Polycope Mesure Instrumentation
Polycope Mesure Instrumentation
Polycope Mesure Instrumentation
COURS DE
MESURE ET INSTRUMENTATION
Unités de base
Grandeur Unité (SI) Symbol
e
Longueur (notée l) mètre m
Masse (notée m) Kilogramme kg
Temps (noté t) seconde s
Courant électrique (noté i) Ampère (André Marie Ampère, A
1775-1836)
Température (notée T) Kelvin (Lord Kelvin, Angleterre, K
1824-1907)
Quantité de matière mole mol
Intensité lumineuse (notée I) la candela cd
Unités dérivées
3
Grandeur Unité (SI) Symbol
e
Aire (notée A ou S) mètre carré m²
Volume (noté V) mètre cube m3
Fréquence (notée f) Hertz (Heinrich Hertz, Allemagne, Hz
1857-1894)
Unités complémentaires
Grandeur Unité (SI) Symbol
e
Angle plan radian rad
Angle solide stéradian Sr
Multiples
Multiple Préfixe Symbole
1012 téra T
109 giga G
106 méga M
103 kilo k
102 hecto h
10 déca da
Sous-multiples
Multiple Préfixe Symbole
10-1 déci d
10-2 centi e
10-3 milli m
10-6 micro µ
10-9 nano n
10-12 pico p
4
Distance :
▪ pouce (inch) : 1 in = 2.54 cm
▪ pied (foot) : 1 ft = 12 in = 30.48 cm
▪ mile (miles) : 1 mile = 5280 ft = 1.609 km
Volume :
▪ pinte (pint) : 1 pint = 0.94 l
▪ gallon (US gallon) : 1 US gal = 4 pintes = 3.786 l
▪ baril (US barel): 1 bbi = 42 USgal = 159 l
Masse :
▪ once (ounce) : 1 oz = 28.35 g
▪ livre (pound) : 1 lb = 0.454 kg
Puissance :
▪ cheval vapeur (horsepower) : 1 hp = 0.736 kW
Un capteur est un dispositif qui produit, à partir d’une grandeur physique, une grandeur
électrique utilisable à des fins de mesure ou de commande. Cette grandeur électrique (tension
ou courant) doit être une représentation aussi exacte que possible du mesurande considéré. On
distingue les capteurs actifs et les capteurs passifs.
▪ L’effet piezo-électrique :
L’application d’une contrainte mécanique à certains matériaux dits piézo-électriques
(le quartz par exemple) entraîne une déformation qui provoque l’apparition de charges
électriques égales et de signes contraires sur les faces opposées du matériau.
Exemple d’application : la mesure de force, de pression ou d’accélération à partir de la
tension que provoquent aux bornes d’un condensateur associé à l’élément piézo-
électrique les variations de sa charge.
▪ L’effet Hall :
Lorsqu’un matériau est parcouru par un courant I et soumis à un champ B formant un
angle θ avec le courant, il apparaît une tension de Hall VH dans une direction qui leur
est perpendiculaire ( VH = K H .I.B.sin θ , où KH est une constante qui dépend du
matériau considéré).
5
Exemple d’application : la mesure de la tension VH permet de déterminer la position
d’un objet qui est lié à un aimant.
▪ L’effet photovoltaïque :
Un rayonnement lumineux sur l’assemblage de semi-conducteurs de types opposés P
et N provoque la libération d’électrons (charges négatives) et de trous (charges
positives) au voisinage de la jonction illuminée. Leur déplacement dans le champ
électrique de la jonction modifie la tension à ses bornes.
Exemple d’application : la mesure de la tension de sortie permet de déterminer le flux
par rayonnement.
6
▪ Utiliser éventuellement des montages électriques permettant de compenser l’influence
de ces grandeurs, comme par exemple un pont de Wheatstone avec un capteur
identique placé dans une branche adjacente au capteur.
Grandeur à
Capteur Conditionneurs Unité de
mesurer
du signal visualisation et/ou
d’exploitation
7
CHAPITRE 2 : LES CARACTERISTIQUES METROLOGIQUES
Ce sont des erreurs reproductibles, elles sont constantes et/ou à variation lente par rapport à la
durée de mesure. Elles introduisent donc un décalage constant entre la valeur vraie et la valeur
mesurée. Ces erreurs peuvent avoir plusieurs causes, dont nous présentons les plus
fréquentes :
Les erreurs sur la valeur d’une grandeur de référence (ex : le décalage du zéro d’un appareil
analogique).
Les erreurs sur la sensibilité ou sur la courbe d’étalonnage d’un capteur
Les erreurs dues au mode ou aux conditions d’emploi (ex : l’erreur de rapidité qui résulte
d’une mesure faite avant que le régime permanent ne soit atteint)
Ce sont des erreurs non reproductibles, leurs apparitions et leurs valeurs sont considérées
comme aléatoires. Certaines de leurs causes peuvent être connues, mais les valeurs des erreurs
qu’elles entraînent au moment de la mesure sont inconnues. Elles sont déterminées à partir de
lois statistiques. Exemple :
Les erreurs liées aux indéterminations intrinsèques des caractéristiques instrumentales telles
que :
L’erreur de mobilité εm : c’est la variation maximale du mesurande qui n’entraîne pas de
variation détectable de la grandeur de sortie du capteur. Exemple : un potentiomètre bobiné
pour lequel un déplacement du curseur inférieur à la distance entre deux spires peut
n’entraîner aucune variation de la tension de sortie.
L’erreur de lecture d’un appareil analogique εl : elle résulte de la plus ou moins grande
habilité de l’opérateur ainsi que de la qualité de l’appareil. Exemple : finesse de l’aiguille.
L’erreur de résolution εr : c’est la variation minimale du mesurande mesuré avec un capteur
donné. Elle est la combinaison de l’erreur de mobilité et de l’erreur de lecture :
ε r = ε 2m + εl2
L’erreur d’hystérésis : Lorsqu’un des éléments de la chaîne de mesure comporte un
composant présentant de l’hystérésis (par exemple un ressort), sa réponse dépend de ses
conditions d’utilisation antérieure. Cette erreur est évaluée en supposant qu’elle est égale à la
moitié de l’écart maximal des valeurs de la grandeur de sortie correspondant à une valeur du
mesurande, selon que cette dernière est obtenue par des valeurs croissantes ou décroissantes.
Les erreurs dues à des grandeurs d’influence
Des mesures répétées plusieurs fois donnent des résultats dispersés en raison des erreurs dont
elles sont entachées. Il faut donc appliquer un traitement statistique afin de connaître la valeur
8
la plus probable de la grandeur mesurée et de fixer les limites de l’incertitude. Ce traitement
s’effectue en plusieurs étapes qui consistent à :
▪ Etablir la distribution des données, une représentation graphique de la distribution
permettra une première évaluation des mesures.
▪ Caractériser la distribution statistique par la mesure de la tendance centrale (moyenne,
mode, médiane).
▪ Déterminer la dispersion de la distribution par la variation des résultats de mesure par
rapport à la valeur moyenne (variance, écart-type).
Il faut commencer par ordonner ces valeurs et les diviser en groupes pour déterminer la
fréquence de distribution et représenter graphiquement la distribution:
9
Intervalles des groupes Observations dans le Fréquence relative Fréquence cumulée
groupe
190-199 2 0.1 0.1
200-209 4 0.2 0.3
210-219 7 0.35 0.65
220-229 4 0.2 0.85
230-239 3 0.15 1
Total 20 1
7 0,35
6 0,3
Fréquence
le groupe
Relative
5 0,25
4 0,2
3 0,15
2 0,1
1 0,05
0 0
190-199 200-209 210-219 220-229 230-239
Intervalles des groupes
1
0,9
Fréquence cumulée
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0
190-199 200-209 210-219 220-229 230-239
Intervalles des groupes
10
2.3.2 Mesures de la tendance centrale d’une distribution
La moyenne (The mean) : Lorsque la mesure d’une même grandeur X a été répétée n fois,
donnant les résultats x1, x2…xn, la valeur moyenne est définie par :
n
∑x i
x= i =1
n
C’est la mesure de la tendance centrale la plus utilisée, x s’approche de la vraie valeur
lorsque le nombre de mesures augmente.
La médiane (The median) : C’est la valeur centrale dans un groupe de données ordonnées.
Le mode (The mode) : C’est la valeur la plus fréquente, elle correspond au pic de la courbe de
fréquence relative.
Pour l’exemple que nous avons présenté, les trois mesures de la tendance centrale ne donnent
pas les mêmes résultats : la moyenne est égale à 215.05 °C, la médiane a pour valeur 215 °C
et le mode est égal à 214.5 °C.
Faible dispersion
11
1
n
⎛ 1 ⎛ 2 ⎞⎞
2
σ=⎜ ⎜ ∑ xi − x ⎟ ⎟
L’écart type (The standard deviation) : ⎝ n − 1 ⎝ i =1 ⎠⎠
σ
Cv =
Le coefficient de variation : x 100 (%)
σ
Sx =
L’erreur standard sur la moyenne : n , Sx → 0 quand n → ∞
Lorsque les erreurs aléatoires qui affectent les mesures sont indépendantes, la probabilité
d’apparition des différents résultats de mesure satisfait à la loi normale dite également loi de
Gauss. La probabilité P(x1, x2) d’obtenir comme résultat d’une mesure une valeur du
mesurande comprise entre deux valeurs x1 et x2 peut s’écrire :
x2
P(x1 , x 2 ) = ∫ p(x)dx
x1
Un appareil de mesure est souvent constitué de plusieurs composants, chacun d’entre eux
pouvant être sujet à des erreurs systématiques et aléatoires. On peut évaluer les erreurs de
chaque composant et les combiner pour avoir l’erreur totale du système de mesure.
12
Si on suppose que la mesure de Y donne y ± dy et que la mesure de Z donne z ± dz, on a
X = y − z ± (dy + dz ) ⇒ dx = dy + dz
donc:
Dans le cas d’une différence, les erreurs absolues s’ajoutent.
L’analyse de régression fournit une approche statistique qui permet de corréler des données
expérimentales qui dépendent de plusieurs grandeurs mesurées.
Si on mesure une variable y qui décrit le comportement d’un processus et qui dépend de
plusieurs variables x1, x2 …xn indépendantes ; la méthode des moindres carrés permet de
relier par une droite des points dispersés : Yi = mx i + b et yi = f (x i )
y
Y = mx + b
x
Les paramètres m et b sont tels qu’ils minimisent l’écart entre le point et la droite :
∂Δ 2 ∂Δ 2
Δ 2 = ∑ (yi − Yi )
2 = 0 et =0
, en écrivant que ∂m ∂b on obtient :
13
2
m=
∑ x ∑ y − n ∑ xy b=
∑ y − m∑ x = ∑ x ∑ xy − ∑ x ∑ y
2 2
(∑ x ) − n ∑ x 2 n (∑ x ) − n ∑ x 2
et
La dispersion de y est une mesure de la corrélation : si la dispersion est faible l’analyse de
régression est adaptée pour décrire la variation de y et si la dispersion est élevée l’analyse de
régression n’est pas adaptée.
2
2 n − 1 ⎡⎣ y ⎤⎦ − m [xy ]
ρ = 1−
n−2 ⎡⎣ y 2 ⎤⎦
Le coefficient de corrélation
2
2
⎡⎣ y ⎤⎦ = ∑ y 2
−
(∑ y ) et
( x )( y )
[xy] = ∑ xy − ∑ ∑
avec : n n
Si ρ2 est proche de 1 alors x et y sont parfaitement corrélés et la méthode de régression
linéaire est adaptée.
La fidélité : elle caractérise un appareil de mesure dont les erreurs aléatoires sont faibles, ce
qui se traduit par des résultats de mesure groupés autour de leur valeur moyenne.
La justesse : elle caractérise un appareil de mesure dont les erreurs systématiques sont
faibles. La valeur la plus probable du mesurande déterminée par un tel appareil de mesure est
très proche de la vraie valeur.
La précision : elle caractérise un appareil de mesure qui est tel que chaque mesure soit très
proche de la valeur vraie du mesurande, un appareil précis est donc à la fois juste et fidèle. La
précision peut être spécifiée numériquement comme l’intervalle autour de la valeur mesurée,
à l’intérieur duquel on est assuré de trouver la valeur vraie.
x x
valeur vraie
Erreurs systématiques importantes et Erreurs systématiques faibles et erreurs
erreurs aléatoires faibles : aléatoires élevées :
appareil fidèle mais pas juste appareil juste mais pas fidèle
14
p(x)
p(x)
valeur vraie x x
valeur vraie
Erreurs systématiques et aléatoires élevées : Erreurs systématiques et aléatoires faibles :
appareil ni juste ni fidèle appareil juste et fidèle donc PRECIS
Seuil de réglage
maximal
Gamme de mesure Gamme de mesure
minimale maximale
Pleine échelle
15
3.1.2 La courbe d’étalonnage ou l’étalonnage statique (Static calibration)
Elle est propre à chaque appareil de mesure et permet de transformer la mesure brute en une
mesure corrigée. Elle est obtenue en soumettant le capteur à une série de valeurs connues et
constantes de la grandeur à mesurer, et à relever avec précision les valeurs correspondantes
des grandeurs électriques de sortie, lorsque le régime permanent est atteint. Les résultats
obtenus sont présentés sous forme de tableaux ou de graphiques (courbes, abaques …).
Décalage du
zéro
grandeur
3.1.5 La linéarité
C’est la déviation maximale de la sortie d’un appareil de mesure par rapport à la courbe
d’étalonnage. Dans ce cas, la caractéristique du capteur n’est pas une droite.
16
Soit m la valeur à mesurer et s l’indication ou le signal fourni par le capteur. A chaque valeur
de m appartenant à l’étendue de mesure, correspond une valeur de s : s=f(m).
La sensibilité autour d’une valeur de m est le rapport S :
⎛ ds ⎞
S=⎜ ⎟
⎝ dm ⎠ m =cons tan te
⎛ Δs ⎞
S=⎜ ⎟
Si la fonction est linéaire, la sensibilité du capteur est constante : ⎝ Δm ⎠
Dans ce cas, la sensibilité en régime statique est égale à la pente de la courbe d’étalonnage du
capteur.
Caractéristique nominale
grandeur
Caractéristique nominale
grandeur
3.1.8 La résolution
La résolution d’un appareil de mesure est la plus faible variation du mesurande qui provoque
une variation de la grandeur de sortie du capteur considéré, elle représente la plus petite
variation de la grandeur d’entrée que le système de mesure sera capable d’identifier..
17
3.1.9 La répétabilité (Precision)
La répétabilité est l’étroitesse de l’accord entre les résultats de mesure d’une même grandeur
effectuée selon la même procédure, avec le même appareillage, par la même personne, en un
même lieu et pendant une durée de temps courte vis à vis de la durée de la mesure.
Attention : Une bonne répétabilité ne signifie pas que le capteur est satisfaisant mais que le
processus est répétitif. Par contre, la non-répétabilité est généralement significative d’une
mauvaise qualité du capteur.
3.1.10 La reproductibilité
C’est une notion qu’il ne faut pas confondre avec la répétabilité. Elle correspond à l’étroitesse
de l’accord entre les résultats de mesures d’une même grandeur effectuées avec plusieurs
appareils de mesure identiques, par des opérateurs distincts, en des temps et des lieux
différents.
La notion de reproductibilité est beaucoup plus significative que celle de répétabilité et
représente une des garanties de qualité d’un capteur car les essais de reproductibilité
permettent de s’affranchir de plusieurs risques d’erreurs qui peuvent être liés à un
dérèglement de l’appareil de mesure, à l’habilité de l’opérateur ….
Réponse à un signal échelon Lorsque le mesurande subit une variation brusque (échelon),
l’établissement du régime permanent est précédé d’un régime transitoire qui doit être
caractérisé afin de réaliser des mesures correctes. La réponse d’un système du 1er ordre à un
signal échelon permet d’obtenir la constante de temps du système.
m0
18
0 t
Pour un échelon du mesurande et en supposant que s=0 à t=0 , la solution de l’équation
⎛ ⎛ t ⎞⎞
s = s 0 ⎜1 − exp ⎜ − ⎟ ⎟
différentielle précédente s’écrit: ⎝ ⎝ τ ⎠⎠
m
s0 = 0
avec : - B la sensibilité du système en régime permanent
A
τ=
- B la constante de temps du système
La grandeur utilisée pour caractériser la rapidité d’un système est le temps de réponse tr, c’est
l’intervalle de temps qui s’écoule après une variation brusque du mesurande (échelon) jusqu’à
ce que la variation de sortie ne diffère plus de sa valeur finale d’un écart supérieur à une
limite ε(%) fixée conventionnellement. Un temps de réponse doit donc toujours être spécifié
avec l’écart ε(%) auquel il correspond.
Le temps de réponse tr du système peut être déterminé soit par la représentation graphique ci-
t (ε ) = 2.3 (2 − log ε )τ
dessus, soit à partir de son expression mathématique : r
L’expression du temps de réponse pour différentes valeurs de ε(%) est indiquée dans le
tableau ci-dessous :
ε(%) t r (ε )
10 2.3τ
5 3.0τ
19
2 3.9τ
1 4.6τ
0.1 6.9τ
C
ω0 =
A la pulsation propre du système
ω0
f0 =
2π la fréquence propre du système
20
CHAPITRE 4 : LES THERMOMETRES A DILATATION
4.1.1 Description
Il est constitué d’un réservoir surmonté d’un capillaire de section faible et régulière (l’ordre
de grandeur est de 0.2 mm) se terminant par une ampoule de sécurité. Il est réalisé en verre.
Sous l’effet des variations de température, le liquide se dilate de manière plus ou moins
importante. Son niveau est repéré à l’aide d’une échelle thermométrique gravée sur
l’enveloppe.
21
L’espace libre au dessus du liquide peut être vide mais pour empêcher la colonne de liquide
de se fractionner facilement et pour permettre la mesure des hautes températures, l’espace
libre est rempli d’un gaz neutre (azote ou argon) et mis sous une pression fonction de la
température à mesurer. Par exemple, pour un thermomètre à mercure prévu pour mesurer une
température de 600°C, la pression de l’azote est de 20 bars. La chambre d’expansion évite les
trop fortes variations de pression.
4.2.1 Principe
L’équation d’un gaz parfait s’écrit : PV = nRT , avec :
- P la pression (Pa)
- T la température (K)
- R la constante des gaz parfaits (8.31 J.mol-1.K-1)
- n le nombre de moles
Si on enferme une certaine quantité de gaz dans une enveloppe de volume constant V, la
pression développé par le gaz est proportionnelle à la température, c’est le principe sur lequel
repose le thermomètre à dilatation de gaz.
4.2.2 Description
Un thermomètre à gaz est composé d’une sonde A qui représente l’enveloppe dans laquelle est
enfermé le gaz thermométrique. Cette sonde est reliée par un tube de raccordement de faible
section à l’extrémité B fixe d’un tube de Bourdon.
Sous l’effet de la variation de la température du milieu dans lequel est placée la sonde, la
pression du gaz varie, ce qui modifie l’extrémité libre du tube de Bourdon. Cette variation de
pression se traduit par un mouvement de rotation de l’index indicateur qui se déplace devant
22
un cadran portant des graduations thermométriques. Les gaz les plus employés sont l’hélium,
l’hydrogène, l’azote et le gaz carbonique.
L’avantage des thermomètres à gaz est leur précision, qui est de l’ordre de 1% en mesures
industrielles. Ils sont très adaptés pour mesurer les très basses températures (jusqu’à -268°C
pour l’hélium et -240°C pour l’hydrogène).. Leur principal inconvénient est que la dimension
de la sonde est d’assez grande dimension.
4.3.1 Principe
Lorsqu’une tige métallique est soumise à une variation de température, sa longueur varie.
L = L (1 + αT )
Cette loi de variation s’écrit sous la forme : 0 ,
avec : - L la longueur de la tige à la température T (°C)
L0 la longueur de la tige à 0°C
-
- α le coefficient de dilatation linéaire du métal (°C-1)
La dilatation linéaire du métal peut donc servir de grandeur thermométrique, c’est le principe
sur lequel reposent les thermomètres à dilatation de solide. Les métaux les plus utilisés sont le
platine ( α =9.10-6 °C-1), le Zinc ( α =30.10-6 °C-1) et l’Invar qui est un alliage de Fer et de
Nickel ( α =2.10-6 °C-1).
23
h2 E
rh = re = 2
avec : h1 le rapport des épaisseurs ; E1 le rapport des modules d’élasticité
La sensibilité des bilames est améliorée en minimisant l’épaisseur h et en augmentant l’écart
entre α1 et α 2 , ce qui revient à prendre des métaux dont les coefficients de dilatation sont les
plus différents possibles.
Les bilames sont très utilisés comme thermostats : lorsque la température souhaitée est
atteinte, le contact fixe touche le contact mobile qui joue alors le rôle d’un interrupteur de
courant. C’est le cas, par exemple, du thermostat du fer à repasser.
24
CHAPITRE 5 : LES THERMOMETRES ELECTRIQUES
5.1.1 Principe
La résistance électrique d’un conducteur métallique augmente avec la température. Cette
variation étant parfaitement réversible, on peut établir une relation R=f(T) entre la résistance
R = R (1 + aT + bT 2 + cT 3 )
0
R et la température T(°C) sous la forme :
avec : - R0 la résistance à 0°C
- a, b et c des coefficients de température positifs, spécifiques au métal considéré.
Les coefficients a, b et c de la loi de variation de R ayant été préalablement déterminés par un
ensemble de mesures à températures connues, la mesure de R permet de déduire la
température.
Pour de petites variations ΔT autour de la température T, la loi de variation de la température
peut être linéarisée :
dR R(T + ΔT) − R(T)
= R(T + ΔT) = R(T). (1 + α R ΔT )
En écrivant dT ΔT , on obtient
1 dR
αR =
avec R(T) dT la sensibilité thermique du capteur à la température T.
Remarque : Pour certains métaux (platine) les coefficients b et c sont négligeables, ainsi la
relation entre la résistance et la température devient linéaire : R = R0(1 + aT).
25
Platine 9.81 1769 -250 à +1100°C
Tungstène 1.72 3380 -269 à +27°C
Le matériau le plus utilisé est le platine,qui est généralement encapsulé avec de la céramique
et placé dans une gaine d’acier étanche. La résistance est de 100Ω à 0°C, ces thermomètres
sont donc généralement appelés des sondes Pt 100.
5.2.1 Principe
Les thermistances sont des capteurs de température dont la sensibilité thermique est très
élevée,de l’ordre de 10 fois celle des capteurs à résistance.
Elles sont constituées à partir de mélanges d’oxydes métalliques semi-conducteurs tels que les
oxydes de Nickel, de Cobalt ou de Manganèse. Contrairement aux métaux, la résistance des
semi-conducteurs diminue lorsque la température augmente.
Les thermistances sont disponibles sous des formes variées : disques, petits cylindres,
anneaux, perles, l’élément sensible pouvant être ou non protégé par enrobage ou encapsulage.
Les valeurs élevées de la résistivité des matériaux employés permettent d’obtenir des
résistances de valeurs appropriées avec de faibles quantités de matière et donc des dimensions
réduites (de l’ordre du mm). Il en résulte un faible encombrement permettant la mesure quasi-
ponctuelle de la température.
avec :
- R 0 la résistance à la température T0
- β un coefficient qui dépend de la température, compris généralement entre 3000 et 5000
K.
β
αR = −
La sensibilité thermique a pour expression : T2
La sensibilité des thermistances est très importante pour les basses températures et elles sont
particulièrement adaptées à la détection et la mesure des très faibles variations de température
(de 10-4 à 10-3 K). Elles peuvent être utilisées sans problèmes majeurs de stabilité jusqu’à
environ 200°C, au delà il faut utiliser des matériaux spéciaux tel que le carbure de silice. Les
variations de la résistance en fonction de la température étant très importantes, on utilise une
thermistance donnée pour un intervalle de mesure de 50 à 100°C. Lorsque l’intervalle de
mesure est plus étendu, il faut utiliser successivement des thermistances différentes dont les
résistances sont convenablement choisies.
26
CHAPITRE 6 : LES THERMOCOUPLES
6.1 PRINCIPE
T1 T2
V0
Conducteur B
A M N B
PAT / B
A la jonction de deux conducteurs A et B différents mais à la même température T, s’établit
une différence de potentiel qui ne dépend que de la nature des conducteurs et de leur
température, c’est la f.e.m de Peltier :
VM − VN = PAT / B
Loi de Volta : dans un circuit isotherme constitué de conducteurs différents, la somme des
f.e.m de Peltier est nulle. On a donc :
VM − VN = PAT / B
TN
M A N
TATM TN
27
Entre deux points M et N de températures différentes TM et TN qui se trouvent à l’intérieur
d’un conducteur A homogène, s’établit une force électromotrice, qui ne dépend que de la
nature du conducteur et des températures TM et TN, c’est la f.e.m de Thomson :
TM
TATM TN = ∫h A dT
TN
PBT1/ A T1 T2 T1
T2 PAT2/ B
S A/B
B B
T
T B
TT1
TBT2T
On considère le circuit électrique fermé ci-dessus, constitué des deux conducteurs A et B dont
les jonctions sont aux températures T1 et T2. Ce circuit constitue un couple thermoélectrique
T2 T1
et est le siège d’une f.e.m dite de Seebeck SA / B qui résulte des effets de Peltier et de
Thomson qui s’y produisent :
STA2/TB1 = TBT2T1 −
( T + PAT2/ B − PAT1/ B
T2 T1
A ) ( )
Conducteur A
i
T1 T2
V0
Conducteur B
28
2- V0 dépend uniquement de la nature des conducteurs A et B et de la différence de
température
(T1 − T2 ) des jonctions.
Conducteur A
T4
T3 T5
T1 T2
i
T9
T7 T6
T8
V0
Conducteur B
V0 = f (T1 − T2 )
Ti Tj
T1 T2
i
V0
Conducteur B
T =T
Les effets du conducteur introduit dans le circuit sont éliminés si i j.
Ceci est valable quel que soit le nombre de conducteurs introduits, à condition que leurs
extrémités soient deux à deux à la même température.
4- L’insertion d’un conducteur dans une jonction n’affecte pas V0 si ses deux extrémités
sont maintenues à la température de la jonction.
Conducteur A
Conducteur C i T2
T1
V0
Conducteur B
Ceci est valable quel que soit le nombre de conducteurs introduits, à condition que leurs
extrémités soient deux à deux à la température de la jonction.
29
5- Loi des températures successives :
La f.e.m délivrée par un thermocouple est, sur de grands intervalles de température, une
fonction non linéaire de cette dernière. A titre d’exemple, la figure ci-dessous présente la
variation de la f.e.m en fonction de la température, pour différents types de thermocouples
d’un usage courant. On considère cependant que cette variation est linéaire sur un intervalle
restreint de température, dont la taille dépend de la précision recherchée.
30
La relation qui lie la f.e.m E (en µV) d’un thermocouple à la température T (en °C) est une
équation polynomiale de la forme :
n
E = ∑ a iTi
i =1
avec :
- n l’ordre maximal du polynôme (généralement inférieur à 9)
- ai des coefficients propres au thermocouple considéré.
Par exemple, pour le thermocouple type B (Platine-30% Rhodium / Platine-6% Rhodium),
n=8 et les coefficients ai sont les suivants :
a0 = 0 a1 = -2.4674601620 10-1 a2 = 5.9102111169 10-3
a3 = -1.4307123430 10-6 a4 = 2.1509149750 10-9 a5 = -3.175800720 10-12
a6 = 2.4010367459 10-15 a7 = -9.0928148159 10-19 a8 = 1.3299505137 10-22
La sensibilité thermique S (en µV/°C) d’un thermocouple, appelée également pouvoir
thermoélectrique, est définie à une température T (pour Tref = 0°C) par :
dSTA /0B°C
S(T) =
dT
La figure ci-dessous présente la variation de la sensibilité thermique en fonction de la
température, pour les différents thermocouples précédents.
31
Par exemple, pour le thermocouple type J (Fer/Constantan) S(0°C) = 52.9 µV/°C et S(700°C)
= 63.8 µV/°C, tandis que pour le thermocouple type S (Platine-10%Rhodium / Platine)
S(0°C) = 6.4 µV/°C et S(700°C) = 11.3 µV/°C.
L’ordre de grandeur des sensibilités des thermocouples est très inférieur à celui des capteurs
de température utilisant des résistances.
32
Chromel / Constantan -270 à 870°C -9.835 à ± 3°C de 0°C à 400°C
Type E (diamètre 3.25 mm) 66.473 ± 0.75% de 400°C à
1250°C
Platine-Rhodium (10%) / -50 à 1500°C -0.236 à ± 2.5°C de 0°C à 600°C
Platine 15.576 ± 0.4% de 600°C à 1600°C
Type S (diamètre 0.51 mm)
Platine-Rhodium (13%) / -50 à 1500°C -0.226 à ± 1.4°C de 0°C à 538°C
Platine 17.445 ± 0.25% de 538°C à
Type R (diamètre 0.51 mm) 1500°C
Platine-Rhodium (30%) /
Platine-Rhodium (6%) 0 à 2760°C 0 à 12.426 ± 0.5% de 870°C à 1700°C
Type B (diamètre 0.51 mm)
33
34
35
36
CHAPITRE 7 : LES CAPTEURS CAPACITIFS
Ce sont des condensateurs plans ou cylindriques dont une des armatures est fixe et l’autre est
mobile. Le mouvement de cette dernière entraine une variation de la capacité.
K .ε 0 .A
Si on néglige les effets de bords, la capacité est donnée par la relation : C = D
tq C : capacité (Farad)
A : surface en regard des plaques (m2)
D : distance entre les plaques (m)
K (ou εr) : cte diélectrique (permittivité) relative au milieu placé entre les armatures, K = 1
pour l’air
37
ε0 : cte de proportionnalité = 8,85.10-12 F/m
Dans le cas d’un condensateur plan, le déplacement de l’armature peut s’effectuer :
38
Il est composé de 2 armatures : une fixe et l’autre mobile.
A l’état initial, l’armature mobile est à une distance D de l’armature fixe. Ensuite, elle se
déplace de ΔD, calculons la variation de la capacité dans ce cas :
La capacité à la position initiale : C(D)
La capacité à la position finale : C(D+ΔD)
La variation de la capacité est donc : ΔC = C( D + ΔD) − C( D)
K .ε 0 .A K .ε 0 .A
= −
D + ΔD D
K .ε 0 .A.ΔD
=−
D( D + ΔD)
On remarque que ΔC est non linéaire en fonction de ΔD.
Pareil pour ΔC/C qui n’est pas linéaire non plus en fonction de ΔD/D :
K .ε 0 .A.ΔD ΔD
−
ΔC D( D + ΔD)
= =− D
C K .ε 0 .A ΔD
1+
D D
Ainsi, pour éviter d’employer un capteur capacitif avec un signal non linéaire, on mesure
plutôt la variation d’impédance Zc = -j/WC.
La variation d’impédance est donc : ΔZ c = Z C ( D + ΔD) − Z C ( D)
j ⎡ D + ΔD ⎤ j ⎡ D ⎤
=− ⎢ ⎥+ ⎢ ⎥
W ⎣ K .ε 0 .A ⎦ W ⎣ K .ε 0 .A ⎦
j ΔD
=−
W K .ε 0 .A
39
C’est une relation linéaire. Nous avons même une égalité entre la variation relative
d’impédance et la variation relative de l’écartement entre les armatures du condensateur.
Remarque : Le principe de mesure le plus adéquat est celui qui assure la meilleure linéarité
entre le déplacement et le signal de mesure. Ce signal peut être ΔC ou ΔC/C ou ΔZ ou ΔZ/Z.
Il est formé par 3 armatures : 2 fixes (A2 et A3) et 1 mobile (A1). Nous mesurons donc, à
chaque fois, 2 capacités C1-2 (entre les armatures A1 et A2) et C1-3 (entre A1 et A3).
A l’état initial, l’armature mobile A1 est à égale distance (D) des 2 armatures fixes A2 et A3.
Ensuite, elle se déplace de ΔD par rapport à sa position initiale. Calculons la variation de
capacité : K .ε 0 .A
A l’état initial, nous avons : C = D = C1− 2 = C1− 3
K .ε 0 .A K .ε 0 .A 1 C
C1− 2 = = =
D − ΔD D ΔD ΔD
1− 1−
D D
K .ε 0 .A K .ε 0 .A 1 C
C1− 3 = = =
D + ΔD D ΔD ΔD
1+ 1+
D D
Ainsi C1-2 et C1-3 ne sont pas linéaires en fonction de ΔD.
Ce n’est pas le cas non plus pour C1-2/C et C1-3/C en fonction de ΔD. Comme pour le cas du
condensateur unique, on passe plutôt au mesure de la variation d’impédance :
C
j ΔD
− 1−
Z1− 3 WC1− 3 C1− 2 D
= = =
Z1− 2 + Z1− 3 j j C1− 2 + C1− 3 C C
− − +
WC1− 2 WC1− 3 ΔD ΔD
1+ 1−
40 D D
Ainsi
Z1− 3 1 ⎛ ΔD ⎞
= ⎜1 + ⎟
Z1− 2 + Z1− 3 2 ⎝ D ⎠
De même :
Z1−2 1 ⎛ ΔD ⎞
= ⎜1 − ⎟
Z1−2 + Z1−3 2 ⎝ D ⎠
Nous avons donc obtenu 2 relations linéaires entre les variations relatives d’impédance et la
variation relative de l’écartement entre les armatures.
Nous avons :
Π .K .ε 0 .r 2
Pour le condensateur plan : C = α (*)
D.360°
2Π .K .ε 0
Pour le condensateur cylindrique : C = l (**)
⎛ r2 ⎞
log⎜⎜ ⎟⎟
⎝ r1 ⎠
Nous remarquons, ainsi, que dans les 2 cas, la capacité varie linéairement en fonction du
déplacement x : C(x)=C0x tel que x=α pour le condensateur plan et x=l pour le condensateur
cylindrique. C0 est une constante.
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Les armatures A2 et A3 sont fixes alors que l’armature A1 est mobile.
Les relations (*) et (**) restent valables.
Soit X le déplacement maximal de l’armature A1 :
X = αM/2 pour le condensateur plan
X = L/2 pour le condensateur cylindrique
On pose :
⎧ Π.K .ε 0 .r 2 α M
C
⎪ 1 = = C0 .X pour le condensateur plan
360°.D 2
⎪
⎨C = 2Π.K .ε 0 L = C . X pour le condensateur cylindrique
⎪ 1 ⎛ r2 ⎞ 2
0
⎪ log ⎜ ⎟
⎩ ⎝ r1 ⎠
Ainsi, après un déplacement Δx, nous avons :
⎛ Δx ⎞ ⎛ Δx ⎞
C1− 2 = C0 ( X + Δx ) = C0 .X.⎜ 1 + ⎟ = C1 ⎜ 1 + ⎟
⎝ X⎠ ⎝ X⎠
⎛ Δx ⎞ ⎛ Δx ⎞
C1− 3 = C0 ( X − Δx ) = C0 .X.⎜ 1 − ⎟ = C1 ⎜ 1 − ⎟
⎝ X⎠ ⎝ X⎠
Et
Z1− 3 C1− 2 1 ⎛ Δx ⎞
= = ⎜1 + ⎟
Z1− 2 + Z1− 3 C1− 2 + C1− 3 2 ⎝ X⎠
Ce sont 2 relations linéaires
Z1− 2 C1− 3 1 ⎛ Δx ⎞
= = ⎜1 − ⎟
Z1− 2 + Z1− 3 C1− 2 + C1− 3 2 ⎝ X⎠
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Trouvons une relation linéaire entre Vm et Δx ?
En appliquant la loi des mailles, on a :
⎧ Z1− 2 i 2 + Vm − Ri1 = 0 (a )
⎨
⎩ Z1− 3i 2 − Ri1 − Vm = 0 (b )
1
(Z1−3 − Z1− 2 )i 2 = 1 ⎜⎜ − j + j ⎟⎟i 2
⎛ ⎞
(b ) − (a ) ⇒ Vm =
2 2 ⎝ WC1− 3 WC1− 2 ⎠
j ⎛ C1− 3 − C1− 2 ⎞
= ⎜ ⎟i 2 (c )
2 ⎜⎝ WC1− 3C1− 2 ⎟⎠
es e C .C
D’autre part, i2 = = − s 1− 3 1− 2 W (d )
Z1− 3 + Z1− 2 j C1− 2 + C1− 3
En remplaçant (d) dans (c), on obtient :
es ⎛ C1− 2 − C1− 3 ⎞
Vm = ⎜ ⎟
2 ⎜⎝ C1− 2 + C1− 3 ⎟⎠
⎛ Δx ⎞
Et comme C1− 2 = C1 ⎜ 1 + X ⎟
⎝ ⎠
⎛ Δx ⎞
C1− 3 = C1 ⎜ 1 − ⎟
⎝ X⎠
Alors
e s Δx
Vm =
2 X
Avec ce type de montage, nous avons trouvé une relation linéaire entre le déplacement de
l’armature du condensateur et une certaine tension qui est une grandeur plus facile à mesurer.
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