Memoire de Fin D'Etudes: Thème
Memoire de Fin D'Etudes: Thème
Memoire de Fin D'Etudes: Thème
MASTER
En Génie Mécanique
Option : Modélisation Numérique
Thème :
N° d’ordre : GM/……………../2016
Remerciements
avoir proposé et dirigé mes travaux de recherche. Ses compétences et ses bonnes directives
m’ont aidé à achever ce mémoire de master. Merci aussi pour son attention et ses
Je suis très reconnaissante a Ishaq Aiche et Bouchareb khaled pour leur aide, leur soutien
moral
notamment a Messieurs « H. Fareh » ,« A. Herizi » ainsi tous ceux qui ont participé de
Chapitre I
Fig.I.1. Matériaux composite............................................................................................... 03
Fig.I.2. Classification des matériaux composites...................... ...................... ................... 05
Fig.I.3. Les différents types des matrices...................... ...................... .............................. 06
Fig.I.4.Principaux types de tissages...................... ...................... ...................... ................ 11
Fig .I.5.Principales orientations des fibres 12
Chapitre II
Fig .II.1.Constitution d’un stratifié.................... ...................... ...................... ................... 15
Fig .II.2. Exemple d'empilement symétrique quasi-isotrope [-45/90/45/0]°C.................. 16
Fig .II.3. Schématisation de l’effet miroir sur la stratification...................... .................. 17
Fig.II.4. Désignation du signe de l’orientation...................... ...................... ................... 17
Fig .II.5. Mécanismes d'endommagement observés dan s un composite stratifié............... 18
Fig .II.5.1. Exemple de fissuration matricielle ...................... ...................... .................... 19
Fig .II.5.2. Décohésion fibre/matrice...................... ...................... ...................... .............. 20
Fig .II.5.3. Rupture de fibre...................... ...................... ...................... ........................... 20
Fig .II.5.4. Délaminage...................... ...................... ...................... ...................... ............ 21
Fig .II.6 . Mécanismes d'endommagement dans les stratifiés 22
Chapitre III
Fig. III.1. Schéma des parois d'une fibre de lin...................... ...................... ..................... 26
Fig. III.2 . Représentation des microfibrilles formant un angle...................... .................... 27
Fig. III.3. Exemple de représentation schématique de l’agencement des différents
composants des fibres végétales à l’échelle micrométrique...................... ...................... ... 30
CHAPITRE IV
Fig. IV.1.Film de plastique en polypropylène PP recyclée...................... .......................... 35
Fig. IV.2. Plante de Jute...................... ...................... ...................... ...................... 36
Fig. IV.3.Tissu de Jute utilisé...................... ...................... ...................... ......................... 36
Fig. IV.4. Schéma de principe de la spectrométrie FTIR-ATR sur des échantillons
fibreux. ...................... ...................... ...................... ...................... ...................... ............. 37
Fig. IV.5. Photo d’un appareille d’analytique ATR- FTIR. ...................... ...................... .. 38
Fig. IV.6. Spectres ATR-FTIR de fibre Lygeumspartum...................... ............................. 39
Liste des figures
CHAPITRE V
Fig. V.1. Spectre FT-IR de fibre de Jute...................... ...................... ...................... ......... 50
Fig. V.2.Analyse thermogravimétrique de la fibre de Jute. ...................... .......................... 51
Fig. V.3.Evolution de la contrainte en fonction de la déformation...................... ............... 53
Fig. V.4. Histogrammes de l’ évolution des modules de Young des éprouvettes PP/Jute... 54
Fig. V.4. Histogrammes de l’ évolution des contraintes des éprouvettes PP/Jute. ............. 55
Fig. V.6. Histogrammes de l’ évolution des allongements à la rupture des éprouvettes
PP/Jute. .................. ...................... ...................... …...................... .................................... 56
Fig. V.7. Vue microscopique des faciès de bio-composites PP/Jute (A1, A2 et A3)............. 57
Fig. V.8. Vue microscopique des faciès de bio-composites PP/Jute (A4). .......................... 58
Fig. V.9. Vue microscopique des faciès de bio-composites PP/Jute (B1 et B2). ................. 59
Fig. V.10. Vue microscopique des faciès de bio-composites PP/Jute (B3 et B4)................. 60
Fig. A.1. Intégration des dimensions de l’éprouvette dans la basse ANSYS....................... 64
Fig. A.2. Vue globale de l’éprouvette en utilisant ANSYS. ...................... ........................ 64
Fig. A.3. Effet de maillage sur l’évaluation des résultats...................... ............................. 65
Fig. A.4. Comparaison entre les contraintes expérimentales et celles numériques des bio-
composites (A1, A2, A3et A4) élaborés à pression constante...................... ......................... 67
Fig. A.4. Comparaison entre les contraintes expérimentales et celles numériques des bio-
composites (B1, B2, B3et B4) élaborés à température constante. ...................... .................. 68
Introduction Générale
Introduction Générale
Durant ces dernières décennies, Les fibres naturelles ont réussi acquérir un grand
intérêt à l’échelle académique et industrielle. Ces fibres sont résistantes, possèdent des
densités relativement basses, ont de faibles coûts et proviennent de ressources
renouvelables abondantes. Plusieurs techniques classiques et modernes peuvent être
utilisées pour la mise en œuvre de bio-composites à base de fibres végétales.
Cependant, les problèmes de compatibilité entre les fibres ligno-cellulosiques et
les thermoplastiques limitent le transfert de charge entre fibre et matrice et ainsi les
propriétésmécaniques deces bio-composites.
Le but essentiel de ce travail est de mieux comprendre les phénomènes relatifs
à la mise en œuvre et l’utilisation des matériaux bio-composites à base de polypropylène
renforcé par des fibres de Jute en utilisant une presse à chaud. Cette dernière, est une
installation développé et conçu pour cette raison, par des étudiant de PFE depuis 2012, et
améliorée ressèment par nous-même par un système hydraulique (vérin simple effet),
capteur de température et capteur de pression. Ses améliorations visent à étudier, d’une
façon générale, l’influence des paramètres de fabrication des bio-composites à base de
fibres végétales, et en particulier la résine polypropylène renforcée par des tissu de Jute.
Ainsi on tente d'optimiser les paramètres d’élaboration de tels bio-composites.
Dans cette objective, deux paramètres distincts et prépondérants sont mis en cause
lors de l’élaboration de nos bio-composites. Soient la variation de la température
d’élaboration à pression constante et la variation de la pression d’élaboration à température
constante.
De plus de l’objectif visé, dans notre collaboration, nous avons tenté à une
caractérisation des fibres de Jute étudiées comme renfort du polypropylène, ainsi une étude
détaillée visant l’analyse structurale de cette fibre en utilisant ATR-FTIR ainsi l’analyse
thermique ATG et DTG.
Les essais mécaniques sur les bio-composites ont montré que les paramètres de
mise en œuvre de nos bio-composites ont un effet significatif sur les paramètres de rupture
de tels matériaux. Ces résultats sont en concordances avec l’ensemble des analyses
présentés entre autres les faciès microscopiques.
1
CHAPITRE I
Matériaux composites
Chapitre I Matériaux composites
3
Chapitre I Matériaux composites
Une manière simple consiste à les classer par les formes des renforts (selonleurs
morphologies). Les composites sont donc divisés en quatre catégories suivantes
(Fig.I.2) :
4
Chapitre I Matériaux composites
1.3.1. Matrice
5
Chapitre I Matériaux composites
Les matrices les plus employées sont les matrices thermodurcissables etthermoplastiques.
a) Matrices thermoplastiques :
Les matrices ou les résines thermoplastiques présentent la propriété de passer de
façon réversible de l’état solide à l’état pâteux [4].
Avantages inconvénients
b) Matrices thermodurcissables :
Ces résines possèdent la propriété de passer de façon irréversible d’un état liquide à
l’état solide [5] ; elles durcissent après un cycle de chauffage appelé « cycle de
polymérisation » ou « cycle de réticulation ».
Résine polyester : présente un bon accrochage sur les fibres, un prix bas,
mais un retrait important et une tenue réduite à la chaleur humide.
6
Chapitre I Matériaux composites
Résine phénolique : ayant de moins bon propriétés mécaniques que les résines
époxydes, elle n’est utilisée que lorsqu’il y a des exigences vis-à-vis de tenu au feu.
Résine polyamide : d’un emploi relativement difficile et cher, elle a
l’avantage de garder des bonnes caractéristiques sur une large plage de
température (de -100 à +260°C).
Résine époxyde : (c’est la résine utilisée dans notre étude) les résines époxydes
se présentent sous la forme de plusieurs ingrédients à mélanger :
- Une résine principale portant les terminaisons époxydes ; c’est un liquide plus
ou moins visqueux ou un solide qui est, dans certaines conditions, soluble ou
fusible.
- Un diluant réactif (avec des terminaisons époxydes, en général) ou non réactif (solvants
organiques, en général) ; c’est un liquide très fluide, dont le rôle est d’abaisser la
viscosité du système lorsque le mélange est effectué.
- Un durcisseur portant les terminaisons chimiques qui réagissent sur les terminaisons
époxydes des autres ingrédients pour constituer, en fin de cycle de polymérisation,
un solide, c’est un liquide ou un solide (poudre, paillettes, blocs solubles ou
fusibles).
7
Chapitre I Matériaux composites
1.3.2. Renfort Le renfort est le constituant qui confère au composite ses caractéristiques
mécaniques : la rigidité, la résistance à la rupture, la dureté. Les caractéristiques
recherchées pour les renforts sont de propriétés mécaniques élevées, une masse
volumique faible, une bonne compatibilité avec les résines, une facilité de mise en
œuvre, un faible cout.
Il existe un grand nombre des renforts sous forme de fibres que l’on peut diviser en
quatre grandes catégories [7] :
8
Chapitre I Matériaux composites
Les fibres synthétiques : ces fibres sont obtenues par filage d’un polymère
synthétique et mise en œuvre à partir d’un procédé d’extrusion/filage par voie
fondu ou solvant. Les principales variétés sont : polyamides, polyesters
polyoléfines, chlorofibres, fibres de PVA et les thermoplastiques hautes
performances.
Les fibres de spécialité : cette catégorie regroupe les fibres les plus utilisées
dans l’industrie :
1) Fibres organiques à haute performance
2) Fibres inorganiques
- Fibres de verre.
- Fibres de basalte (issues des roches volcaniques).
- Fibres céramiques haute température.
- Fibres de carbone.
- Fibres métalliques.
a) Fibres discontinues
b) Fibres continues
9
Chapitre I Matériaux composites
déplacements relatifs des fibres continues. C’est ce type de composites qui est
utilisé dans les applications structurelles fortement sollicitées [8].
1) Nappes unidirectionnelles
Elles sont constituées de fibres parallèles entre elles orientées dans une seule direction. La
cohésion transversale est assurée :
- Pour les préimprégnés, par la résine.
- Pour les nappes sèches :
Soit par un ruban adhésif déposé suivant un pas déterminé
Soit par un léger tissage, on obtient un tissu unidirectionnel dans lequel
La masse de fibres dans le sens chaîne présente plus de 70% de la masse totale.
2) Tissus
Les fibres (monofilaments) sont en général rassemblées en mèche (ou fil),
éventuellement réunies par torsion. Le renfort tissé est constitué par l’entrecroisement
de fils de chaîne (suivant la direction d’enroulement sur son support) et des fils de
trame (déposés perpendiculairement). Un tissu est équilibré si le poids de chaîne est
égal au poids de trame.
Le sergé : est intermédiaire de taffetas et de satin. Un fil de chaîne passe sous
plusieurs fils de trame successif puis en dessus d’un fil de trame, en suivant un schéma
régulier. Ce type d’armure produit un motif diagonal, ces tissus sont à la fois denses et
souples(Fig.I.4b).
Le satin : le fil de chaîne flotte au dessus de plusieurs fils de trame, cette forme est la
plus déformable : elle est utilisée pour réaliser des forme complexe. Les satins utilisés
pour les composites sont les satins de 5 et 8(Fig.I.4c).
10
Chapitre I Matériaux composites
3) Feutres ou mats :
Dans le cas de produits tel quel ; les fibres doivent être liées entre elles : soit
chimiquement par le dépôt à faible taux de colles, soit mécaniquement par aiguilletage
pour conserver leur comportement en feuilles lors de leur mise en œuvre.
a) Unidirectionnelle
Les fibres sont orientées dans une même direction ; elles sont parallèles et peuvent se
présenter sous deux formes :
- Sans liaison particulière (roving).
- Reliées par un fil (nappes).
b) Multidirectionnelle aléatoire
Il est possible de fabriquer des composites avec des fibres disposées dans trois
11
Chapitre I Matériaux composites
directions. Par construction tous les composites sont fortement anisotropes, puisque la
rigidité et la résistance des fibres sont de l’ordre de 50 à 100 fois supérieures à celles
des résines.
c)Orientée
Le tissu comporte des fils de chaîne ou de trame (fibres bidirectionnelles) ; suivant
le mode de croisement de la trame et de la chaîne, le tissu sera une toile, un sergé ou
un satin.
Trame
z
x
chaine y
12
Chapitre I Matériaux composites
- Leur insensibilité aux produits comme les graisses, les liquides hydrauliques, les
peintures et les solvants.
- Leur possibilité de prendre plusieurs formes, d’intégrer des accessoires et permettre la
réduction de bruit [10].
13
CHAPITRE II
Composites Stratifiés
Chapitre II Composites Stratifiés
1.1. Stratifié
Les composites stratifiés sont utilisés dans divers domaines de haute technologie
(aéronautique, aérospatiale, construction navale et ferroviaire, automobile….). Ils sont plus
avantageux par rapport aux matériaux métalliques. Ils sont caractérisés par leur légèreté,
leur tenue à la corrosion, leur facilité de mise en œuvre, leur tenue à la fatigue, etc.
15
Chapitre II Composites Stratifiés
Un stratifié résulte de la superposition de plusieurs plis (couches) constitués par des fibres
enrobées d’une résine. Lorsque toutes les fibres sont dans la même direction, le pli est dit
unidirectionnel. Il est dit tissé, lorsque les fibres sont disposées suivants deux directions
différentes, appelées sens chaîne et sens trame. S’il y a autant de fibres dans les sens chaîne
et trame, le pli est dit tissé équilibré [12].
On désigne les stratifiés par l'orientation des fibres de chaque pli par rapport à un
repère global arbitraire(x,y,z), l'axe x correspondant le plus souvent à la direction du
chargement. Un pli orienté à 0° présente des fibres dirigées selon l'axe x et un pli orienté à
90° des fibres selon y. Un stratifié quelconque de N plis est ainsi désigné par le N-uplet des
orientations de ses plis dans le sens des z croissants. Pour condenser l'écriture, on note sous
forme d'indice le nombre de plis adjacents de même orientation ainsi que le nombre de
répétitions d'une même séquence de plis. L'indice "s" correspond à un stratifié symétrique
pour lequel on ne renseigne que la moitié de l'empilement, de la surface au plan de
symétrie miroir figure.II.2 présente l'exemple d'un empilement symétrique [-
45/90/45/0]S[1]. Les plis successifs sont en général orientés différemment (classiquement
0°, 45°, 90°, 60°). La figure II.2 présente un exemple de la composition d’un stratifié
[60°,90°,+45°,0°]°C ayant la symétrie miroir. Les minimums technologiques sont de 3 à 4
couches de tissu équilibré ou 8 couches unidirectionnelles et une épaisseur de 1 mm [12].
16
Chapitre II Composites Stratifiés
Lors de la constitution de la pièce stratifiée, les plis successifs imprégnés de résine sont
drapés à température ambiante, puis placés dans une étuve pour la polymérisation. Dans le
composite ainsi crée à chaud, la dilatation d’ensemble de la pièce, d’origine thermique,
s’effectue sans qu’il y ait variation globale de sa forme par voilement ou gauchissement.
Par contre, lors du refroidissement, les plis ont tendance à se contracter différemment
suivant le sens des fibres ou suivant le sens travers (Fig .II.3). De là, l’apparition des
contraintes d’origine thermique [13].
Lorsque des couches sont orientées à des angles égaux en valeurs absolues, mais
des signes opposés, les signes + ou – sont utilisés. La convention pour les angles positifs
ou négatifs dépend du système d’axes choisi : une inversion peut apparaître suivant le
choix effectué (Fig.II.4) [11].
17
Chapitre II Composites Stratifiés
a) Fissuration matricielle
Les microfissures qui se produisent au sein de la matrice apparaissent aux niveaux des
porosités et des inclusions, soit par fissuration transversale, soit par fissuration
longitudinale. Ce dernier mode de rupture se produit lorsque la contrainte de décohésion
est supérieure à celle de cisaillement. Dans ce cas, les fissures sont orientées dans la
direction de la sollicitation. La fissuration transversale se propage selon la direction
perpendiculaire à la sollicitation et elle peut provoquer une décohésion
fibre/matrice(Fig.II.5.1).
18
Chapitre II Composites Stratifiés
Fissuration
matricielle
b) Décohésion fibre/matrice
19
Chapitre II Composites Stratifiés
Décohésionfibre/matrice
c) Rupture de fibre
La rupture de fibre intervient lorsque la contrainte de traction dans une fibre atteint sa
contrainte à la rupture(Fig.II.5.3).
Rupture de fibre
Elle se produit souvent dans les plis les moins désorientés par rapport à la direction de la
sollicitation. Ce mode d’endommagement est la conséquence de concentrations de
20
Chapitre II Composites Stratifiés
d) Délaminage
Délaminage
Fig.II.5.4.Délaminage [23]
• La nature et les propriétés des constituants (en particulier leur mode d’endommagement
propre).
21
Chapitre II Composites Stratifiés
22
CHAPITRE III
Fibres végétales
CHAPITRE III Fibres végétales
1. Introduction
Les fibres végétales peuvent être associées à des matrices de différentes natures.
L’utilisation de fibres végétales dans une matrice thermoplastique ou thermodurcissable est
une technique déjà utilisée et industrialisée notamment dans l’automobile (panneaux
intérieurs, garnitures de toit, planchers de camions etc.), la construction (profilés de portes
et de fenêtres, clôtures, bardages etc.) ou encore dans l’équipement domestique (meubles
de jardin par exemple). En France, des études sont également en cours pour des
applications dans le domaine de la construction aéronautique [24].
2. Fibres végétales
Suivant l’organe de la plante dont elles sont issues, les fibres végétales peuvent êtres
classées en fibres de tiges (Kénaf, jute, lin, ramie), et de feuilles (Sisal, abace, paille
de graminée) [26].
Suivant leur teneur en holocelullose (cellulose et hémicellulose) et en lignine, on
peut distinguer les fibres ligneuses (dures et rigide provenant de matériels ligneux
tels que le bois d’œuvre, les résidus de l’industrie du bois et les fibres non ligneuses
(douces, souples, issues de végétaux non ligneux souvent annuels relativement moins
riches en lignine tels que le kénaf, le chanvre, le sisal, le jute et le lin) [25].
Suivant leur longueur, les fibres végétales peuvent êtres groupées en deux
catégories : fibres longues, dites libérienne, provenant des tiges et d’écorce de tiges
de plantes annuelles. Elles sont douces, tandis que les fibres longues issues de
feuilles ou de troncs d’arbre sont plus dures et plus rigides à cause de leur richesse en
lignine. et fibres courtes ou étoupes qui sont associées aux fibres longues [26].
24
CHAPITRE III Fibres végétales
Sur le plan morphologique, la fibre végétale présente une variabilité très importante
en fonction de son origine. En effet, les dimensions des fibres végétales dépendent de
l’état de maturité et aussi des conditions environnementales de croissance de la plante.
La variabilité du diamètre peut être très importante le long de la même fibre
végétale(Tab.III.1) [27].
La morphologie des fibres végétales peut constituer une donné importante pour
bien appréhender les transferts de contrainte aux interfaces fibre-matrice.
Les propriétés mécaniques des fibres naturelles sont déterminées par leur :
-Composition chimique : pourcentage de cellulose (micro-fibrille = renfort).
-Structure physique : angle micro-fibrillaire. La diminution de l’angle entraine une
augmentation de la rigidité et la résistance.
a) Structure de la fibre végétale
25
CHAPITRE III Fibres végétales
La fibre végétale est considérée comme un matériau multicouche du fait des parois
cylindriques concentriques qui la composent. Au centre de la fibre élémentaire, on
distingue le lumen qui contenait, jusqu'à maturité de la fibre, le noyau cellulaire et le
cytoplasme. La taille du lumen permet de déterminer la qualité et le degré de maturité
de la fibre [29]. La paroi végétale, qui est l'enveloppe de la cellule végétale, est
composée essentiellement de composés glucidiques. Elle comporte 2 parties présentées
sur la figure .III.1 :
La paroi primaire
La paroi primaire est la paroi la plus externe dont l'épaisseur est comprise entre 0,1 et
0,5 μm (Fig .III.1) [31]. Cette paroi est poreuse et élastique [32]. Elle est constituée
principalement de pectines et de micro-fibrilles de cellulose orientées aléatoirement
[33,34].
La paroi secondaire ou paroi interne possède une épaisseur d'environ 10 μm,
constituant la plus grande partie du volume de la fibre. Cette paroi se divise en 3
couches : S1, S2 et S3. Ces trois sous-couches se différencient par leur composition
biochimique, leur épaisseur ainsi que par leur arrangement.
26
CHAPITRE III Fibres végétales
La paroi primaire ainsi que la paroi secondaire sont considérées comme des
composites renforcés de fibrilles. Leurs principaux constituants sont la cellulose, les
hémicelluloses et la lignine qui constitue la matrice du composite. Chacune des sous
couches est constituée de lamelles concentriques, qui consistent en un enroulement de
micro-fibrilles de cellulose parallèles entre elles dans une matrice de lignine, les
hémicelluloses assurent l'interphase.
L'élément constitutif des parois est appelé micro-fibrille. Les micro-fibrilles sont
disposées en forme de spirale, formant un angle β avec l'axe longitudinal de la fibre
(Fig.III.2). Cet angle est appelé l'angle des micro-fibrilles (AMF), il est déterminé par
diverses techniques dont la microscopie confocale polarisante et la diffraction des
rayons X [25,26]. Plus l'angle est petit, plus les micro-fibrilles de cellulose sont
verticales. Ainsi, la couche S2, qui est la couche la plus riche en cellulose, a une
disposition favorisant le soutien de la plante. Cette couche est donc très importante pour
la résistante mécanique.
La couche S1 est constituée d'un treillis de fibres dont l'angle varie de -80 à +80°, elle
représente 5 à 10 % de l'épaisseur totale de la paroi végétale (Fig.III.1).
La couche S2, qui est la plus épaisse, occupe environ 75 à 85% de l'épaisseur de la paroi
végétale (Fig.III.1) et assure la rigidité mécanique globale de la fibre végétale. Les
micro-fibrilles ont un angle compris entre 0°et 45° (Tab.III.1).
27
CHAPITRE III Fibres végétales
Les micro-fibrilles de la couche S3 font un angle égal à + (40°- 80°) avec l'axe de la
fibre [30]. L'épaisseur de la couche varie entre 5 et 10% de l'épaisseur totale de la paroi
cellulaire (Fig.III.1).
Comme nous l’avons vu précédemment les composées les plus majoritaire sont la
cellulose, l’hémicellulose les pectines et les lignines. Ces différents constituants sont
agencés de manière très complexe(Fig.III.3).
a) Cellulose
b) Hémicelluloses
On désigne par hémicellulose tout polysaccharide soluble dans l’eau et pouvant être
extrait de la paroi des cellules végétales par des solutions acides.
Les hémicelluloses sont une classe de polymères très variés (de nombreux monomères
et de nombreux branchements différents). Elles sont donc assez mal définies. Dans
leurs états naturels, leur structure est fonction de l’espèce végétale. Elles ont un degré
de polymérisation compris entre 200 et 300 [36].
c) Pectines
Les pectines jouent un rôle capital dans l’architecture de la paroi végétale. Ces
substances pectiques sont présentes avec des proportions variées dans la plupart des
végétaux (environ 1% dans le bois). Elles jouent le rôle de ciment intercellulaire et
contribuent à la cohésion des tissus végétaux [37].
28
CHAPITRE III Fibres végétales
d) Lignine
e) Extractibles
Ce sont des molécules de faible masse molaire qui remplisse la lumière des cellules.
Ils représentent 2 à 5 % de la masse sèche. La plupart de ces extractibles sont solubles
dans l’eau ou des solvants organiques, d’où leur dénomination. La composition en
extractibles varie en fonction de l’essence considérée et influe sur la couleur et
l’odeur. Il s’agit de tanins, de pectines, de sucre et d’autres composés [39].
29
CHAPITRE III Fibres végétales
30
CHAPITRE III Fibres végétales
2.4. Propriétés Mécaniques des Fibres Végétales Elle est caractérisée mécaniquement
par sa résistance à la traction, son élongation à la rupture et son module d’élasticité [41].
Le Tableau.III.3 présente les propriétés usuelles des fibres végétales [39].
Tableau III.3 : Propriétés mécaniques des fibres naturelles en comparaison avec des fibres
de renforcement conventionnelles [42].
Fibre Densité(g/cm3) Allongement(%) Résistance à la Module de
traction (Mpa) Young (Gpa)
Pour des raisons de disponibilité et de coût, les fibres naturelles d’origine végétale
sont les plus utilisées pour le renforcement des matériaux composites ; elles constituent
une alternative intéressante aux fibres de verre en raison de leur recyclabilité. Ces fibres
présentent de nombreux avantages comme renfort des composites. En revanche, certains
inconvénients peuvent être un frein au niveau de développement industriel.
31
CHAPITRE III Fibres végétales
Tableau .III.4: Principaux avantages et inconvénients des fibres végétales comme renforts
des matériaux composites [43].
Avantages Inconvénients
Faible coût.
Difficulté de leur extraction
Biodégradabilité.
La nature hydrophobe
Propriétés mécaniques spécifiques
L'incompatibilité avec les polymères
importantes (résistance et rigidité).
Absorption d'eau
Non abrasif pour les outillages.
Stabilité thermique limité (200-250°C)
Neutre pour l’émission de CO2.
Structure anisotropes
Peu d’énergie pour production.
Variation des propriétés en fonction de la
Pas de résidus après incinération.
zone de croissance et l'âge de la plante.
Pas d’irritation cutanée lors de la
manipulation des fibres.
Ressource renouvelable.
32
CHAPITRE IV
Matériaux et méthodes
expérimentales
CHAPITRE IV Matériaux et méthodes expérimentales
1. Introduction
2. Matériaux utilisés
2.1. Matrice
34
CHAPITRE IV Matériaux et méthodes expérimentales
Propriétés du polypropylène
Densité (g/cm3) 0,905
Température de fusion (°C) 165 – 170
Module élastique (GPa) 1,0 –1,4
Limite d’élasticité (MPa) 25 – 38
Déformation à la rupture (%) 300
Coefficient de dilatation (°C) 175 * 10-6
Température de mise œuvre (°C) 190 – 285
35
CHAPITRE IV Matériaux et méthodes expérimentales
La plante de Jute est cultivée au Bangladesh et en Inde, c’est une plante des régions
tropicales appartenant à la famille des liliacées (Fig. IV.2). La tige peut atteindre une
hauteur de 4 à 6 m avec un diamètre d’environ 3 cm. La fibre ultime est très courte et très
lignifiée [47].Les fibresutilisées en papeterie sont les déchets de culture et de filature. Les
caractéristiques de ces fibres sont généralement assimilées à celles du kenaf [48].
Dans cette étude, nous avons utilisé des fibres de Jute sous forme de tissu Taffetas de
masse surfacique de 420 g/m² (Fig. IV.3). Ce tissu nous a été fourni par la société de
textile et emballage de Bejaia.
36
CHAPITRE IV Matériaux et méthodes expérimentales
La technique spectroscopique ATR- FTIR est l’une des méthodes les plus utilisées
pour l’analyse qualitative et quantitative des matières organiques [39].
37
CHAPITRE IV Matériaux et méthodes expérimentales
Par exemple ,Belouadah et al [50] ont étudié ATR-FTIR des fibres de Lygeum-
spartum .Le spectre obtenu ATR–FTIR est représenté sur la Figure. IV.6.Une grande
bande d'absorption, observé autour 3340 cm−1, est attribué au groupe hydroxyle (-OH).
Les deux pics à 2915 cm−1 et 2848 cm−1 sont associés à (CH2) des groupes de la cellulose
et de l'hémicellulose. Le nombre d'onde à 1732 cm−1 et 1637 cm−1 correspond aux
groupes carbonyle (C= O) de lignine et d'hémicellulose, tandis que la très faible intensité
de la bande à 1512 cm−1 indique (C =C) des groupes de lignine. Le pic autour 1427 cm−1
correspond à la (CH2) les groupes de cellulose. Alors, la présence de pic autour 1371 cm−1
est associée à (C-H) les groupes de cellulose. Le pic localisé à 1237 cm−1 indique groupes
(-- COO) d'hémicellulose. En autre à 1158 cm−1 nous avons trouvé le des groupes (C -O -
C) de la cellulose et de l'hémicellulose. Le nombre d'onde autour 1037 cm−1 correspond à
la (C-O) les groupes de cellulose. En autre, la présence d'un pic aux alentours 898 cm−1 est
associée à (C-O) les groupes qui sont liés à β-glycosidiques, tandis que le petit coup d'œil
autour de 588 cm−1 correspond à la (C- OH) courbure.
38
CHAPITRE IV Matériaux et méthodes expérimentales
39
CHAPITRE IV Matériaux et méthodes expérimentales
stage(entre 220 ◦C et 375 ◦C) une dégradation maximale des principaux composants des
fibres. Après ça, la perte de poids a été poursuivie jusqu'à ce que 600 ◦C (troisième stage)
(Fig. IV.7).
4. Préparation du bio-composite
4.1. Découpage
Le thermoplastique PP ainsi que le tissu de Jute sont découpés selon la dimension
du moule (Fig. IV.8).
a) b)
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CHAPITRE IV Matériaux et méthodes expérimentales
La Figure. IV.9 représente les séquences des plis PP/JUTE utilisée dans chaque
plaque de bio-composite. Ces séquences sont déduites après une série de tests sur les
bio-composites PP/Jute.
PP JUTE
Avant élaboration les plis de Jute sont compressés par une presse à chaud, cette
technique nous permet de :
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CHAPITRE IV Matériaux et méthodes expérimentales
Les tests sur bio-composites sont exercés sur des éprouvettes de traction selon
ASTM D638-03 (Fig. IV.11).
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CHAPITRE IV Matériaux et méthodes expérimentales
W = 13 mm
L = 57 mm
W0 = 19 mm
LO = 165mm
G = 50 mm
D = 115mm
R = 76 mm
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CHAPITRE IV Matériaux et méthodes expérimentales
Bio-composite Classe B
N° Température Pression Désignation Démarrage Temps Arrête Intervalle
(°C) (bar) (°C) demaintien (mn) (°C) (°C)
01 200 10 B1 90 40 192 ±1
02 200 20 B2 90 40 193 ±1
03 200 30 B3 90 40 192 ±1
04 200 40 B4 90 40 192 ±1
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CHAPITRE IV Matériaux et méthodes expérimentales
Les essais de traction sont des expériences mécaniques exécutées dans le but de
déterminer l’allongement, la contrainte à la rupture et le module d’Young des bio-
composites. Ces tests ont été réalisés sur une machine d’essai de traction de type YL
Universaltesting machine /20 kN)(Fig. IV.14).
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CHAPITRE IV Matériaux et méthodes expérimentales
b) Paramètres d’études :
Contrainte de rupture
La contrainte de rupture est donnée par la relation (IV.13) [51] :
σ = F/S
ε = ∆L/ L0
E = σ/ ε = (F*L0) /(S*∆L)
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CHAPITRE IV Matériaux et méthodes expérimentales
47
CHAPITRE V
Résultats et discussions
CHAPITRE V Résultats et discussions
1. Introduction
Dans ce chapitre, Les résultats expérimentaux obtenus des différents tests effectués,
seront présentés et interprétés dans ce dernier chapitre. Au premier lieu, nous allons
présenter une analyse des matériaux constituants nos bio-composites (ATR-FTIR), ensuite,
nous discutons l’évolution descaractéristiques mécaniques des bio-composites en fonction
des paramètres de leur élaboration (à températures ou à pressions variables). Les faciès de
rupture de nos bio-composite (PP/Jute) sont également présentées et discutées en fonction
des caractéristiques mécaniques.
2. Analyse structurale
2.1.ATR - FTIR
La figureV.1 montre les spectres infrarouges des fibres de Jute, ces spectres sont
focalisés dans la région spectrale entre 4000 et 400 cm-1. Nous constatons
principalement :
La bande qui se situe entre 3200 et 3600 cm-1 attribuée au groupement O-H. D’autres
pics montrent la présence de la cellulose comme ceux observés à 2949 et 2883 cm -1,
attribués à la vibration d’élongation de la liaison C-H et du groupement CH2.Le
pic à 1732 cm-1 observé dans le spectrogramme des fibres de Jute associé à la
vibration d’élongation du groupement carbonyle C=O indiquant la présence des
pectines. On note aussi la présence de la bande 1642 cm-1.Cette dernière correspond à
l’eau absorbée. La bande à 1501 cm-1 correspond au cycle aromatique C=C. Les pics
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CHAPITRE V Résultats et discussions
D’autres pics à des longueurs d’onde de 1367 et 1310 cm-1témoins de la présence des
groupements alcool ont été identifiés témoins de la présence des groupements
alcool ont été identifiés. D’autre part, la bande à 1239 cm-1 indique la présence de
lignines. En revanche, le pic à 1021 cm-1 indique la présence de cellulose.
3. Analyse thermiques
3.1.L’Analyse Thermogravimétrique (ATG), (DTG)
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CHAPITRE V Résultats et discussions
représenter la courbe dérivée (DTG) de l’ATG. Cette courbe permet d’identifier plus
facilement les phénomènes de perte de masse puisqu’ils se présentent sous forme de
pics.
Le but essentiel de cette analyse est de mieux connaître le comportement thermique de
la fibre de Jute afin de prévoir sa défaillance (dégradation) lors de l’élaboration de nos
bio-composites. En revanche, le comportement thermique de la matrice Polypropylène
est facilement déduit par la littérature. En résumé, ATG est une technique d'analyse
thermique qui consiste à la mesure de la variation de masse d'un échantillon en fonction
du temps, pour une température ou un profil de température donné.
La première région qui va jusqu’à 110°C révèle une faible perte de masse, cela
s'expliquer par la vaporisation de l’eau.
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CHAPITRE V Résultats et discussions
La deuxième région qui s’étend de 110°C jusqu’à 245°C, cette zone se caractérise
par une bonne stabilité thermique.
La troisième région qui s’étend entre 245°C à 350°C, cette zone se caractérise par la
décomposition des principaux composants chimiques de la fibre de Jute. Il est à
signaler une dégradation maximale d’environ de 314 °Cquitraduit la dégradation de
lacellulose.
La quatrième région qui s’étend entre 350°C à 750°C, dans cette zone on peut
observer nettement la dégradation de la cellulose à l’environ de 408°C.
On peut conclure que la fibre de Jute est stable thermiquement jusqu’au 245°C, ce qui nous
laisse dire qu’elle peut être utilisé pour le renforcement des matrices thermoplastiques telle
que le polypropylène,….
4. Caractérisations mécaniques
Dans ce paragraphe, les résultats des tests mécaniques, obtenus à la suite d’essai de traction
des bio-composites, sont illustrés et discutés.
Les résultats des tests en traction statique sur les différents bio-composites PP/Jute
élaborés montrent que la variation de la température ainsi que la pression, lors de
52
CHAPITRE V Résultats et discussions
a)
b)
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CHAPITRE V Résultats et discussions
L’histogramme de la figure V.4 montre que, dans le cas d’une pression constante
(20bars), le module de Young du bio-composite PP/Jute est fortement influencé par la
température d’élaboration. Comme on peut le voir sur cette figure (Fig. V.4), le module de
Young augmente progressivement avec la température pour atteindre une valeur maximale
de de l’ordre de 971± 46 MPa pour une température de 230°C (Cas du bio-composite A3).
Cela se traduit par l’effet de température sur l’élaboration des bio-composites. On peut dire
que chaque fois que la température augmente (de 190°C à 230°C).Cette augmentation est
de l’ordre de 40%. Le polypropylène de fonde de plus en plus tous en favorisant une bonne
adhésion fibre/matrice.
En revanche, au-delà de 230°C ou plus, comme on peut le voir sur la même figure
(Fig. V.4), le module de Young relatif au bio-composite A4 chute brusquement (14%), cela
semble être du au début de détérioration des fibres de Jute et/ou de la matrice
polypropylène à la fois (250°C). Comme on l’a déjà signalé lors de l’analyse
thermogravimétrique, la fibre de Jute est stable thermiquement jusqu’au 245°C. Au-delà de
cette température, une dégradation de la fibre de Jute est observée.
Fig. V.4. Histogrammes de l’ évolution des modules de Young des éprouvettes PP/Jute.
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CHAPITRE V Résultats et discussions
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CHAPITRE V Résultats et discussions
Par contre, dans le cas des bio-composites B1, B2, B3et B4, les contraintes à la rupture
sont proportionnelles à la pression appliquée. Puisque, chaque fois que la pression
augmente, le bio-composites est plus compacté, cela permet une bonne cohésion fibre de
Jute/PP.
D’autres parts, les allongements à la rupture sont inversement proportionnels à la
pression appliquée (cas de B1, B2, B3et B4). Mais, ces réductions ne sont pas remarquables
(17%) comme dans le cas des bio-composites A1, A2, A3et A4.La réduction de
l’allongement à la rupture, dans le cas des bio-composites B1, B2, B3et B4est due à la
compression des fibres de Jute.
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CHAPITRE V Résultats et discussions
d’élaboration. Deux types de faciès de rupture sont distingués lors de l’élaboration des
bio-composites à pression constante.
Fig. V.7. Vue microscopique des faciès de bio-composites PP/Jute (A1, A2 et A3).
De plus, le phénomène de pullout est observé sur l’ensemble des faciès des bio-composites
A1, A2et A3mais la présence de ce phénomène est de plus en plus moins remarque chaque
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CHAPITRE V Résultats et discussions
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CHAPITRE V Résultats et discussions
Fig. V.9. Vue microscopique des faciès de bio-composites PP/Jute (B1 et B2).
Il est important de signaler que, dans le cas des bio-composites B3 et B4, les
torons restent unis après la rupture de ses bio-composites, cela se traduit par la haute
pression appliquée lors de l’élaboration de ses matériaux (Fig. V.10).
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CHAPITRE V Résultats et discussions
Fig. V.10. Vue microscopique des faciès de bio-composites PP/Jute (B3 et B4).
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CHAPITRE V Résultats et discussions
PARTIE NUMERIQUE
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CHAPITRE V Résultats et discussions
A.1.Introduction
Dans ce chapitre, on présente la simulation des essais de façon général dans le champ
d’étude des matériaux est le logiciel ANSYS.
ANSYS est un logiciel qui résout les problèmes de diverse champs par la technique des
éléments finis. Cette étude repose principalement sur ANSYS et sur les résultats trouvés, et
il faut toujours comparer avec des essais réels pour bien soutenir les faits exprimés ici. On
va se concentrer sur les résultats des bio-composites obtenus pour les contraintes et
déplacementsen traction statique.
A .2.Présentation de ANSYS
Pour déterminer les distributions des contraintes, le logiciel ANSYS a été adopté. Ce code
général de calcul est basé sur la méthode des Eléments Finis et conçu pour l'analyse des
structures. Il permet de traiter des problèmes d'élasticité linéaire, et non linéaires
(élastovisco-plastique), des problèmes dynamiques transitoires et stationnaires, des
problèmes thermiques transitoires et stationnaires, des problèmes mécaniques du fluide et
des problèmes acoustiques [53].
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CHAPITRE V Résultats et discussions
Solution du problème :
- Assemblage des matrices de rigidité et de masse de la structure complète.
- Application des conditions aux limites.
- Application des chargements externes.
Stade III : analyse et post-traitement des résultats qui peuvent être, soient des
quantités locales tels les déplacements, les contraintes, les déformations, soient des
quantités globales, telle l'énergie de déformation.
A .3.Simulation ANSYS
La simulation de cet essai a été faite par le logiciel de simulation par éléments finis
ANSYS. Ce logiciel est très important dans le champ des simulations pour obtenir des
résultats sur les diverses variables, et pouvoir comprendre le comportement des matériaux.
Pendant cette étude, on va changer les différents paramètres pour connaître l’effet de ceux-
ci dans les résultats numériques obtenus.
Les paramètres choisis pour l’étude sont le maillage, le coefficient de poisson et module de
Young.
A.3.2. Géométrie
Dans notre étude, nous avons utilisé les dimensions des mêmes éprouvettes citées
dans la partie expérimentales selon ASTM D638-03 (Fig. A1).
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CHAPITRE V Résultats et discussions
Dans ce travail, nous avons utilisé un maillage quadratique parce que ce maillage
nous permet une répétition régulière de motifs identiques. Pour en savoir le maillage
pour donner une valeur approximative de contrainte par apport la valeur expérimental.
Par ailleurs, le maillage 1115 nœuds et 132 éléments représenter le meilleur choix qui
donner les valeurs plus proche par rapport l’expérimental (Fig. A3).
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CHAPITRE V Résultats et discussions
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CHAPITRE V Résultats et discussions
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CHAPITRE V Résultats et discussions
En même pour les contraintes des bio-composites (B1, B2, B3et B4) l’erreur de calcul
entre les valeurs expérimentales et numériques est très réduite elle est de l’ordre de 0,02 à
0,03 %, (Fig. A5).
Fig. A.4. Comparaison entre les contraintes expérimentales et celles numériques des bio-
composites (A1, A2, A3et A4) élaborés à pression constante
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CHAPITRE V Résultats et discussions
Fig. A.4. Comparaison entre les contraintes expérimentales et celles numériques des bio-
composites (B1, B2, B3et B4) élaborés à température constante.
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Conclusion Générale 2016
Conclusion Générale
Les résultats des tests en traction statique sur les différents bio-composites PP/Jute
élaborés montrent que la variation de la température ainsi que la pression, lors de
l’élaboration de nos bio-composites ont un effet significatif sur les paramètres de rupture
de ses derniers. Plusieurs constatations peuvent etre déduites :
Chaque fois que la température augmente (de 190°C à 230°C) le module de Young
augmente.
Au-delà de 230°C ou plus, le module de Young relatif au bio-composite élaborée à
250°C chute brusquement (14%), cela semble être du au début de détérioration des
fibres.
Le module de Young est proportionnel à la pression d’élaboration.
La contrainte à la rupture est inversement proportionnelle à la température
d’élaboration.
La contrainte à la rupture est proportionnelle à la pression d’élaboration.
L’allongement à la rupture des bio-composites est inversement proportionnel à la fois
à la température, et à la pression d’élaboration.
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Conclusion Générale 2016
Les observations microscopiques montrent que les faciès de rupture sont fortement
influencées par le mode d’élaboration des bio-composites. La rupture de tels matériaux est
caractérisée par plusieurs phénomènes : pull out, déchaussement et rupture des fibres. Une
fois de plus, ces observations microscopiques confirme nos résultats déjà cités lors des
analyses de la fibre de Jute.
70
Références Bibliographiques 2016
Références Bibliographiques
[8] BOISSE. P, «Mise en forme des renforts fibreux de composites», Éditions Techniques
de l’Ingénieur, am3734, 2004.
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[20] Gabriel Oliveira Glória, «Charpy Impact Tests of Epoxy Composites Reinforced
with Giant Bamboo Fibers» , Materials Research. 2015; 18(Suppl 2): 178-184
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Références Bibliographiques 2016
[21] Jamal Fajoui, Nicolas Terrien, Fethi Dahmene, «Aur´élie Cordelle, Xavier
Chapleau, et al.. Suivi d’endommagement par EA dans un composite obtenu par
pultrusion et soumis à un chargement en flexion 3 points», Revue des composites et des
matériaux avancées, 2013, 2 (23), pp. 331-334.
[22] Sabu Thomas, «le nouveau destin des feuilles ,des tiges et des pépins, Des fibres
végétales dans le domaine des matériaux» ,MAI2010,N°276.
[23] Kuruvilla Joseph, «Modélisation du comportement des composites stratifiés pour les
simulations d'impact sur véhicules» ,université de valenciennes, UMR CNRS 8201
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[33] BRETT. C.T. AND WAMDRON. K.W, «Physiology and biochemistry of plant cell
walls», Chapman et Hall, 1996.
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[41] MOKTARI Abdessamed, «influence des ajouts de fins minérales sur les
performances mécaniques des bétons renforcé de fibre végétales de palmier
dattier», université de Kasdi Merbah Ouargla option génie civil, novembre 2006.
[42] BLEDZKI. A.K, GASSAN. J, «Composites reinforced with cellulose based fibres»,
Prog. Polym. Sci. 24 221–274, 1999.
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ADEME, décembre 2005.
[48] CARMA, « Glossaire des matériaux composites renforces des fibres d’origine
renouvelable », centre d’animation régional en matériaux avances, Décembre 2006.
75
Références Bibliographiques 2016
76
Résumé
L’objectif principal de ce projet est de mieux comprendre les
Jute est présenté en détail. Les essais mécaniques sur les bio-composites ont
ملخــــص
الهدف الرئيسي من هذا المشروع هو الفهم الحسن لكل ما هو متعلق بتصنيع واستعمال المواد المتركبة والمتكونة من
،( مقوى بالخيش المنسوجpolypropylène) على البالستيكbio-composites حيث يرد تأثير متغيرات التصنيع
هذه النتائج. وأظهرت االختبارات الميكانيكية على أن المركبات الحيوية لها تأثير كبير على الخصائص لكسر هذه المواد
bio-composites تتوافق مع التحليالت المعروضة بين التحليل البنيوي والحراري اآلخر من ألياف الخيش و
.المجهرية المكسورة