Régime Dynamique Mcc1
Régime Dynamique Mcc1
Régime Dynamique Mcc1
COURS
Centre d’intérêt 6 :
La Conversion Electromécanique
CONVERTIR MACHINE A COURANT CONTINU TP
l'énergie (MCC) en régime dynamique TD
● Celui-ci convertit cette énergie électrique en énergie mécanique, qu'il transmettra par l'intermédiaire de son
arbre, via un adaptateur mécanique (réducteur par exemple), aux organes mécaniques de la machine entraînée
(charge).
● On parle de chaîne de transfert direct de l'énergie lorsque la charge est résistante : c'est le cas par exemple
des engins de levage dans la phase de montée de la charge, où la pesanteur s'oppose au déplacement.
● On parle de chaîne de transfert inverse de l'énergie lorsque la charge est entraînante : c'est le cas, par
exemple, des engins de levage dans la phase de descente de la charge, où la pesanteur agit dans le sens du
déplacement. Le moteur entraîné par la mécanique devient générateur et convertit l'énergie mécanique transmise
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Sciences Industrielles pour l’Ingénieur
en énergie électrique. Celle-ci est soit stockée dans des condensateurs, soit dissipée dans des résistances, soit
restituée à la source d'énergie électrique (réseau …) par l'intermédiaire du variateur.
● La caractéristique mécanique Cr = f( ), où est la vitesse angulaire du moteur en rad/s, définit les besoins de la
machine entraînée. Il existe essentiellement trois familles de caractéristiques :
Cr Cr Cr
K - engins de levage,
Cr Cr C ste Cr K 2
- convoyeurs, …
- bobineuses,
- tours, … Surcouple - ventilateurs,
au "décollage" - pompes, …
● On a représenté, en pointillés, les surcouples résistants opposés par bon nombre de machines au début du
démarrage (on dit au "décollage"). Ce surcouple peut, pour une même machine, être très variable. Mal quantifié lors
de l’étude du mouvement, il peut, s’il est important, empêcher le démarrage ou rendre la mise en vitesse très
longue.
Rq importante : Cr intègre le couple résistant opposé par la charge entraînée ainsi que les couples de frottement divers.
● Le moment d’inertie de la charge est donc ramené sur l’arbre du moteur, affecté d’un coefficient k².
Comme k est inférieur à 1 dans le cas d’un réducteur, k² << 1.
Régimes de fonctionnement
Le mouvement d’une machine, contrôlé par un moteur, est caractérisé par 2 régimes de fonctionnement :
- le régime établi ou permanent ;
- le régime transitoire : accélération et décélération.
Accélération
Accélération
d
Lors des phases de montée en vitesse, on a : 0
dt
Compte tenu de l’équation générale de la dynamique, il faut que : Cm > Cr
d
On appelle Ca = J le couple accélérateur, ou couple d'inertie,
dt Cr
nécessaire pour vaincre l’inertie s’opposant à la variation positive de vitesse. Cm
Régime établi
d Régime établi
Le régime est établi lorsque la vitesse est constante : 0
dt
L’équation générale de la dynamique se réduit à : Cm = Cr Cr
Décélération
d Décélération
Lors des phases de ralentissement, on a : 0
dt naturelle
d
On définit le couple de ralentissement par : C ral J 0
dt
: 1/ Décélération naturelle
Le moteur n’est plus alimenté Cm = 0 Décélération
d lente
C ral J Cr
1
dt
: 2/ Décélération lente Cr
Cm
Le moteur développe un couple mécanique
"moteur" pour éviter un arrêt prématuré.
d
C ral J Cr Cm C ral 1
2
dt t Décélération
rapide
: 3/ Décélération rapide
Le moteur développe un couple mécanique "résistant", renforçant celui Cf
produit par la machine Cm = - Cf (couple de freinage ; exemple : voir
plus loin "Pilotage de la MCC" 2/) Cr
d
C ral J Cr Cf C ral 1
3
dt
● D'une manière générale, le groupe est en régime stable lorsque toute modification de l'une des variables qui
fixent son régime entraîne une action correctrice qui tend à rétablir le régime initial : supposons par exemple que,
pour une cause extérieure, le groupe ralentisse. Il y a deux possibilités :
C (Nm) C (Nm)
: emballement
Cm Cr : arrêt
Cr Cm
Cn Point de Cn Point de
M M
fonctionnement fonctionnement
STABLE INSTABLE
(rad/s) (rad/s)
n n
d d
< n Cm > C r 0 n < n Cr > C m 0 0
dt dt
Le groupe revient à sa vitesse initiale. Le groupe va finir par s’arrêter.
dC m dC r
● Pour qu’il y ait stabilité, il faut qu’au voisinage de l’intersection, on ait :
d d
5/ Quadrants de fonctionnement
● Généralement une machine a besoin de 2 mouvements de sens opposés, obtenus par inversion du sens de marche
du moteur d’entraînement. De plus, il est souvent nécessaire d’obtenir un temps d’arrêt du mouvement plus court
que celui obtenu naturellement, ce qui nécessite un couple de freinage.
t
● On peut distinguer les déplacements instantanés
et les déplacements ayant une durée non nulle, en - Cr0
traçant les premiers en traits pointillés ( ) et
Cm
les seconds en traits pleins ( ). On note A, B et C
les points de fonctionnement en régime établi.
J 0 figure 4
t0
Cr0
● Conclusion
On constate que le moteur travaille dans les quatre t
quadrants du plan C( ). - Cr0
0
J
Ce fonctionnement ne sera possible que si la t0
J 0
Cr 0
t0
B A
APPLICATION AU COMPORTEMENT Cr0
D'UN MOTEUR A COURANT CONTINU
EN REGIME TRANSITOIRE - 0 0
C -Cr0
(assimilable à un système du 1er ordre) figure 5
di
soit : u k. L. R .i
dt
qui donne sous la forme canonique :
● Pour évaluer le couple de pertes Cp, on fait un essai à vide. Alors, le couple résistant est la somme :
- d'un couple de frottement sec Cfs, constant ; ce terme est en général négligé ;
- d'un couple de frottement visqueux proportionnel à la vitesse, avec un coefficient f appelé "constante de
frottement visqueux". Donc Cr = Cp = Cfs + f. f.
d
On peut alors mettre la relation précédente sous la forme k .i f. J.
dt
● Si nous supposons en première approximation que l’inductance L de la machine reste faible : u E R .i et par
u E u k. u k. d
conséquent, i . Finalement, k . J. f. .
R R R dt
d
● Au démarrage, le couple d’inertie J . étant beaucoup plus important que le couple de frottement visqueux,
dt
d
nous pouvons négliger, en deuxième approximation, le terme f . devant le terme J . . Il vient alors la
dt
d k2 u
relation différentielle : J . . k . , qui se met sous la forme canonique :
dt R R
● Le régime mécanique s’établit donc avec une constante de temps :
temps 2 3 4 5
s (t ) s (0)
0,632 0,865 0,95 0,982 0,993
s ( ) s (0)
s(0) t
0 2 3 4 5 6
Les caractéristiques principales de la réponse indicielle sont :
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- une réponse croissante sans dépassement de la valeur finale.
- tangente à l’origine de coefficient directeur non nul.
● Pour régler la vitesse d’une machine à courant continu de manière optimale, il faut contrôler le couple moteur Cm
(égal au couple utile Cu et assimilé au couple électromagnétique Cem). En effet, si l’on reprend les relations entre les
grandeurs électriques et les grandeurs mécaniques, c'est-à-dire :
2
k× k×
Cm = k × × I et E = k × × Ω , on démontre que dans le cas général : Cm = ×U- ×Ω
R R
● Dans ces conditions, on constate que l’on peut agir sur 3 paramètres :
- la résistance d’induit (en insérant un rhéostat), mais cette méthode n’est pratiquement plus utilisée ;
- le flux , dans le cas d’une machine à inducteur bobiné, à tension U constante ;
- la tension d’alimentation de l’induit U, à flux constant.
U o1 o2 o3
● On a à vide : o , d’où
k U1 U2 U3
Les caractéristiques mécaniques, pour différentes valeurs de
U, sont des droites parallèles et sensiblement verticales (R
négligeable) dans le plan (C, ). Par conséquent, la charge n’a
qu’une très faible influence sur cette vitesse.
2/ Freinage électrique
● Dans de nombreuses applications (traction, levage …), le problème du freinage est important. On préfère plutôt
utiliser une solution électrique que faire appel aux systèmes mécaniques.
● Par exemple, si l'on désire arrêter un moteur entraînant une charge développant toujours un couple résistant Cr,
on peut couper l’alimentation (Cm = 0). L’ensemble ralentit naturellement sous l’effet de Cr. Pour arrêter
rapidement le groupe, il faut permettre à la MCC de fonctionner en génératrice et de délivrer de la
puissance. Ceci revient à INVERSER le sens du courant dans l’induit :
dΩ
La décélération est alors due à Cral (couple de ralentissement) et non plus à Cr seul. On a : Cral J Cr Cf
dt
● Il existe 2 solutions pour réaliser ce freinage :
- par rhéostat (dissipatif)
- par récupération d’énergie
Freinage rhéostatique Freinage par récupération d’énergie
● La structure d’un variateur de vitesse (pour MCC) comporte donc généralement deux boucles de régulation en
cascade :
● La grandeur principale à contrôler est la vitesse Ω. Elle fait l’objet de la boucle externe. Celle-ci compare la
tension k. correspondant à la vitesse réelle , avec la tension de référence de vitesse Vv, image de la vitesse
désirée o (laquelle peut être évolutive). Elle fournit une tension de référence de courant Vi à la boucle de courant,
laquelle contrôle la durée de conduction des interrupteurs statiques (thyristors, transistors …) du convertisseur.