Droit de La Concurrence
Droit de La Concurrence
Sommaire :
Introduction
a- Le monopole……………………………………………………………………………………….……….………19
b- L'oligopole…………………………………………………………………………………………………..………19
c- La concurrence monopolistique………………………………………………………………….….……19
d- La concurrence parfaite………………………………………………………………….……………………19
4-Concurrence interne……………………………………………………………………………………….……………21
5-Concurrence externe……………………………………………………………………………….………..…………23
Conclusion
Bibliographie
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Généralités sur le droit de la concurrence
Introduction
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Généralités sur le droit de la concurrence
Le droit de la concurrence est l’ensemble des règles qui gouvernent les rapports entre les
entreprises et le fonctionnement du marché. Il protège la libre concurrence en réprimant les
pratiques contraires aux usages honnêtes du commerce, les coalitions illicites et les abus de
position dominante. Il garantit la liberté du commerce et l’industrie qui habilite tous ceux qui
désirent de développer une activité économique de leur choix. Il garantit également la libre
confrontation entre les opérateurs économiques.
Le droit de la concurrence a donc pour le but le maintien d’une concurrence effective sur le
marché.
Marché : La théorie économique préconise le marché en tant que mode de répartition des
biens et services. Ce marché permet la maximisation du bien-être collectif malgré les
tentations égoïstes auxquelles chaque acteur économique est soumis. En confrontant l’offre à
la demande, un équilibre s’établit par la « main invisible » qui assure une allocation optimale
des ressources disponibles. En effet, les demandeurs peuvent faire jouer la concurrence entre
les offrants de manière à ce que ceux-ci soient obligés d’offrir des biens et produits à des prix
et à une qualité concurrentielle sous peine d’être évincés du marché. Cette organisation
permet par ailleurs d’inciter à la recherche et au développement.
Pour que ce marché puisse fonctionner, certaines conditions doivent être remplies à savoir :
Entreprise : entité qui exerce une activité économique. Juridiquement autonome a pour
objectif de produire des biens et des services pour le marché.
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Généralités sur le droit de la concurrence
En France :
Le même mouvement se produisit beaucoup plus tard en France puisqu’il fallut attendre le
décret du 09 Aout 1953 pour voir apparaitre un premier dispositif, encore très limité, de
maintien et de rétablissement de la concurrence.2
Avant 1791 le système économique était corporatiste, donc dépourvu de toute concurrence.
Le 02 et 17 mars 1791 la publication de décret Allarde (principe de liberté du commerce et de
l’industrie).
La loi de Chapelier du 14 et 17 juin 1791 (fin des corporations).
En 1982, le libre échange
En 1986, le principe de la liberté des prix est devenu un principe juridique.
La libre concurrence est un principe général du droit. Elle constitue une application
particulière d’un autre grand principe : celui de la liberté du commerce et de l’industrie, tant il
1
Emmanuel Gombe, la politique de la concurrence ED la découverte, Paris, 2002 P61
2
CHAMPAUD C., les sources du droit de la concurrence, Etudes Houin, Paris, 1985, P61
3
Mohammed EL MERNISSI, « le conseil de la concurrence organe de régulation de la concurrence », revue
marocaine de droit et d’économie de développement, N°49, 2004, page249.
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Généralités sur le droit de la concurrence
est vrai que la concurrence n’est concevable que si les agents économiques peuvent
développer librement leurs activités.4
L’article 2 alinéa 1er dispose : « cette loi s’applique à toutes les activités de production, de
distribution et de services ».
Au niveau des pratiques anticoncurrentielles :
En application de l’article 6 et 7 de la loi 06-99, certains accords peuvent constituer des
pratiques anticoncurrentielles.
L’article 6 et 7 loi 06-99 prohibe toutes les actions concertées, conventions, ententes ou
coalitions expresses ou tacites qui ont pour objet ou peuvent avoir pour effet d’empêcher, de
restreindre ou de fausser le jeu de la concurrence sur un marché notamment lorsqu’elles
tendent à limiter l’accès au marché ou limiter ou contrôler la production, répartir les marchés
ou les sources d’approvisionnement…
b- Le conseil de la concurrence
Les lois préparant les transitions au Maroc dans la cadre du passage de l’économie planifiée à
l’économie libérale.
4
Ibid.
5
Mohamed Hicham BOUAYAD, « les objectifs de la politique de la concurrence entre les flux de la pensée
théorique et les considérations de pragmatisme économique », la lettre d’information du conseil de la
concurrence marocain, MOUNAFASSA, N°4, mai 2010, page 04.
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Généralités sur le droit de la concurrence
La présentation du conseil de la concurrence impose d’abord de situer son rôle dans le cadre
de la politique économique et sociale du Maroc. Plus que jamais et plus particulièrement lors
de la dernière décennie, le Maroc aspire à mieux se positionner en tant que pays émergent au
sein d’un monde aux mutations infinies. Manifestement, il a progressé dans cette voie parce
qu’il est devenu conscient des impératifs d’ancrage à la globalisation des économies, donc des
défis de la mondialisation et de ses répercussions sur les plans stratégique, politique et
organisationnel.6
Le Maroc reste en fait fidèle aux principes et fondements de l’économie de marché, ce qu’il a
toujours mis en évidence tout en veillant à la nécessité de la réguler et de la moraliser.
C’est dans ce cadre qu’il convient de situer l’activation du rôle du conseil de la concurrence à
partir du 20 Aout 2008, sachant que si la loi 06-99 concernant la liberté des prix et la
concurrence a été mise en œuvre depuis le début de l’année 2001, le volet le concernant est
resté sans application réelle jusqu’à l’installation de ses membres par le premier Ministre en
janvier 2009 Maintenant que le Maroc dispose d’un conseil de la concurrence, précisons que
la loi 06-99 confère au conseil la mission de contribuer à la régulation de la gouvernance
économique.
Il est à signaler que la quasi-totalité des autorités de la concurrence, de par le monde, a une
position d’instances décisionnelles. C’est pour cela que le conseil de la concurrence du Maroc,
tout en accomplissant sa tâche dans le cadre de la loi en vigueur, recommande aux autorités
de tutelle la mise en harmonie des prérogatives et attributions du conseil avec les normes
internationales en le faisant passer du statut de conseil à celui d’une autorité indépendante,
décisionnelle et bénéficiant du droit d’auto-saisine et d’enquête ( Dahir du 30juin 2014
portant promulgation de la loi 20-13 relative au conseil de la concurrence).
6
Mohammed EL MERNISSI, op.cit., pages 250-251.
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Généralités sur le droit de la concurrence
Elles ne sont plus dépendantes de l’assentiment de leurs concurrents pour que les chambres
professionnelles saisissent le Conseil de la concurrence.
Une nouvelle pratique anticoncurrentielle per se, l’interdiction des prix abusivement
bas
Les personnes publiques ayant des activités économiques soumises aux mêmes
règles de la concurrence que les personnes privées
Les personnes publiques assurant une mission de service public à caractère économique ne
sont plus exclues du champ d’application de la régulation : elles sont expressément soumises
à la loi n°104-13 relative à la liberté des prix et de la concurrence.
Par ailleurs, les accords d’importance mineure (règle dite de minimis) qui ne restreignent pas
sensiblement le jeu de la concurrence, notamment les accords entre les PME, sont exclus du
contrôle des pratiques anticoncurrentielles. Les seuils fixant ces accords d'importance
mineure seront précisés par les textes réglementaires d’application en attente de publication.
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Généralités sur le droit de la concurrence
On observe qu’en vertu de ces nouvelles attributions, le contrôle des concentrations tel qu’il
avait été opéré dans le cas du projet de fusion des cimentiers Lafarge et Holcim notamment,
ne relève plus désormais de la seule appréciation du chef du gouvernement.
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Généralités sur le droit de la concurrence
Le Conseil de la concurrence est en mesure de donner son avis ou entreprendre toute étude
concernant la concurrence et surtout, de recommander à l’Administration de mettre en
œuvre les mesures nécessaires à l’ouverture des monopoles de fait ou de droit à la
concurrence.
La question de la concurrence déloyale n’est pas directement traitée par le droit islamique, il
s’attache surtout aux relations entre le commerçant et le client, en posant différents principes
directeurs (Interdiction de la fraude, interdiction de la tromperie, loyauté de la relation
contractuelle et respect de la parole) la finance islamique n’appréhende pas non plus
directement les questions liées aux rapports concurrentiels.
Les différents postulats qui fondent l’économie et la finance islamique permettent de mettre
en avant leur pleine compatibilité avec le théorie de la concurrence déloyale ainsi, et au
même titre que les système économique capitalistes, le système musulman promeut le libre-
échange et les pleine liberté du commerce encadré par le principe de protection de les
propriété et d’interdiction de l’appropriation sans cause légitime de ce qui appartient à autrui
qui implique l’interdiction de l’usure et de la spéculation.
Le droit marocain vient interdire la concurrence déloyale tout en consacrant la liberté des prix
et du commerce (dahir n° 1-00-225 du 2 rabii I 1421 portant promulgation de la loi 06-99 sur
la liberté des prix et de la concurrence BO, 6 juillet 2000) dans ce cadre, l’art 184 de le loi 17-
97 relative à la protection de la propriété industrielle interdit la concurrence déloyale dans les
termes suivant :
Dahir n°1-00-19 du 9 kaada 1420 (15 Février 2000) portant promulgation de la loi n° 17-97
relative à la production de la propriété industrielle.
« Constitue un acte de concurrence déloyale tout acte de concurrence contraire aux usages en
matière industrielle ou commerciale » sont notamment interdits :
1-tous faits quelconques de nature à créer une confusion par n’importe quel moyen avec
l’établissement, les produits, activités industrielles ou commerciales d’un concurrent.
3-Les indications ou allégations dont l’usager dans l’exercice commerce est susceptible
d’induire le public en erreur sur la nature, le mode de la fabrication les caractéristiques,
l’aptitude à l’emploi ou la quantité des marchandises.
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Généralités sur le droit de la concurrence
Apparait alors que dans l’absolu, le système musulman ce n’est pas excessivement éloigné du
droit occidental et l’économie conventionnelle.
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Généralités sur le droit de la concurrence
qualité que par la baisse des prix des produits existants. Une politique moderne de
concurrence peut incorporer un objectif de promotion de la compétitivité et de la croissance
ou que, à tout le moins, si l’objectif prédominant de la politique de concurrence est le bien-
être du consommateur, l’intérêt du consommateur est difficilement compatible avec le
soutien et la protection d’entreprises inefficaces. La littérature relative aux intangibles est
également pertinente à cet égard. L’analyse des intangibles constitue une vision plus large
s’étend aux effets des dépenses en matière de publicité, de commercialisation et de capital
humain sur la croissance et la rentabilité des entreprises. Ces dépenses importantes
consacrées à des actifs incorporels, qui peuvent être des coûts fixes et irrécupérables
considérables, devraient être prises en compte dans la mise en œuvre de l’efficiency defence :
les gains d’efficacité même statiques ne se limitent pas aux économies d’échelle de nature
technologique, mais peuvent aussi porter sur les économies de coûts fixes que pourrait
entraîner la concentration. Outre la pertinence des investissements intangibles pour la
politique de concurrence et la politique industrielle, cette littérature souligne que la hauteur
des investissements intangibles requis peut entraîner un accroissement de la taille minimale
optimale des entreprises ce qui, pour les autorités de concurrence, devrait laisser la porte
ouverte à des fusions menant éventuellement à des tailles, et à des parts de marché, fort
élevées. A cet égard, il est très intéressant de souligner que l’activité réglementaire de l’Union
européenne en matière de politique de concurrence et même la jurisprudence en droit de la
concurrence reflètent bien cette volonté d’inscrire la politique de concurrence dans la logique
des impératifs de la politique industrielle.
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Généralités sur le droit de la concurrence
rendements sont croissants, la production à moindre coût exige qu’une seule entreprise soit
présente sur le marché. La concurrence n’est donc pas souhaitable ; la solution préconisée
consiste alors à créer un monopole régulé. En pratique, il est difficile de réguler un monopole
et certains ne peuvent pas l’être au niveau mondial. La politique industrielle en faveur d’un
second, ou troisième, producteur est alors justifiée dès lors qu’elle arbitre correctement entre
l’efficacité productive et les gains que permet la concurrence (meilleure qualité, prix plus bas,
incitation à l’innovation, etc.).
3 - Comparaison entre les américains les européen et les marocains :
Cas américain :
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Généralités sur le droit de la concurrence
Section 3 of the Clayton Act limits the use of certain types of contracts involving goods when
the impact of these contracts may substantially lessen competition or tend to create a
monopoly. These contracts may be per se illegal if monopolistic behavior is present.
L’article 3 de la loi Clayton limite l’utilisation de certains types de contrats portant sur des
biens lorsque l’impact de ces contrats peut sensiblement réduire la concurrence ou créer un
monopole. Ces contrats peuvent être en eux-mêmes illégaux si un comportement
monopolistique est présent.
Cas européen :
Article 81 du traité CE :
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Généralités sur le droit de la concurrence
2. Les accords ou décisions interdits en vertu du présent article sont nuls de plein
droit.
a) imposer aux entreprises intéressées des restrictions qui ne sont pas indispensables
pour atteindre ces objectifs;
b) donner à des entreprises la possibilité, pour une partie substantielle des produits en
cause, d'éliminer la concurrence.
Cas marocain :
La loi cite les cas des zones géographiques où la concurrence par les prix est limitée en raison
soit de situations de monopole de droit, soit du soutien accordé par l’administration à certains
secteurs ou produits à la production ou à la commercialisation, soit de difficultés durables
d’approvisionnement.
Cas américain :
Approved July 2, 1890, The Sherman Anti-Trust Act was the first Federal act that outlawed
monopolistic business practices. ... Several states had passed similar laws, but they were
limited to intrastate businesses. The Sherman Antitrust Act was based on the constitutional
power of Congress to regulate interstate commerce.
Approuvée le 2 juillet 1890, la Sherman Anti-Trust Act est la première loi fédérale à interdire
les pratiques commerciales monopolistiques. ... Plusieurs États avaient adopté des lois
similaires, mais elles étaient limitées aux entreprises intra-étatiques. La Sherman Antitrust Act
était fondée sur le pouvoir constitutionnel du Congrès de réglementer le commerce entre
États.
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Généralités sur le droit de la concurrence
Cas européen :
Articles 82 du traité CE :
Cas marocain :
L'abus de domination économique est interdit sous ces deux formes, l'exploitation abusive
d'une position dominante sur le marché d'une part, et d'autre part, l'exploitation abusive
d'une situation de dépendance économique dans laquelle se trouve un client ou un
fournisseur ne disposant d’aucune autre alternative équivalente.
L’article 8 de la loi 104-12 prohibe «les offres de prix abusivement bas par rapport aux couts
de production, de transformation et de commercialisation, dès lors que ces offres ou
pratiques ont pour objet ou peuvent avoir pour effet d’éliminer un marché, ou d’empêcher
d’accéder à un marché, une entreprise ou l’un de ses produits.»
Cette pratique était déjà interdite par la loi 06-99 qui la considérait comme une forme d’abus
de position dominante. La nouvelle loi, quant à elle, traite des prix abusivement bas comme
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Généralités sur le droit de la concurrence
pratique anticoncurrentielle à part entière. Elle se trouve de ce fait interdite sans qu’il soit
nécessaire de prouver la position dominante de son auteur.
c- Contrôle de concentration :
Cas américain :
Section 7 of the Clayton Act prohibits mergers and acquisitions where the effect "may be
substantially to lessen competition, or to tend to create a monopoly."
L'article 7 de la loi Clayton interdit les fusions et les acquisitions dans lesquelles "peut avoir
pour effet de réduire sensiblement la concurrence ou de créer un monopole".
Celler–Kefauver Act is a United States federal law passed in 1950 that reformed and
strengthened the Clayton Antitrust Act of 1914, which had amended the Sherman
Antitrust Act of 1890. ... The Celler–Kefauver Act prohibited that practice if competition
would be reduced as a result of the asset acquisition.
La loi Celler – Kefauver est une loi fédérale américaine adoptée en 1950 qui réformait et
renforçait la loi Clayton Antitrust de 1914, qui avait modifié la loi Sherman Antitrust Act de
1890. ... La loi Celler – Kefauver interdisait cette pratique si la concurrence était réduite à la
suite de l’acquisition d’actifs.
Enacted by President Ford as a set of amendments to existing U.S. antitrust laws, such as the
Clayton Antitrust Act, the Hart-Scott-Rodino Act requires parties to notify the Federal Trade
Commission and Department of Justice of large mergers and acquisitions before they occur
with the filing of an HSR Form, also called ...
Telles que la loi Clayton Antitrust, la loi Hart-Scott-Rodino exige des parties qu'elles notifient à
la Federal Trade Commission et au ministère de la Justice les grandes fusions et acquisitions
avant qu'elles ne surviennent. Le dépôt d'un formulaire HSR, également appelé.
Cas européen :
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Généralités sur le droit de la concurrence
Cas marocain :
Le chiffre d’affaires total mondial, hors taxes, de l’ensemble des entreprises ou groupes de
personnes physiques ou morales parties à la concentration est supérieur au montant fixé par
voie réglementaire ;
Le chiffre d’affaires total, hors taxes, réalisé au Maroc par deux au moins des entreprises ou
groupes de personnes physiques ou morales concernés est supérieur au montant fixé par voie
réglementaire ;
Les entreprises qui sont parties à l’acte, ou qui en sont l’objet, ou qui lui sont
économiquement liées ont réalisé ensemble, durant l’année civile précédente, plus de 40%
des ventes, achats ou autres transactions sur un marché national de biens, produits ou
services de même nature ou substituables, ou sur une partie substantielle de celui-ci.
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Généralités sur le droit de la concurrence
Lieu formel ou virtuel sur lequel sont échangés des biens et services de nature diverse. Par
extension, on qualifiera de marché, l'ensemble des consommateurs réels et/ou potentiels
d'un bien ou d'un service. " La définition du marché consiste à identifier un ensemble de
marques concurrentes. Ceci implique avant tout la définition de l'ensemble des marques ou
des produits à prendre en compte dans toute analyse [...] La définition d'un marché nécessite
également l'identification des consommateurs concernés (ceux qui peuvent hésiter entre les
produits) et les occasions d'usage des produits, le concept de substitution étant étroitement
lié à la situation d'usage "
2- Les différents types de marché en économie
Afin de pouvoir décrire chaque type de marché, il faut dresser la liste des caractéristiques les
définissant, à savoir :
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Généralités sur le droit de la concurrence
a- Le monopole
On parle de monopole quand, sur un marché libre, il n'y a qu'un seul vendeur pour de
nombreux acheteurs, car il n'existe pas de produits de substitution. Le produit vendu par le
monopoleur est le seul.
Dans un marché de type monopole, on distingue le monopole dans le marché privé et le
monopole dans le marché public. Il s'agit de deux problématiques tout à fait différentes, car
les premiers résultent bien souvent du dépôt d'un brevet alors que les deuxièmes
apparaissent, en principe, pour la sauvegarde d'un intérêt d'ordre général.
b- L'oligopole
Un oligopole est un type de marché assez fréquent. C'est un marché d'un produit qui est
vendu par très peu de vendeurs en comparaison au grand nombre d'acheteurs. Vu que le
produit est le même, tous les vendeurs doivent mettre le même prix, car si l'un décidait de
vendre le produit à un prix plus fort, il perdrait directement ses clients. Mais tout n'est pas si
simple, car le comportement que les « rares » vendeurs du produit vont avoir les uns envers
les autres peut enclencher des situations différentes :
- Entente : les vendeurs s'entendent.
- Price-leadership : l'un des vendeurs agit en tant que leader, il fixe un prix et les autres le
suivent.
- Guerre des prix : les vendeurs déclarent la guerre des prix entre eux afin d'essayer de
s'éliminer les uns les autres.
d- La concurrence parfaite
On parle de concurrence parfaite quand le marché est libre, le produit homogène et qu'il y a
un nombre important de vendeurs, mais aussi d'acheteurs. Ce sont les trois principales
caractéristiques qui définissent ce qui pourrait être davantage un modèle d'analyse théorique
plus qu'un vrai marché.
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Généralités sur le droit de la concurrence
L'économie du Maroc est une économie de marché d'inspiration libérale. L'État joue
néanmoins un rôle non négligeable dans l'émergence économique du pays avec sa stratégie
d'industrialisation. Le PIB du Maroc a connu un taux de croissance annuel moyen de 4% sur la
dernière décennie et a atteint 118.5 milliards $ en 2017.
Les grandes réformes et les grands chantiers entamés par le pays ont donné de bons résultats,
notamment avec la hausse continue du PNB, et cela même durant les mauvaises saisons
agricoles dues à des périodes de sécheresse aiguës.
Le taux de chômage des jeunes serait de 26,5% en 2017, un taux qui culmine à 42,8 % en
milieu urbain16. Environ 80 % des emplois sont informels et les écarts de revenus très élevés.
En 2019 le Maroc est 123e sur 188 pays au classement mondial de l’indice de développement
humain (IDH), derrière l'Algérie (83e) et la Tunisie (97e). Il est le pays le plus inégalitaire
d’Afrique du Nord selon l'ONG Oxfam17.
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Généralités sur le droit de la concurrence
4- Concurrence interne
a- Activité en force concurrence
GASOIL
Certains professionnels ont confirmé la hausse de leur marge de profit, particulièrement les
deux premières années de libéralisation, ces marges ont oscillé entre 1.20 DH et 1.45 DH le
litre réparties entre les distributeurs en gros et les stations-service
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Généralités sur le droit de la concurrence
Le Conseil de la concurrence considère que les niveaux des marges cités peuvent être
considérés comme « excessifs », au regard de l’article 4 de la loi n° 104-12. Toutefois, il se
réserve le droit « de fournir ses propres indications chiffrées qu’il considère correspondre à
l’état réel de la structure des prix et des marges ». Ces chiffres seront dévoilés à « l’occasion
de l’examen en cours de la saisine relative au contrôle des pratiques commerciales des
sociétés qui opèrent sur le marché des hydrocarbures. »
MARCHE FERROVIAIRE
Avant 1963 la construction des voies à écartement normale a été confié à trois compagnies
concessionnaires privés : -la compagnie franco -espagnole de chemins de fer de Tanger à Fès. -
la compagnie des chemins de fer du Maroc (CFM) -la compagnie des chemins de fer (CMO).
Depuis le premier janvier 1963, l'État a concédé l'exploitation de son réseau ferroviaire «
d'intérêt général » à l’Office National des Chemins de Fer par le rachat des concessions,
l’ONCF assure alors un monopole.
MARCHE DU TABAS
Le marché du tabac était libéralisé en 2011 mais la loi protège toujours la régie publique du
tabacs (imperial tabacco) Selon la loi, tout nouvel entrant sur le marché devra vendre à un prix
minimum de 27,13 DH à l’heure actuelle, ce qui prive les concurrents d’Imperial Tobacco de
82% des volumes du marché. Pour batailler sur les 18% du marché restant, les importateurs
doivent, de plus, investir lourdement
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Généralités sur le droit de la concurrence
Aujourd’hui le Conseil de la concurrence qui vient à leur secours en dénonçant non seulement
des dysfonctionnements dans l’analyse des exigences réglementaires d’accès au marché, mais
en mettant également l’accent sur les dispositions d’ordre législatif à même de constituer une
entrave à la libre-concurrence à travers la fixation d’un prix minimum pour les produits d’un
nouvel entrant sur le marché
LA VENTE A PERTE
La vente à perte est une pratique consiste à vendre un produit en dessous de son cout de
revient ou d’achat
L’ENTENTE
L’entente est définie par la loi marocaine comme une « action ou tacite, sous quelque forme
que ce soit », qui a pour objet de « fausser le jeu de la concurrence sur un marché ».
L’objectif recherché par les entreprises à travers une entente est, soit de limiter l’accès au
marché à d’autres entreprises, soit de répartir le marché, soit de contrôler la production
5- Concurrence externe
L’accord du libre-échange entré en vigueur en 2006 cet accord n’a été bénéfique que pour les
turcs avec une hausse importations de la Turquie et une baisse exportations. Le constat est
alarmant. Du textile et habillement à l’électroménager, en passant par la cosmétique et
l’agroalimentaire, les produits d’origine turque sont partout sur le marché marocain. En douze
ans, les importations de Turquie ont été multipliées par près de 4. De 5,5 milliards de DH en
2006, elles caracolent à 19,3 milliards en 2017. Sur les neuf premiers mois de l’année, elles
totalisaient déjà 15,5 milliards de DH, et devraient égaler ou dépasser le chiffre de l’année
précédente.
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Généralités sur le droit de la concurrence
Conclusion
L’économie marocaine s’est engagée très tôt dans la voie du libéralisme et de l’économie
de marché. Depuis deux dernières décennies ses efforts pour moderniser ses infrastructures
matérielles, techniques, juridiques et sectorielles se sont intensifiés. Nombre de réformes visant la
libéralisation et la mise à niveau du tissu économique, sont entreprises pour être au diapason des
évolutions économiques du monde moderne. C’est dans ce cadre global que le droit et la politique de
la concurrence sont conduits pour accompagner et soutenir les efforts de l’économie sur la voie de la
libéralisation, de l’ouverture, de la modernisation, de la compétitivité et du progrès économique.
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Généralités sur le droit de la concurrence
Bibliographie :
Ouvrages :
Revues juridiques :
Mohammed EL MERNISSI, « le conseil de la concurrence organe de régulation de la
concurrence », revue marocaine de droit et d’économie de développement, N°49
Rapports :
Préparé par:
Hajoui Loubna
El hayyani Meriem
Bouaoudad Kamal
Bentaher Aziza
Eljadiri Nouha
Garmaji Hanane
Laarif Nizar
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