Examen Neurologique

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Examen neurologique

REFLEXES

1. Principaux réflexes ostéo-tendineux (ROT)

 Membre supérieur :
o Réflexe bicipital
Avant-bras en semi-flexion et supination
Percussion du pouce placé sur le tendon du biceps brachial
Réponse : contraction du biceps et flexion du coude
Niveau de l'arc réflexe : C5, nerf musculo-cutané
 
o Réflexe stylo-radial
o Avant-bras en semi-flexion et en position intermédiaire entre la
pronation et la supination
Percussion du bord externe du radius un peu au-dessus de la
styloïde radiale
Réponse : contraction du brachio-radial et flexion du coude
Niveau de l'arc réflexe : C6, nerf radial
 
o Réflexe tricipital
Avant-bras en semi-flexion maintenu par l'examinateur
Percussion du tendon du triceps brachial au-dessus de l'olécrâne
Réponse : contraction du triceps et extension du coude
Niveau de l'arc réflexe : C7, nerf radial
 
o Réflexe cubito-pronateur
Avant-bras en semi-flexion et en légère supination
Percussion de la styloïde ulnaire
Réponse : pronation de l'avant-bras
Niveau de l'arc réflexe : C8, nerf ulnaire
 
 Membre inférieur :
o Réflexe rotulien
Percussion du tendon rotulien chez un patient assis jambes
pendantes, ou bien couché jambe semi-fléchie soutenue par
l'examinateur.
Réponse : contraction du quadriceps et extension du genou
Niveau de l'arc réflexe : L4, nerf fémoral
 
o Réflexe achilléen
Percussion du tendon d'Achille
Réponse : contraction du triceps sural et flexion plantaire du pied.
Niveau de l'arc réflexe : S1, nerf tibial
 

Les ROT peuvent être présents et normaux, ou vifs, ou abolis. Leur vivacité
isolée peut se voir chez certains sujets dits « neurotoniques » (tendus, anxieux).
Quand d'autres éléments s'ajoutent à cette vivacité, il s'agit du synfrome
pyramidal (voir ce chapitre). Une aréflexie ostéo-tendineuse peut relever d'une
cause centrale (atteinte pyramidale à la période flasque), d'une interruption de
l'arc réflexe (lésion des cornes antérieures de la moelle, lésion du nerf spinal,
lésion de la racine postérieure). Certains sujets ont de façon constitutionnelle des
réflexes très faibles, ou pas de réflexes du tout, sans que cela soit pathologique.

2. Principaux réflexes cutanéo-muqueux

 Réflexe cutané plantaire


Stimulation non douloureuse du bord externe de la plante du pied d'arrière
en avant
Réponse normale : flexion du gros orteil et accessoirement des autres
orteils
Le signe de Babinski consiste en une extension lente du gros orteil avec
parfois écartement des autres orteils (voir Syndrome pyramidal)
 Réflexe cornéen
Excitation douce de la cornée avec un coton
Réponse : clignement palpébral
Arc réflexe : trijumeau (nerf ophtalmique) comme voie afférente
Centre protubérantiel. Voie efférente : nerf facial
 Réflexe du voile du palais
Attouchement de l'hémi-voile
Réponse : contraction et élévation de l'hémi-voile
Arc réflexe : afférence nerf glosso-pharyngien ;
Centre bulbaire, efférent nerf vague
 
 Réflexe cutanés abdominaux
On les recherche par un effleurement transversal de la paroi abdominale à
droite et à gauche de la ligne médiane. On obtient un réflexe cutané
abdominal supérieur, moyen et inférieur, suivant que l'effleurement se
situe au-dessus, au niveau ou au-dessous de l'ombilic.
Réponse : brève contraction de la paroi abdominale avec attraction de
l'ombilic
Niveau de l'arc réflexe : Supérieur T6 - T8, Moyen T8 - T10, Inférieur
T10 - T12
 Réflexe crémastérien
Excitation cutanée de la face interne de la cuisse
Réponse : ascension du testicule ou rétraction dela grande lévre
Niveau de l'arc réflexe : L1- L2
 Réflexe anal
Excitation de la marge de l'anus
Réponse : contraction du sphincter anal
Niveau de l'arc réflexe : S4-S

VI - COORDINATION MOTRICE

 Aux membres supérieurs, on demande au sujet de mettre le bout de son


index sur le bout de son nez (ou sur le lobe de son oreille) en partant de
loin et le plus vite possible.
 Aux membres inférieurs, on demande au sujet allongé de mettre son talon
d'un côté sur le genou de l'autre, le plus vite possible, puis de descendre le
long de la crête tibiale.
 D'autres manoeuvres sont possibles :
o Passer de la position allongée à la position assise sans l'aide des
bras (normalement, les membres inférieurs ne se soulèvent pas)
o Accroupissement (normalement les talons décollent)

SENSIBILITE

L'examen de la sensibilité requiert du temps et de la patience et n'a de sens que


si le malade n'a pas de troubles de la compréhension; il doit être répété si
besoin ; ses résultats sont consignés sur un schéma corporel (recto/verso)
comportant le nom du malade, celui de l'examinateur et la date de l'examen.

L'examen est conduit de façon comparative entre le côté droit et le coté gauche
et entre les segments distaux et les segments proximaux, comparant également
les membres inférieurs et les membres supérieurs

1. Sensibilité lemniscale (grosses fibres sensitives, cordons postérieurs de la


moelle, lemnisque médian)

On examine successivement

 La sensibilité au tact au doigt ou à l'aide d'un coton qu'on promène sur la


peau.
 La sensibilité profonde, ou proprioceptive.
o le sens de position d'un segment de membre (arthrokinesthésie), le
malade ayant les yeux fermés : on recherche des erreurs au sens de
position du gros orteil (S.P.G.O.) ou des doigts de la main. Lors de
l'épreuve de préhension aveugle du pouce, le sujet doit aller prendre
son pouce avec sa main contralatérale.
o le sens vibratoire (pallesthésie) à l'aide d'un diapason que l'on fait
vibrer et que l'on pose sur les surfaces osseuses sous-cutanées (bord
antérieur du tibia, chevilles, styloïdes).

2. Sensibilité thermo-algique (petites fibres sensitives et fibres amyéliniques,


faisceau spino-thalamique)

On examine la sensibilité à la douleur avec une épingle et la sensibilité


thermique en utilisant des tubes remplis d'eau chaude ou de glace fondue

NB l'épreuve dite « pique-touche », parce qu'elle teste alternativement la


sensibilité lemniscale et la sensibilité thermoalgique, doit être proscrite.

3. Sensibilités élaborées (cortex pariétal)

 On peut rechercher une extinction sensitive (en l'absence d'anesthésie), en


stimulant simultanément deux points symétriques, le malade ayant les
yeux fermés : en cas d'extinction, une seule stimulation est perçue.
 On peut aussi demander au malade d'identifier divers objets par la
palpation aveugle pour rechercher une astéréognosie (en l'absence
d'anesthésie etde déficit moteur pouvant gêner la palpation).

NERFS CRANIENS ET VOIES VISUELLES

1. Voies visuelles

Elle s'étudie oeil par oeil et vise à déterminer le plus petit objet perçu sur une
échelle standardisée (lettres, symboles) placée à 5m. Elle s'exprime en fraction
d'acuité visuelle normale (10/10).

La vision des couleurs s'explore avec des planches standardisées.

2. Champ visuel
L'examinateur est face au patient qui a pour consigne de fixer le nez de
l'examinateur (ce dernier s'assure tout au long de l'examen du maintien de cette
fixation oculaire). L'examinateur déplace un objet (stylo coloré par exemple) ou
son index d'une position externe vers une position plus interne et note la
perception de cet objet par le patient (qui a consigne de dire quand il le voit ou
de le saisir). L'examen peut être complété est oeil par oeil et quadrant par
quadrant.

L'étude du champ visuel sera réalisée de façon plus précise en ophtalmologie


avec l'appareil de Goldmann.

3. Oculomotricité (III, IV, VI)

A. Oculomotricité extrinsèque

 Volontaire : on demande au sujet de regarder dans toutes les directions


(droite, gauche, en l'air, en bas)
 Automatique (mouvements de poursuite): on demande au sujet de
suivre du regard une cible (le doigt de l'examinateur ou son stylo) dans
toutes les directions
 Réflexe : on demande au sujet de fixer le nez de l'examinateur, lequel
déplace la tête du sujet dans toutes les directions.

B. Oculomotricité intrinsèque

De base, les deux pupilles sont de taille symétrique. Un éclairement focal est
appliqué sur un oeil pour étudier les modifications pupillaires réflexes.
L'éclairement de la rétine entraîne la constriction de la pupille ipsilatérale
(réflexe photomoteur) et controlatérale (réflexe consensuel).

La convergence oculaire provoque une diminution du diamètre pupillaire


(réflexe d'accomodation-convergence).

4. Nerf trijumeau

 Effleurement avec une compresse des différents territoires du V ; des


modalités spécifiques de la sensibilité peuvent être analysées (thermique,
algique) selon le même principe. Recherche d'une hypoesthésie
cornéenne, par effleurement avec une compresse de la cornée.
 Appréciation de la contraction des muscles masseter en demandant au
sujet de serrer fortement les mâchoires.

5. Motricité de la face (VII)

 Inspection de la face au repos (asymétrie ? (en sachant que certains sujets


ont constitutionnellement une asymétrie faciale), chute d'une commissure
labiale ?)
 Inspections lors des mimiques (« grand sourire », gonfler les joues,
siffler), fermer les yeux très fortement

6. Nerf vestibulo-cochléaire (VIII) : équilibre et audition

 La fonction d'équilibration du système vestibulaire a été examinée lors de


la station debout, bras tendus et index pointés en regard des pouces de
l'examinateur. On recherche ainsi une déviation des index lors de
l'occlusion des yeux. La marche aveugle recherche aussi une déviation : le
sujet fait trois pas en avant et trois pas en arrière, plusieurs fois de suite.
On aura été attentif à l'apparition d'un nystagmus lors de l'examen de
l'oculomotricité.
 o L'audition s'examine en faisant entendre oreille par oreille un bruit de
frottement. L'application d'un diapason devant l'oreille puis sur la
mastoide permet de distinguer surdité de transmission et surdité de
perception (osseuse). En cas de doute, un examen audiométrique peut être
réalisé en ORL.

7. Nerfs mixtes (IX, X, XI) : phonation et déglutition

 o On demande au sujet s'il « avale de travers », si les liquides « reviennent


par le nez » et on perçoit, lors de l'entretien, un éventuel nasonnement de
la voix, faits qui s'ils existent traduisant une paralysie du voile du palais.
 Motricité du voile du palais : on demande au sujet de prononcer la lettre «
A » et on observe le caractère symétrique ou non de la contraction du
voile.
 Réflexe du voile (voir supra)
 Pour le contingent spinal du XI, on demande au sujet de hausser les
épaules, contre résistance, de tourner la tête à droite et à gauche, contre
résistance.

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