PFE Khobzi-Laaraj DUT Impact Des Sites Miniers Abandonner

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UNIVERSITE SIDI MOHAMED BEN ABDELLAH

FACULTE DES SCIENCES ET TECHNIQUES FES, MAROC

Dpartement de lEnvironnement

Diplme Universitaire de Technologie


Gnie Minral et Environnement
DUT GME

PROJET TUTORE

Aperu sur la caractrisation environnementale des sites


miniers abandonns : cas de la mine du Nador

Ralis (e) par :


Salma KHOUBZI & Fadwa LAARAJ

Lieu de Stage : FST de Fs

Tuteurs : Pr. Driss EL AZZAB & LAKRIME


Date de Soutenance : Le 11 Avril 2014
Devant le jury :
Pr. Driss EL AZZAB
Pr. Abderrahim LAHRACH
Pr. Lahcen BENAABIDATE

: Examinateur
: Examinateur
: Examinateur

Anne universitaire 2013 - 2014

FACULTE DES SCIENCES ET TECHNIQUES DE FES SAISS B.P. 2202 Route dImouzzer FES

SOMMAIRE
Remerciements 3
RESUME .4
Introduction .5
Problmatique et objectifs ..6

Chapitre 1. Le drainage minier acide DMA : origine, effets environnementaux


Description du phnomne7
1. Origine...8
1-1. Percolation d'eau sur les tas de solides excavs contenant des sulfures.8
1-2. Eaux des galeries9
2. Ractions descriptives du processus du drainage minier acide10
2-1. Principales ractions chimiques en jeu pour le fer10
2-2. Ractions chimiques de solubilisation des autres lments...12
Chapitre 2 : prsentation gnrale de la zone dtude et historique des gisements
1. Localisation de la zone ......13
1-1. localisation rgionale..........13
1-2. localisation locale................14
2. Les gisements exploits
2-1. Gisements dAxara-Imnassen.14
2-2. Gisements de Bokoya - Stolazar15
3. Etat et historique......................................15
4. Les substances exploites.......................16
5. Les composantes du site minier ..............16

Chapitre 3 : Essais de caractrisation des rejets miniers et des sols avoisinants des sites dexploitation
1. Echantillonnage.....................................20
2. Etude physico-chimique.......................21
3. Etude minralogique..............................31
4. Etude gochimique ............................32
5. Etude gochimique par ICP (actualisation des donnes publies par Lakrim et Al 2011)32
Chapitre 4. Etude de la rpartition du risque de DMA par SIG
1. Introduction............................................35
2. Prsentation et cartographie des donnes (cartes thmatiques) ..36
Conclusion..................................................42
Bibliographie..............................................43

-2-

Remerciements
Nous tenons tout dabord exprimer nos sincres reconnaissances envers nos
encadreurs : Messieurs Mohamed LAKRIM et Driss EL AZZAB, qui ont dirig
le prsent travail. La richesse de leurs renseignements et leurs longues expriences nous
ont t dune grande utilit pour mener terme nos connaissances de ce travail. Nous
remercions galement la technicienne du laboratoire Madame Halima CHOUKRI pour
les techniques enseignes et ses divers conseils.
Nous adressons tous nos remerciements toute lquipe du laboratoire de
goressources et environnement, nos professeurs qui nous ont fourni une excellente
formation et les outils ncessaires dans le domaine du Gnie Minral et Environnement. Nos
remerciements vont galement chaque personne qui nous a aid de prs ou de loin.
Nous remercions la responsable de la formation du DUT GME et le chef du
dpartement de lEnvironnement pour les facilits qui nous ont procur afin de mener
bien ce travail et dans les meilleures conditions.
Que les membres du Jury trouvent aussi nos hautes considrations pour avoir accepter
dvaluer notre travail.

Ddicace

Nous ddions ce modeste travail nos chers


parents, nos frres et surs, pour leurs
sacrifices et leur soutien moral et matriel.
FADWA ET SALMA

-3-

RESUME :
Lexploitation minire a un effet nfaste sur lenvironnement, lorsquelle nest
pas accompagne par une tude sur limpact environnemental. Parmi les objets nuisant
lenvironnement : les striles.
Le prsent travail qui fait objet dun PFE expose la contribution de la
caractrisation minralogique et gochimique ainsi que des analyses physico-chimiques
des sols, des sdiments, des dbris de striles miniers. Ces analyses ont montr quil y a
une grande partie de mtaux lourds remis et librs dans le sol, les sdiments, les eaux
souterraines et superficielles. En effet, dans les chantillons liquides, le pH enregistr
est parfois mme infrieur 3, notamment la carrire dAxara, les galeries dOuiksane
et les cours deau dgags des haldes striles de Stolazar, o le pH est respectivement
de 2.27, de 2.17 et de 1.84. Les observations ptrographiques ont montr la prsence
des matriaux sulfats. Les chantillons prlevs des zones doxydations, ont enregistr
des teneurs importantes en mtaux lourds, notamment en Fe et en S. Lexistence des
millions de tonnes des haldes striles et des terrils exposs directement aux diffrents
agents climatiques conduisent la prennit du drainage minier acide (DMA) en
absence des initiatives damnagements.

-4-

Introduction
Lexploitation minire reprsente une activit conomique trs importante au niveau mondial.
L'augmentation de la population mondiale et l'importance accrue du systme capitaliste, sur lequel
reposent les bases de la plupart des socits daujourdhui, et en consquence le dveloppement
conomique et technologique global, font en sorte que nos besoins en minraux et mtaux ne cessent
de saccrotre. Par consquent, lactivit minire demeure une composante essentielle de lconomie de
divers pays, Lexploitation dune ressource minrale, comme celle de toutes ressources naturelles,
ainsi quun grand nombre d'activits humaines, comportent de nombreux risques pour
lenvironnement. La fermeture dune mine, la rcupration dun site minier en vue de limplantation
dune nouvelle activit ainsi que la gestion des rsidus miniers et des haldes striles demeurent un
dfi pour notre gnration et les gnrations venir.
Les annes 1980 sont devenues un point tournant sur le plan environnemental au niveau
mondial. cet gard, dans les diffrents pays o le secteur minier occupe une place prpondrante
dans lconomie, plusieurs politiques de gestion environnementale ont t labores.
partir des annes 1990, dans la plupart des pays, les gouvernements, les institutions, les
industries, les centres de recherche et les universits ont mis leur agenda des lments de rflexion
sur les politiques de dveloppement durable et les outils pour les mettre en place dans diffrents
secteurs conomiques.
Actuellement, parmi les problmes environnementaux les plus proccupants de lactivit
minire, soulignons en particulier : (1) lempilement et la disposition de volumes parfois trs
importants de striles miniers surtout dans les cas dexploitations ciel ouvert, (2) la gnration de
rsidus miniers suite au traitement et la concentration du minerai, et enfin (3) la disposition de ces
rsidus.
Parfois le contact entre ces rsidus et/ou ces striles miniers avec latmosphre, les eaux de
drainages et les eaux souterraines peut provoquer des ractions chimiques qui entranent une
contamination du milieu naturel. Dans de nombreux cas, cette contamination limitera toute activit
humaine sur ces sites miniers pendant quelques dizaines ou mme quelques centaines dannes aprs
larrt des activits.

-5-

Au Maroc, il existe de nombreux sites miniers qui ont t abandonns au fil des ans et qui
devront tre restaurs. En effet, ces sites gnrent des quantits importantes de contaminants et
pourraient avoir des impacts ngatifs sur l'environnement : pollution des sols, de l'eau, destruction ou
perturbation d'habitats naturels, impact visuel sur le paysage, effets nfastes sur les nappes phratiques,
etc. La mine de NADOR, 9 km de la ville de selouane, en est un exemple.

Problmatique et objectifs
Lindustrie minire rejette plusieurs milliers de tonnes de striles et de rsidus
chaque anne. La majeure partie de ces rejets provient de lexploitation des minerais
desquels sont extraites les substances utiles. Ces rsidus miniers, une fois exposs lair et
leau, subissent des phnomnes doxydation qui mobilisent certains mtaux lourds, tels que
le fer, le zinc, le plomb, le manganse, etc. Le lessivage de ces mtaux lourds aboutit la
formation deaux et deffluents acides qui peuvent constituer des sources de pollution des
eaux superficielles, du rseau hydrographique ainsi que le sol.
Ce phnomne, connu sous le nom de drainage minier acide ou DMA, constitue lun
des problmes environnementaux les plus importants auxquels lindustrie extractive doit
faire face pour prserver la qualit des ressources en eaux dans les sites miniers.
Le prsent travail sinscrit dans cette optique et essaie de prsenter une tude de
phnomne de drainage minier acide sur le site minier abandonn de NADOR. Dans ce
dernier est exploit, le fer, principalement sous forme doxydes (magntite, hmatite),
sulfures (pyrite, pyrrhotite) et carbonates (sidrite, ankrite).
Ltude est effectue par diverses approches : Granulomtrie, perte au feu, mesure du
PH, le potentiel redox, la conductivit lectrique (et la rsistivit), la temprature, la salinit,
taux de la matire dissoute.

-6-

Chapitre 1: le drainage minier acide : Origine et effets environnementaux


Une grande partie de ce chapitre tant inspir du site http://www2.brgm.fr/
Description du phnomne
Il sagit dun phnomne d'origine naturelle amplifi par l'activit humaine.
Les affleurements de minraux sulfurs (appels chapeaux de fer ou gossan en anglais) sont
naturellement sujets une oxydation par contact avec l'air et l'eau. Ce phnomne lent entrane
l'apparition d'acide sulfurique et la solubilisation des mtaux prsents.
Lorsque des travaux miniers (excavations et pompages) perturbent l'quilibre chimique de ces
affleurements et des gisements de sulfures mtalliques profonds en les plaant brutalement en
conditions oxydantes, cette raction amplifie cre des coulements acides appels "Drainages Miniers
Acides" ou DMA.
Les DMA sont favoriss et amplifis par des ractions catalytiques d'origine chimique et biologique.
Les effluents forms contiennent des concentrations parfois toxiques de mtaux et constituent l'un des
problmes environnementaux majeurs de l'industrie extractive mondiale. Dans les cas les plus svres,
la vie aquatique dans les cours d'eau rcepteurs des DMA disparat durablement sur de longues
distances.
L'impact est aggrav du fait de l'aptitude des DMA s'auto-entretenir et se propager sur le site
minier.

Des dsignations diverses


L'expression " Drainage Minier Acide " est une traduction littrale de l'expression anglaise " Acid
Mine Drainage " (AMD) qui dsigne les eaux acides formes l'intrieur de la mine et qui s'en
chappent par les galeries. Par extension, il englobe gnralement toutes les eaux acides d'origine
minire provenant de l'oxydation spontane des minraux sulfurs :
eaux produites au fond des mines ciel ouvert ; eaux de percolation sur les matriaux miniers stocks
l'extrieur de la mine.
L'expression DMA est employe pour dsigner, la fois le mcanisme d'acidification et l'eau produite.
Une expression plus exacte est :" coulement gravitaire spontan d'eaux acides sur les sites miniers "
L'expression anglaise " Acid Rock Drainage " ou ARD est parfois rencontre. Selon les lieux et les
personnes, elle peut revtir plusieurs significations :
Dfinition qui parat la plus exacte :
Elle dsigne gnralement les coulements acides d'origine naturelle qui proviennent des roches par
opposition aux minerais exploits. En effet, le terme AMD, tel qu'il est communment employ dans la
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littrature implique que la gnration d'acide apparat seulement sur les sites miniers et ne reconnat
pas que le processus se produit naturellement et s'est mis en place pendant des millions d'annes.
Dfinition couramment admise :
On trouve l'expression ARD couramment employe pour dcrire aussi le phnomne d'origine minire.
C'est le terme descriptif gnrique dans l'Ouest du Canada pour dsigner les DMA. Pour dsigner
l'apparition naturelle d'coulements acides on propose parfois l'expression " Acid Rock Generation ".
Valeurs courantes des paramtres caractrisant les DMA.

Dbit variable pouvant atteindre 10 m3 par seconde

Acidit : pH < 5 pouvant devenir infrieur 1

Concentration parfois leve en sels dissous.

lments les plus courants : Fe > Al, Mn > Zn, Cu, As > Cd, Co, Ni > Sb, Cr, Pb...

Persistance du phnomne : de quelques annes quelques sicles

1. Origine du DMA
Une origine de nature multiple : physique, chimique, biologique. A remarquer que l'excavation est
l'origine de la perturbation des conditions redox.
Les coulements acides se forment soit par percolation d'eau sur les tas de solides excavs contenant
des sulfures, (paragraphe : 2-1) et/ou dans les galeries en fonction du mouvement de la nappe
phratique (paragraphe : 2-2) figure 1.
Sur le terrain, les deux phnomnes sont lis. En effet, il est courant qu'une gestion irrflchie laisse se
former des stocks de solide l'aplomb ou en amont des galeries.
1-1. Percolation d'eau sur les tas de solides excavs contenant des sulfures LEDOUX (1996)
Les matriaux extraits de la mine sur lesquels des effluents acides apparaissent par percolation sont de
diverses natures encaissant parfois relativement riche en sulfures (strile franc), minerais pauvres en
sulfures (haldes, strile de slectivit), rejets de traitement pauvres en mtaux prcieux mais riches en
sulfure.
Les quantits produites et stockes peuvent atteindre plusieurs millions de tonnes. Au Canada par
exemple, on compte en moyenne 99 tonnes de dchets miniers rejets pour 1 tonne de cuivre produite.
L'industrie minire canadienne gnre ainsi, elle seule, 650 millions de tonnes de dchets miniers par
an.
Ces diffrents produits dj stocks humides reoivent aussi les pluies. Le phnomne biologique et
chimique de formation des DMA s'enclenche alors par suintement ou ruissellement sur le lieu de
stockage.
-8-

Figure1. Schma montrant les facteurs dclenchant les DMA : lexcavation minire

1-2. Eaux des galeries


Une mine exploite reprsente plusieurs kilomtres de galeries (quelques centaines de km parfois
plusieurs milliers - El Teniente - Chili). Ce sont autant de conduits susceptibles d'apporter de l'eau et
de l'oxygne au contact du minerai. Les matriaux des mines ciel ouvert et des carrires sont par
dfinition soumis aux conditions atmosphriques. De plus, au cours de l'exploitation minire, la nappe
phratique est souvent rencontre et pompe hors de la mine. Il se produit un abaissement de la surface
pizomtrique et le dnoyage des roches. Cette situation provoque l'apparition de conditions oxydantes
et une modification de l'interaction eau/roche. Un effluent acide peut apparatre en front de taille,
l'mergence de la nappe en fond de fosse ou en fond de carrire.
Aprs l'abandon de l'exploitation l'arrt du pompage provoque la remonte des eaux et l'ennoyage des
galeries ou de la fosse. Certains circuits hydrauliques anciens et des exutoires naturels se retrouvent
activs. Le passage de conditions oxydantes rductrices est propice la dissolution de certains
minraux noforms contenant des mtaux. Au fil du temps, le circuit hydraulique retrouve des
conditions rductrices et la qualit des eaux d'exhaure s'amliore d'abord rapidement (quelques mois
quelques annes) puis plus lentement (quelques dizaines quelques centaines d'annes). Les eaux
d'exhaure sont soumises au battement de la nappe phratique.

-9-

2. Ractions descriptives du processus du drainage minier acide


2-1. Principales ractions chimiques en jeu pour le fer
Les ractions chimiques principales qui donnent lieu un DMA sont l'oxydation du fer et du soufre de
la pyrite, le minral sulfur le plus commun. Cette raction a lieu en prsence ou en l'absence de
bactries selon l'quation 1 PINTE (2000):

quation 1
Cependant il s'agit d'une quation bilan car l'oxydation de la pyrite varie en fonction de l'volution du
pH. Ainsi selon TOULHOAT, l'oxydation se droule prfrentiellement selon les quations 2 5 selon
que l'acidit est faible, moyenne ou forte :
Rfrence bibliographique : TOULHOAT (1996)
. Oxydation de la pyrite en milieu peu acide :

quation 2
Oxydation de la pyrite en milieu de plus en plus acide :

quation 3

quation 4
Protonation des sulfates un pH infrieur 2 :

quation 5
Cependant la raction dterminante, comme le souligne le DEP (Department of Environmental
Protection, Pennsylvanie, tats-Unis), est l'oxydation du fer ferreux en fer ferrique (quation 6) :
Source : site Internet DEP

quation 6
La cintique de cette raction varie en fonction du pH. La vitesse de la raction est rapide lorsque le
pH est proche de 5 (mme en l'absence de bactries). Elle est lente entre pH 2 et 3.
L'importance de cette raction rside dans le fait qu'elle produit du fer ferrique qui va tre capable
son tour de ragir en chane sur la pyrite selon l'quation 7.
- 10 -

quation 7
Cette raction permet au phnomne de production de DMA de s'auto-entretenir comme le dcrit
la figure suivante. Il se propage alors de faon similaire un incendie auquel on l'a d'ailleurs dj
compar. De mme que la combustion produit de la chaleur qui dclenche la combustion d'autres
matriaux, l'oxydation des sulfures produit du fer ferrique (et des bactries) qui gnrent l'oxydation
d'autres sulfures.

Schma du phnomne de raction de rgnration du fer(II) dterminant dans la propagation du


DMA.
La production de fer ferrique entrane un autre aspect aggravant. Il s'agit de l'acidification par
l'hydrolyse due aux ions Fe3+ selon la raction suivante (quation 8) :
quation 8
A ce stade, cette raction entrane une prcipitation d'hydroxyde de fer si le pH est suprieur 3,5
(voire aux valeurs suprieures pH 2,3 selon HARCOURT). Ce phnomne libre rapidement de
fortes quantits d'acide. (HARCOURT 1996)
La raction bilan qui dcrit la totalit du phnomne est fournie par l'quation 9.
quation 9
Ractions secondaires concernant le fer
Dans la nature, le phnomne de DMA donne ensuite lieu des ractions d'oxydation, de dissolution,
de prcipitation et de recristallisation successives qui produisent de nombreux composs minraux
selon, par exemple, les quations 10 13. (HUDSON-EDWARDS 1999)
Production de jarosite :
quation 10
Production de schwertmannite :

- 11 -

quation 11
Production de copiapite :
quation 12
Production de coquimbite :
quation 13
On observe la formation d'oxydes secondaires et d'oxyhydroxysulfates dans le lit des rivires en
priode sche (oxyhydroxysulfate de fer de type copiapite - Fe2+Fe3+4(SO4)6(OH)2.20H2O).
Ces prcipits constituent des rserves temporaires de mtaux. Ils sont dissous pendant les priodes de
pluies intenses ou au cours des inondations. Les polluants mtalliques et les sulfates sont alors librs
et l'acidit de l'eau augmente. Les oxyhydroxysulfates et hydroxydes de fer insolubles comme la
jarosite ( KFe3(SO4)2(OH)6 ) et la goethite ( FeO(OH)) sont des "stocks " plus long terme
(HUDSON-EDWARDS, 1999).
2-2. Ractions chimiques de solubilisation des autres lments
Les autres minraux sulfurs prsents participent galement aux ractions primaires et secondaires, et
leur dissolution libre leurs mtaux et d'autres composants :
blende (Zn), galne (Pb), chalcopyrite (Cu/Fe), pyrrhotite (Fe), arsnopyrite (As/Fe).
Les ractions incluent la participation du fer dj en solution, conduisent toujours la formation
d'acide sulfurique, et souvent la production complmentaire d'acidit par hydrolyse et prcipitation.
Ainsi, l'arsnopyrite, par exemple, est oxyde selon des voies similaires celles de la pyrite en
prsence ou non de bactries. On notera qu'elle subit galement l'attaque oxydante de l'ion fer(III) qui
propage le phnomne de DMA selon la raction de l'quation 14.
quation 14

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Chapitre 2 : prsentation gnrale de la zone


1- localisation de la zone
1-1. localisation rgionale
La chane rifaine couvre la grande la partie septentrionale du Maroc, elle stant sur une distance de
280 km, est constitue d'un ensemble d'units autochtones et de nappes, distinctes par leur facis
stratigraphique, lithologique et structurale. Le Rif s'est form, selon le modle de Tapponnier
(Tapponnier, P.1977), suite la subduction de la plaque d'Afrique sous la plaque d'Alboran
l'Oligocne suprieur -Miocne infrieur, sachant que dautres modles faisant coincer la plaque
dalboran entre celle eurasiatique et africaine existent.
La gomtrie arque du Rif est cause par son dcoupage en 3 sections ; par les accidents de Jebha et
du Nkor (Morel, 1989b, figure 2): au nord-ouest les directions structurales sont orientes NW-SE;
l'est, elles sont N70-80. Entre les deux accidents, les directions structurales sont convexes vers le sud
et les formations "post nappes" du Miocne suprieur (Tortonien) pousent leur courbure.

Tanger

Mer
Mditerranne
lle
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de

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35

50 Km

Fs

Lgendes:

Roches volcaniques

Avant pays

Rif central

Rif interne et domaine de flyschs

Zone externe

Formations tardi-tectoniques
Limites d'extension des nappes

Accident majeur dcrochant senestre

B B I Massif de Bni Bou Ifrour (Domaine d'tude)

Fig.
2: Schma
structural
la chane
rifaine
daprs
Frison
de Lamotte.
19851994.
et
Fig. I.4
: Schma
structural
de la chane(redessine)
rifaine, d'aprs de
Frizon
de Lamotte
(1985) et
Morel (1988),
modifi
par KERCHAOUI,
Morel. 1988) modifi par Kerchoui, 1994.

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1-2. localisation locale


Le district de fer dOuixane (Wiksane, Ouichane) est situ lextrmit nord du massif des Beni Bou
Ifrour, une dizaine de kilomtres au SSW du port de Nador (fig. 10.2.1A). Les coordonnes GPS des
gtes principaux sont les suivantes : Ouixane N350729, W30127; Axara-Imnassen N350709,
W30111;Bokoya-Setolazar N350653; W30044. Figure 3.

Figure 3 : Localisation du district ferrifre de Ouixane (Massif des Beni Bou Ifrour) sur la carte
routire Michelin au 1/1 000 000 (A) et sur la carte structurale schmatique de la rgion (B, daprs
Faure-Muret, 1996).

2- les gisements exploits


3- 2-1. Gisement dOuixane
4- Par sa production en minerais de fer dpassant 1 Mt et ses fortes teneurs en fer (70%), le gisement
dOuixane est considr comme le plus riche de lensemble des gtes du district. Il recle
galement lune des plus fortes rserves reconnues (3,1 Mt de minerais moyennant 60.64% Fe ;
Anonyme, 1985). Le gisement a t exploite ciel ouvert dans deux carrires principales est et
ouest spares parla faille dOuixane. Les mthodes dexploitation utilises sont de type "chambres
et piliers" et "gloryholes".

- 14 -

Figure 4 : Rpartition des principaux gisements du district ferrugineux de Ouixane a partir dune vue
satellitaire (Google Earth 2009).

2-1. Gisements dAxara-Imnassen


Le gisement dAxara et son extension en profondeur reprsente par le gisement dImnassen,
exploits respectivement ciel ouvert et des profondeurs de lordre de 25 m, reclent les plus
importantes rserves de tout le district (6,7 Mt) mais de faible teneur (52,5% Fe) et de moindre qualit
(4,4% S). La teneur en sulfures (pyrite/pyrrhotite) atteint localement 20%. Les concentrations
ferrugineuses dAxara ont t exploites le long de 4 gradins dans une carrire de 300 m de diamtre et
100 m de profondeur. La mthode dexploitation se faisait par abattage entre sous-niveaux ("Sub-level
stopping").
2-2. Gisements de Bokoya-Setolazar
En comparaison avec les gisements prcdents, le gisement ciel ouvert des Bokoya ( ne pas
confondre avec le massif des Bokoya dAl Hoceima) et son extension en profondeur de Setolazar se
distinguent par la qualit mdiocre de leur minerai faible teneur en fer (35-55%) et fort
enrichissement en soufre (4 5%) et en silice (30%). Le gisement de Bokoya a t exploit le long de
8 gradins selon la mthode dexploitation de type chambres et piliers.

3. Etat et historique
Le gisement dexploitation de Fer du Rif du Maroc situ dans le massif des Bni Bou Ifrour t dcouvert
en 1905 par le gologue espagnole A. Del Val. Son exploitation a t amorce partir de 1914 par les socits
Espagnoles CEMR et SANS. Lexploitation ft d'abord trs artisanale puis mcanise vers 1930. Jusqu'en 1950,

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l'exploitation a concern essentiellement la partie superficielle du gisement constitu d'Hmatite rouge riche en
fer (68 %). Environ 50 millions de tonnes ont t exportes jusqu au 1960 (Rhoden et al. 1962).
En avril 1959, le B.R.P.M entre dans les mines du Rif avec une participation de 26,66 %, et au terme d'un
accord conclu en 1967 avec les socits espagnoles, le gouvernement marocain a repris les mines du Rif dont il
confia l'exploitation la socit SEFERIF.
Les rserves riches en fer oxyd venant l'puisement, il a t dcid en 1968 de raliser des investissements
permettant la valorisation du minerai magntite et accessoirement la pyrite dont les rserves certaines, trs
probables ont t values 33 million de tonnes 40 - 45 % de Fer et 3% 4% de soufre.

4. Les substances exploites


Le fer, principalement sous forme doxydes (magntite, hmatite), sulfures (pyrite, pyrrhotite) et
carbonates (sidrite, ankrite).

5. les composantes du site minier


Le site minier tant lendroit o on extrait la roche et o on la broie, pour en extraire les minraux ayant une
valeur commerciale (Aubertin et al, 2000). Dans notre cas, nous avons cibl lensemble des mines SEFEREF.
Cette opration minire comprend aussi, des sites o l'on entrepose la roche strile qui n'a aucune valeur
conomique, que ce soit sous sa forme broye (les rejets de concentrateur) ou simplement concasse (les striles
miniers). Les impacts sur l'environnement dpendent des dimensions des composantes et la nature de la mine
(Aubertin et al. 2000). Gnralement, l'environnement minier est constitu par quatre composantes principales ;
La mine, lusine de traitement, les haldes striles et le parc rsidus. Ces dernires peuvent y avoir des
interactions avec le milieu environnant, tel que l'eau, l'air et le sol.

La mine

La premire composante du site minier est la mine proprement dite (l'endroit o l'on extrait la roche).
Celle-ci peut avoir diffrentes configurations selon la gomtrie des gisements et la mthode de l'exploitation
(exploitation ciel ouvert, sous-terraine, par tranches,). Dans notre cas ; on tudiera les mines cites
prcdemment de lensemble SEFERIF et surtout la mine dOuiksane, dAxara et de Setolazar (Photo de 1 4).

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Photo1: gisement de Ouiksane

Photo2 : gisment de Ouiksane

Photo 3 : mine ciel ouvert dAxara

Les usines de traitement

La deuxime composante du site minier est l'usine de traitement du minerai (usines de pelletisation et de pyrite)
qui comprend les units de concassages, de broyages, de sparation magntique, de flottation, de filtrage, de
bouletage, et les fours de pelletisation. Evidemment, une fois le minerai extrait de la roche mre, on transporte la
roche concasse l'usine de pelletisation. A cette tape, diffrents procds de traitement minralurgique peuvent
tre utiliss pour extraire et valoriser ces minraux conomiques. Parmi ceux-ci on retrouve la flottation, les
mthodes gravimtriques, les mthodes magntiques et la sparation par densimtrie.
Cependant, Le principal problme environnemental reli l'usine minralurgique est la contamination des
effluents rejets par les ractifs utiliss dans le procd de traitement (cyanure, ractifs de flottation, ou autres).
- 17 -

Photo4 : usine de traitement de Setolazar

Haldes striles
La troisime composante est les Haldes striles, Comme on a mentionn prcdemment, que l'exploitation
d'une mine peut gnrer des quantits importantes de rejets rocheux solides. Parmi ceux-ci, on retrouve les
striles miniers. De mme la prparation de la carrire ncessite un dplacement annuel de 1,5 Millions de m3 de
strile (Daprs la magasine SEFIRIF, 1976); cette roche ne contient pas suffisamment de minraux
conomiques pour tre envoye l'usine de traitement du minerai. La quantit de striles produite dpend
essentiellement de la mthode d'exploitation utilise. Les striles miniers sont stocks en surface dans des aires
d'accumulation appeles haldes striles, photo 5.
Les principaux problmes environnementaux lis aux striles miniers sont la stabilit gotechnique des
empilements et la contamination des eaux de surface et souterraines par le drainage minier acide provenant de
l'oxydation des minraux sulfureux contenus dans ces striles.

Photo 5 : halde striles


- 18 -

Parcs rsidus miniers

La quatrime composante finale d'un site minier est les parcs rsidus miniers, o sont dposs les rejets
de concentrateur (les rejets de la laverie). Ces rejets sont issus des procds minralurgiques utiliss l'usine de
traitement du minerai, sont composs d'eau et de roche finement broye dont on a extrait les substances ayant un
intrt commercial (le fer dans notre cas). Ces rejets sont achemins, gnralement sous forme de pulpe par des
moyens hydrauliques, vers le site d'entreposage ou bien le parc rsidus miniers : la digue. Ces sites
d'entreposage sont habituellement ceinturs par des digues construites en travers de valles, flanc de coteaux ou
au pourtour du site (sur un terrain relativement plat), avec ou sans zone excave. Les digues peuvent tre
construites partir de matriaux naturels ou encore avec les rejets eux- mmes. Le parc rsidus miniers peut
comporter plusieurs bassins correspondant aux diffrentes tapes de traitement, comme la sdimentation des
solides en suspension, l'aration de la solution et le traitement chimique des eaux pour liminer les contaminants
solubles, photo 6.

Photo 6 : digue striles

- 19 -

Chapitre 3 : Essais de caractrisation des rejets miniers et des sols avoisinants des
sites dexploitation
1. Echantillonnage
Les neuf chantillons utiliss sont pris sur une grande surface de la zone d'tude, prs et loin des
anciens points d'exploitations minires, pour raliser les essais physico-chimiques (photos de 7 11):

Photo 7 : Sol Ouiksane 2 : Tailling de la digue

Photo 8 : Sol Ouled Heddou-4 : remblais de ouiksane

Photo 9: Remblais de Setolazar-6 : Terrils d'Axara

Photo 10 : Sol de la digue-8 : Terrils de Stolazar

Photos montrant les


chantillons avec leurs
numros de 1 9

Photo 11: Tterrils d'Ouiksane

- 20 -

1
4

Carte1 : Localisation

&
&
&
9
1
1

7 8
6

des points dchantillonnage

2. Etude physico-chimique
Pour bien valuer limpact environnemental des rejets, il est ncessaire de comprendre les mcanismes
physico-chimiques intervenant lors de leur contact avec un liquide. Le contact des rejets avec de leau
modifie lquilibre linterface et dclenche le processus de transfert. Celui-ci se traduit par la mise en
place dun flux massique tendant vers un nouvel quilibre. La mobilit et la biodisponibilit des
mtaux lourds dans lenvironnement sont gouvernes par des paramtres physico-chimiques aussi bien
du matriau que du milieu (QUEVAUVILLER, 2007). Les principaux sont : le pH, la conductivit, la
rsistivit, la temprature, la salinit la granulomtrie, la teneur en matires organiques (la perte au
feu).

Analyse granulomtrique
La granulomtrie a pour objet la mesure de la taille des particules lmentaires qui constituent
lensemble du matriau. La mthode de dtermination de la granulomtrie la plus simple est obtenue
par passage au travers d'une srie de tamis de mailles dcroissantes (CEAEQ, 2006 in Arthur ). Le
rsultat est traduit par des courbes dont la forme est caractristique de la taille ainsi que de
lhomognit. Les rejets provenant de la concentration par flottation sont gnralement fins. Cela est
- 21 -

d au domaine dimensionnel opratoire requis pour la concentration par flottation. La mesure de la


granulomtrie est importante tant donn quelle est lie la surface spcifique qui est le sige mme
des interactions et des ractions chimiques.
Lanalyse granulomtrique donc permet de dterminer la grosseur et les pourcentages respectifs des
diffrentes familles de grains constituant un chantillon de sol. Celle-ci est ralise en utilisant une
srie de tamis, embots les uns sur les autres et dont la dimension des ouvertures est dordre
dcroissante du haut vers le bas (la norme ASTM D422).
Dans notre cas on a ralis cet essai sur 9 chantillons laide dun tamiseur comprenant 7 tamis de
tailles diffrentes; les rsultats sont donns dans le tableau suivant :

Cumul Passant (%)


Ech. SOL
Tailling Sol
Ouver. Douiksane de la
oulad
digue
haddou
1mm
69.26
80.88
66.47

Remblaos
de
ouiksane
61.95

Remblais Terils
de
daxara
setolazar
71.51
79.03

Sol de
la
digue
88.1

Terrils
de
setolazar
86.77

Terrils
de
ouiksane
74.5

500m

79.97

77.55

72.34

72.64

77

76.95

80.27

80.44

80.58

250 m

79.96

80.44

86.67

83.1

79.51

80.91

79.22

80.4

81.18

200 m

95.07

90.72

95.94

96.28

95.4

94.68

93.12

93.99

93.75

125 m

92.05

85.12

93.8

94.66

93.96

90.01

86.8

86.8

89.5

100 m

97.06

92.06

97.66

98.16

97

92.82

93.62

94.72

95.35

80 m

97.71

92.8

97.77

98.49

96.4

95.58

93.84

94.91

96.03

63 m

96.15

97.45

95.98

98.33

92

95.92

92.06

90.02

92.66

<63 m

98.64

99.54

99.48

99.48

98.06

97.1

98.86

98

99.31

Tableau 1 : Analyse granulomtrique

- 22 -

Perte au feu (NORME NF 44- 041)


La matire organique joue un rle important dans le comportement environnemental dun matriau. En
effet, elle modifie les proprits physico-chimiques du matriau par sa capacit de retenir leau,
doffrir des nutriments aux bactries et de participer aux phnomnes dadsorption (BLIEFERT et
PERRAUD, 2001 in Arthur). Cette mthode de dosage permet de dterminer la matire organique
totale dans les amendements organiques et les supports de culture. Applique aux sols, elle inclut
galement leau de constitution des argiles.
Principe :
Lchantillon est broy 2 mm et calcin 375C. La perte de masse par combustion correspond
la combustion de la matire organique.
Perte au feu (%) = 100 (m0 - m1) / m0.

Fig.11 : chantillons aprs leurs mises ltuve

SOL
Douiksan
e

Taillin
g de la
digue

Sol
oulad
haddo
u

Remblaos
douiksan
e

Remblai Terils
s de
daxar
setolazar a

Sol
de la
digu
e

Terrils
de
setolaza
r

Terrils
douiksan
e

5.15

9.53

5.493

4.865

1.393

2.467

6.3

4.0251

Pert
e au

5.059

feu
(%)
Tableau 2: Perte en feu

- 23 -

Perte au feu (%)


12
10
8
6
4
2

Perte au feu (%)

Diagramme : le pourcentage de la matire organique

Cette courbe montre que les tailling de la digue et les terrils de Setolazar prsente une grande quantit
de la matire organique.

PH

Il permet de caractriser la capacit du matriau neutraliser les solutions acides ou basiques


auxquelles il est soumis. Il permet aussi de renseigner sur la mobilit des mtaux lourds. Etant donn
linteraction avec les phnomnes dadsorption. Plusieurs mthodes existent pour mesurer le pH dun
matriau solide. Ces mthodes consistent fragmenter le matriau et le mettre en contact, pendant un
temps donn, avec des solutions acides, basiques ou neutres pour un rapport solide/liquide fix. Les
paramtres opratoires sont choisis afin datteindre un tat stationnaire avant de procder la mesure
du pH. La norme ISO 10390 recommande lutilisation de leau (pH H2O) pour mesurer lacidit relle
(appele aussi acidit actuelle ou active) et une solution de KCl (pH KCl) pour mesurer lacidit
dchange (ISO, 2005).
Donc Le pH est une mesure de lacidit de nous chantillons cest--dire de la concentration en ions
dhydrogne (H+). Lchelle des pH stend en pratique de 0 (trs acide) 14 (trs alcalin) ; la valeur
mdiane 7 correspond une solution neutre 25C. Le pH dune eau naturelle peut varier de 4 10 en
fonction de la nature acide ou basique des terrains traverss. Des pH faibles (eaux acides) augmentent
notamment le risque de prsence de mtaux sous une forme ionique plus toxique.
Dans notre cas on a mesur le PHkcl, PHeau, PH2 .

- 24 -

Photo 12 montrant lappareillage de mesure du PH

Conductivit lectrique (CE)

La conductivit lectrique (CE ) est une expression numrique de la capacit dune solution
conduire le courant lectrique. La plupart des sels minraux en solution sont de bons conducteurs.

Potentiel redox (Eh)

Dans les systmes aqueux, le potentiel redox (ou disponibilit en lectrons) affecte les tats
doxydation des lments (H, C, N, O, S, Fe). Dans une eau bien oxygne, les conditions
doxydation dominent. Quand les concentrations doxygne diminuent, le milieu devient plus
rducteur ce qui se traduit par une rduction du potentiel redox. Le potentiel redox se mesure en mV.

TDS
La conductivit ou les matires solides dissoutes totales (TDS=Total dissolved solids) est dfinie
comme la quantit de matires dissoutes dans l'eau. Elle dpend principalement de la solubilit des
sdiments qui sont entrent en contact avec l'eau, leau devient par consquent plus charge et atteint un
niveau lev de matires solides dissoutes.

Salinit

- 25 -

La salinisation est l'accumulation des sels dans les sols. Elle a pour principales consquences une
augmentation de la pression osmotique, une toxicit pour les vgtaux due l'accumulation de certains
ions, dont Na+, et une dgradation du sol.

Rsistivit
Cest linverse de la conductivit lectrique.
Les tableaux 4, 5 & 6 ci-dessous prsentent les rsultats de nos essais :
Eau distill
ch \ essai

PH

1
2
3
4
5
6
7
8
9

7,3
2,5
7,5
8
7,1
3
8
5,3
5,76

CE
(s\cm)
170
1663
135,3
120
137
1225
163
801
800

Temprature

Rsistivit

Eh

TDS

Sal (%)

17
17,5
16,7
16,9
17
17,1
17,9
17,9
17,8

( .cm)
6,2
602
7,37
8,5
7,25
820
6,1
1248
1250

(mV)
-34
233
-33
-65
-50
208
-35
78
62

(Mg\l)
86
890
73
63
73,4
652
87
427
430

0,1
0,8
0,1
0,1
0,1
6
0,1
0,4
0,4

KCL

18,2
18,2
18,3
18,1

Rs
( .cm)
247
139
168
172

Eh
(mV)
-74
240
-62
-57

TDS
(g\l)
2,25
3,34
3,21
3,15

18

172

-82

3,14

3,2

17,9
19
19
18,8

155
183
170
174

198
-77
133
-82

3,51
2,98
3,19
3,1

3,6
3
3,2
3,1

Ech
essai
1
2
3
4

PH

CE

8,39
2,33
8,3
8,2

8,6

6
7
8
9

3,14
5,6
4,4
8,5

4,36 s\cm
6,39ms\cm
5,99 ms\cm
5,82 ms\cm
5,84
ms\cm
6,47 ms\cm
5,44 s\cm
5,84s\cm
5,77 s\cm

CaCl2
- 26 -

Sal (%)
2,3
3,2
3,2
3,2

ch \
essai
1
2
3
4
5
6
7
8
9

PH
7,39
1,8
6,6
7,39
7,5
2,87
7,5
5,2
4,7

CE
(ms\cm)
5,33
6,6
5,9
5,7
5,61
6,15
5,96
5,9
6,14

T
19,7
19,5
19,8
19 ,7
19,7
19,6
17,8
18,2
18

Rsistivit
( .cm)
187
152
171
177
179
161
172
169
163

Eh
(mV)
-23
267
-12
-25
-29
213
-28
91
117

TDS
(g\l)
2,89
3,57
3,13
3,06
3,02
3,37
3,2
3,2
3,34

Salinit
(%)
2,9
3,6
3,1
3,1
3
3,4
3,2
3,2
3,3

Rsultat de lanalyse physicochimique


Photo 7 : Sol Ouiksane 2 : Tailling de la digue

Photo 8 : Sol Ouled Heddou-4 : remblais de ouiksane

Photo 9: Remblais de Setolazar-6 : Terrils d'Axara

Photo 10 : Sol de la digue-8 : Terrils de Stolazar

N Ech

Ech

Sol Ouiksane

Tailling de la

Sol Ouled

Remblais de

Remblais de

(SO)

digue (TD)

Heddou (SOH)

ouiksane(RO)

Setolazar (RS)

N Ech

Ech

Terrils d'Axara Sol de la digue Terrils de

Terrils

(TA)

d'Ouiksane (TO)

(SD)

Stolazar (TS

- 27 -

Le PH est relativement neutre pour les


trois mlanges sauf pour le Tailling de la
digue et les terrils dAxara o il est trs
acide (PH entre 2 et 3)

Le potentiel redox est minimum dans les


sols et les remblais alors que dans les
tailling et terrils il est au maximum. Il y a
donc diminution du taux doxygne aux
minimums observs

- 28 -

La courbe de lvolution de la matire


solide dissoute (TDS) dans le mlange avec
leau distille montre la mme allure que
celle du potentiel redox. Les
concentrations sont beaucoup plus leves
dans les terrils et tailling.

Granulomtrie
Sol
Sol majorit de grains fins

Remblai

- 29 -

Sable normal

Tailling de la digue & Terrils

La fraction granulomtrique le plus dominant chantillon cest la fraction <100m cela montre que la
nature de d tailling de la digue et des terrils est trs fines.

3. Etude minralogique
Daprs les tudes des autres auteurs sur le plan ptrographique. Les rejets striles sont riches en
oxydes, hydroxydes et en sulfures de fer. Lobservation optique des lames minces, ont montr la
- 30 -

prsence des oxydes, hydroxydes de fer, qui dessinent des auroles autours des minraux sombres
d'origine mtallique Ferro-sulfurs (pyrite, chalcopyrite, pyrrhotite, oxydes de fer hydrat...).
Le processus d'acidification est li couramment l'existence de la pyrite qui est le minral le plus
prdominant.

Fig.5: Altration de la pyrite et gnration des sulfures amorphes et du fer hydrat

4. Etudes gochimiques

Composition gochimique

Lancienne exploitation, avant 1960, avait presque compltement dpil la puissante zone doxydation
dOuiksane. Elle tait constitue essentiellement dhmatite pure et de limonite sans sulfures. A lheure actuelle,
il ne reste plus de minerai de fer oxyd de bonne qualit. Dans tous les gisements il reste que de minerai primaire
constitu de magntite pyriteuse c--d. de magntite associe aux sulfures, tel que la pyrite et la pyrrhotite en
quantits relativement importantes allant jusqu 10 % en volume de la masse de minerai (Manssouri, M. 1985),
ce qui importe plus profondment sur la cintique et lampleur du phnomne DMA. En plus la prsence du
soufre non seulement menace lenvironnement mais il rduit la valorisation conomique du minerai et crot la
charge de production. Toutefois, la nature chimique des minerais est un facteur dactivation et de gnration de la
DMA. Par ailleurs, les gisements de la SEFERIF peuvent tre diviss en 3 classes :

Les minerais oxyds hmatite dont les teneurs en fer varient entre 60 et 68%.

La magntite pyriteuse des amas massifs ; Nous citons les analyses des chantillons prlevs dAxara et
dImnassen en 1983, qui correspondent aux dterminations minralogiques du tableau (Tab. II.4) ainsi
que les donnes de RHODEN et al. 1969 pour Ouiksane et Setolazar.

- 31 -

Gisements

Fe

Axara Nord 55.19 3.53

SiO2

P2O5

CaO

MgO

AL2O3

Mn

Na2O

K2O

TiO2

As

13.7

0.09

3.11

3.02

1.12

0.14

0.16

0.28

0.26

0.01

Axara
Centre

51.53 4.05

13.85

0.14

3.25

2.82

1.58

0.24

0.37

0.29

0.27

Imnassen

54.07 4.37

1O

0.05

2.69

2.11

2.05

0.20

0.26

0.31

0.3

----

Ouiksane

64.0

4.0

3.0

0.038

0.22

0.18

0.7

0.22

---

---

---

---

Setolazar

55.0

4.2

8.0

0.04

2.8

2.7

2.2

0.09

---

---

0.13

---

0.01

Tab. 7 : Les donnes des analyses chimique des gisements de Nador (Ouiksane et Setolazar relev par RHODEN,
Axara et Imnassen, 1983)

La teneur en fer varie dun gisement lautre dans des limites relativement restreintes si on considre la
moyenne des amas. A lintrieur dun amas, les variations sont trs grandes (Tab. II.1 et Tab. II.2). Par
exemple, au niveau du gisement dOuiksane, dans lamas principal le fer est en teneur de 60,41% mais, dans
lamas Sud il est de 62,48%. Les teneurs en soufre aussi prsentent des variations importantes, il est largement
diffus dans les gisements. Il ny a pas de concentration de fer sans sa prsence. Lamas principal dOuiksane
contient moins de 1,90% en moyenne, par contre le centre prsent 3,03% de S (Tabl. 7 et 8). On nobserve
aucune zonalit ni pour la distribution des soufres, ni pour celle de fer. Gnralement, les minerais se
caractrisent par des teneurs trs possibles en phosphore, arsenic et titane. Aussi, par des teneurs assez leves
en SiO2, CaO, MgO.

Minerai ruban (feuillet) ou schistes minraliss ; La prsente liste des analyses de minralisations
(Bokoya suprieur et Axara sud) sont labores titre de comparaison, elles nont pas de valeur
conomique jusqu lheure actuelle (Rapport dvaluation des rserves, 1985);

Fe
35 45%

AL2O3

Si02

Mn

0.9 2%

10 40%

0 1% 2 5%

Na20

CaO

K2O

0.2 0.8%

0.5 4%

0.2 0.8%

MgO
0.5 4%

P
0.04 0.08%

Tab. 8 : Les teneurs en lments majeurs dans les minerais rubans de Bokoya sup et Axara (Rapport
dvaluation des rserves, 1985).
Ce type de minerai est trs siliceux caractrise le minerai de type taconite trs rpondu dans le monde.
En plus ce type na pas t suffisamment bien tudi pour en tenir compte sur la conjoncture
conomique actuelle.

- 32 -

4. Etude gochimique par ICP (actualisation des donnes publies par Lakrim
et Al 2011)
Pour mieux caractris ce phnomne (DMA) et pour indiquer leur degr de contamination, on va se baser
sur une tude ; ralise par Lakrim. M, 2007; comparative des rsultats des teneurs en mtaux lourds, entre les
chantillons en eaux relevs de la mine de Nador, avec ceux prlevs des ruisseaux de la mine de Kettara* (ER1,
ER2 et ER3) et enfin, ceux des normes europenne de potabilit de leau comme tmoin. Tab. 9
Norme
Europenne

Axara
(E.L2)

PH

6 et 8

2,27

2,17

Conductivit, S/cm

1250

22000

S (mg/l)

250

As (mg/l)

Elments

Ouiksane Setolazar
(E.L6)
(E.L7)

Prlvement en eaux (Kettara)


E.R1

E.R2

E.R3

1,84

2,39

2,7

2,56

8530

23000

6670

21000

9120

38943,52

19970,1

77825,4
3

8000

45000

16500

0,05

0,02

0,05

1,21

-----

----

----

Cd (mg/l)

0,005

0,19

0,32

0,98

0,1

0,1

Cr (mg/l)

0,05

2,11

0,64

17,05

0,2

0,3

0,2

Cu (mg/l)

0,05

17,43

256,76

986,39

75

205

66

Fe (mg/l)

0,3

1052,53

3724,43

28837,3

121

143

251

Ni (mg/l)

0,05

21,53

6,14

82,56

0,5

2,2

0,9

Pb (mg/l)

0,05

0,03

0,16

1,17

----

----

----

Zn (mg/l)

0,1

83,84

44,55

204,52

12

82

34

Tab. 9. Comparaison des rsultats danalyses gochimiques des chantillons prlevs de


la mine de Kettara (Hakkou, R et al. 2005), ceux de la mine de Nador, les normes
europennes de leau potable et les travaux effectus par Lakrim. M, 2007.

Mine Kettara* : Cest une ancienne mine dextraction de la pyrrhotine situ au Nord-Ouest de Marrakech.
(HAKKOU. R, BENZAAZOUA. M et BUSSIRE. B 2006: Evaluation de la qualit des eaux de
ruissellement dans la mine abandonne de Kettara (Maroc)

- 33 -

Chapitre 4. Etude de la rpartition du risque de DMA par SIG (carte des risques
Lakrim et Al 2013)

1. Introduction
Cet aperu est ax sur une tude sur la cartographie du risque du Drainage Minier Acide (DMA).
Elle vise la dfinition des zones prioritaires pour lamnagement et la matrise de ce risque. La
cartographie des risques de contamination environnementale par les mtaux lourds est base sur la
dfinition des facteurs gnrateurs du DMA. Elle indique galement les zones vulnrables comme
probabilit doccurrence sur le territoire de la zone dtude (diffrents facteurs influenant la
contamination des eaux et des sols par les mtaux lourds, la destruction de la faune, la flore et la
contamination de lenvironnement).
Lapplication des systmes d'information gographique (SIG) savre adquate. Le logiciel Arc
Gis 9.3 a t utilis pour produire la carte des risques de contamination en superposant diverses cartes
thmatiques incorporant des couches dinformations, comme la carte des remblais, la carte des pentes,
la carte de la rpartition du fer et la carte de la rpartition du soufre.

Figure 6 : Carte de la situation des gisements de la mine de Nador (Nord-est du Maroc).

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2. Prsentation et cartographie des donnes (cartes thmatiques)


La carte des rejets miniers
Les rejets sont classs selon la nature et le degr doxydation des constituants sulfureux, y compris la
couleur des dchets miniers solides et des surfaces liquides ainsi que le pH des prlvements liquides.
On distingue ds lors cinq classes qui sont codes de 0 4 (Fig. 6 - 7).
La carte de la rpartition des sulfates (figure 8)
La prsence dune quantit apprciable des minraux sulfurs dans les dchets de la mine de fer de
Nador (pyrite, pyrrhotite, sphalrite, et galne), en prsence des agents mtoritiques, induit
loxydation des sulfures et provoque ainsi labaissement des pH des milieux environnants, selon la
raction suivante :
Minral sulfureux + O2 + H2O sulfate + acidit + mtaux

(eq. 1)

Sur la base de la quantit du soufre prsent dans les rejets, nous avons distingus six zones caractres
distinctifs. Elles sont codifies de 0 5 selon les limites suivantes :
Zone intacte (0), dont la concentration du soufre est infrieure 250 ppm. Cette teneur est quivalente
la norme europenne admissible pour la potabilit de leau.
Zone normale (1), dont la teneur varie entre 250 ppm et 350 ppm ; Cest lintervalle entre la norme
europenne admissible pour leau potable et la teneur relev de leau de robinet de la ville
dAzghanghan.
Zone sensible (2), dont la teneur varie entre 350 ppm et 450 ppm. Cet intervalle dfini la teneur en
soufre de leau de robinet de la ville dAzghanghan et la teneur en soufre dun puits au Douar Oulad
Haddou Rahou, qui approvisionne la population locale sous la direction de loffice national de leau
potable (ONEP).
Zone critique risque faible (3), dont la teneur est entre 450 ppm et 500 ppm. Cet intervalle dfini la
teneur dans le puits Douar Oulad Haddou Rahou contrl par lONEP et la norme admissible par
lorganisation mondiale de la sant (OMS), des eaux de surface.
Zone risque moyen (4), dont la teneur est entre 500 ppm et 4700 ppm. Cet intervalle dfini la norme
admissible par lOMS des eaux de surface et le puits abandonn Stolazar.
Zone risque fort (5), dont la teneur est suprieure 4700 ppm, et indiquant les zones qui sont riches
en sulfures.
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Figure 7. Rpartition qualitative des rejets miniers en fonction des degrs doxydation.

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Figure 8. Rpartition quantitative du soufre en fonction des degrs de contamination.


La carte de distribution du fer (figure 9)
La carte de la distribution du fer a galement t subdivise en cinq classes selon le niveau de
contamination. On spcifie les catgories suivantes :
Zone intacte (0), dont la teneur en fer est infrieure 5 ppm. Cette teneur est le seuil minimal
admissible par lorganisation mondiale de la sant (OMS) en 2006 pour les eaux de surface.
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Zone normale (1), dont la teneur varie entre 5 ppm et 50 ppm. Cest lintervalle admissible par lOMS
des eaux de surface.
Zone contamine (2), dont la teneur varie entre 50ppm et 210ppm. Cet intervalle reprsente la norme
admissible de lOMS pour les eaux de surface et la norme marocaine.
Zone risque (3), dont la teneur varie entre 210 ppm et 2100 ppm .Cet intervalle reprsente la teneur
en fer entre la norme marocaine et la teneur analyse dans un puits abandonn sis Stolazar.
Zone risque fort (4), dont la teneur est suprieure 2100 ppm, qui reprsente les endroits pH trs
faible o loxydation est intense.
La carte des pentes (figure 10)
Les pentes sont classes en quatre catgories et codifies de 1 4 selon la possibilit de faciliter la
contamination.
-Zone de trs faible risque (1), dont la pente dpasse 25%, o les conditions sont dfavorables pour
la stagnation des eaux et loxydation des minraux sulfureux.
-Zone risque moyen (2), dont la pente varie entre 15% et 25%. Ces pentes favorisent lgrement
le processus de DMA en prsence de la matire sulfureuse, de lair et de leau.
-Zone risque fort (3), dont la pente varie entre 5% et 15%. Ces pentes favorisent le ralentissement
de la circulation des eaux pluviales en engendrant le processus de DMA.
-Zone de trs fort risque (4), dont la pente est infrieure 5%, Cette faible pente favorise la
stagnation des eaux pluviales. En effet, la combinaison de ces eaux avec des matriaux sulfureux
(pyrite, chalcopyrite, pyrrhotite,) en prsence doxygne peut conduire des ractions
doxydation des sulfures (q. 2).
FeS2(s) + 7/2 O2 (g) + H2O (l) Fe+2(aq) + 2 SO42-(aq) + 2H+ (aq) + nergie

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(q.2)

Figure 9. Rpartition quantitative du fer en fonction des degrs de contaminations.

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Figure 10. Rpartition des pentes en fonction de la susceptibilit de gnration du DMA.

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Discussion
En dpit des rsultats de ce travail, il apparait ncessaire de souligner limportance de procder un
amnagement urgent de la zone minire de Nador. Dailleurs, le degr de fragilit sintensifie en
sapprochant des points dexploitation directe o les zones marquent lindice (4) sur la carte de la
vulnrabilit environnementale. Elles reprsentent les foyers risques forts. Dans ces zones le pH des
eaux stagnantes a enregistr des valeurs trs faibles. Elles sont charges excessivement en mtaux
lourds. Les dpts des minraux secondaires ferro-sulfats dpendent de la pluviomtrie et de la
temprature. Ils se prolifrent en priode estivale (basses eaux) et se diluent en priodes hivernales
(hautes eaux) pour maintenir le cycle. Les zones intactes restent bien prserves par les sommets des
montagnes et des collines, et ou recules par rapport aux gisements.

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Conclusion
Les rejets striles des trois anciens sites d'exploitation minire, renferment d'importantes
quantits de minraux sulfurs (pyrite, chalcopyrite, galne, arsnopyrite, etc.) dissmins
suffisamment pour activer de plus graves problmes environnementaux par le DMA.
Les analyses gochimiques et minralogiques indiquent la prsence d'une oxydation des
lments Ferro-sulfats, autocatalyss. Ces conditions physico-chimiques particulires vont conduire
la solubilisation d'autres lments mtalliques (Pb, Ni, Zn, Cd, Cu,...) en prsence des millions de
tonnes de terrils, exposs directement aux diffrents agents climatiques (percolation d'air et des eaux
mtoriques). Durant la priode sche, il y a des minraux sulfats qui se forment, ils sont favoriss
par l'vaporation de l'eau. Ces minraux de noformation, font donc stocker les mtaux. Par la suite, et
tant solubles, ces minraux perdent leurs contenus en mtaux lourds, pendant la saison humide. Ce
cycle, engendre des variations de concentrations en mtaux dans le sol et dans la nappe phratique.
Donc, le DMA est perptuel tant que les rsidus sulfurs persistent.

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Rfrences

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de la mine de fer de Nador. Mmoire de 3me Cycle (DESA). Facult des lettres et sciences humaine
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Lakrim, M., 2007. La pollution de lenvironnement par le drainage minier acide, gnr par les terrils
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(1999), pp 1015-1030.

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Source internet DEP : http://www.dep.state.pa.us/dep/deputate/minres/bamr/amd/science_of_AMD.htm

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