RDM Cours° Esbtp
RDM Cours° Esbtp
RDM Cours° Esbtp
SOMMAIRE
1. DEFINITION
1.1. Notion de flexion simple
1.2. Repérage des axes
1.3. Cas particulier
2. CONTRAINTE NORMALE DUE A LA FLEXION SIMPLE
2.1. Expression de la contrainte normale en flexion simple
2.2. Représentation graphique
2.3. Valeurs maximales
2.4. Exercice
BUT DE LA STATIQUE
Branche de la mécanique qui a pour objet l’équilibre des systèmes de forces, la statique a
pour but l’étude des conditions auxquelles doivent satisfaire les forces exercées sur un corps pour
qu’il soit en équilibre. C’est-à-dire pour que ce corps initialement au repos reste au repos.
La position d’un corps et son état de repos ou de mouvement, ne sont définis que par rapport
à certains autres corps considérés comme fixes (en ce moment, vous être fixes par rapport à votre
chaise qui elle-même est au repos par rapport au sol, c’est-à-dire la terre).
Nous traiterons dans cette partie, deux (2) leçons de statiques et une leçon de géométrie
comme détaillé ci-après :
1- DEFINITIONS
On appelle solide en RDM (Résistance Des Matériaux), tous corps dont les points matériels
intérieurs et extérieurs conservent invariablement leurs distances respectives quel que soit les
natures et intensités des efforts appliquées. Ce sont des corps dits parfaits car en réalité, tous les
corps sont déformables à des degrés divers.
Quant au système matériel, il désigne une quantité matérielle homogène ou non constituée par
une portion d’un solide, un solide ou un assemblage indéformable de solides.
Notion intuitive, la force se rapporte à l’action qu’il faut appliquer à un solide en vue de le
mettre en mouvement, le déformer ou le maintenir en équilibre (ou modifier son mouvement). Elle
se caractérise par son point d’application, sa droite d’action, son sens et son intensité et se
représente par un vecteur appelé vecteur force.
Caractéristiques de la force F :
(D)
B Point d’application : le point A
F Droite d’action : la droite (D)
A
Sens : de A vers B
/
Le moment d’une force F par rapport à un point O est le vecteur noté M/O(F) tel que :
où M est un point quelconque de la droite d’action de F
/
tel que mes θ = mes (OM ; F) (D)
B
F
M
θ d = OM sin θ
Dans l’espace vectoriel (E) muni d’un repère orthonormé (OXYZ), si on considère les
coordonnées (x1 ; y1 ; z1) et (x2 ; y2 ; z2) respectivement des vecteurs OM et F, les coordonnées du
moment M/O(F) (X ; Y ; Z) sont définies comme suit :
X = y1z2 – z1y2
Y = z1x2 – x1z2
Z = x1y2 – y1x2
1.3- Application
Dans l’espace vectoriel (E) muni d’un repère orthonormé (OXYZ) on envisage un vecteur force
F(1;4;7) et son point d’application A(1 ; 2 ; 3)
a) Calculez les coordonnées X ; Y et Z de M/O(F), moment du vecteur force F par rapport à O ;
b) Calculez l’intensité de ce moment ;
c) Calculez le bras de levier de F par rapport au point O.
Résolution
OA (1 ; 2 ; 3) et F (1 ; 4 ; 7) alors M/O(F) (X ; Y ; Z)
Y = 3x1-7x1 = -4
Z = 1x4-2x1 = 2
/ 2√6 .
#/$ %
%
D’où d=
"
√&
'²()²(*²
2.1- Principe
. ∑ 12 0
Pour les problèmes plans étudiés en RDM, la projection de ces deux équations vectorielles
conduit aux trois équations algébriques ci après :
∑ 4567/89 : 0
∑ 4567/8; : 0
− Un système matériel soumis à un système de deux (2) forces est en équilibre si ces deux
forces sont directement opposées (même droite d’action, même intensité et de sens
contraires)
− Un système matériel soumis à un système de trois forces coplanaires est en équilibre si ces
trois forces sont :
• Soit concourantes (leurs droites d’actions se rencontrent en un seul et même point ;
• Soit colinéaires telles que la résultante de deux de ces forces soit directement opposée à
la troisième.
2.3- Application
F Une barre AB longue de 1 mètre et pesant 40 N est articulée au
45° B point A à un support fixe et tirée en B par une force F en vue d’être
immobilisée comme l’indique le schéma. Déterminez graphiquement
puis par le calcul, la mesure en degré de l’angle (α) que fait la droite
d’action de la réaction R de l’articulation avec l’horizontal ainsi que
A 30° les intensités des deux force F et R.
Résolution
F 1) Résolution graphique
B a) Mesure en degré de l’angle α
45°
A l’équilibre, on a : P + R + F = 0 F
75°
Construisons l’épure de ce système
en adoptant une échelle de 1 cm pour 10 N
P R
On mesure à la règle sur l’épure ci-contre :
(E3) donne :
D EFA G0
H ABC I?
(E6)
[\] M 1,4226
. I2, 2II c
3- EXERCICES D’APPLICATION
3.1- Exercice 1
Dans l’espace vectoriel (E) muni d’un repère orthonormé (OXYZ), on envisage un plan (P)
d’abscisse k = 0. Ce plan contient le point A(2 ; 3) et les vecteurs F1(2 ;3) ; F2(1 ; -2) ; F3(-2 ; -4) et
F4(4 ; 1).
3.2- Exercice 2
Une sphère (S) de masse m = 10 kg est maintenue en équilibre sur un plan incliné lisse à
l’aide d’une corde inextensible et sans masse [AB] comme l’indique la figure ci-dessous.
3.3- Exercice 3
60° C
3.4- Exercice 4
3.5- Exercice 5
O
Une charge de 400 kg est suspendue grâce à un jeu
de câbles comme schématisé ci-dessous.
2.00 A
30°
3.6- Exercice 6
F1 = 3 kN
F2 = 4 kN
Dans les structures étudiées en résistance des matériaux (RDM), les actions ou forces
appliquées sont reparties sur les ouvrages de diverses manières. On distingue ainsi les charges
concentrées (en N), les charges linéaires (en N/m), les charges surfaciques (en N/m²) et les charges
volumétriques (N/m3).
L’étude de la RDM étant ramenée au plan dans le présent programme, nous nous
intéresserons uniquement aux charges concentrées et aux charges linéaires (uniformément reparties
et uniformément variées).
Elles sont reparties (ou appliquées) sur de très petites surfaces assimilables à des points.
Encore appelées charges ponctuelles, elles se matérialisent par un vecteur appliqué au centre de
gravité de la surface d’application
Exemple : poids d’un poteau sur une poutre horizontale
Vue Poteau
perspective P Isolation
Poutre horizontale
a b
a e b
Mur en agglos
q (en N/m)
Isolation
L
Q = q.L (en N)
Schéma mécanique
L
L/2 L/2
Vue perspective Poutre en BA
Exemple : poids d’un mur de forme triangulaire et d’épaisseur constante sur un chaînage.
q (en N/m)
Mur en agglos
Isolation
L
L
2L/3 L/ 3
Poutre en BA
Vue perspective
2.1- Définition
On envisage dans le plan (P), un solide fixe A rattaché à un repère orthonormé (AXY) et un
solide mobile B. Les possibilités de mouvement du solide mobile B par rapport au solide fixe A
dans ce plan sont au nombre de trois :
− Une translation parallèlement à l’axe (Ax) ;
− Une translation parallèlement à l’axe (Ay) ;
− Une rotation autour de l’axe (Az)
L’on dira que le solide B est mécaniquement lié au solide A si l’un au moins de ces trois
mouvements est empêché.
Lorsqu’une translation est empêchée par une liaison, l’action de liaison est une force
opposée au sens de la translation.
Lorsqu’une rotation est empêchée par une liaison, l’action de liaison est un moment par
rapport à l’axe de rotation.
On appelle degré de liberté d’une liaison, le nombre de mouvement autorisé par cette
liaison.
En raison du nombre de mouvements empêchés par les liaisons entre les différentes
structures composant les systèmes matériels, considérés dans un plan, on distingue en RDM trois
types de liaisons :
2.3.2- Articulation
2.3.3- Encastrement
Liaison parfaite, l’encastrement empêche aussi bien les deux translations que la rotation. Le
torseur mécanique des réactions de liaison de l’encastrement a pour composantes une action
horizontale, une action verticale et un moment dit moment d’encastrement.
Le tableau ci-après présente les modélisations et isolations des trois types de liaisons ci-
dessus décrits :
Degré
Désignation Schéma Isolation Exemple de Inconnues
liberté
y
Ou
Ry Poutre 1
APPUI SIMPLE de pont 2
Ry
x
y
2
Ou Ry Appui de
ARTICULATION 1 Rx
portique
Ry
Rx x
y
3
Ry Ry
ENCASTREMENT ME 0
Rx
Balcon
Rx x ME
En fonction du nombre des inconnues d’un système, comparé au nombre des équations
issues de l’application du principe fondamental de la statique, on distingue en RDM trois (3) types
de systèmes :
- Les systèmes hypostatique : le nombre des inconnues est inférieur au nombre d’équations ;
- Les systèmes en équilibre isostatique : il y a autant d’inconnues que d’équations ;
- Les systèmes en équilibre hyperstatique : le nombre des inconnues est supérieur au nombre
d’équations. Ce dernier type de système fera l’objet d’un chapitre en fin de programme.
Nota : la différence entre le nombre d’inconnues (somme des inconnues par liaisons) et le nombre
d’équations (3 fois le nombre de barres) est le degré d’hyperstaticité de la structure.
Pour déterminez par le calcul, les réactions de liaisons des systèmes isostatiques, il est
possible de procéder comme suit :
+
X
M
•
∑ 4567/89 : 0
Rappeler les trois (3) équations du principe fondamental de la statique :
∑ 4567/8; : 0
∑ 4567/8< / : 0
C’est la détermination des valeurs des inconnues par la résolution des équations.
4- APPLICATIONS
Exercice 1
15 kN
10 kN/m
5 kN/m
10 kN.m
5 kN
60 1.50 1.00
Exercice 2
20 kN
5 kN/m 10 kN
60°
2.00 1.00
Exercice 3
2 kN
1 kN/m
3.00
2.00
Exercice 4
4 kN/m
2 kN/m 2 kN/m
5 kN
1.1- Définition
ds1 (S)
y1
X
O x1
Considérons dans le plan défini par le système d’axe (OXY), la surface (S) définie par
l’ensemble compact des surfaces élémentaires dsi. On appelle moments statiques de la surface (S)
par rapport aux axes OX et OY, les réels notées respectivement µ S/OX et µ S/OY tels que :
op/q r s "f
p
op/t r ! "f
p
1.2- Propriété
Y Y
(S)
G X
YG
X
O XG
Considérons dans le plan défini par le système d’axe (OXY), la surface (S) dont les
coordonnées du centre de gravité G sont XG et YG. Les moments statiques de la surface (S) par
rapport aux axes (OX) et (OY) sont alors respectivement les quantités :
op/q u X vw
op/t u X xw
Par conséquent, le moment statique d’une surface par rapport à un axe passant par le centre
de gravité de celle-ci est nul :
op/wq 0
op/wt 0
Pour déterminer les coordonnées du centre de gravité d’une surface plane composée dans un
système d’axe, il est possible de procéder comme suit :
op/q y u: sw:
op/t y u: xw:
∑ u: xw:
xw
∑ u:
∑ u: vw:
vw
∑ u:
Pour les cas les plus complexes, il est possible d’utiliser un tableau semblable au tableau ci-
après :
2.1- Définition
Considérons dans le plan défini par le système d’axe (OXY), la surface (S) définie par
l’ensemble compact des surfaces élémentaires dsi. On appelle moments d’inertie de la surface (S)
par rapport aux axes OX et OY, les réels notées respectivement IS/OX et IS/OY tels que :
zp/q r s² "f
p
zp/t r !² "f
p
2.2- Propriété
OY GY
dx
(S)
G GX
dy
OX
O
Le moment d’inertie d’une surface plane (S) par rapport à un axe quelconque (OX) est égal
au moment d’inertie de cette surface par rapport à l’axe (GX) passant par son centre de gravité G et
parallèle à l’axe (OX) ; augmenté du produit de l’aire de la surface (S) par le carré de la distance dy
qui sépare les deux axes (OX) et (GX). C’est le théorème de Huygens.
Le moment d’inertie est un réel strictement positif à l’exception des moments d’inertie des
surfaces à déduire.
L’unité principale du moment d’inertie est le mètre à la puissance quatre ou mètre bicarré
4
(m ).
2.4- Moment d’inertie de surfaces planes simples par rapport à des axes particuliers
Nous présentons dans le tableau ci-dessous, les expressions des moments d’inerties des
surfaces simples : rectangle, triangle et disque ; par rapport aux axes (OX), (OY), (GX) et (GY).
Y GY
} ~V } ~V
zp/q zp/wq
b/2
3 12
G GX
h
~ }V ~ }V
h/2
zp/t zp/wt
X
3 12
O
b
Rectangle
Y GY
b/3
} ~V } ~V
zp/q zp/wq
12 36
h
G GX
~ }V ~ }V
zp/t zp/wt
h/3
12 36
X
O
b
Triangle
Y D/2 GY
5 ) )
zp/q zp/wq
G GX 64 64
D
D/2
5 ) )
X
zp/t zp/wt
64 64
O
D
Disque
Pour calculer le moment d’inertie d’une surface plane composée par rapport à un axe donné,
il est possible de procéder comme indiqué ci-après :
zp/q y zp:/q
zp/t y zp:/t
- Calculer et additionner les moments d’inerties par rapport à l’axe considéré de toutes les surfaces
planes élémentaires.
Remarque : l’on affectera du signe moins (-), les moments d’inerties des surfaces à déduire.
3- APPLICATIONS
Exercice 1 Y
10
(S)
30
15
X
O 25
Exercice 2
OY
A(-30 ; 30)
B(45 ; 15)
OX
C(-15 ; -15)
Exercice 3
10 5 35 5 15
OX
5
25
25
21
30
OY
Exercice 4
OY Ø = 10
10
10
60
50
OX
40
Exercice 5
OY
8 17 17 8
15
35
OX
3 3
44
BUT DE LA RDM
En pratique, les corps rencontré sont loin d’avoir une rigidité et une résistance infinies. En
effet, sous l’action des forces qui leur sont appliquées, ces corps subissent des déformations
d’autant plus grandes que les forces appliquées sont elles même importantes. Et si les forces
dépassent certaines limites, le corps se brise.
Il en résulte que la notion d’équilibre statique envisagée jusqu’ici ne suffit plus à elle seule
pour caractériser l’état d’un corps. Il faut faire intervenir une notion nouvelle, celle de l’équilibre
élastique du corps.
Les problèmes résolus par la RDM peuvent être classés en deux groupes :
En finalité, le but de la Résistance Des Matériaux est donc de fournir à tout projeteur, tous
les éléments nécessaires pour réaliser une construction stable.
1- DEFINITION
On appelle poutre, un solide engendré par une aire plane (S) dont le centre de gravité G
décrit une courbe (G0G1), le plan de (S) restant perpendiculaire à cette courbe.
G
G1
G0
S0
S
Exemples :
Toutes les poutres étudiées seront planes (les problèmes étudiées sont des problèmes plans),
généralement droites et à plan moyen.
- Constante le long de la courbe (G0G1), il s’agit alors d’une poutre à section constante ;
- Variable en fonction des efforts qu’elle supporte, c’est une poutre à section variable.
- Le rayon de courbure de la fibre moyen est grand par rapport aux dimensions des sections
droites ;
- La longueur de la fibre moyen est grande devant les dimensions des sections droites
(longueur supérieure à 10 fois la plus grande dimension transversale), on parle de solide
élancé ;
- Les éventuelles variations de l’aire de la section droite sont faibles et progressives.
- Homogènes : tous les éléments du matériau, aussi petits soient-ils, ont une structure
identique ;
- Isotropes : les propriétés mécaniques sont les mêmes en tous les points et dans toutes les
directions ;
- Continus : les propriétés varient de manière continue d’un point à l’autre ;
- Utilisés dans le domaine élastique : les relations entre contraintes et déformations sont
linéaires suivant la loi de HOOKE.
Les sections planes normales aux fibres avant déformation restent planes et normales aux
fibres pendant et après la déformation. C’est l’hypothèse de NAVIER-BERNOULLI.
Les résultats de la Résistance Des Matériaux ne s’appliquent valablement qu’à une distance
suffisamment éloignée de la région où sont appliqués les efforts concentrés. C’est l’hypothèse de
SAINT-VENANT.
Nous allons ici mettre en évidence les efforts qui se développent à l’intérieur de la matière.
Ces efforts sont appelés efforts intérieurs ou efforts internes ou encore efforts de cohésion car ils
assurent la liaison entre les particules constitutives du matériau.
Considérons une poutre en équilibre soumise à des forces extérieures quelconques Fi et à des
réactions de liaisons quelconques Ri.
Fi
Y
X
(1) (2)
Z
Σ(x)
Ri
Pour savoir ce qui se passe à l’intérieur de la poutre, l’on effectue par la pensée, une coupure
fictive à l’abscisse x, au droit de la section notée Σ(x).
Fi Y
X
(1)
Z
Σ(x)
Ri
Ce tronçon est en équilibre sous l’action :
Fi Y
R(x)
X
(1) G
Z
MG(x)
Σ(x)
Ri
Par définition, on appelle sollicitations les projections sur les axes (GX), (GY) et (GZ) des
vecteurs R(x) et MG(x). Ces projections sont les suivantes respectivement pour :
Vy(x)
R(x)
N(x) X
Mfy (x)
MG(x)
Mt(x) X
Les problèmes qui seront soumis à notre étude sont des problèmes plans. C'est-à-dire que
tous les efforts extérieurs sont situés dans le plan (OXY). Dans ces conditions, les seules
composantes non nulles du torseur des sollicitations sont :
V(x)
Fi
Mf(x)
X
G N(x)
Σ(x)
Ri
Etudions l’équilibre de chacun des deux tronçons de poutre séparés par la section Σ(x) :
Forces Forces
extérieures de extérieures de
gauche : Fext/1 droite : Fext/2
Y V(x)
Σ(x)
M(x)
(1) X
N’(x) = - N(x) G (2)
G N(x)
M’(x) = - M(x)
V’(x) = - v(x)
N(x) = - Somme des projections sur l’axe (ox) des forces à gauche de la section S
V(x) = - Somme des projections sur l’axe (oy) des forces à gauche de la section S
M(x) = - Somme des moments par rapport au point G des forces à gauche de la section S
N(x) = - N’(x)
M(x) = - M’(x)
N(x) = + Σ Proj/(ox)(Fext/1)
V(x) = + Σ Proj/(oy)(Fext/1)
M(x) = + Σ M/G(Fext/1)
N(x) = Somme des projections sur l’axe (ox) des forces à droite de la section S
V(x) = Somme des projections sur l’axe (oy) des forces à droite de la section S
M(x) = Somme des moments par rapport au point G des forces à droite de la section S
La finalité de l’étude des sollicitations est de connaître les actions (forces et moments)
présentes dans la matière, dans toutes les sections de la poutre. Cela se fait en exprimant les
sollicitations dans chacune des sections Σ(x) définies le long de la poutre quelconque en fonction :
La résolution des problèmes d’étude des sollicitations peut se faire comme suit :
Il est démontré que dans une section de poutre soumise à une charge répartie q(x), on a :
Remarque :
(1) Si q(x) = 0 alors l’effort tranchant est constant et le moment fléchissant linéaire ;
(2) Si q(x) est constante alors V(x) est linéaire et M(x) est parabolique ;
(3) Si q(x) est linéaire alors V(x) est parabolique et M(x) est hyperbolique ;
(4) Si q(x) > 0 alors la concavité de la courbe de M(x) est tournée vers le haut
(5) Si q(x) < 0 alors la concavité de la courbe de M(x) est tournée vers le bas
Remarque importante : le plus généralement, pour simplifier l’étude des sollicitations, on adopte la
convention suivante :
V(x) = Somme des projections sur l’axe (oy) des forces à gauche de la section S N(X)
M(x) = Somme des moments par rapport au point G des forces à gauche de la section S
M(x) = - Somme des moments par rapport au point G des forces à droite de la section S
4- APPLICATIONS
Pour chacune des poutres droites en équilibre isostatique modélisées ci-après, déterminez les
équations des sollicitations N(x), V(x) et M(x) et tracez leurs diagrammes respectifs.
10 kN
1.50 30
1.00 3.00
A B
4.00
4.5- Exercice 5
60 daN/m
40 daN/m
5.00
100 daN
4.00 1.10
4.6- Exercice 6
700 daN
200 daN/m
A B
4.00 1.20
1. DEFINITION
1.1. Notion de traction et de compression simples
Sx Sx
F F F F
V(x) V(x)
F N(x) F N(x)
x Mf(x) x Mf(x)
Dans le plan moyen de la pièce, le torseur mécaniques des forces appliquées à la partie située à
gauche de la section Sx à pour composantes N(x), V(x) et Mf(x) telles que :
N(x) = - F N(x) = F
N(x) ≤ 0 N(x) ≥ 0
V(x) = 0 V(x) = 0
Mf(x) = 0 Mf(x) = 0
Avec : F : effort normale de traction ou de compression (en Newton)
S : section transversale initiale de la pièce (en mm²)
σ: contrainte normale (en MPa ou N/mm²)
3. CONDITION DE RESISTANCE
3.1- Principe
.D
C’est l’inéquation d’équarrissage
Des essais mécaniques sont effectués sur des pièces appelées éprouvettes. Les essais les plus
classiques portent sur la traction, la dureté et le choc. Nous décriront ici l’essai de traction.
Eprouvette
F F
L0
Tenailles de la machine
d’essai de traction
Ses extrémités sont pincées entre les tenailles de la machine d’essai de traction, la
soumettant ainsi à un effort de traction croissant (F) qui produit sur sa partie centrale une contrainte
normale de traction.
∆
W
En reportant sur un graphique les résultats de l’essai, on trouve, pour l’acier doux, la courbe
de la forme ci-après :
σ
C
σr
D
A B
σe
O ε
a b d = εr
Zone OA : c’est la partie rectiligne appelée zone des déformations élastiques car si l’on
arrête les efforts, l’éprouvette retrouve ses dimensions initiales. On définit au point A, la
contrainte d’extension (ou limite d’élasticité : Re ou σe)
Zone (ABC) : c’est la zone des déformations plastiques. Après l’effort de A à C,
l’éprouvette ne reprend pas ses dimensions initiales.
Zone (CD) : c’est la zone de rupture. Dans cette zone, l’éprouvette subit une diminution
considérable de son diamètre. Ce phénomène est appelé striction et commence au voisinage
du point C.
Les pièces supportent les charges appliquées sans danger lorsque les déformations subites
restent dans le domaine élastique. Il faut donc que les contraintes engendrées restent inférieures à la
contrainte de la limite élastique, et même largement en dessous, en utilisant un coefficient de
sécurité (γ). On définit ainsi un contrainte admissible ou résistance pratique notée σad telle que
`
une équation de la forme : \ X . Le coefficient directeur (a) de cette droite est caractéristique
Dans la zone élastique OA, les déformations sont proportionnelles aux contraintes suivant
de chaque matériau et est appelé module d’élasticité longitudinal ou module de YOUNG noté E.
h X .
∆ ∆
0
0
soit : (ν est appelé coefficient de Poisson)
5. APPLICATIONS
5.1- Exercice 1
Considérons une éprouvette d’acier doux de 200 mm de long sur laquelle l’on réalise un
essai de traction. Les résultats de cet essai permettent de tracer une courbe similaire à celle du
cours. Les coordonnées des points de cette courbe sont indiquées dans le tableau ci-après :
Points A B C D
σ (en MPa) 240 240 420 380
∆
0
0,12% 2,4% 19% 25%
5.2- Exercice 2
5.3- Exercice 3
Une chaine de levage est formée de maillons soudés comme indiqué sur
la figure ci-contre.
d
a) Calculez le diamètre d d’un montant, sachant que la chaîne supporte aux
essais, une charge de 50 kN. Proposez le diamètre le plus économique à
d
l’unité de 5 cm.
b) Si on lui applique un effort de 35 kN, calculez la contrainte dans chaque
montant.
5.4- Exercice 4
5.5- Exercice 5
Une colonne en acier de résistance pratique à la compression simple Rp = 150 N/mm² doit
supporter une charge N = 470 daN. Calculez son diamètre minimal.
5.6- Exercice 6
5.7- Exercice 7
5.8- Exercice 8
Un tirant de section carrée est soumis à un effort de traction simple de 5 000 daN d’intensité.
Calculez la valeur minimale de son coté, sachant qu’il est en acier de résistance pratique à la
traction simple Rp = 125 N/mm².
5.9- Exercice 9
Un fil d’acier de diamètre Ø=2mm support en traction simple, une charge de 20 daN. Quelle
longueur atteint-il, sachant qu’il est initialement long de 5 m ? On donne E = 200 000 MPa.
5.10- Exercice 10
5.11- Exercice 11
Une barre en acier de longueur initiale L0 = 1 m atteint une taille de 1000,5 mm sous l’action
d’une charge de 5 kN. Si on donne E = 2.105 MPa, calculez :
5.12- Exercice 12
1- DEFINITIONS
1.1- Notion de flexion simple
Une pièce est sollicitée à la flexion simple lorsqu’elle est assimilable à une poutre
horizontale à plan moyen, soumise à des forces verticales situées dans son plan de symétrie. Le
torseur mécanique des efforts internes dans toutes ses sections Σ(x) a alors pour composantes R(x)
et M(x) tels que :
N(x) = 0 T(0) = 0
R(x) Vy(x) ≠ 0 et M(x) Mfy(x) = 0
Vz(x) = 0 Mfz(x) ≠ 0
Dans l’espace (E) muni d’un repère (OXYZ), nous adopterons les orientations ci-après :
Si dans une poutre soumise à une flexion simple, on a un tronçon dont les sollicitations sont
telles que V(x) = 0 alors ce tronçon est soumis à une flexion pure.
X
y y
G σ (en MPa)
G
x x
!
Y
zw<
Y
!
:Z¡
zw<
V
¢
X
G
h
V’
P = 20 kN
50
Section transversale
A B
de la poutre
2.00 2.00 25
Résolution
P = 20 kN
A B
2.00 2.00
10 kN 10 kN
S1 S2
Coupure S1 : 0 ≤ x ≤ 2.00
V(x) N(x) = 0
V(x) = 10
M(x) = 10 x
N(X)
G M(0) = 0 kN.m et M(2) = 20 kN.m
x M(x)
10 kN
N(x) = 0
P = 20 kN
V(x) V(x) = 10 - 20 = 10 kN
M(x) = 10 x - 20 (x – 2)) = - 10 x + 40
A N(X) M(2) = 20 kN.m et M(4) = 0 kN.m
G
10 kN 2.00 x-2 M(x)
x
V(x) M(x)
+10 kN +20 kN.m
(+) (+)
0 2.00 4.00 x 0 x
(-) 2.00 4.00
-10 kN
Par définition, on a :
!
Y
zw<
et
!
:Z¡
zw<
¢
Avec :
}. ~V 250 X 500V
zw< 2 604 166 667 )
12 12
Par conséquent, on a :
20. 10&
Y X 250 2, aH D
2 604 166 667
et
20. 10&
:Z¡ X 250 2, aH D
2 604 166 667
Y (en mm)
+ 1,92
250
σ (en MPa)
G
250
- 1,92
X = 2.00
3.1- Définition
En un point arbitraire d’une section droite d’une poutre soumise à l’action simultanée d’un
effort tranchant et d’un moment fléchissant, la valeur de la contrainte tangentielle (encore appelée
contrainte de cisaillement) est déterminée par :
n!
¤
¥
Telle que q(x) qui est dit flux de cisaillement a pour valeur :
§2 /∆¨ X ©
¦
¨ X ª
Avec : µ(S1)/∆Gz = Moment statique de la surface limitée par la fibre étudiée et la fibre extrême
(supérieure ou inférieure), par rapport à l’axe neutre (∆Gz) ;
IGz = Moment d’inertie de la section transversale de la poutre par rapport à l’axe neutre ;
«p¬ /∆
®
La contrainte tangentielle varie avec l’ordonnée y comme le rapport . Elle est
nulle aux points les plus éloignés du centre de gravité et passe par un maximum pour l’ordonnée
«p¬ /∆
®
correspondant au maximum de .
P = 20 kN
50
Section transversale
A B
de la poutre
2.00 2.00 25
Etudiez les contraintes tangentielles de la poutre ci-dessus dans la section d’abscisse x=3.00
et trace le diagramme de répartition de ces contraintes.
Résolution
YG
Y1
ΔGz
h
h/2
Avec µ(S1) = S1 x YG
°
D’où ou' X } X ²¯± v' ³
'
¥} zw<
´.°µ
'
Par ailleurs, on a : et
Par conséquent :
~
12} ¶ 4 v' · X !
¤
2}~V X }
En somme :
~
6 ¶ 4 v' · X !
¤
}~V
2) Diagramme de répartition
Le diagramme de répartition des contraintes tangentielles est une parabole dont la valeur
maximale (τmaxi) est obtenue pour l’ordonnée Y1 = 0 telle que :
6~
¤¸¹9: X !
4}~V
Ce qui revient à :
G ©
¦_
X
H
Application numérique :
Y (en mm)
250
ΔGz
A B
22
V’
2.00 2.00
Section transversale
de la poutre
10
Résolution
On a : º vw º 18,826 e 188,26
VWX»X&('WXX''
VWX»('WX
soit
Alors
(3)
Zone (1) : V - h0 ≤ y ≤ V
D’où
} s s
¤ X ! X !
2zw< X } 2zw<
Pour y = V
¤0
Pour y = V – h0
~W 2~W ~W
¤ X ! X !
2zw< 2zw<
2 X 111,74 X 80 80
¤ X 10000 0,159 4\
2 X 359794202,9
Zone (2) : 0 ≤ y ≤ V - h0
~W ~W s
ou' }~W X ¶ · }W X ~W s X ½s ¾
2 2
Pour y = V - h0
}~W 2 ~W
¤ X !
2zw< X }W
¤ 0,479 4\
Pour y = 0
}~W 2 ~W }W ~W
¤ X !
2zw< X }W
¤ 0,493 4\
ou' X }W { º s | ¥ }W
'
et
Pour y = 0
}W ¢
¤ X !
2zw< X }W
100 X 188,26²
¤ X 10000
2 X 359794202,9 X 100
¤ 0,493 4\
Pour y = V’
¤ 0 4\
Y (en mm)
111,74
80
0,159
0,493 σ (en MPa)
G
Á0 ©¢H
188,26
¦_
X ©
H¨ X Á0
Pour y = 0
zw<
ÂÃ Ä ÂÅ Ä
&) )
¥ 2d² s²
Il en ressort que :
'/
I©
I ©
¦_
X Ê6Ë5 s 0
D’où : GÌ.² G
¥
ou' /∆w< ¥ X ¯ ~ s± ¯ ~ s±
' '
V V V
}~ V
y
zw< ¤¸¹9
36
y
D’où :
2~ ~
h/6
36¥ ¯ s± ¯ s± X !
3 3
z
¤
3}~ X ¥
h/3
V
12! 2~ ~
b
¤ X ²¶ s· ¶ s·³
}~ V 3 3
τ passe par sa valeur maximale lors sa dérivée suivant y s’annule. C’est-à-dire pour s ~/6
G©
Æ
¦_
Ç3ÈÉ
ÁÆ
2~ ~
¤¸:Z 0 Ê6Ë5 s 6Ë s
3 3
4- CONDITIONS DE RESISTANCE
4.1- Principe
Une pièce soumise à une flexion simple résiste si les valeurs maximales des contraintes
normales et tangentielles de flexion calculées sont inférieures ou égales aux valeurs des contraintes
admissibles du matériau dont elle est constituée. Cela revient à vérifier les inéquations suivantes :
_
¦_
¦
CONTRAINTES ADMISSIBLES
BETON 10 à 30 2à4
5- APPLICATIONS
5.1- Exercice 1
200 daN/m
300
SECTION
TRANSVERSALE
4.00 4.00 (Cotée en mm)
150
5.2- Exercice 2
b=90
h0=20
125 kN/m
75 kN/m
h=60
5.00 OZ
10.00
b0=30
Schéma mécanique
Section transversale de la poutre
5.3- Exercice 3
10 kN
5 kN/m
40
SECTION DROITE
DE LA POUTRE
3.00 25
1) Etudiez les efforts internes V(x) et M(x) et tracez leurs diagrammes respectifs ;
2) Etudiez les contraintes normales ainsi que les contraintes de cisaillement dans la section
d’abscisse x = 3.00 et traces les diagrammes de répartition de ces contraintes ;
3) Vérifiez que la poutre résiste sachant qu’elle est en béton armé dont les contraintes admissibles
en flexion simple sont : σad = 25 MPa et τad = 3MPa ;
4) On se propose de remplacer la poutre en béton armé de section rectangulaire par un profilé
métallique de type IPE. Sachant que la contrainte normale admissible de l’acier est
σad=200MPa, choisissez l’IPE le plus économique. Vous vous servirez de la fiche jointe ;
5) Calculez les valeurs extrêmes des contraintes normales de flexion dans la section la plus
sollicitée et tracez le diagramme de répartition de ces contraintes pour le profilé de type IPE
choisi. On tiendra compte du poids propre de la poutre.
5.4- Exercice 4
5.5- Exercice 5
Quelle est la valeur maximale d’une force concentrée à mi-travée d’une poutre de 4 m de
long et simplement appuyée à ses extrémités.
5.6- Exercice 6
h Íz Î
Surface Moments Modules de giration
Professeur : AFFERI Richard Brango
ETUDIANT :
Dimensions par section
de d’inertie flexion
mètre
peintur
Profilé
e
h b a e m A Ix Iy Ix/vx Iy/vy ix iy
80 80 46 3,8 5,2 6,0 7,64 0,329 80,1 8,49 20,0 3,69 3,24 1,05
100 100 55 4,1 5,7 8,1 10,30 0,401 171 15,9 34,2 5,79 4,07 1,24
120 120 64 4,4 6,3 10,4 13,20 0,474 318 27,7 53,0 8,65 4,90 1,45
140 140 73 4,7 6,9 12,9 16,40 0,550 541 44,9 77,3 12,3 5,74 1,65
160 160 82 5,0 7,4 15,8 20,10 0,622 869 68,3 109 16,7 6,58 1,84
180 180 91 5,3 8,0 18,8 23,90 0,698 1 317 101 146 22,2 7,42 2,05
200 200 100 5,6 8,5 22,4 28,50 0,768 1 943 142 194 28,5 8,26 2,24
220 220 110 5,9 9,2 26,2 33,40 0,848 2 772 206 252 37,3 9,11 2,48
240 240 120 6,2 9,8 30,7 39,10 0,921 3 892 284 324 47,3 9,97 2,69
270 270 136 6,6 10,2 36,1 45,90 1,040 5 790 420 429 62,2 11,20 3,02
300 300 150 7,1 10,7 42,2 53,80 1,160 8 356 504 557 80,5 12,50 3,35
360 360 170 8,0 12,7 57,1 72,70 1,350 16 270 1 043 904 123 15,00 3,79
400 400 180 8,6 13,5 66,3 84,50 1,470 23 130 1318 1 160 146 16,50 3,95
450 450 190 9,4 14,6 77,6 98,80 1,610 33 740 1 676 1 500 176 18,50 4,12
500 500 200 10,2 16,0 90,7 116,00 1,740 48 200 2 142 1 930 214 20,40 4,31
550 550 210 11,1 17,2 106,0 134,00 1,880 67 120 2 668 2 440 254 22,30 4,45
Page 50
600 60 220 12,0 19,0 122,0 156,00 2,020 92 080 3 387 3 070 308 24,30 4,66
ETUDIANT : Résistance Des Matériaux (Cours et exercice)
1- DEFINITION
1 !
d zw<
On démontre en géométrie analytique que le rayon de courbure (R) d’une courbe d’équation
y = f(x) s’écrit :
1 s"V/
d
s"
Avec des déformations faibles, yn est négligeable devant 1. On tire donc que :
1
d
s"
!
s"
zw<
C’est l’équation différentielle de la déformée. En intégrant deux fois (2) fois cette équation,
on obtient l’équation de la déformée y = f(x).
Par ailleurs, y’ = θ(x) est la rotation des différentes sections de la poutre ou la tangente à la
déformée.
Î !Z('
º
Î ! ½
Z
¾
Remarque : il ne faut surtout par oublier
]1 les constantes d’intégration.
Î !Z('
º
Î ! ½
Z
¾
]1
Î Î!º A = constante
Ces conditions permettent de calculer les constantes d’intégration ainsi que les valeurs des
déformations. Elles se regroupent en deux (2) rubriques :
• Condition de continuité
- La fonction flèche y = f(x) est continue quand il y a changement de section et de l’équation
M(x) du moment fléchissant
- La fonction rotation y’ = θ(x) est continue quand il y a changement de section et de
l’équation M(x) du moment fléchissant
4- APPLICATION
4.1- Déterminez la flèche maximale d’une poutre simplement appuyée à ses extrémités
sous une charge uniformément répartie sur toute sa longueur.
4.2- On propose une barre de section carrée de coté a. Cette barre est constituée d’un
matériau de densité d. Elle est encastrée à une extrémité et libre à l’autre. Calculez sa
longueur L pour que son poids propre ne provoque pas une flèche supérieure à L/200.
4.3- Déterminez les équations des déformations et des rotations et calculez les valeurs
caractéristiques des poutres ci-après modélisées :
P
q
A C
A B B
a
(a) L L (b)
P
q
A C A C
B B
(c) L/2 L/2 L/2 L/2 (d)
A B C
L/2 L/2
4.5- Le déplacement d’un point B situé à L/3 de l’extrémité libre C d’une console
uniformément chargée est empêché par l’application d’une force R. trouvez la valeur de R et
le rapport de l’angle de rotation à l’extrémité par rapport à celui du point B
C A
B
L/3 2L/3
4.6- Calculez la flèche d’une section située à 2,30 m de l’extrémité gauche de la poutre
ci-après. On donne : E = 7.104 N/mm² ; IGz = 6.106 mm4
17 kN/m 20 kN
3 kN.m
2.00 1.50 50
10 cm
q
C A
B
1.00 1.00 Section transversale de
la poutre
1. GENERALITES
Les poutres droites hyperstatiques sont des poutres dont les réactions de liaisons ne peuvent
pas être calculées en utilisant seulement les équations du principe fondamental de la statique.
La différence entre le nombre des inconnues et le nombre des équations de la statique définit
le degré d’hyperstaticité du système.
Il existe une grande variété de poutres hyperstatiques mais dans le présent chapitre, seuls les
cas suivants seront étudiés :
Ce dernier cas correspond aux ossatures des bâtiments courants ainsi qu’à la plupart des
ponts autoroutiers.
Considérons une travée de longueur l d’une poutre hyperstatique, et désignons par M0 et M1,
les moments fléchissant à ses extrémités 0 et 1.
R0 R1
M0 M1
0 1
l
Supposons dans un premier temps que la poutre n’est soumise à aucune force mais
seulement aux réactions et moments aux extrémités.
Les équations de la statique permettent d’écrire que la somme des forces est nulle :
dW d' 0
La somme des moments par rapport à l’extrémité 1 (par exemple) est aussi nulle, soit :
W dW ¥ ' 0
' W
dW
¥
' W ! !
! W dW ! W ¶ · ! W ¯1 ± '
¥ ¥ ¥
Supposons maintenant que la travée de poutre soit soumise à un système de charges quelconques.
En raison du principe de superposition des actions :
- La travée de poutre recevant le système de charges est considérée comme étant sur deux appuis
simples à ses extrémités ; m(x) et v(x) sont respectivement le moment fléchissant et l’effort
tranchant correspondants,
- Nous considérons ensuite la travée de poutre ne supportant aucune charge, mais soumise à ses
extrémités à des moments de réaction M0 et -M1 et des actions de liaisons R0 et R1.
_
0 ¯2 ± 2
ª ª
2 0
©
Ò
ª
Comme m(x) est nul aux extrémités, on retrouve M(0) = M0 et M(l) = M1.
Les formules de M(x) et de V(x) sont fondamentales pour l’étude des poutres hyperstatiques. Elles
sont appelées formules de Clapeyron.
Les conditions aux limites et de continuité permettront non seulement de déterminer les
constantes d’intégration mais aussi et surtout les inconnues hyperstatiques.
Etudions à titre d’exemple, une poutre encastrée à ses deux extrémités, soumise à une charge
uniformément répartie d’intensité linéaire q.
q (en N/m)
! !
! ! W ¯1 ± '
¥ ¥
n!² n¥!
!
2 2
Et d’autre part :
W '
D’où :
n!² n¥!
! W
2 2
1 n! V n¥!²
s ÓW !
º
Ô' Õ
z 6 4
1 n¥ V n¥ V
s º 0 Ê6Ë5 ! ¥, f6h[ ÓW ¥ Õ
z 6 4
Il en ressort que
n¥²
W '
12
n¥
! n!
2
L’effort tranchant s’annule à l’abscisse x = l/2 le moment fléchissant atteint sa valeur maximale en
travée à cette abscisse et vaut :
n¥² n¥²
V(x) en N
n¥
12 12
2
l/2 x
l x 0
0 l
n¥²
n¥ 24
2 M(x) en N.m
q (en N/m)
l
On sait que :
! !
! ! W ¯1 ± '
¥ ¥
Tel que
n!² n¥!
!
2 2
n!² n¥! !
! W ¯1 ±
2 2 ¥
1 n! V n¥!² !²
sº Ó W ½! ¾ Ô' Õ
z 6 4 2¥
1 n! ) n¥! V !² ! V
s Ó W ½ ¾ Ô' ! Ô Õ
z 24 12 2 6¥
y(0) = 0 donne k2 = 0
n¥ ) n¥ ) ¥² ¥ n¥²
W ½ ¾ 0, " º 6ù W
24 12 2 6 8
n¥ n¥ 5n¥
! n! n!
2 8 8
!
T®
»
L’effort tranchant s’annule à l’abscisse
Le moment fléchissant atteint son maximum (Mmax) en travée à cette abscisse telle que :
Les diagrammes de répartition de V(x) et de M(x) ont respectivement les allures ci-après :
V(x) en N
5n¥ n¥²
8
8
5¥
5¥ 8
8
l x
0
l x
9n¥²
0
3n¥ 128
8 M(x) en N.m
5. POUTRES CONTINUES
5.1. Cas d’une poutre à deux travées sans porte-à-faux
l l
On définit dans la travée de gauche, les équations de l’effort tranchant (Vg(x)) et du moment
fléchissant (Mg(x)) en utilisant les relations fondamentales.
! !
! ! W ¯1 ± '
¥ ¥
Avec :
n!² n¥!
! Ù[ W 0
2 2
On obtient donc :
n!² n¥! !
Ú ! '
2 2 ¥
1 n! V n¥!² !²
ÛÚ ! Ó ' Ô' Õ
z 6 4 2¥
1 n! ) n¥! V !V
sÚ Ó ' Ô' ! Ô Õ
z 24 12 6¥
' ¥² n¥ )
Ô 0 Ù[ Ô' ¥ 0
6 24
Par la même méthode, en prenant l’origine du repère à l’extrémité gauche, on obtient les
équations du moment fléchissant dans la travée de droit comme suit, avec cette fois pour moment
aux appuis M1 et M2 tels que M2 = 0
n!² n¥! !
Ü ! ' ¯1 ±
2 2 ¥
Les intégrations successive de cette équation conduit aux équations respectives de la rotation
et de la déformé :
1 n! V n¥!² !²
ÛÜ Ó ' ½! ¾ ÔV Õ
z 6 4 2¥
1 n! ) n¥! V !² ! V
sÜ Ó ' ½ ¾ ÔV ! Ô) Õ
z 24 12 2 6¥
' ¥² n¥ )
Ô) 0 Ù[ ÔV ¥ 0
3 24
La rotation étant continue, on a la même valeur à gauche et à droite de l’appui intermédiaire, soit :
ÛÚ ¥ ÛÜ 0
n¥ V ' ¥
Ô' ÔV
12 2
¥² n¥ )
à Ô' ¥ ' 0
Þ
Þ 6 24
' ¥² n¥ )
ÔV ¥ 0 á
ß 3 24
Þ
Þ ' ¥ n¥ V
Ô
Ý ' Ô 0
V
2 12
' n¥ V
à Ô'
Þ 6 24
Þ
' n¥ V á
ÔV
ß 3 24
Þ ' ¥ n¥ V ' ¥ n¥ V ' ¥ n¥ V
Þ
Ý 6 24 3 24 2 12 0
On obtient ainsi
n¥²
'
8
Les différentes équations de l’effort tranchant et du moment fléchissant sur les deux
différents tronçons sont respectivement :
L’effort tranchant s’annule à l’abscisse x = 3l/8 où le moment fléchissant est maximale avec pour
valeur :
9n¥²
Ú¸¹9
128
L’effort tranchant s’annule à l’abscisse x = 5l/8 où le moment fléchissant est maximale avec pour
valeur :
9n¥²
ܸ¹9
128
Les diagrammes respectifs du moment fléchissant et de l’effort tranchant se présentent comme suit :
n¥²
V(x)
5n¥
8
8
3n¥
8 3¥ 13¥
l 2l x 8 8 2l x
0 0
l
3n¥
9n¥² 9n¥²
8
5n¥ 128 128
8
M(x)
EFFORT TRANCHANT MOMENT FLECHISSANT
L1 L2 L3
nV !
¹ !
2
nV
2
6. APPLICATIONS
Etudiez les efforts internes et tracez leurs diagrammes pour chacun des systèmes ci-après
Exercice 1 Exercice 2
q q
qL²
C A
B
L L L L/3 2L/3
Exercice 3 Exercice 4
1. DEFINITION
On appelle système réticulé treillis, un assemblage de barres dont la figure de base est un
triangle. Le système réticulé ou encore système triangulé est un réseau de triangles.
Les plans de rencontre des barres sont appelés nœuds. Les axes des barres sont tous situés
dans le même plan.
2. TYPES DE SYSTEMES
Système Cantilever
Système Mansard
3. HYPOTHESES SIMPLIFICATRICES
1) Les liaisons entre les barres sont assimilables à des articulations parfaites appelées nœuds ;
2) Les poids propres des barres sont négligeables devant les charges appliquées ;
3) Les systèmes sont plans ;
4) Les forces extérieures sont contenues dans le plan des barres et sont supposées être appliquées
uniquement aux nœuds ;
5) Les forces n’étant appliquées qu’aux nœuds, toute barre du système n’est soumise qu’aux
forces transmises par les nœuds ;
6) Les barres ne sont soumises qu’à des sollicitations d’extension (traction simple ou de
compression simple selon qu’elles tendent à éloigner ou rapprocher les extrémités de celles-ci.
4.1- Principes
La méthode des nœuds a été inventée par LUIGI CREMONA, mathématicien Italien,
créateur du calcul graphique né en 1830 à PAVIE et décédé en 1903.
Elle repose sur le fait que si on connait toutes les forces qui agissent sur un nœud, à l’exception de
deux de ces forces au plus dont on ne connait que les directions (celles des barres), on peut alors
déterminer graphiquement le sens et l’intensité de chacune des deux forces inconnues.
Pour déterminer les sens et la grandeur (intensité) des forces, on étudie l’équilibre du nœud
sur lequel s’exercent les forces en traçant le dynamique des forces appliquées au nœud. Le nœud
étant en équilibre, le dynamique des forces qui lui sont appliquées doit être fermé.
En opérant de proche en proche, on étudie l’équilibre de tous les nœuds et on trace ainsi un
dynamique pour chaque nœud.
Les dynamiques partiels ayant des côtés communs, on peut donc les rapporter les uns sur les
autres de façon à faire coïncider les côtés identiques. En rassemblant ainsi tous les dynamiques sur
une même figure, on obtient une figure appelée épure de CREMONA qui est un dynamique
d’ensemble.
4.3- Méthodologie
- Partager le plan en régions. On procédera d’abord au partage des régions extérieures dans le
sens des aiguilles d’une montre. On partagera ensuite les régions intérieures.
- Choisir une échelle pour la représentation des forces sur les dynamiques ;
- Etudier l’équilibre des différents nœuds en partant d’un nœud qui présente au plus deux
inconnues (les dynamiques sont fermés à chaque nœud) ;
- Appliquer l’échelle choisie aux mesures faites sur l’épure ainsi obtenue pour déterminer les
intensités des efforts à l’intérieure des différentes barres du système ;
- Déterminez la nature des sollicitations des barres à partir des effets de ces forces sur les nœuds
comme vu plus haut
- Représenter le système avec les valeurs des différents efforts dans les barres et leurs signes
pour indiquer les sollicitations auxquelles elles sont soumises.
Si dans un système triangulé, une section (une coupure) xx’ séparant ce système en deux
tronçons, rencontre au plus trois barres qui ne sont pas toutes concourantes en un même nœud, il
est alors possible de déterminer la nature et l’intensité de l’effort qui sollicite l’une quelconque de
ces barres coupées.
Si l’on effectue une section du système triangulé en deux parties, il faut s’assurer que :
P1 P2 P3
B C D
X
A E
H G F
R1 P4 R2
X’
- Dessiner le système triangulé avec les forces extérieures qui lui sont appliquées ;
- Calculer les réactions de liaisons
- Effectuer une coupure dans la barre dont on veut calculer l’effort de sollicitation. Cette coupure
doit rencontrer au maximum trois barres y compris celle dont on veut calculer la sollicitation.
Le système est ainsi divisé en deux parties dont celle de gauche comporte les efforts à calculer
de telle sorte qu’elles exercent un effort de traction sur les barres coupées ;
- Poser l’équation des moments par rapport à un nœud où concourent deux barres afin de calculer
l’effort dans la troisième barre ;
- Poser les équations de projection algébrique sur les axes pour déterminer les efforts dans les
autres barres. On choisira au besoin un système d’axes ;
- Interpréter les signes des efforts calculés afin de déduire la nature des sollicitations auxquels
sont soumises les barres dont les efforts ont été calculés ;
- Dessiner les barres du système en y indiquant les efforts et leurs signes (les efforts de
compression sont affectés d’un signe positif et les efforts de traction d’un signe négatif).
FAB
FHB
D’où
Îå X èå
θ
d1 X Îå æç X 0
A FHG
Îè
H
R1
y /â ã9ä 0
Par ailleurs :
6. APPLICATION
Déterminez les efforts et les natures des sollicitations des barres des systèmes triangulés ci-après :
F2 = 1000 kN
F2 F2
400 kN 400 kN F1 = 500 kN F1
2.00
45°
2.00
400 kN
4.00 4.00
800 kN
P
2.00
P P
P P
P = 20 kN
P
2.00
α = 30°