Khellaf Nabila
Khellaf Nabila
Khellaf Nabila
MÉMOIRE DE MASTER
Domaine : Sciences et Techniques
Filière : Génie Mécanique
Spécialité : Génie Métallurgie
Jury :
Résumé
L’objectif principal de ce mémoire est l’étude de la corrosion de l’alliage AlMg3 dans un milieu
aqueux de 35g/L NaCl. L’étude menue sur l’alliage montre que les traitements thermiques de
vieillissement ont une influence importante sur la structure cristalline de l’alliage. Nous avons
trouvées que La susceptibilité de cet alliage à la corrosion par piqûre augmente avec
l’augmentation du temps de vieillissement. Ce résultat est confirmé par les valeurs de la vitesse
de corrosion calculées par la méthode de polarisation, d’où les résultats montrent que les
échantillons ayant subis une trempe uniquement ont la plus faible valeur de la vitesse de
corrosion.
Je dédie ce mémoire :
A ma mère
personnes qui par leurs paroles, leurs écrits, leurs conseils et leurs critiques ont guidé mes
conférence ‘B’ au département de génie mécanique université de Biskra, d’avoir bien voulu me
département de génie mécanique université de Biskra, pour avoir accepté de faire partie de ce
Je remercie Dr. Salim MASSOUDI de m’avoir permis d’utiliser son microscope optique. Je
responsable du four des traitements thermique au Hall, pour leur aide durant la réalisation de
ce travail.
Enfin j’adresse mes sincères remerciements ma profonde gratitude aux membres d’unité de
Figure I.2 : Effet des éléments d’addition sur la résistance à la corrosion des alliages
d’aluminium..............................................................................................................................11
Figure I.7 : Corrosion feuilletant tirée de l’aluminium dans les véhicules industriels............20
Chapitre II :
Chapitre III
Figure III.1 : Observation par microscope optique d’un échantillon AA 5754 à l’état
brut............................................................................................................................................38
Figure III.2 : Diffractogramme des rayons-X de l’alliage d’étude à l’état réception..............39
Figure III.7 : Analyse par EDS des précipités de l’alliage AA5754 vieilli 72 h.....................44
Figure III.17 : Évolution de l’état de surface de l’alliage AA5754 immergé pendant sept jours
dans une solution 35 g/L NaCl par microscope électronique à balayage ; (a) état trempé, (b)
vieillissement 24 h, (c) vieillissement 72 h ........................................................................59
LISTE DES TABLEAUX
Chapitre I :
Chapitre III :
Tableau III.2 : La composition chimique de deux particules existent dans l’alliage vieilli 72
heures........................................................................................................................................44
Tableau III.3 : Donnés des essais de dureté vickers sur l’aluminium AA5754......................45
symbole Désignation
Al Aluminium
Mg Magnésium
Mn Manganèse
Zn Zinc
Si Silicium
Cu Cuivre
MO Microscope Optique
HV Microdureté Vickers
I. Introduction ................................................................................................................. 4
I.3.3.2. Effet des éléments chimiques sur la corrosion des alliages d’aluminium.............. 11
II.1. Introduction.................................................................................................................25
III. Introduction....................................................................................................................37
L’aluminium et ses alliages sont classés parmi les matériaux majoritaires qui peuvent être
utilisés dans les différents secteurs : industrie automobile, aéronautique, bâtiments, construction
marine, agro-alimentaire. Cela due à leur faible densité, bonne usinabilité et leur exilent
propriétés mécanique, électrique. L’aluminium et ses alliages sont connue par une bonne tenue
à la corrosion spécialement la corrosion atmosphérique grâce à la formation d’un filme d’oxyde
Al2O3 qui construit une couche protectrice ; cet état est appelé l'état de passivité. Ces propriétés
sont affectées principalement par la microstructure qui changera au cours du temps.
L’alliage de notre étude est AA5754 (Al-Mg3) de la série 5000 ; c’est une série non apte au
traitement thermique. Elle présente une meilleure résistance à la corrosion. Cette série est
utilisée couramment dans l’aérospatiale, la construction navale et l’agroalimentaire.
Notre travail a pour but d’étudier l’effet de temps de vieillissement sur le comportement
électrochimique de l’alliage Al-Mg3 dans une solution aqueuse de 3.5% NaCl.
2
Chapitre I : Généralités sur l’aluminium et ses
alliages
Chapitre I Généralités sur l’aluminium et ses alliages
I. Introduction
L’aluminium a été découvert en 1854 par le chimiste français Sainte Claire. Il l'utilisait
sous la forme de lingot obtenue par voie chimique. En 1886, Paul Héroult (France) et Charls
Martin Hall (USA) inventaient du procédé d’électrolyse de l’aluminium. L’aluminium est
extrait de la bauxite. La bauxite est obtenue par l’altération des roches granitique dans des
conditions bien déterminées. Ensuite, l’aluminium est séparé de la minérale et purifié par un
procédé électrolytique utilisé pour la première fois dans l’industrie de Hall Héroult.
L’aluminium est utilisé dans les traitements de surface et toutes méthodes de soudage.
Il est utilisé aussi au chauffage car il présente une aptitude de plasticité . L’aluminium est un
bon conducteur d’électricité non magnétique. Grace à une fine couche superficielle d’alumine
Al2O3, L’aluminium résiste bien naturellement à la corrosion atmosphérique.
I.1. L’aluminium
L’aluminium est un élément métallique, parmi les métaux les plus abondants dans la
croûte terrestre, c’est un élément du troisième groupe de la classification de Mendeleïev juste
après le silicium et l’oxygène, dont le numéro atomique13, la masse atomique 2698.7 kg/m3 et
la structure cristalline de type cubique à faces centrées [1]. De masse volumique 2,7 g.cm-3 et
de masse atomique égale à 26,27 g.mol-1, il fond à 660 °C. C’est un bon conducteur
d’électricité et de chaleur, il résiste bien à la corrosion grâce à la fine couche d’oxyde de
structure amorphe couvrant sa surface extérieure [2].
4
Chapitre I Généralités sur l’aluminium et ses alliages
3000.0 Al-Mn
6000.0 Al-Mg-Si
Al-Zn-Mg et Al-Zn-Mg-
700.0 Al-Sn 7000.01 Cu
5
Chapitre I Généralités sur l’aluminium et ses alliages
• .2 signifie que c'est une spécification de lingot ayant des tolérances de composition plus
étroites que pour le lingot de spécification de type. 1 [4].
Types de traitements thermiques des alliages d'aluminium
Il existe :
La mise en solution : L'objectif de ce traitement est d'amener dans la solution solide homogène
la quantité maximale de l'élément de durcissement soluble ou élément d'alliage (e.g. Cu, Mg,
Si, Zn) dans la matrice [5]. Généralement pratiqués sur les produits coulés avant leur
transformation ou également sur les produits déjà corroyés ;
Le corroyage est une opération consistant à déformer un métal avec allongement, généralement,
mais non obligatoirement dans un sens privilégié: il est effectué à chaud, à tiède, à température
ordinaire et permet par déformation appropriée (forgeage, matriçage, laminage, filage…)
d'obtenir des produits à la forme désirée. Il est défini par le rapport de corroyage S/s avec :
S : section avant déformation;
s : section après déformation;
Il ne faut pas confondre le corroyage avec l'écrouissage. L'écrouissage est la modification de
l'état structural d'un métal ou d'un alliage résultant d'un corroyage ou d'une déformation
plastique localisée à température ordinaire (par fois à tiède). Il est défini par la réduction de
section [(S-s)/S] x100.
6
Chapitre I Généralités sur l’aluminium et ses alliages
– Le premier chiffre indique le moyen principal d’obtention du produit : (H1 par écrouissage,
H2 par écrouissage suivi d'un recuit de restauration, H3 par écrouissage suivi d'une
stabilisation) ;
• Exemple : H111, état obtenue à la suite d’un léger recuit après écrouissage.
– Le second chiffre indique le niveau de dureté du métal : (2 : Etat 1/4 dur, 4 : Etat 1/2 dur,
6 : Etat 3/4 dur. 8 : Etat dur, 9 : Etat extra dur).
8
Chapitre I Généralités sur l’aluminium et ses alliages
L’alliage 5050, 5052, 5454, 5754 : ont l’avantage de combiner une bonne aptitude à la
mise en forme, une bonne résistance à la fatigue et une très bonne résistance à la corrosion. Ses
domaines d’application sont les plus divers, en particulier en chaudronnerie sous forme de
réservoirs et tuyauteries pour l’industrie chimique, pétrolière, les transports maritimes et
aéronautiques. Forme de produits filés (barres, fils, tubes) ou de tubes soudés pour l’irrigation
[10].
Les alliages 5086 et 5083, sont les plus performants parmi les différents alliages de la
série 5000. Sont utilisés toutes les fois que l’on recherche, en plus des caractéristiques générales
des alliages Al-Mg, une résistance mécanique élevée, ce qui est le cas des applications ci-après
:
— transports terrestres : semi-remorques, citernes ;
— transports maritimes : superstructures de paquebots ;
— travaux publics : manutention, ponts roulants ;
— industrie mécanique : matériel ménager, machines textiles ;
— industries chimique et cryogénique : installations de liquéfaction, de gazéification, réservoirs
de stockage de gaz liquéfiés, cuves de transports et de stockage du méthane liquide ; ces alliages
sont, en particulier, les matériaux de choix pour les installations cryogéniques en raison de leur
très bon comportement jusqu’aux très basses températures.
Leurs applications sont toutefois limitées en raison des risques de corrosion intergranulaire et
de corrosion sous tension [10].
• La nuance 5283 est spécialement réservée à la fabrication des bouteilles à gaz sous pression
appelées à travailler dans des conditions sévères : cas par exemple des bouteilles de plongée
sous-marine [10].
- Propriétés et l’utilisation AA5754 :
T. Hausöl et al, présentent que la création de UFG "ultrafin-grain " jusqu’à 80nm dans l'alliage
5754, Ceci a influencée considérablement les propriétés mécaniques: l'augmentation
considérable de la dureté, la limite d'élasticité, la résistance mécaniques, et diminué la ductilité,
9
Chapitre I Généralités sur l’aluminium et ses alliages
cette dernière peut être récupérée par un court traitement thermique de 250°C , aussi que
l'apparence de l'effet de "Portevin-Le Châtelier" au début de la courbe contrainte- déformation
et évolué avec le taux de déformation appliquée [11].
I.3.2. Comportement physique et mécanique des alliages d’aluminium
Les propriétés mécaniques des alliages d'aluminium différent selon le type de
traitement (thermique, chimique, mécanique). Les caractéristiques physico-chimiques des
alliages d'aluminium sont optimisées après avoir subi un de ces traitements. Pour comprendre
ce type d'optimisation, il faut étudier l’évolution des constituants de sa microstructure, sa
texture et son état de contraintes internes [11].
L'étude structurelle prouve que les alliages d'aluminium sont composés d'une matrice
d'aluminium avec une granulométrie définie dans laquelle sont repartis. Plusieurs types d’autres
phases sous forme de particules intermétalliques, et des défauts de structures peuvent aussi être
mis en évidence par microscopie, et de contraintes résiduelles internes dues a la quantité de
défauts de structure existants dans le matériau qui peuvent être mis en évidence par diffraction
(des rayons X et neutrons). Durant ces traitements, des changements dans la composition, la
répartition et la forme des particules intermétalliques, la dimension et la forme des grains, de la
texture, de l’état des contraintes internes résiduelles et des propriétés mécaniques ont lieu [11].
10
Chapitre I Généralités sur l’aluminium et ses alliages
Figure I.2. Effet des éléments d’addition sur la résistance à la corrosion des alliages
d’aluminium [11].
I.3.3.2 Effet des éléments chimiques sur la corrosion des alliages d’aluminium
Les éléments d’alliage existent sous deux formes dans l’aluminium :
En précipités intermétalliques avec les autres éléments qui existent dans la matrice;
En solution solide suivant leurs solubilités dans le métal.
Nombreuses études ne portent que l’influence de la plupart des éléments chimiques sur les
propriétés de l’aluminium. Elles ont permis d’établir un classement qualitatif de la résistance
à la corrosion en fonction de la nature de l’alliage Tableau I.2 [11].
11
Chapitre I Généralités sur l’aluminium et ses alliages
4000 Si Si
Pour propriétés électrochimiques bénéfiques, il peut être retenu d’une manière générale que les
éléments Cr, Mg, Mn apportent un effet bénéfique, pendant que les éléments, Cu, Fe, Ni, Sn,
Co sont néfastes et que les éléments Si, Ti, Zn, Sb, Cd, Zr sont sans effet [11].
12
Chapitre I Généralités sur l’aluminium et ses alliages
13
Chapitre I Généralités sur l’aluminium et ses alliages
molécules d’eau ou de l’oxygène dissout, correspond à la fabrication des ions OH-. Ces
réactions sont basées sur le processus cathodique suivant :
H2O + 𝑒⁻ → 𝐻 + 𝑂H⁻ (1.1)
Ou
H + H2O + e⁻ → H2 + OH⁻ (1.2)
Dans les solutions naturellement aérées ou saturées en oxygène, la réaction cathodique aura lieu
avec la réduction de l’oxygène selon les équations (1.3 et 1.4)
Les réactions anodiques ci-dessous auront lieu à la surface de l’électrode (1.5 – 1.7) :
La présence des ions Cl- dans la solution neutre induit la formation des composés transitoires
Al(OH)2Cl, Al(OH)Cl2 et AlCl3 suivant les réactions (1.9 - 11) :
La mesure du potentiel de l’aluminium est faite sur une surface toujours recouverte d’un
film d’oxyde naturel Al2O3. Elle est partagée très inégalement en trois types : les pores (0.5%)
14
Chapitre I Généralités sur l’aluminium et ses alliages
de la surface totale, qui sont anodiques, le film barrière qui est cathodique, et les zones de film
plus épais qui sont neutre. Tous les paramètres qui modifient les propriétés de la couche d’oxyde
modifient plus ou moins le potentiel de dissolution de l’aluminium. Les résultats de mesures
dépendent des conditions expérimentales : nature de la solution, nature de l’alliage, état de
surface du métal [13].
Figure I.3. Diagramme E-pH du système Al-H2O à 25°C (M. POURBAIX) [15].
15
Chapitre I Généralités sur l’aluminium et ses alliages
(I.14)
𝟑
Al + H2O + OH⁻ → AlO2⁻ + 𝟐H2 (I.15)
16
Chapitre I Généralités sur l’aluminium et ses alliages
Ce type de corrosion est observé dans des milieux acides ou alcalins de PH inférieur à 4 ou
supérieur à 9. Dans ces milieux, la dissolution de la couche d’oxyde naturel est assez élevée,
comparativement à la formation de la couche d’oxyde ou l’hydroxyde d’aluminium [2].
Elle est l’une des formes de la corrosion généralisée, et elle s’initier dans des coins
d’assemblage par des rivets, boulons et des joints de soudure et sous d’autres impuretés
accrochées sur la surface du métal. Sous ces zones confinées, qui forment des micropiles, il y
aura réaction électrochimique entre le métal et l’eau contenu dans ces zones, donnant lieu à
l’oxydation de l’aluminium en cations Al3+ et la réduction de l’oxygène en ions OH-.
L’hydroxyde d’aluminium Al(OH)3 se dissout dans l’eau où le pH devient fortement acide (pH
= 2 à 3) à cause du volume de la crevasse, illustrée sur la figure 1.4.
17
Chapitre I Généralités sur l’aluminium et ses alliages
18
Chapitre I Généralités sur l’aluminium et ses alliages
19
Chapitre I Généralités sur l’aluminium et ses alliages
La corrosion feuilletante se produit sur du métal très écroui, ayant des grains très aplatis du
fait du laminage ou du filage. C’est un risque mineur pour les alliages de la famille 5000, qui
dépend des conditions de transformation [3].
Figure I.7. Corrosion feuilletante Tirée de l’aluminium dans les véhicules industriels,
Péchiney/Rhénalu [3].
20
Chapitre I Généralités sur l’aluminium et ses alliages
21
Chapitre I Généralités sur l’aluminium et ses alliages
22
Chapitre I Généralités sur l’aluminium et ses alliages
23
Chapitre II : Matériau et technique expérimentales
Chapitre II Matériau et technique expérimentales
II. 1. Introduction
Dans ce chapitre nous présentons le cadre du projet, dans lequel nous allons présenter le
materiel et méthodes utilisés. On comence par la présentation du matériau étudié ainsi que le
mode opératoire adopté à son préparation; puis on présente les différentes méthodes de
caractérisation structurale appliquées: dispositif expérimentale, principe de fonctionement, et
mesures réalisées.
II.2. Matériel et méthodes utilisées
Afin de déterminer les éléments présents dans l’alliage d’étude ainsi que leur teneur, nous
avons effectué une analyse quantitative à l’aide d’un spectromètre à fluorescence X. La
technique de fluorescence X permet d’effectuer une analyse qualitative des éléments présents
dans l’alliage faisant l’objet de notre étude. L’appareil utilisé est de type SPECTROMAXx
MX6M BT sous un logiciel de traitement des données SPARK ANALYZER, avec une
alimentation de 220 V AC 50 HZ. Un tel appareil est représenté sur la figure II.1.
25
Chapitre II Matériau et technique expérimentales
Avant d’entamer les traitements thermiques, la première opération fut est le découpage
puis, les échantillons obtenus ont étaient traités dans un four programmable de type
NABERTHERM. Ce four est placé dans le Hall de la technologie de l’université de Biskra (Fig.
II.2).
26
Chapitre II Matériau et technique expérimentales
Le cycle des traitements thermiques effectués est représenté sur la Figure II.3.
Maintien
Température (c°)
420
Refroidissement
Chauffage
Maintien
Refroidissement
200
Chauffage
Temps (h)
Pour les observations au microscope optique, les échantillons ont été polis sur une
polisseuse mécanique du laboratoire de la métallurgie de type PHOENIX ALPHA (Fig. II.4)
avec papier abrasifs de différentes granulométries (120, 240, 600, 800, 1000, 1200) en présence
de l’eau pour éviter toute sorte de réchauffement de l’échantillon, ensuite sur tissus feutré avec
addition du lubrifiant et de la patte diamantée (de granulométrie 3 µm). Après chaque polissage
les échantillons sont nettoyés à l’eau distillée, séchés, puis attaqués chimiquement par le réactif
KILLER de composition suivante :
27
Chapitre II Matériau et technique expérimentales
28
Chapitre II Matériau et technique expérimentales
29
Chapitre II Matériau et technique expérimentales
La diffraction des rayons x (DRX) est une méthode utilisée pour identifier la structure
cristalline des phases présentent dans le matériau, de mesurer la composition des phases et de
définir l’orientation des plans atomiques. Cette technique consiste à soumettre l’échantillon à
un faisceau de rayons X, et à récupérer le signal diffracté par les atomes des plans réticulaires
(hkl). La condition de diffraction des rayons incidents par les plans du cristal de distance
réticulaire dhkl donnée par la loi de Bragg :
n λ = 2 d hkl sin θ
Pour déterminer la nature des composés formés après les tests de corrosion (test de
polarisation et le test d’immersion), nous avons utilisé un diffractomètre de type Rigaku
(MiniFlex600) de laboratoire LPCMA (fig. II.7).
30
Chapitre II Matériau et technique expérimentales
Dans notre étude nous avons utilisé l’essai Vickers; en général la dureté d’un matériau
caractérise sa résistance à la déformation, sa mesure est basée sur la détermination des
dimensions d’empreintes produites dans le matériau par enfoncement d’un pénétrateur, sous
l’action d’une charge appliquée. Le rapport de la force appliquée F à la surface en cours S de
l’empreinte donne la dureté [9]
Hv = F/S (II.1)
Nous avons utilisé un micro-duremètre Vickers de type Zwick Roell du laboratoire LPCMA,
de l’Université Biskra équipé d’un oculaire pour permettre de positionner l’empreinte, qui est
nécessaire pour déterminer HV à partir d’un double clic sur le bouton de HV de l’appareil
(Fig. II.8). Les mesures ont été effectuées en trois endroits différents de l’échantillon et sous
une charge de 300 g pendant 10 seconds.
31
Chapitre II Matériau et technique expérimentales
32
Chapitre II Matériau et technique expérimentales
a b c
33
Chapitre II Matériau et technique expérimentales
La solution représentant l’électrolyte est préparée à partir de Chlorure de sodium solide (35g
NaCl/1L H2O).
34
Chapitre II Matériau et technique expérimentales
2
Icorr : Intensité de courant de corrosion mesurée expérimentalement en mA/cm .
35
Chapitre III : Résultat et interprétation
Chapitre III Résultat et interprétation
III. Introduction
Elément Mg Fe Si Mn Cu Cr Ti Al
Solution solide sursaturé (la matrice) α zone GP Phase intermédiaire β’’ → phase
métastable β’ phase stable β
37
Chapitre III Résultat et interprétation
La figure III.1 montre la microstructure de l’alliage d’étude AA5754 à l’état brut, dont
on observe une hétérogénéité de la taille des grains, des particules de différentes tailles sont
distribués à l’intérieure des grains et aux joint des grains. On peut remarquer aussi, que cette
distribution est aléatoire dans la matrice.
Figure III.1. Observation par microscope optique d’un échantillon AA5754 à l’état brut
x500.
L’analyse par diffraction des rayons-X de l’état de réception (fig.III.2) montre que ces
particules sont des précipités de type Al3Mg2 (précipité stable) et Mg2Si dispersées dans une
matrice de la phase (aluminium).
38
Chapitre III Résultat et interprétation
Etat de réciption
Al
1600
Al
1200
Al
Intensité
Al
800
400
Al3Mg2
Mg2Si
Al3Mg2
Mg2Si
Mg2Si
Al
0
20 40 60 80 100
2 Theta, °
On note aussi, que cette structure est plus stable est plus relaxée, car l’effet de l’écrouissage
(généré par le procédé de mise en forme) est supprimé par le traitement thermique de mise en
solution des échantillons.
39
Chapitre III Résultat et interprétation
L’analyse par diffraction des rayons X de l’état trempé (fig.III.4) confirme que les phases en
présence sont Al3Mg2 et Mg2Si. On remarque aussi que la DRX révèle l’existence d’un oxyde
complexe des éléments : Mg et Si (MgSiO3).
Lorsqu’on compare les intensités pics représentant la phase d’aluminium pour les deux cas (état
de réception et trempé) on observe que l’intensité augment ce qui confirme que le pourcentage
de la phase augmente et le pourcentage des précipités diminués.
40
Chapitre III Résultat et interprétation
2800
état trempé
Al
2400
Al
2000
Al
Intensité
1600
Al
1200
800
Al3Mg2
MgO3Si
Mg2Si
400
Mg2Si
Al
0
20 40 60 80 100
2 Theta, °
La figure III.5 présente les micrographies des échantillons vieillis pendant 12 heures,
24 heures et 72 heures ; d’après ces micrographies nous remarquons que la taille des grains
moyenne des différents échantillons augmente avec l’augmentation du temps de vieillissement.
Cependant, cet examen microstructural a permis de déceler des différences dans la densité et la
répartition des précipités formés lors de la précipitation par vieillissement artificiel pour les
différents temps de maintiens. Les précipités sont répartis aléatoirement à l’intérieur des grains,
et aux joints de grains.
41
Chapitre III Résultat et interprétation
42
Chapitre III Résultat et interprétation
2800
Vieillissement 72 h
Al
2400
2000
Al
Intensité
1600
Al
Al
1200
800
Al3Mg2
Mg2Si
400
Mg2Si
Al
0
20 40 60 80 100
Theta, °
D’après les analyses effectuées par EDS sur les deux types des précipités montre que les
précipités allongées sont formées essentiellement par les éléments : Al, Mg et Si. Alors que les
précipités globulaires sont formés essentiellement par les éléments : Mg et Si. La composition
chimique des deux particules est donnée dans le tableau III.2.
43
Chapitre III Résultat et interprétation
Figure III.7. Analyse par EDS des précipités de l’alliage AA5754 vieilli pendant 72 h ;
éléments % Wt % atm
Mg 33,45 28,94
Si 30,76 27,24
Al 19,78 16,77
Précipité Allongée Cu 1,52 0,55
Zn 0,49 0,17
Fe 0,21 0,09
C 13,78 26,24
Mg 47,65 45,53
Si 38,36 31,72
Al 1,12 0,96
Cu 1,01 0,37
Précipité globulaire Zn 0,64 0,23
Fe 0,21 0,09
Mn 0,14 0,06
C 10,88 21,05
Tableau III.2. La composition chimique de deux particules existent dans l’alliage vieilli 72 h.
44
Chapitre III Résultat et interprétation
Représente le tableau. III.3. les résultats du test de la microdureté Vickers effectuée sur
l’alliage d’étude. On remarque que l’alliage présente une bonne dureté avant d’être traité (état
de réception) ; ceci est due au mode de fabrication de l’alliage à l’état H111 qui est la
déformation par écrouissage (laminage) suivi d’un recuit léger pour éliminer partiellement les
contraintes résiduelle ; L’écrouissage crée de nombreux défauts cristallins, sources d’une
énergie interne stockée hors d’équilibre, et qui peuvent éventuellement être annihilés par des
traitements thermiques.
La valeur de dureté diminue après trempe, ceci est expliqué par le réarrangement et
l’annihilation partiel des défauts cristallins engendrés par l’écrouissage (essentiellement les
dislocations d’où leurs densité diminuée). Ces valeurs restent stables après les différents temps
de vieillissement. Ce qui nous confirme que notre alliage est un alliage de durcissement par
écrouissage et que les traitements thermiques effectués n’ont aucune influence sur le degré de
la microdureté.
Tableau III.3. Données des essais de dureté Vickers sur l’aluminium AA5754
45
Chapitre III Résultat et interprétation
La courbe de polarisation pour l’aluminium AA5754 à l’état brut dans une solution
aqueuse 35 g/L NaCl (fig. III.8), cette courbe se compose de deux branches branche anodique,
branche cathodique et un domaine de passivation ; a été obtenue par un balayage de potentiel
entre [-1300 mV, -400 mV] à la vitesse de balayage de 2 mV/s. Le potentiel de corrosion Ecorr=
- 1023.708 mV, le courant de corrosion Icorr = 1.713 mA. La vitesse de corrosion trouvée est :
Vcorr = 0,112 099 mm / an.
Nous remarquons une stabilité de courant dans l’intervalle -900 mV à -750mV qui représente
le domaine de passivation de l’alliage. Avec la polarisation de l’alliage nous observons une
augmentation rapide de la densité de courant à une valeur positif (0.713 mA), cette
augmentation est due au déclanchement du phénomène de piqûration. En fin, l’alliage à
tendance de se repassiver de nouveau.
46
Chapitre III Résultat et interprétation
1
état de réciption
0
Log (I),mA
domaine de passivation
-1
-2
Epiq
-3
-4
-5
-1,4 -1,2 -1,0 -0,8 -0,6 -0,4
E, V
47
Chapitre III Résultat et interprétation
1 trempé
0
log(I), mA
-1
-2
Epic
-3
-4
-5
-1,2 -1,0 -0,8 -0,6 -0,4
E, V
La figure III.10 représente la courbe de polarisation pour l’aluminium AA5754 état vieilli
12 heures dans une solution aqueuse 35 g/L NaCl, cette courbe se compose de deux branches
branche anodique, branche cathodique et un domaine de passivation ; la courbe a été obtenue
par un balayage de potentiel entre [-1200 mV, -400 mV] à la vitesse de balayage de 2 mV/s. Le
potentiel de corrosion de l’aluminium Ecorr = -845.918 mV, le courant de corrosion Icorr = 2.794
mA, et la vitesse de corrosion trouvée est : Vcorr = 0,182 839 mm / an.
48
Chapitre III Résultat et interprétation
1 vieillissement 12 h
0
domaine de
passivation
Log(I), mA
-1
Epic
-2
-3
-4
-5
-1,2 -1,0 -0,8 -0,6 -0,4
E, V
49
Chapitre III Résultat et interprétation
1 vieillissement 24 h
0
domaine de
Log(I), mA
passivation
-1
-2
Epic
-3
-4
50
Chapitre III Résultat et interprétation
1 vieillessement 72 h
0
Log(I), mA
domaine de
-1 passivation
-2
Epic
-3
-4
La figure III.13 illustre les courbes de polarisation de l’alliage AA5754 pour : état de
réception, trempé, vieillissement 12 h, vieillissement 24 h et vieillissement 72 h dans le milieu
3.5% NaCl. Ces courbes explicitent l’effet de temps de vieillissement sur la tenue à la corrosion.
D’après les courbes nous observons que les domaines cathodique pour les différents cas ont la
même allure qui est toujours lié à la réduction de l’eau dans la solution NaCl, par contre le
domaine anodique est différent d’un traitement à l’autre.
On peut constater que la branche cathodique est typique pours tous les temps de
vieillissement, elle est accordée à la réduction de l’eau dans une solution de NaCl aérée.
Cette réaction entraîne un enrichissement de la solution en ions OH-, qui provoquent
une augmentation locale du pH [19].
Dans tous les cas on remarque que le potentiel de corrosion révèle une augmentation
importante de la densité de courant due à l’existence de la phase intermétallique
(Al3Mg2) qui a un caractère anodique par rapport à l’intérieur des grains (la matrice). A
51
Chapitre III Résultat et interprétation
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Chapitre III Résultat et interprétation
état de réciption
1 trempé domaine de
vieillissement 12 h repassivation
0 vieillissement 24 h
vieillissement 72 h
Log(i), mA
-1
-2
-3
-4
-5
-1,4 -1,2 -1,0 -0,8 -0,6 -0,4
E, V
Les résultats obtenus par les courbes de polarisation sont résumé dans le tableau III.4. D’où
on peut remarquer que :
Le potentiel de corrosion (Ecorr) est plus négatif pour l’état brut tandis que moins actif
dans le cas de traitement de trempe et les traitements de vieillissement (12h, 24h, 72h)
est due à l’initiation et la propagation des piqùres.
Une augmentation de la densité de courant de corrosion (Icorr) en parallèle avec la durée
du vieillissement où la plus grande valeur est observé pour 72 heures de vieillissement,
en revanche la plus petite valeur est celle de l’état trempé (1.505), ce qui influe
directement sur la vitesse de corrosion.
Les pentes de Tafel anodique (Ba) et cathodique (Bc) sont différentes dans tous les
traitements ce qui indique que la cinétique de dissolution de l’alliage AA5754 n’est pas
la même dans tous les cas de traitement thermique.
53
Chapitre III Résultat et interprétation
1.713
Etat brut -1023.708 47.3 83.4 0.112 099
1.505
Etat trempé -728.964 47.5 46.2 0.098 487
2.794
Vieillissement 12 h -845.918 51.6 106.9 0.182 839
3.941
Vieillissement 24 h -790.522 44.8 47.9 0.257 899
4.315
Vieillissement 72 h -780.744 55.4 73.9 0.282374
La figure III.14. Représente les photographies obtenues par le microscope optique des
échantillons polarisés.
54
Chapitre III Résultat et interprétation
55
Chapitre III Résultat et interprétation
(e) X500
500x
La figure III.15 présente une micrographie obtenue à l’aide d’un MEB d’un échantillon à
l’état trempé après polarisation, dont on observe la formation d’un produit de corrosion de
couleur blanc brillant appelé l’hydroxyde d’aluminium Al (OH)3 [20] , selon la réaction :
Figure III.15. Micrographie MEB d’un échantillon à l’état trempé après polarisation.
56
Chapitre III Résultat et interprétation
Pour étudier l’évolution de la surface de l’aluminium AA5754, nous avons immergé les
échantillons dans une solution de 35 g/L NaCl pendant sept (07) jours. La figure III.16.
présente les résultats obtenus en microscope optique, d’après ces micrographies on constate :
57
Chapitre III Résultat et interprétation
(e) X200
Figure III.16. Évolution de l’état de surface de l’alliage AA5754 immergé dans une solution
35 g/L NaCl pendant sept jours par microscope optique; (a) état brut, (b) état trempé, (c)
vieillissement 12 h, (d) vieillissement 24 h, (e) vieillissement 72 h.
58
Chapitre III Résultat et interprétation
a b
c
Figure III.17. Évolution de l’état de surface de l’alliage AA5754 immergé pendant sept jours
dans une solution 35 g/L NaCl par microscope électronique à balayage ; (a) état trempé, (b)
vieillissement 24 h, (c) vieillissement 72 h.
59
Conclusion générale
Conclusion générale
Dans le cadre de ce mémoire, notre travail a pour objectif d’étudier l’effet de temps de
vieillissement sur le comportement électrochimique de l’alliage AlMg3 dans le milieu 3.5%
NaCl.
Pour cela nous avons utilisé plusieurs technique expérimentales tels que ; la microscopie
optique, le microscope électronique à balayage, la diffraction des rayons-X, la microdureté,
tests de polarisation et essai d’immersion.
D’après les résultats obtenus nous conclurons que :
L’observation par microscope optique de l’état brut montre une hétérogénéité de la
taille des grains et la distribution aléatoire des précipités Al3Mg2 et Mg2Si dans la
matrice et au joints des grains.par ailleurs, après la trempe à l’eau glacé la microstructure
devient homogène riche en précipité, ces précipités sont plus fine. L’analyse par DRX
confirme ces observations dont on observe augmentation de l’intensité des pics à l’état
trempé par apport à celle de l’état brut.
Les micrographies des échantillons vieillis pendant 12 heures, 24 heures et 72 heures
montre que la taille des grains augmente avec l’augmentation du temps de vieillissement
et aussi une distribution aléatoire des précipités au joint de grains et à l’intérieure des
grains.
La microstructure MEB de l’échantillon vieillis pendant 72 heures et l’analyse EDS des
précipités montrent que les précipités allongés sont formés essentiellement par les
éléments : Al, Mg et Si.et les précipités globulaires sont formés essentiellement par les
éléments : Mg et Si.
Après l’essai de la microdureté , l’alliage présente une bonne dureté à l’état de réception
et cette valeur diminue après la trempe et reste stable pour les différents temps de
vieillissement ; ce qui nous informe que l’alliage AA5754 est un alliage de durcissement
par écrouissage et que les traitement thermique n’influe pas sur le degré de la
microdureté.
Le potentiel de corrosion révèle une augmentation importante de la densité de courant
due à l’existence de la phase intermétallique Al3Mg2.
A l’état trempé ; l’absence du domaine de passivation et l’apparition des pics juste après
la branche anodique est due à l’activation des sites cathodiques (précipités
intermétallique).
Les valeurs de la vitesse de corrosion calculées montrent que l’état trempé possède la
meilleure résistance à la corrosion.
61
Conclusion générale
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