GIZC Rapport Intermediaire Janvier 2013
GIZC Rapport Intermediaire Janvier 2013
GIZC Rapport Intermediaire Janvier 2013
REMERCIEMENTS
Nous tenons tout d’abord à remercier l’équipe pédagogique de l’Institut de
Géoarchitecture, en particulier les responsables de la formation Aménagement
et Urbanisme Durables, Environnement, pour avoir assuré la partie théorique
de celle-ci.
Pour nous avoir permis de prendre part à ce projet et avoir placé en nous sa
confiance, nous remercions Madame Catherine Dumas, Animatrice et
coordinatrice de la démarche GIZC du pôle métropolitain du Pays de Brest.
I. Le contexte de la Gestion Intégrée des Zones Côtières 15 C. Les instances de gestion .....................................................................39
D. Les organismes de recherches ...........................................................45
1. Le cadre de la GIZC ......................................................................16
E. Les représentants de professionnels..................................................46
A. Le cadre historique de protection du littoral .....................................16
F. Les représentants d’usagers et associations ......................................48
B. Une prise de conscience des enjeux du littoral..................................18
G. Les interactions entre les différents acteurs ......................................49
2. Les principes de la GIZC ..............................................................19
3. Une démarche qui s’inscrit dans d’autres démarches ...........51
A. Une approche globale ........................................................................19
A. Un corpus de travaux déjà existants sur les sites étudiés ..................51
B. Des principes de Développement Durable.........................................20
B. Des tentatives concrètes expérimentées sur le territoire .................54
C. La GIZC comme outil de gouvernance................................................20
3. La mise en œuvre de la GIZC : quelques pistes de réflexion .23
A. Une cohabitation entre les activités et une vision partagée .............23 III. Etat des lieux et enjeux sur les territoires d’étude ........ 69
B. Organiser et s’appuyer sur l’existant .................................................24 1. L’intérêt de réaliser des diagnostics sur les Abers et la rade 70
C. Proposer une démarche concrète et réalisable .................................26 A. L’échelle du Pays de Brest ..................................................................70
B. L’échelle des territoires d’étude ........................................................72
LA GESTION INTÉGRÉE DES ZONES CÔTIÈRES
Rapport Intermédiaire – Janvier 2013
Conclusion ............................................................................................... 81
Pages Annexes
La Gestion Intégrée des Zones Côtières peut être définie comme étant un
Le Pays de Brest est un territoire à forte vocation maritime, comme en
processus dynamique qui réunit pouvoirs publics et sociétés civiles,
témoignent la richesse et la diversité des activités qui s’y déploient, au
scientifiques et décideurs, intérêts publics et privés, en vue de la
rayonnement local, national et international.
préparation et de l’exécution d’un schéma concerté d’organisation de
L’attractivité du littoral s’est encore accrue ces dernières décennies avec l’espace littoral qui a pour fin la protection et le développement des
l’implantation de nouvelles activités économiques et sociales, le systèmes et ressources côtières. En d’autres termes, la GIZC s’apparente à
développement exponentiel des activités de loisir et du tourisme, sans l’application sur le littoral du concept de développement durable. Celui-ci
que les usages traditionnels n’aient pour autant disparu. La pression sur vise à prendre en compte et à analyser les aspects sociaux, économiques
l’espace se fait de plus en plus forte et la gestion de la zone côtière de et environnementaux dans le souci d’assurer un développement
plus en plus complexe. équilibré, solidaire et partagé pour les générations présentes et futures2.
Face à ce constat, une démarche de Gestion Intégrée des Zones Côtières Pour y parvenir, une bonne appréhension des interactions entre les
(GIZC) a été lancée par des élus du Pôle métropolitain du Pays de Brest en activités humaines et le milieu d’une part, et entre les activités humaines
2010. Cette démarche vise véritablement à instaurer un dialogue entre entre elles d’autre part, est indispensable. La thématique du partage de
tous les acteurs concernés au sujet de la préservation de l’espace littoral occupe ainsi une place centrale dans la démarche GIZC. La
l’environnement, du développement des activités économiques liées à la notion de conflit, qu’il soit direct ou indirect, avec d’un côté une
mer, de l’aménagement pérenne de la zone côtière. interférence de deux activités au sujet d’une même ressource (en
exemple : la conchyliculture et les activités de nautisme, une même
« L’ambition des élus et acteurs du Pays de Brest est de développer ressource exploitée : la mer), et de l’autre deux activités pour deux
l’articulation entre les espaces urbains, ruraux, maritimes et les interfaces ressources (les activités agricoles et les cultures marines : la terre et la
portuaires par un outil permanent de gestion intégrée du littoral, mer), est sans doute à considérer dans la mise en œuvre de la démarche
constituant un cadre approprié de réflexion et d’aménagement pour GIZC qui nous intéresse ici.
aborder créer (sic) les conditions de préservation de l’environnement
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Rapport Intermédiaire – Janvier 2013
C’est dans ce contexte qu’est menée la présente étude. Réalisé par les
étudiants du Master II Aménagement, Urbanisme Durable et
Environnement de l’Institut de Géoarchitecture de Brest dans le cadre
d’un atelier professionnel, ce rapport intermédiaire participe à la mise en
œuvre de la démarche GIZC. Une convention passée entre le pôle
métropolitain du Pays de Brest et l’association Géoarchi entérine cette
collaboration.
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CONTEXTE DE L’ÉTUDE susmentionnés sera remise au pôle métropolitain avant le 30 avril 2013.
RAPPEL DE LA COMMANDE
IDENTIFICATION DES ENJEUX : OBJECTIFS DE L ’ÉTUDE
La mission confiée au groupe d’étudiants de l’Institut de Géoarchitecture
La mise en évidence du déroulement dans l’espace et dans le temps des
consiste en la réalisation d’un état des lieux des usages et des activités
activités humaines s’avère être un préalable essentiel à la poursuite de la
maritimes et littoraux dans trois secteurs du Pays de Brest.
démarche.
Cet état des lieux implique un recensement exhaustif des activités et des
Ce diagnostic a pour objectif de servir de support aux discussions dans le
usages maritimes - qu’il s’agisse de la zone intertidale ou subtidale - et
cadre des forums et d’aider à élaborer une vision commune pour l’avenir
terrestres de la zone côtière, ainsi que leur localisation géoréférencée. La
de la zone côtière du Pays de Brest. Il s’appuiera, en outre, sur le recueil
prise en compte de l’évolution de ces activités et la mise en évidence des
des visions individuelles des membres des forums concernés afin de
enjeux qui s’y attachent est également nécessaire. Enfin, le diagnostic
mieux comprendre comment les divers acteurs perçoivent la mer et la
aidera à déterminer quels sont les interactions et les conflits liés à la
zone côtière et, surtout, quelles sont leurs préférences et préoccupations
présence simultanée sur un même territoire de ces usages et activités.
pour l’avenir.
L’étude menée par les étudiants de l’Institut de Géoarchitecture prendra
En effet, les multiples acteurs qui se côtoient sur le littoral ont rarement
la forme d’un atlas cartographique réalisé sous SIG (en formats papier et
une vision globale et partagée du territoire. Les cartographies de
numérique) qui matérialisera les observations. Il sera accompagné d’un
localisation des activités et usages permettront de mieux distinguer les
diagnostic analytique de croisement des données présentant les usages et
revendications individuelles et/ou sectorielles.
les activités, leurs caractéristiques, les enjeux et interactions.
Enfin, le pôle métropolitain souhaite initier un système d’information sur
la base du rendu SIG pour créer une culture commune à l’ensemble des
CALENDRIER DU PROJET acteurs et mettre à disposition une base de données informative et
synthétique pour les élus, les techniciens et les professionnels.
La convention s’étend du 15 novembre 2012 au 30 avril 2013.
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ZONES D’ÉTUDE Le « Fond de Rade » : cette zone a été ajoutée à la demande des
élus concernés en raison des problématiques locales. En effet,
Trois zones d’étude ont été définies : dans la Rade de Brest, l’organisation des activités et les pressions
d’occupation actuelles justifient la création d’un troisième forum.
Les Abers Benoît et Wrac’h incluent sept communes : Saint-Pabu, Par ailleurs, la somme des périmètres du forum « Baie de
Tréglonou, Lannilis, Landéda, Plouguerneau, Plourin et Plouvien Daoulas » et du forum « Fond de Rade » concordent avec la zone
Natura 2000 « Rade de Brest ».
La baie de Daoulas comprend cinq communes : Plougastel-Daoulas,
Loperhet, Dirinon, Daoulas, Logonna-Daoulas Le choix de l’échelle réduite des zones d’étude peut interpeller dans le
sens où il s’agit là d’une démarche globale et intégrée. Elle permet
Le fond de la Rade de Brest sur les communes de Logonna-Daoulas, néanmoins de maintenir une proximité avec les acteurs locaux. Il n’était
l’Hôpital-Camfrout, Hanvec, Le Faou, Rosnoën, Landévennec,
pas possible de lancer la démarche sur tout le Pays de Brest et des
Crozon, Telgruc-sur-Mer, Argol et Lanvéoc
périmètres plus restreints permettent de mettre en place une méthode
de travail et de régler les problèmes et enjeux immédiats.
CHOIX DES SITES ET PÉRIMÈTRES La limite en mer sera celle des eaux territoriales (12 milles), espace qui
englobe la majorité des enjeux de gestion et qui reste du ressort de la
Ces périmètres ont été définis par le pôle métropolitain en concertation juridiction nationale. A terre, l’établissement initial de limites précises a, a
avec les différents acteurs locaux, compte-tenu des enjeux en présence. Il priori, volontairement été écarté. Les périmètres ont été fixés après une
s’agit de sites « expérimentaux », caractérisés par la présence de conflits étude approfondie des territoires et prennent en compte toute activité
déclarés ou latents et pour lesquels la démarche GIZC doit servir ayant un impact sur l’espace littoral afin de rester le plus cohérent
d’amorce à la discussion. Pour chaque périmètre, une justification est possible avec l’objet de l’étude.
donnée :
Les Abers : une étude sur la conchyliculture ainsi qu’un travail sur
la thématique du partage du littoral ont été réalisés
préalablement par l’Agence de développement du Pays des Abers
Côte des Légendes.
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ESPACE LITTORAL ET ZONE COTIERE Les termes « usage » et « activité humaine » sont couramment utilisés
indifféremment. Ils recouvrent toutefois des notions différentes.
L’espace côtier est une notion complexe à appréhender, le vocabulaire
« Manifestation spatiale d’une fonction »5, l’usage constitue un mode
particulièrement varié qui tente de le qualifier en témoigne ; ainsi les
d’organisation spatiale du territoire qui génère un espace résultant d’un
termes d’espace littoral, zone côtière, bande côtière et mer côtière sont
parfois indifféremment utilisés quand bien même ils recouvrent les projet d’exploitation et/ou de gestion des ressources du milieu.
mêmes espaces géographiques. Le terme « activité » désigne, d’après George & Verger 6, « les formes de
participation à la production et d’impulsion de la production, activités
Dans le cadre de cette étude, nous considérerons l’espace littoral comme
professionnelles d’une population active, activités agricoles, industrielles,
l’espace de rencontre entre la terre et la mer et qui englobe les territoires
commerciales, culturelles d’une ville ou d’une région ». Dans le contexte
d’influence des milieux terrestres et marins3.
de cette étude, il nous semble pertinent d’étendre cette définition aux
De même, la zone côtière se compose de territoires marins et terrestres activités non productives de biens et de service comme les activités de
qui partagent les mêmes enjeux tout en ayant chacun leur singularité. loisir.
Plus qu’un simple trait, c’est un espace à géométrie variable dont les
limites se définissent en fonction de l’enjeu ou du problème posé et des PRATIQUE ET USAGE
réponses à apporter. Louis Le Pensec parle de « frontière indécise entre
Il est nécessaire de bien différencier les pratiques, les usages, deux
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deux mondes que tout oppose, de zone de contacts et d’échanges ». notions qui se situent à des niveaux distincts, notamment lorsque l’on
parle de la gêne occasionnée, comme nous serons amenés à le faire.
Les termes « espace littoral » et « zone côtière » seront employés
indistinctement. La notion de « pratique » renvoie directement à un agissement d’un
individu ou d’un groupe d’individu; elle est propre à la personne et fait
référence à sa manière d’agir.
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Pour l’usage, c’est sur l’objet et non la personne que l’accent est mis. La
pratique désignerait donc le « qui », et l’usage, le « comment ».
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La deuxième phase se concentrera, quant à elle, sur le traitement et la DONNEES SIG ET DONNEES CARTOGRAPHIQUES
modélisation des données collectées afin de réaliser un atlas
cartographique accompagné d’une notice explicative. Ces outils Dans la perspective d’élaborer un atlas cartographique des usages du
permettront de géolocaliser les activités afin d’analyser leurs interactions littoral, il était indispensable, dans une première phase, de procéder à un
et enjeux croisés, mais aussi d’identifier des points noirs à travailler pour inventaire des éléments de cartographie disponibles, notamment des
améliorer le fonctionnement de l’espace littoral.
Des entretiens avec les acteurs exploitants et les usagers du littoral
directement concernés par la mise en place de la GIZC permettront de
compléter l’analyse. 7. LE TIXERANT (M.), Dynamique des activités humaines en mer côtière,
application à la mer d’Iroise, Thèse, Institut universitaire européen de la mer,
Laboratoire Géomer (LETG UMR 6554 CNRS), 2004, p.51.
8. Annexes : 1 : Liste des données SIG ; 2 : Tableau de croisement des données
recensées ; 3, 4 et 5 : Tableau des données bibliographiques (Abers, Rade de
Brest, autres secteurs).
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couches SIG, essentiels à la réalisation de cartes localisées et synthétiser et assimiler, et ce, en peu de temps. Voir Tableau des
thématiques. diagnostics recensés, Annexes 3, 4 et 5.
Si certaines données sont directement accessibles, pour la plupart des Pour les raisons précédemment exposées, le travail de recueil de données
couches, leur acquisition dépend de nombreux acteurs : administrations est en cours de finalisation mais n’est pas complètement achevé.
centrales et services déconcentrés de l’État, établissements publics,
collectivités territoriales et départementales, agences et observatoires,
laboratoires de recherche, ainsi que diverses organisations IDENTIFICATION DES ACTEURS
professionnelles et associatives. La récupération de données SIG auprès
de ces acteurs fait souvent l’objet d’une convention en ce qui concerne Afin d’identifier les personnes ressources pour collecter les données et,
leur exploitation. plus largement, saisir les réseaux existants, les acteurs liés de près ou de
loin à la démarche GIZC menée par le Pays de Brest ont été identifiés de
Dans cette quête préalable, nous avons également récolté des données façon exhaustive. Pour cela nous nous sommes appuyés sur un système
cartographiques dont le format (papier, PDF,…) est plus difficilement de grille qui recense pour chaque acteur :
exploitable. En effet, certaines communes ou instances de gestion ne sont
pas dotées de logiciel de cartographie sur SIG. -le domaine d’action ;
-le forum9 concerné ;
-les noms des représentants et/ou de la structure ;
DIAGNOSTICS ET ETUDES RELATIFS A LA GIZC, AUX
-les missions ;
ACTIVITES ET AUX ENJEUX DU LITTORAL -le territoire d’action ;
-le lien avec la GIZC et/ou avec les périmètres à l’étude ;
Parallèlement au recensement cartographique, un travail d’inventaire
-les coordonnées et/ou le site internet ;
exhaustif des études et des diagnostics existants a été réalisé. -les documents disponibles (SIG, aspects prospectifs…).
Une multitude de travaux relatifs aux activités et aux enjeux du littoral a Cette grille a été conçue de façon à décrire les institutions, les structures
été réalisée, généralement dans le cadre de recherches universitaires où de gestion et les professionnels exploitants intervenant sur chaque zone
lors de la mise en œuvre de démarches GIZC ou assimilées. Qu’ils d’étude. L’objectif était de permettre une identification rapide des
adoptent une approche sectorielle ou territoriale, ces documents se sont démarches en relation avec la gestion de la zone côtière que porte
révélés être une source précieuse d’informations nécessaires pour cerner
les territoires et comprendre les activités qui s’y déploient. La difficulté
rencontrée dans cette démarche de recensement des données est sans
9. Les forums, lors desquels les différents acteurs du territoire seront amenés à
doute le nombre important de documents disponibles à analyser, se rencontrer et à échanger leurs points de vue sur la question de la GIZC seront
mis en place par le pôle métropolitain.
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chacune de ces structures. En d’autres termes, il s’agissait de répondre à professionnels exploitants eux-mêmes, dans le but de compléter la
la question « Qui fait quoi ? ». Ce travail a permis de repérer les acteurs à réflexion et de saisir plus précisément les enjeux et les attentes de ces
rencontrer. acteurs.
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d’ordre statistique, sélectifs et analytiques notamment.13 Les applications travaux qui s’interrogent sur l’adaptation et la pertinence de la
de telles bases restent inhérentes à la localisation géographique ; elles modélisation produite par un SIG, par rapport à des évolutions
construisent une certaine représentation du territoire, selon les temporelles – ou plutôt spatio-temporelles (Le Guyader (2012), Le
informations que l’on possède et, forment par conséquent, un outil d’aide Tixerant (2005), Tillier (2012)). Les SIG sont basés, en effet, sur une vision
à la décision.14 bidimensionnelle et atemporelle de l’espace – ne constituant qu’une
« photographie » de l’espace à un instant t16.
C OLLECTE DES DONNÉES
Celle-ci a été décrite plus haut. Tout acteur pouvant fournir des données La modélisation, quant à elle, est une représentation simplifiée d’un
relatives à notre territoire d’étude et aux activités s’y déroulant a été processus ou d’un système contenant les éléments essentiels d’un
sollicité. ensemble complexe ainsi que les relations entre ces différents éléments.
Associée à la simulation et couplée au SIG, la modélisation permettrait de
La plupart des données couvrent l’ensemble des territoires étudiés.
décrire des processus, de gérer des historiques et de proposer des
Cependant, la production de certaines est datée : c’est l’un des objectifs scenarii prospectifs.17
de notre travail que d’actualiser les informations que nous avons reçues.
REGARD SUR NOTRE TRAVAIL
L’ensemble des personnes rencontrées a été répertorié15.
Nous considérons l’outil SIG comme un outil permettant la création de
M ODÉLISATION
cartographie principalement, de localisation des activités et des
L’objet de la commande du Pays de Brest fait explicitement référence au
équipements du territoire. Nous retrouvons cet usage lorsque, au cours
SIG comme outil de concertation : la modélisation des usages littoraux
de nos entretiens, les personnes interrogées pointent ou circonscrivent
devant permettre de localiser, voire de cibler les conflits d’usages
une portion particulière de l’espace.
existants, à venir ou encore les solutions trouvées.
Cependant, d’autres éléments, que le SIG ne peut prendre en compte,
Le SIG s’avère en effet un moyen efficace de représenter la complexité
interviennent dans la discussion sur la représentation d’un territoire : il
d’un territoire. Néanmoins, il existe un certain nombre de réflexions et de
s’agit par exemple de la question de la mentalité, de la perception de
l’espace, du paysage. Ces éléments interviennent comme une donnée que
l’on pourrait qualifier d’intemporelle, et comme toile de fond de chacune
13. NARDIN (G.), LE BERRE (I.), BRIGAND (L.), Un SIG pour connaître et pour gérer
la plaisance dans le Finistère, Norois, n°206, 2008.
14. LE TIXERANT (M.), Dynamique des activités humaines en mer côtière,
Application à la mer d’Iroise, IUEM, Brest, 2005, p38. 16. LE TIXERANT (M.), Op. Cit., p 57.
15. Annexe 7 : Liste des personnes rencontrées . 17. LE TIXERANT (M.), Op. Cit, p57.
13
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18. Voir par exemple PRIGENT (M.), FONTENELLE (G.), Perceptions et attentes des
professionnels de Manche Est vis-à-vis de l’écosystème qu’ils exploitent,
IFREMER-Agrocampus Rennes, 2006.
14
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LE CONTEXTE DE LA GESTION
INTEGREE DES ZONES COTIERES
1. Le cadre de la GIZC
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Que faut-il placer derrière la « Gestion Intégrée des Zones Côtières », A. LE CADRE HISTORIQUE DE PROTECTION DU LITTORAL
communément réduite à l’acronyme « GIZC » ? D’aucuns définissent par
« gestion intégrée » « l'aménagement et l'utilisation durable des zones Ce concept de GIZC a acquis une reconnaissance institutionnelle au
côtières prenant en considération le développement économique et social Sommet de la Terre de Rio en 1992 avec l’"Agenda 21" qui dans son
lié à la présence de la mer tout en sauvegardant, pour les générations Action 17 appelle à généraliser la gestion intégrée des zones côtières. À
présentes et futures, les équilibres biologiques et écologiques fragiles de la l'article 4-e de la Convention des Nations Unies sur les changements
zone côtière et les paysages»19. climatiques, les parties s'engagent ainsi à « concevoir et à mettre au point
des plans appropriés et intégrés pour la gestion des zones côtières »20.
Afin d’élaborer un diagnostic cohérent et pertinent, préalablement
nécessaire à la mise en œuvre de la démarche de GIZC engagée par le La Décision II-10 « Mandat de Djakarta », adoptée en 1995 par la
pôle métropolitain du Pays de Brest, il apparaissait nécessaire de cerner Conférence des parties à la Convention sur la diversité biologique,
l’origine, les enjeux et les principes de cette démarche, de prendre en recommande elle aussi la mise en œuvre d'une « gestion intégrée des
compte les retours d’expérience et cerner les points de vue des acteurs zones marines et côtières ».
sur cette approche.
Face à ces déclarations internationales, la GIZC a trouvé une résonnance
européenne avec la Recommandation du Parlement et du Conseil
LE CADRE DE LA GIZC
Européens du 30 mai 2002 relative à la mise en œuvre d’une stratégie de
La GIZC est un concept initialement développé par le monde scientifique, gestion intégrée des zones côtières en Europe, et également au niveau
sur la base du constat que seule une approche systémique permettrait de national. Ainsi « En application de la recommandation européenne, la
prendre en compte la complexité du littoral, tant sur le plan physique - France mettra en place une stratégie nationale de gestion des zones
interface terre/mer- que sur le plan de la gestion et de la gouvernance. côtières et des politiques sectorielles de mise en valeur, dans le respect de
l'environnement »21.
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U NE DÉMARCHE LÉGITIMÉE PAR CERTAINS ENJEUX ailleurs fortement touché par l'urbanisation, la périurbanisation et la
La Commission Européenne a estimé que 3 à 5% du PIB de l’Europe est pression d'aménagements touristiques et routiers. Dans le Finistère,
généré par les activités du secteur maritime, dont certaines sont appelées comme dans le reste de la Bretagne, la côte est densément peuplée et
à connaître un fort potentiel de croissance.27 Aux activités dites possède une importance économique vitale pour l’ensemble du
« traditionnelles » déjà existantes (la pêche professionnelle, la navigation, territoire.29
etc.) se superposent l'intensification de certaines pratiques (extraction de
granulats marins, navigation de plaisance, etc.) et de nouvelles activités LES PRINCIPES DE LA GIZC
jusqu’à présent purement terrestres ou côtières. Elles peuvent être
amenées à se développer vers le large (énergies marines renouvelables, A. UNE APPROCHE GLOBALE
aquaculture offshore, etc.).28 Ces activités peuvent entrer en concurrence
et entraîner des conflits d’usage, comme le met en évidence la figure ci- Une démarche de GIZC vise à permettre une approche globale d’un
territoire littoral en prenant en compte :
dessous :
En s’intensifiant et en se densifiant constamment, les activités humaines • le contexte physique : la géomorphologie, les données
sont à l’origine de problèmes qui ont lieu sur le littoral : impact sur météorologiques, les marées et courants marins…
l’environnement et risques de gênes, voire de conflits d’usages entre les • les contextes écologique et biogéographique
activités ou au sein même des activités. Face à ces enjeux de • le contexte socio-économique
développement, la nécessité de conserver et d’organiser le littoral a • le contexte juridico-administratif
favorisé la multiplication des réglementations, des protections (Parcs L’intégration ici recherchée concerne notamment les dimensions
Naturels Marins, sites Natura 2000, etc.) et des démarches de gestion. La sectorielle (interactions entre acteurs), environnementale (approche
croissance démographique, l'urbanisation, les activités portuaires, le écosystémique), géographique et biogéographique, ainsi que l’intégration
tourisme, la pêche et l‘exploitation de nombreuses ressources naturelles, de la gouvernance (participation de tous les acteurs concernés à la
ainsi que la fragmentation écologique et la dégradation des milieux décision) qui en est une dimension essentielle. Dans cette approche « Il
naturels littoraux sont autant de problèmes auxquels la GIZC devra ne s’agit plus de régler les problèmes par secteur, mais de porter une
chercher à répondre. Le littoral, zone particulièrement attractive, est par
27.http://www.developpement-durable.gouv.fr/La-Directive-cadre-strategie-
29.http://www.cg29.fr/Accueil/Le-Conseil-general-et-vous/Eau-
pour.html
Environnement/Lettre-electronique/node_20837/De-la-gestion-integree-de-la-
28. http://tel.rchives-ouvertes.fr/tel-00656090 zone-cotiere-GIZC-a-la-gestion-integree-de-la-mer-et-du-littoral-GIML
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réflexion sur toutes les activités confondues. »30 Ainsi, il faut trouver « un B. DES PRINCIPES DE DÉVELOPPEMENT DURABLE
équilibre délicat entre les professionnels qui ont besoin de la mer pour
vivre (pécheurs, ostréiculteurs) et les plaisanciers, touristes, activités de Le fondement de la gestion intégrée des zones côtières vise à introduire
loisirs… ce qui est difficile car jusqu’à présent il n’y avait aucun dialogue les principes du Développement Durable dans l’aménagement des zones
entre les différents acteurs. » 31. littorales. Il s’agit d’une démarche d’action publique qui se veut à la fois
intégrée et concertée. Cela répond encore aux impératifs de
Pour mener une démarche de gestion intégrée, il convient également de décentralisation et de gouvernance actuels qui sollicitent la participation
prendre en compte : de la société civile, condition sine qua none au renfort de la légitimité et à
l’efficacité des politiques publiques.32
tous les secteurs d’activités, économiques ou non, dès lors qu’ils
utilisent l’espace ou les ressources marines, ou qu’ils impactent « Les stratégies spatiales s’orientent vers un souci commun de concilier
les milieux marin et littoral ; politique d’aménagement, politique de développement et politique de
tous les acteurs concernés : États, collectivités littorales, acteurs protection selon l’approche du management environnemental, forme
économiques, citoyens, experts. récente de la gestion intégrée »33. Ainsi, ce concept ne doit pas être perçu
uniquement en terme de préservation des milieux puisqu’il intègre
Cette approche globale constitue la principale plus-value de la GIZC qui également des enjeux de croissance économique et de progrès social.
allie la prise en compte des activités à terre à celle des activités en mer, et
la différencie d’autres démarches sectorielles. Plusieurs personnes C. LA GIZC COMME OUTIL DE GOUVERNANCE
interrogées ont souligné l’importance de ne pas dissocier les
problématiques terre / mer. Les problématiques maritimes et terrestres La proximité entre GIZC et gouvernance est forte au point que certains
ont souvent été traitées de façon disjointe. La GIZC permet donc de créer auteurs n’hésitent pas à définir la première comme une «nouvelle
du lien entre ces deux espaces qui influent directement l’un sur l’autre.
Comme le précise une représentante de la DDTM : « il ne faut pas voir la
mer sans la terre. Il faut s’intéresser aux interférences. »
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U NE DÉMARCHE QUI PERMET D ’ INSTAURER UN DIALOGUE des régions et départements, des élus des collectivités, voire, à un degré
La GIZC a globalement une image positive auprès des personnes moindre, des établissements publics, des chercheurs et des experts. En
interrogées. Une grande partie d’entre elles soulignent que cette revanche, les milieux économiques, y compris les pêcheurs, sont
démarche offre au moins l’opportunité de réunir des acteurs qui n’ont pas relativement peu présents dans les comités de pilotage, tout comme les
l’habitude de discuter ou de travailler ensemble. « L’intérêt réside surtout associations ; les représentants des pêcheurs et des professionnels du
dans le fait de mettre autour de la table des acteurs qui n’ont pas tourisme participent tout de même un peu plus aux commissions et
l’habitude de discuter » (un représentant de la DDTM). En d’autres groupes de travail. » 38
termes, un élu du Fond de Rade évoque le fait que : « la démarche est
difficile, elle n’aboutira pas nécessairement mais elle aura amené les Hélène Rey-Valette et Martine Antona39 mettent également en lumière
acteurs à parler et à se connaître. » les difficultés dans ces projets pour « impliquer les différents acteurs et
mettre en œuvre des partenariats dans un contexte de multiplicité des
La démarche permet donc d’instaurer un dialogue, qui semble une acteurs et de manque de légitimité des collectivités territoriales par
condition préalablement nécessaire à la mise en œuvre de projets rapport aux activités maritimes » et expliquent cela par:
communs. « Il y a une nécessité de consulter les usagers, mettre tout le
monde autour de la table, initier des débats, clarifier les devenirs d’un la multiplication des concertations dont la superposition nuit à la
projet, il faut arriver à un terrain d’entente. On ne peut y arriver qu’à cohérence et à la mobilisation des acteurs ;
condition qu’un dialogue s’instaure ! » (un élu des Abers).
les comportements des acteurs face aux nouvelles pratiques
participatives – « des comportements de méfiance,
Le choix du pôle métropolitain de travailler sur des secteurs restreints,
d’individualisme et d’opportunisme qui conduisent certains
notamment par le biais des forums, est apprécié par certains acteurs. Ils
acteurs à rester dans des positions d’attente, à rechercher leur
estiment qu’à cette échelle, la mise en place d’un dialogue est réalisable.
indépendance d’action voire à bloquer des processus pour
Des avis contraires ne se sont pas manifestés au cours des différents
augmenter leur crédibilité et leur pouvoir. »
entretiens qui ont été réalisés.
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LA GESTION INTÉGRÉE DES ZONES CÔTIÈRES
Rapport Intermédiaire – Janvier 2013
LA MISE EN ŒUVRE DE LA GIZC : QUELQUES PISTES DE 5. Des acteurs mieux identifiés et dont les missions sont renforcées ;
RÉFLEXION 6. Une meilleure anticipation des difficultés ;
7. La définition d’objectifs clairs et réalisables ;
La GIZC est-elle plus un « mythe pacificateur » qu'une réalité, une
8. Un calendrier resserré pour la mise en œuvre des actions ;
« croyance » (Roland, 2005)40, une abstraction à usage strictement
politique, ou peut-elle avoir une réalité, une efficacité sur le terrain ? 9. Des financements pérennes et cohérents ;
10. Une évaluation renforcée et partagée des actions.
L’ensemble des pistes de réflexion pour une mise en œuvre efficace des
GIZC, présentées ci-dessous, s’inspire fortement du discours des Ainsi, nous simplifions ces principes en trois grands axes :
personnes interrogées et d’une synthèse réalisée par le Conseil
Faire que les activités cohabitent et que les usagers aient une
Economique et Social (CES) de la Région Bretagne.41 En confrontant les
vision partagée du territoire ;
préconisations de ce rapport qui date de 2004, du point de vue des
Organiser et s’appuyer sur l’existant ;
acteurs que nous avons interrogés dans le cadre de cette étude qui date
Proposer une démarche concrète et réalisable.
de 2O12, nous pouvons remarquer que les problèmes soulevés par ces
démarches de gestion intégrée des côtières sont toujours d’actualité.
La synthèse du CES de la Région Bretagne explique que la mise en place UNE COHABITATION ENTRE LES ACTIVITES ET UNE VISION
d’une démarche GIZC ne sera véritablement possible qu’avec : PARTAGEE DU TERRITOIRE
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LA GESTION INTÉGRÉE DES ZONES CÔTIÈRES
Rapport Intermédiaire – Janvier 2013
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LA GESTION INTÉGRÉE DES ZONES CÔTIÈRES
Rapport Intermédiaire – Janvier 2013
engendrent parfois des surcoûts financiers. À titre d’illustration, à d’essoufflement et de désintérêt des acteurs qui sont souvent sollicités. Il
l’échelle européenne, des textes42 réglementent la salubrité de la faut donc veiller à ce que la démarche GIZC ne soit pas, au final, contre-
conchyliculture. Ils fixent les règles sanitaires qui régissent la production productive. Plusieurs risques sont ainsi formulés par les représentants
et la mise sur le marché des mollusques bivalves vivants destinés à être d’instances de gestion ou de collectivités : « confusion auprès des acteurs
directement consommés ou transformés.43 Ainsi, par exemple, la par le cumul des ateliers et le cumul des réunions », « doublons qui
pollution bactérienne qui classe les eaux des Abers en catégorie B, peuvent nuire aux démarches », « contradictions entre les différentes
entraine la nécessité pour les conchyliculteurs de faire passer les démarches », « essoufflement qui conduirait les acteurs à ne plus
productions en bassin d’aération avant leur commercialisation. participer ».
Les différents outils de gestion sont utilisés par une multitude d’acteurs. L A PRISE EN COMPTE DE L ’ EXISTANT
Ainsi, pour certains acteurs, il est essentiel de s’appuyer sur ce qui existe.
La démarche peut alors apparaître comme étant moins cohérente. « Les
Aussi, la mise en place de nouveaux ateliers risque fort d’entrainer un
outils de gestion intégrée visent tous à promouvoir une gestion adaptée,
essoufflement général de la démarche. Le rapport de la Région Bretagne
tout en tenant compte des exigences économiques, sociales et culturelles.
préconise :
On peut donc parfois avoir du mal à comprendre les différences qui
existent entre ces multiples outils, au risque de les décrédibiliser. »44 Ainsi,
d’appliquer la réglementation existante. Elle suffit généralement
plusieurs représentants d’instances de gestion interrogés ont émis des
à régler les problèmes, sans que l’on ait besoin de créer de
inquiétudes face à ce cumul de démarches, et certains acteurs estiment
nouvelles règles ;
que leur travail s’apparente à de la GIZC. « La GIZC, c’est mettre un mot
de coordonner les outils de gestion intégrée ;
sur ce qui existe déjà » ; « Un SAGE c’est de la GIZC ».
de définir un territoire adapté à la gestion intégrée.
U N RISQUE D ’ ESSOUFFLEMENT ET UNE MOBILISATION DES ACTEURS EN
DÉCLIN Sur le territoire du pôle métropolitain du Pays de Brest, plusieurs projets
Certains acteurs nous mettent en garde face à la multiplication des sont mis en œuvre : Pays, Schéma d’Aménagement et de Gestion de l’Eau
acteurs et des démarches sur un même territoire ainsi que du fort risque (SAGE), site pilote GIZC, SCoT, site Natura 2000.45 Il serait donc
intéressant que l’ensemble des acteurs concernés puissent travailler en
commun sur la thématique de la GIZC afin de bénéficier des savoir-faire,
42. Directives 91/992/CEE et 97/61/CEE de limiter les coûts et de mettre en place des dynamiques communes.
43. Syndicat mixte des eaux du Bas Léon, Atlas cartographique, Etat des lieux des
milieux et des usages, SAGE du Bas-Léon, Version validée par la CLE du 8 juillet
2010
44. CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL, REGION BRETAGNE, Op, Cit. 45. Ces démarches sont détaillées dans la partie II.
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LA GESTION INTÉGRÉE DES ZONES CÔTIÈRES
Rapport Intermédiaire – Janvier 2013
Par ailleurs, la réussite des politiques et des actions initiées par chacune de la démarche, ils s’interrogent sur son objectif. Un rapport sur les
de ces structures ne pourra être complète que si elles parviennent à premiers enseignements et retours d’expérience en matière de GIZC
s’appuyer sur la légitimité du politique. Pour qu’une démarche de gestion témoigne qu’en matière opérationnelle « la GIZC peut être certainement
intégrée soit acceptée et se traduise par des effets concrets, elle doit être décevante, voire pour certains "tarte à la crème" si on la considère comme
portée par un acteur bien identifié, reconnu. un "instrument" et si l'on en attend d'elle des recettes pratiques, voire
magiques »48. Par contre, si on la considère comme un principe
D ES ACTEURS BIEN IDENTIFIÉS ET AUX MISSIONS RENFORCÉES organisateur, elle devient essentielle pour guider l'action, pour définir un
Il semble que l’absence d’articulation et de cohérence entre les idéal vers lequel tendre.
procédures et les démarches de gestion alimentent la confusion et le
manque de lisibilité pour les acteurs locaux. En effet, «on ne sait plus qui Afin d’éviter les déceptions et l’impression qu’aucun changement n’a été
fait quoi, pourquoi, et avec qui» (un représentant de communauté de opéré, il est nécessaire de fixer des objectifs clairs, hiérarchisés, et
communes). Pour que chacun s’approprie la démarche, il semble réalistes, aussi bien en ce qui concerne les résultats auxquels on veut
nécessaire de clarifier les missions de chacun. Au niveau national, les parvenir, que l’échéance à laquelle ils doivent être atteints. Ces objectifs
problématiques maritimes et littorales restent éparpillées entre de doivent bien évidemment être fixés en amont de la démarche. Les
nombreux ministères. Reproduit en région Bretagne, au sein des services objectifs de départ doivent être suffisamment précis pour servir de
déconcentrés de l’Etat, cet éclatement ne va, ni dans le sens d’une vision référence à l’évaluation qui sera réalisée par la suite. Ils doivent donc
globale des problématiques, ni dans le sens d’un rapprochement des également comprendre des indicateurs d’évaluation. En amont,
acteurs littoraux.46 l’établissement d’un diagnostic du territoire qui détermine les principales
problématiques d’aménagement et de gestion de l’espace et des conflits
PROPOSER UNE DEMARCHE CONCRETE ET REALISABLE d’usage est indispensable pour définir les actions à mettre en place et les
indicateurs de suivi de l’évolution du littoral.
D ÉFINIR DES OBJECTIFS CLAIRS ET RÉALISABLES
Dans les différentes démarches de GIZC, « on note régulièrement une É TABLIR UN CALENDRIER LIMITÉ POUR LA MISE EN ŒUVRE DES ACTIONS
faiblesse générale dans la définition d’objectifs structurants sur les plans La longueur d’une procédure de gestion intégrée démotive souvent les
conceptuel, spatial et temporel. »47 Pour certains acteurs, cette démarche acteurs qui ont le sentiment de ne parvenir à aucun résultat et qui, par
n’est pas encore suffisamment concrète. Même s’ils soulignent l’intérêt conséquent, ont l’impression que leur action est vaine.
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LA GESTION INTÉGRÉE DES ZONES CÔTIÈRES
Rapport Intermédiaire – Janvier 2013
Certaines procédures de constitution de dossier sont lourdes et C ONDUIRE UNE ÉVALUATION RENFORCÉE ET PARTAGÉE DES ACTIONS
compliquées, les études succédant souvent aux études. Sans réelle L’évaluation d’un programme ou d’une politique est un passage obligé si
« opérationnalité », les structures de coordination en place ont du mal à l’on veut motiver les acteurs. Il faut donc faire en sorte que le « suivi-
maintenir la motivation des différents acteurs impliqués. Ainsi, un adjoint évaluation » soit perçu comme un processus d’apprentissage permettant
d’une commune nous précisait que la lenteur de la démarche pouvait d’améliorer la prise de décision au fur et à mesure du déroulement de la
poser des problèmes de temporalité face aux attentes (court terme dans démarche.
la plupart des cas) des acteurs.
De nombreux travaux de suivis et de diagnostics ont été menés sur le
Nous pouvons à ce titre citer les SMVM qui ont peu abouti, littoral, (projets pilotes GIZC, contrats de milieux, SMVM, sites Natura
vraisemblablement à cause de la lenteur de leur élaboration ; une lenteur 2000, SCoT, ...). Il est souhaitable de s’appuyer sur ce qui a déjà été fait et
expliquée par la nécessité d’arriver à un consensus entre toutes les ainsi de bénéficier des savoir-faire. Une fois les indicateurs déterminés, il
parties prenantes d’une part et la parcimonie des moyens accordés par convient de définir clairement les publics ciblés pour préciser le type de
l’Etat pour leur mise en œuvre d’autre part. Egalement, une certaine rendu (tableau de bord pour le grand public, fiches indicateurs techniques
réticence de la part des collectivités territoriales qui craignaient de se voir ou prospectus pour les touristes.). La mise en place d’un observatoire
imposer de nouvelles entraves à leur développement a pu être mise en peut être intéressante pour permettre à tous les acteurs concernés de
évidence. suivre l’avancement des actions décidées collectivement, ainsi que l’état
de la zone considérée (sur les plans environnemental, économique et
La synthèse de la région Bretagne propose plusieurs pistes pour motiver social). L’observatoire produit également des indicateurs nécessaires au
les acteurs et accroître l’efficacité des programmes de gestion intégrée : suivi du projet. Suivi qui est périodiquement évalué par le comité de
pilotage.
Le calendrier de mise en œuvre d’un processus de GIZC doit être resserré
(sans pour autant s’affranchir de certaines étapes indispensables : G ARANTIR DES MOYENS ET DES FINANCEMENTS PÉRENNES ET COHÉRENTS
concertation et participation des acteurs…). Il faut donc trouver un juste L’efficacité d’une politique ou d’un programme ne sera atteinte que si
milieu qui permette de garantir la visibilité et la lisibilité de démarches leurs porteurs disposent de moyens financiers suffisants pour faire vivre
visant à gérer les usages sur le littoral, tout en s’affranchissant de la démarche. Un élu nous précisait que « les petites communes n’ont pas
considérations de trop court terme, et en permettant ainsi de s’assurer de les moyens d’assurer cette démarche », d’où l’enjeu de porter le projet à
la motivation des acteurs. plus grande échelle. Un autre acteur le soulignait49, les secteurs choisis
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LA GESTION INTÉGRÉE DES ZONES CÔTIÈRES
Rapport Intermédiaire – Janvier 2013
pour expérimenter la démarche regroupent plusieurs intercommunalités. vers une nouvelle démocratie.50 Ce type de démarche existe à plusieurs
Par conséquent, le pilotage à l’échelle du pays par le pôle métropolitain échelles dont les interactions renvoient à la notion de gouvernance multi-
s’avère être légitime. Par ailleurs, plusieurs personnes interrogées nous niveaux. Il convient donc de combiner les outils pour que la gestion
ont précisé que leur structure n’assistait pas régulièrement aux réunions, intégrée se décline à tous les niveaux de l’action publique.
par manque de temps et de moyens humains.
Pour éviter les revers de ses prédécesseurs (tels que les SAUM ou les
La région précise dans sa synthèse que toute démarche de gestion SMVM) qui proposaient des objectifs similaires et assurer sa pérennité, il
intégrée ne peut aboutir que si l’on parvient à : paraît essentiel que la GIZC répondent à trois objectifs :
garantir la pérennité des financements engagés en favoriser une cohabitation entre les activités et une vision
s’affranchissant autant que possible du calendrier électoral ; partagée du territoire ;
éviter la dispersion des financeurs afin de s’assurer de la organiser et s’appuyer sur l’existant ;
cohérence du programme et des actions et d’éviter leur proposer une démarche concrète et réalisable.
morcellement ;
veiller au respect des engagements de l’Etat, notamment dans le La réussite de la démarche engagée par le pôle métropolitain du Pays de
cadre de sa contractualisation avec les acteurs locaux. Brest dépendra de sa capacité à favoriser des synergies de coopération et
à étendre le partage de l’information entre des acteurs hétérogènes,
Le concept de GIZC répond à une nécessité de prendre en compte les ceux-ci appartenant bien souvent à des filières et des cultures distinctes
enjeux du littoral, auparavant « délaissés » (enjeux sociaux, plus ou moins ancrées sur le territoire. On peut résumer cela par sa
environnementaux, par exemple), en appliquant les principes du capacité à mener de l’intelligence territoriale.
Développement Durable. Cette démarche se présente comme un outil de
gouvernance qui permet d’associer des acteurs aux enjeux variés voire Dans cette perspective, pour mettre en place une GIZC à l’échelle du Pays
contradictoires qui, en dehors de ce cadre, n’ont pas toujours l’occasion de Brest, il convient, de prendre en compte et de valoriser les autres
de se rencontrer. démarches existantes sur le territoire. Par conséquent, il est nécessaire
d’avoir une connaissance exhaustive des acteurs et de ces démarches.
Les dispositifs de gestion intégrée peuvent également être considérés
comme une finalité en termes d’innovation institutionnelle et d’évolution
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LA GESTION INTÉGRÉE DES ZONES CÔTIÈRES
Rapport Intermédiaire – Janvier 2013
APPLICATION DE CETTE
DEMARCHE AU NIVEAU LOCAL
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LA GESTION INTÉGRÉE DES ZONES CÔTIÈRES
Rapport Intermédiaire – Janvier 2013
La zone côtière est à la fois une chance et une responsabilité pour la A. HISTORIQUE DE LA DÉMARCHE GIZC ENGAGÉE DANS LE PAYS DE
Bretagne et tous les acteurs s’accordent à dire qu’il est indispensable de BREST51
la préserver et de la valoriser pour qu’elle demeure un atout. Depuis
toujours la frange littorale a été une zone particulièrement exploitée et En 2006, le Pays de Brest a mandaté l’ADEUPa pour mener une
convoitée, mais la gestion de cette zone entraîne de plus en plus de expérimentation GIZC sur son territoire afin de fédérer et coordonner
concurrences d’usage qui explique la mobilisation des élus pour mettre en toutes les actions existantes en matière d’aménagement et de gestion du
œuvre une GIZC. littoral. Cette phase d’expérimentation s’est centrée sur la question de
l’organisation de la plaisance dans le Pays de Brest. La démarche GIZC
Il s’agit donc de comprendre comment la GIZC a été mise en œuvre sur le prend véritablement naissance dans le Pays de Brest en 2010 suite à
Pays de Brest par le pôle métropolitain, d’appréhender les logiques l’élaboration de la Charte des espaces côtiers par la Région Bretagne en
humaines, les interactions et jeux d’acteurs qui se déploient dans ce 2007, et le Grenelle de la Mer lancé par l’Etat en février 2009. La
contexte fort d’enjeux. candidature à l’appel à projet de la Région en 2011 visait ainsi à
poursuivre et à développer un projet déjà initié.
Il paraît également nécessaire de se pencher sur la mosaïque d’outils de
gestion et de protection qui s’appliquent à ce territoire d’intérêt Le Pays de Brest souhaitait consolider son projet, en le centrant sur un
patrimonial ; la GIZC est une démarche qui s’inscrit dans d’autres meilleur partage de l’espace littoral. Le projet des élus du pôle
démarches et se doit de les prendre en compte pour aboutir et être métropolitain du Pays de Brest est de « donner aux acteurs des espaces
menée de manière efficace. de rencontre, de conciliation, et ainsi progressivement de créer une vision
commune du littoral, pour construire l’avenir et s’adapter plus facilement
aux changements. »52
LA DÉMARCHE GIZC ENGAGÉE DANS LE PAYS DE BREST Pour y parvenir, le pôle métropolitain du Pays de Brest a structuré sa
démarche en la dotant d’un comité de pilotage composé de l’ensemble
Le pôle métropolitain du Pays de Brest regroupe six Communautés de
des partenaires et de groupes de travail thématiques, ceux-ci constituant
Communes et la communauté urbaine Brest métropole océane (BMO). Il
le mode principal de concertation et de gouvernance.
dispose de deux compétences : le développement économique et
l’aménagement de l’espace.
C’est au titre de cette seconde compétence que les élus du Pays de Brest 51. PAROD M., Participation à la réalisation de l’état de la connaissance des
usages sur le littoral du Pays de Brest, Rapport de stage, Master 2 AUDE,
ont décidé de répondre à l’appel à projet régional de gestion intégrée des spécialité Environnement et Aménagement, Institut de Géoarchitecture, Brest,
zones côtière. 2011 p.17-19.
52. Site internet du pôle métropolitain du Pays de Brest.
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LA GESTION INTÉGRÉE DES ZONES CÔTIÈRES
Rapport Intermédiaire – Janvier 2013
Le 15 juin 2011, lors de la Conférence régionale de la Mer et du Littoral, le technique formule des propositions au comité de pilotage, il établit
projet de Gestion Intégrée des Zones Côtières du Pays de Brest a été également un lien fréquent avec les travaux des groupes de travail.54
nommé lauréat avec huit autres territoires bretons.
C. LES GROUPES DE TRAVAIL LIÉS À LA GIZC 55
B. LE COMITÉ DE PILOTAGE
Trois thématiques majeures seront développées sur la durée de l’appel à
Depuis 2010, la gouvernance est désormais organisée autour d’un comité projet, entre 2012 et 2014 et font l’objet de groupe de travail distinct
de pilotage présidé par le vice-président du Pays de Brest en charge des
questions environnementales et littorales : Daniel Moysan. - L’organisation de la plaisance et du carénage, présidé par
François COLLEC, Vice-président de la Communauté de
La composition du comité de pilotage a été définie avec un souci de Communes du Pays de Landerneau-Daoulas et Gilbert BELLEC,
représentativité des acteurs, il réunit : Vice-président de la Communauté de Communes du Pays des
Les élus du Pays de Brest (représentants des intercommunalités) ; Abers.
Les organismes publics compétents en gestion du littoral - La qualité des eaux de baignade, présidé par Thierry FAYRET,
(Conservatoire du Littoral, IFREMER, Agence de l’Eau Loire- Vice-président de BMO.
Bretagne, Parc Naturel Marin d’Iroise, Parc Naturel Régional - Le partage de l’espace littoral, présidé par Jean-Yves BODENNEC,
d’Armorique, sites Natura2000, Université de Bretagne Vice-président de la Communauté de Communes du Pays de
occidentale...) ; Lesneven Côte des Légendes, et Roger LARS, Vice-président de la
Communauté de Communes de la Presqu’ile de Crozon.
Les partenaires publics (Etat, Région et Département) ;
Les partenaires socio-économiques représentés par les
organismes consulaires (Comité départemental des Pêches
maritimes et des élevages marins du Finistère, Section régionale
de la conchyliculture, CCI de Brest)53.
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LA GESTION INTÉGRÉE DES ZONES CÔTIÈRES
Rapport Intermédiaire – Janvier 2013
G ROUPE DE TRAVAIL SUR L ’ ORGANISATION DE LA PLAISANCE sources de pollution et les réduire. En 2010, l’essentiel du travail a
En 2010, le groupe de travail sur l’organisation de la plaisance et du consisté à réaliser le diagnostic du territoire, communiquer sur la nouvelle
littoral a permis de mutualiser les travaux des différents organismes sur la réglementation et définir les besoins et les attentes des collectivités.
question et de valider les connaissances existantes. En 2011, le groupe de
travail sur la plaisance et le carénage s’est concentré sur la problématique Les objectifs fixés :
du carénage, notamment pour permettre aux communes de répondre aux
- accompagner les communes dans la mise en place de la
exigences de la Directive Cadre sur l’eau, et de la règlementation du SAGE
nouvelle règlementation : suivi de l’élaboration des profils
de l’Elorn.
d’eaux de baignade, réalisation d’un bilan de ces profils
- développer une nouvelle gouvernance entre les acteurs pour
Les objectifs fixés :
plus de cohérence, de partage et d’efficacité.
- établir un diagnostic des infrastructures et activités de - développer une communication entre les acteurs et vers le
carénage sur le territoire du Pays de Brest grand public quant à la compréhension des mécanismes de
- établir un schéma de carénage sur l’ensemble du territoire : pollution et des mécanismes règlementaires.
déterminer la localisation des équipements de carénage
existants et futurs pour un développement cohérent de
L E PARTAGE DU LITTORAL
l’activité en respect avec le milieu naturel. Schéma réalisé en
Ce groupe de travail a été créé plus tardivement, et répond à une
2011.
demande des acteurs lors d’un comité de pilotage datant du 25 janvier
- déterminer des techniques de carénage plus respectueuses de
2011, afin d’apporter une vision transversale du littoral.
l’environnement
Le travail de ce groupe s’oriente sur deux thématiques : une vision
d’ensemble du territoire avec ses activités, ses enjeux, ses besoins ; et
G ROUPE DE TRAVAIL SUR LA QUALITÉ DES EAUX DE BAIGNADE une réflexion de tous les acteurs sur des solutions concrètes à adopter
Le groupe de travail sur la qualité des eaux de baignade a été mis en place pour permettre une utilisation durable et harmonieuse de l’espace.
pour accompagner les collectivités face à l’évolution règlementaire et
ainsi les aider à réaliser leurs profils d’eaux de baignade56, à identifier les
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LA GESTION INTÉGRÉE DES ZONES CÔTIÈRES
Rapport Intermédiaire – Janvier 2013
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LA GESTION INTÉGRÉE DES ZONES CÔTIÈRES
Rapport Intermédiaire – Janvier 2013
UN PROJET QUI SOLLICITE DE NOMBREUX ACTEURS relatives à la réglementation, aux politiques de la mer et du littoral. Elle
peut également avoir un rôle de conseil-assistance sur les projets pour
La mise en place d’une gestion intégrée des zones côtières sur le Pays de mener une gestion « équilibrée » à l’échelle du Finistère. Sur l’espace
Brest ne se fera qu’avec la synergie d’un grand nombre d’acteurs. Elus, littoral, la gestion du Domaine Public Maritime (DPM) relève de l’Etat, et
institutions, associations, scientifiques, techniciens, usagers, tous les donc des services décentralisés représentés ici par la DDTM. Elle
acteurs qui prennent part à la vie du littoral de manière directe ou réglemente les usages et l’aménagement par des politiques et
indirecte sont concernés et seront interrogés lors d’un entretien. autorisations spéciales pour les usagers qui désirent agir sur le DPM.
LES INSTITUTIONS LIEES A L’ETAT La DDTM a mis en place un instrument juridique : l’Autorisation
d’Occupation Temporaire (AOT). L’AOT est délivrée par l’Etat pour toute
L A DDTM : D IRECTION D EPARTEMENTALE DES T ERRITOIRES ET DE LA M ER installation, circulation ou ouvrage exploité sur le DPM. Les AOT sont
La Direction Départementale des Territoires et de la Mer (DDTM) met en délivrées selon les demandes et les impacts de l’activité concernée.
œuvre les politiques publiques d’aménagement et de développement
durable des territoires et de la mer58. Elle regroupe les anciens services ci- Il s’agit de permettre l’implantation de dispositifs nécessaires aux
après : différents usagers de la mer (comme les zones de mouillage des bateaux)
en tenant compte de la réglementation relative à l'occupation du
la Direction Départementale de l'Agriculture et de la Forêt
domaine public maritime et en prenant en considération la protection des
(DDAF) ;
espèces et de leurs habitats.
la Direction Départementale de l'Équipement (DDE) ;
le service environnement de la préfecture. Il s’agit aussi d’éviter la prolifération de zones de mouillages non
la Direction des Affaires Maritimes. réglementés sur le DPM, dont la situation peut représenter un danger
pour les tiers mais aussi être source de pollution des fonds marins. En cas
Ce regroupement apporte un accès simplifié aux services de l’État d’absence d’AOT, les usagers sont mis en demeure de se régulariser
ainsi que le regroupement de l'expertise technique inhérent à ce dernier. (sinon cela peut engendrer une destruction des installations). Sur ce
dernier point la DDTM interagit avec la gendarmerie nationale qui lui
L ES LIENS AVEC LA G ESTION I NTÉGRÉE DES Z ONES C ÔTIÈRES .
signale des infractions, conflits, ou problèmes particuliers sur le littoral.
Comme cité précédemment, la DDTM intègre un service littoral et le pôle
des affaires maritimes. Dans ce cadre, la DDTM joue l’interface entre Sur la problématique du mouillage des bateaux, la DDTM incite au
l’Etat et les communes et Communautés de Communes sur les questions regroupement de ces zones pour aller vers des espaces gérés
58. www.finistere.equipement.gouv.fr
34
LA GESTION INTÉGRÉE DES ZONES CÔTIÈRES
Rapport Intermédiaire – Janvier 2013
collectivement : les Zones de Mouillage et d’Equipement Légers (ZMEL)59. envisagée (induisant la création d’un poste spécifique à cette
La DDTM encourage les communes et les Communautés de Communes à thématique).
réfléchir sur la gestion de la plaisance pour faire évoluer la situation
existante en se dotant de ZMEL sur leur territoire (le dossier de demande Le CG29 participe à la GIZC du Pays de Brest en faisant partie du comité
de création de ZMEL est en ligne sur le site de la DDTM). de pilotage et des groupes de travail (ex : groupe qualité des eaux
participation du service eaux et assainissement).
L E C ONSEIL G ÉNÉRAL DU F INISTÈRE
Le Conseil Général est l'assemblée délibérante du département. Si la Le Conseil Général possède plusieurs rôles qui se rapportent aux espaces
principale mission du Conseil Général concerne l'action sociale, le Conseil côtiers :
Général intervient également dans des domaines aussi divers que les Les Espaces Naturels Sensibles.
collèges publics, les voiries, les transports publics, la culture,
l'environnement, etc.60. Le Conseil Général agit en faveur de la protection et de la mise en valeur
des espaces littoraux61. Dans cette optique, il peut acquérir des terrains
L ES LIENS AVEC LA G ESTION I NTÉGRÉE DES Z ONES C ÔTIÈRES . dédiés aux Espaces Naturels Sensibles (ENS). Les ENS ont pour objectif de
Il existe une volonté générale de la part du Conseil Général d’avoir une
préserver la qualité des sites, des paysages, des milieux naturels et des
vision transversale, de faire de la mer et du littoral un enjeu fort pour le
champs d’expansion des crues, et d’assurer la sauvegarde des habitats
département. Le Conseil Général n’a pas de service « littoral » à
naturels. Il vise également à aménager ces espaces pour qu’ils soient
proprement parler, mais cette thématique est gérée de manière
ouverts au public, sauf exception justifiée par la fragilité du milieu
sectorisée au travers des différents services (Service Aménagement et
naturel62. Sur ces zones préemptées (ENS), le Conseil Général est
espaces naturels, Service eaux et assainissement…). Cette politique
responsable de la gestion des sites, souvent d’anciennes parcelles
sectorielle adoptée jusqu’alors manque de cohérence selon les
agricoles ou parcelles à caravanes (notamment à Plouguerneau). Sur les
responsables des différents services puisqu’« actuellement ce sont des
zones appartenant au CG, le service Aménagement et espaces naturels
services séparés sans vraiment de lien ». Une réelle volonté de
met en place des aménagements pour canaliser les passages des usagers
coordonner l’ensemble des services est aujourd’hui ressentie. C’est
dans la dune (ganivelles63…), implante des espèces végétales type oyats
pourquoi la création d’une entité littorale au sein du Conseil Général est
35
LA GESTION INTÉGRÉE DES ZONES CÔTIÈRES
Rapport Intermédiaire – Janvier 2013
pour maintenir la dune, éviter l’érosion des sols et des parois dunaires. L ES LIENS AVEC LA G ESTION I NTÉGRÉE DES Z ONES C ÔTIÈRES .
Plusieurs ENS sont présents au sein des périmètres concernés par la GIZC. L’ONCFS peut avoir un rôle non négligeable dans la surveillance et la mise
en règle de certaines pratiques sur les territoires littoraux. Grâce à son
Le Service eaux et assainissement pouvoir de police, l’office peut user de son droit et verbaliser certaines
infractions commises sur les sites naturels.
Le Service eaux et assainissement du CG est associé à la démarche GIZC
notamment dans le cadre du groupe de travail « qualité des eaux de L’ONF
baignade ». L’Office national des forêts est un établissement public français chargé de
la gestion des forêts publiques et de la production de bois. L’ONF se
Le Service mer
préoccupe également de l’aménagement dédié à l’accueil du public et de
Les actions menées par le Service mer du CG sont à mettre en relation la protection des milieux naturels.
avec la démarche GIZC. La gestion des ports maritimes de pêche et de
L ES LIENS AVEC LA G ESTION I NTÉGRÉE DES Z ONES C ÔTIÈRES .
commerce revient au CG. 15 ports relèvent ainsi de sa compétence. Bien L’ONF possède plusieurs sites sur les territoires concernés par la GIZC.
qu’aucun ne soit situé dans les zones d’expérimentation de la GIZC, cette Certains sont d’ailleurs classés en Réserve Biologique intégrale (Bois du
compétence est à prendre en compte pour la suite de la démarche. Loch’) induisant une protection forte du milieu naturel.
Le service mer est également impliqué dans les questions des usages
LES COMMUNES ET REGROUPEMENTS DE COMMUNES
économiques des espaces littoraux, plus particulièrement concernant le
nautisme et la plaisance, des actions départementales sont menées dans L ES COMMUNES
le sens d’un développement équilibré et harmonieux de ces activités. Les compétences des communes sont identiques, quelle que soit leur
taille. Elles ont une vocation générale instituée par la loi du 5 avril 188464 :
L’ONCFS
« le conseil municipal règle, par ses délibérations, les affaires de la
L'Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage (ONCFS) est un
commune ». Si la commune est l’échelon qui a été le moins concerné par
établissement public français en charge de la connaissance de la faune
la décentralisation, ses missions ont néanmoins été élargies.
sauvage et de ses habitats. L’ONCFS contribue à la réalisation d’études et
de recherches, à l’organisation des permis de chasse et possède un rôle L ES LIENS AVEC LA G ESTION I NTÉGRÉE DES Z ONES C ÔTIÈRES .
important de police de la chasse et de l’environnement. Depuis la loi de décentralisation, les communes sont les gestionnaires des
ports de pêche et de plaisance.
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LA GESTION INTÉGRÉE DES ZONES CÔTIÈRES
Rapport Intermédiaire – Janvier 2013
L ES C OMMUNAUTÉS DE C OMMUNES
Les structures intercommunales sont créées pour gérer des services
d’intérêt commun en vue d’une organisation rationnelle du territoire.
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LA GESTION INTÉGRÉE DES ZONES CÔTIÈRES
Rapport Intermédiaire – Janvier 2013
Logonna-Daoulas, Hanvec) représentant près de 45000 habitants. La des filières (étude sur les filières marines, le devenir de la pêche et la
Communauté de Communes est issue des regroupements des SIVOM de conchyliculture sur le territoire des Abers), des métiers et des entreprises.
Landerneau et de Daoulas et est aujourd'hui le second pôle économique Parmi les travaux réalisés en lien avec la GIZC, l’agence a réalisé une
du Pays de Brest. étude intitulée Aménagement Intégré du Littoral et de son
Environnement (AILE).
L A C OMMUNAUTÉ DE C OMMUNES DU P AYS DES A BERS (CCPA) - F ORUM
A BERS
La CCPA regroupe 13 communes dont 7 sont littorales ou bordent les
Abers Benoit et Wrac’h (Saint-Pabu, Plouguin, Tréglonou, Plouvien,
Lannilis, Landéda, Plouguerneau).
L ES AGENCES DE DÉVELOPPEMENT
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LA GESTION INTÉGRÉE DES ZONES CÔTIÈRES
Rapport Intermédiaire – Janvier 2013
d'aménagement, en favorisant le dialogue et la concertation. Il s'agissait, concilie préservation de la nature et préoccupations socio-économiques.
en outre, de décloisonner l'approche trop souvent sectorielle des projets A l’échelle locale, le Réseau est piloté par un groupe « le comité de
en lien avec le littoral pour aboutir à une méthodologie de travail Pilotage » qui regroupe élus, instances de gestion (SAGE, PNRA...),
transversale et transposable. associations, organismes scientifiques (UBO, IFREMER), et structures
représentant des professionnels66.
L’agence a suivi d’autres dossiers sur la thématique littorale65 tels que :
Natura 2000 constitue un rapport qui fait un état des lieux de son
Régularisation des zones de mouillages collectives à Guissény, périmètre d’action, des connaissances inhérentes aux espaces naturels et
Plounéour-Trez et Kerlouan par la création d'AOT groupées aux activités socio-économiques et des actions à mettre en œuvre : le
Protection des cordons dunaires de Guissény et de Kerlouan Document d’Objectifs (DocOb).
Aménagement de descentes à la mer à Guissény, Kerlouan et
L ES LIENS AVEC LA G ESTION I NTÉGRÉE DES Z ONES C ÔTIÈRES
Paluden (Lannilis)
Les trois périmètres sur lesquels s’inscrit la GIZC sont concernés par le
Réhabilitation de l'Etang de la Digue à Kerlouan par curage doux réseau puisque la rade de Brest et les Abers présentent des espaces
et aménagement des abords naturels d’une grande richesse (pointes rocheuses, cordons de galets,
Communication et sensibilisation du public par panneaux micro-falaises, rias, estuaires, marais maritimes, vasières…)67. Cette
d'interprétations sur le site Natura 2000 à Guissény diversité est à l’origine d’une grande biodiversité faunistique et
Rationnalisation et réorganisation du stationnement en milieu floristique. Sur le secteur de la rade de Brest, deux sites Natura 2000 sont
dunaire et pose de toilettes sèches sur le site d'Erléarc'h à Saint- déclinés : Rade de Brest, estuaire de l’Aulne et Rivières de l’Elorn. Sur
Pabu. celui des Abers, Natura 2000 en est à ses débuts et l’état des lieux est en
cours d’élaboration. Les trois forums concernés par la GIZC relèvent par
conséquent du champ d’application de la politique européenne en
matière de préservation des milieux naturels au titre de la directive «
LES INSTANCES DE GESTION Habitats-Faune-Flore » (92/43) et de la directive « Oiseaux » (79/409) qui
L E RÉSEAU N ATURA 2000 composent le réseau Natura 200068.
Le réseau Natura 2000 est un ensemble de sites naturels européens,
terrestres et marins, identifiés pour la rareté ou la fragilité des espèces
sauvages, animales ou végétales, et de leurs habitats. Natura 2000 66. Document d’objectifs Natura 2000 rade de Brest, Tome 1 - Etat des lieux
(version de travail), décembre 2011, PNRA.
67. Document d’objectifs Natura 2000 rade de Brest.
65. www.agence-aberslegende.com 68. www.developpement-durable.gouv.fr
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LA GESTION INTÉGRÉE DES ZONES CÔTIÈRES
Rapport Intermédiaire – Janvier 2013
Le Réseau Natura 2000 dispose d’un outil qui lui permet de donner son
Natura 2000
accord en cas d’occupation du site Natura 2000 : l’étude d’incidence. Cet
- Rade Brest,
outil (prévu par le Code de l'environnement - article R414-9) s'apparente estuaire de l’Aulne
à des études d'impact se focalisant sur les milieux naturels et permet - Elorn
d’évaluer l’impact du projet sur les habitats et les espèces qui lui sont
inféodées. Dans ce cadre, Natura 2000 remplit une mission de conseil
(fournir les informations, données, cartes d'habitats...) pour accompagner
des usagers qui ont à mener des études d’incidence. Parmi les projets qui
sont soumis à étude d’incidence, on retrouve par exemple les PLU, SCOT,
AOT, les demandes de concession, ainsi que tous les projets soumis à
étude d'impact (sentiers PDIPR, coupes forestière, manifestations
sportives...). Ce dispositif coordonné par Natura 2000, les services de FIGURE 7 - SITES NATURA 2000 EN FINISTERE
l’Etat et le porteur de projet « fait œuvre d’une micro-concertation. On est
dans une véritable recherche de compromis. » (Chargée de mission Natura
2000).
40
LA GESTION INTÉGRÉE DES ZONES CÔTIÈRES
Rapport Intermédiaire – Janvier 2013
L E C ONSERVATOIRE DU LITTORAL
L’objet principal du Conservatoire du Littoral réside dans l’acquisition de
terrains fragiles ou menacés pour assurer la préservation et l’entretien
des sites, à l'amiable, par préemption, ou exceptionnellement par
expropriation. Des biens peuvent également lui être donnés, légués ou
bien faire l'objet de dations en paiement des droits de succession69.
Après avoir réalisé les travaux de remise en état nécessaires, le CDL confie
la gestion des terrains aux communes, à d'autres collectivités locales ou
FIGURE 8 - BANC DE MAËRL (DOCOB NATURA 2000 RADE DE BREST) bien à des associations pour qu'ils en assurent la gestion dans le respect
des orientations arrêtées. Avec l'aide de spécialistes, il détermine la
manière dont doivent être aménagés et gérés les sites qu'il a acquis pour
que la nature y soit préservée et définit les utilisations (notamment
agricoles et de loisir) compatibles avec ces objectifs.
FIGURE 10 - BAIE DE DAOULAS (DOCOB NATURA 2000 RADE DE BREST) 69. www.conservatoire-du-littoral.fr
41
LA GESTION INTÉGRÉE DES ZONES CÔTIÈRES
Rapport Intermédiaire – Janvier 2013
L ES LIENS AVEC LA G ESTION I NTÉGRÉE DES Z ONES C ÔTIÈRES . évalue ses incidences sur le milieu. S’il le juge sans impact fort, le CDL
Le CDL intervient uniquement sur la partie terrestre du littoral et sur les délivre une autorisation avec des règles bien précises. Si le CDL estime
zones naturelles du PLU. L’intérêt pour les communes de se rapprocher que la manifestions présente un risque important, il oriente les porteurs
du CDL demeure dans l’acquisition de terrains pour la préservation des de projet vers un autre site.
sites et l’aménagement dédié à l’accueil du public (intérêt touristique). Un
second intérêt réside dans l’aide que peut apporter le Conservatoire du L E P ARC N ATUREL R ÉGIONAL D ’A RMORIQUE
littoral à résorber le problème de caravaning sur certaines parcelles.
Sur les Abers, le CDL agit depuis 1979 et possède plusieurs sites (les dunes
de Sainte-Marguerite, les dunes de la Grève Blanche…). Un garde du
littoral est chargé de la gestion des sites sur le territoire des Abers. A
contrario, le CDL possède plusieurs parcelles de manière diffuse sur le
territoire de la baie de Daoulas et le périmètre en Fond de Rade. « Les
démarches engagées sur la rade sont encore récentes puisqu’elles datent
de 2007/2008, ce sont plusieurs petites parcelles disséminées. Il n’existe
pas encore de garde du littoral sur ces territoires. » (un chargé de mission
au CDL)
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LA GESTION INTÉGRÉE DES ZONES CÔTIÈRES
Rapport Intermédiaire – Janvier 2013
durable, fondé sur la protection et la valorisation de son patrimoine est opposable aux tiers et aboutit à la mise en place d’un règlement qui
naturel et culturel. reste « limité » en terme de propositions.
L ES SAGE
Pour fonctionner et mener à bien la concertation entre les différents
Le Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) est l’outil local
acteurs de l’eau, les SAGE sont dotés d’une Commission Locale de l’eau.
de planification à long terme d’une gestion intégrée de l’eau, de ses
La CLE (Commission Locale de l’Eau) définit des axes de travail, recherche
usages et des milieux aquatiques. Il fixe les objectifs généraux
les moyens de financement et organise la mise en œuvre du SAGE avec
d’utilisation, de mise en valeur, de protection qualitative et quantitative
une volonté majeure : réussir les concertations interne et externe,
des ressources en eaux superficielle et souterraine. Instauré par la loi sur
anticiper et résoudre les conflits d’usage71. Cette commission permet de
l’eau du 3 janvier 1992, il doit traduire concrètement les priorités définies
rassembler de nombreux acteurs tel que Nautisme en Finistère, le Comité
par les SDAGE (Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des
régional du tourisme, l’association Eaux et rivières et celle des
Eaux) de chaque grand bassin hydrographique français.
consommateurs « Que choisir », les propriétaires fonciers, le PNR
Le SAGE est un document de planification au même titre que le SCoT et le d’Armorique, la chambre d’agriculture, EDF (en lien avec la centrale de
PLU (qui doivent être en compatibilité). Quand le SAGE est approuvé, il Brennilis), la Fédération de pêche en eau douce, les associations de
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LA GESTION INTÉGRÉE DES ZONES CÔTIÈRES
Rapport Intermédiaire – Janvier 2013
défense de l’environnement, le Comité Régional de Conchyliculture, le Les trois périmètres de la GIZC s’insèrent dans des Schémas
CRPF72 et le Parc Naturel Marin d’Iroise. d’Aménagement et de Gestion des Eaux : le SAGE Bas-Léon se situant
dans les Abers, les SAGE Elorn et de l’Aulne étant localisés en continuité
de la Rade de Brest.
Le SAGE Aulne a connu plus de difficultés que les autres lors de sa mise
en œuvre. Il est en cours d’élaboration et « est à l’heure de la définition
de la stratégie et de ses objectifs… ce qui signifie qu’il n’est pas encore en
phase opérationnelle. L’objectif serait de terminer le SAGE et le faire
approuver début 2014 avant les élections municipales sinon il faut
recommencer la démarche depuis le début avec les nouveaux élus. Cette
démarche d’information et de sensibilisation est très longue». (Natalie
Bernard-Rey, Animatrice SAGE Aulne).
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LA GESTION INTÉGRÉE DES ZONES CÔTIÈRES
Rapport Intermédiaire – Janvier 2013
qualité pour la pêche à pied professionnelle, la conchyliculture, ou la intensive sur le territoire et les conchyliculteurs exigent une eau de très
baignade »73. bonne qualité. Le SAGE du Bas-Léon rassemble les différents utilisateurs
Le SAGE Elorn travaille en partenariat avec d’autres instances de gestion. du bassin versant pour tenter de trouver des accords entre les différentes
Une réflexion sur les zones humides, la protection du maillage bocager et parties : « c’est rare de ne pas trouver un terrain d’entente entre les
la gestion des espèces invasives est en cours d’élaboration avec Natura acteurs, le but du SAGE est vraiment de trouver un consensus et de rédiger
2000. des documents qui seront mis en œuvre par tous. »75
Les problématiques majeures du SAGE Bas-Léon concernent la L ES LIENS AVEC LA G ESTION I NTÉGRÉE DES ZONES CÔTIÈRES .
thématique bactério-conchyliculture sur le Bassin Versant de l’Aber L’IFREMER produit de nombreux travaux et expertises qui peuvent
Benoît. Concernant celui du Bassin versant de l’Aber Wrac’h, fournisseur nourrir la démarche de Gestion intégrée des zones côtières. C’est
important en eau potable, il est confronté à des dépassements un acteur non négligeable dans la production de données de
systématiques des taux de nitrate. La localisation privilégiée des bras des terrains et cartographiques.
Abers leur confère l’afflux des marées bénéfique aux activités
conchylicoles. Le Sage Bas-Léon concentre donc un nombre important de
sites dédiés aux cultures marines. Toutefois, l’agriculture est assez
45
LA GESTION INTÉGRÉE DES ZONES CÔTIÈRES
Rapport Intermédiaire – Janvier 2013
P ÊCHE ET CONCHYLICULTURE
LES REPRESENTANTS DE PROFESSIONNELS
S ECTION R ÉGIONALE C ONCHYLICOLE
C HAMBRE D ’ AGRICULTURE La Section Régionale Conchylicole assure la représentation et la défense
Le réseau des Chambres d'agriculture a été créé dans les années 1920 des intérêts généraux de la production conchylicole. Elle participe
pour être un interlocuteur privilégié des instances publiques et pour notamment à la promotion des produits conchylicoles, à la gestion des
représenter les intérêts du monde agricole. Il contribue activement activités conchylicoles sur le Domaine Public Maritime, à l’information des
depuis les années 60 au développement agricole en reprenant la mission professionnels et des partenaires, ainsi qu’à la gestion de la bonne qualité
publique assumée jusque-là par l'Etat.
des eaux et des produits conchylicoles.
76. www.chambre-agriculture.fr
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LA GESTION INTÉGRÉE DES ZONES CÔTIÈRES
Rapport Intermédiaire – Janvier 2013
C’est un organisme privé ayant une mission de service public ; tous les Très orienté vers la protection des milieux naturels, NEF ne manque pas
concessionnaires du Domaine Public Maritime, éleveurs de coquillages, d’entreprendre des actions en faveur d’un nautisme respectueux de
adhèrent obligatoirement à la SRC. l’environnement. Le Finistère est en effet l’un des départements où la
cause environnementale est la plus mise en avant. Certes, cette
C OMITÉ L OCAL DES P ÊCHES ET DES E LEVAGES MARINS
conscience environnementale amène des contraintes, en termes de
Le Comité des Pêches est une organisation professionnelle à trois
réglementation par exemple, mais elle présente également quelques
niveaux : national, régional et local. Il gère et organise la filière pêche, et
atouts. Les activités touristiques se tournent vers des pratiques nautiques
prend des décisions relatives à la protection et à la conservation des
douces telles que les ballades nautiques au cours desquelles un guide de
ressources, dont certaines sont rendues obligatoires. Toute la filière
mer peut accompagner les plaisanciers dans une démarche d’éducation et
(producteurs, commerçants, transformateurs) est obligatoirement
de sensibilisation à l’environnement.
adhérente. Le financement du Comité des Pêches repose notamment sur
les taxes payées par les producteurs et les entreprises en tête de filière du L ES LIENS AVEC LA G ESTION I NTÉGRÉE DES ZONES CÔTIÈRES .
commerce des produits de la mer. Secteur en pleine expansion, les activités nautiques vont devoir gérer
davantage leurs périmètres d’intervention pour ne pas se confronter aux
L ES LIENS AVEC LA G ESTION I NTÉGRÉE DES ZONES CÔTIÈRES .
autres activités. « Logiquement, le nautisme va se développer, donc il faut,
La Section Régionale Conchylicole et le Comité Local des Pêches et des
en amont, bien organiser les choses, mettre en place une organisation qui
Elevages marins sont des organisations qui représentent le monde
va permettre que ça se passe bien. La GIZC peut faire en sorte que
professionnel de la pêche et de la conchyliculture. Acteurs
personne ne se gêne mutuellement » (un professionnel du nautisme au
incontournables des espaces côtiers, ils pourront exposer leurs
sein de Nautisme en Finistère).Le nautisme semble devenir un axe de
aspirations pour l’avenir du littoral et la manière dont ils envisagent une
développement fort : activités économiques, emplois, attractivité du
gestion plus équilibrée de la zone côtière.
territoire. Ce professionnel ajoute que « cette activité contribue au
N AUTISME tourisme et elle est porteuse d’une image de marque ». D’autres
catégories de population souhaitent se tourner vers le nautisme (les
N AUTISME EN F INISTÈRE séniors, les femmes, les personnes à mobilité réduite) avec une demande
Nautisme En Finistère (NEF) est un EPIC qui dépend du Conseil Général du
spécifique qu’il faudra prendre en compte, inventer et développer. Il y
Finistère. Il a pour vocation de soutenir le développement de la filière
aura donc un équilibre à trouver entre la somme de ces activités,
nautique : les activités encadrées (centres nautiques…), les entreprises de
l’environnement et la dynamique économique de cette pratique : « il y a
maintenance et le secteur des ports de plaisance. Cela constitue
aujourd’hui « un véritable petit secteur économique ».
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LA GESTION INTÉGRÉE DES ZONES CÔTIÈRES
Rapport Intermédiaire – Janvier 2013
la préservation de l’environnement mais également tout ce qui touche à problématiques. La première constatée -qui est celle des mouillages
l’économie et à l’emploi, c’est là une priorité absolue » 77. sauvages- doit être davantage prise en compte. Les collectivités et la
Un certain nombre de professionnels de la mer se désolent de constater DDTM incitent à la mise en place de zones de mouillage groupé (les ZMEL)
que rien n’est prévu pour l’accès au foncier en bord de mer. Le besoin est pour tenter d’éviter un éparpillement des zones de mouillages, parfois
pourtant là ; leurs activités, bien qu’elles soient à dominantes marines, situées sur des espaces naturels fragiles. Les usagers de la plaisance
nécessitent l’implantation d’infrastructures sur le littoral. Toutefois ceci pourront nous éclairer sur la répercussion de leur activité et sur la
cela reste très difficile en raison de la loi Littoral et de la proximité des manière dont ils imaginent une gestion plus équilibrée.
concessions.
L’ ENVIRONNEMENT
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LA GESTION INTÉGRÉE DES ZONES CÔTIÈRES
Rapport Intermédiaire – Janvier 2013
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LA GESTION INTÉGRÉE DES ZONES CÔTIÈRES
Rapport Intermédiaire – Janvier 2013
Parmi les acteurs cités, les SAGE, Natura 2000 et le PNRA mènent une
concertation permanente avec l’ensemble des acteurs pour tenter de
concilier protection des espaces naturels et de la ressource avec les
activités socio-économiques.
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LA GESTION INTÉGRÉE DES ZONES CÔTIÈRES
Rapport Intermédiaire – Janvier 2013
UNE DÉMARCHE QUI S’INSCRIT DANS D ’AUTRES DÉMARCHES aires et cales de carénage… ont fait l’objet d’un inventaire précieux pour
la GIZC.
UN CORPUS DE TRAVAUX DEJA EXISTANTS SUR LES SITES
ETUDIES Ces outils permettent de disposer de données complètes et actualisées à
exploiter, pertinentes pour alimenter la réflexion sur le développement de
De nombreuses données scientifiques sur la rade de Brest sont produites, la plaisance et les liens avec les autres activités dans le Finistère. Des
et la rade est le siège de plusieurs projets scientifiques pluridisciplinaires. avancées significatives ont été obtenues pour rendre possible la
Les principaux acteurs scientifiques étant l’IFREMER, l’Université de production des résultats suivants :
Bretagne Occidentale dont l’Institut Universitaire Européen de la Mer – Inventaire des mouillages dans le Finistère ;
avec ses laboratoires LEMAR et GEOMER. – Structuration de l’offre départementale autour des mouillages les mieux
équipés ;
– Identification globale des points à améliorer ou à étudier ;
L A PLAISANCE – Interactions entre la plaisance et l’environnement littoral ;
Au regard de l’intensité que prend l’activité de plaisance sur le territoire – Proposition de nouvelles activités ou produits.
finistérien, un certain nombre de chercheurs, étudiants et organismes se L’outil développé sous SIG est le support d’une base de données regroupant
sont penchés sur cette thématique. de nombreuses informations sur la plaisance ou liées à cette pratique. Une
partie des couches SIG réalisées dans le cadre de cette étude sera intégrée
Parmi les travaux qui seront d’une grande aide à l’élaboration du à la base SIG créée spécifiquement pour le diagnostic GIZC. Dans la même
diagnostic des activités et des usages du Pays de Brest, l’étude menée par veine que l’étude sur la plaisance, le rapport mené par Guillaume NARDIN :
NARDIN Guillaume, LE BERRE Iwan, BRIGAND Louis - Un SIG pour Modalités de gestion des mouillages dans le département du Finistère fait
connaître et pour gérer la plaisance dans le Finistère est particulièrement un focal sur les zones de mouillage et leurs caractéristiques. Il est suivi d’un
intéressante. Dans la continuité de l’étude de Géomer, un Inventaire des regard approfondi sur la plaisance et ses interactions avec l’environnement,
infrastructures de plaisance à l’échelle du Finistère, a été réalisé, à la et les sites Natura 2000 du Finistère.
demande de Nautisme en Finistère, par l’association PATEL81 (2006).
L’étude apporte des éléments très intéressants sur l’activité de plaisance
et de ses composantes à l’échelle du Finistère. Zones de mouillage, ports,
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LA GESTION INTÉGRÉE DES ZONES CÔTIÈRES
Rapport Intermédiaire – Janvier 2013
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LA GESTION INTÉGRÉE DES ZONES CÔTIÈRES
Rapport Intermédiaire – Janvier 2013
L ES ACTIVITÉS NAUTIQUES (K ITE -S URF , K AYAK /C ANOË , S URF /P LANCHE À Un second rapport mérite d’être cité au vu de la méthode différente
VOILE , JET SKI …) appliquée : Caractérisation spatiale et quantitative des activités en rade
Des études sont régulièrement menées par Nautisme en Finistère sur ces de Brest et synthèse bibliographique des conflits d’usage sous la direction
thématiques. Acteur précieux pour le recueil de données, Nautisme En de Damien Le Guyader. Le conflit d’usage, est analysé sous l’angle
Finistère possède également un observatoire du nautisme pour mieux médiatique, à savoir la presse quotidienne « Le Ouest France, le
comprendre le fonctionnement de cette activité sur le territoire (enjeux Télégramme et l’hebdomadaire le Marin ». Dans un premier temps, cette
touristiques, de promotion, de développement…). synthèse a été réalisée à partir d’ouvrages, d’articles scientifiques, de
thèses et tente de faire état des différentes typologies des conflits
L ES CONFLITS D ’ USAGE d’usage : ceux liés à l’environnement, à l’espace et à la ressource. La
Plusieurs études ont pris les conflits d’usage comme fil conducteur. A seconde partie s’articule autour d’une revue de presse consacrée aux
l’échelle du Finistère, le travail mené par Damien Le Guyader : conflits d’usage en rade de Brest. Les conflits d’usage identifiés ont été
Modélisation des activités humaines en mer côtière, est l’une des classés selon cette typologie. Sur les 176 articles sélectionnés, seuls 31
références majeures. Cette étude aborde une multitude de notions articles relèvent de conflits d’usage. Parmi ceux-ci, 25 % concernent des
concernant les activités humaines en mer côtière et les conflits. Pour ce conflits d’usages pour l’espace, 10 % des conflits d’usages pour la
faire, D. Le Guyader a mis en place une démarche générale de ressource et 65 % des conflits d’usages d’ordre environnemental. Les
modélisation spatio-temporelle des activités humaines (à partir des articles sélectionnés sont représentés sur une frise chronologique84.
données spatiales, temporelles, quantitatives et qualitatives collectées,
ainsi que les zones et les calendriers de pratiques produits à partir du L ES USAGES LITTORAUX EN GÉNÉRAL
post-traitement des données). Dans le cadre de la démarche engagée de Gestion intégrée des zones
Cette étude permet de présenter une modélisation spatio-temporelle des côtières au sein du Pays de Brest, plusieurs études ont été menée sur les
activités humaines en mer en rade de Brest au cours d’une année et au usages littoraux tels que :
pas de temps quotidien. L’étude a été poussé jusqu’à l’analyse des
conflits d’usage : les résultats obtenus ont permis de retranscrire la - L’Organisation du carénage sur le Pays de Brest (2009)
dynamique des activités sur une base SIG extrêmement affinée. Elle peut - Participation à la réalisation de l'état de la connaissance des
ainsi mettre en évidence les interactions négatives entre activités à partir usages sur le littoral du Pays de Brest (2011)
des intersections spatio-temporelles. - Diagnostic de la pratique du bateau transportable sur le Pays de
Les données créées dans le cadre de la thèse de D. Le Guyader seront Brest (2012)
d’une grande richesse et permettront de compléter la plateforme SIG
dédiée à la GIZC.
84. Annexe 8.
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LA GESTION INTÉGRÉE DES ZONES CÔTIÈRES
Rapport Intermédiaire – Janvier 2013
Le travail mené par Mathilde PAROD85 mérite d’être cité au regard de son U N MANQUE DE COHABITATION AU SEIN DE LA COMMUNE
caractère riche et exhaustif des activités et des usages littoraux sur le Pays Face à la densification des activités sur son territoire, la commune de
de Brest. Le travail trouve également son intérêt vis-à-vis de l’approche Plouguerneau a pris la décision de lancer une étude permettant
réglementaire de chaque type d’usage, faisant l’objet de fiches réunies au d’articuler des activités sur l’espace littoral. La problématique s’est
sein d’un catalogue. inscrite dans la recherche d’une meilleure cohabitation entre la plaisance,
les marins-pêcheurs, les ostréiculteurs. « Il fallait trouver un liant entre la
DES TENTATIVES CONCRETES EXPERIMENTEES SUR LE somme de ces activités » (élu à Plouguerneau).
TERRITOIRE
Q UATRE ANNÉES DE RÉFLEXION , DE CONCERTATION AVEC LES ACTEURS
Le projet de mettre en place une gestion plus équilibrée sur le territoire C’est ainsi qu’en 2008, le développement d’un schéma maritime est lancé,
maritime a fait l’objet de plusieurs démarches qui ont connu des points trouvant sa finalité durant l’été 2012. Il aura fallu quatre années de travail
de blocages et des résultats plus ou moins probants. Certains d’entre eux pour arriver à finaliser le diagnostic et aboutir à des propositions
sont encore à l’heure de l’écriture et de la réflexion et seront mis en place concrètes. Le climat sur Plouguerneau est assez particulier au regard des
prochainement, tandis que d’autres n’ont pas réussi à aboutir. tensions fortes ressenties entre les acteurs des différentes filières
Les différentes démarches lancées sur le territoire s’inscrivent à des professionnelles. Sur ce point, il est important de souligner l’influence du
échelles multi-scalaires. Chaque projet est le fruit d’un travail approfondi côté « humain », de ne pas omettre la dimension humaine inhérente aux
sur le terrain, d’une dynamique de territoire et d’une synergie d’acteurs. traditions, mentalités et coutumes du territoire.
La gestion intégrée des zones côtières, démarche qui vient se juxtaposer à Le schéma maritime s’est fait en concertation avec les plaisanciers, les
cet ensemble de démarches plus localisées, doit travailler de façon professionnels de la conchyliculture, les services de l’Etat… pour discuter
harmonieuse avec ces projets. Pour mener à bien son diagnostic et sa de la situation actuelle des mouillages, de leur réorganisation et de
mise en œuvre, elle doit se nourrir des projets en cours ou déjà existants : l’instauration d’une redevance. Cette concertation a demandé un long
d’une part parce ce sont des « projets vivants » à ne pas éclipser, même si travail préalable de connaissance entre les différentes parties prenantes.
la GIZC s’applique à une échelle plus vaste, d’autre part parce qu’ils « Les gens ne voulaient pas discuter ensemble, il a fallu attendre un
représentent des expériences riches dont il faut retirer les faiblesses, moment avant que chacun se tourne vers les autres pour lancer le débat ».
atouts, et les solutions apportées. (un élu à Plouguerneau).
S CHÉMA MARITIME
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LA GESTION INTÉGRÉE DES ZONES CÔTIÈRES
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LA GESTION INTÉGRÉE DES ZONES CÔTIÈRES
Rapport Intermédiaire – Janvier 2013
- Atelier n°2 : Comment préserver et valoriser notre patrimoine U N DISPOSITIF EXPÉRIMENTAL QUI AFFICHAIT DES ENJEUX SIMILAIRES À LA
littoral ? GIZC
Le SAUM rade de Brest, au même titre que le projet « Gestion Intégrée du
- Atelier n°3 : Equipements et services : quelles stratégies ?
Littoral, Pays de Brest, Pays maritime » affichait des objectifs prioritaires
- Atelier n°4 : Développement économique : quels enjeux ? Quelles
orientés vers les activités. Initié en 1974, il a été approuvé en 1980.
priorités ? Quel devenir ?
Porté par la Direction Départementale de l’Équipement (ancienne DDTM)
U NE DÉMARCHE QUI N ’ A PAS RÉUSSI À VOIR LE JOUR
Malgré les forces et les efforts engagés sur cette démarche, peu sous l’autorité du Préfet du Finistère, l’objectif était de planifier les
d’éléments concrets ont abouti, faute de temps et d’argent. activités qui s’exercent en mer et sur la frange littorale mais aussi
Toutefois, le rapport faisant l’état des lieux des activités et des usages est d’organiser la concertation. Il s’agissait d’un dispositif expérimental de «
riche d’informations et peut largement venir alimenter le diagnostic porté planification des activités de l’espace maritime et du littoral » encadré
sur la GIZC du Pays de Brest. par :
FIGURE 13 - PERIMETRE DU SCHEMA D’APTITUDES ET D’UTILISATION DE LA MER (SAUM) Les structures de concertation mises en place (une Assemblée plénière,
un Comité directeur et des sous commissions spécialisées et thématiques)
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LA GESTION INTÉGRÉE DES ZONES CÔTIÈRES
Rapport Intermédiaire – Janvier 2013
réunissent plus de 120 membres représentants de l’État, des élus, de la -1976-1978: Phase de concertation (mise en place de la première réunion
marine, des catégories socio-professionnelles, des administrations et des de la Commission locale plénière, réunion des sous-commissions
scientifiques. spécialisées et soumission du document au comité directeur en 1978)
U NE CONCERTATION DIFFICILE À METTRE EN PLACE -1979-1980: Phase de décision (validation du SAUM par la Commission
Les points de blocage concernent la mise en œuvre de la concertation liée locale plénière le 14 juin 1979, approbation du SAUM par un arrêté
à différents facteurs tels que le blocage de la politique régionale conjoint des Préfets maritime et de la Région Bretagne le 11 août 1980).
d’aménagement du littoral exprimée dans le SALBI (Schéma
d’Aménagement du Littoral Breton et des Iles), le changement d’élus lors C ONTRAT DE B AIE (T ROADEC ET L E G OFF 1997)
des élections cantonales, municipales et législatives et dans le personnel
U N C ONTRAT DE B AIE POUR UNE MEILLEURE QUALITÉ DE L ’ EAU
administratif. La Communauté urbaine de Brest, confrontée à des problèmes de qualité
U N DOCUMENT À FAIBLE PORTÉE JURIDIQUE
de l’eau tant au niveau de la rade que dans les rivières qui s'y jettent, a
Ce dispositif a abouti à la production du document ‘’SAUM rade de Brest’’ lancé en 1992, le Contrat de Baie de la Rade de Brest. Le contrat de Baie
qui émet de multiples « options », dont la définition de zones d’utilisation était un programme territorial et contractualisé d’actions
privilégiées pour chaque activité. Toutefois ces options sont limitées environnementales concernant l'échelle d'une Baie87. Dans le cas présent
compte tenu de la faible portée juridique des SAUM. N’étant pas il s’inscrivait à l’échelle de la rade de Brest et son bassin versant (qui
opposables aux tiers, ils n’avaient valeur que de simples «directives s'étend sur 2800 km² et 137 communes du Finistère, des Côtes d'Armor et
particulières d'aménagement national» pour les administrations, ce du nord du Morbihan).
pourquoi d’autres documents de planification à l'échelle locale ont vu le
jour, comme les Schémas de Mise en Valeur de la Mer (SMVM) instaurés
par la loi du 7 janvier 1983 (portant les mêmes objectifs que les SAUM
mais devenus opposable aux tiers).
Etapes :
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LA GESTION INTÉGRÉE DES ZONES CÔTIÈRES
Rapport Intermédiaire – Janvier 2013
D ES EXPÉRIENCES PROBANTES
La phase préparatoire du Contrat de baie a débouché sur des
expérimentations qui ont permis de tester des solutions concrètes dans
FIGURE 14 - PERIMETRE DU CONTRAT DE BAIE
les domaines de l’assainissement, les pratiques agricoles et horticoles, le
Il faudra six années entre le début de la phase de diagnostic préliminaire traitement des eaux pluviales, la conchyliculture ; par exemple la culture
en 1992 et celle de contractualisation en 1998. sous serre dont l’activité libérait des pollutions en aval. L'expérimentation
proposée consistait à récupérer les solutions nutritives non absorbées par
C RÉER DE NOUVELLES SOLIDARITÉS TERRITORIALES AUTOUR DU PROBLÈME DE les plants afin de les réinjecter dans le système de diffusion et ainsi limiter
L ' EAU
les rejets polluants de nutriments. Autre expérience : 19 exploitants
Porté par Communauté Urbaine de Brest (CUB), il était également
agricoles ont bien voulu se prêter à l'analyse de leur activité, à la
soutenu par l’Etat, la Région, le Département, l’Agence de l’Eau. Ce
comptabilisation de tous les produits auxquels ils ont recours, à la
programme visait l’amélioration de la qualité des eaux en réduisant les
réalisation de relevés pédologiques et hydrologiques afin que les
pollutions émises en amont. Il reposait sur un partenariat fort avec les
spécialistes mandatés proposent de nouvelles pratiques agricoles. Le
agriculteurs, les pêcheurs, les scientifiques, la marine nationale, les
projet qui reste le plus marqué réside dans la relance de la coquille Saint-
habitants afin de trouver des solutions innovantes en matière écologique
Jacques par l’implantation de l’écloserie du Tinduff en tant qu’expérience
et économique88. Une structure de pilotage spécifique a été mise en place
pilote (toujours en activité aujourd’hui).
88. Les villes françaises et le développement durable. Rapport de synthèse, fiches 89. DUHAMEL B. EMELIANOFF B., HELAND L., MENNEGHIN C., PIECHAUD J.P., Les
de cas et fiches techniques. B. Duhamel, C. Emelianoff, L. Héland, C. Menneghin villes françaises et le développement durable. Rapport de synthèse, fiches de cas
et J. P. Piéchaud.1996. pp. 20-26. et fiches techniques..1996. pp. 20-26.
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LA GESTION INTÉGRÉE DES ZONES CÔTIÈRES
Rapport Intermédiaire – Janvier 2013
Étapes
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LA GESTION INTÉGRÉE DES ZONES CÔTIÈRES
Rapport Intermédiaire – Janvier 2013
Ces trois principaux enjeux sont complétés par des actions liées aux La concertation est organisée de la manière suivante :
pollutions portuaires, à la préservation des zones humides et du bocage, à
l’animation scolaire et grand public Un Comité de Pilotage (COPIL) pour Natura 2000
Étapes
U N TRAVAIL QUI RASSEMBLE DÉJÀ LES ACTEURS DU MONDE LITTORAL Pour chaque comité, la composition est étroitement similaire puisqu’ils
Pour réaliser le document d’objectifs (Natura 2000) et l’état des lieux rassemblent des administrations et établissements publics de l’Etat, des
(SAGE), ces instances de gestion sollicitent de nombreux acteurs similaires collectivités territoriales, des organismes socioprofessionnels, associatifs
à ceux conviés pour la Gestion intégrée des zones côtières. et d’experts. Ils valident la démarche d’élaboration du document
d’objectifs. Ils se réunissent afin de cadrer le projet par rapport au
Pour la mise en œuvre de ces projets, l’État français a pris le parti de
territoire, assister l’opérateur et valider le document final.
privilégier une démarche contractuelle avec les acteurs locaux. C’est
pourquoi le document d’objectifs et l’état des lieux (SAGE) supposent une Les commissions thématiques
concertation approfondie associant l’État, les collectivités territoriales, les
élus, les représentants socio-professionnels, les scientifiques. Elles sont des lieux de débats sur des thématiques transversales et
permettent de dégager les éléments à inclure dans le document final.
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LA GESTION INTÉGRÉE DES ZONES CÔTIÈRES
Rapport Intermédiaire – Janvier 2013
Elles ont pour rôle de favoriser la participation des acteurs locaux à Ce document fait le recueil des données naturalistes/écologiques et
l’élaboration du document final, de solliciter les compétences et les socio-économiques sur les périmètres d’intervention de chaque site
connaissances de chacun et de discuter le contenu des différents Natura 2000.
éléments du projet (état des lieux, orientations de gestion, actions de
gestion). L’inscription à ces commissions relève d’une démarche Le site Natura 2000 «Rade de Brest, Estuaire de l’Aulne», est
volontaire. Parmi les commissions thématiques au sein de Natura 2000 essentiellement marin contrairement au site Natura 2000 «Rivière de
l’Élorn» dont la composante marine est plus faible. Les SAGE ont une
qui peuvent se croiser avec la GIZC :
approche par la qualité des eaux. Qu’ils s’agissent du Document d’Objectif
Milieu marin et Usages de Natura 2000 ou l’état des lieux du SAGE, un volet « usages et activités
Milieux terrestres et Usages. humaines » est réalisé.
Natura 2000 Rade de Brest, Estuaire de l’Aulne est allé encore plus loin Pour Natura 2000, le document d’objectifs est composé de plusieurs
dans les démarches de concertation avec la mise en place de « groupes chapitres. Celui relatant les habitats naturels fait partie intégrante du
de travail ». Chaque groupe est constitué d’acteurs selon un type volet environnemental de la GIZC. Le chapitre consacré au contexte socio-
d’activité ou une thématique bien précise. Les groupes de travail ont été économique analyse les activités, usages et interventions sur les milieux
réunis dans un premier temps pour présenter les modalités de la tant au niveau des pratiques individuelles (usages conchylicoles et de
démarche Natura 2000 sur le site et valider l’état des lieux socio- loisirs par exemple) qu’au niveau collectif (interventions publiques…),
économique correspondant à la thématique du groupe. ainsi que les projets à court terme.
Exemple : Le tome consacré aux orientations permet de faire le lien entre espace
naturel et activité. Il identifie des enjeux à partir du croisement des états
Activités conchylicoles des lieux environnementaux et socio-économiques en prenant en compte
Plaisance le maintien et le développement des activités favorables et défavorables
Activités nautiques encadrées à la conservation des habitats naturels et des espèces. Il vise à améliorer
Chasse les situations dégradées et à intégrer à l’avenir d’éventuels projets
Activités agricoles
d’aménagement.
Activités de loisirs terrestres
L’un des rôles du document d’objectifs est précisément d’établir les
U N ÉTAT DES LIEUX UTILE À LA G ESTION I NTÉGRÉE DES ZONES CÔTIÈRES DU
termes du « contrat » qui permettra de maintenir chaque site en bon état
P AYS DE B REST .
Les chargés de missions Natura 2000 ont la responsabilité de réaliser le de conservation au regard de la biodiversité. Concernant les SAGE, ils
document d’objectif pour leur site respectif, et les Sage un état des lieux. n’ont pas pour objet de favoriser la cohabitation entre activités en mer,
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Il existe une très grande diversité d’ouvrages et d’articles sur les usages du
littoral abordant le sujet sous différents angles, de manière générale ou
très pointue sur un sujet précis. Néanmoins, force est de constater que
l’information est largement éparpillée et qu’un travail minutieux de
couture avec l’ensemble des travaux existants est à réaliser. Le relevé
bibliographique ainsi dressé n’est donc pas exhaustif et sera amené à
évoluer dans la seconde phase du diagnostic. Il permet d’ores et déjà
d’identifier les manques et les pistes de recherches qu’il faudra intensifier.
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LA MISE EN PLACE DE LA GIZC SERA EFFICACE SI ELLE REUSSIT A FAIRE LA « COUTURE » AVEC L’ENSEMBLE DES
DEMARCHES ET CELLULES DE CONCERTATION DEJA EXISTANTES SUR LE TERRITOIRE.
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2. La Méthode SWOT
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Le choix du pôle métropolitain du Pays de Brest de privilégier la L’INTÉRÊT DE RÉALISER DES DIAGNOSTICS SUR LES ABERS ET LA
réalisation d’un diagnostic et la mise en place de forums sur des RADE DE BREST
territoires restreints, s’avère être un choix intéressant pour débuter une
démarche en faveur de la gestion intégrée des zones côtières. La La réussite d’une démarche de GIZC tient dans le fait qu’elle puisse avoir
première phase de ce diagnostic est centrée principalement sur la lieu sur un territoire pertinent et surtout identifiable et reconnu par tous.
compréhension du système complexe dans lequel s’insère la démarche Or, tel qu’on l’a évoqué précédemment, les multiples outils de gestion
GIZC et sur un recueil des données existantes. L’atlas cartographique intégrée s’appliquent généralement sur des territoires aux périmètres qui
mettant en évidence les interactions qui existent entre les activités sera évoluent selon les objectifs à atteindre.
essentiellement réalisé dans la seconde phase de ce diagnostic. À l’heure
actuelle, le diagnostic n’est pas exhaustif, il a surtout permis de localiser L’échelle territoriale peut ainsi être différente selon l’objectif visé par
les activités et de recueillir quelques pistes de réflexion sur les conflits et l’outil mis en place. Cela ne va pas dans le sens de la clarté et de la
de forts enjeux présents sur les territoires concernés, notamment grâce lisibilité des outils, attendues par les acteurs. Aussi, la complexité d’un
aux entretiens menés auprès des élus et des instances de gestion. Ces territoire de gestion est renforcée par la diversité des perceptions de ce
informations qui sont reprises dans les notices qui accompagnent les territoire par ces acteurs.
cartes, s’organisent en deux points : contexte et enjeux d’une part et
L’ECHELLE DU PAYS DE BREST
hypothèses d’autre part. Une synthèse reprend les potentialités et les
problématiques qui apparaissent sur l’ensemble des territoires d’étude. Pour gérer quotidiennement et localement les usages et les conflits, il
Dans cette première phase de diagnostic, les périmètres de la Baie de importe moins de prendre en compte la structuration administrative (les
Daoulas et du fond de la Rade de Brest sont traités conjointement pour frontières terrestres des institutions ou des collectivités), que les
faire apparaître un secteur que nous nommerons « Rade de Brest ». Cette caractéristiques des milieux, les écosystèmes en cause, les activités qui s’y
fusion présentera certains avantages d’un point de vue cartographique. déploient. Le périmètre du Pays de Brest présente en effet plusieurs
Par ailleurs, ce territoire « Rade de Brest » fait l’objet d’une démarche avantages dont celui de tenir compte des spécificités socio-culturelles du
Natura 2000 qui n’opère pas de distinction entre les deux secteurs. La territoire sur lequel le projet de GIZC doit être mis en place.
différenciation entre les territoires « Baie de Daoulas » et « Fond de
Rade » peut s’avérer plus intéressante ultérieurement pour la réalisation L’échelle du Pays de Brest permet d’englober la totalité des enjeux du
de l’atlas cartographique proprement-dit et la mise en place des forums. territoire sans risquer d’en occulter ou d’en oublier une partie. Pour une
représentante d’une instance de gestion, la micro-concertation permet de
considérer un enjeu avec les acteurs qui y sont directement attachés. Une
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autre représentante d’une institution de gestion a pour avis que « la GIZC implique une forte concertation avec les acteurs, réside dans le fait qu’il
doit être menée sur des micro-territoires pour être efficace ». L’enjeu est faut « dépasser les enjeux individuels et le « moi je »92 ».
de ne pas perdre la vision transversale des acteurs dans un territoire
Malgré l’intérêt porté par certains acteurs à l’application de la GIZC sur
d’étude trop vaste.
des périmètres restreints pour le moment, certains s’interrogent sur le
Pour une simple question pratique, choisir de travailler sur un périmètre à caractère intégré de la démarche et soulignent le risque de se focaliser
échelle restreinte, avec un nombre limité de personnes, permet de sur des problématiques très locales au détriment d’une cohérence à
favoriser les échanges, de parvenir à faire se réunir les acteurs « autour grande échelle. «La GIZC s’applique commune par commune, c’est du
de la table ». «cousu main», on n’est pas capable aujourd’hui d’appréhender de façon
globale et universelle cette méthode, elle doit s’appliquer à chaque
En outre, un petit territoire permet à plusieurs groupes monothématiques collectivité qui a ses caractéristiques propres.» (un représentant de la
de se former sans pour autant que leur nombre ne soit trop important.
DDTM)
Dans des démarches engagées à plus grande échelle, les parties
intéressées risquent de ne se pencher que sur les seules thématiques qui Un représentant d’une Communauté de Communes précise, par ailleurs,
les concernent directement, sans avoir de vision transversale de que les professionnels ne travaillent pas nécessairement sur un territoire
l’ensemble. unique, il cite, à titre d’exemple, la compagnie maritime de croisières
AZENOR qui travaille sur l’ensemble du territoire, d’où l’intérêt de mener
Toutefois, travailler à une échelle assez grande permet de pouvoir
une réflexion à grande échelle.
bénéficier de retours d’expérience. En mutualisant les savoirs de chacun,
les acteurs peuvent parvenir à gérer plus facilement les problématiques Pour un élu de la rade de Brest, des périmètres plus restreints permettent
inhérentes à leurs territoires, problématiques qui peuvent être d’ailleurs de mettre en place une méthode de travail et de régler les problèmes et
communes à plusieurs territoires. enjeux immédiats. Les trois secteurs retenus dans le cadre de l’étude sur
le partage de l’espace littoral trouvent donc leur légitimité dans leurs
Comme le précise un représentant d’une Communauté de Communes,
caractéristiques respectives.
cette démarche qui se veut cohérente et globale, portée à l’échelle du
Pays de Brest, permettrait également de « sortir des querelles de
clochers », pour s’attacher à répondre à des problématiques de plus
grande envergure. Cependant, la difficulté pour mener cette réflexion, qui
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LA GESTION INTÉGRÉE DES ZONES CÔTIÈRES
Rapport Intermédiaire – Janvier 2013
L’ECHELLE DES TERRITOIRES D ’ETUDE territoires, certains de ces problèmes et enjeux étant parfois similaires.
Leur recensement s’est alors avéré intéressant.
L E TERRITOIRE DES A BERS
« Sur les Abers, il y a de vrais conflits localisés. » (un élu de la rade de Dans son atelier « partage du littoral », le pôle métropolitain du Pays de
Brest). Brest souhaite, par ailleurs, mener une réflexion prospective et dans cette
optique, des élus et des représentants d’instances de gestion ont été
La multiplicité des activités et des problématiques présentes sur le interrogés sur leurs principales préoccupations concernant l’avenir.
territoire des Abers n’est pas sans avoir de conséquence directe sur le
partage de l’espace. Pour synthétiser ces informations, la méthode SWOT (acronyme dérivé de
l’anglais : pour Strengths (forces), Weaknesses (faiblesses), Opportunities
L ES TERRITOIRES DE LA B AIE DE D AOULAS ET DU F OND DE R ADE DE B REST (opportunités), Threats (faiblesses).) nous a semblé être adapté au travail
Sur ces territoires, dans l’ensemble, on relève moins de tensions de recensement et d’étude comparative des territoires. La synthèse de ce
apparentes que sur la zone des Abers qui, comme on a pu l’évoquer travail, présentée ci-après, n’est pas exhaustive, elle se base
précédemment, concentre des conflits ciblés d’intérêt propres. Il s’agit essentiellement sur les discours des acteurs interrogés.
plus généralement de préoccupations d’ordre environnemental,
économique et sociétal. Certains acteurs rencontrés93 s’interrogent sur le
bien-fondé de la distinction entre les deux secteurs qui, selon eux,
regroupent des enjeux similaires.
LA MÉTHODE « SWOT »
Les notices de cartes présentées dans l’atlas cartographique ont mis en
lumière des problèmes et enjeux attenant respectivement aux trois
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LA GESTION INTÉGRÉE DES ZONES CÔTIÈRES
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FORCES FAIBLESSES
De nombreuses démarches structurées engagées sur le Impacts des problèmes de qualité d’eau sur les activités
territoire économiques
Mise en place de démarches non réglementaires en faveur de la Problèmes d’assainissement
GIZC : charte, réunion entre les usagers, formations… Peu d’équipements de récupération des eaux noires
Bonne cohabitation des activités dans les zones les plus denses Contraintes des protections environnementales pour créer de
Moins de mouillages et de caravaning sauvages : problèmes nouveaux aménagements
mieux gérés Conflits récurrents conchyliculture / nautisme
Concessions vacantes
Circulation d’engins sur l’estran
camping-cars (pollution visuelle)
Nidification et hivernage des oiseaux perturbés par certaines
activités
OPPPORTUNITÉS MENACES
Schéma des structures des cultures marines en cours de Pression foncière (raréfaction du foncier littoral)
finalisation Capacité de stationnement aux abords des plages et des
Développement des Zones de Mouillages et d’Équipements infrastructures maritimes
Légers (ZMEL) Prolifération des algues vertes
Développement des ports à sec Perte de la biodiversité
Le nautisme comme axe de développement fort Problème d’approvisionnement en eau potable
Mise en place d’un observatoire sur la plaisance en 2013 par Difficulté d’application de la Servitude de Passage Piétons sur le
Nautisme en Finistère Littoral (SPPL)
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I MPACTS ÉCONOMIQUES DES PROBLÈMES DE QUALITÉ DE L ’ EAU SUR LES Bien que certains équipements de récupération soient présents et
ACTIVITÉS que le schéma de carénage encourage l’installation de systèmes de
Les activités maritimes (conchyliculture, pêche en mer, pêche à pied) sont récupération et de traitement des eaux de carénage, certains acteurs
très dépendantes des variations de la qualité de l’eau et des interrogés estiment leur nombre insuffisant.
réglementations dans ce domaine.
L ES PROBLÈMES D ’ ASSAINISSEMENT
Les secteurs d’étude sont notamment confrontés : Plusieurs élus interrogés ont signalé des problèmes d’assainissement sur
leur commune et sur les communes environnantes. « Ce problème est
- aux déclassements des zones et arrêtés d’interdiction de vente à principalement lié aux réseaux de canalisation et aux postes de
cause de contaminations microbiologiques ou refoulement qui sont en mauvais état plutôt qu’aux stations d’épuration
phytoplanctoniques de l’eau qui commencent à être aux normes. » (une représentante de la DDTM)
- aux problèmes de classements des zones conchylicoles en B ou C,
qui imposent aux conchyliculteurs une purification en bassin ou Par ailleurs, une partie des hameaux littoraux ne sont pas raccordés à
reparcage95 avant la distribution, ce qui engendre des coûts l’assainissement collectif. Un système d’assainissement de mauvaise
financiers. qualité a pour conséquence des surcharges hydrauliques et des rejets
- aux problèmes de mortalité (exemple des huîtres aux Abers) directs dans le milieu.
Depuis le 1er janvier 2006, la loi sur l'Eau de 1992 a imposé aux
L’assainissement et l’agriculture sont souvent cités par les interlocuteurs collectivités de conduire un certain nombre de contrôles sur les
comme les plus grands responsables de la dégradation de la qualité des installations d'assainissement autonome. Il existe un Service Public
eaux. Ce problème nécessite d’être géré en amont et davantage au d'Assainissement Non Collectif (SPANC) dans chaque commune, il a en
niveau des bassins versants. charge la réalisation des contrôles obligatoires imposés par la loi sur l'eau
de 1992.
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LA GESTION INTÉGRÉE DES ZONES CÔTIÈRES
Rapport Intermédiaire – Janvier 2013
interlocuteurs ont signalé la difficulté, voire l’impossibilité, de créer des exemple). Toutefois, plusieurs usages peuvent nécessiter l’utilisation de
parkings ou des installations sanitaires, qui seraient pourtant nécessaires véhicules à moteur, tel que le ramassage de goémon, et il n’est pas rare
à ces endroits. Cette impossibilité entraîne des problèmes de de voir certains usagers circuler sur l’estran sans autorisation pour mettre
stationnement le long de la route et parfois même une dégradation du à l’eau leur bateau (absence d’équipement portuaires, grandes marées,
milieu, certains automobilistes n’hésitant pas à se garer sur les dunes. problème temporaire…). Cette pratique peut engendrer un impact négatif
sur le milieu (faune dérangée, flore fragilisée, sols destructurés…).
C ONFLITS RÉCURRENTS CONCHYLICULTURE / NAUTISME
Plusieurs discordances entre conchyliculteurs et plaisanciers ont été Une grande partie des élus interrogés nous ont fait part de leur difficulté
recensées, souvent liées à la privation de l’espace maritime que peuvent à gérer les camping-cars qui engendrent des problèmes de pollutions
engendrer les installations de concessions et/ou au manque de sécurité (visuelle, déchets..). Ils disposent de peu de moyens pour résoudre le
lié à des problèmes de balisage des parcs. problème.
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Cette pratique n’est pas sans conséquence sur l’interface Le développement des algues vertes sur les poches des huîtres limite
terre/mer puisqu’elle nécessite de l’espace à terre pour le stationnement fortement les apports nutritifs au coquillage et trouble donc sa
des remorques et une utilisation des cales alors que « les capacités de croissance. Les conchyliculteurs ont plusieurs solutions comme l’achat de
stationnement sont déjà inférieures aux besoins même dans les ZMEL » bigorneaux, ou la surélévation des parcs, ce qui peut engendrer des coûts
(un représentant de la DDTM). L’encombrement des places de supplémentaires.
stationnement ou des cales peut engendrer des conflits. Il est donc
Le développement des algues vertes nuit à celui d’autres algues,
important de se poser des questions sur le devenir de la plaisance et
étudier le marché et son évolution pour anticiper les besoins et attentes notamment celles ciblées par les récoltants d’algues de rives.
des usagers. Le ramassage des algues vertes engendre pour les collectivités de forts
Un autre problème se pose concernant la pratique du bateau coûts, des problèmes techniques (stockage, ramassage régulier) et une
transportable : deux élus soulignent le fait que ces usagers occupent détérioration des espaces naturels.
librement l’espace terrestre (ils ne payent pas de redevance) et utilisent
gratuitement les cales. Cela peut entrainer une incompréhension de la
part de ceux qui payent. Un représentant d’usagers précise que les cales
payantes permettraient peut être d’éviter des conflits liés à l’utilisation
des cales. Actuellement, ce dispositif est sujet à débat. A titre
d’illustration, à Landéda, l’Association des Usagers des Cales de Mise à
l'Eau (AUCME) est née à la suite d'une décision de la municipalité de
rendre payant l'accès à la cale de l'Aber Wrac'h96.
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M ODIFICATION DE LA RÉPARTITION DES ESPÈCES FLORISTIQUES Un élu de la rade de Brest précise qu’il y a une demande de la part
Plusieurs enquêtés ont signalé une disparition potentielle de certaines d'associations de randonneurs pour créer des sentiers côtiers.
espèces de plantes provoquée par la présence de la Spartine, genre
Spartina (surtout dans l’anse entre l’Hôpital-Camfrout et Logonna
Daoulas), une plante envahissante originaire de la côte est des États-Unis.
Pour anticiper l’avenir et élaborer un schéma concerté de l’organisation
Elle colonise le littoral et risque d’entraîner la disparition de la lavande
de l’espace littoral valable à long terme, il semble essentiel de prendre en
des mers, Limonium vulgare.
compte les menaces et opportunités qui risquent d’avoir une influence
P ROBLÈMES D ’ APPROVISIONNEMENT EN EAU POTABLE sur les usages littoraux. À ce stade d’avancement, le diagnostic met en
Les ressources actuelles paraissent suffisantes pour assurer la satisfaction évidence la présence d’enjeux communs aux trois secteurs d’études et
des besoins futurs en eau. Néanmoins, cet équilibre besoins/ressources des hypothèses de conflits localisés au sein des territoires. Dans la
est tributaire de la qualité des eaux brutes comme à l’Aber Wrac’h par deuxième étude, une étude plus fine permettra, notamment grâce à
exemple. La norme de qualité des « eaux brutes » (50 mg/l) instaurée, l’outil SIG, de porter une analyse plus fine de ces territoires à travers un
n’est pas toujours respectée. Par ailleurs, selon une représentante d’une croisement de données.
instance de gestion, l’Aulne qui alimente le centre Bretagne et une partie
du sud du Finistère en eau est confronté à des problèmes d’alimentation
car le secteur est très sollicité, notamment en période estivale.
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- des concurrences entre activités utilisatrices du littoral (autour de Comme cela a été signalé plusieurs fois, la mise en œuvre d’une
l’exploitation d’une même ressource, pressions sur la ressource et démarche supplémentaire risque de conduire, à terme, à une
les écosystèmes, interactions spatio-temporelles,…) ; démobilisation d’acteurs déjà fréquemment sollicités. On peut aussi noter
- des impacts sur l’environnement (les questions de la que le manque de temps et de moyens généralisé justifie un suivi « de
méconnaissance et du manque d’informations ont été loin » de la part de bon nombre d’acteurs.
fréquemment soulevées au cours des entretiens) ;
- des problématiques liées à l’évolution de la société (mutation des Le Pays de Brest se doit de veiller à ce qu’aucune sorte de
activités, perte de la « culture de la mer » : le littoral est de moins « concurrence » entre les démarches ne s’installe et doit œuvrer pour
en moins perçu comme une zone de production). qu’une relation de confiance s’établisse entre la structure porteuse de la
GIZC et les acteurs présents sur le territoire. L’aspect humain reste le
Si le secteur des Abers présente globalement un jeu d’acteurs plus tendu, paramètre le plus influent sur l’avancée du groupe de travail et la réussite
des problématiques transversales, communes aux trois périmètres, ont de la démarche. Réunir toutes les personnes concernées autour d'une
été identifiées. Pour autant, sur certaines communes, le partage du table n'est pas chose aisée ; faire comprendre aux uns et aux autres qu'ils
ont tout à y gagner, encore moins.
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Il s’agirait alors de dépasser les intérêts propres à chaque partie prenante, gestions et d’institutions ont été recueillis. La rencontre avec les
pour désamorcer les tensions présentes et plus largement pour anticiper représentants de professionnels et associations des usagers du littoral
les problématiques globales inhérentes à l’évolution du littoral. Mais cette complétera et enrichira ce diagnostic, elle éclairera de nouveaux enjeux
aspiration qui se veut de bonne volonté reste à nuancer : la GIZC, si elle et problématiques afin de proposer des pistes pour optimiser la démarche
permet d’organiser l’espace et les activités, peut dans le même temps GIZC entreprise par le Pays de Brest.
avoir un impact d’ordre économique sur les activités de certains acteurs.
Enfin, nous rappelons qu’il s’agit d’un rendu intermédiaire, d’un travail au
cours duquel seuls les discours des élus, représentants d’instances de
82
PAGES ANNEXES
Pages Annexes
NARDIN G., LE BERRE I., BRIGAND L., Un SIG pour connaître et pour gérer
CICIN-SAINT B., KNETCH R.W., Integrated coastal and ocean management, PRIEUR M., Modèle de loi pour la gestion durable des zones côtières et
concepts and practices. Island Press, Washington D.C., 1998. 517 p. Code de conduite européen des zones côtières", Comité pour les activités
du Conseil de l’Europe en matière de diversité biologique et paysagère.
GEORGE (P.), VERGER (F.), Dictionnaire de la géographie, PUF, Paris, 2000.
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PASKOFF R., Les littoraux - Impact des aménagements sur leur évolution,
REY-VALETTE H., ANTONA M., Gouvernance et gestion intégrée du
Masson, 1992.
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VALLEGA A., The management of the mediterranean Sea: The Role of 1, mai 2009.
Regional Complexity. Ocean & Coastal Management, volume 18 (2-4),
1992, p. 279-290.
RAPPORTS
LOZACHMEUR O. Le concept de « gestion intégrée des zones côtières » en DUHAMEL B. EMELIANOFF B., HELAND L., MENNEGHIN C., PIECHAUD J.P.,,
droit international, communautaire et national. Le droit maritime français, Les villes françaises et le développement durable. Rapport de synthèse,
n°657, 2005, Paris, p.259-277. fiches de cas et fiches techniques.. 1996. pp. 20-26.
MEUR-FEREC C., La GIZC à l’épreuve du terrain : premiers enseignements DUPILET D., Règlement des conflits d’usage dans la zone côtière entre
d’une expérience française, Développement durable et territoires, 2007, pêche professionnel et autres activités, Rapport à Monsieur le Premier
p.2 Ministre, 2001.
2
Pages Annexes
LE MOIGNE M., MERCELLE M., Caractérisation spatiale et quantitative des CONSEIL REGIONAL DE BRETAGNE, Situation de la filière ostréicole
activités en rade de Brest et synthèse bibliographique des conflits d’usage, bretonne, Etat des lieux et enjeux, plan de relance régionale et
Rapport de Stage, 1er année de Master EGEL, 2009-2010. perspectives de sortie de crise, Rapport, 2010.
LE PENSEC L., Vers de nouveaux rivages, Rapport sur la refondation du Conservation de la sterne de Dougall en Bretegne, Plan de gestion de la
Conservatoire du littoral remis à M. le Premier Ministre, 2001. réserve des îlots de Trevoc’h, 2009-2013, Programme LfeNature, 2008.
PAROD M., Participation à la réalisation de l’état de la connaissance des COURTEL J., Etude de l’activité de pêche à pied de loisir sur les estrans du
usages sur le littoral du Pays de Brest, Rapport de stage, Master 2 AUDE, Parc Naturel Marin d’Iroise, Rapport de stage M2, Université de Bretagne
spécialité Environnement et Aménagement, Institut de Géoarchitecture, occidentale, 2010.
Brest, 2011 p.17-19.
Document d’objectifs Natura 2000 rade de Brest, Tome 1 - Etat des lieux
PENNANGUER S., TARTARIN F., GUISOU A., FONTENELLE G., Acteurs, (version de travail), décembre 2011, PNRA.
concertation et territoires, Rapport intermédiaire,, Pole d’enseignement
supérieur et de recherche agronomique de Re,nnes, 2003. Document d’objectifs Natura 2000 rade de Brest, Le patrimoine naturel et
les activités socio-économiques (version de travail), 2011.
ETUDES / DIAGNOSTICS
Etude Inventaire des infrastructures de plaisance à l’échelle du Finistère,
CESEA Atlantique, Quel avenir pour la filière ostréicole dans les régions de Association, Protection Aménagement du Territoire et de
la façade atlantique française ?, Association des CESER de l’Atlantique, l’Environnement Littoral (PATEL), Master EGEL, 2006.
2012.
GEOLIT, Reconversion du site de Térenez, Etude de faisabilité, 2008.
CHRISTIANSEN G. , Modélisation des savoirs portés par les acteurs d’un
système : application aux pécheurs à la cocquille rade de Brest, Mémoire HITIER B.,, RATISKOL G., L’HEVEDER J., Evaluation de la fréquentation des
de fin d’étude, IUEM, 2011. zones de pêche à pied sur le littoral Loire-Bretagne, Résultat des
campagnes menées en 2009 sur le littoral compris entre la Baie du Mont-
CONSEIL ECONOMIQUE ET SOCIAL, REGION BRETAGNE, Pour une gestion Saint-Michel et la pointe de Chatelaillon, IFREMER, 2010.
concertée du littoral en Bretagne, juin 2004.
3
Pages Annexes
KOLIBRI PERERA Alain, Marché de conseil aux conchyliculteurs des Abers, Sternes de Bretagne, BRETAGNE VIVANTE, Observatoire des oiseaux
L’observatoire du littoral ; les résultats du programme Interreg Deduce, marins, 2010.
IFEN, 2011.
Syndicat du bassin de l’Elorne, Etat des lieux, Diagnostic, Scénarios
La conchyliculture au Pays des Abers (document de travail), CCPA, 2012. tendanciels, Stratégies, PAGD, Règlement, atlas cartographique, 2006-
2010.
MAISON E.,, Tome 1 Sports et loisirs en mer, Référentiel pour la gestion
des sites Natura 2000 en mer, Agence de aires marines protégées, 2009. Syndicat mixte des eaux du Bas-Léon, Etat des lieux des milieux et des
usages, Etude des scénarios alternatifs, Stratégie, Atlas cartographique,,
NARDIN G., Modalités de gestion des mouillages dans le département du 2010-2012.
Finitère, Rapport de stage Master 2 Expertise et gestion de
l’environnement littoral, 2006. THÈSES /MÉMOIRES
Observatoire de la fréquentation des mouillages de plaisance des côtes du DE CACQUERAY M., La planification des espaces maritimes en France
Finistère, Résultats de la campagne aérienne, du 25 juillet 2009, Géomer métropolitaine : un enjeu majeur pour la mise en œuvre de la Gestion
LETG, UMR 6554, Université de Bretagne Occidentale, Nautisme en Intégrée de la Mer et du Littoral, Thèse de doctorat de Géographie, IUEM,
Finistère, Mars 2010. Brest, 2011, 554 p.
PEUZIAT E., L’organisation du carénage sur le Pays de Brest : diagnostic et LE BRAZIDEC D., Vers une gestion concertée de la zone côtière du Pays de
proposition, Rapport de stage Master 2 AUDE, Institut de Géoarchitecture, Lorient, Mémoire de fin d’étude, AudéLor, 2008.
Brest, 2009.
LE CORRE N., Le dérangement de l’avifaune sur les sites naturels protégés
PRIGENT M., FONTENELLE G., Perceptions et attentes des professionnels de Bretagne : état des lieux, enjeux et réflexions autour d’un outil d’étude
de Manche Est vis-à-vis de l’écosystème qu’ils exploitent, IFREMER- des interactions hommes / oiseaux, Thèse DE DOCTORAT DE Géographie,
Agrocampus Rennes, 2006. Brest, 2009.
Projet de développement Rade de Brest, Façade littorale Elorn-Aulne, LE GUYADER D., Modélisation des activités humaines en mer côtière,
Schéma programme, ADEUPa, 2006. Thèse de doctorat de Géographie, IUEM, Brest, 2012, 309p.
4
Pages Annexes
5
Pages Annexes
Charte des espaces côtiers bretons – Pour une gestion intégrée de la zone
côtière bretonne, Direction Générale des Services, Mission Mer, 2007.
6
Pages Annexes
7
Pages Annexes
1 APB points
2 APB polygone
3 PNMI
4 PNRA
6 Réserve biosphère
CARMEN
7 Réserves naturelles
PUBLIC
8 RNCFS Golfe
Ministère de
l’environnement Données librement
9 Sites classés points
téléchargeables
10 Sites classés région
11 Sites géologiques
14 Tourbières
15 ZICO
16 ZNIEFF type 1
8
Pages Annexes
17 ZNIEFF type 2
18 Zones RAMSAR
19 ZPS
20 ZSC
1 Propriété CG CCPA
Données communiquées
CG 29
par Catherine
DDTM 29
2 Mouillages groupés COEURDRAY, DDTM
29/DML/SL/PEML/DEGE
3 Mouillages individuels ellipse
9
Pages Annexes
7 Communes littorales
10
Pages Annexes
10 Camping littoral
11 Espaces définitivement
protégés par le CELRL
12 Espace provisoirement
protégé par le CELRL DREAL Bretagne
13 Histolitt
15 Ports DPM
16 Stationnement littoral
17 Biotope marin
DDTM 29
11
Pages Annexes
1 Végétation
2 Orographie
3 Réseau routier
7 Zones d’activités
8 Administratif
9 Toponymes
1 Parcs publics
PUBLIC
ONF
12
Pages Annexes
2 Ports mouillages
PRIVE
3 Classement coquillage 2011
Données communiquées
4 PLU Pays de Brest PAYS DE BREST par MM. Grégoire
VOURC’H et Adrien
5 Campings zonage HAMEL. Données
soumises à convention
6 Ortho photo littorale
7 IGN Scan 25
13
Pages Annexes
1 Activités_maritimes_2010_06_15
2 Activités_maritimes_2010_06_16
3 Activités_maritimes_2010_06_19
4 Activités_maritimes_2010_06_30_10H
5 Activités_maritimes_2010_06_30_15H
UBO / GEOMER
6 Activités_maritimes_2010_07_09 PRIVE
7 Activités_maritimes_2010_07_14 Données
Damien LE GUYADER
communiquées par
8 Transport maritime Damien LE GUYADER
Projet RAD2BREST
et Françoise
9 Répartition des casiers en rade de Brest
LITEAU III GOURMELON.
(07/06/2010)
Données soumises à
10 Pecheapied_2010_03_03 accord préalable
11 Pecheapied_2010_06_15
12 Pecheapied_2010_07_14
13 Pecheapied_1997_09_17
14 Manifestations_Nautiques_RDB
15 Activités_Nautiques_Encadrées_RDB
14
Pages Annexes
(Géomer). Accord de
la DDTM 29
15
Pages Annexes
Comme nous l’avons vu, ce tableau de croisement des données recensées permet de visualiser la quantité de documents que nous avons identifiés comme
ayant un intérêt dans le cadre de notre étude, pour une thématique donnée. Présenté page 63, ce tableau fait ici l’objet d’une insertion de notre part d’un
codage permettant de relier chaque territoire aux références précises des données bibliographiques. Ainsi, la dernière colonne fait un renvoi à chaque
document, codifié par une lettre et un nombre. Cette codification est reprise dans le tableau des données bibliographiques (Annexes 3, 4, 5).
16
Pages Annexes
Annexe 3 : Tableau des données bibliographiques - Abers
REFERENCE
NATURE DU TERRITOIRE
AUTEUR TITRE APPROCHE DATE COMMENTAIRE
DOCUMENT CONCERNE
A1 Agence de Aménagement Intégré du Rapport Pays des Abers Diagnostic 2004 Document communiqué
Développement Littoral et de son par M. Raymond MENUT
du Pays des Environnement
Abers
A2 Cabinet KOLIBRI Marché de conseil aux Rapport Pays des Abers Synthèse des 2010 - Document communiqué
conchyliculteurs des Abers diagnostics sur par M. Gilbert BELLEC
PERERA Alain l’activité
Risques, pratiques et voie de conchylicole : - Les diagnostics en
développement, approche environnemental, question sont confidentiels
environnementale et économique, et n’ont été communiqués
économique social. Pistes de qu’aux conchyliculteurs
réflexions concernés
A3 CCPA Présentation Powerpoint Pays des Abers Aménagement 2012 - Document communiqué
du port de l’Aber par M. Raymond MENUT
Wrac’h
A4 CCPA La conchyliculture au Pays Document de Pays des Abers Plaquette : 2012 - Document communiqué
des Abers travail qualité du milieu, par M. Gilbert BELLEC
Agence de
partage de
Développement l’espace,
Pays des Abers valorisation du
Côte des
métier
Légendes
17
Pages Annexes
A5 COMMUNE DE Schéma de Mise en Valeur Rapport Pays des Abers Schéma 2008- - Document non-
PLOUGUERNEA Maritime d’aménagement 2012 communiqué
/ des mouillages
U
sur la commune - Bref exposé par M.
Plouguerneau François LE BORGNE et
de Plouguerneau
Mlle Mathilde PAROD
A6 NATURA 2000 DocOb Rapport Pays des Abers Inventaire 2002 - Document communiqué
naturalistes, par Mme Myriam
Le massif dunaire de / activités, enjeux DIASCORN
Tréompan et évaluations
Dunes de
Tréompan
A7 PROGRAMME Conservation de la sterne de Plan de gestion Pays des Abers Diagnostic et 2008 - Document communiqué
LIFE-NATURE Dougall en Bretagne gestion de la par Mme Myriam
/ réserve DIASCORN
Plan de gestion de la
réserve des îlots de Trevoc’h Ilots de Trevoc’h
2009-2013
A8 SYNDICAT Elaboration du SAGE du Rapport Pays des Abers Diagnostic 2010 - Document communiqué
MIXTE DES BAS-LEON par Mme Mélanie JACOB
EAUX DU BAS-
LEON Etat des lieux des milieux et
des usages
A9 SYNDICAT Etat des milieux et des Atlas Pays des Abers Cartographie 2012 - Document communiqué
MIXTE DES usages cartographique par Mme Mélanie JACOB
EAUX DU BAS- /
Atlas cartographique (2 parties)
Bassin versant des
18
Pages Annexes
A10 SYNDICAT Sage du Bas-Léon Rapport Pays des Abers Etude du 2012 - Document communiqué
MIXTE DES fonctionnement par Mme Mélanie JACOB
EAUX DU BAS- Etudes des scénarios / des milieux ; de
LEON alternatifs la qualité des
Bassin versant des
Abers Benoît et masses d’eaux ;
Wrac’h liens avec les
activités
A11 SYNDICAT SAGE DU BAS-LEON Rapport Pays des Abers Définitions 2012 - Document communiqué
MIXTE DES d’actions portant par Mme Mélanie JACOB
EAUX DU BAS- Stratégie / sur l’amélioration
LEON Bassin versant des des milieux /
Abers Benoît et conséquence sur
Wrac’h les activités
humaines
19
Pages Annexes
Annexe 4 : Tableau des données bibliographiques - Rade de Brest
REFERENCE AUTEUR TITRE NATURE DU TERRITOIRE APPROCHE DATE COMMENTAIRE
DOCUMENT CONCERNE
20
Pages Annexes
21
Pages Annexes
Annexe 5 : Tableau des données bibliographiques – autres secteurs
REFERENCE
NATURE DU TERRITOIRE
AUTEUR TITRE APPROCHE DATE COMMENTAIRE
DOCUMENT CONCERNE
C1 AGENCE DES TOME 1 : Sports et loisirs Rapport Territoire Activités – 2009 Document communiqué
AIRES MARINES en mer national / Interactions – par Mme Pascale
PROTEGEES Dispositifs GUEHENNEC
Sites Natura d’encadrement –
2000 en mer Orientations de
gestion
C2 BRETAGNE Sternes de Bretagne Rapport Région Bretagne Résultats, 2011 Document communiqué
VIVANTE perturbations par Mme Myriam
2010 constatées DIASCORN
Observatoire des
oiseaux marins
(OROM)
C3 CESER Atlantique Quel avenir pour la filière Etude Régions de la Etude sur la place 2012 Etude librement
ostréicole dans les façade de l’agriculture téléchargeable
régions de la façade Atlantique parmi différentes
atlantique française ? problématiques –
économie, sociale,
environnementale
22
Pages Annexes
C4 CONSEIL Pour un développement Rapport Région Bretagne Exposé du projet de 2007 Rapport librement
REGIONAL DE durable de la zone côtière charte de la région téléchargeable
BRETAGNE bretonne : La charte des Bretagne :
espaces côtiers bretons ambition, vision
d’avenir, nouvelle
gouvernance et
chantiers-phares
C5 CONSEIL Situation de la filière Rapport Région Bretagne Présentation des 2010 Rapport librement
REGIONAL DE ostréicole bretonne modalités du plan téléchargeable
BRETAGNE de relance régional
Etat des lieux et enjeux,
plan de relance régional
et perspectives de sortie
de crise
C6 COURTEL Julien Etude de l’activité de Rapport de stage Parc naturel Données 2010 Rapport librement
pêche à pied de loisir sur marin d’Iroise qualitatives et téléchargeable
les estrans du Parc – Master 2 EGEL quantitatives sur
naturel marin d’Iroise – l’activité de pêche à
au sein du Parc pied
naturel marin
d’Iroise
C7 DATAR Rapport complémentaire Rapport Territoire Etude de l’espace 2010 Rapport librement
sur la mise en œuvre de la national littoral sous l’angle téléchargeable
gestion intégrée des de facteurs socio-
zones côtières économiques ;
inventaires des
23
Pages Annexes
démarches menées
depuis 2006
C8 DE CACQUERAY La planification des Thèse Territoire Interactions entre 2011 Thèse librement
Mathilde espaces maritimes en national activités et téléchargeable
France métropolitaine : UBO planification
un enjeu majeur pour la
mise en œuvre de la
Gestion intégrée de la
Mer et du Littoral
C9 DUPILET Le règlement des conflits Rapport Territoire Proposer des 2001 Rapport librement
Dominique d’usage dans la zone national solutions visant à téléchargeable
côtière entre pêche prévenir et à
professionnelle et autres maîtriser les
activités conflits entre
professionnels de la
pêche et d’autres
activités
C10 IFEN L’observatoire du littoral ; Rapport Territoire Présentation du 2011 ? Rapport librement
les résultats du européen et programme téléchargeable
programme Interreg national européen Interreg
Deduce Deduce et des 27
indicateurs de suivi
du développement
durable sur le
littoral
24
Pages Annexes
C11 IFREMER Evaluation de la Rapport Littoral Loire- Réflexions sur 2010 Rapport librement
fréquentation des zones Bretagne l’évolution de la téléchargeable
de pêche à pied sur le Atlas fréquentation des
littoral Loire-Bretagne cartographique zones de pêche à
pied
C12 LE BRAZIDEG Vers une gestion Mémoire de fin Pays de Lorient - Diagnostic de la 2008 - Rapport librement
Devrig concertée de la zone d’études, zone côtière téléchargeable
côtière du Pays de Lorient Diplôme
d’Agronomie - Propositions de - Agrocampus Ouest
Approfondie gestion concertée :
SMVM ou conseil - ENESAD
de gestion - AudéLor
C13 LE CORRE Nicolas Le dérangement de Thèse Région Bretagne Réactions de 2009 Document communiqué
l’avifaune sur les sites l’avifaune à la par Mme Pascale
naturels protégés de UBO présence de GUEHENNEC
Bretagne : état des lieux, l’homme
enjeux et réflexions
autour d’un outil d’étude
des interactions hommes
/ oiseaux
C14 LE TIXERRANT Dynamiques des activités Thèse Parc naturel Réflexions sur la 2004 Thèse librement
Matthieu humaines en mer côtière marin d’Iroise cartographie des téléchargeable
UBO conflits d’usages
Application à la mer
par le biais d’un SIG
d’Iroise
25
Pages Annexes
C15 MEUR-FEREC La GIZC à l’épreuve du Article Territoire Retours 2007 Article librement
Catherine terrain : premiers national d’expérience sur accessible
enseignements d’une des démarches
expérience française GIZC engagées en
France
C16 PRIGENT Magali Perceptions et attentes Rapport final du Nord-Pas-de- - Approche éco- 2006 - Rapport librement
des professionnels de contrat d’étude Calais systémique de la téléchargeable
FONTENELLE Guy Manche Est vis-à-vis de IFREMER – gestion des pêches
l’écosystème qu’ils Agrocampus Haute- - Agrocampus Rennes
exploitent Rennes Normandie - Analyse des
perceptions des -IFREMER
Basse- professionnels
Normandie
C17 REGION Pour une gestion Rapport Région Bretagne Présentation des 2004 Rapport librement
BRETAGNE concertée du littoral en problématiques du téléchargeable
Bretagne territoire
CONSEIL
ECONOMIQUE ET
SOCIAL
C18 TILLIER Ion Concepts et outils pour Thèse Pays de la Loire Réflexions sur la 2011 Thèse librement
l’analyse spatiale des cartographie des téléchargeable
conflits d’usages Université de conflits d’usages
Nantes par le biais d’un SIG
Application en zone
côtière
26
Pages Annexes
C19 TRIPLET Patrick Activités humaines et Article Echelle Réactions de 2003 Document communiqué
dérangements : l’exemple internationale l’avifaune à la par Mme Pascale
SOURNIA Arnaud revue ALAUDA présence de
des oiseaux d’eau GUEHENNEC
JOYEUX l’homme
Emmanuel
LE DREAN-
QUENEC’HDU
Sophie
C20 TRIPLET Patrick La distance d’envol, un Article Réserve Réactions de 1998 Document communiqué
indicateur de naturelle de la l’avifaune à la par Mme Pascale
BACQUET dérangements : revue ALAUDA baie de Somme présence de GUEHENNEC
Sébastien l’homme
L’exemple de quelques
MORAND Marie- oiseaux en milieu
Elise estuarien
LAHILAIRE
Laurence
C21 NARDIN Guillaume Un SIG pour connaître et Article Département du Etude des 2008 - Article en libre
pour gérer la plaisance dans Finistère perspectives offertes téléchargement
LE BERRE Iwan le Finistère Revue NOROIS par le SIG en matière
de gestion de la - Partenariat NEF / GEOMER
BRIGAND Louis
plaisance
27
Pages Annexes
C22 NARDIN Modalités de gestion des Rapport de stage NARDIN Guillaume C22 Modalités de gestion des
Guillaume mouillages dans le mouillages dans le
département du Finistère département du Finistère
C23 PAROD Mathilde Participation à la Rapport de stage PAROD Mathilde C23 Participation à la
réalisation de l’état de la réalisation de l’état de la
connaissance des usages connaissance des usages
sur le littoral du Pays de sur le littoral du Pays de
Brest Brest
C24 PAROD Mathilde Catalogue des usages Catalogue Pays de Brest Catalogue 2011 Sous la direction de
littoraux thématique des Catherine Dumas
usages littoraux :
urbanisation,
production,
déplacement,
accueil,
divertissement
C25 PEUZIAT Emilie L’organisation du Rapport de stage PEUZIAT Emilie C25 L’organisation du carénage
carénage sur le Pays de sur le Pays de Brest :
Brest : diagnostic et diagnostic et propositions
propositions
C26 PAYS DE BREST Schéma de carénage du Rapport Pays de Brest Aide à la décision ; 2012 - Rapport librement
Pays de Brest création téléchargeable
ADEUPa d’équipements ; lien
avec réglementation
SAGE et Directive
Cadre sur l’Eau
28
Pages Annexes
I. IDENTIFICATION DU SYSTÈME DE RÉFÉRENCE , DE - Existe –t-il des équipements qui ont une influence sur le littoral ?
L ’ INTERLOCUTEUR [Chemins de randonnée, servitude de passage, port, cale, observatoire, camping,
- Pouvez me parler de vous, de votre parcours professionnel ? [Statut, zone de caravaning…]
fonction, ancienneté, parcours professionnel]
-Certains sont-ils gérés ou appartiennent-ils à la communauté de
- Quelle est votre fonction au sein de la communauté de commune / la commune/ à la commune / à l’instance de gestion ?
commune / l’instance de gestion ?
29
Pages Annexes
III. R ELATIONS AVEC LES AUTRES ACTEURS / RÉSEAUX / - Avez-vous connaissance de conflits liés au partage du littoral ?
- Quelles sont les relations de la communauté de commune / la commune - En cas de conflit dans quel cadre pouvez-vous intervenir ?
/ l’instance de gestion avec :
- Avez-vous vous essayé, ou avez-vous eu connaissance, en cas de conflits,
-les acteurs professionnels
de tentatives de conciliation ?
-les acteurs de loisirs / du tourisme
[Résultats, entre qui, qui en est l’initiateur ?]
-les élus
- Travaillez-vous en commun sur certains projets ? Avec qui ? Dans quel [Caravaning, pêche, chasse, zone de mouillage « sauvages », stationnement
« sauvage », camping « sauvage », sites naturels protégés / zone de nidification
cadre ?
fréquentés par des usagers]
- Avez-vous des demandes particulières de la part de certains acteurs ?
- Existe-t-il des règlementations particulières sur ces sites ?
30
Pages Annexes
VI. A VIS ET LIEN AVEC LA GESTION ACTUELLE DE LA Des conseils à nous donner ?
VII. P ROSPECTIVE
- Quelles évolutions souhaiteriez-vous pour la gestion de la zone côtière ?
- Selon vous en quoi la démarche GIZC peut-elle changer les choses sur
votre territoire ?
- Y a-t-il des projets qui se dessinent dans le futur sur votre territoire ?
31
Pages Annexes
Annexe 7 : Liste des personnes rencontrées
Vice-président CCPA
32
Pages Annexes
randonnée
Services déconcentrés DDTM 29 Pascale GUEHENNEC Chargée de domaine environnement maritime 19/11/12
de l’Etat
Délégation à la Mer et au Littoral - Pôle Etudes «
Mer et Littoral »
DDTM 29 Jacques GUILLOU Délégation à la Mer et au Littoral – Unité de 26/11/12
représentation locale
33
Pages Annexes
DDTM 29 Anne-Marie L’AOUR-DUFOUR Délégation à la Mer et au Littoral - Pôle Etudes « Mer et 26/11/12
Littoral »
DDTM 29 Benoit LAVENIR Chef du pôle des affaires maritimes de Brest 26/11/12
DDTM 29 Philippe POUPART Direction Mer et littoral - Service Littoral - Cultures 26/11/12
marines
Collectivité territoriale CG 29 Loïc CREAC’H Service Aménagement et Espaces Naturels - Direction 27/11/12
de l’Aménagement, de l’Eau, de l’Environnement et du
Logement
Instance de gestion SAGE de l’Aulne Nathalie BERNARD-REY Animatrice du SAGE de l’Aulne 22/11/12
Natura 2000 Abers Côtes Myriam DIASCORN Chargée de mission Natura 2000 21/11/12
des Légendes et îlot de
Trévors
34
Pages Annexes
EPCI Nautisme en Finistère François ARBELLOT- Directeur de l’EPIC, Responsable Pôle ports de plaisance 29/11/12
REPAIRE
Nautisme en Finistère Olivier PONCELET Observatoire de la filière nautique, Référent Pays de 27/11/12
Cornouaille
Mathilde PARDOD Mission de service civique pour la mise en place des 27/11/12
tableaux de bord du SAGE de l’Elorn
35
Pages Annexes
Annexe 8 : Frise chronologique des conflits d'usage en rade de Brest
36
Pages Annexes
37
Pages Annexes
38
Pages Annexes
DATAR : Délégation interministérielle à l’Aménagement du Territoire et à P.D.I.P.R. : Plan Départemental des Itinéraires de Promenade et de Randonné
l’Attractivité Régionale
P.L.U. : Plan Local d’Urbanisme
DIREN : Direction Régionale de l’Environnement
P.N.M.I. : Parc National Marin d’Iroise
DOCOB : Document d’Objectifs (Natura 2000)
P.N.R.A. : Parc Naturel Régional d’Armorique
D.P.M. : Domaine Public Maritime
P.P.R. : Plan de Prévention des Risques
EPAGA : Etablissement Public d’Aménagement et de Gestion du bassin-versant
de l’Aulne SAGE : Schéma d’Aménagement et de Gestion des Eaux
E.P.C.I. : Etablissement Public de Coopération Intercommunale SAUM : Schéma d’Aptitude et d’Utilisation de la Mer
EPIC : Etablissement Public à caractère Industriel et Commercial SCoT : Schéma de Cohérence Territoriale
GIZC : Gestion Intégrée des Zones Côtières SDAGE : Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion de l’Eau
IFREMER : Institut Français de Recherche pour l’Exploitation de la Mer S.E.P.N.B. : Société pour l'Etude et la Protection de la Nature en Bretagne
L.O.A.D.D.T. : Loi d’Orientation pour l’Aménagement et le Développement S.I.G. : Système d’Information Géographique
Durable du Territoire
S.M.V.M. : Schéma de Mise en Valeur de la Mer
NEF : Nautisme En Finistère
S.P.P.L. : Servitude de Passage Piétonnier le long du Littoral
P.A.D.D. : Projet d’Aménagement et de Développement Durable
S.R.C. : Section Régionale Conchylicole
PATEL : Protection et Aménagement du Territoire et de l’Environnement
Littoral SWOT: Strengths, Weaknesses, Opportunities, and Threats
39
Pages Annexes
40