Cours R2
Cours R2
Cours R2
le 17 septembre 2012
Table des matières
1 Rappels 7
1.1 Activités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.1.1 Activités 1 : . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.2 Définitions. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.2.1 Fonctions continues en un point. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
1.2.2 Fonction continue à droite en un point . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.2.3 Fonction continue à gauche en un point . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.3 Comment reconnaître une fonction continue en un point ? . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
1.3.1 Critère de continuité en un point . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
1.3.2 Continuité en un point et opération . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
1.3.3 Continuité en un point et composition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
Bibliographies 45
Bibliographie 46
3
0.2 Pré-requis :
la notion de continuité d’une fonction est une notion très importante en mathématiques, dans la mesure où
elle intervient dans presque toutes les autres notions du programme : les suites, les intégrales, les équations
différentielles, la probabilité... Donc, il est nécessaire de l’introduire avant tous ces chapitres et après la notion
de limite dont elle dépend.
5
0.4 Introduction
La notion de continuité en mathématique garde le même sens qu’en français. "continuité" qui signifie " sans
interruption". elle intervient dans plusieurs domaines tels que : l’imagerie, le cinéma, la physique, la vie
courante et bien d’autres. Mais ici, nous parlerons de continuité des fonctions numériques à variables réelles.
Sachant que les fonctions en mathématiques, sont des représentations des phénomènes réels, elles représentent
l’étude d’une grandeur dépendant d’une autre ou de plusieurs autres. Par conséquent, la continuité permet de
décrire les phénomènes qui ne sautent pas brutalement, mais évoluent progressivement. Par exemple, on dit
souvent : " exprimer la distance en fonction du temps, exprimer l’aire d’un disque en fonction de son rayon..."
Pour bien assimiler et comprendre les notions abordées ici, il serait intéressant pour le lecteur de maîtriser le
calcul des limites.
les fonctions utilisées dans ce cours, sont des fonctions numériques à variables réelles.
6
Chapitre I
Rappels
1.1 Activités
1.1.1 Activités 1 :
Une voiture roule sur une route plate et rectiligne. A 15 mètres de son point de départ, le chauffeur se rend
compte d’un fossé de 3 mètres de long, qui coupe cette route en deux. Ce qui l’oblige à rebrousser chemin.
– Que peut-on dire de cette route au point où se trouve le fossé ?
– La route est contenue dans un plan (et représentée par une ligne), et on le muni d’un repère R =( O ; ~i, ~j ).
Cette route étant contenue dans ce plan, peut-être représentée dans le repère R par une fonction f.
(a)- Représenter f dans le repère R si on suppose que le trottoir a une largeur de 4 mètres et l’axe des
abscisses est confondu à la bordure (extérieure à la route) du trottoir.
(b)- Que pouvons-nous dire de la fonction f au point d’abscisse 15 ?
– Maintenant, considérons que sur la route il n’y ait pas de fossé. Alors la voiture continuerait son chemin
sans problème.
- Représenter la courbe g représentant la route pour ce cas. Que pouvons-nous dire de g au point d’abscisse
15.
Après avoir répondu à toutes ces questions, nous pouvons ainsi définir ce qu’on entend par fonction continue
en un point.
1.2 Définitions.
Débutons par énoncer une remarque faite sur le calcul des limites. Elle est donnée comme suit :
Exemples : 2
x
∀ x ∈ R∗
– f(x)= |x|
1 si x = 0
Chapitre I : Continuité des fonctions numériques 8
Montrons que :
lim f (x) = 0. (1.1)
x→0
x2
De même f coïncide sur ]-∞ ; 0[ avec j : x 7→ −x = -x, définie aussi de R∗ sur R.
Alors :
lim f (x) = j(0) = 0. (1.3)
x→0−
On obtient alors que la limite de f en 0 à droite et à gauche est la même. Par conséquent :
Mais h n’existe pas en -3. D’où cette limite ne dépend pas de l’image de -3 par h.
1
– g(x) = sin ( ).
x
Dg = R∗
En utilisant le calcul de limite des fonctions composées et le fait que la fonction sinus n’admet pas de limite
en l’infini, on constatera que g n’admet pas de limite en 0. Et de plus g(0) n’existe pas. D’où également, la
limite de g ne dépend pas de l’image de g en 0.
Ainsi, on note la définition d’une fonction continue de la façon suivante :
Definition 1.1 :
Soit f une fonction et x0 un réel.
f est continue en x0 si f est définie en x0 et limx→x0 f (x) = f (x0 )
Attention
Cette définition montre que :pour dire que f est continue en x0 , il faut d’abord vérifier que f est définie en x0
ensuite, que limx→x0 f (x) = f (x0 ).
Chapitre I : Continuité des fonctions numériques 9
brutus package/fig22.png
Exemples 1.1 :
1. La trajectoire d’un mobile en déplacement est générée par une fonction continue (de la forme 12 ax2 + vx
+ v0 ).
2. f(x)=x2 .
brutus package/fig1.jpg
On en déduit alors que la fonction x 7→ x2 est une fonction continue en tout élément de R
3. g(x)= k.
brutus package/fig2.jpg
Remarques 1.1 :
– Si la fonction f n’est pas continue en xo , alors soit f n’est pas définie en xo , soit
brutus package/fig24.png
brutus package/fig23.png
L’idée générale
La continuité d’une fonction numérique à variable réelle peut se traduire par le fait que sa courbe représentative
peut être tracée d’un seul tenant, sans lever le crayon.
Chapitre I : Continuité des fonctions numériques 11
brutus package/fig25.png
Propriété 1.1.1 : Si f est une fonction continue en xo , alors on a limx→x0 f (x) = f (x0 ).
Cette propriété permet de calculer les limites en un point de toutes les fonctions continues en ce point. par
exemple limx→3 (x4 − x + 3) = 34 − 3 + 3 = 81.
Exemples 1.2 :
√
1. f(x)= x.
brutus package/fig0.jpg
et f(0)=0.
√
Ce qui permet de dire que la fonction x 7→ x est continue à droite en 0.
0 si x ∈ [0; 1[
2. f (x) = E(x). f est la fonction partie entière définie par : f(x) =
1 si x ∈ [1; 2[
brutus package/fig3.jpg
Exemples 1.3 :
√
f (x) = −x.
brutus package/fig4.jpg
Propriété 1.3 : Soient f une fonction et xo un réel.f est continue en xo si et seulement si f est continue à
gauche et à droite en xo
i.e limx→x+
o
f (x) = limx→x−
o
f (x) = f(xo ).
Exemples 1.4 :
x si x ≥ 0
f (x) = |x| peut-être encore écrit : f(x) =
−x si x ≤ 0
f est définie sur R et on a :
f coïncide sur [0 ; +∞[ avec la fonction t : x 7→ x et sur ]-∞ ; 0] avec la fonction k : x 7→ -x. Donc
Chapitre I : Continuité des fonctions numériques 13
brutus package/fig5.jpg
Ainsi donc, la fonction valeur absolue est continue à gauche et à droite en 0. Elle est continue en 0.
Remarques 1.2 :
1. Il est des fonctions dont pour étudier la continuité, on n’a pas besoin d’étudier la continuité à droite et la
continuité à gauche (car ce type de fonction n’est pas définie soit à droite, soit à gauche en cet élément) .
On a par exemple la fonction racine carrée, qui est continue en 0 sans l’être à gauche de 0.
2. Si les limites à droite et à gauche en xo existent et sont différentes, alors f n’est pas continue en xo .
package/fig26.png
3. Si f n’est pas continue en xo , alors elle est dite discontinue en xo . graphiquement, elle se remarque par
un saut en xo . Par exemple une route coupée par un fossé est une route discontinue.
4. si la limite à droite est égale à la limite à gauche en xo et est différente de f(xo ), alors la fonction n’est
pas continue en xo .
package/fig24.png
limx→a< f (x) = l
Chapitre I : Continuité des fonctions numériques 14
limx→a> f (x) = l
l 6= f(a)
f n’est pas continue en a.
package/fig27.png
Exemples 1.5 :
f (x) = E(x).
package/fig3.jpg
On obtient ainsi
lim f (x) 6= lim− f (x). (1.14)
x→1+ x→1
Propriétés 1.4(fonction élémentaires) : On admet que les fonctions suivantes sont continues en tout
élément xo de leur ensemble de définition.
√ 1
x 7→ |x| x 7→ x x 7→ xn (n, entier naturel non nul) x 7→ xn (n, entier naturel non nul)
x 7→ cos x x 7→ sin x x 7→ xq ( q, rationnel non nul) x 7→ k (k, constante)
Propriété 1.5 : Toute fonction qui est somme, produit,ou quotient de fonctions élémentaires est
continue en tout élément de son ensemble de définition.
Exemples 1.6 :
1. f (x) = 2x3 + 5x
package/fig6.jpg
f est une fonction polynôme, qui est somme des produit des fonctions élémentaires continues en tout
élément xo de R.
3x
2. t(x) =
|x − 7|
brutus package/fig7.jpg
Démonstration :
Supposons que f et g sont continues en xo . Alors les limites de f et g existent et sont respectivement égales à
f(xo ) et g(xo ).Par suite, f+g, f.g, λf admettent chacune une limite, et elles sont respectivement : f(xo )+ g(xo ),
f(xo ). g(xo ), λf(xo ). D’où f+g, f.g, λf sont continues en xo .
Si par ailleurs g(xo ) 6= 0, alors f/g admet une limite en xo égale à f(xo )/g(xo ). Donc f/g est continue en xo .
Exemples1.7 :
1. h(x) = |x| − 3
brutus package/fig9.jpg
h est une fonction continue en tout nombre réel comme somme de fonctions continues sur R.
Il existe des fonctions pour lesquelles on ne peut directement appliquer le critère de continuité en un point.
Dans ce cas comment procéder ?
Propriété1.7 : Étant donné deux fonctions qui coïncident sur un intervalle ouvert K, si l’une
est continue en un élément xo de K, alors l’autre est aussi continue en ce même élément xo .
On rappelle que deux fonctions f et g coïncident (ou sont égales) sur un intervalle I si et seulement si pour
tout élément x de I, on a f(x) = g(x) .(Graphiquement, cela signifie que la courbe représentative de f et celle
Chapitre I : Continuité des fonctions numériques 17
1. f (x) = x3 + 2E(x)
brutus package/fig8.jpg
Sur l’intervalle [0 ; 1[, la fonction f définie sur R est équivalente à la fonction g : x 7→ x3 . Donc f et g
coïncident sur [0; 1[. Or g est continue en 0.5. Donc
Étudions la continuité de f en 0.
x −∞ 2/9 +∞
f(x) 2-5x 4x
Démonstration :
soit xo un élément de R.
g étant continue en xo , on a
lim g(x) = g(xo ). (1.17)
x→xo
Ainsi ,en posant uo = g(xo ) et f étant continue en g(xo ), est continue en uo .D’où par un changement de
variable ( poser u = g(x) ), on a :
C’est-à-dire :
1. Si g n’est pas continue en xo ou si f n’est pas continue en g(xo ), alors f◦g n’est pas continue en xo .
2. Si f◦g n’ est pas continue en xo , alors soit g n’est pas continue en xo , soit f n’est pas continue en g(xo ).
Exemples1.9 :
1
f (x) = x et g(x) = x − 1.
f est continue en tout élément non nul de R et g est continue en tout élément de R.
Étudions la continuité de f◦g en 1 et en 0.
G est continue en 1 comme fonction polynôme. Mais g(1) = 0. Alors f(g(1)) n’est pas défini, c’est-à-dire que
f◦g n’est pas définie en 1. Donc elle n’est pas continue en 1.
Chapitre I : Continuité des fonctions numériques 19
g est continue en 0 en raison du critère de continuité en un point. Et pour la même raison f est continue en
g(0) = −1. Il vient alors que f◦g est continue en 0.
Chapitre II
1. f est-elle définie en 2 ?
2. Étudier la continuité de f en 2.
3. Étudier la continuité de f en −2 ; 0 ; 3.
solutions
1 5
lim f (x) = = f (−2), lim f (x) = − = f (0) et lim f (x) = 14 = f (3). (2.1)
x→−2 4 x→0 2 x→3
4. xo ∈ ]- ∞ ; 2[ implique que f est définie en xo . d’où f est continue en xo comme rapport de fonctions
continues en xo telles que le dénominateur de f est non nul en xo .
Puisque xo est pris quelconque, on a donc pour tout élément xo de ]-∞ ; 2[, f continue en xo .
Chapitre I : Continuité des fonctions numériques 21
Activité :
Un chauffeur, empreinte un virage. Les eaux de pluies l’ayant dégradé, des fossés s’y sont formés. Ainsi, il se
rend compte qu’un certain intervalle de la route a trois fossés. A 4 mètres de son point de départ il y a un
fossé, également 3 mètres après et enfin 5 mètres après le précédent . Ces fossés ont tous la même longueur qui
est d’un mètre.
On suppose qu’on est dans un repère R = (O ; ~i, ~j ), l’axe des abscisses étant confondu avec la bordure
extérieure (à la chaussée) du trottoir. La route dans ce repère est une ligne.
1)- Représentons h la courbe représentative de la route dans le repère R, si nous supposons que cette route est
parabolique passant par l’origine de R et que le trottoir a une largeur de 2 mètres.
2)- Que pouvons-nous dire de la fonction h en les points d’abscisses respectifs 7, 10, et 15 ?
3)- Que pouvons-nous dire de la fonction h dans l’intervalle [7 ; 15]
Définitions
Définition2.2 :
Soient f une fonction et I un intervalle de R.
f est continue sur I si f est continue en tout élément de I.
Autres exemples2.1 :
1. f (x) = x2 et I=] -1 ; 1 [.
D’où f est continue en tout élément de I.C’est-à-dire que f est continue sur I.
Une fonction est dite continue lors qu’elle est continue sur son ensemble de définition.
Remarques2.2 :
Chapitre I : Continuité des fonctions numériques 22
1. Si f est définie sur I et s’il existe un élément de I en lequel f n’est pas continue, alors f
n’est pas continue sur I.
2. Si f n’est pas continue sur I, alors soit f n’est pas définie sur I, soit il existe un élément de
I en lequel f n’est pas continue.
3. f est définie sur une réunion d’intervalles , si ses restrictions sur chacun de ces intervalles
y sont continues.
4. si f est une fonction continue en un élément xo de R, alors f est continue sur un intervalle
centré en xo et f est définie en xo .
5. Si f est continue à droite (resp, à gauche) en xo , alors f est définie en xo et f est continue
sur un intervalle de la forme ]xo ; xo + α[, ( resp, de la forme ]xo − α ; xo [).
Propriété2.2 : Les fonctions suivantes sont continues sur leur ensemble de définition.
√ 1
x 7→ |x| x 7→ x x 7→ xn (n entier naturel no nul) x 7→ xn
(n entier naturel non nul)
x 7→ cos x x 7→ sin x x 7→ xq ( q, un rationnel non nul) x 7→ k(k, constante)
Démonstration :
Ces propriétés se remarquent facilement sur le graphe et se déduisent de la continuité en un
point.
Propriété2.3 :
Soient f et g, λ un réel et K un intervalle de R.
si f et g sont continues sur K, alors :
– f+g, f.g, λf sont continues sur K.
– Si g ne s’annule pas sur K, alors f/g est continue sur K.
– Toute fonction qui est somme, produit ou quotient de fonctions continues sur K, est continue
sur K. (Critère de continuité sur un intervalle).
Démonstration :
Chapitre I : Continuité des fonctions numériques 23
soit xo un élément de K.
– Puisque f et g sont continues sur K et donc continues en xo , on a f+g, f.g et λf sont continues
en xo . comme xo est pris quelconque, on en conclut que f+g, λf et f.g sont continues sur K.
– De plus si g(xo ) 6= 0, alors f/g est continue en xo . Donc f/g est continue sur K.
– Soit v une fonction qui est somme (rep, produit ou quotient) de fonctions élémentaires
continues sur K.
Alors ces fonctions élémentaires sont continues en xo puisque continues sur K. D’où v est
continue en xo d’après le critère de continuité en un point. On en déduit que v est continue
sur K.
Exemples2.2 :
Propriété2.4 :
Soient f et g deux fonctions, et I un intervalle de R.
f◦g est continue sur I si et seulement si g est continue sur I et f est continue sur g(I) ( g(I) est
l’ensemble de tous les réels g(x), x parcourant I).
Démonstration :
Soit xo un élément de I.
On a
lim g(x) = g(xo ) (2.4)
x→xo
Il en résulte que
lim f ◦ g(x) = f ◦ g(xo ). (2.6)
x→xo
Chapitre I : Continuité des fonctions numériques 24
ceci entraîne que f◦g est continue en tout point de I.On peut ainsi conclure que f◦g est
continue sur I.
Exemple2.3 :
√
Démontrons que la fonction x7→ sin 3x2 − x + 1 est continue sur R.
la fonction f : x 7→ 3x2 − x + 1 est continue sur R.
De plus f est positive sur R.
√
la fonction g : x 7→ x est continue sur R+ et on a f(R) ⊂ R+ .
√
Donc g◦f : x 7→ 3x2 − x + 1 est continue sur R.
Remarque2.3 :
Plus généralement, la composée de eux fonctions continues sur leurs ensembles de définition
est continue sur son ensemble de définition.
Soient f une fonction et I un intervalle de R. Il convient de rappeler que f(I) est l’ensemble de
tous les réels f(x) lorsque x parcourt I. f(I) est l’image de I par f.
Ainsi, on a : y élément de f(I) équivaut à : il existe x élément de I tel que y = f (x) ( y f(I)
↔ 3 x ∈ I / y = f (x)).
Activité 2.2 :
x2 +3
Soient f(x)= x−4
et g(x) = x3 . Soit I = [-2 ; 6].
1. Représenter graphiquement f et g.
Solutions
1. Représentations graphiques
2. f n’est pas définie en 4 et 4 ∈ I. Donc f n’est pas continue sur I. g quant à elle est
continue sur I comme fonction polynôme.
3. Représentions graphiques
Chapitre I : Continuité des fonctions numériques 25
4. f(I) = ]- ∞ ;- 76 ] ∪ [- 7
6
; 37
2
]∪[ 37
6
;+∞[ et g(I) = [ -8 ; 216 ].
5. nous remarquons que f(I) est une réunion d’intervalles, qui n’est pas un intervalle. Tandis
que g(I) est un intervalle.
Propriété2.5 :L’image d’un intervalle par une fonction non continue peut
ne pas être un intervalle.
Exemple2.4 :
Propriété2.6 : Limage d’un intervalle par une fonction continue est un intervalle.
c’est-à-dire que si f est une fonction continue et I est un intervalle de
R, alors f(I) est un intervalle.
Exemples2.5 :
Soient f (x) = (x − 2)2 + 1 et I = ] 1 ; 3 [.
La fonction f est continue sur R et I ⊂ R.
Donc f est continue sur I.
Déterminons f(I).
Soit x un élément de I. On a :
x élément de I équivaut à 1 <x < 3.
brutus package/fig13.jpg
2. Si f est continue sur I, les intervalles I et f(I) ne sont pas forcément de même nature (
c’est– dire tous ouverts, tous semi-ouverts, tous fermés).
Exemples2.6 :
brutus package/fig14.jpg
f est continue sur I comme fonction constante. Ainsi, pour tout élément x de I, f (x) = 2.
D’où f (I) = {2}.
2. u(x) = x4 et I = ] − 2; 5[.
Toute fois pour les intervalles fermés, nous énonçons la propriété suivante :
Remarques2.5 :
1. soit I = [a ; b ] un intervalle fermé. Alors f(I) est un intervalle fermé et donc il existe m et M
tels que f(I) = [m ; M ].
Par suite on a pour tout élément x de I, on a m ≤ f(x) ≤ M. Ce qui traduit que f est bornée.
Corollaire2.1 :
Soient I un segment de R et f un fonction.
Si f est continue sur I, alors il existe au moins un couple (c, ; d) de I ×I tel que l’on ait :
pour tout x élément de I, f(c) ≤ f(x) ≤ f(d).
Démonstration :
I étant un segment de R, c’est-à-dire un intervalle fermé, et f continue, d’après la propriété
précédente, f(I) est intervalle fermé [ m ; M ]. On a donc pour tout élément x de I, m ≤ f(x) ≤
M.
d’autres part, m et M appartiennent à f(I). Ainsi d’après la propriété précédente, on obtient [
m ; M ] ⊂ f(I). Il existe donc au moins un couple ( c ; d) de I ×I tel que l’on ait m = f (c) et
M = f (d).
Exemple2.7 :
Soit f : x 7→ sinx et I = [− Π2 ; Π2 ].
brutus package/fig15.jpg
On a f([ - Π2 ; Π
2
]) = [−1; 1] et pour tout élément x de I, f(− Π2 ) ≤ f(x) ≤ f( Π2 ).
Activité 2.3 :
√
Soit f la fonction définie sur [ 1 ; + ∞ [ par f(x) = x − 1 − 2.
Chapitre I : Continuité des fonctions numériques 28
Résoudre certaines équations relève d’un travail assez fastidieux. Dans certains cas il est
impossible de trouver les valeurs exactes des solutions de celles-ci. Ainsi, on convient souvent
de prouver l’existence de ces solutions sans pour autant les déterminer. Le théorème des
valeurs intermédiaires est pour ce fait d’une très grande utilité. Après avoir prouvé l’existence
de ces solutions, les valeurs approchées de celles-ci sont déterminées par différentes méthodes
apprises :
– Le balayage des intervalles contenant chacun l’une des solutions, après avoir choisi un pas
adéquat.
– La dichotomie.
Remarque2.6 :
si f n’est pas continue sur [ a ; b ], un réel compris entre f(a) et f( b ) peut ne pas avoir
d’antécédent dans l’intervalle [ a ; b ].
Exemple2.7 :
E désigne la fonction partie entière.
On a E(1) < 1,5 < E(2). Mais 1,5 n’a pas d’antécédent par E dans [ 2 ; 3 ].
Ceci prouve que l’hypothèse de continuité est fondamentale pour l’application de
ce théorème.
On déduit du théorème précédent la propriété suivante :
Propriété2.8 :
Soient f une fonction et I un intervalle de R.
Si f est continue et s’il existe deux éléments a et b (a <b ) de I tels que f(a) et f(b) sont de signes
contraires, alors l’équation f(x) = 0 admet au moins une solution dans l’intervalle [ a ; b ].
Démonstration :
f(a) et f(b ) sont de signes contraires. Alors, on a 0 ∈ [ f(a) ; f(b) ] ( ou 0 ∈ [ f(b) ; f(a) ] ). Il
résulte du théorème précédent qu’il existe un réel c ∈ ] a ; b [ tel que f(c) = 0.
Interprétation graphique
Le plan étant toujours muni d’ un repère orthonormal, et ( C) la représentation graphique de
la restriction de f à l’intervalle I.
Alors, la courbe ( C) coupe l’axe des abscisses au moins une fois entre a et b.
Exemple2.8 :
Soient s(x) = x5 + x + 1 et I = [ -1 ; 1 ].
Montrons que l’équation (E) : s(x) = 0 a au moins une solution dans I.
On a s(-1) = -1 et s(1) = 3. on peut remarquer que s(-1) et s(1) sont de signes contraires.
D’après donc le théorème des valeurs intermédiaires, on conclut que (E) a au moins une
solution dans I.
La propriété suivante est la contra posée de la propriété 1.
Démonstration :
Procédons par l’absurde.
Supposons que f est continue sur I et ne s’y annule pas ( c’est-à- dire, pour tout x élément de
I, f(x ) 6= 0 ) et f change de signes sur I.
Alors il existe a et b deux élément de I tels que f(a) et f(b) sont de signes contraires.
D’après le théorème des valeurs intermédiaires, il existe c élément de ] a ; b [ tel que f(c) =
0.Et par suite il existe c élément de I tel que f(c) = 0.
il vient alors que : pour tout élément x de I, f(x) 6= 0 et c ∈ I tel que f(c) = 0. Ce qui est
absurde.
On rappelle qu’une fonction est dite monotone, si elle est croissante ou décroissante. Elle est
dite strictement monotone, si elle est strictement croissante ou strictement décroissante.
Théorème2.2 :
1. Soit f une fonction, a et b deux réels tels que a < b, I = [a ; b ]. Si f est continue et croissante
sur I ( ou décroissante sur I ), alors f(I) est le segment [ f(a) ; f(b) ] ( ou [ f(b) ; f(a) ] ).
Si f est continue et croissante sur I (ou décroissante sur I), alors f a une limite c en a, d en b
( ou c’ en a et d’ en b) et f(I) est l’intervalle ] c ; d [ ( ou ] d’ ; c’ [ ) et d et c’ désignant soit
des réels, soit + ∞ et , c et d’ désignant des réels, soit - ∞.
1. f(x) = x2 et I = [ 1 ; 3 ].
f est continue et strictement croissante sur I, donc F(I) = [ f(1) ; f( 3) ]. e.i. f(I) = [ 1 ; 9 ].
2. g(x) = cos x et I = [ 0 ; Π ].
Chapitre I : Continuité des fonctions numériques 31
f est continue et strictement décroissante sur I. Donc g(I) = [ g(Π) ; g(0) ]== [ -1 ; 1 ].
√
3. h(x) = x2 + 1 et I = [ 0 ; +∞ [. f est continue et croissante sur I. Ainsi f(I) = [ 1 ; + ∞
[.
Remarque2.7 :
Lors qu’ une fonction f est continue et strictement monotone sur I, f(I) est un intervalle de
même nature que I et ses bornes sont limites de f aux bornes de I.
Le tableau suivant précise f(I) suivant la nature de I et le sens de variation de f.
Soient a et b deux réels distincts tels que a < b.
I f(I)
f strictement croissante f strictement décroissante
[ a; b ] [ f(a) ; f(b) ] [ f( b ) ; f( a) ]
[ a; b [ [ f( a ) ; limx→b− f (x) [ ] limx→b− f (x) ; f(a) ]
] a; b [ ] limx→a+ f (x) ; limx→b− f (x) [ ] limx→b− f (x) ; limx→a+ f (x) [
[ a ; +∞ [ [ f(a) ; limx→+∞ f (x) [ ] limx→+∞ f (x) ; f(a) ]
R ] limx→−∞ f (x) ; limx→+∞ f (x) [ ] limx→+∞ f (x) ; limx→−∞ f (x) [
Si f n’est pas monotone sur I, l’étude des variations de f nous amène à découper I en
sous-intervalles sur lesquels f est monotone. Nous savons déjà trouver l’image de chacun de ces
intervalles et f(I) est la réunion de ces images ; nous pouvons montrer que f(I) est lui aussi un
intervalle.
Activité2.4 :
Π Π
Soient f(x) = tan x et I = ]- 2
; 2
[.
Propriétés :
Chapitre I : Continuité des fonctions numériques 32
Propriété2.10 :
Soit f une fonction et I un intervalle de R.
Si f est continue et strictement monotone sur I, alors :
Démonstration :
– la fonction f est une surjection de I sur f(I) car par définition de f(I), pour tout y
élément de f(I), il existe x élément de I tel que y = f(x). i.e. l’équation y = f(x) admet
au moins une solution sur I.
– Démontrons que f est aussi injective sur I.
Soient a et b deux éléments distincts ( a 6= b ) de I. Supposons a < b. Puisque f est
strictement croissante ( resp strictement décroissante) sur I, on obtient : f(a) < f(b) (
resp f(a) > f(b) ), et par suite f(a) 6= f(b). Donc f est injective sur I. Ainsi, f est à la
fois surjective et injective sur I. Par conséquent f est bijective de I vers f(I).
Soient y et z deux éléments quelconques de f(I) distincts ; supposons que l’on ait y < z et
appelons x (resp a) l’antécédent de y (resp z ).
Si x > a, ce qui équivaut à f −1 (y) > f −1 (z), alors on a f(f −1 (y)) > f(f −1 (z)) puisque f
est strictement croissante. c’est-à-dire y > z. ce qui est absurde.
Chapitre I : Continuité des fonctions numériques 33
Remarques2.8 :
brutus package/fig.png
Activités2.5
cos(x) − 1
Soit la fonction définie par : f(x) =
x
1. Donner le domaine de définition de f.
2. Étudier la continuité de f en 0.
3. Calculer la limite de f en 0.
cos(x) − 1
si x 6= 0.
4. Soient les fonctions définies par : h(x)= x et
1 si x = 0,
cos(x) − 1
si x 6= 0
t(x) = x
2 si x = 0
– représenter graphiquement h et t.
– Étudier la continuité de h et t en 0. Que peut-on dire de h et de t ?
Solutions
package/fig16.png
package/fig17.png
Définition2.3 :
Soit f une fonction non définie en xo et l un nombre réel tel que limx→xo f (x) = l.
f (x) si x ∈ Df
On appelle prolongement de f par continuité en xo , la fonction g définie par : g(x) =
l si x = xo
Autres exemples2.10 :
sin(x)
1. Soit la fonction définie par f(x) = .
x
Le domaine de définition de f est Df = R∗ et limx→0 f (x) = 1. Donc la fonction t définie par :
sin (x)
si x 6= 0
t(x) = x est un prolongement par continuité de f en 0.
1 si x = 0
Chapitre I : Continuité des fonctions numériques 35
2x3 + x2 + 6x + 3
2. Soit la fonction s(x) = .
4x2 − 1
Ds = R − {− 12 ; 21 } et f étant une fonction rationnelle, elle est continue sur son domaine de définition.
(2x + 1)(x3 + 3) x3 + 3
Pour tout élément x de Ds , s(x)= = .
(2x + 1)(2x − 1) 2x − 1
Donc
25
lim 1 = − (2.11)
x→− 2 16
1
Alors un prolongement par continuité de s en − est donc v défini par : v(x)=
2
2x3 +x22 +6x+3 si x ∈ Ds
4x −1
.
− 25
16 si x = − 12
v est continue sur Ds ∪{ −1
2 }
Remarque2.9 :
2. De façon analogue aux paragraphes 1.2.2 et 1.2.3, on introduit la notion de prolongement par continuité
à droite(resp à gauche) en un point et on démontre qu’une fonction admet pour limite à droite (resp à
gauche) en xo le réel l si et seulement si elle admet en xo un prolongement par continuité g à droite (resp
à gauche) en xo tel que l’on ait g(xo ) = l.
Exemple2.11 :
Le domaine
de définition de f est R.
∀ x ∈ ]- ∞ ; 5[ f (x) = 2x − x + 5 = x + 5
On a ∀ x ∈ ] 5; + ∞ [ f (x) = 2x + x − 5 = 3x − 5
f (5) = 10.
package/fig18.png
g : ]- ∞ ; 5[ → R
x 7→ x+5
Chapitre I : Continuité des fonctions numériques 36
La fonction
h : ] 5; + ∞ [ → R
x 7→ 3x-5
package/fig19.png
l : ]-∞ ; 0 [ → R
x 7→ 3x - 2
sur ]-∞ ; 0 [. Donc l étant continue sur cet intervalle, h y est aussi continue.
Également, h coïncide avec la fonction définie par :
j : ] 0 ; +∞ [ → R
x 7→ 3x + 2
sur ] 0 ; +∞ [. Et puisque j est continue sur cet intervalle, h y est aussi continue.
Par conséquent h est continue en tout point non nul de R. Ainsi le point problème ici est 0.
h est-il continue en 0 ?.
Calculons la limite à droite et la limite à gauche de h en 0.
Chapitre I : Continuité des fonctions numériques 37
Donc h est continue à droite en 0. Ainsi, j est un prolongement par continuité de h à droite en 0. h n’est pas
continue à gauche donc n’admet pas de prolongement à gauche en 0.
et par suite
lim f (x) = 10. (2.19)
x→5
Théorème 2.3 : Soient x0 et l deux réels,I un intervalle épointé de centre x0 et f une fonction définie sur I.
Les propositions suivantes sont équivalentes :
Remarque :
Ce théorème permet dans certains cas de trouver, de façon très simple, la limite en un point x0 de toute
fonction rationnelle dont le numérateur et le dénominateur s’annulent en x0 . Par simplification, on obtient un
prolongement par continuité de f et la limite de f en x0 est la valeur numérique de ce prolongement en x0 .
(x − 1)(x2 + x + 1
Par exemple pour la fonction f(x) = . On a :
x−1
lim f (x) = lim (x2 + x + 1) = 12 + 1 + 1 = 3. (2.20)
x→1 x→1
Chapitre I : Continuité des fonctions numériques 38
Activités2.6 :
Activité2.6.1
Un électricien veut installer une ligne de courant dans une maison. Mais il se rend compte que la distance
entre la source de courant et la maison en question est très grande. Pourtant il ne possède que de morceaux de
fils de courant chacun d’une longueur bien précise.
1)- Que peut-il faire pour résoudre ce problème ?
2) Si nous considérons que u,v et w sont les fonctions représentant chacune la ligne tendue par chaque
morceau de fils et qu’il n’en a utilisé que trois morceaux. Que peut-on dire de la fonction t représentant la
ligne totale tendue par les trois fils ? (notons que h est l’association de u,v et w)
Activité 2.6.2 Soient les fonctions définies par : u(x) = -2x+6 ; v(x) = x-3.
b. Représenter graphiquement s et w.
Solutions
1. les fonctions u et v sont continues respectivement sur ] 3 ; +∞[ et ]-∞ ; 3[ comme fonctions polynômes. (
ou les restrictions de s respectivement sur ] 3 ; +∞[ et ]-∞ ; 3[ y sont continues).
a. Ds = Dw = ]- ∞ ; 3 ] ∪ [ 3 ; + ∞ [ = R
package/fig20.png
c. En utilisant la définition, on a
Définition2.4 : Un recollement par continuité peut être défini comme la jonction de deux fonctions définies
chacune dans un intervalle donné, pour en former une seule de sorte que celle-ci soit continue. La fonction résultante
est alors définie dans la réunion de ces intervalles.
Exemples2.12 :
x si x≥ 0
f(x)= |x| ⇔ f(x)=
−x si x≤ 0
f est continue sur ] - ∞ ; 0] et sur [ 0 ; + ∞ [ comme fonctions polynômes.
f est donc continue sur R = ]- ∞ ; 0] ∪ [ 0 ; + ∞ [. f est un recollement par continuité.
Remarque2.10 :
x2 si x≥ 1
q(x) =
−x + 1 si x<1
package/fig21.png
lim q(x) = 0 et lim+ q(x) = 1. Alors lim− q(x) 6= lim+ q(x). (2.23)
x→1− x→1 x→1 x→1
Astuce* : Pour étudier la continuité d’une fonction f sur son Df , il faut souvent faire deux études :
– Une étude globale sur des intervalles : on utilise pour cela les théorèmes généraux sur les fonctions continues.
– Des études locales, pour lesquelles il faut revenir à la définition.
– Attention :
Avant d’étudier la continuité d’une fonction, il faut absolument déterminer son ensemble de définition,que l’énoncé
le précise ou pas ; cela doit être un réflexe.
Chapitre I : Continuité des fonctions numériques 41
package/fig28.png
Exercice 2 :
Soit f la fonction définie sur R par :
|x|
p
∀ x ∈ R∗ , f(x)= x |x|
f(0) = 0
Solutions
Exercice 1 :
(1)- Calculons le volume de l’eau contenue dans la boîte.
l’eau étant contenue dans le cylindre jusqu’à 5 cm de hauteur, son volume est celui de la partie du cylindre
qu’il occupe (cylindre de 5 cm de hauteur et 12 cm de rayon).
Rappelons que le volume d’un cylindre de rayon r et de hauteur h est donné par :
V = π ×r2 ×h.
Donc Veau = π × 122 × 5 = 720 π cm3 .
(2)- Première façon :
la boule est une sphère. Donc par la formule usuelle, on obtient : pour une sphère de rayon R ,
4
Vboule = 3 × π × R3 en cm3 .
- Deuxième façon :
la boule étant immergée, l’eau contenue dans le cylindre se déplace d’une certaine hauteur. Puisque la surface
de l’eau est tangente à la boule, le diamètre d= 2R de la boule (où R est son rayon) est la nouvelle hauteur de
l’eau.
Ainsi le nouveau volume occupé par l’eau est :
0
Veau = π × 122 × (2R)3 en cm3 .
Par ailleurs, la poussée d’Archimède énonce que le volume du liquide déplacé est égale au volume du solide
immergé.
D’où, le volume déplacé de l’eau est égale au volume de la boule. Et le volume du liquide déplacé est donné
par :
0
Vliquide déplacé = Veau - Veau en cm3 .
Il en résulte que :
0
Vboule = Veau - Veau en cm3 .
c’est-à-dire que :
Vboule = 144 × π × (2R)3 − 720π
(3)- * Le domaine de f est R. De plus f est continue sur R comme fonction polynôme.
* Montrons que l’équation f(x) = 0 admet une unique solution dans chacun des intervalle suivant :
- Dans [-16 ; -15.5].
f étant continue sur R, est continue sur cet intervalle.
De plus on a :
Étudions la monotonie de f dans [-16 ; -15.5].
Soient a, b deux éléments de [-16 ; -15.5].
f (b) − f (a)
∆=
b−a
1 3 1 3
3 b − 72b + 180 − 3 a + 72a − 180
=
b−a
(b − a)[ 31 (b2 + ba + a2 ) − 72]
=
b−a
Chapitre I : Continuité des fonctions numériques 43
1 2
= (b + ba + a2 ) − 72
3
Mais, on a :
-16 ≤ a ≤ 15.5 et -16 ≤ b ≤ 15.5
d’où en encadrant ∆, on obtient 168.25 < ∆ < 184. c’est-à-dire que ∆ >0.
Donc f est strictement croissante dans l’intervalle [-17 ; -16]. i.e. f est bijective de [-16 ; -15.5] vers f([-16 ; -15.5]).
Et,
f(-16)=-33.33 < 0 et f(-15.5) = 35.29 > 0.
Par conséquent, d’après le théorème des valeurs intermédiaires, f(x)=0 admet une unique solution dans [-16 ;
-15.5].
- Dans [2.5 ; 3]. f est continue sur cet intervalle. De plus,
Soient u, v ∈ [2.5 ; 3]
f (v) − f (u)
∆=
v−u
1 3 1 3
3 v − 72v + 180 − 3 u + 72u − 180
=
v−u
(v − u)[ 13 (v 2 + vu + u2 ) − 72]
=
v−u
1 2
= (v + vu + u2 ) − 72.
3
Et puisqu’on a :
2.5 ≤ u ≤ 3 et 2.5 ≤ v ≤ 3,
dans un encadrement de ∆, on obtient : -65.75 < ∆ < -63. Donc ∆ < 0.
Ainsi f est strictement décroissante sur [2.5 ; 3]. Et puisque
f(3)= -27 < 0 et f(2.5) = 5.21 > 0,d’après le théorème des valeurs intermédiaires, f(x)=0 admet une unique
solution dans [2.5 ; 3].
-dans [13 ; 13.5].
Egalement, f est continue sur [13 ; 13.5] et par suite,
pour tous x, y dans [13 ; 13.5],
f (y)−f (x)
∆= y−x
1 3 1 3
3 y −72y+180− 3 x +72x−180
= y−x
(y−x)[ 13 (y 2 +yx+x2 )−72]
= y−x
= 13 (y 2 + yx + x2 ) − 72.
Et comme on a :
13 ≤ x ≤ 13.5 et 13 ≤ y ≤ 13.5, il vient que 97 < ∆ < 110.25. Ce qui montre que ∆ > 0.
D’où f est strictement croissante dans [13 ; 13.5]. Par ailleurs, f(13.5)= 28.13 > 0 et f(13) = -23.67 <
0.Toujours en raison du théorème des valeurs intermédiaires, f(x)=0 admet une unique solution dans [13 ; 13.5].
* Déterminons à 10−3 près la solution de l’équation précédente dans [2.5 ; 3].
Nous allons le faire en procèdent par deux méthodes.
• Méthode par balayage
Chapitre I : Continuité des fonctions numériques 44
package/fig29.png
f(0) = 0
√
Ainsi, f est coïncide sur ]0 ; +∞[ avec la fonction t : x 7→ x qui est définie sur R+ .
Alors, limx→0+ f(x) = t(0) = 0.
√
Par ailleurs, f coïncide sur ]- ∞ ; 0[ avec la fonction q : x 7→ - −x définie sur R− .
Alors limx→0− f(x) = q(0) = 0.
Il résulte donc de ces deux résultats que limx→0 f(x) = 0.
(2) Démontrons que f est strictement monotone sur R.
Soient x et y deux éléments de R tels que x < y.
- Si x et y sont tous deux strictement positifs, alors f(x) < f(y), puisque f coïncide sur ]0 ; +∞[ avec t qui est
strictement croissante.
- Si x et y sont tous deux négatifs, alors f(x) < f(y) car on a :
x < y implique -y < -x . la fonction racine carrée étant croissante, on obtient par la suite :
√ √ √ √
−y < −x. Et ensuite on a - −x < - −y.
√ √
- Si x et y sont de signes contraires, donc x est négatif et y est positif. Alors f(x) = - −x et f(y) = y. D’où
f(x) < 0 et f(y) > 0. il en résulte donc que f(x) < f(y).
On a ainsi pour tous les cas ∀ x, y ∈ R, x < y ⇒ f(x) < f(y). C’est-à-dire que f est strictement croissante sur R.
(3) Vérifions que la fonction réciproque de f est la fonction x 7−→ |x|x.
f étant strictement croissante sur R, elle est bijective de R vers f(R)= R.
Donc f admet une fonction réciproque de R vers R.
Par ailleurs, on sait que f −1 est la fonction telle que :
f ◦ f −1 (x) = x et f −1 ◦ f (x) = x, pour tout x dans R.
Vérifions cela !
pour tout x élément de R∗ , on a :
|x|2
f ◦ f −1 (x)= ||x|x| ||x|x| = |x| |x| |x|
p p
|x|x |x| x |x||x| = x |x| = x = x.
|x| |x|
p p
f −1 ◦ f (x) = | x |x|| x |x|
2
= |x|
p |x| p
|x| |x| x |x| = xx = x.
Ainsi nous pouvons conclure que la fonction définie par : x 7−→ |x|x est la fonction réciproque de f.
Bibliographie
http://www.google.fr