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Vaccination contre la maladie de Newcastle avec des

variants et différenciation entre anticorps post-vaccinaux


et post-infectieux
V Jestin, M Cherbonnel, G Bennejan

To cite this version:


V Jestin, M Cherbonnel, G Bennejan. Vaccination contre la maladie de Newcastle avec des variants et
différenciation entre anticorps post-vaccinaux et post-infectieux. Annales de Recherches Vétérinaires,
INRA Editions, 1991, 22 (1), pp.25-39. �hal-00902006�

HAL Id: hal-00902006


https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-00902006
Submitted on 1 Jan 1991

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Article original

Vaccination contre la maladie de Newcastle


avec des variants et différenciation
entre anticorps post-vaccinaux et post-infectieux

V Jestin M Cherbonnel G Bennejan


CNEVA, Laboratoire central de recherche avicole et porcine, unité de recherche
de Pathologie Aviaire
BP 53 22440 Ploufragan, France

(Reçu le 6 avril 1990; accepté le 24 juillet 1990)

Résumé - Trois variants a25, b23 et a16 du virus de la maladie de Newcastle (NDV)
souche La Sota résistant à la neutralisation par l’anticorps monoclonal (Ac Mo) anti-HN
3115 ont été sélectionnés; après clonage et démonstration par inhibition de l’hémag-
glutination, ELISA et Western blot de leur absence de réactivité avec cet Ac Mo, ils
ont été utilisés comme vaccins expérimentaux chez le poulet. L’index de pathogénicité
par voie intracérébrale (IPIC) des variants a25 et b23 était faible (respectivement 0,2
et 0,0). Trois à quatre semaines après leur administration par instillation oculaire (va-
riants non inactivés) et par voie sous-cutanée (b23 inactivé), la protection qu’ils ont
conférée vis-à-vis d’une épreuve virulente n’a pas été différente de celle apportée par
la souche La Sota. Les taux d’anticorps induits par le variant a25, mesurés par 2 tests
ELISA bloquants utilisant le premier un Ac Mo 2114 spécifique du virus NDV, le second
l’Ac Mo 3115, ont été significativement inférieurs (P< 0,001) à ceux résultant d’une
épreuve expérimentale, alors que la différence entre les taux d’anticorps induits par la
souche La Sota et les taux d’anticorps post-infectieux était faible (P< 0,02). Les taux
d’anticorps mesurés par le test ELISA 3115 n’a pas varié chez des poulets exposés à
3 contacts successifs avec le variant b23 vivant, ce qui a constitué un critère nécessaire
mais non suffisant d’appréciation de la stabilité de ce dernier. Parallèlement la diffusibilité
de ce variant est apparue faible. La vaccination avec les 2 variants a25 et b23 pourrait
donc être envisagée pour différencier les anticorps post-vaccinaux des anticorps post-
infectieux.

vaccination / Newcastle / variant / ELISA / anticorps monoclonaux

Summary - Vaccination against Newcastle disease with variants and differentia-


tion between post-vaccinal and post-infectious antibodies. Three monoclonal anti-
body (anti-HN Mab 3115) resistant variants of the Newcastle disease virus (NDV) La
Sota strain, were selected (a
, ,
25 23 )
b 16 once cloned and shown by haemagglutination
a
1
inhibition, ELISA and lNestern blot, not to bind to Mab 3115 they were used as experi-
mental vaccines for chicken. The intracerebral pathogenicity index (ICPI) of a25 and
b23 variants was low (0.2 and 0.0 respectively). Three to 4 weeks post-administration
of alive variants or inactivated b23, respectively administered via eye drop and subcu-
taneously, the protection against a challenge was not different from that following
La Sota vaccination. Antibody titers induced by a25 and b23, as measured by 2 ELISA
blocking tests (the first employing a NDV specific Mab 2114, the second employing Mab
3115j, were significantly lower ( P < 0.001) than post-challenge antibody titers. On the
contrary, the difference between post-La Sota vaccination antibodies and post challenge
antibodies was weak ( P < 0.02). Following 3 successive exposures by contact of
chickens to live b23 variant, no variation in antibody titers was observed as measured
by ELISA employing Mab 3115. This constituted a necessary criterion, but insufficient
to test the stability of the b23 variant. At the same time, the latter exhibited poor ability
to diffuse. Vaccination with these variants should be considered in differentiating post-
vaccinal from post-infectious antibodies.

Vaccination / Newcastle / variant / ELISA / monoclonal antibodies

INTRODUCTION logie moléculaire ou sélection de


sous-populations existant naturelle-
ment.
La prophylaxie médicale de la
maladie de Newcastle (ND) repose Chez le porc, on utilise comme
actuellement sur l’utilisation de vac- vaccin une souche du virus de la
cins à virus atténué et (ou) inactivé maladie d’Aujeszky, présentant une
(Meulemans, 1988), préparés à partir délétion génomique (gl-), obtenue
de virions complets. Ces vaccins in- par manipulation génétique, (Quint et
duisent des réponses sérologiques al, 1987); le titrage parallèle des
en
anticorps spécifiques du virus de la
qui sont difficilement différenciables
de celles induites par des souches maladie d’Aujeszky et des anticorps
sauvages (Alexander, 1988). Aussi la spécifiques de la protéine gl permet
distinction entre volailles vaccinées de différencier les animaux vaccinés
et volailles infectées est-elle délicate avec cette souche des autres, vac-
ce qui constitue un inconvénient cinés avec des vaccins classiques ou
sérieux, tant pour la mise en place infectés (Van Oirschot et al, 1986).
de mesures sanitaires rigoureuses,
Des mutants du virus ND résistant
que pour les échanges internation- à la neutralisation par des anticorps
aux de volailles.
monoclonaux anti-HN et anti-F re-
Le recours à des vaccins consti- connaissant respectivement l’hémag-
tués de virions présentant des modi- glutinine-neuraminidase et la protéine
fications de leur génome et de leurs de fusion, ont déjà été obtenus
protéines bien caractérisées, apporte (Nishikawa et al, 1983; Russel, 1984;
une solution au problème précédent, Samson et al, 1985; lorio and Bratt,
sous réserve que ces changements 1985; lorio et al, 1986; Abenes et al,
d’une part, n’altèrent pas le pouvoir 1986a; Abenes et al, 1986b;
immunogène et ne compromettent Meulemans et al, 1987; Samson et
pas l’innocuité du produit final, al, 1988; Toyoda et al, 1988; Yusoff
d’autre part, soient aisément décela- et al, 1988; Gotoh et al, 1988; Neyt
bles au plan diagnostic. Pour obtenir et al, 1989). Ils ont essentiellement
ces mutants et ces variants, plu- été utilisés pour la compréhension de
sieurs procédés peuvent être em- l’organisation moléculaire de ces gly-
ployés, notamment : manipulation du coprotéines et de leur fonction. En
génome par des techniques de bio- outre Meulemans et al, 1987, ont
montré la possibilité d’obtenir ainsi mais il se lie spécifiquement comme cela
des variants possédant un pouvoir est révélé par le test ELISA, aux 58
souches testées du virus de la maladie
pathogène réduit par rapport à la de Newcastle.
souche d’origine. Cependant leur in-
Les autres Ac Mo concernés sont très
térêt pour la vaccination avec l’objec- utiles comme marqueurs moléculaires des
tif exposé ci-dessus, n’a pas été souches NDV.
exploré.
Cet article se propose de pré- Obtention et caractérisation des
senter l’obtention de virus variants
variants
de la maladie de Newcastle obtenus
par immunosélection à l’aide d’un an-
L’ascite 3115 diluée au 1/30 a été incubée
ticorps monoclonal et de montrer leur avec 10!Dose infectant 50 % des
intérêt pour différencier les anticorps
embryons (DIE50) d’une souche lento-
post vaccinaux des anticorps post in- gène du virus ND dérivée de la souche
fectieux. À cette fin les réponses La Sota et clonée (clone 30 Intervet,
sérologiques de poulets vaccinés Angers), volume à volume pendant 2 h à
37 C. A l’issue de la neutralisation, 88
avec des souches classiques et va-
oeufs de poule exempts d’organismes
riantes et de poulets infectés avec pathogènes spécifiques (EOPS) de 9 j ont
des souches sauvages, ont été com- été inoculés par voie allantoïque à raison
parées. Deux tests ELISA bloquants de 0,1 ml chacun du mélange préparé
(Jestin et al. 1989b) ont été effectués précédemment. Les liquides allantoïques
ont été récoltés individuellement 4 j après
en parallèle en vue de titrer, à l’aide et ont été analysés par inhibition de l’hé-
d’anticorps monoclonaux, les anti- magglutination (IHA) et ELISA avec les
corps spécifiques du virus ND et les anticorps monoclonaux précités selon la
anticorps spécifiques de la protéine technique déjà mentionnée (Jestin et al,
HN non modifiée. 1989a). Les variants ainsi sélectionnés
ont fait l’objet de 2 clonages successifs
par dilution limite en liquide allanto’ique
d’oeufs de poule EOPS, puis ils ont été
MATÉRIEL ET MÉTHODES amplifiés et titrés sur oeufs embryonnés
de poule EOPS de 9 j. Ils ont été analysés
avec les Ac Mo précités comme décrit
monoclonaux dans le tableau II.
Anticorps (Ac Mo)
Les modalités d’obtention et les carac-
téristiques des Ac Mo cités dans le Western blot
tableau Il ont été préalablement décrites
(Jestin et al, 1989a). Le transfert sur papier de nitrocellulose
En bref l’Ac Mo 3115 reconnaît la pro- des protéines après électrophorèse SDS-
téine HN et inhibe un certain nombre de PAGE (Laemmli, 1970) a été réalisé selon
caractéristiques biologiques du virus; il in- la méthode de Towbin et al, (1979). En
hibe notamment fortement son activité hé- bref, les souches virales purifiées La Sota
magglutinante et neutralise son pouvoir et variantes a25, b23, a16, préalablement
pathogène. Il a été, de plus, montré ajustées à une même concentration de
(Jestin et al, 1989b) que cet Ac Mo, utilisé protéines (25 pg par dépôt), ont été bouil-
dans un test ELISA bloquant, permettait lies pendant 5 min en tampon tris
de détecter, dans les sérums testés, des 25 mmol/1-glycine 193 mmol/1 pH 8,3, 1 %
anticorps spécifiques du virus de la SDS dépourvu de 2-mercaptoéthanol,
maladie de Newcastle, quelle que soit la
souche virale.
puis séparées sur un gel de polyacry-
lamide à 8,5 % pendant 17 h à 70 V. Des
L’Ac Mo 2114 n’inhibe aucune des pro- protéines standard précolorées (Gibco
priétés biologiques connues du virus, BRL/Cergy Pontoise France) ont été
déposées simultanément. L’électro- précédents ainsi que sur des poulets de
phorèse achevée, les protéines ont été la même origine et du même âge ayant
transférées sur du papier de nitrocellulose en outre reçu un rappel vaccinal, 20 j
(Schleicher et Schuell/Dassel, Allemagne) après, selon les mêmes conditions. Ces
pendant 4 h à 350 mA. Chaque bande de sérums ont été analysés par le test IHA
papier précédent a été incubée soit avec et les texts ELISA bloquant décrits ci-
l’Ac Mo 3115 dilué au 1/100 en PBS, après.
pH 7,4, contenant de la sérumalbumine
bovine 1 %, soit avec un liquide d’ascite
négatif, soit avec un sérum polyclonal de
souris anti-NDV dilués de la même façon. Immunité induite par le variant
Les anticorps ainsi complexés ont été dé- b 23 inactivé
tectés avec un conjugué anti-Ig de souris
marqué à la peroxydase (KPL/Gaithers-
burg USA) et visualisés avec du La méthodologie précisée dans le tableau
1 -2 chloronaphtol (Sigma/La Verpillière
à V a été appliquée. Le variant b23 a été
France) 0,5 mg/pl en PBS pH 7,4, inactivé au formol 0,75 %
méthanol o pendant 48 h à
(5V/1V), 0,05 % H
.
0
2
température ambiante. Deux préparations
vaccinales du variant inactivé, mélangées
ou non avec de l’adjuvant incomplet de
Essais sur poulets EOPS Freund, ont été ainsi testées (tableau V).
Des prises de sang ont été effectuées aux
dates mentionnées dans le tableau VI et
Pathogénicité par voie analysées par IHA et ELISA bloquant. À
intracérébrale pour le poussin titre de comparaison, les mêmes analyses
d’1 jour ont été effectuées sur les sérums pro-
venant de poulets vaccinés avec le vaccin
La méthode rapportée par Alexander inactivé Binewvaxidrop (Rhône Mérieux
(1988) a été utilisée pour déterminer, sur Lyon), ainsi que sur les sérums provenant
poussins EOPS d’1 j, l’index de des poulets vaccinés puis éprouvés
pathogénicité par voie intracérébrale comme mentionné dans le tableau VI.
(IPIC) des variants sélectionnés.

Immunité conférée par les Stabilité génétique du variant


variants non inactivés b 23 in vivo après passages en
série par contact
La méthode recommandée par la pharma-
copée européenne pour le contrôle d’ac-
tivité des vaccins de la maladie de
Newcastle à virus atténué, a été mise en ) EOPS âgés
Vingt poulets (P
1 de 3
oeuvre (Anonyme, 1989). En bref, sauf semaines ont été vaccinés par instillation
mention spéciale, 20 poulets EOPS âgés oculaire à raison de 10!DIE50 du vari-
de 3 semaines ont été vaccinés par instil- ant b23 par poulet; 5 j après, 5 d’entre
lation oculaire avec chacun des variants eux ont été transférés dans une autre an-

(106!5 DIE50/poulet) et maintenus dans imalerie protégée et placés en contact


des animaleries protégées séparées; puis étroit avec 20 poulets (P ) EOPS du
2
ils ont été soumis à une épreuve virulente, même âge que les précédents. Cinq jours
selon les conditions précisées dans le 2 étaient transférés
plus tard, 5 poulets P
tableau III. dans une nouvelle animalerie et mis en
contact avec 20 poulets (P
) EOPS de 3
3
La protection ainsi enregistrée a été semaines et demie. Dix mises en contact
comparée à celle obtenue avec un vaccin en série étaient programmées, de sorte
La Sota (Sotasec Rhône Mérieux/Lyon
qu’à chaque fois, 5 poulets (Pn) fussent
France) du commerce administré selon transférés dans une .animalerie protégée
les mêmes conditions.
propre et mis en contact avec 20 (25 pour
Des prélèvements de sang ont été ef- passages P5 et Pio) poulets EOPS âgés
fectués à la veine alaire chez les poulets de 3 à 5 semaines (P
n + 1), avec une pé-
riodicité de 4-5 j. En fait, seulement 5 le test IHA étaient exprimés comme l’in-
mises en contact ont été réalisées en rai- verse de la dilution de sérum inhibant
son de l’échec du contage à partir du 5’ totalement l’hémagglutination virale.
passage (Cf résultats). Cinq poulets P 5
ont été sacrifiés 5 j après leur mise en
contact avec les poulets’ P ; leurs cer-
4 Isolement de virus
veau, foie, rate, contenu intestinal (dont
écouvillonnage cloacal) ont été prélevés Les organes collectés ont subi après pré-
stérilement et congelés à - 20 °C en vue
d’essai d’isolement du virus. À chaque paration (Alexander, 1988), 3 passages
sur oeufs embryonnés de poule EOPS de
passage, les 15 poulets restant dans l’an-
imalerie d’origine étaient maintenus en 9-10 j par voie allantoïque; à chaque pas-
observation pendant 3 semaines, après sage des tests d’hémagglutination ont été
effectués selon la technique rapportée
lesquelles ils ont été sacrifiés et leur sang
recueilli (tableau VII). (Alexander, 1988).

Tests sérologiques Analyse statistique


Pour comparer les pourcentages de pro-
Les sérums récoltés au cours des essais tection (tableaux III et V), le test du X2a
décrits précédemment, ont été analysés été utilisé. Pour comparer les taux d’an-
par IHA (Alexander, 1988) et 2 tests ticorps observés selon les traitements ré-
ELISA bloquants. Ces derniers mettaient alisés (tableaux IV, VI et VII), le test t de
en ceuvre chacun un anticorps mono- comparaison des moyennes a été mis en
clonal différent : l’un dénommé 3115 (an- oeuvre.
ticorps spécifique de la protéine HN non
modifiée), l’autre dénommé 2114 (anti-
corps spécifique du virus ND). Les mo-
dalités techniques du premier test ELISA RÉSULTATS
ont déjà été préalablement décrites
(Jestin et al, 1989b). En bref, dans les
plaques sensibilisées avec la souche B 1 Obtention et caractérisation des
du virus NDV, multipliée en liquide allan-
variants
toïque, furent incubées successivement,
avec des étapes de lavage intermédi-
aires : le sérum à tester (dilué de 1/2 en Cinquante cinq variants présentant
1/2) pendant 15 min à 37 °C, puis selon un titre faible (<40) par inhibition de
les mêmes conditions, l’Ac Mo 31155
couplé à la peroxydase, et enfin le sub- l’hémagglutination avec l’Ac Mo 3115,
strat orthophénylènediamine (Merck, ont été obtenus. Ils ont été égale-
Darmstadt, Allemagne). Le titre du sérum ment analysés par ELISA avec le
a été exprimé comme l’inverse de la dilu- même Ac Mo ainsi qu’avec l’Ac
tion de sérum bloquant à 90 % la fixation
de l’Ac Mo 3115 sur l’antigène. Quant au Mo 2114. Des réactivités variables
e test, il était très similaire au précédent
2 ont été ainsi observées (résultats
avec les différences suivantes : sensibil- non présentés). Trois variants ont été
isation des plaques avec la souche virale retenus pour être clonés 2 fois puis
Ulster 2C, durée d’incubation des sérums
à titrer et de l’anticorps monoclonal 2114 : amplifiés. Leurs caractéristiques ont
1/2 h à 37 °C, utilisation d’un sérum anti- été mentionnées dans les tableaux1
Ig de souris marqué à la péroxydase et Il : ils ont présenté la réactivité
(KPL/Gaithersburg, USA) et incubation de minimale avec l’Ac Mo 3115 et la ré-
celui-ci pendant une 1/2 h à 37 °C. Le titre activité maximale avec l’Ac Mo 2114.
du sérum était alors exprimé comme l’in-
verse de la dilution de sérum bloquant à
De plus la glycoprotéine HN (74 kDa)
80 % la fixation de l’Ac Mo 2114 sur l’an- des 3 variants n’a pas été reconnue
tigène. Les taux d’anticorps mesurés par par l’Ac Mo 3115 en Western Biot,
alors que la protéine HN du virus istrés par voie oculaire ont procuré,
d’origine a été reconnue dans les dans les conditions définies ci-des-
mêmes conditions (fig. 1). sus, une protection équivalente
Par ailleurs, les index de patho- (différence non significative) à celle
conférée par un vaccin classique La
génicité par voie intracérébrale des
2 variants testés ont été faibles ou Sota, suite à une épreuve virulente,
nuls (tableau 1). effectuée 17 j après la vaccination
(tableau III), qui a produit, selon les
critères de validation de l’essai,
Immunité conférée par les 100 % de mortalité chez 20 témoins
variants non inactivés éprouvés non vaccinés.
Les résultats des titrages d’anti-
Outre leur innocuité, les 3 variants corps réalisés chez les poulets pré-
non inactivés (a16, a25, b23) admin- cédents vaccinés avec les variants
a25 et b23 ont été mentionnés dans Les titres d’anticorps révélés par IHA
le tableau IV. Suite à la primo-vacci- chez les poulets éprouvés, préalable-
nation les titres d’anticorps, mesurés ment vaccinés avec un variant, ont
par les tests ELISA utilisant les été supérieurs (9,7 et 9,3, P < 0,001)
Ac Mo 3115 et 2114, des poulets vac- à ceux enregistrés chez les poulets
cinés avec les variants ont été in- préalablement vaccinés avec un vac-
férieurs (P< 0,001) (respectivement cin La Sota classique (8,1). Alors que
2,2 et 2,1; 3,9 et 4,0) à ceux ob- la distinction entre anticorps post-
servés chez les poulets vaccinés vaccinaux et postinfectieux n’a pas
avec le vaccin La Sota du commerce été ou a été peu significative
(8,6; 7,6). Il n’a pas été observé de (P < 0,05, P < 0,02) lorsque les pou-
différences selon le variant admin- lets ont reçu le vaccin classique La
istré. Sota (8,2 à comparer à 8,1, 8,6 à
Suite au rappel de vaccination, il comparer à 9,3, 7,6 à comparer à
a été constaté, quel que soit le vari- 8,5), celle-ci a été évidente
ant, une augmentation (P< 0,001) (P<0,001) par les tests ELISA,
des titres d’anticorps mesurés par les lorsque les poulets ont reçu le vari-
ant a25 comme vaccin (2,2 et 4,5 à
2 tests ELISA (4,5 et 4,8; 6,5 et 6,5).
Les titres d’anticorps mesurés par comparer à 9,7; 3,9 et 6,5 à com-
IHA n’ont pas été (NS) ou sont peu parer à 9,3).
modifiés (P< 0,01) (7,7 et 7,3) par
rapport aux titres observés lors de la Immunité conférée par le variant
primovaccination (8,0 et 8,2). b23 inactivé

L’épreuve expérimentale a accru Une protection, équivalente à celle


(P < 0,001 ) les titres d’anticorps chez procurée par un vaccin inactivé du
les poulets préalablement vaccinés
commerce, a été observée (différen-
avec les variants, quel que soit le
ce non significative), que le variant
test utilisé (9,7 et 9,3; 8,2 et 6,4; 9,3
soit ou non adjuvé (tableau V).
et 10,1). La réponse des poulets a
été assez homogène (différence non Les titres d’anticorps obtenus
significative ou peu significative, avec le variant b23 adjuvé ont été

P < 0,05) quelle que soit la souche supérieurs (P< 0,001) à ceux ob-
variante utilisée en primovaccination. servés avec le variant b23 non ad-
juvé, quelle que soit la technique util- commerce (différence non significa-
isée (7,6 à comparer à 3,7; 2,9 à tive ou très peu significative,
comparer à 0; 7,4 à comparer à 2,5). P < 0,05), cette distinction est aisée
Par rapport aux poulets vaccinés (P < 0,001) chez les poulets vaccinés
avec le vaccin du commerce, les avec le variant b23 adjuvé ou non,
poulets ayant reçu le variant b23 ad- cela quelle que soit la technique util-
juvé ont présenté des taux d’anti- isée (3,7 à comparer à 11,4; 0 à com-
corps réduits (2,9 à comparer à 8,6) parer à 9,4; 2,5 à comparer à 11,3
(P< 0,001) lorsqu’ils ont été me- etc. (tableau VI).
surés par le test ELISA utilisant
l’Ac Mo 3115; les poulets ayant reçu Stabilité du variant b23
le variant b23 non adjuvé ont montré
une réponse sérologique très Les taux d’anticorps détectés par les
diminuée, quel que soit le test techniques IHA et ELISA utilisant l’Ac
(P < 0,001) (3,7; 0 et 2,5 à comparer Mo 3115 ont été constants (différ-
respectivement à 7,3; 8,6 et 6,6). ence NS) au cours des 3 à 4 premi-
Alors qu’il a été difficile de distinguer ers passages en série; il n’a donc
les anticorps post-vaccinaux des an-
pas été mis en évidence de cette
ticorps post-infectieux chez les ani- manière, de modification de la pro-
maux vaccinés avec le vaccin du téine HN du virus variant au cours
des passages. Dans le même temps, tivée dansplusieurs espèces aviaires
les taux d’anticorps détectés par domestiques : poule, dinde, perdrix,
la technique ELISA utilisant pintade (Meulemans, 1988) ainsi que
l’Ac Mo 2114 ont diminué (P < 0,001) pigeon.
(tableau VII). Chez les animaux cor- Des variants résistant à la neutra-
respondant au 5 e passage par con-
lisation par l’anticorps monoclonal
tact, il n’était plus détecté d’anticorps 3115 ont été obtenus. Ils présentent
par la technique IHA et des essais une modification de la protéine HN
d’isolement du virus se sont révélés
infructueux quel que soit l’organe telle qu’ils ne se lient plus à l’anti-
prélevé (résultats non présentés). corps monoclonal 3115 alors qu’ils
ont conservé par rapport au virus
Les faits ont témoigné de l’échec du
contage à partir de ce passage. d’origine d’une part les propriétés
d’hémagglutination, d’autre part la
capacité de liaison avec
l’Ac Mo 2114, spécifique des Para-
DISCUSSION myxovirus de type 1 (PMV1) ou NDV.
À notre connaissance, il n’a pas été
décrit de variants présentant ces
Pour l’obtention de variants, la caractéristiques dans la littérature.
souche La Sota a été choisie parce La nature de la mutation au niveau
qu’elle est bien connue et a un plus génomique n’a pas encore été déter-
large usage que la souche B , étant
1 minée avec certitude. Le séquençage
utilisée aussi bien vivante qu’inac- de variants résistant à la neutralisa-
tion des Ac Mo dénommés : 21, 14, des raisons de sécurité, aux souches
4D6 qui possèdent des propriétés lentogènes présentant les IPIC les
biologiques identiques à celles de plus bas (telles les souches B1 et
l’Ac Mo 3115 (Jestin et al, 1989a), a Ulster 2C utilisées présentement).
montré que la substitution était Cette dernière a permis d’optimiser
limitée à un seul acide aminé situé le test ELISA utilisant l’Ac Mo 2114;
en position 495 (Gotoh et al, 1988) les possibilités d’emploi pour le test
ou en position 345 ou 347 (Yusoff et ELISA utilisant l’Ac Mo 3115 seraient
al, 1988) de la protéine HN. à déterminer.
Les variants a25 et b23 ont été les
Il est troublant de constater le par-
plus étudiés; le variant a16 se liant
allélisme des réponses en anticorps
très faiblement avec l’Ac Mo 3115 et
révélées par l’un et l’autre des 2
trop faiblement avec l’Ac Mo 2114, tests ELISA alors que, comme cela
(tableau 1) a été écarté. a déjà été rappelé, ces anticorps
Les variants a25 et b23 possèdent sont différents et la réactivité des
un IPIC inférieur à la norme variants a25 et b23 à l’égard de
européenne de 0,5, relative aux vac- l’Ac Mo 2114 n’est pas altérée. S’il
cins à virus vivant de la maladie de est bien établi que l’Ac Mo 3115 re-
Newcastle (Anomyme, 1989). L’em- connaît la protéine HN du virus, la
ploi sur le terrain de ces variants spécificité de l’Ac Mo 2114 est incon-
vivants ou inactivés est donc tout à nue. Compte tenu de l’incapacité de
fait envisageable, de ce point de vue. cet anticorps à inhiber quelqu’activité
En outre, ils permettent expérimen- biologique du virus, il est envisagé
talement de différencier les anticorps que cet anticorps reconnaît une pro-
post-vaccinaux des anticorps post-in- téine interne telle que la protéine
fectieux, qu’ils soient vivants ou in- membranaire (M), ou la nucléocap-
activés, grâce à la mise en oeuvre en side (NP) ou la polymerase (P) ou la
parallèle de 2 tests ELISA bloquants «large» protéine (L). De plus Nishi-
utilisant chacun un anticorps mono- kawa et ai (1987), ont montré qu’il
clonal différent. À l’avenir si l’un de existait sur chacune des 3 premières
ces variants fait l’objet d’un transfert protéines mentionnées des épitopes
industriel, il serait souhaitable d’har- très conservés au sein des souches
moniser davantage les paramètres NDV, comme cela est le cas pour
techniques de ces tests. Les amé- l’épitope reconnu par l’AC Mo 2114.
liorations devraient avoir pour objec- Cependant Abenes et al, (1986b)
tif prioritaire de conjuguer ont mis en évidence des Ac Mo anti
l’Ac Mo 2114 à la peroxydase, et si HN n’inhibant aucune propriété
possible de rechercher une souche biologique connue du virus
virale commune pour sensibiliser les (Ac Mo 176/1, 310/1, 410/1, 468/2);
plaques. Cependant, compte tenu du mais ces Ac Mo reconnaissent des
titre ELISA plus faible (environ épitopes qui sont, soit conservés
1 logio) de l’Ac Mo 2114 par rapport parmi tous les Paramyxovirus avi-
à l’Ac Mo 3115, il n’est pas certain aires, soit absents sur un certain
que le conjugué obtenu ait la qualité nombre de PMV1, ce qui ne corres-
requise; en outre le choix d’une pond pas au spectre de reconnais-
souche virale destinée à sensibiliser sance de l’Ac Mo 2114. On note
les plaques nous paraît limité, pour aussi, qu’exceptionnellement, les ré-
ponses détectées par les 2 tests ventionnelles ayant reçu un pro-
ELISA divergent consécutivement à gramme de vaccination complet qui
la primovaccination effectuée avec la reste à préciser) et si ce niveau de
variant b23 adjuvé. Ce phénomène compétition est acceptable.
n’est pas expliqué actuellement.
L’emploi des variants vivants pose
Il convient aussi de définir les aussi le problème de la difficile
limites de l’utilisation de ces variants. maîtrise de leur stabilité génétique.
Il reste à apprécier leur degré de En effet étant donné la mutation très
pathogénicité résiduelle éventuelle ponctuelle obtenue occasionnant
vraisemblablement un seul change-
pour le poussin, la souche La Sota
ment d’acide aminé, comme cela a
d’origine administrée par aérosol au été précédemment discuté, les vari-
poussin d’un j pouvant occasionner ants pourraient réverser et reprendre
de la mortalité (Meulemans, 1988). À
cet égard la souche variante b23 les caractéristiques de la souche
devrait présenter une très bonne in- d’origine.
nocuité. Meulemans et ai (1987) ont
L’objectif de cet essai consistait
également obtenu un variant HN de donc à tenter d’évaluer les modifica-
la souche Italian (résistant à la tions des souches variantes qui pou-
neutralisation d’un Ac Mo anti HN : vaient résulter de passages par
8 C11, reconnaissant un épitope contact en série sur l’animal. C’est
différent du nôtre) (Jestin et al,
pourquoi il avait été prévu, d’une part
1989a; Yusoff et al, 1988) qui pré- de comparer les réponses
sentait un index de pathogénicité par des passages,
voie intraveineuse diminué par rap-
sérologiques au cours
d’autre part de comparer au variant
port à la souche d’origine. Par ail- initialement administré, les variants
leurs, un rappel de vaccination excrétés au 5 e et 10e passages; un
occasionne une montée significative
rang de passage au moins égal à 5
des taux d’anticorps détectés par le nous paraissant significatif. Or le va-
test ELISA 3115. S’agit-il d’une ré- riant b23 a présenté une diffusibilité
version d’une fraction de la popula- diminuée par rapport aux souches
tion virale variante favorisée par
l’absence d’anticorps spécifiques de
classiques, puisqu’il n’a pas été
possible de réussir plus de 4 pas-
l’épitope reconnu par l’Ac Mo 3115 ? sages en série; les mises en contact
Mais l’essai consistant à effectuer étaient réalisées au moment du pic
des passages en série, par contact,
du variant b23 aurait dû révéler une
présumé d’excrétion des souches
classiques : soit 4-5 j après la con-
augmentation des taux d’anticorps tamination (Asdell et Hanson, 1960;
mis en évidence par le test ELISA Beard et Easterday, 1967; Sinha et
3115, ce qui n’a pas été le cas. L’épi- al, 1954). Parallèlement, sous ré-
tope modifié des virus variants induit- serve de confirmation, le test ELISA
il des anticorps capables de rentrer 2114 pourrait être un indicateur du
légèrement en compétition avec
degré de multiplication du virus dans
l’Ac Mo 3115 dans notre test ELISA ?
l’organisme.
Auquel cas il est nécessaire d’avoir
déterminé quel est le niveau maximal La portée de ce premier essai est
de compétition (en analysant des donc limitée. Néanmoins cet essai
sérums provenant de volailles con- n’a pas été renouvelé car l’usage de
variants inactivés nous paraît plus Abenes GB, Kida H, Yanagawa R (1986b)
sûr. Il est en effet plus facile de Biological activites of monoclonal anti-
bodies to the hemagglutinin-neuramini-
maîtriser au laboratoire la stabilité dase (HN) protein of Newcastle
des souches variantes, en main- disease virus. Jpn J Vet Sci 48, 353-
tenant par exemple, lors de chaque 362
nouvelle multiplication, la pression Alexander DJ (1988) Newcastle disease
de sélection, c’est-à-dire en ajoutant diagnosis. In : Newcastle disease
l’Ac Mo 3115 au préalable. Néan- Alexander DJ (ed). Kluwer acad publ,
moins, il reste à optimiser une pré- Boston, (Developments in Veterinary
Virology), 147-160
paration inactivée adjuvée Anonyme (1989) Vaccinum pseudopestis
permettant d’obtenir une durée de aviariae vivum cryodessicatum. In :
protection maximale, tout en conser- Pharmacopée Européenne (Conseil de
vant la possibilité de différencier les l’Europe ed) 2nd Ed 119 Maisonneuve
animaux ainsi vaccinés par rapport SA, Ste Ruffine, 450/1-450/4
aux autres. Asdell MK, Hanson RP (1960) Sequential
En attendant un vaccin recombi-
changes in the titer of Newcastle di-
sease virus in tissues. A measure of
nant NDV mis au point et com- the defense mechanism of the chicken
mercialisé, une fois que les Am J Vet Res 21, 128-132
problèmes liés au choix d’un vecteur Beard CW, Easterday BC (1967) The in-
adapté seront levés (Meulemans et fluence of the route of administration
of Newcastle disease virus on host res-
al, 1988), il est déjà possible de
différencier quantitativement les anti- ponse. J Infect Dis 117, 55-70
Gotoh B, Sakaguchi T, Nishikawa K, Ino-
corps post-vaccinaux des anticorps cencio NM, Hamaguchi M, Toyoda T,
post-infectieux. Il reste à définir l’in- Nagai Y (1988) Structural features uni-
térêt pratique et commercial de l’uti- que to each of the three antigenic sites
lisation éventuelle de tels variants à on the hemagglutinin-neuraminidase
plus grande échelle. protein of Newcastle disease virus. Vi-
rology 163, 174-182
lorio RM, Bratt MA (1985) Selection of
unique antigenic variants of Newcastle
REMERCIEMENTS disease virus with neutralizing mono-
clonal antibodies and anti-immunoglo-
bulin. Proc Natl Acad Sci USA 82,
Les auteurs expriment leur reconnais- 7106-7110
sance à Messieurs Y Morin, L Le Coq, G lorio KM, Borgman JB, Glickman RL Bratt
Jarnet, E Quintin, L Le Moal pour leur ex- MA (1986) Genetic variation within a
cellent appui technique. Leurs remercie- neutralizing domain on the haemagglu-
ments s’adressent également à Monsieur tinin-neuraminidase glycoprotein of
G Somme (CLONATEC) pour le marquage Newcastle disease virus. J Gen Virol
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