S6 Chapitre 6 Cinetique Chimique PDF
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I) Rappels d’oxydoréduction :
1) Réaction d’oxydoréduction :
Nous allons voir que certaines réactions d'oxydoréduction sont complètes mais lentes, aussi
allons nous revoir quelques définitions.
Une réaction chimique d’oxydoréduction met en jeu un transfert d’électrons entre deux
réactifs appelés oxydant et réducteur.
Un oxydant est une entité chimique susceptible de gagner un ou des électrons.
Un réducteur est une entité chimique susceptible de perdre un ou des électrons.
2) Couple oxydant-réducteur :
Lorsqu’un oxydant est réduit, il se transforme en son réducteur conjugué et réciproquement.
Un oxydant et un réducteur conjugués forment un couple oxydant/réducteur, noté : Ox/Réd.
Le passage possible d’un oxydant à son réducteur conjugué et vice versa est formalisé par
la demi-équation : Ox + n e− ← → Réd.
Exemple : Les ions fer III (Fe ) et fer II (Fe2+) constituent le couple Fe3+/Fe2+, et la demi-
3+
2) Réactions lentes :
- Action de l'acide oxalique sur le permanganate de potassium :
Dans un tube à essai, versons 2 mL de
permanganate de potassium, quelques
gouttes d'acide sulfurique et 20 mL de
solution d’acide oxalique (voir figure).
La solution de permanganate, de couleur
violette, se décolore très lentement.
- Estérification : nous verrons par la suite que
les réactions de formation d'un ester, à partir
d'un acide et d'un alcool, sont des réactions
lentes.
Dans toutes ces réactions les produits n'apparaissent que progressivement.
L'évolution est perceptible et peut durer de quelques secondes à quelques jours.
Ces réactions sont des réactions lentes. Elles sont fréquentes en chimie organique.
Il existe des réactions extrêmement lentes dont la durée d’évolution est supérieure à une
journée ou plus.
- Fermentation alcoolique : nous savons que la fermentation alcoolique des sucres est une
réaction très lente.
- Formation de la rouille : la formation de la rouille, qui est un mélange d’oxydes de fer, sur le
fer, en présence d’air humide, est une réaction extrêmement lente.
2) Influence de la concentration :
Pour montrer l’influence de la concentration en se servant de l’intensité de la coloration de la
solution de diiode, il faut que, à la fin de la réaction, les différentes solutions finales aient la
même concentration en diiode.
On prépare deux exemplaires du mélange pour lesquels I− constitue le réactif limitant.
- 1ère expérience : 3 volumes de A et 1 volume de B.
- 2ème expérience : 1 volume de A + 2 volumes d’eau et 1 volume de B
L'apparition du diiode colore progressivement le milieu réactionnel en marron.
La réaction avance d’autant plus rapidement que les réactifs sont plus concentrés.
Généralisation :
Pour une réaction ayant lieu en solution de volume constant, la vitesse de la réaction
augmente quand les concentrations molaires d'un ou des réactifs augmentent.
3) Influence de la température :
On prépare trois exemplaires du mélange de 1 volume
de A et 1 volume de B que l'on porte à des températures
différentes : dans la glace, à la température ambiante et
dans l'eau bouillante.
L'apparition du diiode est caractérisée par une coloration
marron (voir figure).
L'expérience montre nettement que le diiode se forme
d’autant plus rapidement que la température du
mélange est plus élevée.
Généralisation :
Dans la grande majorité des réactions chimiques, la
vitesse de la réaction augmente avec la température.
Remarque : la température est un facteur cinétique
important, quand la température augmente
de 20 °C, la vitesse de la réaction est
multipliée par un facteur 2 à 4 !
Remarque : En abaissant brutalement et de façon
importante la température d’un milieu
réactionnel, on fige la réaction : on dit qu’on
effectue une trempe.
c) Possibilités et limites :
- orientation d'une réaction : le catalyseur peut "privilégier" une réaction quand il existe
des réactions concurrentes.
A 400 °C, l'éthanol donne deux réactions concurrentes :
Cu
CH3CH2OH → CH3CHO + H2 : déshydrogénation en présence de cuivre,
Al2O3
CH3CH2OH → C2H4 + H2O : déshydratation en présence d'alumine.
- ne modifie pas la limite : en présence d'une réaction limitée un catalyseur permet
d'atteindre plus rapidement la limite mais ne modifie pas cette limite : voir l’estérification.
- sans effet sur une réaction thermodynamiquement impossible : lorsqu'une réaction
chimique est thermodynamiquement impossible aucun catalyseur n'a d'effet sur elle.
3) Temps de demi-réaction :
Le temps de demi-réaction, noté t½, est
égal à la durée nécessaire, à partir de
l’instant correspondant à l’état initial du
système, pour que l’avancement x(t) de la
réaction soit parvenu à la moitié de sa
valeur finale xmax.
On considère le cas d’une réaction totale.
α A + β B → γ C + δ D
On a vu que nAf = nAi − α.xmax.
Supposons que A soit le réactif limitant :
nAf = nAi − α.xmax = 0 d’où xmax = nAi /α
Par définition, à l’instant t½, on a : x(t½) = xmax/2
i i
On en déduit : nA(t½) = nAi − α.x(t½) = nAi − α. x max = nAi − α. x max = nAi − n A = n A
2 2 2 2
Le temps de demi-réaction représente donc la durée nécessaire pour qu’il disparaisse la
moitié de la quantité de matière du réactif limitant.
Sa valeur détermine le choix de la méthode expérimentale à utiliser :
- Le titrage nécessite un certain temps entre chaque mesure : réactions très lentes.
- Le pH-mètre, le conductimètre présentent un temps de réponse : réactions lentes.
- Le spectrophotomètre est utilisable pour des réactions relativement rapides.
b) Influence de la température :
Deux expériences identiques
sont effectuées : [A]20 = [A]10
et [B]20 = [B]10
Dans la première expérience le
mélange réactionnel est porté à une
température θ1, et dans la deuxième,
à une température θ2 > θ1.
Nous constatons que dès le début, la
vitesse de réaction de l'expérience 2
est supérieure à celle de l'expérience 1.
Comme nous l'avions déjà, vu de façon
qualitative :
La vitesse de la réaction augmente avec la température.
Remarque : A la fin de l'expérience (t = ∞), nous obtenons la même quantité de produits
pour les deux températures (la concentration des produits est la même dans
les deux expériences) : [C]2∞ = [C]1∞ et [D]2∞ = [D]1∞.
L'augmentation de température permet d'atteindre plus rapidement la fin de
la réaction, mais ne modifie pas le résultat de cette réaction.
Remarque : la température est un facteur cinétique très important, quand la température
augmente de 20 °C, la vitesse de la réaction peut être multipliée par 2 à 4 !
Remarque : En abaissant brutalement et de façon importante la température d’un milieu
réactionnel, on fige la réaction : on dit qu’on effectue une trempe.
2) Réactions lentes :
L'évolution est perceptible et peut durer de quelques secondes à quelques jours.
Ces réactions sont des réactions lentes. Elles sont fréquentes en chimie organique.
2) Influence de la température :
Dans la grande majorité des réactions chimiques, la vitesse de la réaction augmente avec la
température.
2) Temps de demi-réaction :
Le temps de demi-réaction, noté t½, est égal à la durée nécessaire, à partir de l’instant
correspondant à l’état initial du système, pour que l’avancement x(t) de la réaction soit
parvenu à la moitié de sa valeur finale xmax.