ElnAnalognv PDF
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1) Les semiconducteurs
Comme leur nom le laisse entendre, les semiconducteurs occupent, sur l’échelle des
résistivités des matériaux solides, une position moyenne entre les métaux et les isolants.
1
Une couche K complète à deux électrons
Une couche L complète à huit électrons
Une couche M incomplète à quatre électrons
Dans un cristal de Silicium chaque atome est entouré de quatre atomes voisins, chaque
atome échange quatre liaisons de valence (une liaison de valence est obtenue par la mise en
commun de deux électrons, un électron par partenaire).
Cristal Silicium
Lorsque le matériau est dans l’état que nous venons de décrire à savoir les quatre
électrons de la couche périphérique d’un atome quelconque sont tous engagés dans des
liaisons de valence, il n’y a pas d’électrons libres, le matériau est parfaitement isolant
lorsqu’il est dans un état non excité (0K), on peut dire que le matériau est intrinsèque.
c) Semiconducteur intrinsèque
2
Electron libre
trou
Si on applique au cristal un champ électrique, on observe :
Un déplacement des électrons libres qui « remonte » le champ électrique
Un déplacement « apparent » de l’ion Si+ qui « descend » le champ
électrique
1 2 3
Le transfert de la charge positive de l’atome 1 sur l’atome 2 puis sur l’atome 3 résulte
en fait du passage d’un électron lié à l’atome 2 sur l’atome 1, puis d’un électron lié à l’atome
3 sur l’atome 2.
Ainsi les semiconducteurs présentent deux types de conduction électrique, la
conduction par les électrons (comme dans les métaux) et la conduction par les trous libres
(liée au déplacement apparent des ions Si+).
d) Semiconducteur extrinsèques
En lui-même le matériau intrinsèque que nous venons de voir ne présenterait que peu
d’intérêt pratique. On pourrait tout au plus en faire des thermistances ou des photorésistances.
Fort heureusement il est possible, en introduisant dans le matériau intrinsèque certaines
impuretés en quantité contrôlée afin de :
Privilégier un type de conduction, conduction par électrons ou conduction
par trous.
Contrôler la conductivité du matériau dans un large domaine.
Electron libre
Charge négative mobile
Atome ionisé
Charge positive fixe
Désignons par ND la concentration des atomes donneurs, par n celle des électrons
libres et par p celle des trous libres.
Comme le semiconducteur est électriquement neutre, le nombre des charges négatives
doit être égale au nombre des charges positives
n=p+ND
4
D’autre part, dans un semiconducteur extrinsèque de type N, les électrons libres sont
majoritaires et les trous minoritaires n>>p
n=ND=constante
Par ailleurs on démontre que le produit des concentrations en porteurs garde une
valeur constante, que le semiconducteur considéré soit intrinsèque ou extrinsèque, c’est la loi
de l’action et de masse :
Trou
Charge positive mobile
Atome ionisé
Charge négative fixe
p=n+NA
5
D’autre part, dans un semiconducteur extrinsèque de type P, les trous sont majoritaires
et les électrons libres les trous minoritaires p>>n
p=NA=constante
Par ailleurs on démontre que le produit des concentrations en porteurs garde une
valeur constante, que le semiconducteur considéré soit intrinsèque ou extrinsèque, c’est la loi
de l’action et de masse :
) Diffusion
Les trous vont se déplacer en tous sens mais vont statistiquement se répartir de telle
sorte que leur concentration soit la même en tout point du semiconducteur (à la manière des
gaz qui, injectés dans un récipient occupent de façon uniforme le volume qui leur est offert).
Considérons une surface dS à l’intérieur du semiconducteur telle que la concentration
des trous ne soit pas la même sur chacune de ses faces. Afin d’équilibrer la répartition des
charges, cette surface va se voir traversée par un courant I dont la valeur est proportionnelle
au gradient de la densité des trous
𝑑𝑝
𝐼𝑝 = −𝑒𝐷𝑝 𝑑𝑆 Dp = la constante de diffusion des trous
𝑑𝑥
𝑑𝑛
Pour les électrons on aura 𝐼𝑛 = 𝑒𝐷𝑛 𝑑𝑥 𝑑𝑆 où Dn = la constante de diffusion des
électrons.
𝐷𝑝 𝐷𝑛 𝑘𝑇
= =
𝜇𝑝 𝜇𝑛 𝑒
6
II) Jonction PN non polarisée
Semiconducteur Semiconducteur
de type P de type N
Comme les trous sont beaucoup plus nombreux dans la région P que dans la région N,
ils vont avoir tendance à diffuser de la région P vers la région N. De même les électrons sont
beaucoup plus nombreux dans la région N que dans la région P, ils vont avoir tendance à
diffuser de la région N vers la région P.
Imaginons que cette double diffusion se soit produite pendant un court instant. Les trous qui
envahissent la région N se recombinent avec les électrons qui s’y trouvent. Ce pendant les
trous ont laisser derrière eux dans la région P les ions accepteurs ionisés négativement, il
apparait donc au voisinage du plan de la jonction, une zone de charge d’espace (ZCE)
négative, cette zone est désertée de porteurs de charges libres.
De la même façon, les électrons de la région N qui sont passés du côté P, ont disparu par
recombinaison avec les trous qui s’y trouvent. Ils laissent derrière eux du côté N, près du plan
de la jonction une zone de charge d’espace (ZCE) positive constituée par les ions donneurs.
L’établissement de cette zone de charge d’espace provoque l’établissement d’un champ
électrique interne Ei qui induit alors un mécanisme de conduction qui a tendance à repousser
les électrons vers la région N et les trous vers la région P.
7
L’intégration de ce champ électrique Ei le long de de la ZCE donne une différence de
potentiel VD appelée potentiel de diffusion de la jonction ou barrière de potentiel.
Seuls quelques porteurs dotés d’une énergie cinétique suffisante pourront franchir la barrière
que constitue le champ électrique Ei, le déplacement de ces porteurs majoritaires qui
𝑞𝑉
parviennent à franchir cette barrière est appelé courant de diffusion: 𝐼𝐷 = 𝐼0 𝑒𝑥𝑝 − 𝑘𝑇𝐷 .
Par ailleurs, le champ électrique interne Ei accélère les porteurs minoritaires, c'est-à-dire les
trous de la région N et les électrons de la région P. Le déplacement de ces porteurs
minoritaires est appelé courant de saturation IS.
Lorsque la jonction est en circuit ouvert, un état d’équilibre s’établie dans le quel ID=IS.
1) Polarisation directe
Une jonction est dite en polarisation directe si, par l’intermédiaire d’un générateur
extérieur, on porte l’extrémité
De la région P à un potentiel supérieur à celui de l’extrémité de la région N. Cette différence
de potentiel a pour effet d’abaisser la barrière de potentiel. Il s’ensuit un établissement de
courant direct ID donné par la relation suivante :
𝑞𝑉
𝐼𝐷 = 𝐼𝑆 𝑒𝑥𝑝 𝑘𝑇 − 1 IS est le courant de saturation donné par la relation suivante :
𝐷𝑝 𝐷𝑛
𝐼𝑆 = 𝑞𝑛𝑖2 +𝐿 𝑆
𝐿𝑝 𝑁 𝐷 𝑛 𝑁𝐴
𝐷𝑝 𝐷𝑛 𝑘𝑇
= = = 𝑉𝑇
𝜇𝑝 𝜇𝑛 𝑞
8
2) Jonction polarisée en inverse
Une jonction est dite en polarisation inverse si, par l’intermédiaire d’un générateur
externe, on porte l’extrémité de la région N à un potentiel supérieur de celui de l’extrémité de
la région P. Cette différence de potentiel a pour effet d’augmenter la barrière de potentiel. Le
courant inverse sera presque dû au déplacement des porteurs minoritaires Ii=IS.
V) CHARGE STOCKEE
𝑑𝑄𝑆 𝑄𝑆
+ =𝐼
𝑑𝑡 𝜏
9
où est la durée de vie des porteurs. I le courant circulant du semiconducteur P vers le
semiconducteur N.
Remarquons que, pour un courant I constant, on atteint un état d’équilibre donné par la
solution particulière de l’équation différentielle, soit QS=I. La charge stockée est directement
proportionnelle au courant I, c'est-à-dire aux flux des électrons en transit.
1) Courant de saturation IS
Le courant de saturation IS est dû aux porteurs minoritaires, il varie donc comme les
𝑛 𝑖2 𝑛 𝑖2
concentrations en électrons mobiles du côté P et en trous mobiles du côté N. Nous
𝑁𝐴 𝑁𝐷
𝐸𝑔
pouvons en conclure que IS varie comme 𝑛𝑖2 = 𝐴𝑇 3 𝑒𝑥𝑝 − .
𝑘𝑇
Ce courant augmente rapidement avec la température. Il double tout les 10°C pour le
Germanium, tous les 7°C pour le Silicium.
2) Barrière de potentiel
𝑘𝑇 𝑁𝐴 𝑁𝐷
𝑉𝐷 = 𝑙𝑛 2
𝑞 𝑛𝑖
𝑑𝑇 2𝑘𝑇 𝑑𝑛𝑖
𝑑𝑉𝐷 = 𝑉𝐷 −
𝑇 𝑞 𝑛𝑖
3 𝐸𝑔
Or ni dépend de la température suivant la loi : 𝑛𝑖 = 𝐴𝑇 2 𝑒𝑥𝑝 − 2𝑘𝑇 .
3 𝐸𝑔
Soit ln
(𝑛𝑖 ) = 𝐴 + 2 𝑙𝑛𝑇 − 2𝑘𝑇 .
𝑑𝑛 𝑖 3 𝑑𝑇 𝐸𝑔
=2 + 2𝑘𝑇 2 𝑑𝑇.
𝑛𝑖 𝑇
𝑑𝑉𝐷 𝑉𝐷 2𝑘𝑇 3 𝐸𝑔
= − + 2𝑘𝑇 2 .
𝑑𝑇 𝑇 𝑞 2𝑇
𝑑𝑉𝐷 𝑉𝐷 3𝑘 𝐸𝑔
= − − 𝑞𝑇 .
𝑑𝑇 𝑇 𝑞
Ordre de grandeur :
En pratique on admet que la tension aux bornes d’une jonction PN diminue de 2,2mV
par degré. Cette variation nuisible peut être utilisée dans certains capteurs de température.
10
DIODES ET APPLICATIONS
I) Diode à Jonction
Une diode à jonction est un composant élémentaire constitué d’une jonction PN dont
les régions P et N sont reliées à deux électrodes. On appelle Anode l’électrode reliée à la
région P et Cathode celle reliée à la région N.
A K
n n
Le courant direct est une fonction rapidement croissante de la tension lorsque celle-ci
est positive. Le courant inverse garde une intensité très faible pratiquement constante égale au
courant de saturation IS lorsque la tension appliquée à la diode est négative.
ID
ID n
VAK D
n n
VAK
n
Claquage
n
Pour VAK > V0, le courant augmente rapidement avec une évolution exponentielle,
la diode est dite “passante”, Vo = tension seuil
Le courant direct dans la diode est donné par la relation :
11
𝑞𝑉
𝐼𝐷 = 𝐼𝑆 𝑒𝑥𝑝 − 1 où 𝜂 = 1 pour diode intégrée et
𝜂𝑘𝑇
𝜂 ≈ 2 pour une diode discrète.
Pour VAK <0, I = Is ~ nA . Le courant I est donc negligeable, il est considéré
comme nul.
ID
D
n
VAK
E D RL VRL
D n D D
n n n
Cherchons le courant ID dans la diode et la tension VAK aux bornes de celle-ci. (ID,
VAK) est le point de fonctionnement de la diode.
𝐸−𝑉
L’équation donnée par le circuit est 𝐼𝐷 = 𝑅 𝐴𝐾 c’est l’équation d’une droite appelée
𝐿
droite de charge. On va combiner cette équation à deux inconnus avec la caractéristique de la
diode pour déterminer le point de fonctionnement de la diode. Cette détermination peut se
faire soit graphiquement ou analytiquement.
ID
ED
RDL Caractéristique de la diode
n
D
Dn
n
n
ID0 Q Point de fonctionnement
D D D
Droite de charge
n n n
D
n VAK
VAK0 E
D
Pour les petites variations autours
D du pointD de repos Q,n on assimile la portion de la
caractéristique de la diode autoursn de Q à un segment
n de droite, dans ce cas la résistance
∆𝑉
dynamique de la diode est l’inverse de la pente de ce segment 𝑟𝑑 = ∆𝐼𝐴𝐾
𝐷
12
ID
ED tangente de la caractéristique
rd
IDn Q
D
D D
n
n n
VAK
E
VAK D
D
D n
𝑞𝑉 𝑑𝑉𝐴𝐾 𝜂 𝑉n𝑇
Comme𝐼𝐷 ≈ 𝐼𝑆 𝑒𝑥𝑝 𝜂𝑘𝑇 ⇒ n𝑟𝑑 = =
𝑑𝐼𝐷 𝐼𝐷
Diode idéale
ID
D
VAK
0
D
ID D
n
A K
D n
D D
n VAK
n n
Dans ce modèle on ne tient compte,Dni de la tension de seuil ni des chutes de tensions
résistives dans la diode. La diode sera doncn équivalente à un circuit ouvert (ID=0) lorsqu’elle
est polarisée en inverse 𝑉𝐴𝐾 ≤ 0, et sera équivalente à un court circuit (VAK=0) lorsqu’elle est
polarisée en direct ID>0.
Cette caractéristique est utilisée dans le domaine du redressement ou de la commutation,
lorsque les tensions appliquées au circuit étudié sont importante.
La tension de seuil et chute de tension résistive ne sont plus négligeable, la diode est
équivalente :
- à une source réceptrice d’énergie dont la f.c.e.m. est égale à V0 en série avec une
résistance RD, Lorsqu’elle conduit
- à un circuit ouvert lorsqu’elle est bloquée
Blocage Conduction
D ID=0 ID D VAK>V0
n
D AK≤V0
V D n
IDD>0 ID V0 RD
K
A n A D D K
D
n
D VAK
n =V +R I
D 0 D D D
D D n n D
VAK n n D n VAK n VAK
n n n
D
0 V0 n D
D
n ID D D n
n
A K
D n n
D D
n VAK
n n
D
a) Limitation en température.
Nous avons vue que l’augmentation très rapide du courant de saturation limite
l’utilisation des jonctions à 175°C pour le Silicium et à 75°C pour le Germanium
b) Limitation en puissance
14
et de la température ambiante. Les constructeurs indiquent sur les fiches techniques la
puissance maximale PD que la diode peut dissiper.
c) Limitation en courant
La densité maximale des porteurs, traversant la jonction, limite le courant direct à une
valeur notée IF. Cependant la diode supporte pendant des temps très court (précisés par les
constructeurs) un courant direct beaucoup plus important, notée IFSM(Peak Forward Surge
Current) c’est le courant direct maximum en crête.
1) Diode zener
C’est une diode à jonction PN fortement dopée, faite pour fonctionner dans la zone de
rupture, sa tension de claquage est connues avec précision, son symbole est le suivant :
VAK
A K
IZ
IZ
IZmin
VKA
VZ
Pour IZ>IZmin, la tension VKA reste sensiblement constante et égale à VZ, de l’ordre de
quelques volts à quelques dizaines de volts, cette tension est appelée tension zener.
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Schéma équivalent de la diode zener.
IZ
D
1/RZ
n
D
n
VKA
0 VZ
D
D D
n
D’où le schéma équivalent : n n
VZ RZ
IZ
A D D K
D
D n n D
VKA n
n n
RZ peut être de quelques dixième d’Ohm
D à quelques Ohms.
n
Limitation
2) Diode de commutation
Elle sert à commuter le courant, vu qu’elle conduit bien en polarisation diret et mal en
inverse. Pour limiter le temps de commutation on réduit le niveau de dopage près de la
jonction. On obtient des diodes à commutation rapide. Ces diodes de commutation rapide sont
très souvent utilisées dans les circuits numériques où elles servent pour la réalisation de
fonctions logiques. Elles sont la base des commutateurs électroniques.
Commutateur électronique
+5V +5V
R R
D1
Interrupteur
RC vs RC vs
va
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Fonction logique « ET »
+5V
D1
D2
vs
va vb
En électronique numérique les signaux possèdent deux états seulement, par exemple :
- Etat haut « 1 » correspond à 5V environ en technologie TTL
- Etat bas « 0 » correspond à 0V environ
Le circuit précédent réalise la fonction logique « ET » définie par la table de vérité suivante :
va vb vs
0V 0V 0V D1 et D2 sont passantes
0V 5V 0V D1 conduit et D2 bloquée
5V 0V 0V D1 bloquée et D2 conduit
0V 0V 0V D1 et D2 sont bloquées
A K
C’est une diode à jonction qui est utilisée en inverse. La capacité d’une jonction
polarisée en inverse décroit quand la tension inverse augmente. Ce ci est du au fait que la
largeur de la zone de charge d’espace dans une jonction augmente avec la tension inverse et la
capacité de la jonction est inversement proportionnelle à cette largeur.
Ci
C0
VAK
17
Cette diode est souvent utilisée dans les oscillateurs dont la fréquence est contrôlée par
tension (VCO).
Cette diode est plus connue sous le nom LED (Light Emitting Diode) sont symbole est
le suivant :
A K
5) Photodiode A K
L’énergie thermique engendre des porteurs minoritaires dans une jonction. Le courant
inverse augmente avec la température. L’énergie lumineuse peut aussi produire des porteurs
minoritaires, pour cela on ouvre une petite fenêtre pour exposer la jonction à la lumière. La
photodiode étant polarisée en inverse, lorsque la jonction est éclairée, les paire électrons trous
sont crées à l’intérieur de la zone de charge d’espace (zone de déplétion), le courant inverse
augmente donc avec l’intensité de la lumière.
6) Diode schottky A K
Aux basses fréquences une diode ordinaire se bloque facilement lorsqu’on passe de la
polarisation direct à la polarisation inverse. Lorsque la fréquence augmente, la diode atteint un
auquel elle ne se bloque pas assez vite pour empêcher la circulation d’un courant durant
l’alternance négative. Ceci est du au stockage d’une charge QS pendant la polarisation direct,
lorsqu’on bloque la diode il faut attendre un temps de recouvrement inverse pour que QS
disparait. Pour résoudre ce problème il y a la diode schottky. En effet la diode schottky est
une jonction métal semiconducteur, le métal est l’Or, argent ou platine, le semiconducteur est
le Si ou GaAs de type N. Le seuil de conduction de cette diode est de l’ordre de 0,2V.
En polarisation directe, les électrons majoritaires de N traversent la jonction et et le
métal. Comme il n’y a pas de trous dans le métal, il n’y a pas de stockage de charge donc pas
de temps de recouvrement inverse.
Ces diodes sont utilisées dans le domaine des très hautes fréquences et aussi dans le
redressement des faibles tensions.
18
III) Applications de la diode
1) Alimentation AC/DC
Transformateur IL
AC Secteur
220V
50Hz
- Transformateur
- Redresseur
- Filtre
- Stabilisateur de tension
a) Redressement
Redresser un courant alternatif c’est le laisser passer dans un sens et pas dans l’autre.
VAK
220V
50Hz
12V ve R=1k vs
On va considérer la diode comme parfaite, dans ce cas si elle conduit on aura V AK=0V
et vs=ve, ceci se produit pour pour iD>0 donc pour iD=vs/R=ve/R>0 soit ve>0. Pour les
alternances négatives 𝑣𝑒 ≤ 0, la diode est bloquée, iD=0, vs=0 et VAK=ve.
On obtient les chronogrammes suivants :
19
ve
VM
t
0 T/2 T
vs
VM
t
0 T/2 T
VAK
t
0 T/2 T
-VM
20
D1
v1 VAK1
R vs
220V
50Hz
V2
VAK2
D2
VM
t
0 T/2 T
v1 v2
vs
VM
t
0 T/2 T
21
**) Redressement double alternance avec le pont de Greatz
D1 D2
220V
50Hz ve R vs
D4 D3
Ve=VMsint
Pendant l’alternance positive de ve, ve>0, le courant aura le même sens que celui
indiqué pour la tension ve, les diodes D1 et D3 vont donc conduire et les diodes D2 et D4 se
bloquent. On aura donc vs=ve>0.
Pendant l’alternance négative de ve, ve<0, le sens courant sera l’inverse de celui indiqué pour
la tension ve, les diodes D2 et D4 vont donc conduire et les diodes D1 et D3 se bloquent. On
aura donc vs=-ve>0.
Par conséquent la tension recueillie aux bornes de R comporte deux alternances
positives. On obtient les chronogrammes suivants
ve
VM
t
0 T/2 T
vs
VM
t
0 T/2 T
𝑉𝑀 𝑉𝑀 𝑉𝑀2
On aura 𝑣𝑠𝑚𝑜𝑦 = 2 ; 𝑣𝑠𝑒𝑓𝑓 = et 𝑃𝑚𝑜𝑦 = .
𝜋 2 2𝑅
22
D
220V
50Hz ve=VMsin t C R vs
VM
t
0 T/2 T
vs
t
vsmax
vsmin
t
0 T/2 T
=RC
La tension de sortie est d’autant plus voisine de VM que RC est plus grand devant T.
La variation de vs est exponentielle et suit la tangente à l’origine de la décharge du
condensateur.
La valeur de la capacité C du condensateur est donnée en utilisant les triangles
𝑣 ∆𝑣𝑠
semblables : 𝑠𝑚𝑎𝑥 =
𝑅𝐶 ∆𝑡
vsmax : valeur maximale de la tension vs.
vs : ondulation que l’on s’impose lorsqu’on étudie les alimentations vs<<vsmax
t : durée de décharge du condensateur (∆𝑡 ≈ 𝑇 à cause des tolérances très larges des
condensateurs de filtrage).
R : résistance équivalente à la charge pouvant être définie par la relation :
23
𝑣 ∆𝑣
𝑣𝑠𝑚𝑜𝑦 𝑣𝑠𝑚𝑎𝑥 +𝑣𝑠𝑚𝑖𝑛 𝑠𝑚𝑎𝑥 − 𝑠
2
𝑅= ≈ =
𝐼𝑚𝑜𝑦 2𝐼𝑚𝑜𝑦 𝐼𝑚𝑜𝑦
Imoy est le courant moyen que fournit le condensateur lors de la décharge.
Remarque :
La capacité du condensateur de filtrage est divisée par 2 dans le cas de la
double alternance.
Si l’on tient compte de la chute de tension dans les diodes, sachant que
chacune d’entre elles conduit pendant un intervalle de temps très court et
donc parcourue par un courant important, on prend approximativement
𝑉𝐴𝐾 ≈ 1𝑉
Lorsque le condensateur est utilisé dans une alimentation en tension ou en
courant, on considère son fonctionnement à courant constant maximum I0
constant. Ainsi C se décharge à courant constant lorsque les diodes sont
1 𝐼
bloquées. On définit alors, à partir de la relation : 𝑣𝑠 = 𝑐 𝐼0 𝑑𝑡 = 𝐶0 𝑡 + 𝐾,
𝐼0
une relation linéaire ∆𝑣𝑠 = ∆𝑡. Donc :
𝐶
𝐼0
𝐶 ≈ ∆𝑣 2. 10−2 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙𝑎 𝑠𝑖𝑚𝑝𝑙𝑒 𝑎𝑙𝑡𝑒𝑟𝑛𝑎𝑛𝑐𝑒
𝑠
𝐼0
𝐶 ≈ ∆𝑣 10−2 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙𝑎 𝑑𝑜𝑢𝑏𝑙𝑒 𝑎𝑙𝑡𝑒𝑟𝑛𝑎𝑛𝑐𝑒
𝑠
ve vs
VZ RL
24
𝑉𝑚𝑖𝑛 − 𝑉𝑍 𝑉𝑚𝑖𝑛 − 𝑉𝑍
− 𝐼𝐿𝑚𝑎𝑥 < 𝐼𝑍𝑚𝑖𝑛 ⇒ 𝑅<
𝑅 𝐼𝐿𝑚𝑎𝑥 +𝐼𝑍𝑚𝑖𝑛
RZ
ve vs
RL
VZ
Vth vs
RL
B
𝑅𝑍 𝑣𝑒 +𝑅𝑉 𝑍 𝑅×𝑅𝑍
Avec : 𝑉𝑡 = 𝑒𝑡 𝑅𝑡 = 𝑅
𝑅+𝑅𝑍 𝑍 +𝑅
On en déduit :
∆𝑣𝑒
+ Le facteur de stabilisation amont 𝐹 = à courant débité constant
∆𝑣𝑠
∆𝑣𝑒 𝑅𝑍 +𝑅
∆𝐼𝐿 = 0 , soit 𝐹 = = .
∆𝑣𝑠 ∆𝐼 =0 𝑅𝑍
𝐿
∆𝑣𝑠
+ Le facteur de stabilisation aval (résistance interne) 𝑅0 = à tension de
∆𝐼𝐿
∆𝑣𝑠 𝑅𝑍 ×𝑅
source constante ∆𝑣𝑒 = 0 , soit 𝑅0 = = .
∆𝐼𝐿 ∆𝑣 =0 𝑅𝑍 +𝑅
𝑒
25
On peut remarquer que le facteur de stabilisation amont sera d’autant plus élevé que la
résistance R est plus grande devant RZ. Les fluctuations de la tension vs seront plus faibles
lorsque la résistance RZ est plus faible.
Si 𝑅 ≫ 𝑅𝑍 alors,
𝑅 𝑣𝑒 +𝑅𝑉 𝑍 𝑅×𝑅
𝑉𝑡 = 𝑍𝑅+𝑅 ≈ 𝑉𝑍 𝑒𝑡 𝑅𝑡 = 𝑅 +𝑅𝑍 ≈ 𝑅𝑍
𝑍 𝑍
Donc on aura 𝑣𝑠 = 𝑉𝑍 − 𝑅𝑍 𝐼𝐿
Ce sont des circuits qui permettent de limiter les tensions à des valeurs données.
a) Ecrêteur positif
R
ve D vs
VD=0,6
t
0 T/2 T
D U0+VD
ve vs
U0 t
0
Au lieu du générateur U0 on peut utiliser une diode zener pour réaliser U0. Une des
applications des écrêteurs consiste à protéger les entrées d’appareils contre les surtensions.
26
Exemple :
vs
R
DZ1 VZ2+VD1
ve vs
DZ2 t
0
-VZ1-VD2
3) Doubleur de potentiel
Ce sont des montages utilisés pour obtenir des hautes tensions sans avoir recours à un
transformateur.
a) Détecteur de crête
D
ve=VMsin(t) C vs
VM
t
0 T/2 T
b) Translateur de potentiel
C’est le même montage que celui donné au paragraphe précédent, sauf que cette fois ci
on exploite la tension aux bornes de la diode.
VM
C
ve=VMsin(t) D
vs
27
Le condensateur se charge pendant l’alternance négative. Une fois le condensateur est
chargé, on aura vs=ve+VM.
vs
2VM
VM
t
0 T/2 T
c) Doubleur de tension
Doubleur Latour
D1
ve=VMsin(t) C1 v1
D2
vS
C2 v2
On est en présence de deux détecteur de crête l’un positif, l’autre négatif, on a alors
v1=VM et v2=-VM . Comme vs=v1-v2 on aura vs=2VM.
Doubleur Schenkel
28
vs
VM 2VM
D
C VM
vs
ve C
D
t
0 T/2 T
ve=VMsin(t)
vs=3VM
C1 C3
VM ve+VM 2VM
ve D1 D2 D3
ve-VM
2VM
C2
Aux bornes de la diode D2 on a une tension qui évolue entre 0 et -2VM (translation
négative). La diode D3 et le condensateur C forment un détecteur de crête négative, donc aux
bornes de C3 on aura la crête négative du signal aux bornes de D2.
e) Quadripleur de tension
3VM
C1 C3
C2
vs=4VM
29
C’est le domaine de l’électronique de puissance, c’est aussi le problème de la
commande par interrupteurs (Transistor etc …) des circuits inductifs tels que relais, phases de
moteurs pas à pas, électroaimants, etc …
VCC VCC
UL L D UL L
IL IL
ID
r r
K K
𝑑𝐼
La tension aux bornes de la bobine UL égale 𝑑𝑡𝐿 . L courant varie très rapidement
lorsque l’interrupteur K s’ouvre, ceci implique une production d’une tension très élevée aux
bornes de la bobine. Ci le circuit est commuté par un composant semiconducteur, la tension
induite risque de le détruire. On monte alors une diode en parallèle avec la bobine, ceci
empêche la tension induite d’arriver à l’interrupteur.
Si l’interrupteur K est fermé la diode D se bloque et le courant passe par la
bobine.
L’ouverture de l’interrupteur K entraine une tension d’auto induction, qui
tend à maintenir le courant constant, la diode entre en conduction suite à
cette tension et va limiter cette tension à 0,6V, l’empêchant ainsi
d’atteindre l’interrupteur. Cette diode porte le nom de Diode de roue libre.
30
TRANSISTOR BIPOLAIRE
I) DESCRIPTION ET SYMBOLE
Le transistor bipolaire est constitué par deux régions de même type de dopage séparées
par une région de type différent/ La zone centrale, très mince et faiblement dopée, est appelée
« BASE ». Une des deux zones extrêmes fortement dopée est appelée « EMETTEUR »,
l’autre zone de dimension plus grande et de dopage faible par rapport à l’Emetteur est appelée
« COLLECTEUR ». Il y’a donc dans un transistor bipolaire deux jonctions, une jonction
Emetteur Base et une jonction Collecteur Base.
On distingue deux types de transistors, le NPN et le PNP, ces transistors ont les symboles
suivants :
B B
C C
B B
E E
NPN PNP
P N ZCE P
IE IDP IDP1 IC
E IDN E IS C
Ii
E1 B E2
IB
31
A la jonction Emetteur Base la polarisation directe abaisse la barrière de potentiel, les
trous de l’Emetteur passent par diffusion dans la Base pour donner un courant IDP, les
électrons de la Base passent aussi par diffusion dans l’Emetteur pour donner un courant IDN.
Mais la grande partie IDP1 de IDP traverse la jonction Collecteur Base car la polarisation
inverse de cette jonction attire les trous vers le Collecteur. Il existe aussi un courant inverse Ii
dû à l’agitation thermique qu’on peut négliger devant le courant ID=IDP+IDN.
A la jonction Collecteur Base un courant inverse de saturation IS (désigné aussi par ICBO)
s’ajoute au courant IDP1 venant de l’Emetteur. Il faut bien rappeler que IS<<IDP1 et que IS ne
contribue pas à l’effet transistor parce qu’il est essentiellement dépendant de la température.
On a donc : IE=IDP+IDN-Ii
IC=IDP1+IS
IB=(IDP-IDP1)+IDN-Ii-IS
Le courant qui traverse les deux jonctions est à peu près le même car IE=IC+IB
𝐼𝐷𝑃 1
Posons 𝛼𝐹 = = facteur de transfert direct.
𝐼𝐷𝑃
𝛼 𝐼
IC = FIE + IS ou encore 𝐼𝐶 = 1−𝛼𝐹 𝐼𝐵 + 1−𝛼𝑆 .
𝐹 𝐹
𝛼
Et 𝐼𝐶 = 𝛽𝐼𝐵 + 1 + 𝛽 𝐼𝑆 avec 𝛽 = 1−𝛼𝐹
𝐹
𝐼𝐶 = 𝛽𝐼𝐵 = 𝛼𝐹 𝐼𝐸
D’autre part, le courant IE est le courant direct de la jonction Emetteur Base, il évolue
donc exponentiellement avec la tension VEB et :
𝑉𝐸𝐵 𝑉𝐸𝐵
𝐼𝐸 = 𝐼𝑆 𝑒𝑥𝑝 − 1 ≅ 𝐼𝑆 𝑒𝑥𝑝
𝑉𝑇 𝑉𝑇
𝑉𝐸𝐵 𝑉𝐸𝐵
𝐼𝐶 = 𝛼𝐹 𝐼𝑆 𝑒𝑥𝑝 − 1 ≅ 𝛼𝐹 𝐼𝑆 𝑒𝑥𝑝
𝑉𝑇 𝑉𝑇
𝐼𝑆 𝑉𝐸𝐵 𝐼𝑆 𝑉𝐸𝐵
𝐼𝐵 = 𝑒𝑥𝑝 −1 ≅ 𝑒𝑥𝑝
1+𝛽 𝑉𝑇 1+𝛽 𝑉𝑇
32
III) COURBES CARACTERISTIQUES
Le transistor bipolaire possédant trois électrodes peut être utilisé selon trois montages
différents : montage Emetteur commun, Base commune et Collecteur commun. Les
caractéristiques dépendent du montage adopté :
IC IE
IB IB
VCE VEC
VBE VBC
IE IC
VEB VCB
Base Commune
On distingue :
33
Le réseau d’entrée : IB=f(VBE) à VCE constante, c’est la caractéristique d’une jonction
polarisée en direct.
Le réseau de réaction : VBE=f(VCE) à IB constant, ce réseau est déduit du précédent.
Pour le bon fonctionnement du transistor, les constructeurs indiquent les valeurs à ne pas
dépasser : VCEmax, VCBmax, VEBmax, ICmax, Pmax
Dans la plupart des transistors, croit avec la température selon la loi simplifiée
suivante :
𝑇°𝑗 − 25°
𝛽𝑇°𝐶 = 𝛽25°𝐶 1 +
75
IC RC
RB IB
VCE
E2
E1
34
Déterminons les valeurs du courant IC et VCE en fonctions des éléments du montage. On a
deux équations :
Une donnée par le résultat de la loi des mailles E2=VCE+RCIC (droite de charge
statique)
L’autre donnée par le réseau des caractéristiques IC=f(VCE) à IB=Cte
Soit :
IC
𝐸2
𝑅𝐶 S
B VCE
E2
35
IC
IB
S
VCE
Pour que le transistor soit saturé (point S) il apparait que son courant collecteur doit
être inférieur à IB. D’où la condition de saturation 𝐼𝐶 ≤ 𝛽𝐼𝐵
Exemple : pour le montage suivant déterminons RB pour que le transistor soit saturé.
RC
RB
IC
E
VCEsat
VBEsat
𝐸 − 𝑉𝐵𝐸𝑠𝑎𝑡 𝐸
𝐼𝐵 = ≈
𝑅𝐵 𝑅𝐵
𝐸 − 𝑉𝐶𝐸𝑠𝑎𝑡 𝐸
𝐼𝐶 = ≈
𝑅𝐶 𝑅𝐶
𝐸 𝐸
⇒ 𝛽≥ 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝑅𝐵 ≤ 𝛽𝑅𝐶
𝑅𝐵 𝑅𝐶
Cette condition doit être réalisée quelque soit le transistor prélevé dans un même lot,
sachant que les constructeurs fournissent le min, la condition de saturation devient
𝐼𝐶 ≤ 𝛽𝑚𝑖𝑛 𝐼𝐵
Remarque :
Pour le Silicium 𝑉𝐵𝐸𝑠𝑎𝑡 ≈ 0,8𝑉 𝑒𝑡 𝑉𝐶𝐸𝑠𝑎𝑡 ≈ 0,2𝑉 ⇒ 𝑉𝐶𝐵𝑠𝑎𝑡 ≈ −0,6𝑉 ⇒ la jonction
Collecteur Base est en direct. Donc lorsqu’un transistor bipolaire est saturé, ses deux jonctions
sont en direct.
36
3) Temps de commutation
Le courant qui traverse un transistor bipolaire est un courant de diffusion (diffusion des
porteurs minoritaires à travers la Base). Il est proportionnel au gradient de la concentration de
porteurs minoritaires en excès dans la Base. Comme IE et IC sont presque égaux (IB
négligeable devant IC) le gradient est pratiquement constant et la concentration de porteurs
minoritaires en excès dans la Base est une fonction linéaire de la distance dans le cas d’un
modèle à une seule variable d’espace. En fonctionnement normal direct, cette concentration
est maximale au niveau de la jonction Emetteur Base, qui est polarisée en direct, et elle est
nulle au niveau de la jonction Collecteur Base qui est polarisée en inverse soit :
E B C
N P N
IEF ICF
On a ICF=FIEF
E B C
N P N
IER ICR
Lorsque le transistor est saturé, les deux jonctions sont polarisées en direct (𝑉𝐶𝐸 ≈ 0).
La saturation est équivalente à la superposition du fonctionnement normal direct et du
fonctionnement inverse. Soit :
E B C
N P N
IEsat QE ICsat
QS L
37
QE= charge effective, présente un gradient non nul, elle assure la circulation du
courant ICsat. Lors de l’établissement ou du blocage du courant dans le transistor la charge
totale est apportée, ou évacuée par le courant de Base IB.
L’étude expérimentale des temps de commutation s’effectue à l’aide du montage suivant :
RC
IC
RB IB
VCE
E
ve
ve
E1
t1 t2
t
-E2
ve
𝐸1
𝑅𝐵
t1 t2 t
−𝐸2
𝑅𝐵
IC
ICsat
0,9ICsat
0,1ICsat t1 t2
t
td tr ts tf
ton toff
ton=td+tr
38
b) Blocage (turn off)
toff=ts+tf
Une première méthode qui permet de limiter la saturation est réalisée en utilisant le
dispositif suivant :
DAS
D1
VCE
D2
VBEsat
Le transistor n’est donc pas saturé. En d’autres termes, le surplus du courant IB0, qui
entrainerait la saturation, n’entre pas dans la Base du transistor, il est dévié par la diode DAS et
revient vers la masse par le circuit Collecteur Emetteur. La diode D2 permet la circulation du
courant iB=-IB2 lors du blocage. Il est à noter que l’accroissement de la tension VCE entraine
une dissipation de puissance dans le transistor pendant la phase de conduction.
39
RC
ve ic
v1 RB E
vce
t1 t ve
-v2
Une autre méthode utilisée pour réduire le temps de commutation est basée sur le
circuit suivant :
ib R1 R2
vce
e u
𝐸2 𝐸 𝑅2
Soit 𝐼𝐵2 = + 𝑅1 , IB2 est d’autant plus grand que R1 est plus faible. R1, R2 et C
𝑅1 1 𝑅1 +𝑅2
peuvent être optimisées de telles sorte que les jonctions Base Emetteur et Base collecteur se
bloquent simultanément, de façon à obtenir la valeur minimale du temps de descente tf.
40
5) Etude énergétique.
RC
ic
E
vce
L’énergie dissipée dans la branche Collecteur Emetteur pendant l’intervalle de temps dt est :
𝑑𝑊 = 𝑣𝑐𝑒 𝑖𝑐 𝑑𝑡
Transistor bloqué:
Transistor saturé:
𝐸
𝑣𝑐𝑒 ≈ 𝑉𝐶𝐸𝑠𝑎𝑡 ≈ 0,2𝑉 𝑒𝑠𝑡 𝑓𝑎𝑖𝑏𝑙𝑒; 𝑖𝑐 ≈ 𝐼0 = 𝑅 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝑊𝐶 = 𝐼0 𝑉𝐶𝐸𝑠𝑎𝑡 𝑇𝐶 , TC est le
𝐶
temps de conduction du transistor.
RC
ic graphe idéalisé de ic
ic
E 𝐸
𝐼0 =
vce 𝑅𝐶 ouverture
fermeture t
0 tr t1 tf
𝑡 𝑡 𝑡
A la fermeture 𝑖𝑐 = 𝐼0 𝑡 et 𝑣𝑐𝑒 = 𝐸 − 𝑅𝑐 𝐼0 𝑡 = 𝐸 1 − 𝑡
𝑟 𝑟 𝑟
41
𝑡𝑟
𝑡2 𝑡3 𝑡𝑟 𝑡𝑟
𝑊𝑓 = 𝐸𝐼0 − = 𝐸𝐼0 −
2𝑡𝑟 3𝑡𝑟2 0
2 3
Soit
𝐸𝐼0 𝑡𝑟
𝑊𝑓 =
6
𝐼 𝑡−𝑡 1
A l’ouverture : 𝑖𝑐 = 𝐾 + 𝑎(𝑡) = 𝐼0 − 𝑡0 (𝑡 − 𝑡1 ) = 𝐼0 1 −
𝑓 𝑡𝑓
𝐼 𝑡−𝑡 1
𝑣𝑐𝑒 = 𝐸 − 𝑅𝐶 𝑖𝑐 = 𝐸 − 𝑅𝐶 𝐼0 − 𝑡0 (𝑡 − 𝑡1 ) = 𝐸
𝑓 𝑡𝑓
𝑡 𝑓 +𝑡 1
𝑡 2 − 2𝑡1 𝑡 𝑡 3 − 3𝑡 2 𝑡1 + 3𝑡12 𝑡 𝑡𝑓2 𝑡𝑓3
𝑊𝑜 = 𝐸𝐼0 − = 𝐸𝐼0 −
2𝑡𝑓 3𝑡𝑓2 2𝑡𝑓 3𝑡𝑓2
𝑡1
Soit
𝐸𝐼0 𝑡𝑓
𝑊𝑜 =
6
L
D
R
iD E
ic
t
0 tf
42
L suffisamment grande pour maintenir, pendant la commutation le courant I0 qui la
traverse, I0=Cte.
𝑡
Pendant la commutation 𝑖𝑐 = 𝐼0 1 − 𝑡 .
𝑓
Diode conductrice, étant supposée idéale ⇒ vce=E.
Cette énergie relativement importante, provient du fait que vce passe instantanément de
VCEsat à E ⇒ dans la branche C.E. il y a apparition d’une tension et un courant important.
Pour diminuer l’énergie dissipée à l’ouverture on limite la vitesse de montée de la
tension Collecteur Emetteur en plaçant aux bornes du transistor un condensateur qui freine
l’évolution de la tension à ses bornes.
L
D
R
i i E
D
𝑡
Avec les mêmes hypothèses 𝑖𝑐 = 𝐼0 1 − 𝑡
𝑓
Le condensateur limite la vitesse de variation de la tension vce ; la diode ne pouvant
conduire tant que vce est inférieure à E reste bloquée après l’instant t=0, si bien que la part du
courant I0 que le transistor ne canalise plus est prise par le condensateur et le courant i
s’exprime par :
𝑡 𝑡
𝑖 = 𝐼0 − 𝑖𝑐 = 𝑖𝑐 = 𝐼0 1 − 1 − = 𝐼0
𝑡𝑓 𝑡𝑓
𝑡 𝑑𝑣𝑐𝑒 𝐼0 𝑡 2
L’évolution de vce est donnée par 𝑖 = 𝐼0 𝑡 = 𝑐 soit 𝑣𝑐𝑒 = +𝑘
𝑓 𝑑𝑡 𝑐 2𝑡 𝑓
𝐼0 𝑡 2 𝐼0 𝑡 𝑓
Comme vce(0+)=vce(0-) = VCEsat #0 ⇒ 𝑣𝑐𝑒 = à 𝑡 = 𝑡𝑓 ⇒ 𝑣𝑐𝑒 = = 𝑉0
𝑐 2𝑡 𝑓 𝑐 2
Si C est suffisante on aura V0<E, donc la diode reste bloquée pendant le temps tf.
L’énergie dissipée dans la branche C.E. pendant la commutation est :
𝑡𝑓 𝑡𝑓
𝐼0 𝑡 2 𝑡
𝑊𝑜 = 𝑣𝑐𝑒 𝑖𝑐 𝑑𝑡 = 𝐼0 1 − 𝑑𝑡
0 0 𝑐 2𝑡𝑓 𝑡𝑟
43
𝑡𝑓
𝐼0 2 𝑡 3 𝑡 4 𝐼0 2 𝑡𝑓2 𝐼0 𝑉0 𝑡𝑓 𝐼0 𝐸𝑡𝑓
𝑊𝑜 = − = = <
2𝑐𝑡𝑓 3 3𝑡𝑓 24𝑐 12𝑐 12𝑐
0
Donc l’énergie dissipée dans le transistor au moment de l’ouverture est au moins six
fois plus faible qu’en l’absence du condensateur.
C
i
R D
Lors du blocage le courant i dans C est positif, la diode conduit et court circuite la
résistance R.
A la mise en conduction le courant i négatif (courant de décharge), la diode se bloque
et R limite la pointe du courant ; RC doit être telle que C soit complètement déchargé
à la fin de la fermeture.
6) Limitations
a) Limitation en température
b) Pendant la phase de saturation IC et IB doivent rester inférieurs à IBmax et ICmax fixés par
le constructeur.
c) Limitation en tension
Pendant le blocage, pour éviter le claquage des jonctions E.B. et C.B. le constructeur indique :
La valeur maximale de la tension inverse applicable à la jonction B.E. VBEinvmax
La valeur maximale de la tension VCE, VCEmax.
44
d) Aire de sécurité
ic
ICmax 1ms
2ms
vce
VCEmax
ic
I0
Avec circuit
vce
d’aide à la commutation V0 E
𝑡 𝐼0 𝑡 2
𝑖𝑐 = 𝐼0 1 − 𝑒𝑡 𝑣𝑐𝑒 =
𝑡𝑓 𝑐 2𝑡𝑓
Soit :
2 2
𝐼0 𝑡𝑓 𝑖𝑐 𝑖𝑐
𝑣𝑐𝑒 = 1− = 𝑉0 1 −
2𝑐 𝐼0 𝐼0
45
VII) FONCTIONNEMENT DU TRANSISTOR BIPOLAIRE EN AMPLIFICATION
IC
RB IB
VCE
E2
E1
Ce montage est peu utilisé car il nécessite l’utilisation de deux alimentations en plus
de la forte dépendance du point de fonctionnement de la température et des caractéristiques du
transistor.
Analyse du montage
Les mailles du circuit nous donnent deux équations à deux inconnus chacune, il nous
faudra donc deux autres équations à deux inconnus pour déterminer le point de
fonctionnement du montage, ces équations sont les caractéristiques de sortie du transistor et
ses caractéristiques d’entrée.
46
IC IB6
IB5
E2
RC IB4
Caractéristique
IC0 Q IB3
de transfert
Q
en charge
IB2
E1
RB IB1
IB VCE
IB6 IB5 IB4 IB3 IB2 IB1 VCE0 E2
VD Droite de charge
Droite d’attaque VBE0 statique
Q
E1
VBE
Le graphe IC=f(VCE) est un réseau de courbes paramétrées par le courant de base IB,
d’où une infinité de points de fonctionnement. Pour trouver le point de repos unique du
transistor, il faut établir le lieu IC=f(IB) des points de fonctionnements (intersections des
courbes caractéristiques IC=f(VCE) avec la droite de charge). Ce lieu est la caractéristique de
transfert en charge.
A partir de l’intersection de la droite d’attaque et la courbe IB=fV(BE) nous pouvons
déterminer le point de repos Q par projection sur les différents quadrants.
Exercice :
Calculer le courant de saturation du circuit précédent et le courant IC pour =100 et
=300 avec RB=220k, E1=E2=15V, RC=1k.
RC
RB
IC
E
IB
VCE
VBE
47
Remarque :
Si la température augmente, le augmente cela entraine une augmentation de IC et une
diminution de VCE et de VCB= VCE- VBE, comme RBIB=VCB, IB diminue et comme IC=IB, IC
doit diminuer, d’où une contre balance du courant IC.
Directive de conception
Dans la plus part des montages amplificateur on règle le point de repos Q au milieu de
la droite de charge. Dans le de la polarisation par réaction de base, prend RB=RC. En effet si
RB=RC,
𝐸−𝑉𝐵𝐸 𝐸−𝑉𝐵𝐸 𝐸
on aura 𝐼𝐶 = 𝑅 𝐶 +𝛽𝑅 𝐶 ≈ 2𝑅 ≈ 2𝑅 𝑠𝑖 𝑜𝑛 𝑛é𝑔𝑙𝑖𝑔𝑒 𝑉𝐵𝐸 𝑑𝑒𝑣𝑎𝑛𝑡 𝐸 𝑒𝑡 𝑜𝑛 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑖𝑑è𝑟𝑒 𝛽 ≫ 1
𝑅𝐶 + 𝐶 𝐶
𝛽
Exercice :
Concevoir un circuit de polarisation avec un point de repos centrée. On donne
E=15V, RC=1ket=200.
Calculer le courant IC pour =100 et =300.
R1 RC RC
Ip IC IC
IB Rth IB
VCE VCC VCE VCC
VBE VBE
R2 RE Eth RE
1
la sortie nous donne VCE par la relation: 𝑉𝐶𝐸 = 𝐸 − 𝐼𝐶 1 + 𝛽 𝑅𝐸 + 𝑅𝐶
Pour la synthèse, le problème qui se pose couramment consiste à calculer R1 et R2,
𝑅2 𝐸
l’hypothèse IB très faible devant Ip permet d’écrire : 𝑅 +𝑅 = 𝑉 𝑡 , le choix d’une
1 2 𝐶𝐶
résistance, R2 par exemple, permettrait de calculer l’autre. Il faut en suite vérifier que
𝐸
𝐼𝑝 𝑅 +𝑅 ≫ 𝐼𝐵 .
1 2
48
Cependant, les contraintes d’une résistance d’entrée élevée (une faible consommation)
empêchent des résistances de faibles valeurs. Il est nécessaire d’adopter un compromis entre :
- Une bonne stabilisation (en statique) assuré par l’indépendance de VBM vis-à-vis de IB
qui nécessite un courant Ip élevé.
- Et une faible consommation réalisée à l’aide d’une résistance d’entrée très élevée.
𝐼
Dans la majorité des cas, pour calculer R1 et R2 on peut prendre 𝐼𝑝 = 10𝐼𝐵 = 10 𝛽𝐶 .
C’est un dispositif constitué d’un quadripôle linéaire commandé à son entrée par une
source indépendante de résistance interne Ri et chargé à sa sortie par une résistance RL.
Ri i1 i2
eg v1 Q v2 RL
On peut définir quatre relations de transferts entre les variables de sorties (v2, i2) et les
variables d’entrée :
𝑣
Le gain en tension 𝐴𝑉 = 𝑣2
1
𝑖2
Le gain en courant 𝐴𝑖 = 𝑖
1
𝑣1
La résistance d’entrée 𝑅𝑒 = 𝑖1
La résistance de sortie, qui correspond à la résistance de Thevenin vue de la sortie.
49
hie
ic B ib ic
C C
B ib
vce vbe hoe vce
hievce
vbe
hfeib
E E E
Détermination des paramètres hybrides
𝑣𝑏𝑒 ∆𝑉𝐵𝐸
𝑖𝑒 = = hie est analogue à une résistance.
𝑖𝑏 𝑣𝑐𝑒 =0 ∆𝐼𝐵 𝑉𝐶𝐸 =𝐶𝑡𝑒
𝑉
𝑉𝐸𝐵 𝑉𝐸𝐵 𝐼𝐵 𝐼𝑆 𝑒𝑥𝑝 𝐸𝐵 𝐼𝐵
𝑉𝑇
Comme 𝐼𝐶 ≈ 𝐼𝐸 = 𝐼𝑆 𝑒𝑥𝑝 − 1 ≅ 𝐼𝑆 𝑒𝑥𝑝 = ; ⇒ 𝑑𝐼𝐵 ≅ 𝑑𝑉𝐵𝐸 = 𝑑𝑉𝐵𝐸
𝑉𝑇 𝑉𝑇 𝛽 𝛽𝑉 𝑇 𝑉𝑇
𝑉𝑇 𝑉
Soit 𝑖𝑒 = = 𝛽 𝐼𝑇
𝐼𝐵 𝐶
𝑣𝑏𝑒 ∆𝑉𝐵𝐸
𝑟𝑒 = = en pratique on néglige ce paramètre.
𝑣𝑐𝑒 𝑖 =0 ∆𝑉𝐶𝐸 𝐼
𝑏 𝐵 =𝐶𝑡𝑒
𝑖𝑐 ∆𝐼𝐶
𝑓𝑒 = = c’est le gain en courant.
𝑖 𝑏 𝑣 =0 ∆𝐼𝐵 𝑉
𝑐𝑒 𝐶𝐸 =𝐶𝑡𝑒
𝑖𝑐 ∆𝐼𝐶 𝐼𝐶0
𝑜𝑒 = = =𝑉 où VA est le potentiel d’Early.
𝑣𝑐𝑒 𝑖 =0 ∆𝑉𝐶𝐸 𝐼 𝐴 +𝑉𝐶𝐸 0
𝑏 𝐵 =𝐶𝑡𝑒
VCC
R1 RC C2
IC(t)
C1
ie
VCE(t) is
Rg
RL vs
ve
R2 RE CE
eg
50
Schéma équivalent pour la détermination des composantes continues
(C’est le schéma équivalent en statique)
R1 RC
IC0
VCE0 VCC
R2 RE
Pour établir ce schéma on annule la source de tension variable eg, et on remplace les
condensateurs par des circuits ouvert.
ic(t)
ie
vce(t)
Rg
RC RL vs
ve R2 R1
eg
Détermination de l’équation de la droite de charge dynamique, cette droite sera donnée par la
relation 𝐼𝐶 (𝑡) = 𝑓(𝑉𝐶𝐸 𝑡 )
𝑣𝑐𝑒
On sait que 𝐼𝐶 𝑡 = 𝐼𝐶0 + 𝑖𝑐 𝑡 et 𝑖𝑐 𝑡 = − 𝑅
𝐶 ∥𝑅 𝐿
𝑣𝑐𝑒
Donc on aura : 𝐼𝐶 𝑡 = 𝐼𝐶0 − 𝑅 de même 𝑉𝐶𝐸 𝑡 = 𝑉𝐶𝐸 + 𝑣𝑐𝑒 𝑡
𝐶 ∥𝑅 𝐿
soit 𝑣𝑐𝑒 𝑡 = 𝑉𝐶𝐸 𝑡 − 𝑉𝐶𝐸0 en remplaçant vce(t) dans l’équation de IC(t) on obtient :
𝑉 𝑣𝑐𝑒
𝐼𝐶 𝑡 = 𝐼𝐶0 + 𝑅 𝐶𝐸∥𝑅0 − 𝑅 c’est l’équation de la droite de charge dynamique,
𝐶 𝐿 𝐶 ∥𝑅𝐿
1
qui a − 𝑅 comme pente et va passer par le point de repos 𝐼𝐶0 , 𝑉𝐶𝐸0
𝐶 ∥𝑅𝐿
51
IC(t)
M1
Droite de charge
VCC dynamique
RC+RE
Q
IC0
Droite de charge
statique
VCE(t)
VCE0 M2 VCC
IC(t)
M1
Caractéristique
IC0 Q
de transfert
Q
en charge
IB VCE(t)
VCE0 M2
Droite d’attaque t
Q C
E
VBE
52
c) Analyse du montage amplificateur émetteur commun à partir des paramètres hybrides
𝑣
Calcul du gain en tension 𝐴𝑉 = 𝑣𝑠 en charge.
𝑒
1
On a : 𝑣𝑠 = − ∥ 𝑅𝐶 ∥ 𝑅𝐿 𝑓𝑒 𝑖𝑏 et 𝑣𝑒 = 𝑖𝑒 𝑖𝑏
𝑜𝑒
1
𝑣 − ∥𝑅𝐶 ∥𝑅𝐿 𝑓𝑒 𝑓𝑒 𝑅𝐶 𝑅𝐿
𝑜𝑒
Donc 𝐴𝑉 = 𝑣𝑠 = = −
𝑒 𝑖𝑒 𝑖𝑒 𝑅𝐶 + 𝑜𝑒 𝑅𝐶 𝑅𝐿 +𝑅𝐿
𝑓𝑒 𝑅𝐶 𝑉𝑇 𝑉𝑇
Ce gain sera égal à 𝐴𝑉0 = − dans le cas où hoe est négligeable. Comme 𝑖𝑒 = =𝛽
𝑖𝑒 𝐼𝐵 𝐼𝐶
𝑅 𝐶 𝐼𝐶
Et hfe= on aura 𝐴𝑉0 = − = −40𝑅𝐶 𝐼𝐶 à température ambiante où VT est voisine de
𝑉𝑇
25mV. Ce gain en tension est important, on dit que l’amplificateur émetteur commun est un
amplificateur de tension.
𝑣𝑒
Calcul de la résistance d’entrée 𝑅𝑒 = 𝑖𝑒
𝑣𝑒 𝑣𝑒 𝑣𝑒 𝑖𝑒 𝑅1 𝑅2
On a : 𝑖𝑒 = 𝑅 + 𝑅 + donc 𝑅𝑒 = 𝑅1 ∥ 𝑅2 ∥ 𝑖𝑒 = c’est une
1 2 𝑖𝑒 𝑖𝑒 𝑅1 + 𝑖𝑒 𝑅2 +𝑅1 𝑅2
résistance importante.
𝑖
Calcul du gain en courant 𝐴𝑖 = 𝑖 𝑠
𝑒
𝑣 𝑣
Pour déterminer ce gain on va utiliser les résultats précédents sachant que 𝑖𝑠 = 𝑅𝑠 et 𝑖𝑒 = 𝑅𝑒 .
𝐿 𝑒
𝑖 𝑣 𝑅 𝑅
𝐴𝑖 = 𝑖 𝑠 = 𝑣𝑠 𝑅𝑒 = 𝐴𝑉 𝑅𝑒 .
𝑒 𝑒 𝐿 𝐿
53
Calcul de la résistance de sortie Rs.
Rs est la résistance de Thévenin vue entre les bornes de la sortie. Donc pour calculer
cette résistance on va débranchée la charge RL, court circuiter l’entrée ve, injecter un courant i
à la sortie et mesurer la tension v qui va apparaitre aux bornes de la sortie. Rs sera donnée par
𝑣
la relation suivante: 𝑅𝑠 = 𝑖 .
ib i
hoe v
R1 R2 hie RC
hfeib
E
1 𝑅 𝑅
A l’entrée hieib=0 donc ib=0 ; il reste 𝑣 = 𝑅𝐶 ∥ 𝑖 = 1+𝑅 𝐶 𝑖 soit : 𝑅𝑠 = 1+𝑅 𝐶
𝑜𝑒 𝐶 𝑜𝑒 𝐶 𝑜𝑒
Rs sera égale à RC si hoe est négligeable. C’est une résistance relativement élevée, c’est
un inconvénient pour ce montage.
Rg
ve Re AV0ve RL vs
eg
R1 RC C2
IC(t)
C1
ie
VCE(t) is
Rg
RL vs
ve
R2 RE
eg
Dans cet amplificateur la résistance RE n’est pas découplée. On aura donc le schéma
équivalent en régime variable suivant ( hoe est considérée comme négligeable):
54
ie B ic C is
ib
Rg
ve R1 R2 hie RC RL
eg vs
hfeib
E
(1+hfe)ib
RE
𝑣 𝑓𝑒 𝑅𝐶 𝑅𝐿
Le gain en tension en charge 𝐴𝑉 = 𝑣𝑠 = −
𝑒 𝑖𝑒 +(1+ 𝑓𝑒 )𝑅𝐸 𝑅𝐶 +𝑅𝐿
𝑣𝑠 𝑓𝑒 𝑅𝐶
Le gain en tension à vide 𝐴𝑉0 = =−
𝑣𝑒 𝑅 =∞ 𝑖𝑒 +(1+ 𝑓𝑒 )𝑅𝐸
𝐿
𝑣𝑒 𝑅1 𝑅2 𝑖𝑒 +(1+ 𝑓𝑒 )𝑅𝐸
La résistance d’entrée 𝑅𝑒 = =
𝑖𝑒 𝑅1 +𝑅2 𝑖𝑒 +(1+ 𝑓𝑒 )𝑅𝐸 +𝑅1 𝑅2
La résistance de sortie 𝑅𝑠 = 𝑅𝐶
R1
C1
C2
Rg
ve
R2 RE RL vs
eg
55
ie B (1+hfe)ib E is
ib hie
Rg
ve R1 R2 RL vs
hfeib RE
eg
C
𝑣
Calcul du gain en tension 𝐴𝑉 = 𝑣𝑠 en charge.
𝑒
On a : 𝑣𝑠 = 𝑅𝐸 ∥ 𝑅𝐿 (1 + 𝑓𝑒 )𝑖𝑏 et 𝑣𝑒 = 𝑖𝑒 𝑖𝑏 + (1 + 𝑓𝑒 )𝑖𝑏
𝑣𝑠 𝑅𝐸 ∥𝑅𝐿 (1+ 𝑓𝑒 )
Donc 𝐴𝑉 = =
𝑣𝑒 𝑖𝑒 +(1+ 𝑓𝑒 ) 𝑅𝐸 ∥𝑅𝐿
𝑣𝑠 𝑅𝐸 (1+ 𝑓𝑒 )
𝐴𝑉0 = =
𝑣𝑒 𝑅 =∞ 𝑖𝑒 +(1+ 𝑓𝑒 )𝑅𝐸
𝐿
𝑣 𝑣 𝑣𝑒
On a : 𝑖𝑒 = 𝑅𝑒 + 𝑅𝑒 +
1 2 𝑖𝑒 +(1+ 𝑓𝑒 ) 𝑅𝐸 ∥𝑅𝐿
donc 𝑅𝑒 = 𝑅1 ∥ 𝑅2 ∥ 𝑖𝑒 + (1 + 𝑓𝑒 ) 𝑅𝐸 ∥ 𝑅𝐿 c’est une résistance importante.
𝑖
Calcul du gain en courant 𝐴𝑖 = 𝑖 𝑠
𝑒
𝑣 𝑣
Pour déterminer ce gain on va utiliser les résultats précédents sachant que 𝑖𝑠 = 𝑅𝑠 et 𝑖𝑒 = 𝑅𝑒 .
𝐿 𝑒
𝑖𝑠 𝑣𝑠 𝑅𝑒 𝑅𝑒
𝐴𝑖 = 𝑖 = 𝑣 = 𝐴𝑉 𝑅 .
𝑒 𝑒 𝑅𝐿 𝐿
Rs est la résistance de Thévenin vue entre les bornes de la sortie. Donc la calculer cette
on va débrancher la charge RL, court circuiter l’entrée ve, injecter un courant i à la sortie et
mesurer la tension v qui va apparaitre aux bornes de la sortie. Rs sera donnée par la relation
𝑣
suivante: 𝑅𝑠 = 𝑖 .
B (1+hfe)ib E i
ib hie
R1 v
R2 hfeib RE
56
𝑣
On aura 𝑖 = − (1 + 𝑓𝑒 )𝑖𝑏 et d’autre si on prend la maille formée par v et la
𝑅𝐸
résistance hie on aura 𝑣 = −𝑖𝑒 𝑖𝑏 ., en remplaçant ib dans la première équation on obtient
𝑣 1+ 𝑓𝑒 𝑣 𝑖𝑒 +(1+ 𝑓𝑒 )𝑅𝐸
𝑖=𝑅 + =𝑣 .
𝐸 𝑖𝑒 𝑖𝑒 𝑅𝐸
𝑖𝑒 𝑅𝐸
La résistance de sortie est donc 𝑅𝑠 = . Cette résistance sera de l’ordre de
𝑖𝑒 +(1+ 𝑓𝑒 )𝑅 𝐸
𝑖𝑒
si on néglige hie devant (1+hfe)RE. c’est une résistance faible, c’est l’avantage de cet
(1+ 𝑓𝑒 )
amplificateur, il est surtout utilisé dans l’adaptation d’impédance.
VCC
R1 RC C2
IC(t)
VCE(t) is
ie Rg
RL vs
RE C1
CB R2 ve eg
𝑣 𝑓𝑒 𝑅𝐶 𝑅𝐿
Le gain en tension en charge 𝐴𝑉 = 𝑣𝑠 =
𝑒 𝑖𝑒 𝑅𝐶 +𝑅𝐿
𝑣𝑠 𝑓𝑒 𝑅𝐶
Le gain en tension à vide 𝐴𝑉0 = =
𝑣𝑒 𝑅 =∞ 𝑖𝑒
𝐿
𝑣𝑒 𝑖𝑒 𝑅𝐸
La résistance d’entrée 𝑅𝑒 = = Cette résistance sera de l’ordre de
𝑖𝑒 𝑖𝑒 +(1+ 𝑓𝑒 )𝑅 𝐸
𝑖𝑒
si on néglige hie devant (1+hfe)RE. c’est une résistance faible.
(1+ 𝑓𝑒 )
La résistance de sortie 𝑅𝑠 = 𝑅𝐶
Cet amplificateur est rarement utilisé à cause de sa faible résistance d’entrée et sa forte
résistance de sortie.
57
TRANSISTORS A EFFET DE CHAMP
I) Introduction
Les transistors à effet de champ sont désignés par les sigles suivants : TEC (Transistor
à Effet de Champ) ou l’équivalent en anglais FET (Field Effect Transistor). Comme les
transistors bipolaires ce sont des dispositifs à trois électrodes :
Une électrode de commande appelée Grille
Deux électrodes entre lesquelles circule le courant principal appelées Source et Drain.
Alors que le transistor bipolaire fonctionne avec des porteurs majoritaires injéctés, les
transistors à effet de champ fonctionnent avec des porteurs majoritaires dont la circulation
entre la source et le drain s’effectue dans un canal que l’on peut élargir ou pincer par action
électrostatique de la grille.
Il existe deux grandes familles de transistor à effet de champ à savoir :
Les transistors à effet de champ à jonction ou JFET.
Les transistors à effet de champ à grille isolée IGFET plus connus sous le sigle de
MOSFET.
La différence de ces transistors par rapport aux transistors bipolaire est :
Leurs fonctionnement est déterminé uniquement par les porteurs majoritaires, on les
appelle transistor unipolaire.
Ils se prêtent facilement à l’intégration.
Ils offrent des résistances d’entrée très élevées.
Ils sont moins bruyants que les transistors bipolaires.
Le TEC à jonction est obtenue à partir d’un substrat P+ sur le quel on réalise par
épitaxie une couche N dans laquelle on diffuse :
deux caissons N+ qui constituent la Source et le Drain.
Un caisson P+ qu’on relie au substrat P+ pour former la Grille de commande.
N+ P+ N+
N Canal
P+
G
Substrat
58
Le canal conducteur est limité par les deux zones de charges d’Espaces (zones de
déplétion) des jonctions P+N
Les JFET sont symbolisés comme suit :
D D
G G
S S
JFET canal N JFET canal P
a) VDS faible (inférieure à 200mV), telle qu’elle ne modifie pas la zone de charge
d’espace.
59
Figure a
Figure b
VGS≤VGSoff (figure c). Cette tension négative VGSoff a augmenté la largeur des zones de
charges d’espace de manière à ce que la section du canal s’annule, le canal est
totalement pincé, la résistance RDS est infinie. La tension VGSoff est tension de
pincement total du canal.
Figure c
60
d’espace ont des largeurs constantes tout au long du canal. Le champ électrique créé par la
1
tension VDS est négligeable et le canal présente une conductance constante 𝐺0 = 𝑅 .
𝑜𝑛
VDS<VDSsat (figure d). La polarisation de la jonction P+N grille canal est variable selon
que nous situons vers la source ou vers le drain. Comme VGS=0 et VGD<0, la largeur
des zones de charge d’espace, côté drain, augmentent. Il s’ensuit localement une très
légère diminution de la section du canal ne modifiant que très peu sa conductance
1
𝐺0 = 𝑅 . La caractéristique ID=f(VDS) est celle d’une résistance ; nous sommes dans la
𝑜𝑛
zone linéaire.
VDSsat
Figure d
VDS=VDSsat (figure e). La tension VDS continue à augmenter et entraine, côté drain, une
diminution très accentuée de la section du canal jusqu’à son pincement. Le courant ID
atteint sa valeur limite, c'est-à-dire sa valeur de saturation.
VDSsat
VDSsat
Figure e
Remarquons que la tension de pincement VDSsat est de même valeur que 𝑉𝐺𝑆𝑜𝑓𝑓 (même effet
de fermeture du canal) lorsque VGS=0.
VDS>VDSsat (figure f). Dans ces conditions, le canal présente une zone complètement
déplétée. Tout laisse croire que le courant ID s’annule. En réalité, les électrons libres
du canal sont injectés dans la zone de charge d’espace puis vers le drain grâce à la
présence du camp électrique associé à la tension VDS. Ce processus de conduction
ressemble à celui du transistor bipolaire où les charges issues de l’émetteur traversant
la zone charge d’espace de la jonction base collecteur polarisée en inverse, à cause du
champ électrique créé par la tension VCB.
61
VDSsat
VDSsat
Figure f
L’augmentation de la tension VDS au-delà de VDSsat engendre une très légère diminution
de la longueur du canal, donc une légère diminution de sa résistance. Ceci entraine une légère
augmentation du courant ID. Ce phénomène ressemble à l’effet Early pour le transistor
bipolaire.
Le raisonnement que nous venons de tenir avec VGS=0 peut être reconduit pour
différentes valeurs de VGS<0. Il est clair qu’une diminution de la section du canal causée par
une augmentation de 𝑉𝐺𝑆 a pour conséquence une diminution de la tension de saturation
ainsi que l’indique les caractéristiques ID=f(VDS) de la figure ci-dessous, pour différentes
valeurs de VGS.
VDSsat=VGS-VGSoff
Ces transistors utilisent le phénomène d’accumulation des charges sur las armatures
d’un condensateur plan dont l’une d’elles est le matériau semiconducteur dopé. La polarité de
la tension appliquée sur la grille de commande permet d’appauvrir ou d’enrichir le canal. On
trouve les transistors à effet de champ à appauvrissement et les transistors à effet de champ à
enrichissement.
A partir d’un substrat P (B) faiblement dopé, nous implantons deux caissons N+ très
rapprochés l’un de l’autre, correspondant à la source et au drain. L’oxydation du Silicium
nous fournit l’isolant sur lequel on dépose la partie conductrice de la grille qui est en métal.
L’électrode du substrat (B) est souvent reliée à celle de la source (S) VSB=0.
Les symboles des MOSFET à enrichissement sont les suivants :
D D
G G
S S
MOSFET à enrichissement MOSFET à enrichissement
canal N canal P
Fonctionnement du MOSFET
63
a) Tension VGS nulle.
La conduction entre drain et source ne peut avoir lieu, à cause de la présence des
deux diodes équivalentes tête bêche série, drain substrat (N+P) et substrat source
(PN+).
VDS faible (figure a). Les trois zones (drain substrat et source sont sensiblement au
même potentiel. Alors la zone de charge d’espace entre chaque jonction est de même
épaisseur.
VGSth
Figure a
VDS>>0 (figure b). La zone de charge d’espace entre drain et substrat augmente alors
que la zone de charge d’espace entre substrat et source reste constante.
VGSth
Figure b
b) Tension VGS supérieure à VGSth (VGSth tension seuil à partir de laquelle le canal se
forme). Le condensateur MOS est en situation d’inversion et il est influencé par la
tension VDS lorsque celle-ci est différente de zéro.
VDS faible (figure c). Le canal entre drain et source présente des électrons issus du
substrat (génération thermique) et des électrons en provenance des caissons du drain et
de la source. La faible tension VDS permet aux électrons de circuler en surface, de la
source vers le drain au travers du canal. La caractéristique ID=f(VDS) est celle d’une
résistance. Nous sommes dans la zone linéaire.
64
VGSth
VGSth
Figure c
VGSth VGSth
Figure d
VDS>VDSsat (figure e). Le canal est pincé mais les électrons libres du canal sont injectés
dans la zone de charge d’espace puis vers le drain grâce à la présence du camp
électrique associé à la tension VDS (même phénomène que celui constaté pour le
JFET). L’augmentation de la tension VDS au-delà de VDSsat engendre une très légère
diminution de la longueur du canal, donc une légère diminution de sa résistance. Ceci
entraine une légère augmentation du courant ID. La caractéristique ID=f(VDS) est celle
d’un générateur de courant. Nous sommes dans la zone de saturation.
VGSth
VGSth
Figure e
65
Le raisonnement que nous venons de tenir avec VGS=Cte>VGSth peut être reconduit
pour différentes valeurs supérieures à VGSth. La variation de la tension VGS module la quantité
des électrons présents dans le canal d’inversion (une augmentation de VGS augmente le
nombre d’électrons) ainsi que la largeur de celui-ci. Ceci se traduit par les caractéristiques
ID=f(VDS) de la figure ci-dessous, pour différentes valeurs de VGS. La courbe en pointillé
représente la tension de saturation VDSsat=VGS-VGSth.
VDSsat= VGS-VGSth
VGSth
VGSth
66
L’application d’une tension de grille, positive, repousse les trous du substrat et attire
les électrons des zones N+ de la source et du drain (régime d’accumulation donc de
conduction plus importante).
Les caractéristiques ID=f(VDS) pour différentes tension VGS sont semblables à celles du
JFET complétées par des VGS positives.
VDSsat= VGS-VGSoff
1) Point de repos
ID
RG
VDS
VDD
VGG VGS
67
On peut donc déterminer le point de repos (ID0, VDS0) avec deux méthodes.
a) Méthode graphique :
ID
VGS=0
VDD
RD VGS=-1V
Q ID0
Caractéristique Q VGS=-2V
de transfert
VGS=-3V
en charge
-VGS(V) VDS
VGSoff -3 -1 0 VDS0 VDD
-VGG
Droite de charge
statique
b) Méthode analytique
𝐼𝐷𝑆𝑆 𝑒𝑡 𝑉𝐺𝑆𝑜𝑓𝑓 Sont connus. On suppose que le transistor fonctionne dans la zone de
saturation ( 𝑉𝐷𝑆 ≥ 𝑉𝐷𝑆𝑠𝑎𝑡 ), et on utilise l’équation caractéristique du JFET :
2
𝑉𝐺𝑆
𝐼𝐷 = 𝐼𝐷𝑆𝑆 1 − 𝑉 ; en remplaçant VGS par –VGG on détermine ID0, puis en utilisant
𝐺𝑆𝑜𝑓𝑓
l’équation 𝑉𝐷𝑆 = 𝑉𝐷𝐷 + 𝑅𝐷 𝐼𝐷 on détermine VDS0.
2) Circuits de polarisation
a) Polarisation automatique
On va utiliser une seule alimentation pour fixer le point de repos. Dans le cas d’un
TEC à jonction ou un TEC à grille isolée à appauvrissement, les polarisations de la grille
et du drain sont de signes contraires.
Le montage utilisé est le suivant :
68
RD
ID
VDS VDD
VGS
RG RS
Pour ce montage on a :
𝑉𝐺𝑆 = −𝑅𝐷 𝐼𝐷 ; équation de la droite de transfert
𝑉 −𝑉
𝑉𝐷𝑆 = 𝑉𝐷𝐷 + (𝑅𝐷 + 𝑅𝑆 )𝐼𝐷 𝑠𝑜𝑖𝑡 𝐼𝐷 = 𝐷𝐷 𝐷𝑆 ; équation de la droite de charge.
𝑅𝐷 +𝑅𝑆
Q ID0 Q VGS=-2V
VGS=-3V
-VGS(V) VDS
VGSoff -3 -1 0 VDS0 VDD
VGS0
Droite de charge
statique
𝑅𝑆2 𝐼𝐷𝑆𝑆 2
𝑅𝑆 𝐼𝐷𝑆𝑆
2 𝐼𝐷 +
𝑉𝐺𝑆𝑜𝑓𝑓
− 1 𝐼𝐷 + 𝐼𝐷𝑆𝑆 = 0
𝑉𝐺𝑆𝑜𝑓𝑓
On rejette une des deux solutions de cette équation car elle sera impossible
physiquement.
69
R1 RD
ID
VDS VDD
VGS
R2 RS
𝑅2
𝑅𝑆 𝐼𝐷 + 𝑉𝐺𝑆 = 𝑉
𝑅1 + 𝑅2 𝐷𝐷
(𝑅𝑆 + 𝑅𝐷 ) 𝐼𝐷 + 𝑉𝐷𝑆 = 𝑉𝐷𝐷
Plus la tension auxiliaire du pont est importante plus la polarisation est meilleur.
RD
ID I0
VDS I0
VDD
VGS
RG I0 RS
d) Polarisation du NMOS
La tension VGS doit être supérieure à la tension de seuil VGSth. Un exemple de circuit de
polarisation est donné par la figure suivante :
RD
ID
RG 𝑉𝐺𝑆 = 𝑉𝐷𝑆
VDS VDD 𝑉𝐷𝑆 = 𝑉𝐷𝐷 − 𝑅𝐷 𝐼𝐷
VGS
70
V) Schéma électrique équivalent du FET en régime petits signaux
𝜕𝐼 𝜕𝐼
∆𝐼𝐷 = 𝜕𝑉 𝐷 ∆𝑉𝐺𝑆 + 𝜕𝑉 𝐷 ∆𝑉𝐷𝑆
𝐺𝑆 𝐷𝑆
𝑖𝑑 ∆𝐼𝐷
𝑔𝑑𝑠 = = Conductance de sortie du FET.
𝑣𝑑𝑠 𝑣 =0 ∆𝑉𝐷𝑆 𝑉 =𝐶𝑡𝑒
𝑔𝑠 𝐺𝑆
Pour établir ce schéma on ajoute au circuit précédent des capacités entre les électrodes.
ig Cgd id
G D
S S
Avec :
71
VI) Amplificateurs de Base
Pour cet amplificateur, le signal d’entrée est appliqué à la grille, le signal de sortie est
pris sur le drain et la source est fixée.
RD
CL
ie
is
VDD
Rg
RL vs
ve
RG RS CS
1 𝑅𝐷 𝑅𝐿
𝑣𝑠 = − 𝑅𝐷 ∥ 𝑅𝐿 ∥ 𝑔 𝑔𝑚 𝑣𝑔𝑠 = −𝑔𝑚 𝑣𝑔𝑠 𝑅
𝑑𝑠 𝐷 +𝑅 𝐿 +𝑔 𝑑𝑠 𝑅𝐷 𝑅 𝐿
𝑣𝑠 𝑅𝐷 𝑅𝐿
𝑣𝑒 = 𝑣𝑔𝑠 donc le gain en tension vaut : 𝐴𝑉 = 𝑣 = −𝑔𝑚 𝑅
𝑒 𝐷 +𝑅 𝐿 +𝑔 𝑑𝑠 𝑅𝐷 𝑅 𝐿
𝑣 𝑅𝐷 𝑅𝐿
Si on néglige gds devant RD, on aura : 𝐴𝑉 = 𝑣𝑠 = −𝑔𝑚 𝑅
𝑒 𝐷 +𝑅 𝐿
𝑣𝑠
A vide ce gain devient : 𝐴𝑉 = = −𝑔𝑚 𝑅𝐷
𝑣𝑒 𝑅 =∞
𝐿
𝑣𝑒
b) La résistance d’entrée de l’amplificateur est 𝑅𝑒 = = 𝑅𝐺 ; la résistance RG a une
𝑖𝑒
valeur très élevée.
1 𝑅
c) La résistance de sortie est 𝑅𝑜 = 𝑅𝐷 ∥ 𝑔 = 1+𝑔 𝐷 𝑅
𝑑𝑠 𝑑𝑠 𝐷
𝑖𝑠 𝑣𝑠 𝑅𝑒 𝑅𝐷 𝑅𝐺
d) Gain en courant de l’amplificateur : 𝐴𝑖 = 𝑖 = = −𝑔𝑚 𝑅
𝑒 𝑅𝐿 𝑣𝑒 𝐷 +𝑅 𝐿 +𝑔 𝑑𝑠 𝑅𝐷 𝑅 𝐿
e) Limite d’excursion :
72
Au blocage 𝐼𝐷 (𝑡) = 0 donc l’amplitude maximale durant l’alternance positive de la
tension vds est : 𝑅𝐷 ∥ 𝑅𝐿 𝐼𝐷0
A la saturation, le point de fonctionnement arrive sur la courbe parabolique qui sépare
la zone de saturation et la zone ohmique à la limite 𝑉𝐷𝑆 = 𝑉𝐷𝑆𝑠𝑎𝑡 = 𝑉𝐷𝑆0 + 𝑣𝑑𝑠𝑚𝑎𝑥
Donc l’amplitude maximale de l’alternance négative est : 𝑉𝐷𝑆0 − 𝑉𝐷𝑆𝑠𝑎𝑡 .
ie
CL is VDD
Rg
ve
RL vs
RG RS
ie G gmvgs S is
vgs
Rg
ve RG RL vs
gmvgs RS
eg
D
Gain en tension
𝑅 𝑅
𝑣𝑠 = 𝑅𝑆 ∥ 𝑅𝐿 𝑔𝑚 𝑣𝑔𝑠 = 𝑔𝑚 𝑣𝑔𝑠 𝑅 𝑆+𝑅𝐿
𝑆 𝐿
𝑅𝑆 𝑅𝐿
𝑅𝑆 𝑅𝐿 𝑣𝑠 𝑔𝑚
𝑅 𝑆 +𝑅 𝐿
𝑣𝑒 = 𝑣𝑔𝑠 + 𝑔𝑚 𝑣𝑔𝑠 𝑅 donc le gain en tension vaut : 𝐴𝑉 = 𝑣 = 𝑅 𝑅
𝑆 +𝑅𝐿 𝑒 1+𝑔𝑚 𝑆 𝐿
𝑅 𝑆 +𝑅 𝐿
𝑣𝑒
La résistance d’entrée de l’amplificateur est 𝑅𝑒 = = 𝑅𝐺 ; la résistance RG a une
𝑖𝑒
valeur très élevée
73
G gmvgs S i
vgs
RG v
gmvgs RS
𝑣
𝑖𝑅 𝑆 = 𝑅
𝑖 = 𝑖𝑅𝑆 − 𝑔𝑚 𝑣𝑔𝑠 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑆
𝑣 + 𝑣𝑔𝑠 = 0
1 𝑅
Soit 𝑖 = 𝑣 + 𝑔𝑚 et 𝑅𝑜 = 1+𝑔 𝑆 𝑅 . C’est une résistance qui est faible.
𝑅𝑆 𝑚 𝑆
Pour cet amplificateur, l’entrée se fait sur la source, la sortie sur le drain et la grille est
fixée.
RD
CL1
is
CL2 ie Rg VDD
R L vs
RS ve eg
𝑅 𝑅
Gain en tension : 𝐴𝑉 = 𝑔𝑚 𝑅 𝐷+𝑅𝐿 dans le cas où gds est négligeable.
𝐷 𝐿
𝑅𝑆
Résistance d’entrée : 𝑅𝑒 = 1+𝑔 faible
𝑚 𝑅𝑆
Résistance de sortie : 𝑅𝑜 = 𝑅𝐷 élevée
Comme l’amplificateur base commune, cet amplificateur est rarement utilisé. A cause de
sa faible résistance d’entrée et sa forte résistance de sortie.
74
L’AMPLIFICATEUR OPERATIONNEL
I) GENERALITES
+VCC
+VCC S OFFSET
NC NULL
-
V -
A 741 S
V+ +
OFFSET
NULL V- V+
-VCC -VCC
Les bornes +VCC et –VCC permettent de polariser l’A.O., c’est à dire de fournir
l’énergie électrique continue qui permet aux transistors internes de fonctionner.
Généralement, ces tensions sont égales respectivement à +15V et –15V.
Comme tout amplificateur de tension, l’A.O. est représenté par le schéma de la figure 2 :
A Rs
Re S
-
V
Vs
V+
+ -
Entrées V et V : respectivement appelées entrée non inverseuse et entrée inverseuse ;
75
Re : Résistance d’entrée de l’amplificateur, très élevée (de l’ordre de 10 12 dans le
cas du TL081) ;
+ -
: Tension différentielle telle que : = V - V ;
Rs : Résistance de sortie, très faible;
A : Gain de l’amplificateur, très élevé (de l’ordre de 105) mais ne peut être considéré
comme constant dans la fréquence que dans une plage restreinte (bande passante),
s’étalant de la fréquence nulle à la fréquence de coupure fc.
Au-delà de fc, le gain A chute typiquement à la vitesse 6dB/octave (Fig. 3). Cependant
même à des fréquences très supérieures à fc, le gain A reste suffisamment grand pour
que l’amplificateur opérationnel garde ses caractéristiques.
Remarque
Si à l’aide d’un amplificateur opérationnel aux caractéristiques suivantes : fc=10 Hz et
A=106, on réalise un montage ayant un gain en tension G = 5, on montre que ce gain
reste constant jusqu’à une fréquence f telle que f.G = fc.A, soit jusqu’à la fréquence f =
2 MHz.
On dit que le produit Gain-Bande Passante est constant.
A|dB
Pente de
6dB/octave
f
fc
Slew-rate
Une autre caractéristique d’un A.O. est la vitesse maximale d’évolution de la tension
de sortie appelée slew-rate : SR= dVS max ; pour un A.O. de type 741 le Slew Rate, SR est de
dt
l’ordre de 0,5 V/μs.
Re = ∞ : Les courants des entrées (+) et (-) sont forcément négligeables, aucun courant
n’entre dans un amplificateur opérationnel ;
76
Rs : La tension de sortie VS est indépendante du courant de sortie. VS est donc
indépendante de la charge.
fc = ∞ : Les performances de l’amplificateur opérationnel restent presque les mêmes
quelle que soit la fréquence.
A = ∞ : C’est la caractéristique la plus importante pour un A.O., en effet :
- Si e+ ≠ e- donc si ε ≠ 0, la relation VS = A ε avec A = ∞ donne VS = ∞
Ces valeurs n’ont aucune signification physique car la tension de sortie VS ne peut
dépasser la tension d’alimentation fixée à VCC. Pratiquement, la tension de sortie
s’arrête au niveau de la tension Vsat qui est la tension de saturation, inférieure à
VCC d’environ 1 à 2 V.
- En contre partie, si la tension VS reste comprise entre Vsat sans les atteindre, on
-
déduit que ε = 0 et par conséquent V+ = V .
Remarque
- Si le montage réagit de lui-même (par l’intermédiaire d’une contre-réaction) pour
maintenir la tension de sortie VS entre Vsat, la tension ε est nulle et
l’amplificateur est en fonctionnement linéaire ;
- Dans le cas d’une réaction négative ou d’un fonctionnement en boucle ouverte,
l’A.O. est saturé et la tension de sortie est telle que : VS = Vsat.
1) Montage suiveur
-
+
Ve Vs
-
Soit : V+ = Ve V = Vs
En mode linéaire : ε=0 Ve = Vs
L’intérêt d’un tel montage (de gain unité) réside dans son utilisation comme étage
séparateur ou adaptateur d’impédance.
2) Montage inverseur
La contre-réaction est assurée cette fois par un réseau de résistances R1 et R2 (Fig. 5),
ce qui permet d’obtenir une valeur de gain différente de l’unité.
R2
i
R1
i
-
ve +
vs
3) Montage non-inverseur
78
R2
i
R1
i
-
+
Vs
Ve
En l’absence de courant dans les entrées de l’A.O., le même courant i traverse les
résistances R1 et R2 qui constituent un diviseur de tension.
Soit : e Vs R1 ; e+ = Ve
R1 R2
R1 R2
D’où le gain en tension du montage : G Vs 1 R2
Ve R1 R1
Remarque
Le gain en tension du montage non-inverseur ne correspond pas rigoureusement au
signe près au gain du montage inverseur. La modification apportée dans le circuit de la figure
7 permet d’obtenir cette correspondance :
R2
R1
-
R1
+
Vs
R2
Ve
e Vs R1 ; e Ve R2
R1 R2 R1 R2
e+ = e - G Vs R2
Ve R1
79
4) Montage soustracteur
Si l’on applique simultanément des tensions sur les entrées inverseuses et non-
inverseuse de l’A.O., on obtint un fonctionnement en soustracteur (Fig. 8)
R2
R1
-
R1
+
Vs
V1
V2 R2
On obtient : e V2 R4
R3 R4
Vs R1 V1 R2
e
R1 R2
Soit :
R1 R2
Vs V2 R4 V1 R2
R1 R3 R4 R1
On obtient ainsi un comportement soustracteur, mais avec un terme de gain différent sur
chaque entrée.
En prenant : R3 = k. R1
R4 = k. R2
80