Physique
Physique
Physique
NIVEAUX 2 et 4
NIVEAUX 4
1
1 CORRESPONDANCES ENTRE LES UNITS DE BASE
Les units lgales du Systme Mtrique figurent en gras.
km hm dam m dm cm mm
t q kg hg dag g dg cg mg
h mn s
Temprature :
2 LA FORCE
2.1 DFINITION
Dfinition statique
Toute cause capable de maintenir un corps au repos ou de le dformer.
Dfinition dynamique
Toute cause capable de crer ou de modifier le mouvement dun corps (acclration,
dclration).
Une force est caractrise par :
son point dapplication
sa direction
son sens
son intensit
2.2 UNIT
Lunit lgale de mesure des forces est le newton (N). [Newton (Isaac), physicien anglais, dcouvrit le
principe dattraction universel d la force de gravitation.]
2
3 LA MASSE
3.1 DFINITION
3.2 UNIT
Lunit lgale de masse est le kilogramme (kg) qui correspond la quantit deau pure contenue
dans un volume de 1 dm3 (= 1 l), la temprature de 4C.
4 LE POIDS
4.1 DFINITION
Le poids dun corps est la force qui lattire vers le centre de la Terre.
La force est verticale, dirige de haut en bas, et son intensit est fonction de la masse du corps et de
lacclration de la pesanteur (g) du lieu.
4.2 VARIATIONS DE G
g est fonction du lieu o lon se trouve. La Terre ntant pas parfaitement ronde, g varie en fonction de
la latitude. Aux ples : g = 9,83 m/s2 ; lquateur : g = 9,78 m/s2
De plus, g diminue avec laltitude. Jusqu devenir insignifiante quelques centaines de kilomtres de
la Terre. Cest pourquoi, dans leur fuse, partir dune certaine altitude, le poids des astronautes
sannule (P = M x g = M x 0 = 0). Les astronautes sont alors en tat dapesanteur. Leurs masses
sont, bien entendu, conserves.
Sur la Lune, g vaut le sixime de la valeur terrestre => un astronaute possde la mme masse sur
Terre et sur la Lune, mais accuse un poids 6 fois moindre sur la Lune (cest pourquoi il peut y faire des
bonds extraordinaires).
4.3 UNIT
Lunit lgale du poids est le newton (N) qui correspond la force capable de communiquer une
masse de 1 kg une acclration de 1 m/s2.
Une autre unit (non lgale mais plus parlante) peut tre utilise : le kilogramme-force (kgf) qui
correspond un poids dune masse de 1 kg.
En France : 1 kgf = 1 kg X 9,81 N/kg = 9,81 N => on prendra dans les problmes 1 kgf 10 N
3
5 LA MASSE VOLUMIQUE
5.1 DFINITION
La masse volumique est la quantit de matire qui est contenue dans un volume
donn.
5.2 UNIT
La masse volumique sexprime en kg/dm3 (= g/cm3) [ou kg/l (= g/ml)] pour les solides et les liquides
et en g /dm3 [ou g/l] pour les gaz.
Exemples :
eau pure : 1 kg/dm3 air : 1,29 g/dm3
eau de mer : 1,03 kg/dm3 CO2 : 1,96 g/dm3
plomb : 11,3 kg/dm3
6 LA DENSIT
6.1 DFINITION
La densit dun corps est le rapport de sa masse volumique celle dun corps de
rfrence.
Pour les solides et les liquides, le corps de rfrence est leau pure (1 kg/dm3).
Pour les gaz, le corps de rfrence est lair (1,293 g/dm3).
6.2 UNIT
La densit sexprime sans unit puisquil s agit du rapport de valeurs de mme unit.
Exemples :
eau pure :1 par dfinition (= 1 kg/dm3 / 1 kg/dm3)
eau de mer : 1,03 (= 1,03 kg/dm3 / 1 kg/dm3)
plomb : 11,3 (= 11,3 kg/dm3 / 1 kg/dm3)
air :1 par dfinition (= 1,293 g/dm3 / 1,293 g/dm3)
CO2 : 1,52 (= 1,96 g/dm3 / 1,293 g/dm3)
Attention : Pour les solides et les liquides, masse volumique et densit ont la mme valeur pour un
corps donn, do une confusion courante.
7 LA PRESSION
7.1 DFINITION
Une force qui agit sur une surface cre en tous points de cette sur-
face une pression.
Exprience :
Appuyer sur le ventre, avec la mme force, d'abord avec une main, puis avec un doigt. La douleur
ressentie avec le doigt est plus importante.
Dans cette exprience, la pression exerce par le doigt est plus importante que celle exerce par la
main. De plus, si la force dappui augmente, la pression exerce sur le ventre augmente aussi. Ces
observations se rsument par :
4
La pression est proportionnelle la force qui agit sur la surface. C'est--dire :
Plus la force qui agit sur une surface, est grande, plus la pression qui en r-
sulte, est grande.
7.2 FORMULE
7.3 UNITS
Lunit lgale de pression est le Pascal (Pa) pour les faibles pression et le bar (b) pour les hautes
pressions.
1 Pa => pression quivalente une force de 1 newton par m2 (1 Pa = 1 N/m2)
1 b = 100 000 Pa
1 mb = 1 hPa (1 millibar = 1 hectoPascal)
hPa Pa
b mb
kgf/cm2 => pression quivalente une force (ou un poids) de 1 kgf par cm2 (cest--dire pression
quivalente une masse de 1kg applique sur une surface de 1 cm2)
1 kgf/cm2 = 9,81 N/cm2 = 98100 Pa = 0,981 b
=> 1 kgf/cm2 1 b
Exemple :
Une bouteille de plonge gonfle 200 bars signifie que chaque cm2 de la bouteille supporte un poids
de 200 kgf (ou une masse de 200 kg) !
5
8 NOTIONS DHYDROSTATIQUE
8.1 FORCES DE CONTACT DANS LE FLUIDE
Un fluide contenu dans un rcipient exerce en chaque point des parois de celui-ci, une force perpendi-
culaire.
90
90
90
90
Figure 1 : De chaque orifice, quelle que soit sa position, le liquide jaillit perpendiculairement.
Tube
P P = Poids
Opercule
Liquide
Pousse
Figure 2 : Lopercule est maintenu plaqu par une force exerce par le liquide.
6
P P P
Liquide
Figure 3 : La pression est la mme tous les points dun mme plan.
La pression au sein dun fluide sexerce dans toutes les directions et se rpartit
uniformment.
1 cm2
Cette pression hydrostatique est aussi appele pression relative, car elle est relative par rapport la
surface du liquide. Du calcul prcdent, il dcoule les formules :
7
Le corps humain tant compos 70 % deau, le thorme de Pascal explique que la pression am-
biante se rpercute tout lorganisme du plongeur.
Les forces horizontales sannulent car elles sopposent pour une profondeur donne.
La pousse dArchimde est la rsultante des forces verticales. Or, les forces appliques sur la sur-
face du bas sont plus importantes que celles appliques sur la surface du haut puisque la pression y
est plus importante ( cause de la hauteur de fluide qui est plus importante).
FLUIDE
Pousse
Figure 4 : Les forces horizontales de mme intensit et de sens oppos sannulent. La diffrence
dintensit des diffrentes forces verticales gnre une pousse verticale oriente de bas en haut.
Tout corps, immerg dans un fluide, reoit de la part de celui-ci une pousse
verticale, oriente de bas en haut et gale au poids du fluide dplac et appli-
que au centre de gravit du fluide dplac.
Si le fluide est leau pure, nous avons la formule approximative suivante (car 1 litre d'eau de mer a une
masse approximative de 1 kg et donc un poids approximatif de 1 kgf) :
8
8.6 POIDS APPARENT ET FLOTTABILIT
Un corps plong dans l'eau subit deux forces contraires :
D'une part, son poids (rel), du lattraction de la Terre, qui a tendance l'entraner vers le fond.
D'autre part, la pousse d'Archimde, due aux forces de pression quil subit sur toute sa surface, qui
a tendance le ramener vers la surface.
Si le poids l'emporte sur la pousse d'Archimde, le corps coulera (poids apparent positif).
Si la pousse d'Archimde l'emporte sur le poids, le corps flottera (poids apparent ngatif).
Si les deux forces sont gales, le corps se maintiendra entre deux eaux (poids apparent nul). Dans
ce cas, le corps se trouve dans un tat dapesanteur apparent.
Le plongeur occupe un volume de 80 l. Il subit donc une pousse d'Archimde d'environ 80 kgf.
quilibrage du plongeur => pour minimiser ses efforts de dplacement, le plongeur cherche
avoir un poids apparent nul tous moments et toutes profondeur. Or, durant la plonge, il est
confront une :
diminution du volume de la combinaison isothermique avec la profondeur => diminution de
la pousse dArchimde
diminution du poids de la bouteille au fur et mesure de la consommation
Il doit donc compenser ses variations en jouant sur le volume de son gilet de scurit et adopter un
lestage qui lui permette dtre quilibr (gilet vide) au palier de 3 m en fin de plonge.
poumons-ballast
9.1.1 DFINITION
La couche d'air qui entoure la Terre est pesante. Le poids de cet air qui s'exerce la surface de la
Terre cre une pression qu'on appelle la pression atmosphrique et que vous pouvez mesurer avec
votre baromtre.
Elle diminue avec laltitude (puisqu'il y a de moins en moins d'air au-dessus de votre tte).
Cest TORRICELLI en 1643 qui mit le premier en vidence la pression atmosphrique par lexprience
suivante :
9
1 cm2
Pression
atmosphrique
760 mm
Mercure
Hg
Le poids du mercure dans la colonne quilibre la force de pression due la pression atmosphrique
exerce sur le mercure de la cuve.
9.1.2 UNITS
9.2.1 DFINITION
9.3.1 DFINITION
La pression absolue subie par un plongeur est la somme de la pression relative due l'eau et de la
pression atmosphrique s'exerant au niveau de la mer.
9.3.2 FORMULE
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9.4 VARIATIONS DE PRESSION
Conclusion :
L'air est compressible (et d'une manire gnrale tous les gaz),
L'eau ne l'est pratiquement pas (et d'une manire gnrale aucun liquides, ni solides).
1 litre 1b
0,5 litre 2b
0,33 litre 3b
0,25 litre 4b
0,20 litre 5b
11
10.2 LA LOI DE BOYLE-MARIOTTE
Labb Edme Mariotte (physicien franais - 1620-1684) dcouvrit en 1676, aprs Robert Boyle (physi-
cien et chimiste irlandais - 1627-1691), la loi de compressibilit des gaz :
P1 x V1 = P2 x V2 = constante
Si un gaz, occupe un volume V1, quand il subit une pression P1,
ce mme gaz, occupera un volume V2, quand il subira la pression P2.
P1 / T1 = P2 / T2 = constante
Avec T1, T2 : tempratures en degrs kelvin (K)
12
A pression constante, le volume dun gaz est proportionnel la temprature quil subit :
V1 / T1 = V2 / T2 = constante
Avec T1, T2 : tempratures en degrs kelvin (K)
13
12 LES MLANGES GAZEUX
12.1 DIFFUSION ET MLANGE PARFAIT DES GAZ
Deux ballons, relis chacun un manomtre, dont lun contient du gaz carbonique (CO2) la pression
P, et lautre de lhydrogne (H2) la
mme pression, sont mis en communi- P P
cation.
On constate que :
H2 CO2
1. la pression na pas chang (=P)
2. chaque ballon contient la mme
quantit des deux gaz
Figure 7 : Exprience de BERTHOLLET
Conclusion : A temprature et volume constants, le mlange de deux gaz pris la mme pression se
fait sans variation de pression.
Interprtation de lexprience
de Berthollet :
Les molcules des gaz diffu-
sent de proche en proche,
par le jeu des collisions dues
lagitation thermique, dans
tout lespace disponible.
La pression, exerce par un gaz sur les parois du rcipient qui le contient, est due aux chocs des mo-
lcules sur cette paroi. Dans le cas dun mlange gazeux, les molcules de chacun des gaz du m-
lange viennent frapper les parois et participent la pression totale du mlange.
La pression exerce par un mlange gazeux est gale la somme des pressions
partielles de chacun des gaz constituant le mlange.
La pression partielle dun gaz constituant dun mlange est la pression que ce gaz
exercerait sil occupait seul le volume occup par le mlange.
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Pression totale
La pression partielle dun gaz constituant dun mlange est gale au produit de la
pression totale du mlange par la concentration (pourcentage) du gaz dans le m-
lange.
Lazote nest pas consomm pas lorganisme. Il sert de diluant aux autres gaz tels que loxygne et le
gaz carbonique. Il passe en solution dans lorganisme. Lun des paramtres de cette dissolution et de
llimination de lazote est la pression partielle dazote dans le mlange respir. Llaboration des
tables de plonge fait intervenir la pression partielle dazote respir lors des diffrentes phases de la
plonge.
15
12.2.3 TOXICIT DES GAZ
La plupart des gaz exercent sur lorganisme des effets toxiques qui dpendent de la
nature du gaz et de la pression partielle :
12.2.3.1 AZOTE (N2)
valeurs admissibles 4b narcose
Lintrt du nitrox rside surtout dans la diminution de la part dazote dans le mlange, donc la di-
minution de la pression partielle dazote
=> moins dazote dissout dans lorganisme => rduction des paliers
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13 LA DISSOLUTION DES GAZ DANS LES LIQUIDES
13.1 MISE EN VIDENCE
En versant de leau et de lhuile dans un rcipient, nous constatons que les 2 liquides ne se mlangent
pas => lhuile ne se dissout pas dans leau (ou pratiquement pas), ni leau dans lhuile.
En versant du sel dans un rcipient contenant de leau, nous constatons que le sel se dissout dans
leau. Si on continue verser du sel, partir dune certaine quantit (correspondant la limite de so-
lubilit du sel dans leau) le sel ne se dissout plus dans leau et lexcs de sel reste ltat de cristaux.
Leau est alors dite sature en sel.
Azote
Liquide
Soit un liquide plac dans un rcipient au-dessus duquel rgne une atmosphre dazote. Le gaz diffuse
travers la surface libre du liquide jusqu ce que la quantit de gaz dissous soit en quilibre avec la
pression exerce par le gaz sur la surface libre du liquide.
Do un quilibre dynamique => la quantit dazote qui pntre dans le liquide = la quantit dazote
qui sen chappe. Cet tat dquilibre est appel saturation.
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Plusieurs facteurs influent sur la dissolution dun gaz dans un liquide :
La nature du gaz
La nature du liquide
La pression du gaz
La temprature
La dure dexposition
La surface de contact
Lagitation
P1 P2 P3 P4 P1
Azote Azote
= =
=
tape 1
La quantit de gaz dissous est en quilibre avec la pression du gaz (P1). Cest un tat de saturation.
Cela suppose que la pression est stable depuis un temps suffisamment long pour que lquilibre soit
atteint.
tape 2
On descend le piston mi course. La pression du gaz est augmente (P2 > P1). Cest un tat de
sous-saturation. Le gaz se dissous dans le liquide jusqu ce quun nouvel tat dquilibre sinstaure
(tape 3).
tape 3
La pression du gaz a chut (P3 < P2), ce qui dmontre que du gaz est pass en solution dans le li-
quide. Un nouvel tat de saturation est obtenu si on attend suffisamment longtemps.
tape 4
18
On descend le piston sa position initiale. La pression du gaz est rduite (P4 < P3). Cest un tat de
sursaturation. Le liquide restitue du gaz dissout jusqu ce quun nouvel tat dquilibre sinstaure
(tape 5).
tape 5
La pression du gaz a augment (P1 < P4), ce qui dmontre que du gaz a t restitu par le liquide. Un
nouvel tat de saturation est obtenu si on attend suffisamment longtemps ( la pression P1).
T gaz = P gaz
13.2.1.6 EN RSUM
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13.2.2 INFLUENCE DE LA TEMPRATURE
A ltat naturel, leau contient des gaz en solutions. La preuve. Quand on fait chauffer de leau, bien
avant datteindre la temprature dbullition, les parois du rcipient se recouvrent de bulles de gaz.
Llvation de temprature a modifi la stabilit de la phase eau + gaz dissous.
Cest ainsi que les eaux froides, plus riche en oxygne, sont plus poissonneuses que
les eaux tempres.
13.2.3 INFLUENCE DU TEMPS
Cest pour cette raison quil faut remuer le caf dans la tasse pour acclrer la disso-
lution du sucre.
13.2.6 EN RSUM
Les facteurs qui influent sur la dissolution des gaz dans les liquides :
20
13.3 TUDE CINTIQUE
Ltat de saturation dun liquide soumis une pression de gaz nest atteint quau bout dun certain
temps dexposition qui dpend principalement de la diffrence entre la pression exerce par le gaz
sur le liquide et la tension du gaz dans le liquide.
Cette diffrence P gaz - T gaz est appele gradient.
Reprenons la Figure 10 : Influence de la pression sur la dissolution dun gaz dans un liquide.
tape 1
Le liquide est saturation => daprs Henry : T gaz = P1
tape 2
La pression du gaz est leve de P1 P2.
La tension du gaz dans le liquide (T gaz) en fonction du temps obit la loi suivante:
Une telle courbe T gaz = f (t), lorsque le liquide absorbe le gaz, est appele courbe de saturation.
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tape 3
Mathmatiquement, il faudrait attendre un temps infini (!) pour que la tension du gaz atteigne celle du
nouvel tat de saturation (T gaz = P2). En physique, linfini na pas de sens et lon estime que ltat de
saturation est effectivement atteint au bout de 7 priodes.
tape 4
Inversement, lorsque lon diminue la pression du gaz, lvolution de la tension du gaz dans le liquide
diminue selon une loi qui obit une courbe prsentant des caractristiques similaires, appele
courbe de dsaturation.
Une telle courbe T gaz = f (t), lorsque le liquide restitue le gaz, est appele courbe de dsaturation.
tape 5
Le nouvel tat de saturation (T gaz = P1) est atteint au bout de 7 priodes.
22
13.4 LES TATS DE SATURATION EN PLONGE
tape 2 : La descente
Pendant la descente, la pression ambiante augmente, les compartiments absorbent de lazote. Ils de-
viennent sous-saturs (T N2 < P N2). Chaque compartiment dissous lazote la vitesse corres-
pondant sa priode.
tape 4 : La remonte
Pendant la remonte, la pression ambiante diminue, les compartiments restituent lazote quils ont
absorb mais leur tension dazote diminue moins rapidement que ne le fait la pression ambiante et ils
passent en tat de sursaturation.
P N2 T N2 = P N2 P N2 P N2 T N2 >> P N2
T N2 > P N2
saturation sursaturation
T N2 T N2 sursaturation T N2 critique
P N2 T N2 < P N2 P N2 P N2 T N2 > P N2
sous- T N2 = P N2
T N2 saturation T N2 saturation T N2 sursaturation
P N2 T N2 < P N2 P N2 T N2 = P N2
sous-
T N2 saturation Remonte T N2 saturation
P N2 T N2 < P N2
sous-
T N2 saturation Remonte
Descente
23
14 MODLES DE DCOMPRESSION
14.1 MODLISATION DU CORPS HUMAIN
Notre organisme, compos 70 % deau, est assimilable un liquide vis vis de la dissolution des
gaz. En plonge, le gaz en question cest lazote, gaz prsent dans lair comprim que respire le plon-
geur.
Lazote, qui nest pas consomme par lorganisme, va se dissoudre peu peu dans les diffrentes
parties du corps sous leffet de la pression pendant toute la dure du sjour du plongeur au fond.
A la remonte, la pression diminuant, cet azote reprends sa forme gazeuse, et selon lampleur du
phnomne, soit il sera entirement limin par la respiration en rejoignant le filtre pulmonaire via la
circulation sanguine, soit une partie de cet azote (qui naura pu rejoindre le filtre pulmonaire) se dve-
loppera au coeur mme des tissus, engendrant des lsions.
Cette hypothse justifie que le modle haldanien soit qualifi de modle par PERFUSION (cf.
Figure 13 : PERFUSION - DIFFUSION).
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Un compartiment dsigne un ensemble dlments physiologiques qui se compor-
tent de la mme manire devant la charge/dcharge en azote. Chaque comparti-
ment est caractris par sa priode de charge (ou de dcharge) et par un coeffi-
cient de sursaturation critique (Sc).
25
Pour la construction de ses tables, HALDANE choisit 5 compartiments (de priodes 5, 10, 20, 40 et 75
mn, et de coefficient Sc = 1,60 pour chaque compartiment). En pratique, il prconise dimposer au
plongeur, pendant sa remonte, des arrts prolongs des profondeurs fixes : 10, 20 et 30 pieds (les
fameux 3, 6 et 9 mtres) avant quun compartiment natteigne la sursaturation critique.
1908 HALDANE publie les premires Tables de Dcompression pour la Royal Navy.
WORKMAN considre que la condition de remonte en toute scurit est que le gradient entre la ten-
sion en azote du compartiment et la pression absolue ne dpasse pas un certain seuil, soit :
La mthode de WORKMAN est qualifie de mthode des gradients (qui soppose la mthode des
ratios de HALDANE : T N2 compartiment / P abs < Sc).
La valeur M, appele M.value par les anglo-saxons (= valeur maximale), est, pour une profondeur
donne et pour un compartiment donn, la tension maximale admissible cette profondeur.
Ce modle est actuellement utilis pour les tables de lUS Navy et par la plupart des organisations
amricaines, ainsi que par la LIFRAS Belge.
Grce au Doppler, SPENCER saperoit que des bulles, non pathognes, apparaissent dans les tis-
sus, dans le sang veineux et parfois dans le coeur, ds le dbut de la remonte. (HALDANE consid-
rait quun ADD survenait ds la prsence de bulles).
Les bulles de SPENCER qui circulent sans donner de symptmes, et appeles de ce fait bulles
silencieuses , entravent la dcompression.
SPENCER les prendra en compte pour tablir son modle, et des tables pour lUS Navy, qui ont, au-
jourdhui elles-mmes, gnr des algorithmes actuellement utiliss dans certains ordinateurs.
26
14.4.3 MODLE DE A.A. BLHMANN (1980)
P abs > (T N2 - a) X b
Comme pour le modle de WORKMAN, cela revient attribuer aux compartiments des coefficients de
sursaturation variables avec la profondeur.
Pour son modle, BLHMANN tient compte de lair alvolaire comme rfrence de gaz respir. Cest
l, le principal intrt du modle, car en altitude, la pression partielle dO2 est infrieure celle prvue
par la loi de DALTON.
Les tables BLHMANN sont utilises par les ordinateurs ALADIN PRO.
14.4.4 MODLE DU DCIEM PAR R.Y. NISHI (1983)
Mis au point par les canadiens. Cest lun des plus scurisant. Il prend plus particulirement en
compte les plonges successives et les plonges Yo-Yo.
Contrairement au modle de HALDANE qui veut que les tissus exposs une pression ambiante
naient aucune interaction entre eux, NISHI introduit la notion de serial model (modle en s-
rie) qui veut que les compartiments soient connects en srie o seulement un des compartiments
est expos la pression ambiante.
Ainsi ce modle lie leffet de la perfusion haldanienne dun tissu avec leffet de la diffusion dcrit par
HEMPLEMAN.
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Capillaire
Tissu
Artrioles Veinules
Tissu
PERFUSION DIFFUSION
Ce modle dcrit une absorption de lazote par les compartiments de faon exponentielle (comme le
modle haldanien), mais une limination de cet azote de faon linaire (cest--dire plus lente). Do
le nom E.L. = Exponentiel-Linaire du modle.
Ce modle implique un jeu de paliers plus important bien que la dure totale de dcompression soit le
mme quavec le modle haldanien.
Ce dlai peut tre interprt comme reprsentant les tapes de transfert des gaz inhals via le sang
vers le compartiment, qui sont ngliges par HALDANE.
Dans les plonges successives, lexistence de ce dlai implique que, pour des plonges rapproches,
les compartiments les plus lents nauront pas commenc se dsaturer.
Ce modle implique des dures de dcompression plus courtes pour des dures de
sjour au fond courtes, mais des dures de dcompression plus longues pour des
dures de sjour au fond longues ainsi que pour les plonges successives.
(Le modle est dit sigmodal parce quil est dcrit par des quations mathmatiques dites sigmodales
o les courbes dmarrent tangentiellement laxe des temps.)
Au dbut des annes 80, les statistiques rapportent quun certain nombre
daccidents surviennent toujours malgr le respect des tables de dcompression
28
(tudes aux USA avec les tables de lUS Navy et en France avec les tables GERS
65). On parle alors daccidents immrits.
Ces observations ont dmontr que les modles utiliss jusqualors, dits dterministes car reposant
sur des paramtres figs (tels que Sc pour HALDANE, M.values pour WORKMAN, etc.) ne corres-
pondaient que dassez loin la ralit, ne serait-ce quen raison des approximations ncessaires leur
tablissement et la difficult de dterminer les vrais paramtres.
Cest pourquoi les nouvelles tables (US Navy ou MN90) ont t mises au point en
affectant chaque profil de plonge (dure, profondeur maximum), partir de
ltude dune base de donnes dADD recenss, un pourcentage de risque
dapparition dun ADD. Cette dmarche, dite probabiliste, qui revient tolrer un
pourcentage non nul de risque dapparition dun ADD pour tel et tel profil de plon-
ge, implique que la table parfaite (avec risque 0) nexiste pas !
14.5.5 LES TABLES MN90 (1990)
Compartiments 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
Priodes 5 7 10 15 20 30 40 50 60 80 100 120
Coeff. Sc 2,72 2,54 2,38 2,20 2,04 1,82 1,68 1,61 1,58 1,56 1,55 1,54
29
15 LMENTS DE CALCUL DES TABLES MN90
15.1 CALCUL DE TENSIONS DAZOTE
Dans le cadre de lexamen au brevet niveau 4, les calculs de tension dazote sont
restreints des temps dexposition multiples de la priode des compartiments.
Remarquons que :
Dure de la plonge = 14 mn = 2 X 7 mn = 2 priodes du compartiment 7 mn.
tape 2 : en immersion 40 m
P abs N2 = 5 X 0,80 (5 = pression 40 m en bars, 0,80 = 80 % N2 dans lair)
soit Pp N2 = 4 b
Au bout de 2 priodes (= 14 mn), la tension dazote rgnant dans le compartiment est donc de:
3,2 b
Sur cet exemple, on remarque que le gradient diminue de moiti chaque priode. Ce qui permet de
dduire une formule simple de calcul de la tension dazote en fonction du gradient initial. En effet :
0T T N2 = T0 N2
1T T N2 = T0 N2 + Gradient
2T T N2 = T0 N2 + Gradient + Gradient
3T T N2 = T0 N2 + Gradient + Gradient + 1/8 Gradient
...
n
nT T N2 = T0 N2 + Gradient + Gradient + 1/2 Gradient OU
n
T N2 = T0 N2 + Gradient X (1 - 1/2 )
30
En reprenant lexemple prcdent, on aurait :
2T T N2 = T0 N2 + Gradient + Gradient
soit T N2 = 0,8 + X 3,2 + X 3,2
soit T N2 = 0,8 + 1,6 + 0,8
soit T N2 = 3,2 b
T N2 / P abs < Sc do
P abs > T N2 / Sc avec T N2 : tension dazote du compartiment
Sc : coefficient de sursaturation critique
du compartiment
P abs : Pression ambiante absolue
Exemple comment :
Soient les 2 compartiments :
priode = 30 mn , Sc = 1,82
priode = 60 mn , Sc = 1,58
Ils sont immergs pendant 1 heure 40 mtres de profondeur lors dune plonge lair.
Profondeur limite laquelle chacun de ces compartiments pourra tre remont sans risque de d-
gazage anarchique ?
Lequel joue le rle de compartiment directeur ?
Profondeur du premier palier pour les tables MN90
P abs > T N2 / Sc => P abs > 3,2 / 1,82 => Pabs > 1,76 b => profondeur > 7,6 m
P abs > T N2 / Sc => P abs > 2,4 / 1,58 => Pabs > 1,52 b => profondeur > 5,2 m
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16 OPTIQUE
16.1 LA LUMIRE
16.2.1 LA RFLEXION
Dviation des rayons lumineux sur un obstacle selon un angle de rflexion gal son angle
dincidence :
r=i
i : angle dincidence
r : angle de rfraction
i
r
16.2.2 LA RFRACTION
Dviation des rayons lumineux suite un changement de milieux (de densits diffrentes) selon un
angle de rfraction r tel que :
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i Air
n1 = 1
n2 = 1,33
Eau
r
16.2.3 LABSORPTION
16.2.4 LA DIFFUSION
Particule
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16.3 APPLICATIONS LA PLONGE
Notre systme visuel n'est pas adapt la vision sous-marine. Pour rtablir une vision presque nor-
male, le plongeur doit porter un masque qui modifie un tant soit peu la perception visuelle.
Les modifications qu'entrane la vision sous-marine sont les suivantes :
Les parois du masque rduisent le champ de vision. Il est d'autant plus rduit que vos yeux
sont loigns de la vitre. Pour voir ct de vous, vous tes oblig de tourner la tte.
Les objets paraissent plus gros de 1/3 de leur taille relle et plus proche de 1/4 de
leur distance relle ( cause de la rfraction des rayons lumineux linterface air -
eau du masque).
16.3.3 LA LUMINOSIT
. Le soleil :
Plus le temps est clair et plus le soleil est haut, plus la luminosit sera grande.
Il est donc prfrable de plonger en milieu de journe.
. La clart de l'eau :
Plus il y a de particules en suspension, plus la luminosit est faible (la lumire est
diffuse par les particules). Pour cette raison, il faut viter de remuer le fond en
palmant.
. La profondeur :
La luminosit diminue avec la profondeur, car l'eau absorbe la lumire.
A 1 m de profondeur, on ne trouve dj plus que 40% de la quantit de lumire prsente en surface.
A 10 m, 14%, 20 m, 7 %, 40 m, 1,5%. D'o l'utilisation d'une lampe de plonge.
Les couleurs disparaissent avec la profondeur. Plus de rouge aprs 5 m. Plus de jaune aprs
D'o l'utilisation d'une lampe de plonge pour restituer
30 m. Plus de bleu aprs 60 m.
les couleurs.
17 ACOUSTIQUE
17.1 LES SONS
L'eau tant beaucoup plus dense que l'air, les sons s'y propagent environ 5 fois
plus vite.
Vitesse du son dans l'air ( 20C) : 340 m/s.
Vitesse du son dans l'eau ( 20C) : 1500 m/s.
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le rle dune caisse de rsonance. Il est ainsi difficile de savoir si la source du bruit est proche ou loi-
gne et dans quelle direction elle se trouve.
Si vous entendez le bruit d'un bateau, vous devez remonter avec prudence, en ralisant un tour d'ho-
rizon 3 m de profondeur pour vous assurer de visu que le bateau ne se trouve pas dans les para-
ges.
18.2.1 CONDUCTION
18.2.2 CONVECTION
18.2.3 RAYONNEMENT
18.2.4 VAPORATION
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18.2.5 LES PERTES CALORIQUES EN PLONGE
La conductivit thermique de leau est environ 25 fois plus grande que celle de lair.
Autrement dit, le plongeur perd ses calories 25 fois plus rapidement dans leau que
dans lair ( tempratures gales).
Dans leau, la peau cde de la chaleur par conduction. Il se forme une couche deau rchauffe au
contact de la peau, appele couche limite. Cette couche diminue le gradient de temprature entre la
peau et leau froide, rduisant les changes thermiques.
La couche limite, plus chaude et donc de masse volumique diffrente, engendre un phnomne de
convection naturelle qui loigne leau chaude de la peau au bnfice deau froide. Ce renouvelle-
ment est accentu par les mouvements deau dus la convection force : courant, nage, mouve-
ment du corps.
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