Chap 2
Chap 2
Chap 2
II.1 Introduction
La conception et la commande des robots nécessitent le calcul de certains modèles
mathématiques, tels que :
– les modèles de transformation entre l'espace opérationnel (dans lequel est définie la
situation de l'organe terminal) et l'espace articulaire (dans lequel est définie la
configuration du robot). On distingue :
- les modèles géométriques direct et inverse qui expriment la situation de l'organe terminal
en fonction des variables articulaires du mécanisme et inversement.
- les modèles cinématiques direct et inverse qui expriment la vitesse de l'organe terminal
en fonction des vitesses articulaires et inversement.
– les modèles dynamiques définissant les équations du mouvement du robot, qui
permettent d'établir les relations entre les couples ou forces exercés par les actionneurs et
les positions, vitesses et accélérations des articulations [12].
Px
[]
P= Py
Pz
r=√ Px2 + Py 2
{ θ=arctg
z=Pz
Py
Px
r =√ Px 2 + Py2 + Pz2
{ θ=arctg
∅=arctg √
Py
Px
Px2 + Py2
Pz
[S Ny Ay Py
T m= y
Sz N z A z P z
0 0 0 1
] []
avec P =
Py
Pz
1
Sx N x A x
[ ]
et Rot(r,θ)= S y N y A y
Sz N z Az
Matrice de translation
On définit une matrice de translation qui permet de représenter le repère R1 par rapport
au repère R0 comme suit :
1 0 0 Px
[ ]
0 10 P
Trans( P x , P y , P z) = 00 1 Py
0001
z
[
0 cos α −sin α 0
Rot(x,α ) = 0 sin α cos α 0
¿000 1
]
cos φ 0 sin φ 0
Rot(y,φ ) =
[ 0 1 0 0
−sin φ 0 cos φ 0
000 1
]
X =[ n x n y n z o x o y o z a x a y a z p x p y pz ] (II.5)
Enfin, si nous avons un référentiel outil, et un référentiel atelier, la pose du premier par
rapport au dernier est définie par l'équation suivante:
atelier
T outil =atelierT outil 0T nl nT outil (II.6)
II.2.4 Modèle géométrique inverse(MGI)
On a vu que le modèle géométrique direct d'un robot permettait de calculer les
coordonnées opérationnelles donnant la situation de l'organe terminal en fonction des
coordonnées articulaires. Le problème inverse consiste à calculer les coordonnées
articulaires correspondant à une situation donnée de l'organe terminal. Lorsqu'elle existe,
la forme explicite qui donne toutes les solutions possibles (il y a rarement unicité de
solution) constitue ce que l'on appelle le modèle géométrique inverse. On peut distinguer
trois méthodes de calcul du MGI [12] :
La méthode de Paul qui traite séparément chaque cas particulier et convient pour la
plupart des robots industriels.
La méthode de Pieper qui permet de résoudre le problème pour les robots à six
degrés de liberté possédant trois articulations rotoïdes d'axes concourants ou trois
articulations prismatiques.
La méthode générale de Raghavan et Roth, donnant la solution générale des robots
à six articulations à partir d'un polynôme de degré au plus égal à 16.
Quand le modèle géométrique inverse ne peut pas être obtenu, des techniques
numériques peuvent être employées. Ces techniques emploient la méthode de Newton-
Raphson ou des méthodes fondées sur la transpose de la matrice Jacobéenne.
Soit i-1TdEla matrice de transformation homogène représente la position désirée du
repère outil RE par rapport au repère atelier Rf. En général, on peut exprimer i-1TdE sous la
forme :
f
T dE=Z0T n (q) E (II.7)
Tels que :
Z est la matrice de transformation définissant le repère de base du robot dans le
repère atelier R f .
0
T n est la matrice de transformation du repère terminal dans le repère R0.
E est la matrice de transformation du repère outil RE dans le repère terminal Rn.
Chapitre II Modélisation des bras de robots
[
S Ny Ay Py
U0 = y
Sz N z A z P z
0 0 0 1
On cherche à résoudre le système d'équations suivant :
] (II.9)
Avec :
α j l'angle de rotation entre les axes ⃗
Z j−1 et ⃗
Z j autour de l’axe⃗
x j−1.
Cθ j −S θ j 0 dj
T j−1 , j=
[
Cα j S θ j C α j C θ j −Sα j −r j S α j
Sα j S θ j S α j C θ j Cα j −r j C α j
0 0 0 1
]
Chapitre II Modélisation des bras de robots
∂X
et fonction de la configuration articulaireq. La même matrice jacobéenne intervient
∂q
dans le calcul du modèle différentiel direct qui donne les variations élémentaires dX des
coordonnées opérationnelles en fonction des variations élémentaires des coordonnées
articulairesdq, soit :
dX =J (q)dq
L'intérêt de la matrice jacobéenne est multiple :
– elle est à la base du modèle différentiel inverse, permettant de calculer une solution
locale des variables articulaires qconnaissant les coordonnées opérationnellesX .
– en statique, on utilise le jacobéen pour établir la relation liant les efforts exercés par
l'organe terminal sur l'environnement aux forces et couples des actionneurs.
– elle facilite le calcul des singularités et de la dimension de l'espace opérationnel
accessible du robot.
Chapitre II Modélisation des bras de robots
Ẋ P Ω 0 3 V 0n V 0n
[ ] [ ][ ] [ ]
Ẋ r
=
03 Ω ω 0n
= Ω
ω0n
(II.12)
q̇ = J −1 Ẋ (II.13)
Avec
n: Nombre de d.d.l du bras.
L = E-U : fonction de Lagrange.
E : énergie cinétique totale du bras.
U : énergie potentielle totale du bras.
τ i : force généralisée appliquée au système à l’articulation i.
q i: Variable articulaire généralisée.
0 0 i
[]
r ii= y i =( x i , y i , z i , 1 )
zi
1
T
d
i
∂ T 0i i
v =v i = r 0i =
0
i
dt ( j=0 j
i
)
∑ ∂ q q̇ j r i=∑ U ij q̇ j r ii
j=1
1 −1 0 0
Avec :
[ ]
Q j= 0 0 0 0
0 0 00
0 0 00
i=1 , 2, … , n .
Figure II.7: Plusieurs formes de chemin possible pour une seule articulation.
Deux autres contraintes sont que la fonction soit continue en vitesse, ce qui dans ce
cas signifie que la vitesse initiale et finale sont nulles :
θ ( 0 ) =0 , θ ( t f ) =0 (II.20)
Ces quatre contraintes peuvent être satisfaites par un polynôme d’au moins un
troisième degré (polynôme cubique à quatre paramètres) de la forme :
θ ( t )=a0 + a1 t 1+ a2 t 2 +a 3 t 3 (II.21)
De sorte que la vitesse et l’accélération de l’articulation sur ce chemin sont définies
θ̇ ( t ) =a 1+2 a2 t 1+3 a 3 t 2
θ̈ ( t ) =2 a2 +6 a3 t (II.22)
Chapitre II Modélisation des bras de robots
La combinaison (II.22) et (II.21) avec les contraintes de quatre désirs donne quatre
équations en quatre inconnues
θ ( 0 ) =0, 0=a 1,
θ f =a0 +a1 t 1f +a 2 t 2f + a3 t 3f
0=a1 +2 a2 t 1f +3 a3 t 2f (II.23)
Résoudre les équations de a i, pour l’obtention
a 0=θ ( 0 ), a 1=0
3 −3
a 2= 2 (θf −θ0 ), a 3= 3 (θ f −θ0 ) (II.24)
tf tf
En utilisant (II.24), on peut calculer le polynôme cubique qui relie toute position
d’angle d’articulation initiale avec une position finale souhaitée. Cette solution est pour les
cas où l’articulation commence et se termine à une vitesse nulle.
II.6 Conclusion :
Dans ce chapitre nous avons étudié les concepts de base de la robotique et la
modélisation du robot à "n" degrés de liberté, en basant sur les paramètres de D-H. Cette
formulation nous a permis d'exploiter le formalisme d'Euler- Lagrange, afin d'établir le
modèle géométrique, cinématique et dynamique que nous utilisons pour le calcul des
commandes. Nous avons développé le calcul du modèle dynamique pour un robot à deux
degrés liberté.