Argile
Argile
Argile
MARTIN
P. SEGALEN
YlCE EXPLICATIVE
-
CARTE PÉDOLOGIC&JE
D U C A M E R O U N QRXENTAE
A U l /1.QQQ.QQO
OFFICEDELARECHERCHESClENTlFlWUE ET TECHNIOUEOUTRE-MER
1
I CENTREDEYAOUNDE
i 19GG
NOTICE EXPLICATWE
CARTE P S D O L O G I ~ E
DU CAMEROUN ORIENTAL
A U l/l.OOO.OOO
D. MARTIN
’ Mdtre de Recherches Principal
de 1’O.R.S.T.O.M.
et
P. SEGALEN
Inspecteur GBnCnl de Recherches
de 1’O.R.S.T.O.M.
-1-
T A B L ED E SM A T I a R E S
Pages
INTRODUCTION 1
PREMI&REPARTIE
limat 11 - Le 4
vivants
organismes
12 Les- 13
végétation121 - La 16
animale
122vie La - Cameroun
au 23
roches-mères
13 -
Les 23
géomorphologie
14 La - 29
15 - L'hydrographie 34
-II-
Pages
-
16 l'homme
L'action
de sur
sols
les 38
Pastorat
1631 - Le 40
1632 - L'Agriculture 40
164 - Conclusions 42
DETJXIBME PARTIE
-
2 SOLS
LES ET LEURS
CARACTI%RISTIQUES
43
21 - Généralités
sur la pédogenese
.Cameroun
au 43
22 - Classe I. minéraux
sols
Les
bruts 48
23 - Classe II. sols
Les évolués
peu 51
24 - Classe III. Vertisols 58
25 - Classe VI.solsLes 61
à mull
26 - Classe VIII. sols
Les à sesquioxydes 62
-
27sols
halomorphes
=.Les
Classe 88
-X.Les
28 sols
hydromorphes
Classe 91
TROISI~MEPARTIE
3 - LES 99
APTITUDES
SOLS DES
actuelle
31 - Situation 99
-m-
Pages
311 - Facteurs conditionnant l'utilisation
des
sols- 99
3111climatiques
. - Facteurs 99
-
3112 pédologiques
101
Facteurs
3113 -
humains
Facteurs 104
possibilités
312 -d'utilisation
Les 105
-
3121arbustives
Cultures 105
-
3122vivrières
Cultures 107
3123 - Culturesindustriellesetdiverses- 109
l'avenir
32 .- Coup
sur d'œil 111
-
321 d'extension
Possibilités 111
322 - Possibilités
d'améliorations 112
4 - CONCLUSION 115
119 5 - BIBLIOGRAPHIE
- 1 -
INTRODUCTION
Dès 1957 , une première ébauche générale au 1/2 O00 OOOe du Cameroun
était préparée, à la faveur de la parution de la première partie de l'Atlas
du Cameroun(SEGALEN).Lapoursuitedestravauxdeterrain et de
. laboratoire ont permis de préparer une nouvelle carte au 1/1 O00 OOOe cette
fois, qui put etre présentée à la VIIIe Conférence Internationale de Science
du Sol à Bucarest (Roumanie) en septembre 1964. Cette carte correspond
à 1'8tat desconnaissancessurlessols du Camerounau debut de 1964,
date à laquelle le tracé des limites a été définitivement arreté.
Cettecartenetientpas compte des changementspolitiques de 1961
qui a vu la réunificationdesCamerounorientaletoccidental, aucun
document pédologique complet n'étant disponible à ce moment. I1 n'était pas
possible alors à la section de pédologie d'effectuer des reconnaissances,
memesrapidesde la partie occidentale du pays. Pqr la suite,divers
documentsétablispar BRUNT et HAWKINS, BAWDEN et LANGDALE-
BROWN -
1961 (1) ont étédisponibles. On pourra donc, dans uneédition
ultérieure, effectuer une présentation pédologique du Cameroun tout entier.
PREMIEREPARTIE
-
l LESFACTEURS DE FORMATION DES SOLS
AUCAMEROUNORIENTAL
- 4 -
-
l1 Le climat
Leclimat du Camerounpeut@treétudiégrace auxdonnées fournies
par le service météorologique de cepaysetsurtoutgrace à la miseau
point effectuée par GENIEUX (1958) pour l'Atlas du Cameroun. Les travaux
effectuéspardesnaturalistescomme GAUSSEN (1952), AUBREVILLE
(1949, 1950) ou SILLANS (1958) pourdespaysvoisinssontégalement
précieux à connartre pour la compréhension de la climatologie du Cameroun
qui ne peut etre séparé de son contexte africain.Enfin,lestravauxdes
géographes ou climatologistes comme BIROT (1959), PEDELABORDE (1954),
PEGUY (1961) , DEMARTONNE (1940) sontindispensables à toute étude
climatologique de cettepartie de l'Afrique.
2 - LESCOMPOSANTESDESCLIMATSCAMEROUNAIS
2.2 - Latempératureesttoujoursélevéeetlesvariationsencours
d'annéesont peu importantes (1,5" à Douala, 6" à Fort Lamy) . La dimi-
nution que l'on observe en quittant le bord de la mer (26") pour pénétrer
à l'intérieur du pays, résulte de l'augmentation de l'altitude (21-23"). Dans
la partie Nord du pays où l'altitude est faible 200-400 m , la température
est de nouveau forte (26-28").
Trop.du Cancer
Equateur
Trop.du, Capricorne
I - RégimeEquatorial
II - RegimeTropical
III - Regime Désertique
IV - RégimeMéditerrannéen
- 9 -
Fig. 5 - Repartitiondestemperatures
moyennes annuelles
(d'aprgs Gbnieux)
- 11 -
Fig. 6 - LesclimatsCamerounais
I - Regimeequatorial
a. climatbas-camerounien
b. climatde montagne
c. climatc6tier
d. climatsud-camerounien
II - Regimetropical
a. climatd'altitude
b. climat soudanien
c. climatsoudano-sahelien
- 12 -
:I
cation rature ration relat. %
secs humides
au Cameroun moyenne en mm à 12 h
26,4 5 76 77 O 12
Ia
:=l: 26,4 - 72 1 11
5 - CLIMATSANCIENS
CONCLUSION
Les
climats du Cameroun présentent une gamme variant depuis
l'équatorialprès de l'Océanjusqu'autropicalsahélien à proximité du
Tchad. Cette régularité est à peine troublée par les montagnes de l'Ouest
et le plateau du Centre qui par leur altitude amènent une diminution assez
nette de la température, mais ne provoquent pas l'apparition de mois frais.
Lamoitié Suddu pays est caractérisée par une pluviométrie moyenne à
trèsforte,avecun nombre de moissecs, nul ou faible(moins de 2).
Lamoitié Nord voitaugmenternotablementlenombredemoissecs
(jusqu'à 7 à l'extreme Nord) et diminuer la pluviométrie .
12 - Les organismes vivants
On peut traditionnellementdistinguer la floreet la faunedans leur
action sur le sol.
- 14 -
T
B M
250
zm
l50
50 100
..32,5
a5 50
.12. 5
l
J F M A M J J A S O N D J F M A M J J A S O N D J F M A M J I A S O N D
1 Douala 2 Edea 3 Yaound6
350
300
250
200
150
100
50
J F M A M J J A S O N D J F MA M J J A S O N D
4 Dschang 5 Ngaoundere
:i
T T
25
350[
300
:$
50 so
32,s 32,s
25 25
12,s 12.5
J F M A M J J A S O N D JF M A M J J A S O N D
6 Garoua 7 Maroua 8 Fort Lamy
Fig. 8 - Graphiquesombro-thermiquesde
quelques
stations du Cameroun
1 &3 - Regimeequatorial
4 - Transitionequatorial - tropical
5 & 8 - Regimetropical
Penmm - Ten Co
121 - LA V ~ G ~ T A T I O N
I - Foretdenseombrophile
II - Foret dense et savanes
III - Savanes
IV - Steppes
V - Déserts
VI - Groupements méditerrannéens
- 18 -
demanièrevariabled'unendroit à l'autre.Lafragilitéet la fertilité
limitée de la plupart des sols obligent à renouveler très fréquemment les
terrainsutiliséspour les culturesannuelles.Les arbres , écorcés à la
base, meurent sur pied et sont bralés de manière B dégager un"champ"
pour le maïs, les haricots ou l'arachide. De nombreux arbres sont coupés
pour la construction de cases , le bois de chauffe, ou bien pour l'exportation.
Des zones plus vastes peuvent etre défrichées pour des cultures arborées
ou arbustivespérennes(palmiers B huile,cacaoyers,caféiers,etc. I.
Lorsque la breche faite dans la foret n'est pas trop importante ni le dégat
faitausolirrémediable, la foret peut réoccuper les zonesqu'elle a
momentanément perdues. Mais si la pression de la population est forte et
les dégradations répétées, la foret recule de manière constante (environs
de Yaoundé par exemple) .
En zone desavane, le mode dedégradationde la végétation est
égalementsouvent le défrichement à la hache. Mais ici, le feu, propagé
par les herbes , est unagentautrementactif. Un trèsgrandnombre
d'arbres ne résistentpas au passage du feu,sontdétruitsetéliminés.
Un petitnombre,parsuitedecaractéristiquesbiologiquesparticulières
comme une écorce épaisse, la reproduction par drageons , réussissent 5
supportercesmauvaistraitementset à subsistermalgrétout. Ils sont
alors peu éleves , et présentent un port contourné caractéristique. Propagé
rapidement à travers la savane, le feu ronge,année après année , la
foret qui recule lentement par ses lisières. Ce processus est particuligre-
ment net dans le Centre Cameroun où la foret est morcelke , tronçonnée
et ne subsiste que sous forme d'flots en avant de la masse principale de
la foretdense ou biendans les galeriesplushumideslelongdescours
d'eau, peu favorables à la propagation du feu (1) . La nécessité de renou-
veler les paturages, de remplacerlesherbessèchesinalibilespardes
repoussesplustendres, les besoins de la chasse,sontdesmotifssans
cesse renouvelés de rallumer les feux.
Cependant, si l'homme détruit , ou maltraite les formations végétales,
il lui arrive aussi , mais rarement, de les protéger et d'en reconstituer.
C'est le cas du pays Bamiléké ou un nouveau paysage végétal a été fabriqué
detoutespièces,par des plantations de haiesvives, de raphiales, etc.
Dans le Margui-Wandala, si les habitants remodèlent le sol, ils ne plantent
guère d'arbres.
-
12131 La for& dense. La foret dense est connue à basse et moyenne
altitude. Près de la mer, Lophira alata est abondant ainsi que Saccoglotis
.
gabonensis, Cynometva Hankel et Coula edulis En moyenne altitude,
vers Ebolowa, Eseka, Ndikinimeki , cette foret s'enrichit en légumineuses.
La foret ombrophile est 'ouverte par des clairières près des villes, des
plantationsdepalmiers à huile,debananiers,d'hévéa.Ens'éloignant
davantage de la m e r , la foret dense, moins arrosée, devient semi-décidue .
- 20 -
1 - Zone deForet
a. Foretsdenses ombrophile,hemi-ombrophile
b. Mangrove
c. Foretde montagne (reliques)etsavanes
2 - Zone Guinéenne
Foretdense,foret-galeries,savanes
3 - Zone Soudanienne
a. Savanes d'altitude (1 O00 m)
b. Savanes et forets claires
4 - Zone Sahélienne
a,. Foretsclaires,steppes B épinew
b. Prairies
- 21 -
O 40
Trop.du Cancer
Equateur
Trop.du Capricorne
,
O I lop0 20pO 30pOkm
Socle Precambrien
0 Zones d6primees
1 Niger
2 Tchad
3 Sudd
4 Congo
5 Kalahari
6 Siwa
Roches volcaniques
- 26 -
Granites
1-1 Roches
metamorphiques
diverses
Basaltes
Sedimentaire
{ recent
- 27 -
14 - La géomorphologie
Bien peu d'études ont été consacrées à la géomorphologie au Cameroun.
Les géologuescomme GEZE (1943) ouROCH (1953) y font certes longue-
mentallusion,maiscen'estpasl'objectifdeleurtravail.Lesétudes
géologiques détaillées qui ont été effectuées par la suite n'en parlent que
très peu.Pourtant , tout autour : au Congo., en Afrique Orientale,en
Nigéria,enAfriqueOccidentale , les travauxdes géomorphologues sont
nombreux : CAHEN et LEPERSONNE (1948), DMEY (1955), DRESH (1947-
1952 a et b) , DE HEINZELEIN (1952, 19621 KING (1961 , 1962)
LEPERSONNE (1956), MICHEL (1961), PUGH et KING (1952), PUGH
(1954), ROBERT (1946), RUHE (1954) TRICART (1962) .
A partir de tous ces travaux, on peut se faire une idée de l'évolution
du relief en Afrique Centrale et Occidentale.
(1) Les travaux de MIUOT et ses collaborateurs (1957-1960) sur les sddiments &tiers, montrent, parallC-lement
que l'dvolution pddologique sur le Continent est la plus intense.2 cette p6riode.
- 30 -
DOUA
Fig. 13 - Esquissedesprincipauxelementsde
la geomorphologie du Cameroun
Surface Gondwanienne
Surface Post-Gondwanienne
Surface' Africaine I
Surface Africaine II
Surface subactuelle
Reliefs intermediaires
Accumulations volcaniques
Accumulations alluviales
- 32 -
On y observe, mais c'est assez peu fréquent , des résidus des surfaces
précédentes. Le passage de cette surface à la suivante se fait en général
de manière peu brutale. Les rivières sont peu enfoncées mais en raison
de la pluviométrieélevée et bienrépartie , le nombre despetitscours
d'eau e s tt r è s importantce qui provoqueun morcellementenpetites
collines de la surface dont il subsiste cependant des portions horizontales.
Lesversantssont le plussouventconvexes à la partiesupérieure ,
concaves à la partieinférieure.Lessolssontdessolsferrallitiques
profonds.Lecuirassement nejoue un r6le important que dansl'Est du
pays. Cette surface a subi des gondolements qui ont perturbé les réseaux
hydrographiques amenant en particulier la capture d'affluents du Nyong par
la Sanaga ou le Congo .
La surface africaine II. I1 est malaisé de la mettre en évidence avec
certitudeauCameroun.Toutefoisl'onpense qu'une partie de la surface
c6tii5-e entre Douala et le rebord de la surface précédente (africaine I) et
dont l'altitude moyenne compriseentre 200 et 300 m , doit etreattribué
a cette surface. Le relief de détail de cette surface est analogue à celui
de l'africaine I . Les sols ferrallitiques qui la recouvrentsontgénérale-
ment épais.
Au Nord de l'Adamaoua, toute la zonequi s'étend jusqu'au massif du
Mandara appartient à la cuvette tchadienne, un aplanissement très marqué
se produitnivelant le terrain à une altitude de 350 à 500 m environ. Ce
niveau est largementcuirassé au Camerounau Sud (base du plateaude
l'Adamaoua depuis Baibokoum jusqu'8Poli). Au Nord de la Bénoué des
zones cuirasséessontvisiblesdans la zone entre Mindif et%élé.Les
cuirassesferrugineuses (PIAS , 1962 ; MARTIN , 1963) s'appuientaux
massifs granitiques ou de roches vertes.
Surfacerécente.Cettesurfacerésulte de "l'invasion" de la Bénoué
dans la zone entre Adamaoua et Mandara. La Bénoué qui était située toute
entière
dans la Nigeria actuelle
remonte ses sources activementet
capture successivement le Gongola , le F a r o , la Haute Bénoué , les Mayo
Ou10 et Louti(JACQUES-FELM , 1946). I1 s'ensuit à partir du niveau de
la Bénoué, d'un déblaiement de la surface antérieure et les cuirasses ne
sont plus visibles qu'à proximité de l'Adamaoua et à la ligne de partage
Bénoué-Tchad.Lereliefestactuellementtrèsaplaniet les talwegs se
prksententsous la forme de V , trèsévases.Lescoursd'eausont peu
enfoncés , les sols sont généralement très mal drainés et sont représentés
par des sols ferrugineux tropicaux et des sols hydromorphes à pseudogley
peu épais. Dans le coin Sud-Est du Cameroun, le relief s'abaisse forte-
ment. Les affluents du Congo par érosion régressive dégagent une nouvelle
surface.
Zonesderemblaiement. A l'exception de l'extremeNord, les zones
d'alluvionnementsont r a r e s . Aucun fleuve duSudoudu Nord ne dépose
d'alluvionsde quelque importance. Cependant prèsdesembouchuresdes
fleuves existent des zones alluviales souvent envahies par les palétuviers .
Dans la partiecentrale , le remblaiement ne s e produit que lorsqu'un
accident dans l'écoulement des eaux oblige celles-ci à déposer leur charge.
Dans l'extr@me Nord , les alluvions s e sont déposées dans la vallée de la
Bénoué et de ses principaux affluents (Mayo Kebbi , Mayo Rey , Faro , etc.)
*VOIR ILLUSTRATIONS PAGE 128
- 34 -
J
.
Accumulations volcaniqus Ces accumulations sont importantes dans
le Sud-Ouest etle long de la frontièreavec la Nigeria.D'importants
édificesrécents ou anciens s e sontainsiconstituésdepuis le crétacé :
Mts Cameroun, Manengouba , Bambouto , etc.Lemassif de Nganha sur
l'Adamaouapeut leur etre assimilé.
15 - L'hydrographie
Le Cameroun appartient à une partie de l'Afrique dominée par le Niger
et le Congo. Ces deux grands fleuves ont euune histoire qui n'a pas été
sansrépercussionsur les coursd'eaucamerounais. Au Nord du pays
s'étend la cuvette tchadienne, sans exutoire fixe vers la mer. Entre ces
trois bassins, prennent placeceux des cours d'eaux proprement camerounais
dont les bassinsversants débouchent directementsurl'océan(Fig.14).
L'ensembledesrivièrescamerounaises a déjàfaitl'objetdetravaux de
BOUCHARDEAU et LEFEVRE (1957), PELLERAY (1958).Les données
hydrologiques complètes peuvent &re trouvées dans l'Annuaire hydrologique
de 1'ORSTOM-EDF (1963) . . .
DesmontsMandaradescendentdifférentespetitesrivigres comme
les Mayo Tsanaga,Raneo,Boula.Ensaisonsèche, il n'y a aucun
écoulementapparent.Ensaisondespluies, les crues peuvent btre très
brutales et atteindre 60 m3/s. On ne peut pas observer de confluent avec
le Logone car les eaux,arrivantaumomentde la crue du Logone, se
diluent dans celui-ci avant d'atteindre le lit mineur du fleuve.
- 37 -
Station
Pluie
m mm en mn
--
Ecoul. B
Coef.
1
Mbalmayo (Nyong) 1460 225
Goazik(Ntem) 1770 393 Bassinen zone équatoriale
Edea (Sanaga)
Goma (Mbam)
1630 455
606 ::
28
32
1780
ou tropicale peu accidentée
Yabassi (Wouri)
Lolodorf
(Lokondj é)
2160
1860
1270
63 5 ii } Zone équatoriale
accidentee
Kribi(Lobé) 2700 1640 60
I Adamaoua
1
Wakwa(Wina) 1500 680 45
Garoua (Bénoué) 1130 203
Ria0 (Bénoué)
Cossi (M. Kebbi)
1285
925
324
91
""
11 Bassin tropical de la Bénoué
Safai
(Faro) 1545 3 10 22
I
Tableau 2 - COEFFICIENT D'lkOULEMENT *
En résumé , dans les régions pluvieuses et accidentées ou bien là où
la température s'abaisse, le coefficientd'écoulement est élevé. Dans les
régionsplanesetpluvieuses , le coefficient s'abaisse parsuite de la
transpirationdes végétaux qui restituel'humidité à l'atmosphère.Dans
les régions les plus sèches , l'évaporation est maximum.
I1 sembleutiledeprécisericil'importancedecetteactionhumaine
par rapport aux autres facteurs qui ont été envisagésdansleschapitres
.
précédents .Tout d'abord, l'action des facteurs précédents est extremement
lente. L'influence d'un climat (par son pouvoir hydrolytique surles minéraux
des roches par exemple), la mise en place d'une surface d'aplanissement ,
l'implantationd'unréseauhydrographique , s'effectuent à l'échelledes
tempsgéologiquesetsechiffrentendizaines ou centaines de milliers
d'années etleursactionssesuperposent,se modifient trèslentement,
* Chiffres : +aire Hydrologie ORSTOM-EDF et Pelleray (Atlas Cameruun).
- 39 -
1632 - L'Agriculture
Comme dans le reste de l'Afrique tropicale, elle revet deux formes.
La culture des plantes vivrières et celle des plantes d'exportation, néces-
saires pour apporter de l'argent frais dans les caisses de. l'état et celles
des particuliers.
Les cultures vivrières suivent, dans leurs grandes lignes, les variations
climatiques. Les zonessoudanienne e t sahélienne sont essentiellement celles
du mil dont la cultureesttr&sdiversifiéesuivant la texture du sol (il
existe de trèsnombreusesvariétésadaptées aux solstrèssableux ,
limoneux ou très argileux). Dans les massifs montagneux, la culture du
sorgho s'effectue s u r d'étroites terrasses maintenues par des murettes de
* pierressèches. Dans les plaines, la culture se faitdansdes"karal"
généralementconstitués de vertisol, où l'onmaintient la réserved'eau
grace à de petites diguettes. Ailleurs, la culture s'étend de plus en plus
audétrimentdesformationsarborées ou akbustives . Le sol y e s t t r è s
sensible à l'érosion , mais les précautions prises dans les montagnes sont
vite oubliees en plaine SAURAT (1960).
*VOIR ILLUSTRATION 3 PAGE 128
- 41 -
Lesculturesindustriellessont,commelesculturesvivrières,assez
diversifiéeset dépendent desimpératifsclimatiquesetsontellesaussi
sensibles aux prix des transports. '
164 - CONCLUSIONS
DEUXmME PARTIE
L'indurationporte
essentiellement s u lre s hydroxydes de fer et
d'alumine , lorsqu'ilssontpréalablementconcentrés.C'estlecasdans
diverses parties du pays (régions Bamilékéet Bamoun, environs de Bertoua,
Batouri, Poli, Mindif , dans l'Adamaoua , etc. 1. Les cuirasses qui résultent
de l'induration des produits ferro-alumine- peuvent constituer des plateaux
dominant le pays environnant lorsque l'érosion a été active (Adamaoua par
exemple) ; ils peuvent ne pas dépasser le reste du paysage lorsqu'elle a été
faible. La nature de la cuirasse est variable : bauxitiquedans le cas de
l'Adamaoua , plus ferrugineuse ailleurs .
L'accumulationde la matièreorganiqueseproduitdiversement sur
l'étendue du pays. Normalement, la température élevée et la pluviométrie
sont favorables à une minéralisation assez rapide de la matière organique.
Cependant, en haute altitude (massifs volcaniques de l'Ouest), l'abaissement
de la température est tel que la matière organique se maintient beaucoup
plus longtemps et que la quantité qui s'accumule peut atteindre 15 à 20 %.
Dans les zones à mauvais drainage , le plan d'eau peut Btre suffisamment
hautpour permettre uneaccumulation de matière organiquesousl'eau ;
on a alors parfois des accumulations de type tourbeux ou d'anmoor Les .
teneurs peuvent etreélevéesetatteindre 30 à 35 %.C'estlecasde
vallées marécageuses comme celles duNyong , duNoun, de la Vina, etc.
Dans les rbgions chaudes et humides du Cameroun (c'est-à-dire l'essentiel
du pays), les teneurs en matière organique sont généralement de l'ordre
de 2 8 4 %.
La formation d'argile concerne tous les sols. Elle est réglée par les
conditions de milieu dans lequel s'opèrent les hydrolyses , beaucoup plus
que par les matériaux originels. Lorsque la pluie est abondante , les bases
sontéliminéesenquasitotalitéavec une partieimportante de silice.
Lorsque les conditions de drainagesontexcellentes , la gibbsite est un
mingralsouventobservé.Sur les surfaces planes du Centre et duSud ,
la kaolinite est par contre le minéral dominant. Au Nord de l'Adamaoua,
la pluie s'abaisse au-dessousdeunmètre , la platitude du reliefgene
l'évacuation de l'eau dont une grande partie est éliminée par évaporation .
L'exportationde la silice se faitdifficilement; il Il'y a pas d'hydroxyde
d'aluminium.Lakaoliniteest 1argeme.nt dominante,maisl'élimination
incomplète des bases favorise la formationdeminéraux à troiscouches
comme l'illite , généralement en petites quantités dans les sols ferrugineux
tropicaux. Lorsque le drainage est imparfait sur des matériaux renfermant
du calcium (un granite à amphibolessuffit) , il y a formationd'argile
.
montmorillonitique Celle-ci est reconnaissable sur le terrain aux couleurs
gris verdatre , aux faces luisantes qu'elle confère. aux matériaux argileux.
Elleest abondante à la basedecertainssolsferrugineuxtropicauxet
halomorphes . Elleconstitue la majeurepartiede la fractionfinedes
vertisols et de certains sols hydromorphes .
La calcification concerne l'individualisation de calcaire dans un profil
à partird'ionscalciumetcarbonateproduitsauseindecelui-ci. I1 ne
s'agit donc pas d'un calcaire hérité (les sédiments calcaires sont d'ailleurs
fort rares dans le pays) , maisdenéoformation.Lecalciumprovientde
l'hydrolyse de mineraux primaires calciques. Une éliminationdifficile de
- 45 -
Lesbords du plateau,assezabrupts,sontentourésdegrosblocs
provenant du démantèlementde la cuirasse. I1 leursuccède unezone à
pente très douce où se développe un sol hydromorphe . A la base de cette
pente,apparait unenouvelle cuirasse,près du talweg,au fond duquel
apparaissent des blocs de gabbro.
(1) M. Lettemam.
- 50 -
Puits No 5 sur leplateauBrigitte(ensemble duNgaoundal) à 1352
m.
O à 0,2 m Sol noir B brun.
0,2 à 0,6 m Blocs bruns B jaunes separés par du sol rouge.
0,6 ii 4,3m Cuirassecompactebrun-rouge à jaunatre;cristaux de
gibbsite visibles .
4,3 B 21,7m Cuirasse bauxitique brun-rouge avec cristaux de gibbsite
visibles; elledevientdeplusenplusporeusevers le
bas ; entre 15,6 et 17 m filonnets noirs à éclat métallique
et quelques masses jaunes pulvérulentes.
21, 7 à 27,'6 m Rougeatre,pisolitesde 1 à 6 mm;argileux, happant à
la langue ; géodes blanches, opaques ; quelques concrétions
sans forme précise ; vers le bas de ce niveau, les piso-
lites deviennent de plus en plus gros. La roche altérée
apparart avec un faciès tigré.
27,6 à 30,5m Roche brune à brun-rouge , peu dense, peu indurée, peu
de pisolites.
30,5 à 34,3m Argileviolette,basaltealtéré.
Nappe B 33,2 m .
Les analyses des materiaux alumine- ont donné les résultats suivants :
0 - l m (apr&s
tamisage)
gibbsite .
2 - 3 m
10 m
gibbsite pure .
gibbsite pure.
21 m gibbsite pure.
25 - 26 m cuirasse dure ; très peu degibbsite ; beaucoup de kaolinite.
30gibbsite
m .
kaolinite
m31 .
On a doncune trèsforteaccumulationdeproduitsgibbsitiques . La
kaolinite caractériseessentiellementlesargilesviolettesd'altération du
basalte .
Des analyses chimiques de matériaux sur les plateaux entre Minim et
Martap ont donné les résultats suivants :
A1203 % I Fe203 %
Rocheblanche à
aspect de nougat
violette Argile 30 40 8
Ces sols sont répandus dans le Nord du pays, dans les zones où les
pentessontfortes, la couverturevégétaleassezclairseméeetl'action
dégradante de l'hommeimportante , tandis que la pluietombe enorages
puissants .
Près de Mokolo, sous 800 mm de pluie et une température de 24",
sur la surfacequasi-horizontale dont l'altitude est de 900 à 1000 m , on
observe le profilsuivantsousculture de milavec,deloinenloin,
quelques Faidherbia albida de petitetailleet" Combveturn glutinosum ,
(SEGALEN et VALLERIE,1962).
Morphologie
O -
20 cmBrun ; sableuxgrossier , particulaire ; cohésionfaible :
poreux.
20 - 40 cm Brun pale ; sableux grossier , particulaire ; cohésionfaible ;
poreux.
40 cmBrunpale ; sableux
avec
blocs
de
roche
granitique
en
voie
d'altération.
Sur ceplateau,denombreuxautresprofilsidentiques peuvent etre
observés.
Les mineraux argileux n'ont pas été déterminés dans ce type de sol.
Aptitudesculturales
Ces sols sont cultivés seulement en sorgho. En raison de leur faible
épaisseur et leur faible teneur en matière organique et argile , une bonne
récolte exige une pluie bien répartie.
I I ~ SOLS
- PEU BVOLUBS D ~ R O S I O NSUR ROCHES BASIQUES
Les sols peu évolués sur roches basiques peuvent @tre observés dans
différentes zones ou affleurent les basaltes récents dont dérivent des sols
peu épais caillouteux. On peut en observer dans le Moungo, dans les pays
Bamoun et memedans le massifMandara, au Sud de Mora. La pluvio-
métrie varie de 4000 mm â 800 mm.
Morphologie et caractéristiques
Le sol est couvert d'une litière sporadique de O â 5 cm d'épaisseur .
Un peu partoutaffleurentdesboules de basalte (5 5 25 % de la surface
du sol) . Lesolpeutatteindre 60 cm ; généralement, il avoisine 40 cm.
O - 10 cm Brun-noir foncé ;très humifere ;sablo-graveleux ;les graviers
sont constitués de débris de basalte.
10 - 40 cm Analogue au précédent , mais les débris de basalte représen-
tent 43 % du sol.
B 40 cmBasalte non altéré.
.
Les teneurs en argile ne dépassent pas 11 % Le limon varie de 4 à
16 % desurface , 4 à 28 % enprofondeur.Lesableest de l'ordre de
80 %.La matière organique est élevée en surface comme en profondeur ;
le pH e s t peu acide.
CE S
terre
Mat. org. N %I C/N fine méq. PH
l0Og
méq./100g
30-40
6 - 15 3,5-8,5 9-10,5 6,5-15 3-7 5,4-6,9
- 53-
Contenu Minéral
Aptitude culturale
Ces sols constituent de bons sols par leur teneur en matière organique
et élémentsfertilisants. Ils sont,parcontre y peu épais et doivent
conserver leur matière organique.
MorDhologie et caractéristiaues
Morphologie
Profil observé près de Baleng, dans la vallée du Noun, près d'un cratère
(BACHELIER, CURIS,MARTIN, SEGALEN, 1957) .
Lecomplexeabsorbantestcaractériséparunecapacitéd'échange
élevée , à mettre en relation avec l'abondance de la matière organique et
la nature particuli5re de la fraction minérale. Elle est de 20 & 40 m6q.
dans le Noun, 35-55 méq. dans le Mungo . La somme de bases échangeables
est élevée : 13 à 20 méq. Lecalcium represente la base la mieux repré-
sentée (53 à 87 %Idu total),suiviepar le magnésium (11. à 39 %) ; la
potasseesttoujourstrèsfaible, la soudeinexistante.
II
1 O
25
40
-
-
25 cmBrun-gris
40 cmBrun
foncé ; limoneux ; grumeleux fin; très poreux.
; sablo-limoneux .
50 cmGris ; particulaire ; cendrefine.
50 cm et dessous Rouge ; argilo-sableux ; frais ; sol ferrallitique rouge
dérivé de roche métamorphique .
Les propiétés du sol développé sur les 50 premiers centimètres sont
analogues à celles indiquées précédemment, mais elles sont très différentes
de celles du sol rouge sous-jacent, très argileux, àpH acide. Ce dernier
profite, toutefois, d'un apport de bases échangeables provenant de la partie
supérieure du profil.Lespropriétésvis-à-vis de l'eausontégalement
fort différentes, puisque la forte proportion d'argile du sol rouge et son
recouvrement par un matériausableuxluipermettent de conserverl'eau
très longtemps et de résister très bien à la sécheresse.
Morphologie
O - 30 cm Brunpale;sablesfinetgrossier;particulaire ; cohésion
faible ; poreux.
30 - 60 cmBrunpale ; sable grossier ; particulaire .
60 - 65 cmBrunpale ; sableetcailloutis.
65 - 100 cmBrunpale ; sablesgrossieretfin,etc.
Granulométrie.Lesteneursengravierssontdel'ordre de 10 %.
Dans la terre fine, il y a environ 90 % des sables , 5 à 7 % d'argile et
3 à 4 % de limon. La matière organique est faible : O, 5 à O, 8 %.Réaction
acide : pH 6 , l à 6,2. La capacité d'échange est très faible , mais le degré
de saturation est élevé : 80 à 95 %.
Aptitude culturale
Cessols, souvent
occupés par la forettropophile, peuvent etre
cultivésensorgho, à condition de bénéficierd'unerépartitionfavorable
des pluies .
III1-VERTISOLSLITHOMORPHES
Localisation,topographie,végétation
Les vertisols formés sur roches grenues sont bien représentés dans
le Nord du Cameroun, essentiellement au Nord du 9e parallèle et surtout
du 10e parallèle. Ils occupent presque toujours le sommet en faible pente
des interfluves, sur des modelés d'aplanissement disséqués par le réseau
hydrographique : le drainageexterneestainsitoujoursassuré.Ces sols
sont toujours très cultivés et la végétation naturelle est rarement visible :
il semble qu'ellesoitassezvariee (Anogeissus leiocarpus,Bahnites
aegyptiaca Tamarindus indica Terminalia .macroptera et divers Acacia),
y y
blancsdans un squelettequartzeux;passagesnettement
litésavecfeldspathsaltérésblancs et quelquestaches
brunes y petits quartz, minéraux noirs non altérés et peu
abondants ; l'ensemble est dur et s e c .
800 cm
Devient
humide et
prend une teinte gris
clair,
friable B
ferme.
870 cm Nappe phréatique .
La macrostructure prismatique et les fentes de retrait bien marquées
sur aumoins 40 cm sont les principales caractéristiques morphologiques
de ces sols . On observe très rarement et seulement en sols non cultivés,
un horizonsuperficielfinementstructuré de quelques centimètres, qui
peut masquer les fentes de retrait. Avant d'atteindre la roche altérée dont
la profondeur varie de 90 cm à plus de 2 m y le sol devient massif compact
et sans structure. Les nodules calcaires sont généralement présents dans
tout le profil.
Aptitudesculturales
Les vertisols sont, dans l'ensemble, de bonne qualité,maisplus ou
moins fortementgenésparleurmauvaisescaractéristiquesphysiques de
drainage et de structure. Si certaines cultures, comme le sorgho repiqué,
peuvent s'y adapter, le coton,pourdonnerdesrendementscorrects y
Localisation,topographie , végétation
Morphologie
Aptitude culturale
Laposition topographique de cessolsetlesrisques d'inondation
limitent assez strictement les possibilités d'utilisation : culture de décrue
(sorghorepiqué) ou rizicultureirriguée.Leurprincipaldéfautestle
manque assez général d'azote.
1957), des cendres assez grossières ont donné naissance à des sols bruns
épais de O, 5 à 1 m .
O -25 cmBrun-grisfoncé ;limono-sableux ;bienstructuré ; grumeleux
fin; faible cohésion ; forte porosité.
25 - 100 cm Brun ; limono-argileux ; structure fondue, donnant fragments
nuciformes à polyédrique de O, 2 à 1 cm ; cohésion moyenne ;
porositéordinaireettubulaire ; les racinesdescendent
nombreuses jusqu'à 35 cm .;
à 100 cm
Cendresbrun-rouge à tachesrougeatres.
-
26 Classe VIII. Les sols 3 sesquioxydes
261 - LESSOLSFERSIALLITIQUESAVEC LE GROUPE
DES SOLS
ROUGESTROPICAUX
Deux familles ont été distinguées sur roches basiques et acides.
- 63 -
VIIIl - SOLSROUGESTROPICAUXSURROCHESBASIQUES
Localisation,topographie , végétation
Ces sols, qui n'ont qu'une extension limitée en Nord-Cameroun, sont
localisés auNord du parallèle 9" N . entre Bibemi et Maroua.
MorDhologie
-
15 35 cm Brun-rouge (5YR4/4) et rouge-jaune (5YR4/6) sec ; argileux :
macrostructure prismatique peu nette donnant éléments
polyédriques grossiers fortement développés ; assez poreux ;
dur.
35 cmJaune-brun (10YR6/6) et jaune (10YR7/6)s e c ; sablo-argileux
et limoneux; sans structure ; peu dur : horizon d'altération
de la roche verte qui peut atteindre 1 à 2 mm d'épaisseur .
Surrocheplusacide , commel'embrechite,leprofilestsouventmoins
bien structuré (profil KEB 43).
O -10 cmBrun-rougefoncé (5YR3/3 à 2,5YR3/4) ; sablo-argileuxet
graveleux ; structure polyédrique bien développée ; poreux ;
peu dur à d u r .
-
10 20 cmBrun-rougefoncé (2,5YR3/4) ; argilo-sableux ; structure
polyédriquemoyennementdéveloppée ; nombreux petits blé-
ments blancs de 1-3 mm ; assez poreux : dur .
20 - 35 cm Rouge(2,5YR3/6) ; sablo-argileux ; structure polyédrique
moyennementdéveloppée ; assezporeux; peu dur ; petits
éléments blancs.
-
35 50 cmTeintegénéralebrun foncé (7,5YR4/4) avecpartiesplus
rouges (2,5YR3/4 , 4/6 et 5/4) ; sablo-graveleux ; peu struc-
turé ; peuporeux ; nombreux élémentsderochealtérée
visibles.
50 cm Roche mère peu ou pas altérée.
On notera en particulier :
- la couleur rouge du sol , qui s'accentue dans le haut du profil,
- la bonne structuration d'ensemble du sol,
- la faible épaisseur de sol avant l'horizon de roche altérée.
- 64 -
Caractéristiquesphysiquesetchimiques
-
Lagranulométrie se caractérisepar une texturesablo-argileusede
surface, à laquelle fait suite une profondeur,une texture argilo-sableuse et
m@me argileuse s u r les roches les plus basiques : la capacité de rétention
pourl'eau est correcte et la perméabilité est suffisante pour assurer un
.
bon drainage Lesteneursenmatièreorganique (1 à 2 %) sontbonnes
pour la zone climatiqueet ne diminuent pasbrutalementen profondeur
(O, 5 à 1,5 % vers 20-40 cm) : le rapport C/N, assez élevé, est compris
entre 12 et 15. La capacité d'échange est toujours bonne : 10 à 25 méq/100 g.
Le degré de saturation est compris entre 70 et 90 % et le pH, faiblement
acide, oscille entre 6 et 7. Les réserves minérales sont élevées.
Aptitudesculturales
Tant
' par
leurspropriétés physiques
(capacité de rétention
d'eau,
perméabilité ,' structure) que par leurs caractéristiques chimiques (richesse
minérale,capacitéd'échange),cessols ont unbon potentiel de fertilité
et conviennent particuliGrement au coton;leplusgravedanger qui les
guette est l'érosion.
Morphologie
Aptitude culturale
Ces sols sont caractérisés par leur texture très grossière,ils semblent
cependant supporter, dans d'assez bonnes conditions, des cultures répétées
de sorghoetd'arachide,mais ils sontsensibles à l'érosion.
Localisation,topographie,végétation
Morphologie
La morphologie est toujours relativement simple et constante.
O - 50 cmBrunclair ; sablefin;faible cohésion , à tendance parti-
culaire.
50 - 70 cmBrun-rougepale ; sablefin;particulaire.
70 - 100 c m Rouge pale ; sablefin;particulaire.
Lafractionargileuseestessentiellementkaolinitiqueetlesteneurs
en fer total passent de 1 , 5 % en surface à 2,5 à 150 cm et 6 % à 210 cm ,
enrelationavecun net lessivage du fer dans les horizonssupérieurs.
v1114 - SOLS LESSIVBS EN FER SUR GRANITE
Localisation , topographie,végétation
Ces sols occupent dessuperficiesappréciablesau Nord du parallèle
10" N , particulièrement entre Maroua et le Logone, ainsi qu'au Nord-Est
de Mora.
Ils sont formés sur des alluvions sableuses, plus ou moins remaniées
par le vent , de la cuvette tchadienne. Malgré leur topographie plane, ils
sont toujours bien d r a k é s , aussi bien extérieurement qu'intérieurement,
parce que toujours en relief de quelques mètres par rapport aux zones de
drainage ou d'inondation.
Morphologie
Aptitude culturale
-
V I I I ~ SOLS A TACHES ET CONCR~TIONSSUR GR&
Sil'horizonlessivén'estpastoujoursnettementvisible,l'horizon
d'accumulationestplusnettementmarqué,aussibienparl'augmentation
- 69 -
de la teneur en argile que par une cohésion plus forte : le mouvement du
fer est asseznetetcelui-ci se concentre plut6t sousformedetaches
mais on a pu observer localement la présence de concrétions.
Localisation,topographie,végétation
Localisation,topographie y végétation
Cessols occupent d'assezgrandessuperficiesentrel'Adamaouaet
la Bénoué,particulièrement auSud de Garoua, au Sud de Tcholliréet
le longde la frontière du Tchad entre Touboro et le parallèle 9" N . Le
modelé estparfaitementaplani et peu disséquéparleréseauhydrogra-
phique, qui assure cependant undrainageexternecorrect.Leslongues
pentesfaibles
et
régulières se terminent
généralement par un petit
décrochement dQ à l'affleurement de la cuirasse,au-dessus du marigot.
Lavégétation est une savaneplus ou moinsdensémentarborée, où l'on
note en particulier Butyrospevrnum Parkii et Daniellia Oliveri
Morphologie
Les profils observés sont très homogènes.
Lesteneursenmatièreorganiquesonttrès moyennes ( 1 , 2 à 1 , 5 %)
etlerapport C/N estrelativementélevéetcomprisentre 14 et16.La
capacité d'échange ne dépasse pas 7 méq/100 g et le degré de saturation,
qui peut descendre à 30 % dans l'horizon lessivé , oscille entre 50 et ?O %.
LepH,comprisentre5,5et 6., 5 , suit les variations du rapportS/T .
Aptitudesculturels
Cessols n'ont qu'un degré de fertilitélimité. Si lesrendementsen
sorgho paraissent bons , ceux en coton sont faibles.
Localisation,topographie , végétation
Morphologie
Le profil suivant est observé sur granite.
Savanearbustive à dominance d'Anotaa avenaria, quelques Crossoptevyx .
Graminées : Hypavvhenia et Inzpevata .
O - 12 cm Brun-gris très foncé (10Y.R3/2) et brun-gris (10YR312) et
brun-gris (10YR5/2) s e c ; sablo-argileux : structure nuci-
forme moyenne à grossière bien développée ; poreux à t r è s
poreux ; frais et friable.
12 - 25 cm Brun-rougefoncé (5YR3/2) e t brun-rouge (5YR4/3) sec;
argilo-sableux ; structure nuciforme moyennement dévelop-
pée ; poreux; frais et friable.
25 - 50 cm Brun-rougefoncé (5YR3/4) etocre (5YR4/6) s e c , avec
quelques taches plus rouges diffuses; argilo-sableux :struc-
ture nuciforme grossière moyennementdéveloppée ; assez
poreux ; friable à ferme à l'état frais.
50 - 100 cm Ocre (5YR4/6 à 5/8 par zonesmaldélimitées) : argilo-
sabieux etgraveleux; peu ou passtructuré : compact et
ferme ; quelques micas blancs et noirs non altérés.
100 cm Niveau t r è s graveleuxdequartzdans terre rouge-jaune
(5YR4/6 à 5/8), tachesblanchesdefeldspaths altérés ,
micasblancs etnoirsvisibles ; puishorizondegranite
altéré de plusieurs mètres avant la roche saine.
Aptitude culturale
Le climat, la faible profondeur du sol et ses caractéristiques physiques
peu favorables excluent les plantations arbustives ; les cultures annuelles
sontpossibles,avecdesrisquescertainsdedégradationrapidedessols
et d'érosion .
SOUS-GROUPEDESSOLS
FAIBLEMENT FERRALLITIQUES FERRISOLIQUES
v11114 - SOLS SUR ROCHES ACIDES
Localisation,topographie,végétation
Cessols n'occupent que
de faiblessuperficiesdisperséesdansle
Sud-Cameroun , particulièrement au Nord de Yaoundé. (VALLERIE, 1961) .
On trouve cessols sur des types de reliefs très variés, aussi bien sur
descollines à fortespentes que s u r despentesfaibles,dans un modelé
d'aplanissement.
- 75 -
Lavégétationn'estpascaractéristiqueetpeutetreaussibien la
foret que la savane.
Morphologie
Leprofilsuivantestparticulièrementreprésentatif; NGB 107. Haut
de collines, 1égBrement plus bas qu'un affleurement rocheux en dames de
gneiss à grenats. Pente faible B moyenne. Brousse forestière hetérogène .
Observationensaison de pluie. Quelques tortillonsdeversdeterreen
surface du sol.
O - 10 cmBrun-grisfoncé (10YR3/2) ; argilo-sableux;structurefrag-
mentaire nuciforme fine, bien .développée ; peu d u r , poreux
à très poreux ; nombreuses fines racines.
10 - 23 cm Brun-foncé (7,5YR3/2),argilo-sableux à argileux ; structure
nuciforme à polyédrique fine moyennementdéveloppée ; peu
dur ; assez poreux à poreux;nombreusesgrossesracines
d'arbres et arbustes.
23 - 50 cmBrun-rouge (5YR4/4) ; argileux ; structure polyédrique faible-
ment développée, assez poreux ; peu dur ; quelques racines.
50 - 70 cm Rouge-jaune (5YR4/6 à 4/8) ; argileux et graveleux; sans
structure ; peu d u r ; nombreuxcailloux de quartz et débris
de roche pourrie.
70 cm Roche pourriepresqueexclusive : litage
visible, nombreux
micas blancs et grenats.
On remarquera en particulier :
- la faible épaisseur du s o l ,
- l'existencedeminéraux non altérésdansl'horizonderochealtérée.
Aptitude culturale
VI1115 - SOLSSURROCHEBASIQUE
Localisation.végétation.drainage
Morphologie
Profil noté prèsde Malanden, une vallée envahie par une coulée longue
de dixkilomètres (SEGALEN, 1959).
O - 25 cmBrun foncé ; argilo-sableux ; grumeleuxfin;assezbien
structuré.
25 - 85 cm Brun à brun-rouge ; argilo-limoneux ; massif, donnant des
fragments grumeleux fins; cohésion moyenne à faible.
85 - 105 cmTextureetstructureanalogues,maiscouleur un peu plus
claire .
Laroche-mèreenplacen'apasétéobservée,mais des boules à
altération très brutale peuvent apparaftre par endroits.
Aptitudes culturales
Ces sols ont des granulométries intéressantes et sont bien structurés.
Par la richesse des 25 premiers centimètres, ils constituent de très bons
solsrecherchés pour la plantationdeculturesvivrièreset de caféier
d'Arabie .
GROUPEDESSOLSFERRALLITIQUESTYPIQUES
SOUS-GROUPEDES SOLS BRUN-JAUNE:
VIIII6 - SOLSSURROCHESDIVERSES
Localisation,topographie,végétation
Ces sols ont été reconnusendiverssecteurs du Centre-Cameroun,
particulièrement au Nordde Yoko, autour deGaroua-Boulaï et au Sud de
.
Ngaoundéré Jusqu'à présent, on ne les a vus que sur la surface d'aplanis-
sement 900-1100 m où l'on observe un modelé de collines ou de plateaux
y
La morphologie de toute la région occupée par ces sols est très homo-
gène : il s'agitleplussouvent d'une succession monotone decollinesen
demi-oranges qui, par leur forme et leur altitude relativement constantesur
de grandes surfaces, sont typiques de cette région de la zone équatoriale .
Morphologie
.En dehorsdel'existenced'horizonscaractéristiques(horizontacheté
et concrétionné), on notera la grande épaisseur de ces sols au-dessus de
l'horizon de roche altérée.
Aptitudesculturales
Les bonnes caractéristiquesphysiques(teneurenargile,capacitéde
rétention d'eau) compensent en partie le faible potentiel chimique, normal
pour des sols ferrallitiques . En forgt, ce sont de bons sols à cacaoyer et
caféier, mais, surtout pour ce dernier, l'emploi d'engraisminéraux
estnécessaire. En savane,cessols sontplusfragilesetdéficientsen
azote : ils peuvent supporterdansd'assez bonnesconditions la rotation
vivrièrenormale ou desculturesspéciales(textiles, canne à sucre).
VI1118 - LES SOLSFERRALLITIQUESTYPIQUESROUGESSURROCHES
BASIQUES
Localisation,végétation,drainage
Lessolsferrallitiquesrouges se développent s u r tous les "vieux
basaltes",
c'est-à-dire sur les
anciennes
nappes hawaïennesque
l'on
observe sur les plateaux Bamiléké, Bamoun ou del'Adamaoua.L'%gede
cesbasaltesestvariableetva du Crétacé, pour lesplusanciennes, à
une période relativement récente qu'on peut estimer au quarternaire ancien.
- 81 -
Morphologie
Caractéristiquesphysiquesetchimiques
Les sols ferrallitiques rouges sur roches basiques sont très diverse-
ment utilisés. Leplussouvent(surtoutdansl'Adamaoua), ils ne servent
qu'à des p%turages extensifs. En pays Bamiléké, où ils ont pu superficiel-
lement &re enrichis par des apports de cendres, ils sont le plus souvent
cultivés en petits enclos, où la matière organique est enfoncée sous terre
etbrQlée,et où lepetitbétailapportel'engraisanimal.
-
V I I I ~ ~SOLS SUR ROCHES SÉDIMENTAIRES
Localisation,topographie , végétation
Morphologie
Aptitudes culturales
Cesont dessolsdefaiblevaleuragricole , très déficientsenélé-
mentsminérauxetdifficiles B améliorer ; ils conviennent aux cultures
arbustives peu exigeantes (palmier B huile,hévéas)
et aux cultures
vivrières extensives .
VI1120 - SOLSSURROCHESACIDES
Localisation , topographie , végétation
Ces sols forment un bloc important dans tout l'Ouest et le Sud-Ouest
du Cameroun, B proximitéde la cateetle long de la frontière du Rio
Muni et du Gabon.
Le relief est assez variable dans toute cette zone , mais on observe
les sols les plus typiques sur des modelésd'aplanissementgénéralement
très bien disséqués par un réseau hydrographique dense.
Lavégétationesttoujoursforestièreavectouslesintermédiaires
possibles entre la grande foret et les plantations arbustives , en passant
par des forets secondaires et des brousses et jach6res forestières.
Morphologie
Ces sols se rattachent au schémasuivant (MARTIN, 1959) :
- horizon humifère généralement réduit (3 3 10 cm au maximum) , variable
suivant la végétation,detexturesableuse B sablo-argileuse,
- horizon brun-jaune , brun à jaune-rouge(planche 7,5 YR) , d'épaisseur
trGs variable , de texture argilo-sableuse à argileuse, B structure fondue
et faible porosité.
- horizon hétérogène, formé d'un mélange brun-jaune , de quartz plus ou
moins grossier, de morceaux de rochealtéréeetferruginisée, de
concrétions ferrugineuses arrondies; le tout plus ou moins taché de rouge.
- après un horizon tacheté typique , qui manque parfois , horizon de roche
altérée très épais , le plus souvent rouge 3 violet , avec des trainees
plus claires blanches à jaunes , toujours meuble et friable.
Aptitudesculturales
I1 s'agitde sols à faiblepotentielorganique et minéral, qui peuvent
supporter, dans de bonnes conditions, des cultures arbustives peu exigeantes
(palmier à huile,hévéas) . I1 ne fautpasattendrederendementsélevés
de culturesplusexigeantes, comme lecaféier ou lecacaoyer.
VI1121 - SOLSSURBASALTE
Localisation,végétation,drainage
Les sols ferrallitiques humifères existant sur les hauteurs volcaniques
de la partie Ouest du Cameroun oriental, 1%où l'on observe des roches
basiques,despluviométriesélevées (2 à 3000 mm) etdestempératures
assezfrafches, à unealtitudegénéralementsupérieure & 2000 m . Ces
sols ont étéobservésauCamerounpar JACQUES-FELM(1950), par
CLAISSE et LAPLANTE (1953) au sommetdes Monts Bambouto. La
végétation est une forgt dense assez basse qui disparaft pour faire place à
Morphologie
BRUNT et HAWKINS (1964) définissent ces sols par la succession suivante :
O - , l 5 cm Noir(5YR2/1).
15 - 30 cmBrun-rouge foncé (5YR2/2 à 3/3).
30 - 45 cm Rouge foncé (2,5YR3/6).
et plus
L'épaisseur paraît très forte.
Les textures paraissent etre celles des limons, mais sont en réalité
desargiles ; la structureestgrumeleusetrèsfine; la consistanceest
poudreuse non collante ; l e drainage est bon.
- 85 -
Caractéristiquesphysiquesetchimiques
Malgrédesteneursélevéesenmatièreorganique,cessolsparleur
acidité,leurfaiblesseenélémentsfertilisants,présententdesaptitudes
limitées. Ils peuvent convenir au théier ; avec un apport d'engrais conve-
nable, ils peuvent etre cultivés en pommes de terre.
VI1122 - SOLSSURROCHESACIDES
Localisation,topographie,végétation
Cessolssontparticulierementbienreprésentésdans le Centreet
l'Est-Cameroun,mais il estpossible que des étudesplusapprofondies
tendent à placerdans cette catégoried'importantessurfaces du
Sud-
Cameroun, particulièrement en foret .
Les sols ferrallitiques indurés peuvent occuper des positions topogra-
phiquesparticulièresdanscertainspaysages,mais le plussouvent ils
représentent l'ensemble des sols en dehors des bas-fonds : dans ce dernier
cas, le modelé dedétail peut prendre aussi bien la forme "plateau" que
la forme colline à profil convexe (demi-orange) .
On trouve ces sols aussi bien en foretqu'en savane ; ces sols résultent,
le plus souvent, d'une pédogenèse ancienne sans rapport avec le climat et
la végétation actuels .
- 86 -
Morphologie
Le profil suivant est assez typique de ces sols : BER 25 (MARTIN, 1964).
Paysage ondulé decollines.Sommetdecollinesenpente trèsfaible.
.
Cacaoyère A 25 m , affleurement de cuirasseendalleset en blocs.
O - 10 cm Brun (7,5YR4/4) ; argilo-sableux ; structure nuciforme
moyenne,biendéveloppée ; très poreux, peu dur à dur ;
nombreuses racines.
10 - 15 cmTransitiongraduelledecouleur à l'horizonsuivant.
15 - 70 cm Rouge (2,5YR4/6); argileux ; structurefragmentaire ,
polyédrique à nuciformemoyenne,faiblementdéveloppée ;
friable à ferme ; passagebrutal,aveclimiteondulée,
à l'horizon suivant.
70 - 170 cm Mélange de grosblocscuirassés, pouvant atteindre 30
à 50 cm, et de gravillonsde toute dimensionavecde la
terre rouge (10R4/6) argileuse; blocs de cuirasseet
gravillons ont unepatinesombre, qui diminue d'intensité
et disparaft en profondeur.
170 - 420 cmDisparitiondesblocscuirassés ; mélange de terre rouge
(2,5YR5/8) et de gravillons dont le diamètrediminueen
profondeur en passant de 3-5 cm à 1-2 cm.
420 - 520 cm Gravillonsmoinsnettementindividualiséset moins durs,
diamètre de 5 à 15 mm ; terre rouge (2,5YR5/8) argileuse ;
passagebrutal à l'horizon de rochealtérée;limitetrès
ondulée, avec des poches de 50 cm de profondeur.
Entrecethorizonet lesuivant, il existedesblocsde
terre argileuse, rouge, sans concrétions, à forte compacité ;
ces blocs épars peuvent atteindre 30 à 50 cm d'épaisseur .
520 - 900 cm Roche altérée, de couleurvariable,rougeetjaune,avec
passagegradueldel'un à l'autre ; sansstructure,très
friable ; argilo-sableuse .
Dans ceprofil,l'horizontachetémanque,mais il n'en estpas de
mBme dans le profil schématique suivant, qui peut Btre considéré comme
plus classique .
Carrièrede"latérite" au Nord de NANGA-EBOKO, ouverte s u r une
forte pente à 15 m environ au-dessus du bas-fonds marécageux, après la
rupturedepentede la colline.Roche-mère : Embrechite à 2 micas .
- horizon meuble d'épaisseurvariable (20 à 50 cm) ; rouge ; argileux,
passant brutalement à un,
- horizon induré de 3 m d'épaisseur , contenant, dans le premier mètre ,
de gros blocs cuirassés, allongés horizontalement; dans les deux derniers
mètres, quelquesblocs cuirassés, .:de petite taille (moins de 30 cm) et
gravillons et concrétions ; transition graduelle à un,
- horizontacheté typique rougeetjaune,argileux,compact,de 1,5 m
d'épaisseur , passant graduellement à un,
- horizonderoche-mèrefortementdécomposée,violet ou rougeavec
passagesjaunes,argilo-sableux , passtructuré,friable.
- 87 -
ADtitude culturale
Morphologie
Beaucoup de solsprésententenprofondeurdesteneursensodium
échangeable élevées. Ils sont généralement rangés avec le type pédologique
habituellementreconnu.Danscertainesparties du Diamaré,dessols à
alcalis sont encore peu développés. Ils constituent en fait des intergrades
entre les sols peu évolués et les sols halomorphes .
Localisation,végétation,drainage
Ilssontobservés au pied de massifsgranitiquessurdessurfaces
à pente très douce ; ledrainageexterne ne parart pas très bon etdans
le profil, on notera des signes d'hydromorphie .
La végétation est le plus
souvent arborée et les espèces rencontrées sont : Acacia sp, , Poztpartia
birven , Anogeissus leiocarpus , diverses autres Combretacées , Boswellia
Dalzieli, Zizyphus mauritiaca , etc.
Morphologie
Profil noté près de Mogoudi, 2 15 km au Nord-Ouest de Maroua (SEGALEN
1962) :
O - 10 cm G r i s ; sableux à sablo-argileux ; massif, donnant des
A1 fragments polyédriques
de
taille
variable.
10 - 60 cmJaunep%le;argilo-sableux;grossièrementprismatiques ;
B2 quelques pentes espacées, donnant des fragm,ents nuci-
formes à polyédriques ; cohésion très forte.
- a9 -
Propriétésphysiquesetchimiques
Le pH estfaiblementacideensurface,6,3 à 6 , 7 . I1 augmente
notablement enprofondeur : 8 , l à 8 , 5 . La matière organique est faible :
O, 5 à O, 7 % en surface. La capacité d'échange de cations passe de 7 méq
en surface , à 15 dans l'horizon B. Les bases échangeables sont essentiel-
lement la chaux(10 à 12 méq) ; la magnésie (2 méq) et la soude (1 méq) ,
.
la potasse (O, 5 méq) Lerapport Na/Ca est donc faible ; maisdans
l'horizonC il peutatteindre 1,5 .
Lesminérauxargileuxsont l e plussouvent,dansl'horizonA, la
kaolinitedominantavecde la montmorilloniteetunpeud'illite ; dans
l'horizon B , la montmorillonite l'emporte sur la kaolinite .
Aptitude culturale
Localisation , topographievégétation
On ne rencontrecessols qu'au Nord de Garoua etparticulièrement
au Nord du parallgle 10" N . Ils n'occupent de grandes surfaces qu'autour
de Mora ou auNord deMaroua,alors que danslesautresrégions , ils
sont souvent associés génétiquement à des vertisols , des sols Peu6volUéS
ou dessolshydromorphes à pseudo-gley, plusrarement 3 des Sols
ferrugineux tropicaux.
Leursituation morphologique et topographique?ainsi que leur roche-
mère , esttrèsvariable : glacis au pied desmassifs montagneux ,
légèrement en relief par rapport à des vertisols dans des zones d'alluvion-
nementargileux,basdepentedecollinesensols peu éVOlUéS et Sols
.
hydromorphes à pseudo-gley Le drainage externe est cependant toujours
assuré.
La végétation graminéenne et arborée est toujours très peu dense et
on note quelques espèces caractéristiques : Lannea humilis , Acacia seyal,
Balanites aegyptiaca .
- 90 -
Morphologie
Le profil décrit ci-après est un type moyen.
Haut de pente en très faible pente .
O - 10 cm Brun (10YFt4/3) à brunpale (10YR6/3) sec ; sablefin
légèrementargileux ; structureparticulaire à tendance
lamellaire faiblement développée ; assez poreux ; peu cohé-
rent ; transition brutale et régulière.
10 - 20 cm Brun-gris foncé (10YR4/2) etgris-brunclair (10YR6/2)
sec ; argilo-sableux ;macrostructure à tendance prismatique
soulignée pardepetitesfentes de retrait;microporosité
particulière à la surface des prismes, puis compact; très
dur ; r a r e s petites concrétions noires ; transition distincte
et régulière.
20 - 30 cm Brun (10YR5/3) à brun p%le (10YR6/3) sec ; argilo-sableux ;
massif à tendance polyédrique grossier; compact, t r è s
dur ; quelques concrétions noires .
30 - 70 cm Brunpale (10YR6/3) à bruntrès p%le (10YR7/3) sec ;
argilo-sableux ; massif ; compact ; très dur ; concrétions
noires (moins de O, 5 cm) et petits nodules calcaires.
70 - 120 cm Brun-p2le (10YR6/3) à petites taches
rouilles;
argilo-
sableux massif;compact;trèsdur;concrétionsnoireset
nodules calcaires .
la succession classique
La morphologie de ce profil est caractérisée par
d'horizons :
- horizonlessivésuperficield'épaisseurvariable, peu ou passtructuré
et nettement limité,
- horizon à structure prismatique plus ou moinsbiendéveloppée,
- horizonmassifetcompact, souvent à nodules calcaires.
Selon le degré d'évolution vers la solodisation, ces horizons sont plus
ou moinsnetsetbienmarqués;danscertainsprofils peu évolués, la
limiteentre les deux premiershorizonsest peu netteet la structure
prismatiqueest peu développée ; au contraire,dans,lesstades les plus
évolués , la limite est particulièrement franche et on peut noter l'apparition
de la structure classique en colonnettes.
Caractéristiquesphysiquesetchimiques
L'horizonlessivéestsableux,rarementsablo-argileux,etsouvent
à dominance de sables fins. Les horizons inférieurs ont une texture argilo-
sableuse,parfoisargileuse : la texture, la compacitéet la cohésion de
ces horizons les rendent pratiquement imperméables surtout dans les types
les plusévolués vers la solodisation.
Les teneurs en matière organique sont faibles et la capacité d'échange
dépend essentiellementdesteneursenargile : enprofondeur, celle-ci
oscille entre 10 et 25 méq/100 g et est saturée à plus de 80 % et souvent
à 100 %. Le pH, légèrement acide dans les horizons lessivés et prismatiques,
- 91 -
Localisation,végétation , drainage
Ces sols sont assez répandus, et finissent par représenter des surfaces
assez importantesdanscertainesvallées où ledrainageestfortement
contrarié pour descausesd'ordreessentiellementgéologique.Leplan
d'eau se maintient constamment élevé, mais est suffisamment mince pour
ne pas emp8cher le développement de egétaux : for& marécageuse ou bien
prairie aquatique. Le sol se constitue par accumulation de matière organique
.
peu décomposée reposant sur des horizons de gley Ce type de sol corres-
pond aux grands marais du Haut-Ntem ou Haut-Nyong, de la partie centrale
de la vallée du Haut-Noun, etc.
Aptitude culturale
Des sols identiques peuvent etre observés dans d'autres vallées comme
celle duNoun (BACHELIER,SEGALEN, 1958). Dans la régionBamoun,
le volcanismeestresponsable du barragedenombreusesvalléesavec
développementde sols hydromorphesorganiquesenamontdes verrous.
En raisonde la richessedesmatériauxoriginels, il. s e développe des
sols mésotrophes ou memeeutrophes.
Morphologie
Dans le marais du Nja au Nord du massif du Mbapit (régionBarnoun),
y
Aptitudesculturales
X2 - SOLSHYDROMORPHESMOYENNEMENTORGANIQUES
GROUPE DES SOLS ,HUMIQUES A GLEY
SOUS GROUPE A PEDOCLIMATCHAUD
Localisation,
végétation
drainage
Lagranulométrieexactedel'horizondesurfacen'estpasaisée' B
déterminer en raison de la difficulté de détruire convenablement la matière
organique. On trouve des teneurs en argile de 6 B 17 % et des teneurs en
limon de 30 $6.
Par contre, en profondeur, les teneurs en argile sont de
60 B 80 %, avec 20 % delimon.
Aptitudes culturales
Morphologie
SOLS A PSEUDO-GLEYDEPROFONDEUR
Localisation,topographie,végétation
Cettecatégorie de sols hydromorphesprésente une extensionconsi-
dérabledans le Nord du Cameroun,entrelesparallèles 8" et 10" N
(MARTIN, 1962) .
Ils sontforméssurrochemétamorphiqueetgranitiqueet occupent
des modelésd'aplanissement dont ledegrédedissectionparleréseau
hydrographique esttrèsvariable ; ledrainageexterneest cependant
toujours assuré.
Ces sols sont, en général, peu cultivés mais leur végétation naturelle
parait très variable et ne présente pas d'espèce nettement caractéristique :
on peut ytrouverenparticulierdessavanes à Anogeissuslewcarpus
Terminalia sp. Acaciasieberiana,Butyrospermum Parkii, Combvetum
sp. Gardenia sp.
Morphologie
Le profil POL II est un des plus typique qui ait été observé.
72 -
95 cmCouleursidéntiques à l'horizonprécédent,maislesplages
de couleur différente plus grande et moins bien délimitée
donnent une impression moins bigarrée ; argilo-sableux ;
massif; compact et très dur;concrétions noires et rouilles
de moins de O, 5 cm
95 - 110 emTransitiongraduelleetirrégulière à l'horizon de roche
altérée par mélange des deux horizons ; texture,. argilo-
sableuse; grossier et graveleux; moins compact et massif
que l'horizon précédent.
110 cm Roche altérée de couleur claire.
Utilisation
Lescaractéristiquesparticulièresdecessolsn'enfacilitentpas
l'utilisation ratinnelle : lemilparaft ne passouffrirdel'engorgement
deprofondeurmais sa culturedégraderapidementl'horizonmeuble,
auquel seuls la jachère et le renouveau d'activité des vers de terre peuvent
redonner sa bonne structure ; la culture du coton paraft poser davantage
de problèmes non encore résolus.
L
Localisation.toponraphie.vénétation
I1 fautnoter, en particulier :
- l'absence de structure prismatique et la faible importance des fentes de
retrait qui descendent rarement B plus de 20-30 cm,
- lescaractères d'hydromorphie : trainéesrouilles en surface, horizon
de gley en profondeur.
Utilisation
TROISIÈME PARTIE
(cacaoyer,caféier,palmier à huile,,cocotier,hévéa,arbresfruitiers)
que des cultures annuelles ou pluriannuelles (maïs, riz, arachide, sésame,
plantes féculentes, bananiers, ananas, canne à sucre, plantes textiles, etc.).
Les
quatre
types
de
climats
équatoriauxreconnus au Cameroun
n'introduisent que des nuances dans les possibilités offertes aux différentes
cultures et n'ont une influence que sur les cultures arbustives.
C'estainsi que l e climatbas-camerounien, à fortepluviométrieet
faibleensoleillement,réduitcertainementlespossibilités de rendements
élevés du palmier B huile et de l'hévéa, et il doit en Btre de memepour
le climat Sud-camerounien en raison de sa plus faible température moyenne
(23-24'). Par contre, le climat équatorial de montagne (au-dessus de 1000 m
d'altitude) convient bien à la culture du caféier Arabica , tandisque tout
le reste de la zone de régime équatorial est plus favorable à la variété
Robusta.
Dans tout l e Sud étl'Ouest-Cameroun, le régimeéquatorialoffrele
grandintérBtde permettre deux culturesannuellesdeplantesvivrigres,
calquées s u r l e s deux saisonspluvieusesplus ou moinsbien marquées.
L'extremelimite Nord de la possibilitédecette double culturesemble
Btre la ligne Banyo-Tibati-Meiganga .
CLIMATSTROPICAUX
ZONENORD
Dans la zone Nord, les caractéristiques des sols qui influent le plus
surleurutilisationsontessentiellement la profondeur, la pente et le
drainage : le degré de fertilité joue en général un r6le accessoire.
Profondeurinsuffisanteetfortespenteséliminentpratiquementde
toute utilisationagricole les solsminérauxbrutsd'érosion quioccupent
les massifsmontagneux. I1 devraitenetre demême de la plupartdes
sols peu évolués d'érosion lithiques qui leur sont associés sur les fortes
pentes : ce sont uniquement des facteurs extra-pédologiques qui ont permis,
auprixd'importantstravauxantiérosifs , l'installation d'une agriculture
de montagne vouée essentiellement à la production vivrière.
Lessolshalomorphes(solonetzsolodisés)ressortissentau cas de
drainageinterne nul ou très. faible, malgré un drainage externe assuré.
Lescaractéristiques pédologiques decessols(forteimperméabilité) y
empBchent toute culturedansles conditions ordinaires : seuleuneforte
intervention extérieure,sousforme d'un soussolagemécanique,permet
éventuellement leur utilisation, en particulier pour la culture cotonnière.
Ainsi , ce sont des causes historiques qui ont obligé certaines popula-
tions
soudanaises du Nord-Cameroun à se réfugierdanslesmassifs
montagneuxdevant la pressiond'envahisseurs : ceci explique la mise en
culture au prix d'importants et constants travaux antiérosifs de sols qui,
en toute autre circonstance , seraient restés inutilisés. De meme , jusqu'à
ces
dernières années , d'importantessuperficiesd'excellentesterres
restaientinexploitéesdans la vallée duNoun : il estvraisemblablequ'il
faut en chercher la cause dans l'antagonisme des populations Bamiléké et
Bamounquioccupaient les zonesvoisines , ainsi que dans la structure
politique etsociale de l'ethnieBamiléké. ,
..
Hévéa L'hévéa a , à peu près, les memes exigencesclimatiques que le
palmier 3 huile et est aussi peu exigeantau point de vue sol. Une seule
grandeplantationexisteprèsd'Edea(climatbas-camerounien)sursols
ferrallitiquestypiquesjaunessursédiments.Des essais dansd'autres
régions du Cameroun (Est et Sud-Ouest) n'ont pas donné de bons résultats,
essentiellement pour des raisons économiques , mais il est possible que
'
3122 - Culturesvivrigres
Maïs. Le maïs est une culture très répandue dans tout le Sud du Cameroun
à régimeéquatorial : certainespopulations (Bamiléké et Bamoun, et
quelquesgroupes du Centre) en font leur nourriture de base.
Dans leSud,l'arachideestessentiellementconsomméesurplace,
tandis que dans le Nord, sa vente constitue le seul revenu monétaire pour
certaines populations : son extension devrait donc etre réservée à la partie
Norddu pays, où c'est souvent la seule culture possible.
Manioc et autresféculents.Lemaniocetlesautresféculents(ignames,
macabo, taro) sont des plantes pluriannuelles qui restent en terre pendant
plus d'une saisondespluies : leurculturen'estpossible que si elles
peuvent passer la saisonsèche.Lemaniocestleplusrésistant à la
sécheresse et on le trouve jusqu'à la hauteur de Maroua. I1 a une assez
grande importance alimentaire dans tout l e Sud et constitue la nourriture
de base dans l'Est et dans certaines parties de l'Adamaoua; plus au Nord,
il n'est qu'une culture d'appoint pour assurer la soudure. Le manioc vient
toujours en fin de rotation vivrière et s e contente de sols tr&svariés : les
solsferrallitiquesargilo-sableux 2 argileuxluisontleplusfavorables.
ACTIVITÉS PASTORALES
Dans la plus grande partie de l'Adamaoua , la principale utilisation du
solest le paturageextensif. On peut parler d'une véritableaptitudede
cette région à l'élevage , par suite de bonnes conditions sanitaires dues à
la disparition de la foret et à l a diminution de la température moyenne et
del'existenced'importantessuperficiesdesolsdifficilementutilisables
par l'agriculture (sols faiblement ferrallitiques sur roches acides et sols
ferrallitiques indurés) .
Dans le Norddu pays, surtout au Nord de la Bénoué , l'élevage tient
xussi unegrande place,maisparsuitede la plusfortedensitéde la
population,unegrande partiedes terres est utiliséeparl'agriculture ,
etl'aptitudedessols à l'élevageest beaucoupmoins stricte. I1 'existe
cependant d'importantes superficies dont l'aptitude actuelle , en l'absence
degrandstravauxd'aménagement , est nettement lepaturage : toute la
zone d'inondation du Logone.
, De meme,dansleszonespeuplées,touteslesterres non cultivées
sont utilisées comme p%turages pendant la saison des pluies , tandisque
les residus de culture sont paturés pendant la saison sèche.
A C T I V I T ~FORESTIÈRES ET DIVERSES
En dehors des activités agricoles et pastorales, d'immenses superficies
de terres restent inutilisées, que ce soit dans le Sud forestier, .dans les
savanes du Centre ou entre l'Adamaoua et la Bénoué : ce sont des réserves
deboiset de zonesdeplantationsarbustivesdansleSud,depaturages
et de terre agricole dans le centre et le Nord. On ne peut parler d'aptitude
forestière que dansdescasparticuliers : à l'échelonrégional,dansles
grandes zones à fortes pentes des sols faiblement ferrallitiques sur roche
indifférenciée ou de terres peu profondesdessolsferrallitiquesindurés
et des sols minéraux bruts et peu évolués d'érosion; à l'échelon local, dans
les secteurs en pente ou à sols peu profonds entre les terrains de culture ,
et où le reboisement peut 6tre intéressant pour maintenir l'équilibre agro-
sylvo-pastoral de la région.
-
322 POSSIBILITÉS D'AMI~LIORATION
Avant d'envisager uneextensionen surface des activités agricoles et
pastorales, il seraitd'ailleursplusintéressantd'améliorerl'utilisation
actuelle des terres : l'infrastructure économique existante (routes, chemin
de fer) serait mieux utilisée ; la productivité agricole serait améliorée ; la
pression démographique se ferait moins sentir dans les zones surpeuplées.
Certainesactionsd'améliorationsont connues , comme la prise de
mesuresantihosives , maisleproblèmeest de les faireappliquerpar
la masse paysanne ; d'autres , aucontraire,doiventencore faire l'objet
de recherches et d'expérimentation.
Pour les cultures arbustives du Sud , le problème est d'abord d'obtenir
une bonne implantation et un bon entretien des plantations : cultures pures ?
en particulier dans le Mungo, bon entretien des arbres , lutte contre les
parasites.Cen'est que s u r uneplantationcorrectemententretenue que
l'on peut envisager les problèmes de fertilisation, en particulier pour le
bananier et le caféier.
Les cultures vivrières ne doivent pas etre négligées : amélioration des
variétés , problèmes des jachères et du maintien de la fertilité. I1 faudrait
aussiétudiersérieusement les possibilitésdeculturemécaniséedans
certaines savanes du Centre et de l'Ouest , en se servant des expériences
réaliséesdans
despays
voisins (République Centrafricaine Congo) .
Dans l'Adamaoua, l'effort devrait porter sur une meilleure intégration
de l'agriculture et de l'élevage :délimiter les terresB vocation agricole, qui
seraient fumées et cultivées intensivement ; utiliser les plaines inondables
pour le p%turage de saisonsèche;améliorer la valeurdespaturages
(MONNIER , PIOT, 1964).
CONCLUSION
Sept classesdesols,d'importanceinégale,sontreprgsentées au
Cameroun.
Lessolsminérauxbruts , 700 O00 ha,soit1,6 '%I du total,sont
représentés par des masses rocheuses à peu près nuesdans le Mandara
ou dans différentes parties du pays. Dans cette classe, ont été rang6es les
cuirassesalumineuses ou ferrugineusesaffleurantes.Leurintéretminier
est parfois considérable (dans l'Adamoua, par exemple) ; du point de vue
agricole , il est négligeable.
- 116 -
Les sols peu évolués sont des sols d'érosion et dérivent de différents
matériaux.Ils occupent 1 200 O00 ha soit 2 , 8 % du total.Surroches
acides, ils sontbienreprésentésdans le Nord et supportentquelques
cultures de .mil sur roches basiques , coulées volcaniques, cendres ; leur
présence donne tout leurintéret à degrandespartiesdesdépartements
Mungo, Bamiléké et Bamoun etsupportentdesculturestrèsvariées
(Caféier d'Arabie, bananiers et cultures vivrisres diverses).
Sur alluvions et pediments , ils occupent quelque étendue, surtout dans
le Nord. Ils servent à des culturesdesorghoetdecoton.
Les vertisols sont essentiellement des sols de la partie Norddu pays
où ils représentent environ 800 O00 ha, soit 1,9 % du total. Ils dérivent
derochesbasiques ou d'alluvions.Cesontdessolstrèsargileux,de
couleurfoncéebienpourvusenélémentsfertilisants(surtoutcalcium).
Mais du fait des positions qu'ils occupent dans le paysage, de leur texture
très lourde, leur mise en valeur ne peut se faire que dans des conditions
assezspéciales(cultures de .sorghode décrue). Danscertainscas, on
peut y faire pousser du coton.
Lessols a mullsontessentiellementdessolsbruns ou brunfoncé
dérivés de roches volcaniques basiques. Ils sont moyennementprofonds ,
de bonne structureettextureetbienfournisenélémentsfertilisants.
Ils sontprésentsdans la partie Sud-Ouest du pays où ils représentent
130 O00 ha, soit O, 3 %.Ce sontdessols tout à faitintéressantspour
l'agricultureet on peut y fairepousser la plupartdesplantesrémuné-
ratricesenclimattropical humide (caféier , cacaoyer,bananier,etc.) .
Les sols à sesquioxydes occupent au Cameroun des superficies consi-
dérables auSuddu 9e parallsle.
Les sols ferrugineux tropicaux sont observés essentiellement entre la
Bénoué et le rebord Sud del'Adamaoua. Ils représentent 850 O00 ha et
2 % du territoire.Leurspropriétés physiques et chimiquessontassez
quelconques. Ils ne se pretent pas à un développement agricole remarquable,
endehorsdesplantesvivrières(sorgho,igname) .Ils sontoccupés par
la savane et la foret claire.
Les sols ferrallitiques occupent dans la partie centrale et Méridionale
du pays 33500 O00 ha, soit 78,5 %.Ils sont occupés par de la foret dense
ou la savane. Les sols ne présentent généralement pas de pentes très fortes,
leur épaisseur est très grande. Leurscaractéristiquesphysico-chimiques
sontassez quelconques etleurdegrédefertilitéestgénéralementbas.
Lessolsfaiblementferrallitiques(ferrisoliques) ont desteneursen
élémentsfertilisantsplusélevés , une meilleurestructureet se pretent
mieux à certainesculturescommecelles du cacaoyeret du caféier .
Lessolsferrallitiquesinduréssontfréquentsdans la partieEst du
pays où ils représentent 5 700 O00 ha, soit 13,5 %.La cuirasse , à faible
profondeur , est une gene pour le développement des végétaux et le faible
degrédefertilitéen font dessols peu justiciables d'un développement
économiquequelconque.
- 117 -
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