Chapitre 1_Principes Généraux

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Université Mohamed Chérif Messaâdia –Souk Ahras Dr. Meziane.

S
Faculté de sciences et Technologie Matière : Machines électriques approfondies
Département de génie électrique 1ere Année Master
Chapitre1 : Principes généraux
Introduction : Le but essentiel des machines électriques est la transformation de l'énergie d'une forme dans
une autre, l'une au moins de ces formes étant électrique, l'autre pouvant être électrique ou mécanique. Les
machines électriques font intervenir comme éléments fondamentaux :
- les courants électriques ; - les champs magnétiques.
Le fonctionnement est donc basé sur les lois de l’électromagnétisme, qui ont été étudiées au cours de 2eme
année St, et qui seront brièvement rappelées dans ce cours. Car c’est de l’interaction des courants électriques
et des champs magnétiques que résulte leur fonctionnement.
1.1 Conversion de l’Énergie Électrique Inductances
Conversion Electronique Condensateurs
Conversion Statique
Conversion Relais
Electromagnétique Transformateurs
Conversion
Électriques Moteurs Rotatifs

Conversion Dynamique Générateurs Linéaires

1.2 Intérêt des machines électriques Transducteurs


 Rendement élevé.
 Absence de pollution.
 Souplesse et rapidité de réglage.
 Réversibilité de fonctionnement.
 Couple et puissance élevés. Aimants permanents
 Maintenance réduite. Machines
1.3 Classification des machines électriques Synchrones Électro-aimants
Machines à courant alternatif
Rotor bobiné
Machines
Rotor à cage
Asynchrones
Machines Électriques
Rotor massif
Machines à aimants Séparée

Parallèle
Machines à courant continu Machines à excitation
Série
Machines spéciales
Composée
A) Machines à courant continu (cc) : Elles offrent des performances remarquables avec des réglages simples et efficaces.
Cependant, leur coût élevé et leur maintenance difficile limitent leur champ d'application.
B) Machines à courant alternatif (ca)
 Machines Synchrones : utilisées comme alternateurs (production de l'énergie électrique) ou comme compensateurs de
l'énergie réactive.
 Machines Asynchrones : de construction simple, ces moteurs sont les plus utilisés en industrie, mais leur réglage est
complexe.
C) Machines spéciales : Ces machines, de construction spéciale, sont essentiellement utilisées en robotique et dans
les procédés d'automatisation et de régulation.
1.4 Conversion électromécanique Moteur
Ce sont des convertisseurs électromécaniques qui Energie
Energie
transforment l’énergie électrique en énergie Electrique
Mécanique
mécanique et réciproquement. Machine Electrique

Génératrice
1
 Conversion Electrique → Mécanique : Fonctionnement Moteur. Exploitation de la force électrodynamique (Loi de
Laplace). Voir l’annexe
 Conversion Mécanique → Electrique : Fonctionnement Génératrice. Exploitation de la force électromotrice induite
(Loi de Faraday). Voir l’annexe
Toute conversion électromécanique nécessite les éléments suivants :
 Une induction magnétique, créée par l’enroulement de l’inducteur.
 Un courant circulant dans les enroulements de l’induit : siège des forces électromotrices induites.
Il existe deux façons de créer une force électromotrice induite :
 Inducteur fixe (induction constante) : les conducteurs de l’enroulement induit sont mobiles, cas des machines cc.
 Inducteur mobile (induction variable) : les conducteurs de l’enroulement induit sont fixes, cas des machines
synchrones. Entrefer Stator
1.5 Constitution de base : La construction se réalise sur deux
armatures cylindriques et coaxiales, contenant des enroulements
inducteur et induit: Rotor
 L’armature mobile est appelée rotor : elle transmet ou reçoit une puissance
Arbre
mécanique en présence d’un champ d’induction tournant.
 L’armature fixe est appelée stator : elle assure la fermeture des lignes d’induction canalisées par l’armature d’induit.
1.6 Caractéristique de coût : À puissance égale, on peut effecteur un classement par ordre de coût décroissant :
1. Machine CC : complexité de fabrication à cause du collecteur.
2. Machine Synchrone : système d’excitation au rotor.
3. Machine Asynchrone : le rotor à cage simple à réaliser.
Ce classement s'explique par la technique de fabrication qui détermine le coût de la production. Comme le couple est
proportionnel au volume, une machine de puissance donnée est d'autant plus petite et moins coûteuse que sa vitesse de
rotation est élevée.
1.7 Caractéristique de sortie : Elle représente les grandeurs de sortie qu’on désire exploiter. Cette représentation tient
compte du mode de fonctionnement de la machine:
Mode Génératrice :
On considère principalement les paramètres électriques : Mode Moteur :
 Tension de sortie : V(V). On considère principalement les paramètres mécaniques :
 Courant de sortie : I(A).  Vitesse de rotation : Ω (rad/s).
 Puissance électrique : P (W).  Couple moteur : Tm (N.m)
 Puissance mécanique :P(W).
Pm = Tm Ω
1.8 Caractéristique couple-vitesse : Elle représente la variation du couple mécanique moteur en fonction de la vitesse
angulaire de rotation.
Puissance constante : Le couple moteur est Couple constant : La puissance est proportionnelle
inversement proportionnel à la vitesse de rotation à la vitesse de rotation. T ,P
m

P = Tm Ω = C te T ,P
m P = T m Ω= k Ω P
T
m
T
P



1.9 Réversibilité : Les machines électriques sont réversibles : elles peuvent passer continûment du fonctionnement
en moteur au fonctionnement en génératrice. Le fonctionnement en moteur est obtenu si le produit (T.Ω) est positif.
Vitesse
Sens de Fonctionnement Couple Vitesse Produi Quadra F F
rotation (T) Ω)
(Ω t nt Q2 Q1

T.Ω Génératrice moteur
1+ Moteur oui oui oui 1 1 1
Génératrice oui 2 Couple
2 - Moteur oui 3 F F
Génératrice oui 4 Q3 Q4
moteur Génratrice
2 2
2
A) Types d’entraînements Charge Génératrice Moteur
 Génératrice électrique entraînée par un moteur électrique Électrique d'entraînement
d’entraînement
Transfert de l'Énergie

 Charge mécanique entraînée par un moteur électrique Alimentation Moteur Charge mécanique
électrique Électrique entraînée

B) Équation fondamentale de l’entraînement Transfert de l'Énergie


Le moteur exerce un couple moteur Tm sur l’arbre. La charge exerce sur le même arbre un couple résistant Tr.

Couple Moteur Tm Vitesse de Rotation Ω

Moteur d'entraînement Charge mécanique entraînée


Couple Résistant T
r
L’entraînement suit la relation fondamentale : dΩ
Tm − Tr = J
dt des différents moteurs électriques :
C) Moteurs d’entraînement : Caractéristiques couple-vitesse
T T T
m T m
m
m
T T T
ma m max T
max
T
T T mn
m T
mn

Ω Ω
Ω Ω Ω Ω n Ω
n
(c) : Moteur CC
n

(a) : Moteur Synchrone. (b) : Moteur Asynchrone. (d) : Moteur CC : Excitation série.
Excitation indépendante.
d) Charges entraînées : En général, l’expression du couple résistant est : Tr = K.Ωn
T
T r T T
r r r

Ω Ω Ω Ω
(a) : Type frottement (b) : Type frottement (c) : Type "couple constant". (d) : Type "puissance constante"
visqueux.
1.9Domaines d’applicationsec.
Fonctions Domaines d’Application
Production de Génératrices synchrones (jusqu'à 2000 MW), Génératrices Asynchrones, Compensateurs synchrones
l'énergie électrique (300 MW)
Transport ferroviaire (locomotive 4 MW), Transport maritime (30 MW), Transport sur roues (engins de
Traction électrique
travaux)
Entraînements Métallurgie (laminoirs), Industrie textile, chimique, papeterie, Cimenteries (broyeurs), Pompes,
industriels compresseurs, ventilateurs
Système de positionnement, robotique, Périphériques des ordinateurs, Horloges, photocopieurs, fax,
Machines-outils
Aéronautique, Automobile

Instrumentation Transducteurs, tachymètres, Micro-actionneurs intégrés, Relais, électro-aimants


Annexe : 1. 1010. Rappelées sur les phénomènes électromagnétiques
Les machines électriques tournantes fonctionnent grâce à les lois fondamentales en électrotechnique sont :
1. La loi d’Ampère (ou de Biot et Savart), 2. La loi de Faraday ou La loi de Lenz, 3. La loi de Laplace ou (Lorentz)
Les trois lois sont exprimées implicitement dans les équations générales d’électromagnétique de Maxwell.
1. 10. 1. La loi d’Ampère (ou de Biot et Savart) : Pour visualiser l’induction magnétique au voisinage
du conducteur, on disperse de minuscules grains de limaille de fer. Sous l’effet de vibrations, les grains de
limaille s’orientent sur des cercles concentriques autour du conducteur parcouru par un courant électrique. Les
grains de fer ont été aimantés. On dit que l’espace environnant le conducteur parcouru par un courant r rest
r r µ I i.d lΛr o
soumis à un champ d’induction magnétique B .Loi de Biot et Savart : dBM = 0
=
4π r2
3
b) Théorème d'Ampère : La « circulation » du vecteur champ d’excitation magnétique
r
H le long d’une courbe fermée (c) est égale à la somme algébrique des courants enlacés par
r r
cette courbe: ∫ H.d l = ∑ i
r r r r
Le symbole Σi représente la somme des courants

(C )
H . d l désigne la somme des produits scalaires H .d l pour tous les
enlacés par la courbe (c). Les courants de sens
r cohérent avec l'orientation de la normale au circuit
éléments d l successifs (pris dans le sens de l’orientation) qui fermé (c) sont comptés positivement et les autres
constituent la courbe fermée (c). Théoriquement, la courbe fermée (c) négativement. Dans le cas ci-contre:
r
est découpée en une infinité d’éléments d l infiniment petits. ∑i = i 1 + i2 − i3
Remarque : Dans de nombreux cas, le circuit fermé (c) est constitué de quelques segments de droite sur
r r r
lesquels le champ magnétique H est considéré uniforme. Dans ce cas, l’expression ∫ H .d l = ∑ i se
(C )
r r r r r r r r
simplifie. Par exemple, dans le cas ci-contre, elle devient: H1.dl1 + H2 .dl2 + H3.dl3 + H4 .dl4 = i1 + i2 − i3
1.10.
1.10. 2. La loi de Faraday ou La loi de Lenz
a) La loi de Lenz : Lorsqu’on approche un b) La loi de Faraday : Répétons la même
aimant d’une bobine expérience en remplaçant l’ampèremètre par
connectée sur un un voltmètre. Dans ce cas, on note que le
ampèremètre, on mouvement de l’aimant induit une tension
détecte un courant d’autant plus importante que le mouvement
électrique créé dans la de l’aimant est rapide. Plus précisément, on a
bobine. Le sens de ce U BA < 0 quand φ augmente
courant dépend de la 
U BA > 0 quand φ diminue
façon dont on déplace
Tout se passe comme si le circuit se
l’aimant :
comportait comme une source de tension de F.é.m. e induite par la variation
i < 0 quand φ augmente de flux magnétique.

i > 0 quand φ diminue L’expérience montre que : La force électromotrice e induite dans un circuit
sous l’effet d’un champ magnétique est proportionnelle à la variation du
Utilité : Décrit la conservation de l’énergie r
et permet d’établir les sens des tensions et dφ  B variable induit e variable
des courants induits flux magnétique φ. e = − ⇒r
dt  B continu ninduit pas de f.é.m
Rappel : convention générateur  e et I dans le
même sens naissance d’un courant
Circuit fermé
Loi de LENZ : Dans un circuit fermé, la variation de flux magnétique Loi de FARADAY : Toute variation de flux au
produit un courant induit dont les effets s’opposent aux causes qui lui travers d’une spire induit une f.é.m. e = − dφ
ont donné naissance. dt
Utilité : On peut induire des tensions et des courants (puissance électrique) à l’aide d’un champ magnétique
1. 10
10. 3. La loi de Laplace ou (Lorentz) : L'expérience de Laplace fait apparaître les deux phénomènes qui
sont à l'origine du fonctionnement des machines électromécaniques (moteurs électriques):
Déplacement d'un conducteur placé dans un "champ" d'induction ⇒ f.é.m. (induite).
Courant dans un conducteur placé dans un "champ" d'induction ⇒ force (de
Laplace).

a) F.é.m. induite: Un conducteur de longueur l b) Force de Laplace : Un conducteur de


r longueur l , placé dans un champ
se déplace sur un rail à la vitesse v dans un r
r
champ d'induction uniforme B . La spire qu'il d'induction uniforme B , et parcouru par
r
constitue avec les rails et le voltmètre est un courant i est soumis à une force F telle
traversée par un flux variable. Il y a donc que:
apparition d'une f.é.m. « e » à ses bornes: En un temps dt, le conducteur se déplace r r r r r r
vers la droite d'une quantité dx. Le flux qui traverse la spire diminue d'une quantité F ⊥ B et F ⊥ i et F = B i.l sin(α )
r r r
dφ = − Bn .l.dx < 0 ; (Avec l'orientation choisie pour la spire, la composante de B avec α = (i , B )
normale à la spire: (B n) est positive). Donc: f.é.m. induite dans le conducteur est:
dφ − Bn .l.dx dx
e=− =− = Bn .l. = Bn .l.v
dt dt dt

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