Règles P P S Au DES
Règles P P S Au DES
Règles P P S Au DES
SUPPORT DU COURS
Enseigné par :
Ben Salem Jamel
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INTRODUCTION
Le cours Règles de protection des produits sensibles au DES c'est une matière d'une unité
d'enseignement de grande importance c'est l'Hygiène et la Sécurité, elle fait partie du
programme de licence appliqué co-construite pour les étudiants du 3éme niveau en génie
électrique (MSAFCE)
Les objectifs de ce module est de:
- Comprendre l‟origine de l‟ESD et les problèmes qu‟elle génère.
- Savoir comment s‟en protéger.
- Connaitre les équipements de protection et savoir les utiliser correctement.
- Donner une approche globale des phénomènes électrostatiques et de leurs
conséquences dans l'industrie électronique.
- Définir les explications suivant les normes en vigueur (CEI/EN/NFEN 61340-5-1&2 –
ANSI/ESD S20.20) et applications pratiques
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L’ELECTRICITE STATIQUE
I. Définition
Les atomes qui composent l‟univers sont faits d‟électrons chargés négativement qui se
déplacent autour d‟un noyau composé de nucléons. Il existe deux types de nucléons : les
protons, chargés positivement, et les neutrons électriquement neutres. Le nombre d‟électrons
étant égal au nombre de protons.
figure.1composition de l'atome
On parle d‟électricité « statique » car les charges électriques ne peuvent pas circuler : elles
sont piégés dans des matériaux isolants (plastique, verre…) qui résistent à la circulation des
charges.
II. Electricité : historique
500 avant JC : Thalès découvre l‟électricité statique en frottant un morceau d‟ambre avec de
la laine.
1752 : Franklin, un scientifique américain, découvre la nature électrique des éclairs et invente
le paratonnerre.
1785 : Charles Coulomb, un physicien français, définit la quantité électrique, et les forces
électrostatiques.
1799 : Alessandro Volta, physicien italien, fabrique la première pile.
1820 : André-Marie Ampère, physicien français, énonce la théorie de l‟électricité produite par
le magnétisme.
1831 : Joseph Henri, physicien américain, et Mikaël Faraday, physicien anglais, découvrent
chacun de leur coté les bobines d‟induction : premiers générateurs d‟électricité.
1881 : En Grande-Bretagne, construction de la première centrale électrique.
1951 : Aux Etats-Unis, production de la première électricité d‟origine nucléaire.
III. LA FOUDRE
Titus Lucretius Carus ou Lucrèce est un poète et philosophe et physicien latin épicurien
qui vécut au premier siècle avant l‟ère chrétienne.
Les dates exactes de sa naissance et de sa mort ne nous sont pas connues, on les situe
généralement entre 98 et 54 av. J-C.
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Lucrèce a cherché à étudier la foudre, Il a remarqué que la foudre avait un lien évident avec la
pluie et les nuages. Il se demande, ironiquement, la raison pour laquelle apparaît toujours
derrière des nuages et jamais quand il y a du soleil
Benjamin Franklin (17 janvier 1706 à Boston) fut entre autre, un écrivain et physicien
Américain. Benjamin Franklin est aussi célèbre pour ses travaux dans le domaine de
l‟électricité, et plus précisément sur ses expériences sur la foudre.
C‟est en 1752 que Benjamin Franklin réalise sa fameuse expérience du cerf-volant. Franklin
voulait déterminer si les éclairs étaient un phénomène électrique. Franklin et son fils de 21
ans, William, construisent le cerf-volant, formé de deux bandes légères de cèdre,
L‟expérience montra avec succès que les éclairs étaient en fait de l‟électricité statique.
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Introduction à l'électricité statique
I. Introduction
Nous allons expliquer le phénomène de l'électricité statique, car il est méconnu et pourtant
très intéressant Nous allons donc commencer de façon théorique pour en venir à la pratique
avec notre matériel antistatique ou de mesures. L'électricité statique est partout: dans les
voitures, les maisons, les usines, la nature. Cette énergie se trouve dans toutes les proportions
(de la simple étincelle, en passant par les décharges dans les machines industrielles, jusqu'à la
foudre et ses dangers d'électrocutions et d'incendies). Toutefois, même en petite quantité
l'électricité statique peut s'avérer dangereuse, surtout en présence de produits inflammables ou
explosifs
L'ensemble des phénomènes de l'électricité statique s'explique notamment grâce aux charges
électriques de ces particules. Il faut, donc, savoir que les protons portent une charge positive
(+ 1,6 .10-19 Coulomb) et les neutrons une charge négative (- 1,6 .10-19C), tandis que les
neutrons n'ont pas de charges. Les charges + et - sont normalement en quantités égales et la
matière est, donc, électriquement neutre. Mais, de part leur position en orbite de l'atome, les
électrons sont les plus susceptibles de se transférer d'un atome à un autre, ce qui modifie la
charge de la matière qui devient positive si elle a perdu des électrons ou négative si elle en a
reçus..
III.2. L'électrisation
Si l'on touche un corps conducteur isolé non chargé électriquement avec un autre corps
chargé, une partie des charges se déplace du corps chargé vers le corps neutre.
C'est l'électrisation par contact. L'électrisation peut se produire également sans contact, en
rapprochant simplement les deux corps : on parle alors d'électrisation par influence.
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III.2.1.L'électrisation par influence
Lorsqu'on approche d'un corps A électriquement neutre un corps B électrisé il se produit sur
le corps A une électrisation telle que des charges de signes opposés s'accumulent en regard du
corps B. Comme le corps A ne reçoit ni ne cède aucune charge, des charges de signes opposés
se répartissent à la surface du corps A avec une prédilection pour les surfaces courbes ou
pointues des extrémités..
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Test et mesure de la charge
I. introduction
C'est un petit détecteur de charge électrique inventé à la fin du 18ème siècle. On l'utilise pour
mettre en évidence la présence de charges électriques accumulées. Il est basé sur le principe
de la répulsion des charges identiques. Deux rubans conducteurs extrêmement légers, par
exemple deux feuilles d'or très fines, sont reliées ensemble à une extrémité. Lorsque ces
feuilles sont approchées d'un objet chargé électriquement les charges électriques qu'elles
captent se répartissent régulièrement le long des deux rubans. Les extrémités libres des deux
rubans, chargés de manières identiques, se repoussent proportionnellement à leurs charges.
Suivant l'angle formé par les deux feuilles on peut en déduire l'amplitude de la charge
électrique. Le dispositif est très sensible. Si la charge à mesurer est suffisamment forte le
contact n'est pas nécessaire. Le phénomène qui régit le fonctionnement de l'électroscope est
celui des "cheveux électriques" que tout un chacun a déjà observé en se coiffant par temps
sec.
A l'électrode E sont reliés deux rubans F découpés dans une feuille d'or, bons conducteurs
et très légers. Le tout est enfermé dans une bouteille Bt qui protège les feuilles d'or.
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III. Le Versorium.
Il est facile de vérifier si un matériau est chargé ou non. On peut pour cela utiliser
le versorium.
Figure 15 Versorium
La construction du versorium se fait facilement. Il vous faut une gomme rectangulaire, une
épingle, du papier aluminium et de la pâte à fixe. Il faut découper une petite hélice dans le
papier aluminium que l'on place sur l'épingle entre deux bouts de pâte. L'hélice doit tourner
librement , on peut utiliser du talc pour assurer la rotation libre.
Le versorium est une hélice de papier aluminium conducteur posée sur un support isolant. Les
électrons de l‟hélice peuvent se déplacer facilement ; ils sont attirés par un matériau chargé
positivement et repoussés par un matériau chargé négativement.
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Champ électrique
I. Introduction
Dans l'espace situé autour d'un objet chargé électriquement se trouve un champ électrique.
Une autre charge placée dans ce champ subira une force (d'attraction ou de répulsion)
proportionnelle à l'intensité du champ électrique et à la valeur q de cette charge. L'intensité
d'un champ électrique se mesure en volt/mètre (ou µV/m...). Le potentiel électrique d'un objet
chargé est d'autant plus grand que le nombre de charges (électrons ou déficit d'électrons) qu'il
supporte est grand. Entre deux objets chargés électriquement, on peut mesurer une différence
de potentiel.
Elle a été en partie énoncée par Coulomb à la fin du 18ème siècle et s'énonce sous la forme :
La force F (en N) s'exerçant entre deux charges q et q' (en coulomb) est inversement
proportionnelle à la distance d (en m) séparant les deux corps.
ε0 est appelée constante diélectrique ou permittivité du vide déterminée par :
dans la quelle c est la vitesse de la lumière. Une des applications de cette loi en électronique
est l'étude de la trajectoire de l'électron dans un tube cathodique d'oscilloscope. On retrouve
aussi la constante diélectrique dans le calcul de la capacité d'un condensateur. La charge
électrique d'un électron est de 1,6.10-19 coulombs.
Une charge témoin q 0 est placée en un point M où règne un champ électrique . Elle subit une
force électrique F qui dépend de la valeur de la charge q. En fait, comme le suggère la loi de
Coulomb, cette force est proportionnelle à la charge q
F
On definit le vecteur champ electrique en M par : E
q
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Figure17 Vecteur du champ
Sens : si q > 0 : celui de la force electrique F
si q < 0 : oppose a celui de la force electrique F
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Figure 19.spectre électrique
Sous l'influence du champ créé par les charges q1 et q2, les grains de semoule sont
polarisés. Ainsi chaque grain devient un dipôle électrique dont les charges sont soumises
à une force électrique exercées par q1 et q2. Ces forces ont pour effet d'orienter le grain
Les lignes de champ indiquent en tout point du champ la direction des forces électriques
On appelle ligne de champ une ligne qui, en chacun de ses points, est tangente au
vecteur champ electrique E en un point M
5) Si le champ électrique est créé par des conducteurs chargés, les lignes de champ
partent et entrent perpendiculairement à ces conducteurs. La figure des lignes de champ est
une représentation du champ. Elle est encore appelée spectre électrique
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– Champ autour d'une pointe
Au voisinage d'une pointe, le champ est particulièrement intense. Le fait que les lignes de
champ se resserrent au niveau de la pointe est appelé « effet de pointe ». C'est aussi à cet
endroit que passe le courant le plus important (s'il y a conduction de courant). Applications
pratiques de l‟effet de pointe : paratonnerres (ou parafoudres), électro-coagulation
(technique d'opération où l'on se sert d'un scalpel électrique.
pour couper un tissu ou un vaisseau sanguin sans qu'il n'y ait trop de saignements.
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figure 25: représentation de loi de coulomb
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L’effet triboélectrique
I. Définition
de la nature des deux matériaux (qui définit aussi leur signe relatif) ;
de la surface de contact.
Pour le premier de ces paramètres, on définit des séries triboélectriques, c‟est-à-dire des listes
ordonnées de matériaux : la position relative définit le signe des charges, et la « distance » au
sein de la liste donne une idée de l'importance de l'échange.
Selon le second paramètre, si au moins un des deux matériaux est un isolant, ils peuvent être
utilisés à plusieurs reprises :
soit les deux matériaux sont conducteurs, avec un chemin conducteur qui les réunit :
les charges « font le tour », se neutralisent mutuellement, et les choses en restent là ;
soit un au moins des matériaux est isolant, auquel cas les charges sont régies par les
lois de l'électricité statique ;
soit, enfin, cas intermédiaires, les deux matériaux sont conducteurs, mais isolés : on
retrouve le cas précédent, à ceci près qu'il n'y a plus rien à attendre d'un frottement de
« réutilisation des surfaces », les « anciennes » charges étant neutralisées lors de la
fabrication des « nouvelles ». La quantité globale de charges est donc beaucoup plus
faible.
II. Situation et paramètres électriques
Pour le Cas d'un isolant dans l'air la tension atteinte par l'effet triboélectrique dépend
des paramètres suivants :
– La résistivité : il n'y a pas d'isolant parfait. Tôt ou tard, on atteint une tension U telle
que le taux de création de charge par unité de temps (autrement dit, le courant…) est
égal au ratio U/R, où R est la résistance électrique (en ohms) de l'objet chargé par
rapport à un potentiel de référence. La résistivité dépend, entre autres :
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– de la température (une flamme est conductrice…), du dépôt éventuel de substances
plus conductrices, en surface ou pénétrant dans l'épaisseur.
– La capacité : l'objet chargé possède une capacité par rapport au « reste de l'univers ».
Plus la capacité de ce condensateur sera élevée, plus il faudra y accumuler de charges
pour voir la tension augmenter, selon la formule U = Q/C, ou Q est la charge
(en coulombs), C la capacité (en farads) et U la tension (en volts)
– La forme : conformément à la loi de l'électricité statique, pour un potentiel donné,
le champ dépend du rayon de courbure géométrique local. Plus concrètement, le
champ est maximal au voisinage d'une pointe. S'il est suffisant pour ioniser l'air,
– la triboélectricité : cela fonctionne dans les deux sens. Le champ, même s'il ne suffit
pas à provoquer une ionisation, suffira à mettre en mouvement les poussières et les
molécules polaires (ou polarisables par un champ), créant un « vent électrique ». Ces
poussières et molécules, au contact du matériau chargé,
III. La série triboélectrique
La série triboélectrique indique quelle matière sera négative (excès d'électrons) ou positive
(défaut d'électron) après une électrisation par frottement. Par exemple :
avec une baguette de verre frottée sur du papier, les électrons se déplacent sur le
papier :
avec une baguette de verre frottée sur de la fourrure de lapin, les électrons se déplacent
sur la baguette en verre :
avec une baguette en verre frottée sur de la fourrure de chat, les électrons se déplacent
sur la fourrure :
avec une baguette d'ébonite frottée sur de la fourrure de chat, les électrons se
déplacent sur la baguette d'ébonite
L'ordre des matières dans cette série peut être déterminé par des expériences avec
un électroscope.
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Tableau 1 Liste des matériaux triboélectriques
Polystyrène
Polyéthylène (scotch)
Polyvinyl (PVC)
Silicon
Matériaux gagnant
Téflon facilement des électrons, ils
se chargent négativement.
I. Définition
Une décharge électrostatique se produit quand l'électricité statique produite par la main ou par
un outil détecte un point où le potentiel électrique est moins élevé, et circule vers ce point. Si
la puissance maximale supportée par les différents composants est inférieure à la puissance
dégagée par la charge électrique produite, celui-ci peut être endommagé.
Une décharge électrostatique peut changer les caractéristiques électriques d‟un dispositif
semi-conducteur, pouvant l‟altérer ou encore le détruire. Une décharge électrostatique peut
également perturber les opérations normales d‟un système électronique, provoquant une
défaillance prématurée de l‟équipement ou une panne.
Les décharges ESD liées aux personnes sont plus fréquentes
101 1020
10-1 105 109 1012
Conducteur Dessipatifs Astatiques Isolants
Inox, cuivre, acier, fer,
Revêtement de Sacs, feuille, Matériaux Isolants
réglettes conductrices,
sol, tapis de Pink poly /, Matériaux
boite d‟emballage
table , chaises, réglette, sacs générateurs
(plastique chargé
gants, sacs antistatique
carbone), opérateurs.
métallisés. permanent
L‟utilisation d‟un matériau isolant peut conduire à la nécessité de l‟ionisation pour éliminer les
charges électrostatiques (câbles électriques / substrat céramique ….).
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II.2.Matériaux dissipatifs
Le niveau d‟acquisition des charges est fortement dépendant de la nature des matériaux,
du taux d‟humidité, de la pression et de la vitesse de séparation
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Tests et modèles de décharges électrostatiques
I.modèles de décharges électrostatiques
Selon qu'elles sont appliquées sur le composant électronique ou que c'est lui-même qui les
génère, il est possible de séparer les décharges électrostatiques au niveau du composant en
deux catégories et en plusieurs modèles, principalement :
le modèle du corps humain (HBM),
le modèle de la machine (MM)
le modèle du composant chargé (CDM).
Ces modèles permettent de reproduire les formes d‟ondes pour les appliquer aux circuits
intégrés. Les caractérisations, généralement destructives, permettent d‟évaluer la robustesse
du composant pendant :
la période de fabrication
l‟assemblage
le test final
le transport
la soudure sur carte.
Pour chacun de ces modèles, la simulation d'une décharge est réalisée à l'aide d'un circuit de
type RLC.
I.1. Modèle HBM (Norme américaine)
Figure 28: (a) Modèle HBM (Humain Body Mode); (b) Schéma électrique équivalent du
circuit de décharge HBM (CHBM=100pF, RHBM =1500 Ohms, Lp =10uH).
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La forme d'onde du courant de décharge est spécifiée par une norme militaire, MIL-STD-
883C méthode 3015.7. C'est une double exponentielle calibrée pour une charge nulle (RL=0).
Le temps de montée mesuré entre 10 et 90% de l'amplitude maximale peut varier entre 2 et
10ns, tandis que la constante de temps de descente définie par le produit RC est de 150ns. La
résistance de 1500 Ohms rend ce modèle très proche d'une source de courant. Le schéma du
circuit de décharge est représenté sur la figure (b). RL désigne la résistance du composant
testé, Cp1, Cp2 et Lp les éléments parasites ramenés par le testeur ESD.
La capacité CHBM de 100pF est initialement chargée sous plusieurs milliers de volts, 2000V
étant le minimum requis par les spécifications actuelles. Par l'intermédiaire d'un interrupteur,
elle est ensuite déchargée dans le composant à travers la résistance RHBM de 1500Ohms.
La forme d‟onde du courant de décharge est montrée à la figure suivante :
R HBM -t
v t
HBM (1 e-
LP
R HBM .CHBM
IHBM )e
R HBM
Cette équation conduit à une approximation du temps de montée, tm, et du courant maximal,
Imax
2L P
tm
R HBM
0.9VHBM
I max =
R HBM
On en déduit par exemple qu'un temps de montée de 10ns correspond à une inductance
parasite de 7,5μH, et qu'une tension de charge de 2kV correspond à un courant maximum de
1,2A. En toute rigueur, les capacités parasites Cp1 et Cp2 ont une influence non négligeable
sur les valeurs du temps de montée et du courant maximum. C'est pourquoi les formes d'ondes
et donc les seuils de défaillance peuvent différer d'un équipement à l'autre. Afin d'y remédier,
il est recommandé de calibrer les testeurs en utilisant une charge de 500 Ohms plutôt qu'un
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court-circuit. Des spécifications HBM plus récentes que la MIL Standard
(ANSI-ESD S-5.1-1993 ou JEDEC-JESD22) normalisent d'ailleurs la forme d'onde à la fois
pour une résistance de charge nulle et de valeur 500 Ohms.
I.2.Modèle MM
(ESD classe M1 < 100 Volts)
( ESD classe M2 < 200 Volts)
( ESD classe M3 < 400 Volts)
( ESD classe M plus que 400 Volts)
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Figure 31 : (a) Modèle MM (Machine Model) ; (b) Schéma électronique équivalent du circuit
de décharge MM. (CMM =200pF, RL=10 Ohms, Lp=0,75μH).
I.3. Modèle CDM
(ESD classe C1 < 125 Volts)
( ESD classe C2 < 250 Volts )
( ESD classe C3 < 5 00Volts)
( ESD classe C4 < 1000 Volts )
( ESD classe C5 < 1500 Volts)
(ESD classe C6 < 200 Volts )
( ESD classe C7 plu que 2000Volts )
Le modèle du composant chargé, CDM (Charged Device Model) est simple par
son concept mais très difficile à mettre en pratique. Il devient cependant d'une grande utilité
pour les environnements modernes de production où l'automatisation se généralise. Les
composants, après assemblage, peuvent se charger de diverses façons comme, par exemple,
en glissant le long d'un rail vers une machine de test, d'insertion automatique ou de marquage.
S'ils entrent en contact avec une surface métallique à la masse, il se produit une décharge
extrêmement rapide, notamment juste quelques nanosecondes, pendant lesquelles le niveau de
courant peut atteindre plusieurs ampères. Le claquage du diélectrique est très souvent
occasionné par des décharges du type CDM, et plus rarement par des décharges de type HBM
ou MM.
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Figure 33 Forme d‟onde du courant de décharge CDM de 250V
I.4. Modèle du contact métallique humain
Dernièrement, de nouvelles normes ont été mises en place afin de prendre en compte d‟autres
phénomènes. Avec le développement des appareils autonomes, tels que les téléphones
portables, disques dur externes et autres lecteurs multimédia, l‟utilisateur est de plus en plus
amené à toucher directement l‟appareil avec un objet métallique, que ce soit avec les câbles
d‟alimentation ou les connexions avec un ordinateur. Le modèle du contact métallique humain
(Human Metal Model –HMM) a été mis en place afin de représenter ces phénomènes
Les charges. accumulées sur le corps humain se déchargent à travers la connexion métallique.
Le testeur de ce modèle est représenté par un schéma électrique identique à celui du HBM et
MM .
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Prévention de phénomène ESD
I. Tests et control
– Audits et contrôles périodiques.
– Contrôle des revêtements de sol.
– Contrôle des surfaces de travail.
– Contrôle des connexions
– Contrôle des sièges.
– Contrôle des outils et équipements.
– Contrôle de la mise à la terre des personnes.
– Contrôle des éléments de manutention / stockage / emballage.
– Contrôle des systèmes d‟ionisation.
– Contrôle de la survenance de DES
– Mesure des résistances de protection
– Mesure des équipements des personnes : bracelets, talonnettes et chaussures,
blouses conductrices, gants et doigtiers.
– Mesure spéciale : test du marcheur.
– Mesure des champs électrostatiques.
– Mesure des charges électrostatiques.
– Mesure des temps de décroissance de charges.
– Mesure des systèmes d‟ionisation.
– Détection des D.E.S.
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II. Les moyens de protection
La suppression des risques liés aux ESD passe par l‟application de deux règles
Limitation des charges
• Maîtrise des Décharges Pas de contact “Métal”.
La mise en place d‟un plan de lutte contre les ESD passe par :
• La connaissance des procédés de fabrication mis en œuvre et les modes de décharges
induits.
l a connaissance de la sensibilité et la susceptibilité des composants traités.
La fonctionnalité de ces éléments sera garantie par un contrôle journalier. Pour le bracelet
on peut préférer un contrôleur permanent de bracelet.
– Surface de travail dissipative
Relier les surfaces de travail ESD à la terre via un cordon de mise à la masse des tapis.
Tapis conducteurs: relier les tapis ESD à la terre via un cordon de mise à la masse des tapis.
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III. La cage de Faraday
Si un corps C est placé à l'intérieur d'une enceinte E, C ne sera pas soumis à l'influence d'une
source d'électricité G placée à l'extérieur de l'enceinte E.L'enceinte E joue le rôle d'un écran,
d'un "blindage". En radio on utilise ce genre d'écran pour séparer deux étages pour que le
rayonnement de l'un n'atteigne pas l'autre. Pour protéger un bâtiment il suffit d'enfermer celui-
ci dans une sorte de cage constituée de conducteurs reliés à la Terre et munies de pointes pour
capter les charges électriques de l'atmosphère et les diriger vers la Terre. Il n'est pas
nécessaire que l'enceinte soit étanche à l'air, ce peut être un grillage ou une tresse comme celle
qui entoure l'âme d'un câble coaxial.
29
V. Protection contre la tension parasite en mode commun
Une capacité „by-pass‟ de l‟ordre de 500 pF, ou une diode Zener peuvent être utilisées pour
shunter le courant de décharge vers la
terre.
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Nature des dégradations et protection contre ESD dans les
circuits
I.3.Dégradation d’oxyde
Lorsqu'il est utilisé comme structure de protection ESD, le transistor bipolaire NPN a
sa base reliée à l'émetteur soit directement par un court-circuit soit par une résistance.
Lorsqu‟une décharge négative est appliquée sur le collecteur, l‟émetteur étant pris comme
électrode de référence, le transistor est comme une diode polarisée en direct. Il n‟y a pas de
courant qui passe par le transistor bipolaire NPN. Ce cas est alors très favorable à la
dissipation du courant de décharge pourvu que la résistance série de cette diode ne soit pas
trop élevée.
Au cours de la décharge (modèle HBM) le courant de base du transistor bipolaire est donc
donné par la relation suivante :
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II.3.Transistor NMOS
Les transistors NMOS couramment utilisés dans les circuits intégrés modernes ne sont pas
conçus pour supporter des courants de plusieurs ampères. En outre, les technologies avancées
actuelles, avec des oxydes de grille très minces (< 100Å ), des drains faiblement dopés ou des
siliciures, en font des éléments fragiles aux ESD. Lorsque le transistor NMOS est utilisé
comme structure de protection contre les ESD, sa grille,sa source et son substrat sont
généralement court-circuités à la masse Lors d‟une décharge négative appliquée sur le drain
par rapport à la source, la diode de substrat (formée par la jonction drain/substrat) est alors
polarisée en direct. Elle est donc très bénéfique à la dissipation du courant de décharge. Dans
le cas opposé où une décharge positive est appliquée sur le drain par rapport à la source, le
transistor NMOS ne fonctionne alors pas en régime normal, mais utilise l‟action du transistor
NPN latéral parasite pour conduire le courant de la décharge.
33
Figure 45: Stratégie générale de protection contre les ESD pour les entrées/sorties
34
Figure 47 Stratégie centralisée (Rail-based
La conception de protection basée sur la stratégie distribuée est généralement plus directe car
il s‟agit seulement des broches à protéger. Par contre, les protections sont sensibles à la
variation technologique, et ne sont pas portables d‟une technologie à l‟autre.
Pour la stratégie centralisée, si les diodes et les MOS ont des résistivités faibles, la conception
ESD bénéficie des avantages de la stabilité des composants ESD par rapport à la variation
technologique et de la disponibilité des modèles des composants pour la simulation
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Conclusions
Ce manuscrit est un support de cours pour les enseignants d'électronique et pour la sécurité
industrielle, comme il peut être intéressant pour les techniciens qui travaillent dans les
entreprises qui fabriquent les cartes et les composants électroniques.
Ce cours donne une idée générale sur les problèmes causés par le phénomène de décharge
électrostatique et les procédures suivies pour assurer une maintenance préventive.
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Exercices
Exercice N°1
La machine électrostatique de Wimshurt permet de réaliser une électrisation par frottement
beaucoup plus efficace.
Les balais frottent sur les parties métalliques régulièrement espacées sur le support isolant, il y
a électrisation par frottement des balais. Les électrons transférés lors du frottement, se
déplacent vers l‟une des deux boules qui porte un excès d‟électrons : elle est chargée
négativement. L‟autre boule possède un déficit d‟électrons : elle est chargée positivement.
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2-Expliquer les deux expériences,
3-Déduire le rôle d‟électroscope
Exercice 3
La série triboélectrique indique quelle matière sera plus négative (excès d'électrons) ou plus
positive (défaut d'électron) après une électrisation par frottement. On considère les expériences de
frottement suivantes :
1-Déterminer la série triboélectrique des éléments précédents (fourrure de chat, fourrure de lapin,
papier, verre et ébonite)
Exercice 4:
Champ électrostatique crée par des charges Trois charges ponctuelles +q, -q et -q sont
placées aux sommets d‟un triangle équilatéral de côté a. Déterminer les caractéristiques du
champ électrostatique régnant au centre du triangle. Application numérique : q = 0,1 nC
et a = 10 cm.
Exercice 5
Champ électrostatique crée par deux plans Considérons deux plans parallèles distants de d. Le
premier plan est chargé positivement avec une densité surfacique de charge +σ (en C/m²). Le
second plan est chargé négativement avec une densité surfacique de charge -σ. Déterminer le
champ électrostatique crée par les deux plans en un point quelconque de l‟espace.
Exercice 6
1) Expliquer l‟effet de pointe et l‟effet de bord d‟un champ électrostatique
Une charge q = 10-7 C se déplace en ligne droite, de A vers B, dans un champ électrique
uniforme E d‟intensité E = 600 V/m et faisant un angle α = 30° avec la direction de AB.
2) Etablir, en fonction de q, E, AB et α, l‟expression mathématique du travail de la force
électrique s‟exerçant sur q, au cours du déplacement entre A et B.
3) Calculer la valeur de la tension UAB, sachant que AB = 15 cm.
Exercice 7
1)-Dans quel cas on utilise le modèle HBM
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2) Expliquer la signification de chaque composant utilisé dans le modele HBM schématisé
par la figure suivante
3) La réponse en courant est donnée par la figure suivante, déduire la caractéristique et l‟importance
du modèle HBM.
Exercice 8
On considère les figures suivantes qui représentent des règles de protection contre ESD
1) Expliquer les trois principes de protection en preçisant :
2) Dans quel cas est utilisé et les effets de chaque principe
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Exercice 9
1)-Citer trois types de dégradations engendrées par ESD dans les circuits integrés.
2)-Quelle sont les caractéristiques necessaires d‟un dispositif de protection contre ESD.
3)-Les circuits suivants representent des strategie de protection contre ESD.
Expliquer le fonctionnement de chaque montage et le mode de conduction lorsqu‟il recoit une
décharge positive puis négative.
ESD
.
(a) (b) (c)
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(d) (e)
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BIBLIOGRAPHIE
[1]: Nicolas MONNEREAU Développement d‟une méthodologie de caractérisation et de
modélisation de l‟impact des décharges électrostatiques sur les systèmes électroniques.
Université de Toulouse 2011
[2] F. Rachidi. Décharge électrostatique Groupe Compatibilité Électromagnétique
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[3] Tekfouy LIM. Dispositifs de protection contre les décharges électrostatiques pour les
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dans l'École Doctorale EEATS Electronique, Electrotechnique, Automatique et Traitement du
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[4]:N.berger "électricité statique", institut national de recherche et de sécurité, France 2004
[5]: Paul-Arthur Tortosa "électricité statique"
[6]: Fabrice Sincère , IUT de Nancy-Brabois http://perso.orange.fr/fabrice.sincere/
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INTRODUCTION .................................................................................................................... 1
L’ELECTRICITE STATIQUE .............................................................................................. 3
I. DEFINITION .......................................................................................................................... 3
II. ELECTRICITE : HISTORIQUE ................................................................................................. 3
III. LA FOUDRE .................................................................................................................... 3
INTRODUCTION A L'ELECTRICITE STATIQUE .......................................................... 5
I. INTRODUCTION ..................................................................................................................... 5
II. LA THEORIE ATOMIQUE ....................................................................................................... 5
III. ELECTRICITE STATIQUE: .................................................................................................... 5
III.1. les charges électriques ............................................................................................... 5
III.2. L'électrisation ............................................................................................................ 5
III.2.1.L'électrisation par influence .................................................................................... 6
III.2.2. Electrisation par contact ......................................................................................... 6
III.3.Attraction et répulsion ................................................................................................ 6
TEST ET MESURE DE LA CHARGE.................................................................................. 8
I. INTRODUCTION ..................................................................................................................... 8
III. LE VERSORIUM. ................................................................................................................. 9
CHAMP ELECTRIQUE ....................................................................................................... 10
I. INTRODUCTION ................................................................................................................... 10
III .CHAMP ELECTROSTATIQUE .............................................................................................. 10
III.1. Définition du vecteur champ ................................................................................... 10
II.2. Spectres électriques. Lignes de champ ..................................................................... 11
II.3.Lignes de champ du champ électrique ...................................................................... 12
Exemples de spectres électriques ..................................................................................... 13
L’EFFET TRIBOELECTRIQUE ........................................................................................ 16
I. DEFINITION ........................................................................................................................ 16
II. CARACTERISTIQUES .......................................................................................................... 16
II. SITUATION ET PARAMETRES ELECTRIQUES ........................................................................ 16
III. LA SERIE TRIBOELECTRIQUE ............................................................................................ 17
V. COMBINAISONS AYANT TENDANCE A PRODUIRE DE L'ELECTRICITE ................................... 18
DECHARGE ELECTROSTATIQUE.................................................................................. 19
I. DEFINITION ........................................................................................................................ 19
II. CLASSIFICATION ET SELECTION DES MATERIAUX, DES MATERIELS ................................... 19
II.1. Matériaux Conducteurs............................................................................................. 19
II.2.Matériaux dissipatifs.................................................................................................. 20
II.3.Matériaux Isolants ..................................................................................................... 20
II.4.Charges fréquemment générées ................................................................................ 20
TESTS ET MODELES DE DECHARGES ELECTROSTATIQUES .............................. 21
I.MODELES DE DECHARGES ELECTROSTATIQUES.................................................................... 21
I.1. Modèle HBM (Norme américaine) ........................................................................ 21
I.2.Modèle MM ................................................................................................................ 23
I.3. Modèle CDM ............................................................................................................. 24
I.4. Modèle du contact métallique humain ....................................................................... 25
PREVENTION DE PHENOMENE ESD ............................................................................. 26
I. TESTS ET CONTROL ............................................................................................................. 26
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II. LES MOYENS DE PROTECTION ............................................................................................. 27
III. LA CAGE DE FARADAY ...................................................................................................... 29
IV. CONNEXION DU CIRCUIT A L‟ENCEINTE............................................................................. 29
V. PROTECTION CONTRE LA TENSION PARASITE EN MODE COMMUN ....................................... 30
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