79 - SPEBH Étude de Dangers3 - SPEBH Etude de Danger VF
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L’étude de dangers permet d’identifier les principaux risques d’accidents concernant les éoliennes. Les scénarios retenus pour l’analyse détaillée des risques sont :
o Effondrement de l’éolienne,
o Chute de glace,
o Chute d’élément de l’éolienne,
o Projection de pale ou de fragment de pale,
o Projection de glace.
Au regard des paramètres retenus, la gravité de chacun de ces phénomènes dangereux a été caractérisée comme suit pour le projet de Bonnet/Houdelaincourt :
Pour prévenir ou limiter les conséquences de ces phénomènes dangereux, des mesures de maîtrise des risques sont mises en place au niveau des éoliennes :
o Contrôle régulier des fondations et des différentes pièces d’assemblages (ex. : brides, joints, etc.),
o Procédures qualité,
o Procédures maintenance,
o Installation d’une classe d’éolienne adaptée au site et au régime de vents,
o Système de détection et d’adaptation aux conditions climatiques particulières : formation de glace, vents forts (dispositif de diminution de la prise au vent et d’arrêt automatique).
De manière générale, le respect des prescriptions de l’Arrêté du 26 août 2011 relatif aux installations éoliennes soumises à autorisation permet de s’assurer que les éoliennes font l’objet de mesures réduisant
significativement l’ensemble des risques majeurs étudiés, garantissant pour toutes les éoliennes du projet de Bonnet/Houdelaincourt un niveau de risque acceptable pour tous les scénarios retenus dans la
présente étude de dangers.
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
o Arrêté du 26 août 2011 relatif aux installations de production d'électricité utilisant l'énergie mécanique du vent au sein d'une installation soumise à autorisation au titre de la rubrique 2980 de la législation des Installations
Classées pour la Protection de l'Environnement
o Arrêté du 29 septembre 2005 relatif à l’évaluation et à la prise en compte de la probabilité d’occurrence, de la cinétique, de l’intensité des effets et de la gravité des conséquences des accidents potentiels dans les études
de dangers des installations classées soumises à autorisation
o BENGT TAMMELIN et al., 2000 – Wind energy production in cold climate (WECO), Final report, Finnish Meteorological Institute
o BRAAM H., VAN MULEKOM G.J., SMIT R.W., 2005 – Guide for Risk-Based Zoning of wind Turbines, Energy research centre of the Netherlands
o CAITHNESS WINDFARM INFORMATION FORUM, mars 2011 – Wind Turbine Accident data
o CALIFORNIA ENERGY COMMISSION, 2006 – Permitting setback requirements for wind turbine in California
o Circulaire du 10 mai 2010 récapitulant les règles méthodologiques applicables aux études de dangers, à l’appréciation de la démarche de réduction du risque à la source et aux plans de prévention des risques
technologiques (PPRT) dans les installations classées en application de la Loi du 30 juillet 2003
o GUILLET R., LETEURTROIS J.P., juillet 2004 – Rapport sur la sécurité des installations éoliennes, Conseil Général des Mines
o INERIS, 2011 – L’évaluation des fréquences et des probabilités à partir des données de retour d’expérience
o NARVIK UNIVERSITY COLLEGE, novembre 2005 – Wind energy in the BSR : impacts and causes of icing on wind turbines
o SEIFERT H., WESTERHELLWEG A., KRÖNING J., avril 2003 – Risk analysis of ice throw from wind turbines
o WINDTEST KAISER-WILHELM-KOOG, août 2010 – Site Specific Hazard Assessment for a wind farm project : case study
GLOSSAIRE
Les définitions ci-dessous sont reprises de la circulaire du 10 mai 2010. Ces définitions sont Fonction de sécurité : Fonction ayant pour but la réduction de la probabilité d’occurrence et/ou des effets
couramment utilisées dans le domaine de l’évaluation des risques en France. et conséquences d’un événement non souhaité dans un système. Les principales actions assurées par les
fonctions de sécurité en matière d’accidents majeurs dans les installations classées sont : empêcher, éviter,
détecter, contrôler, limiter. Les fonctions de sécurité identifiées peuvent être assurées à partir d’éléments
techniques de sécurité, de procédures organisationnelles (activités humaines), ou plus généralement par la
Accident : Événement non désiré résultant de développements incontrôlés survenus au cours de combinaison des deux.
l'exploitation d'un établissement qui entraîne des conséquences/dommages vis à vis des personnes, des biens
ou de l'environnement et de l’entreprise en général. C’est la réalisation d’un phénomène dangereux, combinée
à la présence d’enjeux vulnérables exposés aux effets de ce phénomène.
Gravité : On distingue l’intensité des effets d’un phénomène dangereux de la gravité des conséquences
découlant de l’exposition d’enjeux de vulnérabilités données à ces effets. La gravité des conséquences
potentielles prévisibles sur les personnes, prises parmi les intérêts visés à l’Article L. 511-1 du Code de
Cinétique : Vitesse d’enchaînement des événements constituant une séquence accidentelle, de l’événement l’environnement, résulte de la combinaison en un point de l’espace de l’intensité des effets d’un phénomène
initiateur aux conséquences sur les éléments vulnérables (cf. Articles 5 à 8 de l’Arrêté du 29 septembre 2005). dangereux et de la vulnérabilité des enjeux potentiellement exposés.
Dans le tableau d’analyse préliminaire des risques, la cinétique peut être lente ou rapide. Dans le cas d’une
cinétique lente, les enjeux ont le temps d’être mis en sécurité. La cinétique est rapide dans le cas contraire.
Intensité des effets d’un phénomène dangereux : Mesure physique de l’intensité du phénomène
(thermique, toxique, surpression, projection). Les échelles d’évaluation de l’intensité se réfèrent à des seuils
Danger : Cette notion définit une propriété intrinsèque à une substance, à un système technique, à une d’effets moyens conventionnels sur des types d’éléments vulnérables (ou enjeux) humains ou matériels. Elles
disposition, à un organisme, de nature à entraîner un dommage sur un élément vulnérable (sont ainsi sont définies, pour les installations classées, dans l’Arrêté du 29 septembre 2005. L’intensité ne tient pas
rattachées à la notion de danger les notions d’inflammabilité ou d’explosivité, de toxicité, de caractère compte de l’existence ou non d’enjeux exposés.
infectieux, etc., inhérentes à un produit et celle d’énergie disponible qui caractérisent le danger).
Mesure de maîtrise des risques (ou barrière de sécurité) : Ensemble d’éléments techniques et/ou
Efficacité ou capacité de réalisation : Capacité à remplir la mission/fonction de sécurité qui lui est confiée organisationnels nécessaires et suffisants pour assurer une fonction de sécurité. On distingue parfois :
pendant une durée donnée et dans son contexte d’utilisation. En général, cette efficacité s'exprime en
pourcentage d'accomplissement de la fonction définie. Ce pourcentage peut varier pendant la durée de o Les mesures (ou barrières) de prévention : mesures visant à éviter ou limiter la probabilité d’un
sollicitation de la mesure de maîtrise des risques. Cette efficacité est évaluée par rapport aux principes de événement indésirable en amont du phénomène dangereux,
dimensionnement adapté et de résistance aux contraintes spécifiques.
o Les mesures (ou barrières) de limitation : mesures visant à limiter l’intensité des effets d’un
phénomène dangereux,
o Les mesures (ou barrières) de protection : mesures visant à limiter les conséquences sur les enjeux
Événement initiateur : Événement, courant ou anormal, interne ou externe au système, situé en amont de potentiels par diminution de la vulnérabilité.
l’événement redouté central dans l’enchaînement causal et qui constitue une cause directe dans les cas simples
ou une combinaison d’événements à l’origine de cette cause directe.
Potentiel de danger : Système ou disposition adoptée et comportant un (ou plusieurs) danger(s) ; dans le
domaine des risques technologiques un potentiel de danger correspond à un ensemble technique nécessaire
Événement redouté central : Événement conventionnellement défini, dans le cadre d’une analyse de au fonctionnement du processus envisagé.
risques, au centre de l’enchaînement accidentel. Généralement, il s’agit d’une perte de confinement pour les
fluides et d’une perte d’intégrité physique pour les solides. Les événements situés en amont sont
conventionnellement appelés « phase pré-accidentelle » et les événements situés en aval « phase post-
accidentelle ». Prévention : Mesures visant à prévenir un risque en réduisant la probabilité d’occurrence d’un phénomène
dangereux.
Protection : Mesures visant à limiter l’étendue ou/et la gravité des conséquences d’un accident sur les
éléments vulnérables, sans modifier la probabilité d'occurrence du phénomène dangereux correspondant.
Réduction du risque : Actions entreprises en vue de diminuer la probabilité et/ou les conséquences
négatives (ou dommages) associés à un risque. Cela peut être fait par le biais de chacune des trois
composantes du risque, la probabilité, l’intensité et la vulnérabilité :
Temps de réponse (pour une mesure de maîtrise des risques) : Intervalle de temps requis entre la
sollicitation et l’exécution de la fonction de sécurité. Ce temps de réponse est inclus dans la cinétique de mise
en œuvre d’une fonction de sécurité, cette dernière devant être en adéquation avec la cinétique du phénomène
qu’elle doit maîtriser.
ANNEXES
ANNEXE I : ARRETE DU 26 AOUT 2011 RELATIF AUX INSTALLATIONS DE PRODUCTION D’ELECTRICITE UTILISANT L’ENERGIE MECANIQUE DU VENT AU SEIN D’UNE
INSTALLATION SOUMISE A AUTORISATION AU TITRE DE LA RUBRIQUE 2980 DE LA LEGISLATION DES INSTALLATIONS CLASSES POUR LA PROTECTION DE
L’ENVIRONNEMENT
ANNEXE II : METHODE DE COMPTAGE DES PERSONNES POUR LA DETERMINATION DE LA GRAVITE POTENTIELLE D'UN ACCIDENT A PROXIMITE D'UNE EOLIENNE
Trafic (en véhicules/jour)
7 500 3 6 9 12 15 18 21 24 27 30
description de l’environnement de l’installation, de comptabiliser les enjeux humains présents dans les 10 000 4 8 12 16 20 24 28 32 36 40
ensembles homogènes (terrains non bâtis, voies de circulation, zones habitées, ERP, zones industrielles, 20 000 8 16 24 32 40 48 56 64 72 80
commerces…) situés dans l’aire d’étude de l’éolienne considérée. D’autre part, cette méthode permet ensuite 30 000 12 24 36 48 60 72 84 96 108 120
de déterminer la gravité associée à chaque phénomène dangereux retenu dans l’étude détaillée des risques. 40 000 16 32 48 64 80 96 112 128 144 160
50 000 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200
60 000 24 48 72 96 120 144 168 192 216 240
70 000 28 56 84 112 140 168 196 224 252 280
80 000 32 64 96 128 160 192 224 256 288 320
o Terrains non bâtis : 90 000 36 72 108 144 180 216 252 288 324 360
100 000 40 80 120 160 200 240 280 320 360 400
¾ Terrains non aménagés et très peu fréquentés (champs, prairies, forêts, friches, marais…) :
compter 1 personne par tranche de 100 ha. Tableau 77 : Nombre de personnes exposées sur voies de communication structurantes (Source : INERIS)
¾ Terrains aménagés mais peu fréquentés (voies de circulation non structurantes, chemins
agricoles, plates-formes de stockage, vignes, jardins et zones horticoles, gares de triage…) :
compter 1 personne par tranche de 10 ha. o Voies ferroviaires (trains de voyageurs) :
¾ Terrains aménagés et potentiellement fréquentés ou très fréquentés (parkings, parcs et ¾ Compter 1 train équivalent à 100 véhicules (soit 0.4 personne permanente par kilomètre et
jardins publics, zones de baignades surveillées, terrains de sport (sans gradin)…) : compter par train), en comptant le nombre réel de trains circulant quotidiennement sur la voie.
la capacité du terrain et a minima 10 personnes par ha.
o Voies navigables :
o Voies de circulation :
¾ Compter 0.1 personne permanente par kilomètre exposé et par péniche/jour.
¾ Les voies de circulation n’ont à être prises en considération que si elles sont empruntées
par un nombre significatif de personnes. En effet, les voies de circulation non structurantes
(< 2 000 véhicules/jour) sont déjà comptées dans la catégorie des terrains aménagés mais
peu fréquentés. o Chemins et voies piétonnes :
¾ Les chemins et voies piétonnes ne sont pas à prendre en compte, sauf pour les chemins de
randonnée (les personnes les fréquentant sont en effet déjà comptées comme habitants ou
o Voies de circulation automobile : salariés exposés).
¾ Dans le cas général, on comptera 0.4 personne permanente par kilomètre exposé par ¾ Pour les chemins de promenade et de randonnée : compter 2 personnes par kilomètre par
tranche de 100 véhicules/jour (cf. Tableau 77). tranche de 100 promeneurs/jour en moyenne.
¾ Exemple : 20 000 véhicules/jour sur un tronçon de 500 m : 0.4 × 0.5 × 20 000/100 = 40 personnes.
o Logements :
¾ Compter la moyenne INSEE par logement (et par défaut : 2.5 personnes), sauf si les
données locales indiquent une valeur différente.
Le tableau générique issu de l’analyse préliminaire des risques présenté dans l’étude de danger peut être Scénarios relatifs aux risques d’incendie (I01 à I07)
considéré comme représentatif des scénarios d’accident pouvant potentiellement se produire sur les éoliennes.
La numérotation des scénarios ci-dessous reprend celle utilisée dans le tableau de l’analyse préliminaire
des risques, avec un regroupement des scénarios par thématique, en fonction des typologies d’événement
Les éventuels incendies interviendront dans le cas ou plusieurs conditions seraient réunies (ex. :
redoutés centraux identifiés grâce au retour d’expérience (« G » pour les scénarios concernant la glace, « I »
foudre + défaillance du système parafoudre).
pour ceux concernant l’incendie, « F » pour ceux concernant les fuites, « C » pour ceux concernant la chute
d’éléments de l’éolienne, « P » pour ceux concernant les risques de projection, « E » pour ceux concernant les Le moyen de prévention des incendies consiste en un contrôle périodique des installations.
risques d’effondrement).
L’incendie peut aussi être provoqué par l’échauffement des pièces mécaniques en cas d’emballement du
rotor (survitesse). Plusieurs moyens sont mis en place en matière de prévention :
Scénarios relatifs aux risques liés à la glace (G01 et G02) ¾ Concernant le défaut de conception et fabrication : contrôle qualité,
¾ Concernant le non-respect des instructions de montage et/ou de maintenance : formation
du personnel intervenant, contrôle qualité (inspections),
o Scénario G01 ¾ Concernant les causes externes dues à l’environnement : mise en place de solutions
techniques visant à réduire l’impact.
En cas de formation de glace, les systèmes de prévention intégrés stopperont le rotor. La chute de ces
éléments interviendra donc dans l’aire surplombée par le rotor, le déport induit par le vent étant négligeable. L’emballement peut notamment intervenir lors de pertes d’utilités. Ces pertes d’utilités peuvent être la
conséquence de deux phénomènes :
Plusieurs procédures/systèmes permettront de détecter la formation de glace :
¾ Perte de réseau électrique : l’alimentation électrique de l’installation est nécessaire pour
¾ Système de détection de glace, assurer le fonctionnement des éoliennes (orientation, appareils de mesures et de contrôle,
¾ Arrêt préventif en cas de déséquilibre du rotor, balisage…),
¾ Arrêt préventif en cas de givrage de l’anémomètre. ¾ Perte de communication : le système de communication entre le parc éolien et le
superviseur à distance du parc peut être interrompu pendant une certaine durée.
Concernant la perte du réseau électrique, celle-ci peut être la conséquence d’un défaut sur le réseau
o Scénario G02 d’alimentation du parc éolien au niveau du poste source. En fonction de leurs caractéristiques techniques, le
comportement des éoliennes face à une perte d’utilité peut être différent (fonction du constructeur).
La projection de glace depuis une éolienne en mouvement interviendra lors d’éventuels redémarrages Cependant, deux systèmes sont couramment rencontrés :
de la machine encore « glacée », ou en cas de formation de glace sur le rotor en mouvement simultanément à
une défaillance des systèmes de détection de givre et de balourd. ¾ Déclenchement au niveau du rotor du code de freinage d’urgence, entrainant l’arrêt des
éoliennes,
Aux faibles vitesses de vents (vitesse de démarrage ou « cut in »), les projections resteront limitées au ¾ Basculement automatique de l’alimentation principale sur l’alimentation de secours pour
surplomb de l’éolienne. A vitesse de rotation nominale, les éventuelles projections seront susceptibles arrêter les aérogénérateurs et assurer la communication vers le superviseur.
d’atteindre des distances supérieures au surplomb de la machine.
Concernant la perte de communication entre le parc éolien et le superviseur à distance, celle-ci
n’entraîne pas d’action particulière en cas de perte de la communication pendant une courte durée. En
revanche, en cas de perte de communication pendant une longue durée, le superviseur du parc éolien
concerné dispose de plusieurs alternatives dont deux principales :
¾ Mise en place d’un réseau de communication alternatif temporaire (faisceau hertzien, agent
technique local…),
¾ Mise en place d’un système autonome d’arrêt à distance du parc par le superviseur.
Scénarios relatifs aux risques de fuites (F01 à F02) Scénarios relatifs aux risques de chute d’éléments (C01 à C03)
Les fuites éventuelles interviendront en cas d'erreur humaine ou de défaillance matérielle. Les scénarios de chutes concernent les éléments d’assemblage des aérogénérateurs : ces chutes sont
déclenchées par la dégradation d’éléments (corrosion, fissures…) ou des défauts de maintenance (erreur
Une attention particulière est à porter aux mesures préventives des parcs présents dans des zones humaine).
protégées au niveau environnemental, notamment en cas de présence de périmètres de protection de captages
d’eau potable. Dans ce dernier cas, un hydrogéologue agréé devra se prononcer sur les mesures à prendre en Les chutes sont limitées à un périmètre correspondant à l’aire de survol.
compte pour préserver la ressource en eau.
o Scénario F01
Scénarios relatifs aux risques de projection de pales ou de fragments de pales (P01 à P06)
En cas de rupture de flexible, perçage d'un contenant, etc., il peut y avoir une fuite d'huile ou de graisse
alors que l'éolienne est en fonctionnement. Les produits peuvent alors s'écouler hors de la nacelle et couler le
long du mât.
Les événements principaux susceptibles de conduire à la rupture totale ou partielle de la pale sont liés à
Plusieurs procédures/actions permettront d'empêcher l'écoulement de ces produits dangereux :
3 types de facteurs pouvant intervenir indépendamment ou conjointement :
¾ Vérification des niveaux d'huile lors des opérations de maintenance,
¾ Défaut de conception et de fabrication,
¾ Détection des fuites potentielles par les opérateurs lors des maintenances,
¾ Non respect des instructions de montage et/ou de maintenance,
¾ Procédure de gestion des situations d'urgence.
¾ Causes externes dues à l’environnement : glace, tempête, foudre, etc.
Deux événements peuvent être aggravants :
Si la rupture totale ou partielle de la pale intervient lorsque l’éolienne est à l’arrêt, la zone d’effet sera
¾ Écoulement de ces produits le long des pales de l'éolienne, surtout si celle-ci est en limitée au surplomb de l’éolienne.
fonctionnement.
L’emballement de l’éolienne constitue un facteur aggravant en cas de projection de tout ou partie d'une
¾ Présence d'une forte pluie qui dispersa rapidement les produits vers puis dans le sol. pale. Cet emballement peut notamment être provoqué par la perte d’utilité décrite précédemment (scénarios
incendies).
o Scénario F02
o Scénario P01
Lors d'une maintenance, les opérateurs peuvent accidentellement renverser un bidon d'huile, une
bouteille de solvant, un sac de graisse, etc. Ces produits dangereux pour l'environnement peuvent s'échapper En cas de défaillance du système d’arrêt automatique de l’éolienne en cas de survitesse, les contraintes
de l'éolienne ou être renversés hors de cette dernière et infiltrer les sols environnants. importantes exercées sur la pale (vent trop fort) pourraient engendrer la casse de la pale et sa projection.
o Scénarios P03
Un mauvais serrage de base ou le desserrage avec le temps des goujons des pales pourrait amener au
décrochage total ou partiel de la pale, dans le cas de pale en plusieurs tronçons.
Les événements pouvant conduire à l’effondrement de l’éolienne sont liés à 3 types de facteurs pouvant
intervenir indépendamment ou conjointement :
Le risque individuel encouru par un nouvel arrivant dans la zone d’effet d’un phénomène de projection Les seuls événements redoutés centraux pour lesquels la probabilité d’atteinte n’est pas de classe E sont
ou de chute est appréhendé en utilisant la probabilité de l’atteinte par l’élément chutant ou projeté de la zone ceux qui concernent les phénomènes de chute de glace ou d’éléments de l’éolienne dont la zone d’effet est
fréquentée par le nouvel arrivant. Cette probabilité est appelée probabilité d’accident. limitée à la zone de survol des pales et où des panneaux sont mis en place pour alerter le public de ces risques.
Cette probabilité d’accident est le produit de plusieurs probabilités : De plus, les zones de survol sont comprises dans l’emprise des conventions signées par l’exploitant
avec le propriétaire du terrain ou à défaut dans l’emprise des autorisations de survol si la zone de survol
Paccident = PERC x Porientation x Protation x Patteinte x Pprésence s’étend sur plusieurs parcelles. La zone de survol ne peut donc pas faire l’objet de constructions nouvelles
pendant l’exploitation de l’éolienne.
o PERC = probabilité que l’événement redouté central (défaillance) se produise = probabilité de
départ
o Porientation = probabilité que l’éolienne soit orientée de manière à projeter un élément lors d’une
défaillance dans la direction d’un point donné (en fonction des conditions de vent notamment)
o Protation = probabilité que l’éolienne soit en rotation au moment où l’événement redouté se produit
(en fonction de la vitesse du vent notamment)
o Patteinte = probabilité d’atteinte d’un point donné autour de l’éolienne (sachant que l’éolienne est
orientée de manière à projeter un élément en direction de ce point et qu’elle est en rotation)
o Pprésence = probabilité de présence d’un enjeu donné au point d’impact sachant que l’élément est
projeté en ce point donné
Par souci de simplification, la probabilité d’accident sera calculée en multipliant la borne supérieure de
la classe de probabilité de l’événement redouté central par le degré d’exposition. Celui-ci est défini comme le
ratio entre la surface de l’objet chutant ou projeté et la zone d’effet du phénomène.
Borne supérieure de la
Événement redouté classe de probabilité Degré d’exposition Probabilité d’atteinte
central
(pour les éoliennes récentes)
Chute d’éléments de
10-3 1.8*10-2 1.8*10-5 (D)
l’éolienne
Projection de pale ou
10-4 10-2 10-6 (E)
de fragment de pale
Rupture de pale 2001 Sallèles-Limousis Aude 0.75 1998 Non Bris de pales en bois (avec inserts) Inconnue Site Vent de Colère Information peu précise
Rapport du CGM
Effondrement 01/02/2002 Wormhout Nord 0.4 1997 Non Bris de pale et mât plié Tempête -
Site Vent du Bocage
Rupture de pale 2004 Escales-Conilhac Aude 0.75 2003 Non Bris de trois pales Inconnue Site Vent de Colère Information peu précise
Rupture de pale 2005 Wormhout Nord 0.4 1997 Non Bris de pale Inconnue Site Vent de Colère Information peu précise