Cours de Thermodynamique
Cours de Thermodynamique
Cours de Thermodynamique
C’est la science qui étudie de façon complète, les mouvements, les transformations
ou les déformations d’un système à partir des notions de température, de pression
et d’énergie. Notre étude se fera à l’échelle macroscopique (domaine classique).
Programme
I- Notion de pression
1/ Définition
La pression résulte de l’action d’une force sur une surface, la force peut être
communiquée à la surface par l’intermédiaire d’un fluide ou d’un solide (force de
contact, force à distance,…).
Nous devons noter que la pression est semblable à un potentiel électrique, car une
différence de pression est à l’origine d’un flux de matière comme la différence de
potentiel est à l’origine d’un flux d’électrons (courant électrique).
F
P F(Newton) ; S(m2)
S
L’unité légale de la pression est le Pascal (Pa) mais à côté on une multitude
d’unités usuelles.(voir tableau ci-dessous)
z+dz dz
dx
z dy df(z)
Σf ext=0 soit
H PA-PB = ρ g H
A
Si nous sommes en présence d’un liquide, en aucun cas PA=PB, car la masse
volumique est grande : on parle alors de la pression en point du réservoir.
Ici il faut connaître absolument une relation qui lie la pression et la masse
volumique ; notamment lorsqu’on se déplace en altitude dans l’air, ou en
profondeur dans la mer.
Augmentation de la pression de
l'eau selon l'immersion
Soit une "pression
atmosphérique" tous les dix
mètres
1
La pression augmente
bar
tous les 10 mètres considérablement sous l'eau
1000
Imaginer la pression sur un
hPa
sous-marin à 300 mètres
d'immersion!
30 bars = 30
kilogramme-poids par
cm²
Pression (bars)
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
0
10
20
30
Immersion (m)
40
50
60
70
80
90
100
1200
1000
Pression (millibar)
800
600
400
200
0
0 1000 2000 5000 10000 15000 20000 50000
Altitude (m)
- Pression atmosphérique
C’est la pression exercée sur tout corps par l’air atmosphérique. Torricelli a été
le premier à mettre en évidence cette influence sur les corps. Cette pression
varie avec l’altitude et la latitude. Le baromètre est l’instrument qui permet de
mesurer la pression atmosphérique.
- la pression relative
Elle est liée à l’effort d’un corps ou d’un fluide. Et peut être évaluée par la
relation
ρ g H.
Les manomètres permettent de mesurer les pressions relatives dans les
réservoirs ou les circuits fermés.
Pab = Pat + Pr
- le vide
Lorsque la pression est inférieure à la pression atmosphérique, on dit qu’on est
dans le domaine du vide. 0<Pab<1
1/ Définition
La température est la mesure qui permet de déterminer si un corps est plus
ou moins chaud (c’est dire le niveau d’agitation des particules d’un système)
Comme la pression, elle est semblable à une différence de potentiel car une
différence de température est à l’origine d’un flux de chaleur comme la différence
de potentiel est à l’origine d’un flux d’électron.
3/ Echelles thermométriques
Pour mesurer la température, on se sert des thermomètres dont les principes
de fonctionnement exploitent la dilatation des liquides, des solides ou alors
l’analogie entre la thermique et l’électronique. Il existe trois échelles
conventionnelles pour exprimer la température.
a- Echelle Kelvin
Elle est conçue à partir de deux points fixes. Le point de fusion de la glace et le
point d’ébullition de l’eau liquide. C’est l’échelle de température relative. Lorsque
entre 0°C et 100°C il existe 100 divisions, on parle de l’échelle centésimale.
Généralement, on supposle une variation linéaire des paramètres du fluide sous
l’influence de la température d’où
°F = 1,8 °C + 32
Echelles de température
Remarque : on trouve aussi l’échelle Rankine utilisé aussi chez les anglo-saxons
°R= °F +460
Matériel :
Un voltmètre
Résistance 220
Bécher
Fils électriques
Eau
Agitateur chauffant
Glaçons
On met la diode dans un bécher rempli d’eau dont on fait changer la température
grâce aux glaçons et à l’agitateur chauffant.
Interprétation graphique :
Plus la diode est soumise à une température élevée, plus sa tension est faible, et
inversement.
Il existe des appareils dans la régulation thermique des appareils et qui ne sont pas
du tout destinés à la mesure de température mais au contrôle de la marge de
Thermostat
EXERCICES
2/ quelle est la température d’un corps à l’état fondamental (sans agitation des
particules) ? Donner les correspondances dans les échelles conventionnelles.
3/ quelle est la pression exercée par une masse de 1000 kg répartie sur une
surface de 2m2 ? si on applique la même charge sur une surface de 8m2 comment
varie la pression ?
AN Z=4000 m.
Premières approches
Un gaz vérifiant les trois lois précédentes serait alors soumis à la loi d'état :
PV / T = cste.
Loi d'Avogadro-Ampère
En outre, la loi d'Avogadro-Ampère nous indique que pour une pression et une
température donnée, le volume occupé par un gaz ne dépend pas de sa nature (de
sa masse molaire). Ainsi, la combinaison PV/T serait égale à une constante
indépendante de la nature du gaz.
PV = nRT ou PV = mrT
Avec :
1 dV 1
V dT P T
1 dV 1
V dP T P
1 dP 1
P dT V T
A basse pression, tous les gaz peuvent être modélisés par un gaz parfait. Lorsque
la pression augmente, on ne peut plus négliger les interactions à courte distance,
Expérimentalement, à basse
pression, on observe que de
nombreux gaz obéissent à
l'équation d'état des gaz parfaits. Il y
a cependant des exceptions. Par
exemple, le produit PV, au lieu
d'être constant à une température
donnée, augmente ou diminue
lorsque P augmente de 0 à
quelques atm.
La pression à laquelle on
forme l'état liquide à cette
température est la pression
critique PC.
dioxide de
304.2 74.0 96 _
carbone CO2
I- Quelques définitions
1.1 - SYSTEME
1.1.1 - Définitions
Les conventions adoptées sont les conventions habituelles, à savoir (Fig. I.2) :
- on notera ∑ la frontière du système S, l'élément de surface ds sera orienté par la
normale sortante à ∑ ;
- les énergies échangées avec le milieu extérieur seront affectées d'un signe positif
lorsqu'elles seront reçues par le système et négatif dans le cas contraire.
∑
ds
n
s
1.2 - ETAT
1.2.1 - Définitions
La caractérisation d'un système à un instant donné définit son état, les variables qui
le décrivent étant appelées variables d'état.
Les variables sont en général définies localement. Ce n'est que dans les cas de
systèmes homogène et uniforme que la position n'intervient pas.
Les diverses formes d'énergie propres au système dépendent de son état et sont
donc des fonctions d'état. Elles se décomposent en une énergie associée à l'état
interne du système (énergie interne), "observable" à l'échelle microscopique, et en
une énergie dépendant de la position et du mouvement du système pris comme un
tout (énergie externe), observable à l'échelle macroscopique.
a. Energie cinétique
1
2mv
i
2
i i
Lorsqu'un système est soumis à des forces extérieures fex, on définit, si elle existe,
l'énergie potentielle Ep. L'énergie potentielle considérée ici résulte donc de l'action
des forces extérieures sur le système. Son utilisation n'est qu'une commodité
puisque l'influence de ces forces peut être prise en compte dans l’énergie travail,
ce que nous ferons systématiquement dans ce cours.
c. Energie mécanique
On notera l'utilisation dans certaines situations, et notamment en Mécanique
Rationnelle, de l'énergie mécanique Em définie par :
E c Ep
Elle est caractéristique de l'énergie externe stockée par le système.
Et U Em
Travail volumétrique Wv
p = F/S
f
S
dW v = -Fdx = pS dx = -pdV en [Nm] ou [J]
Remarque :
Travail technique Wt
2.3.2 - Chaleur
a) La chaleur sensible
elle est liée à une variation de température ΔT du système par suite d'un
réchauffement ou d'un refroidissement
elle est proportionnelle à la masse de matière et à la différence de
température
dQ = mc ΔT
Transformation finie
δQ = mcdT
d'où,
b) La chaleur latente
Q = mL
où, L est la chaleur massique associée à un changement d'état, cette chaleur est
soit libérée (V-> L) ou absorbée (L-> V).On distingue entre chaleurs latentes de
fusion, de vaporisation, de sublimation etc...
Remarque : Les changements d'état sont mis à profit dans les Machines
Thermiques car ils libèrent d'importantes quantités de chaleur : ceci permet de
réduire sensiblement la taille des échangeurs et des compresseurs (économie de
matière et d'énergie).
2.4 - Puissance
L'énergie d'un système non isolé peut varier par suite d'échanges d'énergie
(Q,W) avec le milieu extérieur, alors le système évolue d'un état 1 à un état 2 : on
dit qu'il subit une transformation.
ΔU = U2 - U1 = W + Q
En d'autres termes, l'énergie interne est une fonction d'état, c.à.d. que sa variation
ne dépend pas du chemin suivi par la transformation. En effet, considérons deux
transformations entre l'état 1 et l'état 2 formant un cycle, selon le chemin suivi x ou
y, on a :
H = U + pV
soit, dU = δQ - pdV
soit, dH = δQ + Vdp
Conséquences
d'où, ΔU = Q = mcv ΔT
et cv = (dU/dT)v
d'où, ΔH = ΔQ = mcp ΔT
et cp = (dH/dT)
dH = (h + V)dp + cpdT
On montre que :
l = (cp - cv)(dT/dV)p
h = - (cp- cv)(dT/dp)V
Cp
Remarque : pour les gaz parfaits Cp - Cv= r (constante relative au gaz) et
Cv
est lié à l’atomicité du gaz 1,4 pour les gaz diatomiques (O2, N2,Cl2,…)
Systèmes fermés :
ΔU = Wv12 + Q12
Exercice 1.
Exercice 2.
Une bouilloire électrique a pour puissance P=1 kW lorsqu’elle est alimentée par la
prise secteur (tension efficace de 220V). On y place 1 L d’eau à 10°C. En combien
de temps l’eau va bouillir? (on suppose que toute la chaleur émise par la résistance
électrique sert à chauffer l’eau). Rép : 6 min 16 s.
Exercice 3.
Un ressort spiral est compressé (‘remonté’) à laide d’une clé de jouet. De cette
manière il emmagasine une énergie de 8000 J. Ce ressort sert à entraîner les pales
Exercice 4.
Une enceinte de 22,4 dm3 de gaz à 25°C possède une énergie interne U=3/2RT
avec R=8,32 u.s.i. et T sa température (en kelvin). Est-il possible, à laide de ce gaz,
de fournir 5000J à un corps solide plongé dans l’enceinte. Si oui, de quelle
manière?
Exercice 5:
Nous possédons 260 g d’essence que l’on brûle pour échauffer M=4 kg de glace
initialement à -20°C sous la pression atmosphérique : quelle est la température
finale de la vapeur obtenue?
Données: chaleur latente de fusion de la glace : LF=352 kJ/kg, pouvoir calorifique
de l’essence : Less=48 103 kJ/kg, chaleur latente de vaporisation de l’eau : Lv=
2256 kJ/kg, capacité calorifique massique de la glace: Cg=. 2OOO J/kg K, capacité
calorique massique de l’eau: ceau= 4185,5 J/kg K et capacité calorifique massique
de la vapeur d’eau Cv= 2O2O J/kg°C
I - Transformation isochore
Ici le volume ne varie pas (absence déformation, parois rigides) dv=0.
P
piVi = mrTi , pfVf = mrTf ,
Vf=Vi, ΔU= m Cv(Tf-Ti)=Q ,
Equation caractéristique :
v
W=0
allure dans le diagramme P/T=cte
(p,v)
ΔH= m Cp(Tf-Ti)
II - Transformation isobare
Equations
caractéristiques :,
piVi = mrTi , pfVf = mrTf ,
ΔH= m Cp(Tf-Ti)
allure dans le
diagramme (p,v)
V - Transformation polytropique
Equations
caractéristiques :
piVi = mrTi , pfVf = mrTf ,
ΔU= m Cv(Tf-Ti)
; W=( pfVi-
pfVi)/(k-1), Q= ΔU- W
diagramme (p,v)
Le cycle de Carnot est un cycle idéal et c'est pour cette raison que tous les autres
cycles réels sont comparés au cycle de Carnot qui sert ainsi de référence.
rc = 1 - T2/T1
Il faut donc introduire un deuxième principe dit aussi principe d'évolution, déduit
des faits expérimentaux, qui permettra de prévoir l'évolution des systèmes. Le
deuxième principe introduit une nouvelle fonction d'état dite entropie S qui décrit le
comportement des systèmes par la maximalisation de leur entropie ;
particulièrement, rend compte du caractère irréversible des systèmes (La nature ne
peut revenir en arrière).
On remarque que:
l'état initial 1 (les deux gaz séparés par un cloison) est relativement ordonné,
car presque toutes les molécules sont concentrées du côté HP: cet état est
hautement instable
dans l'état final 2, en perçant un trou dans la cloison, un grand nombre de
molécules passent du côté BP jusqu'à l'état d'équilibre caractérisé par une
répartition homogène des molécules des deux côtés
Cet état final 2 est plus désordonné (mélange homogène) et surtout cet état est
stable.
dans l'état initial 1(cloison en place), les molécules les plus agitées sont
situées du côté gauche et les molécules moins agitées du côté droit. c'est un
état hors-équilibre
dans l'état final 2 (cloison enlevée), les molécules plus chaudes diffusent et
communiquent par chocs une partie de leur énergie aux molécules plus
froides, pour atteindre finalement un état d'équilibre où les deux régions sont
à la même température.
Dans cet état final d'équilibre, les molécules ont en moyenne même énergie
cinétique et le système est caractérisé par un plus grand désordre.
-ex3: une roue de voiture en mouvement est freiné progressivement jusqu'à son
arrêt, avec comme résultat un échauffement des freins et de la jante
On a vu dans les deux exemples précédents que les sytèmes évoluent vers un
plus grand désordre pour atteindre un état final stable ou état d'équilibre :
3.1 Définition
Q dU W mCv dT Pdv
On montre aisément que le rapport est une
T T T
différentielle totale exacte.
Q
En posant dS on définit ainsi une nouvelle fonction d’état appelée entropie
T
Δ S = SB- SA = ∫ AB dS = ∫ AB dQrev /T
dS = dQirr/T + σ
- il suffira pour calculer la variation d'entropie d'un système entre deux états A et B,
d'imaginer une transformation réversible allant de A vers B
- à 0 K, les corps purs ont tous la même entropie S = 0, car à cette température
tous les corps purs sont cristallisés et donc parfaitement ordonnés (S = 0)
dU = dQ + dW = dQ - pdV
soit, ΔS = mcvlnT2/T1
soit, ΔS = mcplnT2/T1
dS = 0 et S2 =S1
1. Calculez la chaleur échangée par le gaz avec l’extérieur en fonction de P1, P2, n
et R (constante des gaz parfaits)
Ex3: variation d’entropie d’un corps plongé brusquement dans l’eau froide.
Les écoulements sont généralement observés dans les systèmes transportant les
fluides. Il s’agit donc d’étendre l’étude du premier principe et du second principe
dans ces types de système. Etant en présence d’un flux de liquide ou de gaz, nous
serons amenés à écrire aussi le bilan de matière dans notre étude.
1-Bilan de matière
2-Bilan d’énergie
l’énergie mécanique autre que celle des forces de pression W liée à la puissance
Pm
d ( E3 )
v (h ec )ds Pméca Pcal où h u pv
dt domaine
.3 - interprétations
Le fluide n'échange pas de travail avec l’extérieur. C’est à dire l’énergie potentielle
1
négligée aussi. On obtient : m v 2 2 v 21 m h1 h2 Q e
1
et l'augmentation
2 2
d'énergie cinétique ne peut provenir que d'un apport de chaleur ou d'une diminution
d'enthalpie du fluide.
1
Si en outre le système est adiabatique, on a : m v 2 2 v 21 m h1 h2
1
2 2
Eau
15,2m B
eau
P
A
93°C
E
I. MACHINES THERMODYNAMIQUES
On en conclut que si on brûlait directement les gaz (air + carburant) dans l'enceinte de la
machine ou moteur, on augmenterait sensiblement la température T 2 : d'où, un rendement
final plus élevé. C'est là, le principe du moteur à combustion interne.
En plus, on aurait intérêt à utiliser un cycle de Carnot car c'est le cycle à rendement
maximum.
- isothermes AB et CD
- isentropes AD et BC
Mais cette idée n'est pas réalisable dans la pratique, car si la température finale T 2 est
très élevée, alors la pression correspondante atteint des valeurs trop élevées
incompatibles avec un moteur normal.
Par conséquent, il faut donc modifier le cycle de Carnot inutilisable dans les moteurs à
combustion : ceci est réalisé de deux façons différentes en supprimant les deux
transformations isothermes AB et DC. On obtient alors respectivement :
=> l'isotherme AB par une isochore A1B et l'isotherme CD par une isochore
C1D
=> l'isotherme AB par une isobare A2B et l'isotherme CD par une isochore
C1D
D’où, les deux cycles A1BC1D à volume constant et A2BC1D à pression constante dont
les rendements seront inférieurs au cycle idéal de Carnot.
Dans ces moteurs à combustion interne, l'énergie chimique d'un carburant est convertie
par combustion dans une machine à pistons en travail mécanique : ces moteurs sont donc
des systèmes ouverts avec combustion interne. Au cours de cette combustion, la
composition du mélange air-carburant change et les gaz brûlés sont évacués dans
l'atmosphère extérieure. On a donc un système ouvert et irréversible ou le mélange
change à la fois de masse et de composition.
On idéalise alors ces moteurs en ne considérant qu'un cycle à air dans lequel on
négligera la variation de composition et de masse du mélange, d'où un moteur à air
correspondant à un cycle idéal et à un système fermé.
Les rendements de ces cycles à volume ou à pression constante sont bien sûr
inférieurs au rendement du cycle de Carnot.
Moteur à essence
un cycle ouvert avec évacuation des gaz brûlés à l'atmosphère (la masse de gaz
varie donc)
ce cycle idéalisé est constitué de quatre phases ou temps en admettant les
hypothèses suivantes
Hypothèses :
il faut tenir compte des pertes de chaleur par les parois du cylindre refroidi (d'où
une réduction de la température T2 en fin de compression et donc de la pression p2)
il y a également des pertes de charge au niveau des soupapes, réduisant la
pression pendant la phase d'aspiration 0-1 et augmentant la pression pendant la
phase d'échappement 1-0 (d'où p1 ≠ p2)
la combustion n'est pas instantanée, pour cela on provoque l'inflammation du
mélange avant la fin de la compression (avance à l'allumage)
les chaleurs massiques Cp et Cv ne sont pas constants
1-2 : compression
2-3 : explosion
3-4-5 : détente
6-7 : échappement
Fig. IV.3 : Diagramme de Watt réel schématisé
Le cycle schématisé de la Fig. IV.3 s'approche déjà du cycle réel enregistré d'un moteur à
essence : mais, il s'agit toujours encore d'un cycle ouvert (avec rejet des gaz brûlés dans
l'atmosphère).
Afin de pouvoir opérer des calculs simples sur ce cycle, on l'assimile à un cycle fermé
utilisant uniquement de l'air supposé un gaz parfait :
la chaleur Q2 est amenée à l'air par l'explosion 2-3 en introduisant une masse de
carburant qu'on néglige par rapport à la masse d'air.
une chaleur Q1 est ensuite restituée pendant la phase 4-1 à l'atmosphère.
On définit le rendement thermique rth d'un moteur comme le rapport du travail fourni W
sur la chaleur reçue Q2 :
soit donc,
Dans le diagramme T-S, le cycle fictif du moteur à air chaud (à masse m = cte) est
représenté par la Fig. IV.6, où :
si, on désigne par : a = V1/V2 le rapport de compression (avec V1 = Vcyl + Vk), on montre
que :
T3 T2
a 1
T4 T1
un cycle ouvert avec évacuation des gaz brûlés à l'atmosphère (m varie donc)
ce cycle idéalisé est aussi constitué de quatre phases ou temps
Hypothèses :
Comme pour le moteur à essence, les hypothèses précédentes ne sont pas réalisables en
pratique : on obtient alors un cycle réel du moteur Diesel qui s'écarte sensiblement du
cycle théorique de la Fig. IV.7.
Afin d'évaluer facilement les performances de ce moteur, on utilise comme pour le moteur
à essence, un cycle idéalisé utilisant uniquement de l'air (voir Fig. IV.8) et formé de :
Wk Q 1 T4 T1
rth 1 1 1
Q2 Q2 T3 T2
Le rendement du moteur Diesel est plus élevé que pour le moteur à essence, et quand on
aura résolu le problème de la pollution par les particules de CO2, ce moteur aura sans
aucun doute, un bel avenir avec des performances énergétiques plus favorables.
Les moteurs Diesel actuels plus rapides, utilisent un cycle Diesel modifié :
avec des injections plus rapides et courtes grâce à l'emploi de pompes d'injection
HP (qq. 100 bars)
permettant une pulvérisation très fine du carburant et des vitesses d'injection
élevées
ce cycle comprend une combustion partiellement à P = cte et V = cte
Fig. IV.9 : Cycle mixte Diesel théorique Fig. IV.10 : Cycle mixte en T-S
EX2 Une masse d'air de 100 kg à 150 bar et 40 °C traversent successivement des
systèmes ouverts au cours d'un cycle, dans l'ordre indiqué :
o cet air s'écoule d'abord à travers un échangeur de chaleur qui lui cède une
quantité de chaleur de 50 MJ à pression constante
o ensuite cet air se détend dans une turbine avec injection de carburant, ceci
se fait selon une transformation polytrope n = 1,2
o finalement, l'air est détendu à température constante, jusqu'à son état initial
Ce sont des machines qui transfèrent de la chaleur d'une source froide à une source
chaude, moyennant un apport de travail : elles ne sont donc pas des moteurs.
Une machine frigo (MF) comprend quatre éléments principaux et divers accessoires (Fig.
IV.10).
le compresseur K
le détendeur D
deux échangeurs de chaleur : le condenseur C et l'évaporateur E
un déshydrateur DH
un voyant liquide V
On utilise comme fluide de travail (caloporteur) des fréons R-12, R-134a, R-22, R-
502...et du NH3. Ces fluides frigorigènes changent d'état au cours du cycle 123451, ils
passent de l'état vapeur => liquide dans le condenseur et de l'état liquide => vapeur dans
l'évaporateur.
La production de froid est obtenue par l'évaporation d'un fluide frigorigène dans un
échangeur de chaleur (l'évaporateur E) : cette évaporation est un phénomène
endothermique qui extrait des calories à la source froide (eau, air...) dont la température
s'abaisse.
Les fluides frigorigènes sont choisis pour satisfaire aux paliers d'évaporation et de
condensation aux températures souhaitées pour l'exploitation de l'installation. Les
températures d'ébullition téb à la pression atmosphérique pour divers fluides sont données
dans le tableau :
ex. 1kg de NH3 fournit en s'évaporant à -10°C, une quantité de frigories de 309,7 fg/kg et
1kg de NH3 fournit en se condensant à + 30°C, une quantité de chaleur de 273,6 kcal/kg
Un compresseur nécessite pour son bon fonctionnement, un film d'huile entre la chemise
du cylindre et les segments des pistons : il refoule toujours à la compression un peu
d'huile qui se mélange au fluide frigorigène. Dans les grandes installations, surtout au
NH3, on utilise un séparateur d'huile à la sortie du compresseur et on réinjecte ensuite
une grande partie de cette huile dans le carter.
Mais, l'huile non séparé se retrouve dans l'évaporateur au point bas de l'échangeur, qui
est alors muni d'un purgeur d'huile pour éviter son accumulation au fond.
Rôle du compresseur K :
Rôle du condenseur C :
Rôle de l'évaporateur E :
Rôle du détendeur D :
Rôle du Voyant V :
Rôle du déshydrater DH :
* Ces différents éléments ou organes de la machine frigo sont illustrés dans les différentes
figures.
A côté des organes déjà mentionnés, on utilise encore d'autres accessoires pour :
Afin de pouvoir exploiter et contrôler une machine frigo, on utilise un cycle théorique
d'une machine idéale en admettant les hypothèses simplificatrices suivantes :
Hypothèses :
Caractéristiques du cycle :
Le choix d'échelle en abscisse (enthalpie h en kJ/kg) est très pratique pour l'exploitation
quantitative du cycle de Mollier, car il permet de lire directement les énergies hi aux
différents points i (1,2,3,4) du cycle de la machine (voir diagrammes en annexe).
On vérifie ainsi le premier principe sur l'échelle en abscisse, car on constate que :
Dans les machines dynamo thermiques (MF et PAC), on remplace le terme de rendement
η de la machine par son coefficient de performance (COP) ou η F, car le rendement serait >
1 (paradoxe de Kelvin).
d'où,
Fig. IV.17: Schéma de la machine MF
On constate alors, que le COP ou η F > 1 (car Tc > T0) et dans la pratique, η F = 3 à 5
son régime nominal de fonctionnement défini par (tc, t0 , tSR), c.à.d par le choix
des températures de ses paliers de condensation (tc), d'évaporation (t0) et de sa
température de sous-refroidissement (tSR = t4)
sa puissance frigorifique 0 donnée en fg/h ou kJ/kg avec (1 fg/h = 1 kcal/h)
soit, à l'évaporateur (production frigo massique qom , production frigo par m3 aspiré
qo , débit massique qm , débit volumique aspiré Va ou balayé Vb, puissance frigo...)
soit, au condenseur (quantité de chaleur à évacuer qc , puissance calorifique Pc... )
soit, au compresseur (travail théorique wth ou réel wr , puissance théorique Pth et
réelle Pr , puissance absorbée par rapport à la puissance frigo N(kW)...)
Ex2. : Soit une machine frigo fonctionnant au fréon 22. Le fluide injecté dans l'évaporateur
provient du condenseur, d'où il sort à 25°C sous la pression de 12,5 bar absolu. Dans l'évaporateur
le fluide se stabilise à la température de -20°C. En utilisant le diagramme du fréon R22 :
Le compresseur fonctionne en régime sec et ses rendements volumétriques et indiqués sont égaux et
le rendement mécanique est de 0.90 : on donne nv = 1 - 0.05pc/p0.