Cours SST

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Sarah PUIG

Bachelor Responsable QSE

Prévenir les risques en


matière de SST
Nathalie Ruchaud

Table des matières Page 1 sur 26

Application opérationnelle de la réglementation SST


Application opérationnelle de la réglementation SST.......................................................4
1 Introduction..............................................................................................................4
1.1 Pourquoi mener des actions en matière de sécurité et de santé au travail ?. .4
1.1.1 L’accident du travail.......................................................................................5
1.1.2 Les accidents de trajet...................................................................................7
1.1.3 Les maladies professionnelles.......................................................................7
Les TMS représentent 87% des maladies reconnues........................................................8
1.2 Conséquences des maladies pro et accidents :................................................8
1.3 Coût total d’un accident du travail....................................................................9
1.3.1 Coût direct.....................................................................................................9
1.3.2 Les coûts indirects.........................................................................................9
2 Le Management de la santé sécurité au travail.....................................................10
2.1 Pourquoi un système de management de la SST ?.........................................10
2.2 Qui va avoir un intérêt à l’existence d’une démarche de prévention des
risques professionnels ?........................................................................................................11
2.2.1 La caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés :............11
2.2.2 L’institut national de recherche et de sécurité (inrs)..................................11
2.2.3 L’agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (anact)..12
2.2.4 L’organisme professionnel de prévention dans le bâtiment et les travaux
publics (OPPBTP)...............................................................................................................12
2.2.5 L’institut national de veille sanitaire (invs)..................................................13
2.2.6 La CARSAT....................................................................................................13
2.2.7 Les services de santé au travail...................................................................13
2.2.8 Les intervenants en prévention des risques professionnels (IPRP)............14
2.2.9 L’inspection du travail.................................................................................14
2.2.10 Les organismes de contrôle.......................................................................15
2.2.11 L’employeur...............................................................................................15
2.2.12 Le référent sécurité...................................................................................16
2.2.13 Les salariés.................................................................................................16
2.2.14 Le médecin du travail................................................................................16
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2.2.15 Le CSE.........................................................................................................17
2.3 La mise en place d’un système de Management de la Sécurité.....................21
2.3.1 Facteurs clés de succès :..............................................................................21
2.3.2 8 bonnes pratiques :....................................................................................21
2.3.3 Ne pas perdre de vue !................................................................................22
2.3.4 3 valeurs essentielles :.................................................................................22
2.4 Comment mettre en place une démarche de prévention des risques
professionnels ?....................................................................................................................22
2.4.1 Élaborer une politique de prévention.........................................................22
2.4.2 Mobiliser les acteurs....................................................................................22
2.4.3 Dresser un état des lieux.............................................................................23
2.4.4 Fixer des priorités........................................................................................23
2.4.5 Définir et mettre en œuvre les plans d’actions...........................................23
2.4.6 Vérifier l’efficacité des mesures prises........................................................23
2.4.7 Suivi de la démarche et amélioration..........................................................23
2.5 Les indicateurs.................................................................................................23
2.6 Actions et outils...............................................................................................24
2.7 Communication = Promotion de la sécurité + Objectif du code du travail.....24
2.7.1 Actions de communication :........................................................................24
2.7.2 Absence de communication :......................................................................25
3 Exemple de méthodologie pour mettre en place un SMS.....................................25
3.1 Engagement de la direction :..........................................................................25
4 Outils.......................................................................................................................26

Application opérationnelle de la réglementation SST


- Améliorer la gestion de la prévention SST en conformité avec la réglementation et
gérer le risque juridique de son entreprise.
- Evaluer la conformité réglementaire et prioriser les actions en fonction des impacts.
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- Réduire les risques pour la santé et la sécurité y compris ceux des entreprises
extérieures

1 Introduction
1.1 Pourquoi mener des actions en matière de sécurité et de santé au
travail ?

- Conformité réglementaire.
- Diminution des accidents, des maladies professionnelles.
- Réduction des coûts.
- Responsabilités.
- Montée médiatique.
- Image de l’entreprise.
- Motivation, implication du personnel.
- Pérennisation de l’activité.

La santé, sécurité au travail comprend : les accidents de travail, les accidents de trajet et les
maladies professionnelles.

18 875 562 salariés.

1.1.1 L’accident du travail


Il s’agit d’un accident survenu, par le fait ou à l’occasion du travail, à un salarié ou à une
personne travaillant, à quelque titre ou à quelque lieu que ce soit, pour un ou plusieurs
employeurs.

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1.1.1.1 Critères
- Caractère soudain.
- Lésion corporelle ou atteinte psychique.
- Caractère professionnel : lien de subordination avec l’employeur.

1.1.1.2 Les principales causes d’un accident sont :

Les accidents du travail en 2018 - Indice de fréquence par secteur d’activité - nombre
d’accidents avec arrêt pour 1000 salariés :

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1.1.1.3 Indicateurs et statistiques :
Fréquence :
Taux de fréquence = (Nbre d’AT avec arrêt / nbre d’heure travaillées) x 1.000.000
Indice de fréquence = (nbre d’AT avec arrêt / nbre de salariés) x 1.000

Gravité :
Taux de gravité = (nbre de jours perdus / nbre d’heure travaillées) x 1.000
Indice de gravité = (somme des I.P.P / nbre d’heures travaillées) x 1.000.000

1.1.1.4 Obligations de l’employeur :

Adresse à la CPAM la déclaration d’Accident du Travail complétée par ses soins en trois
exemplaires dans les 48 H. Une attestation précisant la date du dernier jour de travail et le
salaire de référence.
Délivre à la victime une feuille d'accident du travail.

1.1.1.5 Lien de causalité entre fait accidentel et lésion :


Préjudice apparu soudainement pendant le temps et sur le lieu du travail = présomption
d'imputabilité. C'est aux CPAM d'apporter la preuve contraire ou à l'employeur.
Dans le cas du suicide, présomption d’imputabilité : si le suicide fait suite à un AT ou une
MP : lien établi et si le suicide a lieu pendant le temps de travail et sur les lieux de travail.

Les presqu’accidents : Événement inattendu et soudain mais qui n’entraîne aucun


dommage.

1.1.2 Les accidents de trajet


Considéré comme accident de travail, l’accident de trajet est celui qui survient lors du
parcours normal aller-retour effectué par le salarié entre :
- Le lieu de travail et sa résidence principale-ou sa résidence secondaire si elle
présente un caractère de stabilité, ou encore un lieu de séjour où l’intéressé se rend
de façon habituelle pour des motifs d’ordre familial ;
- Le lieu de travail et celui où il prend habituellement ses repas.

1.1.2.1 Critères :

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- Parcours normal
- Parcours non interrompu ou détourné pour un motif dicté par l’intérêt personnel et
étranger aux nécessités essentielles de la vie courante (acheter du pain), familiale
(école des enfants) ou de l’emploi (covoiturage).

1.1.2.2 Obligations de l’employeur :


C'est à la victime d'apporter la preuve qu'il s'agit bien d'un accident du trajet

1.1.2.3 Statistiques :
En 2018 :
- 99 183 accidents de trajetons donné lieu à un arrêt de travail,
- + 6,9 % par rapport à 2017
- 283 mortels.

1.1.3 Les maladies professionnelles


Une maladie est « professionnelle » si elle est la conséquence directe de l’exposition d’un
travailleur à un risque physique, chimique, biologique ou résulte des conditions dans
lesquelles il exerce son activité professionnelle.
Maladie inscrite dans l’un des tableaux de maladie professionnelle (R. 461-3 du code de la
sécurité sociale).

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+2,1 % par rapport à 2017.

Les TMS représentent 87% des maladies reconnues.

1.1.3.1 Obligations de la victime :


Adresser à la CPAM :
- un certificat médical précisant la relation entre la maladie et le travail
- La déclaration de maladie professionnelle

1.1.3.2 Règles d'appréciation d'une mp


Instruction conjointe service administratif/service médical
Cela suppose :
- Une enquête administrative par l'inspecteur de la CPAM (réalité de l'exposition)
- Un examen médical par le médecin conseil (caractérisation de la maladie)
Mode complémentaire de reconnaissance par la caisse régionale de reconnaissance des MP :
- Pour MP dont les conditions administratives du tableau ne sont pas remplies ;
- Pour les MP hors tableaux.

1.2 Conséquences des maladies pro et accidents :


- Corporelles
- Sociales : victime, famille, collègues, perturbations morales et financières
- Economiques : coût, perte de production, image
- Juridiques : responsabilité civile et pénale

1.3 Coût total d’un accident du travail


Coût direct + coût indirect
Le coût indirect est évalué en moyenne à 3 fois le coût direct.

1.3.1 Coût direct


Dépenses engagées par la Sécurité Sociale pour réparer les dommages subis par l’accidenté.
Ex : soins médicaux, dépenses pharmaceutiques, frais d’hospitalisation, indemnités
journalières, rentes, …

=Cotisations AT

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1.3.2 Les coûts indirects

Principe de tarification :

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2 Le Management de la santé sécurité au travail 
Un Système de Management de la Sécurité (SMS) est un dispositif de gestion ne combinant
personnes, politique, moyens visant à améliorer les performances d’une entreprise en
matière de S&ST.
C’est un outil qui permet de mieux maîtriser l’organisation de l’entreprise et de progresser
en continu en intégrant la sécurité à toutes les fonctions.

2.1 Pourquoi un système de management de la SST ?


Préserver la santé et améliorer la sécurité de l’Homme au travail.
Pour faire face à :
- Des méthodes de travail de + en + complexes
- Des conditions de travail qui évoluent
- L’émergence de nouveaux types de risques
- Une forte pression sociale
- L’aspiration légitime des salariés à préserver leur santé
- La réglementation (EvRP et obligation de résultats)

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2.2 Qui va avoir un intérêt à l’existence d’une démarche de
prévention des risques professionnels ?

2.2.1 La caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariés :


Financement par les cotisations des employeurs
Rôles (entreprises relevant du RG de la SS) :
- Indemnisation des AT et MP
- Prévention des risques professionnels

Actions:
- Définition des mesures et moyens à mettre en œuvre (recommandations pratiques,
incitations financières, contrôles)
- Promotion de la formation et de l’information en matière de santé et de sécurité au
travail
- Conseil et assistance aux entreprises
- Statistiques d’AT et MP

2.2.2 L’institut national de recherche et de sécurité (inrs)

Créé en 1947 par la CNAMTS

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Rôle d’aide technique et scientifique aux pouvoirs publics et aux entreprises :
Etudes et recherches
- Essais et certification de matériels
- Agrément par les pouvoirs publics pour le contrôle des nouvelles substances
chimiques (créées après 1981)
- Stages de formation, édition de supports d’information (journaux, affiches,
brochures, siteWeb…)
- Service d’assistance et d’orientation aux entreprises pour les problèmes d’ordre
technique, médical ou juridique

L'INRS a pour mission de contribuer à la prévention des accidents du travail et des


maladies professionnelles. Il exerce ses activités au profit de tous les secteurs (métallurgie,
chimie, BTP, transports, services, ...)

2.2.3 L’agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (anact)

Etablissement public, tutelle du Ministère chargé du travail


Missions : aide à l’analyse des conditions de travail et aide à l ’élaboration de projets
d’amélioration.

Actions : interventions à la demande des entreprises et expertise de dossiers d’aides


publiques pour le ministère chargé du travail.

2.2.4 L’organisme professionnel de prévention dans le bâtiment et les travaux


publics (OPPBTP)
Etablissement public, tutelle du Ministère chargé du travail

Composition et organisation :
- 1 comité national et 9 comités interrégionaux
- Gestion CA paritaire (employeurs et salariés)
- Financement cotisation des employeurs

Missions de prévention des AT et MP dans le BTP par :


- Information sur la nature des risques professionnels
- Assistance et conseil
- Organisation de sessions de formations
- Publication de journaux et référentiels techniques Page 12 sur 26

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- Action sur le terrain et conseils pour meilleure organisation du travail, choix judicieux
des matériels ou de modes opératoires plus sûrs

2.2.5 L’institut national de veille sanitaire (invs)


Missions :
- Surveiller et observer l ’é tat de santé
- Alerter les pouvoirs publics
Recueil et analyse de données épidémiologiques mise à jour des connaissances
recommandations visant à orienter la politique de santé et à l ’évaluer.

2.2.6 La CARSAT
Les CARSAT ont notamment pour rôle de développer et de coordonner la prévention des
accidents du travail et des maladies professionnelles et de concourir à l'application des
règles de tarification des accidents du travail et des maladies professionnelles et à la fixation
des tarifs.

2.2.6.1 Le service prévention de la CARSAT


Le contrôleur sécurité de la CARSAT contribue à la prévention des risques professionnels en
mettant en œuvre des actions ayant pour objectif de réduire le nombre et la gravité des
accidents du travail et des maladies professionnelles et d'améliorer les conditions de travail
des salariés. Pour exercer cette mission, le contrôleur dispose de divers pouvoirs (droit
d'entrée, d'enquête, de communication).
Les CARSAT ne jouent pas seulement un rôle répressif (injonction, cotisations
supplémentaires) : ses agents peuvent établir un diagnostic sécurité de l'entreprise ou
apporter à l'employeur des conseils sur les mesures de prévention à prendre.

2.2.7 Les services de santé au travail

Missions :
- Conseil
- Surveillance médicale de la santé des salariés
- Analyse des conditions de travail
- Amélioration des conditions de travail, adaptation des postes, des techniques et des
rythmes de travail à la physiologie humaine
- Protection des salariés contre les nuisances, les risques d’AT et MP
- Promotion de la formation et de l’information
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2.2.8 Les intervenants en prévention des risques professionnels (IPRP)
Cadre réglementaire :
- Loi du 17 janvier 2002
- Décret du 24 juin 2003 IPRP personnes ou organismes auxquels les services de santé
au travail et les entreprises doivent faire appel
- Décret du 31 janvier 2012  applicable le 1 er juillet 2012

Rôle :
- Participer à la préservation de la santé et de la sécurité au travail ainsi qu ’à
l’amélioration des conditions de travail

Missions : (régies par le principe d’indépendance)


- Missions temporaires
- Missions permanentes (personne extérieure habilitée ou personne habilitée déjà
présente au sein l’entreprise)

2.2.9 L’inspection du travail


DIRECCTE (Direction Régionale des Entreprises, de la Concurrence et de la
Consommation, du Travail et de l’Emploi).
• Contrôle l’application du droit du travail dans tous ses aspects : santé et sécurité,
fonctionnement des institutions représentatives du personnel (comité d’entreprise, délégués
du personnel), durée du travail, contrat de travail, travail illégal…
• Conseille et informe les employeurs, les salariés et les représentants du personnel sur leurs
droits et obligations.
• Donne son autorisation (licenciement des représentants du personnel, travail des jeunes.).
• A accès à aux locaux sans avertissement préalable.
• Mène des enquêtes après accidents du travail.

Les constats de l’inspection du travail peuvent donner lieu à :


- des observations rappelant les règles en vigueur,
- des mises en demeure de se conformer à la réglementation,
- des procès-verbaux pour les infractions pénales.

2.2.10 Les organismes de contrôle


Leur mission est triple :

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- un rôle technique dans le contrôle de conformité des équipements de travail,
appareils, installations, environnement, dont la vérification doit être faite par un
organisme ou une personne agréée, notamment sur mise en demeure de l'inspecteur
du travail,
- un rôle de conseil auprès des entreprises du fait de la compétence de ces
organismes, tant sur le plan technique que sur celui de la prévention,
- un rôle d'expert aux fins d'apprécier un risque grave ou pour assister les comités
d'hygiène, de sécurité et des conditions de travail.

2.2.11 L’employeur
Responsable légalement :
- de l’organisation de l’entreprise
- des risques engendrés
- des bonnes conditions de santé et de sécurité au travail
- du respect des dispositions légales et réglementaires

2.2.12 Le référent sécurité

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La loi de réforme de la médecine du travail du 20 juillet 2011 et ses décrets d’application du
30 janvier 2012 introduisent un nouvel intervenant pour aider l’employeur dans ses activités
de protection et de prévention des risques professionnels afin d’en avoir une meilleure
maîtrise. (art. L.4644 1et R.4644 1 et suivants du Code du travail).

Positionnement sous l’autorité directe de la Direction.

Rôle fonctionnel :
- Coordination
- Inspection
- Conseil
- Animation
- Formation, information

2.2.13 Les salariés 


Conformément aux instructions qui lui sont données par l’employeur, dans les conditions
prévues au règlement intérieur, il incombe à chaque travailleur de prendre soin, en fonction
de sa formation et selon ses possibilités, de sa sécurité et de sa santé ainsi que de celles des
autres personnes concernées du fait de ses actes ou de ses omissions au travail.

2.2.14 Le médecin du travail


Missions :
- éviter toute altération de la santé des travailleurs du fait du travail :
- surveillance clinique du personnel
- activité de tiers temps sur les lieux de travail
- analyse sur place des risques et des conditions de travail
- propositions d’actions à mener
- fiche d’entreprise, rapport annuel, rapport d’ensemble établi pour le service de santé
au travail
- plan d’activité annuel transmis à l’employeur

Voix consultative aux réunions du CHSCT

Rôle :
- s’assure de la santé des salariés en liaison avec leur activité.
- Effectue les visites médicales Page 16 sur 26

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- Est associé à l’étude des modifications d’équipement et des nouvelles techniques de
production
- Est informé des projets de construction, d’aménagements nouveaux, de la nature des
produits utilisés.
- Conseils au CHSCT
- Effectue des prélèvements et des analyses, pratique des études particulières

2.2.15 Le CSE
Mis en place par les ordonnances du 22 septembre 2017, le Comité Social et Economique
(CSE) est destiné à remplacer l'ensemble des institutions représentatives élues du personnel
de l'entreprise.
D'ici le 1er janvier 2020, il se substituera ainsi notamment aux délégués du personnel, au
comité d'entreprise et au CHSCT.

Des attributions distinctes en fonction de l’effectif de l’entreprise :

Dans les entreprises de 11 à 49 salariés : le CSE exerce les attributions actuelles des délégués
du personnel et a une compétence générale en matière de santé, de sécurité et des
conditions de travail.
Dans les entreprises d’au moins 50 salariés: le CSE exerce les actuelles attributions des DP,
CE et CHCST.
Les compétences du CHSCT seront maintenues par le CSE dans les entreprises de 50 à 300
salariés ou par des commissions dédiées à la sécurité (commission santé sécurité et
conditions de travail) dans les établissements à risques et de plus de 300 salariés.

2.2.15.1 Composition :
Le CSE comprend l'employeur et une délégation du personnel. A défaut de stipulations dans
l’accord préélectoral, le nombre de membres de la délégation du personnel du CSE est fixé
par l’article R. 23141, en fonction de l’effectif de l’entreprise ou de l’établissement.
Dans les entreprises de plus de 50 salariés, il peut être assisté éventuellement de trois
collaborateurs qui ont voix consultatives.

C’est l’employeur ou son représentant qui préside le comité.

Dans les entreprises de moins de 50 salariés, il est prévu que l'employeur puisse se faire
assister par des collaborateurs. Ceux-ci ne peuvent pas être en nombre supérieur à celui des
représentants du personnel titulaire.
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Les membres de la délégation du personnel du CSE sont élus pour quatre ans (sauf accord
collectif prévoyant une durée inférieure dans la limite de 2 ans).
Le nombre de mandats successifs est limité à 3 pour un même représentant sauf si l’accord
d'entreprise en dispose autrement.
Lors de la mise en place du CSE, à partir de 50 salariés, il est prévu que le comité désigne,
parmi ses membres titulaires, un secrétaire et un trésorier.

Dans les entreprises de moins de 50 salariés, les membres de la délégation du personnel du


CSE doivent être reçus par l’employeur ou son représentant :
- Collectivement au moins une fois par mois ;
- À leur demande en cas d’urgence ;
- À leur demande, soit individuellement, soit par catégorie, soit par atelier, service ou
spécialité professionnelle selon les questions qu'ils ont à traiter.

En l’absence d’accord d’entreprise ou d’accord conclu entre l’employeur et le CSE, le


CSE devra se réunir :
- au moins une fois par mois dans les entreprises d’au moins 300 salariés ;
- au moins une fois tous les deux mois dans les entreprises de moins de 300 salariés.
- Le CSE peut, à la demande de la majorité de ses membres, tenir une seconde réunion
dans le mois.

Au moins quatre réunions du CSE portent annuellement en tout ou partie sur les attributions
du comité en matière de santé, sécurité et conditions de travail, plus fréquemment en cas de
besoin, notamment dans les branches d’activité présentant des risques particuliers.

Le CSE est réuni dans deux autres cas :


- à la suite de tout accident ayant entraîné ou ayant pu entraîner des conséquences
graves, ainsi qu'en cas d'événement grave lié à l'activité de l'entreprise, ayant porté
atteinte ou ayant pu porter atteinte à la santé publique ou à l'environnement ;
- à la demande motivée de deux de ses membres représentants du personnel, sur les
sujets relevant de la santé, de la sécurité ou des conditions de travail.

L'employeur doit informer annuellement l'agent de contrôle de l'inspection du travail, le


médecin du travail et l'agent des services de prévention des CARSAT du calendrier retenu
pour les réunions consacrées aux sujets relevant de la santé, de la sécurité ou des conditions
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de travail, et leur confirme par écrit au moins quinze jours à l'avance la tenue de ces
réunions.

L’ordre du jour est communiqué par le président aux membres du CSE, à l'agent de contrôle
de l'inspection du travail, ainsi qu'aux agents des CARSAT au moins 3 jours avant la réunion.
Les délibérations sont consignées dans des procès-verbaux (PV) établis par le secrétaire. A
défaut d'accord, les PV contiennent au moins le résumé des délibérations du CSE et la
décision motivée de l'employeur sur les propositions faites lors de la réunion précédente.

Le délai et les modalités de transmission des PV sont définit par accord. A défaut, les PV sont
établis et communiqués à l’employeur et aux membres du comité dans les 15 jours qui
suivent la réunion à laquelle ils se rapportent. Si, une nouvelle réunion est prévue dans ce
délai de 15 jours, ils sont communiqués avant cette réunion.

2.2.15.2 Heures de délégations

N'est pas déduit des heures de délégation le temps passé :


- à la recherche de mesures préventives dans toute situation d'urgence et de gravité,
notamment lors de la mise en oeuvre de la procédure de danger grave et imminent ;
- aux réunions du CSE et de ses commissions, dans ce cas dans la limite d'une durée
globale de ces réunions fixée par accord d'entreprise ; à défaut, dès lors que la durée
globale de ces réunions n’excède pas 30 heures par mois pour les entreprises de 300
à 1000 salariés et 60 heures par mois pour les entreprises d’au moins 1000 salariés ;
- aux enquêtes menées après un accident du travail grave ou des incidents répétés
ayant révélé un risque grave ou une maladie professionnelle ou à caractère
professionnel grave.

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2.2.15.3 Les moyens :
- Règlement intérieur;
- Local.
- Formations;
- Accès aux lieux de travail.
- Mise à disposition des documents relatifs à la santé et à la sécurité.
- Expertise.
- Obligation de discrétion.
- Subvention de fonctionnement.

Le Comité Social et Economique contribue à la protection de la santé et à l’amélioration des


conditions de travail de tous les salariés travaillant dans l’établissement.

- Améliorer les conditions de travail.


- Veiller à l’observation des prescriptions réglementaires.
- Contribuer à la promotion de la prévention.
- Susciter toute initiative portant sur l’amélioration de la prévention.
- Effectuer des enquêtes après AT et MP.
- Procéder à l’analyse des risques professionnels.
- Procéder à des inspections (trimestrielles).
- Proposer des actions de prévention.

Le CSE est consulté :

- Avant toute décision de transformation importante des postes de travail ou de


l’organisation du travail.
- Sur le programme annuel et le bilan annuel.
- Sur l’organisation des formations à la sécurité.
- Sur la liste des postes à risques particuliers.

Le CSE est associé à la recherche de solutions concernant :


- L’organisation matérielle du travail.
- L’environnement physique du travail.
- L’aménagement des postes et des lieux de travail.
- La durée et les horaires de travail.
- L’aménagement du temps de travail.
- L’introduction de nouvelles technologies.
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2.3 La mise en place d’un système de Management de la Sécurité.
La mise en place d’un SMS : Les conditions pour réussir, comment réaliser la mise en place,
les actions, les outils, les contraintes.

2.3.1 Facteurs clés de succès :


- Préexistence d’une culture sécurité, conscience sécurité
- Implication et engagement de la Direction
- Désignation d’un responsable ayant suffisamment de responsabilités dans
l’entreprise pour se faire écouter
- Participation active de l’ensemble des salariés et des instances représentatives du
personnel
- Allocation réelle de ressources en matière de temps, d’hommes et de finances
- Mise en place d’un SMS de façon progressive et durable, adapté aux réalités de
l’entreprise
- La transparence et la rigueur dans toutes les actions menées relayées par une forte
politique de communication.
- Programme de communication, sensibilisation, formation
- Système connecté à la réalité
- Garder le contact avec le terrain
- Chercher les causes pas les fautes
- Ne pas se décourager, on tend vers un objectif.

2.3.2 8 bonnes pratiques :


1. Intégrer la gestion de la santé et de la sécurité au travail dans toutes les fonctions de
l’entreprise
2. Harmoniser la politique S&ST avec les autres politiques.
3. Développer l’autonomie de l’entreprise en matière de prévention (formation).
4. Organiser et favoriser une approche pluridisciplinaire.
5. Faire de l’évaluation des risques un élément majeur de la politique santé et sécurité
au travail.
6. Intégrer la prévention des risques dès la conception.
7. Analyser les incidents, accidents, maladies professionnelles.
8. Améliorer la politique et faire évoluer les valeurs de base de l’entreprise.

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2.3.3 Ne pas perdre de vue !

- Animation de la démarche (afin d’éviter les échecs surtout si elle est imposée).
- Projet de changement dans l’entreprise.
- Démarche de gestion de projet.
- Exemplarité du management obligatoire (Direction, Cadres, agents de maîtrise, chefs
d’équipes)

2.3.4 3 valeurs essentielles :


La personne
- L’employeur, l’encadrement et les salariés sont impliqués.
- Les méthodes de management utilisées doivent être compatibles avec une éthique
du changement qui respecte la personne.
La transparence
- Clarté de l’objectif visé
- L’engagement et l’exemplarité
- La prise en compte de la réalité des situations de travail
- La communication
Le dialogue social
- Implication des salariés et des représentants.

2.4 Comment mettre en place une démarche de prévention des risques


professionnels ?

2.4.1 Élaborer une politique de prévention

Engagement du chef d’entreprise

2.4.2 Mobiliser les acteurs


Sensibilisations, informations, formations
L’encadrement,
Les salariés,
Les représentants du personnel,

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2.4.3 Dresser un état des lieux
Évaluation des risques,
Analyse des AT, MP
Rapports de visites de site
PV CHSCT

2.4.4 Fixer des priorités


Les objectifs peuvent être trimestriels, annuels, pluriannuels.
Définir des objectifs et priorités en matière de :
- Sensibilisation, formation
- Organisation
- Mise aux normes
- Méthode et outils

2.4.5 Définir et mettre en œuvre les plans d’actions


Mettre en place des tableaux de suivi qui définissent les actions, les responsables, les
moyens, les délais.

2.4.6 Vérifier l’efficacité des mesures prises


Reprise point par point des mesures planifiées et vérification de l’efficacité.

2.4.7 Suivi de la démarche et amélioration

2.5 Les indicateurs


- Taux de fréquence, taux de gravité, nombre d’incidents,
- Le nombre de visite sécurité effectuées,
- Le nombre de réunions sécurité effectuées dans les services,
- Le déroulement du plan de formation,
- Le nombre d’analyse d’accidents effectuées, la réalisation des mesures correctives
décidées,
- Le nombre d’actions réalisées par secteur

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2.6 Actions et outils

- analyse et évaluation des risques


- actions liées aux dysfonctionnements, incidents, accidents
- analyse et mise en place des actions d’améliorations
- suivi des plans d’actions
- visites de sécurité
- formations, sensibilisations
- réunions sécurité
- consignes, procédures
- veille réglementaire

2.7 Communication = Promotion de la sécurité + Objectif du code du


travail

Rôle de la communication dans la mise en œuvre d’une démarche sécurité : sensibiliser,


motiver !

2.7.1 Actions de communication :


- Diffusion de messages culturels ( la sécurité, chacun de nous est concerné)
- Diffusion de consignes
- Campagne d’affichage
- Organisation d’un concours
- Affichage des résultats
- Groupes de travail
- Sensibilisation, formation
- Compte rendu de visites, d’accidents
- Visites sécurité
- Journal interne
- Remontée des dysfonctionnements
- Améliorer la connaissance du risque

2.7.2 Absence de communication :


- Prise de risque non canalisée Page 24 sur 26

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- Absence de langage commun sur la sécurité
- Non connaissance des incidents ou accidents
- Dysfonctionnements non signalés
- Absence de consignes

3 Exemple de méthodologie pour mettre en place un SMS


3.1 Engagement de la direction :
1. La direction doit considérer le SMS comme un outil de performance pour l’entreprise.
A ce titre, elle doit : allouer les moyens nécessaires, motiver et de mobiliser tous les
acteurs de l’entreprise.

2. Désignation du responsable SMS : Cette personne chargée du suivi de la démarche,


connaît bien le fonctionnement de l'entreprise, exerce des fonctions de
responsabilité nécessitant des contacts avec l'ensemble du personnel, a une bonne
capacité de communication et d'animation, sens de l’écoute… Formation nécessaire
si cette personne ne connaît pas les aspects santé et sécurité ou le référentiel.

3. Sensibilisation au SMS de tout le personnel

4. Diagnostic (y compris la démarche d’évaluation des risques) : Ce diagnostic permet


d'identifier les points forts et faibles de la gestion santé sécurité de l’entreprise ou les
écarts entre les pratiques de l’entreprise et les exigences du référentiel.

5. Établissement du plan d'action d'après les constats du diagnostic.

6. Mise en place d’un comité de pilotage et de groupes de travail : Le comité est


responsable de la planification (définir les responsabilités, moyens, objectifs). Les
groupes de travail sont nécessaires pour mettre en place un système que le
personnel peut s'approprier.

7. Formations selon les besoins (formation du Comité de pilotage, formation auditeurs


internes, etc…)

8. Mise en place des actions ou construction du SMS: définition de la politique, objectifs


et cibles, mise en place du système documentaire (manuel, procédures, modes
opératoires…). Page 25 sur 26

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9. Audits internes : au fur et à mesure que le système se construit, il faut vérifier son
efficacité par des audits internes réguliers.

10. Revue de direction : réunion qui doit permettre de vérifier l'efficacité du système ou
de décider d'actions correctives à mettre en place.

11. Audit à blanc : Lorsque tout le système est mis en place, il est conseillé de faire faire
un audit total du système par un conseil extérieur et indépendant. Cet audit permet
de rectifier les quelques éléments séparant l'entreprise de la certification. Il sert
également souvent de levier pour régler les actions en souffrance et mobiliser le
personnel.

12. Audit de certification: le certificateur est missionné par les soins de l'entreprise.

4 Outils
- Grille de positionnement en santé et sécurité au travail - Grille GPS&ST 2011
- Outil de diagnostic en prévention pour la petite entreprise - Grille DIGEST
- Outil auto évaluation

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