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« Les batailles de la vie ne sont pas gagnées par les

plus forts, ni par les plus rapides, mais par ceux


qui n’abandonnent jamais. »
Feu-Hassan II
Liste des abréviations :
 ALC : Affections Longues et Coûteuses
 ALD : Affections de Longue Durée
 AME : Assurance Maladie des Étudiants
 AMI : Assurance Maladie des Indépendants
 AMO : Assurance Maladie Obligatoire
 AMU : Assistance Médicale Urgente
 ANAM : Agence Nationale d’Assurance Maladie
 BMH : Bureaux Municipaux et communaux d’Hygiène
 CDP : Centre de Diagnostic Polyvalent
 CDTMR : Centre de Diagnostic et de Traitement des Maladies Respiratoires
 CESU : Centre d’Enseignement des Soins d’Urgence
 CHEEPA : Centres Hospitaliers Erigés en Etablissements Publics Administratifs
 CHIR : Centre Hospitalier Inter-Régional
 CHP : Centre Hospitalier Provincial et Préfectoral
 CHR : Centre Hospitalier Régional
 CHU : Centre Hospitalier Universitaire
 CII : Conseil des Infirmiers et Infirmières
 CLIN : Comité de Lutte contre les Infections Nosocomiales
 CMB : Couverture Médicale de Base
 CMDP : Conseil des Médecins, des Dentistes et des Pharmaciens
 CMS : Caravanes Médicales Spécialisées
 CNAP : Centre National Antipoison et de Pharmacovigilance
 CNOPS : Caisse Nationale des Organismes de Prévoyance Sociale
 CNOS : Commission Nationale de l’Offre de Soins
 CNR : Centre National de Radioprotection
 CNS : Comptes Nationaux de la Santé
 CNSS : Caisse Nationale de Solidarité Sociale
 CNTS : Centre National de Transfusion Sanguine et d’Hématologie
 CNUM : Comité National des Urgences Médicales
 CRAM : Centre de Réception et de Régulation des Appels Médicaux
 CRSR : Centre de Référence pour la Santé Reproductive
 CRUM : Comité Régional des Urgences Médicales
 CS : Carte Sanitaire
 CS : Circonscription Sanitaire
 CSR1N : Centre de Santé Rural de premier niveau
 CSR2N : Centre de Santé Rural de deuxième niveau
 CSR2N : Centre de Santé Urbain de deuxième niveau
 CSU1N : Centre de Santé Urbain de premier niveau
 DA : Division de l’Approvisionnement
 DELM : Direction de l’Épidémiologie et de Lutte contre les Maladies
 DEM : Direction des Équipements et de la Maintenance
 DHR : Direction des Ressources Humaines
 DHSA : Direction des Hôpitaux et des Soins Ambulatoires
 DICom : Division de l’Information et de Communication
 DIM : Division de l’Informatique et des Méthodes
 DMP : Direction du Médicament et de la Pharmacie
 DMS : Durée Moyenne de Séjour hospitalier
 DP : Direction de la Population
 DPAAG : Division du Parc-Auto et Affaires Générales
 DPRF : Direction de la Planification et des Ressources Financières
 DR : Dispensaire Rural
 DRC : Direction de la Réglementation et du Contentieux
 DRS : Direction Régionale de la Santé
 DTS : Dépense Totale de la Santé
 ENSP : Ecole Nationale de la Santé Publique
 FAR : Forces Armes Royales
 HELISMUR : Services Médicaux Héliportés
 HG : Hôpital Général
 HM : Hôpital de Proximité
 HM : Hôpitaux Mobiles
 HP : Hôpital de Proximité
 HS : Hôpital Spécialisé
 INH : Institut National d’Hygiène
 IPM : Institut Pasteur du Maroc
 L : Le nombre de Lits à prévoir
 LEHM : Laboratoire de Diagnostic Épidémiologique et d’Hygiène du Milieu
 MC : Mutuelle Communautaire
 MCOPU : Médecine /Chirurgie / Pédiatrie/Obstétrique /Urgence
 MNA : Mutuelle Nationale des Artistes marocains
 MS : Ministère de la Santé
 NABM : Nomenclature des Actes de Biologie Médicale
 OCP : Office Chérifien des Phosphates
 ODD : Objectifs de Développement Durable
 OMD : Objectifs Millénaire pour le Développement
 OMS : Organisation Mondiale de la Santé
 ONE : Office National de l’Électricité
 OS : Offre de Soins
 P : L’effectif de la Population à desservir
 PAA : Pôle des Affaires Administratives
 PAGSS : Programme d’Appui à la Gestion du Secteur de la Santé
 PAM : Pôle des Affaires Médicales
 PEH : Projet d’Établissement Hospitalier
 PFGSS : Projet de Financement et de Gestion du Secteur de la Santé
 PIB : Produit Interne Brute
 PNUM : Plan National des Urgences Médicales
 PPP : Partenariat Public-Privé
 PPV : Prix Public de Vente
 PS : Préfecture ou Province Sanitaire
 PSI : Pôle des Soins Infirmiers
 RAMED : Régime d’Assistance Medicale
 REMS : Réseau des Établissements Médico-Sociaux
 RESSP : Réseau des Établissements de Soins de Santé Primaires
 RH : Réseau Hospitalier
 RISUM : Réseau Intégré des Soins d’Urgence Médicale
 RS : Région Sanitaire
 SAA : Service d’Accueil et d’Admission
 SAMU : Service d’Assistance Médicale Urgente
 SEGER : Service de l’Etat Gérés En Régie
 SEGMA : Service de l’Etat Géré de Manière Autonome
 SMUR : Services Médicaux d’Urgence et de Réanimation
 SNS : Système National de Santé
 SOUB : Soins Obstétricaux d’Urgence de Base
 SP : Santé Publique
 SPH : Service de la Pharmacie Hospitalière
 SRES : Service des Réseaux des Établissements de santé
 SROS : Schéma Régional de l’Offre de Soins
 SS : Secteur Sanitaire
 SUH : Services d’Urgence Hospitaliers
 TA : Taux d’Admission
 TNR : Tarification Nationale de Référence
 TOM : Taux d’Occupation Moyen
 TSIR : Territoire de Santé Inter-Régional
 UMH : Urgences Médico-Hospitalières
 UMHB : Urgences Médico-Hospitalières de Base
 UMHC : Urgences Médico-Hospitalières de Complète
 UMHS : Urgences Médico-Hospitalières de Spécialisé
 UMM : Unités Médicales Mobiles
 UMP : Urgences Médicales de Proximité
 UPH : Urgences Pré-Hospitalières
 VD : Visites à Domicile
Sommaire :

INTRODUCTION ........................................................................................... 01

SYSTEME NATIONAL DE LA SANTE ...................................................... 02

ORGANISATION DU MINISTERE DE LA SANTE ................................. 13

ORGANISATION DE L’OFFRE DE SOINS (OS) ...................................... 45

COUVERTURE MEDICALE DE BASE (CMB) ......................................... 84

PLAN « SANTÉ 2025 » .................................................................................... 93

COMPTES NATIONAUX DE LA SANTE ................................................ 105

RESUME DES PRINCIPAUX INDICATEURS DE LA SANTE ............. 116


Introduction
Vous êtes infirmier(e) ou technicien(ne) de santé, vous avez décidé de
passer le concours de recrutement de la fonction publique (Etat ou CHUs). Il
faut donc vous préparer. Souhaiteriez-vous trouver un document qui vous
permettra de bénéficier des cours et des résumés en conformité avec les
actualités... Eh bien, ne cherchez plus : vous avez trouvé qu’il vous faut !

"Je prépare" est une série de documents qui va vous aider à mieux
vous préparer et de vous orienter afin de trouver une méthode générale de
préparation pour réussir votre concours.

"Je prépare" (Santé Publique) est conçu de plusieurs cours, ainsi


que des résumés conformément au nouveau changement du ministère de
santé et de programme d’études des professions infirmières et techniques de
santé.
Ses principaux objectifs visés sont les suivants :

 Concevoir un plan de cours complet ;


 Conduire les lauréats à la maîtrise des concepts et des outils qui
leur permettent de mieux faire face aux concours ;
 Renforcer les connaissances et les compétences acquises lors de
la formation.

"Je prépare" se veut un moyen d’accompagner les lauréats dans leur


parcours de préparation aux concours de recrutement pour des résultats
favorables, alors n’hésitez pas à le recourir régulièrement.

1
SYSTEME
NATIONAL DE
LA SANTE
Préambule
Depuis longtemps, l’Homme attache une grande importance à sa santé et à celle
de sa famille. Il avait essayé divers moyens pour lutter contre le mal et sauvegarder
son intégrité physique et psychologique.

Actuellement, la « Santé » et « le bien être » aussi bien physique que psychique


ont pris une place prépondérante dans l’action gouvernementale de tous les pays. Parce
que deux données fondamentales sont à la base de toute réflexion sur la politique de
santé à suivre dans un pays donné, à savoir :

 L’accès aux soins et la protection sanitaire est un droit fondamental de


l’Homme, chacun de nous a le droit à la santé, comme il a droit à la vie, à
l’éducation…etc. (Déclaration du droit de l’Homme - 1948).
 La santé est une condition indispensable à tout développement socio-
économique d’un pays. Ainsi la santé constitue donc un critère pour juger du
niveau de développement des nations. De ce fait, l’indice de développement
humain (IDH) comprend deux critères sanitaires parmi les quatre.

L’IDH est composé de :

 Espérance de vie à la naissance : 75,8 ans (homme = 74,4 / femme = 77,4).


 Mortalité maternelle : 72,6 pour 100.000 naissances vivantes.
 Taux d’alphabétisation : Environ 32% (homme 41,9% / femme 22,1%).
 Produit intérieur brut (PIB) : 28.681 Dhs/an.

Au Maroc, et dès les premiers jours de l’indépendance, la priorité a été donnée


à l’organisation du système de santé national puis ensuite à la prévention (Soins de
santé primaires (SSP) avec la convention d’Alma Ata en 1978), considérant la santé
comme étant un élément essentiel du développement aussi bien économique que social.

2
Historique et réformes du Système
National de santé :
La naissance du système national de santé au Maroc : la première conférence nationale
sur la santé organisée en Avril 1959 sous la présidence effective de feu S.M. Mohamed
V, l’orientation générale de la politique sanitaire :
 La santé de la nation incombe à l’État.
 Le Ministère de la santé publique doit en assurer la conception et la
réalisation.

L’évolution du Système National de santé :

o Première période (1959-1981) : Mise en place et développement du système


national de santé : (Infrastructures - Nationalisation des ressources - Lutte
contre épidémies)
 La première conférence nationale sur la santé organisée en Avril 1959 : La
responsabilité de l’Etat sur la santé et le choix d’une politique de SP.
 La Charte communale (1976) : responsabiliser les collectivités locales sur
certains aspects de santé (hygiène et assainissement)
 Déclaration d’alma Ata (1978) : c’est le fruit de la Conférence internationale
sur les soins de santé primaires. Son objectif est la promotion des soins de santé
primaires et l’accès de tous à un niveau de santé acceptable pour tous les peuples
du monde.
 Arrêté de 1980 : organiser la couverture sanitaire, renforcer les structures
centrales et définir l’organisation et les attributions des services extérieurs.
o Deuxième période (1981-1995) : Développement de l’offre et des programmes
sanitaires : (Programmes - Renforcement du RSSB)
 On assiste à un grand renforcement des structures sanitaires de base et au
développement des programmes sanitaires. « 1ière réforme »

3
o Troisième période (1995-2000) : Quête de changement et annonce de la réforme :
(Annonce de réformes - Stratégie sectorielle) « 2ème réforme »

3ième Réforme du système national de santé :


 La 2ème Conférence Nationale sur la Santé (Marrakech, 1-3 Juillet 2013) a été
l’occasion d’un débat national sur la santé dans le contexte de la nouvelle
Constitution qui consacre le droit d’accès aux soins.
 Lors de la présentation du Livre Blanc, une 3ème réforme du secteur de la santé
a été proposée.
 Cette réforme prend en compte non seulement l’évolution du contexte
sociopolitique national, les dysfonctionnements du secteur de la santé mais
également les fortes attentes exprimées par la population (Consultation nationale
˝INTIDARAT˝).
 Elle vise à mettre en place un modèle d’organisation du système de santé
équitable, durable et efficient.

Trois axes principaux de cette réforme :


1) Agir sur les déterminants de la santé : Les déterminants sociaux expliquent la
plus grande partie des différences d’état de santé (inégalités sanitaires)
2) Progresser vers la Couverture Universelle :
 Couverture par des services de santé indispensables et de qualité
 Couverture contre le risque financier
3) Moderniser la gouvernance de la santé :
 Retrouver un équilibre entre le rôle et le positionnement des parties prenantes
 Veiller à ce que les politiques, les stratégies et la législation adoptées favorisent
l’équité, la couverture, l’accès, la qualité et les droits des patients.

4
Les concepts :

1) Santé : Un état dynamique, complet bien-être physique, mental et social et ne


consiste pas uniquement en une absence de maladie ou d’infirmité.
2) Santé publique : La santé publique est « la science ou l’art de prévenir les maladies,
d’améliorer la santé et la vitalité physique et mentale de l’individu, de prolonger la
vie par le moyen d’une action collective concertée, visant à :
 Assainir le milieu ;
 Lutter contre les maladies qui présentent une incidence sociale ;
 Enseigner à l’individu les règles d’hygiène personnelle ;
 Organiser les services médicaux et infirmiers en vue du diagnostic précoce
et d’un traitement préventif des maladies ;
 Mettre en œuvre des mesures sociales propres à assurer à chaque membre
de la collectivité un niveau de vie compatible avec le maintien de sa santé. »
3) Santé communautaire : Elle peut être considérée comme une approche pouvant
servir à planifier le système de santé d’un pays où une large part est faite à la
participation de la population, grâce à des interventions dans lesquelles les membres
de la communauté peuvent participer à la prise en charge de leur état de santé et
devenir des agents pour la production et l’entretien de la santé au niveau des
ménages et de la communauté.
4) Soins de santé primaires (SSP) : Soins essentiels (curatifs, préventifs et
promotionnels) reposant sur des méthodes, des techniques, et des pratiques
scientifiquement valables et socialement acceptables, rendus universellement
accessibles à tous avec leur pleine participation de la communauté et à cout
supportable par le pays.
Ils représentent le premier niveau de contact des individus, de la famille et de la
communauté avec le SNS »
5) Service de santé : « Ensemble de prestations offertes à la population, par le
développement d’un dispositif ou d’unités sanitaires opérationnelles dont la finalité

5
est de prendre en charge les besoins en matière de soins, de prévention et de
réhabilitation de cette population »
6) Programme de santé : Un programme de santé doit être assorti d’objectifs et de
cibles précis, qui soient quantifiés et en harmonie avec la stratégie sanitaire
nationale, ex. : programme de maternité sans risque.
7) Système de santé : « Un ensemble cohérent, composé de nombreux éléments, tant
sectoriels qu’intersectoriels, liés les uns aux autres et à la communauté même, qui
ont conjointement une incidence sur la santé de la population »

Fonctions du système de santé Accès Objectifs/Résultats


Couverture 1) Amélioration de la santé (niveau et
1) Prestations des services équité)
2) Ressources humaines 2) Responsiveness (Réceptivité aux
3) Information attentes de la population)
4) Médicaments, Vaccins et technologies 3) Protection contre les risques
5) Financement Qualité
financiers et sociaux
6) Administration générale / gouvernance Sécurité 4) Amélioration de l’efficience

8) Système national de santé : « L’ensemble des ressources humaines, matérielles,


financières ainsi que les institutions et activités destinées à assurer la promotion, la
protection, la restauration et la réhabilitation de la santé de la population »
 Le SNS selon la législation marocaine : Le droit à la protection de la santé est une
responsabilité de l’Etat et de la société.
 Les principes du SNS : « Le système de santé est constitué de l’ensemble des
institutions, des ressources et des actions organisées pour la réalisation des objectifs
fondamentaux de santé sur la base des principes suivants :
1) L’égalité d’accès aux soins et services de santé,
2) La solidarité & la responsabilité de la population, dans la prévention, la
conservation et la restauration de la santé
3) L’équité dans la répartition spatiale des ressources sanitaires
4) La complémentarité intersectorielle.
5) L’adoption de l’approche genre en matière des services de santé

NB : La mise en œuvre de ces principes incombe principalement à l’Etat »


6
 Modèle de système de soins au Maroc (selon la loi 34-09) :
 Pyramidal,

 Intégré,
Système
 Hiérarchisé

 Et fondé sur les Soins de Santé Primaires (SSP)

 Les moyens du système de santé :


 La restauration de la santé correspond à la distribution de soins à l’individu
malade.
 La prévention se propose d’éviter ou de réduire le nombre et la gravité des
maladies ou accidents
 La promotion de la santé élargit le concept de prévention ; elle met à la
disposition des populations les moyens d’augmenter leur capital santé.
 L’éducation pour la santé a pour objectif de mettre à la portée de tous
l’information nécessaire à des choix adaptés à la santé présente et future.
 Les Qualités d’un système de santé :
 Global : C’est-à-dire permettre une prise en charge globale des usagers (soins
curatifs mais aussi et surtout préventifs, rééducation, réadaptation et promotion
de la santé),
 Efficace : Cette efficacité est de deux ordres, technique (l’obligation des
résultats) et économique
 Accessible : l’accessibilité géographique (il doit être proche de la population)
et économique (le coût ne doit pas lui faire obstacle).
 Acceptable : Le système de santé doit avoir l’assentiment de la population.
Ceci explique les difficultés parfois rencontrées lorsqu’on veut appliquer une
politique copiée Sur d’autres pays
 Equitable : Etre répartis d’une manière homogène dans le territoire (notion
de couverture sanitaire et d’accessibilité géographique).

7
 Planifiable et évaluable : Le rôle de la planification est de déterminer les
ressources disponibles pour satisfaire les besoins et choisir les solutions aptes
à modifier la situation, il convient ensuite d’évaluer les techniques, les
structures et les matériels utilisés pour atteindre les objectifs fixés
préalablement.
 Souple et modifiable : Il doit pouvoir s’adapter à toute situation nouvelle
imposée par le type de morbidité (SIDA), Le progrès technologique(IRM) et
les conditions Socio-économiques.

Les composantes du système


de santé :

Les composantes d’un Système de Santé de soins : Généralement les différents


systèmes de santé dans le monde se composent essentiellement de cinq (05)
composantes qui sont :

 Développement des ressources sanitaires ;


 Organisation des ressources ;
 Les ressources financières ;
 L’offre de soins ;
 La gouvernance.

8
Organisation du système
national de santé :
Le SNS Marocain est caractérisé par l’existence en général de 4 secteurs qui sont :

1) Secteur sanitaire public (Etatique) ;


2) Secteur sanitaire privé à but non lucratif (Secteur semi-public) ;
3) Secteur sanitaire privé à but lucratif (secteur privé) ;
4) Secteur traditionnel (non officiel – informel).

 Secteur sanitaire public (Etatique) :


1) Le MS est responsable du maintien, de la protection et de la promotion de la santé
des citoyens. Il représente l’instrument de l’Etat dans le domaine de la santé. Il
s’adresse à la quasi-totalité de la population sans exception. Il est souvent l’unique
recours dans le milieu rural.
2) Le service de la santé des FAR qui s’occupe des militaires et leurs familles. Ces
dernières années une certaine collaboration dans le domaine préventif s’est établie
avec le Ministère de la santé. Ex. : lutte antipaludique et lutte contre les maladies
infectieuses (vaccinations).
 Secteur semi-public (Privé à but non lucratif) : (Mutualiste, des
assurances et des établissements publics) :

Ces derniers temps, on constate un très important développement du secteur mutualiste


et des assurances pour répondre aux besoins exprimés et à la pression des groupes
socio-professionnels.

1) OCP : Dispose pour soigner son personnel et les ayant droits d’un hôpital de 297
lits à KHOURIBGA et d’un hôpital de 167 lits à YOUSOUFIA et d’un centre de
soins à BEN GUERIR et à LAÂYOUNE.

9
2) ONCF : assure une certaine couverture médicale pour ses agents par le système de
consultations confiées à des médecins conventionnés et par le recours à des
cliniques privées.

L’étude de ce secteur montre qu’il s’agit d’actions essentiellement curatives


individuelles, qui se sont développées pour suppléer aux déficiences dans le domaine
de la santé du secteur public.

3) CNOPS (Caisse Nationale des Organismes de Prévoyance Sociale) :


L’importance de ce secteur apparaît dans l’évolution du nombre des adhérents, des
bénéficiaires et des dépenses engagées par ces organismes. La caisse n’est pas un
prestataire de soins mais c’est un système « solidaire » et tiers payant.
 Les adhérents sont représentés par les fonctionnaires de l’Etat qui versent en
moyenne 5% de leur salaire à la caisse (raison du ½ par l’employeur et le ½
par l’employé). En contrepartie, ils ont droit aux remboursements des frais
médicaux et chirurgicaux occasionnés par la maladie.
 Les bénéficiaires sont également la femme et les enfants de l’adhèrent
jusqu’à un certain âge (21 ans).
4) CNSS (Caisse nationale de sécurité sociale) :
Ses adhérents sont des employés des différents secteurs non Etatiques (profession
libérale). Autrefois, le risque de maladie ne relevait pas de la compétence de la
C.N.S.S, mais ces dernières années la CNSS s’est engagée dans un programme de
construction de polycliniques. La première de ce genre fût celle de Casablanca
(1979) dont la capacité est de 360 lits et groupant les principales spécialités.
D’autres formations ont vu le jour à Agadir, Oujda, Tanger, Marrakech,
Mohammedia, Settat, ...
 Secteur sanitaire privé à but lucratif :

Les conditions générales de l’exercice de la médecine dans le secteur privé sont


édictées par le Dahir N° 1-96-123 du 21 Août 1996 portant loi N° 10-94 relative à
l’exercice de la médecine. La médecine peut se pratiquer dans le secteur privé sous
différentes formes, à titre individuel ou en association.

10
Ce Secteur organisé à l’image du modèle occidental s’adresse à la population qui est
capable de régler le prix des actes médicaux. Le secteur privé est surtout concentré
dans les grandes villes du Royaume.

 Secteur traditionnel (informel) :


A côté de la médecine dite moderne, il existe une médecine traditionnelle développée
surtout dans les zones rurales lointaines, mais aussi dans les grandes villes.

Ce secteur traditionnel qui a régressé devant l’introduction de la médecine occidentale,


tient encore une place non négligeable dans les pratiques thérapeutiques de la
population.

Ainsi par l’accouchement à domicile qui représente à peu près 13,4% des
accouchements totaux, il s’avère nécessaire de s’occuper de ce secteur par la formation
continue des « Kablas ».

11
Les différents secteurs de la santé au Maroc

Secteur Public : Il réunit Secteur privé à but non lucratif :


 Offre de soins du MS :  Les hôpitaux des établissements de soins de la CNSS, des
 REH mutuelles, de l’OCP et de l’ONE
 RESSP  Les cabinets dentaires et les laboratoires d’analyse des
 RISUM mutuelles ;
 REMS  Les hôpitaux et les centres de soins du croissant rouge
 Instituts et Laboratoires nationaux marocain ;
 Bureaux municipaux et communaux d’hygiène  Les hôpitaux et centres de soins des ligues et des fondations.
 Services de santé des Forces Armes Royales (FAR)

Secteur Privé à but lucratif : Secteur traditionnel : Médecine traditionnelle
 Les cabinets médicaux ;  C’est un secteur non formel auquel a recours un nombre
 Les hôpitaux et cliniques privés ; relativement important de la population particulièrement en
 Les cabinets de médecine dentaire ; milieu rural.
 Les officines de pharmacie ;  L’accouchement à domicile par les « Kablas » se pratique
 Les opticiens et prothésistes ; dans plusieurs cas, de même que les herboristes (qui assurent
 Laboratoires d’analyse privés, etc. les soins par les plantes) et apporte une large contribution dans
les traitements traditionnels.

12
Organisation
du Ministère
de la Santé
Organisation du Ministère de la
Santé (MS) :
I) La politique du Ministère de la Santé :

Le Maroc a enregistré des progrès constatés dans l’analyse des principaux indicateurs
de santé qui attestent d’une bonne évolution malgré l’insuffisance de ressources.

Au début des années quatre-vingt et dès la déclaration, par l’Organisation Mondiale


de la Santé (OMS), de l’instauration du programme « la santé pour tous », Le Maroc s’est
inscrit dans cet objectif universel et a développé une politique de santé, avec pour première
priorité, les soins de santé de base.

La mobilisation constante des professionnels de la santé, cette politique a permis à la


population, d’accéder à des prestations de santé primordiales :

 Vaccinations contre les maladies infectieuses des enfants (cause importante de


mortalité des moins de 5 ans) ;
 Prise en charge des maladies diarrhéiques et des maladies de carence ;
 Consultations pré et post natales ;
 Accouchements ainsi que des prestations spécifiques liées à la prévention et à la
lutte contre les maladies sexuellement transmissibles dont l’impact sur la
morbidité et la mortalité reste très élevé.

Cette politique vise à consolider les acquis qui accompagnent le programme « la santé
pour tous » de l’OMS.

Ces actions doivent permettre d’agir pour réduire les inégalités qui se sont installées,
dans le domaine de la santé, au fil des années et d’accroître les capacités de notre système
de santé afin de faire face aux problèmes émergents.

La Stratégie Sectorielle de la Santé pour la période 2017-2021 s’inscrit dans la mise


en œuvre du programme du gouvernement. Dans son élaboration, le Ministère de la Santé a

13
tenu compte du besoin de consolider les acquis des stratégies antérieures et de répondre aux
nouveaux besoins.

Ainsi, les principales actions de nature sanitaire retenues ont trait à :

 La restructuration des urgences médicales ;


 L’amélioration de l’accueil ;
 La prise en charge des maladies transmissibles ;
 La prise en charge des maladies non transmissibles notamment la santé
mentale et les cancers ;
 La consolidation de la santé rurale ;
 La lutte contre la mortalité maternelle et infantile ;
 La généralisation du RAMED ;
 L’amélioration de la gestion des ressources humaines ;
 La mise à niveau des hôpitaux ;
 Le développement d’une politique pharmaceutique nationale ;
 La révision des prix des médicaments figure également parmi les
priorités de la stratégie sectorielle.

II) Les objectifs du Ministère de la Santé :

1) Décliner les dispositions de la nouvelle constitution ;


2) Mettre en œuvre le programme du gouvernement ;
3) Consolider les acquis du système de santé ;
4) Répondre aux attentes essentielles de la population et aux nouveaux défis liés
à la santé ;
5) Restaurer un climat de confiance entre les parties prenantes du secteur.

14
III) Organisation et attributions de l’administration centrale :

Au niveau central, le Ministère de la santé comprend : le cabinet du Ministre,


l’inspection générale et le secrétariat général qui coiffe huit directions.

Chaque direction coiffe un certain nombre de divisons et/ou de services.

1) Le Ministre : Il est nommé par le Roi sur proposition du Premier Ministre. Il est
responsable devant eux de la gestion des affaires qui relèvent de son département. Ses
fonctions sont complexes et touchent toutes les affaires de santé publique :
 En matière politique, il exécute les grandes orientations stratégiques du
gouvernement en matière de santé ;
 En matière administrative, il assure l’entière direction de tous les services du
Ministère ;
 En matière financière, il prépare et présente le budget du Ministère, le répartit entre
les différentes délégations et se charge de contrôler son exécution ;
 Le Ministre de la santé assure la tutelle sur les établissements publics qui lui sont
rattachés (ex : Institut Pasteur, CHU…).
2) Le Cabinet du Ministre : C’est l’organe le plus rapproché du Ministre. Avec lui il prend
forme et il disparaît. Il se compose d’un directeur, d’un chef de cabinet chargé des
affaires du Ministre et de plusieurs chargés de mission.
3) Le secrétaire général : Il est nommé par Le Roi. Il jouit, sous l’autorité du Ministre,
d’un pouvoir de décision qui lui est délégué par le Ministre. Il a sous son autorité les
différentes directions et les délégations.
4) L’inspection générale : L’inspection générale est placée sous l’autorité directe du
Ministre, elle a des compétences techniques et administratives.
Elle n’a pas de pouvoir de décision, son rôle se limite à procéder à des enquêtes et
inspections et à informer le Ministre sur ses constatations. L’inspecteur général est
nommé par Dahir.
5) Les Directions : Elles sont chargées de la programmation et de l’évaluation dans les
domaines de la santé.

15
Chaque direction est sous la responsabilité d’un Directeur nommé par Dahir et coiffe un
certain nombre de divisions et services centraux.

Les Directions du Ministère de la Santé sont au nombre de huit (08) :

 Direction de la population (DP) ;


 Direction de l’épidémiologie et de lutte contre les maladies (DELM) ;
 Direction des hôpitaux et des soins ambulatoires (DHSA) ;
 Direction du médicament et de la pharmacie (DM) ;
 Direction des équipements et de la maintenance (DEM) ;
 Direction des ressources humaines (DRH) ;
 Direction de la réglementation et du contentieux (DRC) ;
 Direction de la planification et des ressources financières (DPRF).

Sont aussi rattachés au secrétariat général les divisions suivantes :

 Division du parc-Auto et Affaires Générales (DPAAG) ;


 Division de l’Approvisionnement (DA) ;
 Division de l’Informatique et des Méthodes (DIM) ;
 Division de l’Information et de Communication (DICom).

16
Organigramme du Ministère de la Santé
 Le Ministère de la Santé prépare et met en œuvre la politique du gouvernement dans le
domaine de la santé.

 Il exerce la tutelle sur les établissements publics et sur les autres organismes dépendant
de son autorité, conformément aux textes législatifs et réglementaires en vigueur.

Inspection générale LE MINISTRE Le chef cabinet

Secrétariat Général
CHUs IPM ANAM

DA DIM DIcom DPAAG ENSP ISPITSs

DP DELM DHSA DMP DEM RPDF DRH DRC

 DPF  DMT  DH  DP  DBA  DF  DGP  DR


 DSMI  DMNT  DSA  DLNCM  DMEB  DPE  DF  DCAP
 DSSU  DHM  DUS  SI  DPP  DC  DCSF  DP
 S.RG  S.SE  DA  S.des  DRAMED
 S.ADM  CNRP  CNTH marchés
 CAPM
 INH
 S.oncolo
gie
 S.adm

17
1) Direction de l’Epidémiologie et de la Lutte contre les Maladies (DELM) :
Service
administratif
Direction de L’épidémiologie et
De la lutte contre Les maladies Institut national
d’hygiène

Centre national
Hygiène du milieu Maladies non Maladies de
 Assainissement de transmissibles transmissibles Radio-
base ;  Santé mentale et  Maladies protection
 Hygiène Maladies parasitaires ;
alimentaire ; dégénératives ;  Maladies
Service de la
 Lutte anti-  Médecine bucco- respiratoires ;
surveillance
vectorielle ; dentaire ;  Maladies oculaires
épidémiologique
 Action  Santé des et otologiques ;
intersectorielle ; travailleurs ;  Maladies
 Salubrité de  Maladies dermatologiques ; Service
l’environnement. métaboliques et  MST et SIDA ; d’oncologie
endocriniennes ;  Maladies
 Maladies cardio- épidémiques.
vasculaire et
néoplasiques.

Attributions :

 Assurer la surveillance épidémiologique de la population et tenir un fichier


épidémiologique central ;
 Evaluer les caractéristiques épidémiologiques de la population ;
 Réaliser toutes enquêtes et études en matière d’épidémiologie ;
 Concevoir et réaliser des programmes de lutte contre les maladies ;
 Programmer et réaliser des actions visant à protéger le milieu ambiant et appuyer, par
des interventions de prophylaxie, la réalisation des programmes de lutte contre les
maladies ;
 Assurer le contrôle de qualité des laboratoires de biologie relevant du ministère de la santé
publique et définir les normes techniques de leur fonctionnement ;
 Promouvoir et participer au contrôle de l’application de la réglementation en matière de
radioprotection, contribuer à la surveillance, au suivi et contrôle des installations utilisant
les rayonnements ionisants de même qu’à la surveillance de la radioactivité de
l’environnement ;
 Assurer le contrôle sanitaire des denrées alimentaires.
18
2) Direction du Médicament et de la Pharmacie (DMP) :

Médicament et Pharmacie

Pharmacie
Laboratoire national de  Visas, homologations
Contrôle du médicament Service d’inspection et autorisations ;
 Physico-chimique ;  Stupéfiants ;
 Assurance qualité ;  Suivi du secteur ;
 Essais biologiques.  Service des activités
économiques.

Attributions :

 Arrêter les normes de fabrication, de conditionnement, de circulation, de vente et de


stockage des médicaments, produits pharmaceutiques et parapharmaceutiques ;
 Fixer le cadre des prix des médicaments et des spécialités pharmaceutiques, conformément
à la réglementation des prix en vigueur ;
 Assurer le contrôle technique et de qualité dans le cadre de la législation et de la
réglementation en vigueur ;
 Etablir et mettre à jour la liste des médicaments essentiels et en assurer le contrôle de qualité
;
 Effectuer, dans le cadre du laboratoire national du contrôle des médicaments et des
spécialités pharmaceutiques, les déterminations analytiques et les essais que nécessite le
contrôle des médicaments, les spécialités pharmaceutiques, objets de pansement et tous
autres articles destinés à l’usage de la médecine humaine et vétérinaire, ainsi que les produits
parapharmaceutiques ;
 Effectuer l’inspection des officines, grossisteries et abrogatoires de fabrication ;
 Délivrer les visas et autorisations de débit des produits pharmaceutiques ;
 Gérer une banque de données techniques et économiques sur les médicaments.

19
3) Direction des hôpitaux et des soins ambulatoires (DHSA) :
Centre national
Direction des Hôpitaux et Soins de transfusion
Ambulatoires sanguine et
d’hématologie.

Hôpitaux Soins ambulatoires


Urgences et secours
 Programmation des  Soins ambulatoire. Assistance
 Urgentologie ;
actions  Couverture  Assistance Sociale
 Coordination hospitalières ; sanitaire et  Assistance
Intersectorielle ;
 Suivi et évaluation ; intégration des Médicale gratuite
 Logistique.
 Budgets activités

Attributions :
 Assurer la coordination des actions du département en milieu hospitalier et suivre de façon
permanente l’activité des hôpitaux tant sur le plan de la gestion technique que de la gestion
administrative et comptable et de la qualité des soins ;
 Synthétiser l’information et les bilans d’activité des hôpitaux à travers un système de tableaux
de bord ;
 Contribuer à l’élaboration d’une stratégie du département en matière de soins ambulatoires et
coordonner les différentes activités ambulatoires ;
 Mener une action continue d’évaluation du réseau ambulatoire sur le plan de la qualité et de
l’accessibilité des prestations ainsi que sur le plan de la gestion ;
 Gérer l’action du département en matière d’assistance sociale et contribuer, dans la limite de la
compétence du ministère de la santé publique, à la gestion de l’assistance médicale gratuite au
profit des indigents ;
 Contribuer à développer les moyens logistiques susceptibles de faire face aux catastrophes ;
 Contribuer au ramassage médicalisé des victimes d’accidents de la route ou autres catastrophes
imprévisibles ;
 Définir une stratégie de restructuration des services des urgences à travers le Royaume,
contribuer à sa mise en œuvre et l’évaluer de façon continue ;
 Définir les programmes de formation en urgentologie et contribuer à leur réalisation ;
 Organiser, planifier et évaluer toutes les tâches relatives à la collecte, au stockage, au
traitement, à l’utilisation et la distribution du sang et de ses dérivés et veiller à
l’approvisionnement, dans la mesure des disponibilités, des établissements de soins et
d’hospitalisation.
20
4) Direction des équipements et de la maintenance (DEM) :

Service des
Equipement et de la Maintenance marchés

Matériel et équipements Patrimoine et


Bâtiments et architecture
biomédicaux programmation
 Études architecturales ;
 Maintenance ;  Patrimoine
 Travaux de génie civil ;
 Études et  Programmation et
 Installations techniques. Suivi budgétaire
acquisitions.

Attributions :

 Assurer l’exécution du budget d’investissement du ministère ;


 Etudier et assurer le suivi de réalisation des projets d’architecture, de bâtiment et de
construction ;
 Etudier, programmer et assurer le suivi de réalisation des projets d'équipement en matériel
biomédical ou technique ;
 Assurer la maintenance, l’aménagement et la réparation du patrimoine immobilier et
matériel ;
 Favoriser la recherche et assurer la normalisation de l'infrastructure et des équipements ;
 Effectuer la gestion administrative et l’entretien des installations des services centraux ;
 Tenir un inventaire des patrimoines foncier et bâti du département ;
 Animer la fonction « entretien du patrimoine » au niveau des provinces et préfectures
médicales.

21
5) Direction de la population (DP) :

Service
administratif
Direction de la
Population Service de la
Réhabilitation et
de le
Gériatrie
Division de la santé
Division de la Scolaire et
Planification universitaire.
Division de la santé
Familiale (PF)  La santé dans
maternelle infantile
 Programmation et enseignement
 Protection de la santé
des activités de la préscolaire et
infantile
PF ; fondamental
 Protection de la santé
 Coordination et  La santé dans
de la mère
collaboration Enseignement
intersectorielle. secondaire et
universitaire

Attributions :

 Définir, promouvoir et exécuter les programmes de planification familiale ;


 Définir, promouvoir et exécuter les programmes relatifs à la santé materno-infantile ;
 Programmer et réaliser des actions de réhabilitation physique de même que celles portant
sur la gériatrie ;

22
6) Direction de la Réglementation et du Contentieux (DRC)

Réglementation et du Contentieux

Réglementation Contentieux et des affaires


 Études juridiques et statuts ; professionnelles
 Législation et réglementation D. de Partenariat  Contentieux ;
sanitaires ;  Installations des professions
 Conventions et relation avec réglementées ;
les associations à vocation  Établissements de soins et
sanitaire. laboratoires d’analyses.

Attributions :

 Entreprendre les études juridiques et élaborer des projets de textes législatifs et


réglementaires en matière de santé ;
 Instruire les dossiers contentieux impliquant le ministère ;
 Apporter son appui aux autres directions en matière juridique ;
 Assurer le suivi administratif des relations du département avec les autres administrations,
les collectivités locales et les associations nationales ;
 Participer au contrôle de l'exercice des professions réglementées conformément aux
dispositions législatives et réglementaires en vigueur.

23
7) Direction des Ressources Humaines (DRH) :

Ressources Humaines

D. de Gestion du
D. Contrôle de la santé des fonctionnaires
personnel D. de Formation
 Congés des maladies et homologation ;
 Médical ;  Formation de
 Aptitude à l’emploi ;
 Paramédical ; base ;
 Affaires sociales ;
 Administratif ;  Formation
continue.  prévisions et de suivi des postes
 Affaires
budgétaires.
disciplinaires.

Attributions :

 Assurer la formation professionnelle et le recyclage du personnel ;


 Procéder aux affectations, recrutement, administration et gestion des affaires du
personnel et promouvoir les actions d’œuvres sociales ;
 Satisfaire les besoins exprimés par les différents services du département sur la base
de plans d'acquisition et de développement des ressources humaines.
 Elaborer et suivre les plans de formation des cadres administratifs, médicaux,
pharmaceutiques, dentaires et infirmiers en concertation avec les départements
concernés ;
 Evaluer de manière permanente l’adéquation de la formation du personnel par rapport
aux exigences des métiers et emplois et réadapter, en conséquence, les programmes de
formation ;
 Tenir un fichier informatique du personnel et un manuel de description des postes à
des fins d'évaluation, de planification et de formation ;
 Etablir les besoins quantitatifs et qualitatifs du ministère par une gestion prévisionnelle
du personnel sur la base des priorités et des objectifs des plans ;
 Instruire les dossiers soumis au conseil de santé en matière de congés de maladie,
d’homologations, du contrôle des aptitudes à l’emploi et assurer l’application des textes
sur le contrôle de santé des fonctionnaires ;
 Veiller à la conservation des dossiers et archives ayant trait à la carrière du personnel.

24
8) Direction de la Planification et des Ressources Financières (DPRF) :

Planification et RF

D. de Planification et études D. de Coopération


 Planification, carte D. financière  Bilatérale, régionale, D. RAMED
sanitaire  Budget, comptabilité, organisations internat.  La mise en
 Études, informations, suivi et évaluation des Intergouvernementales œuvre du
économie sanitaire RF. , ONG, collectivités RAMED
locales

Attributions :

 Contribuer à définir les orientations en matière de planification sanitaire dans le pays ;


 Entreprendre les études et enquêtes sectorielles ou intersectorielles, en vue d’analyser et
d’évaluer la situation sanitaire ;
 Synthétiser et harmoniser, en liaison avec les autres directions et organismes publics ou privés
nationaux, les programmes d’action conformément aux orientations nationales notamment en
matière de prévention, de soins ou d’encadrement sanitaire.
 Promouvoir la recherche et proposer des projets d'infrastructure liés à la carte sanitaire du
pays.
 Coordonner l’action du ministère dans le domaine budgétaire par la mise au point, à partir
des propositions des directions et des délégations des projets de lois de finances du
département ;
 Mettre en place les crédits en les déléguant aux sous-ordonnateurs et en tenant la comptabilité
du département ;
 Jouer un rôle d’observatoire des ressources, en suivant l’utilisation des moyens budgétaires
et extrabudgétaires en liaison avec les réalisations physiques du département ; de mener des
études économiques sur le système de santé en termes d’évaluation et de prévision ;
 Mettre au point et contribuer à la mise en œuvre du système de l’assurance maladie dans les
limites des compétences du Ministère en collaboration avec les autres partenaires et
administrations concernés ;
 Promouvoir la coopération dans le domaine de la Santé, rechercher, inventorier et mobiliser
les aides de coopération pouvant être consenties ou susceptibles de bénéficier au Maroc pour
le développement de la santé ;
 Identifier et coordonner avec les directions concernées et les partenaires intéressés les projets
de coopération sanitaire ; 25
 Promouvoir la coopération bilatérale et multilatérale.
1) Division du parc-Auto et Affaires Générales (DPAAG)

Parc auto et affaires générales

Gestion des Maintenance du


moyens de mobilité parc auto Affaires générales

Attributions :

La Division du Parc-Auto et des Affaires Générales est chargée de :

 La gestion et de la maintenance du parc-auto ;


 La gestion des moyens de mobilité du ministère.

2) Division de l’Approvisionnement (DA)

Division de l’approvisionnement

Service Service des Service de gestion


d’approvisionnement marchés Des stocks

Attributions :

La Division de l’Approvisionnement est chargée de :

 Assurer l’exécution des dépenses communes des différentes directions.

1)Divi
Assurer l’acquisition, stockage et distribution des produits pharmaceutiques, des
médicaments et des produits d’intendance.

26
3) Division de l’Informatique et des Méthodes (DIM)

Informatique et méthodes

Service des études et de Service d’exploitation et


la coordination d’appui

Attributions :

La Division de l’Informatique et des Méthodes est chargée de :

 Animer les activités informatiques du ministère par l’élaboration et la gestion d’un


schéma directeur ainsi que par des travaux d’études et de réalisation ;
 Apporter son appui technique en matière d’informatisation aux services centraux
et aux services extérieurs.

27
4) Division de l’Information et de Communication (DICom)

Information et de communication

Le service de la
Le service de la Le service de
production des
communication l’information et de
supports d’information
institutionnelle. l’éducation sanitaire.
et de communication.

Attributions :

La DICom exerce, en coordination avec les services concernés du Ministère, les


attributions suivantes :

 L’élaboration de la stratégie de l’information sanitaire et de la communication


institutionnelle du Ministère de la Santé vis-à-vis de la population, les
professionnels de santé, les médias et les différents partenaires ;
 La mise en œuvre des plans et programmes de la communication institutionnelle
et de l’information sanitaire visant la promotion de la santé ;
 La participation à la couverture médiatique des conférences et séminaires
organisés par le Ministère ;
 La contribution à l’élaboration de la politique du Ministère en matière de la
communication électronique et à sa mise en œuvre ;
 La préparation et la production des moyens de communication institutionnelle et
de l’information sanitaire.
 La division est chargée, en outre, de l’évaluation des actions de la communication
institutionnelle et de l’information sanitaire exécutées ainsi que leurs effets.

28
Institut Pasteur du Maroc (IPM)
L’IPM est un établissement public, doté de la personnalité civile et de l’autonomie
financière, placé sous la tutelle administrative du Ministre, chargé de la santé publique et
dont le siège est à Casablanca. Il est régi par les décrets royaux : Décret royal n° 176-66 du
14 Rabia I 1387 (23 Juin 1967) relatif au Centre des sérums et vaccins, publié au B.O n° :
2852 du 28 Juin1967, Page : 706 Modifié par : Décret Royal N° 687-67 du 26 Chaabane
1387 (29 Novembre 1967), publié au B.O n° 2875 du 6 Décembre 1967, page : 1413

Il est actuellement dirigé par le Professeur Naima EL MDAGHRI depuis le 23 Mai 2013,
M. Mekki LALAOUI est secrétaire général depuis février 2010.

MISSIONS :

Les champs d’action de l’IPM se définissent comme suit :

 Promouvoir et développer la recherche fondamentale et appliquée ;


 Apporter sur des bases contractuelles une contribution d’expertise, d’analyses
biologiques et conseil à tout individu, à toute entreprise, administration et autre
institution régionale, nationale ou internationale ;
 Fabriquer ou faire fabriquer, importer et exporter, distribuer tous les vaccins, sérums,
produits biologiques à usage thérapeutique et diagnostic ;
 Contribuer à l’enseignement des disciplines biologiques liées à ces activités.

En conséquence les champs d’activités développés au sein de cette institution concernent la


Recherche Scientifique, les Analyses Biologiques, les Prestations de Service en Sécurité
Alimentaire et Environnement, et la Production de Produits Biologiques.

29
Centres Hospitaliers Universitaires (CHUs)
Le Centre Hospitalier est un établissement public doté de la personnalité morale et de
l’autonomie financière. Il est soumis à la tutelle du Ministère de la Santé. Il a été crée en
vertu de la Loi 82.00 promulguée par le Dahir 1.01.206 du 10 Joumada II 1422 (30 Août
2001) modifiant et complétant la loi 37.80 relative aux centres hospitaliers, promulguée par
le Dahir 1.82.5 du 30 Rabia I (15 Janvier 1983).

MISSIONS :

La mission du CHU concerne trois axes principaux :

 Les soins :
Le CHU prodigue des soins de niveau tertiaire. A cet égard, il offre des prestations médicales
et chirurgicales courantes et spécialisées en urgence et ou en activités programmées ;

 L’enseignement :
Le CHU assume cette mission en partenariat avec la Faculté de Médecine et de Pharmacie
et l’Instituts Supérieurs des Professions Infirmières et Techniques de Santé. A ce titre, il
concourt à l’enseignement clinique universitaire et postuniversitaire médical et
pharmaceutique et participe à la formation pratique du personnel infirmier ;

 La recherche :
Les travaux de recherche médicale et des soins infirmiers sont menés en collaboration avec
la Faculté de Médecine et de Pharmacie et les unités de formation et de recherche étrangères.

Le CHU concourt aussi à la réalisation des objectifs fixés en matière de politique de santé
prônée par l’Etat.

 CHU Rabat (Ibn Sina)


 CHU Casablanca (Ibn Rochd)
 CHU Marrakech (Mohammed VI)
 CHU Fès (Hassan II)
 CHU Oujda (Mohammed VI)

30
Agence Nationale de l’Assurance Maladie
(ANAM)
Afin de concrétiser l’engagement Constitutionnel, qui consacre le principe du droit à l’accès
aux soins et à la couverture médicale (Article 31 de la constitution), la loi 65-00 constitue
le parachèvement de l’expérience du Maroc en matière de couverture médicale de base et
consolide les droits acquis par les citoyens marocains bénéficiant d’une assurance maladie.

Cette assurance sera progressivement étendue à l’ensemble des citoyens, toutes catégories
sociales confondues. A cette fin, un système obligatoire de couverture médicale de base est
mis en place, en vue d’atteindre l’accès universel aux soins ; L’ANAM devant veiller à
l’équilibre financier à travers l’encadrement technique permanent et la régulation du
régime de l’assurance maladie obligatoire.

Elle est actuellement dirigée par Monsieur HAZIM Jilali depuis 2013

L’ANAM en bref

L’ANAM est l’une des réalisations des grandes réformes structurantes qu’a connu notre
pays durant cette dernière décennie. Tel que prévu par la législation en vigueur, l’ANAM a
pour missions principales l’encadrement et la régulation du système de l’Assurance
Maladie Obligatoire (AMO), ainsi que la gestion des ressources du Régime d’Assistance
Médicale (RAMED).

Afin de concrétiser le principe du droit à la santé tel que prévu par les chartes internationales
et la constitution marocaine et de renforcer la politique sanitaire, qui constitue l’une des
priorités et l’un des grands chantiers de réforme dans notre pays, la loi n°65-00 portant code
de la couverture médicale de base a été mise en place.

Dans ce cadre et afin d’atteindre cet objectif, il a été confié à l’Agence Nationale de
l’Assurance Maladie la mission d’assurer l’encadrement technique de l’assurance maladie
obligatoire de base et de veiller à la mise en place des outils de régulation du système dans
le respect des dispositions législatives et réglementaires s’y rapportant.

31
A ce titre, elle est chargée d’émettre son avis sur les projets de textes législatifs et
réglementaires relatifs à l’assurance maladie obligatoire de base dont elle est saisie par
l’administration, ainsi que sur toutes autres questions relatives au même objet.

Pour ce faire, l’ANAM travaille en collaboration avec les différents acteurs pour
l’actualisation de l’arsenal juridique afin de clarifier le sens et la portée de certains
dispositions légales et réglementaires, combler les insuffisances eu égard au vécu de
l’expérience et mettre fin aux incompatibilités et incohérences.

32
Ecole Nationale de la Santé Publique (ENSP)
L’Institut National d’Administration Sanitaire, créé par le décret n° 2-93-752 du 27
Ramadan 1414 (10 Mars 1994), dénommé désormais « l’Ecole Nationale de la Santé
Publique » (ENSP), désigné ci-après « l’Ecole » est un établissement d’enseignement
supérieur ne relevant pas des universités. Il est réorganisé conformément aux dispositions
de la loi n° 01.00 portant organisation de l’enseignement supérieur et du présent décret.

L’ENSP est investie de quatre missions essentielles : la formation, la recherche, l’expertise,


les prestations des services et l’appui au système de santé.

L’ENSP est en mesure de dispenser :

 Des cycles de spécialisation en santé publique et en management qui prépare les


gestionnaires pour des rôles de leadership et des postes de responsabilité dans le
système de santé national ;
 Des formations initiales dans le cadre du système LMD (Licence-Master-Doctorat) ;
 Une Formation continue dans ces mêmes domaines ;
 L’expertise et conseil en santé publique et les domaines relatifs à la gestion des
services de santé.

L’ENSP contribue à la recherche et au partage des connaissances dans le système de santé


national notamment à travers la dispensation de programmes de doctorats scientifiques et
technologiques, et en participant à des projets de recherche régionaux, nationaux et
internationaux relatifs au Management des Services de Santé et de Santé Publique.

L’Ecole organise également des séminaires, des ateliers, des conférences et des débats en
partenariat avec des organismes publics et privés.

Pour les cycles de spécialisation en santé publique et en management, quatre filières sont
offertes :

 Management Hospitalier ;
 Gestion des Programmes Sanitaires (en cas de besoin) ;
 Epidémiologie de Santé Publique ;
 Santé de Famille et Santé Communautaire.
33
ISPITS
Les Instituts Supérieurs des Professions Infirmières et Techniques de Santé sont des
établissements de l’enseignement supérieur ne relevant pas des universités, créés par
le décret n°2.13.658 du 30 Septembre 2013, et qui sont sous la tutelle de l’autorité
gouvernementale chargée de la Santé.

Ces instituts participent à l’effort d’intégration, de coordination et de rationalisation du


système national de l’enseignement supérieur par la contribution :

 Au développement des complémentarités avec les établissements de


l’enseignement supérieur ;
 A la réalisation et à la conduite de programmes communs en matière de
formation et de recherche ;
 A la promotion des synergies à travers l’émergence de centres ou pôles
spécialisés.

Les Instituts Supérieurs des Professions Infirmières et Techniques de Santé assurent la


préparation et la délivrance des diplômes nationaux organisés en trois cycles d’études
dans les domaines des Professions Infirmières et des Techniques de Santé (Cycle de la
Licence professionnelle, Cycle de Master et Cycle du Doctorat).

Les ISPITS sont organisés en instituts sièges auxquels sont attachées des annexes. Ils
sont géographiquement répartis sur le territoire national selon la carte suivante :

34
Les différents ISPITS sont chargés d’assurer les missions suivantes :

 La formation de base.
 La formation continue.
 La recherche scientifique et technologique favorisant le développement de la
profession infirmière et des techniques de santé ; Le renouvellement des
pratiques infirmières et techniques de santé.
 L’organisation des services et des soins infirmiers ;
 La réalisation d’expertises liées aux domaines des professions infirmières et des
techniques de santé.

Organigramme de l’ISPITS

35
IV) Services extérieurs (déconcentrés) :

 Direction Régionale de la Santé (DRS)


Les DRS ont pour mission la mise en œuvre de la politique nationale de santé, au niveau
des régions, en tenant compte des spécificités de celles-ci dans la limite de leurs ressorts
territoriaux et des attributions qui leur sont déléguées par le ministre de la santé.

Les DRS ont notamment pour missions :

 La coordination des activités des services déconcentrés et des établissements


sanitaires ;
 La planification et préparation des programmes sanitaires et le suivi de leur exécution,
notamment les plans régionaux de santé et les régionaux de l’offre de soins ;
 La protection de la santé publique et la veille sanitaire ;
 La préparation du Budget-Programme en coordination avec l’administration
centrale ;
 La gestion financière du budget de fonctionnement et d’investissement alloués à la
région ;
 La gestion des ressources humaines ;
 La garantie de la disponibilité, et de l’accessibilité des médicaments et produits
pharmaceutiques non médicamenteux.
 Le suivi et évaluation de la mise en œuvre du régime d’assistance médicale en
coordination avec les instances concernées spécialisées ;
 La coordination et la préparation du plan régional de communication, information et
éducation sanitaire et sociale et suivi de son exécution ;
 La participation au contrôle et inspection financière, administrative et médicale des
services et établissements sanitaires en coordination avec les services concernés à
l’administration centrale ;
 Evaluation de la performance des services et établissements sanitaires et l’efficacité
des programmes sanitaires.

36
Les DRS sont chargées, en outre, de l’animation et de la coordination des actions de santé
au niveau régional en partenariat, le cas échéant, avec d’autres intervenants régionaux,
notamment les administrations publiques, les centres hospitaliers créés en institutions
publiques, les collectivités locales, le secteur privé et la société civile.

Organisation :
Chaque direction régionale de la santé est composée des services suivants :
1) Service de la santé publique
2) Service de l’offre de soins
3) Observatoire régional de santé
4) Service des ressources financières, de la logistique et du partenariat
5) Service des ressources humaines et contentieux
6) Service des équipements et de la maintenance.
En des services suscités, chaque DRS comprend :
 Une unité régionale d’approvisionnement et de pharmacie
 Une unité régionale de communication et information,

37
Organigramme de la direction régionale de la santé

DIRECTION REGIONALE DE LA SANTE (DRS)

Unité régionale d’approvisionnement Unité régionale de communication


et de pharmacie et information

Service de la Service de Service des ressources Service des Service des Observatoire
santé l’offre de financières, de la équipements et de ressources humaines régional de
Publique logistique et du la maintenance et contentieux santé
Soins
partenariat

Délégation préfectorale
du MS

Service administratif et Service des réseaux des


économique établissements sanitaires

38
1) Service de la santé publique
 Développement des programmes de la santé reproductive et de la santé maternelle et
infantile et de leur mise en œuvre ;
 La mise en œuvre et le développement des programmes de la prévention et la lutte
contre les maladies transmissibles et non transmissibles ;
 Organisation et garanti de la surveillance épidémiologique et de la vigilance et la
sécurité sanitaire ;
 Contribution à la promotion et le développement des programmes de santé et de
l’environnement ;
 La promotion de la santé des personnes à besoins spécifiques et la coordination des
activités des institutions médico-sociales publics ;
 Contribution à l’encadrement et la formation des professionnels de santé de la région.
2) Service de l’offre de soins
 Organisation des réseaux des établissements de santé au niveau régional, ainsi que
des structures d’appuis spécialisées et la coordination entre eux ;
 Saisie de la base de données de l’Offre de soins régionale, et identification des
besoins, compte tenu des textes législatifs et réglementaires en vigueur ;
 Préparation du plan régional d’offre des soins et suivie de sa mise en œuvre ;
 Veille à l’établissement, l’organisation et le suivi des réseaux et filière de soins ;
 L’organisation et la coordination des activités des établissements sanitaires ;
 Assurance de la qualité des activités sanitaires et la sécurité des patients dans les
établissements sanitaires ;
 Contribution à l’encadrement et la formation des professionnels de santé de la région.
3) Observatoire régional de santé
 Collecte et analyse des informations sanitaires régionales et leur évaluation ;
 Suivi des indicateurs sanitaires au niveau régional ;
 Gestion du système d’information sanitaire au niveau régional ;
 Préparer des rapports régionaux périodiques sur le développement de l’état de santé,
l’offre de soins et les services sanitaires ;
 Contribuer à la réalisation des études sur le domaine sanitaire au niveau régional ;
39
 Gestion des systèmes d’information et entretien de leurs matériels ;
 Contribution à l’encadrement et la formation des professionnels de santé de la région.
4) Service des ressources financières, de la logistique et du partenariat
 Préparer et suivre le projet de budget - programme régional ;
 La mise en œuvre et suivi des budgets de fonctionnement et d’investissement
régionaux ;
 Prospecte et mobilise des ressources additionnelles dans le cadre de partenariat ;
 Rendre disponible des moyens logistiques pour soutenir les activités sanitaires
régionales ;
 Gestion des contrats de partenariat au niveau de la région dans les limites des
décisions déléguées ;
 Suivi de la mise en œuvre des accords de partenariat et leur évaluation ;
 Gestion du parc auto et son entretien ;
 Contribution à l’encadrement et la formation des professionnels de santé de la région.
5) Service des ressources humaines et contentieux
 Gestion des ressources humaines dans les limites des décisions déléguées ;
 Saisie d’une base de données informatique des ressources humaines travaillant au
niveau de la région ;
 Identification des besoins de la région en ressources humaines et proposition des plans
d’effectif du personnel ;
 Veille à l’application du guide de référence des emplois et des compétences ;
 Supervision de l’organisation et la mise en œuvre des programmes de formation
continue pour les professionnels de santé ;
 Développement des activités de santé et de sécurité au travail au profit des
professionnels de santé de la région ;
 Renforcement et suivi du dialogue social avec les représentants syndicaux et les partis
sociaux au niveau de la région ;
 Étude et suivi des dossiers des conflits.

40
6) Service des équipements et de la maintenance
 Programmation, mise en œuvre, et suivi des projets d’investissement liés à la santé
dans la région ;
 Veille sur l’entretien du patrimoine, des équipements et du matériel ;
 Contribution à l’encadrement et la formation des professionnels de santé de la région.

Directeur régional de la santé


Chaque direction régionale de la santé est gérée par un directeur nommé par le ministre de
la santé conformément aux exigences réglementaires en vigueur.

Le directeur régional est le chef administratif hiérarchique au niveau régional des délégués
du M.S. et de l’ensemble des responsables et du personnel travaillant au niveau des services
et des réseaux des établissements sanitaires et instituts de formation relevant du M.S. à
l’exception des centres hospitaliers et établissements sanitaires créés sous formes
d’institutions publiques.

En plus des fonctions qui lui sont attribuées, le directeur régional de la santé représente le
M.S. au niveau de la région.

Indemnités

Pour le bénéfice des indemnités liées à la fonction :

 Les directeurs régionaux sont assimilés à des chefs de divisions de l’administration


centrale ;
 Les chefs des services composant les DRS, sont assimilés à des chefs de services de
l’administration centrale.

41
Niveau provincial et préfectoral
Organisation et fonctionnement des délégations :
Le délégué provincial
Chaque délégation est placée sous l’autorité d’un délégué nommé par le ministre de la santé
conformément aux exigences réglementaires en vigueur.

Le délégué est le chef hiérarchique de l’ensemble des services et établissements de santé au


niveau provincial ou préfectoral, à l’exception des centres hospitaliers et établissements
sanitaires créés sous formes d’institutions publiques.

Il est chargé de la mise en œuvre des attributions définies ci-après et représente de ce fait,
le ministre de la santé au niveau de la province ou la préfecture d’affectation.

Attributions des délégations :


 L’organisation de la surveillance épidémiologique et les activités sanitaires de
protection de la santé publique préventive et curative ;
 La supervision, la coordination, le contrôle et l’évaluation des actions de prévention
et soins, entreprises par les établissements des soins de santé primaires (ESSP) , le
réseau hospitalier (RH) , le réseau des établissements médico-sociaux (REMS) et le
réseau intégré des soins d’urgences médicales (RISUM). Ainsi que les activités liées
à la couverture sanitaire mobile dans la limite des compétences territoriales de la
délégation ;
 Préparation des plans d’action de la délégation sur la situation sanitaire dans la
province ou préfecture ;
 Contribution à la préparation du schéma régional d’offre de soins (SROS) ;
 La gestion des crédits de fonctionnement nécessaires à la réalisation des actions
précitées, à l’exception des crédits affectés aux institutions sanitaires érigées en
SEGMA ;
 La contribution à la mise en œuvre et au suivi d’exécution des crédits
d’investissements régionaux au niveau de la province ou de la préfecture ;

42
 Collecte et exploitation des informations sanitaires au niveau de la province ou de la
préfecture ;
 Gestion des ressources humaines de la délégation dans la limite des décisions
déléguées aux délégués provinciaux ;
 Contribution à la préparation des plans d’action de formation continue des ressources
humaines et veille au suivi et évaluation de leur mise en œuvre ;
 Promotion de relations de partenariat avec les parties prenantes dans le domaine de la
santé au niveau de la province ou de la préfecture, et veille à la mise en œuvre et
l’évaluation des actions accomplis dans ce domaine ;
 La coordination entre établissements de santé des secteurs public et privé au sein de
son influence territoriale et en particulier dans le cadre du partenariat.

Organisation et fonctionnement d’une délégation du MS :


Chaque délégation est composée des services suivants :

 Le service administratif et économique, chargé de l’organisation, l’exécution et


l’évaluation de toutes les tâches d’ordre administratif ou financier, la gestion des RH
et des conflits ;
 Le service du réseau des établissements sanitaires, chargé d’élaborer les plans
d’action des ESSP au niveau de la province ou de la préfecture et de veiller à
l’encadrement, au suivi et à l’évaluation de leur exécution, et la coordination des
activités du RH, REMS et RISUM

Indemnités :

Pour le bénéfice des indemnités liées à la fonction :

 Les délégués sont assimilés à des chefs de divisions de l’administration centrale ;


 Les chefs des services composant les délégations, sont assimilés à des chefs de
services de l’administration centrale.

43
Organigramme d’une préfecture ou province

Délégué

Le service administratif Le service du réseau des


et économique établissements sanitaires
RH

RESSP REMS

RISUM

44
Organisation
de l’offre de
soins (OS)
Organisation de l’offre de soins (OS)
I) Définition des concepts
 Installation de santé : le lieu où sont dispensés des soins de santé de manière légale et
professionnelle. Elle peut être fixe et correspondre à un établissement de santé ou mobile
comme les Unités Médicales Mobiles ou les moyens de transport sanitaire.
 Etablissements médico-sociaux : des établissements de santé destinés à des catégories
de populations vulnérables qui ont besoin d’un suivi médical régulier.
 Installation de haute technologie : installation utilisée dans une infrastructure ou une
installation de santé, reposant sur une technologie et des techniques de pointe relevant
des domaines des technologies de l’information, de la biotechnologie, de la robotique ou
des nanotechnologies.
 Soins essentiels : les soins requis pour prendre en charge de façon adéquate la majorité
des problèmes de santé d’une population. Ils comprennent les soins de santé primaires et
les principaux soins de recours hospitaliers de proximité.
 Prestations d’hôpital de jour : Prestations de soins et services hospitaliers qui peuvent
être rendues dans la journée, sans hébergement, si l’état de santé du patient le permet.
 Lit hospitalier : Lit réservé à des soins d’hospitalisation complète d’une nuitée au moins.
 Place hospitalière : Place réservée à des soins en hôpital de jour.
 Filière de soins : une organisation verticale hiérarchisée de la prise en charge des patients
avec un premier contact d’accès aux soins, représenté par le Médecin Généraliste ou le
Médecin Traitant, et des niveaux de recours aux soins organisés selon la nature de la
morbidité et les protocoles thérapeutiques quand ils existent.
 Réseau coordonné de soins : une organisation horizontale non hiérarchisée de la prise
en charge des patients au sein du même territoire sanitaire. Il vise le renforcement de la
coordination d’une prise en charge médicale multidisciplinaire.
 Pôle d’excellence : pôle d’une spécialité médicale ou chirurgicale très avancée dans un
mode de prise en charge médicale, ou dans une technique médicale donnée ;
 Centre de référence interrégional : centre de soins relevant d’un établissement de santé
qui dispense des prestations de soins et de services de santé dans un territoire sanitaire

45
qui dépasse le bassin de desserte dudit établissement. Il peut s’agir d’une prise en charge
dans un domaine de spécialité ou de groupe de spécialités médicales, ou de prestations
de soins liées à un matériel biomédical lourd ou à une installation de haute technologie.
II) Dispositions générales :
1) L’offre de Soins :

L’offre de soins est composée des infrastructures et des installations de santé fixes et
mobiles, relevant du secteur public et secteur privé, des ressources humaines qui leurs sont
affectées, ainsi que des moyens mis en œuvre pour produire des prestations de soins et de
services en réponse aux besoins de santé des individus, des familles et des collectivités.

2) L’offre privée de Soins :

L’offre privée de soins en mode fixe est composée des établissements de santé dont la liste
est mentionnée à l’article 14 de la loi cadre n°34-09 susvisée, ainsi que de tout autre
établissement de santé privé crée conformément à la législation en vigueur.

3) L’offre publique de Soins :

L’offre publique de Soins en mode fixe est composée des 4 réseaux d’établissements
suivants :

 Le réseau des établissements de soins de santé primaires (RESSP) ;


 Le réseau hospitalier (RH) ;
 Le réseau intégré des soins d’urgence médicale (RISUM) ;
 Le réseau des établissements médico-sociaux (REMS).

L’offre publique de soins comprend en outre des structures spécialisées d’appui aux réseaux
précités ainsi que des installations de santé mobiles+++.

Les établissements de santé publics et privés peuvent dispenser, outre les prestations rendues
en mode fixe, d’autres prestations de soins et de services en mode mobile pour répondre aux
besoins de la population au moyen de :

 Visites à domicile (VD) ;


 Unités médicales mobiles (UMM) ;
46
 Caravanes médicales spécialisées (CMS) ;
 Hôpitaux mobiles (HM).
L’offre de Soins est régie par le principe de gradation des niveaux de soins. Elle repose
sur un système de référence et contre référence, qui régule le parcours de soins des patients
en dehors des situations d’urgences. Ce système peut être organisé à l’intérieur du même
territoire de santé sous forme de réseaux coordonnés de soins, ou entre les territoires de
santé sous forme de filière de soins.

4) L’offre de soins d’urgence :

L’offre de Soins d’urgence est organisée :

 En urgences médicales de proximité (UMP) ;


 En urgences pré-hospitalières (UPH) ;
 En urgences médico-hospitalières (UMH) ;

Leur régulation est assurée par des services d’assistance médicale d’urgence (SAMU). ++

III) Découpage sanitaire du territoire national :

L’offre de Soins doit être répartie sur l’ensemble du territoire national de manière équilibrée
et équitable, sur la base de la carte sanitaire et des schémas régionaux de l’offre de soins
(SROS).

A cet effet, le territoire national est découpé en territoire de santé qui constitue des bassins
de desserte de la population desservis par un ou plusieurs établissements ou installations de
santé.

La délimitation de ces territoires qui se base sur la division administrative du Royaume,


peut être complétée le cas échéant par un découpage spécifique fixé par le ministre de la
santé en vue d’arrêter les territoires les plus pertinents pour l’action sanitaire.

Les territoires de santé sont :

 Les circonscriptions sanitaires ;


 Les préfectures et provinces sanitaires ;

47
 Les régions sanitaires ;
 Les territoires de santé interrégionaux.

1) La circonscription sanitaire

La circonscription sanitaire représente le territoire de base dans le découpage sanitaire pour


la planification de l’offre de soins et la mise en œuvre des stratégies, des programmes et
plans d’actions sanitaires.

La circonscription sanitaire est l’aire géographique où l’ensemble des prestations de soins


de santé primaires doit être disponible. Ces prestations comprennent les activités requises
de prévention, de promotion de la santé et des modes de vie sains, ainsi que les soins liés
à l’accouchement, aux urgences de proximité et à la médecine générale.

La circonscription sanitaire peut être rurale ou urbaine.

 La circonscription sanitaire rurale correspond au territoire d’un caïdat.


 La circonscription sanitaire urbaine correspond au territoire d’un arrondissement
dans les communes urbaines découpées en arrondissements ; ou au territoire de
l’ensemble de la commune urbaine, lorsque celle-ci n’est pas découpée en
arrondissements.
 Chaque circonscription sanitaire est découpée en deux ou plusieurs secteurs sanitaires.
 Le secteur sanitaire correspond à l’aire de desserte d’un centre de santé.
2) Les préfectures et les provinces sanitaires

Les préfectures et les provinces sanitaires correspondent respectivement aux ressorts


territoriaux des préfectures et des provinces, définis par la réglementation en vigueur relative
à la division administrative du Royaume.

Chaque préfecture ou province sanitaire est découpée en deux ou plusieurs circonscriptions


sanitaires.

L’offre de soins au niveau d’une préfecture ou province sanitaire comprend, en plus des
prestations de soins de santé primaires, des prestations de réhabilitation et des prestations
hospitalières de premier niveau.

48
La préfecture ou la province sanitaire constitue le champ d’intervention d’une délégation
préfectorale ou provinciale relevant du ministère de la santé.

Outre les missions qui lui sont confiées par arrêté du ministre de la santé, la délégation
préfectorale ou provinciale contribue à l’élaboration du schéma régional de l’offre de
soins et assure la coordination entre les établissements de santé publics et privés
implantés dans son ressort territorial, notamment dans le cadre de partenariat.

3) Les régions sanitaires

Les régions sanitaires correspondent au ressort territorial des régions, tel que défini par la
réglementation en vigueur relative à la division administrative du Royaume.

Chaque région sanitaire est composée de deux ou plusieurs préfectures et provinces


sanitaires.

L’offre de Soins au niveau d’une région sanitaire comporte, en plus des prestations de soins
du niveau provincial et préfectoral, les prestations hospitalières du deuxième niveau.

La région sanitaire peut abriter des ressources, des installations, des équipements ou des
établissements de santé à vocation interrégionale.

La région sanitaire constitue le champ d’intervention de la direction régionale de la santé


relevant du ministère de la santé.

La direction régionale de la santé assure la coordination entre les établissements de santé


publics et privés implantés dans son ressort territorial, notamment dans le cadre de
partenariat.

4) Les territoires sanitaires interrégionaux

Le territoire de santé interrégional correspond au bassin de desserte d’une infrastructure,


d’un équipement, d’une installation de santé ou d’une installation de haute technologie
rendant des prestations à caractère suprarégional, notamment les prestations hospitalières
du troisième niveau et les prestations fournies par les centres d’excellence ou de référence
interrégionale.

49
L’offre de Soins dans le secteur public
I) Le Réseau des Etablissements de Soins de Santé Primaire (RESSP)

Le réseau des établissements de soins de santé primaires est constitué :

 En milieu rural, par les centres de santé ruraux de premier niveau et les centres de
santé ruraux de deuxième niveau ;
 En milieu urbain, par les centres de santé urbains de premier niveau et les centres
de santé urbains de deuxième niveau.

NB : + les dispensaires ruraux lorsqu’ils existent.

Il comprend en outre des structures spécialisées d’appui aux soins de santé primaires.

1) Le centre de santé rural de premier niveau :

Le centre de santé rural de premier niveau est l’établissement de soins de santé primaires de
premier contact en milieu rural. Il est placé sous la responsabilité d’un médecin généraliste
assisté par un(e) infirmier(e) major.

Il offre des prestations de santé préventives, curatives et promotionnelles qui comprennent,


en plus de la surveillance épidémiologique, notamment :

 Les consultations de médecine générale ;


 Les prestations de soins infirmiers ;
 Le suivi de la santé de la mère et de l’enfant ;
 Le suivi des maladies chroniques ;
 Le suivi de la santé des jeunes et des adolescents y compris la santé
scolaire ;
 Les prestations d’information et d’éducation pour la santé.

La création et le lieu d’implantation de chaque centre de santé rural de premier niveau sont
décidés dans le cadre du schéma régional de l’offre de soins (SROS).

50
Lorsque le territoire de desserte du centre de santé rural de premier niveau est étendu, il est
possible de créer en plus dudit centre, un ou deux dispensaires ruraux qui lui sont rattachés
et qui sont placés chacun sous la responsabilité d’un(e) infirmier(e).

2) Le centre de santé rural de deuxième niveau :

Le centre de santé rural de deuxième niveau est un centre de santé placé sous la
responsabilité d’un médecin généraliste assisté par un(e) infirmier(e) major.

Outre les prestations fournies par le centre de santé rural de premier niveau, ledit centre
assure notamment :

 Les soins obstétricaux d’urgence de base (SOUB) ;


 Les analyses biologiques de base requises pour le suivi de la santé des
femmes enceintes et des maladies chroniques ;
 Les examens d’échographie obstétricale.

Lorsque le centre de santé rural de deuxième niveau est implanté dans le chef-lieu d’un
cercle administratif ne disposant pas de structure hospitalière, le centre est doté d’un modèle
d’accouchement de 4 à 8 lits et délivre en plus :

 Des prestations d’urgence médicale de proximité ;


 Des soins bucco-dentaires ;
 Des consultations de santé mentale.

3) Le centre de santé urbain de premier niveau :

Le centre de santé urbain de premier niveau est l’établissement de santé de premier contact
en milieu urbain. Il est placé sous la responsabilité d’un médecin généraliste assisté par un(e)
infirmier(e) major.

Il offre des prestations de santé préventives, curatives et promotionnelles qui comprennent,


en plus de la surveillance épidémiologique, notamment :

 Les consultations de médecine générale ;


 Les prestations de soins infirmiers ;
51
 Le suivi de la santé de la mère et de l’enfant ;
 Le suivi des maladies chroniques ;
 Le suivi de la santé des jeunes et des adolescents y compris la santé
scolaire ;
 Les prestations d’information et d’éducation pour la santé.

La création et le lieu d’implantation de chaque centre de santé urbain de premier niveau sont
décidés dans le cadre du schéma régional de l’offre de soins (SROS).

4) Le centre de santé urbain de deuxième niveau :

Le centre de santé urbain de deuxième niveau est un centre de santé placé sous la
responsabilité d’un médecin généraliste assisté par un(e) infirmier(e) major.

Il assure outre les prestations fournies par le centre de santé urbain de premier niveau :

 Les soins obstétricaux d’urgence de base (SOUB), y compris 4 à 8 lits


d’accouchement au besoin ;
 Les analyses biologiques de base requises pour le suivi de la santé des
femmes enceintes et des maladies chroniques.

Lorsque le centre de santé urbain de deuxième niveau est implanté dans le chef-lieu de la
commune urbaine de rattachement, ledit centre délivre en outre :

 Des prestations d’urgence médicale de proximité ;


 Les soins bucco-dentaires ;
 Les consultations de santé mentale.

5) Les structures spécialisées d’appui du RESSP :

Les établissements de soins de santé primaires, urbains et ruraux, sont appuyés par des
structures spécialisées qui assurent les activités relevant des programmes sanitaires. Ces
structures comprennent :

52
 Les centres de référence pour la santé reproductive (CRSR) :

C’est un centre de consultation, d’information et de formation pour tout ce qui a trait aux
activités de contraception et de fertilité. Son rôle essentiel est d’appuyer les établissements
sanitaires des soins de santé de base qui fournissent des prestations de planification
familiale.

Il assure les fonctions suivantes :

 Formulation d’avis spécialisés pour toute acceptante ayant posé des


problèmes d’ordre médical ou technique pour les médecins des C.S.
 Fourniture de prestations de haut niveau en matière de P.F telles les DIU
et Ligature de Trompes.
 Education, information et motivation de la population en matière de P.F.

 Les centres de diagnostic et de traitement des maladies respiratoires


(CDTMR) :

C’est un établissement sanitaire qui s’occupe essentiellement des problèmes de prise en


charge des cas de tuberculose et appuie les établissements sanitaires de soins de santé de
base qui interviennent dans le programme des maladies respiratoires.

Il est dirigé par un médecin phtisiologue qui est en même temps responsable du programme
de lutte antituberculeuse (L.A.T) à l’échelon provincial. Ses fonctions sont les suivantes :

 Etablissement du diagnostic de la tuberculose par la radiologie et la


bactériologie.
 Prescription de l’hospitalisation ou du traitement ambulatoire pour les
cas confirmés.
 Contrôle périodique de l’évolution de l’état des malades.
 Enquêtes épidémiologiques et dépistages autour des cas confirmés.
 Tenue des fichiers des nouveaux et anciens cas.
 Evaluation des activités de L.A.T.

53
 Etablissement du diagnostic, traitement et suivi des maladies respiratoires
: asthme, cancer…
 Recyclage et formation continue du personnel en matière de L.A.T.

 Les laboratoires de santé publique (laboratoires de diagnostic épidémio-


logique et d’hygiène du milieu) :

Il a pour mission de soutenir les programmes de prévention et de lutte contre les maladies
transmissibles et non transmissibles, notamment pour les aspects liés au contrôle de certains
produits à risque et au diagnostic biologique et immunologique des maladies faisant l’objet
d’un programme structuré de lutte.

Selon les besoins de la population et de l’organisation des soins, le Ministre de la


Santé peut, par arrêté, mettre en place d’autres structures d’appui.

54
II) Le Réseau Hospitalier (RH)
1) Définition de l’hôpital

Selon l’OMS « L’hôpital est une structure qui procure à la population d’une zone bien
définie des soins médicaux qui pour des raisons techniques ou économiques ne peuvent être
décentralisés au premier échelon ».

Selon le MS « l’hôpital est un établissement sanitaire destiné à héberger des malades, des
blessés ou des parturientes en vue de leur dispenser des prestations de diagnostic, de
traitement et des soins d’urgence nécessités par leur état de santé. Il concourt à la formation
des étudiants en médecine et en pharmacie et des élèves des écoles de formation
professionnelle et de formation des cadres ».

2) Fonctions de l’hôpital

Les hôpitaux sont des établissements de santé ayant pour mission de dispenser, avec ou sans
hébergement des prestations de diagnostic, de soins et de services aux malades, blessés et
parturientes.

 Fonction d’hôtellerie : L’hôpital est destiné à loger les malades et à les nourrir ;
 Fonction de diagnostic : Equipé en moyens modernes d’investigations (Laboratoire,
Radiologie, …) et en personnel qualifié, l’hôpital réunit tout le nécessaire pour
remplir la fonction de diagnostic ;
 Fonction de cure : L’hôpital est bien équipé en moyens humains et matériels pour
assurer les fonctions de traitement, réhabilitation et de soins de haute qualité ;
 Fonction de formation : L’hôpital est un lieu d’enseignement de la médecine et des
sciences infirmières ;
 Fonction de recherche scientifique : L’hôpital est un lieu privilégié pour la recherche
en matière des sciences médicales ;
 Fonction de prévention : L’hôpital participe aux activités de prévention et
notamment à l’éducation et à l’information des malades, des consultants et des
visiteurs ;

55
 Fonction d’appui au RESSP : L’hôpital accueille les référés des services du RSSB,
en vue de leur assurer des prestations de diagnostic, curatives…Il assure aussi la
référence- contre référence pour les RSSB.

 Diagnostic
 Mission de soins  Traitement
 Hôtellerie
 Enseignement
 Mission Développement professionnel  Recherche
 Expertise

 Service public
 Mission de santé publique  Appui au RESSB
 Assistance/ monitoring

 Achat
 Mission économique et managériale  Gestion des productions
 Direction

Les différentes fonctions d’un hôpital

56
3) L’organisation hospitalière
 Organigramme d’un hôpital

Organigramme d’un hôpital


Délégué
Comité de gestion

Comité de suivi et de
l’évaluation
Directeur Comité d’établissement
Comité de lutter contre les gestion
infections nosocomiales

Service de la pharmacie Service d’accueil et


hospitalière d’admission

Pôle des affaires Pôle des affaires Pôle des soins


CMDP médicales administratives infirmiers CII

57
4) Les différentes catégories (Classification des hôpitaux)
a) Selon l’orientation technique
 Hôpital général : C’est un établissement qui renferme plusieurs disciplines et qui reçoit
des malades sans distinction ni de leur affection ni de leur âge, à l’exception des
affections qui dépassent ses compétences.
 Hôpital spécialisé : C’est un hôpital qui s’occupe d’un appareil ou d’un système
particulier du corps humain ou encore d’une couche bien déterminée de la population.
Ex. : Hôpital de psychiatre, Maternité, Hôpital d’enfant, Hôpital d’oncologie.
b) Selon le statut juridique (mode de gestion)
 Hôpital en régie ou Services de l’Etat Gérés en Régie (SEGER) : Il ne dispose pas de
budget propre, Sa politique financière est liée à un programme d’exécution budgétaire
fixé par le Ministère de la santé. Ses crédits sont fixes et il peut faire des recettes mais il
est tenu de les verser à la trésorerie. En général, il n’a ni la personnalité morale ni
l’autonomie financière.
 Hôpital SEGMA (service de l’Etat géré de manière autonome) : C’est un établissement
public doté de l’autonomie financière mais pas de la personnalité morale car il ne dispose
ni de patrimoine, ni de personnel propre.
 Hôpital autonome ou Les Centres Hospitaliers Erigés en Etablissements publics
Administratifs (CHEEPA) : C’est un établissement public doté de la personnalité morale
et de l’autonomie financière. Il dispose d’un budget qu’il gère d’une façon autonome. Il
effectue des recettes qu’il utilise. Il peut recevoir des dons et des legs (ex. CHU).

c) Selon le niveau d’implantation et la capacité hospitalière


Le réseau hospitalier est composé des établissements suivants :
 Les hôpitaux préfectoraux et provinciaux ;
 Les hôpitaux régionaux ;
 Les formations hospitalières relevant des centres hospitaliers érigés en
établissements publics ;
 Les hôpitaux psychiatriques ;
 Les centres régionaux d’oncologie ;
 Les centres d’hémodialyse.

58
 Lorsque la superficie d’une province est étendue, son réseau hospitalier peut être renforcé
par la création d’hôpitaux de proximité.
 Lorsque la taille d’une préfecture est importante, son réseau hospitalier peut être renforcé
par la création de cliniques de jour.
 Le réseau hospitalier comprend en outre des structures spécialisées d’appui.

Définition des établissements relevant du réseau hospitalier

Les établissements relevant du réseau hospitalier sont des établissements de santé ayant pour
mission de dispenser, avec ou sans hébergement des prestations de diagnostic, de soins et
de services aux malades, blessés et parturientes.

Ils concourent aux actions :

 De médecine préventive et d’éducation pour la santé ;


 D’assistance médicale urgente, en partenariat avec les acteurs concernés ;
 De formation pratique des étudiants en médecine, en pharmacie et des élèves
des instituts et écoles de formation professionnelle et de formation des
cadres en rapport avec le domaine de la santé ;
 De formation continue des professionnels et des gestionnaires de santé.

Ils contribuent, directement ou en collaboration avec les établissements de formation, au


développement et à la réalisation d’activités de recherche en matière de santé publique,
d’économie de la santé ou d’administration sanitaire.

Les établissements relevant du réseau hospitalier peuvent, offrir des prestations dites «
hôpital de jour ».

Les établissements relevant du réseau hospitalier font partie de la filière de soins. Ils
constituent, à ce titre, des établissements de recours et d’appui pour le réseau des
établissements de soins de santé primaires.

Organisation des établissements relevant du réseau hospitalier

Les établissements relevant du réseau hospitalier sont organisés selon les territoires de santé
en :

59
 Centres hospitaliers provinciaux et préfectoraux (CHP) ;
 Centres hospitaliers régionaux (CHR) ;
 Centres hospitaliers interrégionaux (CHI).

Chaque centre hospitalier doit établir un document dénommé « Projet D’établissement


Hospitalier » (PEH) compatible avec les orientations du schéma régional de l’offre de soins
(SROS) et déterminer les moyens d’hospitalisation, de personnel et d’équipement dont
chacun des établissements hospitaliers le composant doit disposer pour réaliser ses objectifs.

Le projet d’établissement hospitalier est établi par le directeur du centre hospitalier en


coordination avec les directeurs des établissements hospitaliers composant ledit centre, et
en concertation avec le délégué préfectoral ou provincial et le directeur régional de la santé.

 Centres hospitaliers provinciaux et préfectoraux

Les centres hospitaliers provinciaux ou préfectoraux dispensent des prestations de soins


hospitaliers de premier niveau. Ils sont composés de l’ensemble des établissements
hospitaliers relevant du ministère de la santé implantés dans leurs ressorts territoriaux, y
compris les hôpitaux de proximité ou les cliniques de jour.

La liste des prestations hospitalières du premier niveau (HP) et (CHP) «Voir annexe N°1»

 Centres hospitaliers régionaux

Les centres hospitaliers régionaux dispensent des prestations de soins hospitaliers de


deuxième niveau. Ils sont composés de l’ensemble des établissements hospitaliers relevant
du ministère de la santé implantés dans les chefs-lieux des régions.

Ils peuvent comporter un ou plusieurs pôles d’excellence ou centres de référence à vocation


interrégionale ou nationale dans des spécialités médicales ou chirurgicales.

La liste des prestations hospitalières du deuxième niveau (CHR) « Voir annexe N°2 »

 Centres hospitaliers interrégionaux

Les centres hospitaliers interrégionaux dispensent des prestations de soins hospitaliers de


troisième niveau. Ils sont composés des établissements relevant des centres hospitaliers à
vocation universitaire.
60
Ils comportent un ou plusieurs pôles d’excellence ou centres de référence à vocation
interrégionale ou nationale dans des spécialités médicales ou chirurgicales.

La liste des prestations hospitalières du troisième niveau (CHU) « Voir annexe N°2 »

5) Les structures spécialisées d’appui du RH

Le réseau hospitalier est appuyé par les structures spécialisées suivantes :

 Le centre national et les centres régionaux de transfusion sanguine et


d’hématologie ;
 Les laboratoires de l’institut national d’hygiène ;
 Le centre national antipoison et de pharmacovigilance ;
 Le centre national de radioprotection.

61
III) Le Réseau Intégré des Soins d’Urgence Médicale (RISUM)
1) Définition

Le réseau intégré des soins d’urgence médicale a pour mission de permettre aux malades,
blessés, femmes enceintes et parturientes en état de détresse, une assistance médicale
urgente, soit par le conseil, soit par l’orientation vers la structure sanitaire adaptée ou par la
prise en charge médicale au moyen d’un vecteur adapté dans les meilleurs délais.

2) Modes de couverture par le RISUM

Le réseau intégré des soins d’urgence médicale accomplit sa mission selon les trois modes
suivants :

a) Les Urgences Médicales de Proximité (UMP)

Assurées par les centres de santé de deuxième niveau implantés dans les chefs-lieux de
cercles.

b) Les Urgences Pré-Hospitalières (UPH)

Assurées par les moyens de transport de secours de base, les services médicaux d’urgence
et de réanimation (SMUR) et les services médicaux héliportés (HELISMUR)

c) Les Urgences Médico-Hospitalières

Qui comprennent :

 Les urgences médico hospitalières de base assurées par les centres hospitaliers
préfectoraux ou provinciaux,
 Les urgences médico-hospitalières complètes assurées par les centres hospitaliers
régionaux
 Les urgences médico-hospitalières spécialisées assurées par les centres hospitaliers
interrégionaux.

La liste des fonctions d’urgences médicales assurées dans le cadre des trois modes précités
est fixée à l’annexe 3

62
IV) Le Réseau des Etablissements Médico-Sociaux (REMS)

Le réseau des établissements de santé médico-sociaux est destiné à la prise en charge


médicale avec un accompagnement social des personnes à besoins spécifiques.

Les prestations de soins fournies par ce réseau peuvent être rendues avec ou sans
hébergement.

Le réseau des établissements médico-sociaux est composé des :

 Centres dits espaces « santé-jeunes » ;


 Centres de rééducation physique, d’orthoptie et d’orthophonie ;
 Centres d’appareillage orthopédique ;
 Centres d’addictologie ;
 Centres médico-universitaires ;
 Centres de soins palliatifs.

Les établissements médico-sociaux sont créés dans le cadre des schémas régionaux de
l’offre de soins (SROS), soit par le ministère de la santé, soit en partenariat avec d’autres
acteurs publics ou privés.

63
Annexe N° 1
La liste des prestations hospitalières du premier niveau (HP)

Niveau 1
Prestations
 Urgences médico-hospitalières de base UMHB
Hôpital de proximité  Soins intensifs
(HP)  Chirurgie générale/viscérale
 Médecine générale
 L’obstétrique seulement
 Pédiatrie

La liste des prestations hospitalières du premier niveau (CHP)

Niveau 1
Prestations
 Comprend outre les prestations d’un HP  Ophtalmologie
Centre hospitalier  Dermatologie-vénérologie-léprologie  Oto-rhino-laryngologie
 Gynécologie-obstétrique  Pneumo-phtisiologie
provincial (CHP)  Anesthésie réanimation  Réhabilitation
 Cardiologie  Stomatologie
 Gastro-entérologie  Psychiatrie
 Néphrologie  Endocrinologie

La liste des prestations hospitalières du deuxième niveau (CHR)

Niveau 2
Prestations
 Comprend outre les prestations d’un CHP
 Urgences médico-hospitalières complètes UMHC
 Traumato-orthopédique
 Chirurgie pédiatrique
Centre hospitalier
 Médecine interne
régional (CHR)  Neurochirurgie
 Neurologie
 Oncologie
 Rhumatologie
 Urologie
 Hématologie
La liste des prestations hospitalières du troisième niveau (CHU)

Niveau 3
Prestations
 Comprend outre les prestations d’un CHR
 Urgences médico-hospitalières spécialisées UMHS
 Réanimation obstétricale
 Réanimation néonatale
 Chirurgie maxillo-faciale
Centre hospitalier
 Chirurgie réparatrice et plastique
universitaire (CHU)
 Maladies infectieuses
 Chirurgie cardio-vasculaire
 Chirurgie thoracique
 Chirurgie traumatologique
 Chirurgie vasculaire

 Chirurgie viscérale
Annexe N° 2
(Les fonctions de soins d’urgence médicale)
Les fonctions de soins d’urgence médicale sont définies selon le niveau de l’offre de soins
existante, de l’absence de structure hospitalière, de la population desservie et de la distance
vers l’hôpital de référence.

1) Les urgences médicales de proximité (UMP) :

Ce sont des soins d’urgences médicales prodigués dans les centres de santé ruraux et urbains
du deuxième niveau implantées dans les chefs-lieux des circonscriptions sanitaires et
distants des hôpitaux de référence. 7 fonctions de soins d’urgence sont préconisées à ce
niveau (F1 à F7) :
 F1 : Permanence 24/24h (Garde ou Astreinte) ;
 F2 : Diagnostic clinique des détresses vitales ;
 F3 : Gestes et manœuvres de premier secours : massage cardiaque, aspiration/libération
des voies aériennes supérieures, Oxygène, pose d’une perfusion, pose d’un garrot
compressif, sonde vésicale, administration parentérale de médicaments vitaux
(antalgique, sédatif, antispasmodique, antibiotique, etc.), suture de plaie simple, mise en
condition de l’urgent pour son transfert à un niveau supérieur ;
 F4 : Contention provisoire et immobilisation de fractures par attelles (minerves, attelles)
 F5 : Surveillance du patient (salle d’observation) ;
 F6 : Examen biologique de base : 3 paramètres (Automate) : NFS, Glycémie, urée ;
 3 paramètres (Bandelettes réactifs) albuminurie, glucoserie, acétonurie ;
 F7 : Transfert sanitaire simple 24/24.

2) Les urgences medico-hospitalieres de base (UMHB) :

Elles sont prodiguées au niveau des CHP (Hôpitaux Locaux, Hôpitaux Provinciaux et
Préfectoraux). En plus des fonctions UMP on trouve 5 autres fonctions à ce niveau (F8 à
F12).
 F8 : Gestes de ressuscitation et de réanimation (F3 + Déchoquage cardio-vasculaire,
sédation, intubation/ventilation, Sonde gastrique, monitorage)
 F9 : Examen complémentaire de Base : (F6 + Echographie, ionogramme, bactériologie,
immunologie) ;
 F10 : Transfusion ;
 F11 : Hospitalisation ;
 F12 : Intervention chirurgicale (Bloc opératoire).

3) Les urgences medico-hospitalières complètes (UMHC) :

Elles sont prodiguées au niveau des CHR et CHU (Hôpitaux Régionaux et Centres
Hospitaliers Universitaires). En plus des fonctions des UMHB on trouve les 4 autres
fonctions suivantes à ce niveau (F13 à F16) :
 F13 : Fonction de réanimation hospitalière polyvalente (prise en charge complète des
défaillances viscérales aiguës mettant directement en jeu le pronostic vital) ;
 F14 : Examens complémentaires complets : (F11 + TDM/IRM, explorations
fonctionnelles ou invasives, virologie, etc.) ;
 F15 : Transfert SMUR en plus de F9 ;
 F16 : Régulation des appels médicaux.
Annexe N° 3

(Liste des équipements biomédicaux lourds et installations)


Niveau 1 Niveau 2 Niveau 3
Hôpital de Hôpital provincial Hôpital
Désignation Hôpital régional
proximité ou préfectoral interrégional
(CHR)
(HP) (CHP) (CHU)
Installation radiologique
pour examens standards
X X X X
Installation radiologique
télécommandée
X X X X
Unité de radiologie
panoramique
X X X X
Unité de mammographie X X X X
Générateur
d’hémodialyse
X X X X
Scanographe X X X
Arceau chirurgical
mobile
X X X
Écho-doppler 4D X X
Laveur-désinfecteur de
grande capacité
X X
Lithotripteur
extracorporel
X X
Appareil de circulation
sanguine extracorporelle
X X
Laser X X
Stérilisateur à vapeur
d’eau de grande capacité
X X
Stérilisateur au peroxyde
d’hydrogène vaporisé
(stérilisateur à basse X X
température) grande
capacité
Ostéo-densitomètre X X
Automate d’analyses
médicales haute cadence
X X
TPS (Système de
planification et de X X
traitement)
Stérilisateur à l’oxyde
d’éthylène grande X X
capacité
Stérilisateur au
formaldéhyde grande X X
capacité
Système d’angiographie X X
IRM (Imagerie par
résonance magnétique)
X X
Unité médicale de
traitement hyperbare
X X
Laveur-désinfecteur de
chariots (cabine de X
lavage)
Projecteur de source à
haut débit de dose (HDR)
X
Machine de Circulation
Extra Corporelle (CEC) X
(Machine Cœur-poumon)
Simulateur X X
Salle de cathétérisme X
Accélérateur linéaire de
particules
X X
Cyber knife X
Spectromètre RMN
(Résonance Magnétique
Nucléaire) pour usage
X
médical
Gamma knife X
TEP-Scan (Tomographie
à émission de positron X
couplé à un scanner)
TEP-IRM (Tomographie
à émission de Positron X
couplé à un IRM)
Gamma-caméra TEMP
(Tomographie à émission
Mono-Photonique)
X
[SPECT]
Gamma-caméra TEMP-
TDM
X
(Tomographie à émission
Mono-Photonique couplé X
au scanner)
[SPECT-CTI] X
Les normes, les critères et les modalités d’implantation des
infrastructures et des installations sanitaires.

1) Dispositions générales

La création et l’implantation des infrastructures et des installations de santé, ainsi que


des équipements biomédicaux lourds sont décidées dans le cadre de la carte sanitaire
et des schémas régionaux de l’offre de soins selon des normes et des critères relatifs
notamment au découpage sanitaire, à la taille de la population et à l’attractivité
socio-économique.

a) La carte sanitaire

La carte sanitaire est établie pour une durée de 10 ans, par arrêté du ministre de la
santé, visé par le ministre chargé des finances, après avis de la commission nationale
de l’offre de soins. Elle doit être évaluée tous les 5 ans et révisée le cas échéant,
conformément à la même procédure, en cas de changements majeurs des données ayant
servi à son élaboration. Les services concernés du ministère de la santé tiennent la base
de données de la carte sanitaire selon les modalités fixées par arrêté du ministre de la
santé.

 RESSP

La création et l’implantation des infrastructures et des installations publiques relevant


du RESSP doivent répondre aux critères suivants :

 Un centre de santé rural de premier niveau : pour une population minimale de


desserte de 7.000 hab.
 Un centre de santé rural de deuxième niveau : pour une population minimale de
desserte de 25.000 hab.
 Un centre de santé urbain de premier niveau : pour une population minimale de
desserte de 25.000 hab.
 Un centre de santé urbain de deuxième niveau : pour une population minimale
de desserte de 50.000 hab.

64
 RH

La création et l’implantation des infrastructures et des installations publiques relevant


du RH doivent respecter le découpage sanitaire.

Le nombre de lits hospitaliers à prévoir est défini, au niveau régional, en fonction de la


taille de la population conformément à la formule suivante :

P  TA  DM S
L
365 .  T OM
 L : désigne le nombre de lits à prévoir
 P : désigne l’effectif de la population à desservir
 TA : désigne le taux d’admission qui est fixé à 7 %
 DMS : désigne la durée moyenne de séjour hospitalier qui est fixée à 4 jours ;
 TOM : désigne le taux d’occupation moyen qui est fixé à 63,8 %.

La création et l’implantation d’un hôpital provincial ou préfectoral exige, en plus du


respect de découpage sanitaire, une population minimale de 200 000 habitants.

En dessous de cette taille, et selon les besoins de la population, un hôpital de proximité


peut être crée si la population de desserte est de 70 000 habitants au moins.

La création et l’implantation d’un centre hospitalier interrégional, doit desservir au


moins deux régions sanitaires et couvrir une population de près de 2 Millions
d’habitants.

La carte sanitaire détermine les ressources humaines selon les besoins et les spécialités
conformément aux normes et critères de programmation des besoins des établissements
de santé publics en ressources humaines fixés par arrêté du ministre de la santé. Les
postes budgétaires sont fixés conformément aux dispositions des lois des finances.

65
b) Les schémas régionaux de l’offre de soins (SROS)

Les schémas régionaux de l’offre de soins sont établis et révisés, le cas échéant, par les
directeurs régionaux de la santé concernés, pour une période de 5 ans, conformément
aux dispositions de l’article 25 de la loi cadre N° 34-09 susvisée, après avis des
commissions régionales de l’offre de soins compétentes.

Les schémas régionaux de l’offre de soins sont approuvés par arrêté du ministre de la
santé.

Le schéma régional de l’offre de soins (SROS) doit préciser, sur la base de la carte
sanitaire et des caractéristiques de la région sanitaire concernée, les prévisions relatives
:

 Au nombre et aux lieux d’implantation des établissements et des installations de


santé ;
 Aux besoins en ressources humaines par catégorie et leur répartition par
territoire et par établissement de santé ;
 Aux besoins en équipements biomédicaux lourds et à leur répartition par
établissements de santé.

Il peut prévoir d’autres besoins sanitaires spécifiques à la région sanitaire compte


tenu de son profil épidémiologique.

2) Le régime d’autorisation des installations de haute technologie


et des équipements biomédicaux lourds

La création de toute installation de haute technologie, l’implantation des équipements


biomédicaux lourds ainsi que de tout système de régulation des services d’assistance
médicale urgente(SAMU) sont soumis au respect de la carte sanitaire et des schémas
régionaux de l’offre de soins (SROS).

La liste des équipements biomédicaux lourds et des installations de haute technologie


et des établissements de santé publics dans lesquels ils sont implantés est fixée à
l’annexe n° 3.

66
La commission nationale et les commissions régionales de
l’offre de Soins.
Il est institué une commission nationale et des commissions régionales de l’offre de
soins, dont les missions, la composition et les modalités de fonctionnement sont :

1) La commission nationale de l’offre de soins


 Mission
 Donner son avis sur le projet de carte sanitaire et sur tout projet de révision de
celle-ci.
 Composition

La commission nationale de l’offre de soins est présidée par le MS ou, en cas


d’empêchement de ce dernier, par le secrétaire général du MS.

Outre son président, la commission comprend les membres suivants :

 Deux représentants de l’autorité gouvernementale chargée de


l’Intérieur, dont le directeur général des collectivités locales ou son
représentant ;
 Un représentant de l’autorité gouvernementale chargée de l’économie
et des finances ;
 Un représentant de l’autorité gouvernementale chargée de
l’aménagement du territoire ;
 Un représentant de l’autorité gouvernementale chargée de
l’enseignement supérieur ;
 Un représentant de l’autorité gouvernementale chargée de l’équipement
et de la logistique ;
 Un représentant du haut-commissariat au plan ;
 L’inspecteur du service de santé des Forces Armées Royales ou son
représentant ;
 Le président du conseil national de l’ordre national des médecins ou son
représentant ;
67
 Le président du conseil national de l’ordre des pharmaciens ou son
représentant ;
 Le président du Conseil National de l’Ordre des médecins dentistes ou
son représentant ;
 Les directeurs des centres hospitaliers, créés sous forme
d’établissements publics ;
 L’inspecteur général et les directeurs de l’administration centrale du
ministère de la santé.

La commission nationale de l’offre de soins peut s’adjoindre, à titre consultatif, toute


autre personne dont la participation à ses travaux lui parait utile.

 Modalités de fonctionnement

La commission nationale se réunit à l’initiative de son président et sur sa


convocation.

La commission est tenue de se prononcer par avis sur les projets qui lui sont soumis
dans un délai maximum de trente 60 jours à compter de la date de sa saisine.

Les décisions de la commission sont prises à la majorité des voix des membres présents
et en cas de partage égal des voix, celle du président est prépondérante. Les travaux et
avis de la commission nationale sont consignés dans des procès-verbaux signés par le
président.

Le secrétariat de la commission nationale est assuré par la direction des hôpitaux et des
soins ambulatoires relevant du ministère de la santé.

2) Les commissions régionales de l’offre de soins


 Mission

Donner son avis sur le projet de schéma régional de l’offre de soins relatif à l’espace
territorial de la région concernée et sur tout projet de révision de celui-ci.

 Composition

68
Chaque commission régionale de l’offre de soins est présidée par le wali de la région
concernée ou son représentant.

Outre son président, chaque commission comprend les membres suivants :

 Les gouverneurs des préfectures et provinces de la région ou leurs


représentants ;
 Le président du conseil de la région ou son représentant ;
 Un représentant de l’autorité gouvernementale chargée de
l’aménagement du territoire au niveau de la région ;
 Le président du conseil régional de l’ordre national des médecins ou son
représentant ;
 Le président du conseil régional de l’ordre des pharmaciens d’officines
ou son représentant ;
 Le président du conseil régional de l’ordre des médecins dentistes ou
son représentant ;
 Le directeur d’un centre hospitalier, créé sous forme d’établissement
public, dont le siège se trouve au niveau de la région ;
 Deux représentants de l’administration centrale du ministère de la santé
désignés par le ministre de la santé ;
 Le directeur régional de la santé ;
 Les délégués du ministère de la santé aux préfectures et provinces
relevant de la région.

Chaque commission régionale peut inviter à assister à ses réunions, à titre consultatif,
toute personne dont la participation est jugée utile.

Le secrétariat de la commission régionale est assuré par la direction régionale de la


santé (DRS).

 Modalités de fonctionnement

Chaque commission régionale de l’offre de soins se réunit à l’initiative de son président


et sur sa convocation.

69
Chaque commission régionale est tenue de donner son avis sur le projet qui lui est
soumis dans un délai maximum de trente 60 jours à compter de sa saisine.

Les décisions de la commission sont prises à la majorité des voix des membres présents
et en cas de partage égal des voix, celle du président est prépondérante. Les travaux et
avis de la commission sont consignés dans des procès-verbaux, signés par son
président, dont une copie est envoyée au président de la commission nationale de
l’offre de soins.

70
Les différents modes de couverture sanitaire (Stratégies)
Pour étendre la couverture sanitaire et fournir à la population des soins nécessaires
(curatifs, préventifs et promotionnels), le MS préconise deux stratégies :

 La stratégie fixe ;
 La stratégie mobile.

Ceci se fait en fonction du bassin de desserte de la formation sanitaire.

La stratégie fixe : elle est destinée à la population qui se trouve à moins de 3Km de la
formation sanitaire. C’est la population qui se déplace à la formation pour y recevoir
les prestations sanitaires. En milieu urbain, seule cette stratégie est opérationnelle.

La stratégie mobile : elle est destinée à la population qui se trouve au-delà de 3Km.
C’est le personnel de santé qui se déplace chez la population pour fournir les prestations
sanitaires.

 Entre 3 et 6 Km : c’est le mode itinérance qui est opérationnel (infirmier -


itinérant sur moto).
 Moins de 10 Km : c’est l’équipe mobile (véhicule 4x4 équipé) qui est
opérationnelle. Depuis 1994 et avec l’affectation des médecins en milieu rural,
nous avons pu vivre l’expérience de l’équipe mobile « médicalisée ».
 Entre 6 et 10 Km : le mode de couverture est fonction des difficultés d’accès
rencontrés, l’itinérance ou l’équipe mobile est utilisée en conséquence.

La couverture par le mode mobile peut se faire par visite à domicile (VAD) ou par
point de rassemblement (point de contact), ceci est en fonction de la concentration
ou la dispersion des habitations. Par exemple, si les maisons sont dispersées
géographiquement, il vaut mieux privilégier le point de contact.

71
Organisation hospitalière :
1) Le Directeur :
 Chaque centre hospitalier régional, préfectoral ou provincial ou hôpital est dirigé
par un directeur nommé par le ministre de la santé.
 Le directeur consacre l’intégralité du temps de travail à la gestion et à
l’administration du centre hospitalier ou de l’hôpital selon le cas.
 Il ne peut être dérogé à cette règle que sur décision du Ministre de la Santé prise sur
proposition du Directeur Régional et du Délégué, et dans le seul cas de nécessité de
service, notamment pour combler un manque en personnel médical au centre
hospitalier ou à l’hôpital.
 Attributions du directeur

Le directeur du centre hospitalier ou de l’hôpital assure la gestion technique,


administrative et financière de l’hôpital. Il est responsable de la conduite générale de
l’établissement dans le respect des dispositions législatives et réglementaires. Il est
responsable de la mise en œuvre de la politique sanitaire, et des directives
ministérielles en matière de planification et de gestion hospitalière et veille au bon
fonctionnement de l’établissement.

A ce titre, Il est notamment chargé de :

 Veiller à la planification des actions de l’établissement dans le cadre du « Projet


d’établissement hospitalier » ;
 Veiller au respect et à l’application des plans d’actions et des normes et
procédures de gestion hospitalière ;
 Établir un rapport annuel des activités techniques, administratives et financières
de l’établissement ;
 Coordonner les plans d’actions des différents départements et services
hospitaliers pour atteindre les objectifs stratégiques de l’établissement ;

72
 Assurer la coordination des activités de l’ensemble des pôles, des départements,
des services médicaux ou médico-techniques et s’assurer de la cohérence de
leurs activités avec les missions et les objectifs de l’établissement et les
ressources disponibles ;
 S’assurer que les unités de soins et services évaluent, de façon systématique et
continue, la qualité des actes professionnels ;
 Veiller à l’exécution des recommandations du « comité d’établissement » de
l’hôpital ;
 Approuver les listes de garde et d’astreinte ;
 Élaborer une stratégie de communication interne et externe et soutenir les
différents services de l’établissement dans l’élaboration de leurs plans de
communication spécifiques ;
 Représenter l’établissement vis-à-vis des partenaires, des usagers et des tiers en
concertation avec le délégué ;
 Coordonner les relations de l’établissement avec les autres composantes de la
filière de soins en concertation avec le délégué ;
 Informer la hiérarchie de tout incident important ou grave qui survient à
l’intérieur de l’établissement ;
 Gérer les relations de travail avec les différentes instances syndicales locales ;
 Mettre à jour annuellement les inventaires de l’hôpital ;
 Élaborer le projet de budget annuel et les projets de budgets programmes et
veiller à leur exécution.

Les directeurs des centres hospitaliers assurent, en outre, le secrétariat du comité de


gestion.

Le directeur du centre hospitalier régional, préfectoral, provincial ou de l’hôpital a


autorité sur l’ensemble du personnel de l’établissement dans le respect de la législation
et de la réglementation en vigueur et des règles déontologiques et professionnelles.

73
2) Organisation des pôles de gestion :

L’administration du centre hospitalier et de chaque hôpital est organisée en trois pôles


de gestion :

1) Un pôle des affaires médicales (PAM) ;


2) Un pôle des soins infirmiers (PSI) ;
3) Un pôle des affaires administratives (PAA).

Le pôle des affaires médicales

Missions du pôle : Le pôle des affaires médicales est placé sous la responsabilité
d’un médecin. Il est chargé des missions suivantes :

 La coordination et la planification des activités et programmes de soins et de


services médicaux, y compris ceux relatifs à l’éducation sanitaire ;
 L’évaluation de la qualité et de la performance des soins hospitaliers ;
 La formation continue du personnel médical ;
 La contribution à la formation continue du personnel paramédical ;
 La contribution à la prévention des infections et à l’hygiène de l’établissement ;
 La planification et la gestion des ressources destinées au personnel médical ;

NB : Le pôle des affaires médicales est organisé en deux ou plusieurs bureaux en


fonction du volume des activités.

Le pôle des soins infirmiers

Missions du pôle : Le pôle des soins infirmiers est placé sous la responsabilité d’un
cadre titulaire du diplôme d’état d’infirmier. Il a pour mission de veiller à la bonne
gestion des unités de soins et de services paramédicaux. A cet effet, il est notamment
chargé des activités suivantes :

 La coordination et la planification des activités et programmes de soins et de


services paramédicaux, et l’évaluation de leur qualité et performance ;
 La contribution à la prévention des infections nosocomiales ;

74
 La planification et la gestion des ressources destinées au personnel paramédical
;
 La contribution à l’élaboration et au suivi des programmes d’éducation
sanitaire ;
 La contribution au développement de la recherche en soins infirmiers.

NB : Le pôle des soins infirmiers est structuré en deux ou plusieurs bureaux en fonction
du volume des activités.

Le pôle des affaires administratives

Mission du pôle : Le pôle des affaires administratives est placé sous la responsabilité
d’un cadre administratif, il a pour mission d’assurer la gestion des ressources humaines
et financières ainsi que la gestion des services techniques et de maintenance. Il apporte
son appui à l’ensemble des différents services de l’établissement.

Le pôle des affaires administratives est chargé des activités suivantes :

a) En matière de gestion des ressources humaines :


 Assurer la gestion administrative du personnel ;
 Élaborer le plan de développement des ressources humaines ;
 Élaborer des stratégies de mobilisation et de motivation du personnel ;
 Veiller à la bonne application du système d’appréciation du rendement du
personnel ;
 Élaborer le plan d’action de la formation continue du personnel du pôle.
b) En matière de gestion administrative, des ressources financières :
 Assurer la gestion budgétaire, financière et comptable ;
 Assurer l’approvisionnement en médicaments, fongibles, matériel et autres
produits nécessaires au fonctionnement de l’établissement et en assurer leur
distribution ;
 Veiller au recouvrement des créances de l’établissement conformément à la
législation et à la réglementation en vigueur ;
 Organiser et gérer les archives administratives de l’établissement.

75
c) En matière de gestion des services techniques et de soutien :
 Assurer l’alimentation des patients et du personnel de garde ;
 Assurer le nettoyage et la sécurité des bâtiments et le bandage des linges ;
 Gérer le système interne de télécommunication ;
 Assurer la gestion des déchets hospitaliers ;
 Elaborer et mettre en œuvre un plan de gestion et de maintenance des
équipements médicaux, des installations techniques, des bâtiments et
mobiliers ainsi que du parc automobile.

NB : Le pôle des affaires administratives est organisé en bureaux ou unités en fonction


du volume de ses activités.

76
Instances de concertation et d’appui
1) Le comité d’établissement

Composition : Le comité d’établissement est présidé par le directeur. Il est composé :

 Du chef du pôle des affaires médicales ;


 Du chef du pôle des soins infirmiers ;
 Du chef du pôle des affaires administratives ;
 Du responsable de la pharmacie ;
 Du responsable du service d’accueil et d’admission ;
 Du président du conseil des médecins, des dentistes et des pharmaciens ;
 Du président du conseil des infirmiers et infirmières ;
 Du représentant du délégué du ministère de la santé à la préfecture ou province
chef-lieu de l’hôpital.

Le comité d’établissement peut s’adjoindre, à titre consultatif, toute personne dont la


présence lui paraît utile en fonction du sujet traité.

Attributions, Organisation et modalités de fonctionnement du comité :

Le comité d’établissement a pour mission de définir les orientations stratégiques de


l’hôpital. Il est, à ce titre, chargé de se prononcer sur :

 « Le Projet d’Etablissement Hospitalier » et le plan d’action annuel ;


 Le projet de budget de l’hôpital et les projets des contrats programmes ;
 Les programmes d’investissement relatifs aux travaux et équipements, établis
conformément au projet d’établissement hospitalier (PEH) ;
 Les plans de formation continue des différentes catégories du personnel ;
 L’allocation des ressources aux services de l’établissement et le développement de
mécanismes de synergie entre ces services ;
 Les actions de coopération hospitalière intrarégionale et interrégionale ;
 Les rapports et recommandations du « Comité de Suivi et d’Evaluation » ;

77
 Le rapport d’activités et l’analyse de la performance et de la qualité des prestations
rendues, eu égard aux objectifs préalablement fixés.

Il est consulté sur les projets de création, de scission ou de regroupement des départements,
services ou unités de soins, en fonction des besoins des usagers et des capacités de l’hôpital.

Le comité d’établissement se réunit à l’initiative de son président une fois par trimestre et
autant de fois que les besoins l’exigent.

2) Le comité de suivi et d’évaluation

Composition du comité : Le comité de suivi et d’évaluation est composé :

 Du représentant du pôle des affaires médicales ;


 Du représentant du pôle des soins infirmiers ;
 Du représentant du pôle des affaires administratives ;
 Du responsable du service d’accueil et admission ;
 Et du responsable de la pharmacie hospitalière.

Le comité peut s’adjoindre à ses réunions toute personne dont il juge la présence utile pour
le bon déroulement de ses travaux.

Le comité est présidé par le directeur. Il se réunit une fois par trimestre.

Le secrétariat est assuré par le responsable du service d’accueil et d’admission.

Attributions, organisation et modalités de fonctionnement du comité :

Le comité de suivi et d’évaluation a pour mission d’assurer, sur la base des orientations du
comité d’établissement.

 Le suivi des activités de l’hôpital au niveau clinique et informationnel et le suivi de


la gestion des ressources humaines, matérielles et financières ;
 L’examen des données sur l’activité hospitalière ;
 L’analyse de la performance de l’hôpital et de la qualité des soins.

Le comité de suivi et d’évaluation procède à l’analyse mensuelle des indicateurs et résultats


obtenus. Il identifie et propose, au directeur de l’hôpital, des axes d’amélioration de la

78
qualité et/ou de la performance qui serviront comme éléments indicatifs de la planification
stratégique de l’hôpital.

3) Le conseil des médecins, des dentistes et des pharmaciens (CMDP)

Composition du comité : Ce conseil est composé des représentants élus des médecins,
des médecins dentistes et des pharmaciens en fonction à l’hôpital à raison de deux
représentants par département ou service clinique ou médicotechnique, et deux
représentants des autres services cliniques et médicotechniques ne relevant pas des
départements.

 Le directeur l’hôpital et le chef du pôle des affaires médicales font partie d’office dudit
comité.
 Les membres du conseil des médecins, des dentistes et des pharmaciens élisent parmi
eux un président sur la base de sa notoriété clinique.

Attributions, organisation et modalités de fonctionnement du comité :

Le conseil des médecins, des dentistes et des pharmaciens est chargé :

 De contribuer à l’élaboration du projet d’établissement ;


 De proposer au comité d’établissement des actions de nature à améliorer la prise en
charge des malades ;
 D’émettre son avis sur toutes les questions d’ordre clinique ou médico-technique
intéressant les activités de l’hôpital qui lui sont soumises par le directeur de
l’établissement ;
 De proposer au directeur des plans de formation continue et de recherche ainsi que
toute mesure visant le développement des compétences des médecins, médecins
dentistes et pharmaciens de l’hôpital et l’encadrement des étudiants en médecine
faisant fonction d’internes ;
 De définir les besoins en médicaments, produits pharmaceutiques non
médicamenteux et dispositifs médicaux ;
 De proposer le plan d’amélioration de la qualité et de la sécurité des soins à l’hôpital.

Le conseil se réunit une fois par trimestre et autant de fois que les nécessités l’exigent.
79
4) Le conseil des infirmiers et infirmières (CII)

Composition du comité : Le conseil des infirmiers et infirmières est composé pour


moitié du responsable du pôle des soins infirmiers, des infirmier(e)s chefs aux départements
et des infirmier(e)s chefs aux services et pour l’autre moitié de représentants élus du
personnel infirmier, des techniciens et des assistants médicaux, lorsqu’ils existent.

Les membres du conseil élisent, parmi eux, un président sur la base de sa notoriété
professionnelle.

Attributions, organisation et modalités de fonctionnement du comité :

Le conseil est chargé :

 D’apprécier la qualité et la pertinence des soins infirmiers ;


 De contribuer à la formation continue ;
 De donner son avis sur les questions relatives à la prestation de soins infirmiers par
l’hôpital, qui lui sont soumises par le directeur de l’établissement.

Le conseil se réunit une fois par trimestre et autant de fois que les besoins l’exigent. Son
secrétariat est assuré par le chef du pôle des soins infirmiers.

5) Le comité de lutte contre les infections nosocomiales (CLIN)

Composition du comité : Le comité de lutte contre les infections nosocomiales


comprend, outre le directeur et les chefs de pôles, les membres suivants :

 Le président du conseil des médecins, médecins dentistes et pharmaciens ;


 Les responsables des structures médico-techniques suivantes :
 Le laboratoire ;
 La pharmacie hospitalière ;
 Un médecin de chacune des spécialités disponibles à l’hôpital ;
 L’épidémiologiste en fonction à l’hôpital, lorsqu’il existe ;
 Un ingénieur biomédical ;
 Le représentant de l’équipe opérationnelle de l’hygiène.

Le président du comité est désigné par et parmi les membres du comité.


80
Le comité peut faire appel à toute personne dont il juge la participation utile à ses travaux.

Attributions, organisation et modalités de fonctionnement du comité :

Le comité de lutte contre les infections nosocomiales a pour missions de :

 De proposer le programme d’actions de lutte contre les infections nosocomiales ;


 De proposer des mécanismes de coordination des actions menées dans les services
hospitaliers en matière de lutte contre les infections nosocomiales ;
 De participer à la formation des professionnels de santé en matière d’hygiène
hospitalière et de lutte contre les infections nosocomiales. ;
 De proposer un dispositif de surveillance des infections nosocomiales ;
 De promouvoir l’application des recommandations de bonnes pratiques en matière
d’hygiène hospitalière ;
 D’évaluer périodiquement les actions de lutte contre les infections nosocomiales ;
 D’organiser des campagnes de sensibilisation et d’information au profit des usagers
de l’hôpital ;

Il est chargé d’établir un rapport périodique de situation sur la lutte contre les infections
nosocomiales et de veiller à sa diffusion.

Il est consulté par la direction de l’hôpital sur toute question se rapportant à l’hygiène
hospitalière, aux infections nosocomiales et à la sécurité du patient.

Le comité se réunit à l’initiative de son président au moins une fois par trimestre et chaque
fois que de besoin.

Son secrétariat est assuré par le chef du pôle des affaires médicales.

6) Le comité de gestion du centre hospitalier

Composition du comité : Il est créé dans chaque centre hospitalier régional, préfectoral
ou provincial un comité de gestion, présidé par le délégué du ministère de la santé à la
préfecture ou province chef-lieu du centre hospitalier.

Le comité comprend, outre son président, les membres suivants :

 Le directeur du centre hospitalier concerné ;


81
 Les directeurs des hôpitaux composants le centre hospitalier,
 Les chefs des pôles de gestion de chaque hôpital composant le centre hospitalier ;
 Le médecin chef du service du réseau d’infrastructure et d’actions ambulatoires
provincial ou préfectoral (SIAAP = SRES) ;
 Les présidents du Conseil des médecins, médecins dentistes et pharmaciens et du
conseil des infirmiers et infirmières des hôpitaux composant le centre hospitalier.

Lorsque le centre hospitalier est régional, le comité de gestion est présidé par le délégué du
ministère de la santé à la préfecture ou province chef-lieu de la région, et comprend outre
les membres :

 Les délégués du ministère aux préfectures et provinces de la région ;


 Les médecins chefs des services du réseau d’infrastructures et d’actions
ambulatoires provincial ou préfectoral (SIAAP = SRES) des dites préfectures et
provinces ;
 Les directeurs des centres hospitaliers préfectoraux et provinciaux de la région ;
 Les chefs des pôles de gestion de chaque hôpital composant ces centres hospitaliers
et le centre hospitalier régional.

Le président du comité de gestion peut faire appel, à titre consultatif, à toute autre personne
dont il juge la présence utile.

Attributions, organisation et modalités de fonctionnement du comité :

Le comité de gestion est investi d’une mission générale de concertation, de coordination et


de suivi des activités du centre hospitalier dans le respect de la réglementation en vigueur.
A ce titre, il est chargé :

 De veiller à la mise en œuvre des orientations de la politique nationale en matière


d’hospitalisation et à la cohérence des actions du centre hospitalier ;
 D’analyser le rapport d’activité et évaluer la performance du centre ;
 D’examiner et approuver le plan d’action annuel du centre hospitalier ;
 De donner un avis sur l’allocation des ressources entre les hôpitaux composants le
centre ;
 De donner un avis sur le projet d’établissement du centre hospitalier ;
82
 De définir les actions de coopération inter-hospitalière et avec les établissements de
soins de santé de base ;

Le comité se réunit chaque fois que les besoins du centre hospitalier l’exigent et au moins
deux fois par an :

 Avant le 15 Février pour analyser le bilan d’activité du centre hospitalier de l’exercice


écoulé et examiner le plan d’action de l’année en cours ;
 Avant le 15 Juillet pour analyser l’état d’avancement de la mise en œuvre du plan
d’action et apporter les ajustements nécessaires.

Le comité de gestion délibère valablement lorsqu’au moins la moitié de ses membres sont
présents et prend ses décisions à la majorité des voix.

Le secrétariat du comité de gestion est assuré par le directeur du centre hospitalier, qui
prépare les réunions et élabore les comptes rendus des dites réunions, dont un exemplaire
doit être adressé à chacun des membres.

83
Couverture
Médicale de Base
(CMB)
Couverture Médicale de Base (CMB)
La politique de développement social repose fondamentalement sur la solidarité et la
cohésion sociale. L’amélioration du niveau de santé constitue une des composantes essentielles de
cette politique qui vise à garantir la pleine participation des citoyens au développement durable du
pays.

La priorité de l’Etat en matière de santé est d’assurer à toute la population l’égalité et l’équité
dans l’accès aux soins. Cette priorité fait l’objet d’un consensus national qui s’inscrit dans la
mouvance internationale car elle représente un instrument efficace de justice sociale et de lutte contre
les inégalités.

La protection de la santé implique pour l’Etat :

 L’engagement d’assurer gratuitement les prestations de santé préventive à l’ensemble des


citoyens à titre individuel et collectif ;

 L’organisation d’une offre de soins de qualité répartie harmonieusement sur le territoire


et de garantir l’accès aux soins à toutes les couches sociales de la population grâce à la
prise en charge collective et solidaire des dépenses de santé.

L’Etat doit prendre les mesures nécessaires pour obliger le promoteur de recherche à prendre
en charge les soins des personnes qui se prêtent à des recherches scientifiques. Afin de concrétiser
l’engagement de l’Etat, qui consacre le principe du droit à la santé tel que prévu par les conventions
internationales, la loi 65-00 constitue le parachèvement de l’expérience du Maroc en matière de
couverture médicale et consolide les droits acquis par les citoyens marocains bénéficiant d’une
assurance maladie. Cette assurance sera progressivement étendue à l’ensemble des citoyens, toutes
catégories sociales confondues.

Un système obligatoire de CMB sera mis en place en vue d’atteindre l’accès universel aux
soins ; l’Etat devant veiller à l’équilibre financier à travers l’encadrement permanent du système de
couverture.

 Une assurance maladie obligatoire de base (AMO) fondée sur les principes et les
techniques de l’assurance sociale au profit :
 Des personnes exerçant une activité lucrative ;
 Des titulaires de pension ;
 Des anciens résistants et membres de l’armée de libération ;

84
 Et des étudiants.
 Un régime d’assistance médicale (RAMED) fondée sur les principes de l’assistance sociale
et de la solidarité nationale au profit de la population démunie.

Le financement des prestations de soins de santé est fondé sur les principes de la solidarité et
de l’équité, afin de garantir à l’ensemble de la population du Royaume l’accès aux dites prestations.

A cette fin, il est institué un système de couverture médicale de base comprenant l’assurance
maladie obligatoire de base (AMO) et le régime d’assistance médicale (RAMED).

o L’assurance maladie obligatoire de base est fondée sur le principe contributif et sur celui de la
mutualisation des risques.
o Le régime d’assistance médicale est fondé sur le principe de la solidarité nationale au profit de
la population démunie.
Les personnes assurées dans ce cadre et les bénéficiaires doivent être couverts sans
discrimination aucune due à l’âge, au sexe, à la nature de l’activité, au niveau et à la nature de leur
revenu, à leurs antécédents pathologiques ou à leurs zones de résidence.

L’assurance maladie obligatoire de base s’applique :

 Aux fonctionnaires et agents de l’Etat, des collectivités locales, des établissements publics
et des personnes morales de droit public ;
 Aux personnes assujetties au régime de sécurité sociale en vigueur dans le secteur privé ;
 Aux titulaires de pension des deux secteurs public et privé ;
 Aux travailleurs indépendants, aux personnes exerçant une profession libérale et à toutes
autres personnes exerçant une activité non salariée.

L’assurance maladie obligatoire de base s’applique également, aux anciens résistants et


membres de l’armée de libération et aux étudiants de l’enseignement supérieur public.

Les personnes économiquement faibles qui ne sont assujetties à aucun des régimes d’AMO de
base sont éligibles pour la prise en charge des frais de leurs soins, à un régime d’assistance médicale
(Ramed).

85
Assurance maladie obligatoire (AMO)

 Bénéficiaires :
Outre la personne assujettie à l’obligation d’assurance maladie de base au titre du régime dont
elle relève, l’assurance maladie obligatoire de base couvre les membres de sa famille qui sont à sa
charge, à condition qu’ils ne soient pas bénéficiaires à titre personnel d’une assurance de même
nature. Sont considérés comme membres de la famille à charge :

 Le (s) conjoint (s) de l’assuré ;


 Les enfants à la charge de l’assuré, âgés de 21 ans au plus, sous réserve des dispositions du
dernier alinéa de l’article 2 ci-dessus ;
 Les enfants pris en charge conformément à la législation en vigueur.
 Toutefois, cette limite d’âge est prorogée jusqu’à 26 ans pour les enfants non mariés poursuivant
des études supérieures, à condition d’en apporter la justification.
 Sont considérés comme personnes à charge sans limite d’âge, les enfants de l’assuré atteints d’un
handicap physique ou mental et les enfants pris en charge et qui sont dans l’impossibilité totale,
permanente et définitive de se livrer à une activité rémunérée.

NB : L’assuré peut demander l’extension du bénéfice du régime d’assurance maladie obligatoire de


base dont il relève à son père et à sa mère, à condition de prendre en charge la cotisation les
concernant. La cotisation des parents est fixée par décret.

 Lorsque les parents sont l’un et l’autre assurés, les enfants sont déclarés à l’organisme assureur
du père.
 En cas de dissolution du mariage, la déclaration doit être faite auprès de l’organisme assureur de
l’ex-conjoint auquel la garde des enfants est confiée.
 Si la garde des enfants est confiée à une personne autre que la mère ou le père, les enfants
conservent le bénéfice du régime d’AMO de base de l’un des parents assurés.
 Lorsque seul l’un des parents est assuré et en cas de dissolution du mariage, la déclaration est
faite auprès de l’organisme assureur de l’ex-conjoint.

 Prestations garanties
L’AMO de base garantit pour les assurés et les membres de leur famille à charge, quel que
soit le régime dont ils relèvent, la couverture des risques et frais de soins de santé inhérents à la
maladie ou l’accident, à la maternité et à la réhabilitation physique et fonctionnelle.

86
Les risques liés aux accidents du travail et maladies professionnelles demeurent régis par la
législation et la réglementation les concernant.

L’AMO de base donne droit, dans les conditions et selon les modalités fixées par voie
réglementaire, au remboursement et éventuellement à la prise en charge directe des frais de soins
curatifs, préventifs et de réhabilitation médicalement requis par l’état de santé du bénéficiaire et
afférents aux prestations suivantes :

Soins préventifs et curatifs liés aux programmes prioritaires entrant dans le cadre de la
politique sanitaire de l’Etat ;

 Actes de médecine générale et de spécialités médicales et chirurgicales ;


 Soins relatifs au suivi de la grossesse, à l’accouchement et ses suites ;
 Soins liés à l’hospitalisation et aux interventions chirurgicales y compris les actes de chirurgie
réparatrice ;
 Analyses de biologie médicale ;
 Radiologie et imagerie médicale ;
 Explorations fonctionnelles ;
 Médicaments admis au remboursement ;
 Poches de sang humain et dérivés sanguins ;
 Dispositifs médicaux et implants nécessaires aux différents actes médicaux et chirurgicaux ;
 Compte tenu de la nature de la maladie ou de l’accident et du type de dispositifs ou d’implants ;
 Appareils de prothèse et d’orthèse médicales admis au remboursement ;
 Lunetterie médicale ;
 Soins bucco-dentaires ;
 Orthodontie pour les enfants ;
 Actes de rééducation fonctionnelle et de kinésithérapie ;
 Actes paramédicaux.

 Sont exclues du champ des prestations garanties par l’assurance maladie obligatoire de base,
les interventions de chirurgie esthétique, les cures thermales, l’acupuncture, la
mésothérapie, la thalassothérapie, l’homéopathie et les prestations dispensées dans le cadre
de la médecine dite douce.
 La médecine non conventionnelle, également appelée médecine alternative, médecine
parallèle, pseudo-médecine, médecine holistique, médecine naturelle et médecine douce.

87
 Les organismes de gestion
 Organisme de gestion de l’AMO de base pour le secteur privé - la
Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) :

La gestion du régime d’assurance maladie obligatoire de base par la CNSS est autonome par
rapport à celle des autres prestations assurées par ladite caisse.

 Organisme de gestion de l’AMO de base pour le secteur public - La


Caisse nationale des organismes de prévoyance sociale (CNOPS) :

La CNOPS et les sociétés mutualistes la composant demeurent régies par les dispositions du
dahir portant loi n° 1-57-187 du 27 Joumada II 1383 (12 Novembre 1963). La CNOPS est chargée en
matière d’AMO de base de :

 Instruire, en coordination avec les sociétés mutualistes la composant, les demandes


d’affiliation des employeurs et d’immatriculation des personnes relevant de son ressort ;
 Assurer le recouvrement des cotisations salariales et contributions patronales ;
 Rembourser ou prendre en charge directement les prestations garanties ;
 Conclure les conventions nationales avec les prestataires de soins ;
 Etablir les comptes relatifs à la gestion de l’AMO de base ;
 Assurer, en coordination avec les sociétés mutualistes concernées, le contrôle médical.

88
Le régime d’assistance médicale (RAMED)
Il est institué, un régime d’assistance médicale au profit des personnes économiquement
faibles qui ne sont assujetties à aucun des régimes d’AMO de base pour la prise en charge des frais
de soins qui leur sont dispensés dans les hôpitaux publics, établissements publics de santé et services
sanitaires relevant de l’Etat.

 Bénéficiaires
Bénéficient des prestations du régime d’assistance médicale :

 Les personnes qui ne sont assujetties à aucun régime d’AMO de base et ne disposant pas de
ressources suffisantes pour faire face aux dépenses inhérentes aux prestations médicales ;
 Leur (s) conjoint (s) ;
 Leurs enfants à charge, non-salariés, âgés de 21 ans au plus et non couverts par une assurance
maladie obligatoire de base. Cette limite d’âge peut être prorogée jusqu’à 26 ans en cas de
poursuite des études dûment justifiée ;
 Leurs enfants handicapés quel que soit leur âge, qui sont dans l’impossibilité totale et permanente
de se livrer à une activité rémunérée par suite d’incapacité physique ou mentale.
 Les enfants qui vivent sous le même toit que les personnes bénéficiaires citées ci-dessus, et qui
se trouvent à leur charge effective, totale et permanente, sont, à condition d’en apporter la preuve,
admis au bénéfice des prestations garanties au titre de l’assistance médicale.

Sont admis de droit au bénéfice de l’assistance médicale totale :

 Les pensionnaires des établissements de bienfaisance, orphelinats, hospices, ou des


établissements de rééducation et de tout établissement public ou privé à but non lucratif
hébergeant des enfants abandonnés ou adultes sans famille ;
 Les pensionnaires des établissements pénitentiaires ;
 Les personnes sans domicile fixe.

NB : Bénéficient également du régime d’assistance médicale, les personnes qui bénéficient de la


gratuité, en vertu d’une législation particulière, pour la prise en charge d’une ou de plusieurs
pathologies.

89
 Prestations garanties et modalités de PEC
Le régime d’assistance médicale couvre les prestations médicalement requises suivantes :

 Soins préventifs ;
 Actes de médecine générale et de spécialités médicales et chirurgicales ;
 Soins relatifs au suivi de la grossesse, à l’accouchement et ses suites ;
 Soins liés à l’hospitalisation et aux interventions chirurgicales y compris les actes de
chirurgie réparatrice ;
 Analyses de biologie médicale ;
 Radiologie et imagerie médicale ;
 Explorations fonctionnelles ;
 Médicaments et produits pharmaceutiques administrés pendant les soins ;
 Poches de sang humain et ses dérivés ;
 Dispositifs médicaux et implants nécessaires aux différents actes médicaux et chirurgicaux ;
 Articles de prothèse et d’orthèse ;
 Lunetterie médicale ;
 Soins bucco-dentaires ;
 Orthodontie pour les enfants ;
 Actes de rééducation fonctionnelle et de kinésithérapie ;
 Actes paramédicaux ;
 Evacuations sanitaires inter-hospitalières.

 Sont exclus de la couverture garantie par le régime d’assistance médicale, les interventions de
chirurgie plastique et esthétique, à l’exception des actes de chirurgie réparatrice et d’orthopédie
maxillo-faciale médicalement requis.
 La prise en charge totale ou partielle pour les maladies et blessures nécessitant l’hospitalisation,
des soins ou des examens pratiqués dans les hôpitaux publics, établissements publics de santé et
services sanitaires relevant de l’Etat.
 La prise en charge totale ou partielle des prestations ne peut intervenir que si celles-ci sont
prescrites et administrées à l’intérieur du territoire national.

90
 Financement :
Le régime d’assistance médicale est financé principalement par l’Etat et les collectivités
locales et par :

 La participation des bénéficiaires ;


 Les produits financiers ;
 Les dons et legs ;
 Toutes autres ressources affectées à ce régime en vertu de législation et réglementation
particulières.

NB : La contribution de l’Etat destinée au financement du régime d’assistance médicale est inscrite


annuellement dans la loi de finances.

Les contributions des collectivités locales destinées au financement du Ramed constituent pour ces
dernières des dépenses obligatoires conformément à la législation en vigueur. Ces contributions sont
inscrites annuellement dans les budgets desdites collectivités.

Les ressources affectées au régime d’assistance médicale sont gérées par agence nationale
d’assurance maladie (ANAM).

Les opérations relatives à la gestion financière du régime d’assistance médicale par ladite agence font
l’objet d’une comptabilité distincte.

 Critères d’égibilités
 Les personnes en situation de vulnérabilité ?
Sont reconnues en situation de vulnérabilité, les personnes résidantes dans le milieu urbain
dont le revenu pondéré est supérieur à 3.767 Dhs par personne et par an et inférieur ou égal à 5.650
Dhs par personne et par an et les personnes résidantes en milieu rural dont le score patrimonial est
supérieur à 28 et inférieur ou égal à 70.

 Les personnes en situation de pauvreté ?


Sont reconnues en situation de pauvreté, les personnes dont le revenu pondéré est inférieur ou
égal à 3.767 Dhs par personne et par an lorsqu’elles sont résidantes en milieu urbain, ou dont le score
patrimonial est inférieur ou égal à 28 lorsqu’elles sont résidantes en milieu rural.

91
 La contribution des personnes éligibles ?
Les personnes reconnues éligibles au RAMED, en situation de pauvreté, ont droit aux
prestations médicalement requises disponibles dans les hôpitaux publics, les établissements publics
de santé et les services sanitaires relevant de l’Etat sans contribution alors que la contribution partielle
annuelle des bénéficiaires en situation de vulnérabilité est fixée à 120 Dhs par personne et par an dans
la limite d’un plafond de 600 Dhs par ménage quel que soit l’effectif des personnes le composant.

92
PLAN « SANTÉ
2025 »
(3 Piliers / 25 Axes / 125 Actions)
- 6 valeurs -
PLAN « SANTÉ 2025 »
1) Principales réalisations :
L’état de santé de la population marocaine a connu une importante évolution au cours des dernières
années. L’amélioration des conditions de vie et d’accès aux soins a contribué à l’amélioration de
nombre d’indicateurs démographiques et épidémiologiques :

 Maîtrise de l’accroissement démographique ;


 Plus grande longévité ;
 Baisse de la charge des maladies transmissibles ;
 Augmentation de la charge des maladies chroniques et des traumatismes.

- L’espérance de vie à la naissance est passée de 71,1 ans en 2004 à 75,8 ans en 2015.
- Le ratio de la mortalité maternelle a enregistré une réduction de 35 % entre 2010 et 2016, passant
de 112 à 72,6 pour 100.000 naissances vivantes.
- Baisse de la mortalité infanto-juvénile : 30,5 pour 1.000 naissances vivantes en 2011 contre 47
en 2004.
- La maîtrise des maladies transmissibles s’est poursuivie durant ces dernières années.

Ainsi, le Maroc est parvenu à inverser l’incidence de l’infection par le VIH. Il est aussi le 2ème pays
de la région méditerranée orientale (EMRO/OMS) à éradiquer le TRACHOME.

La charge de morbidité des affections transmissibles et périnatales est passée de 33 % à 18 %.

En matière d’accès aux soins, les acquis ont été plus importants, notamment la PEC des affections de
longue durée (ALD).

En effet, entre 2011 et 2016 :

 Le nombre de diabétiques traités dans les structures du MS a augmenté de 40 % (650.000 cas en


2016 contre 460.000 cas en 2011) ;
 Le nombre d’hypertendus suivis a été multiplié par 3 (750.000 en 2016 contre 264.800 en 2011) ;
 Le nombre d’IRCT (insuffisance rénale chronique et terminale) PEC par le MS en hémodialyse
a augmenté de plus de 50 % des hémodialysés (9.300 en 2016 contre 6.000 en 2011).

En plus, des importantes réalisations en matière de PEC du cancer, en partenariat avec la « Fondation
Lalla Salma, prévention et traitement des cancers »

Des avancées dans le domaine de la greffe d’organes et de transplantation :

93
o Une greffe cardiaque comme première nationale chez l’enfant
o 13 hépatiques également premières nationales
o Cochléaires (63)
o Moelle osseuse
o Cellules souches (250)
o Cornée (1.425)
o Rénales (165)
o Transplantation à partir de donneurs en état de mort encéphalique (90)

Ces acquis ont été possibles notamment grâce à :

 L’amélioration de l’accès à l’hôpital public avec l’amélioration de la fréquentation hospitalière


de 80 % (10,77 millions en 2016 contre 6 millions en 2008)
 L’augmentation des hospitalisations de 61 % et des consultations spécialisées de 78 %, avec
une nette progression de la capacité litière hospitalière grâce à 2.440 lits supplémentaires suite à
la mise en service de 14 nouveaux hôpitaux publics (1.880 lits) et un nouveau CHU à Oujda
(560 lits).

Cette amélioration de l’accès a été également favorisée par :

 Le renforcement de l’accès aux médicaments et dispositifs médicaux, avec la baisse des prix
de plus de 3.600 spécialités et dispositifs médicaux et l’amélioration du taux de pénétration du
générique (39 % actuellement contre 30 % en 2012)
 L’amélioration de la protection financière par la baisse des dépenses directes des ménages
RAMEDistes (38 %) et la baisse des dépenses globales des ménages en santé (6 %).

2) Principaux défis :
Malgré ces réalisations, certaines contraintes freinent toujours le développement du secteur. Certes,
l’accès aux soins et services s’est sensiblement amélioré, mais il persiste des problèmes d’accès,
attestés par :

 Le faible taux d’utilisation de la consultation curative (0,6 contact par habitant et par an, contre
2,7 en Tunisie et 6,4 en France…),
 Le faible taux de surveillance de la grossesse / accouchement : 75 %
 Le faible taux d’encadrement médical en MR.

Les dépenses directes des ménages, estimées à 50,7 % de la dépense globale en soins, constitue un
obstacle supplémentaire à l’accès aux services de santé et à leur utilisation.

94
Mais la pénurie marquée des RH demeure le principal défi auquel fait face le système de santé.

 La densité des professionnels de santé, actuellement de 1,51 agents de santé pour 1.000 habitants,
aggravée par une distribution inégale entre régions et milieux, est source de disparités.
 Selon l’OMS, elle devrait être portée à 4,45 pour 1.000 à l’horizon 2021 pour espérer parvenir à
la couverture sanitaire universelle et renforcer ainsi la résilience du système national de santé.

Par ailleurs, la qualité des services est également une problématique majeure qui non seulement
entrave l’accès aux soins mais compliques-en plus la relation avec la population, dont les attentes
sont vives, pressantes et en constante hausse.

Aussi, la liberté de déplacement des biens et des personnes, l’urbanisation et les changements
environnementaux génèrent de nouveaux défis, représentés, entre autres, par les menaces sanitaires
nouvelles et/ou ré-émergentes.

3) Cadre de référence du Plan « Santé 2025 »


Dans la conception du Plan « Santé 2025 », une démarche participative a été adoptée en se basant
sur 3 niveaux de référence :

a) Les Hautes Orientations Royales


 La 2ième Conférence nationale sur la santé (Juillet 2013) a été marquée par le message royal qui a
notamment insisté sur le rang privilégié de la santé de la population dans la hiérarchie des priorités
nationales.
 Le discours royal du 30 Juillet 2015 a donné des instructions au Gouvernement pour concevoir un
plan d’action intégré, fondé sur l’harmonisation des interventions des départements ministériels,
ayant pour finalité la réduction du déficit dans les domaines de l’enseignement, de la santé, des routes,
etc. Au titre de ce programme baptisé « Programme de réduction des disparités territoriales et sociales
», 1.341 projets « santé » (soit 19 % de l’ensemble) ont été retenus, dont la création de 616
établissements de soins de santé primaires.
 Le discours royal à l’occasion de l’ouverture de la 20ième législature, a largement évoqué la
relation de l’Administration avec le citoyen et a insisté sur le fait que tous les services ont pour finalité
de rendre les prestations de base plus proches des citoyens.

A cet effet, Sa Majesté a appelé à des réformes permettant de rehausser le travail des services
administratifs et d’améliorer la qualité des prestations offertes aux citoyens. Il va de soi que les
prestations de santé constituent un des domaines qui doivent être ciblés par ces réformes.

95
b) Les tendances sanitaires mondiales actuelles

Pour la période 2014-2019, l’OMS a précisé ses priorités dans plusieurs domaines d’action,
notamment la progression vers la CSU, le défi des maladies non-transmissibles (MNT), surtout la
Santé Mentale, l’application des dispositions du Règlement sanitaire international (RSI 2005),
l’amélioration de l’accès à des produits médicaux de qualité, efficaces, sans risque et abordables, et
l’action sur les déterminants sociaux, économiques et environnementaux de la santé.

Mais le contexte international est surtout marqué par la souscription de la communauté internationale,
en Septembre 2015, à l’atteinte des objectifs de développement durable

(ODD) à l’horizon 2030, particulièrement l’ODD 3 : « Permettre à tous de vivre en bonne santé et
promouvoir le bien-être de tous à tout âge » qui comporte 13 cibles.

c) Les engagements « Santé » dans le Programme gouvernemental 2016-2021

Le programme gouvernemental 2016-2021 considère le développement humain comme élément


primordial de son action. Ainsi, l’axe n°4, « Renforcement du développement humain et de
la cohésion sociale et territoriale », vise, entre autres, « l’amélioration et la généralisation des
services de santé » à travers les 4 mesures suivantes :

 La généralisation de la couverture sanitaire ;


 Le renforcement de l’accès aux soins et services de santé ;
 La consécration de la santé maternelle et infantile comme priorité nationale
stratégique ;
 Le renforcement des ressources humaines en santé.

4) Les valeurs du Plan « Santé 2025 »


Le plan « santé 2025 » est structurée autour de 6 valeurs :

1) La continuité et la proximité ;
2) La responsabilité et la reddition des comptes ;
3) La solidarité ;
4) L’égalité dans l’accès aux soins ;
5) L’efficience ;
6) La qualité des services.

96
Le plan « Santé 2025 » se base sur 3 piliers déclinés en 25 axes intégrés, articulés autour de 125
actions. Ces piliers sont :

Pilier 1 : Organiser et développer l’offre de soins en vue


d’améliorer l’accès aux services de santé
 Axe 1 : Organiser l’OS nationale
1) Mettre en œuvre les dispositions de la CS ;
2) Poursuivre la validation et la Mise En Œuvre des SROS dans un cadre contractuel ;
3) Créer des synergies entre le SP et le SPvé à but non-lucratif, pour une couverture efficiente des
besoins de santé.
 Axe 2 : Développer le RH public
1) Augmenter la capacité litière nationale globale moyennant la construction et la mise en service
de nouveaux hôpitaux publics, avec réaménagement des structures hospitalières existantes.
2) Optimiser l’utilisation de la capacité litière existante en encourageant les modes d’hospitalisation
non conventionnelle (hôpital de jour, hôpital de semaine, hospitalisation à domicile…).
3) Renforcer le plateau technique hospitalier et le mettre à niveau par les technologies biomédicales
récentes (veille technologique).
4) Assoir et mettre en œuvre une politique nationale de maintenance du patrimoine hospitalier actif
et inactif.
 Axe 3 : Renforcer le réseau des ESSP, le REMS, et développer la Santé mobile,
notamment en MR
1) Ouvrir les structures fermées du réseau des ESSP répondant aux exigences de la CS ;
2) Mettre à niveau les structures du réseau des ESSP dans le cadre du partenariat des DRS avec les
Conseils des collectivités territoriales ;
3) Développer la Santé mobile, notamment la couverture des circonscriptions enclavées par les
hôpitaux mobiles et les unités médicales spécialisées selon un programme annuel ;
4) Poursuivre l’extension du REMS ;
5) Renforcer le parc ambulancier des circonscriptions sanitaires rurales et doter les circonscriptions
sanitaires rurales en unités mobiles.
 Axe 4 : Renforcer l’accès au RH et au RESSP
1) Développer les soins tertiaires et la médecine hospitalo-universitaire ;
2) Améliorer la fréquentation hospitalière, à travers l’amélioration de l’accueil et l’humanisation des
services ;
3) Promouvoir la prise des RDV à distance dans les établissements de soins ;

97
4) Œuvrer au respect des filières de soins par une meilleure articulation entre les structures qui
référent les patients et celles qui les reçoivent (référence / contre référence).
 Axe 5 : Développer la médecine de proximité et la médecine de famille
1) Réhabiliter la MG, en la plaçant au cœur des programmes de santé ;
2) Augmenter le taux de couverture par la consultation du médecin généraliste ;
3) Adopter le régime de « Médecine de famille - Santé de famille et de la communauté » ;
4) Multiplier les caravanes sanitaires et les campagnes médico-chirurgicales en partenariat avec la
société civile ;
5) Développer des actions de médecine solidaire au profit des populations et des territoires
nécessiteux, en partenariat avec les facultés de médecine, les CHU et le SPvé à but non-lucratif ;
6) Promouvoir la télémédecine.
 Axe 6 : Appuyer le PNUM
1) Poursuivre le développement des SAMU / SMUR / HELISMUR et promouvoir le SAMU social
en collaboration avec les départements concernés ;
2) Etudier le déploiement d’avions sanitaires pour les transferts d’urgence ;
3) Développer le transport sanitaire spécifique aux Urgences pédiatriques et aux Urgences
psychiatriques ;
4) Mettre à niveau les services des Urgences et les services de Réanimation ;
5) Créer des unités régionales de prise en charge des grands brûlés au niveau des CHR.
 Axe 7 : Améliorer l’accès au médicament et aux produits de santé
1) Mettre en œuvre les dispositions de la politique pharmaceutique nationale ;
2) Réadapter le cycle d’approvisionnement et de distribution des produits de santé ;
3) Optimiser la gestion et l’utilisation des produits de santé ;
4) Poursuivre la politique de baisse des prix des médicaments et dispositifs médicaux ;
5) Améliorer le taux de pénétration du générique.
 Axe 8 : Améliorer l’accès aux produits sanguins sécurisés
1) Promouvoir le don et la collecte de sang ;
2) Améliorer l’efficience, la qualité et la sécurité des prestations du CNTSH et des CTS.

98
Pilier 2 : Renforcer les programmes nationaux de santé et de lutte
contre les maladies

 Axe 9 : Consolider les programmes de la « Santé de la mère et de l’enfant »


1) Mise en œuvre de la politique nationale de la santé de l’enfant ;
2) Renforcer le programme de surveillance de la grossesse et de l’accouchement (PSGA) ;
3) Créer des pôles d’excellence régionaux multidisciplinaires dédiés à la santé de la mère et de
l’enfant et mettre à niveau les structures d’accouchement surveillé, notamment en MR ;
4) Redynamiser le système national de suivi et d’évaluation de la santé de la mère et de l’enfant ;
5) Consolider le Programme national d’immunisation (PNI) et y introduire le vaccin anti-HPV
destiné aux filles de 9 à 13 ans ;
6) Généraliser le dépistage précoce à la naissance et prendre en charge certaines maladies chez les
nouveau-nés.
 Axe 10 : Renforcer la promotion de la santé des populations à besoins spécifiques
1) Accélérer la mise en œuvre du plan national « Santé et Handicap » ;
2) Renforcer l’offre de soins pour la population carcérale ;
3) Renforcer la mise en œuvre du programme national de la santé des femmes et des enfants
victimes de violence ;
4) Lancer et mettre en œuvre la stratégie nationale de la santé des personnes âgées ;
5) Lancer et mettre en œuvre la stratégie nationale de la santé des migrants ;
6) Renforcer le programme de la santé scolaire, universitaire et de la santé des jeunes et des
adolescents.
 Axe 11 : Renforcer les programmes de lutte contre les maladies non transmissibles
1) Renforcer le PNPCC, notamment par la promotion des soins palliatifs (centres régionaux) ;
2) Renforcer le programme de lutte contre le diabète ;
3) Renforcer le programme de santé bucco-dentaire ;
4) Développer et lancer le programme de conseils aux voyageurs, avec la promotion de la «
Médecine du voyage » (Travel Healthcare).
 Axe 12 : Mettre à jour le plan national de santé mentale et psychiatrique
1) Mettre à niveau les hôpitaux et les services de psychiatrie intégrés existants ;
2) Poursuivre la création de services intégrés de psychiatrie au niveau des CHR et des CHP ;
3) Œuvrer pour la réinsertion sociale des malades dans le cadre de « KARAMA 2 » ;
4) Poursuivre l’implantation des centres d’addictologie au niveau des régions sanitaires.
 Axe 13 : Lancer de nouveaux programmes et stratégies sanitaires
99
1) Lancer et mettre en œuvre le plan « Maroc sans hépatite virale C » ;
2) Lancer et mettre en œuvre le « Programme de prévention et de contrôle des maladies
cardiovasculaires » ;
3) Lancer et mettre en œuvre la « Stratégie de lutte contre la surdité chez l’enfant » ;
4) Lancer et mettre en œuvre la « Stratégie de lutte contre l’obésité de l’enfant » ;
5) Lancer le « Plan national de procréation médicalement assistée PMA » ;
6) Lancer et mettre en œuvre un « Programme national de lutte contre l’IRCT » ;
7) Lancer un « Plan national de promotion du don et de greffe d’organes et de tissus
humains » ;
8) Lancer un « Programme national des maladies rares et orphelines ».
 Axe 14 : Renforcer les programmes de lutte contre les maladies transmissibles
1) Accélérer la riposte contre l’infection par le VIH, notamment par l’élimination de la transmission
mère-enfant en vue d’atteindre les ODD ;
2) Accélérer la riposte contre l’infection par la tuberculose en vue d’atteindre les ODD ;
3) Renforcer le programme de lutte contre les anthropozoonoses ;
4) Lancer et mettre en œuvre le plan stratégique national de prévention et de contrôle de
l’antibiorésistance.
 Axe 15 : Renforcer la veille et la sécurité sanitaires
1) Lancer et mettre en œuvre le plan national de sécurité sanitaire ;
2) Renforcer les capacités de veille et de détection d’alerte et de riposte contre les urgences de SP ;
3) Renforcer le contrôle sanitaire aux frontières ;
4) Restructurer le réseau des laboratoires nationaux de référence.
 Axe 16 : Promouvoir les modes de vie sains et renforcer l’éducation pour la santé
1) Lancer et mettre en œuvre un plan national multisectoriel des modes de vie sains ;
2) Renforcer et mettre en œuvre la stratégie nationale de la nutrition ;
3) Renforcer la communication en matière d’éducation sanitaire ;
4) Lancer la « Chaîne santé publique » numérique via internet ;
5) Développer la « e-santé ».

100
Pilier 3 : Améliorer la gouvernance et optimiser l’allocation et
l’utilisation des ressources

 Axe 17 : Elargir la couverture médicale de base pour tendre vers la CSU


1) Mettre en œuvre progressivement le système d’AMO destiné aux professionnels, travailleurs
indépendants et non-salariés exerçant des activités privées (AMI) ;
2) Poursuivre la réforme de l’ANAM pour renforcer son rôle de régulateur ;
3) Assurer la bonne gouvernance du RAMED à travers la création d’un organisme gestionnaire
spécifique et œuvre pour la soutenabilité de son financement ;
4) Consolider l’AMO par la refonte des termes de la convention nationale fixant la TNR,
l’organisation des protocoles de soins ;
5) Réviser la Nomenclature générale des actes professionnels (NGAP), la nomenclature des actes
de biologie médicale (NABM) et renforcer les mesures de maîtrise médicalisée des dépenses ;
6) Mettre en œuvre la couverture sanitaire des migrants.
 Axe 18 : Pallier la pénurie en ressources humaines de la santé
1) Poursuivre l’augmentation du nombre de postes budgétaires alloués au département ;
2) Renforcer les effectifs et le rôle des auxiliaires médicaux et des aides-soignants ;
3) Encourager la contractualisation avec les professionnels de santé (partenariat avec les
collectivités territoriales, le SPvé, les cadres médicaux et paramédicaux à la retraite),
notamment pour faire fonctionner les centres de santé ruraux fermés ;
4) Revoir le cursus de formation et implanter des masters spécialisés à l’ENSP adaptés aux nouveaux
besoins du système de santé ;
5) Assoir les conditions appropriées pour la création d’une « Fonction Publique Sanitaire ».
 Axe 19 : Améliorer les conditions de travail et motiver les professionnels de santé
1) Promouvoir le dialogue social ;
2) Actualiser la cartographie des savoir-faire existants et se projeter dans l’avenir en identifiant ceux
qui devront être développés (REC / GPEC) ;
3) Publier et mettre en œuvre la « Stratégie sectorielle de formation continue » ;
4) Augmenter la capacité de formation en « médecine de famille » via e-learning ;
5) Augmenter les effectifs d’admission pour la formation au niveau des ISPITS ;
6) Poursuivre la mise en place du système LMD au niveau des établissements de formation du MS
(ENSP et ISPITS) ;
7) Institutionnaliser la prime de rendement et œuvrer pour l’augmentation de la prime de risque
professionnel ;
101
8) Instaurer des mesures incitatives pour le personnel exerçant dans les zones d’accès difficile.
 Axe 20 : Renforcer l’encadrement législatif et réglementaire du secteur de la santé
1) Elaborer et publier les textes juridiques relatifs au secteur de la santé, inscrits dans le programme
législatif et réglementaire du gouvernement ;
2) Créer les instances de concertation prévues dans le cadre de la loi 34-09 ;
3) Inscrire l’investissement en santé dans la charte nationale d’investissement ;
4) Elaborer un système de brevet des solutions développées dans le domaine de la santé.
 Axe 21 : Réviser l’organisation du SP de la santé
1) Réorganiser le MS au regard des exigences de la régionalisation avancée et créer des inspections
régionales des services de santé ;
2) Créer l’Agence nationale de santé publique ;
3) Créer l’Agence nationale du médicament et des produits de santé ;
4) Créer l’Etablissement marocain du sang.
 Axe 22 : Favoriser le partenariat et la concertation
1) Promouvoir le partenariat avec les collectivités territoriales et les conseils des régions ;
2) Encourager le tourisme médical en concertation avec les départements concernés et
accompagner l’investissement dans le SPvé de la santé en conformité avec la CS ;
3) Créer des instances de concertation en matière de santé et dynamiser celles qui existent ;
4) Renforcer la coopération internationale en santé en l’orientant vers les priorités du
département ;
5) Promouvoir la coordination intersectorielle ;
6) Consolider le système de doléances des usagers en régionalisant le traitement des plaintes.
 Axe 23 : Instaurer un système national d’information sanitaire intégré
1) Mettre en place le schéma directeur informatique du MS ;
2) Parachever le déploiement du système d’information décisionnel de la CS (BOSS, banque de
projets, Système d’information géographique) ;
3) Intégrer le SPvé dans le système d’information du MS ;
4) Concevoir, informatiser et implanter le « dossier médical partagé » ;
5) Créer le Data Center du MS ;
6) Mettre en place une politique de sécurité du système d’information ;
7) Informatiser le cycle d’approvisionnement en médicaments et digitaliser leur système logistique
de distribution.
 Axe 24 : Améliorer le management et la performance des services de santé
1) Instaurer un système moderne et intégré de facturation hospitalière ;

102
2) Développer l’autonomie hospitalière et introduire de nouveaux modes de gestion des hôpitaux
publics, notamment en instaurant le statut de « Groupements hospitaliers régionaux ou de
territoire » (GHR / GHT) ;
3) Favoriser le mode d’organisation basé sur la spécialité et les pôles d’excellence au niveau des
RH des grandes agglomérations ;
4) Procéder à la refonte du RIH ;
5) Généraliser l’introduction des instruments d’audit et de contrôle de gestion dans le management
des services de santé ;
6) Assurer le suivi / évaluation de la mise en œuvre des dispositions de la politique pharmaceutique
nationale et veiller aux respects des procédures d’octroi des AMM et CEDM selon la
réglementation en vigueur.
 Axe 25 : Institutionnaliser la qualité et la sécurité dans le processus des soins
1) Mise en place un système d’évaluation des établissements de santé ;
2) Créer l’Agence de performance et d’évaluation hospitalière ;
3) Introduire les outils d’accréditation et de certification des services et des établissements de
santé ;
4) Mise en place politique nationale de sécurité des soins basée sur des référentiels de PEC et des
systèmes de vigilance.

103
 Anthropozoonoses : c’est une maladie ou infection qui se transmet naturellement des animaux
vertébrés à l’être humain.
 Antibiorésistance ou la résistance aux antibiotiques est la capacité d’un micro-organisme à
résister aux effets des antibiotiques. C’est l’une des formes de la pharmaco-résistance.
 (REC/GPEC) : Référentiel des emplois et des compétences / Gestion prévisionnelle des emplois
et des compétences
 L’e-learning (parfois orthographié « elearning »), ou formation en ligne, permet de suivre une
formation à distance.
 Agglomérations : Concentration d’habitations, ville entourée de ses banlieues.
 (AMM) : Autorisations de Mise sur le Marché
 (CEDM) : Centre d’Evaluation du Dispositif Médical

104
COMPTES
NATIONAUX DE
LA SANTE
(Rapport 2015)
Présentation globale :
 La dépense totale de santé (DTS) :
 En 2013, la DTS 52 MDhs soit 1.578 Dhs/hab. Elle représente 5,8% du PIB contre 6,2% en
2010.
 Consommation médicale représente 88% de la DTS (1.394 Dhs/hab.).
 La DTS a enregistré une évolution annuelle moyenne de 2,9% entre 2010 et 2013 contre 11,8%
entre 2006 et 2010.

La DTS en 2013 est financée par :


 Le paiement direct des ménages : 50,7%
 Les ressources fiscales : 24,4%
 La couverture médicale : 22,4%
 Les employeurs : 1,2%
 La coopération internationale : 0,6%
 Les autres sources : 0,7%

 La classification fonctionnelle des dépenses de santé :


1) Les soins ambulatoires représentent 38%
2) Médicaments et biens médicaux 26,2%
3) Soins hospitaliers 23,2%
4) La prévention sanitaire collective ne bénéficie que de 2,2%
5) Le reste est réparti entre la formation, la recherche et l’enseignement, l’administration et
autres prestations.
 Dépenses par prestataire (par niveau)
 Le MS constitue le premier prestataire de soins (77% de la capacité litière), ne bénéficie que
d’environ 27,3% du financement du SNS :

 Les hôpitaux + les CHUs bénéficient de 53%


 Contre 33% au RESSP
 Les activités de soutien au RESSP et à la formation (Instituts et Laboratoires
Nationaux) de 3%
 10% est consacrée à l’administration centrale, régionale et locale.

105
 L’analyse des paiements en tiers payant des organismes d’AM, permet de constater que :
 Hôpitaux publics 10,3% contre 7,1% en 2010 et 9,8% en 2006.
 La part des cabinets et cliniques privées 65% contre 59% en 2010 et 62% en 2006.
 Les cliniques et cabinets mutualistes et les polycliniques de la CNSS 8% contre 22% en
2010 et 21% en 2006.

 Depuis 2006, la part des paiements directs des ménages a continué à baisser en passant de 57,3%
(2006) à 53,6% (2010) puis à 50,7% (2013).
 Le financement collectif (fiscal et contributif), quant à lui, est passé de 44% en 2010 à 47% en 2013

 L’objectif des CNS consiste à :


 Fournir aux analystes économiques et aux responsables du secteur de la Santé des informations
complètes sur l’état de financement d’un système de santé à une période donnée.
 Répondre à plusieurs questions liées au financement de la santé et de retracer les flux de ce
financement depuis leur source initiale jusqu’aux activités auxquelles ils sont affectés.

 La moyenne des 194 pays membres de l’OMS qui est de 6,5%

106
Sources de financement de la santé :
1) Sources de financement par type d’institutions :

 Etat : 25,4% (26,21%)


 Ménages : 63,3% (61,93%)
 Entreprises et établissements Publics : 4% (4.70%)
 Entreprises privés : 2,7% (2.50 %)
 Collectivités territoriales : 2,6 % (1.82%)
 Coopération internationale : 0,6% (1,11%)
 Autres : 1,3 % (1.73%)

 50,7% du financement des dépenses de santé sont sous forme de paiements directs des ménages au
moment de la prestation de soins.
 En incluant les contributions des ménages à l’assurance maladie, le système de santé est financé à
hauteur de 63,3 % par les ménages.

2) Sources par nature du financement :

 Ménages : 50,7% (53.6%)


 Ressources fiscales : 24,4% (25,20%)
 Couverture médicale : 22,4% (18,87%)
 Employeurs hors contribution à la CM : 1,2% (0.91%)
 Coopération internationale : 0,6% (1,10%)
 Les autres : 0,7% (0,40%)

 Les paiements directs des ménages constituent le principal mécanisme de financement de la santé.
 L’assurance maladie, qui couvre 40% de la population marocaine (contre 34% en 2010, 25% en 2006
et 16% en 2001).

3) Répartition des ressources financières entre les prestataires du système national de


santé :

 Cliniques et cabinets privés : 36,7% (29,13%)


o 23,2%( 16,6%) pour les cabinets privés
o 13,5% (12,5%) pour les cliniques privées
 Ministère de la santé : 27,3% (27,93%)

107
 Pharmacies et FBM : 26,2% (31.73%)
 Cliniques et cabinets mutualistes : 1,2% (2,40%)
 Autres : 8,5% (8.91 %)
 Sachant que le MS est le 1er prestataire de soins puisqu’il dispose de 77 % (trois tiers) de la Capacité
litière du pays ; ne bénéficie que de 27.9 % du financement du SNS. La deuxième bénéficière en 2013
(le troisième en 2010)

4) Classification fonctionnelle des dépenses des prestataires :

 Soins Ambulatoires : 38% (29,40 %)


 Médicaments et biens médicaux : 26,2% (31,70%)
 Soins hospitaliers : 23,2% (25,40%)
 Administration du SNS : 7,8% (7.40%)
 Prévention Sanitaire Collective : 2.20 % (2.10 %)
 Formation Enseignement Recherche : 1,6% (1.10%)
 Autres prestations : 2.90%
 La prévention sanitaire collective (Contrôle de la qualité de l’eau potable, Information, éducation et
communication, etc.)
 En 2010, Les Ressources mobilisées sont consacrées pour une grande partie aux médicaments.
 En 2013, La classification fonctionnelle laisse apparaître une prépondérance de l’orientation des
dépenses vers les soins ambulatoires.

108
Financement de la sante par les ménages :
1) Structure des dépenses des ménages par prestataire :

 Pharmacie et FBM : 40,4% (50,00%)


 Cabinets privés : 36,3% (23,00 %)
 Cliniques privés : 14,4% (15,70%)
 Hôpitaux publics : 5,6 % (4,40%)
 Autres : 3.30%
 En 2010, La moitié des dépenses des ménages sont effectuées auprès des pharmaciens et des
fournisseurs de soins en terme d’achat des médicaments et des biens médicaux.

2) Classification des dépenses des ménages par type de prestation

 Pharmacie et FBM : 40,4% (50,00%)


 Analyses médicales et examens radiologiques : 21,1% (10,90%)
 Consultations médicales et paramédicales : 16,5% (12,50%)
 Hospitalisations : 11,8% (15,90 %)
 Soins dentaires : 8,6% (5,60%)
 Médecine traditionnelle : 1,7% (5.20%)

 Durant la période 1997/98-2013, la part des dépenses en médicaments et biens médicaux n’a pas
cessé de se rétrécir, mais continue toujours à occuper la première position dans les dépenses directes
des ménages.
 Le deuxième type de prestations dont la part a fortement augmenté concerne les analyses biologiques
et les examens radiologiques.

109
Financement de la sante par le MS :

1) Budget du MS :

En 2013, le budget du MS était 12,4 Milliards Répartit à raison de :


 10,4 (8.6) Milliards de DH Budget de
de Dhs (10.4 Milliards de Dhs) : Fonctionnement 84% (82%) :
 375 (328) DH/Habitant o 62% (67%) Personnels
 4,8% (5.5%) du BGE o 38% (33%) Matériel et Dépenses
diverses
 1,4% (1.37%) du PIB  2 (1.8) Milliards de DH Budget
d’Investissement

2) Sources de financement des dépenses du MS :

 Budget General de l’Etat : 72,5% (75 %)


 Ménages : 11,2% (8.8 %)  soit 49 Dirhams/habitant
 Assurances et Mutuelles : (3.5 %)
 Collectivités Locales : (3.5 %)
 Coopération Internationale : (1.11 %)
 Autres Ministères : (3.0 %)
 Autres : (4.8 %)
 Le budget de l’Etat est considéré comme la source principale de financement des activités du MS.

3) Structure des dépenses du MS par niveau :

 Hôpitaux : 53,1% (47%)


o 21,3% (17.5%) aux CHU
o 31,8% (29.5%) au reste des Hôpitaux
 RESSP : 33% (34%)
 Instituts, Centres et Laboratoires Nationaux : 3% (5%)
 Administration Centrale et Locale : 10% (14%)
4) Classification des dépenses du MS :
 Classification économique :

 Rémunération Salariale : 67,2% (64.5 %)

110
 Immobilisation Diverses : 8,4% (13.5 %) (Terrains, Constructions, Véhicules,
Equipement.)
 Biens et Services : 23,3% (22 %) dont :
o Médicaments : 11,8% (6.5%)
o Services : 7,5% (6.5%)
 Les biens hors médicaments et biens médicaux (Biens d’Alimentation, les Produits
Energétiques et les Gaz Médicaux) 5%

 Classification fonctionnelle

 Soins hospitaliers : 38,6% (40,1%)


 Soins Ambulatoires : 36,7% (35.2 %)
 Administration : 16% (17.7%)
 Formation Enseignement Recherche : 5,7% (4.0%)
 Prévention Sanitaire Collective : 3.0 %

5) Répartition des dépenses du MS par région et par habitant :

La dépense moyenne du Ministère de la Santé par région et par habitant est restée quasiment
inchangée, soit 232 Dirhams par habitant en 2013 contre 229 Dirhams en 2010

6) Financement de la santé de la mère et de l’enfant par le MS :

En 2013, les dépenses consacrées aux activités liées à la santé de la mère et de l’enfant ont gardé le
même niveau que celui de 2010 et s’élèvent à près de 1,7 Milliards de Dirhams.

111
Participation des RAMEDistes au
financement de la santé :
- En 2013, les dépenses directes en santé des RAMEDistes s’élèvent à 4,58 Milliards de Dirhams,
soit une dépense moyenne de :
o 757 Dirhams par personne
o 543 Dirhams par personne ayant une assurance maladie
o 1066 Dirhams par personne ne disposant d’aucune couverture médicale
- Cette dépense représente 16,7% de la dépense directe des ménages.
- A noter que cette dépense inclut uniquement les paiements des prestations de soins auprès des
différents prestataires, elle n’englobe pas les contributions des RAMEDistes vulnérables.
1) Répartition des dépenses directes des RAMEDistes par prestation

Les dépenses des RAMEDistes sont réparties à raison de :


 Les médicaments et biens médicaux (47%)
 Analyses et radiologies (25%)
 Consultations médicales et paramédicales (13,6%)
 Hospitalisations (8,7%)
 Les soins dentaires (3,8%)
 La médecine traditionnelle (1,9%).
2) Répartition des dépenses directes des RAMEDistes par prestataire :

Les dépenses directes des RAMEDistes sont essentiellement opérées dans :


 Les pharmacies et auprès des fournisseurs des biens médicaux (47%)
 Les cabinets et cliniques privées pour une part de (41,3%)
 Hôpitaux publics (8,3%)
 Fournisseurs de la médecine traditionnelle (1,9%)

La dépense directe en santé de la population bénéficiaire du RAMED, est drainée pour une grande
partie vers le secteur privé (88,3%).

112
Financement de la sante par l’assurance
maladie :
1) Population couverte :
40% de la population totale (13,1 Millions) contre 34% en 2010 (10,7 Millions) et 25% en 2006
(Population marocaine en 2013 estimée à 32,95 Millions d’habitants).
 CNSS 13,7% (9%)
 Entreprises d’assurances et de réassurance : 12,1% (11,2%)
 CNOPS 9,1% (8,3%)
 Caisses internes et mutuelles 5% (5,2%)
 Adhérents et ayants droit

Répartition de la population couverte par organismes d'assurance maladie, 2013

 CNOPS 22,7 %
 CNSS 34,4 %
 Entreprises d'assurance et de réassurance 30,4 %
 Caisses internes et mutuelles 12,5 %

2) Ressources des organismes gestionnaires de l’assurance


maladie
La CNOPS profite de la grande partie des ressources des organismes d’assurance maladie avec 34%
en 2013 contre 35% en 2010, suivi par la CNSS avec 29% contre 27% en 2010. Les Caisses internes
et mutuelles et les Entreprises d’assurance et de réassurance viennent en derniers rangs avec
respectivement 22% et 15% en 2013 contre 20% et 17% en 2010.
Dépenses des organismes gestionnaires de l’assurance maladie
En 2013, le financement du système de la santé par l’assurance maladie s’élève à 11,5 Milliards de
Dirhams contre 8,9 Milliards de Dirhams en 2010, en croissance de 30% par rapport à 2010.
Répartition des dépenses en prestations par organisme d’assurance maladie

 CNOPS 34,1 %
 CNSS 18,8 %
 Entreprises d’assurance et de réassurance 21,9 %
 Régimes internes et mutuelles 25,2 %

113
Financement de la sante par les autres
partenaires nationaux :
1) Contribution des autres ministères au financement de la santé :

Plusieurs départements ministériels participent dans le financement de la santé :


 Ministère de l’Education Nationale, de la Formation Professionnelle, de l’Enseignement
Supérieur et de la Recherche Scientifique,
 Ministère de la Justice,
 Ministère de l’Agriculture, de la pêche maritime, du développement rural et des eaux et forêts,
En 2013, la contribution de ces départements ministériels a atteint environ 483 Millions de dirhams
contre 581 Millions de dirhams en 2010, soit une baisse annuelle moyenne de 6% durant la période
2010-2013.
2) Contribution de l’INDH au financement de la santé :

Le secteur de la Santé occupe la 6ème position avec 6% du nombre total des projets et actions
programmés par l’INDH au titre de l’année 2013.
Il s’agit de 274 projets et 74 actions programmés.
3) Contribution de la Fondation Mohammed V au financement de la santé :

La fondation a lancé la réalisation d’une maison du jeune diabétique à Rabat, de deux centres
d’addictologie à Fès et Tanger et de Dar El Oumouma au CHU Ibn Rochd.

4) Contribution de la Fondation Lalla Salma au financement de la santé :

Le Maroc a déployé plus d’efforts en matière de la lutte contre les maladies non transmissibles. Dans
ce cadre, la Fondation Lalla Salma-Prévention et Traitement des cancers a pris en charge tous les
domaines de lutte contre le cancer, à savoir la prévention, le traitement, le soutien aux malades, la
formation de cadres spécialisés et la recherche scientifique.

114
Financement de la sante par la coopération
internationale :

Depuis plusieurs années, le MS s’est attaché à promouvoir la Coopération dans un cadre de


complémentarité entre les priorités du département, les investissements consentis par l’Etat en faveur
du secteur de la santé et les fonds mobilisés par les partenaires internationaux.
Le montant total de l’appui direct des Partenaires Techniques et Financiers (PTF) a atteint 323
Millions de Dirhams en 2013.
La part de cet appui dans la dépense totale de santé est de 0,6%.
La coopération multilatérale continue d’être la principale source de contribution de la coopération
internationale avec 62,3 % du montant global.

115
Résumé des principaux
indicateurs de la santé
(SANTE EN CHIFFRES 2015
- EDITION 2016 )
Indicateurs démographiques :
Indicateurs démographiques par milieu, année 2015 : Indicateurs démographiques par milieu, année 2014 :

Indicateurs U R E Année Indicateurs U R E Année


1) ISF (nombre 1) ISF (nombre
d’enfants par femme)
1,99 2,49 2,19 d’enfants par femme)
2,00 2,6 2,20
2) TBN (pour mille 2015 2) TBN (pour mille 2014
16,6 19 17,6 16,1 21,1 18,1
habitants) habitants)
3) TBM (pour mille 3) TBM (pour mille
4,4 6,9 5,4 4,4 6,1 5,1
habitants) habitants)
4) TAD annuel moyen 4) TAD annuel moyen
entre 2004 et 2014 2,1 -0,01 1,25 2014 entre 2004 et 2014 2,1 -0,01 1,25 2014
(pour cent) (pour cent)
5) TMI (pour mille 5) TMI (pour mille
23,6 33,5 28,8 23,6 33,5 28,8
naissances) naissances)
6) TMJ (pour mille 6) TMJ (pour mille
naissances) 1,9 1,6 1,7 2011 naissances) 1,9 1,6 1,7 2011
7) TMI-J (pour mille 7) TMI-J (pour mille
25,4 35,0 30,5 naissances)
25,4 35,0 30,5
naissances)
8) TMM (pour 100 2015/ 8) TMM (pour 100
000 naissances 44,6 111,1 72,6 2016 000 naissances 73 148 112 2010
vivantes) vivantes)
Hommes 76,3 70,9 74,2 Hommes 75,8 71,4 74,5
9) EVN 9) EVN
(ans) : Femmes 79,0 74,7 77,4 2015 (ans) : Femmes 80,0 74,0 76,4 2014

ensemble 77,6 72,7 75,8 ensemble 77,8 72,6 75,5

Indicateurs sur les dépenses de santé, Indicateurs de production des hôpitaux


période 2006-2013 publics, année 2015
Indicateurs 2006 2010 2013 Indicateurs (Activités des hôpitaux National Année
publics)
DGS (en milliards de dh) 30,5 47,7 52,0 Capacité litière 22 075
DAM en santé par habitant (en dh) 1 000 1 500 1 578 Nombre d'admissions 1 134 947
DDM (%) 57,3 53,6 50,7 Nombre de journées d'hospitalisation 4 816 781
pop couverte par AM. 25,0 33,7 40,0 (TOM) en % 63,8
(DMS) en jours 4,0
Principales causes de décès, année 2014 (TROT) 51,4
(IROT) en Jours 2,4
Indicateurs National Année Total des interventions chirurgicales 318 033
1) Maladies de l’appareil circulatoire
2015
27,2 (%) Nombre d'interventions chirurgicales par 166
dont cardiopathie 18,2 (%) médecin
2) Tumeurs 13,4 (%) Nombre moyen de consultations spécialisées 712
2014 externes par médecin
3) Certaines affections dont l’origine se 7,9 (%)
situe dans la période périnatale La répartition des Normaux 70,1
accouchements ayant Dystociques 14,7
4) Maladies endocriniennes, 7,0 (%) lieu dans les services Césariens
nutritionnelles et métaboliques
de maternités par type
15,2
en %:
Indicateurs relatifs aux maladies à Indicateurs et caractéristiques de l’emploi
déclaration obligatoire, année 2015 : par milieu, année 2015 :
Tuberculose - Diphtérie – Polio – Coqueluche – Tétanos – Indicateurs U R E
Rougeole. Population active âgée de 15 ans
et plus ( en milliers) 6 326 5 501 11 827
Autres maladies : Sida – Typhoïde – Méningite - Population active en chômage ( en
924 224 1 148
Paludisme – Schestosimiase – Leishmaniose (cutané + milliers)
viscérale) – Hépatite vérale – Trachome. Taux d’activité des personnes
âgées de 15 ans et plus (%)
41,4 56,7 47,4
Taux de chômage (%) 14,6 4,1 9,7

116
Indicateurs de performance des programmes Ressources humaines
SMI/PF par milieu, année 2015 : 11 848 Corps médical dont :
Indicateurs U R E Année  3 818 Généralistes Il s'agit du personnel
Programmes SMI/PF exerçant au niveau
% des nouveaux nés dont le  7 414 Spécialistes
des établissements
poids à la naissance à 2500 2,9 3,2 3,0 2015 29 738 Corps paramédical publics de santé
grammes
% des femmes enceintes
91,6 62,7 77,1 4 148 Corps administratif
recevant les soins prénatals
% des femmes protégées contre 1 340 Corps technique
le tétanos
79,4 65,6 72,5
% des accouchements en milieu
surveillé
90,7 54,6 72,7 Situation de l’offre de soin
Taux de prévalence 12 régions sanitaires
contraceptive (en %) toutes 68,9 65,5 67,4
méthodes 82 provinces sanitaires
Couverture BCG 2011
vaccinale 99,6 97,6 98,5 261 circ. sanitaires urbaines
(en %) des DTCOQ/POLIO 693 circ. sanitaires rurales
enfants 98,0 92,6 95,2
âgés de 12- VAR 94,8 84,4 89,3
23 mois
ayant reçu
Infrastructures publiques
Ensemble 93,5 82,6 87,7
: Etablissements de Soins de Santé Primaires
% d’enfants ayant eu une
diarrhée durant les 2 dernières 831 Centres de santé urbains
semaines avant l'enquête
16,3 16,4 16,3
1270 Centres de santé ruraux
(enfants de 5 ans)
Consultations médicales et paramédicales dans les Etablissements Hospitaliers
ESSP
148 Hôpitaux   21 692 Lits
Consultations médicales par
0,8 0,5 0,7
habitant 10 Hôpitaux psychiatries   1 146 Lits
Consultations paramédicales
2015
par habitant 0,9 0,8 0,9 106 Centres d'hémodialyse   1 995 appareils
dialyse
Evolution des ressources sanitaires, période
2013-2015 SECTEUR PRIVE
4 624 Médecins généralistes
Indicateurs 2013 2015
Nombre d’établissements de SSP 2 759 2 792 7 518 Médecins spécialistes
Nombre d’établissements hospitaliers 143 155 356 Cliniques (9719 Lits)
Habitants par établissement de SSP 11 943 12 266
3 121 Cabinets dentaires
Evolution des principaux indicateurs socio-
9 475 Cabinets de consultation médicale
économiques, période 2014-2015
Indicateurs 2014 2015 8 914 Officines de pharmacie
PIB au Prix Courants (en millions de DH) 924 769 982 223
PIB par Habitant + (en DH)
276 Cabinet de radiologie
27 321 28 681
RNBD au Prix Courants (en millions de 985 174 1 039 809 531 Cabinet de laboratoire
DH)
RNBD par Habitant + (en DH) 29 106 30 363
Budget Global du MS (en millions de DH) 12 918 13 096
Dépenses du MS par capita (en DH) 382,2 382,4
Dépenses du MS par rapport au PIB (en %) 1,4 1,3
Budget Global de l’Etat (en millions de 248 855 248 853
DH)
Budget du MS / Budget Général de l’Etat 5,2 5,3
(en %)

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