TD Chapitre 6 Cor

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Exercice 1

(q2d )2
On a p(Qd ) = 4 − Qd avec Qd = q1d + q2d . Les coûts sont C1 (q1d ) = q1d et C2 (q2d ) = 2
.
L’équilibre de Cournot
1) Pour déterminer l’équilibre de Cournot-Nash, on cherche les fonctions de réaction :
chaque entreprise maximise son profit en prenant la production de l’autre entreprise
comme fixe.
Pour l’entreprise 1 :
max
d
p(Qd ) × q1d − C1 (q1d ) = (4 − q1d − q2d ) × q1d − q1d
q1

Les conditions de premier ordre donnent :


4 − q1d − q2d − q1d − 1 = 0
2q1d = 3 − q2d
3 − q2d
q1d =
2
La dernière ligne représente la fonction de réaction de l’entreprise 1 elle nous donne pour
chaque quantité q2d produite par la firme 2, la quantité que doit produire la firme 1 pour
maximiser son profit.
Si on fait la même chose pour l’entreprise 2 (à faire !), on trouve la fonction de réaction :
4−q d
q2d = 3 1 .
L’équilibre de Cournot-Nash 1 est défini comme étant les quantités qui sont meilleures
réponses l’une de l’autre, c’est à dire qui résolvent le système suivant :

3−q2d
 q1d = 2
 qd = 4−q1d
2 3

Si on résout (à faire !), on obtient q1d = q2d = 1.


2) Le prix est donné en remplaçant les quantités produites dans la fonction de demande
inverse : p = 4 − (q1d + q2d ) = 4 − 2 = 2
3) On utilise le prix et les quantités produites pour trouver le profit de chaque entreprise
(à faire) et on obtient π1 = 1 et π2 = 23 .
L’équilibre de Stackelberg
1) Si l’entreprise 2 est dominante, elle intègre la fonction de réaction de l’entreprise 1 dans
sa maximisation du profit. 2 Elle résout donc (on a remplacé q1d par la fonction de réaction
trouvée précédemment) :
3 − q2d (q d )2
!
max 4− − q2d × q2d − 2
dq2 2 2
1. Initialement cette résolution a été proposée par Cournot avant que Nash définisse formellement son concept
d’équilibre. Cournot travaillais sur un modèle d’oligopole comme celui-ci, il résolvais donc déjà ce que plus tard
on appellera des équilibres de Nash ! Nash a lui montré que ce concept d’équilibre pouvait être appliqué (et
existait toujours surtout) dans tout type de situation stratégique, ce qu’on appelle aujourd’hui un jeu.
2. On résout en fait l’équilibre de Nash en sous jeux parfait du jeu extensif de Stackelberg : on commence
donc par la fin du jeu, l’entreprise 1 qui est dominée observe le prix que la dominante a fixé q2 et maximise donc
son profit par rapport à cette valeur q2 . L’entreprise 2, en anticipant ce comportement sait donc la réaction de
l’entreprise 1 pour chacune de ses décisions de q2 elle peut donc utiliser cette anticipation au moment où elle
choisit sa quantité.

1
Après résolution (à faire), on trouve q2d = 45 = 1.25. On met cette valeur dans la fonction
de réaction de l’entreprise 1 pour trouve q1d = 87 = 0.875.
2) On remarque que : 1) la firme dominante produit d’avantage que sous Cournot et la
firme dominée moins 2) la quantité totale produite est plus élevée que sous Cournot, le
prix est donc moins élevé sous Stackelberg que sous Cournot (c’est donc meilleur pour
le consommateur).
3) On injecte les quantités dans la fonction de demande inverse pour trouver le prix, puis
59
les profits (à faire) qui sont : π2 = 50 = 1.5625 (plus grand que sous Cournot avant !) et
49
π1 = 64 = 0.765625 (plus petit que sous Cournot avant !).

Le cartel
1) Quand les entreprises forment un carte, elle produisent les quantités qui maximisent les
profits joints :

(q2d )2
max π1 + π2 = (4 − q1d − q2d )(q1d + q2d ) − q1d −
d d
q1 ,q2 2

On maximise par rapport à deux variables cette fois, les conditions de premier ordre
nous donnent un system de 2 équations à deux inconnues dont la solution est (à faire)
q1d = 21 et q2d = 1.
5
2) On remplace donc pour obtenir le prix p = 2
= 2.5.
3) On constate que le prix est plus élevé que les deux situations d’avant
4) Le profit de chaque firme est π1 = 0.75 et π2 = 2.
5) Si les entreprises se mettent d’accord pour repartir équitablement le profit total, chacune
d’elle doit obtenir 1.375 de profit. Donc l’entreprise 2 doit verser 2 − 1.375 = 0.625 à
l’entreprise 1.
La concurrence en prix
On considère une compétition en prix avec des biens substituts mais pas des substituts
parfaits (sinon on retombe sous la concurrence à la Bertrand). Donc la demande pour un bien
est affectée par son prix mais également le prix de l’autre bien. La résolution est identique à
une compétition à la Cournot sauf que les entreprises décident de leurs prix.
1) Etant donné que les entreprises choisissent leurs prix, il faut d’abord chercher les fonc-
tions de demande (et non demandes inverses comme données dans l’énoncé). Il faut donc
exprimer les quantités demandées en fonction des prix. Comme les quantités demandées
vont dépendre des prix des deux biens, il faut résoudre le système :
(
p1 = 3 − 34 q1d − 14 q2d
p2 = 1 − 14 q1d − 34 q2d

La résolution (à faire), donne :


(
q1d = 4 − 23 p1 + 12 p2
q2d = 21 p1 − 32 p2

Remarquez qu’on a bien l’intuition que les biens sont des substituts : si le prix du bien 2
augmente alors la demande de bien 1 augmente et vice-versa. Pour trouver les fonctions
de réaction, comme pour Cournot, on maximise le profit de chaque entreprise (la variable

2
de décision est le prix maintenant !) en prenant le prix de l’autre entreprise comme fixe.
Pour l’entreprise 1, cela donne : 3
3 1 3 1 3 1
max p1 × (4 − p1 + p2 ) − (4 − p1 + p2 ) = (p1 − 1)(4 − p1 + p2 )
p1 2 2 2 2 2 2
Les conditions de premier ordre sont :
3 1 3
4 − p1 + p2 − = 0
2 2 2
11 + p2
p1 =
6
Si on fait de même pour l’entreprise 2 (à faire), on trouve une fonction de réaction :
5
p2 = 21 p1 .
2) On résout l’équilibre de Nash de ce jeux, ce sont les prix qui sont meilleures réponses
mutuelles :
(
11+p2
p1 = 6
5
p2 = p
21 1

21 5
La résolution (à faire), donne : p1 = 11
= 1.090909 et p2 = 11
= 0.454545.
3) On injecte les prix dans les fonctions de demande et on calcule les profits (à faire) :
84 21
π1 = 121 = 0.694215 et π2 = 242 = 0.0867769.

3. Attention, ici la fonction de demande est spécifique à chaque entreprise. Les biens sont imparfaitement
substituables (pensez par exemple à un téléphone avec flash vs un téléphone sans flash, les demandent sont
différentes mais si vous augmentez trop le prix du téléphone avec flash, une partie de la demande préfèrera le
téléphone sans flash et vice-versa). Sous Cournot la fonction de demande inverse utilisée est la même pour les
deux entreprises car les entreprises produisent des biens parfaitement substituables = les mêmes biens donc il
n’y a qu’une seule demande pour ce type de bien et non deux comme dans cet exercice.

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