Eaux de Distribution: Traitements Spécifiques

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27/09/2008

Eaux de distribution
Traitements spécifiques
par Hugues GODART
Ingénieur civil des Mines
Ingénieur en chef à la Générale des Eaux

1. Mise à l’équilibre calco-carbonique.................................................... C 5 201 - 2


1.1 Caractéristiques carboniques ..................................................................... — 2
1.2 Aération ........................................................................................................ — 4
1.3 Percolation ................................................................................................... — 4
1.4 Injection de réactif ....................................................................................... — 4
1.5 Reminéralisation.......................................................................................... — 4
1.6 Cas du plomb ............................................................................................... — 4
1.7 Décarbonatation .......................................................................................... — 5
1.8 Adoucissement sur résine cationique........................................................ — 5
1.9 Séparation par membranes ........................................................................ — 5
1.10 Dispositifs antitartre pour les particuliers ................................................. — 5
2. Prétraitements naturels extensifs....................................................... — 6
2.1 Stockage ....................................................................................................... — 6
2.2 Percolation au travers du sol ...................................................................... — 6
3. Sous-produits de traitement................................................................. — 6
3.1 Réglementation des sous-produits de traitement .................................... — 6
3.1.1 Réglementation des sous-produits ................................................... — 6
3.1.2 Évacuation de résidus sous forme d’épandage agricole ................ — 6
3.1.3 Rejets en milieu naturel ..................................................................... — 6
3.1.4 Rejets dans le réseau d’eaux usées .................................................. — 7
3.2 Techniques de traitement des sous-produits de traitement .................... — 7
4. Automatisation des mesures analytiques......................................... — 7
Pour en savoir plus........................................................................................... Doc. C 5 205

N ous regrouperons sous le vocable « traitements spécifiques » des traite-


ments faisant appel à plusieurs techniques et processus, qui sont de plus
en plus généralisés. Il en va ainsi de :
— la mise à l’équilibre calco-carbonique, parfois considérée comme un luxe,
mais sérieusement remise en avant depuis que l’on se préoccupe plus du
confort du consommateur (machines entartrées, etc.), de la longévité des
canalisations (corrosion, incrustation...), et de nouveaux problèmes sanitaires
comme celui du plomb ;
— les prétraitements naturels extensifs qui permettent de limiter les autres
traitements ;
— le traitement enfin des sous-produits de traitement.
Nous dirons également quelques mots des progrès réalisés en automatisa-
tion des mesures analytiques notamment appliquées directement au trai-
tement.
L’étude complète du sujet comprend les articles :
— C 5 198 - Eaux de distribution. Objet des traitements ;
— C 5 199 - Eaux de distribution. Clarification ;
— C 5 200 - Eaux de distribution. Traitements unitaires ;
— C 5 201 - Eaux de distribution. Traitements spécifiques (le présent article).

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1. Mise à l’équilibre et le carbonate formé (peu soluble) se dépose ; les eaux sont
entartrantes.
calco-carbonique Il faut noter que, à l’état initial, les eaux souterraines sont équi-
librées ou agressives ; c’est essentiellement l’élévation de tempé-
rature qui abaisse la droite d’équilibre et les rend incrustantes.
1.1 Caractéristiques carboniques Toute eau se situant au-dessous de la droite d’équilibre CO3Ca
souffre d’un excès de dioxyde de carbone CO2 qui, dès qu’il est au
contact d’un matériau contenant du calcaire, a tendance à le
Le dioxyde de carbone CO2 peut exister dans l’eau sous trois dissoudre suivant la même réaction, mais en sens inverse ; les
formes : eaux sont dites agressives envers le calcaire (et notamment envers
— gazeuse dissoute et non dissociée : H2CO3 ou (CO2 , H2O) ; les mortiers ou bétons à base de ciment ordinaire Portland). Le
– problème de rééquilibrage consiste à traiter les eaux de façon que
— ion hydrogénocarbonate (bicarbonate) : HCO 3 ;
leur point de rencontre pH-alcalinité s’établisse sur la droite d’équi-
2–
— ion carbonate : CO 3 . libre CO3Ca.
Les quantités relatives de ces trois formes sont dépendantes En fonction des sels présents dans l’eau, on définit le titre
entre elles et sont fonction du pH de l’eau (teneur en ion H+), l’équi- alcalimétrique complet (TAC), le titre hydrotimétrique (TH), le titre
libre final étant une résultante des trois équilibres ci-après : calcique (TCa) et le titre magnésien (TMg), comme indiqué au
tableau 1.
+ –
[ H ] [ HCO 3 ] ⁄ [ CO 2 ] = K 1
+ 2– – Tableau 1 – Définition des titres
[ H ] [ CO 3 ] ⁄ [ HCO 3 ] = K 2
en fonction des sels présents dans l’eau
[H+] [OH–] = K3
Sels d’acides faibles Sels d’acides forts
Ces équilibres ont été longuement étudiés et l’on connaît les
valeurs des constantes d’équilibre pour différentes configurations Carbonates
de température et d’environnement. Ce système de trois équations Titres Sulfates et chlorures
et hydrogénocarbonates
pour cinq variables permet de calculer trois variables si on s’en
donne deux. Pour des commodités de mesure, on introduit une Ca Mg Na Ca Mg Na
sixième variable, l’alcalinité, ainsi qu’une équation supplémentaire :
TAC + + +
[Alc+] = 2 [ CO 2– – – +
3 ] + [ HCO 3 ] + [OH ] – [H ] TH + + + + +
L’alcalinité peut se définir et se mesurer aisément comme la TCa + +
quantité d’ions [H+] qu’il faut ajouter à ceux existant déjà dans TMg + +
l’eau pour équilibrer les trois ions carbonate, bicarbonate et
hydroxyle. Cela a permis de bâtir des abaques, tels que ceux de la
figure 1 et des annexes [C 5 202] et [C 5 203] (en pochette fin de On classe notamment les eaux en fonction de leur dureté. Les
reliure) qui permettent de déterminer, à partir de deux mesures eaux douces ont un TH < 14 oF et les eaux très « dures » un
simples, celle du pH et celle de l’alcalinité, les autres caractéris- TH > 30 oF.
tiques carboniques, et surtout de savoir si une eau contient un
excès de CO2 dissous (eau agressive) ou au contraire si la teneur
en CO2 est déficitaire (eau entartrante) ainsi que le manque (ou Degré français (oF) : unité de concentration valant 1/5 de
l’excès) d’alcalinité dans l’eau et, par conséquent, permettent de milliéquivalent par litre et utilisée pour exprimer la valeur des
déterminer et de quantifier les traitements de correction. Cette différents titres d’une eau, dont les principaux sont le TAC et
représentation graphique de Hallopeau et Dubin tient compte de le TH.
simplifications du second ordre, mais elle est suffisamment précise
pour la quasi-totalité des cas pratiques. Elle présente l’avantage On dispose pour équilibrer une eau de l’aération, de la percola-
d’être très visuelle : on peut donc l’utiliser pour faire comprendre tion au travers des lits de calcaires minéraux ou marins (Litho-
les phénomènes selon les traitements et l’employer sans ordina- tamme), de Magno (nom commercial de la dolomie semi-calcinée),
teur dans les petites exploitations. Elle peut également se prêter à de Magnédolite (nom commercial de la dolomie surfrittée), d’injec-
une implantation sur ordinateur, voire sur calculette. Elle est alors tions de bases fortes (chaux, soude, carbonate de sodium), d’injec-
concurrencée par d’autres méthodes parfois plus détaillées, tions de bicarbonate de soude soit seul, soit accompagné d’un sel
comme celle de Legrand et Poirier. calcaire (chlorure ou sulfate de calcium), d’injections de dioxyde de
Dans la méthode graphique de Hallopeau et Dubin, la droite carbone CO2 , voire d’injections d’acides.
d’équilibre CO3Ca et la droite d’équilibre CO2 vis-à-vis du CO2 de Le seul composé dont on peut modifier la teneur sans modifier
l’air partagent le graphique en quatre zones. Il faut également immédiatement celle des autres est le dioxyde de carbone. Si l’on
noter que la droite horizontale pH = 8,35 qui passe par le point extrait CO2 par dégazage, le point figuratif de l’eau P se déplace
d’intersection des deux premières partage le graphique en deux. Il verticalement vers le haut ; réciproquement, si l’on dissout du CO2
n’existe pas, pratiquement, d’eaux naturelles utilisées pour la par injection directe, le déplacement aura lieu vers le bas.
distribution dont le pH soit supérieur à 8,35. Il ne reste donc à
Par contre, si l’on modifie simultanément le pH et l’alcalinité, la
considérer que trois zones : I, II et III. Par ailleurs, les caractéris-
courbe de déplacement peut être déterminée. Il s’agit en fait d’un
tiques pH et alcalinité des eaux rencontrées le plus fréquemment
faisceau de courbes déduites par translation horizontale de la
se situent à l’intérieur de quatre ovoïdes : 1, 2, 3, 4.
courbe apparaissant sur la figure 1 et dénommée « neutralisation
Toute eau se situant au-dessus de la droite d’équilibre CO3Ca par chaux » si la modification s’obtient par action de la chaux, de
souffre d’un excès de bicarbonate et d’un défaut de CO2. la soude ou de la Magnédolite, soit par translation horizontale de
Le bicarbonate se décompose : la courbe dénommée « neutralisation par calcaire » s’il s’agit de
carbonate de soude, de dissolution de calcaire, de l’action du
(HCO3)2 Ca ⇒ CO2 + CO3Ca + H2O Magna ou de l’effet de coagulants fortement acides.

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)
re (°C
ératu
Temp
0

10

15
Saturation Mg (OH)2
20
25 °C Ca ou MgO (mg/L)
25

30 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 150 CO2 libre


30
10 (mg/L)
35

40 40 10
–1
pH
45
Sa 2
50
9,5 50 tu 25
55 ra
60
tio 3 Saturation
n Mg (OH)2
65 60 CO 4
70 3 C 5
75 a 6
2
70 15 40
°C
80 1,6
1,2 1,8 2,2 9 8
0,8 1,4
0,6 1 Alc
0,7
0,4
0,5 CaO CO2 des bicarbonates (valable pour pH < 8,7) 1
80
10 mg/L 20 30 40 50 60 70 80 90 100 150 200 250 300 350 50
pH 2
60
8,5 3
P
4
8,35
70
5
6
3 80
8
I
8 air
à l’ 10
O
eC 2
tio nd 100 °C
issolu III
br ed
uili
2
Éq
7,5 2
20 15 3

10 4
5 5
6
0 °C
8
7 10
2
II

4
2

6,5 3

4
1 5
6

8
6 3
10 CO2 libre
aire (mg/L)
calc
par
at ion
alis
utr ux
5,5 Ne cha
par
ion
ali sat
utr
10 Ne 20 30 40 50 60 70 80 90100 150 200 250 300 350 400
Alcalinité CO3Ca
5
4 5 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 150 200 250
Alcalinité en mg/L de CaO (Alc)

Figure 1 – Graphique carbonique. Méthode J. Hallopeau et Ch. Dubin

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D’autres réactifs permettent simultanément de diminuer la


Il ne faut pas confondre agressivité (vis-à-vis du calcaire) et teneur en CO2 et d’augmenter l’alcalinité :
corrosivité (vis-à-vis des métaux comme le fer ou le plomb). Il
— chaux :
est vrai qu’une eau agressive est souvent corrosive, mais la pro-
pension à la corrosion relève d’une série d’équilibres physico- Ca(OH)2 + 2CO2 ! Ca ( HCO 3 ) 2 ( courbe chaux )
chimiques plus large même si elle inclut l’équilibre carbonique. — soude :
D’une façon un peu simplificatrice, on peut noter que la NaOH + CO2 ! NaHCO 3 ( courbe chaux )
corrosion est liée au pH, à la teneur en oxygène dissous et à la
composition chimique de l’eau. Il faut aussi noter que l’usager — carbonate de sodium :
peut parler de conduites entartrées alors qu’il s’agit en fait de Na2CO3 + CO2 → 2NaHCO3 (courbe calcaire )
boursouflures des parois internes dues à la corrosion (tubercu-
lation des conduites) et non d’un dépôt de calcaire (entartrage La soude et le carbonate de sodium remontent le TAC mais pas
vrai). le TH.
Les injections de réactifs (chaux et soude) sont utilisées pour les
installations moyennes à grosses. Elles nécessitent des réglages,
des stockages, etc. Par ailleurs, on injecte des réactifs équilibrants
1.2 Aération avant la décantation en fonction des caractéristiques de l’eau brute
et du coagulant choisi.
Elle peut être assurée par ruissellement en cascades, dans une
tour à contre-courant d’air garnie de matériaux de contact tels les
anneaux Raschig, par injection d’air, par émulsion à l’aide d’une
hélice de surface, par pulvérisation de l’eau dans l’air.
1.5 Reminéralisation
Le point figuratif P (figure 1 ou annexes [C 5 202] et [C 5 203]) se Les eaux très douces (très peu alcalines) ne peuvent être
déplace verticalement et, si l’aération est suffisamment prolongée, amenées à l’équilibre que pour des pH très élevés (> 8,35) ; cela
il a tendance à s’arrêter quand il atteint la droite d’équilibre CO2 à entraîne deux difficultés principales :
l’air – CO2 libre. Pour la zone III (entartrante), l’aération qui rendrait
les eaux encore plus entartrantes n’a pas à intervenir. — une désinfection par le chlore ou l’hypochlorite perd plus de
80 % de son efficacité ;
Pour la zone I, l’aération ne peut modifier la teneur en CO2 et n’a — l’ajustement de l’équilibre est difficilement stable (on voit sur
pas à intervenir. le graphique que cela correspond à une partie quasi verticale de la
Pour la zone II à gauche de la verticale de P, l’aération élimine courbe de neutralisation).
partiellement le CO2 en excès, mais ne peut amener les eaux à Par ailleurs, de telles eaux sont très peu tamponnées et perdent
l’équilibre. Pour la zone II à droite de la verticale de P, il faut une aisément leur équilibre. Une solution consiste à les reminéraliser
aération contrôlée qu’il y a lieu d’arrêter quand le point figuratif en augmentant sensiblement d’abord leur teneur en dioxyde de
atteint la droite d’équilibre CO3Ca. carbone, puis leur alcalinité.
Pour les points de la zone I, on injecte suffisamment de CO2 pour
que le point figuratif P (qui descendra le long d’une verticale)
1.3 Percolation pénètre assez loin dans la zone II ; on lui applique alors un traite-
ment de neutralisation (en général à la chaux). Pour les points de
Si une eau percole sur un matériau divisé contenant du calcaire, la zone II, on peut ajouter du bicarbonate de sodium et un sel
l’eau se mettra d’elle-même en équilibre si l’opération est calcique d’acide fort (chlorure ou sulfate de calcium).
suffisamment prolongée. En effet, si l’eau est entartrante (zone III)
(figure 1 ou annexes [C 5 202] et [C 5 203]), elle tendra à déposer le
calcaire avec un dégagement de CO2 jusqu’à ce que l’équilibre soit 1.6 Cas du plomb
atteint. Par contre, si elle est agressive (zones I et II), le CO2 en
excès attaquera le calcaire et donnera du bicarbonate de calcium :
le CO2 dissous décroîtra et l’alcalinité augmentera. Le point figura- Bien qu’il s’agisse d’un problème de corrosion (comme évoqué
tif suivra la courbe calcaire jusqu’à ce qu’il ait atteint la droite au § 1.1) nous traiterons ici du plomb car le problème est très lié à
d’équilibre CO3Ca. l’équilibre.

Dans le cas du Magno et de la Magnédolite, les eaux entartran- Le plomb au robinet du consommateur provient essentiellement
tes déposeront leur Co3Ca en excès et la neutralisation de CO2 se de la dissolution des canalisations intérieures des habitations et de
fera suivant les réactions : certains branchements.
— Magno : La dissolution du plomb est notamment fonction de l’alcalinité,
du pH et de la température de l’eau (figure 2).
CaCO3MgO + 3CO2 + 2H2O ! Ca ( HCO 3 ) 2 + Mg ( HCO 3 ) 2
À la température de 25 oC, un diagramme de la solubilité maxi-
— Magnédolite : male du plomb en fonction de l’alcalinité et du pH a été établi par
CaOMgO + 4CO2 + 2H2O ! Ca ( HCO 3 ) 2 + Mg ( HCO 3 ) 2 Schock (figure 3).
On peut voir sur le graphique de la figure 2, que la concentration
Le point figuratif P suivra la ligne calcaire pour le Magno chaux maximale en plomb peut être plus importante pour une eau incrus-
pour la Magnédolite. tante de type très courant que pour une eau initialement agressive,
mais bien entendu plus ou moins corrigée dans son équilibre
calco-carbonique.
1.4 Injection de réactif Les valeurs indiquées sont des maximums théoriques. Les
valeurs rencontrées en pratique sont plus faibles, d’autant que la
Pour les eaux agressives, on peut augmenter l’alcalinité par une température de l’eau est plus basse. Il est à noter que, même à
injection de bicarbonate de sodium jusqu’à ce que le point température normale, une eau correctement mise à l’équilibre
représentatif P atteigne la droite d’équilibre CO3Ca, la teneur en entraînera des concentrations en plomb supérieures à celles fixées
CO2 dissous restant inchangée. Le point figuratif suivra une ligne par les directives européennes en vigueur dans les prochaines
CO2 constante. années.

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En pratique, TAC > 18 oF et pH > 7,5.


Plomb (mg/L) Mais à température ambiante, ces eaux deviennent incrustantes
(la droite de saturation s’abaisse), point P’.
Dans ce cas (inverse de la neutralisation), un ajout de chaux en
excès précipite les carbonates, ce qui diminue le TAC. En parallèle,
l’acidité de l’eau baisse, donc le pH remonte.
103 5 °F L’eau reste saturée ; le point figuratif remonte donc sur la droite
de saturation à la nouvelle température de l’eau (température
TAC = 0,5 °F ambiante), théoriquement jusque vers pH = 10.
B
Dans la pratique, le procédé est limité vers pH = 8,2 à 8,4 c’est-
A à-dire TAC = 6 à 8 oF.
100
20 °F Pour favoriser la formation de particules décantables, on ajoute
souvent un peu de coagulant, en général du chlorure ferrique. De
plus, on procède fréquemment à une légère recarbonatation au
10 CO2 avant filtration des grains de carbonates.
6 7 8 9 10 11 Dans le cas de la décarbonatation catalytique à la soude,
pH l’apport de soude abaisse le TH et le TAC dans un rapport théo-
rique de 2 à 1. Des carbonates insolubles se forment, se fixent sur
A Eaux agressives « corrigées » un support de type microsable et sont retenus par filtration.
100 mg/L de plomb dissous au maximum à 25 °C
(à 10 °C, la teneur est d’environ 50 mg/L)

B Eaux incrustantes « non corrigées » 1.8 Adoucissement sur résine cationique


200 mg/L de plomb dissous au maximum à 25 °C
(à 10 °C, la teneur est d’environ 100 mg/L)
L’eau naturellement équilibrée figurée par le point P, devient
Figure 2 – Dissolution du plomb à 25 oC incrustante à température ambiante (température plus élevée que
sa température d’origine).
Les ions calcium et magnésium caractéristiques des eaux incrus-
tantes sont remplacés par des ions sodium.
Un échange d’ions :
— ne change pas le TAC ;
— abaisse le TH ;
2 042 — augmente la teneur en sodium ;
— abaisse le pH.
2 500
Pb (mg/L) Mais du fait du changement de minéralisation, la droite de
2 000 saturation remonte et l’eau devient agressive.
942
La réglementation impose un TH supérieur ou égal à 15 oF pour
1 500 les eaux de consommation humaine adoucies.
610
718 Ce procédé est donc peu utilisé dans les services de distribution
1 000
627 368 d’eau. Il a son utilité pour les eaux industrielles et de chaudières.
256
Son utilisation parfois maladroite pour certaines installations
564 315 266
140 500 privées, crée des risques de développements bactériens venant
293
247 161
89
s’ajouter aux risques de corrosion.
279 237 188
0
< 6,5 106 <3
231 214
126
6,5 à 7 3à7
219
146
7 à 12
1.9 Séparation par membranes
7 à 7,5
176
pH 7,5 à 8 12 à 18 TAC (°F)
Les membranes de faible porosité, comme celles de la nanofil-
>8 >18 tration, font fortement obstacle au passage des molécules comme
les carbonates, hydrogénocarbonates, sulfates... Elles produisent
Figure 3 – Concentrations en plomb données par le modèle
de ce fait une véritable déminéralisation de l’eau. En pratique, il y
de Schock à 25 oC, à l’équilibre après stagnation prolongée
a baisse du TAC, du TH et du pH.

Des traitements par inhibiteurs de corrosion de type ortho-


1.10 Dispositifs antitartre
phosphates sont possibles. On peut atteindre des abattements pour les particuliers
supérieurs à 70 % sur la teneur en plomb chez l’usager.
On pourra se reporter à l’article [C 3 840] Traitement individuel
des eaux domestiques.
1.7 Décarbonatation Les adoucisseurs fonctionnent selon la technique de l’échange
d’ions. On remplace le calcium et le magnésium par le sodium.
La décarbonatation s’applique à des eaux saturées dont le point Rappelons que pour être conforme à la réglementation :
représentatif P se trouve donc sur la droite de saturation à basse — le TH doit être au moins égal à 15 oF : il ne faut donc pas trop
température (figure 1 ou annexes [C 5 202] et [C 5 203]). adoucir ;

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— la teneur en sodium doit être inférieure à 150 mg/L : il n’y a mentation. Il existe quelques cas où cette technique a été délibéré-
en revanche pas de limite pour le calcium ; ment adoptée comme prétraitement naturel lorsque les eaux
— l’eau ne doit pas contenir de germes tests : les adoucisseurs brutes étaient d’une qualité particulièrement dégradée. Dans les
peuvent faciliter la prolifération des bactéries (matériau support grandes plaines alluviales, notamment allemandes, elle a été assez
pour les fixer ; succession de phases marche-arrêt pour les systématiquement utilisée sous forme de captages souterrains
développer). dans les berges des cours d’eau, l’eau obtenue étant ainsi amélio-
rée en qualité, plus particulièrement sa turbidité et son pouvoir col-
Il faut donc éviter de boire une eau ainsi adoucie, mais elle peut
matant, ce qui facilite les traitements ultérieurs.
être utilisée pour les chaudières, les cumulus...
Par une évolution naturelle, lorsque le débit naturel entre le
cours d’eau et les captages à travers les alluvions des berges est
devenu insuffisant, on s’est tourné vers une réalimentation artifi-
cielle par tranchée ou par forage inverse d’injection.
2. Prétraitements naturels Dans tous les cas (avec des degrés divers selon la qualité initiale,
extensifs la nature des terrains, les vitesses et les durées de percolation), on
constate une nette amélioration vis-à-vis de la turbidité et du pou-
voir colmatant, de la teneur en matières organiques et de
Lorsque les circonstances s’y prêtent, on a toujours intérêt à l’ammoniaque, dans les limites de la teneur initiale en oxygène dis-
utiliser les processus naturels d’épuration. Ils comprennent le sous. Vis-à-vis du fer et du manganèse, les résultats obtenus sont
stockage d’une certaine durée et la percolation à travers le sol. variables.
Ces techniques sont à envisager quand les conditions écono-
miques sont favorables : terrains peu onéreux ou domaine foncier
2.1 Stockage inaliénable, service d’eau constitué depuis très longtemps, et bien
sûr dans les cas où la nature du terrain s’y prête : dunes, alluvions.
Le stockage peut avoir deux objectifs : constitution d’une réserve
assurant au distributeur un degré de liberté supplémentaire dans la
gestion hydraulique de la ressource, ou modification de la qualité
de l’eau brute ; dans le cas le plus général, les deux aspects doi-
vent être pris en considération. 3. Sous-produits
Avec une réserve de 24 à 48 h, on vise essentiellement la de traitement
possibilité de diluer ou même de passer outre à une vague de pol-
lution accidentelle. C’est un objectif important lorsque des zones
industrielles se trouvent en amont du point de prise. L’intérêt d’une
réserve de cet ordre apparaît déjà dans l’abaissement de la 3.1 Réglementation des sous-produits
turbidité de l’eau, à condition de concevoir le bassin et surtout les de traitement
ouvrages d’entrée et de sortie de façon à éviter les courts-circuits.
Une modification de la qualité peut être perçue, même avec des
réserves de cette importance, surtout si celles-ci sont de faible pro- L’identification des sous-produits de traitement est donnée dans
fondeur (quelques mètres), ce qui favorise l’oxygénation par la sur- l’encadré 1.
face. L’effet d’autodégradation biologique peut être accéléré en
ménageant une préozonation à l’admission de l’eau brute.
3.1.1 Réglementation des sous-produits
Pour des réserves plus importantes (temps de séjour : 8 jours),
l’effet d’amélioration est beaucoup plus sensible. Les rejets des unités de potabilisation n’ont pas encore de régle-
Les autorités de Grande-Bretagne préconisent de systématiser mentation propre. Les boues d’eau potable ne présentent pas de
l’utilisation d’un bassin d’une capacité de 8 jours de la consomma- qualités intrinsèques intéressantes. Elles sont, dans la majorité des
tion moyenne pour toute prise d’eau de surface. cas, constituées de matières inertes d’hydroxydes d’aluminium ou
de fer.
Avec des bassins de régulation annuelle ou même interannuelle,
on bénéficie certes des mêmes avantages, mais les améliorations Les textes qui s’appliquent sont :
de qualité ne sont en rien proportionnelles à la durée du séjour : — loi du 13 juillet 1992 ;
on constate une asymptote située aux alentours d’un mois de — arrêté du 9 septembre 1997.
durée. Par contre, avec de telles capacités (nécessaires pour des
besoins de régulation hydraulique), on peut se trouver face à des
problèmes de qualité liés aux phénomènes limnologiques : florai- 3.1.2 Évacuation de résidus
son de plancton avec produits néfastes du métabolisme (accroisse- sous forme d’épandage agricole
ment des teneurs en manganèse, apparition de complexes
organométalliques, développement de goûts et odeurs, pouvoir La valeur agronomique des sous-produits d’eau potable est peu
colmatant accru, etc.). Les phénomènes indésirables sont souvent intéressante. D’un point de vue législatif, il n’existe pas de données
décelés dans des zones stratifiées et il est indispensable de se dans ce domaine. En principe, les boues d’eau potable peuvent
ménager des possibilités de prise à différentes profondeurs pour être épandues en agriculture sans contraintes particulières, sous
pouvoir jouer sur la hauteur de prise en fonction des gradients de l’appellation « terre de décantation ».
modification des paramètres de qualité.
Le texte qui s’applique est l’arrêté du 8 janvier 1998.

2.2 Percolation au travers du sol 3.1.3 Rejets en milieu naturel


Ce sont des techniques de traitement qui se sont développées là D’après le décret 93-743, les unités ayant un rejet en milieu
où, à l’origine, on avait fait appel à des nappes phréatiques dont naturel (eaux douces ou de mer) sont soumises à autorisation ou
l’abaissement a nécessité d’en améliorer artificiellement la réali- à déclaration préfectorale.

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Encadré 1 – Identification des sous-produits de traitement


Décanteur
1. Sous-produits solides
Adjuvant
■ Boues hydroxydes : ou chaux
Filtre-presse
— issues de filières classiques : essentiellement des amas
de floc recueillis au fond des décanteurs et qui Adjuvant Épaississeur
contiennent :
• les matières qui étaient en suspension dans la rivière, Gâteau
• celles qui étaient en solution et qu’on a réussi à rendre
insolubles et à faire décanter en cours de traitement,
Figure 4 – Traitement des boues
• le charbon actif en poudre avec les matières organiques
piégées dans ses pores,
• les précipités d’hydrate de fer ou d’aluminium formés par
les réactifs coagulants ; 3.2 Techniques de traitement
— issues de filières spécifiques : déferrisation, démangani- des sous-produits de traitement
sation.
■ Boues de décarbonatation (réacteur de décarbonatation à Les techniques de traitement sont les suivantes :
la chaux). — techniques de déshydratation : épaississement, déshydrata-
■ Boues de saturateurs à eau de chaux. tion mécanique ou naturelle (figures 4 et 5) ;
— traitement des éluats : la destination des éluats de régénéra-
■ Boues biologiques provenant des lavages de filtres spéci-
tion de résines est en général une usine de dépollution urbaine.
fiques (sable, charbon actif en grains, bicouche) et des
Les eaux issues de la partie rinçage de la régénération, donc à
traitements par le charbon actif en poudre.
faible teneur en chlorures, peuvent être rejetées directement dans
■ Résines usagées (dénitratation, adoucissement). le milieu naturel ;
■ Déchets issus du dégrillage (feuilles, branches) ou du — traitement des concentrats de membranes : d’après une
tamisage. étude effectuée aux États-Unis, dans 50 % des cas les concentrats
sont rejetés dans les eaux de surface. Seulement 25 % des
2. Sous-produits liquides effluents sont évacués vers des usines de dépollution et l’élimina-
tion du dernier quart se fait par épandage ou réinjection dans le
■ Eaux de lavage des filtres contenant très peu de floc. sol. En France autant qu’à l’étranger, il n’existe pas de traitement
■ Éluats de lavages et régénération des résines de dénitrata- particulier d’élimination des phosphonates ou des polycarboxy-
tion, d’adoucissement ou décarbonatation ainsi que des lates avant rejet au milieu naturel ;
membranes. — traitement commun des boues d’eau potable et des boues
d’eau résiduaire urbaine : ce type de traitement sera presque exclu-
■ Concentrats issus des techniques membranes : rejets des sivement réservé aux boues de décarbonatation qui, en raison de
eaux n’ayant pas traversé les membranes et où les impure- leurs qualités, sont susceptibles d’améliorer les performances de la
tés se sont concentrées. déshydratation des boues d’eau résiduaire urbaine.
Parmi les diverses destinations des sous-produits après traite-
ment, on peut citer :
La circulaire du 5 novembre 1980 s’applique aux rejets d’une — la mise en remblais routiers ;
unité de production d’eau potable. — l’incinération ;
Les paramètres à suivre sont : — les briques ou tuiles enrobées, les bétons colloïdaux ;
— les matières en suspension (MES) ; — les réactifs de stabilisation de déchets ;
— les matières oxydables ; — la couverture de décharge.
— les substances azotées ;
— les substances phosphorées.
Les niveaux de rejets acceptables sont fixés par la Direction de
l’industrie et de la recherche (DRIRE) selon les objectifs de qualité 4. Automatisation
de la rivière ou de la portion de rivière concernée.
des mesures analytiques
Les teneurs en métaux de ces rejets (aluminium et fer entre
autres) ne sont pas prises en compte car ils sont considérés
comme déjà présents à de fortes concentrations dans le milieu En laboratoire, elle n’a d’intérêt que pour des organismes
naturel. centraux de contrôle ou de surveillance où affluent de très
nombreux échantillons. Pour un nombre réduit de mesures quoti-
diennes, l’intérêt en décroît rapidement en raison de l’inertie de
démarrage nécessité par le réétalonnage précis auquel il faut se
3.1.4 Rejets dans le réseau d’eaux usées plier chaque fois.
L’analyse automatique couvre un champ d’application privilégié
C’est la solution la plus simple à mettre en œuvre. Ce système dans la surveillance de la ressource ou dans le contrôle semi-
d’évacuation des boues d’eau potable peut toutefois entraîner continu des résultats obtenus aux différentes étapes d’une usine
quelques inconvénients sur le bon fonctionnement de la station de traitement.
d’eau résiduaire urbaine.
Initialement, les électrodes spécifiques fabriquées en petite série
En revanche, le rejet des éléments de dénitratation a un impact ont donné beaucoup d’espoir mais ont conduit à des déboires
favorable : il permet de réduire l’oxygénation des boues par voie constants en raison de leur dérive de mesure et de leur encrasse-
mécanique (apport de l’oxygène des nitrates). ment rapide dans l’exploitation de terrain. C’est pourquoi on a été

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EAUX DE DISTRIBUTION _________________________________________________________________________________________________________________

Préozonation Filtre bicouche Postozonation

a usine de Rouen-La-Chapelle

Poly(chlorure d’aluminium)
Ozone
Dioxyde de chlore Hypochlorite de sodium

,,
,,,
Filtre
Préozo- Stockage Filtre Post- charbon Chloration
nation d’effacement Coagulation Floculation-décantation sable ozonation actif Ozonation finale

b usine de Méry-sur-Oise

Figure 5 – Schémas complets de traitement (d’après doc. Vivendi)

contraint à mettre au point un appareillage relativement sophisti-


qué qui, entre deux mesures ou deux courtes séries de mesures, Tableau 2 – Limites de détection des mesures analytiques
procède automatiquement au reconditionnement des électrodes.
Limite Limite
Un exemple de réalisation apparaît à la figure 6, qui vise la déter-
Métaux lourds de détection Divers de détection
mination des teneurs en métaux lourds. Avec des variantes appro-
priées, il s’adapte à d’autres mesures. (mg/L) (mg/L)
Les résultats peuvent être stockés ou encore télétransmis à un Cu .................... 0,020 NH4 ................. 0,01
centre où ils sont exploités à l’aide d’ordinateurs. Zn .................... 0,020 CN ................... 0,01
À titre d’indication, les limites de détection obtenues sont notées Cd .................... 0,004 NO3 ................. 0,5
dans le tableau 2. Pb .................... 0,010 NO2 ................. 0,1
Dans le même esprit, ont été mis au point des préleveurs auto- Cr ..................... 0,020 F ...................... 0,1
matiques de fractions (échantillons discontinus) pour analyses Hg .................... 0,001 Cl ..................... 0,2
physico-chimiques ou bactériologiques avec ou sans régulation de Mn ................... 0,030 COT (1)............ 0,5
température (réfrigération). (1) COT : carbone organique total.
Si les préleveurs automatiques présentent un coût encore
compatible avec des unités de traitement moyennes, cela est ceux-ci sont alors réservés aux grosses usines ou à quelques
moins vrai pour les appareils de mesure avec les limites de détec- points de production particulièrement sensibles à l’égard d’un ou
tion affichées et compatibles avec la réglementation européenne ; deux paramètres bien identifiés.

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Produit de Agent de Solution Eau Eau à


rinçage conditionnement étalon distillée mesurer

Interface de Doseur Doseur Doseur Doseur Doseur


commande volumétrique volumétrique volumétrique volumétrique volumétrique

Interface
de mesure

Capteurs
Cellule de mesure
Vidange
Microprocesseur

Exploitation
des résultats

Sous le contrôle du microprocesseur, l’analyseur :


-- conditionne le milieu de mesure (libération des espèces ioniques à analyser et élimination des interférences) ;
-- effectue des étalonnages sur eau distillée (détermination des caractéristiques de l’électrode) ;
-- calcule la force ionique du milieu à mesurer (ou des coefficients d’activité des ions) ;
-- nettoie le capteur après chaque mesure.

Figure 6 – Détermination des teneurs en métaux lourds (d’après doc. Vivendi)

Pour les petites unités, on dispose d’une batterie d’analyses sim-


plifiées et/ou de tests, qui permettent de multiplier les mesures
Rivière Réflecteur
sans obérer outre mesure le prix de l’eau ; il est évident toutefois 1
nal
que les limites de détection sont plus élevées et que la précision Sig
2 Pieux d’ancrage
n al
est plus faible. Sig
Porte-sondes ultrasonores
Station d’alerte
Il faut aussi rappeler l’existence de détecteurs non analyseurs
en continu ou semi-continu. On les emploie pour des détections Prise d’eau
rapides de toxicité globale. Il existe des appareils à base de
poissons spécifiques, de daphnies ou de bactéries photolumines- Temps de parcours de l’onde : t = 2 H ’/c avec c célérité du son
centes. a mesure des vitesses

La surveillance de la ressource (cours d’eau) est utilement Surface de l’eau


complétée par des mesures des débits et des vitesses d’écoule-
ment qui sont nécessaires pour l’exploitation des mesures de H'
concentration et leur transformation en flux de matière ainsi que Sonde
pour l’appréciation du délai d’arrivée d’une pollution donnée au ultrasonore
droit de la prise d’eau.

Il peut être fait appel à tout dispositif de mesure des vitesses


avec enregistrement et télétransmission. Dans les cas où les mesu-
res limnigraphiques ne sont pas suffisantes (cf. article Mesures en
hydrologie de surface dans le traité Mesures et Contrôle), on fait
souvent appel à des dispositifs s’appuyant sur le processus
d’entraînement par l’eau en mouvement d’une onde ultrasonore b mesure des hauteurs
(cf. article Mesures en océanographie physique [R 2 340] dans le
traité Mesures et Contrôle), corrélé à une mesure de hauteur d’eau Figure 7 – Mesures des débits et des vitesses d’écoulement
dans un profil donné (figure 7). (d’après doc. Vivendi)

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