Poly - TP Optique Version Finale 2018
Poly - TP Optique Version Finale 2018
Poly - TP Optique Version Finale 2018
OPTIQUE ONDULATOIRE
TRAVAUX PRATIQUES
EDITION 2018
SOMMAIRE
Avant Propos……………………………………………………………………………………………………3
Précautions à Prendre............................................................................................4
Etude des caractéristiques d’un laser ....................................................................4
Etude de la Polarisation de la Lumière : Vérification de la Loi de Malus - Influence
des Lames Quart-onde et Demi-onde et des Différents Types de
Polarisation.............................................................................................................9
Diffraction de la Lumière Par Plusieurs Obstacles................................................14
Interférence de la Lumière Par des Fentes d’Young………………………………………20
Interférences de la Lumière Par le Montage de Michelson…………………………..26
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Travaux Pratiques d’Optique Ondulatoire (SMP S4) Mustapha ABARKAN
AVANT PROPOS
Dans le cadre de l’optique géométrique, la propagation de la lumière est interprétée en terme de
rayons, ensembles de points indiquant la trajectoire suivie par la lumière (la propagation se fait dans un
espace de dimensions supérieures à la longueur d’onde). Par exemple, dans un milieu homogène isotrope
et transparent, la lumière se propage de façon rectiligne et les rayons lumineux sont des droites. Cette
vision de la lumière, comme un ensemble de « particules » se propageant le long de trajectoires, est
suffisante pour décrire un certain nombre de phénomènes notamment la réflexion et la réfraction vus en
optique géométrique.
Cependant, de nouveaux phénomènes attirent l’attention des scientifiques : lorsque la propagation se
fait dans un espace de dimensions inférieures à la longueur d’onde. Par exemple à travers un trou percé
dans un obstacle opaque, la propagation de la lumière donne naissance à des interférences et/ou à la
diffraction. Ces phénomènes ne se plient pas à la vision classique de la nature « particulaire » de la lumière.
Elle est expliquée par la mécanique ondulatoire : propagation de la lumière sous forme d’une vibration
ondulatoire.
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Travaux Pratiques d’Optique Ondulatoire (SMP S4) Mustapha ABARKAN
PRECAUTIONS A PRENDRE
Sécurité :
Les lasers utilisés en TP sont de classe II ou III selon le classement de danger. Diriger toujours le laser
vers un écran. Attention aux réflexions sur les faces des lentilles. Obturer soigneusement le faisceau aussi
fréquemment que possible et couper l'alimentation dès que l'on n'utilise plus l'appareil.
Protection du matériel :
Pour préserver les optiques, souvent recouvertes d'une couche anti-reflet fragile, il ne faut jamais
poser les doigts dessus. Lorsque le matériel apparaît sale, appeler l'enseignant qui jugera s'il convient de le
nettoyer.
Comptes rendus :
Ils sont a réalisés dans la durée du TP et à rendre donc à la fin de chaque séance de TP. Les absences sont à
justifier auprès du responsable du module 48h après la séance de TP. Toute absence non justifiée est
sanctionnée.
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Travaux Pratiques d’Optique Ondulatoire (SMP S4) Mustapha ABARKAN
1. Introduction
Le laser, qui rendit plus facile la production de lumière cohérente, constitue aujourd’hui une aide
indispensable tant à l’optique qu’à d’autres domaines. On est capable à présent de créer de la lumière
cohérente depuis l’infrarouge lointain jusqu’au proche ultraviolet. Les lasers ne peuvent plus être exclus des
techniques de mesures optiques et des techniques de l’information. Ils sont utilisés au sein de dispositifs
gigantesques dans les recherches sur la fusion (laser mégajoule LMJ), ils servent de source lumineuse de la
taille d’une tête d’épingle pour les lecteurs de CD et de bistouris de chirurgie, et ils permettent de couper et
de percer des matériaux de toutes sortes.
Le but du TP est d'étudier la répartition d'intensité à travers une section droite du faisceau lumineux
d’un laser HeNe émettant à la longueur d’onde 632,8 nm, sa directivité et d'effectuer une mesure de la
largeur du faisceau (waist) et sa puissance. Enfin nous déterminons la direction de polarisation du faisceau
étudié.
2. Présentation du LASER = Light Amplifier by Stimulated Emission of Radiation
Un laser est composé de trois éléments : un résonateur (Fabry-Pérot), un milieu actif dans le résonateur et qui
fonctionne en amplificateur de lumière, et une source d’énergie pour exciter le milieu actif. L’ensemble constitue un
oscillateur auto-entretenu, le résonateur déterminant les fréquences de la lumière émise.
La relation lumière - matière peut se traduire de trois manières : absorption, émission stimulée ou émission
spontanée. Nous supposons que deux états d’un atome, d’énergies E1 et E2 interviennent dans ces interactions. Lors
de l’absorption, un photon d’énergie hν rencontre un atome du matériau laser d’énergie E1, et disparaît. Son énergie
sert à faire passer le système atomique dans l’état d’énergie E2 plus élevé. Bien entendu le photon ne peut être
absorbé que si E2 est tel que E2−E1= hν, afin de vérifier la loi de conservation de l’énergie. S’il n’existe pas de niveau E2
approprié, il ne se produit pas d’absorption et le matériau est transparent pour cette énergie de photon.
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Travaux Pratiques d’Optique Ondulatoire (SMP S4) Mustapha ABARKAN
Dans le laser He-Ne, le milieu actif fonctionne essentiellement avec trois niveaux d’énergie. La transition radiative
se produit entre les niveaux E2 et E1 du Néon dans le rouge, à λ = 632,8 nm. Le niveau d’énergie E3 de l’Hélium a une
durée de vie très faible, car il transfert rapidement son énergie après un choc avec un atome de Néon.
Lentille
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où λ est la longueur d'onde du laser. Le rayon de courbure R(z) du front d'onde est :
2
πw20
[
R( z)=z 1+ ( )]
λz
Figure 6. Répartition d'intensité obtenue en
déplaçant un écran devant le faisceau précédent. La
courbe obtenue est l'intégrale de la répartition
Autour du waist on définit le domaine de Rayleigh dans lequel la section du faisceau gaussienne
est à peu près
(figure 4).
constante et où l’onde peut être considérée comme plane. Ce domaine s’étend de -a tel que
w (ar )=w0 √2 soit
2
πw 0 z
ar = w (z )≈w0
λ . A l’extérieur de ce domaine, on a
ar
. L’onde se comporte comme une onde sphérique
issue du centre du waist. L’amplitude transverse du faisceau croit linéairement à partir du centre du waist avec l'angle
dw
α=
de divergence α ( dz ):
2λ
α=
πw 0
En d2 après la lentille, le faisceau forme un waist de taille égale à w 02. Les fronts d'onde vérifient
de part et d'autre de la lentille :
1 1 1
= −
R2 R1 f
où f est la distance focale de la lentille.
w 01 w02
d 1 =f +
w 02
√ f 2−f 20 et d 2= f +
w01
√ f 2− f 20
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πw01 w02
f 0=
avec λ
4. Partie Expérimentale
Matériel nécessaire
1 banc triangulaire de 2 m sur pieds
5 cavaliers prismatiques
2 polariseurs de précision (fourni dans le kit)
1 laser
1 détecteur avec multimètre
Lame coupante
lentille
Position de la lame x
Intensité mesurée I
Tableau 1
Qst 5- Refaire la mesure pour plusieurs positions de la lame z (axe des z) (chaque 5 cm). Tracer l’intensité lumineuse
normalisée I(x)/Imax. En déduire le waist w0.
2λ
α=
Qst 6- Pour w0, on pose z=0, tracer w(z). En déduire la divergence α. Vérifier la relation
πw 0 .
Qst 7- Mesure de w(z) après transformation du faisceau par une lentille. On étudie comment la lentille modifie la taille
du faisceau mesurée à la sortie du laser. Calculer les distances d 1 et d2 telles qu'on obtienne un waist w(d2)=1mm à
partir du waist que vous avez calculé pour le laser avec une lentille de focale connue. Faire le montage
expérimental et mesurer la taille du waist w(d 2) expérimental. Comparer les valeurs expérimentale et
théorique de w(d2).
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1. Partie Théorique
Les ondes électromagnétiques sont caractérisées par leur fréquence (ou par leur longueur d’onde), par leur vitesse et
par leur intensité (ou par leur amplitude). Etant transversales, elles possèdent une propriété supplémentaire : elles
sont polarisées. Une onde électromagnétique plane est dite polarisée linéairement si, lors de la propagation, les
vecteurs champs électriques restent dans un même plan ; les vecteurs champs magnétiques restent alors également
dans un même plan, perpendiculaire au précédent. Le plan formé par le vecteur E et la direction de propagation
(vecteur k) est appelé plan de polarisation. La direction du vecteur E est prise par convention comme direction de
polarisation de l’onde.
Dans le modèle classique, la direction du champ électrique E d’une onde lumineuse est donnée par la direction
d’oscillation de la charge électrique responsable de l’émission de lumière. Les atomes et les molécules d’une source
macroscopique de lumière oscillent ou rayonnent indépendamment les uns des autres dans toutes les directions. La
lumière qui se propage dans une direction consiste donc en une succession de trains d’ondes indépendants (chacun
étant produit par un oscillateur) dont les plans de polarisation sont orientés aléatoirement autour de la direction de
propagation (émission incohérente).
La durée d’émission d’un oscillateur élémentaire, et par conséquent la durée de vie d’un train d’onde, est d’environ
10−9 secondes. Pour l’œil humain, dont la résolution temporelle n’est que de 0.1 seconde environ, tout se passe
comme si une grande quantité de plans de polarisation existaient simultanément. Ce faisant, lorsque des atomes ou
molécules rayonnent indépendamment les uns des autres, on dit que la lumière émise n’est pas polarisée. Cependant,
pour une durée d’observation ultracourte, toute lumière est intrinsèquement polarisée.
1.2. Polariseur
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Comme l’intensité est proportionnelle au carré de l’amplitude, l’intensité I à la sortie de l’analyseur sera :
où I0 est l’intensité à la sortie du polariseur. L’intensité sera maximum si les directions de polarisation du polariseur et
de l’analyseur sont parallèles.
On souhaite à présent définir les différents types de polarisation existante, pour cela quelques manipulations simples
peuvent être mise en place.
Rectiligne :
• Placer sur le banc la source laser, les deux polariseurs l’un à la suite de l’autre et le luxmètre en bout de banc (tout les
éléments seront placés sur des cavaliers simple). Le polariseur situé directement après la source laser sert à
sélectionner le sens de polarisation le deuxième sert à analyser la lumière, et donc vérifier sa polarisation.
• Placer le polariseur de façon à avoir directement à sa sortie un maximum de lumière (dans notre exemple précédent
le polariseur devait être à 90°). Placer ensuite l’analyseur à 0°. On constate qu’on obtient l’extinction. Si on met
l’analyseur à 90° on a le maximum de lumière. On a donc une polarisation rectiligne d’axe horizontal dans cet exemple.
Circulaire :
• Garder le même montage que précédemment, rajouter seulement une lame quart-onde
entre les deux polariseurs.
• Positionner le 1er polariseur à 90° et la lame quart-onde à 45°, tourner progressivement le
2ème polariseur.
On constate que la position de l’analyseur n’a aucune influence sur la polarisation. On obtient donc une polarisation
circulaire. Il est possible d’obtenir exactement le même résultat en utilisant un polariseur circulaire, celui-ci étant de
toute manière un assemblage des 2 composants précités.
Elliptique ou aléatoire :
On peut avoir une polarisation elliptique (ou aléatoire) avec une lame quart-onde. Une
polarisation elliptique est une polarisation qui n’est ni circulaire ni rectiligne. On a vu
précédemment que la lame quart-onde polarise circulairement à 45°. Or on peut également
à l’aide d’une lame quart-onde obtenir une polarisation elliptique pour cela.
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2. Partie Expérimentale
Matériel nécessaire
1 banc triangulaire de 2 m sur pieds
5 cavaliers prismatiques
2 polariseurs de précision (fourni dans le kit)
1 diode laser rouge
1 luxmètre sur tige
1 lame demi-onde
1 lame quart-d’onde
Pour augmenter la précision des mesures, on doit tout d’abord trouver la direction de polarisation de la diode laser
afin de régler le polariseur 1 suivant la même direction de façon à avoir un maximum de lumière à sa sortie.
• Placer la diode laser à une des extrémités du banc et ajouter le luxmètre. Centrer ensuite le faisceau laser sur le
détecteur du luxmètre comme sur la photo ci-contre. Placer alors le polariseur entre le luxmètre et la diode laser. Les 3
éléments seront fixés sur des cavaliers simples.
Remarque : Pour avoir le moins de lumière parasite, il est fortement conseillé de placer le luxmètre dos à toute source
de lumière autre que la source laser (fenêtre, écran d’ordinateur, lampe de bureau …). Idéalement la manipulation doit
se faire dans le noir total pour éviter un maximum de lumière parasite.
Le luxmètre est un capteur qui permet de mesurer l’éclairement réel (l’intensité réelle), son symbole est ‘E’ et son
unité le lux.
Par ailleurs, on peut remarquer qu’en tournant l’index du polariseur, l’intensité lumineuse varie selon
la position de l’index. Une fois que l’index est bien sur le 0°, vérifier que le faisceau du laser est
toujours bien centré sur le luxmètre.
• Si celui-ci est légèrement décalé, pivoter le laser de façon à ce que le faisceau soit centré sur la
cellule du luxmètre, relever alors la valeur de l’éclairement, pour cela il suffit de lire la valeur indiquée
sur le luxmètre.
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Remarque : Il n’y a pas de différence de nature entre un polariseur et un analyseur. Le composant est le même, la seul
différence réside dans son utilisation en tant que polariseur ou analyseur. Si le premier polariseur est placé tout de
suite après la source laser, on l’appellera polariseur, en revanche s’il est positionné après le premier polariseur, on
l’appellera alors analyseur.
• Chercher les différents angles pour lequel on aperçoit le phénomène d’extinction. Fixer le polariseur 1 à 90° et
tourner progressivement l’index du polariseur 2 de manière à voir le phénomène d’extinction.
Qu’observez-vous ? Qu’elles sont les différents angles pour lequel on obtient l’extinction presque totale de
la lumière en sortie ? Comment pouvez-vous expliquez ceci ?
Nous allons maintenant effectuer les mesures nécessaires afin de vérifier la loi de Malus.
• Fixer le polariseur 1 à 90°. Tourner l’analyseur de α = 0°. α est l’angle que font les 2 polariseurs entre eux,
si par exemple le 1er polariseur est à 90° et que le 2ème est à 0° alors α=90°.
• Relever ensuite la valeur de l’intensité lumineuse E du luxmètre, continuer ainsi de 5° en 5° jusqu'à 180°.
Opérer ensuite de 10° en 10° jusqu’au retour à la position d’origine.
Tracer le graphe E= f(α). Expliquer la forme du graphe obtenu. La loi de Malus est-elle vérifiée ?
Tracer le graphe E= f(cos(α)2). Expliquer la forme du graphe obtenu. La loi de Malus est-elle vérifiée ?
Rappel sur les lames à retard : Une lame à retard est un outil optique capable de modifier la polarisation de la lumière
la traversant. Contrairement à un polariseur, l'état de polarisation de la lumière à la sortie de la lame dépend de l'état
à l'entrée. Il existe plusieurs types de ces lames, caractérisées par le déphasage qu'elles produisent entre les deux
composantes de la polarisation :
Une lame demi-onde, également notée lame λ/2, crée un déphasage de 180°, c'est-à-dire un retard d'une
moitié de longueur d'onde. L'onde sortante d'une telle lame présente une polarisation symétrique de l'onde
entrante par rapport à l'axe optique.
Une lame quart d'onde, également notée lame λ/4, crée un déphasage de 90°, c'est-à-dire un retard d'un
quart de longueur d'onde. Elle permet de passer d'une polarisation rectiligne à une polarisation elliptique ou
circulaire, et vice-versa.
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Tracer le graphe E= f(α). Que pouvez-vous déduire de l’influence de la lame demi-onde sur la polarisation ?
Comparer avec la manipulation sans la lame demi-onde ?
Commenter les résultats
Angle d’analyseur (α) 0 10 20 30 45 65 80 90 100 110 120 130 150 160 170 180
=0
Intensité = 45°
mesurée ≠0 et
≠45°
Remplacer alors la lame demi-onde par la lame quart-onde. Reprendre les mêmes manipulations que pour la lame
demi-onde.
Angle d’analyseur (α) 0 10 20 30 45 65 80 90 100 110 120 130 150 160 170 180
=0
Intensité = 45°
mesurée ≠0 et
≠45°
Tracer le graphe E= f(α). Que pouvez-vous déduire de l’influence de la lame quart-onde sur la polarisation ?
Comparer avec la manipulation sans la lame quart-onde ?
Commenter les résultats
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Objectif
1. Partie Théorique
Le phénomène de diffraction se produit lorsqu’une onde lumineuse rencontre lors de sa propagation un obstacle de
faible dimension (de l’ordre de grandeur de la longueur d’onde de l’onde incidente). On peut alors observer derrière
ces obstacles des figures de diffraction dont les caractéristiques dépendent de la forme et de la dimension de
l’obstacle.
Pour expliquer le phénomène de diffraction, on fait appel à l'optique ondulatoire. On considère une source ponctuelle,
monochromatique, émettant un champ électrique plan (c'est le cas par exemple du champ émis par une source laser).
On considère le faisceau émis comme étant cylindrique.
Ce faisceau est envoyé sur une fente de largeur ‘a’ située dans un plan orthogonal à la direction de propagation du
faisceau. Lorsque la largeur de la fente est de l'ordre de grandeur de la longueur d'onde du faisceau incident, le
phénomène de diffraction est observable.
Pour tenter de comprendre le phénomène, on peut suivre la démarche du principe d’Huygens : chaque point éclairé
de la fente se comporte comme une source secondaire qui émet un champ électromagnétique sphérique. Tous les
champs électromagnétiques émis par les sources secondaires sont cohérents entre eux (ils sont à la même fréquence
et le déphasage entre deux des champs est constant en fonction du temps). Les conditions sont donc réunies pour qu'il
y ait interférence entre toutes les composantes. Ces interférences se produisent à l'infini.
Pour observer convenablement la figure de diffraction obtenue, il faut donc se placer à une distance suffisante de
l'objet diffractant. Il est possible de déterminer de manière théorique le profil d'intensité de la figure de diffraction
observée sur un écran placé à une distance suffisante de la fente (écran supposé à l'infini). Ce profil d'intensité, qui est
l'intensité reçue en un point de l'écran en fonction des coordonnées spatiales de ce point, est obtenu en sommant les
contributions de chacune des sources secondaires.
Un point M de l'écran situé à l'infini reçoit un champ électromagnétique qui est la somme des contributions de chacun
des points de la fente et dont il est possible de déterminer l'amplitude complexe. La dimension de la fente étant très
faible par rapport à la distance entre l'écran et la fente, les droites (OM) et (PM) sont considérées comme parallèles et
faisant un angle ‘θ’ avec l'axe Oz. La différence de marche δ entre l'onde émise par le point P et celle émise par le point
O s’écrit donc :
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Travaux Pratiques d’Optique Ondulatoire (SMP S4) Mustapha ABARKAN
Soit ‘A’ l'amplitude des ondes émises par les sources secondaires. L'amplitude complexe de l'onde au point M est
obtenue en sommant la contribution de tous les points situés sur la larguer de la fente :
L'intensité au point M étant proportionnelle au carré de l'amplitude de l'onde reçue, l'intensité est proportionnelle
où sinc est la fonction définie par : sin(xm)/xm. xm est la coordonnée du point d’observation sur l’écran dans la direction
de la largeur de la fente. Pour un angle ‘θ‘ suffisamment petit et une distance D suffisamment grande, on peut faire
l’approximation :
Le graphe de l'intensité en fonction de la coordonnée ‘x m’ du point d'observation sur l'écran dans la direction de la
largeur de la fente est le suivant :
Le profil d’intensité prend donc la forme d’une succession de pics d'intensité (de plus en plus faible au fur et à mesure
qu'on s'éloigne de la position de l'axe optique sur l'écran) et de zones d'intensité nulle. Sur l'écran, cela correspond à
une succession de tâches de moins en moins intenses au fur et à mesure qu'on s'éloigne de la tâche centrale qui est
située à l'intersection de l'écran et de l'axe Oz et dirigées selon la largeur de la fente (axe Ox). La zone centrale est de
largeur 2D/a , et les autres sont deux fois plus petites.
Diffraction par deux fentes de même largeur : dispositif des fentes d’Young
Cette partie sera plus traitée dans le TP des interférences par les fentes d’Young
Ce profil d’intensité est valable en prenant une fente comme objet diffractant. Il est cependant modifié si on considère
un faisceau laser éclairant simultanément deux fentes. Dans ce cas, on parle de dispositif des fentes d’Young. Le
dispositif est représenté sur le schéma
suivant :
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Travaux Pratiques d’Optique Ondulatoire (SMP S4) Mustapha ABARKAN
deux champs électriques est constant au cours du temps. Ces conditions sont remplies ici car les fentes sont éclairées
par le même faisceau laser.
On peut par le calcul retrouver l’intensité reçue en un point M du plan de l’écran situé sur l’axe Ox’. Comme les deux
sources (ici les fentes éclairées par le faisceau laser) sont cohérentes, on ne peut pas simplement additionner
l’intensité émise par chacune des fentes : il faut additionner les amplitudes du champ électrique émis par chacune des
fentes. L’expression de l’amplitude du champ électrique émis par une fente dans le plan de l’écran a été donnée dans la
partie précédente. Ces calculs (obtenus en sommant les contributions de chacun des points de la fente) peuvent être
repris en modifiant la position de la fente dans le calcul de l’intégrale. Pour la fente centrée en ‘–e/2’, l’amplitude
complexe ‘A1’ du champ électrique émis par la fente est
L’amplitude totale vue au point M est alors obtenue en sommant les deux amplitudes et en effectuant les
On remarque que l’intégrale est la même que celle donnant l’amplitude du champ électrique obtenu avec la diffraction
par une fente unique. Cette amplitude est modulée par un cosinus, qui est le terme d’interférence. L’intensité est donc
finalement proportionnelle
Le profil d’intensité normalisée prend donc la forme suivante (dans le cas où l’écran est à 1m50 des fentes et avec des
fentes de largeur 50μm, espacée de 200μm) :
Profil d'intensité théorique de la figure de diffraction à une distance D=1,5m, pour une longueur d'onde incidente de
532nm et deux fentes de largeur a=40 µm espacées de e=100 µm
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Travaux Pratiques d’Optique Ondulatoire (SMP S4) Mustapha ABARKAN
L’enveloppe (en rouge) représente le profil d’intensité obtenu lors de la diffraction du même faisceau laser par une
fente de largeur 40μm. Cette enveloppe, dans le cas d’une diffraction par deux fentes, est modulée par le
qui dépend de la distance ‘e’ entre les deux fentes. En supposant que θ est faible, on peut faire
l’approximation où xm est la coordonnée du point M sur l’écran selon l’axe O’x’. Le terme
2. Partie Expérimentale
Matériel nécessaire
Banc 2 mètres profilé aluminium anodisé avec
2 pieds réglables
Un laser vert (classe II) de puissance 1mW
2 cavaliers simples
cavalier à réglage latéral crémaillère (+/- 30 mm)
Jeton 7 fentes et 7 fils (monté sur support)
jeton microlithographié 3 fentes double
Jeton avec trous circulaires, carrés…
Écran 15x15 cm plastique avec une face quadrillée
Une caméra type ovisio
Manuel d'expériences
On réalise le montage suivant. Placer la source laser à une extrémité du banc optique sur le cavalier réglable
latéralement, la plaque ref A 3000 (pour l’étude des trous circulaires et carrés) et la plaque ref A 3015 (pour l’étude des
fentes et des fils) sur le cavalier réglable verticalement au centre et l’écran à l’autre extrémité du banc. Eclairer avec la
source laser la fente/trou/fil et former la figure de diffraction du faisceau laser sur l’écran. (Orienter la plaque de
manière à ce que les taches de diffraction soient très bien visibles). Voir montage ci-dessous.
- Décrire la figure de diffraction observée. A quel problème avez-vous été confronté pour l’observation de
cette figure de diffraction.
- Observer maintenant la figure obtenue avec le trou de diamètre directement inférieur.
- Commentez la modification de la figure obtenue. En particulier, sur quel(s) paramètre(s) influe la variation
du diamètre du trou. Pourquoi est-il plus facile d’observer cette figure de diffraction que la précédente ?
- Faire l’expérience sur plusieurs trous et remplir le tableau suivant.
- Commenter les résultats obtenus.
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Travaux Pratiques d’Optique Ondulatoire (SMP S4) Mustapha ABARKAN
trou 3 1,3
trou 2 1,6
trou2 2
Nous allons effectuer les mêmes expériences précédentes mais en utilisant une caméra. Pour ceci remplacer l’écran
d’observation par la caméra (appeler le professeur). Brancher la caméra au port USB de l’ordinateur et lancer le
logiciel Ovisio. Quelques secondes sont nécessaires au logiciel pour configurer la caméra numérique. Une fois la
configuration terminée, deux fenêtres apparaissent : la fenêtre « vidéo » montre l’image filmée par la caméra et la
fenêtre « profils et mesures » permet d’afficher l’intensité détectée par la caméra selon un axe préalablement choisi.
Observer l’image donnée par la caméra. Il se peut que les taches de la figure de diffraction soient peu ou trop
lumineuses. Pour régler la luminosité des taches sur l’image, cliquer sur le menu réglage puis source. Modifier alors le
paramètre « exposition » et regarder l’influence du paramètre sur l’image. Une fois le paramètre réglé, il est alors
possible de visualiser les variations d’intensité dans une direction particulière du plan de l’écran, choisie par
l’utilisateur.
Observer la figure de diffraction obtenue avec chaque trou. Pour faciliter la mesure, rapprocher l’ensemble
écran/caméra de la plaque.
- En choisissant une distance et des réglages adaptés, observer le profil d’intensité pour chaque trou et en
déduire une mesure du diamètre des trous. Expliquer pourquoi les mesures pour les trous de faible
diamètre sont entachées d’une telle incertitude. Comparer les résultats obtenus avec et sans caméra.
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Travaux Pratiques d’Optique Ondulatoire (SMP S4) Mustapha ABARKAN
3. Etude de la diffraction par des fentes de largeur a et de longueur b variables et par des
fils
3.1.Mesure par caméra
Dans cette manipulation, on se propose de caractériser la figure de diffraction obtenue avec un fil (plaque A3015)
et/ou avec une fente de largeur a et de longueur b (plaque A3000). Comme il est mentionné dans la partie théorique,
la figure de diffraction obtenue est sous forme de taches rectilignes dont la tache centrale possède une largeur deux
fois supérieure à celle des taches secondaires. Placer la plaque A3015.
- Décrire la figure obtenue sur l'écran et vérifier que celle-ci est bien en accord avec la théorie. Dans quelle
direction particulière le faisceau est-il diffracté? Donner une explication.
- Prendre une fente ensuite le fil qui est dans la continuité de la fente et déterminer la longueur d’onde de
la diode. Remplir le tableau suivant en changeant les différents fils et fentes. Commenter les résultats
obtenus.
- Quelle différence peut-on remarquer entre la figure obtenue avec un fil et celle obtenue avec une fente
rectangulaire?
- Changer les différents fils et fentes. Commenter les résultats obtenus.
Placer ensuite la plaque A3000 et éclairer une fente rectangulaire et/ou carrée.
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Travaux Pratiques d’Optique Ondulatoire (SMP S4) Mustapha ABARKAN
Nous avons observé dans le TP précédent le phénomène de diffraction par une fente, un trou et un fil. Nous allons
dans cette partie nous intéresser à la diffraction d’un même faisceau monochromatique par deux ou plusieurs fentes. Il
se produit, en plus de la simple diffraction du faisceau, un phénomène d’interférences. La figure d’interférence ainsi
que le profil d’intensité obtenus (qui n’est plus une figure de diffraction) sont semblables à ceux présentés dans la
partie théorique.
1. Partie Théorique
On dit qu’il y a interférence lorsque l’intensité résultante de la superposition de deux ou plusieurs ondes n’est pas la
somme de leurs intensités.
Ce phénomène ne peut être observé en un point que si la lumière est produite par deux sources cohérentes :
- Leurs fréquences doivent être identiques.
- Leur déphasage reste constant dans le temps, quelque soit le retard relatif au point où l’on observe le
phénomène.
Pour étudier ce phénomène, nous devons donc disposer de deux sources de même fréquence , dont les vibrations
résultantes 1 et 2 envoyées au point d’observation M présentent un déphasage constant au cours du temps. Les
changements de phase doivent se produire simultanément et de la même façon dans ces deux sources. On peut
obtenir très simplement ces conditions en prenant comme sources deux images S 1 et S2 d’une source unique S
cohérente au moyen de l’un des dispositifs suivants : trous d’Young, biprisme de Fresnel, miroirs de Fresnel…
L’objectif de ce travail pratique est de mettre en œuvre un dispositif interférentiel, il s’agit des trous d’Young,
d’observer les franges d’interférence et de déterminer les différentes caractéristiques mises en jeu.
Interférence par deux fentes de même largeur : dispositif des fentes d’Young
Le phénomène d’interférence est un cas particulier du phénomène de diffraction. Dans le cas de deux fentes nous
avons les deux phénomènes à la fois. Le profil d’intensité vu dans le TP 2 est valable en prenant une fente comme
objet diffractant. Il est cependant modifié si on considère un faisceau laser éclairant simultanément deux fentes. Dans
ce cas, on parle de dispositif des fentes d’Young. Le dispositif est représenté sur le schéma suivant :
Dans ce cas, le phénomène d’interférences entre en jeu : les deux faisceaux diffractés par chacune des fentes vont
interférer dans la zone où ils se recouvrent. Ce phénomène se produit si les deux faisceaux sont cohérents entre eux,
c'est-à-dire, si leur fréquence est identique et si le déphasage entre les deux champs électriques est constant au cours
du temps. Ces conditions sont remplies ici car les fentes sont éclairées par le même faisceau laser.
On peut par le calcul retrouver l’intensité reçue en un point M du plan de l’écran situé sur l’axe Ox’. Comme les deux
sources (ici les fentes éclairées par le faisceau laser) sont cohérentes, on ne peut pas simplement additionner
l’intensité émise par chacune des fentes :
il faut additionner les amplitudes du
champ électrique émis par chacune des
fentes. L’expression de l’amplitude du
champ électrique émis par une fente
dans le plan de l’écran a été donnée dans
la partie précédente. Ces calculs
(obtenus en sommant les contributions
de chacun des points de la fente)
peuvent être repris en modifiant la
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position de la fente dans le calcul de l’intégrale. Pour la fente centrée en ‘–e/2’, l’amplitude complexe ‘A1’ du champ
électrique émis par la fente est
L’amplitude totale vue au point M est alors obtenue en sommant les deux amplitudes et en effectuant les
L’enveloppe (en rouge) représente le profil d’intensité obtenu lors de la diffraction du même faisceau laser par une
fente de largeur 40μm. Cette enveloppe, dans le cas d’une diffraction par deux fentes, est modulée par le
qui dépend de la distance ‘e’ entre les deux fentes. En supposant que θ est faible, on peut faire
l’approximation où xm est la coordonnée du point M sur l’écran selon l’axe O’x’. Le terme
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Chaque trait diffuse de la lumière en dehors de la direction incidente et se comporte ainsi comme une bande opaque.
En revanche les parties situées entre les traits, qui laissent passer la lumière, jouent le rôle de fentes transparentes.
Celles-ci vont interférer entre elles (fentes d’Young).
On considère N fentes rectangulaires étroites parallèles de largeur b et très allongées, distants de e. Nous supposons
que la lumière incidente est perpendiculaire au plan des fentes. On peut observer sur un écran E placé à une grande
distance de la fente une figure d’interférence et de diffraction.
La relation liant , la longueur d’onde de la lumière incidente et la période e du réseau est :
esin (θ )=mλ
m étant un nombre entier positif, nul ou négatif.
N
πθ a
sin(
( )
) ( N−1)
λ πθ a
I=N 2
πθ a
4 cos ( )
λ
En un point M de l'écran, l'intensité est donnée par :
λ
Figure 4. Dispositif de diffraction par N fentes et l’intensité lumineuse I en fonction de l’angle de diffraction dans le
cas de deux fentes
2. J=Partie Expérimentale
Matériel nécessaire
Banc 2 mètres profilé aluminium anodisé avec
2 pieds réglables
Un laser rouge (classe II) de puissance 1mW
2 cavaliers simples
cavalier à réglage latéral crémaillère (+/- 30 mm)
jeton microlithographié 3 fentes double
Jeton avec trous simples, doubles, carrés…
Écran 15x15 cm plastique avec une face quadrillée
Une caméra type ovisio
Manuel d'expériences
On réalise le montage suivant. Placer la source laser à une extrémité du banc optique sur le cavalier réglable
latéralement, la plaque ref 3020 sur le cavalier réglable verticalement au centre et l’écran à l’autre extrémité du banc.
Eclairer avec la source laser les fentes et/ou les trous et former la figure d’interférence du faisceau laser sur l’écran.
Voir le montage ci-dessous.
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- Décrire alors la forme de la figure. Vérifier qu’elle correspond à ce qu’on attend en théorie. Expliquer
pourquoi il est nécessaire d’éclairer les deux fentes avec la même source laser.
Deux paramètres importants intervenant dans l’allure de la figure obtenue avec deux fentes sont la largeur
‘a’ des fentes et la distance ‘e’ entre deux fentes.
Tourner la plaque de façon à observer la figure obtenue avec les deux fentes centrale. On notera que
toutes les fentes sont de la même largeur : seule la distance entre les deux fentes change d’une paire de
fentes à l’autre. Comparer la figure avec celle obtenue avec les deux fentes précédentes.
Remarque : pour obtenir un profil d’intensité exploitable pour cette question, privilégier une exposition
faible de manière à pouvoir distinguer les franges d’interférence à l’intérieur de la tache centrale. Il n’est pas
nécessaire ici d’observer les taches secondaires.
- Tracer le profil d’intensité de la figure d’interférence. Décrire ce profil : en particulier, identifier sur ce profil
l’effet produit par la diffraction par une fente et l’effet produit par l’interférence entre les faisceaux
transmis par les deux fentes.
- Quelle est l’influence de la modification de la distance entre les deux fentes sur le profil d’intensité ?
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- Déduire de l’observation précédente et des rappels théoriques, une méthode pour déterminer la largeur des
fentes (qui est la même pour toutes) et la distance entre les deux fentes à partir du profil d’intensité et
l’appliquer pour les trois paires de fentes (pour plus de facilité, commencer par les fentes les moins
espacées et conserver le réglage pour les deux autres paires de fentes). On précise que la longueur d’onde
de la radiation émise par le laser est 632 nm.
- Remplir les tableaux suivants.
- Eclairer le système de 3 fentes avec le faisceau laser. Décrire précisément la figure observée et l’expliquer à
partir des informations fournies dans la partie rappels théoriques. Tracer et décrire le profil d’intensité de la
figure.
- Remplir le tableau suivant
Retirer la plaque du banc. Placer sur le support prévu à cet effet le réseau de diffraction possédant plusieurs traits par
mm. Un réseau peut être considéré comme un système de fentes multiples possédant un très grand nombre de fentes.
Placer ensuite le réseau sur le banc et l’éclairer par la source laser.
- Observer et commenter la figure obtenue. Placer l’écran à une distance permettant d’observer
simultanément plusieurs tâches à l’aide de la caméra (sinon sans caméra). A l’aide de la figure obtenue,
donner une estimation du pas ‘p’ du réseau, c'est-à-dire, la distance entre deux fentes successives (en se
plaçant dans l’approximation des petits angles).
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A. Partie Théorique
La différence de courbure générera des phénomènes d’anneaux, la différence de distance aura pour conséquence une
amplitude résiduelle plus ou moins élevée dans l’axe d’observation, certains fronts seront systématiquement
superposés, provoquant des interférences constructives (intensité max) et d’autres seront systématiquement décalés
d’une demie période, provoquant des interférences destructives (noir complet).
Ces propriétés géométriques sur la forme des figures d’interférences permettront de tirer des propriétés extrêmement
précises sur la nature de la source ou de la valeur du déplacement D.
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B. Partie Expérimentale
Matériel nécessaire
Table magnétique
3 cavaliers (pied) magnétiques lourds
2 cavaliers (pied) magnétiques standards
2 cavaliers porte écran
1 séparatrice/compensatrice réglable
1 miroir plan réglable en XY
1 miroir plan monté sur chariot mobile
1 laser vert de puissance 1mW
1 objectif x4 adaptable sur le laser
1 écran translucide quadrillé
1 écran plastique blanc
2 lentilles de focalisation sur monture
Qu’observez-vous ?
1 2 3 4
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Comparez le décalage à celui qui avait été déterminé lors de l’étude de la séparatrice-compensatrice.
Proposer une explication. MF1
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pas le cas, il peut il y avoir plusieurs raisons : soit le laser est mal orienté, soit
la séparatrice n’est pas parfaitement à 45°, soit l’un des miroirs est désaxé.
Maintenant, agir sur la mollette VM de déplacement manuel
du miroir mobile, et constater l’effet. Vous devez constater que le
diamètre des anneaux tend à augmenter ou à diminuer lorsque vous
translatez le chariot mobile de quelques tours de vernier.
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coin d’air.
Nous allons dans la suite du TP, visualiser ces 2 configurations particulières.
En coin d’air, les interférences (au voisinage du contact optique) sont situées à la surface des miroirs. On utilisera donc
un écran placé au niveau de l’image des miroirs de l’interféromètre.
Sur le montage précédent, rajouter une lentille de focale 00mm en sortie de l’interféromètre, comme sur la
photo ci-contre. Régler l’interféromètre de nouveau en teinte plate. Vous devez obtenir la figure 1 ci-contre.
Agir légèrement sur la vis MM2 du miroir mobile. Vous devez
obtenir une figure de ce type. Constater l’apparition de franges
correspondant au coin d’air.
Continuer l’action sur la vis MM2 du miroir mobile et
observer.
Que constatez-vous ?
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4. Réglage en Anneaux
Régler l’interféromètre en lame d’air de façon à obtenir la figure en anneaux suivante la plus symétrique possible.
La principale difficulté consiste à trouver l’anneau d’ordre 1 tel que le
centre soit strictement lumineux, mais de diamètre pratiquement nul
comme sur la figure de gauche.
Translater le miroir mobile en actionnant la molette et
essayer d’obtenir une configuration adéquate comme sur la figure 2.
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