Memoire 14
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Memoire 14
>
|
.
|
\
|
= 1 - II 0 avecx
x
exp 1 F(x)
o
x est la variable alatoire qui peut tre soit le temps soit le champ de claquage. Dans
notre tude cette variable reprsentera le champ de claquage.
Chapitre II Les diffrentes thories de claquage dilectriques
27
o est le paramtre dchelle ;
| est le paramtre de forme ;
F(x) est la fonction de probabilit cumule de claquage ou de dfaillance. Elle
reprsente dans notre tude la probabilit de claquage pour un champ infrieur ou gal x.
La probabilit de claquage F(x) est nulle x =0. Elle augmente continuellement
lorsque x crot. Lorsque x tend vers linfini, la probabilit de claquage approche la certitude.
Le paramtre dchelle reprsente, dans notre tude, le champ de claquage pour
lequel la probabilit de rupture vaut (1 e
-1
) ou 63,2 %.
Le paramtre de forme | est une mesure de la dispersion de x.
II 1 - 2 Intervalle de confiance.
Si la mme exprience, comportant lessai de plusieurs chantillons, est effectue
plusieurs fois, les valeurs des estimations des paramtres o et | diffrent dans chaque
exprience. Cette variation de ces estimations est lie la nature statistique de la rupture
dilectrique et nest pas ncessairement due aux prcisions exprimentales. Par consquent,
toute estimation de paramtre diffre de la vraie valeur du paramtre obtenue partir
dune exprience comprenant un nombre infiniment grand dchantillons. Il est donc
ncessaire de donner pour chaque estimation de paramtre un intervalle de confiance [15].
Lintervalle de confiance quantifie lincertitude dans lestimation dun paramtre ;
cest un intervalle qui contient la vraie valeur du paramtre avec une forte probabilit. Cette
probabilit appele niveau de confiance ou de probabilit est donne par (1-p) o p est le
risque derreur maximum accept.
Le calcul des limites de lintervalle de confiance des paramtres o et | de la statistique
de Weibull est complexe. J.F.Lawless [16] a dvelopp une mthode de calcul des limites des
intervalles de confiance des paramtres de Weibull et des limites de tolrance diffrentes
probabilits de claquage. Un logiciel bas sur cette mthode a t dvelopp par G.C.Stone
[17].
Chapitre II Les diffrentes thories de claquage dilectriques
28
II-II Modles de rupture dilectrique dans les isolants solides.
II-II-1 Claquage dorigine thermique.
Lorsqu un courant traverse un matriau isolant, la conductivit augmente avec la
temprature. Par suite la temprature slve, le courant augmente son tour et ainsi de suite.
Si la chaleur accumule ne svacue pas suffisamment vite, le processus peut conduire un
emballement thermique, cest ce quon appelle le claquage thermique. Wagner [18], introduit
lide que ce genre de claquage peut tre trait par le problme de lquilibre entre la
gnration de la chaleur due une conductivit lectrique et la dissipation de la chaleur due
la conduction thermique.
Le champ lectrique appliqu qui permet damener la temprature T dun matriau jusqu sa
valeur critique Tc est appel le champ de claquage.
Le champ lectrique de claquage se calcule en rsolvant lquation fondamentale traduisant le
bilan nergtique [18] :
( ) ( ) 2 II E KgradT div
t
T
V
C
2
=
c
c
o
V
C : chaleur spcifique par unit de volume ou la capacit thermique massique volume
constant
K : conductivit thermique de lisolant
: Conductivit lectrique de lisolant
E : champ lectrique appliqu
t : temps dapplication du champ lectrique
T : temprature
Le second membre de cette quation
2
E reprsente la puissance dissipe par unit de
volume au matriau grce la prsence dune conductivit lectrique
Chapitre II Les diffrentes thories de claquage dilectriques
29
Le premier terme du premier membre
t
T
V
C
c
c
traduit llvation de temprature de
lchantillon en fonction du temps, tandis que le second ( ) KgradT div exprime la
dissipation thermique de lchantillon.
La rsolution de lquation de la chaleur donne la temprature en fonction du temps
et de chaque point de lchantillon. Dans la plupart des cas, la conductivit est fonction
du champ lectrique E et de la temprature T do limpossibilit dobtenir une solution
analytique de cette relation. Pour cela deux principales approches peuvent tre faite do le
claquage thermique peut prendre deux formes :
La premire est obtenue par lvation de la temprature jusqu la temprature
critique ce qui correspond un claquage thermique en rgime impulsionnel, dans ce cas
lquation dquilibre thermique est un cas particulier de lquation prcdente ou le terme
de llvation thermique est ignor, lquation fondamentale se rduit [18] :
( ) 3 - II 0 E
t
T
V
C
2
= +
c
c
La seconde forme correspond une variation lente du champ lectrique, par consquent la
temprature du rseau reste toujours stable et 0
t
T
=
c
c
. Cela correspond ltablissement du
rgime permanent, lquation prcdente devient alors :
( ) ( ) 4 - II 0 E KgradT div
2
= +
II 2 - 2 Mcanismes de rupture dorigine lectronique.
Pour quun claquage purement lectronique puisse survenir, une condition ncessaire, mais
non suffisante est quil existe dans le matriau des lectrons de conduction pouvant tre
acclrs et acqurir ainsi dans le champ une nergie comparable lnergie dionisation des
atomes constitutifs [19].
Ce type de claquage est d aux lectrons prsents lapplication du champ lectrique, le
processus lectronique peut tre considr dun point de vue nergtique ou dun point de vue
multiplication lectronique. On distingue deux grandes classes de thories : claquage
intrinsque et claquage par avalanche
Chapitre II Les diffrentes thories de claquage dilectriques
30
II- 2 -2- 1 Claquage intrinsque
Ce type de claquage est bas sur le concept de lquilibre entre lnergie fournie aux
lectrons par lapplication dun champ lectrique et lnergie transfre par ces mmes
lectrons au rseau cristallin.
Sous leffet dun champ lectrique E induisant un courant de densit j, lnergie fournie aux
lectrons autrement dit la vitesse du gain en nergie (nergie gagne par unit du temps) est :
( ) ( ) 5 - II J.E T W, E,
f
A =
et
( ) W
m
q
J
2
=
donc
( ) ( ) ( ) 6 - II E W
m
q
T W, E,
f
A
2
=
Soit
( ) W
h
T W, c
B =
|
.
|
\
|
lnergie cde par les lectrons de conduction au rseau (vitesse de
perte en nergie = lnergie transfre par unit du temps), la condition dquilibre
nergtique scrit ( ) = T W, E,
f
A ( ) T W,
c
B
Le claquage intrinsque survient lorsque lquilibre entre lnergie fournie ( ) T W, E,
f
A
par le champ lectrique aux lectrons et lnergie cde ( ) T W,
c
B par ces derniers au rseau
est rompu ( ) ( ) T W,
c
B T W, E,
f
A )
W : lnergie dun lectron
E : champ lectrique appliqu
T : la temprature
: Temps de relaxation (dure moyenne entre deux collisions)
q : charge lmentaire de llectron
Chapitre II Les diffrentes thories de claquage dilectriques
31
m : masse de llectron
h : nergie dun photon
Selon la distribution en nergie des lectrons et les mcanismes de son transfert au rseau,
plusieurs interprtations de ce phnomne ont t proposes :
Modle de Von Hippel :ce modle conoit quil existe un champ critique
c
E o
lnergie gagne par chaque lectron dpasse le maximum de perte avec le rseau et cette
condition sopre basse nergie. A ce champ critique
c
E , llectron est rapide, il subit
encore des interactions, peut ventuellement fuir travers les phonons sans interactions
chapper au pigeage vibrationnelle donc sans ralentir, plus rien ne peut alors limiter son
acclration jusqu ce quil provoque une collision ionisante conduisant au claquage [19].
Modle de Frhlich : ce modle ne tient pas compte de linteraction lectron-phonon
et suggre que
c
E est une condition ncessaire au claquage mais pas suffisante, car il faut
quun nombre suffisant dlectrons acquiert lnergie dionisation des atomes constitutifs du
matriau, cest le critre de haut nergie [19].
II-2-2-2 Claquage par avalanche.
Un lectron initial (incident) issu par une injection cathodique (effet tunnel, effet
Schottky) ou ionisation stimule (effet Poole-Frenkel), acquiert suffisamment dnergie avec
le champ lectrique appliqu puis rentre en collision ionisante avec un atome du matriau qui
se charge positivement en librant un nouvel lectron ,de sorte quon aura alors deux lectrons
libres qui peuvent acqurir dans le champ assez dnergie pour provoquer une nouvelle
collision ionisante donc deux lectrons et ainsi de suite .Le concept de cette thorie est quun
lectron provenant de la cathode va dclencher une avalanche dlectrons par collision avant
datteindre lanode ,le claquage se produit lorsque lnergie totale de lavalanche dpasse
lnergie ncessaire pour la destruction du matriau [19].
Aprs la ime gnration, on aura 2
i
lectrons entre la cathode et lanode, daprs
Seitz la destruction de matriau na lieu quaprs 40 gnrations, ce qui correspond 2
40
=
10
12
lectrons, cest ce que lon appelle la thorie des 40 gnrations.
Chapitre II Les diffrentes thories de claquage dilectriques
32
II -2- 3 Rupture dorigine lectromcanique
Bien que les premires thories de la rupture dilectrique des isolants solides remonte
1939 [20], il existe peu de travaux sur la rupture dilectrique dorigine mcanique. Dans ce
qui suit nous allons prsenter le modle de Garton et Stark et deux modles plus rcents :
rupture par lectrofracture et rupture filamentaire. Ces deux derniers modles sont bass sur
une analogie avec lapproche nergtique de Griffith pour la rupture mcanique des matriaux
solides. Cest pour cette raison que nous avons introduit dans ce paragraphe, un rappel sur le
critre de Griffith.
II -2 -3-1 Modle de Garton et Stark.
Lexistence dune diffrence de potentiel aux bornes dun chantillon provoque
lapparition de forces de compression sur le matriau dues lattraction mutuelle des deux
lectrodes [21]. Cette contrainte lectromcanique provoque une diminution de lpaisseur de
cet chantillon et une augmentation de sa surface (figure II-1), tel que le volume v soit
conserv en premire approximation.
Figure II-1 : Dformation due lapplication de la tension V.
La force coulombienne dattraction est donne par :
V=0 V
d
V=
Chapitre II Les diffrentes thories de claquage dilectriques
33
( ) 7 II
cste vol
CV
2
1
d
cste vol
d
W
F
2
=
|
.
|
\
|
c
c
=
=
|
.
|
\
|
c
c
=
o
W est lnergie emmagasine ;
C est la capacit de lchantillon ;
d lpaisseur de lchantillon ;
V est la diffrence de potentiel applique lchantillon.
vol est le volume du dilectrique.
Avec
( )
( ) 8 II
d
S
C
0 r 0
=
o
0
: La permittivit du vide ;
r
: La permittivit relative de lchantillon ;
0
S : La surface initiale de lchantillon.
La pression lectromcanique scrit :
( ) 9 II
d
V
2
1
S
F
P
2
r 0
0
1
|
.
|
\
|
= =
A lquilibre, cette compression dorigine lectrique P
1
est compense par la compression
lastique P
2
; ce qui donne : . Deux cas sont alors distinguer [22]:
Chapitre II Les diffrentes thories de claquage dilectriques
34
1
er
cas : la rduction dpaisseur est infrieure 10%. Dans ce cas la contrainte mcanique
dans la zone lastique est donne par la loi de Hooke :
o d
0
est lpaisseur initiale et Y le module de Young du matriau.
Pour une tension critique, il nest plus possible dobtenir lquilibre et lchantillon
subit une rupture de nature mcanique. Cette valeur limite correspond au fait que les courbes
traduisant respectivement les variations de P
1
et P
2
en fonction de d sont tangentes, c'est--
dire que leurs drives sont gales, soit :
( ) 11 II
d
d
Yln
d
V
2
1
0
2
r 0
= |
.
|
\
|
Ce qui conduit une valeur dpaisseur critique d
C
=d
0
e
-0,5
=0,606 d
0
. Cette valeur ne peut
tre prise en considration, dune part parce que la loi de Hooke nest plus applicable et
dautre part parce que le champ de rupture correspondant nest pas raliste ; le champ rel de
claquage est donc :
( ) 12 II
Y
c
d
V
c
E
2
1
r 0
|
|
.
|
\
|
= =
Alors que le champ rel vaut :
( ) 13 II E 0.606
d
c
d
E
d
V
E
C
0
C
0
= = =
2
me
cas : la rduction dpaisseur est suprieure 10% ; le claquage se produit dans la zone
plastique du matriau. A partir du seuil de plasticit P
c
, un faible accroissement de la tension
AV provoque une dformation importante Ad, provoquant son tour une augmentation de la
contrainte. Dans ce cas, il faut remplacer dans la formule le module de Young par
le seuil de plasticit :
( ) 10 II
d
d
Yln
L
L
Y P
0
d L
d L
2
0
=
c
=
}
=
=
Chapitre II Les diffrentes thories de claquage dilectriques
35
o P
c
est le seuil de plasticit du matriau.
II -2 -3-2 Modles rcents de la rupture lectromcanique.
II-23-2-1 Critre de Griffith :
Les partisans du claquage dorigine mcanique fondent leur modle sur la base de la
comparaison entre les caractristiques de rupture mcanique et la rupture dilectrique. Ils
stipulent qu partir dun dfaut il y aura une augmentation de la contrainte do la rupture
dilectrique.
Griffith a tudi la rupture mcanique dans les matriaux [23]. Il suppose
lexistence de dfaut sous forme dellipse dans le matriau, et quand ce dernier est soumis
une contrainte mcanique il y aura une augmentation (amplification) de cette contrainte
dans le dfaut ce qui conduit lvolution (la croissance) du dfaut, par consquence il y
aura une propagation dune fissure do la rupture mcanique du matriau. Ce critre est
bas sure la cration de nouvelles surfaces, tel que au cours de la propagation de la fissure
des surfaces supplmentaires sont cres.
Selon Griffith, la cration dune nouvelle surface de la fissure exige une nergie
qui est proportionnelle laire cre :
: Lnergie superficielle caractristique du matriau
ds : laire gomtrique de la nouvelle fissure
Selon la thorie de llasticit un matriau soumis une contrainte uni axiale, possde
une densit dnergie de dformation lastique
el
W
( ) 15 - II ds 2
s
dW =
( ) 14 II
c
2P
c
E
2
1
r
0
|
|
.
|
\
|
=
Chapitre II Les diffrentes thories de claquage dilectriques
36
( ) 16 - II
2
1
el
W =
o et sont respectivement la contrainte mcanique et la dformation.
Soit Y le module dYoung (module dlasticit), tel que
Y =
Donc la densit dnergie de dformation peut aussi tre crite comme :
( ) 17 II
2Y
el
W
2
=
Lnergie de dformation lastique est :
o A ds est le volume de la nouvelle fissure
Griffith stipule que la propagation dune fissure se dclenche quand lnergie lastique
libre au cours dun avancement lmentaire ds de la surface est au moins gale
lnergie de formation de surface de la fissure. Autrement dit, une fissure se propage si la
perte infinitsimale de lnergie lastique est suffisante pour laccroissement dune fissure,
cela se traduit par lquation :
el
W : nergie lastique de dformation.
S
W : nergie de formation de la surface de la nouvelle fissure
Ce critre peut tre utilis pour dterminer la valeur de la contrainte mcanique
critique
c
en traction pour quune fissure(ou dfaut) puisse se propager [24].
II-23-2-2 Modle de llectrofracture.
( ) 18 - II Ads
2Y
el
dw
2
=
( ) 19 II
da
s
dw
da
el
dw
>
Chapitre II Les diffrentes thories de claquage dilectriques
37
a) Prsentation du modle.
Zeller en analogie avec la thorie de Griffith a propos un mcanisme de rupture
dilectrique dorigine mcanique [25]. Ce modle suppose lexistence de dfauts dans le
matriau sous forme dun cylindre (tubulaire) de rayon r et de longueur l avec une
extrmit hmisphrique qui mane dune lectrode, de sorte que laxe longitudinal soit
dans le sens du champ lectrique.
A lextrmit de cette cassure (tubulaire) le champ lectrique est lev ce qui induit
une augmentation de la densit dnergie lectrostatique
es
W
( ) 20 - II DE
2
1
es
W =
Avec D le dplacement lectrique, tel que E
r
E D
0
= =
donc
Sous lapplication dun champ lectrique suffisamment lev, les forces apparaissant et
agissant sur une unit de surface dfinissent les contraintes lintrieur du dilectrique. La
densit de lnergie de dformation lastique due ces contraintes sexprime alors par :
( ) 22 II
2Y
el
W
2
=
Y : le module dYoung
: la contrainte de maxwell induite par lapplication du champ lectrique et dont la
forme simplifie est donne par :
( ) 23 II E
2
1
2
r 0
=
En remplaant lquation (II - 23) dans lquation (II - 22) en obtient :
( ) 21 II E
2
1
es
W
2
r 0
=
Chapitre II Les diffrentes thories de claquage dilectriques
38
La densit totale sous leffet dun champ lectrique appliqu est donne par la somme :
( ) 25 II
el
W
es
W W + =
Par consquen, lnergie totale stocke au sein du matriau est constitue dune
composante lectrostatique en plus dune composante lastique, une valeur critique du
champ lectrique cette nergie est libre permettant ainsi la propagation de la fissure.
En assimilant le canal de rupture une gomtrie cylindrique de rayon r et de
longueur l, la variation de lnergie quand le canal de rupture progresse dun lment dl
est alors donne par
tel que dl r
2
est le volume de la fissure dplace.
Daprs Zeller, en analogie avec Griffith linitiation de la propagation du canal de rupture
nest possible que si lnergie lectrostatique est suprieure lnergie de formation de
surface, cette condition est traduite par lingalit :
( ) 28 II
dl
dWs
dl
dWes
>
b) Application du modle aux cramiques
Dans le cas des cramiques ou le module dYoung est trs lev, on peut ngliger la
composante lastique. Par consquent pour les cramiques lquation (II.27) est rduite :
( ) 24 II E
8Y
1
el
W
4 2
r
2
0
=
( ) 26 II
8Y
1
2
1
W
4 2
r
2
0
2
r 0
+ =
( ) 27 - II dl r
8Y
1
2
1
dW
2 4 2
r
2
0
2
r 0
|
.
|
\
|
+ =
( ) 29 - II dl r E
2
1
dW
2 2
r 0
=
Chapitre II Les diffrentes thories de claquage dilectriques
39
Dautre part on a lnergie ncessaire pour la cration dune nouvelle surface ds
c'est--dire pour la propagation du canal de rupture dune longueur dl est :
Le critre qui dtermine le champ critique de rupture dilectrique, cest le critre de
Zeller bas sur lquilibre entre lnergie lectrostatique et lnergie de formation de
nouvelles surface :
( ) 31 II
dl
s
dW
dl
dW
=
en remplaant les quations (II.29) et (II.30) dans lquation (II.31) en
obtient :
donc le champ critique est alors donn par la relation :
II 2-3.2.3 Rupture lectromcanique filamentaire.
Dans le modle de rupture lectromcanique, propos par Fothergill [26], une fissure
tubulaire ( une dimension) se propage par un mcanisme similaire la fissuration mcanique
deux dimensions. Un cas simple sobtient lorsque la fissure prend la forme dun cylindre
avec une fin hmisphrique ; cette fissure mane dune lectrode tel que laxe longitudinal
soit dans la direction du champ (figure I-2).
( ) 30 - II rdl 2 ds 2
s
dW = =
( ) 32 - II r 2 r E
2
1
2 2
r 0
=
( ) 33 II
r
2
c
E
2
1
r 0
|
|
.
|
\
|
=
Chapitre II Les diffrentes thories de claquage dilectriques
40
r
Rayon de sphre
dessphere
Surface de
llectrode
Figure II -2 : dfaut sous forme tubulaire
A lextrmit du filament, il y aura augmentation du champ lectrostatique qui
entraine une augmentation de lnergie lectrostatique emmagasine dans le dilectrique qui
va augmenter significativement la contrainte mcanique si le champ est suffisamment lev.
Laugmentation du champ lectrique E lextrmit de la fissure augmente la densit du flux
lectrique ( ) E D
r 0
= et par consquent la densit dnergie lectrostatique
( )
2
r 0
E
2
1
ED
2
1
= .
Par consquent, la densit dnergie totale a une composante lectrostatique (
es
W ) et une
composante lectromcanique (
em
W ). Si une fissure tubulaire de rayon r se propage dune
longueur dl alors le volume dplac est tr
2
dl et lnergie libre est :
Ce modle stipule que pour des champs lectriques trs levs, cest la composante
lectromcanique qui domine. Donc lquation prcdente devient
( ) 34 - II dl r E
8Y
1
E
2
1
dW
2 4 2
r
2
0
2
r 0
|
.
|
\
|
+ =
Chapitre II Les diffrentes thories de claquage dilectriques
41
Linitiation de la propagation du filament de rupture dun lment dl nest possible
que si lnergie lectromcanique
el
W est suprieure lnergie de formation de la
nouvelle surface de filament
f
W cette condition est traduite par lingalit suivante :
( ) 36 II
dl
f
dW
dl
el
dW
>
Avec
: nergie lectromcanique libre quand une rupture de rayon r
se propage dune distance dl
est lnergie ncessaire pour crer la nouvelle surface
tel que :
fs
dW : lnergie de la surface et
fp
dW : lnergie de dformation plastique
Grdl 2
fs
dW = et dl Yr
fp
dW
2
=
o
G : reprsente la tnacit de matriau,
Y : le module dYoung
En remplaant lquation (II.37) lquation (II.36) en obtient :
( ) 38 II
dl
fp
dW
dl
fs
dW
dl
el
dW
+ >
( ) 35 - II dl r
8Y
1
el
W dW
2 4 2
r
2
0
= =
dl r E
8Y
1
el
W
2 4 2
r
2
0
=
( ) 37 II
fp
dW
fs
dW
f
dW + =
Chapitre II Les diffrentes thories de claquage dilectriques
42
On obtient
Le champ lectrique de rupture lectromcanique filamentaire
fem
E , est alors
dfini par :
II- 3. Conclusion.
Dans ce chapitre, nous avons prsent le modle statistique de Weibull qui est le modle le
plus adapt la dtermination du champ de claquage des dilectriques solides. Nous avons,
galement, prsent les principaux modles de rupture dilectrique : rupture dorigine
thermique, lectronique, lectromcanique. Loriginalit, de ce chapitre, est dans lintrt
accord aux thories relativement rcentes de claquage dorigine mcanique ; en effet les
modles d lectrofracture et fialmentaire bass sur le critre de Griffith y ont t bien
dvelopps.
( ) 39 II Yr Gr 2 r E
8Y
1
2
2
4 2
r
2
0
+ >
( )
( ) 40 II
r
Yr 2G 8Y
E
4
1
2
r
2
0
fem
(
+
=
CHAPITRE III
Rsultats et discussion
Chapitre III Rsultats et discussion
44
Lobjectif de notre travail est didentifier et de comprendre le ou les mcanismes
entrant en jeu dans la rupture dilectrique des cramiques forte teneur en alumine. Cet essai
de modlisation est bas sur ltude exprimentale de la rupture dilectrique de lalumine
[27]. Cette dernire a t faite sous tension alternative, une frquence de 50 Hz,
temprature ambiante et en faisant varier diffrents paramtres : paisseur et puret des
chantillons ainsi que la vitesse de monte en tension.
Dans ce chapitre, nous prsentons dabord un bref aperu sur le protocole
exprimental utilis pour obtenir les rsultats que nous avons exploit. Nous donnons ensuite
le traitement statistique de ces donnes pour pouvoir enfin les comparer aux rsultats
thoriques tirs des diffrents modles physiques.
III 1 Procdure exprimentale.
Le dispositif exprimental permettant la mesure du champ de claquage est reprsent
par le circuit lectrique illustr sur la figure III-1. Il est compos dun gnrateur haute
tension (amplificateur haute tension), une cellule de mesure immerge dans une huile isolante
(FC72) pour viter la survenue des dcharges partielles ou de tout contournement, dun
multimtre et dun ensemble de rsistances de protection.
Figure III -1 : Schma lectrique du dispositif de rupture dilectrique.
La cellule de mesure dans laquelle est plac lchantillon entre deux lectrodes est
reprsent sur la figure III-2. Le systme dlectrode utilis est de configuration gomtrique
plan/sphre Le diamtre de llectrode plane est gale 15 mm quant llectrode sphrique
son rayon est gal 0,6 mm. Ces lectrodes sont en acier inoxydable.
Chapitre III Rsultats et discussion
45
Figure III-2 : Cellule de mesure de la rupture dilectrique.
La mesure de la rigidit dilectrique consiste appliquer une tension en forme de
rampe lchantillon jusquau claquage. Le gnrateur haute tension est quip dun systme
de monte en tension linaire, la vitesse de monte peut tre rgle et fixe des valeurs
comprises entre 0,5V/s et 20 kV/s. Les tests de rupture se sont drouls sous une rampe de
tension de forme sinusodale de frquence 50Hz.
Les chantillons sont coups partir de plaques des diffrentes alumines laide dune
pointe diamante sous forme de carr de 3 cm de ct. Les principales caractristiques de ces
chantillons dalumine sont donnes dans le tableau III-1.
Densit (g/cm
3
) 3,72 3,90
Taille des grains (m) 6
Temprature de fusion (C) 2050
Module lastique (GPa) 303 370
Rsistance en compression (MPa) 300-377
Conductivit thermique (W/m K) 24,7 - 30
Constante dilectrique (1 MHz) 9 9,7
Rsistivit volumique (cm) 10
14
Tableau III-1 Principales caractristiques des chantillons dalumine tudie [ 2].
Chapitre III Rsultats et discussion
46
III 2 Traitement statistique des donnes.
III -2 -1 Procdure.
Dans cette tude nous avons eu recours la statistique de Weibull pour analyser les
donnes de rupture dilectrique de lalumine. Bien que les principaux aspects concernant cette
statistique aient t discuts au chapitre II, il nous parait ncessaire de dcrire comment nous
lavons exploit afin de tracer les diagrammes de Weibull.
Le traitement statistique des donnes bases sur la fonction, de distribution deux
paramtres, donne par la relation (I-1) et rcrite ici en fonction du champ E (quation III-1)
( ) ( ) 1 III 0 x avec
E
exp 1 E F >
|
.
|
\
|
=
a t fait en suivant ces tapes :
(i) Aprs avoir class les champs de claquage par ordre croissant, on attribue au
champ E
i
, i =1.n (n tant le nombre total dchantillons) la probabilit P
i
donne par :
( ) ( ) 2 III 10 n ou cas
1 n
i
i
E F
i
P ) |
.
|
\
|
+
= =
( )
( )
( ) 3 III dizaine la de ordre l' de est n ou cas
1 n n
1.38
1 n
1
1 i
n
0.69
i
P
|
|
.
|
\
|
|
|
.
|
\
|
+ =
(ii) Les points exprimentaux (E
i
, ln 1/1-P
i
) sont ports sur une chelle
logarithmique.
(iii) On trace alors sur ce mme graphe la droite qui ajuste au mieux ces points
exprimentaux appele meilleur droite de Weibull . Cette droite est
Chapitre III Rsultats et discussion
47
dtermine partir des estimations de et calcules par un programme de
G.C.Stone [17], bas sur la mthode du maximum de vraisemblance.
(iv) La dernire tape consiste porter sur ce graphe les limites des intervalles de
confiance diffrentes probabilits de claquage. Ces limites sont galement
calcules par le programme de G.C.Stone.
III-2-2 Application aux donnes exprimentales.
10
0,01
0,1
1
o=17.97
|=28.61
Pur 92 %
p
r
o
b
a
b
i
l
i
t
c
u
m
m
u
l
e
%
9.5
63.2
L
n
(
1
/
1
-
p
)
E(kV/mm)
Figure III-3 : Reprsentation de Weibull des donnes, de la rupture dilectrique,
obtenues avec des chantillons de Al
2
O
3
de 635m dpaisseur et de 92 % de puret.
Chapitre III Rsultats et discussion
48
10
0,01
0,1
1
o=24.27
|=15.55
Pur 99.6%
P
r
o
b
a
b
i
l
i
t
c
u
m
u
l
e
%
9.5
63.2
L
n
(
1
/
1
-
p
)
E(kV/mm)
Figure III-4 : Reprsentation de Weibull des donnes, de la rupture dilectrique,
obtenues avec des chantillons de Al
2
O
3
de 635m dpaisseur et de 99.6% de puret.
10
0,01
0,1
1
o=41.44
|=6.309
1FP
P
r
o
b
a
b
i
l
i
t
c
u
m
u
l
e
%
63.2
9.5
L
n
(
1
/
1
-
p
)
E(kV/mm)
Figure III-5 : Reprsentation de Weibull des donnes, de la rupture dilectrique,
obtenues avec des chantillons dAl
2
O
3
(254 m dpaisseur et de 96% de puret)
ayant une face polie.
Chapitre III Rsultats et discussion
49
0,01
0,1
1
o=36.76
|=16.91
2FP
P
r
o
b
a
b
i
l
i
t
s
c
u
m
m
u
l
e
%
63.2
9.5
L
n
(
1
/
1
-
p
)
E(kV/mm)
Figure III-6 : Reprsentation de Weibull des donnes, de la rupture dilectrique, obtenues
avec des chantillons de Al
2
O
3
(254 m dpaisseur et de 96% de puret) ayant deux faces
polies.
10
0,01
0,1
1
1FP
2FP
P
r
o
b
a
b
i
l
i
t
c
u
m
u
l
e
%
63.2
9.5
L
n
(
1
/
1
-
p
)
E(kV/mm)
Figure III-7 : Reprsentation de Weibull des donnes, de la rupture dilectrique, obtenues
avec des chantillons de Al
2
O
3
(254 m dpaisseur et de 96% de puret) avec une ou deux
faces polies.
Chapitre III Rsultats et discussion
50
Tableau III-1. Les valeurs du champ de claquage dtermin avec la statistique de
Weibull, P =63,2% et les limites suprieure infrieure des intervalles de confiance
90%.
Puret 92% 96% 99,6%
Epaisseur (mm) 0,635 0,254 0,635
Champ lectrique
(kV/mm)
17,97 36,76 24,27
Limites des
intervalles de
confiance
17,68----18,28 35,20 ----38,48 23,55---25,04
III-2-3 Discussion
Le traitement statistique des donnes exprimentales, par la statistique de Weibull
permet de :
- dterminer du champ de claquage 63,2%, avec un intervalle de confiance de 90
% (tableau III-2) ; cest cette valeur de champ qui est considre comme valeur de
la rigidit dilectrique et cest cette valeur qui est confront aux champs thoriques
donns par les diffrents modles.
- constater que la rigidit dilectrique augmente avec la puret.
- voir que le polissage na pas deffet sur la valeur du champ de claquage, puisque
les intervalles de confiance se chevauchent (figure III-7)
III 3 Modlisation.
Dune part, le traitement statistique de nos donnes a montr que la rigidit
dilectrique augmente avec la puret, quil diminue avec lpaisseur (pour le domaine
considr 254m- 635m) et quil ne varie presque pas avec le polissage des surfaces
de lchantillon. Dautre part, les observations microscopiques faites dans des
travaux antrieurs [2] ont rvl la prsence dun cratre sur lune des surfaces de
chaque chantillon ; ce cratre est reli la surface oppose par un canal irrgulier. Ce
qui nous amne mettre lhypothse que la rupture dilectrique dans ce matriau est
Chapitre III Rsultats et discussion
51
dorigine lectromcanique. En partant de cette hypothse, nous avons confront nos
rsultats aux modles thoriques de rupture dorigine mcanique.
A)
B)
Photo III 1 Observations au MEB [2] A) En surface sous forme dun cratre. B) En
volume sous forme dun canal
III 3 -1 Modle lectromcanique de Garton et Stark
a) Application du modle
Rappelons que le champ de rupture E
c
donn par ce modle est :
( ) 4 III
Y
0.606
Y
0.606
c
E
2
1
r 0
2
1
|
|
.
|
\
|
= |
.
|
\
|
=
o
0
: est la permittivit du vide ;
r
: la permittivit relative de lchantillon ;
Y : le module de Young
Chapitre III Rsultats et discussion
52
b) Conclusion.
Lapplication de ce modle aux chantillons considr donne un champ de claquage
trs lev.
III32 Modle filamentaire de Fothergill :
a) Application du modle
Selon ce modle, le champ de rupture dilectrique est :
b) Conclusion
Ce modle donne des valeurs de champ trs loignes des valeurs exprimentales.
III -3-3 Modle de Zeller
a) Application du modle.
La rigidit dilectrique donne par ce modle est :
O
: Lnergie superficielle caractristique du matriau
0
: Permittivit du vide
r
: Permittivit relative
r : rayon de dfaut
( )
( ) 5 III
r
Yr 2G 8Y
c
E
4
1
2
r
2
0
+
=
( ) 6 III
r
2
c
E
2
1
r 0
|
|
.
|
\
|
=
Chapitre III Rsultats et discussion
53
Tableau III-1. Valeurs de la rigidit exprimentale et thorique (selon le modle de Zeller
pour un rayon de dfaut de 1,15m) de lalumine pour diffrentes purets.
Puret de lAl
2
O
3
92% 96% 99.6%
o(mJ/m
2
) [2] 22 ,3 55 40
Champ thorique
(kV/mm)
30,33 47,70 40,68
Champ exprimental
dtermin 63.2%
de probabilit de
claquage (kV/mm)
17,97 36,76 24,27
b) Conclusion
Ce modle donne des champs de claquage thoriques du mme ordre de grandeur que
les champs exprimentaux, en prenant comme rayon du dfaut r =1,15 m ; ce rayon
de dfaut a t observ [2]. Nous avons galement essay ce modle pour un dfaut
ayant un diamtre de 6 m ce qui correspond la taille dun grain (figure III-7).
91 92 93 94 95 96 97 98 99 100
15
20
25
30
35
40
45
50
E exp
E THE (r=1.15um)
E THE (r=6um)
E
c
(
K
v
/
m
m
)
puret(%)
Figure III-7 : Champs de claquage exprimentaux et thoriques pour diffrents rayons de
dfauts (r=1.15 m, r=6m) et diffrentes purets.
Chapitre III Rsultats et discussion
54
Conclusion
En se basant sur laugmentation de la rigidit dilectrique avec la puret et sur les
observations microscopiques [2] montrant un cratre sur les chantillons claqus, nous avons
mis lhypothse selon laquelle cette rupture est dorigine mcanique. Le modle de Zeller
semble donner un accord ; ce modle est bas sur le fait que la prsence dun dfaut peut tre
lorigine de lintensification du champ qui entraine une rupture dilectrique.
CONCLUSION
56
Le travail que nous prsentons sinscrit dans la thmatique de ltude des phnomnes
de conduction et rupture dilectrique dans les isolants solides. Notre objectif principal est de
comprendre les mcanismes et phnomnes qui rgissent la rupture dilectrique de lAl
2
O
3
sous contrainte lectrique alternative.
Dans un premier temps, nous avons tudi les principaux aspects concernant les
cramiques en gnral et les alumines en particulier, savoir leur structure et leurs proprits
physiques.
Nous nous sommes intresss dans la deuxime partie, de ce travail, la mthode
dvaluation de la rigidit dilectrique des isolants solides par la statistique de Weibull et aux
modles physiques existant dans la littrature. Ces derniers ont t prsents avec toutes les
tapes de dveloppement de ces thories.
Dans la dernire partie, nous avons prsent lexploitation des rsultats
exprimentaux, de la rupture dilectrique de lAl
2
O
3
sous un champ alternatif, que nous avons
utiliss et leur discussion. Nous pouvons tirer les conclusions suivantes :
- lvaluation de la rigidit dilectrique avec la statistique de Weibull a montr une
augmentation de cette dernire avec la puret du matriau et que le polissage des chantillons
navait pas deffet sur elle.
-les observations microscopiques dchantillons claqus semblent suggrer un
mcanisme de rupture dorigine mcanique.
- la confrontation de la rigidit dilectrique exprimentale avec celle donne par les
diffrentes thories a montr un accord numrique avec le modle dlectro-fracture.
Malgr, le relatif accord numrique entre les donnes exprimentales et les champs
thoriques dtermins partir du modle dlectro-fracture, nous ne pouvons pas affirmer
avec certitude que cest ce type de rupture qui rgit la rupture dilectrique des alumines
considres.
En effet, ltude de la rupture dilectrique est trs complexe puisquelle fait appel
des lois fondamentales sur la matire. Une rupture dilectrique nest jamais la consquence
directe du champ lectrique appliqu au matriau isolant. Par consquent, mme si la
littrature prsente plusieurs modles de claquage dans les dilectriques solides, dont les
principaux sont cits dans ce mmoire, la distinction entre un modle et un autre nest pas
57
forcment vidente ; par exemple, un claquage lectronique conduit toujours une
destruction locale du matriau par fusion thermique et inversement un claquage thermique
est principalement la consquence dun phnomne de conduction lectronique.
58
Rfrences.
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O
3
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