Dtu 21
Dtu 21
Dtu 21
NF DTU 21 P1-1
17 Juin 2017
P 18-201-1-1
Travaux de bâtiment
Exécution des ouvrages en béton
Partie 1-1 : Cahier des clauses techniques types
Statut
Norme française homologuée par décision du Directeur Général d'AFNOR.
Avec la norme NF DTU 21 P1-2 de juin 2017, remplace la norme homologuée
NF P18-201 (DTU 21), de mars 2004.
Correspondance
À la date de publication du présent document, il n'existe pas de travaux de
normalisation internationaux ou européens traitant du même sujet.
Analyse
Le présent document propose des clauses types de spécifications d'exécution
des ouvrages en béton, en béton armé et en béton précontraint justifiables des
règles de conception et de calcul aux états limites.
Cette révision intègre les dispositions de la norme NF EN 13670/CN
(complément nationale français publié en 2013). Elle intègre aussi les
dispositions relatives à l'Eurocode 2 et son Annexe Nationale pour ce qui est
des dispositions constructives.
Descripteurs
Thésaurus International Technique : bâtiment, structure en béton, béton,
béton armé, béton précontraint, constituant, matériau, caractéristique,
résistance mécanique, fabrication, armature, acier, mise en place, contrôle,
dimension, tolérance de dimension, conditions d'exécution, marché de
travaux, cahier des charges, résultats d'essai, essai de compression.
Modifications
Par rapport au document remplacé, révision de la norme.
Corrections
2ème tirage (juillet 2017) : Par rapport au 1er tirage, modification des
paragraphes suivants : 6.3.3 , 6.3.4 , 6.3.5 , 10 , B.2.4 et Bibliographie
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Sommaire
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Avant-propos particulier
La révision du NF DTU 21 a été entreprise pour mise en conformité avec la parution de la NF EN 13670/CN et
des Eurocodes.
En ce qui concerne le béton, il faut distinguer :
• la conformité du béton en tant que matériau, qui est régie par la NF EN 206/CN ;
• la conformité du béton dans l'ouvrage et la conformité de l'ouvrage, qui sont régies par la NF EN
13670/CN , par le présent document et par les documents particuliers du marché, ci-après désignés DPM.
A chaque fois que nécessaire, il a été fait référence aux parties correspondantes concernées des NF EN
206/CN et NF EN 13670/CN .
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1 Domaine d'application
Le présent document propose des clauses types de spécifications d'exécution des ouvrages en béton, en béton
armé et en béton précontraint justifiables des règles de conception et de calcul aux états limites.
NOTE 1
Par exemple un parking en site urbain dont la couverture constitue une chaussée publique qui peut
relever du Fascicule 65 du CCTG , relève du présent document pour les autres parties à usage de
parking de véhicules légers qui forment une construction courante.
Le présent document est applicable dans toutes les zones climatiques françaises, Le domaine d'application
couvre ainsi les départements d'outre-mer.
Le béton peut être :
• soit un matériau prêt à l'emploi livré sur le chantier à l'état frais par un producteur ;
• soit un matériau fabriqué sur le chantier par l'utilisateur.
Comme indiqué dans la NF EN 1992-1-1 (au 7.3.1 ), la fissuration est normale dans les structures en béton
armé. Il n'est pas du domaine de ce document de chercher à éviter cette fissuration inhérente aux ouvrages en
béton, mais de décrire les différentes manières de réaliser l'ouvrage permettant de répondre à une exécution
conforme aux règles de l'art.
NOTE 3
L'attention de l'entrepreneur prescripteur est attirée sur les dispositions particulières à prendre en
considération pour les classes de cure dans le cas de béton d'ingénierie (au sens de la NF EN 206/CN )
ou de béton ne relevant pas de l'approche prescriptive de la NF EN 206/CN .
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2 Références normatives
Les documents de référence suivants sont indispensables pour l'application du présent document. Pour les
références datées, seule l'édition citée s'applique. Pour les références non datées, la dernière édition du
document de référence (y compris les éventuels amendements) s'applique.
NF A 35-027 ,
Produits en acier pour béton armé - Armatures (Indice de classement : A 35-027).
NF P 94-500 ,
Missions d'ingénierie géotechnique - Classification et spécification (Indice de classement : P 94-500).
NF DTU 21 P1-2 ,
Travaux de bâtiment - Exécution des ouvrages en béton - Partie 1-2 : Critères généraux de choix des matériaux
(CGM) (Indice de classement : P 18-201-1-2).
NF DTU 21 P2 ,
Travaux de bâtiment - Exécution des ouvrages en béton - Partie 2 : Cahier des clauses administratives spéciales
types (CCS) (Indice de classement : P 18-201-2).
NF DTU 52-2 ,
Travaux de bâtiment - Pose collée des revêtements céramiques et assimilés (Indice de classement : P 61-204).
NF DTU 52.1 ,
Travaux de bâtiments - Revêtements de sol scellés (Indice de classement : P 18-201).
NF DTU 53.1
Travaux de bâtiment - Revêtements de sol textiles (Indice de classement : P 62-202).
NF DTU 53.2 ,
Travaux de bâtiment - Revêtements de sol PVC collés (Indice de classement : P 62-203).
NF DTU 54.1 ,
Travaux de bâtiment - Revêtements de sol coulés à base de résine de synthèse (Indice de classement : P 62-
206).
NF DTU 26.2 ,
Travaux de bâtiment - Chapes et dalles à base de liants hydrauliques (Indice de classement : P 14-201).
NF DTU 51.2 ,
Parquets - Pose des parquets à coller (Indice de classement : P 63-202).
NF DTU 51.11 ,
Parquets et revêtements de sol - Pose flottante des parquets contrecollés et revêtements de sol à placage bois
(Indice de classement : P 63-204).
FD P 18-503 ,
Surfaces et parements de béton - Eléments d'identification (Indice de classement : P 18-503).
FD P 18-717 ,
Eurocode 2 : Calcul des structures en béton - Guide d'application des normes NF EN 1992 (Indice de
classement : P 18-717).
XP P 18-202,
Exigences sur les tolérances des ouvrages complémentaires d'interface localisés (OCIL) (Indice de classement :
P 18-202).
NF EN 206/CN ,
Béton - Spécification, performance, production et conformité - Complément national à la norme NF EN 206
(Indice de classement : P18-325/CN).
NF EN 1992-1-1 , NF EN 1992-1-1/A1, NF EN 1992-1-1/NA ,
Eurocode 2 - Calcul des structures en béton - Partie 1-1 : Règles générales et règles pour les bâtiments (Indice
de classement : P18-711-1 et A/1) et son Annexe Nationale (Indice de classement : P 18-711-1/NA).
NF EN 1992-1-2 , NF EN 1992-1-2/NA/A1,
Eurocode 2 - Calcul des structures en béton - Partie 1-2 : Règles générales - Calcul du comportement au feu
(Indice de classement : P 18-712-1) et son amendement A1 et Annexe Nationale (Indice de classement : P 18-
712-1/NA/A1).
NF EN 1998-1 , NF EN 1998-1-1/A1, NF EN 1998-1/NA ,
Eurocode 8 - Calcul des structures pour leur résistance aux séismes - Partie 1 : Règles générales, actions
sismiques et règles pour les bâtiments (Indice de classement : P 06-030-1) et Annexe Nationale (Indice de
classement : P 06-030-1/NA).
NF EN 12350-1,
Essais pour béton frais - Partie 1 : Prélèvement (Indice de classement : P 18-431-1).
NF EN 12350-7,
Essais pour béton frais - Partie 7 : Teneur en air - Méthode de la compressibilité (Indice de classement : P 18-
431-7).
NF EN 12390-3,
Essai pour béton durci - Partie 3 : Résistance à la compression des éprouvettes (Indice de classement : P 18-
430-3).
NF EN 12504-2,
Essais pour béton dans les structures - Partie 2 : Essais non-destructifs - Détermination de l'indice de
rebondissement (Indice de classement : P 18-444-2).
NF EN 13670/CN ,
Exécution des structures en béton (Indice de classement : P 18-450).
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NF EN 13791/CN,
Évaluation de la résistance à la compression sur site des structures et des éléments préfabriqués en béton -
Complément national à la norme NF EN 13791 (Indice de classement : P 18-410/CN).
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3 Termes et définitions
Pour les besoins du présent document, les termes et définitions suivants s'appliquent.
3.1 lot de béton
Les lots d'un béton donné sont les fractions d'une fourniture, pendant une période définie inférieure à 6 mois,
correspondant à un ouvrage ou une partie d'ouvrage que l'on souhaite individualiser.
NOTE
En l'absence de précision, le lot est réputé être la charge (quantité de béton délivrée en une seule fois
avec un seul récipient, par exemple le contenu d'une toupie pour une livraison de BPE - Béton Prêt à
l'Emploi) ; dans ce cas les critères sur la moyenne ne sont pas applicables.
Un lot ne couvre qu'un seul type de béton, celui-ci étant identifié par sa dénomination au sens de la NF EN
206/CN , complétée, si nécessaire, par des exigences complémentaires.
3.2 résistance caractéristique
f ck définit la résistance caractéristique en compression du béton au sens de la NF EN 206/CN
3.3 DPM
on entend par DPM les documents et pièces du marché de travaux signé par l'entreprise et la maître d'ouvrage
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5 Matériaux
Les matériaux sont choisis parmi ceux répondant aux prescriptions du NF DTU 21 P1-2 .
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6.1.1 Catégorie A
Chantier de petite importance comportant au plus deux étages sur rez-de-chaussée et un sous-sol ; cette
catégorie concerne en particulier les maisons individuelles isolées ou jumelées, construites en faible nombre.
Sauf indications contraires dans les DPM, les chantiers de catégorie A relèvent de la classe d'exécution 1 au
sens de la NF EN 13670/CN .
6.1.2 Catégorie B
Chantier de moyenne importance ne comportant que des éléments de dimensions courantes et normalement
sollicités.
Cette catégorie concerne en particulier les bâtiments d'au plus 16 niveaux, un ensemble pavillonnaire important
ou une construction industrielle courante.
La quantité de béton mise en oeuvre n'y excède pas 5 000 mètres cubes.
Sauf indications contraires dans les DPM, les chantiers de catégorie B relèvent de la classe d'exécution 2 au
sens de la NF EN 13670/CN .
6.1.3 Catégorie C
Chantier de grande importance ne comportant que des éléments de dimensions courantes et normalement
sollicités.
Cette catégorie concerne en particulier les immeubles de plus de 16 niveaux, les entrepôts industriels ou
commerciaux à fortes charges ou à trafic intense ainsi que les complexes sportifs de grandes dimensions.
Sauf indications contraires dans les DPM, les chantiers de catégorie C relèvent de la classe d'exécution 3 au
sens de la NF EN 13670/CN .
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• l'indication du béton dont il s'agit : béton à propriétés spécifiées, béton à composition prescrite, béton à
composition prescrite dans une norme ou béton d'ingénierie ;
• les exigences de base et les éventuelles exigences complémentaires de la NF EN 206/CN ;
• les éléments justifiant du respect de ces exigences ;
• la description des moyens de confection et de mise en place du béton (en particulier sa pompabilité sur une
distance inférieure à 50 m).
NOTE
Pour la formulation du béton, lorsque le passant au tamis de 0,25 mm est supérieur à 350 kg/m3 , le béton
est en général pompable.
En outre, dans le cas des bétons à composition prescrite ou à composition prescrite dans une norme,
l'entreprise doit compléter le dossier initial par l'indication de la résistance caractéristique en compression à 28
jours retenue pour le calcul des ouvrages.
Toute modification de l'une des caractéristiques ou d'un composant conduit à considérer qu'il s'agit d'une
nouvelle composition de béton pour lequel il doit être établi un essai initial, à moins que les connaissances
traditionnelles ou l'avis favorable d'un spécialiste accepté par le maître d'ouvrage ne permettent, soit d'admettre
que les performances ne seront pas affectées par cette modification, soit d'apprécier l'évolution de ces
performances.
Dans le cas d'utilisation d'une composition nouvelle de béton, un procès-verbal d'essai initial conformément à la
NF EN 206/CN , doit pouvoir être fourni.
Les éléments justifiant du respect de ces exigences peuvent, soit être établis à l'occasion du chantier concerné,
soit provenir de l'usine de béton prêt à l'emploi retenue, soit provenir en tout ou partie de chantiers antérieurs
comparables ; il est néanmoins précisé que seuls sont admis les éléments datant de moins deux ans.
De plus, ce dossier initial doit contenir les éléments répondant aux demandes spécifiques figurant dans les
DPM.
6.3.4 Dossier de suivi des bétons à composition prescrite (de chantier ou prêts à l'emploi)
Il comprend :
• les éléments de la NF EN 206/CN concernant la livraison du béton frais, à savoir :
• l'information de l'utilisateur au producteur du béton ;
• l'information du producteur du béton à l'utilisateur ;
• et, au fur et à mesure de l'avancement des travaux : les éléments techniques des bons de livraison
pour le béton prêt à l'emploi ;
• les éléments issus des contrôles de conformité et de production :
• dans le cas de centrales bénéficiant du droit d'usage de la marque NF (ou son équivalent dans les
conditions indiquées dans l'avant-propos), l'attestation de l'organisme certificateur est suffisante ;
• dans les autres cas, une description du système de contrôle de production au sens de l'Article 9 de la
NF EN 206/CN doit pouvoir être fournie et doit pouvoir être accompagnée d'un relevé des contrôles
effectués permettant de s'assurer de la conformité du béton au sens du 8.3 de la NF EN 206/CN (la
fourniture du PAQ du producteur est réputée satisfaire à cette exigence) ;
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• les éléments de contrôle du béton destiné à l'ouvrage, obtenus au fur et à mesure de l'avancement des
travaux par l'utilisateur du béton, tels que définis au 8.5 du présent document, pour ce qui concerne les
bétons.
6.3.5 Dossier de suivi des bétons à composition prescrite dans une norme
Le dossier d'étude de ces bétons comprend le dossier initial et la justification du suivi du respect des exigences
de cette norme. Ces bétons doivent respecter le NA 5.2.1 de la NF EN 206/CN.
6.4 Cas particulier des bétons à « composition prescrite dans le présent document »
Pour les chantiers de catégorie A exclusivement et uniquement pour les conditions de durabilité associées aux
classes d'exposition X0, XC1, XC2, XC3, XC4, XD1 et XF1, l'utilisateur peut s'affranchir des contrôles de
résistance pour autant qu'il adapte le dosage en ciment et les caractéristiques mécaniques attribuables a priori
au béton de l'ouvrage, tel que défini au 3.3 du NF DTU 21 P1-2.
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Au moment du bétonnage la surface des armatures doit être exempte de rouille non adhérente et de substances
délétères susceptibles d'affecter les propriétés de l'acier, du béton, ou de l'adhérence acier-béton ; une
oxydation superficielle est acceptable.
Les armatures doivent être mises en place conformément aux dispositions définies dans les plans, compte tenu
des prescriptions du 9.1 et de l'Article 10 .
NOTE 2
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L'enrobage est défini comme la distance de l'axe d'une armature à la partie courante de la paroi la plus
voisine diminuée du rayon nominal de cette armature, après enlèvements éventuels de matière
postérieurs à la mise en place du béton (par exemple, bouchardage).
Ces armatures doivent être fixées entre elles et calées au coffrage, de manière à ne subir aucun déplacement ni
aucune déformation hors tolérances lors de la mise en place du béton.
La nature des cales et leur positionnement dans le béton doivent permettre d'assurer la protection des
armatures contre la corrosion, les exigences de parement et, le cas échéant, la résistance au feu.
7.3.3 Soudage
Dans le cas d'acier soudable au sens des normes, le soudage doit être effectué conformément aux prescriptions
correspondantes, notamment celles citées dans la NF EN 13670/CN .
Aucun soudage ne doit être exécuté sur chantier dans une partie courbe d'une barre principale dont le diamètre
du mandrin de cintrage est inférieur à 20 diamètres de la barre. Il est néanmoins possible de déroger à cette
règle après accord du Maître d'Ouvrage.
7.4 Bétonnage
7.4.1 Transport du béton
Après transport le béton ne doit pas présenter de ségrégation.
Le transport du béton entre le lieu de fabrication et le lieu de livraison doit s'effectuer conformément aux
exigences de la NF EN 13670/CN .
En raison de ses effets particulièrement nocifs sur le béton, notamment sa résistance, son retrait et sa porosité
et par voie de conséquence sur sa fissuration et sur sa durabilité, tout ajout d'eau après fabrication et avant mise
en place n'est pas admis.
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• pour la vibration de surface (transmise au béton par sa surface au moyen d'une règle vibrante), son
efficacité est limitée dans la profondeur du béton. En ce sens, elle convient pour des dalles ou dallages
jusqu'à 15 cm d'épaisseur, avec un outillage adapté.
7.4.2.2 Mise en place par pompage
Dans le cas de pompage du béton, il convient de prendre en compte les recommandations suivantes :
• avant le début de l'opération de pompage, la pompe doit être amorcée avec une barbotine (qui ne doit pas
être intégrée à l'ouvrage) ;
• pour des distances de pompage supérieures à 50 m, il est nécessaire de fabriquer une barbotine de ciment
en centrale à béton ;
• pour des distances inférieures, on peut utiliser une barbotine de synthèse prête à l'emploi en sac ;
• en fin de l'opération de pompage, il est nécessaire de nettoyer la tuyauterie de la pompe à béton ; des
dispositions adaptées doivent être prévues sur le chantier.
Dans les cas usuels, la distance maximale de pompage est d'environ 300 m horizontalement et 100 m
verticalement. Au-delà, le matériel et la formulation du béton devront justifier l'aptitude au pompage du béton sur
la distance considérée.
Le Tableau 4 « Classe de cure » de la NF EN 13670/CN définit une classe de cure 1, qui est la classe de cure
habituelle pour les travaux de bâtiments, sauf spécification particulière.
La cure doit être entreprise sans délai après les opérations de serrage et surfaçage du béton pour les
horizontaux, complétée, si nécessaire, dès le décoffrage pour les verticaux.
NOTE 2
La cure peut être effectuée par :
• le maintien du coffrage en place pour les éléments verticaux ;
• l'application sur le béton d'une bâche hermétique et étanche à la vapeur ;
• la mise en place sur la surface du béton de couvertures mouillées avec maintien de leur surface
humide ;
• un apport d'eau assurant une surface du béton visiblement humide ;
• l'utilisation d'un produit de cure conforme aux normes en vigueur.
Les procédés de cure par arrosage, humidification ou immersion ne sont pas admis dans le cas de bétonnage
par temps froid.
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Dans le cas où l'ouvrage nécessite une protection thermique, le choix des dispositions ci-dessus seront réalisés
en conséquence.
Dans le cas de béton ne relevant pas de l'approche prescriptive de la NF EN 206/CN , il convient de prendre en
compte la sensibilité de la formulation à la mise en oeuvre du béton et à sa cure.
Conditions climatiques
Sauf dispositions contraires des DPM, la mise en place n'est pas autorisée lorsque la température ambiante sur
chantier est inférieure à - 5 °C ou supérieure à + 40 °C.
Bétonnage par temps froid
Lorsque la température ambiante prévisible sur chantier est comprise entre - 5 °C et + 5 °C, les dispositions
décrites dans les spécifications d'exécution faisant partie des DPM doivent être prises pour la mise en place du
béton jusqu'à ce que la zone de surface ait atteint une résistance suffisante pour résister au gel (par exemple 5
MPa) en complément de celles relatives à la cure du béton.
NOTE 3
Ces dispositions peuvent être, par exemple, le chauffage du béton, l'utilisation de coffrages isolants.
Il faut protéger le béton au jeune âge contre le gel ; si malgré les précautions particulières mises en oeuvre, une
partie du béton venait à geler, cette partie doit être démolie.
Bétonnage par temps chaud
Pour les périodes où la température ambiante prévisible sur chantier est comprise entre 32 °C et 40 °C, les
dispositions décrites dans les spécifications d'exécution faisant partie des DPM doivent être prises en
complément de celles relatives à la cure du béton.
NOTE 4
Ces dispositions peuvent être, par exemple, l'utilisation d'une formulation de béton adaptée, l'utilisation
d'eau refroidie, choix des horaires de bétonnage.
7.4.8 Information
En cas d'utilisation d'un produit de démoulage, de cure ou de ragréage, la fiche du produit doit être tenue à
disposition du Maître d'OEuvre compte tenu des possibles interactions avec les revêtements appliqués
ultérieurement.
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8 Contrôles
8.1 Principe
Les contrôles techniques minimaux qui incombent à l'entrepreneur sont les suivants ; les commandes de
matériaux étant elles-mêmes conformes aux prescriptions du NF DTU 21 P1-2 .
8.2 Contrôles concernant les aciers et les armatures pour béton armé
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(FTP) des constituants mis à sa disposition par le fournisseur et tenues à disposition du donneur d'ordre s'il en
fait la demande.
8.5.2.1 Types de contrôles
Ces contrôles, définis dans le Tableau 28 du 9.9 de la NF EN 206/CN et effectués juste avant la mise en place
du béton, sont de deux types :
• ceux dont les résultats sont connus avant mise en place du béton ; il s'agit entre autres :
• des inspections visuelles pour détecter d'emblée toute anomalie d'aspect ;
• des mesures de consistance pour évaluer la conformité avec la consistance requise ;
• des mesures de teneur en air en cas d'utilisation d'entraîneur d'air ;
• ceux dont les résultats ne sont connus qu'après mise en place du béton : il s'agit principalement des
mesures de résistance des éprouvettes prélevées.
8.5.2.2 Procédure de contrôle
En cas de doute à la suite des contrôles du premier type, il est conseillé de renforcer la fréquence des contrôles
du deuxième type.
Les mesures de résistance sont obtenues à partir d'essais de compression effectués sur cylindres ou sur cubes
conformément à la NF EN 12390-3.
Les prélèvements sont réalisés selon la NF EN 12350-1. Ils sont effectués sur le chantier avant la mise en place
du béton conformément aux spécifications de la NF EN 13670/CN . Chaque prélèvement est issu d'une seule
gâchée ou charge, et une gâchée ou charge ne peut donner lieu qu'à un seul prélèvement ; il comporte un
volume de béton au moins égal à 1,5 fois environ le volume nécessaire aux essais.
Les résultats de toutes ces mesures sont enregistrés.
La fréquence des contrôles est définie aux 8.5.3 à 8.5.5 .
L'interprétation des mesures de résistance est faite conformément à l'Annexe A .
Pour tout chantier, les parties contractantes peuvent se mettre d'accord dans les DPM pour renforcer les
moyens de contrôle du béton, tels que définis aux 8.5.3 à 8.5.5 .
8.5.2.3 Analyse
Si la présomption de respect des exigences du marché de travaux n'est pas obtenue, les raisons doivent être
analysées et un processus visant à lever l'incertitude doit être mis en oeuvre.
A titre indicatif, ce processus peut consister en :
• la prise en compte d'essais complémentaires ;
• des essais sur le béton durci et/ou sur l'ouvrage ;
NOTE
Les essais sur le béton durci de l'ouvrage font l'objet de la NF EN 13791/CN.
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Les contrôles du béton destiné à ces ouvrages particuliers sont définis, soit par avance dans les documents
particuliers du marché ou sur proposition de l'entrepreneur, soit avant tout début de réalisation par accord entre
les parties.
La fréquence de ces contrôles ne peut être inférieure à celle du 8.5.3.1 précédent.
Lorsque l'entrepreneur, qui exécute un chantier de catégorie A, se conforme aux conditions de vérification de la
catégorie B, l'exigence de dosage minimal (voir NF DTU 21 P1-2 ) et le plafonnement de la résistance
caractéristique maximale à 28 jours attribuable a priori (voir NF DTU 21 P1-2 ) ne sont plus applicables.
8.5.4.2 Chantiers des catégories B et C
En complément des essais de conformité auxquels doit procéder le producteur du béton dans le cadre de la NF
EN 206-1 , l'entrepreneur peut limiter les contrôles de la résistance du béton destiné à l'ouvrage :
• dans tous les cas, à au moins un prélèvement par type de béton au démarrage du chantier ;
• sauf justification particulière, il y a au moins deux prélèvements par lot défini et répartis sur la durée du
chantier.
Le volume de chaque lot n'excédant pas :
• 250 m3 pour les chantiers de catégorie B ;
• 150 m3 pour les chantiers de catégorie C ;
ou, pour chacune de ces catégories, un volume n'excédant pas celui mis en oeuvre dans un mois de travail
continu.
La mesure de consistance doit être faite au moment de chaque prélèvement lorsqu'une inspection visuelle a
conclu à un doute sur le respect de la consistance prévue.
8.5.4.3 Ouvrages des catégories PA, PB, et PC
Les contrôles du béton destiné à ces ouvrages particuliers sont définis, soit par avance dans les documents
particuliers du marché ou sur proposition de l'entrepreneur, soit avant tout début de réalisation par accord entre
les parties.
Ces contrôles sont au minimum ceux requis pour les chantiers de catégorie C.
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NOTE
Les 4 cales sont identiques et d'épaisseur égale à la tolérance ; leur largeur est d'environ 10 mm.
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NOTE
Le parement élémentaire est généralement réservé aux parois de locaux utilitaires pour lesquels une
finition ordinaire n'est pas nécessaire ou aux parois destinées, soit à recevoir une finition rapportée non
directement appliquée sur le support, soit à être masquées par une cloison de doublage indépendante de
ces parois.
Le parement ordinaire peut convenir pour les emplois ci-dessus lorsque la paroi est destinée à recevoir
un enduit de parement traditionnel épais.
Le parement courant correspond par exemple à des ouvrages susceptibles de recevoir des finitions
classiques de papiers peints ou peintures moyennant un rebouchage préalable et l'application d'un enduit
garnissant (sauf indication contraire des DPM, ces travaux de rebouchage et enduit garnissant ne sont
pas à la charge de l'entreprise de gros oeuvre).
Le parement soigné convient aux mêmes usages que le parement courant mais sa meilleure finition
permet de limiter les travaux ultérieurs de revêtement éventuel et n'exige qu'une moindre préparation.
En l'absence de toute indication des DPM, les parements ordinaires et les spécifications du Tableau 3
concernant le FD P 18-503 sont retenus.
Cependant, le parement extérieur des ouvrages exposés à la pluie doit, lorsqu'il est destiné à rester brut ou à
être revêtu d'une peinture ou d'un carrelage collé, être un parement soigné.
Les caractéristiques des parements définis ci-dessus sont regroupées dans le Tableau 3 .
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Dans le cas où les DPM indiquent que le revêtement est « adhérent » au support, il est nécessaire de prendre
des dispositions afin de rendre compatible le support avec sa destination finale.
En l'absence de toute indication des DPM, l'état de surface est considéré comme « surfacé » et le revêtement
comme non « sensible à la planéité » et non « adhérent ».
NOTE 1
Ce tableau constitue un complément normatif à l'Annexe G informative de la NF EN 13670/CN.
NOTE 2
Liste non exhaustive de revêtements dits « sensibles à la planéité » :
• revêtements de sols textiles (NF DTU 53.1 ) ;
• revêtements de sols PVC (DTU 53.2 ) ;
• sols coulés à base de résine de synthèse (DTU 54.1 ) ;
• couche d'usure incorporée « frais sur frais » ;
• carreaux céramiques collés (DTU 52.2 ) ;
• revêtements scellés désolidarisés (DTU 52.1 ) ;
• chapes et dalles désolidarisées, flottantes (DTU 26.2 ).
Liste non exhaustive de revêtements dits « non sensibles à la planéité » :
• parquets à coller (DTU 51.2 ) ;
• parquets à pose flottante (DTU 51.11 ) ;
• chapes adhérentes (DTU 26.2 ) ;
• revêtements scellés adhérents (DTU 52.1 ) ;
• revêtements de sols avec ouvrages d'interposition (enduit de sol ou ravoirage) ;
NOTE 3
Liste non exhaustive de revêtements dits « adhérents » :
• revêtements de sols PVC collés (DTU 53.2 ) ;
• sols coulés à base de résine de synthèse (DTU 54.1 ) ;
• couches d'usure incorporées « frais sur frais » ;
• carreaux céramiques collés (DTU 52.2 ) ;
• chapes adhérentes (DTU 26.2 ) ;
• revêtements scellés adhérents (DTU 52.1 ) ;
• enduits de sols.
Liste non exhaustive de revêtements dits « non adhérents » :
• revêtements de sols PVC collés sur sous-couche de désolidarisation (DTU 53.2 ) ;
• revêtements de sols textiles (DTU 53.1 ) ;
• revêtements scellés désolidarisés (DTU 52.1 ) ;
• chapes et dalles désolidarisées, flottantes (DTU 26.2 ) ;
• parquets à coller (DTU 51.2 ) ;
• parquets à pose flottante (DTU 51.11 ).
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• adaptation d'un ferraillage prévu en vue d'en faciliter le façonnage en usine ou pour tenir compte de
longueurs commerciales ou pour optimiser les chutes, etc. ;
• adaptation d'un ferraillage en vue de pallier une rupture de stock sur un diamètre, sur un type de panneaux,
sur une nuance d'acier, etc.
NOTE 2
Exemple de transformation majeure : déplacement d'une trémie importante dans un plancher ou d'une
réservation importante d'une porte dans un voile porteur.
NOTE 3
Il convient que les plans et autres documents techniques d'exécution (y compris les notes d'hypothèses et
les notes de calculs) soient bien identifiés afin de garantir leur traçabilité. Il convient que les indications
suivantes soient reportées : titre du document d'exécution / noms de l'entité chargée de l'établissement du
document d'exécution / indices et dates correspondantes d'établissement / noms de l'auteur, du
vérificateur et de l'approbateur / échelles des dessins reportées dans le plan / « repérage » des
modifications portées dans un plan d'exécution du dernier indice par rapport à son avant dernier indice.
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NOTE 4
Les indications concernant l'enrobage peuvent éventuellement être différentes en fonction de la partie
d'ouvrage concernée.
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Ce prélèvement donne lieu à la confection d'au moins six éprouvettes (deux en plus des quatre éprouvettes de
contrôle). Deux de ces éprouvettes sont testées à 7 jours pour déterminer fci,7 , deux à 28 jours pour déterminer
fci,28 , les deux autres sont conservées à toutes fins utiles.
NOTE 1
Avant écrasement à 7 et 28 jours, chaque éprouvette est soumise à un essai sclérométrique comme
indiqué ci-dessous.
NOTE 2
Ce prélèvement peut être le même que celui réalisé au démarrage du chantier tel qu'indiqué au 8.5 le cas
échéant.
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B.1.3 Précautions
Le respect des points cités dans la présente Annexe ne dispense pas, pour autant, de la partie conception et
calculs du bâtiment effectués par le bureau d'études et par la suite, du respect des plans de coffrage et
d'armatures.
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Positionnement des armatures supérieures des dalles peu épaisses (moins de 15 cm)
La contribution des chapeaux des dalles à la stabilité de ces dalles est directement proportionnelle à la hauteur
utile de ces chapeaux. Le respect de la hauteur utile d prévue est habituellement réalisé par le strict respect de
l'enrobage de ces armatures (valeur donnée sur les plans mais sans excès). La solution consistant à positionner
ces chapeaux en les ligaturant sur les cadres des poutres est à utiliser avec réserve, car leur positionnement
dépend alors de la dimension effective de ces cadres.
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Il existe de nombreux autres cas (bétons différents, conditions d'environnement différentes, etc.) et il faut donc,
en cas de doute ou pour des cas différents, se reporter à l'AN de l'EC2-1-1 - Section 4.
Figure B.4
Longueur des recouvrements des barres
Cette longueur est d'environ 40 Ø si au plus 25 % des armatures se recouvrent simultanément, sinon 60 Ø.
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Il existe en outre de nombreuses conditions données aux 8.7.2 , 8.7.3 et 8.7.4 de l'EC2-1-1 et relatives aux
décalages des recouvrements pour éviter qu'ils ne se situent tous dans les mêmes sections et à la nécessité de
barres transversales pour coudre ces recouvrements.
B.2.4 Poteaux
Dans la grande majorité des bâtiments courants, le contreventement est assuré par des murs et le rôle principal
des poteaux est la portance des charges gravitaires.
Il existe toutefois deux autres cas fréquents de bâtiments :
• le cas de bâtiments où les poteaux constituant des montants de portiques assurent le contreventement ;
• le cas de bâtiments industriels tels que les entrepôts, les usines, les ateliers ou les espaces commerciaux
dans lesquels les poteaux assurent le contreventement, en étant par exemple encastrés à leur base dans
les fondations.
Les dispositions constructives minimales concernent tous les poteaux, mais elles ne sont pas habituellement
déterminantes dans les deux cas ci-dessus, pour lesquels le calcul conduit à des conditions de coffrage et
d'armatures plus sévères.
Dimensions minimales de la section des poteaux et condition d'élancement
On appelle élancement géométrique le rapport entre la longueur de flambement du poteau et sa plus petite
dimension transversale. La longueur de flambement est comprise entre 0,7 fois et une fois la hauteur libre
d'étage (donc entre planchers) dans les bâtiments courants.
Une dimension minimale de 15 cm × 15 cm pour la section transversale et un élancement géométrique maximal
de 100 sont le plus souvent respectés dans les bâtiments courants.
Armatures minimales des poteaux (EC2-1-1 et son AN , clauses du 9.5 )
Le rapport de la section des armatures longitudinales rapportée à celle du béton de la section droite, soit le
produit a x b dans le cas d'un poteau de section rectangulaire, doit être compris entre 2 ‰ et 4 % et ce, en
dehors de la zone de recouvrement des armatures.
Le diamètre ØL des armatures longitudinales doit être d'au moins 8 mm.
Il doit y avoir au moins une barre longitudinale dans chaque angle (6 barres longitudinales réparties sur le
pourtour en cas de section circulaire).
Le diamètre des armatures transversales Øt (cadres, étriers et épingles) doit être d'au moins 6 mm et d'au moins
le quart du diamètre des barres longitudinales (cas représenté dans la Figure B.5 a )), avec une dérogation à 5
mm dans le cas de réalisation des armatures à l'aide de treillis soudé plié ou pour les armatures assemblées par
soudage sur machine automatique (cas non représenté dans la Figure B.5 a )).
Les armatures transversales doivent encercler les 4 barres d'angle et une partie des autres barres longitudinales
de telle sorte qu'aucune barre longitudinale non tenue ne soit à plus de 150 mm d'une barre longitudinale tenue.
L'espacement des cours successifs d'armatures transversales doit être la plus petite des 3 valeurs suivantes :
• 20 fois le diamètre minimal des armatures longitudinales, soit 20 ØL ;
• la plus petite dimension du poteau, soit a (si a ≤ b) ;
• 400 mm.
En dehors des parties courantes, cet espacement est à réduire par un coefficient égal à 0,6 :
• en haut et en bas du poteau sur une hauteur h égale à la plus grande dimension de la section
transversale ;
• dans la zone de recouvrement des armatures longitudinales, lorsque le plus grand diamètre de ces
armatures est supérieur à 14 mm. En outre, il doit y avoir au moins 3 cours d'armatures transversales sur la
hauteur hr de ce recouvrement.
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Figure B.5
Tableau B.1
Armatures minimales des poutres et poutrelles
Les poutres et poutrelles comportent habituellement :
• des armatures inférieures dont une partie est prolongée dans les appuis ;
• des armatures supérieures ou chapeaux sur les appuis intermédiaires dont la longueur dans chaque travée
couvre environ 20 % de la portée ;
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• des cadres, étriers ou épingles sauf dans les éléments secondaires (poutres et poutrelles de faible portée,
nervures croisées, etc.) soumis à des charges modérées. Lorsqu'elles existent, ces armatures d'effort
tranchant sont espacées d'au plus (AN de l'EC2-1-1, clauses 9.2.2 (6) NOTE et 9.2.2 (8) NOTE ) :
• 0,7 fois la hauteur de la poutre ou poutrelle si celle-ci est supérieure à 25 cm ;
• 0,8 fois la hauteur de la poutre ou poutrelle dans le cas contraire.
B.2.6 Dalles
Rapport hauteur sur portée des dalles
Les dalles doivent présenter une déformation sous charges suffisamment faible pour :
• ne pas altérer l'aspect et la fonctionnalité de la structure ;
• ne pas endommager les éléments secondaires portés, par exemple les cloisons et revêtements.
Le Tableau 7.4NF du 7.4.2 (2) de l'AN de l'EC2-1-1 donne les élancements minimum (rapport de la portée entre
nus d'une travée sur la hauteur utile d de la dalle dans cette travée) permettant habituellement de réaliser ces
objectifs, en fonction (voir Tableau B.2 ) :
• du système structural ;
• du pourcentage géométrique ρ d'armatures principales dans la section droite à mi travée.
Tableau B.2
Armatures minimales des dalles
Les dalles comportent habituellement :
• des armatures inférieures dans deux directions dont une partie est prolongée dans les appuis (cette partie
doit être au moins de 50 %) ;
• des armatures supérieures ou chapeaux sur les appuis intermédiaires dont la longueur dans chaque travée
couvre environ 20 % de la portée.
Les dalles ne comportent pas habituellement des armatures d'effort tranchant telles que des cadres, étriers ou
épingles.
Les dispositions constructives minimales sont indiquées au 9.3.1 de l'EC2-1-1.
La section des armatures du lit secondaire en travée doit être d'au moins 20 % de celle des armatures du lit
principal.
Il n'est pas, le plus souvent, nécessaire de prévoir des barres de répartition pour les armatures en chapeau.
L'espacement maximal des barres en travée est donné, en fonction de h épaisseur de la dalle, dans le Tableau
B.3 .
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• les ossatures secondaires qui n'interviennent que dans le rôle de portance des charges gravitaires (charges
permanentes telles que les poids et charges variables telles que les surcharges) ;
• les remplissages qui n'ont donc pas de rôle de portance et pas de rôle de contreventement.
Il existe deux types fréquents d'ossatures primaires (ou de contreventement) :
• les ossatures DCL (Ductilité Limitée) pour lesquelles on se contente pour l'essentiel d'appliquer l'EC2-1-1 et
son AN , y compris sous l'effet des actions sismiques ;
• les ossatures DCM (Ductilité Moyenne) pour lesquelles les effets des actions sismiques sont à envisager
par application de l'EC8-1 et de son AN , y compris pour des dispositions constructives minimales
spécifiques.
Il est donc difficile, à la seule vue des plans, de savoir classer un élément d'ossatures (poteau, poutre, mur)
entre les 3 catégories évoquées ci-dessus et/ou de savoir classer l'ossature primaire d'un bâtiment entre les
deux types évoqués ci-dessus. Seules quelques dispositions constructives spécifiques permettent de se faire
une première idée.
B.3.2 Dimension en plan des blocs de bâtiments et largeur des joints de dilatation
Les bâtiments sont composés de blocs à contour compact (absence de retraits et/ou de saillies trop prononcés)
dont l'ossature est régulière en plan et en élévation et approximativement symétrique suivant deux axes
orthogonaux.
Ces blocs sont séparés par des joints larges (JD) et dégagés évitant qu'ils puissent s'entrechoquer.
Figure B.9
B.3.3 Existence d'une zone particulière à l'extrémité des poutres et poteaux de l'ossature primaire
Les extrémités des portiques de contreventement constituant tout ou partie des ossatures primaires en ductilité
DCM, donc des poutres constituant traverse et des poteaux constituant montant, sont des zones critiques dans
lesquelles il existe des armatures particulières et renforcées.
La longueur de ces zones à armatures renforcées est approximativement la suivante (Figure B.10 ) :
• traverse : à chaque extrémité, la hauteur de la section droite ;
• montant : à chaque extrémité, le maximum de la hauteur de la section droite et de 1/6 de la hauteur libre du
montant.
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B.3.4 Chaînages des murs primaires (de grande dimension et peu armés) (AN de l'EC8-1, clause 5.4.3.5.3
(4) )
Les dispositions suivantes (Figure B.11 ) sont à retenir si elles sont plus sévères que celles de l'AN de l'EC2-
1-1 :
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Figure B.12
Les chaînages au niveau des fondations sont définis au 5.8.2 de l'AN de l'EC8-1 :
• soit par des longrines de dimension minimale suivante (largeur × hauteur) :
• 0,15 m × 0,20 m ou de 0,20 m × 0,15 m pour des bâtiments de 3 niveaux au plus ;
• 0,30 m × 0,30 m pour des bâtiments de plus de 3 niveaux.
Ces longrines sont à armer par des aciers HA B500 (de classe B ou C) longitudinaux à 0,4 % de la section béton
(0,2 % par face) avec un minimum de 3 cm2 :
• soit par un chaînage de 3 cm2 en acier HA B500 (de classe B ou C) à la base des murs de
contreventement ;
• soit par un dallage armé par des aciers longitudinaux à la trame par des aciers HA B500 (de classe B ou C)
à 0,4 % de la section béton, sur une largeur de 0,30 m pour des bâtiments de 3 niveaux au plus et de 0,40
m pour des bâtiments de plus de 3 niveaux, avec un minimum de 3 cm2 .
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Bibliographie
[1] Fascicule 65 du CCTG - Travaux de Génie Civil - Exécution des ouvrages de génie civil en béton (disponible
sur http://www.developpement-durable.gouv.fr/fascicules-du-cctg-en.html ).
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