Bennami & Beddi
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Bennami & Beddi
Sommaire
Introduction ...................................................................................................................... 8
1
ETUDE GEOPHYSIQUE ET GEOTECHNIQUE DU SITE DE CONSTRUCTION DE
LA CENTRALE THERMIQUE DE SAFI
2
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LA CENTRALE THERMIQUE DE SAFI
Conclusion ....................................................................................................................... 87
Annexe ............................................................................................................................. 89
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Introduction
Dans le cadre de la politique marocaine du développent énergétique et de la régionalisation
avancée, sa majesté le roi Mohammed VI a inauguré le jeudi 18 avril 2013 plusieurs projets
sociaux, industriels et d’infrastructure à Safi parmi lesquels le projet de réalisation du nouveau
site industriel intégré qui comprend la future centrale thermique de l’ONEE d'une puissance totale
de 1320 MW.
Cette centrale entrera en service à fin 2014 et produira en régime de croisière 10 milliards
de KWh par an, représentant 27% de la demande globale du pays à l'horizon 2015. La centrale
utilisera les technologies du "Charbon Propre", une technologie qui permet de mettre en valeur le
contenu énergétique du charbon tout en réduisant son impact sur l'environnement.
La centrale thermique sera réalisée dans le cadre de la production privé d'électricité par
une Société de Projet. La Société de Projet sera chargée du financement, de la conception, de la
construction, de la mise en service, de l'exploitation et la maintenance de la centrale ainsi que la
vente de l'électricité produite à l'Office. La problématique qui nous a été proposé dans le cadre de
notre projet de fin d’étude par le laboratoire publique d’essais et d’études (LPEE) au centre
d’essais sur sol (CES) consiste à réaliser l’étude du site de construction celle-ci.
En effet, l’étude des terrains, longtemps considérée comme secondaire, est maintenant
reconnue comme nécessaire dans l’élaboration de tout projet. L’utilisation judicieuse des
différents moyens de reconnaissances permet de mieux connaitre les terrains et le sous-sol ainsi
que de déterminer le système de fondation le plus approprié tout en optimisant le coût, de plus
cette étude permet :
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Ainsi, dans le but de réaliser l’étude de fondations de la future centrale thermique, deux
problématiques s’imposent :
C’est pour cette raison qu’une investigation géophysique a été réalisée afin de détecter
d’éventuelles présences de cavités souterraines. Elle a été combinée avec une étude géotechnique
dont le but est de compléter les résultats de la géophysique et d’obtenir des paramètres permettant
la caractérisation mécanique du terrain pour l’étude des fondations d’ouvrages.
Pendant notre période de stage nous avons effectué une mission d’une vingtaine de jours
sur terrains, où nous avons eu l’occasion de manipuler les essais et de faire une part de suivis du
chantier, cet expérience nous été d’un grand apport tant au niveau technique qu’au niveau socio-
professionnel. Nous avons établi pour l’étude de notre site, une méthodologie basé sur l’analyse
et l’interprétation de donnés collecté à partir l’étude géophysique et géotechnique approfondis.
La démarche détaillée de la méthodologie du travail adopté au niveau du présent rapport est
détaillée au niveau du premier chapitre.
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1 CHAPITRE I
Objectif et méthodologie de
l’étude
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• La nature des couches sur une profondeur suffisante au droit de la zone à construire ;
• Les caractéristiques du terrain, soit «in situ» par méthodes géophysique ou essais
géotechniques, soit en laboratoire sur des échantillons intacts prélevés par sondages ;
C’est pour cette raison qu’une investigation géophysique a été réalisée afin de détecter la
présence d’éventuelles cavités souterraines sous le site. Elle a été combinée avec une étude
géotechnique dont le but est de confirmer les résultats de la reconnaissance géophysique et
d’obtenir des paramètres permettant une caractérisation mécanique du terrain pour l’étude des
fondations d’ouvrages.
Dans le cadre de ce présent travail une étude scindée en quatre parties a été réalisée :
Première étape : une étude bibliographique concernant le site de construction qui a été
réalisé, s’articule autour de deux grands points : Le premier définit le contexte régional qui a
conduit à définir le sujet et a mieux cerner les différents aspects jouant un rôle important dans la
caractérisation de la région ou se situe notre site. Le second point concerne les contextes locaux.
Cette partie permet de mieux décrire le site et d’avoir un aperçu des caractéristiques principales
propres au site. Cette étape a permis de guider les différentes parties de l’étude qui ont suivis pour
une bonne adaptation au sujet.
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bibliographie réalisé au début et confirmés en exploitant les données acquises lors de l’étude
géotechnique effectuée en parallèle.
Troisième étape : l’étude de fondations d’ouvrages a été ensuite entamée à la lumière des
différentes étapes d’acquisition de données et de reconnaissances qui définissent le site en
question. Cette étape se base sur les paramètres issus des essais mécaniques exprimés dans le
chapitre étude géotechnique et les conclusions de l’étude géophysique exprimé dans le chapitre
problématique des cavités.
Dans le cadre de cette étape, nous avons réalisé deux applications de calcul basées sur les
normes du Fascicule 62-V, ces applications règlementent les techniques de conception et de calcul
des fondations des ouvrages de génie civil.
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2 CHAPITRE II
Contextes du projet
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Le site étudié se situe au sud de la ville de Safi, à 12km. L’accès se fait par la route côtière
du sud de Safi, à une centaine de mètre de piste sortant de la route côtière après la bifurcation de
Chaïbate.
Le site est compris entre les latitudes 32° 8'20.32"N et 32° 9'29.46"N en coordonnés
WGS84 (Google Earth Pro), d’une superficie de 3.5 Km².
La visite des lieux nous a permis de bien localiser le site et de situer l’emplacement exact
de la future centrale thermique par rapport aux anciennes habitations désormais acquises par le
maitre d’ouvrage.
Figure 2-1Localisation géographique du site (ARMY MAP SERVICE, Corps of engineers, U.S Army)
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Figure 2-3 Position des forages pétroliers DOT1 et MAC1 ( Analyse sismo-stratigraphique du bassin d'abda ,
C.R.Geoscience 334 (2002) 371-377)
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2.2.2.1 Paléozoïque
Le soubassement de la série paléozoïque est représenté par quelques affleurements de
terrains précambriens .Ce sont des laves acides à intermédiaires (rhyolites, andésites) et des
massifs de granites. Les analogies de faciès et une datation isotopique à 593 Ma (Rehamna)
permettent de rattacher ces formations au Néo protérozoïqueterminal. (3)
2.2.2.2 Mésozoïque
Dans la Meseta occidentale, la couverture post-Paléozoïque présente des analogies avec
les dépôts du domaine saharien. Le Jurassique et le Crétacé inférieur sont absents. Le domaine de
la Meseta était émergé. On connait seulement pendant cette période des dépôts continentaux de
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Trias : Le Trias supérieur est représenté par des grès et argilites rouges parfois salifères, contenant
une intercalation de basaltes doléritiques dont l’âge isotopique est compris entre 200 et 180 Ma. Le trias
est très répandu dans le sous-sol avec une très grande puissance et un développement important des faciès
salifères. Le permo-Trias est caractérisé par la présence d’une grande couche d’argiles et marnes (3).Le
Trias est représenté par une épaisse série (2130 m à MAC1 et 1240 m à DOT1), à dominance évaporitique,
incluant des passées marneuses et silteuses, ainsi qu’un niveau basaltique d’extension régionale. (2)
Jurassique : Les dépôts du Jurassique supérieur sont constitués par des calcaires et
marno-calcaires jaunâtres, à lits argileux, contenant de nombreux bancs de gypse : certains forages
de la région de Safi témoignent en faveur de l'importance des faciès gypseux. La puissance totale
de ces dépôts est de plusieurs centaines de mètres (1) . Le Jurassique est formé de calcaires et de
calcaires dolomitiques, où s’intercalent des niveaux marneux et anhydritiques, avec une puissance
totale de 700 m à DOT1 et de 545 m à MAC1 ; les niveaux datés vont du Toarcien à l’Oxfordien.
(2)
Le crétacé : Le Crétacé est extrêmement important, tandis que certains niveaux calcaires
renferment les nappes les plus intéressantes du Sahel. Le Crétacé supérieur correspond à une
transgression marine avec dépôts de marnes et de calcaires localement discordants sur le Trias (3)
. Le Crétacé, essentiellement marneux à DOT1, est épais d’une cinquantaine de mètres. Vers le
sud, à MAC1, il est surtout formé de dolomies calcaires et marneuses à anhydrite (214 m) et de
marnes calcaires et dolomitiques (73 m), attribuées respectivement au Berriasien et à
l’Hauterivien–Valanginien (rapport fin de sondage MAC1). (2)
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Une transgression marine importante est venue déposer ensuite sur la région un calcaire
détritique jaune, formé de débris de coquilles triturées et de grains de sables ; lors de la régression,
cette mer a laissé derrière elle des dunes côtières, constituées par le même matériau. Il est donc
difficile de distinguer les deux types de dépôts (marins ou dunaires), lithologiquement semblables
; ainsi on groupe le Pliocène (ou Moghrébien) avec le Quaternaire, sous le terme de Plio-
Quaternaire. Son importance hydrogéologique est considérable. (3)
Toute cette tectonique est douce : les plis à grand rayon de courbure et des flexures à
pendage faible ; les failles sont rares et n'intéressent que des secteurs très limités.
Dans le Sahel, des campagnes de géophysique ont mis en évidence une érosion importante
relative aux argiles rouges : les calcaires plio-quaternaires et de Dridrate forment alors un seul et
même ensemble perméable. Dans les Doukkala, l'érosion a donné au Crétacé un modelé complexe
: cette topographie enfouie conditionne en partie l'écoulement souterrain de la nappe. Quant à
l'érosion continentale, son importance est manifestée par le creusement du réseau hydrographique;
la géophysique a notamment mis en évidence des zones d'érosion totale du Plio-Quaternaire dans
les dépressions présahéliennes . (1)
Le bassin Oum Er Rbia, l’un des plus grands bassins du Royaume, s’étend sur une
superficie de 35 000 km² avec un allongement de 550 km. Il prend son origine au Moyen Atlas à
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1 800 m d'altitude, traverse la chaîne du Moyen Atlas, la plaine du Tadla et la Meseta côtière et
se jette dans l'Océan Atlantique à environ 16 km au Nord de la ville d'El Jadida. Le bassin côtier
atlantique d'El Jadida-Safi est situé au Sud-ouest du bassin de l'Oum Er Rbia et s’étend sur une
superficie de l'ordre de 13 070 km (4).
La plaine des Abda (arrière-pays de Safi) constitue le prolongement vers le Sud-ouest des
Doukkala. D’une superficie de l’ordre de 2 000 km2, elle s’appuie à l’Est sur les collines de
Mouissate, terminaison Sud-Ouest du massif des Rehamna. Cette zone, moins riche en eau que la
précédente, est également nettement moins connue, puisque la plupart des études
hydrogéologiques de synthèse s’arrêtent au Sahel de Safi et ne la couvrent pas. (4)
Primaire et permo-trias : Ils présentent peu d'intérêt pour les circulations souterraines.
Le Primaire, essentiellement schisteux, est imperméable, sauf dans sa partie superficielle altérée,
où il peut exister de petites nappes d'extension très limitée. Un essai de débit effectué dans les
schistes (245/35) a fourni une perméabilité de 5.10-6 m/s. Le Permo-Trias est peu étendu. On a
rencontré localement une nappe ascendante dans les basaltes (forage 69/35 à proximité de M'Tal),
très fissurés à 228 m de profondeur. Le résidu sec de l'eau était de 1750 mg/l (débit de 1 l/s pour
3 m de rabattement. assez exceptionnel pour ces formations). (1)
Crétacé inférieur et moyen Dans le Sahel, les argiles de Safi constituent un bon
imperméable. Le calcaire de Dridrate lorsqu'il est franchement calcaire, est un niveau karstique à
fissuration très importante.
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Ce sont des essais d'injection et non de pompage, qui ont permis de prouver la coexistence
de ces deux types de perméabilités. (1)
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La pluviométrie au niveau des plaines d’Abda est en légère décroissance par rapport aux
Sahel-Doukkala. Les températures sont modérées dans les zones proches de l'Océan, plus
contrastées à l'intérieur. Les pluies tombent régulièrement en automne et en hiver ; une longue
saison sèche s'étend au printemps et en été. Les sécheresses catastrophiques sont rares, mais le
total pluviométrique ne correspond pas partout aux besoins minima des cultures (300 mm/an) sur
la côte à 250 mm sur le plateau. Les précipitations occultes (brumes, brouillards) sont d'un secours
sensible à la végétation jusqu'à une grande distance de la côte et atténuent les effets de l'aridité.
La saison sèche s'étend de juin à septembre, tandis que la saison humide couvre en
moyenne la période d'octobre à mars. Les pluies génératrices des grosses crues proviennent de la
succession à intervalles réduits de plusieurs perturbations d'Ouest. (1)
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Les carottes remontées à partir de ces sondages, ont permis de détecter les formations
suivantes :
• Terre végétales Argilo-limoneuse renferment des sables affleurant au niveau des huit
sondages, avec une côte de 0-0.5m
• Tufs calcaires n’apparaissant pas sur quelques sondages, cette formation apparait à
partir de la profondeur 0.5, avec une épaisseur allant de 1m à 3m.
• Sables limoneux peu grésifié avec intercalation des grés entre 1.30-1.47m.Cette
formation apparait uniquement au niveau du sondage BH24, recouvert par les tufs
calcaires. L’épaisseur est d’environs 8m.
• Grès grossiers peu fracturés. Une couche épaisse présente au niveau des 8 sondages
carottés. L’épaisseur moyenne de cette formation est de 16m environ, ayant aussi une
profondeur pouvant aller jusqu’à 24m.
• Grés avec des coquilles ( calcarénite) induré et peu fracturé. Cette formation est
présente au niveau des six sondages carottés. Surmonté par une couche de grès
grossier plus importante.
• Calcaire broyé et altéré renferment une fraction marneuse. Cette formation apparait
au niveau des six sondages carottés et continu jusqu’à une profondeur de 44 m au
niveau du sondage BD04.
• Calcaire fracturé apparaissant au niveau du sondage carotté BD04 à partir de la
profondeur 47m
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fracturés à partir de la même profondeur. Les sondages BH16 et BH13 ont été utilisés
uniquement pour nous permettre de réaliser des coupes lithologiques de direction NW-SE.
Leurs résultats ne seront pas exploités.
Figure 3-6 Résultats des sondages carottés : BH07, BH15, BH24, BH16
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Figure 3-7 Résultats des sondages carottés : BH13 , BH06, BH14, BD04
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Figure 3-8 Modélisation 3D des résultats obtenus à partir des sondages carottés
Ainsi, les différentes formations ont été regroupées en quatre formations majeures pour
faciliter la modélisation : Terre végétale, sables, grès, calcaires.
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On remarque grâce à ce modèle, que les couches des formations décrites sur ce modèle
présentent un très faible affaissement dans la direction NE . Ceci coïncide parfaitement avec le
relief de la zone étudiée, indiqué sur la carte topographique (Chapitre II), et qui est due à la
présence du chenal. Néanmoins, on remarque une certaine horizontalité des couches
lithologiques.
NB : Ce modèle a été réalisé uniquement à la base des huit sondages disponible dans le
cadre de notre étude et cela à une profondeur de 30m uniquement.
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Figure 3-10 Coupe lithologique SW-NE de profondeur 30m par corrélation des sondages carottés BH06-BH14-BD04
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Figure 3-11Coupe lithologique SW-NE de profondeur 50m par corrélation des sondages carottés BH07-BH15-BH24
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Figure 3-12 Coupe lithologique NW-SE de profondeur 30m par corrélation des sondages carottés BH13-BH14-BH15-BH16
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Toutefois, ceci nous a permis d’avoir une idée concernant le niveau de manifestation de
la nappe d’eau pour les parties à venir.
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Le terrain peut ainsi être considérer comme étant tabulaire au niveau de la zone étudié.
L’analyse préalable de cette carte nous permet aussi de déceler la présence d’un chenal
probablement formé d’un ancien Oued.
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3 CHAPITRE III
Etude géotechnique
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3.1 Introduction
Conformément aux normes qui régissent ce type de projet de construction, le choix des
différents essais à adopter pour la caractérisation du sous-sol lors d’une étude est basé
généralement sur une étude bibliographique régionale et locale tirés d’études précédentes, et aussi
sur des observations réalisées sur le terrain tout en respectant les besoins du projet ,en matière des
contraintes financières et des mesures de sécurité , moyen et long terme . Ceci dans le but de
remplir les objectifs de l’étude.
Ayant pour objectif de caractériser les paramètres mécaniques du sous-sol pour une
meilleur interprétation géophysique et pour le calcul des fondations d’ouvrages, ceux-ci ont été
déterminés par les essais géotechniques In-situ et au laboratoire :
Sondage destructif : Cet essai permet l’identification rapide des couches que comporte
le sous-sol, et d’avoir une idée sur leur caractéristique mécanique en analysant les cuttings et la
vitesse d’avancement.
Essai pressiométrique de Ménard : étant adapté à tout type de terrain, les résultats de
cet essai permettent l’évaluation de la capacité portante admissible par le sol ainsi que l’évaluation
des tassements différentiel pour des fondations superficielles ou profondes et bien d’autre
utilisations pratiques.
Essai de pénétration au carottier (SPT) : Sachant que cet essai s’adapte aux sols fins et
grenus dont les dimensions moyennes ne dépassent pas les 20 millimètres, il permet également
d’évaluer la capacité portante, ainsi que le tassement différentiel pour des fondations
superficielles.
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NB : Les sondages BH13 et BH16 ont été utilisé uniquement pour la réalisation de coupe
lithologique de direction NW-SE.
Figure 3-1 Localisation des huit sondages sélectionnés : BH06, BH14, BD04, BH07,
BH15, BH24, BH13, BH16
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Les sondages carottés montrent le % RQD suivant des sections sur toute la longueur de la
carotte, ce pourcentage donne une idée sur la fracturation lorsqu’il présente une valeur minime.
Ici les % RQD correspondent aux niveaux colorié en bleu et qui montrent les zones fracturées par
rapport aux zones moins attaqués par la fracturation
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Figure 3-2 Indice de la qualité de la roche (RQD) des sondages carottés BH06-BH14-BD04 reportés sur la coupe SW-NE de profondeur 50m
Figure 3-3 Indice de la qualité de la roche (RQD) des sondages carottés BH07-BH15-BH24 reportés sur la coupe
SW-NE de profondeur 30m
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D’après les résultats présentés, on remarque que l’indice de qualité de la roche varie
suivant la profondeur des différents sondages carottés et selon la formation lithologique en
question :
• Le massif de grés présente un indice faible dans le sondage BH24 mais se caractérise par
un bon RQD dans l’ensemble présentant des chutes sur le sondage BH15 aux profondeurs
8-10 m et 16-19m et sur le sondage BH14 aux profondeurs 12m et 18-20m ; ainsi qu’une
chute au niveau du sondage BH06 à la profondeur de 10m. Ce qui témoigne d’une présence
de quelques fractures.La valeur moyenne obtenu est de 53.88%.
• Les tufs calcaires présentent une moyenne de résistivité de 30%.
• Le sable limoneux se caractérise par un pourcentage de RQD très faible au niveau du
sondage BH24. Ceci est en raison de sa structure friable et non compacte.
• Le calcaire broyé présente un pourcentage de RQD nulle au niveau des six sondages, on en
déduit ainsi que cette formation se caractérise par un taux de fracturation important.
• Le calcaire fracturé présente aussi un pourcentage de RQD nulle au niveau du sondage
BD04 uniquement vu sa profondeur, on en déduit ainsi que cette formation se caractérise
par un taux de fracturation important.
NB : On observe que dans la représentation des pourcentages RQD, certains vides sont
dus à l’essai SPT qui a été réalisé en même temps, et dont les carottes ne sont pas utilisables pour
la détermination de pourcentage.
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Figure 3-4 Nombres de coups total (N=N1+N2) résultat de l'essai pénétration au carottier (SPT) en fonction de la
profondeur pour chaque forage
Les sondages carottés BH14 et BH07 sont caractérisés par une valeur de coups supérieurs
ou égaux à 50 tout au long du sondage. Ceci est dû au contact direct avec des formations
rocheuses.
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On remarque qu’au niveau des sondages BH06 BH15 et BD04, que le nombre de coups
(N = N1+N2) n’atteint une valeur supérieur ou égale à 50 qu’après la profondeur de 3m. Ceci est
dû à la présence d’une couche de tufs calcaires jusqu’à cette profondeur.
En ce qui concerne le sondage carotté BH24, la valeur 50 des coups n’est dépassé ou
atteint qu’à partir d’une profondeur de déplacement de la couche de sable limoneux (moins dure
que les formations sous-jacente et qui est de 8m).
En conclusion, les résultats de l’essai de pénétration au carottier affirment que l’assise des
futures fondations a de bonnes caractéristiques mécaniques.
Néanmoins ,ces résultats ne peuvent pas être exploités dans le calcul des fondation des
ouvrages, vu que les essais donnent dans la quasi-totalité des cas , un nombre de coups (N)
identiques au niveau de tous les sondages et supérieurs à 50 dans les grés grossier et dans les
formation sous-jacente (Voir figure représentant les résultats de l’essai de pénétration au carottier
( SPT) ) décrivant un terrain de caractéristique mécanique très homogène.
Ainsi, malgré l'existence de méthode de calculs à partir des résultats SPT, celle-ci ne sera
pas développée dans ce travail.
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Figure 3-5 Variation de la pression limite à partir des sondages pressiométriques BH06-BH14-BD04 reportés sur la
coupe SW-NE de profondeur 50m
Les résultats indiquent globalement que les valeurs de la pression limite augmentent de
0.8 - 2.6 MPa jusqu’à des valeurs de 9.4 - 9.9 MPa une fois la formation gréseuse est atteinte, et
continuent d’accroitre tant que la profondeur augmente pour atteindre des valeurs de 10.3 – 10.8
MPa.
La baisse de valeur du sondage BD04 et BH14 au niveau des grès grossiers (entre 8m et
15m) est probablement due à la présence de formations moins dure. Il est aussi possible que cette
variation soit causée par les erreurs de l’opérateur, mais ceux-là sont beaucoup moins fréquents.
Figure 3-6 Variation de la pression limite) partir des sondages pressiométriques BH07-BH15-BH24 reportés sur la
coupe SW-NE de profondeur 30m
On remarque que les résultats des essais pressiométriques des sondages BH07 et BH15
présentent une grande variabilité de la valeur de la pression limite, et ceci de 3.3MPa jusqu’à une
valeur de 10.2 maximale dans les grès grossiers, mais qui reste tout de même acceptable sellons
les valeurs décrivant la formation rocheuse sur le fascicule 62-V, 1993. La chute de la pression
limite dans la couche de calcaire broyé peut indiquer la présence de cavités comme expliqué
précédemment.
Les résultats du sondage BH24 présentent de très faibles valeurs dans la formation de sable
limoneux, ces valeurs augmentent dans les formations rocheuses au contact des grès grossiers.
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Module pressiométrique Em :
Figure 3-7 Variation du module pressiométrique à partir des sondages pressiométriques BH06-BH14-BD04 reportés
sur la coupe SW-NE de profondeur 50m
𝐴𝐴𝑃𝑃 3-21
𝐸𝐸𝑚𝑚 = 𝐾𝐾 ∗ ( )
𝐴𝐴𝑉𝑉
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Figure 3-8 Variation du module pressiométrique à partir des sondages pressiométriques BH07-BH15-BH24 reportés
sur la coupe SW-NE de profondeur 30m
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• Tufs calcaires ;
• Sables limoneux ;
• Calcaires broyés et altérés ;
• Grès peu fracturés.
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L’essai franklin nous a ainsi permis d’obtenir pour chaque formation les résultats
suivants en valeurs moyennes :
C’est pour cette raison que l’utilisation des résultats d’essais sur roches au laboratoire sera
uniquement limitée à une présentation pour une meilleur caractérisation des formations vu la
difficulté d’entamer un dimensionnement uniquement à partir de ces données.
48
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Les résultats obtenus sur le sondage FPT1 opéré spécialement pour le calcul de la
perméabilité du terrain, ont permis de trouver une valeur moyenne de 2.24076E-06 m/s au niveau
des sables limoneux de 0 à 3m de profondeur et de 7.14E-07 m/s au niveau des sables grossiers
de 10.6 à 13m de profondeur.
3.3 Conclusion
Les huit sondages de reconnaissance opéré sur la zone d’étude ont permis de décrire le
terrain en montrant la présence d’une couche de tufs calcaire de faible épaisseur surmontant une
formation rocheuse consistante composé de grés et recouvre un massif de calcaire broyé et
fracturé certainement engorgé d’eau.
Les résultats obtenus à partir des essais in-situ dévoilent de bonnes caractéristiques
mécaniques malgré des chutes au niveau de la pression limite et du module pressiométrique qui
gardent tout de même des valeurs rassurantes. L’indice de qualité de la roche (RQD) au niveau
des grès et grès grossier indique une valeur moyenne de 53.88 % et présentes également des
chutes à différents niveaux témoignant quelque fracturation. Cet indice a été d’une grande utilité
pour la caractérisation des couches en le combinant avec les résultats de la campagne
géophysique. D’autres paramètres nécessaires pour les calculs ont été déterminés par les essais
laboratoire
• Indice de résistance Is ;
• La qualité de roc (RQD) ;
• Espacement des joints et leurs conditions ainsi que leurs orientations (Valeurs
moyennes) ;
49
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Ainsi, en se basant sur la moyenne des résultats obtenus pour la formation lithologique au
niveau de notre zone d’étude, on trouve qu’on est en présence de massif rocheux de grès est décrit
comme étant Bon Roc de classe II, ayant une note entre 80-61.
50
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4 CHAPITRE IV
Problématique des cavités
51
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4.1 Introduction
Les instabilités liées à la présence de ces cavités souterraines génèrent des désordres qui
peuvent se propager vers la surface. Les conséquences peuvent être très graves : ruine des
constructions et des ouvrages de génie civil (et des victimes en cas de phénomène brutal).
A cet effet, le recensement des cavités s'inscrit dans une politique de prévention des
risques naturels et technologiques. Ayant pour objectif de déterminer les zones sous cavées
susceptibles de provoquer des dégâts en surface. Voir Annexe II.A.
Les contrastes notables des propriétés physiques existant entre les cavités et leur
encaissant offrent un contexte très favorable pour les caractériser par des méthodes géophysiques.
Ainsi, on propose dans cette étude, de mettre en œuvre la méthode électrique pour la détection
des cavités souterraines.
52
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Figure 4-1 Localisation des quatre profils tomographiques A3, A4, A5, B4
53
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Les cavités rencontrées habituellement dans le domaine du Génie Civil sont les carrières
souterraines, les mines peu profondes et les cavités naturelles de dissolution. On notera que les
matériaux les plus fréquemment exploités en carrières (en dehors du sable, de l'argile ou de
l'ardoise) sont des roches solubles susceptibles de donner dans certains cas des cavités naturelles.
Il s'agit des roches carbonatées (calcaire et craie utilisés pour la pierre à bâtir, la chaux ou
le ciment et pour l'amendement des sols siliceux) et des roches évaporitiques (essentiellement
gypse, exploité pour le plâtre). La présence de tels matériaux dans le sous-sol doit donc inciter les
maîtres d'œuvre à la prudence car les deux types de cavités naturelles et anthropiques peuvent y
être rencontrés. Nous devons distinguer différents types de cavités, en les classant selon leurs
origines.
Cavités naturelles en milieu carbonaté : Dans les carbonates, dont la solubilité est de
l’ordre de 12 mg/l à 20 °C, la circulation de l'eau élargit progressivement les conduites naturelles
tels que les joints de stratification, les failles, les diaclases et crée un réseau souterrain de galeries,
de boyaux, de salles et de puits. Ces processus sont relativement lents et ne sont pas observables
à l'échelle humaine : les désordres résultent de l'évolution de vides anciens. Les galeries se
développent généralement sur d'anciennes fractures horizontales ou sur des interfaces entre
formations géologiques différentes.
54
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Cavités naturelles en milieu sulfaté : Dans le gypse, roche sulfatée la plus commune,
qui présente une solubilité de l’ordre de 2,5 g/l à 20°C, la formation d'un réseau karstique
conséquent peut être rapide, à l'inverse de ce qui se passe dans les carbonates. Par exemple, la
circulation d'eaux souterraines à 500 l/s, dont la concentration passe de 50 mg/l à 600 mg/l en 5
km, peut engendrer un lessivage de 8 500 tonnes de gypse par an, ce qui correspond à un vide de
plus de 400 000m3 en un siècle (Pothérat et al., 1999). Les karsts gypseux donnent lieu à des
effondrements importants par remontée de fontis, qui peuvent avoir de graves conséquences en
surface.
Lors de la phase initiale d'un projet de Génie Civil, la reconnaissance géologique est placée
très en amont et consiste à obtenir toutes les informations relatives aux caractéristiques du sol et
du sous-sol. Parmi les informations recherchées figurent celles relatives à la présence éventuelle
de cavités. La démarche de localisation de ces dernières s'organise généralement selon le schéma
suivant :
Dans une première étape, ou étape préalable, une expertise géologique de la zone du
projet permet de porter un avis sur la nature du (des) matériau(x) présent(s) en sous-sol et sur la
structure du terrain concerné. Les informations recueillies permettent de trancher sur la présence
possible de cavités, d'origine naturelle ou anthropique. En cas de résultats probants une enquête
est alors enclenchée. Elle consiste à exploiter tous les documents d'archives disponibles dans
lesquels sont consignées des informations relatives à la présence de carrières souterraines ou à
des accidents survenus en liaison avec des cavités. Afin de compléter cette phase de
renseignements, une enquête orale est menée auprès de la population locale.
55
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Une troisième étape consiste à réaliser une étude géophysique et géotechnique pour
déterminer les zones susceptibles à contenir des cavités souterraines d’abord par des méthodes
indirecte (géophysique) et ensuite par des forages et des essais insitu (géotechnique) pour
confirmer les résultats.
Par expérience, on peut considérer que les informations puisées par des enquêtes sont
toujours incomplètes et demandent à être précisées par une phase de recherche d'indices de
surface. Ces indices peuvent être des anomalies topographiques révélatrices de déformations liées
à des instabilités profondes ou signant la présence potentielle de vides de dissolution.
La phase de validation terrain permet de faire le tri entre les différentes anomalies et de
circonscrire les zones à risque. (18)
a) L'étude géologique
Le log stratigraphique renseigne sur la profondeur des bancs exploitables (ou solubles),
donc sur la profondeur d'éventuelles cavités, de même que sur leur puissance qui contrôle la
hauteur des vides, voire le nombre de niveaux exploités. La position de la nappe phréatique, qui
constituait, autrefois, une limite à la profondeur d'exploitation est une information de premier
ordre qui pourra être tirée de la notice explicative accompagnant la carte géologique.
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Sur la carte géologique figurent également les accidents tectoniques, servant de drains aux
nappes phréatiques et sur lesquels sont en général alignées les anomalies topographiques (dolines,
gouffres, aven) en relation avec des cavités de dissolution.
Ces informations permettent de préciser la carte géologique et, suivant les besoins,
d'établir des corrélations avec les informations hydrologiques, tectoniques et pétrographiques…
Ainsi, dans les formations karstiques, l'identification de ces paramètres permet d'extrapoler le
risque à l'ensemble des zones (présentant les mêmes caractéristiques de terrain) et de déterminer
les secteurs où la probabilité de trouver des cavités naturelles ou anthropiques est fort probable
(Toulemont, 1987).
La recherche géologique est essentielle, car elle permet ensuite de choisir, d'une part, les
méthodes géophysiques les plus adaptées à la détection des cavités, et d'autre part, l'implantation
des profils géophysiques. (18)
C'est une étape très importante qui s'avère être dans certains cas la méthode la plus efficace
pour localiser des cavités (Manier, 2001). Les informations intéressantes à recueillir concernent
la toponymie, la morphologie, les indices de surface (effondrement, affaissement, puits, etc.), les
indices de photographies aériennes déjà disponibles, la géométrie potentielle du vide recherché
(taille, profondeur, extension, etc.), le type du vide recherché (carrières, souterrains, sapes, karts,
etc.).
Les témoignages des populations sont riches d'enseignements. Il est possible d'interroger
les personnes individuellement, oralement ou par courrier. Il convient cependant de rester prudent
sur la valeur des témoignages humains car, d’une part, ces derniers font appel à la mémoire, et
d’autre part, certains problèmes peuvent être cachés volontairement.
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Ces études aboutissent à un second zonage du terrain, sur lequel sont implantés les forages
de reconnaissance qui permettent d'affiner et de compléter le modèle géologique et le modèle
géophysique. Ces forages peuvent être destructifs ou carottés. Dans ce dernier cas, les échantillons
prélevés peuvent être analysés en laboratoire. L'enregistrement de paramètres physiques peut être
réalisé pendant la foration (diagraphies instantanées) ou après la foration, autour du forage
(diagraphies différées). Des mesures géophysiques en forage, entre forages, ou de forage à
surface, permettent le domaine d’investigation.
À ce stade, tous les moyens disponibles auront été mis en œuvre pour détecter des cavités
souterraines naturelles ou anthropiques. Il appartient alors aux responsables maîtres d'œuvre de
prendre les décisions adéquates quant aux traitements ou aux précautions qu'il convient d'adopter.
Cependant, il convient de garder présent à l’esprit que le risque nul n’existe pas et qu’il sera
toujours possible qu'une cavité trop petite, trop profonde, ou de caractéristiques non imaginées
dans le modèle géologique, ne soit pas détectée. (18)
58
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L’étude préliminaire de la topographie basé sur la carte réalisé et le modèle 3d ainsi que
l’analyse visuelle In situ ont permis de conclure que la morphologie du site ne montre pas de signe
de formation géomorphologique indiquant la présence de cavités de dissolution en profondeur.
Cette conclusion est due au fait que le lieu de construction montre une certaine uniformité de
relief, sans présenter de déformation.
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Les méthodes radar sont utiles si l’encaissant est électriquement résistant. Les méthodes
électromagnétiques basse fréquence en champ lointain et en champ proche sont bien adaptées à
la détection de poches conductrices dans le sol. La méthode électrique en panneau est aussi très
performante.
De même, les méthodes sismiques peuvent révéler des poches où la vitesse des ondes
sismiques décroît par rapport à celle de l'encaissant. Cependant cette information doit être corrélée
avec des indices géologiques ou des résultats d'une autre méthode pour conclure à des zones
conductrices. Enfin, le contraste de masse volumique est généralement insuffisant pour appliquer
la micro gravimétrie.
Dans le cas de notre étude, et d’après les résultats obtenus à partir de l’étude préliminaire,
le projet de construction sera réalisé sur un terrain susceptibles de contenir des cavités
conductrices vu sa présence en bord de mer. C’est pour cette raison que la méthode géophysique
choisie pour la détection de cavités souterraines est la tomographie électrique. (18)
62
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Les différents profils tomographiques disponibles ont été callés en utilisant les sondages
carottés placé tout au long de certains profils .La figure 4-10 représente la localisation des
différents éléments de notre analyse. Cette procédure permet d’aboutir à une meilleure
compréhension des résultats affichés sur les profils tomographique. Ce qui nous permet de mieux
détecter une possible présence de cavités.
NB : La variation de l’échelle des couleurs est la raison pour laquelle une interprétation
par profil a été réalisée.
Figure 4-6 Localisation des profils tomographiques avec indication des distances
63
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Le profil A3 montre une première plage de résistivités variant entre 100 Ohm.m et 1000
Ohm.m, atteignant une profondeur de 20m tout au long du profil, ce qui correspond aux couleurs
marron clair à violet sur le profil. Cette résistivité élevée est la caractéristique des grès grossier
(Annexe II.C) et aux tufs calcaires en surface. Le forage de calage BH06 (30m) le confirme.
Au-dessous on a des résistivités faibles de l’ordre de 30 à 100 Ohm.m, avec une épaisseur
moyenne d’environ 5m, ce qui correspond aux grés d’après le sondage de calage et qui s’étalent
horizontalement le long du profil. Au niveau de la partie inférieure du profil, les couleurs bleu à
bleu-foncé représentent des formations moins résistantes qu’on peut qualifier comme étant des
calcaires d’après BH06.
L’uniformité des valeurs de très faibles résistivités notées pour la formation de grès et les
calcaires fracturés, nous ont permis de supposer que sur ce profil , cette faible résistivité pourrait
correspondre à la présence d’eau salée. La proximité de ce profil de la mer (90m) favorise
l’infiltration de l’eau salée au sein de la couche des grès et des calcaires fracturés, probablement
gorgés d’eau, vu la très faible résistivité (< 10 Ohm.m). Les données piézométriques citées
(Chapitre III) confirment ces hypothèses vues les correspondances des valeurs.
Les résultats obtenus à partir de l’étude géotechnique, notamment les valeurs SPT , les
coefficient RQD ainsi que les données pressiométriques combinés, montrent que le terrain décris
sur ce profil a de bonnes propriété mécaniques sans indication de présence d’une cavité pour les
petites zones de hautes résistivités en surface présentant un grand contraste de valeurs .
64
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Sur le profil A4, on remarque la présence d’une plage de résistivité ayant des valeurs
allant de 120 Ohm.m jusqu’à 1000 Ohm.m, avec une profondeur de 22m environ tout au long du
profil. Ces valeurs correspondent aux couleurs orange à violet comme indiqué sur l’échelle des
couleurs. Cette résistivité est attribuée aux grès grossiers et aux tufs calcaires selon les résultats
des forages de calage BH14 (30m) et BD04 (50m). La tranche de résistivité en dessous est
caractérisée par une résistivité faible entre 20 et 120 Ohm.m d’une épaisseur moyenne de 6m.
Cette tranche de valeur correspond aux grés. Les couleurs bleu a bleu-foncé dont l’épaisseur est
la plus importante au niveau du profil, représentent les formations moins résistantes de résistivités
inférieur à 20 Ohm.m qu’on peut attribuer aux calcaires broyés et fracturés en profondeur grâce
au sondage de calage BD04.
En correspondance avec l’interprétation réalisée sur le profil A3, et vue la proximité des
deux profils, on peut dire que les valeurs de faible résistivité au niveau des grès et des calcaires
broyés et fracturés en profondeur sont due à l’intrusion marine (profil A4 à environ 140m de la
mer). L’utilisation des résultats obtenus à partir de l’étude géotechnique effectués au niveau des
sondages BH14 et BD04 nous ont permis d’écarter la possibilité d’existence de cavités. En se
basant sur l’hypothèse de l’homogénéité des formations d’après l’étude géotechnique et de
l’uniformité des valeurs de résistivité, on peut supposer que les faibles résistivités dans les
65
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LA CENTRALE THERMIQUE DE SAFI
calcaires, ainsi que les grandes résistivités au niveau des grès grossier sur ce profil n’indiquent
pas la présence de cavité.
Le profil A5 montre que la tranche ayant une résistivité entre 160 Ohm.m et 1000 Ohm.m
correspond à la couche de grés grossiers et de tufs calcaires allant jusqu’à 20m, en se basant sur
les résultats obtenus à partir des sondages de calage BH07 et BH15. Au-dessous, une plage de
résistivité entre 160 Ohm.m et 20 Ohm.m d’une épaisseur d’environ 5m. D’après les formations
lithologiques présentes au niveau des sondages de calage, on suppose que cette plage correspond
aux grès dont la plage de résistivité s’étale de façon homogène tout au long du profil .Le niveau
inférieur du profil correspond à des valeurs de résistivité inférieurs à 20 Ohm.m et cela à partir
de 25m de profondeur. Les sondages de calage permettent de supposer que cette plage de
résistivité correspond aux calcaires broyés et fracturés.
Sur ce profil, on remarque une certaine homogénéité des valeurs en direction SW-NE tout
au long du profil .L’interface de contact, entre la formation de grès et les calcaires broyés et
fracturés en profondeur, apparait clairement .Toutefois, on remarque au niveau du sondage BH24
une baisse de résistivité accentué au niveau de la formation de grès. Ceci est probablement dû à
la présence des sables limoneux moins résistants que les grès grossiers. Cette baisse importante
de résistivité est probablement la raison de la discontinuité qu’on remarque à l’aplomb de BH24
au niveau des calcaires.
En ce qui concerne les zones de très faibles résistivité en profondeur, et en se basant sur
les mêmes hypothèses établis pour les profils précédents, ces valeurs, probablement,
correspondent à une formation calcaire gorgée d’eau salée. Par contre, la profondeur des sondages
66
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Grace aux valeurs des sondages de calage obtenues à partir de l’étude géotechnique, on a
pu supposer que les zones de très haute résistivité à faible profondeur sur ce profil ne
correspondent pas à des cavités.
Le profil B4 montre une certaine variation des plages de résistivités qui est par rapport
aux différents profils étudiés précédemment. On remarque ainsi une augmentation des valeurs de
résistivité dans la direction NW-SE.
On a une tranche de résistivité comprise entre 300 Ohm.m et 1000 Ohm.m correspondant
à la couche de grés grossiers et de tufs calcaires allant jusqu’à 20m, en se basant sur les résultats
obtenus à partir du sondage de calage BH07. Au-dessous, une plage de résistivité entre 300
Ohm.m et 80 Ohm.m d’une épaisseur d’environ 5m. D’après les formations lithologiques
présentes au niveau des sondages de calage, on suppose que cette plage correspond aux grès. Le
niveau inférieur du profil correspond à des valeurs de résistivité inférieure à 80 Ohm.m. Les
sondages de calage permettent de supposer que cette plage de résistivité correspond aux calcaires
broyés et fracturés.
Pour ce profil de direction NW-SE , l’interface de contact, entre les grès et la formation
calcaire broyé, apparait clairement au niveau des profils à l’aplomb du sondage de calage utilisé,
mais disparait en direction NW-SE, vu l’augmentation des valeurs de résistivité tout au long du
profil. Il y’a apparition de formation de très hautes résistivités en surface, qui est dû à la présence
de la formation des grès grossiers et de tufs calcaires, d’après les sondages de calage utilisés.
67
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- Des formations de résistivité élevées ayant des valeurs supérieures à 100 Ω.m, de forme
plus au moins étalé en surface jusqu’à une profondeur de 20m environ. Cette plage de
résistivité correspond à la formation lithologique de grès grossiers.
- Des formations de résistivités moyennes ayant des valeurs comprises entre 20 Ω.m et
40 Ω.m de forme allongée, et cela, tout au long du profil tomographique avec une
épaisseur d’environ 5m. Ces formations correspondent aux grès.
- Des formations de résistivité basse ayant des valeurs inférieures à 20 Ω.m, de forme
étalée au-delà d’une profondeur d’environ 25 m. D’après les sondages de calages utilisés
au niveau des différents profils, on suppose que cette plage de valeurs correspond aux
calcaires broyés et aux calcaires fracturés.
Figure 4-12 Indication de l'interface de contact entre les grès et la formation calcaire
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ETUDE GEOPHYSIQUE ET GEOTECHNIQUE DU SITE DE CONSTRUCTION DE
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L’homogénéité des valeurs de résistivités se corrèle avec la répartition établit à partir des
corrélations réalisées grâce aux résultats de l’étude géotechnique. En interpolant les résistivités
calculées, nous avons pu réaliser une carte représentant la répartition des valeurs de résistivité au
niveau du site étudié entre les trois profils A3 A4 et A5 (figure 4-16) pour une profondeur estimé
à 7.75m. Cette carte permet de bien visualiser la répartition latérale des résistivités
correspondantes aux grès grossiers ; dont la résistivité varie probablement à cause du taux
d’humidité qui varie d’un point à un autre.
Figure 4-13 Carte de résistivités réalisé à partir des profils tomographiques à 7.75m
70
ETUDE GEOPHYSIQUE ET GEOTECHNIQUE DU SITE DE CONSTRUCTION DE
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Certains profils nous ont permis de déceler la présence de petites zones ayant des valeurs
de très grande. D’après l’analyse des résultats obtenus à partir du calcul des coefficient RQD des
différents sondages et des valeurs mesurées par des essai pressiométriques de Menard et SPT ,
nous avons supposé que ces petites zones ne correspondent pas à des cavités , mais plutôt à des
formations lithologiques dure et résistantes vu les valeur SPT et RQD obtenus.
En ce qui concerne les zones de petites résistivités, les valeurs des essais obtenus lors de
l’étude géotechnique nous a permis de supposer que ces plages correspondent à une formation de
calcaire broyé et fracturé gorgée d’eau salée étant donné la proximité des profils de la mer. La
variation de ces valeurs sur le profil en direction NW-SE, est probablement due à l’effet de
l’intrusion marine.
4-14 Profil représentant le niveau de la nappe estimé à partir de la donnée piézométrique disponible
Toutefois, il est nécessaire de noter que l’analyse de profils de même direction et parallèles
à B4 aurait permis une meilleur caractérisation de la nappe dans toutes les directions, et cela en
combinant les résultats de résistivités mesurés avec les données piézométriques vu l’uniformité
général des formations lithologiques, et des valeurs de résistivités inversés, horizontalement.
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ETUDE GEOPHYSIQUE ET GEOTECHNIQUE DU SITE DE CONSTRUCTION DE
LA CENTRALE THERMIQUE DE SAFI
L’interpolation des résultats obtenus à lors de l’inversion des résultats, nous a permis de
réaliser une carte représentant la répartition des valeurs de résistivité au niveau du site étudié entre
les trois profils A3 A4 et A5 (figure 4-18) pour une profondeur estimé à 19.8m. Cette carte permet
de bien visualiser l’augmentation de la résistivité en direction NW-SE, représentant ainsi
l’intrusion marine au sein des formations de grès et grès grossiers, vu la profondeur choisi.
72
ETUDE GEOPHYSIQUE ET GEOTECHNIQUE DU SITE DE CONSTRUCTION DE
LA CENTRALE THERMIQUE DE SAFI
4.5 Conclusion
Dans le cadre de notre travail, la méthodologie établie pour la détection de cavité, nous a
permis de mieux décrire les caractéristiques du sous-sol en combinant les différentes mesures
obtenues par les résultats de l’étude géotechnique opérées en parallèle avec la campagne
géophysique .
La faible valeur de résistivité notée sur les différents profils tomographique est
probablement liée à la présence d’eau salée qui s’infiltre au sein de la formation calcaire broyé et
fracturé sous la forme d’un biseau salé. Cette infiltration se manifeste à des profondeurs en
correspondance avec la donnée piézométrique disponible, au niveau des formations de grès et
calcaires vu leurs faible résistivités.
Toutefois, l’utilisation des profils étudiés ne permet pas de bien définir le niveau de la
nappe d’eau ainsi que son étendue, car on ne dispose pas d’autres profils de direction NW-SE qui
auraient permis une bonne délimitation de ses limites, et cela en combinant les résultats de
résistivité inversé avec les données d’une étude hydrogéologique , permettant de réaliser un
modèle 3D qui caractérise l’étendue et la variation du niveau de la nappe.
L’interprétation des différents résultats enregistré lors de de l’étude préliminaire ainsi que
l’étape de reconnaissance géophysique et géotechnique ont permis de supposer qu’il n’y a pas
présence de cavités aux endroits où les profils tomographique ainsi que les sondages, effectué lors
de l’étude géotechnique, ont été réalisés.
Ainsi, on peut présumer que le site étudié pour la construction de la centrale thermique,
se caractérise par des formations lithologiques ayant de bonnes propriétés mécaniques, et dont la
présence de cavités n’a pas pu être détectée sur les profils étudiés. Néanmoins, leur existence reste
tout de même possible dans d’autres endroits, vue la zone restreinte étudiée. Ceci est dû à
l’homogénéité des formations calcaires au niveau du site et qui sont susceptibles de contenir des
cavités par dissolution des carbonates.
73
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5 CHAPITRE V
Fondations des ouvrages
74
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Une fondation est une structure qui permet de transférer le poids du bâtiment sur le sol
sans provoquer de désordres tels que des tassements différentiels qui provoquent des dégâts
sérieux.
Les bâtiments bougent toujours un peu, en particulier pendant leur construction, c’est pour
cette raison qu’il est essentiel que la fondation assure des tassements uniformes d’un point à
l’autre de la surface. Le choix des fondations est donc essentiel quand le sol n’est pas stable.
Pour choisir le type de fondation pour un ouvrage, il faut connaître la nature du sol et la
suite des couches de terrains qui se superposent, ainsi que le niveau de l’eau dans le sol pour la
construction il faut connaître sa descente des charges, c’est-à-dire, les poids et les surfaces qui se
poseront sur le sol.
Les renseignements sur la nature du sol sont obtenus par des reconnaissances de terrains
(par des sondages) ou par l’expérience acquise sur des terrains très voisins en faisant attention à
l’hétérogénéité des sols qui peut être très grande sur quelques mètres, le niveau de la nappe est
mesuré au moyen de piézomètres.
En possession de ces données les constructeurs sont amenés à choisir entre différents types
de fondations. Le choix s’opère entre deux grands types de fondations. Les fondations
superficielles ou les fondations profondes. Les fondations superficielles, quand le sol est très
bon ou les charges très légères, consistent en ouvrages en général assez légers : Semelles, radier
ou améliorations de sol superficiel (compactage, terre armée etc.). Sinon il faut faire des
fondations profondes il est possible de les regrouper en trois catégories : les fondations
ponctuelles (pieux de différents types, barrettes, etc.) pour les parois et les améliorations de sols.
Donc , ce terrain peut être sujet d’une étude approfondie de mécanique de sol pour
s’assurer qu’il s’agit d’une bonne assise pour les fondations superficielles isolée de l’ouvrage.
75
ETUDE GEOPHYSIQUE ET GEOTECHNIQUE DU SITE DE CONSTRUCTION DE
LA CENTRALE THERMIQUE DE SAFI
L’analyse des résultats obtenus à partir des essais géotechniques présenté auparavant, nous
ont permis de conclure que le calcul ne peut être réalisé dans notre cas qu’à partir de certains
essais .
Le dimensionnement des fondations à partir des résultats d’essais sur roches au laboratoire
sont établis sur des échantillons intact ne décrivant pas forcement l’ensemble du massif rocheux.
Ces résultats nécessitent plusieurs paramètres pour une caractérisation complète englobant des
facteurs de discontinuités (l’espacement, la condition et l’orientation des discontinuités) ainsi
qu’une caractérisation complète de la nappe souterraine (si elle existe).
Dans le cadre de notre projet ne disposant pas de la totalité des informations, nous ne
sommes pas en mesure d’effectuer des calculs de capacité portante ou d’évaluer le tassement sur
la base des essais mécanique de laboratoire.
C’est pour cette raison que, nous procèderons au calcul à partir des essais in-situ, et plus
exactement, à partir des essais pressiométrique de Menard, vu que l’homogénéité rassurante des
résultats de l’essai SPT rend leurs utilisations dans les calculs moins intéressants.
Ainsi, dans ce qui suit, les calculs serons fondés uniquement sur les résultats des essais
pressiométrique de Menard.
Cette application est aussi adaptée à un usage pédagogique pour des étudiants ou des
débutants dans le domaine car elle présente pour chaque paramètre du calcul sa définition
théorique et ses formules.
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LA CENTRALE THERMIQUE DE SAFI
Pour lancer l’exécution du programme il faut insérer injecter les différents donnés des
résultats obtenus à partir des essais pressiométrique Menard, notamment les pressions limites
nettes et leurs profondeurs correspondantes, sur la page Excel dans les colonnes correspondantes.
Important : il ne faut pas modifier les titre des colonnes, mais seulement entrer les données
résultantes de l’essai.
Figure 5-1 Tableau d'affichage des résultats de calcul des capacités portantes sur le logiciel
Une fois les données introduites, le bouton “évaluer” permet de déterminer les paramètres
qui interviennent dans le calcul sans connaitre la capacité portante, afin d’effectuer d’éventuelles
vérifications, et ceci dans un but pédagogique.
Pour calculer la capacité portante limite et admissible il suffit de cliquer sur le bouton
“Lancer le calcul”. Les valeurs de contraintes obtenues sont en MPa.
77
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La capacité portante a été calculée dans le cas d’une fondation isolée, carré et centré à
charge verticale de côté B = 4. En considérant le type de sol comme étant de type roche B ayant
une pression limite supérieur à 4.5 MPa dans tous les sondages, à part le BH24, où le sol est de
type sable C ayant une pression limite supérieure à 2.5. Cette classification est d’après le fascicule
62-titre V qui réglemente les techniques de conception et de calcul des fondations des ouvrages
de génie civil (voir partie THEORIE DU CALCUL).
Le calcul a été effectué en considérant le sol comme étant non homogène, et cela pour
prendre en considération la variation des valeurs de la pression limite (variations élevées entre D
et D+1,5B) pour les sondages BH07 BH15 et BH24 et cela au niveau des profondeurs
d’encastrement choisis pour la réalisation du calcul, à savoir D = 1m ,3m ,5m.
78
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En ce qui concerne les sondages BH06 BH14 et BD04, la situation de calcul a été désigné
comme étant homogène, car les valeurs obtenus pour les essais pressiométrique ont montré une
très faible variabilité de la pression limite au niveau de la formation lithologique unique au niveau
de chaque sondage entre D et D+1,5B avec D = 1m ,3m ,5m.
La capacité portante limite calculée présenté ci-dessous est établi dans une première étape sans
considérer de facteur de sécurité :
BH06 BD04
profondeur Ple*(MPa) Kp q_u (MPa) profondeur Ple*(MPa) Kp q_u (MPa)
1m 9,95 1,005 10,005 1m 9,64 1,018 9,818
3m 10,01 1,222 12,241 3m 9,69 1,355 13,139
5m 10,07 1,819 18,322 5m 2,71 4,422 11,986
BH14 BH07
Profondeur Ple*(MPa) Kp q_u (MPa) profondeur Ple*(MPa) Kp q_u (MPa)
1m 10,01 1,063 10,650 1m 4,838 1,052 5,090
3m 5,07 1,775 9,001 3m 8,324 1,098 9,144
5m 10,1 1,976 19,966 5m 8,348 1,824 15,231
BH24 BH15
profondeur Ple*(MPa) Kp q_u (MPa) profondeur Ple*(MPa) Kp q_u (MPa)
1m 3,711 1,066 3,957 1m 4,288 1,024 4,392
3m 6,644 1,302 8,653 3m 5,219 1,273 6,648
5m 8,4 2,654 22,294 5m 5,474 1,748 9,570
Tableau 4Résultats de calcul de la capacité portante limite sons considération du facteur de sécurité
La variation de la capacité par rapport à la largeur de la fondation est présentée sur les
graphes ci-dessous pour le sondage BD04 ayant 50 m de profondeur.
79
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c) Facteur de sécurité
considération le facteur imposé par les normes du fascicule 62-V qui est : 𝐹𝐹𝐹𝐹 = 3 (comme
indiqué dans la partie Théorie du calcul). Ce qui se traduit par :
𝑞𝑞𝑙𝑙
𝑞𝑞𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎 =
3
Dans notre cas, il faut considérer l’état de fracturation du massif rocheux qui
devra supporter les semelles. La classification de la roche d’après Bieniawski (1989) exprimée
en conclusion du chapitre III à l’issu de la quelle nous avons caractérisé le massif rocheux
comme étant bon Roc, nous oblige à considérer un facteur de sécurité plus élevé et tiendrait en
compte en plus des résultats les essais pressiométriques, les conditions de fissuration globaux du
𝑞𝑞𝑙𝑙
massif rocheux qui est 𝐹𝐹′𝑠𝑠 = 5. Ce qui se traduit par : 𝑞𝑞′𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎 = 5
BH06 BD04
q_u q_adm q'_adm q_u q_adm q'_adm
profondeur (MPa) (MPa) (fs=3) (MPa) (f’s=5) profondeur (MPa) (MPa) (fs=3) (MPa) (f’s=5)
1 10,005 3,335 2,001 1 9,818 3,273 1,964
3 12,241 4,080 2,448 3 13,139 4,380 2,628
5 18,322 6,107 3,664 5 11,986 3,995 2,397
BH14 BH07
q_u q_adm q'_adm q_u q_adm q'_adm
profondeur (MPa) (MPa) (fs=3) (MPa) (f’s=5) profondeur (MPa) (MPa) (fs=3) (MPa) (f’s=5)
1 10,650 3,550 2,130 1 5,090 1,697 1,018
3 9,001 3,000 1,800 3 9,144 3,048 1,829
5 19,966 6,655 3,993 5 15,231 5,077 3,046
BH24 BH15
q_u q_adm (MPa) q'_adm q_u q_adm q'_adm
profondeur (MPa) (fs=3) (MPa) (f’s=5) profondeur (MPa) (MPa) (fs=3) (MPa) (f’s=5)
1 3,957 1,319 0,791 1 4,392 1,464 0,878
3 8,653 2,884 1,731 3 6,648 2,216 1,330
5 22,294 7,431 4,459 5 9,570 3,190 1,914
Tableau 5 Résultats de calcul de la capacité portante limite avec considération du facteur de sécurité
80
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81
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Disposant d’une contrainte maximale ramenée par l’ouvrage 𝑞𝑞𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚 = 200 𝐾𝐾𝐾𝐾/𝑚𝑚2 c’est-
à-dire 0,2MPa et d’après le principe de justification nous avons effectivement la condition de
rupture largement vérifiée pour l’ensemble de la zone d’étude et pour toute les profondeurs
étudiées, à savoir, 1m, 3m et 5m où la valeur minimale de la capacité portante admissible prenant
en compte l’état de fracturation des terrains qui est de 𝑞𝑞′𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎.𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀𝑀 = 0,3 MPa.
Néanmoins, les tufs calcaires sont des formations qui peuvent présenter des propriétés
mécaniques non satisfaisantes , ce qui les rend potentiellement nuisible à la construction. Ainsi,
la présence de ces formations dans les terrains à de faibles profondeurs doit être prise en
considération.
De plus, l’analyse des courbes nous a permis de constater que la capacité portante
admissible se stabilise à partir de la valeur B=2m dans tous les sondages pour les profondeurs 1
et 3m en notant une faible baisse dans la courbe de BH14 qui reste très supérieur à la valeur de
𝑞𝑞′𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚 .
5.2.5 Conclusion
Dans les conditions précitées, il est préconisée d’éviter la profondeur de 1m pour
que les fondations superficielles ne soient pas encastrées dans les tufs calcaires, ainsi les valeurs
les mieux adaptés d’après cet analyse, pour un dimensionnement optimal, est de concevoir une
semelle carrée de largeur B=2m a un niveau d’encastrement de 3m.
Toutefois, dans le cadre d’une optimisation avancée, une étude approfondis des propriétés
des tufs calcaires pourraient conclure à des valeurs qui permettent d’envisager l’encastrement
dans cette formation à 1m de profondeur. Dans le cas où les résultats ne le permettent pas, il serait
conseillé d’effectuer une analyse détaillée du terrain pour délimiter les zones d’affleurement des
tufs calcaires après décapage du sol et ainsi créer deux niveaux de fondations :
82
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L’utilisation du programme commence par insérer sur la page Excel, dans les colonnes
réservées pour cela, les différentes informations des résultats obtenus à partir des essais
pressiométrique Menard, notamment les modules pressiométrique et leurs profondeurs
correspondantes.
Important : il ne faut pas changer ou effacer les noms des colonnes mais uniquement
modifier les données numériques résultantes de l’essai. Les valeurs de tassements obtenus sont
en cm.
Figure 5-4 Tableau d'affichage des résultats de calcul des tassements sur le logiciel
83
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La situation de calcul a été désigné comme étant non homogène, et cela pour prendre en
considération la variation des valeurs du module pressiométrique au niveau des sondages réalisés.
Le calcul a été réalisé pour des profondeurs d’encastrement D : 1m, 3m, 5m. Le coefficient
rhéologique choisis dans notre cas est 0.5. La contrainte verticale effective calculée dans la
configuration avec les travaux de fondation, a été calculé pour les trois profondeurs en utilisant
les résultats des essais de laboratoire effectués auparavant, tout en considérant les successions de
couches lorsqu’il y en a une. Les formations géologiques où les fondations seront probablement
installés sont des grès grossiers, du sable limoneux et des tufs calcaires, c’est pour cette raison
qu’un calcul de la contrainte doit être réalisé, tout en prenant en considération les différentes
formations avec leurs profondeurs correspondantes au niveau de chaque sondage.
La contrainte effective moyenne appliquée au sol par la fondation sera considérée comme
étant la valeur de la contrainte admissible calculée auparavant pour les différentes profondeurs de
calcul.
Il est important de noter que les valeurs de masse volumiques utilisés pour le calcul seront
tous considérés comme étant sèche, vu le niveau piézométrique n’atteint pas les profondeurs de
construction des fondations choisis.
84
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Profondeur 1m
Profondeur 3m
Profondeur 5m
Masse volumique
Sondage Lithologie Contrainte q0 (Mpa) :
sèche (kg/m3)
BH06 Grès grossier 1734 0,082
BH14 Grès grossier 1734 0,086
BD04 Grès grossier 1734 0,083
BH07 Grès grossier 1734 0,086
BH15 Grès grossier 1734 0,083
BH24 Sable limoneux 1674 0,082
Tableau 8Masse volumique sèche et contrainte de terre pour les formations lithologiques à une profondeur de 5m
85
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BH06 BD04
profondeur Sc (cm) Sd (cm) Sf (cm) profondeur Sc (cm) Sd (cm) Sf (cm)
1m 0,260 0,345 0,606 1m 0,137 0,516 0,654
3m 0,239 0,437 0,677 3m 0,485 0,747 1,233
5m 0,517 0,628 1,146 5m 0,29 0,639 0,930
BH14 BH07
profondeur Sc (cm) Sd (cm) Sf (cm) profondeur Sc (cm) Sd (cm) Sf (cm)
1m 0,191 0,364 0,555 1m 2,306 1,136 3,443
3m 0,13 0,321 0,452 3m 0,276 0,599 0,876
5m 0,422 0,894 1,317 5m 0,451 1,685 2,137
BH24 BH15
profondeur Sc (cm) Sd (cm) Sf (cm) profondeur Sc (cm) Sd (cm) Sf (cm)
1m 1,731 0,765 2,496 1m 1,457 0,9148 2,371
3m 0,288 0,316 0,605 3m 0,504 0,828 1,333
5m 0,453 0,78 1,234 5m 1,232 1,246 2,48
Tableau 9 Résultats de calcul des tassements
On remarque que selon les résultats de calculs, les tassements sont très faibles d’ordre de
quelques centimètres au niveau de tous les sondages avec un tassement moyennement élevé dans
le sondage BH24 dans le sable limoneux, et BH07 dans les grés grossier peu fracturés à la
profondeur de 1m.
Les valeurs relativement faibles des terrassements calculés reflètent ainsi les bonnes
caractéristiques mécaniques des terrains.
5.3.3 Conclusion
Les tassements totaux aux niveaux de la profondeur 3m, préconisé d’après la contrainte
de rupture, sont inférieurs à la valeur 2,5cm et par conséquent les tassements différentiels sont
systématiquement inferieurs à cette valeur (voir théorie du calcul).
86
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Conclusion
En guise de conclusion, la méthodologie établie pour la détection de cavité dans le cadre
de notre travail , nous a permis de mieux décrire et caractériser le sous-sol en combinant les
différentes mesures obtenus avec les résultats de l’étude géotechnique réalisée en parallèle avec
la campagne géophysique .
L’étude géotechnique nous a permis d’avoir des résultats obtenus à partir des essais in-
situ dévoilant de bonnes caractéristiques mécaniques malgré des chutes au niveau de la pression
limite et du module pressiométrique qui gardent tout de même des valeurs rassurantes. L’indice
de qualité de la roche (RQD) a indiqué moyennement des valeurs supérieures à 50 %. Cet indice
a été d’une grande utilité pour la caractérisation des couches en le combinant avec les résultats de
la campagne géophysique. D’autres paramètres nécessaires pour les calculs ont été déterminés
par les essais laboratoire pour réaliser la classification de Bieniawski, sur la base de laquelle, nous
avons décrit le sol comme étant Bon Roc.
La campagne géophysique réalisé pour la détection des cavités nous a permis de mesurer
de faibles valeurs de résistivités à l’aide des différents profils tomographiques. Ceci est liée à la
présence d’eau salée s’infiltrant au sein de la formation calcaire broyé et fracturé sous la forme
d’un biseau salé, vue la proximité de la zone d’étude de la mer. Cette infiltration se manifeste à
des profondeurs en correspondance avec la donnée piézométrique disponible, au niveau des
formations de grès et de calcaires vu leurs faibles résistivités.
Certains profils nous ont permis de déceler la présence de zones ayant des valeurs de très
grande ou très faible résistivités. D’après l’analyse des résultats obtenus à partir de l’étude
géotechnique, nous avons supposé que ces petites zones ne correspondent pas à des cavités, mais
plutôt à des formations lithologiques dures et résistantes vu les valeurs SPT et RQD. Nous avons
pu aussi remarquer la présence claire d’une interface de contact entre les différentes formations
lithologiques sur certain profils, indiqué au niveau des plages de résistivités inversés.
L’homogénéité de la répartition de ces valeurs a été observée sur la plus par des profils étudiés.
87
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Recommandations
Ainsi, d’après nos calculs, nous avons préconisé d’éviter la profondeur de 1m pour que
les fondations superficielles ne soient pas encastrées dans les tufs calcaires. Les valeurs les mieux
adaptés d’après notre analyse, pour un dimensionnement optimal, est de concevoir une semelle
carrée de largeur B=2m à un niveau d’encastrement de 3m ou les conditions de rupture et de
déformation du sol sont largement satisfaisante.
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Annexe
89
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1) Appareillage
La sondeuse rotative est équipée d’un marteau hydraulique sur glissière assurant la frappe
en tête. La vitesse de rotation peut être réglée indépendamment de la frappe. L’énergie est
transmise jusqu’au taillant par le train de tiges.
Mat de forage
2) Réalisation
Le fluide est exclusivement l’air avec éventuellement une addition de produits moussants.
L’air comprimé à haute pression, actionne un mécanisme de frappe qui se situe juste derrière
l’outil.et permet également d’évacuer les débris de forage par l’espace annulaire. La technique du
marteau fond de trou (MFT) permet de traverser des terrains durs comme le rocher (granites) ou
sédimentaires consolidés (grès, calcaires). (1)
Le produit de désagrégation des sols (cuttings) remonte à la surface à l’aide d’un fluide
qui, dans les forages géotechniques, est injecté à l’intérieur du train de tiges et remonte, chargé
de sédiments, dans l’espace annulaire extérieur. Plusieurs fluides peuvent être utilisés : l’air
comprimé, l’eau claire et la boue de forage.
90
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1) Appareillage
(ARVOR Geotechnique)
2) Réalisation de l’essai
Niveau statique : Le niveau statique de la nappe est celui qui règne avec le forage d’essai.
Confection de la cavité : En l’absence d’indication sa hauteur est de 3m et son diamètre est d’entre
75 mm et 140 mm. Le fluide de forage utilisé est l’eau claire ou l’air. Le forage est nettoyé par
lavage avant essai afin d’éliminer les particules dues à la perforation. L’isolation de la partie
supérieure du forage est réalisée à l’aide de l’obturateur dilatable.
Déroulement de l’essai : l’eau est injectée dans la cavité sous les pressions de 0.2Mpa –
0.4Mpa – 0.6Mpa – 0.8Mpa et 1Mpa. Ensuite les pressions sont décroissantes : 0.7Mpa – 0.5Mpa
– 0.3Mpa – 0.1Mpa. Durant chaque palier, la pression est maintenue constante pendant 10 minutes
et les volumes injectés sont mesurés toutes les minutes. Au cours de chaque palier croissant ou
décroissant sont contrôlés, la pression (p_g) sur le circuit de l’obturateur et le niveau de l’eau au-
dessus de la cavité.
91
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C. Essai de plaque
1) Appareillage
2) Réalisation
92
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1) Appareillage
2) Réalisation
Cet essai consiste à enfoncer dans le terrain par battage un carottier de conception et de
dimension normalisée. On compte le nombre de coups de mouton nécessaires pour enfoncer le
carottier sur une certaine profondeur. Une fois plein, le carottier est remonté à la surface, vidé de
sa carotte puis redescendu au fond du forage. L’opération est répétée sur toute la hauteur du profil
à tester. Après la pénétration initiale du carottier solidaire de l'ensemble du train de tiges, l'essai
est exécuté en deux phases (après chaque essai, le carottier est remonté à la surface pour récupérer
l'échantillon de sol remanié) :
93
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1) Appareillage
94
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L’usage du tube fendu ne doit pas être systématique mais réservé aux cas où les autres
méthodes s’avèrent très difficiles à mettre en œuvre.
Sonde montée dans la tige et en phase de préparation (nettoyage) pour un nouvel essai
L’essai pressiométrique doit comprendre au minimum 8 paliers. Par ailleurs, l’une des conditions
suivantes doit être obligatoirement satisfaite :
95
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3) Forage pressiométrique
La technique doit être adaptée au type de terrain à sonder. La longueur maximale de forage
sera choisie pour que les parois du forage soient les moins altérées possibles. Elles seront d’autant
plus faibles que le sol est lâche ou compressible (tableau 2).
4) Essai pressiométrique
On fait généralement un essai tous les mètres, mais ce n’est pas évidemment une
obligation. L'essai consiste à appliquer progressivement par palier, une pression uniforme sur la
paroi du forage et à mesurer l'expansion de la sonde 𝑉𝑉 en fonction de la pression appliquée. Il
permet d'obtenir le module pressiométrique 𝐸𝐸𝑚𝑚 , la pression limite 𝑃𝑃𝑙𝑙 , la pression de fluage 𝑃𝑃𝑓𝑓 et
la pression de contact avec le terrain 𝑃𝑃1 .
96
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Les valeurs lues sur le CPV (Vr , Pr) doivent être corrigées pour obtenir les valeurs de
pression volume (V,P) réellement appliquées au sol, ces corrections concernent la prise en compte
de :
Avec :
𝑃𝑃𝑟𝑟 𝑒𝑒𝑒𝑒 𝑉𝑉𝑟𝑟 : Pression mesurée au manomètre, et volume mesuré sur le CPV.
97
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La courbe pressiométrique corrigée est constituée par une succession de segments de pente
𝑚𝑚𝐼𝐼 , 𝑚𝑚𝐸𝐸 est la valeur mi la plus faible. La plage pseudo-élastique est l’ensemble des segments
consécutifs qui ont une pente inférieure ou égale à β fois la pente 𝑚𝑚𝐸𝐸 .
1 𝑃𝑃′𝐸𝐸 + 𝑃𝑃𝐸𝐸 6
𝛽𝛽 = 1 + 𝑥𝑥 + ( V en cm3 )
100 𝑃𝑃′𝐸𝐸 − 𝑃𝑃𝐸𝐸 𝑉𝑉′𝐸𝐸 − 𝑉𝑉𝐸𝐸
98
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La plage pseudo-élastique a pour origine (𝑝𝑝1,𝑉𝑉1) et pour extrémités (𝑝𝑝2, 𝑉𝑉2). Le module
pressiométrique 𝐸𝐸𝑚𝑚 est déterminé dans la plage pseudo-élastique. Il est calculé en considérant le
sol en élasticité linéaire, en déformation plane, avec un chargement de révolution.
(𝑉𝑉1 + 𝑉𝑉2 )
2(1 + 𝜈𝜈)[ 𝑉𝑉𝑠𝑠 + ](𝑃𝑃2 − 𝑃𝑃1 )
𝐸𝐸𝑚𝑚 = 2
𝑉𝑉1 − 𝑉𝑉2
Avec
𝑉𝑉𝑠𝑠 : volume de la cellule centrale (de l'ordre de 535 cm3 pour les cellules standard).
La pression de fluage sépare les phases pseudo-élastique et plastique. Elle est déterminée
par exploitation de la courbe de fluage (les variations de volume mesurées entre 30 et 60s pour
chaque palier de pression) qui prend l’allure indiquée dans la figure 17. Généralement 𝑃𝑃𝑓𝑓 coïncide
avec𝑃𝑃2 .
Dans un domaine plastique, les déformations sont grandes et tendent vers l’infini pour une
valeur asymptotique de 𝑃𝑃 c’est la pression limite 𝑃𝑃𝑙𝑙
Par convention, la pression limite est la pression qui entraîne le doublement de la cellule
centrale de mesure après la pression 𝑃𝑃1 . Elle correspond à un volume injecté
99
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1) Appareillage
Pour la préparation des échantillons, on peut utiliser les appareillages suivants qui peuvent
être d’usage courant ou spécifique :
La préparation doit être réalisée avec le matériau légèrement humide pour éviter la perte
d´éléments fins. Si le matériau est sec, il faut l´humidifier légèrement de manière homogène.
Veiller à ce que la totalité de l´échantillon reçu soit récupérée de son emballage d´origine.
deux parties sont étalées afin de recommencer l’opération. (3) Le matériau est versé dans le
diviseur de façon uniforme sur toute la surface des couloirs. On actionne le système de séparation
et le matériau est divisé en deux parties égales dans les bacs.
100
ETUDE GEOPHYSIQUE ET GEOTECHNIQUE DU SITE DE CONSTRUCTION DE
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Ainsi, en se basant sur la moyenne des résultats obtenus pour la formation lithologique ou
les fondations seront installés, on trouve qu’on est en présence de massif décrit comme étant Bon
Roc de classe II ayant une note entre 80-61.
101
ETUDE GEOPHYSIQUE ET GEOTECHNIQUE DU SITE DE CONSTRUCTION DE
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Dans cette partie nous étalerons les principes théoriques de chacun des essais qui ont été
réalisés pendant notre travail. Nous présenterons ainsi pour chaque essai, les principes et les
paramètres qui en résultent. L’appareillage et le mode de réalisation figurant dans l’annexe I
102
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• N0 : enfoncement d’amorçage de 0 à 15 cm ;
• N1 : premier enfoncement d’essai de 15 à 30 cm ;
• N2 : deuxième enfoncement d’essai de 30 à 45 cm.
103
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Dans un même forage, la distance minimale entre deux essais consécutifs ne doit pas être
inférieure à 0,75 m. La distance usuelle entre le milieu des emplacements de deux cellules de
mesure est de 1,0 m. La profondeur minimale d’un essai dans un forage pressiométrique est de
0,75 m. (5)
𝐾𝐾0 est le coefficient des terres au repos, par rapport aux contraintes effectives horizontale et
𝑃𝑃0 −𝑢𝑢
verticale : 𝐾𝐾0 = .
𝑞𝑞0 −𝑢𝑢
104
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Il consiste à injecter de l’eau sous pression dans une cavité constituée d’une portion de
l’eau sous pression dans une cavité constituée d’une portion de forage de dimensions connues ,
et à mesurer le débit d’injection pour différents paliers de pression pendant un temps donné . (5)
Le résultat de l’essai d’eau se traduit par un paramètre d’absorption d’eau qui s’exprime en unité
Lugeon et qui correspond au débit moyen injecté sous une pression de 1Mpa, exprimé en litres par minutes
et ramené à un mètre de forage.
𝑄𝑄1 3-3
𝑈𝑈𝑙𝑙 = avec L : Longueur de la cavité.
𝐿𝐿
Si le débit ramené à 1.0 m de forage est de n litres /minuteS on dira alors que la perméabilité de la
roche est de n lugeons. Dans le cas où il est observé un point de brisure sur la courbe pression-débit ou si
le palier de 1Mpa ne peut être atteint, l’essai doit faire l’objet d’une interprétation particulière.
La distribution des fissures, leur épaisseur, remplissage et leur orientation (verticale, horizontale,
inclinée) ont donc un rôle très important sur les résultats des mesures. L’uniformité de la fissuration ne
peut être appréciée que par plusieurs essais répartis tant en plan qu’en profondeur. En première approche
il est généralement admis la relation Lugeon – perméabilité K du terrain : 1 Lugeon ≈ 10-7 m/s. (5)
105
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LA CENTRALE THERMIQUE DE SAFI
Après la préparation, les essais d’identifications réalisés sur les échantillons sont les
premiers essais à effectuer sur un sol. Ils permettent de déterminer les caractéristiques
élémentaires ainsi que les propriétés physiques des différents échantillons dont on cite : La teneur
en eau d’un sol, le poids spécifique des grains, l’analyse granulométrique et les limites d’atterberg.
𝑚𝑚𝑑𝑑 3-5
𝑤𝑤 =
𝑚𝑚𝑤𝑤
La teneur en eau naturelle d’un sol est déterminée lorsque les conditions de prélèvement, de
transport et de conservation de l’échantillon n’ont entraîné aucune modification de sa teneur en
eau. La perte d’eau d’un échantillon de sol est déterminée par étuvage.
On pèse l’échantillon avant et après l’opération d’étuvage et l’on calcule la différence des
masses humide et sèche afin d’obtenir la masse d’eau libérée. L’étuvage est réalisé dans une étuve
à 105°C pendant 4 heures (au minimum) dans le cas d’un sol insensible à la chaleur, ou dans une
étuve à 50°C pendant 8 heures (au minimum) dans le cas d’un sol sensible à la chaleur (sol
gypsifère, sol contenant des matières organiques …). (10)
106
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LA CENTRALE THERMIQUE DE SAFI
𝑝𝑝ℎ
𝛾𝛾ℎ = 3-6
𝑣𝑣𝑡𝑡
𝑝𝑝𝑠𝑠
𝛾𝛾𝑑𝑑 = 3-7
𝑣𝑣𝑡𝑡
107
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• la limite de liquidité 𝑤𝑤𝑙𝑙 qui traduit le passage entre l’état liquide et plastique ;
• la limite de plasticité 𝑤𝑤𝑝𝑝 traduisant le passage entre l’état plastique et solide.
108
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LA CENTRALE THERMIQUE DE SAFI
𝑃𝑃 3.-20
𝐼𝐼𝑆𝑆 =
𝐷𝐷²
On exprime les résultats par la valeur moyenne Is obtenue sur l’ensemble des essais avec
les valeurs minimales et maximales. Pour les éprouvettes ayant un diamètre supérieur à 50 mm,
un abaque permet de déduire 𝐼𝐼𝑆𝑆 . Dans le cas d’éprouvettes de forme irrégulière, la formule ci-
dessus devient :
𝑃𝑃 3-21
𝐼𝐼𝑆𝑆 =
𝐷𝐷 ∗ 𝐼𝐼
Roches Indice
Calcaire 1à5
Grès 2à3
Quartzites 8 à 10
Gabbros 10 à 15
109
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L’échantillon soumis à l’essai est prélevé de son emballage par carottage, découpage ou
fonçage. On travaille la plupart du temps sur des échantillons issus de sondages carottés. On
mesure les dimensions de l’éprouvette avec un pied à coulisse afin de déterminer la section de
l’échantillon, qui est aussi pesé.
La prise d’essai est placée entre les deux plateaux de la presse entre deux morceaux de
carton afin d’uniformiser la charge. On démarre la compression à une vitesse d’écrasement
constante de 2 mm/s. La rupture totale de l’éprouvette est attendue, on lit la valeur de la résistance
à la compression (Rc) de cette dernière sur le cadran de la presse. Il est nécessaire de corriger la
valeur obtenue car elle dépend de l’élancement de l’éprouvette. On dispose pour cela d’un abaque
fournissant un coefficient diviseur. (15)
110
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LA CENTRALE THERMIQUE DE SAFI
Les affaissements :
Ce sont des déformations qui résultent d'un tassement progressif des terrains de
recouvrement par fermeture des vides sous-jacent. Les affaissements se manifestent par la
formation d'une cuvette en surface. Ils sont essentiellement dommageables pour les habitations et
les infrastructures.
Débourrage :
C'est le phénomène à risque qui touche le plus les réseaux naturels développés dans les
massifs calcaires. En effet, lors de précipitations importantes, des circulations d'eau en profondeur
peuvent entraîner le matériau meuble qui initialement comblait les fissures les plus larges ou les
cheminées, ce matériau débourrant ensuite jusqu'en surface laissant un vide béant dans la roche.
111
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Fontis :
Ce type de phénomène peut être à l'origine de dégâts importants aux ouvrages et est
associé à un risque élevé de victimes physiques en raison la rapidité et des dimensions du
phénomène.
Effondrements :
112
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Suffosion :
Il s'agit d'un phénomène d'érosion interne qui affecte principalement les sables et limons.
Cela consiste en un entraînement des particules (d'abord assez fines) dans la masse de sol du fait
de circulations rapides d'eau interstitielle. Le terrain est alors localement soustrait d'une partie de
sa matrice fine, de véritables boyaux pouvant se développer (le diamètre de ces boyaux reste
généralement modéré - diamètre décimétrique). Lorsque la taille de ces vides devient trop
importante, des effondrements brutaux de terrain peuvent localement survenir entraînant souvent
des désordres en surface.
La suffosion peut être provoquée par une circulation naturelle d'eau, mais elle est plus
fréquente au droit de canalisations enterrées fuyardesInvalid source specified.
𝐾𝐾𝐾𝐾∆𝑉𝑉
𝜌𝜌𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎𝑎 = 𝑒𝑒𝑒𝑒 Ω𝑚𝑚
𝐼𝐼
2𝜋𝜋
𝐾𝐾 =
1 1 1 1
− − +
𝐴𝐴𝐴𝐴 𝐴𝐴𝐴𝐴 𝐵𝐵𝐵𝐵 𝐵𝐵𝐵𝐵
Cette valeur résulte de la contribution de toutes les portions du milieu qui sont traversées
par le courant émis en surface. Ainsi, la mesure représente une valeur qui intègre les résistivités
sur un certain volume du sous-sol. Le courant circule dans le sol d’une électrode de courant à
l’autre. La densité de courant est plus forte près de la surface qu’en profondeur.
113
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C. Grandeurs de la résistivité
Quelques valeurs courantes des résistivités des formations géologiques (contraste de résistivité Echelle logarithmique
Unité usuelle ( Ohm.m, mS.cm-1, µS.cm-1) )
114
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Les dispositifs d'acquisition comptent un grand nombre d'électrodes qui sont tour à tour
des électrodes d'injection ou de potentiel, selon les besoins de l'acquisition. La sensibilité du
résistivimètre et le bruit de fond (courants parasites, telluriques). En tomographie électrique, les
principaux dispositifs communément utilisés sont le Wenner, Wenner-Submerger, dipôle-dipôle.
Parmi les caractéristiques qui doivent être considérés, on notera la sensibilité des dispositifs, aux
variations verticales et horizontales, la profondeur d’investigation, et la force du signal.
Le dispositif Wenner : En dispositif Wenner, on voit sur la figure 8 que les contours des
valeurs de la sensibilité sont quasiment horizontaux à l’aplomb du centre du dispositif. Par cette
propriété, une acquisition en Wenner sera bien plus sensible aux changements verticaux
qu’horizontaux de la résistivité. Ceci implique que le dispositif Wenner est recommandé pour
115
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LA CENTRALE THERMIQUE DE SAFI
détecter des structures horizontales (bonne résolution verticale), mais déconseillé pour des
structures verticales (faible résolution horizontale).
Quand on regarde la forme des contours des valeurs de la sensibilité sous le centre du
dispositif sur la figure 8, on constate qu’ils ne sont ni horizontaux ni verticaux. Comparativement
à un Wenner, la zone entre M et N, est plus sensible alors que la zone entre A et M, ou B et N, est
nettement moins sensible. Cette forme implique que ce dispositif est dans une moindre mesure
sensible aux variations verticales et horizontales. C’est donc un bon compromis entre le dispositif
Wenner (sensible aux structures horizontales) et le Dipôle-dipôle (sensible aux structures
verticales).
116
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L'effet de l'électrode B à l'infini est ici proportionnel à AM/(BM)². Il suffit donc de mettre
B à une distance égale à 5 fois la distance AM utilisée pour que l'erreur soit inférieure à 5%. On
remarque alors qu'un dispositif Pôle-dipôle est moins affecté par l'électrode à l'infini qu'un
dispositif Pôle-pôle.
La force du signal (qui décroît avec le carré du facteur n) est plus faible comparativement
à un Wenner ou un Wenner- Schlumberger mais plus forte que pour un Dipôle-dipôle.
117
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LA CENTRALE THERMIQUE DE SAFI
Dispositifs d'acquisition électrique les plus répandus et les formules des résistivités apparentes.
électrique
118
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Description du Terrameter LS :
119
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Pour avoir un modèle fiable, il est nécessaire d'avoir de bonnes données à la base. Il est
donc important d'insister sur ce point. Le traitement effectué pendant l'inversion ne pourra
certainement pas améliorer la qualité de vos données: si les données que vous utilisez sont
mauvaises, le résultat sera lui-même médiocre. C'est le concept bien connu que les informaticiens
nomment "Garbage In - Garbage Out". Il est donc nécessaire de soigner l'acquisition.
120
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LA CENTRALE THERMIQUE DE SAFI
• Une électrode défectueuse nous prive rapidement d'un nombre élevé de points.
Il est donc nécessaire de s'assurer de la bonne marche du matériel. De même,
l'impédance d'entrée du résistivimètre doit être suffisamment élevée (plusieurs MΩ).
• Il est nécessaire de s'affranchir des conditions climatiques. Il n'est donc pas
conseillé de combiner des données ayant été mesurées à plusieurs mois d'intervalle
(variations des résistivités saisonnières).
• En zone fortement bruité, un courant maximum doit être injecté dans le sous-sol
de façon à améliorer le rapport signal / bruit (surtout pour les dispositifs à faibles
force du signal comme le Dipôle-dipôle). Pour ce faire, on augmentera le voltage à
l'entrée et on mouillera le sol autour des électrodes. Le but est ici de diminuer la
résistance de contacte. Cette dernière est généralement mesurée par le résistivimètre
avant de lancer la séquence de mesures.
• Il est déconseillé d'utiliser comme électrode de mesure du potentiel une électrode
ayant servi à l'injection juste avant. Il se développe en effet dans ce type de situation
un phénomène identique à la polarisation d'électrode en P.P. Il faudra alors prévoir
une séquence d'acquisition qui laisse l'électrode d'injection inutilisée durant un certain
laps de temps (env. 30 secondes) avant d'être employée comme M ou N.
121
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LA CENTRALE THERMIQUE DE SAFI
G. Présentation de Res2dinv
Le logiciel présenté ici, Res2Dinv, est actuellement l'outil d'inversion le plus couramment
utilisé dans les milieux universitaires et privés. Le descriptif qui suit permettra à l'utilisateur
débutant d'effectuer un premier contact avec ce type de traitement mais n'a pas l'intention de
couvrir de manière exhaustive toutes les possibilités de ce logiciel. Il faut d'ailleurs bien préciser
que seule une bonne expérience permettra l'utilisation optimale des nombreux paramètres
disponibles dans Res2Dinv.
122
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LA CENTRALE THERMIQUE DE SAFI
Les points sont représentés selon les différents niveaux d'acquisition et avec une échelle
restreinte. Cette représentation va faire ressortir les mesures dont la résistivité apparente est très
forte ou très faible par rapport aux points voisins. Un tel changement aussi rapide ne pouvant être
dû à un phénomène géologique, de telles données doivent être éliminées.
Cliquez sur Edit puis sur Exterminate bad data points pour accéder à ce mode de visualisation.
Cliquez sur chacune des mesures que vous désirez supprimer (les marquer en rouge) puis
cliquez sur Exit, acceptez les modifications effectuées, puis cliquez sur Quit edit window.
3. Entamer Inversion
Cliquez sur Least-squares inversion pour lancer l’inversion Au cours de l'inversion, trois profils
seront affichés sur l'écran.
123
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LA CENTRALE THERMIQUE DE SAFI
Pour afficher les resulats de l’inversion, cliquez sur Display puis sur Show inversion results
menu, la fennetre Display Sections Window sera ouverte.
Cliquez sur Display section puis sur display data and model sections Dans la boîte de dialogue
suivante, vous êtes invité à spécifier le type de valeurs de contour à utiliser. Généralement des
données de résistivité sont obtenues en utilisant les valeurs logarithmiques de contour.
Cliquez sur Print puis sur Save screen as BMP ou PCX pour extraire les resultats de l’inversion.
124
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LA CENTRALE THERMIQUE DE SAFI
5.6.1 Généralités
Cette méthode est relativement récente et doit son principal développement aux progrès
effectués dans le domaine informatique et du traitement mathématique. Depuis trois ou quatre
ans, la tomographie électrique tend à devenir l'outil indispensable de toute personne concernée
par des problèmes d'environnement, d'hydrogéologie, de génie civil, de géologie, de recherche de
matière première ou d'archéologie. De plus, des applications se développent actuellement dans le
domaine de la recherche minière et pétrolière. Les principaux atouts de cette méthode sont son
faible coût de mise en œuvre et la rapidité du traitement.
Les sondages électriques verticaux (S.E.V) sont limités par le fait qu'ils ne prennent pas
en compte les variations latérales de la résistivité du sous-sol. La méthode tomographie (ou
imagerie) électrique 2D fut mise au point dans le but d'obtenir un modèle du sous-sol où la
répartition de résistivité varie verticalement et horizontalement le long du profil. Dans ce cas, on
suppose que la résistivité ne change pas dans la direction perpendiculaire au profil.
Cette supposition est raisonnable pour beaucoup de corps géologiques allongés, et dans ce
cas, la méthode pourra être appliquée. Cependant, il faudra alors tenter de placer les profils
perpendiculairement au corps à étudier, et cela ,nous permettra également de déterminer les vraies
dimensions de ce corps.
En théorie, une étude 3D devrait être encore plus précise. Si, pour un sondage, on emploie
quelques dizaines de points, il en faudra entre 100 et 1000 pour un profil 2D et plusieurs milliers
pour une acquisition 3D. Cette évolution, bien qu’elle permette une amélioration considérable de
notre connaissance du sous-sol, pose différents problèmes, à savoir : le temps d’acquisition
important, le coût du matériel toujours plus élevé et l’interprétation des données de plus en plus
nombreuses.
La tomographie 2D semble donc être actuellement un bon compromis entre obtenir des
données fiables tout en maintenant le coût et le temps d'acquisition et de traitement raisonnable.
125
ETUDE GEOPHYSIQUE ET GEOTECHNIQUE DU SITE DE CONSTRUCTION DE
LA CENTRALE THERMIQUE DE SAFI
Chaque électrode possède en effet une adresse numérique unique dans le dispositif, ce qui
lui permet d'être identifiée par l'ordinateur. La séquence de mesure est généralement créée sous
forme de fichier texte dans lequel sont contenues diverses informations tel que le type de dispositif
utilisé. Les formats de ces fichiers dépendent du constructeur.
126
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LA CENTRALE THERMIQUE DE SAFI
Ainsi si le terrain à étudier est bruité, face au manque de temps ayant besoin d'une bonne
résolution verticale, il est conseillé d’utiliser un dispositif Wenner. Ce dispositif peut par exemple
être utilisé en recherche hydrogéologique ou environnementale (pour les structures horizontales).
127
ETUDE GEOPHYSIQUE ET GEOTECHNIQUE DU SITE DE CONSTRUCTION DE
LA CENTRALE THERMIQUE DE SAFI
avec le sol est bon, on peut utiliser un dispositif Dipôle-dipôle. Ce dispositif peut par exemple
convenir en archéologie, en géophysique minière ou en génie civil (recherche des structures
verticales)
Après avoir étalé les câbles des bobines le long du profil, celle-ci doivent être connecté à
l'entrée du résistivimètre Terrameter LS, qui enregistre lui-même les résistivités apparentes
mesurées.
128
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LA CENTRALE THERMIQUE DE SAFI
Le travail sur terrain nécessite la présence d’un agent de terrain expérimenté, c’est un
technicien qui manipule le matériel d’acquisition de données, et un ingénieur qualifié pour faire
le traitement sur logiciel, l’interprétation et le suivi des sondages, ainsi que l’avertir pour refaire
un profil TR dans le cas de défaillance.
En contexte difficile, on peut utiliser de l’eau salée et/ou de la bentonite afin d’améliorer
le contact des électrodes avec le sol et faciliter le passage du courant.
Lorsque les terrains sont très durs et que l’implantation classique d’électrodes est délicate,
on peut utiliser des plaques métalliques en rajoutant les produits cites précédemment si nécessaire.
Quelques fois, il suffit d’enfoncer plus profondément les piquets ou encore de doubler les
électrodes. Comme précisé précédemment, cette phase “d’implantation” est très importante car
elle conditionne en grande partie la qualité des mesures réalisées par la suite.
Quand le profil nous oblige à traverser une route ou une piste il est nécessaire de cacher
le câble pour le protéger des passages de voitures ou d’autres véhicules qui pourraient
l’endommager ou mettre des personnes en danger. Dans le cas d’une piste il est possible d’enterrer
dans un tranché traversant la piste, quand ce n’est pas possible dans une route goudronnée par
129
ETUDE GEOPHYSIQUE ET GEOTECHNIQUE DU SITE DE CONSTRUCTION DE
LA CENTRALE THERMIQUE DE SAFI
exemple, l’utilisateur doit protéger le câble par un cache et mettre des signalisations de réduction
de vitesses, voir figure 4-5)
Pendant l’étalage des câbles de la bobine dans la direction du profil, il est conseillé
d’utiliser une boussole ou de ce repérer par deux repères fixes devant l’utilisateur, où le plus
proche devrait cacher le plus loin pour garder la bonne direction durant l’avancement des travaux.
Ce modèle est modifié à chaque itération jusqu’à ce que les données mesurées et calculées
atteignent une corrélation acceptable ou jusqu'à ce qu’aucune nouvelle amélioration ne soit
possible.
La méthode d'inversion est décrite schématiquement dans la Figure 4.6. Un modèle (C) de
base est tout d'abord élaboré soit à partir des données de résistivités apparentes mesurées (A), soit
à partir d'informations à priori entrées par l'utilisateur. L'algorithme calcule ensuite la réponse de
ce modèle en résolvant le problème direct (c'est à dire le calcul de résistivités apparentes à partir
de résistivités vraies) (étape 1). On obtient alors le profil (B).
L'algorithme détermine alors le degré de différence entre les profils (A) et (B), c’est
l’évaluation de 𝛥𝛥𝑑𝑑 (étape 2). Le modèle (C) est ensuite modifié grâce aux valeurs de 𝛥𝛥𝑚𝑚 dans
le but de minimiser le degré de différence (erreur) entre (A) et (B) (étape 3). On évalue également
l’erreur entre (A) et (B). L'opération est alors répétée de manière itérative jusqu'à ce que le
processus converge (l'erreur ne diminue plus de manière significative).
130
ETUDE GEOPHYSIQUE ET GEOTECHNIQUE DU SITE DE CONSTRUCTION DE
LA CENTRALE THERMIQUE DE SAFI
131
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LA CENTRALE THERMIQUE DE SAFI
Elle est aussi définie par le rapport B/D. Au-delà d'un rapport de 1/6, nous sommes dans
le domaine des fondations profondes.
132
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La fonction d'une fondation est de transmettre au sol les charges qui résultent des actions
appliquées sur la structure qu'elle supporte.
• le D.T.U. 13.12. - nov. 1988 Règles pour le calcul des fondations superficielles qui
s'appliquent aux travaux de bâtiment.
• le fascicule 62 - titre V - déc. 1993 qui s'applique aux travaux de Génie Civil,
ouvrages d'art notamment.
La capacité portante et le tassement sont ainsi les deux éléments fondamentaux qu’il
faudra considérer lors du calcul des fondations superficielles.
5.7.2.1 Définitions
Soit une fondation de largeur B et de profondeur d’encastrement D, on y applique une
charge monotone croissante, d’une manière quasi-statique et on relève les tassements obtenus en
fonction de la charge appliquée Q.
133
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134
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LA CENTRALE THERMIQUE DE SAFI
• Zone I : située directement sous la semelle, cette zone, formée d'un coin délimité
par les points A, B, et C est fortement comprimée. Cette zone se déplace avec la
semelle.
• Zone II : Le sol est refoulé vers la surface ; les déplacements et cisaillements
sont très importants. Il s'y produit une rupture généralisée.
• Zone III : le sol est peu ou pas perturbé par la rupture.
Au fur et à mesure de l'application d’une charge croissante, le sol tasse de façon quasi
linéaire au début, pour augmenter rapidement de façon asymptotique à la valeur 𝑄𝑄𝑢𝑢 . Cette valeur
𝐵𝐵
limite n'est pas très précise ; elle est conventionnellement définie pour : 𝑠𝑠 = .
10
𝑄𝑄𝑢𝑢 (Noté également 𝑄𝑄𝑙𝑙 ) est la charge limite ou capacité portante de la semelle. C'est la
charge maximale que peut supporter celle-ci et qui entraîne la rupture du sol.
𝑞𝑞𝑢𝑢 (Noté également 𝑞𝑞𝑙𝑙 ) est la contrainte limite ultime ou contrainte de rupture.
𝑄𝑄𝑢𝑢
𝑞𝑞𝑢𝑢 = Avec A aire de la semelle. (16)
𝐴𝐴
On constate qu’on doit nous assurer que la contrainte effective maximale ramenée par
l’ouvrage 𝑞𝑞′𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚 devra verifier :
1. Un critère de rupture
𝑞𝑞𝑢𝑢
𝑞𝑞′𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚 ≤ 4-12
𝐹𝐹𝑠𝑠
Avec : 𝐹𝐹𝑠𝑠 = coefficient de sécurité généralement pris égal à 3. La contrainte admissible
devra, en effet, être telle que tout risque de rupture soit évité.
2. Un critère de déformabilité
La condition précédente étant supposée remplie et la semelle chargée de telle sorte que la
contrainte moyenne transmise au sol soit « 𝑞𝑞′𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚𝑚 », cette semelle va tasser de la valeur « 𝑠𝑠𝑓𝑓 ».
135
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LA CENTRALE THERMIQUE DE SAFI
Il conviendra de s’assurer que le tassement 𝑠𝑠𝑓𝑓 est compatible avec le bon comportement
de l’ouvrage. La valeur du tassement admissible dépend donc directement de la déformabilité
plus au moins grande de l’ouvrage supporté par la fondation. Le tassement admissible peut varier
du millimètre (Antennes spatiales) au mètre (réservoirs de pétrole de très grand diamètre).
Méthode générale
Pour toute étude de fondation, et ceci est également vrai pour les fondations profondes,
les deux aspects de la stabilité qui se traitent pratiquement d’une façon indépendante devront être
examinés.
∗
𝑞𝑞𝑢𝑢′ = 𝐾𝐾𝑝𝑝 . 𝑃𝑃𝑙𝑙𝑙𝑙 + 𝑞𝑞0 ′ 4-1
136
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∗
2 4-3
𝑃𝑃𝑙𝑙𝑙𝑙 = 𝑃𝑃𝑙𝑙∗ ( 𝐷𝐷 + 𝐵𝐵)
3
𝑛𝑛
𝑃𝑃𝑙𝑙𝑙𝑙∗ = �𝑃𝑃𝑙𝑙1
∗ ∗ ∗
𝑃𝑃𝑙𝑙2 … . 𝑃𝑃𝑙𝑙𝑙𝑙 4-4
𝐷𝐷 4-5
1
𝐷𝐷𝑒𝑒 = ∗ � 𝑃𝑃𝑙𝑙∗ (𝑧𝑧). 𝑑𝑑𝑑𝑑
𝑃𝑃𝑙𝑙𝑙𝑙
𝑑𝑑
• 𝑃𝑃𝑙𝑙𝑙𝑙∗ : Pression limite nette équivalente des sols sous la base de la fondation ;
• d : généralement égal à 0, sauf s’il existe en surface des couches de très mauvaises
caractéristiques dont on ne veut pas tenir compte dans le calcul de l’encastrement ;
137
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LA CENTRALE THERMIQUE DE SAFI
138
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LA CENTRALE THERMIQUE DE SAFI
NB : cette partie n’a pas été développée puisque les fondations seront considérées comme
étant sous la charge centrée verticale lors des calculs.
139
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LA CENTRALE THERMIQUE DE SAFI
a. Formule générale
𝛼𝛼 ′ 4-7
𝑆𝑆𝑐𝑐 = (𝑞𝑞 ′ − 𝜎𝜎𝑣𝑣0 )𝜆𝜆𝑐𝑐 𝐵𝐵
9𝐸𝐸𝑐𝑐
2 ′
𝐵𝐵 4-8
𝑆𝑆𝑑𝑑 = (𝑞𝑞 ′ − 𝜎𝜎𝑣𝑣0 )𝐵𝐵0 (𝜆𝜆𝑑𝑑 )𝛼𝛼
9𝐸𝐸𝑑𝑑 𝐵𝐵0
𝐸𝐸
• 𝛼𝛼 : Coefficient rhéologique = 𝐸𝐸 𝑚𝑚 ;
𝑜𝑜𝑜𝑜𝑜𝑜
𝐿𝐿
Cercle Carré 2 3 5 20
𝐵𝐵
𝜆𝜆𝑐𝑐 1 1.1 1.2 1.3 1.4 1.5
𝜆𝜆𝑑𝑑 1 1.12 1.53 1.78 2.14 2.65
Tableau 15 Valeurs des coefficients de forme λd et λc
Pour un sol homogène : 𝑬𝑬𝒄𝒄 = 𝑬𝑬𝒅𝒅 = 𝑬𝑬𝒎𝒎 Avec 𝐸𝐸𝑚𝑚 est le module pressiométrique du
sol homogène.
Pour un sol modérément hétérogène : Le sol sous la semelle est découpé en tranches
𝐵𝐵
élémentaires fictives d’épaisseur égale à et numérotées de 1 à 16.
2
140
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LA CENTRALE THERMIQUE DE SAFI
4 1 1 1 1 1
= + + + + 4-9
𝐸𝐸𝑑𝑑 𝐸𝐸1 0.85𝐸𝐸2 𝐸𝐸3.5 2.5𝐸𝐸6.8 2.5𝐸𝐸9.16
Les modules 𝐸𝐸𝑖𝑖,𝑗𝑗 sont eux-mêmes obtenus en considérant la moyenne harmonique des
différents modules pressiométrique mesurés à l’intérieur des tranches élémentaires i à j.
Remarque :
• Si les valeurs de 𝐸𝐸9 à 𝐸𝐸𝑑𝑑16 ne sont pas connues, mais considérées supérieures aux
valeurs sus-jacentes, 𝐸𝐸𝑑𝑑 , et se calcule comme suit :
3.6 1 1 1 1
= + + + 4-10
𝐸𝐸𝑑𝑑 𝐸𝐸1 0.85𝐸𝐸2 𝐸𝐸3.5 2.5𝐸𝐸6.8
• De la même façon, si les modules 𝐸𝐸6 à 𝐸𝐸8 ne sont pas connues, 𝐸𝐸𝑑𝑑 est donnée par :
3.2 1 1 1
= + + 4-11
𝐸𝐸𝑑𝑑 𝐸𝐸1 0.85𝐸𝐸2 𝐸𝐸3.5
141
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c. Tassements admissibles
Lorsque le nombre d’appuis est limité, comme pour les ouvrages d’art, et qu’une
reconnaissance suffisante a été réalisée, il est possible de calculer les tassements totaux au droit
de chaque appui et donc d’estimer directement les tassements différentiels.
Le plus souvent, notamment pour les structures de type bâtiment, il faut faire une
estimation empirique en considérant que le tassement différentiel peut atteindre 50% à 100% du
tassement total selon l’hétérogénéité du site et des charges.
Tassements admissibles : Les valeurs admissibles des tassements différentiels font appel à la
∆𝑠𝑠
notion de distorsion 𝛿𝛿 donnée par la formule 𝛿𝛿 = .
𝐿𝐿
Fragiles 3 3/10000
Immeubles : Normaux 5 5/10000
souples 7 7/10000
Remplissage fragile ( blocs de béton
8 8/10000
manufacturés)
Locaux industriels ossature
béton ou métallique avec : Remplissage ordinaire 10 1/1000
Sans remplissage 15 1.5/1000
(1) Les tassements différentiels admissibles par cette méthode sont 3 à 4 fois plus petits que par la méthode classique ;
le calcul des tassements par les deux méthodes conduit à des résultats qui sont souvent dans un rapport similaire.
Tableau 16 ordre de grandeur des tassements admissibles
Dans notre cas, la valeur du tassement différentiel admissible prise en considération est de 2.5.
Ainsi la justification des tassements se fera suivant la condition suivante :
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ETUDE GEOPHYSIQUE ET GEOTECHNIQUE DU SITE DE CONSTRUCTION DE
LA CENTRALE THERMIQUE DE SAFI
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