PDSP Mali Version Francaise
PDSP Mali Version Francaise
PDSP Mali Version Francaise
Objectif stratégique:
Renforcer la croissance économique inclusive stimulée par le secteur privé pour augmenter les revenus et la création d'emplois/auto-emplois
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Table de matières
1 Introduction ............................................................................................................................ 4
2 Contexte .................................................................................................................................... 5
3 Les engagements du developpement........................................................................... 11
4 Gestion et suivi du Programme ..................................................................................... 19
1. Analyse du contexte
2. Analyse des partenaires
3. Cadre de Résultats
4. Détails du budget
5. Matrice de la gestion des risques
6. Liste Supplémentaires de documentation
7. Plan de communication
8. Plan d’action du processus de la formulation
9. Suivi des recommandations d’évaluation préalable (appraisal)
10. Le document de Programme de pays 2017-2022
2
Abréviations
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4
1 INTRODUCTION
En janvier 2016, le document de politique pays du Danemark pour le Mali de 2016-2021 a été
approuvé. Le document présente une vision d'un Mali stable bénéficiant d'une paix et d'un
développement durable, soutenu par un état inclusif et légitime dans le respect des droits de
l'homme. Poursuivant cette vision, la politique identifie la coexistence pacifique; renforcement de
la gouvernance démocratique et inclusive; et une croissance économique inclusive et durable en
tant qu'objectifs stratégiques pour orienter les relations générales et globales du Danemark avec le
Mali au cours des prochaines années.
Pour opérationnaliser la vision, un document de programme pays pour la coopération bilatérale du
Danemark avec le Mali pour la période 2017-2022 a été approuvé et lancé en 2017. Le programme
pays comprend trois programmes thématiques, dont un programme de coexistence pacifique, un
programme de décentralisation et un programme de développement du secteur privé. Le processus
de préparation du programme pays englobait la préparation des deux premiers programmes
thématiques et offrait des orientations stratégiques pour le nouveau programme du secteur privé
qui succéderait au programme du secteur privé en cours (PACEPEP 2014-2018).
Le document de programme pays indique l'objectif global suivant pour la formulation du nouveau
programme thématique pour le développement du secteur privé: promouvoir un environnement
propice et donner accès aux services financiers, au renforcement des capacités, à la main-d'œuvre
qualifiée et à une facilitation des infrastructures pour les MPME, les producteurs et les acteurs de
l'agro-industrie au sein de certaines chaînes de valeur basées sur l'agriculture. Les changements
attendus à moyen terme sont une augmentation de la production et de la génération de revenues,
plus d’investissement dans les secteurs cibles, ce qui aboutira à des opportunités d'emploi
notamment pour les jeunes et les femmes.
Une réorientation par rapport aux engagements du programme thématique en cours (le PACEPEP)
est prévue dans le document de programme pays selon les priorités suivantes: la promotion de
l'entreprenariat des jeunes et de la création d'emploi pour les jeunes, le renforcement du dialogue
entre les opérateurs du secteur privé et l'État pour améliorer d’une manière significative les
conditions cadre du secteur en vue d'une croissance économique accrue et aussi d’assurer un cadre
organisationnel du programme plus adéquat et plus gérable pour l’Ambassade.
Le programme pays indique quatre domaines d'intervention stratégique qui orienteront la
préparation du nouveau programme thématique: I. Appui aux acteurs en aval de la chaîne de valeur
(les PME), II. Appui en amont au niveau des producteurs/petits exploitants (et des très petites
entreprises), III. Appui aux jeunes entrepreneurs, et IV. Appui au renforcement d'un
environnement propice aux affaires.
Le programme de développement du secteur privé pour la période 2019-2022 a été formulé dans
la période du septembre 2017 au juillet 2018 en s'appuyant sur les orientations données dans le
document de programme pays et les expériences acquises dans le programme en cours qui se
terminera en fin 2018.
Le présent document présente les considérations stratégiques et les justifications de bases des
engagements de développement du programme thématique, un résumé de chaque engagement de
développement prévu et un aperçu des modalités de gestion du programme thématique et de son
budget. Pour les principales analyses générales sur lesquelles se base le programme thématique,
référence est faite au document de Programme de Pays et à l'analyse du contexte figurant à l'annexe
1.
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2 CONTEXTE
2.1 Principaux constats et conclusions de la phase préparatoire et des développements
récents1
Le développement du secteur privé est entravé par un certain nombre de facteurs structurels,
notamment le faible niveau de compétences professionnelles, le manque d'accès aux intrants et à
la modernisation des équipements de production/transformation, la lourdeur des procédures
réglementaires et fiscales, un système judiciaire rudimentaire, la corruption3 généralisée.
L'accès au financement constitue un défi particulier pour les PME et les microentreprises, en
particulier pour les jeunes, nuisant ainsi à la productivité et au développement des entreprises.
Selon une étude financée par l'ambassade du Danemark 4 , les PME sont confrontées à des
difficultés à satisfaire les conditions des banques pour les prêts et les institutions financières sont
généralement réticentes à accorder des prêts aux PME. Toutefois, la tendance actuelle est que les
banques se positionnent de plus en plus vers les entreprises agricoles et les PME.
La faiblesse du climat des affaires demeure une contrainte importante à tous les niveaux5 pour le
développement du secteur privé et pour stimuler la croissance économique et l'emploi. Le Mali est
classé 143 sur 190 pays dans l’indice « Doing Business » 2018 de la Banque Mondiale.
Le dialogue entre les organisations du secteur privé et l'état reste faible en raison, entre autres, des
multiples structures publiques traitant des questions du secteur privé, une certaine réticence des
institutions publiques à engager un dialogue avec les structures du secteur privé et un faible niveau
d'organisation interne du secteur privé. Ceci combiné à une capacité insuffisante des organisations
du secteur privé en termes de capacité d'analyse et de contribution à un dialogue fructueux.
Les jeunes dominent la population malienne – près de 45% de la population est âgée de moins de
15 ans – et plus de 250 000 nouveaux travailleurs arrivent chaque année sur le marché du travail.
Les possibilités d'emploi dans les zones rurales et urbaines sont rares et de nombreux jeunes sont
tentés de migrer en dehors du pays ou de se livrer à des emplois précaires et/ou à des activités
1 Cette section résume, précise et actualise l'analyse présentée dans le document de programme de pays.
2 Diagnostic systématique de pays 2015 – SCD. La Banque mondiale
3 Le Mali se classe 122e sur 180 dans l'indice de perception de la corruption de Transparence International (2017)
4 Etude de connaissance sur le système de financement des PME par les banques et les institutions de microfinance (23.10.2017).
5 Voir par exemple le Mémorandum pour la relance économique et le développement des entreprises. CNPM 2017.
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illicites telles que l'exploitation minière informelle, les activités criminelles ou l'adhésion à des
groupes radicaux. L'inclusion de la jeunesse dans l'économie demeure une priorité majeure pour
le gouvernement, tant en vue de réduire la pauvreté que d'éviter une marginalisation et une
déstabilisation sociale aggravante. La politique gouvernementale coïncide ainsi avec la stratégie
globale « Le Monde à l’Horizon 2030 » du Danemark, dans laquelle le développement des
opportunités économiques pour les jeunes est primordial en termes de stabilité et de croissance
économique dans les pays en voie de développement et pour la lutte contre la migration illégale.
L'Afrique connaît actuellement un fort développement d’entrepreneuriat dans le domaine des
nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC) et cette tendance est
également observée au Mali par une multiplication d’incubateurs, de centres d'innovation, de
réseaux d'entreprises en particulier dans la capitale, ce qui constitue une opportunité à introduire
les jeunes aux potentialités d'innovation offertes par ces nouvelles technologies.
2.2 Enseignements tirés de l’appui antérieur au développement du secteur privé
Le nouveau programme de développement du secteur privé (PDSP) sera le troisième d'une série
de programmes de soutien du secteur privé au Mali après le PAPESPRIM (2008-2012) et le
PACEPEP (2014-18). Les expériences des deux programmes, en particulier le plus récent, ont
fournis des orientations pour la conception du nouveau programme.
Le PAPESPRIM était focalisé surtout sur le renforcement des capacités des ministères et des
agences publiques travaillant avec le domaine du secteur privé et l’appui au développement des
entreprises privées à travers les conseils régionaux. La principale leçon apprise est qu'il s'est avéré
difficile, dans un État fragile, de canaliser le soutien au développement du secteur privé par le
secteur public. C'est pourquoi le PACEPEP a pris une autre approche qui s'est beaucoup accentué
sur le partenariat avec les représentants du secteur privé – notamment le Conseil National du
Patronat Malien (CNPM).
Le PACEPEP a atteint un nombre de réalisations remarquables entre autres : la fourniture d'un
appui technique et d'un accès au financement à plus que 300 PME agro-industrielles, la
construction de 40 unités d'infrastructures structurantes (pistes rurales, magasins de stockage,
abattoirs, marchés, périmètres maraîchers, etc.), 50,000 personnes formées en formations
techniques ou en gestion d’entreprise.
L’appui a contribué à augmenter le chiffre d'affaires des entreprises, cependant, l'effet sur l'emploi
et la réduction de la pauvreté est moins clair. En fin de compte, le PACEPEP a eu peu de succès
avec la mise en œuvre d'une approche de la chaîne de valeur quand il s'agit de relier les acteurs au
long de chaque chaîne de valeur. Bien que l'idée initiale fût de cibler les PME dans le maillon de
transformation des chaînes de valeur sélectionnées, le programme a soutenu principalement les
entreprises au niveau de la production, souvent sans aucun lien avec les acteurs aux niveaux de la
transformation et de la commercialisation, et avec peu d'effet sur l'emploi et la réduction de la
pauvreté. Après avoir recentré le programme suite à la revue à mi-parcours, le PACEPEP a conduit
environ 20 projets intégrateurs liant plusieurs acteurs au long d’une chaîne de valeur. Les résultats
de ce dernier effort sont prometteurs, mais il est encore trop tôt pour tirer des conclusions et des
leçons apprises clairs. Le nouveau programme continuera l’approche ‘projets intégrateurs’ reliant
les grands/moyens acteurs du secteur privé en aval de la chaîne de valeur aux petits producteurs
en amont, avec un impact plus important sur l'(auto)emploi et la croissance inclusive.
En outre, le PACEPEP n'a pas suffisamment réussi à assurer un meilleur accès au crédit pour les
PME, et le Fonds de garantie du PACEPEP a été sous-utilisé. En juillet 2018, environ 450 PME
ont été facilitées et sélectionnées pour une subvention en cofinancement du plan d’affaire
(généralement avec 60% de contribution propre des PME). Toutefois, seulement environ 250 ont
été en mesure de mobiliser leur part du cofinancement et donc commencer leur projet. Seulement
6
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environ la moitié des 250 ont réussi à mobiliser un crédit, tandis que l'autre moitié a mobilisé des
fonds par l'intermédiaire de ressources propres ou de réseaux informels. Le Fonds de garantie a
été mobilisé uniquement pour 40 PME (un tiers des crédits). Les enseignements tirés à cet égard
indiquent qu'il est nécessaire d'aborder les problèmes structurels liés à l'accès au financement, tant
sur le plan de l'offre que de la demande. Le futur programme renforcera les efforts visant à mieux
relier les acteurs de la chaîne de valeur aux institutions financières et à renforcer ces institutions
(renforcement de capacités, modernisation/numérisation, mécanismes de refinancement, etc.). Le
renforcement des capacités du Fonds de garantie sera également poursuivi.
Une faiblesse dans la conception du PACEPEP a été le manque d'attention accordée aux défis
spécifiques auxquels sont confrontés les jeunes qui entrent sur le marché du travail ou qui
cherchent à créer leur propre emploi. La formation et l'amélioration des compétences ont été
appuyées avec succès par la composante 3 – PAFP IV, mais seulement 20% des bénéficiaires
étaient des jeunes et le projet n'a pas prévu de soutien au démarrage de leur propre entreprise. Ce
domaine sera abordé dans le nouveau programme grâce à l'introduction d'un Fonds d’appui à la
création des entreprises par les jeunes (FACEJ).
Enfin, l’appui du PACEPEP à l'amélioration du climat des affaires par l'engagement avec le CNPM
et l’engagement avec le ministère du secteur privé n'a pas eu l'effet attendu. La leçon apprise est
que les réformes pour créer des meilleures conditions-cadres pour le secteur privé nécessite une
collaboration et une assistance technique renforcées et la possibilité de travailler avec une
multitude de partenaires. Par conséquent, le nouveau programme cherchera à travailler en
collaboration avec d'autres PTF avec plus d'expertise et de poids dans ce domaine qui peuvent
travailler avec un plus grand groupe d'acteurs du domaine.
L’appui sera basé sur une approche chaîne de valeur. Toutefois, en raison d'une mauvaise
organisation des opérateurs agricoles, ce concept devrait être abordé de manière pragmatique. Le
point d'entrée sera l'entreprise privée (la PME) engagée dans la transformation ou la
commercialisation et qui constitue un moteur de changement dans une chaîne de valeur, mais
l’appui aux acteurs dans d'autres parties d'une chaîne de valeur spécifique est considéré comme
tout aussi important, y compris la création de partenariats entre les PME et en particulier les petits
producteurs et leurs organisations. Le programme ne prédéfinira pas de chaînes de valeur
spécifiques mais appuiera des activités avec un lien clair avec le marché et fournira ses appuis à
plusieurs niveaux de la chaîne de valeur par exemple par la facilitation des contrats de production
ou de vente entre acteurs de la chaîne.
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L'intégration des jeunes sur le marché du travail demeure un défi énorme. En l'absence
d'emplois formels, de nombreux jeunes cherchent à assurer leur subsistance grâce à des activités
dans le secteur informel, tandis que d'autres s'adonnent à des activités illicites ou sont tentés de
migrer à l'étranger (la plupart des migrants ont entre 15 et 30 ans). Une multitude de projets de
formation professionnelle s'attaquent au chômage des jeunes, mais peu se focalisent sur leur
insertion dans les activités économiques. Par conséquent, le programme visera à encourager et à
soutenir le groupe ciblé à s’engager dans les activités entrepreneuriales axée sur l'innovation et les
nouvelles technologies.
L'amélioration de l'infrastructure économique tant publique que collective est primordiale pour
améliorer la performance du secteur privé. Toutefois, comme le programme thématique de
décentralisation du programme pays 2017-2022 comprend un budget significatif pour le
financement des infrastructures publiques, le programme du secteur privé se concentrera sur le
financement des infrastructures qui fait partie de plans d'affaires communs concrets d'une
entreprise du secteur privé et des coopératives/petits producteurs. De cette façon, nous nous
assurons que l'investissement crée un effet de levier pour l'(auto)emploi et la réduction de la
pauvreté. Des exemples peuvent être des magasins, des petites pistes, des centres de transformation
et de conditionnement, etc. Les infrastructures supportées seront gérées et exploitées par les
acteurs économiques du plan d’affaire.
Trois scénarios pour le développement au Mali à court et moyen terme (statu quo, vers la
stabilité et une aggravation de la sécurité) ont été présentés dans le document de politique pays.
Le document de programme pays a estimé qu'il semble irréaliste que le Mali, dans une perspective
à court et à moyen terme, se dirige vers une situation stable et que le scénario du statut quo reste
valable8. Bien que les élections présidentielles en juillet-août 2018 ont passé relativement bien et
paisiblement avec la réélection du Président Ibrahim Boubacar Keita, les développements au cours
des 12 derniers mois suggèrent une aggravation de la situation sécuritaire dans le pays avec une
propagation progressive de la zone de conflit vers le centre. En plus de cela, le mécontentement
politique et social au sein de la population a augmenté à la suite de la lenteur du progrès dans la
réponse aux besoins de la population et une faible confiance dans le système politique.
Les régions au sud (Koulikoro, Bamako, Kayes, Sikasso et partiellement Ségou) demeurent
relativement peu touchées par le conflit, mais avec un nombre croissant d'incidents dans les régions
de Ségou (la partie est et nord) et de Sikasso (zones frontalières avec le Burkina). La bande
6 Avec le warrantage, une entreprise/organisation de producteurs accède à un crédit avec une banque avec la garantie dans un stock de produits
7
Avec le crédit-bail, l'institution financière est propriétaire de l'équipement/de l'infrastructure utilisé par l'entreprise jusqu'à ce que le crédit ou le
bail ait été entièrement remboursé.
8Pour plus de détails, voir le document de programme de pays 2017-2022 pour le partenariat Danemark-Mali
8
9
Les engagements de développement 3 et 4 (EPEC et FGPMEA) ont une orientation nationale avec
les activités principales à Bamako et les engagements de développement 1 et 2 (INCLUSIF et
FACEJ) opèrent principalement dans les régions moins touchées par la crise. Le projet INCLUSIF
a une orientation rurale avec une approche assez complexe de mise en relation du secteur privé et
les petits producteurs. Il n’est donc pas jugé opportun de conduire le projet dans les zones à haut
risque dans lesquelles la supervision du projet serait difficile, voire impossible. Si la situation
sécuritaire dans les régions au centre s’améliore, INCLUSIF étendra sa zone d'intervention à la
région de Mopti. Pour le projet Fonds d’appui à la création d’entreprises par les jeunes (FACEJ),
Bamako et cinq « cercles » de la région actuelle de Sikasso ont été choisis en raison des possibilités
potentielles existantes dans ces zones, la possibilité de créer des synergies avec les activités
passées et des activités en cours du programme Pays (le PACEPEP et le programme de
décentralisation), la stabilité de ces zones, et la nécessité de suivre de près les progrès et l'efficacité
de l'approche adoptée pour le soutien à l'entrepreneuriat jeune et l'innovation, qui pour l'ambassade
est un nouveau domaine d'intervention. En soutenant les jeunes dans les régions du Mali qui sont
actuellement stables, le PDSP aidera à éviter une nouvelle propagation de la crise et à maintenir
la paix et la stabilité dans le sud. Les possibilités d'intervention dans les zones urbaines de Ségou
et peut-être d'autres capitales régionales, principalement par le biais d'incubateurs existants, seront
explorées et dépendront de l'évolution de la situation sécuritaire. Le FACEJ prendra une approche
pour éviter des effets négatifs de ses activités si elle interviendra dans les zones en conflit ou à
risque de conflit.
Si une grave détérioration de la situation politique, sécuritaire et sociale actuelle au Mali devait se
produire, l’Ambassade examinerait la nécessité de réorienter la couverture géographique vers les
zones dans lesquelles il est possible d'opérer comme prévu et/ou d'évaluer les possibilités
d'appliquer une approche de supervision à distance dans les zones affectées. Dans le pire de cas, il
pourrait également être nécessaire de reconsidérer l'orientation du Fonds fiduciaire « EPEC » vers
les acteurs non-gouvernementaux.
Les groupes cibles du programme seront pour la partie consacrée à l'investissement dans les
chaînes de valeur, d’une part des PME surtout au niveau de la transformation et de la
commercialisation de produits et d’autre part des producteurs (coopératives et producteurs
individuels). La partie du programme visant à soutenir les jeunes entrepreneurs hommes et femmes
ciblera les 18 à 30 ans ayant une formation professionnelle ou un diplôme d'enseignement
supérieur. Une attention particulière sera accordée à identifier les jeunes femmes, l'objectif étant
que au moins 40% des jeunes entrepreneurs appuyés soient des femmes. Les activités du
programme seront en principe basées sur une approche axée sur la demande. Toutefois, les
expériences acquises dans le PACEPEP suggèrent qu'une approche proactive est nécessaire pour
faciliter les liens entre les différents acteurs d'une chaîne de valeur et pour identifier les
entrepreneurs qui ont une plus grande probabilité de réussite.
Conformément aux choix stratégiques globaux du programme pays, une attention particulière a
été accordée à la nécessité d'assurer la souplesse nécessaire au programme pour s'adapter aux
9
10
9 La théorie du changement au niveau de l'engagement de développement est décrite dans les documents de participation au développement
10
11
Les principaux résultats attendus d’INCLUSIF sont l'amélioration de l'accès des petits producteurs
et de leurs organisations aux services financiers adaptés et le développement de partenariats
productifs, rentables et durables. Tout ceci en renforçant la résilience face aux effets du
changement climatique. INCLUSIF englobera les aspects suivants : i) Services consultatifs aux
PME et aux autres acteurs de la chaîne pour identifier, mettre en place et suivre des partenariats
commerciaux ; ii) Subventions pour élaborer des plans d'affaires pour les partenariats développé
autour d’un privé au long d’une chaine de valeur, y compris la construction d'infrastructures si
nécessaire ; iii) Relier les acteurs de la chaîne de valeur aux institutions financières et renforcer
ces institutions (développement des capacités, modernisation/numérisation, refinancement et/ou
développement d'un mécanisme de garantie).
Trois types de partenariats seront promus dans le projet : i) l'agriculture contractuelle ; ii) les
arrangements dits "4P" 11 qui formalisent un arrangement contractuel plus complexe entre une
PME et plusieurs coopératives et/ou petits producteurs dans une chaîne de valeur ; et iii) la création
d'entreprises communes (GIE) au sein desquelles la PME et la coopérative/petit producteur
partagent le capital et le profit. Les groupes ciblés sont les petits producteurs membres de
coopératives, de groupes d'épargne/crédit, ainsi que les PME et le grand secteur privé. Des
approches spécifiques seront développées pour atteindre 50% de jeunes bénéficiaires (18-40 ans)
et 50% de femmes.
Le projet a été élaboré en collaboration avec le FIDA. Le FIDA a une grande expérience au Mali
et dans la sous-région en termes d’appui aux petits producteurs et aux organisations paysannes et
de facilitation de l'accès au financement pour ces groupes. INCLUSIF est d'une part une suite du
programme de microfinance rural (PMR) financé par le FIDA et le Canada dans sa première
composante et, d'autre part, l'élaboration d'une approche PPP/chaîne de valeur pour soutenir les
10 Les budgets détaillés au niveau de l'engagement de développement sont inclus dans l'annexe C
11 Partenariats public-privé-producteurs
11
12
Gestion de du projet
Le FIDA conclura avec le Gouvernement malien un accord de financement qui mettra en place un
Comité de pilotage et recrutera une unité de mise en œuvre du projet (avec la non-objection du
FIDA et de l'Ambassade du Danemark). Le projet sera mis en œuvre par une unité de gestion du
projet (UGP) autonome sous la tutelle du ministère de l'agriculture avec un Comité de pilotage
présidé par le ministère chargé de la promotion des investissements et du secteur privé. Les comités
régionaux seront responsables de la planification participative des activités du programme.
Le projet INCLUSIF sera supervisé conjointement par le FIDA et l'Ambassade du Danemark à la
suite des règles et procédures du FIDA et avec le FIDA comme donateur principal.
Les fonds danois seront transférés annuellement au FIDA et le système de suivi d’INCLUSIF sera
un système axé sur les résultats qui servira à évaluer l'avancement du projet.
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13
Gestion du projet
Un gestionnaire technique et financier de fonds sera recruté par appel d'offre international. Le
gestionnaire travaillera par une approche faire-faire avec un nombre de facilitateurs (incubateurs,
ONG, bureaux d’études, etc.) ayant des avantages comparatifs dans un secteur économique ou une
13 Un processus de division de ces cercles en deux nouvelles régions Sikasso et Bougouni est en cours
13
14
zone géographique spécifique. Les facilitateurs auront comme tâches l'identification et l’appui
technique aux jeunes entrepreneurs. Ils seront rémunérés sur la base de leur performance (un des
critères pourrait être le succès du jeune).
Le gestionnaire de fonds sera responsable de la réalisation des objectifs et des résultats du FACEJ
et fera un rapport à l'Ambassade du Danemark en lien avec des réunions semestrielles.
Les fonds seront décaissés tous les six mois au gestionnaire du fonds en fonction de ses rapports
de progrès semestriels.
14
15
Gestion du projet
La Banque Mondiale sera chargée de la mise en œuvre du Fonds fiduciaire conformément à ses
règles et procédures. Le fonds est axé sur des investissements « soft » tels que l'assistance
technique, les études, les ateliers, etc., mais certains équipements mineurs complémentaires
pourraient également être financés (par exemple, des ordinateurs pour opérer une base de données).
Le Fonds fiduciaire est conçu pour pouvoir inclure des fonds supplémentaires de d’autres PTF.
Un Comité de concertation composé des partenaires clés du projet, des parties prenantes, du groupe
BM et de l'Ambassade du Danemark (et d'autres PTF pertinents) se réunira sur une base
15
16
semestrielle pour évaluer les progrès et réviser le plan de travail et budget annuel. Le suivi des
progrès sera basé sur le système de suivi-évaluation de la BM.
3.4 Fonds de garantie pour le financement des PME dans les chaines de valeurs agricoles
Les PME et en particulier celles œuvrant dans le secteur agroalimentaire sont confrontées à des
difficultés considérables pour obtenir des crédits bancaires. Il est généralement reconnu que le
mécanisme du Fonds de garantie est un outil efficace pour inciter les banques à prendre plus de
risques. Avec ce projet, le montant restant du Fonds de garantie créé par le PACEPEP sera
transformé en un fonds fiduciaire offrant des garanties de crédit aux PME dans les chaînes de
valeur agricoles. Le résultat attendu est une amélioration de l'accès au financement pour les
entreprises dans les chaînes de valeur agricole basée sur le principe du risque partagé.
La stratégie du projet est de pérenniser le Fonds de garantie créé par le PACEPEP en l'ouvrant à
tous les acteurs des chaînes de valeur agricoles et en améliorant son efficacité (le fonds sera ouvert
à toutes les banques collaborant avec la FGSP SA) et son efficience dans le mode opératoire. Le
Fonds peut garantir pour les investissements en capital et les fonds de roulement.
Le partenariat sera mis en œuvre le long de deux axes : i. financement initial (le solde du Fonds
de garantie PACEPEP) pour le Fonds fiduciaire géré par le FGSP SA et ii. Déploiement d'une
assistance technique sous la forme d'un conseiller technique Danida à court terme pour appuyer le
FGSP SA dans sa mission générale et aider à définir des règles et des procédures pour le Fonds
fiduciaire et renforcer des capacités pour la gestion des fonds de garantie. Le conseiller Danida
s'emploiera également à la préparation du transfert de la responsabilité et la propriété des fonds de
l'ambassade à une autre institution en vue de la durabilité.
Gestion du projet
L'ambassade du Danemark signera un nouvel accord avec le FGSP SA qui remplace l’accord
actuel au plus tard lorsque celle-ci prendra fin au 31 décembre 2018. La propriété du fonds restera
dans le cadre du programme PACEPEP, à savoir l'ambassade, jusqu'à ce qu'un mécanisme de
transfert approprié soit défini avant la fin du Programme. Un conseiller DANIDA (12 mois
16
17
Des rapports semestriels de progrès seront fournis par le FGSP à l'Ambassade du Danemark et une
réunion annuelle entre l'Ambassade du Danemark, le ministère de l'Economie et des finances et la
FGSP SA sera organisée.
Avec la fin de ce projet, si aucun autre mécanisme approprié n'a été défini, l’appropriation
complète et la responsabilité des fonds restants à ce moment-là seront transférées automatiquement
au ministère des finances.
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18
Résultat 1 Des jeunes femmes et hommes ayant été formés à l’entrepreneuriat ont créés
des micro ou petites entreprises
Indicateur de Résultat Nombre de 1) entreprises créées par des jeunes et 2) emploi total dans les
entreprises (y compris le promoteur)
Référence 2018 0
Cible 2022 1) 1100; 2) 3300 (40% femmes)
Résultat 2 Les entreprises créées par les jeunes entrepreneurs sont économiquement
viables.
Indicateur de Résultat Proportion de PMPE dont le taux d'évolution du chiffre d'affaire (définition
CDDE) sur les 2 dernières années d'activités est supérieure à 10%
Référence 2018 0
Cible 2019 0
2020 0
2021 50%
2022 50%
ED 3: Environnement Propice à l’Entreprenariat de Croissance (EPEC)
Résultat 1 Les services pour faciliter la création d'entreprises et favoriser les
investissements ont été améliorés
Indicateur de Résultat Nombre de nouvelles entreprises enregistrées
Référence 2018 11 000
Cible 2022 13 000
Résultat 2 Le cadre juridique et institutionnel amélioré
Indicateur de Résultat a). Durée moyenne de procès au Tribunal de commerce réduit de 10% b).
application des nouveaux textes du Tribunal de Commerce
Référence 2018 a) 255 jours
b) des nouveaux textes ont été approuvés
Cible 2022 a) -10% (230 jours)
b) des nouveaux textes ont été appliqués
Résultat 3 Le réseau d'innovation et le programme de numérisation sont renforcés
Indicateur de Résultat Le nombre de start-ups numériques annuelles réalisées par le réseau
Mali'Innov
Référence 2018 A déterminer
Cible 2022 +50%
Résultat 4 Les représentants du secteur privé ont renforcé leur capacité d'analyse et leur
capacité de faire pression pour que le secteur privé s'intéresse à leur dialogue
avec le gouvernement dans un cadre renforcé à cet effet.
Indicateur de Résultat Nombre de propositions du secteur privé visant à renforcer les conditions
ayant conduit à une action juridique et réglementaire du gouvernement
Référence 2018 0
Cible 2022 2
ED 4 :Fonds de garantie pour le financement des PME dans les chaînes de valeur agricole
Résultat 1 L'accès au financement a été facilité pour les entreprises des chaînes de
valeur agricoles basées sur le principe du risque partagé
Indicateur de Résultat Volume cumulé des crédits garantis
Référence 2018 546 millions de FCFA
Cible 2020 2 366 millions de FCFA
2022 4 909 millions de FCFA
18
19
Des comités de pilotage/cadres de consultation sont prévus au niveau de chaque projet. Pour
INCLUSIF, un Comité de pilotage sera créé sous la présidence du ministère de l'investissement et
du secteur privé avec des membres d’autres structures, le ministère de l'agriculture, les
organisations paysannes, les institutions financières, CNPM et les trois bailleurs de fonds (FIDA,
Danemark et Canada) en qualité d'observateurs. Pour le FACEJ, des réunions semestrielles entre
l'ambassade, le gestionnaire de fonds et les facilitateurs sont prévues. Des liens seront également
créent avec le Cadre de réflexion et de consultation de jeunes (CRC-Jeunes) au niveau du
Programme pays. Pour EPEC, un Cadre de consultation est prévu tous les six mois avec les
principaux acteurs du projet (ministères/autorités concernés, représentants du secteur privé,
écosystème d'innovation, etc.) pour alimenter la planification des activités. Pour le FGPMEA, un
simple mécanisme de suivi entre l'ambassade, le FGSP et le Ministère des Finances sera établi, le
FGSP sera invité à se joindre aux autres Comités de pilotage / cadres de consultation si nécessaire.
Les principaux mécanismes de supervision du programme seront l'approbation des plans de travail
et de budget annuel (PTBA), les rapports d'avancements, les missions de supervision avec
recommandations, l’appui technique, les non-objections aux stades critiques de chaque projet, etc.
Si nécessaire, des fonds sont disponibles pour recruter des experts sur des sujets spécifiques pour
appuyer la gestion et la mise en œuvre du programme.
Les rapports de suivi des projets seront basés sur les systèmes des partenaires de mise en œuvre.
Pour le FGPMEA, un conseiller à court terme sera recruté. En outre, les partenaires du programme
établiront une collaboration avec l'assistance technique S&E recrutée au niveau du programme
pays en vue de renforcer les capacités de planification, de suivi et du rapportage.
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