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Chapitre 6 :

Machines à courant continu

Questionnaire à choix multiple :

Machine à courant continu à collecteur


Corrigé
1. La source qui alimente le circuit inducteur d'une machine à courant continu à collecteur et à excitation
séparée fournit une puissance égale aux pertes Joule dans cet enroulement.

Æ c'est toujours vrai


 ce n'est vrai qu'en régime permanent
Æ c'est toujours faux

2. Dans une machine à courant continu à collecteur, le courant qui circule dans les sections commutantes
est sans eet sur l'inducteur.

Æ c'est toujours vrai


Æ ce n'est vrai qu'en régime permanent
 c'est toujours faux

3. Dans un moteur à courant continu à collecteur, à aimants permanents ou à excitation indépendante,


le couple électromagnétique fourni au système mécanique (constitué du rotor de la machine et de la
charge mécanique qui lui est accouplée) est proportionnel au courant d'induit.

 vrai
Æ faux
La force électromotrice qui apparaît dans le circuit d'induit est proportionnelle à la vitesse de rotation.
 vrai
Æ faux
Si le courant d'induit est exprimé en ampères, la force électromotrice en volt, le couple en newton.mètre
et la vitesse de rotation en radian par seconde, les constantes de proportionnalité entre courant et couple
d'une part et entre vitesse et force électromotrice d'autre part sont les mêmes.

 vrai
Æ faux

1
4. En vertu de la loi Bli, la force qui s'exerce sur les conducteurs de l'induit d'une machine à courant
continu à collecteur est proportionnelle au champ d'entrefer créé par l'inducteur et au courant qui
circule dans ces conducteurs.
C'est d'ailleurs pour éviter que cette force ne déforme les conducteurs que ceux-ci sont placés dans des
encoches.

Æ vrai
 faux

5. Dans le cas d'une machine à courant continu, on utilise un rhéostat de démarrage connecté en série
avec l'induit :

- pour augmenter le couple durant la phase initiale de démarrage (c'est à dire lorsque la vitesse de
rotation est faible).

Æ vrai
 faux
- pour limiter le courant absorbé au réseau durant la phase initiale de démarrage.

 vrai
Æ faux

6. On règle facilement la vitesse d'une machine à courant continu à collecteur, à aimants permanents ou
à excitation indépendante, en modiant la tension d'alimentation de son circuit d'induit.

 vrai
Æ faux

7. Le couple électromagnétique fourni par une machine à courant continu à collecteur à aimants perma-
nents ou à excitation séparée étant proportionnel au produit des courants d'induit ia et d'inducteur
if :
0 nb nf n
Cem = Re Lz ia if ;
e0 
on réglera avec tout autant de précision mais plus de facilité le couple électromagnétique de cette
machine par action sur le courant if car la puissance qui transite dans le circuit inducteur est moins
élevée (il n'est pas nécessaire d'utiliser un convertisseur électronique de puissance pour en assurer le
réglage).
Æ vrai
 faux

2
8. Le couple électromagnétique développé par le moteur à courant continu à excitation série étant pro-
portionnel au carré du courant d'induit, il est impossible de l'utiliser en génératrice pour freiner la
charge qu'il entraîne.

Æ vrai
 faux

9. Lorsqu'on coupe le circuit inducteur d'une machine à courant continu à excitation séparée (c'est à dire
lorsqu'on annule le courant inducteur if ), le couple électromagnétique produit par la machine s'annule
et donc, si le couple de charge est principalement un couple de frottement, la machine s'arrête de
tourner.

Æ vrai
 faux

10. La constante de temps électromécanique em = Ra J=(k)2 où :


Ra est la résistance d'induit ;
J l'inertie du rotor ;
k la constante de couple du moteur (le rapport entre le couple et le courant d'induit) ;
correspond approximativement, pour les moteurs à courant continu à collecteur de faible puissance
à aimants permanents au tiers du temps que met la vitesse du moteur à atteindre 95% de sa valeur
lorsqu'on lui applique une tension ua et qu'il est faiblement chargé.

 vrai
Æ faux

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Justications
1. La source qui alimente le circuit inducteur d'une machine à courant continu à collecteur et à excitation
séparée fournit outre l'énergie dissipée par eet Joule dans cet enroulement, une partie de l'énergie
magnétique stockée dans la machine. Cette énergie magnétique étant constante en régime permanent,
la puissance fournie par l'alimentation de l'inducteur se réduit alors (mais seulement dans ce cas) aux
seules pertes ohmiques.

2. Le courant qui circule dans les sections commutantes génère toujours une force électromotrice dans le
circuit inducteur. Cependant cet eet est, en moyenne, exactement compensé par les eets des autres
sections de l'induit sur l'inducteur.

3. Dans une machine à courant continu à collecteur, à aimants permanents ou à excitation indépendante,
le couple électromagnétique est eectivement proportionnel au courant d'induit (Cem = k1 ia ) tandis
que la force électromotrice est proportionnelle à la vitesse (E = k2 !m ).
La puissance électrique transformée en transformée en puissance mécanique étant égale à Eia =
Cem !m , il en résulte que les constantes de proportionnalité k1 et k2 sont identiques (k1 = k2 = k).

4. Si le couple qui s'exerce sur le rotor peut eectivement se calculer en utilisant la règle Bli, il est inexact
d'en tirer des conclusions quant à la localisation des eorts qui s'exercent sur le rotor.
En eet pour déterminer le couple par la règle Bli et la force contre-électromotrice par la règle Blv ,
il est nécessaire de poser des hypothèses fortes (voir Ÿ6.1.6 du chapitre 6 du livre) (lien cliquable). On
doit considérer notamment que les conducteurs sont situés dans l'entrefer à la périphérie du rotor en
face des encoches qui les abritent normalement et sont donc soumis au champ d'entrefer B ~ e créé par
l'inducteur.
En réalité, comme le ux magnétique passe de façon préférentielle par les dents du rotor, la champ
à l'intérieur des encoches (et donc au niveau des conducteurs) est quasiment nul. Une analyse par
éléments nis, basée sur la méthode des travaux virtuels (calcul de la variation en fonction de la
position de la co-énergie magnétique stockée) montre les eorts qui s'exercent sur le rotor se localisent
principalement au niveau des dents ce qui est plus favorable d'un point de vue mécanique.

5. À vitesse nulle le courant d'induit d'une machine à excitation séparée vaut ia = ua =Ra où ua est la
tension d'alimentation de l'induit et Ra la résistance d'induit. Pour une machine ayant une tension
nominale de 220V, un courant nominal de 16A et présentant une résistance d'induit de 1,6
, on obtient
ainsi un courant de démarrage de 137A soit plus de 8 fois et demi le courant nominal. Un tel courant
risque d'entraîner la destruction de la machine.
En plaçant une résistance Rd en série avec l'induit, on réduit ce courant à ia = ua =(Ra + Rd ). Ainsi, par
exemple, en plaçant un rhéostat dont la résistance initiale vaut 9,9
, on limite le courant de démarrage
à 1,2 fois le courant nominal.
Le couple électromagnétique qui est proportionnel au courant d'induit (ou au carré de ce courant dans
le cas d'une machine à excitation série) s'en trouve également limité à une valeur égale à 1,2 fois le
couple nominal (1,4 fois le couple nominal dans le cas d'une machine à excitation série.

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6. En modiant la tension d'alimentation d'induit on agit directement sur la vitesse puisque celle-ci est,
en régime permanent et aux chutes ohmiques près proportionnelle à la vitesse de rotation :

ua = Ra ia + k!m

7. Le réglage du point de fonctionnement de la machine à courant continu à collecteur peut eectivement


s'eectuer par action sur le courant inducteur. Dans la mesure où la puissance qui transite par l'induc-
teur est généralement très faible, c'est même une méthode très peu coûteuse : une simple résistance de
valeur variable en série avec l'alimentation de l'inducteur sut.
Cependant, le réglage du couple par le courant d'inducteur suppose que le courant d'induit soit par
ailleurs maintenu constant. Celui-ci est égal à (Ua k!m )=Ra . Le maintenir constant en dépit des
variations possible de la vitesse de rotation !m , suppose donc que l'on dispose d'un moyen de régler avec
précision la tension d'induit Ua ce qui nécessite l'emploi d'un convertisseur électronique de puissance.
On ne gagne donc rien en terme de coût et de facilité de mise en ÷uvre puisqu'à la diculté de réguler
le courant d'induit s'ajoute celle de réguler le courant inducteur.
Or la constante de temps du circuit inducteur étant en général beaucoup plus élevée que la constante
de temps du circuit d'induit, les performances dynamiques que l'on peut attendre d'une régulation du
couple par le courant if sont bien plus faibles.
À cela s'ajoute enn qu'en maintenant le courant d'induit ia autour de sa valeur nominale, on maintient
les pertes Joule au rotor à un niveau élevé ce qui peut poser des problèmes thermiques non négligeables.

8. Pour changer le signe du couple fournit par une machine à courant continu à excitation série, il sut
de changer le sens relatif des connections de l'induit et de l'inducteur (g. 1).

ia

if = ia
système
Ua
mécanique

ia

i f = -i a
système
Ua
mécanique

Fig. 1  Changement du sens relatif des connections de la machine série

9. Lorsque l'on coupe le circuit inducteur d'une machine à courant continu à excitation séparée, le
ux inducteur ne s'annule pas tout à fait avec if : il subsiste un ux rémanent rem résultant du

5
phénomène d'hystérésis (glossaire). On se situe dès lors sur une nouvelle caractéristique couple-vitesse
de la machine (Figure 2). Il s'agit d'une droite qui coupe l'axe des abscisses pour un couple inférieur
dans un rapport rem =nom au couple à l'arrêt de la machine sous ux nominal et qui coupe l'axe des
ordonnées pour une vitesse supérieure dans un rapport nom =rem à la vitesse à vide sous ux nominal
(Figure 2)

Vitesse

Caractéristique couple-vitesse
sous flux rémanent Caractéristique couple-vitesse
de la charge

Point de fonctionnement
sous flux nominal Point de fonctionnement
sous flux rémanent

Couple

Caractéristique couple-vitesse
sous flux nominal

Fig. 2  Augmentation de la vitesse de la machine à courant continu en cas de coupure du circuit inducteur

Pour autant que l'alimentation de l'induit soit capable de fournir la puissance correspondante, on assiste
donc en cas de coupure du circuit inducteur à une augmentation de la vitesse de la machine. Si celle-ci
est très faiblement chargée (fonctionnement à vide avec seulement les pertes mécaniques internes de
la machine par exemple), on parle même d'emballement de la machine avec risque de destruction du
rotor par eet centrifuge.
La coupure du circuit inducteur d'une machine à courant continu à excitation séparée est donc une
éventualité contre laquelle il convient de se prémunir. C'est d'ailleurs pour les machines de faible
puissance, une des raisons du succès malgré leur prix souvent plus élevé des machines utilisant pour
l'excitation des aimants permanents.

10. Si on peut négliger les transitoires électriques devant le temps d'établissement de la vitesse (hypothèse
de régime quasi-permanent électrique), le courant ia qui circule dans le moteur à courant continu à
collecteur, à aimants permanents ou à excitation séparée, est égal à tout instant à :

ua k!m
ia = ;
Ra
où ua est la tension d'alimentation de l'induit et !m la vitesse de rotation de la machine.
Le couple électromagnétique Cem que développe la machine est alors égal à :

Cem = kia =
kua (k)2 !m ;
Ra

6
Si la machine est faiblement chargée, son équation mécanique se réduit en première approximation à
celle d'une charge inertielle pure :

= Cem = kua R(k) !m ;


d!m 2
J
dt a

soit encore :
Ra J d!m ua
(k)2 dt
+ !m = k :

On a donc un système du premier ordre dont la réponse temporelle est donnée par :

ua  
!m = 1 e t=em
k
et qui atteint 95% de sa valeur de régime permanent ua =k (soit la vitesse à vide de la machine) au
bout d'un temps égal à 3em .

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