Chap 3 MDC 2
Chap 3 MDC 2
Chap 3 MDC 2
On distingue :
1- Les métaux ferreux (fer, fonte, acier)
2- Les métaux non ferreux (Al, Zn, Cu, Pb)
3- Les alliages (laiton, bronze, duralumin, etc.),
1. Définitions :
1.1. Les métaux ferreux :
Ils se différencient par leur teneur en carbone. Cette différence de teneur en carbone joue sur leur
résistance mécanique.
Fer : moins de 0,1 % de Carbone ( C)
Aciers doux : 0,1 à 0,3 % C = fers profilés
Aciers ni durs : 0,3 à 0,35 % C = pièces de force
Aciers durs : 0,35 à 2 % C = outils durs et tranchants
Fonte : 2,5 à 6 % = moulage des tuyaux
1
Chapitre 3 : les métaux
L’aluminium :
S’obtient par l’électrolyse de l’aluminium extraite de la bauxite. C’est un métal blanc, léger (d = 2,7),
ductile, malléable. Il s’emploie pour les canalisations électriques, les couvertures, les ouvertures (ou
châssis).
2. L’histoire de l’acier :
Au commencement était le fer...
Le fer est l'un des métaux les plus abondants de la croûte terrestre. On le trouve un peu partout,
combiné à de nombreux autres éléments, sous forme de minerai.
Depuis les Hittites jusqu'à la fin du Moyen Age, l'élaboration du fer resta la même : on chauffait
ensemble des couches alternées de minerai et de bois (ou de charbon de bois) jusqu'à obtenir une
masse de métal pâteuse qu'il fallait ensuite marteler à chaud pour la débarrasser de ses impuretés - et
obtenir ainsi du fer brut, prêt à être forgé. La forge était installée à quelques pas du foyer où s'élaborait
le métal. D'abord simple trou conique dans le sol, le foyer se transforma en un four, le "bas-fourneau",
perfectionné petit à petit : de l'ordre de quelques kilos à l'origine, les quantités obtenues pouvaient
atteindre 50 à 60 kilos au Moyen Age.
On fabriqua aussi dès le début, de petites quantités d'acier, à savoir du fer enrichi en carbone. Un
matériau qui se révéla à la fois plus dur et plus résistant.
Puis vint la fonte...
Au XVème siècle, la génération des premiers "hauts fourneaux" de 4 à 6 mètres de haut propagea une
découverte fortuite mais majeure : un métal ferreux à l'état liquide, la fonte, qui se prêtait à la
fabrication de toutes sortes d'objets (marmites, boulets de canons, chenets, tuyau).
La fonte permettait également de produire du fer en abondance, grâce à l'affinage : le lingot de fonte
était chauffé et soumis à de l'air soufflé, ce qui provoquait la combustion du carbone contenu dans la
fonte et un écoulement du fer goutte à goutte, formant une masse pâteuse de fer brut.
.Et enfin l'acier
En 1786, Berthollet, Monge et Vandermonde, trois savants français, établirent la définition exacte du
trio Fer-Fonte-Acier et le rôle du carbone dans l'élaboration et les caractéristiques de ces trois
matériaux.
Toutefois, il fallut attendre les grandes inventions du XIXème siècle (les fours Bessemer,
2
Chapitre 3 : les métaux
Thomas et Martin) pour que l'acier, jusqu'alors fabriqué en faible quantité à partir du fer, connaisse un
développement spectaculaire et s'impose rapidement comme le métal-roi de la révolution industrielle.
Au début du XXème siècle, la production mondiale d'acier atteignit 28 millions de tonnes, soit six fois
plus qu'en 1880. Et à la veille de la première guerre mondiale, elle grimpa à 85 millions de tonnes. En
quelques décennies, l'acier permit d'équiper puissamment l'industrie et supplanta le fer dans la plupart
de ses applications.
A noter :
1. La teneur en carbone est de moins de 0,10% dans le fer, de 0,10 à 2% dans l'acier et de
2,5 à 6% dans la fonte.
2. Aujourd'hui, on ne parle plus de fer mais d'aciers "à très bas carbone".
L'acier, métal pluriel
L'acier, c'est du fer additionné de carbone, depuis un taux proche de 0%, correspondant à des traces
infimes, jusqu'à 2%. Le dosage en carbone influe sur les caractéristiques du métal.
On distingue 2 grandes familles d'acier : les aciers alliés et les aciers non-alliés. Il y a alliage lorsque
les éléments chimiques autres que le carbone sont additionnés au fer selon un dosage minimal variable
pour chacun d'eux.
Par exemple : 0,50% pour le silicium, 0,08% pour le molybdène, 10,5% pour le chrome. Ainsi un
alliage à 17% de chrome + 8% de Nickel est un acier inoxydable.
C'est pourquoi il n'y a pas un acier mais des aciers.
On dénombre aujourd'hui près de 3 000 nuances (compositions chimiques) répertoriées, sans compter
toutes celles créées sur mesure.
3
Chapitre 3 : les métaux
1- L’usine d'Agglomération :
Le minerai de fer est préparé, broyé et calibré en grains qui s'agglomèrent (s'agglutinent) entre eux.
L’aggloméré obtenu est concassé puis chargé dans le haut fourneau avec du coke.
Le coke est un combustible puissant, résidu solide de la distillation de la houille (variété de charbon
très riche en carbone).
2- Le Haut fourneau :
On extrait le fer de son minerai. Minerai et coke solides sont enfournés par le haut. L'air chaud (1200
°C) insufflé à la base provoque la combustion du coke (carbone presque pur). L'oxyde de carbone ainsi
formé va "réduire" les oxydes de fer, c'est-à-dire leur prendre leur oxygène et, de ce fait, isoler le fer.
La chaleur dégagée par la combustion fait fondre fer et gangue en une masse liquide où la gangue, de
densité moindre, flotte sur un mélange à base de fer, appelé "fonte".
Les résidus formés par la gangue fondue (laitiers) sont exploités par d'autres industries : construction
de routes, cimenterie,...
3- Cokerie :
Le coke est un combustible obtenu par distillation (gazéification des composants indésirables) de la
houille dans le four de la cokerie.
Le coke est du carbone presque pur doté d’une structure poreuse et résistante à l’écrasement.
En brûlant dans le haut fourneau, le coke apporte la chaleur nécessaire à la fusion du minerai et les gaz
nécessaires à sa réduction.
4- Convertisseur à Oxygène :
On y convertit la fonte en acier. La fonte en fusion est versée sur un lit de ferraille.
On brûle les éléments indésirables (carbone et résidus) contenus dans la fonte en insufflant de
l'oxygène pur. On récupère les résidus (laitier d'aciérie). On obtient de l'acier liquide "sauvage", qui est
versé dans une poche. Il est appelé acier sauvage, car, à ce stade, il est encore imparfait.
5- Four électrique :
La matière première enfournée peut aller du matériau brut (par exemple des pièces de machine)
dûment sélectionné, jusqu’à la ferraille livrée préparée, triée, broyée, calibrée, avec une teneur
minimale en fer de 92 %.
On fond les ferrailles dans un four électrique. L’ACIER LIQUIDE obtenu est ensuite soumis aux
mêmes opérations d’affinage et de mise à nuance que dans la filière fonte.
Les ferrailles proviennent des emballages jetés, des bâtiments, machines et véhicules démontés, des
chutes de fonte ou d’acier récupérés dans la sidérurgie ou chez ses clients transformateurs.
Chaque nuance d’acier nécessite un choix rigoureux de la matière première, en fonction notamment
des “pollutions” que peut représenter, pour cette nuance précise, tel métal ou autre minerai contenu
dans les ferrailles.
Un “ panier à ferrailles ”, chargé à l’aide d’un aimant, achemine la matière première jusqu’au four.
La fusion a lieu grâce à des arcs électriques puissants, qui jaillissent entre des électrodes et la charge à
fondre. On récupère les résidus (laitier).
On obtient de l’acier liquide, qui va être acheminé vers l’installation d’affinage et de mise à nuance.
6- Station d'affinage :
Affinage (décarburation) et additions chimiques :
Les opérations ont lieu dans un récipient sous vide, l'acier étant mis en rotation entre poche et récipient
à l'aide d'un gaz neutre (argon).
On insuffle de l'oxygène pour activer la décarburation et réchauffer le métal. Ce procédé permet une
grande précision dans l'ajustement de la composition chimique de l'acier ("mise à nuance").
7- Coulée continue :
Moulage d'ébauches (demi-produits) :
4
Chapitre 3 : les métaux
Ici : moulage d'une brame. L'acier en fusion s'écoule en continu dans un moule sans fond. En
traversant ce moule, il commence à se solidifier au contact des parois refroidies à l'eau.
Le métal moulé descend, guidé par un jeu de rouleaux, et continue de se refroidir.
Arrivé à la sortie, il est solidifié à cœur. Il est immédiatement coupé aux longueurs voulues.
8- Laminoir à chaud :
Des ébauches aux produits finis :
Ici : de la brame à la tôle.
La brame est réchauffée dans un four pour rendre le métal plus malléable, donc plus facile à étirer et à
mettre en forme. L'ébauche est ensuite amincie par écrasements progressifs entre les cylindres du
laminoir.
2.2. Les produits finis :
L’acier est un alliage métallique de fer et de carbone (ce dernier pour moins de 2%), présentant des
caractéristiques très diverses selon le mode de fabrication et de traitement mécanique et thermique
(acier recuit, trempé...), et selon les éléments qui lui sont éventuellement incorporés (alliages).
Pour les emplois dans le bâtiment, sous forme de profilés et d'armatures,
On définit l'acier par sa nuance, notation normalisée de la limite d'élasticité:
Aciers naturels doux :
(Norme NF A 35-501) : nuances E.24, E.28, et E.36. Chacune de ces nuances est disponible avec une
notation de classement de résilience (résistance aux chocs) de (fragile), (peu fragile), ou (très peu
fragile).
Aciers alliés durs :
Dits aciers H.L.E.-à haute limite élastique (norme NF A 36-201) : nuances E.365,
E.375, E.420, E.440 et E.460. A ce groupe de nuances correspondent deux qualités de résilience, R et
FP.
5
Chapitre 3 : les métaux
Nous ne saurions détailler ici les très nombreux emplois de l'acier qui, surtout depuis le 19e siècle, est
devenu un composant essentiel de la construction :
Pour les structures autoporteuses et porteuses (poutrelles, charpentes métalliques, câbles,
pieux, palplanches...),
Pour les armatures du béton armé, courant ou précontraint : aciers doux
(ADX) de nuance Fe24, ou Fe40 à haute adhérence (HA), plus connus par leurs marques-types (Caron,
Nersid, Tentor, Tor, etc.: V. Armatures).
Pour les habillages et les équipements (tôles et panneaux de couverture et de bardage, tuyaux,
radiateurs, robinetterie, quincaillerie, serrurerie, etc.),
Pour le matériel de chantier et l'outillage.
Plus en détail nous pouvons citer :
6
Chapitre 3 : les métaux
Toutes ces tôles sont utilisées pour les couvertures et les bardages. Les nervures permettant de raidir
l’ensemble et de résister aux surcharges dues au vent en particulier.
Les tôles ondulées :
D’épaisseur variable de 0,3 à 0,7 mm, elles sont galvanisées par immersion des tôles dans du zinc à
fusion ; fabriquées en 0,90 m ou 1 m de large par 2 m de long.
Les bacs galvanisés (ou bacs autoportants) :
Les hauteurs des nervures sont de l’ordre de 4 à 5 cm ; la largeur est de l’ordre de 80 cm (mais la
1argeur utile est de 0,75 m) ; l’épaisseur est de l’ordre de 30/100 à 50/100mm ; la longueur n’est
théoriquement pas limité mais pratiquement la limitation est due aux conditions de transport.
On livre en 6 ml, 9ml, 12ml, La galvanisation est variable et pas toujours précisée par le revendeur.
Elle correspond à la masse de zinc allant de 100 à 600 g/m 2 double face.
Les bacs aluminium (ou autoportants ou bacs nervures) :
Les hauteurs de nervures sont de l’ordre de 4 à 5 cm.
Les épaisseurs sont de 60/100 à 70/100 mm.
Ils sont vendus en 0,80 m de large (0,75 largeur utile).
Les bacs Alu-Zinc :
Egalement en 30 ou 35/100.
Les bacs prélaqués (sur commande) :
Ce sont des tôles revêtues d’une ou plusieurs couches de peinture (laques).
Pour les aciers à hautes adhérences leur surface latérale améliore l’adhérence par des reliefs : ce sont
des aciers doux, laminés à chaud, écrouie par torsion à froid.
Les fers à béton sont vendus au kilo.
7
Chapitre 3 : les métaux
Ils sont constitués de ronds lisses ou crénelés assemblés rigidement par soudures électriques en mailles
carrées ou rectangulaires.
On les trouve en rouleaux de 25 à 30 m de long en 2,40 m large si Ø < 5 mm ou en panneaux standard
de 3 à 5 mm de long (22,40 m de large).
Le coût des de l’ordre de 11000F/m 2 (Ø 6 mm, maille de 150mm) ;
La dénomination T.S, 4/3, 150/300 correspond à :
TS = Treillis soudés
4 = Ø du fil porteur
3 = Ø du fil de répartition
150 = espacement des fils porteurs (en mm)
300 = espacement des fils de répartition (en mm)
Les treillis soudés sont utilisés surtout pour les dalles et murs comme fers de répartition et/ou d’anti-
fissuration.
Ce sont des fers réalisés en acier et obtenu par laminage suivant des profils divers.
Les plus utilisés ont une section transversale en forme d’I d’où leur appellation IPN (I Profil
Normalisé).
Ces IPN se désignent par la hauteur de la section transversale (ex.. IPN 100) exprimée en mm.
Le calcul des dimensions à donner aux pièces se réduit à un choix dans une série de dimensions
normalisées. Les catalogues des aciers (OTUA = Office Technique pour l’Utilisation des aciers) et les
aides mémoires d’ingénieurs donnent des indications sur les charges qui peuvent être supportées en
fonction de l’écartement des appuis.
8
Chapitre 3 : les métaux
Les autres profilés également normalisés portent en général le nom que représente leur section : Fer
en U, en L, T, fers plats.
Ils sont plus particulièrement utilisés pour la fabrication des charpentes métalliques.
Des profilés plus légers en tôle pliés existent pour la fabrication des menuiseries en métalliques (portes
et fenêtres) ou pour la serrurerie.
Tous les profilés demandent à être protégés contre l’humidité pour parer à la formation et au
développement de la rouille. On les achète au poids.
4.6. Les tubes :
Ils peuvent être ronds, carrés ou rectangulaires.
Ils sont définis par leur Ø/section (en mm ou en pouces) Intérieur e extérieur.
Ils sont dit tube noir à bout lisse ou tube galvanisé.
Ils sont en général vendus en barre de 6ml. On les utilise dans les exploitations agricoles pour les
cloisons de séparation d’étables, porcheries, pour les clôtures de parc de vaccination ou d’aspersion ,
pour la construction de barrières et de portail d’herbage.
Grillages simple torsion ; pour poulailler en rouleau de 25 à 50 m de long, 1,50 à 2,30 m de hauteur
et avec maille de 50 mm.
Grillage triple torsion (pour gabions) en 3 mm d’épaisseur.
Grillage plastifié,
Grillage moustiquaire.
5. Normes :
Les aciers font l'objet de nombreuses normes NF dans la série A ; en fonction de leurs utilisations
comme composants du bâtiment ; nous ne citons ici que le principales normes concernant les aciers
d'armature pour béton armé :
NF A 35-015 : Ronds lisses.
NF A 35-016 : Barres et fil machine à haute adhérence.
NF A 35-018 : Aptitude au soudage.
NF A 35-019 : Fils à haute adhérence.
NF A 35-022 : Treillis soudés et éléments constitutifs.
NF A 35-054 : Fil machine en acier non allié destiné à la fabrication des fils pour précontrainte.
9
Chapitre 3 : les métaux
10