Olig Sol PDF

Télécharger au format pdf ou txt
Télécharger au format pdf ou txt
Vous êtes sur la page 1sur 2

Correction de l’exercice sur l’oligopole

Question préliminaire : Sous l’hypothèse de comportement concurrentiel, chaque entreprise


considère le prix comme fixé et suppose pouvoir échanger toute quantité à ce prix. Elle cherche
donc à maximiser son profit πi = pqi −  ci (qi ). Si la fonction de coût est concave qi est telle que
 q1 = 0 si p < 1
c′i (qi ) = p. Par suite, pour l’entreprise 1 q1 indéterminé si p = 1 et pour l’entreprise 2, q2 = p

q1 = ∞ sinon
(i) si p = 1, q2 = 1 ; par suite l’offre q1 + 1 égalise la demande 6 − p = 5. Et donc q1 = 4.
(ii) si p < 1, π1 < 0 d’où q1 = 0. L’offre est donc q1 + q2 = p + 0 < 1 et la demande 6 − p > 5.
Il n’y a pas d’équilibre.
(iii) puisque q1 = ∞, il n’y a pas d’équilibre.
Il existe un unique équilibre E ⋆ = {p⋆ = 1, q1⋆ = 4, q2⋆ = 1, π1⋆ = 0, π2⋆ = 0, 5}

Partie I

Question 1. Le profit de l’entreprise i s’écrit πi (q1 , q2 ) = p(q1 + q2 )qi − c(qi ). On en déduit les
{ 1 :
fonctions de réactions { 1
R1 (q2 ) = 2 (5 − q2 ) si q2 ≤ 5 R2 (q1 ) = 3 (6 − q1 ) si q1 ≤ 6
0 sinon 0 sinon
L’équilibre de Nash est le point de rencontre des deux fonctions de réactions. En ce point, noté
C, l’entreprise i considérant que sa rivale offre sur le marché qjc juge optimal d’offrir une quantité
qic et réciproquement. Les valeurs à l’équilibre en sont déduites :
{ ( )2 ( )2 }
14 c 9 c 7 c 9 3 7
E = p =
c c
, q = , q2 = , π1 = c
, π1 =
5 1 5 5 5 2 5

Remarque 1. En partant d’un point M = (q1 , q2 ) quelconque et en enchaı̂nant la réactions des


entreprises R1 ◦ R2 ◦ R1 ◦ ...R2 ◦ R1 (M ), la chaı̂ne converge vers le point d’équilibre C.

Remarque 2. Le cas où R2 (q1 ) = 0 si q1 > 6 ne se produit jamais. Effectivement, q1 ≤ 6−p ≤ 6.

Comparaison avec l’équilibre concurrentiel : prix supérieur, quantité inférieur, profits plus élevés.

Question 2. La condition de premier ordre peut aussi s’écrire

∂p
p(Q) + qi (Q) − c′i (qi ) = 0
∂qi
p(Q)−c′ (q ) ′
Ainsi, i i
p(Q) = −qi PP (Q)
(Q)
= sεi ≡ Li où si = qQi est la part de marché de la firme i et ε
l’élasticité de la demande. Li est l’indice de Lerner ou encore le taux de marge. La concurrence
est d’autant plus intense que l’indice de Lerner est faible. En concurrence parfaite Li = 0.

Question 3. Voir le cours.

1
∑ Notons HHHI par H ≡ s2 + s1 . De cet indice il peut être déduit le taux de marge
2 2
Question 4.
moyen L = i si Li = ε .
p−c′1 (q1 ) q1
Pour l’entreprise 1, π1 = (p − c′1 (q1 ))q1 = p
2 pQ
Q pQ = s1 ε . Sous l’hypothèse d’un coût
marginal constant de l’entreprise 2, ie qui implique π2 = s22 pQ pQ
ε , on déduit π1 + π2 = H ε .

Question 5. Les entreprises s’entendent afin de maximiser leur profit joint Π = p(q1 + q2 )(q1 +
q2 ) − c1 (q1 ) − c2 (q2 ). Les conditions nécessaires du premier ordre de ce programme, ∂q ∂Π
1
(q1 , q2 ) =
∂Π 3
∂q2 (q1 , q2 ) = 0 conduisent à q1 = 2 , q2 = 1. Les valeurs à l’équilibre en sont déduites :
{ }
7 e 15 e
E col = pe = ,π = ,π = 3
2 1 4 2

Aucune des deux entreprises n’ont intérêt à dévier pour revenir à la situation de Cournot, les
profits étant plus élevés ici. Ceci dit, dès que l’une respecte l’entente, sa rivale a intérêt à dévier
discrètement pour se placer sur sa courbe de meilleure réponse : il n’y a pas de stabilité à la
collusion.

Partie II

Question 1. Il s’agit ici de la concurrence à la Stackelberg. Si l’entreprise 1 est “leader”, son


profit s’écrit
π1 (q1 ) = p(q1 + R2 (q1 ))q1 − c1 (q1 )
On en déduit { ( )2 }
5 9 5 27 s 3 5
Es = ps = , q1s = , q2s = , π1s = ,π =
2 4 4 8 2 2 4
Par ailleurs, q1s > q1c ; q2s < q2c ; ps < pc ; π1s > π1c ; π2s < π2c

L’entreprise 1 utilise son avantage de “leader” et obtient un profit supérieur que dans une
concurrence à la Cournot ; dans le duopole de Stackelberg la quantité totale disponible sur le
marché est plus importante, et le prix plus faible. A contrario, l’entreprise 2 obtient un profit plus
faible qu’avec Cournot.

Question 2. Les résultats sont symétriques.

Vous aimerez peut-être aussi