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Revue Organisation et Territoire n°2, 2016

Régionalisation et compétitivité territoriale au Maroc.


Quel modèle de développement ?
FAR-HAT El HASSAN Professeur de géographie humaine
Faculté polydisciplinaire de Safi Université Caddy Ayad Marrakech.
Tel 06 48 30 73 52 Farhat_mafr@yahoo.fr
Résumé en français

L’émergence d’un développement décentralisé s’impose ce qui nous amène à marquer une
rupture épistémologique dans l’histoire des études spatiales. En effet, cette rupture est une
logique qui nous permet de nous désolidariser avec un développement basé seulement sur des
tâtonnements sectoriels et qui ne s’attachait que sommairement aux données spatiales. Dès
lors, des incompréhensions à l’égard du développement se faisaient jour puisque il était axé
uniquement sur l’exploitation des ressources selon des besoins nationaux et internationaux.
Une alternative s’esquisse donc à travers la régionalisation élargie. Elle se présente comme
étant spatiale et révolutionnaire pour promouvoir un développement décentralisé. Elle semble,
donc créatrice de ce « Big Bang » tant attendu par l’espace régional. Outre les raisons
politiques et économiques, il s’avère que le fondement de ce dernier est tributaire d’une
approche participative au profit de la compétitivité territoriale.

Le rôle des collectivités à cet égard s’annonce primordiale dans la mise en valeurs
« terroiristiques » puis la promotion des externalités.
Mais de quel développement parle- ton ? Toute une littérature qui s’est développé ses
dernières décennies qui énumère toutes les difficultés sémantiques. Nous parlons tantôt d’un
développement endogène ou agropolitain, tantôt d’un développement par le bas. Toutefois, il
s’agit d’un développement intégré qui prend en considération le social et le culturel. Celui-ci
s’oppose aux anciennes méthodes managerielles et s’autorégule en fonction des conditions
politico-légales au niveau régional. L’émergence de cette pensée spatiale véhiculée par la
régionalisation remet-elle en cause les modèles de développement ? Au-delà d’une
réorganisation du développement régional, que propose-t-elle ? Peut-on imaginer une synergie
entre les recherches scientifiques et le milieu industriel ?
Mots clé : Régionalisation-développement décentralisé- compétitivité du territoire-
collectivités territoriales-milieux innovateurs.
L’émergence d’un développement décentralisé s’impose ce qui nous amène à marquer une
rupture épistémologique dans l’histoire des études spatiales. En effet, cette rupture est une
logique qui nous permet de nous désolidariser avec un développement régional basé
seulement sur des tâtonnements sectoriels de la planification territoriale et qui ne s’attachait
que sommairement aux données spatiales.
Revue Organisation et Territoire n°2, 2016

Une alternative s’esquisse donc à travers la nouvelle promotion régionale. Elle se présente
comme étant spatiale et révolutionnaire pour promouvoir un développement socio-
économique décentralisé. Elle semble donc créatrice de ce « Big Bang » tant attendu par
l’espace régional. Outre les raisons politiques et économiques, il s’avère que le fondement de
ce développement régional décentralisé est tributaire d’une action collective au niveau locale
au profit de la compétitivité du territoire régional.
La crise socio-économique survenue au lendemain de l’indépendance politique du Maroc a
imposé aux pouvoirs publics deux engagements fondamentaux. L’un consistait à multiplier les
découpages territoriaux pour adapter le système politico-administratif à une nouvelle
organisation du territoire national. L’autre engagement s’inscrivait dans la volonté de l’Etat
d’agir sur les structures économiques et sociétales afin de réaliser un développement régional.
C’est pourquoi bien qu’elle soit «a-spatiale », la planification marocaine évoluait entre deux
conceptions : la première, pragmatique, basée sur les orientations socio-économiques du
pouvoir central ; la seconde, radicale, calquée sur les collectivités locales dépourvues de toute
reconnaissance de l’autonomie.
Depuis, toutes les stratégies économiques de développement régional à court ou à moyen
terme s’inscrivaient dans cette dualité spatiale. La prise de cet engagement ne pouvait se faire
que dans le cadre d’un espace approprié : au départ la province puis dans un territoire plus
large, la région. L’objectif de cette expérience marocaine est conséquemment double :
- s’attaquer à l’organisation obsolète du territoire national ;
- chercher une approche locale du développement socio-économique.

Tel est l’objectif de la construction du territoire amorcée par l’indépendance du Maroc.


En effet, le soubresaut politique et administratif qui s’ensuivit se matérialisa par la
multiplication des découpages territoriaux et fonctionnels afin de remodeler l’archaïsme de
l’espace national et l’ériger grâce à un certain nombre d’institutions administratives
déconcentrées/décentralisées. Sans qu’elles soient en phase, ces deux administrations se
sont, en principe, attachées à deux missions diamétralement opposées : la territorialisation
du développement socio-économique et le maintien de l’ordre. Cependant, ce soubresaut a
viré, aux dépens d’un arsenal juridique censé réguler l’omnipotence de l’agent de
l’autorité au profit de l’initiative locale, davantage vers la rigidité des services territoriaux
de l’Etat et la politisation de l’espace.
1) Un développement régional fondé sur des illusions industrielles.

La nouvelle mise en valeur du territoire dans le cadre de la régionalisation était nécessaire


pour la recherche d’une meilleure répartition de la population en fonction des ressources
naturelles et des activités économiques.
Un immense programme de développement est donc apporté par les plans et les codes
d’investissement. Ils élaboraient toute une panoplie d’avantages comparatifs1 et d’incitations
1 Les facteurs traditionnels ou avantages comparatifs sont mis à la disposition aux industriels afin de dynamiser
la localisation des activités économiques. D’après R. KAHN, ces facteurs caractérisent les pays en voie de
développement. Ils englobent les coûts de main-d’œuvre, des matières premières. Ces facteurs existent par
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fiscales pour encourager les entreprises nationales et étrangères à s’installer en dehors de l’axe
atlantique. En effet, une décentralisation industrielle fut entreprise au profit de pôles
secondaires : Agadir, Béni Mellal, Meknès pour décongestionner l’axe Casablanca-Kénitra.

Il ressort de notre appréhension de l’administration territoriale marocaine les éléments de


réponse suivants
1) Politiques (administratif) : l’état a renforcé le pouvoir de la province sans remodeler les
rapports inégalitaires entre le pouvoir de l’administration déconcentrée et décentralisée. La
province devient l’élément de base pour la conduite de la politique de développement
régional. L’autorité provinciale s’agrandit donc au profit du maintien de l’ordre et en dépit
d’une planification décentralisée. Le développement socio-économique régional fut donc
orchestré principalement par les institutions de l’Etat et par une participation timide des
assemblées élues au niveau local et régional2. Par conséquent, les retombées de cette
provincialisation du développement économique puis social n’ont pas parvenus à satisfaire la
population locale. On parle d’une subordination ou d’une tutelle hiérarchisée de l’ensemble
des organes décentralisés. En effet, chargé de maintenir l’ordre, le représentant de l’Etat au
niveau local ou provincial détenait toute l’autorité sur l’exercice communal, sur les
assemblées provinciales et préfectorales.

De ce fait, non seulement la «provincialisation » du développement n’a pas eu de résultats


probants mais les disparités économiques et sociales s’aggravaient entre les provinces riches
et pauvres. Les investissements publics et privés ne structuraient pas suffisamment l’espace
provincial puisqu’ils se concentrèrent au niveau des provinces historiquement équipées. Cette
«provincialisation » aurait du intensifier les transferts des moyens financiers, humains et
juridiques pour entreprendre un développement spatial et cohérent avec les attentes de la
population. Mais la rigidité de cet espace politique, devenue un frein vis-à-vis de toutes les
initiatives locales.
2) La région ne changea ni l’organisation traditionnelle ni la dynamique du territoire
national. De ce fait, le volet régional du plan n’est toujours pas pris en considération. Ce
défaut constitutionnel entraîne le maintien de la prédominance des administrations de l’Etat,
ne permettant pas à la région de s’imposer comme un espace approprié.

Une autre analyse a été effectuée sur l’ensemble des stratégies de développement
entreprises depuis 1973 et la planification de l’Etat dans la déconcentration des
investissements publics dans l’industrie comme dans l’agriculture. Le Maroc a vécu sans plan
durant la période 1993-1999. Cependant un décalage entre le discours et les résultats fut

exemple dans la composition de l’indice BERI (Business Economic Risk Index) qui mesure le climat des affaires
dans 50 pays. Les nouveaux facteurs ou avantages dynamiques caractérisent souvent les pays développés et un
espace régional ou un site géographique particulier.

2 Nous parlons ici d’une tutelle sur les actes et les personnes des assemblées élues à la fois par l’agent de
l’autorité et le contrôleur financier et ceux malgré les réformes territoriales et le discours qui ‘sen suit.
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remarqué par exemple le plan 1999-2003, bien qu’il soit porteur d’un partenariat entre tous
les acteurs locaux n’apporte pas des solutions tangibles.

Il en découle que le capital public comme privé se concentrait dans les régions
industrielles historiquement attractives. L’investissement privé subit donc la politique de
l’aménagement car elle ne réunit pas les conditions nécessaires pour promouvoir le territoire
national face à la demande de l’industrie. Les codes d’investissement entrepris sous la
provincialisation et sous la régionalisation ne développaient pas également des avantages
qualitatifs. Ils n’ont eu qu’un impact limité sur la décentralisation industrielle donc sur la
configuration spatiale du pays.
Par conséquent, la régionalisation ne changea pas la nature centralisée du plan de
développement. En effet, les structures locales décentralisées ou déconcentrées n’étaient ni
efficacement impliquées dans la conception des programmes d’un développement national ni
dans leur propre développement. Par conséquent, la planification marocaine demeure une
planification pour gérer les ressources de l’Etat au lieu d'être créatrice et innovatrice en la
matière.

Malgré que l’ensemble des plans porte dans leur fondement une volonté spatiale à une
dimension locale, le développement est subordonné à une planification territoriale forgée par
les instances centrales et calquée sur l’ensemble des collectivités locales. Ces limites
rétrogradaient le projet marocain qui s’appuyait seulement sur les directives du plan en
estimant qu’elles seules suffisaient pour créer les conditions nécessaires d’un développement
optimal. Néanmoins, ces directives n’étant que sectorielles, elles ne facilitaient guère la
connaissance à priori des imbrications entre les différents secteurs et les acteurs locaux. Par
conséquent, dans la pratique, un dysfonctionnement entre la planification, l’aménagement et
le développement est alarmant. C’est pourquoi dans l’optique d’une répartition plus équitable
de l’investissement territorial, il a été opportun de poursuivre une planification à long terme
jusqu’à l’élaboration du plan émergence industrielle en 2009 qui préconise un développement
à l’horizon 2020 pour l’industrie, les services, l’artisanat et le commerce respectivement des
plans rawaj com, alyotiss pour la mer et le plan vert pour l’agriculture.

2) les limites d’une telle démarche.


Bien que la construction territoriale ait intégré la périphérie de l’espace national aux circuits
modernes du développement socio-économique, la régionalisation est sans effets notables sur
le développement régional. Cet échec poussa l’Etat à rectifier le tir à plusieurs reprise en
procédant à un partage sans précédant de sa puissance avec les élus en leur délégant un certain
nombre de pouvoirs mais sans transferts financiers considérable.

Le discours officiel a pourtant présenté cette construction territoriale comme une substance
«déclencheuse » d’un dynamisme démocratique et d’un développement régional. Cependant,
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dans la réalité elle n’a pas pu décrypter ni le marasme de la situation économique ni le


désengagement de l’emprise de l’Etat sur les affaires régionales3.
De ce fait nous assistons à une dislocation des normes de la société traditionnelle
marocaine avec l’introduction de la salarisation et la capitalisation de la production agricole.
Ces bouleversements ont provoqué une crise conflictuelle causée par la nouvelle
subordination des élites locales.
Finalement, malgré ces critiques, la construction territoriale a réussi à ériger le fondement
d’un système politico-administratif. Bien que la planification marocaine demeure a-spatiale-
échouant à instaurer l’équité spatiale- elle a tout de même réuni les conditions pour relever le
défi suivant : la mise en place d’une assise économique.
Cependant le développement industriel est toujours régi par une dépendance structurelle et
fonctionnelle vis-à-vis de Casablanca. De ce fait, l’organisation de certaines zones industrielle
avait tantôt profité des externalités économiques de la métropole casablancaise tantôt assujetti
aux directives des codes de l’investissement qui ont permit à ses zones de développer
seulement des avantages quantitatifs. Cette mécanique d’industrialisation avait induit un
remodelage limité et déséquilibré car l’espace industriel -au plan national- demeurait lié
uniquement aux répulsions industrielles des années glorieuses du pôle casablancais. En
revanche, pendant la récession de ce dernier, l’espace industriel vit la crise.

Malgré la négligence de la dimension spatiale entre l’ensemble des secteurs économiques,


la décentralisation industrielle a réussi tout de même à mettre en place les bases
rudimentaires d’un développement socio-économique et de procurer à l’espace national des
avantages comparatifs suivants
- des zones industrielles plus ou moins équipées ;
- des avantages liés à la proximité de l’axe atlantique.
Néanmoins, ces avantages comparatifs n’ont pas développé une compétitivité territoriale
permettant un développement industriel approprié et décentralisé. Celui-ci dépendait d’un seul
type de facteurs de localisation: les facteurs traditionnels de localisation industrielle. Ils sont
trop nombreux pour être considérés dans leur ensemble. Tout de même nous choisissons ceux
qui caractérisent le mieux le territoire national :
- le coût du travail (faible coût de production) ;
- le coût de la productivité ;
- la fiscalité (apport des codes d’investissement).

3 Farhat H « Le développement décentralisé au Maroc, dynamiques spatiales et planifications régionales : le cas


de la région de CHAOUIA OURDIGHA ». Thèse en géographie régional, Université Michel de MONTAIGNE-
Bordeaux III.
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-la proximité géographique.


Dès lors, des incompréhensions à l’égard du développement décentralisé4 se faisaient jour. Il
était axé uniquement sur l’exploitation des ressources selon des besoins nationaux et
internationaux puis basé seulement sur des tâtonnements sectoriels en sous estimant la
donnée spatiale. Une alternative s’esquisse donc à travers la nouvelle promotion régionale, il
s’avère que le fondement de ce développement régional décentralisé est tributaire d’une
action collective au niveau locale.
Nous trouvons là un champ d’investigation très propice pour les recherches régionales.
Le rôle des collectivités locales dans la compétitivité du territoire face à l’investissement
s’annonce primordiale dans la mise en valeurs « terroiristiques » et dans les deux
domaines suivants :
- la promotion des externalités5 et mises à la disposition des entreprises.
- le fondement du processus industriel et agricole régional.

L’action des collectivités territoriales doit incarner cette nouvelle décentralisation, en tirant
profit de son caractère progressiste pour forger ce développement régional. Une relation
entreprise-territoire s’esquisse donc et elle est de nature dialectique qui suppose que les
entreprises bénéficient d’un soutien régulier sur tous les plans et cela impose aux collectivités
d’agir sur le territoire afin qu’il soit attractif. En devenant une image de marque pour les
entreprises, le territoire devient donc une variable et un enjeu essentiel dans la localisation
industrielle. Il n'est pas seulement «l’espace où se localisent les activités économiques, il
devient progressivement un constituant du processus de production des entreprises, un facteur
de production immobile »6.
Cette alternative qui s’impose considérant que le développement comme une action
collective7 entre les acteurs locaux et l’état. Il est donc certain que l’hégémonie de l’état en
matière de développement va rétrograder au profit de l’initiative locale. La combinaison des
4 Malgré les réformes de ses dernières, le territoire n’est toujours pas pris en considération pour accroître les
échanges non marchands et de la coopération entre les agents économiques

5 KAHN René, «Facteurs de localisation, compétitivité et collectivités territoriales », in Vues


économiques n°10-1998, pp. 102-119.

6 KHAN René, «Facteurs de localisation, compétitivité et collectivités territoriales », in Vues économiques n°10-
1998, pp. 102-119.

7 PERRIN J. C. «Contribution à une théorie de la planification décentralisée », in Développement


décentralisé : dynamique spatiale de l’économie et planification régionale, ouvrage collectif
coordonné par B. PLANQUE, Edition Litec, n°16, 1983, pp. 155-177.
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apports de la nouvelle décentralisation et la mondialisation de l’économie marocaine vont


donc esquisser cette approche territoriale qui considère le territoire 8 comme source de
développement en capitalisant ses valeurs « terroiristiques ». Le territoire s’affirme donc
comme une unité élémentaire pour ce développement de base. Les collectivités territoriales
ont tendance à concevoir leur territoire comme [un produit] 9 qu’il importe de valoriser et de
promouvoir, notamment auprès des investisseurs. Toute une littérature qui s’est développé ses
dernières décennies qui énumère toutes les difficultés sémantiques. Nous parlons tantôt d’un
développement endogène (autocentré) (Friedman le nome agropolitain), tantôt d’un
développement par le bas10. Toutefois, il s’agit d’un développement intégré qui prend en
considération le volet social, culturel et agroindustriel. Il va en paire avec une concertation
souple s’opposant aux anciennes méthodes managerielles et s’autorégule en fonction des
conditions politico-légales de ses unités spatiales (en particulier la région).
L’émergence de cette nouvelle pensée spatiale11 véhiculée par la régionalisation élargie remit
en cause les modèles, plutôt les stratégies marocaines, appliquées auparavant. Au-delà d’une
réorganisation du développement régional, que propose cette nouvelle pensée spatiale ? Un
développement décentralisé sans préciser pour autant ni ses fondements ni ses stratégies. Mais

8 C’est un concept polysémique. D’près Diméo Guy « Le territoire est une appropriation à la fois
économique, idéologique et politique (sociale, donc) de l’espace par des groupes qui se donnent une
représentation particulière d’eux même, de leur histoire » les territoires du quotidien, 1996, P40.
Alors qu’ en Zoologie, le territoire d’un animal est la zone qu’il occupe et qu’il n’aime pas partager ses
congénères afin d’éviter la concurrence pour la nourriture ou la possession des femelles il en interdit
l’accés à ses rivaux potentiels. C’est l’espace nécessaire à une espèce animale pour se nourrir et se
reproduire. Lévy Jacques « Le territoire a une double dimension, une nature matérielle, géographique
au sens propre du terme et un contenu idéologique ou idéel. L’auteur insiste sur l’interdépendance
entre les faits sociaux, spatiaux et culturels en prenant l’exemple de l’interprétation différente du
même espace soudano-sahelien au Niger par des groupes sociaux culturellement différents ».

Claude Courlet , Nacer El Kadiri , Ali Fejjal , Ameziane Ferguene ,Collectif ont la même conclusion que
Diméo « Territoire et développement économique au Maroc - Le cas des systèmes productifs
localisés » l’harmattan 2007 : Le territoire est considéré comme moteur du développement. Le
développement naît du partenariat entre les acteurs locaux réunis autour d'un projet Qu'il s'appelle
district industriel ou système productif localisé, le territoire est un support de relations sociales plus
qu'un cadre spatial prédéterminé.

9 KAHN René, «Facteurs de localisation, compétitivité et collectivités territoriales », in Vues économiques n°10-
1998, pp. 102-119.

10 Par opposition au développement par le haut. L’expérience marocaine s’inspire de ce paradigme en calquant
sa s stratégie de développement sur les collectivités locales
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de quel développement s’agit-il? Finalement, pour assurer le renouvellement ou la conversion


du système productif, peut-on imaginer une synergie entre les recherches scientifiques et le
milieu industriel régional. Jusqu’à quel point, les collectivités locales peuvent-elles créer ou
préparer l’attractivité du territoire pour mener à bien cette conversion économique ?
3) la localisation de l’industrie de pointe serait une condition sine qua non du
développement décentralisé.
2.1) les innovations technologiques: quel est le système de production localisé ?
Dès lors nous nous sommes interrogés sur les approches du développement régional et les
éventuelles modalités autour desquelles se construira cette nouvelle dynamique industrielle.
Celle-ci se localisera-t-elle dans les districts, les parcs d’activités, les centres d’innovations,
les parcs scientifiques ou les pépinières ? Malgré cette difficulté sémantique, dans tous les cas
de figure, ces formes spatiales signifient un regroupement ou une localisation industrielle
typée, hors zones industrielles traditionnelles, des PMI et PME désignées ces dernières années
au Maroc, sous la dénomination de technopôles ou de zones franches.
Au-delà de leur fait médiatique ou moderniste, ces modalités traduisent-elles une
compétitivité territoriale localisée sur un espace quelconque? Ou alors cette nouvelle
dynamique spatiale s’appuiera-t-elle sur la capacité du territoire régional à innover et endosser
le changement technique ? Enfin, le territoire devient-il un enjeu de dynamique industrielle et
un facteur mobilisateur des énergies locales pour assurer un développement industriel ?

Dans tous les cas, nous ne cherchons ni une approche unique ni une forme spatiale idéale
sur lesquelles l’industrie régionale devrait s’organiser. Au contraire, en croyant à la diversité
sectorielle et géographique du développement régional-local, nous envisageons d’analyser
celui-ci pour proposer des types éventuels d’organisation industrielle et scientifique.

11 DUMAS Jean, «Technologies nouvelles, développement régional et aménagement urbain. La politique


française des technopoles », in Villes et territoires : technologies nouvelles, mutations industrielles et
changements urbains, Edition Presse Universitaire du Mirail, 1989, pp. 33-51. L’auteur parle de la fertilisation
croisée entre la recherche et l’industrie. En même temps parle d’une «ambiguïté utopique ». Il étudiait
l’émergence de la politique française des technopoles à un moment où le pays s’engageait dans la voie d’une
réforme territoriale majeure avec la décentralisation
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A ce propos, les économistes et les géographes ont élaboré plusieurs approches fondées 12
sur la conception d’un système industriel flexible local. Elles nous aident à mieux comprendre
les fondements du développement local. L’émergence de l’une ou de l’autre est donc liée au
déclin du modèle fordiste13 selon lequel la compétitivité du système productif industriel était
fondée sur la proximité physique, une condition sine qua non de survie des entreprises et des
économies externes14.

A des fins de commodité à la nature de l’espace industriel nous choisissons l’approche qui
considère le territoire15 comme «milieu innovateur » et la pépinière comme modèle
territorialisé du développement industriel. En effet, par opposition au paradigme «Coase-
Williamson-Scott » qui affirmait que «l’organisation industrielle arbitrerait entre les coûts
d’organisation internes à la firme et les coûts de transactions entre firmes », P. Aydalot, D.
Maillat et J.C. Perrin sont parmi les adeptes français de cette approche : le territoire est un
milieu innovateur. Bien qu’ils soient influencés par la théorie des évolutionnistes de
l’innovation et par l’école de la régulation, ces auteurs cherchaient, avant tout, à déterminer
les conditions extérieures, nécessaires à la naissance de l’entreprise et à l’adoption de
l’innovation. Deux courants sont donc sous-jacents.
-Le premier considère que l’existence du milieu est un préalable à toute action
économique. Autrement dit, la création des entreprises est subordonnée à la compétitivité du
territoire. C’est pourquoi, ses adeptes donnent en particulier plus d’importance aux milieux.
Ils professent en même temps, que l’innovation appartient au milieu. En d’autres termes, ils

12 DAGRI Toufik, «Collectivités territoriales et développement local, l’expérience marocaine ». Il


affirme que l’ensemble de ses approches renie essentiellement le déclin du mode de développement
fordiste, l’émergence des modèles de production post-fordiste, les dynamiques des district
industriels, les espaces «high-tech », l’importance croissante des activités de services dans les
économies urbaine et leurs dynamiques de localisation.

13 DAGRI Toufik, «Collectivités territoriales et développement local, l’expérience marocaine ». L’auteur explique
que l’efficacité du modèle fordiste résidait dans le fait de combiner la production de masse et la consommation
de masse dans un système de gestion rigide des rapports sociaux et techniques de production et reproduction.

14 PLANQUE Bernard, «Une nouvelle organisation spatiale du développement », in Développement


décentralisé : dynamique spatiale de l’économie et planification régionale, Ouvrage collectif
coordonné par B. PLANQUE, Edition Litec, n°16, 1983, pp. 5-26

15 Zaoual Hassan développe une théorie des sites symbolique. Il s’agit d’une théorie qui s’inscrit totalement
dans le courant e l’économie du territoire. Pour lui le site est avant tout un territoire producteur de sens.
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s’inscrivent dans la «théorie du développement des milieux » et ils écartent celle qui suggère
que la localisation des entreprises soit un préalable au développement socio-économique.
-Le second attache plus d’intérêt à la recherche d’une nouvelle organisation territoriale du
développement industriel. A cet égard, les auteurs D. Maillat et J.C. Perrin proposèrent des
stratégies permettant de résorber les échecs du modèle fordiste.
3.1) la localisation de l’industrie de pointe serait une condition sine qua non du
développement industriel décentralisé.
Sous quel modèle territorialisé ou forme spatiale peut-on organiser l’industrie régionale ?
Dans tous les cas, le choix d’un modèle territorialisé pour le système productif repose sur
les avancées de l’actuelle décentralisation territoriale. Celle-ci permet aux collectivités
territoriales de stimuler les capacités intrinsèques du territoire et d’agir sur le potentiel des
affinités scientifiques et humaines capables d’amorcer une industrie régionale. Dans les pays
développés, le district industriel constitue selon le modèle italien l’élément de référence d’une
théorisation de la crise de l’économie occidentale. Il a été utilisé pour la première fois par A.
Marshall à la fin du 19ème siècle.

Depuis, plusieurs modèles, tels que les milieux innovateurs, émergèrent en s’identifiant ou
non au district afin de résorber la crise de l’industrie. Toutefois, le désaccord entre ces milieux
et le district demeure fondamental. En effet, le district s’appuie seulement sur l’existence d’un
ensemble de petites et moyennes entreprises (PME), en excluant la grande firme, qui se
spécialisent dans une branche déterminée. Outre l’échange réciproque des services gratuits,
ces entreprises entretiennent des relations marchandes qui obéissent à l’offre et à la demande.
Ces entreprises portent en elles une tradition productive de l’espace géographique concerné. A
ce propos Peyrache16 «insiste sur le fait que la spécialisation sectorielle du district est fondée
sur un savoir-faire d’économies locales et sur un enracinement de formes productives dans un
territoire dont l’origine est rurale ou artisanale ».
La réussite des districts italiens doit beaucoup au rôle joué par les instances politiques et
régionales aussi bien sur le plan coopératif que sur la gestion de la concurrence entre les
entreprises. En revanche, la spécialisation des entreprises dans une branche commune ou
même autour d’un produit n’est pas une obligation dans le fonctionnement d’un milieu
innovateur. Celui-ci peut aussi bien localiser des PME que des grandes firmes voire des
multinationales. A notre sens le milieu innovateur se présente comme un district «élargi ».
Autrement dit, les entreprises PME-PMI et les multinationales peuvent y coexister en
bénéficiant d’une certaine liberté : elles entretiennent des complémentarités basées à la fois
sur une production spécialisée d’un produit et sur la nécessité d’obtenir des économies
d’échelle.

16 PEYRACHE (V) «le district industriel : un nouveau modèle d’organisation spatiale de la production
et du développement régional », in problème économique n° 2 262, 1992, pp 25-30.
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Ces milieux innovateurs nous renvoient à plusieurs exemples ayant caractérisé le


vocabulaire économique de ses dernières décennies. Le technopôle et les parcs scientifiques
sont devenus les deux cas les plus choisis par les collectivités locales. Selon B. Ruffineux 17
«les technopôles ou parcs scientifiques sont des concentrations géographiques locales
d’entreprises innovantes, situées à proximité de centres de recherche et de formation
scientifique, dans le but de former ensemble un micro-système innovant ».
Ce microsystème innovant à son tour est caractérisé par :
-moins de relations marchandes entre les entreprises ;
-plus de relations spécifiques recherche-industrie et notamment les rapports à la
recherche locale.
Dans le cas de l’économie marocaine, le district ne représente plus une fin en soi
puisqu’elle a adhéré à la mondialisation aux accords Euro-méditerranéens et à un certain
nombre de conventions de libre échange. Ces accords ne permettent plus à la société
marocaine de réguler son économie par l’ouverture ou la fermeture des frontières nationales
afin de maintenir la cohésion et la pérennité de la communauté du district.

B. Ruffineux estime que la naissance d’un technopôle est caractérisée la plupart du temps
par des phénomènes de spontanéité-accidentelle et en même temps par la lenteur du processus
initial de démarrage. Cependant, dans le cas du Maroc nous ne croyons ni à cette spontanéité
ni aux circonstances accidentelles car l’environnement social, juridique et institutionnel
régional ne le permet pas18. De plus, le Maroc ne possède pas un potentiel considérable de
PME-PMI innovantes suffisant qui nous laisse appréhender une telle approche. De ce fait
l’industrie de pointe est synonyme d’un renouvellement du tissu productif régional et d’une
nouvelle dynamique territoriale. Bien que l’industrie de pointe n’engendre qu’une faible
création d’emplois directs, elle représente tout de même le pivot autour duquel graviteront les
industries traditionnelles. L.Carroue affirme à cet égard que «nous ne pouvions pas attendre
mécaniquement des développements technologiques nouveaux, un impact direct et immédiat
sur la création d’emploi et le développement régional »19.
3.1.1) l’exemple de la pépinière-technopôle.

17 RUFFIEUX B., «Micro-système d’innovation et formes spatiales de développement industriel », in Arena, alii,
Traité d’économie industrielle, Paris, Economica, 1991, page 375.

18 ) Au Maroc, le développement local est encore dans une période de gestation. En effet, plusieurs
réformes sont en cours pour adapter la décentralisation à une approche économique locale.
Cependant, le territoire n’est toujours pas pris en considération pour accroître les échanges non
marchands et de la coopération entre les agents économiques.
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Pour ces diverses raisons, nous proposons l’adoption de la pépinière 20 associée au


technopôle. Dans une première étape, nous faisons appel à la pépinière car elle semble
constituer tout d’abord un nouvel élément pour les interventions des collectivités locales dans
l’aménagement du territoire et dans le remodelage de leur tissu productif. De plus, elle ne
s’associe pas à la littérature apparue au Maroc ces dernières années, les technopôles, les parcs
scientifiques ou les zones franches, pour mettre en avant le développement de l’industrie
régionale. Par ailleurs, bien qu’elle soit à notre égard comme le milieu innovateur le mieux
approprié pour un tel objectif, la pépinière ne peut pas créer systématiquement une dynamique
du développement. C’est pourquoi, dans une deuxième étape nous avançons le choix du
technopôle pour assurer le transfert technologique en vue de la modernisation du tissu
productif-industriel national.
La pépinière relève donc d’un choix stratégique et transitoire. Autrement dit, la pépinière
serait une nouvelle étape préliminaire pour amorcer tout d’abord la création des PME-PMI
innovantes ou non. A sa maturité les autorités chargées de l’investissement procéderont par
sélection avec des critères déterminés, des entreprises innovantes qualifiées d’être
territorialisées dans le technopôle. Le technopôle serait donc une phase ultime dans le futur
pour une éventuelle complémentarité entre industrie et recherche 21. En effet, le technopôle
permet l’association des recherches scientifiques à la technique. C’est pourquoi elle peut
constituer la toile de fond pour le développement régional grâce aux effets d’entraînement de
l’économie régionale.
Dans ce domaine, l’un des défis fondamentaux de la pépinière est d’augmenter la création
des PMI et PME dans le cadre de cette nouvelle décentralisation industrielle. Quoi qu’il en
soit, la création d’entreprises sur le territoire national, est retardée par des hésitations de la
part des détenteurs du capital. Alors qu’ils avaient investi dans le tourisme et dans
l’immobilier, par peur et par manque de visions stratégiques, ils refusent d’injecter des
capitaux dans l’industrie de pointe.
C’est pourquoi, mis à part certaines sociétés familiales et quelques grands groupes
nationaux ou étrangers, le nombre de création d’entreprises high-tech est particulièrement

19 CARROUE Laurent, «PME innovantes et développement régional. Les pépinières d’entreprises », in Villes et
territoires : technologies nouvelles mutations industrielles et changements urbains, Edition Presse Universitaire
du Mirail, 1989, pp. 53-69.

20 Faces à la crise profonde des outils d’aménagement et d’interventions aux mutations territoriales. Cette
crise nous renvoie à la recherche de concepts et de modes d’intervention toujours mieux adaptés. La pépinière
est une réponse proposée par R.CARROUE. Il l’a défini comme une alternative aux effets régionaux douloureux
du redéploiement des grands groupes industriels. Elle est considérée par l’auteur comme un moyen de
revitaliser par un souffre nouveau la PME innovante, créatrice d’emploi.

21 PLANQUE B., «Innovation et dynamique spatiale des systèmes économiques », Thèse en Sciences
Economiques, Aix en Provence, 1981. L’auteur démontre que la nouvelle dynamique spatiale, ayant un
caractère diachronique, va se déployer sous le double effet de la mise en place d’innovations majeures dans les
techniques de communication et de traitement de l’information.
Revue Organisation et Territoire n°2, 2016

faible. De plus, le taux de disparition des entreprises de la même branche est très élevé
pendant les deux premières années.
Il faudrait donc un grand engagement des Centres Régionaux de l’Investissement pour
mener à bien une «assistance » aux promoteurs régionaux, nationaux et étrangers pour
minimiser les risques provoquant la faillite prématurée de leurs projets.
L’enjeu est de taille puisque l’industrie de pointe est censée entraîner une profonde
réorganisation22 du système productif régional et des mutations sociales puis une nouvelle
hiérarchisation urbaine. Cette éventuelle dynamique urbaine suppose brassage d’un certain
nombre de catégories socioprofessionnelles d’origines diverses sur le territoire des régions
rayonnantes. En outre, cette dynamique reposera sur la capacité des villes régionales à
promouvoir une planification urbaine et à assimiler les stratégies des entreprises afin de
concurrencer les autres cités en particulier Casablanca. Le développement régional n’est pas
lié automatiquement et seulement à l’industrie «high tech », mais à une politique
d’aménagement du territoire et à une décentralisation financière serait nécessaire pour assurer
le transfert de la technologie et l’accompagnement des PME et PMI dans l’économie
régionale.

Le développement local Maroc est encore dans une période de gestation. En effet, plusieurs
réformes sont en cours pour adapter la décentralisation à une approche économique locale.
Cependant, le territoire n’est toujours pas pris en considération pour accroître les échanges
non marchands et de la coopération entre les agents économiques.
En définitive, la nouvelle organisation de l’espace régional est autre chose et beaucoup plus
que l’adaptation dans le sens de la décentralisation d’une politique jusqu’ici étatique du
développement et de l’aménagement. Cette nouvelle organisation du développement permet
de nous associer à des démarches régionales volontaristes. L’esquisse d’une telle organisation
suppose une réforme du foncier régional, la formation professionnelle et le système
d’information décentralisé. Aussi, nous ne pouvons pas se lancer au plan régional dans une
stratégie de fertilisation entre les recherches scientifiques et le processus industriel puisque la
construction territoriale n’est pas encore achevée.

22 LEO Pierre, «Les nouvelles formes de la mobilité des industries », in Développement décentralisé :
dynamique spatiale de l’économie et planification régionale, ouvrage collectif coordonné par B. PLANQUE,
Edition Litec, n°16, 1983, pp. 45-65.
L’auteur explique que la mobilité industrielle ne signifie pas seulement un déplacement physique : une société
forme une unité ici et en ouvre une nouvelle ailleurs. Cependant, elle désigne un phénomène plus large. En effet,
elle mesure «l’évolution de l’organisation spatiale d’une branche qui privilégie certaines régions aux dépens
d’autres. Elle témoigne plus que la première conception d’une balance d’avantages comparatifs ».
Revue Organisation et Territoire n°2, 2016

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