Revue de L'orient Chrétien. Volume 19. 1914.
Revue de L'orient Chrétien. Volume 19. 1914.
Revue de L'orient Chrétien. Volume 19. 1914.
l9
L'ORIENT CHRÉTIEN
DEUXIÈME SÉRIE, Tome IX (XIX). — 1914. — N» 1
SOMMAIRE
Pages.
103
V. —Note sur la date et la vie de Cheikh 'Adi. chef des
Yézidis 105
X. — Bibliographie. —
EuG. Tisserant, Specimina codicum orienta-
lium (F. Nau). —
F. Nau, Barhadbesabba'Arbaïa, Histoire
ecclésiastique (II'^ partie); Théodore de Mopsueste, Contro-
verse avec les Macédoniens (iM. Brière). H. Pognon, —
Lettre à M. Doumergue, président du Conseil, au sujet
d'une réforme du ministère des Affaires étrangè-res (F. Nau). 109
PARIS
BUREAUX LIBRAIRIE
DES ŒUVRES D'ORIENT PICARD ET FILS
BUE DU BEGABD, 20 BUE BONAPABTE, 82
R. GRAFFIN. - F. NAU
JPatrologia orientalis
Tome I. — Gr. in-8° (format de Migne), xii et 706 pages. Prix : 43 fr.
L'ORIENT CHRÉTIEN
DJEXJXIEME SERIE
Tome IX (XIX)
Par M. Chaîne.
(1) Voir sur la provenance de ces manuscrits Marcel Cohen, Rapport sur une
mission linguistique en Abyssinie (i9i0-i9il) dans Nouvelles Archives des mis-
sions scientifiques. Nouvelle série, fasc. 6.
(2) Récemment, M. Grébaut, dans la Revue de l'Orient Chrétien, t. XVII,
p. 114, a commencé un travail sur les manuscrits de M. É. Delorme; c'est une
excellente contribution aux études éthiopiennes.
TA^LE DES MATIÈRES
BIBLIÛTHÈC^UE DE L INSTITUT.
évêque d'Alexandrie.
2. — Fol. 8 v". 12 Tdhsâs : Récit d'un miracle de Samt
Michel, accompli en faveur d'un certain Dorothée et de sa femme
Théopiste.
.3. — Fol. 14 v**. 12 Ter : Sermon sur la gloire de Saint Mi-
chel.
O REVUE DE L ORIENT CHRETIEN.
V. Fol. 76.— VI. Fol. 77 v^ — VII. 79 — VIII. Fol. 81. Fol. v°.
— IX. Fol. 82 v\ — X. Fol. 83 — XI. Fol. 84 \\ —XII. v°.
2 (8° A. 22 Z ***).
L'Exode.
xix° siècle; papier: 0'",21 surO'M4; 148 feuillets; 18 lignes; reliure arabe.
II
BIBLIOTHÈQUE SAINTE-GENEVIÈVE.
1 (8», 3541).
xvH'-xvni» siècle ;
parchemin ; O-^.IG sur U"-,!? ; 184 feuillets ; les feuillets 1-143 sont
écrits à longues Hgnes, les autres .sur 2 colonnes; 17 lignes; reliure indigène.
b REVUE DE L ORIENT CHRETIEN.
III
1.
En geez.
IV
i (N-^ 6588).
Amulette.
Recueil de prières pour écarter les démons et les maladies.
2.
4 (6683).
5.
Le Synaxaire.
En geez
xv-xvr siècle; parchemin; 0"',o7 sur 0"',24; 208 feuillets; 2 colonnes; 30 lignes.
V.
-Ue volume, d'une forme très réduite, avait été fait pour ser-
vir d'amulette.
xix' siècle; parchemin; 0"',06 sur 0"',04; 14 feuillets; 18 lignes; reliure indi-
gène.
VI
AIX-EN-PROVENCE.
Bibliothèque Méjanes.
4.
En geez.
CATALOGUE DES MANUSCRITS ÉTHIOPIENS. 11
xix-^ siècle; parchemin; Û-Jô sur 0™,13; 187 feuillets; les fol. 1-169 sont écrits
2.
En geez.
xix" siècle; parcheuiin ; 0"',18 sur 0'",l(i; 141 feuillets: 23 lignes; reliure indi-
gène.
3.
Recueil de salam.
d'Achmim. —
Fol. 45. Prière magique. —
Fol. 131. Autre prière magique.
— Fol. 131 v°. Extrait du Synaxaire, 10 Ter : Sur le jeune établi par les
Pères et docteurs de l'Église, pour la vigile de l'Epiphanie. Sur les marges
de plusieurs feuillets, des salâm ont été ajoutés. En geez.
xix* siècle; parchemin; 0"',17 sur 0", 16; 132 feuillets, 2 colonnes; 16 lignes;
reliure indigène.
4.
^r «
En geez.
xix" siècle; parchemin; 0'",<S1 sur 0™,25; 116 feuillets; 29 lignes; reliure indi-
gène.
5.
Amulette.
Recueil de prières magiques pour écarter les démons.
En geez.
VII
lillîLIOTHÈQl'E d'ARRAS.
1.
xix" siècle; parchemin; 0"',85 sur 0",09; 138 feuillets; les feuillets 1-122 sont
écrits à longues lignes, les autres sur 2 colonnes; 25 lignes; reliure indigène.
VIII
BIBLIOTHÈQUE DE BESANÇON.
1.
2.
La Bandelette de Justification.
IX
COLLECTION DUCHESNE-FOURNET.
1.
XIX" siècle; parchemin; 0"',18 sur O"",!?; 115 feuillets; 2 colonnes; 20 lignes;
reliure indigène.
2.
XIX' siècle; parchemin; 0"',10 sur 0'",07; 50 feuillets; 12 lignes; reliure indi-
gène.
CATALOGUE DES MANUSCRITS ÉTHIOPIENS. 15
3.
4.
XIX* siècle; parchemin; 0"',13 sur 0'",08; 80 feuillets; 17 lignes; reliure indi-
gène.
5.
L'Orgue de la Vierge.
6.
Le Cantique de la fleur.
XIX" siècle; parchemin; 0"',12 sur 0'",07; 37 feuillets: 12-16 lignes; reliure indi-
gène.
16 REVUE DE l'orient CHRETIEN.
7.
8.
{A suivre.)
LES MANUSCRITS ETHIOPIENS
DE M. É. Delorme
{Suite) (1)
h^-b « flï'^je^A- •
î^ft«^h « (Ofi-nh^ : hChil'i' -•
MC : Voici
cette {division).[Chapitre)premier: nature; deuxième : utilité;
troisièîne : règle; quatrième : signification du nom; cin-
quième : d'où? [= origine]; sixième : but; septième : divi-
sions [= titres] du récit.
"ÏA ••
l fl^A 1 flïfl9"*10C I
é.f}àlft^ (Chapitre) premier :
^n-fl •
ïir*%0' : ^flLie.4» -
hTCf- ••
tn^^^i^i: î AMr î flïHC
initio) (D-t-'^-nh •
h'iïl '
fl>•ft'^ /^J^ •
h/î-A. I ffl^Af î^h
'>^'^ •
Ar/iT^A l (DhM'CK^ •
Arh-^P^ •
WilC •
"TO-r •HT
fi-à •
r-ihà"t ':••
flj^n.A • nriii- • 9^1^ ••
j2-n.Ayi«»»- •
mh.
K-firh-c •
Â,^'flAl^ •
hrw-A- • àeoi : -îv^ : fliîhn.A" •
^nA
^ ï îil^W-A- ••
d0fl>- ï ©fl^Ki-fï • *?<{. î AôA •
n*^à\\^ •
1V^-
jE.n.A> : MltK-nrh-C •
/uîh'nAl^ : hnV \\00 : h^^a^-p :
'P't I lDie.n.A ••
hïi- f^-t- • \l^tn»(D-i: : fliniîil: •
fh9"C ••
h
IH.h'ilih.C • ïioo : Afl ' nAdîn*»^ •
hnv ^^hw:^ -.
hà?.
AK^9" : ho» ••
jZ-ïhV- î HeKi'"4- • i*"ï"f flJhïhf 1 ©Afl • Xi
LES MSS. ÉTHIOPIENS DE M. É. DELORME. 19
ft/V- •
ATl'î'f: :•: flJ?-!!^ ••
H'î'f' : '^^î^'^'^ î (ûxi-f- •
-flH-'V ••
que fit {Notice -Seigneur) que {les hommes) crurent : ouvrir les
yeux des aveugles; purifier les lépreux; faire se lever les
paralytiques; chasser les démons des malades; guérir les
{êtres) atteints de diverses {maladies) (3); gourmander les
vents; marcher sur l'eau; rassasier des milliers {de gens)
avec peu de pains; ressusciter les morts des tombeaux; {faire
d'autres miracles) qui ressemblent à ceux-là. Il a fait ces
miracles pour plusieurs raisons : la première (4) d'entre elles,
c'est afin que Satan regardât sa grandeur et sa puissance;...
la deuxième, c'est afin que sur^vint la punition sur ceux qui
avaie^it vu ces miracles, ne l'avaient pas suivi et s'étaient
éloignés de lui;... la troisième, c'est afm qu'ils fussent la force
de ceux qui C7^oiront en lui, l'énergie de leur dévotion et la
force de leur foi; la quatrième, c'est afin qu'ils conduisissent
ceux qui se converti7^ont de la perdition et suivront la justice.
J^^i- : 'n*'iiLfl •
4»^.ft ' ^ÙM ' (DtD-n-b^^ M: (6) {Chapitre)
quatrièyne : nom) de ce livre
signification. Signification {du
illustre l'Évangile. Évangile veut dire en langue grecque
:
est en surcharge.
LES MSS. ÉTHIOPIENS DE M. É. DELORME. 21
ira^ nhrhCR'ài' •
ih9C^^ l 6Îi9"Jiirai»- : *^C*ft : ©
HliV •
^J^>» •
AAfl>-A-ft :•: (D?,^4^ î ?t7h ! a^ft'^ : K'ir-C :
'^h •
li-i-U ! <w»^^^ : hn-C « (1) iih^ : l-ilC ' 9>»UX • (D
ït-ii- î -tu^a ••
K4"^C ! h'ia^^ •
îtKV I nh'idC'P •
h(\(D- •
r? î 9ë î AtCdA^' I '^C^A •
ëg ! mfli| : ^Cdft^ 1 /V-.*ft : r
hcùti^ '
hnje.^ •
nJiAh : oo?;:,hç^ ••
n^nT : eg î -g-i s k
^tl '•
-g-l hCdA^ I P-rh^ft : ^1 ! hCbîï^ 1 A^om6/ 6 c/es
^ :•;: (D'h9°'ïi ••
hChh't •- 9°'}(\(\^ 'i' Eusèbe à Carpien. Joie
A.A-^7 •
(DahU'^'i • ahà'm'i ï maM'i nnnhih ' ••
atohli
^ao^ : <^-fc{Pft : fl)"7C*ft '
/V-^ft •'
(D?-di'ill l- Les quatre
Évangélistes ont écrit {l'Évangile) dans des pays divers, à
des époques variées et dans des langues différentes. Ce sont
Matthieu, Marc, Luc et Jean. Vient ensuite la Notice sur
Matthieu VÉvangéliste, éditée dans ROC, 1913, p. 312, qui
forme le desinit du traité V Introduction aux Quatre Évan-
:
1^6) En 1551, à la mort de Siméon V, une scission éclata dans la nation Chal-
déenne et en bifurqua le Patriarcat. Deux Patriarches, en effet, succédèrent au
Patriarche défunt Siméon VI Bar Mama et Jean Sulaka. Ce dernier se soumit
:
(1) Assemani. Bibl. Or., t. III, p. II, pp. 165-166, 446-447; Le Quien, Oriens
Christ., II, col. 1280; Giamil, op. cit., p. 31-32; /ÎOC, t. XVII, (1912) p. 80.
don, fut envoyé en mission par Grégoire XIII auprès des di-
verses communautés chrétiennes de l'Orient. Le Patriarche
Jacobite était alors Ignace XVIII, frère du Patriarche déchu (I).
La lettre VIII (23 février 1565) est adressée au Patriarche
Maronite. C'était Moïse Ackari, qui a été Patriarche des Maroni-
tes de 1524 à 1567 (2).
Cette lettre, que nous publions dans la ROC, manque dans le
Pierre Dib.
•
fol. 180
*Venerabili fratri Joanni Baptistae, Episcopo Sancti Salva-
toris in Cypro, Nostro, et Sedis Apostolicae in Armenia, et
Orientis partibus Nuncio.
(1) Assemani, loc. cit. Voir aussi le vol. 137-138 (fol. ?8 v) des Archives Vati-
canes (fond. Borghese; Ser. I) et l'Armad., XI, caps. 7, n. 7 (Archiv. di Castel.).
Voir aussi le vol. 124 d, fol. 282-283, Ser. 111, fond. Borghese des mêmes Ar-
chives. Voir aussi l'original d'une supplique arabe envoyée à Grégoire XIII,
conservé à la Bibl. Vat. (Ms. Vat. Arab. n. 48, fol. 63).
(2) Annales du Patriarche Maronite El-Douaïhi (1670-1704) au Ms. de la Biblio-
thèque Vaticane écrit en 1710 (Vat. Arab. 683, fol. 80 v° et 87 v"); voir aussi
Assemani, Bibl. Or., t. I, p. 522.
(3) Bullarium Maronitarum complectens bullas, brevia, epislolas, constiliUiones,
aliaque documenta a Romanis Pontificibus ad Patriarchas A ntiochenos Syro-Ma-
ronilarum missa. Roma, Max. Bretschneider. Via del Tritone, 60, in-8% 578 pages.
Prix : 15 francs.
30 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
II
{A suivre.)
LÀ VERSION SYRIAQUE DE L'HISTOIRE
DE JEAN LE PETIT
irm}{\).
ly > \; ).io ooi ^^^ Oi\ u>t-» )^V-*t4}.a ia^ ^^^ ^-; yà
0k^w2L:30 .W.61 )it-^; )-»-;Q-o K-^o/ )»).i. ^t-a^; (P. fol. 118 r)
^io/o IZ^iï ou-;©; (P. fol. 118 v)"^^^ )jKj; ^vio J^-^'
^^^.^^-io .^^ Jij/ ôi^ K->-* JJo .)La^o )j^ KsKjX/ JJo
(3) OL3 p. — (4) A )N:so,asoo. — (5) wiBOjjja» A. — (6) Lgs lignes entre
06. »^» JLio 001 ^>. JJ/ JLlsJ^ fio .Jo|.aj; )-.t-.^ vD;/ JJ»
0001 ^^V^>^>o vâ/o ..vOôC^ 0001 ^^.. *> V; )ju/ ^^o '.vQ-j/
\ ï '\
»l JpJSs^ i-^^^ûoo lloauu. ^io .oC^ "^i/; )»1./ ooi.^
^jlmCu \^l )JL2<^; oiK.ii a.^ N^s^ )ooi ^^9 jjoi .)Kju^.â^
)K-S9 )lo I v> .oi Jjoi It-^i-^^ ot^ )oo« K^/o .^^ ^^o>îb^a^9
JJ/ ôws vJLâ ]1; )bo^ .JoCSs; 1-.^ )^--'^)î ^^'^^' OIV.-ULS ôgpo
)joV^ JUai.o )i « t n^ ^l^JLio ^^^^; )V-Ki. ^-^ )^.aL^y/
^oia-^/9 ot ,1 «> .a
^/ yooi^ 1°^ wM^b^o .)L^)..ûdo l-doi;
^
(24) ps^ |jL**^o A. — (25) otc^so; A. — (26) A -|- loo,. — (27) o,i!0>.^
v^OfoK^/ JJOI ) f> o > »K.a ^O ^^ ')»2m^J )rf> > o y^l )ooi9
.^o- J.^; )j^^o ^io/; )bo ooi oC^ opo/o oaiâoi ^-; yOJOi
JLio ""^oiV )j/ ;>aSi JLi/o .(h:» )Li/ ^)cuwI»î ).joi )Jj^o/ ^^
'
^""^«.^ ^OtQ„«..2L^.«0 ^0(a^^.£l2LJ0 ^0(o)L«^9 s^t-JlO .^0(Ql^^
^^ yOOJ!^^ '
^090u/o .<^0|0f..ak^O Oli^oLâO v^OtCUL^O .oiKa^
^V^/ .^i (P. fol. 121 v) looi )K-s; )l9a:bo;l ^/o ^Ju*a-
(41) A * W.-0. — (42) )Lp; j^co. >joLo A. — (43) A + v^o/o. — (44) oîopo
A. — (45) lïcu, ^.^ A. — (46) u^-^ A.
LA VERSION SYRIAQUE DE l'hISTOIRE DE JEAN LE PETIT, 41
^"^^^
.^oio^/ ^'^^-s. ôuVoioi^ )ooij Ujoioso «l-ifii^j i»-^»o
)-^^^o :ôi.-«JS^;
oi;w**; l»L-^j ^"'"^^J.-ioa-oo .Ô|...^xlil
^^
)eu,^l ).J^/ .JLJLJLiaji (A. fol. 111 r) )Vio)^ ^^"'^'^icu-Kj;
ooi
.)L:L^
^ .^ I^ OI
^^ Q^^K-Ju-^CL^ ^^ )ooi V^*»^ V.^^'^^^3^
vd/o .»> 1 » •>« ^-a.,.,^o ^A^ ^^0L*oi.^9 oo(9 vV-^ V^lt y-^l
.| v> o.
^ |Ld/o ^
\rr>^) rf>a.flD )^/o .jLiut^ );o(„fiD vJor> » rfn)l/
^^9 ) « •^
'/ )K->JKs»^o jiolf^o )K.<U9^s.A^o )K^aA£û\o
(97) A + )°°i- — (9^) A -]- )oo,. — (99) Les mots entre crochets sont
grattés dans le manuscrit P et on lit en marge : pLio-opo jio 00, NoSlD
1;
(sic) ^r^^^a; ItsJL^^xs ^ûDOjJomi. p.ao) ww-j» ^io ooi. — (100) ipotsJO A.
(101) ^îo^ta^i A.
LA VERSION SYRIAQUE DE l'HISTOIRE DE JEAN LE PETIT. 47
)lr> <y» > na; ycL^ JZo-^. i> > •>o )L<i.\iii2> :)oi)^9 jLjLJL^ajL^
^^s^-d )jL30(o .jia^j ^A^a^ )a..«^.oo ) •> .'^ •> jL^/ 0019 ) V i
*>
^toj ).^^^ ^^o. — (115) A * depuis po, iv^ooco^o. — (116) P * les trois
derniers mots.
TRADUCTION
Le bienheureux abba Jean les quitta rempli d'une joie grande et spiri-
tuelle.Comme de coutume, il s'écarta un peu, et la nuée le reçut, l'em-
porta au-dessus de la terre et le déposa en dehors d'Alexandrie. Quand il
entra près du patriarche, il lui indiqua ce que sa route avait été et ce
que les saints lui avaient dit. Il fit réunir tout le peuple, les prêtres, les
LA VERSION SYRIAQUE DE l'hISTOIRE DE JEAN LE PETIT. 49
furent guéris, des lampes demeurèrent allumées sept jours et sept nuits
sans huile et sans eau la lumière et le parfum agréable demeurèrent
;
chair (3)J. Lorsque cette fête fut terminée, saint abba Jean fut béni par le
patriarche, il retourna en paix à son monastère et il fut reçu avec grande
joie par les frères; il commença à raconter son voyage aux frères et il
leur dit « J'avais entendu dire autrefois qu'il y avait beaucoup de monde
:
n'ai pas laissé mes pensées et ma volonté me dominer pour lever les
yeux sur tout et regarder les hommes, aussi je n'ai vu le visage de per-
sonne, si ce n'est le patriarche seul; je n'ai pas été attiré ici et là et je n'ai
(1) La présente anecdote, relative à l'égiise des trois enfants, figure encore
dans une vie de Jean le Petit, écrite en dialecte sahidique, et dont M. Améli-
neau a édité les deux fragments conservés, loc. cit., p. 414-425. Il n'y est pas
question de la nuée qui emporte Jean; il revient à pied et il est reçu à Alexan-
drie par l'archevêque, avec tout le clergé, les amis du travail et presque toute
..
la ville .. M. Amélineau suppose, p. 421, note 9, que les « amis du travail « sont
les moines. Ce sont en réalité des laïques « zélés », célèbres, à Alexandrie à la fin
du V" siècle, cf. Pair, or., t. Il, p. 26. La vie sahidique contient une plus
ancienne rédaction, sur laquelle Zacharie a brodé par composer celle que nous
traduisons.
(2) Gen., vi, 3.
Les phrases entre crochets ont été encadrées dans le manuscrit P et une
(3)
main récente a ajouté en marge « Maudit celui qui a écrit cela au sujet du
:
s'appliquer qu'à ce qui lui est utile; il aura grand soin de purifier son
cœur et ses pensées, parce qu'il est le temple de Dieu et le temple (vao;)
du Saint-Esprit. » Lorsque les frères comprirent le but de son discours,
ils confessèrent et louèrent Dieu, et ils le quittèrent, avec beaucoup de
profit (I).
13. Il se retire a Qolzoum. —
Saint Jean marchait de vertu en vertu,
comme l'a dit leprophète David, car il s'était fait lui-même un exemple
devant les hommes pour qu'ils imitassent sa conduite, et il les poussait à
poursuivre la perfection de toute leur force. Après que ce saint abba Jean
fut revenu d'Alexandrie à son monastère, il arriva que les barbares se
fortifièrent dans le désert, leur méchanceté envers les moines s'accrut: ils
les frappèrent et les tourmentèrent partout où ils les rencontraient; ils
détruisaient aussi et ils pillaient leurs saintes retraites (2). A cette vue,
le saint prit à cœur de Notre-Seigneur qui dit dans l'Évangile
la parole :
Lorsqu'ils vous persécuteront dans cette ville, fuyez dans une autre (3).
Cela arriva par un effet de la Providence divine, afin que, par ses mains,
le salut s'étendît aux âmes de beaucoup car, dans le pays où il allait, il
;
son habitation, à cause des barbares, cela causa une grande douleur aux
frères et au reste des moines; ils se réunirent près de lui en disant :
(1) Voirie texte grec de cette ancedote, ROC, 1908, p. 53. Cf. Ibid., 1913, p. ilO.
(2) On sait qu'une incursion analogue a obligé Arsène à quitter Scété en 395.
On pourrait peut-être adopter aussi cette date pour Jean.
(3) Matth.,,.\, 23.
LA VEUSIOX SYRIAQUK DE l'hISTOIRE DE JEAX LE PETIT. 51
avait constamment recours à lui pour le salut de sa vie, car il était zélé
pour Dieu et pur dès son enfance, comme on le raconta à son sujet, il était
adonné aux jeûnes et aux prières, il avait beaucoup de vigilance sur lui et
sur ses actions; des faits remarquables et des révélations de Dieu étaient
aussi sur lui. A toutes ses perfections que nous venons d'énumérer, il
ajouta le service du saint abba Jean et les courses pour son service. 11 le
visitait (1) un jour par semaine, le dimanche. Il arrivait que saint abba
Jean entrait à la ville et il était cause d'un grand profit d'amélioration pour
ceux qui étaient aftligés de diverses maladies. Le saint abba Jean s'occu-
pait de déraciner l'erreur de l'idolâtrie qui subsistait dans cette ville, il y
tendait par tous les moyens comme un soleil brillant qui éclaire ceux
;
(pli sont dans les ténèbres, telle était sa parole pour cette ville; il éclairait
les cœurs de ses habitants; il les conduisait et les dirigeait vers le salut
de leurs âmes chaque fois qu'ils entendaient dire qu'il était sorti de ce
;
désert pour les visiter, tous les habitants de la ville allaient à sa rencon-
tre, petits etgrands; ils s'inclinaient et ils étaient bénis par lui, et chacun
était secouru selon qu'il le demandait guérison pour les malades, déli-
:
vrance pour ceux qui étaient dans les péchés et salut pour ceux qui
étaient engagés dans l'idolâtrie, au point qu'il extirpa et détruisit toute
Terreur des idoles de toute la ville. Il délivra le cou de ses habitants du
joug du Tentateur et il le soumit au joug de la croix vivante de Dieu, au
point qu'il n'y resta (à lui résister) qu'un homme riche qui abondait en
possessions et en richesse. C'était un tyran au cou rebelle; il s'exaltait et
s'enorgueillissait de sa grande richesse et de ses biens; il avait de nom-
breuses idoles d'or et d'argent; il les honorait selon la volonté de son
père le Tentateur. Il affligeait beaucoup les chrétiens, surtout ceux qui
étaient revenus de l'erreur des idoles à la connaissance du Dieu vivant. Il
méditait le meurtre du saint abba Jean, et souvent même il le tenta,
mais Dieu sauva (Jean) de ses mains. Le saint abba Jean ne se laissait
pas troubler par cela, mais il pinait et il demandait à Dieu qu'il fût sauvé
et se convertît de l'erreur à la connaissance de la vérité. Lorsque Dieu
voulut le bien de celui-là, il lui envoya une maladie cruelle et un ulcère
fétide, au point que sa chair se corrompit et pullula de vers, .sa lumière
s'obscurcit à cause de la violence de la maladie au point que ses servi-
teurs tiraient de lui et jetaient des vers, tandis qu'ils priaient et pleu-
raient devant leurs idoles abandonnées, pour qu'elles l'aidassent. Cela ne
leur réussit pas, aussi sa souffrance augmenta, il ne trouva pas de repos,
les douleurs l'environnèrent de tous côtés et il approcha de la mort parce
quïl était comme un bois desséché. Tandis qu'il était dans ce supplice,
il s'éveilla comme d'un sommeil et il dit « .\menez-moi l'homme de
:
Dieu, Jean le chrétien, car c'est par ses mains que le soulagement m'ar-
rivera; il demandera à son Dieu de me sauver. » Quand il eut dit cela,
ses serviteurs, ses enfants et tous les gens de sa famille partirent et vin-
s'en retournèrent et ils lui rapportèrent ce qu'avait dit saint abba Jean.
Il gémit devant eux et il dit « Qu'il vienne, qu'il me délivre de l'affliction
;
« Malheur à nous, qui avons été chassés de tout endroit et de tout pays et
maison, et ses fils et ses filles et ses serviteurs; tous furent illuminés de
la lumière de la vie nouvelle qui reposa sur eux par le moyen du saint
du Seigneur, d'abba Jean.
Il y eut encore là un grand prodige On raconte qu'au moment où il
:
Lorsque saint abba Jean vit que toute la ville était purifiée de l'erreur et
de l'adoration des statues, ainsi que le salut qui avait lieu par ses mains
pour les habitants, il les recommanda au grand pasteur Notre-Seigneur
Jésus-Christ, comme le messager fidèle et droit, Paul, apôtre et saint, et
il partit pour aller à son monastère en emportant des fruits de joie qu'il
délivré de cette vie et d'aller vers le Christ son maître (1) qui devait lui
donner le repos dans son combat. Il tomba dans une maladie, et son
corps fut affaibli. L'homme fidèle dont nous avons parlé était assidu près
de lui et augmentait ses bienfaits, depuis qu'il était malade; certaine
nuit qu'il était éveillé et attentif à son temps de garde,
vit venir le maî- il
tre de maison Tandis que (Jean) était accablé par sa maladie, Abba An-
:
toine (2) entra tout d'un coup près de lui, avec abba Macaire le grand et
abba Bamouyah (Bémouyéh), père de saint abba Jean; ils lui donnèrent la
paix, le réconfortèrent, le consolèrent, et fortifièrent son esprit par leurs
paroles spirituelles, comme par l'espérance de la vie nouvelle et de la
joie qui lui était préparée. Les Pères qui étaient près de lui entendirent
lorsqu'il lui fut dit « Réjouis-toi et exulte; que ton cœur se fortifie en
:
Dieu et sois prêt, parce que nous viendrons près de toi dans la nuit du
dimanche, pour te conduire avec nous à la vie bonne et bienheureuse,
selon le précepte de Notre-Seigneur. » Ensuite les Pérès le quittèrent.
Lorsque vint le jour du vendredi, saint abba Jean appela Tliomme qui le
servait et il pour une certaine cause afin qu"il n'y eût
l'envoya à la ville
personne près de lui au moment de sa mort. Lorsque ce fut la nuit du
dimanche, au chant du coq, les Pères vinrent ainsi que la foule des anges,
avec honneur et gloire, à la rencontre de saint Jean, selon leur promesse,
pour conduire cette âme sainte du serviteur de Dieu, leur frère. Quand le
bienheureux les vit briller de cette gloire et de cette lumière, tandis
qu'un parfum agréable et immortel montait d'eux, il se prosterna devant
eux avec grande joie et, au moment même, il remit son âme aux mains
du Dieu vivant et il reposa en paix, le dimanche, le dix-sept de Tisri pre-
mier (octobre), selon le comput des Syriens, et, selon le comput des
Égyptiens, le vingt de leur mois de Babeh (1). La vie du saint abba Jean
fut de soixante-dix années son âme s'en alla ; au milieu de ces saints et
des anges jusqu'à ce qu'elle parvînt aux hauteurs élevées, sous la pro-
tection de la droite du Seigneur, près de la lumière qui ne passe pas et de
la vie qui ne cesse pas, à l'endroit dont il était digne, parce que Dieu
l'éprouva comme l'or dans le feu il monta pur et brillant, comme un bon
;
saints, ordre par ordre, qui louaient et chantaient, et saint abba Jean,
brillant de lumière, était parmi eux. Un homme de haute stature, remar-
quable et brillant comme le soleil, se trouvait au milieu d'eux et louait le
saint abba Jean. Lorsque cet homme il en fut
vit le prodige qui avait lieu,
dans l'admiration et il se prit à penser et à désirer savoir quel était le
sens de cette grande vision. Par l'ordre du Seigneur, il lui fut envoyé
un ange qui lui dit » Puisque tu désires connaître ce mystère, pour ton
:
avec eux et rendre avec eux héritier du royaume du ciel parce qu'il a
le
travaillé comme eux quand il était dans le monde et qu'il a marché dans
leur voie. Toi aussi, qui l'as servi, tu es bienheureux d'avoir été jugé
diii:ne bénédiction et de l'honneur de Dieu et de ceux qui lui don-
de la
se plaignaient parce que leur père et leur aide leur avait été enlevé.
Quand ils arrivèrent, ils mirent le corps du saint sur une bête de somme
et le firent entrer dans la ville comme un trésor de vie. Des prodiges
nombreux apparurent en ce jour en particulier il y avait dans la foule ;
mes pertes devant les porcs (1). Pour que les fidèles fussent réconfortés et
que le saint nom
de Notre-Seigneur Jésus-Christ ne fût pas blasphémé il
suscita le abba Jean, avec zèle et grande puissance: il poursuivit
saint
tout hérétique qui fut combattu par lui; car il était précieux aux yeux du
Seigneur et il brilla dans la foi orthodoxe durant sa vie et à sa mort (2)] et
il arriva près du Christ son Seigneur et il revêtit la couronne à sa droite,
comme Notre-Seigneur l'a dit dans son Évangile Où je suis, là sera aussi
:
mon serviteiir{3).
15. Épilooue. —
Et maintenant, mes bien-aimés, ce que vous avez
entendu que nous avons dit des belles actions de saint abba Jean est ce
que nous avons trouvé selon notre force, qui nous est arrivé par la vue
des yeux ou par l'audition (de la part) d'hommes dignes de foi. Nous vous
avons écrit peu de beaucoup de &es excellences et de ses belles actions,
pour en faire mémoire, comme un trésor avantageux et un héritage
sublime, afin que nous soyons les émules et les imitateurs de sa conduite
remarquable et divine, que nous marchions dans ses droits sentiers et
que nous demandions, en tout, le salut de nos âmes et de notre vie. Cha-
cun de nous, autant qu'il le pourra, combattra, saura et sera convaincu
que nous devons rendre compte et il n'y aura pas moyen d'y échapper,
comme en témoignent les saints Livres. Donc, mes bien-aimés, tant que
nous avons place pour cela, donnons satisfaction à Dieu et, comme le
disait abba Jean le Petit « Res.semblez-moi comme je ressemble au Christ
:
et rendez droites vos voies dans toutes les bonnes actions, comme des
serviteurs de Dieu, en paix et tranquillité avec douceur, modestie, force,
et observation des commandements, en vous tenant tranquilles et purs,
dans les afflictions, dans les prières, dans les sueurs, dans les travaux,
dans les jeûnes, dans les veilles, dans la pureté, dans la piété, dans la
faim, dans la soif, dans la charité sans hypocrisie envers tous les hommes
qui est la force de la foi. » Si nous entreprenons ces choses et si nous y de-
venons parfaits, alors il nous rendra lumineux devant tous les hommes et
nous louerons notre Père qui est au ciel, à la résurrection d'entre les
morts, lorsque Dieu nous fera revêtir l'immortalité; nos âmes récolteront
leurs fruits devant lui et devant ses anges. Et parce que nous aurons
assumé en notre personne la ressemblance de notre père abba Jean le
Petit, et que nous serons fortifiés dans la foi, nous travaillerons par la
parole et par les œuvres à marcher dans ses voies, afin qu'en nous voyant
de ses yeux spirituels, il augmente ses prières pour nous pour que le
Seigneur rende droit ce qui nous concerne dans ce monde, selon sa
volonté et que ceux qui nous verront disent « Ceux-là sont les fils de cet
:
abba béni et saint Jean le Petit. » Ainsi ses prières en notre faveur
« Renégat et infidèle est celui qui blasphème ainsi le saint concile de Chalcé-
doine. »
Seigneur sonl sur ceux qui le craignent et sa justice est sur les fils de leurs
fils, sur ceux qui observent soti pacte, qui se souviennent de ses comman-
dements et qui les observent (1). Nous aurons le ferme espoir de prendre
part avec lui à cet héritage céleste par les prières et les supplications
de la sainte Vierge Mère de Dieu Marie et par les prières de saint abba
Jean le Petit et de tous les saints ses amis. Amen.
Sur tous ceux qui font mémoire du saint abba Jean et qui l'honorent
selon leur force, sur leurs pères et leurs frères qui sont morts dans la
foi orthodoxe et sur le pécheur qui a écrit se trouveront les miséricordes
APPENDICE
(Suite) (1)
II2AIICTOAII IIQVtOmi
Ils crient jusqu'à trois fois « Gloire à toi, qui aimes l'huma-
:
'
nous aussi avec tes agneaux, \ avec les brebis de ton troupeau.
Qui pourra dire la gloire et l'honneur de ces XXIV Vieillards
' '
'
prêtres de Vérité,
Eux qui portent des vêtements splendides, des couronnes
' '
(.1 suivre.)
L. Delaporte.
VULGARISATION DES HOMÉLIES MÉTRIQUES
DE JACQUES DE SAROUG, ÉVÈQUE DE BATNAN
EN MÉSOPOTAMIE (451-521) (1)
PROLOGUE
Christ, Verbe divin, ô lumière profonde,
Parle en moi, pour chasser les ténèbres du monde!
Aveugle est l'univers : Jésus, viens l'éclairer
Et que, par Toi rouvert, son œil puisse admirer
En Toi seul son trésor immense, impérissable
Et voir en Toi son bien vrai, solide et durable !
(1) Voir ROC, 1912, p. 410; 1913, pp. 42, 147, 252 et 358.
(2) Voir édition chaldéenne de Bedjan, tome III, p. 842 à 858,.
62 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
« Que veux-tu?
« Silence ! Ta parole est banale, inutile !
LE TRIOMPHE DE L'OR
A ce mal en songeant, soucieux, indigné
Ému. bouleversé, plein de juste colère.
J'apercevais sa flamme incendier la Terre !
LA BEAUTE DE LA CHARITE
Tandis que m'étreignait, lancinante douleur,
La triste vision et me serrait le coeur,
Un sage en action vint confondre mes gloses :
En la présente époque,
Cette calamité grandit tant, qu'elle évoque,
Bien que plus qu'eux hostile à la conversion,
Les temps où Jean prêchait sa grande mission.
Qui commet un bel acte, en cette époque lâche,
Sera félicité, puisque sa noble tâche
D'une lambruche aura récolté du raisin !
PERORAISON
Trésor toujours prospère et tortune suprême,
Seigneur, sois seul le bien florissant de qui T'aime !
A Toi ûloire!
LE CONSEILLER D'HÉRÛDIADE
i
LA PRE3IIÈRE HOMELIE CATHEDRAr.E
DE SÉVÈRE D'ANTIOCHE
iineceoeiu.
TCTU20A0C TAp eTuuAv[ je^^xe iJTAcpiiA?pe eeAi-
72 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
TRADUCTION
Ceci est le premier discours (lôyoç) que prononça saint (ayioç) Sévère,
deux jours après dans le lieu (jônoç) du saint martyr (//a'çrvç) Romain
ÇPiôfxaroç), à la demande (d^iovv) d'un grand nombre, qui n'avaient pu
l'entendre à cause du tumulte (Oô^veoç) et des clameurs (x^avyiî) de la foute
nombreuse qui s'était réunie au jour où il fui ordonné (x^iQOToveïy), le
21 du mois de choiak, au temps de la 6^ année du cycle {xvxXoi).
dissant de tous côtés par les rayons de lumière de la foi (Tifanç) régulière
(orthodoxie).
C'est le moment pour moi de vous rappeler les paroles du patriarche
(TOxpiap^riç) Jacob, et de dire Voici la maison de Dieu
: et voici la :
porte (îtjXYi) du ciel. Voici le troupeau spirituel (Xoff/.ov) que le plus grand
des apôtres (aTOatoXoç), Pierre, a fait paître en le nourrissant des dogmes
(S6Y[xa) sains de la religion (sùasSrj'ç).
(2) Jean, x, 9.
(!3Taup6;), et non le Seigneur de gloire qui aurait été crucifié, après avoir
même essence (oùa(a) que nous où. il y a une àme ('lu/.rj) intelligente (vospà),
il n'y avait pas moyen du tout (2Xw;) que la mort le touchât tout entier.
qui ont crucifié (axaupoUv) le Seigneur. Car (xa\ ydip) s'il en est comme
(xaTi) ils disent, alors vraiment notre prédication est vaine, vaine est
notre foi (Titaitç); et nous sommes comme les affamés qui mangent en
songe, et qui une fois levés voient que leur songe est une vanité; ou
comme celui qui a soif et qui boit en songe, et qui se lève toujours
altéré, alors que son âme ('\i^-/ji) croyait à l'irréel.
Le prophète (-poçTJTri;) Isaïe a magnifiquement (xaXwç) annoncé (xrjpûaaetv)
d'avance l'erreur de ceux qui sont trompés (à::aTàv) par de telles pa-
roles (1). Car (yap) si le Verbe (Xôyo;) du Père n'a pas eu en commun
(xoivwvetv) avec nous la même essence (ouata), en prenant le germe {anip[i.a.)
{A suivre.)
INTRODUCTION
(3) Voir notre édition des Canons des Apôtres, te.xte arabe et traduction fran-
çaise, dans Palrologia Orienlalh, t. VIII, fasc. \.
80 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
<:i-u ^ÂA^l (1) ^jli^ loi ^Ulj 4jùl Xs^ ^*^^ ^UJl J3 J
i'UVl J^V <—;^ ^y^ r-^f^^^
'y^\yS\ wJ»-l)l J5 ^\ Jais
U-Ui; (2) <o^l <JïVl J^l ^ \^^_i Ij; II--J' ^Li3a;jV1 ^^-Iv-^-Jl
(^jjlj Jais O-U OwUJ' jl (J-a oJij ^r'-:^ vS>>-l< L^l «CoVl
'v^Âstij
^J^^ j\j^\
^J^ (V' ^^jUsjS\ AJLNjj ^^^J «^Ujl ^J^'_i
^ JajJ A.<>..i;.>.>Jl aJUVi ljil>^ cO*-^ JUjVi /«AC jvN.Jc. ^^^;iaj3 (T-*^'
A.^! C^J -v^J l^JlX* ^y^\ J^\ cO*-5 ^^^' jl^vsl *5C:p
4.0.,-^lj 4..oo«Jl
v1jJ»*J -^r^J <C!!3.c-<Jl ULx^ (Jl/*'J f»'^^
AJaiJlj
jv^jAs ^ *'c5^
^«-wi?UlJl p-jù (_)*=^J "wàjJlj cIjj-^JIj i_*î>l«J| (V^-^
jLLs-yi ^ijl
(jjj j-*4^„ t/ly^^ «-b-^ ir^ j^*!MJ L^L-fl IjJjiCr^
(1) M ^^^is.
OniENT CHRÉTIKN. f»
82 REVUE DE l'orient rilUKTIEN.
oy6.>Ul jl Jlsj ^j..^^ ^<J5 U^Jj lÂA l-U As-I JyL jl dUi
^y« "C.;
_^^ Vj («-rf^ ^^'3 i-L^!. ^^^ is^ rc-^^l jl JI93
^-L!l Jij-Ol ^_a_^l dUi '^......aJ ^U^ iaLjL> . ^^L? ^JDl «U^î^eJ;
>l9 J^l ^> jp^ 1-«1 .jli-'Vl ^^^j «^LkJIj dLJJJl ^ j^^>
jJi^ ^1501 J^u ^Vl -^IJl ^VL j^j; L^y; ^ï^j b^.1; J^
f'^'i. ^"^ "^^'3 'r'^-? ^Jy ^3 i^^. *-l5^ i-H^ L^j"^!? «^'«— '^
jj wjVI «-« ,3^-^ . 3j.Li>M ^^c- :i^^A j3^^. ^^" "^1 /r;! 7=—-^1
(1) ACDom. ^.
84 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
J^-Ks- ^ (3 /*-^3J -^y -^Lt)i ^la..'.ll ^^Is^io -L^ Ac- Uc- k_A«sj
JL^'VI o^ tj^
G>-jl3>- (3) <*e^ ^iUl jj^-^'i -^c_—*J1 ^"U
,j^ljJ 3 l*j.«j7j ^1 jlj-LVl J^^l «.LVl ^^=[3 fvJUTj ^AûJi
jaJI j^^ L^ \Sy^ ^ ^li- ^^^^ L:!)^ ^»-*^ >l9 jV[î
U-...[>- (j-aC-t k.t*»-j>Jl »>;-iJi jUa-jJl XXhA» 'yA jZ:>sLya fJi-Ol yjl«Jl
llLjJl
^ ^1 ^.-b^^ <^jY^ çJ^j^ (3 f JJ:. j^
jlk-JJJ C'I^
^jj^
^^l) CD ^Jjdî ^^y ^^îb j.3r^ ^_^r J ^^îl ^jLv»
; : î
I
LETTRE DE PISUXTIOS ÉVÈQUE DE QEFT A SES FIDÈLES. 85
l jVlj .A;VI
J\ fv^l i> Jl (fol. 43 V.) l^-io_
^ ^U|
,y^ (^'-~' ''C—**w<Jl A*^l y'-^ l'y^^ O^^^^^A-*-)! /y-» \j~Ij£- ^a-S^ ^-Jjî^
•
(1) ACD *»j. — (2) Mss. L=^l. — (3) A om. p.:. — (4,, Mss.
|yç^Uj_ . Î^Jto .t^iJU-J. — (5) A i*fî, ^sri'-'f-!. — (6) BCD om. i^^-è. —
(7) Mss. *^^^U — (8) A !j*:^]:^B ^*^J. —(9) Mss. ^JJJ^U.
.Lettre de pisuntios évèque de qeft a ses fidèles. 87
_yj>- ^}6>\i /^O ^1 .*-.3t:>t]l ijU (JjL-1 ljJLl._ J3^1 0**^ «^JUis-
(Af" J f^.
^ t^-^^ ^-3-^^^ "--^
c5^
iaLj:=j ^^J'Vij ^vJfcAJl iJjfc
JJ.5C 4AJI ^A^ ^,jL^' J Uj ^l^ ^^\ .^'^ jl; 5j:ij:^;j ^•yi
lorsque, gardant durant cette maladie qui fut pour lui la dernière, et
le lit
celle de son départ pour le ciel, il apprit que cette nation s'était emparée
de l'Egypte (Qeft n'avait pas encore été prise), et il prédit encore les maux
qui fondraient alors sur la terre à cause de cette nation.
Il mourut le treize du mois de Abib. Que la liénédiction de sa prière
qui garde mes commandements, et mon Père et moi nous viendrons et nous
établirons en lui notre demeure (1) », car il possède les douze vertus. Em-
pressez-vous, ô mes chers enfants, d'acquérir ces douze vertus, et de vous
armer de la foi saine et droite enrichissez-vous de charité les uns à
;
L'apùtre vase d'élection dit en effet : « Sans la foi, personne ne peitl plaire
à Dieu Notre-Seigneur Jésus-Christ a dit à ses saints apôtres i Si
(1) », et :
vous aviez de la foi comme un (jrain de sénevé, vous diriez à cette mon-
tagne de se déplacer, et elle changerait de place (2) ». Lorsque les deux
aveugles placés sur le chemin lui crièrent de les guérir, il leur répondit :
« // vous est fait selon votre foi », et aussitôt leurs yeux s'ouvrirent. Lorsque
pour d'autres, il est un prophète. Dieu garde chacun de nous de telles doc-
trines! En conséquence, quiconque ose dire que la divinité n'était pas unie
avec l'humanité, au moment des souffrances que Jésus-Christ notre Sei-
gneur, notre Dieu et notre Roi a acceptées sur la croix, pour notre salut,
et prétend que la divinité s'est séparée de l'humanité, ne serait-ce qu'un
clin d'œil ou une seule minute, celui-là sera ignoré du Père, du Fils et
du Saint-Esprit, en cette vie et en l'autre; sa demeure sera le puits de
l'éternel abîme, où il sera à jamais oublié, et il n'aura point part à
l'héritage préparé pour chacun [des enfants de Dieu]. Quiconque dit le :
Fils de Dieu est une créature, il n'existait pas avant sa naissance et avant
tous les temps, sentira durant l'éternité les tortures de l'enfer passer sur
son àme. Quiconque se révolte [contre la foi] et dit le Christ est seulement
:
l'on offre au Saint Autel ne sont pas le corps et le sang du Verbe de Dieu.
ils ne sont pas le corps qu'il a pris de Marie, sera exclu de la société des
chrétiens et des sajnts mystères, en cette vie et en l'autre, et ne trou-il
veur [Jésus-Christ], c'est un autre que lui qui a été crucifié et lui ressem-
hlait (1), lever ([ui ne dort pas torturera l'âme de ce malheureux dans
l'enfer durant toute l'éternité. Quiconque se révolte et dit le Christ n'a
:
pas habité dans le sein de la Vierge Marie pendant neuf mois, Marie ne l'a
pas enfanté sans peine et souffrance, et elle n'est pas restée après l'enfan-
tement vierge comme auparavant, sera plongé dans les ténèbres exté-
rieures qui deviendront sa demeure pour l'éternité, il sera soumis aux
divers genres de supplices de la géhenne. Quiconque se révolte et dit :
celui qui est né de la Vierge Marie n'est pas le Verbe de Dieu existant
avant tous les siècles, sa naissance n'est pas incompréhensible, la Vierge
ne l'a pas enfanté sans douleur, et il ne nous a pas arrachés à la puissance
du démon, sera dans les ténèbres, les pleurs et les grincements de dents.
Pour nous, 6 mes amis, nous ne proférerons jamais de tels blasphèmes,
mais nous dirons plutôt en toute occasion, dans un langage clair, de tout
notre cœur, et de toute notre Ame « Nous croyons en Dieu, le Père tout-
:
créé, vrai Dieu de vrai Dieu le Verbe s'est fait chair en descendant dans
;
à nous écarter des ordres de Dieu pour que nous acc-omj)lissions les mau-
vais désirsde nos cœurs. Fuyons, fuyons donc les œuvres mauvaises qui
font de l'honnue un objet d'aversion pour Dieu et ses anges. Ne laissez à
Satan aucune place dans vos cœurs où il sèmerait ses désirs mauvais qui
sont les péchés mortels, c'est-à-dire la calomnie, la souillure, l'impureté,
le vol, le parjure, la haine, la rébellion, les coups, l'adultère, les injures,
les dissensions résultant des mauvais rapports, le blasphème, le manque
de foi, l'amour de la plus grande part, l'amour du gain blâmable. Toutes
ces œuvres, ô mes amis, éloignent et détournent de Dieu leurs auteurs.
J'aicommencé par vous recommander d'éviter ces grands péchés qui
résultent du manque de foi, ne laissent subsister dans l'homme aucun
bon fruit et attirent la colère de Dieu. Je vous recommande donc de fuir
la l'homme aucune bonne action et
vanité et l'orgueil qui ne laissent dans
écartent l'ange de la paix. Malheur à tout homme qui meurt souillé de
ces fautes qui irritent Dieu et les anges! Souvenez-vous que nous ne res-
terons pas toujours en ce monde. Le commencement de toutes choses,
c'est que nous devons mourir, retourner à Dieu qui nous accordera en
retour de nos œuvres précédentes la récompense ou le châtiment. En
vérité, ô mes enfants chéris, ce monde vain et sa gloire caduque sont
dignes de toutes nos larmes, car il trompe quiconque le suit et en tire
vanité, il se moque de lui et de beaucoup d'hommes qu'il entraîne pour
l'éternité dans l'abîme de l'enfer. Maintenant donc, ô mes fils, fuyez toutes
ces œuvres mauvaises qui sont l'impureté, la haine, le blasphème, les
disputes, la discorde, la calomnie, le vol, le parjure, l'adultère, les actions
infâmes, les faux témoignages, le meurtre, les désirs coupables, le liberti-
nage, les actes contre nature, les relations avec des hommes, la sorcellerie,
la magie, la divination, l'observance des heures, l'injustice, les [fausses
mesures, trop grandes quand il faut recevoir, trop petites quand il faut
donner, les faux poids. Toas ceux donc, ô mes amis, qui resteront dans
ces mêmes péchés et ne voudront en faire pénitence seront exclus du
troupeau du Christ, et des saints mystères.
Tout homme chrétien, prêtre ou laïque, qui s'irritera contre un de ses
frères, chrétien comme lui, le livrera à un autre plus fort, l'oppressera, le
persécutera pour cause d'argent ou de biens périssables, sera exclu du
royaume et de l'assemblée de Jésus Notre-Seigneur où il n'y a pas accep-
tionde personnes; l'enfer sera sa demeure et son séjour durant réternité.
Tout prêtre ou chrétien qui est injuste et porte un faux témoignage
contre ses frères chrétiens ou ses ennemis, sera étranger au Père, au Fils
et au Saint-Esprit, en cette vie et en l'autre. Tout chrétien qui aura été
bigame de deux femmes vivant en même temps, aura pour héritage le
feu durant l'éternité, mais s'il se repent et confesse sa faute, l'Eglise le
recevra [dans sa communion]. Tout prêtre ou chrétien qui voyant ses frères
les fidèles dans la pauvreté, la misère, en butte aux vexations des païens,
n'a pas pitié d"eux, alors qu'il pourrait les sauver, et ne les aide pas, n'est
pas vraiment chrétien et disciple de Jésus-Christ. Dieu à son tour n'aura
point pitié de lui au moment pénible des angoisses de la mort, et il sera
exclu de la reconnaissance divine. Tous prêtres qui boivent du vin au
92 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
point de s'enivrer, tiennent des propos bouffons le jour des fêtes, sont
orgueilleux, obscènes dans leur langage, commettent des .actions coupa-
bles en public ou devant des témoins, seront torturés dans l'enfer par le
ver qui ne dort pas.
Tout chrétien qui contracte une union illégitime, sera exclu du troupeau
de Jésus-Christ et de la société de ses frères chrétiens en cette vie et en
l'autre. Tout chrétien qui ne respecte pas le lit de son père ou de son
frère, sera plongé au fond de l'abîme où il y aura des pleurs et des grince-
ments de dents; le feu de la géhenne le torturera durant l'éternité. Toute
femme qui connaît la mauvaise conduite de sa fille, et ne la corrige pas, Dieu
fera tomber sur elle le souffle de sa fureur et la flamme de sa colère; elle
sera plongée dans l'abîme du châtiment douloureux et éternel, où l'on est
à jamais oublié.
Toute femme qui fréquente des femmes insensées, dissolues, blasphé-
matrices, prenant des libertés séductrices devant de;i hommes étrangers
de manière à scandaliser ceux qui les voient, aura pour héritage l'abîme
de la géhenne pour l'éternité. Toute femme qui trompe son mari, prend son
gain, [le fruit de] son travail et de sa fatigue, et le donne à un homme
étranger, aura son âme soumise aux tortures de la géhenne durant toute
l'éternité.
Toute femme qui maudit ses enfants et répond à son mari sans respect
et crainte, sera soumise à ces diverses sortes [de supplices] de la géhenne,
et elle n'obtiendra pas miséricorde au jour du jugement. Toute femme qui
trouve opportun de se délivrer du fruit qu'elle porte dans son sein avant la
formation parfaite de l'enfant, le Seigneur la jettera au plus profond des
abîmes de l'enfer. Tout prêtre qui mange le pain des ofl'randes avec les
femmes de mauvaise vie n'aura point part avec la sainte Trinité, ni en ce
monde, ni en l'autre, et son âme sera la proie du ver qui ne meurt pas, dans
les flammes de la géhenne. Tout prêtre qui distribue le corps et le sang
de Jésu.s-Christ en faisant acception des personnes auprès de l'autel, aura
pour héritage durant l'éternité le feu de la géhenne et les ténèbres de
l'abîme. Tout prêtre qui manque d'estime pour le service de Dieu et le
néglige, sera maudit en ce monde et en l'autre, il sera noirci par le feu de
l'enfer. Tout prêtre qui agit en hypocrite dans l'organisation du service de
Dieu, sera banni, exclu des biens et de la félicité du royaume des cieux.
Maintenant donc, ô mes chers enfants, quittons ces péchés, avant d'être
frappés, de crainte que l'on ne nous trouve pas préparés pour le voyage,
et que l'on ne nous entraîne de force, et contre notre volonté. Malheur à
nous qui sommes nés sur cette terre! malheur! oui, malheur! ô mes chers
enfants, pour les humiliations, le mépris qui nous atteindront en ce temps
de la part d'hommes qui viendront nous chercher et nous emmèneront par
des chemins que nous ne connaissons pas; semblable est mon propre état
en ce moment, car je sais qu'est proche le jour où je vais être visité, où
finira mon pèlerinage, où je m'en irai, prenant le chemin réservé à tout
homme.
(.4 suivre.)
MÉLANGES
{Suite) (1)
(F. 39 yo a) -f^hrâlh •
A-fia-d '
fl»A*^ft : *feC*ft i A9
7 •
rt'^d* •
A^,f frft •
hCft-î^ft
•
/A- : rh^ ••
(2) A'JA 1 ^A : ^'^ "
attOxOD : ^nj&h •
n.i- •
hcA-fc^v -•
A'7j^- ' ahoD -.
u/i-h : n
O0fi' •
Onjï.ïh î MA ! flï^^A.I^ : A^T-/** •
Mi, • htilf^ • ;f-
rh.c '
(1) je-'nnïî ••
athiiiM'^ -
^nc^r -j-hràXi •<'
n
A • IDAhîl :=
MA ••
hfhat'C ' m • Crh.* : (3) -nrh.C : K^é^Yid^. '
n'a: -
An.'^ •
ïlCA-t^V : *fcC*A : /?.rt.A" •
-il/^ •
Ah.Â,A[.]*^A =
(Om '
Ar^J : l-h^ (D(D/:fl : (U-f- : (F. 4J r« a) (DhKii
•
ftoyVi •
*feC*A
(4) Ti-VH est suivi do ,B^if„"/;ib, dont les quatre dernières lettres sont biffées.
MÉLANGES. 95
f'/A- • 1-114. -•
. A^A : "/A ^''X :
f/A- : r{l^lî\. .
•
A*J J 'JA : h^ï-i '<•
TRADUCTION
(1) Ms. :
ttfi*f:r'Kr'.
(2) Cf. p. 93, note 2.
96 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
(1) M. à in. : bas lerriluire. fjiDÈi semble avoir ici un sens analogue à celui
IV. —
Miracles du bienheureux et saint Cyriaque.
Que sa prière et sa bénédiction (F. 41 r" b) soient avec...
pour les siècles des siècles! Ameti.
Écoutez, ô mes frères. La charité mutuelle est supérieure
à tout. Ensuite {c'est) : « N'e jurez ni par le ciel, ni par la
terre, ni par un autre serment. » Ne jurez jamais, {ni) aucu-
nement. Que votre parole soit une : « Oui, oui » ou bien :
H Non, non », afin que vous ne soyez pas condamnés et que
ORIENT CIIKÉTIEN. 7
98 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
II
TEXTE
M
(F. 26 v° a) M «^^ : «"V-d ? ^^V ' .e.î\fl>-fr I ^«^T •
^'V-d l
M
hAf I
TRADUCTION
(Fol . 26 r" b in fine) dix proverbes.
[IJ
fer est fort; le feu le vainc. Le feu est fort ; Veau le vainc.
(F. 26 v" a) Veau est forte; le nuage la porte. Le nuage est
m
homme, observe tous les enseignements, afin que tu at-
teignes beaucoup d'œuvres. Ne demeure pas dans un seul
enseignement, car celui qui demeure dan^ un seul enseigne-
ment est paresseux. Regarde donc Vabeille. Lorsqu'elle a
butiné les fleurs deschamps et (F. 26 v° b) qu'elle a amassé,
elle produit deux éléments : le miel et la cire; l'un devient la
joie du jour par son breuvage et Vautre devient la lampe de
la nuit par sa lumière.
[3J
|4|
En
outre, il dit : Prends garde à ton ennemi (1) une fois
«.
etprends garde à ton ami mille fois, car ton ami divulguera
ton mystère, {alors que) ton ennemi, lui, ne connaît pas ton
n^y stère. »
[5]
(A suivre.)
Sylvain Grébaut.
(1) M. à m. : tes ennemis. Ici et plus bas, le pluriel se trouve dans le texte
éthiopien.
MÉLANGES. 101
III
(1) Le ms. or. 4072 (tronqué) a aussi les mêmes titres de chapitres et repré-
sente donc le même ouvrage.
102 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
qu'en lui. — 25. Que la religion du Christ est véritable. — 26. Sur la
(1) Le second chant manque aussi. M"' A. Scher (^crit - Les »e\ze premiers:
chants sont sur les prophéties, la venue du Christ, ses miracles... Il faut sans •>
doute lire « les seize derniers chants « ou même » les dix derniers chants... ».
:
car la mention que le second chant manque semble bien indiquer que ce traité
doit être identique au nôtre. Cf. Catalogue des manuscrits syriaques et arabes de
Séerl, Mossoul, 1905, p. 85.
Les trois autres « volumes », nous écrit M. Brooks, pouvaient être sur d'autres
(2)
Au fol. 176', l'auteur est appelé ij^^l^ -tii£^ v»', « Rabban 'Am-
mawai le prêtre » (avec deux points (•.) sur le ^o et sur le o). C'est
F. Nau.
IV
et des mimes, qui occupe une page dans Pallade, éd. Butler,
Cet ami de Dieu entendit parler une fois de païens qui étaient mimes
(etj qui tournaient en dérision les mystères augustes de la sainte église;
vendu par Judas pour nous, afin de nous racheter des liens du péché ;
écoute ma voix, fais charité avec moi, accueille la demande que je t'adresse :
monde qui passe, mais dans une âme délivrée des souffrances du péché:
si tu fais cela pour moi, la promesse du Christ est fidèle et vraie de te don-
ner la rémission des marques de tes péchés. » Cet homme, pour tenter
Sérapion, lui dit « Accorde-moi deux jours. Seigneur, et je ferai ta
:
volonté. ï
pas, mes frères, de ce qu'il a quitté le corps des souffrances pour le pays
des joies. Soyez plutôt centristes et affligés si vous êtes privés de sa vue
dans la cité qui est au ciel. Son maitre, à qui le labeur de sa conduite a
plu, l'a attire, de la profondeur, jusqu'à la hauteur du ciel. Voilà qu'il siège
dans splendeur des cohortes des anges il est aussi mêlé aux troupes des
la ;
Les Yézidis sont une petite secte dont les chefs demeurent
vers le mont Sigar, à l'ouest de Mossoul. Ils ont aussi un cer-
tain nombre de villages sur le mont Simân (Siméon) près d'Alep
et quelques-uns vers Van et Erzeroum. On les nomme impro-
prement « les adorateurs du diable ». Leur centre religieux est
à Test de Mossoul, autour des constructions et du tombeau de
Cheikh 'Adi, un de leurs chefs, qui est pour eux une incarna-
tion de la divinité.
M. Siouffi a réuni les passages de trois historiens musulmans
qui mentionnent Cheikh Adi. Le plus important et le plus an-
cien est tiré d'Ibn Khallikan qui écrivait au Caire entre 1256 et
1274. 'Adi aurait été un saint solitaire, né à Beit-far, non loin
de Balbek, et mort, à l'âge de 90 ans, en ou 557 de l'hégire
5.55
(1) Mï'- Graffin nous a remis une copie et une traduction de ce petit texte. Le Père
Ephrem Barsom a eu l'amabilité de nous en donner une seconde copie. Nous avons
commencé à compiler tous les témoignages relatifs aux Yézidis pour en donner
im sommaire dans la préface que nous comptons ajouter en tète de l'édition
de la petite compilation faite en 1451 (si l'on en croit le scribe) par Ramiso'.
MÉLANGES. 107
Malek Tâôs s'interprétait « l'ange paon ». En réalité Malek est un titre (roi)
(1)
qui sert à former des noms propres Malek Nasser; Malek-Shah ebn Olub, etc.
:
Malek Gsoç rappelle Joinville commençant ses prières par Beau « sire Dieu ». Le
:
livre >'
Al-jilwah » Avant toute création, cette ré-
attribué à 'Adi débute par :
vélation était avec Malek Tàôs (Malek Béoç = le roi Dieu) qui a envoyé 'Abd
Tâôs ('Abd 0ÉOÇ =i:le serviteur de Dieu) en ce monde pour séparer la foi de l'er-
reur... », Am. Journ. sem. lang., t. XXV(1908-9), p. 218. La revue Anthropos,
t. VI, 1911, p. 20, traduit « Le premier de tous les êtres est Melek-Taus. » La
:
manière d'écrire n'a pas d'importance puisque les traditions des Yézidis sont
orales et très variables. —
'Adi et ses fils ont pu apprendre chez les nestoriens,
en sus du syriaque et de l'arabe, le sens du grec ©éoç.
(2) Eusèbe, Prép. évang., I, x, 52.
père et leur grand-père à Vimitation des Ismaéliens qui déifiaient leurs imams.
Nous ne savons pas comment M. R. Frank, J. As., Sept., 1911, p. 385, peut
justifier la légende mnsulmane.
BIBLIO&RIPHIE
que samaritain acheté par de Peiresc en 1G31 et légué par lui au cardi-
nal Fr. Barberini, se tez'mme par un spécimen d'un psautier quadri-
lingue acheté deux fois par le même Peiresc et intercepté chaque fois en
cours de route pour être offert enfin par le grand maître de Malte au
même cardinal Barberini (cf. P. 0., X, fasc. 2).
Nous sommes particulièrement sensible au choix judicieux qui a été fait
d'un grand nombre de spécimens syriaques (31) en écriture estranghélo.
de l'an 411 à Tan 1000 (10) en écriture occidentale (7); orientale ou nes-
torienne (6); melkite (4); palestinienne (3). La langue araméenne a diver-
sifié volontiers, beaucoup plus que les autres langues orientales, sa manière
Le mauvais état des manuscrits sahidiques n'a pas permis d'en repro-
duire qui soient exactement datés par un colophon ils le sont seulement
;
une église copte opposée à l'église grecque. Les plus illustres Pères
égyptiens d'origine copte étaient ignorants (iStwTai), Pair. Or., t. VIII,
p. 180, et « ne connaissaient que quelques psaumes ».
Les spécimens arabes sont les plus nombreux (43) : du Coran (7) ; d'écri-
ture arabe musulmane orientale (10); méridionale (5); occidentale (5);
d'écriture arabe chrétienne (16); ces spécimens s'étagent d'ailleurs dans
chaque catégorie du viii'^ ou xvni« siècle.
L'ouvrage répond donc à tous les besoins des études.
F. Nau.
l'étude de ces pays (1). » On devine que ce consul n'a jamais pratiqué le
conseil de Talleyrand : « Surtout, jeune homme, pas de zèle ! i> Aussi à
l'époque où certain ambassadeur, exporté à Constantinople pour en dé-
barrasser Paris, subordonnait toute la politique française au recouvrement
de créances contestées. M. Pognon ne craignait pas de lui signaler les
vexations dont souffraient plus que jamais les protégés français et les
Français eux-mêmes, massacrés ou lapidés. Pour faire taire cette voix
importune, il a suffi à l'ambassadeur de changer une lettre dans un
télégramme qui avait été expédié en chiffres, et, depuis 1906 jusqu'aujour-
d'hui, M. Pognon n'a jamais pu avoir communication de ce télégramme
qui a servi de prétexte à sa mise en disponibilité.
Son cas particulier intéressera sans doute de nombreux agents qui
y retrouveront les incidents de leur propre carrière; mais l'ouvrage
lui-même intéressera tous les Français qui entendent se faire une idée
du fonctionnement de notre corps consulaire et de ce qu'est devenue
notre politique étrangère. Nos aviateurs, qui traversent la Turquie, nous
ont télégraphié leur étonnement d'y entendre partout le français leur ;
manuel scolaire ne leur a pas appris que des milliers de religieux fran-
çais, depuis neuf siècles, ont consumé leur vie à entretenir et à propager
en Orient, pour l'amour de Dieu, l'influence du catholicisme et de la
France. 11 est difficile de les remplacer, car un laïque que l'on peut y
envoyer par i'appàt de l'argent coûte six fois plus et fait six fois moins de
besogne utile qu'un religieux que l'on y envoyait pour l'amour de Dieu.
Notre influence décroît donc et disparaîtra bientôt pour la plus grande sa-
tisfaction de quelques douzaines de députés radicaux à qui l'anticlérica-
«
lisme tient lieu de programme parce qu'ils sont trop pauvres d'esprit pour
en formuler un autre ». La douche que M. Pognon administre, d'une main
et d'une voix un peu rudes, à ces députés, ne suffira sans doute pas pour
les guérir; puissent-ils méditer la phrase suivante « Lorsque, dans un :
Le Directeur- Gérant
F. Chakmetant.
5 fr. 50. —
II. Histoire Nestorienne, II, 1 (arabe et français), par M»'' Addaï
Scher. Prix 6 fr. 65. ; —
III. Le Synaxaire éthiopien. II. Le mois de
Hamié (éthiopien et français), par 1. GuiDi. Prix 15 fr. IV. Histoire :
—
universelle de Mahboub ('AyâTctoç) le Grec, fils de Constantin, évéque
de Menbidj (x® siècle), texte arabe, traduction française par A. -A. Vasiliev,
professeur à l'Université de Dorpat (lOptcBi,). Seconde partie (1). Prix
—
:
— II. Les Acta Pilati (copte et français), par E. Revillout. Prix 5 fr. — :
Tome X. Fasc. 1. — — Un
martyrologe et douze ménologes syriaques,
édités et traduits par F. Nau. Prix 9fr. 75; franco, 10 fr. 50. :
EN COURS D'IMPRESSION :
(copte et français), par E. Porcher. Prix 5 50; franco, 5 90. : fr. fr.
Fasc. 4. — Ammonas, disciple de saint Antoine (grec, syriaque et
français), par F. Nau.
Fasc. — Le synaxaire arabe-jacobite; mois de Toubeh et d'Am-
5.
schir (arabe et français), par René Basset.
Tome XII. —
Fasc. 1.' —
Les Homélies de Sévère d'Antioche; Homélies
LXX à LXXVI (syriaque et français), par M. Brière.
Fasr. 2. —
S. Irenaeus, Tlie Proof of the Apostolic Freaching (arménien
et anglais), parlas Lordship the Bishop K.\rapetter Mekerttschian aïid Rev.
S. G. WiLSON.
Fasc. 3. — The Letters of Severus patriarch of Antioch (syriaque et
anglais), par E.-W. Brooks.
Fasc. 4. —
Les miracles de Notre-Seigneur (éthiopien et français), par
S. Grébaut.
Fasc. 5. —
MoTaddhal ibn abî '1-Fadhâïl, Le Sentier droit et la Perle
unique, faisant suite à l'histoire d'Ibn al- 'Amid (arabe et français), par
E. Blochet.
Tome XllI. — Fasc. 1. — Sargis d'Aberga [fin) (éthiopien et français), par
S. Grébaut.
Fasc. 2. — Das Leben des heiliges lafqerana 'Kgzi' (éthiopien et
allemand), par le D'" J. Wajnberg.
Fasc. 3. —
Esdras et Néhémie (éthiopien et français), par E. Pereira.
ONT PARU :
Tome II. — Aphraate, Dem. XXIII (I. Parisot); Bardesane, Liôer legwn regio-
num (F. Nau); Simeon bar Sabbae,i]/ar^.yrmm, Hymni; Liber Apocalypseos ba-
ruch, filUNeriae; Testamentum Adae {U. kmosko); Apotelesmata Apollonii
Tijanensis (F. Nau) 30 fr.
Chaque ouvrage est suivi du lexique de tous les mots syriaques employés.
Voyages à itinéraires facultatifs, de France aux Échelles du Levant (ou vice versa)
Des carnets de voyages à itinéraires facultatifs de 1", 2« et 3« Classes et de 300 kilomètres de
parcours minimum par voie ferrée sont délivrés, toute l'année, par toutes les gares P.-L.-M., pour
effectuer des parcours sur le réseau P.-L.-M., ainsi que sur les ligues postales de Marseille aux
Echelles du Levant desservies par les Messageries Maritimes (Alexandrie, Jaffa, Beyrouth, Constan-
tinople, Le Pirée, Smyrne). L'itinéraire de ces voyages, établi au gré du voyageur, doit passer, à
l'aller et au retour, par Marseille.— Les carnets (individuels ou collectifs) sont valables 120 jours.
— Arrêts facultatifs.— Faire la demande du carnetS jours avant le d»-part.
L'0RIENTJ]HRÉT1EN
DEUXIÈME SÉRIE, Tome IX (XIX). — 1914. — N'^ 2
PARIS
BUREAUX LIBRAIRIE
DES ŒUVRES D'ORIENT A. PICARD ET FILS
BUE DU BEGARD, 20 BUE BONAPABTË, 82
R. GRAFFIN. - F. NAU
Fatroloffia orientalis
Tome 1. — Gr. in-8° (format de Migne), xii et 706 pages. Prix : 43 fr.
{Suite) (1)
Ils lui disent qu'il y a une mortalité sur les bœufs. Quand
cette mortalité tombe sur un village, elle les fait tous périr. Il
les bénit et les bœufs de ce village n'ont pas été touchés, tandis
que mouraient ceux d'alentour.
'>J" prodige. — Cette mortalité s'étendait ii^t^i ^«.^a, ov-^l.; ^^
i^^oïj i.^v^io i^cLio.. iL-,>^ ^^p.o « depuis l'extrémité de la Perse infé-
rieure jusqu'aux îles des mers occidentales des Romains ».
Des visions apprirent en plusieurs endroits que Barsauma
seul pouvait arrêter cette mortalité. II envoya de l'huile de la
prière (il=>^jî v-^ en divers pays, et elle arrêta la peste.
02" prodige. — Barsauma gagna la mer, monta sur un
avait cent frères avec lui. Après l'île de Chypre, ils se sépa-
rèrent et s'embarquèrent sur deux navires. Survint une grande
tempête. Les vagues couvraient les navires. Un frère, levant les
yeux, vit une femme vêtue de pourpre qui volait en l'air et des-
cendait près du navire. Elle leur cria: Louez Dieu et vous sor- «
5.3" prodige. —
L'un des chefs de l'autre navire était un
juif; il demande « Quel est parmi vous l'homme
a une vision et :
notre maître qui est sur l'autre navire. » Le juif a vu que cet
homme protégeait le navire.
.54" prodige. — Comme Barsauma allait entrer dans la ville
de Sébaste {pîsaï>kA^) qui est dans le pays de Palestine, un
RKSUMÉ DE MONOGRAPHIES SYRIAQUES. llô
^ôj ..uiJlS. V^*/; )~j/ >ô.t«. )Jj/ .ôC^ V^/*o JjLsa^ ).JLi.o
116 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN,
les aumônes, et ton iniquité par la compassion envers les humbles (I). » La
elles me sauver de mes péchés, parce que ces aumônes ne sont pas le
produit des privations de mon corps? C'est de leur propre corps que les
martyrs faisaient offrande à Dieu, parce qu'ils plaisaient à Dieu par les
souffrances de leurs corps. Les veilleurs et les jeûneurs aussi rendent
gloire au Christ par la peine de leur corps, et les peines de leur corps leur
sont comptées comme les souffrances des martyrs... Pour moi, en quelque
(quantité que je veuille donner des aumônes, je ne les donne pas de la
souffrance de mon corps, mais de la peine et de la fatigue des pauvres.
Je ne donne pas de ce qui manque à ma pauvreté, mais de l'argent que
j'ai en excès. »
I
RÉSUMÉ DK MONOGRAPHIES SYKIAQUES. 117
)oi)S5^i J.
... .a^.vnN
pas accepter des pécheurs un présent dont tu n'as pas besoin, laisse du
moins ton manteau aux pécheurs qui le demandent et qui ont besoin de
vivre. » Et elle lui prit le vêtement dont il était enveloppé et elle le plaça
près d'elle comme une bénédiction (une relique) et ensuite elle le laissa
sortir de sa maison.
Lorsque le bienheureux se mit en route pour retourner dans son pays,
elle prit son voile de grand prix et le lui envoya, et elle lui lit dire, avec
de grandes supplications « Ne repousse pas, et ne me renvoie pas
:
Ils niaient la résurrection et le Fils de Dieu et ils disaient qu'il n'y a pas
60'' prodige. —
Dans un grand village sur une montagne
oii l'eau manquait, il fait sortir une source d'eau.
Quatrième voyage à Jérusalem (438 à 439) (1).
)jV^Q.fiD )ooio ^ •^oK.flp/ «.sajoi )K.iocLj ^j yOOiiK-ao
(1) Il nous faut placer ce voyage vers la fin du séjour d'Eudocic à Jérusalem.
Ellcest restée en Palestine de 438 à 439.
RÉSUMÉ DE MONOGRAPHIES SYRIAQUES. 119
V-».^ )oi .yl^^-s'^j )juiaD; )-iOQ-. ^--^io '^ »'\>e> )oio .^-^^;
120 REVUE DE l'OUIENT CHRÉTIEN.
^^^
)Lju>i ;A^jLioJ.j.
(I) Dans Vie de Syméon stylile, Cosuie raconte aussi qu'il intervint près de
!a
Tliéodose Jeune pour faire rapporter un édit favorable aux Juifs. Ou raconte
le
que les Juifs " paraissaient en public v(Hus de robes blanches, pour témoigner
de leur joie et insulter les fidèles ».
RÉSUiMÉ DE MONOGHAPIllES SYRIAQUES. I
"2
Les Romains (soldats?), les clercs et les Juifs vinrent ensemble, et allè-
rent couper des branches d'olivier, et ils entouraient le palais de la reine
qui était à Bethléem, à une distanc{; de six milles de Jérusalem, et ils lui
faisaient honneur avec les branches d'olivier et ils criaient encore et ils
lui disaient « De nombreux voleurs sont venus de Mésopotamie, vêtus de
:
l'habit respectable des moines; et ils ont fait une grande guerre dans la
ville et ils l'ont dévastée et voilà qu'une grande multitude de peuple a
:
été mise à mort et gît sur les places publiques, et les cours des maisons
et les citernes sont pleines des cadavres des tués. »
reine arrêtèrent les chefs des Juifs pour leur faire dire qui avait
tué les leurs, et ils les moines
convinrent que ce n'avait pas été
mais un châtiment du Tous craignaient de mourir comme
ciel.
le feu la reine et tous ceux qui l'accompagnent. » Les évêques (1) écri-
virent des lettres obligatoires et les envoyèrent dans les villes et leurs
bourgs pour réunir un nombreux peuple. Ils vinrent à Jérusalem et la
ville fut remplie jusqu'au bord et elle ne pouvait contenir le peuple nom-
breux qui pour voir ce que la reine ordon-
s'y réunissait. Ils attendaient
nerait à la fin pour la brûler ensuite dans le feu. Le sixième jour, le gou-
verneur arriva avec beaucoup de monde, et il demeura hors de Jérusalem
à distance, et il craignait d'entrer à Jérusalem de peur d'être lapidé, et
il envoya près de ces frères qui étaient en prison.
juger, car Dieu Ta déjà fait, mais que le plus âgé d'entre vous
(Ij On a dit jjIus liant qu'il y avait alors pliisieiu's évoques réunis à .Ii
salem.
124 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
)ooio .jLsj ).^^^9 > i, v>/o oooi ^b^!.o *^^b^o o^^ «.ouaL^
)Ld9 )I»o y^l .-))...J,^oo JLif^ VÛ^^jo )oo( ^.oi ).^a\9 oC^^^
IJL^vQjaD
^^ )KjL«f.^9 ôu^9 j^-â; )-^t>^ 'l-^^! JJaA.^^.>o;
gronda longtemps, comme le grand bruit des flots de la mer, au point que
les enfants de la ville tremblaient à cause de la puissance de leur
clameur.
Les chrétiens formaient 300 groupes (v?H.)î car tous les moi-
nes du désert étaient venus avec le peuple des villages et des
villes.
.U^ys «^oiQ^o^
i; )Lo9 ) .aN ..^ oooio .ioof
70" prodige. —
Un dimanche matin qu'il faisait l'office, un
parfum suave l'environna, et eela arriva souvent.
v^t.«,.^aA 5 ).aof>ffr>
. > «^/ )ooi; 061 .Uio^ l^t^i? oiioio ^^«Jb.
4 i ^o ^^ o{!^ oouo
a grandi dans l'air ne peut pas demeurer dans leau, car s'il demeurait
dans l'eau il étoufferait et le poisson qui a grandi dans l'eau ne peut pas
;
s'élever dans l'air, parce que s'il quittait l'eau il mourrait... » Et l'em-
pereur prit son anneau et il le donna au bienheureux.
RKSr.MH DK MOXOGHAPIIIES SYRIAQUES. 127
Il lui donne cet anneau alin qu'il s'en serve pour sceller les
lettres qu'il enverra à l'empereur, et celui-ci saura qu'elles
viennent de lui.
Jooi
.•)lr> "ïN >o K-X-..I v> ^ ) «Vinm >-3/ )ooi y-^^U^ och 061
RKSUME DK MONOGRAriUKS SVHIAQUKS. 129
Nestoriu.s afin de le ramener d'exil auprès de lui, mais aussitôt que Nes-
torius le trompeur eut reçu les lettres de l'empereur, l'ange du Seigneur
le frappa, sa langue se pourrit et fourmilla de vers, sa personne se cor-
qu'il fait sont l'œuvre de la magie: lorsqu'il chasse des démons et des
esprits impurs, c'est à l'aide de la magie; même les longues instructions
qu'il fait sont (remplies) des erreurs des mages. i>
Du concile de Chalcèdoine.
po/ )!/ .^VKS.9 y^l y ^y^ .»0 siULd vQj/ ^~«^0|9 .jLœLH
sont mes fils et mes chers (amis) » comme s'ils étaient deux, mais Dieu a
dit du ciel : « Celui-ci est mon fils et mon cher (ami) », comme sur un (2).
(2) 11 est intéressant de relever toutes les argumentations qui ont été faites à
cette époque autour des mots « un » ou « deux ». Chacun, dans ce mystère de
I
RÉSUMÉ DE MONOGRAPHIES SYRIAQUES. 131
I^xx*-:^ Jla^
Sur Dioscore, évêque d'Alexandrie la rp'ande.
Dioscore, évêque d'Alexandrie la grande, ne craignit pas le pouvoir de
l'empereur et n'accepta pas l'enseignement maudit des renégats. Il sortit
concile d'Éphèse en faisant valoir que les Cyrillions étaient au nombre de 200,
tandis que les Orientaux n'étaient qu'au nombre de 35, étaient un peu embar-
rassés pour argumenter contre Chalcédoine où les diphysites étaient au nombre
de 600 contre Dioscore à peu près seul.
132 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
m'appelle pas mon seigneur ni mon père, car je ne suis pas ton père et
tu n'es pas ma fille tu n'as rien de moi, tu n'as même rien de commun
;
oooi a..ov.^ )Vo °> *> )>3r>nrr> >«>/ ^9 vOJÔi JjjJt'S ))^qjl3
)lVSo ).ioj )ooi tflû^o .oj^p ^^^ oj^ ^*^ v ^ *v> 00010
..oi-s ^»^K » v>o ou^ ^^^ 00010 .01 v>o <=> ^io )^o
s^oiol^-jt. o n °>/o ^oio^^ .J^vi v>\ joot s^ »\ o» jj^t^o
KA^ )
«N^ ] ^^.h W' Jl r>^ )..^.oo ^flpo;o lo flf>» ôiK:s.v^CLd
)booj
^^OO
^).... t
)j—
V> ^^O
^
'V-^'-^ •'-=^^ f®®*
^ ^^ \ ^^ ^9 )
'*»-^==^
)oO|
•U^û.i -V^
y^)~JO .jio^tO
« Qu'a fait le concile des démons » Les évèques renégats grincèrent des
!
dents contre lui, ils furent agités et troublés grandement, ils jetèrent un
manteau sur la tête de l'illustre et le traînèrent au milieu du concile. Ils
le frappèrent sur le ventre, et il sortait du sang et du pus qu'il rejetait
{A suivre.)
F. Nau.
LA PREMIÈRE HOMELIE CATHEDRAU^
DE SÉVÈRE D'ANTIOCHE
{Fin) (1)
(1) Voy. p. m.
(2) u a été ajouté au-dessus.
TTAFipO UnpBqpilOBC;.
^Ape nUAKApiOG AG OU IAKtOBOC :vo()(; xci noG i-Ap
nilCtOUA AXU UUA qUOOVT. TAI 2«)COG TG HG nmiGTIG
A^:U UG2RUVG GUOOVT 2Api2ApOG. OVTGIUUJG AG UG"
TGqTATO riUOtJ. Xii HOG UOVptOUG GqUOOVT- KAU
e^tOUG TGqAUG 2l3:a)(| UG(|{rGU(rOU GGUGpi'GI 2U AAAT
n2lUB. U G^yAXG. H GU()0,"JG. TAI TG «G GpCTU IIBIOG
GTCOVTCOU >ytOUB Ull TIUOTIC- GUOOVT AV(0 OVApi'OU
TG.
(Fol. 72 n^JAXG PAp un2k:oGic cghogg noG
V. 1) g^j3:g
Et puisque (Itisiot) 8e) la chair (cjâpÇ) qu'il a prise n'a fait qu'im avec
le Verbe (X6yo;) du Père, pour cela nous disons ([u'il est un seul, le Fils
de Dieu, et qu'il n'y a qu'une nature (<pjatç) de Dieu le Verbe (Xoyoç) fait
chair (aâp?).
Et cette expression « il s'est fait chair » montre (::apiTTavai) manifeste-
de tous les côtés; sans être entraînés par les paroles trompeuses (à::aTT))
des hérétiques (aîpsTtxd;) mais croyant
;
(r.i'szi-jti^) et sachant en vérité
que celui qui a souffert pour nous dans la chair (aâpÇ) est le Christ fils
(lu Dieu vivant; les paroles du grand apôtre (i::6aToXoç) Pierre (1), rete-
nons-les comme un héritage (xXrjoovoaîa) de nos pères. Car elles ferment
sur nous la voie de toute impiété (dosSrç).
Un avec Dieu est le Christ, enfanté par la mère de Dieu (ôeot^xoç)
la Vierge (;:apO£vo;) Marie; il est le Verbe (Àoyoç) vivant et la sagesse (ooçîa)
du Père, il est un aucunement
divisé en deux natures (çjoiç).
et
C'est pour cela même que
bienheureux Pierre a estimé qu'il était
le
nécessaire (àvayzaî'ov) à lui de prêcher (xripuaastv) à tous le dogme (ooy[i.a)
orthodoxe de la religion (aùacSr;?), quand il a dit que celui qui a souffert
pour nous dans la chair (aap?) était le Christ, désignant ainsi une seule
personne (jzpoawnov) et une seule hypostase (OTOaxdtc;'.?) de Dieu le Verbe
fait chair.
Car s'il est divisé en deux natures (çjot;), il est superflu, bien plus
([xàXXov) c'est une grande folie de dire : « Celui qui a souffert pour nous
dans la chair est celui qui pouvait souffrir » ; mais (àXXà) comme (ketorî)
celui qui, étant Dieu impassible par sa nature (?jaiç), est sans change-
ment devenu homme pouvant souffrir pour nous, pour cela il nous a
proclamé (/.Tipjaaav) Christ celui qui a souffert pour nous dans la chair.
Comme si nous avions été dignes donc de cette grande charité de la part
de Notre-Seigneur Jésus-Christ notre Sauveur (awTrîp), purif]ons-(xaOaptrctv)
nous chaque jour de la souillure de nos péchés et mortifions les mem-
bres (p-IXo;) qui sont sur la terre, la fornication (ropvsta), l'impureté (à/.a-
vie (3(oç) de droiture n'est pas jointe à la foi (-t'ortç), celle-ci est morte
et sans effet (àpyo'v). »
a été dit par Jérémie (4) Mes paroles sont comme un feu ardent »,
: «
alors celui qui doit parler des dogmes (ô6y[j.a) et des sentences (vdiQjia)
tomber une grande pluie, éteignit le feu, et garda le corps (awaa) de son
serviteur sans combustion. Et nous aussi, mes Frères, rendons gloire
à Celui qui s'est lait chair pour nous, en mortifiant la pensée de la
chair (aâp^) qui est l'ennemie de l'esprit [KvvJ\x.a.) rendons gloire au Verbe ;
Ne croyons pas avoir fait une grande chose si nous méprisons (y.atatppo-
vetv) les choses qui passent; mais hâtons-nous d'entrer dans le royaume
éternel des cieux! Qu'il arrive que nous l'obtenions tous!
Par la grâce (xâpiç) et l'amour de l'humanité de Notre-Seigneur et notre
Dieu, notre Sauveur (awtjip) Jésus-Christ; à qui soit gloire avec son Père
plein de bonté {àya-Oâç), avec le Saint-Esprit vivifiant et consubstantiel
(ôpoudtov), maintenant et en tout temps jusqu'à tous les siècles des siècles
(affciv). Amen,
VULCxÀRISATION DES HOMÉLIES MÉTRIQUES
DE JACQUES DE SAROUG, ÉVÈQUE DE BATNAN
EN MÉSOPOTAMIE 151-5-21 (1)
(1) Voir ROC, 1912, p. 410; 1913, pp. 42, 147, 252, 358; 1914, p. 61.
(2) Voir ROC., 1914, p. 07 et 08.
144 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
LE PATRIOTISME D'HÉRODE
Quelle dérision d'une fille les sauts
!
UX POINT DE DROIT
LE TRIOMPHE DE L'LXFAME
« A nous l'apothéose !
Au louangea Jésus
sein de la Vieillesse, il ;
FIGURES BIBLIQUES
ADAM ET EVE (1)
ÉLIE (1)
ELISÉE
JONAS
ISAIE ET JÉRÉMIE
Définir Isaïe est chose malaisée:
Décrire Jérémie est tâche trop osée.
Vaisseaux de i'Esprit-Saint, splendides pendentifs
Où brillent du Très-Haut les rayons exclusifs!
Deux chastes fronts nimbés de clarté sidérale.
Deux esprits d'où sévit, frissonnante rafale.
Ou duo de clairon sonore, impétueux.
Le souffle prophétique, ample, majestueux!
Deux lampes déchirant de l'Erreur les ténèbres,
Deux lustres en éclat à tout jamais célèbres !
ÉZÉGHIEL
Vois cet autre génie!... Avec ses visions,
J'éprouve, en mes accents, mille confusions!
Vois ce front centriste, front qu'une apocalypse
Flamboyante éblouit, enivre, embrase, éclipse !
DANIEL
Mes vers sonneraient faux à viser Daniel
Si le grand Messager, si Gabriel l'archange
Du ciel ne me jetait ses termes de louange.
Ce choriste céleste appelle « homme charmant <>
L'amour immatériel —
leur flamme enchanteresse —
Transformant leur torture en divine allégresse,
Ils demeurent intacts, tel un baume odorant
JOSUÉ
Viens de Josué voir la grandeur manifeste :
MOT DE LA FIN
^»sâv:<=^
THE GEOKGIAN VERSION
DF THE
'{Fni) (1)
The deacon pronounces t/ie names of the dcparled : ][ and Ihe j))'iesl (57
Lord : remember the soûls of Zacliarias and Mary and ail tlieir de-
parted children : the soûl of Théodore and Febronia and ail their departed
children : give peace to the soûl of Svimion the Catholicos and ail his
sisters Remember ail thèse,
and brethren :Lord, God of (our) fathers,
and ail flesh ][ hâve commemorated and those whom \ve hâve
whom we m
not commemorated; Give Tliou them peace there and make them wortliy of
that land of life : the kin,iAdom of tlie heavens : the bosom of Abraham :
Isaac and Jacob : whence ail sicknesses, sorrows and woes are put away,
where tlie light of thy countenance is seen (3) Lord, grant to us :
through the faith of Christ, a sinless and sorrowless end correct us, :
Lord, and gather ][ us Thine elect under Thy wings, when Tliou wilt, 69
but only unashamed and sinless, before the throne of Thy Christ :.
J'^/ip/ionesis.
By the grâce and mercy and love for mankind of Thy Christ, with Him
to Thee glory (is fitting) with the Holy Spirit, now, henceforth and
forever 14).
Tlw jteople :
Amen :
rhe Priest :
(1) Peace to ail :
Peuple :
To thy spirit :
People :
People :
Kyrie eleison :.
That our Lord God, Who has accepted the.se into His holy, invisible
heavenly, idéal (2) sanctuary as a smell of sweet savour may send down
upon us grâce and the gift of the Holy Spirit, let us ail (pray) together to
the Lord :
People :
Kyrie eleison :.
We implore of the Lord unity of faith, communion of the all-holy Spirit,
To Thee, Lord :.
(3) God and Father of our Lord, God and Saviour, Jésus Christ, who
sittest on the Cherubim and art gloritied by the Seraphim, before whom
stand thousands of tliousands, myriads of myriads of hosts of holy angels
and archangels : do Thou accept thèse sacrifices and gifts which are
72 offered to Thee, the fruits presented in the smell of sweet savour, ][ Sanc-
tify them by the grâce of Thy Christ and the advent of the Holy Ghost ;
sanctify, Lord, our soûls and bodies, and examine our thoughts and
prove our understandings, and remove from us ail thought of evil and
every profane counsel, and every unclean imagination, ail envy, pride
and duplicity, ail falsehood, ail cunning, ail the weight of this world, ail
73 covetousness, ][ every tumult of the flesh and the spirit and estrangement
from Thy holy will :.
Greek text (Petrov, suppl. I, pji. 19-27), but it is nearer tliaii ail othcrs to tho
text.
(1) R. 38.
(2) sal:.7iauri know», of kaowledge.
(3) R. 39.
THE GEORGIAN VKRSION. 157
E k])honesis :
(1) And make us worthy, Lord, with holdness, pure heart, enligh-
tened soûl, unabashed countenance, sanctified lips to venture and call
upon Tliee, tlie God of lieaven, lioly, fatlier merciful and say :
IH'ople (2) :
Our 7 Father :
Ekphonesia :
For tliine is the king-dom, tlie power (and) the glory, of the Father and
Son and Holy Ghost, now and henceforth and forever :.
People :
Amen :
Priest :
Peace to alL
People :
With thy spirit :
Deacon :
People :
To Tliee Lord :
(G) To Thee, Lord, Thy servants and handmaidens hâve bowed the
necks of their hearts (7), and await from Thee the great mercy of Thy
bounty send^
: Lord, Thy spiritual blessing and ][ sanctify our spirits, 75
soûls (8), and bodies, to the end that we may be made worthy to partake
of tliine incorrupt mysteries for tlie remission of our sins and as a path
to eternal life :
Ekphonesis :
For Thou art our adored and glorified God, and Thine only-begotten
Son and Thy most holy Spirit, now and henceforth and forever :.
(I) R. 39.
(i) In variant the word « Pooplo is omittcd.
(3) R. 39.
(1) Variant oniits « Tliy ».
(5) R. 39.
(6) R. 39.
(7) KednL
(8) sashuminvehii — C(. p. Itil ofMs.
158 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
(1) People :
Amen :.
Pries t :
And may the grâce f of the lioly and Consubstantial, adored y lioly
People :
Deacon :
ineffable God, Word of the Father and Consubstantial with the Holy Ghost,
fellowcreator and fellow chief (3), receive my hymn of holy and biood-
77 less sacrifice with Cherubim and ][ Seraphim, the ceaseless hymn of me
Thy sinful and unprofitable servant, crying out and saying :.
Ekphonesis :
Holy of holies :
People :
One is holy, one is Lord, Jésus Christ to be glorified of God the Fatlier
with the most holy Spirit, whose is glory forever and ever. Amen :
(4) The priest takes the prosphora and recites the (5) Creed.
People :
(7) Theii the priest breaks the host (8) and lays it in the cup (9) : he
makes with it over the blood the sign of the cross (10), and says :
78 The body and blood of Christ are joined in the name ][ of the Fatlier,
the Son and the Holy Ghost Blessed is the Father, blessed is the Son
: :
blessed is the Holy Ghost let every spirit and every créature praise the
:
Lord : Alléluia.
(1) R. 40.
(2) ganisueneb.
(3) ihana-mthavaro? equal in power, sovereignty.
(4) R. 40.
(5) It is not clear which creed.
« I believe » or « I confess Lord » or the
prayer which occurs at this place in the Syrian Liturgy of the Apostle James :
•<
We believe truly and undoubtingly, Lord, \\ e believe in Thee as tlie lioly
church believes in Thee. » {Ancient Liturgies, Pt. II, p. 41, S. Pbg., I87.j).
. .
(6) Not in p.
(7) R. 41.
(8) sep'/wifi the Georgian woiil used; it means •< king, royal, noble ».
(9) bardiimi.
(10) Not in 1".
TlIE GKORGIAN VERSION. 159
Lord God, lover of man and Redeemer, Jésus Christ, Son of the
hving God, who didst show Thyself as our Saviour and didst enlighten tlie
whole world and didst work upon lis exceeding great wonders and incr-
cies to the end that wemightbe emancipated ][fronithe slaveryof death 70 :
This holy and spotless lamb (l) of God has shown honself to us in hiiman
nature for our sake like a sheep led to the slaugliter, by the very pre-
:
cious body and blood of thee this righteous one we crucified, like a
:
Thou didst take bread in Thy lioly, spotless hands, thou didst bless it and
didst give it to thy blessed disciples and didst say This is ][ my body : 80 :
and after the eating of bread thou didst take into thy lioly and spotless
hands that cup, mingled of wine and water thou didst bless it and give :
sliall déclare the death of the Son of man until he come » ][ And now 81 :
but make this holy, true, precious body and blood of thine be to me the
putting off of sins, ][ purge me from mine iniquities, enligliten the eyes 83
of my mind, so that I may cleanse myself from great sin and uncleanness
and in ail things fear Thee, and flee from ail sin and above ail tliings
désire this thy precious body and blood and continually meditate on the
kingdom of heaven For thine is the kingdom, the power and tlie glory,
:
of the Father, and the Son and tlie ][ Holy Ghost, now, liencefortli and 81
forever (3):.
(1) crcivi.
unto me to live a life of godliness to the end that I may be found plea-
sing to thee and be saved by the fulfilment of Thy Conimandments, and I
8r) ][ boldly call upon Tliee God and Father, I call upon Thy name and Tliy
will : name be holy upon me,
Let thy Lord, for thon art miglity and
praised,and glorious, holy is thy name, of Father, Son and Holy Ghost,
now, and iienceforth and forever. Amen :.
The true body and blood of the Son of God, and our Saviour Jésus
Christ, is presented High Priest of our Christ God, for the main-
to thee,
The body and blood God and our Saviour Jésus Christ the Son of God,
of
is presented to the Priest of our Christ God for the remission of sins and
life everlasting :
The body and precious blood of Christ our God, Who said : Wherever I
shall be, there also is my servant : is offered for the maintenance of thy
87 diaconate in holiness, ][ for the remission of sins and life everlasting (1) :
And ivhen the cup is raised for the communion the priest makes the sign
ofthe Cross over it and gives peace and says :
Kyrie eleison.
The Priest says :
(ireat art Thou, God, in the heavens and on the whole earth :
Let us arise, who hâve taken this holy and glorious, heavenly, incor-
rupted, lifegiving sacrament of our Lord God Jésus Christ, let us ail ren-
der thanks to the Lord God :
People :
\Ve tlianktliee, Lord Tliat this holy (gift) whicli we hâve received be
:
for our (luickeninu', for the trampling down of our adversary, for tlie
rémission of our sins by tlie forgiveness (1) of tlie holy Ghost (let us pray)
][ ail together to the Lord : s'.)
Pcople :
Kyrie eleison :
People :
Thou, Lord :
Ekphonesis :
For blessed, holy and glorious is Thy all-precious and exceeding beau-
tiful name of Father and Son and Holy Ghost, now, and henceforth and
forever,
People :
Amen :
Priesl :
Peace to ail :
][ People : 91
D eue on :
Let us bow our heads to the Lord : .
Peuple :
To Thee, Lord : .
God, Who art great and wonderfnl, look upon us Ihy servants, for we
Iiave bowed our heads before Thee, stretch forth for the life of mankind
Thy strong hand and thy high arm which is fuU of blessing, bless Thy
people and préserve Thine inheritance, to the end that at ail times we
may bless Thee the only living ][ true God, the holy Consubstantial Tri- \\l
nity : .
E/iphoiie^tis :
(1) Shelsqnarcha.
OlilEIST CIlIiÉTlKN. 11
162 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
Peo/)/c :
Amen :
iJeacon :
People :
A fier the dismissal of the ofllce they go into the sacrisly (1) : the deacon
pronounces the Eklenia :
'.,)4
][ \Ve thank Thee, Lord, giver of tlie gifts of eternal light, wh wat-
chest over spirits, and presidest over saints; grand unto us intelligent
eyes to the end that \ve may see thee and ears hearkening unto Thee
alone; to the end that our soûlsmay be filled with thy grâce; Establish in
us, God, a pure heart, to the end that we may be assured of the bounti-
fulness of Thee, God, our wonderful lover of mankind beautify our :
tranquillity unbroken. For blessed is Thy kingdom and Thy glory, of tlie
Father and the Son and the Holy Spirit now henceforth and forever.
Amen (4) : .
91 >
][ Eklenia on Consécration as bishop, Presbyter and Deacon :
ven ;
by God out of heaven of our révérend father in
for the forgiveness
Christ Svimion Catholicos of Karthli and for tlie prospering of the works
of his hands, let us pray to tlie Lord and for the faitli of him on whom :
liis hands are now firmly laid, let us pray to the Lord. That the Lord . .
97 may grant him a holy and blameless, unprofaned ][ service, (Let us pray)
to the Lord For the acceptance of our prayers and the remission of
: .
Tlie bis/ioj) f/ives ihfoi/.s : ami l/if /ji-oclaimer (1) cries ùi a loud voice :
By tiie good will of tlie Fatlier, Son and Holy Ghost, tlie intercession et'
ving and precious Cross of Mtzklietha by the grâce and faith of the (2) :
][ !W
holy Catholic Church : by the intercession
John the Baptist, of St. of St.
Stephen the holy protodeacon and protouiartyr; by the prayers of ail the
prophets, apostles, evangelists, patriarchs, and martyrs; by the authori-
ty & élection and laying on of hands of our révérend father in Christ,
Svimion, Catholicos of Karthli, by the witness ][ and coopération of (if a 9'-'
Bishop, his name is hère mentioned, and if not) thèse presbyters is cotise- :
crated (3) tins our brother (hère shall be named of what church it be)
from layman to reader from reader to under deacon : from under :
holy Catholic Church to minister to the holy churches, ][ to pray for ail Uhi
Christians let us ail pray, that the Lord may liave mercy upon him
; :
This lie says three times : Lord hâve mercy, and make him worthy : A)i(J
lohen hands are imposcd for a bishop, presbyter and, deacon, the bi-
shop first recites thisprayer :
Tlie grâce of God healeth the sick, satisfieth them that are in need :
Hère shall be named of ivhat church it be ][ And he {the bishop) pro- 101
nounces a charge over those ivho hâve elected 1dm {the person ordained)
and hâve wilnessed for him :
Djanashvili's History of the Cleorgian Church, pp. .')0,51, Tiflis, 1898; also, inEn-
glisii, The Life of St. .Vino, pp. 45-51 (Vol. V, pt. I of Studia Biblica), O.xford,
Clarendon Press, 1900.
(3j Though the Ms. in the heading describes this as the Ektenia for the consé-
cration of bishops, presbyters and deacons, vve thus see that it was also used foi-
appointments to lower grades in tlio hierarchy.
1) i. e. v.À^po;.
164 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
Consécration ks reader.
Prayer 2.
« Sanctify, Ahnighty Lord, this thy servant (6// numc...), set hini
apcfrt, thou wlio art holy and glorious, and account him worthy of ail
103 wisdom and understanding, so that he may read thy divine Words J[ and
observe them entire blameiessly, by the mercy and love for mankind of
Thy Christ with Him to Thee glory, with the Holy Gliost, now hence-
:
Thou equal of deacons, son (2), emulate the gospel of the great God,
104 behave thyself holily, strive ][ after holiness with understanding, school
thyself in meekness, be zealous in adoration, and be not remiss in fas-
ting, to the end that the Lord God may give thee peace and endow thee
with the greatest honour And the Peoplesay : So be it so be it
: : :
God God of truth, God of Abraham, Isaac and Jacob and ail
of liosts,
his righteous seed God and Father of our Lord Jésus Christ, Father of
:
105 mercies ][ God, giver of ail consolation, look upon this Thy servant
[name], who is sealed as underdeacon, and faveur him with the seal of
underdeaconship : to the end that he may serve unabashed the door of
thy holy church, that being proved he may advance to greater (honour) :
for toThee is fitting ail glory, lionour and worship, to the Father and
Son and Holy Ghost, now and henceforth and forever : .
106 ][ Look upon and set apart for Tliyself this Thy servant, Almighty Lord,
and make him prominent in good Avorks through thy mercy, and account
him worthy unabashed to perform this Service by thy will and deed, by
the grâce and clemency of Thy Christ, with Him and with the Holy Ghost
to Thee glory (is fitting) now and henceforth and forever : .
(1) Cf. Goar, p. 194; also Sn. Syrku : Kistorii ispravleniya Knig v. Bolgarii
vXIVv.,l. I, p. 110, Pbg-., 1890.'
(•i) Reading doubtful.
THK OEORGIAX VKRSIOX. 165
][ Lord God of Hosts Who before ail women didst command Mariam 107
the sister of Moses to invoke Thee, who didst give the grâce of prophecy
to Deborah who also didst ordain in this new dispensatioii by Tliy Holy
:
Spirit that deacons should not be double tongued (1), nor too much addic-
ted to wine, but instructing in goodliness, so that they might be an
example of ail that is pieasing Do thou thyself (2) promote this thy hand-
;
][ maid to the grade, to the end that she may anoint with cil them that io8
corne to thy holy baptism and bring them to thy holy font, and that she be-
come a deaconess church after the order of Phebe (4), whom the
(3) of thy
apostle ordained as ministrant at Cenchrea give also to her with vigi- :
lance to convince and instruct the young folk (5) in the performing of :
thy duties give grâce unto her to utter ail things in thy name
:
][ to : . 109
the end that serving worthily & without sin she may fînd herself embold-
ened to intercède in the appointed liour (6) of thy Christ, with Whom
thou art blessed, with the AU-Holy Ghost, uow and henceforth and fore-
ver (7) :
Bénédiction of a deaconess IL
Thou who didst create ail by the word of thy command, and by the
incarnation and labour of thine only-begotten Son didst sanctify and
equalize man ][ and woman as seemed pieasing to Thee, thou who gavest uo
the grâce of thy Holy Spirit not only to men but to women : manifest now
also this thy handmaid in this service, Lord Almighty, and give to her
the grâce of the Spirit. so that she may walk pleasingly and blamelessly
in Works of righteousness by the mercy and pardon of Thy Christ with
;
him to Thee glory (is due), with Thy Holy Spirit, now, henceforth and
forever (8).
\\-2 vow ][ for good, grant unto her the power to endure, for to Thee ahvays
is meet glory, to tlie P'ather, and the Son and the Holy Hhost, now and
lienceforth and forever.
Ordination of an arrhdeucon I.
also the grâce of deaconship to thy servant (nanie), make him worthy to
serve thy holy altar with true faith and perfect love, acceptably antl
115 unashamedly to ][ fulfil Thy eommand and enable him, confîrmed conti-
nually in the perfection of Christ, to advance to the higher grade (1) for :
blessed, holy and glorious is Thy name, of Father and Son and Holy
Ghost, now and hencefortli and forever : .
God, who didst create and adorn by the word ail things, wlio repo-
lie, sest in incorruptible aeons, who didst give to us by thy ][ prophets the
ministry of eternal life, who enlightenedst us by the light of undersian-
ding, God, Creator of glorious (2) things and maker of ail (3), Father
of our Lord Jésus Christ whom Thou didst send for the service of Tliy
will so that the race of ail men should be quickened and who didst mani-
fest unto us thy counsel, thy might, thy wisdom, thy regard, (and sentest
117 us) Thy beloved ][ Son the Lord Jésus Christ the only-begotten, the Lord
of light, prince of princes, Lord of lords and God of gods, grant, Lord,
the spirit of grâce and zeal to this Thy servant, so tliat tliere may be
given to him zeal, graciousness, courage, power to be pleasing to Thee :
Lord, give him (to do) the deed of righteousness, unabashed sweet-
118 ness, affection for orphans, love of good service, ][ compassion to widows,
ardent affection in his heart for goodness, and illumine him, so that he may
serve agreeably and dedicate to the church liis ministry in thy holiness,
receive Thee in the particle consecrated to Thee, so that serving Thee
blamelessly, and holily, and worthily witli pure intention, he may receive
the greatest lionour from Thy Son Jésus Christ ][ our Lord, with whom to
Thee witli tlie Holy Gliost lilory (is fitting), now, and henceforth and for-
ever : .
Lord God, Sovereign of ail, wlio hast m;dntained Tliy grâce towards
them tliat name, who didst favour men with the understanding
fear Tliy
of tliy trutli by the advent and incarnation of thine only l)egotten son, and
didst manifest the apostles to][ confirm Thy saints and didst manifest dea- i-jn
they may he vessels of the most holy Spirit, must hâve and bear the
cross of the Only-begotten Son of God, Jésus Christ : But let the
appointment of a presbyter be as foliotes : They are led up in front
of the Holy Altar, and the Bishop lays his hands on their heads^ and
they hend their nccks and are hlessed with this blessiny :
Consécration as jtreshytrr I.
Thou liast ordained an earthly ministry, and hast appointed for the
people presbyters to be directors of good service, and now, Lord, we
beg of Thee, give unto Thy servant {N. or .)/.), Thy Holy Spirit, so that
he may fulfil apostolic service by true teaclung to présent to Thee Thy
Church, may ][ restrain himself together with his appetites by the power ^05
of Thy grâce; and by the loving kindness of Thy Christ, to Him belongs
glory together with tiie Holy Spirit, now and lienceforth and to âges of
âges :.
(l) Cf. prayer at ordination of deacon in Bock VIII ol" ApostoliL- Ordinances,
p. -284.
168 REVUE DE LOItlENT CHRÉTIEN.
Vioà ami Lord Jésus Christ, Light ineffable, wlio iiast nei-
Fatlier of our
tlier beginning nor end, Lord, who liast appointed a law to ail that is
126 finite (1), and by tliy will hast revealed the order of ail ][ created by thee,
hear and look down upon this Thy servant, give him the spirit of grâce,
and counsel and courage the spirit of old âge unweakened by âge,
: :
give, LoBd, Thine unfailing Spirit which Thou gavest to Thy disciples,
and through them to ail wlio truly believe in Thee, and make this man
128 Avorthy to be filled ][ full of wisdom and of Thy mysteries, to feed Tliy
people worthily and truly, to praise, hymn, thank to give glory day and
:
Lord, Sovereign of ail, lioly, glorious, wlio didst ereate heaven and
earth, the sea and ail that is therein, who hast established Thy holy
Church and manifested therein apostles, and prophets and presbyters for
the édification and perfecting of the saints: do Thou, God of Hosts and
130 King of glory, seek out now also and look upon Thy servant, ][ and elect
liim with the élection of the advent of the Holy Spirit, to dwell in him
give him the word of teaching, for the opening of liis mouth, and perfect
him as an elect presbyter, Lord Sovereign of ail, to the end that he may
lay bis hands on the sick and heal tliem, may serve Thy Holy Altar with
131 pure and worthy heart ][ and mind, to offer Thee this bloodless and ver-
bal (2) sacrifice, and do Thou enlighten him in the doing of righteousness,
for the édification of Tliy Holy Churcli, to the glory of Tliy terrible Name :
Lord so that he whom tliou hast made worthy to stand l)efore this Thy
:
Holy Altar may be enabled to serve joyfully in that day of Thy manifes-
132 tation ][ by the mercy and grâce of Tliine Only-begotten Son, witli whom
unto Thee be glory, together with tlie Holy Spirit, now and evermore and
to âges of âges :.
Consécration of a Chorcpiscopos :
Lord God, Sovereign of ail, Father of our Lord Jésus Christ, before
whom stand myriads of myriads and thousands of thousands of angels
and ai'changels, who dwellest in ineffable liitlit :. ][ grant, God, Sove- 133
reign of ail, even unto this Thy servant tlie honour of the highest presby-
terate, so that Thy Holy Spirit may corne upon him, to the end tliat with
pure lieart he may serve Thy Holy Altar and with holiness may olï'er up
Tliy holy Sacrament Bless this Thy servant,
: Lord, endow him with
the worthy, holy, and désirable grâce of chorepiscopacy Give him a vigi- :
lant ][ mind and ministry toward Thee, so that he may be enabled to ins- 131
truct others also, give him, Lord, worthiness, holiness, godliness, sv^'eet-
ness, longsufforing, patience, hope, to love both Thee, God, and his
neighbour as himself, su that he may be afather of orphans, a guardian of
widows, and a ruler of Thy Holy Church :. zealous in vigils, watchful in
prayer and let him offer to Thee worship, ][ glory, thanks and honour, to
: 135
Father. Son and Holy Spirit. now, henceforth and for âges of âges. Amen :.
Thee, who gavest to them to keep with fear Thy commandment; who hast
favoured us with understanding of truth and hast communicated to us
Thy sweet Holy Spirit, who hast sent forth as a Saviour for our quicke-
ning Thy beloved, only-begotten and sinless Son (1) God and Father :
of our Lord Jésus Clirist, God of mercy and of ail com ][ fort whodweliest 139
in the lofty, uncorrupted and holy treasuries of heaven, who art high and
glorious, terrible andgreat, and guardian (2) of ail, who knewest ail things
bofore they came to pass by wliom ail things were made hefore they exis-
:
ted, who hast given enlightenment in the Church by the grâce of Thine
only-begotten Son who hast pre-ordained from the beginning that ail who
:
(1) In his bock « Litiu'giclieskic gru/. paru ••, p. -^'s, tlio Hcv. Mi'. Cecelidzc
says the last four words arc t\\ ico n'i)catod liut tliey arc net so iu liis printcd
tfiXt.
i40 ][ hâve chosen l)eforehand righteoiisness and hâve done holiness, shall
dwell in Thy abodes: who chosest Abraham who was pleasmji- to Thee by
bis faithand didst bring the virgin Enoch to the treasure of life, who hast
ordained chiefs and priests in Thy heights of holiness Lord who hast :
141 evoked cliiefs in the place of Tliy glory ][ to sing and magnify Thy Name
and tliat of Thine only-begotten Son : Lord, even before the création of
the world Thou didst not leave Ihy
in the heights without ser-
lioliness
vants, God, and again after the création of the world thou didst adorn
thy holiness with princes and faithful priests, in the likeness (1) ofthose
142 heavenly sanctuaries of thine ][ now therefore, : Lord, do Thou deign to
exalt this man and make him worthy to préside over Thy people En- :
lighten him, and endow him from the lordship of Thy Spirit with the un-
derstanding and grâce with which Thou didst endow Thy beloved Son,
Jésus Christ Vouchsafe to him,
: God, wisdom, counsel, manliness,
strength of spirit and single-mindedness; Grant him, holy One, of Thy
14 1 Spirit to do ail things in ThyThou hast vouchsafed to
sight, as ][ Thy
holy apostles of thy blameless and holy Church and to every place of Thy
holiness : vouchsafe also, Lord, to him, that he may be pleasing unto
Thee, and may and praise and unflaggingly hymn Thee,
glorify God,
in seemly songs, in answered prayers, in faithful pétitions, in righteous
counsel and with humble heart Let him be skilled in the affairs of life,
:
144 ][of peace and of truth: God who knowest (ail things) implant a sincère
heart in this Thy servant, wliom Thou hast chosen to be bishop, to the end
that lie may feed Thy holy flock as priest and teacher blamelessly and
holily, that he may unflaggingly serve Thee, and présent himself day and
145 night before Thee. Empower him, Lord, to offer ][ the sacrifice of
Thy holy Church with due dread and awe so that he may possess tlie
spirit of power (i?) Grant liim to loosen ail that which is bound as Thou
:
didst grant to Thy lioly Apostles, Establish him by Tliy faveur in peace, love,
learning, understanding and manliness, to pray for the people so that he
146 may mourn the ignorant and call to thee for aid, so that he may
][ for
ofifer song and confession and prayer, in the odour of sweet sa-
to thee
veur, through Thy beloved Son Jésus Christ, with whom to Thee be glory
and power together witli the Holy Spirit, both before the âges, and now
and henceforth, and to générations of générations, and through tlie end-
147 less centuries ][ of centuries. Amen :.
Consecratiim of a ùis/iop II :
God who art great and eternal, and from wliom nothing is liidden,
who didst create ail things by tlie word of Thy command, who hast
exceeded ail we asked for or understood who hast established churches
:
by the precious blood of Thy only begotten Son, and hast manifested in
148 tliem teacliers, ][ by whom lias been spread over -the whole earth (3) the
(1) khatad.
(2) khhel-mtsiphebisay.
(3) tziscidela.
TIII<: GEOIÎGIAN VKIîSION. 171
Knowledge of
trutli,Thy born of men by tlie Prince (1)
vniichsafed lo tliose
Tliy servant, and elect him ][ with the élection of the Holy Spirit so that : H'-»
lie may become a perfect priest after the example of the true shepherd,
who lays down his life for lus sheep : Establish liini by the Spirit of Tliy
only-begotten (Son) in this holy and glorious ministry, so that he may feed
Tliy flock in a rigiit mind aud prosper him ][ in the worgs of truth, and
;
l-"j"
give to Iiim the word when he shall open his lips, so that he may be the
enliglitener of them that sit in darkness : the teacher of them that lack
vniderstanding : arm him and apparel him with
the instructor of cliildren :
strength from on high, to the end that when he lays liand on the sick he
may work signs and wonders amidst Thy people |[so thathe who lias been î'»!
day of Thy manifestation he may receive, together with thy faithful ][ \'>
laliourers, a goodly reward; throiigh the loving kindness, grâce and forgi-
veness of Thy only-begotten Son, with whom to Thee glory (is fitting) toge-
ther witli tlieholy Spirit, now and henceforth unto âges of âges : .
Lord, and establish Thy servant {N. or M.) as a pastor to minister truly
and guard the faith to watcli over Thy Churcli to gather together the
: :
strangers, andto be overseer ][ of Thy holy and faithful ones, so that he may IT)!
receive the grâce of thy Christ and make thy Church to grow by the aid
of the Holy Spirit, and stand before the glory of Thy Christ, to whom
is due glory, to Father, Son and Holy Spirit now and from henceforth
and forever :
is recited.
Lord Cod of Hosts, wlio liast fairly adorned with lieauty Thy Church,
and through it those who minister therein do Tliou seal (\?) him also :
upon whom our hands hâve just now been laid, with the spirit of peace
and ail gracions order; for Tiiou art the enliglitener ][ and to Tliee is \U\
(1) Ihavadman.
(2) shehratzkhve = impute, coui
172 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
fitting glory, to Father, Son and Holy Spirit now and hencefortli and ever-
more. Amen : .
First Ihe new consecrated al tar /.< lo he laid on the old holy altar and
of those Psalms which are vsed at the restoratioti (1) of a
Ihe first
157 Church is to be read : (viz.) ][ « How lovely are Thy dwelling-places,
Lord »... ending, « Blessed is the man that trusteth in Him » ajid four : .
« Remember, Lord, David and ail » ][ ending « but over him shin- .
15H : :
eth my holiness » (3) and they shall raise that altar {Odici), and carry it
a second time and lay it on the altar : and recite an Ektenia and prayer
and raise the Psalm « Judge me » « Judge me, Lord, for I am blame-
:
heavens and establish the earth on its foundation (5) Thou, Lord, in :
cities and hamlets hast founded Churches and hast raised up in them :
1(50 altars, ][ and commanded to bring sacrifices and bloodless offerings for
the sake of thy holy name for the ransom of mankind Now, Thou : .
Lor of ail, look down upon this Odici and sanctify it with Thy holy Spirit,
IGl so that in hills and caves and clefts (6) and in the sea and ail places ][ of
1G3 ][ And then he pours ont chvism in three places in the form of a cross :
the priests anoint and recite what is usually said at the Consécration of
it
another altar : and when they shall drape it and set it upon the holy altar
(5) simicilzesa.
(6) naghraltha.
(7) Cf. Goar, p. 519.
THF, (iKOH-ilAN VKHSION. ITo
The Holy Arcliiereus, first of ail Matsquereli, and those to whom God
grants to apparel themselves in this vestment and serve this liturgy : :
For the love of God remember my pitiable soûl in your holy Sacraments :
mion liave written thèse lioly liturgies for the ministry of ofliciating
:
that is to say chasuble (3), stole (4), gingila (5), enkeri (6), omphori,
:
napkin (7), kneecarpet (8) and cerchief for the service of the officiating
priest... (9).
Hère the MS. breaks off.
(1) It is presuined that the ritual refers not to a textile but wooden
to be
Odici for the Georgian word uscd liere is Tablae (tabula) wliich ineans a plank.
It is true that in ancient times wood as well as cloth was used as the material.
(7) mandili.
(8) mukhhlthana (phetiUa)'! liaseock.
(9) Tliis épilogue is written in sniall minuscule.
LKS MANUSCRITS ETHIOPIENS
DE M. É. Delorme
(Suite) (1)
1. L'iNTEMI'É RANGE.
Je divulgue (1) les paroles sur les huit passions (2) (TAhba
Wugris lÉvagTiusj. Chapitre premie)'. Sur V intempérant de
ventre et le gourmand. La semence précède le fruit; la dévo-
tion précède la crainte {du Seigneur). Celui qui ne règle pas
son ventre, la concupiscence rajf'aiblira. Quant à celui qui
augmente le manger, la concupiscence augmentera sur lui.
Autrefois le peuple d'Amalec fut le prototype du désir de
r intempérance. Le feu enflamme le bois; la. nourriture
aussi enflamme la concupiscence.
Desinit : (F. 11 r b in fine) fl)hCi*'rt : hhM • hl\\\ '
Ji'.rt
flïT '
Ki^ (F. 14 V a) oD^ii : h^'l'^roh •
A/'V^h •
.e,'ïl-
-h (Dh^^'lrUa)ln «
Le ventre de V intenrpér an f jusqu'à ce qu il se fende, n'est
pas rempli. N'épargne pas ton corps faible. Si toi-même tu
le traites bien, il s'élèvera contre toi. Le cheval, qui est bridé,
2. L'avarice.
3. La vaine gloire.
AhiA-^: •
-nhA. « oJA-nr/i-V •
-nnvA •
jPmT^ •
Ar^'P-i- •::
(1) M. à m. : je confesse.
(2) il. à m. : pensées, volontés.
tl
'•'.'
W^ÙÏl
K'tO'ti
'
Aft-nrh'V -nm-A La vertu cachée
•• : ••
4. L'orgueil.
{In extenso)
:•:
'flrh.C
K-l'oom- : V<ï'.rt ••
A-V(>fl.-1- • h<w •
A.^C/j?. : i^'^rh.'l•
•
AA,A.^' :::
1 •
AA+ Ah.i'JTV •
nWA- : A.eA^'. :!:
.^re •
D'h'/- •
toK'A • Mim-ïi •
A(ïn-.ft :•:: flj.e.ro • *'?<?
Hd 'l'A.A : ;i-A,()A- •
A"/iiC : fli|*fl\C'.>. •
P'JC*^ •
m-h
anges.
Un vent léger élève l'herbe; l'orgueilleux aussi monte dans
leshauteurs par une louange vaine.
La parole de l'humble est douceur pour ses vertus (1). Lui-
même est un rempart, co7mne le rempart d'une citadelle (2),
qui protège celui qui se réfugie sur lui.
La verge est le signe de la discipline; l'humilité est le
sigtie (F. 16 r" a) des vertus.
."). La luxure.
A^lA(> '
n-.*n. :•:
nM' •
^ncir •
A'^'î-f -i- : ©Aun • ^^^a»
(1) Le sens est le suivant : l'humble, dans ses pcwoles. adoucit le relief de ses
vertus.
(2) M. à m. : maison.
LES MSS. ÉTHIOPIENS DE M. É. DELOR.ME. 170
îiA.'> ••
rhô 0^h\' ' Urti-'h •'
tlx^rU '\- tihoD : OÂ'l- : (D'il
Kih^- «Pôf ••
^^^(D'V '•'
(Ohm ^^,hP ' ai'ï'?.oDf^\\ -
^
ïx^n '
^.7"ï^. •
Aun- :•;: h^^ii- MtxOD : s":^ : i;ap- •
hih
M. à m. vigilance.
(2) :
(3. La COLÈRE.
7. La teur.
(•21 Un signe de renvoi, ajouté après '^'V.Ç^, indique le passage Aôô Hh.ï'> '•
nrt •
MM •
af-h-U ! flJj?,<wiftA • (o) hoD -.
to-à-^ -•
àt - h
A •
mi\0' '•
hCi*' ••
Itx'n-hxra^' •-
(F. IS i a) Ih'^ao : A-d
rt
•
JPflJC^ •
M^ i flïn4'AVL ï .e.'ï'm4»mtfi»- . (I) hhàbr
^' :•: V) :i^t^ao t A-flrt (8) ^^Itl'i '
Ïf-A" : 9^1(\/, '
I*'VJ& '<-
(F. 18 1° b) »/A9" •
je.^<(„"f A •
nWA- : XH. •:: /ïi'^'w •
A-n
A î (2) tùxoo : Î^-J*} î jP.lDrt.e,- : -\n • ^.4»^ t'P^. '<•
©HY. î
4- ! Aniii-fl •
To-9» -•
n-iin : WA- : ù-nh ::= rii*^^ a-aa
Sont terminées ici les sentences (4) des huU exposés d" Éva-
grius [Wagrisj. Ce livre a été traduit de V arabe en ge'ez,
dans les jours de l'ami dît Seigneur, notre roi Galàw-
dêivos (5), la (6). Que le Sei-
treizième année de son règne
gneur nous conduise à la porte de la pénitetice par la prière
d'Abba Évagrius! Gloire au Seigneur pour les siècles des
siècles! Amen.
(A suivre.)
Sylvain Grébaut.
Neufmarché (Seine-Inférieure), le 14 Avril 1914.
(1) tfo- est de seconde main; c'est «^ qui était écrit primitivement.
(~) A-Aft est en surcharge.
(3) M. à m. : faible.
(4) M. à m. : parabole, proverbe.
(5) 1540-1559.
(Cl) M. à m. : depuis qu'il régna.
LA DIDASCALIE ETHIOl'IEN.\E
TRADUITE E\ FRANrAIS l'AR J. FrA\(;uN
{SuUe) (1)
(K., V, 10). ^ Voici, vous avez vu que ceux-là ont, été rebelles au Sei-
gneur et (qu'jils n'ont pas cru en lui. C'est pourquoi il dit i^) : Ceux-ri
gnt irrité le Saint-Esprit, leur cœur est aveugle et le châtiment s'est ;iccru
sur eux par la malice de leurs pensées. Car ils disaient Nous croyons au :
Christ ; mais eux n'ont pas cru Seigneur Dieu (|ui a été engen- qu'il est le
dré du Père (3) avant la création (4), Fils unique, Verbe du Père. Et eux
ne l'ont pas reconnu, ces gens de peu de foi (5), et ils n'ont pas compris
la prophétie des prophètes, (lui a été écrite à son sujet, (et annonçant) que
disant (6) Voici, une vierge concevra et enfantera (un fils) et il sera appelé
:
du nom d'Emmanuel, car un petit enfant nous est né et un fils nous a été
donné. La principauté a été {placée) sur son épaule, et il sera appelé du
nom d'ange de paix (7) du grand conseil. Car moi je donnerai la paix à
(son) ministère (8), et (sa) vie à lui-même et la grandeur (sont) devant lui,
et sa paix n'aura pas de fin. C'est pourquoi, à cause de la malice infinie
de leurs œuvres, il dit Seigneur, gui a cru notre parole et à qui ton bras
:
oreilles (9) et vous ne comprendrez pas, vous verrez de vos propres yeux (10;
et vous ne connaîtrez pas, car le cœur de ce peuple {est) enténébré. C'est
pourquoi la sagesse s'e.st cachée (loin) d'eux, (-ar tout en voyant ils no
connaissaient pas, et tout en entendant ils ne comprenaient pas. Mais
vous, (vous étiez) des gentils, et (c'est) à vous (qu')a été donné le royaume.
royaume des deux, et il sera donné aux Gentils qui agissent selon la jus-
tice (7). Vous donc, ayez à cœur de produire (8j les fruits savoureux (9)
de la sagesse, car c'est vous-mêmes qu'il envoya autrefois à la vigne. Mais
eux ne vous écoutèrent pas, ils épaissirent leur cœur, ils se levèrent
contre les gardiens de la vigne du Seigneur et les saisirent. Il y en eut
qu'ils tuèrent par le glaive (10), il y en eut qu'ils scièrent avec la scie, et
il y en eut qu'ils tuèrent dans le sanctuaire. Et encore, ils tuèrent l'héri-
tier, le rejetèrent et lui lancèrent des pierres (11), comme la pierre que les
Qu'il faut que nous apprenions, clirétiens, à célébrer le jour de Pâques, e-t
que nous n'errions pas en (le) célébrant d'autres jours, si ce nest le hui-
tième (jour) dans lequel sera la Pâque.
(9) C :savoureux ».
«
(10) B, C
< Il y en eut qu'ils tuèrent,
: il yen eut qu'ils lapidèrent, il y ou eut
qu'ils tuèrent par le glaive, etc. >.
(11) Leçon de C. A : anio')c.9" (sic) : tl'h-tt'^ ••
>i'Vt : <n»>V}»» : îrJ\^^ :
tice. Mais vous, observez le comput des jours. Le 25 de Magâbît (4) qui
pas (dans) le comput de la Pâque afin qu'elle ne tombe (7) pas avant l'ho-
sanna, afin que la Pâque ne tombe (7) pas deux fois en une seule année
pour n'avoir pas observé le comput. Au contraire que ce soit le jour de la
résurrection sainte de Notre-Seigneur et de notre Sauveur (8) Jésus-Christ,
le dimanche (9).
(K., V, 18). — Et encore que le jeune delà sainte Pàcjue dure (10) depuis
le lundi jusqu'au début du sabbat des lampes de la Pàque (11). Et dans la
et surtout ces six jours. Si quelqu'un peut jeûner, qu'il supporte (le jeûne)
pendant deux jours, mais s'il ne (le) peut, qu'il jeûne chaque jour, et qu'il
se garde de faire le mal, car Notre-Seigneur dit Les enfants de V époux :
ne peuvent jeûner tant que l'époux est avec eux; mais seulement des jours
viendront où on leur 'prendra V époux en ce jour ils jeûneront. Car dans :
ces six jours les Juifs nous prirent Notre-Seigneur (14), le crucifièrent sur
la croix et le comptèrent avec les criminels.
(K., V, 19). —
C'est pourquoi nous vous ordonnons de jeûner comme,
nous, nous (le) fîmes après qu'il fut monté au ciel. Durant les quarante-
quatre autres jours aussi, qu'on jeûne jusqu'à la neuvième heure. Et s'il y
en a qui (le) veuillent (1), qu'ils jeûnent jusqu'à ce que le soleil se couche.
Observez les heures de la nuit jusqu'à ce que le coq chante, vous réunis-
sant donc à l'église dans la louange et la prière, lisant la Loi, les pro-
phètes et les psaumes de David. Et après ([ue vous avez baptisé, lisez (2)
l'Évangile dans la joie (3j, dans la crainte et le tremblement, puis ensei-
gnez au peuple ce qui est utile au salut (4) de son âme. Demandez au Sei-
gneur qu'Israël se tourne vers la pénitence et (qu')il se sauve de l'impiété.
Car le magistrat se lava les mains et dit Je suia pur du sang de ce juste. :
Mais les Israélites clamèrent et dirent Que son sang (soit) sur nous et sur :
nos enfants. Et après cela Pilate leur dit Crucifierai je votre roi? Et ils :
lui répondirent et dirent (5) Nous n'avons pas de roi, si ce n'est César. :
Crucifie-le, crucifie-le, car quiconque se fait roi lui-même est un roi rebelle.
Ensuite ils répondirent et dirent (6) Si tu fais vivre celui-ci, tu n'es pas :
ples se sont-ils attroupés, et les nations aussi ont-elles dit des choses vaincs?
tes rois de la terre se sont levés et les princes aussi se sont réunis avec eux
{tous) ensemble contre le Seigneur et contre son oint. Et de nouveau il dit :
Et ils ont rejeté leur frère (7) comme un cadavre impur. Et après cela ils le
crucifièrent le sixième jour; puis il ressuscita le jour du sabbat. Et ce que
dit l'Ecriture fut accompli
juge la terre, car toi tu
: Lève-toi, ô Seigneur, et
hériteras dans tous Maintenant je me lèverai,
les peuples. Et il dit encore :
de ceux qui me haïssent. Et il dit encore Fais descendre leur punition (9) :
sur leur tète. C'est pourc[uoi, vous, offrez votre sacrifice comme il vous l'a
ordonné, car il dit Célébrez ainsi ma mémoire. Observez donc le jeûne (10)
:
Seigneur nous est apparu, Thomas dit Moi aussi il m'a réjoui et il m'a
:
montré les plaies (1) do ses mains et de ses pieds, et la sainte blessure de
son côté; alors qu'auparavant je doutais et que je ne croyais pas à sa ré-
surrection, il me montra publiquement la blessure de son côté droit. Le
quarantième jour faites une fête, car en ce jour il a accompli toute (sa)
mission (2) et il est monté aux cieux, auprès du Père qui l'avait ressuscité.
(1) H : • à moi aussi il m'est apparu et il m'a réjoui des plaies, etc. .
{2} r'C'hH-
(3) Litt. : " siibjugui'' ».
(1) L'article a paru en fin mai dans les Rendiconti délia Reale Accademia dei
Lincei, classe di scienze morali, storiche e filologiche, série 5, vol. XXII, pp. 633-
664.
(2) Je ne sais pas dans quelle relation est le manuscrit avec le texte imprimé
des définitions que je n'ai pas entre les mains.
(3) Le manuscrit 37 a été annoté en son feuillet liminaire par un lecteur dont
l'écriture n'apparaît, à ma connaissance, sur aucun manuscrit arménien Bor-
gia, sauf 9 et 37. Sur le manuscrit 37, ce lecteur, dont l'écriture paraît être de
la fin du xvir siècle, a écrit : Platonis Philosophiae deffmiliones (sic) descriptae
XOTK SUR LE MANi:S('UlT BORGIA ARMÉNIEN 9. 189
ferme un royaume... » (1); enfin les ff. 25-36 sont les restes
d'un recueil de sentences analogues à celui que l'évêque
Oscan publiait à Marseille en 1675 sous le titre ^Yoskiphorik
ou à celui que les Méchitharistes de Venise imprimaient en
1853 sous le titre plus précis de /"'ï'^ ^nîminnimi/i^jnii^ « paroles
des philosophes )>.
ment la suite des feuillets, qui pour lors (il s'en est d'ailleurs
aperçu) étaient en désordre (1).
Le copiste des feuillets 45-61, soit qu'il ait eu entre les
mains louvrage complet, soit qu'il ait comparé les rares
feuilles conservées à un autre exemplaire, a pris soin de noter
à la marge le numéro des chapitres. Au f. 25 (Z. 26) en face
de la rubrique Smi^iju luÂm-ptl» i^j^iu^hl^^ « témoignages sur la
(1) Comme los feuillets ont repris récemment leur place normale et portent
Eugène Tisseraxt.
L'HOMELIE DE MOYSE BAR CEPHÀ
SUR LES CONFESSEURS DU VENDREDI.
IiNTRODUCTlUN
ici l'homélie de Moïse bar Cépha sur c'e sujet, parce que l'auteur
3" Les Pères ont mis la mémoire (des confesseurs) dans le voisinage de la
résurrection pour confirmer la résurrection. 4" De même que leur mé-
moire est proche de la résurrection, ils sont eux-mêmes proches du Christ.
III. Explication des paroles de Matthieu : Jésus cria à haute voir et
3) C'est à peu près la raison donnée par Isai, /'. O.. Vil, il-id.
ORIENT CURÉTIEN. 13
194 REVUE DE l/(>RIE\T CHRÉTIEN.
1" Celui qui les ressuscita est celui qui était crucifié et cela pour trois
raisons, d'abord parce qu'ils ressuscitèrent à sa voix quand il cria, et non
à la voix d'un autre, ensuite parce que sa voix put aussi déchirer le voile
du temple et briser les pierres, enfin parce qu'il avait déjà ressuscité Lazare
par sa parole. 2" Il les ressuscita pour montrer sa vertu toute-puissante, pour
faire voir qu'il avait été crucifié par sa volonté et non par force, pour qu'ils
témoignassent de sa résurrection et qu'ils pussent mener les hommes à se
convertir. 3" Ils étaient au nombre de plus de cinq cents. 4° Ils ressusci-
9° Après être entrés à Jérusalem, ils y demeurèrent trois jours. 10° Les
vivants demandaient aux morts « Qui es-tu? » Les morts répondaient
: :
« Je suis ton frère », « je suis ton père » etc. Les vivants demandaient :
e Vous ne savez donc pas ce qui a eu lieu chez nous la terre a tremblé:
« Malheur à vous qui avez fait cela, car il est venu près de nous, il nous
c'est évident parce que l'évangéliste a dit que « les corps des saints qui
étaient morts ressuscitèrent et sortirent ». Après leur résurrection ils ne
mangèrent pas et ne burent pas, parce qu'ils furent gardés par la protec-
tion divine, comme Moyse et Élie l'avaient été durant leur jeune. — Que
devinrent -ils? Certains disent qu'ils allèrent au Paradis parce qu'ils étaient
ressuscites d'une résurrection immortelle, mais ceux-là n'ont pas parlé
correctement parce que le Christ seul a ressuscité pour l'incorruption et
l'immortalité et a été les prémices des morts, comme l'a dit l'apôtre, et eux.
qui ont ressuscité le vendredi tandis que le Christ n'a ressuscité que le
dimanche, auraient été les prémices des morts, (-e qui est faux. Nous
disons donc qu'après avoir prêché à Jérusalem durant trois jours ils sont
retournés à leurs tombeaux.
V. Opinions de certains sur ces morts qui ont ressuscité.
Certains disent que la Jérusalem terrestre avait été souillée par le meurtre
i/homi':lie de movsk bar cépha. 195
{Fl7l) (1)
TEXTE
M
(D^rr '
(2) 7}\ : ^.^^h î j^rh ? (3) îiftÉfD ..
.>ruc^rt »
[s]
m
^n. î ô (F. 27 I b) }xrmtLt\'i ' rh'wi î ^.«B : }\1r'J •
nA
l^ • hti^m '
mn.-!! •
h'H' '
H-lii-fl • <<.fl>-rt • AW-A- ••
hfc" H
'
K-t-d^a^-ll : Chrth (Dhril
:•: hr?^'h ' • '^f H.^Affl'f:
ffo '
^i^nAï^ •
iVbffHl^ffo : /w.e.;ii5r'7- ; vat/. •
'^f^. : hrj?.
oKHh •
Ah'Jïh •'
<«.a>-A • A'^'wi : hC/"e : na»-?i'|: • fn»^-:*,^
'
îh :•: ©Afl ' i\^'fh : AA-Tl?» : ;\Vl) •
^'B • fU/i.'l'Cn : fiM'
r*-»: •
^hA : d.a^Ù (F 27 V a) -f- : /w»J^-:li5r^ ! (Dfti\ - +C
TRADUCTION
[6]
PI
[8]
[10]
TEXTE
Fol. 1 v"
ft
•
(3) j^$Li\ î ^n •
h-im '
HhLjPf! : 4 T-fi •
Ai,<^/?..eft «
nrt.A^'1-.e : rt«7 •
K'h/:rft •
yxXfi -
*Aft •
nrtfl.ft • ^orn
h.'j-f-^ •
^Tr?A ! p-rh'jn •
hT'i '
(ohr^' - (nfiv.(^t\ - nM
%\\9 • VflJ-A ^,A,A •
*^ft •
\lh'i9^\\^ •
^T(?A ' oD'i\^l\ • h.
(1) Un espace blanc a été réservé pour l"iris(M-tion, après couii, du nom de Mnric
>. ..
rt*^,) ir-
::
P-A -•
;i'fl>-.^r?A î A •
K^M *^A ' : nhS^A(\.r *^aftl(nti ••
A*^ ••
nhtiii-i^-Cjf •
hi\ •
rAA.(i- : awiiii 4».e.'
A'^j);»"!- • :
hao ..
ïflïe'^h^.A • 'wiA^în :••
ëï:A^A-> •
H'/-.'''nh. : m
ATCTA • K^Alf A •
^-fl^X.!!- : ù'nàM' '
A-P/^A •
7nî:iiA •
K//D î ïoirnAAP-A •
A.+ : A^ •
^.Afh^» : n;ïï;i-*ïî • ruH/w
^ : hU^ ::
hoo : ïfliï^^rt. •
n,'/- •
yicA'/:j?vii- : rwrun.'f- •
>n.j?. •
©C4»A •
A-.*A • (D'i%f\^P, : e-rh-JA • rD'>ïA'/î ••
Ar/"> î C
4»^S°A •
/'TIPA •
r/iA. C?5:*A •
Aînj?'rA •
hniCVTA
Fol. 2 r°
;^^rt.ATft «
hOii. '•
rtAlO ! ^jPft^'tJPA r ?iA,3: : 'J*7/*'^ •
jf^tlih^ «
^tfD î ïfliB'>C'îa.?»ft î A : A.* AA : ' nhC^t^ ••
i"li
^/w» ï ivh^-VC'tlî^A •
A.*!' : AA ! nhC^'i^ •
'^A,J^'
y •
«^^V K-tV ' .e."nA •
<<.A : ^'flcyr • i^K:^ î '/"VïiA
IDA^ ! H-nft.fPA «
(3) -i.*.^.
1,5) Ms. :
Hh^4.fl (sic). Celte leçon est certainement mauvaise; il faut changer
le ^• en ^,
MÉLANGES. 203
A •
^n•l^ • hAACj?. : çi^ri^A •
^li^TA • .e.îr\e',"A •••
K#wi î ^(D%h,?'{im'U?*{l •
<Dëfl>-A-S. •
(D-n^A/ï: :••
t*tTn •
V
/. : K-l «
K«D ..
KflïîKn^.C : (Dh^-U •
Kà'h '
A AAV : 4».e.A-l- .•
KiTD : XflïBA^I: •
A?i**ÏH.ÎiV : T-AA'/' • /''PU' ' M'ihlh '
+ : i\A -•
HîiAîn'j.^'C.e : •)(;'><{.îP[A] •
^A* i ^^ hMi^vj
^ : (:2) K'P'V.iroo- : A^(14i'n • fliPr/i-îA •
^«fe* ! H-n^P'A
Kn : n-A •
"nc^'ti •
^-n-HA f»^A;i'^A A hn : î . : ^tv'>
TRADUCTION
Fol. 1 v"
COMMENCEMENT DE MASKARAM.
Le 1*". —
Barthélémy (Bartalomêwos); Mélius, patriarche
(Mêlyos) (1); Malchus (Mêlki) (2); Raguel, ange (Rkgue'èl);
Noire-Dame; Paul (Pâwlos); Joseph, prophète (Yosêf);
Màryou, patriarche; Semyâ; Nob.
Le 2. —
Jean- Baptiste (Yohannès); Dasias, martyr {Dk-
syà); Didiuos, martyr, et les martyrs qui furent avec lui;
Marine {MdiV'mk).
Le 3. —
Assemblée du concile à A lexandrie ('Eskendryâ) (3) ;
sie {et) ses trois fils Ç Atnksy à); Samuel (Skmouèl) Schâron ;
(3) Nom qui signilie : .Vous croyons au Père. Cf. le nom du roi d'Étliiopie
Le 14. —
Agathon ('Agâton); Macaire {lsi2i({kY\)', Barthé-
lémy (Bartalomèwos); Laqâtâ; 'Aivdrâ; Nâson; Corneille
(Qornêlêwos); Moïse {Mousè); Ha nânyâ; Dêganû, prêtre.
Le 15. —
Mort d'Etienne ('Estifânos); Pierre {?è\vQs>) de
Tarapliia (Taràw); dédicace de V église de Minas.
Le 16. —
Dédicace des églises; Tobie, prophète (Tobit);
Warqlà ;évangéliste (Louqâs); Jean, évangéliste
Luc,
(Yoliannès); Siméon (Sem'on); Mar ci en {Marqyàno&); 'Ozyos;
Hali; Roniqos ; Lakydnos ; \Azrmdnos ; Pierre (Pètros)-^ Jean
Chrysostome (Yohannès) (2); Anne (Hannà); translation du
corps de Marie (Màryàmj; Agathon ('Agàlon).
Le 17. —
La Croix glorieuse; 'Awgnestâ, sainte; Deny s,
pat^Harche (Diyonâsyos) (3): Labibâ; Kiryânos; Justine
(Yostinâ);
Fol. 2 r''
Taâséltès.
Le 18. — Mercurius,
martyr (Marqoréwos) Etienne, prê- ;
(Demyànos).
Le 25. — Jonas (Yonàs);
Phocas (Foqà); Jean (Yoliannès);
André ('Endràwos); Pierre (Pètro.s); Antoine ('Entonyos);
les 7 enfants; Pierre et Paul (Pètros et Pàwlos); ÉlieÇVAyda);
(4) Les noms de ces deux saints étliiopiens signifient : Le Sauveur est né; Le
docteur de Byzance.
(5) Ce nom signifie Le serviteur de Michel.
:
208 REVUE DE l'OKIENT CHRÉTIEN.
Dabra-Tsegè (2).
Le 28. —
'Abâdir et sa sœur Irais ('Èrâ'), martyrs;
Suzanne, sainte (Sosennà); Irène, martyre ('Iràni); Anne
(Hannà); Pawfèrnù; Luc, moine (Louqà^).
Le 29. —
Nativité de Notre-Seigneur ; translation du
corps de Jean, évangéliste; Ripsime et Ga'iane, vierges
('Arsêmâ et 'Awgânyà); [martyre de) 78 hommes, 72 femmes
{et} 39 vierges.
Le 30. —
Notre-Seigneur fit un miracle par r intermédiaire
d'Athanase Ç Atniiièwos), patriarche d'Alexandrie; Grégoire
(Gorgorêwos), pcitriarche d'Arménie ('Armànyâ); vocation
de Jacques et de Jean, fils de Zébédée (Zabdêwos); Abba
Paul (Boula); Marius (Màryous), Pierre ('Abterous) et
Esther ('Astàrés), martyrs; Abba Aaron ('Aron), de Dabra-
Galilâ (3); Abouna (4) Absàdi, de Dabra-Mâryâm. (5); Abba
Salousi (Sànousê).
(A suivre.)
Sylvain Grébaut.
(4) Abouna (>ifh> = notre père) désigne Vaboun, qui est le clief religieux des
Éthiopiens.
(b) Dabra-Màryàm signifie : Le couvent de Marie.
MÉLANGES. . >09
III
) :/>,;•, a ..^ )Liu/ yx^ .jbLûo» jj^cuw.; )V-oU JJ» .).^clJ^ ^odI
)— ;©/ ^io y^ x^]i jio .vOOiIq^ \;^\U .^i » i\ )oou
.yOOfjLâLl; jjLk. yOf^OJ JI9 .)JU yCN Plt I jl 9 )30 ffl l>\ > ^iN
... Ne t'émeus pas, parce qu'ils sont comme les flots de la mer. 2, Eloigne
ton esprit de la distraction,parce que la distraction dissipe l'esprit.
3, Quoi que tu entendes, ne t'émeus pas aussitôt, parce que les rumeurs
sont menteuses. Commence toujours par dire » Voilà comme je l'ai :
crainte d'être appelé ami de l'insensé, 6, Aie familiarité avec les sages;
demeure prés d'eux et ne trouve pas longue la route qui te conduit près
des sages. 7, pas subjuguer par une femme et ne désire pas
Ne te laisse
des fils; parce que la femme
est un piège d'achoppement pour les sages.
Le sage et la femme ne demeurent pas ensemble, parce que la sagesse
aime la tranquillité et la femme est une fontaine de paroles; les enfants
sont un produit du péché et une cause continuelle de souffrances. 8, Ne
t'occupe que de ton âme, pour que tu ne la perdes pas par le péché,
parce que le plus important est l'invisible? 9, Les philosophes avaient soin
de ne pas prendre de femme, pour ne pas perdre la vie de leur âme et
ne pas se trouver sans vie.
3 = 6, 10, 268.
III,
4 = 77.
5 = 18, 24.
6 = 16.
7 = 26, 27, 92,
7, 8, 166.
S = 75.
8 et 9 ne sont pas nécessairement d'inspiration chrétienne,
car les païens ont eu aussi des philosophes misogynes, Secun-
dus par exemple traite la femme de « naufrage de l'homme;
tempête de la maison; obstacle du repos; captivité de la
vie, etc. ». Cf. J. C. Orellius, Opuscula graecorum veterum
sententiosa, Leipzig, 1819, I, p. 221.
MÉLANGES. 211
U«09 yOOt^ ) ^'t > .jLl^^s^'/ Ni~*/ ) » Y « 1 ->0 .vQj{ j-~»oV ^^/
)K ^,v> vooi^ I^Ijljo .)jL^:;jl yooib^ jjlsv^oo )]^ ^ap^^o
(toi. 83 a) ^)llo )jO! .|jL^\aA9 J-^m ȉ/ Jjlooi .yooi^ j^Uo
renversés par les précédents. C'est à cause de ces alternatives que je t'ai
dit de ne pas accuser l'homme qui tombe et de ne pas te détourner de
celui qui est renversé, parce qu'il se relèvera et que tu n'aurais plus sa
confiance.
.-ao^
.rn\iN % ^ ^)Lji sju/ JJo .ju/ ^Dj ).^aL^OL^ ^t^ jl; O04O
Jls/ Jt-^L^ y^l )oôi jlj o6io .^a-w.»Kio JJ ^o-»*» JJj oôio
Troisième précepte. —
Mon fils, celui qui n'adore pas ne sera pas adoré
par un autre celui qui ne salue personne ne sera pas salué celui qui
; ;
n'aime pas ne sera pas aimé; celui qui n'est pas comme un serviteur ne
.^era pas non plus puissant et maître et ne saura pas diriger les disciples
qu'il aura, il ne sera pas instruit par les autres et ne saura pas non plus
instruire les autres; celui qui ne se respecte pas lui-même ne recevra
aucun honneur des autres et l'honneur accompagne celui qui se respecte
lui-même.
^)
.M^
a^a ..^;
oo(
^ ycL^ y^ )o<xj ^-* ^)ai. )j); Jt-aii. y^l
^oto >vi > ni; >o^ -'^^ K-.^ '^ol^ Ji ^o^^i^o .001 ^^^J
Quatrième précepte. —
1, Mon fils, ne reçois pas de présent de l'insensé,
ne mange même pas de pain avec lui. 2, Ne passe pas par la demeure de
l'homme grossier, tu ne peux qu'y perdre; lorsqu'il y a une réunion, mots-
toi de l'un des côtés: respecte-toi; que tqn esprit soit attentif; veille sur
tes pensées; purifie ton corps; aie souci de la sagesse. 3, N'apprends ton
métier qu'à un homme qui sera ton disciple et te servira comme un ser-
viteur; ne confie tes secrets qu'à un homme qui soit sage et meilleur que
toi; prends garde à l'insensé parce qu'il te porte préjudice et qu'il est
né pour (causer) de nombreux préjudices. 4. Ne pleure pas celui qvii
ne péchera plus. Pleure sur l'insensé qui perd son
est mort, parce qu'il
Quel est le pauvre qui ne s'enrichira jamais (piand
âme dans sa folie. 5, ;
bien même il trouverait les trésors des rois sa pauvreté n'en sera pas
diminuée? C'est l'insensé privé d'intelligence; il ne change à aucune
époque, parce que sa folie demeure en lui et ne le quitte pas. G, Le sage
tombe, perd son honneur, est méprisé, et par sa sagesse même, il se relève
et il se fait respecter. L'insensé, lorsqu'il croit se tenir debout, tombe et
)ooi; (fol. 81b) yof^ ^^s-x O L. .Q. N )., bcui-aL«> IV-^^ T^l
y i^S \ ) iiJl.yi.SO .).Id) y* l>Oi3 s>V^ ^^o^ .^tooQu^^
)oO| K^l .)JL3; ^OI^ÛD jJ{o .jl^9 sQj{ JAQJU^ > «\V>'»;
Cinquième précepte. —
1, Ecoute, mon fils, n'amène pas le discours
sur le temps passé, parce que ses profits et ses pertes ont passé et disparu.
Toi, en homme sage, occupe-toi de ce qui a lieu à ton époque. C'est main-
tenant, mon fils, qu'il faut profiter du temps, lorsque les hommes font
selon leur volonté et que chacun se conduit comme il le veut et ces —
paroles me plongeaient dans un grand étonnement, et j'avais quelque
chose à leur ajouter. —
Plaise à Dieu que ce jour ne disparaisse pas, mon
fils, et que le souvenir de ma parole soit conservé dans ton cœur. 2, Pour
moi, mon fils, je vais mourir; le temps aussi passera, mais toi, ne change
pas avec le temps, mais demeure tel que tu es celui qui change avec le
;
très bien agi, carceux qui t'écoutent espionnent les paroles. 6, Si le temps
ne nous pressait pas, j'aurais encore autre chose à te dire Garde ton :
âme comme un sage, car elle est très importante et tous ne connaissent
pas sa grandeur; si elle ne l'emportait pas sur toute la création, tous les
êtres ne lui auraient pas été donnés pour serviteurs pour lui être soumis
et>})our se tenir à ses ordres : deux portes n'auraient pas été ouvertes
(pour elle) à la lumière, deux à l'odorat, deux à l'ouïe, une à la parole et
les douze mois ne seraient pas à son service. Vois maintenant combien
l'âme est importante et grande.
P. G., t. XXXV à XXXVIII, n'ont que six pages (1181-1187) et ainsi des
autres. C'est vraiment trop réduire les faits, c'est-à-dire la partie scienti-
fique, au profit des hypothèses, c'est-à-dire des fantaisies philosophiques
élaborées autour du Nouveau Testament. L'un de nos amis est rempli
d'ime douce gaîté chaque fois qu'il rencontre dans ses lectures VUrmat-
thnus et VlJrmarkus, mentionnés par M. Stàhlin, p. 961-963, car ces êtres
de raison sortent de la même fabrique que VUrmann (l'anthropopithèque)
des Darwinistes ils sont imaginés pour combler les lacunes de l'an-
;
cienne documentation.
Nous souhaiterions donc une littérature grecque qui se bornât aux faits :
il cite les ouvrages syriaques et slaves, son travail aux nombreuses notes
et références est donc un très utile répertoire (2).
F. Nau.
Erich Seeberg, Die Synode von Antiochien im Jahre 32i/25, ein Beitrag
zuf Geschichte des Konzils von Nicàa, 8°, vi-224 pages, Berlin, Trowitzsch
und Sohn, 1913.
(1) Nous songeons ici aux monsira du texte sj'riaque du Sinaï. Rien n'empêche
de croire que cette traduction a été faite par un mauvais traducteur sur l'un
de ces mauvais textes que saint Jérôme a connus et a méprisés avec raison.
Nous en dirons autant des anciennes versions latines où il y avait autant d'exem-
plaires différents que de manuscrits. Chacun traduisait, corrigeait, compilait à
sa guise.
(2) Signalons, pour une prochaine édition, p. 989, notre traduction de l'octa-
teuque de Clément; p. 992, l'édition Wessely des Logia, P. 0., IV, fasc. 2; p. 994,
la reconstruction (très hypothétique) par M. Revillout de l'Évangile des douze
apôtres, P. 0., II, fasc. 2; p. 1001, la réédition du texte copte des Acla Pilait,
P. 0., t. IX, fasc. 2, etc. p. 1082, les éditions syriaques du Miracle des saints
;
confesseurs, M. Burkitt tient que le grec n'est qu'une traduction, cf. ROC, 1913,
p. 218. Enfin, p. 1216, le traité de Théodore de Mopsuestesur l'incarnation
n'est pas perdu, il est conservé dans une traduction syriaque, cf. Comptes rendus
de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, avril 1909, p. 306-7.
lilBLIOGRAPHIE. 217
vant Die Ùberlieferung der Urkunde und ihr Text. 11. Die Canones.
: I.
m. Der Synodalbrief. IV. Skizze einer Geschichte des Konzils von Nicaa.
V. Zusammenfassendes zur Chronologie der Synode von Antiochien.
L'auteur, après avoir rapproché les canons du concile de ceux de Basile,
se demande si les seconds dépendent des premiers ou inversement; Voici
les conclusions auxquelles il aboutit, t Als Résultat dieser Untersuchung
ergibt sich also, 1. dass die ganze Kom position der Canones des Basilius
auf die Annahme im Ganzen zusammenhangen-
eines von can. 65-83
den Stûckes drângt, 2. die Priifung dieser Canones im Zusammenhang
mit den andern und mit sich selbst macht es évident, dass Basilius sie
ùbernommen hat, und dass von einer Entlehnung durch die angebliche
antiochenische Synode aus Basilius nicht die Rede sein kann » (p. 32).
L'examen de synodale prête à de plus longs développements que
la lettre
celui des canons. Les conclusions seront aussi plus étendues. Nous les
reproduisons en raison précisément de leur nombre et de leur diversité,
croyant par là faire ressortir l'attitude de l'auteur et caractériser suffisam-
ment son ouvrage. « Fassen wir das Résultat unserer Untersuchung des
Synodalbriefes zusammen, so erkennen wir, 1. dass die Synode, deren
Mitglieder sich aus den der Métropole Antiochien unterstellten Provinzen
rekrutieren, anlàsslich der Bischofswahl in Antiochien zusammengetreten
ist...; 2. dass Bischof Eusebius von Isaura wahrscheinlich als der inter-
ventor in Antiochien gewirkt hat, wenn nicht der Name Eusebius ein
Missverstiindnis und nach den oben dargelegten Moglichkeiten zu verbes-
sern ist; 3. dass das Bekcnntnis der Synode zunachst lokalpolitischer
Zwecke wegen aufgestellt worden ist; 4. dass dies Bekenntnis, seiner
Entstehung entsprechend, in Anlehnung an das alte antiochenische Tauf-
symbol in starker Polemik gegen Arius mit den Merkmalen jener bewegten
Zeit und mannigfachen — auch in spâterer Zeit noch wahrnehmbaren
—
Beziehungen zu andern Symbolen entstanden ist; 5. dass die Verurteilung
des Eusebius von Câsarea und seiner beiden Freunde auf dieser Synode
— obwohl sie an einer Stelle vorausgesetzt, an einer andern angedeutet
ist — doch im ganzen verschwiegen wird, was merkwiirdig, aber nicht
die Canones von ^^rosser Bedeutung » (p. 178). Le dernier chapitre, tou-
chant la chronologie du concile, peut être considéré comme un appendice.
Lebedew place le synode à Tautomuç 324, alors que l'auteur recule la date
à riiiver 324-325.
Il faut louer M. E. Seeberg d'avoir étudié avec beaucoup de netteté un
(p. 397-398). 11 fait grief à la synthèse de Funk d'être établie sur une con-
ception particulière et « inadécjuate de la rémission des péchés, dans ses
relations avec le ministère sacerdotal » (p. 400). Au stade primitif, repré-
senté par les Pères apostoliques et leurs successeurs immédiats, « Funk a
très justement remarqué l'effacement de la sentence sacerdotale ;
il en a
trop vite conclu à l'abstention du ministère ecclésiastique. C'est, à notre
avis, une grave erreur; la signitication attachée par ces ïuêmes Pères à
la communion ecclésiastique, jointe à leurs affirmations très nettes sur la
hiérarchie, suppose une intervention très effective de la hiérarchie dans
l'administration de la pénitence » (p. 402).
M. A. d'Alès, communément avec M. Esser et le P. Stufler, mais avant
eux, a abouti à ces deux conclusions maîtresses. « Tout d'abord la tradi-
tion chrétienne dépose avec une clarté parfaite en faveur du pardon
offert par Dieu pour tous les péchés sans exception, quel que soit leur
nombre et leur grièveté. En second lieu, l'Eglise a toujours revendiqué la
Nous avons déjà annoncé le tome I de cet ouvrage, HOC, t. XIII, 1908,
p, 110. Le tome II contient l'explication et la traduction de tout ce qui
constitue la messe dans l'église grecque la liturgie Clémentine, 3-18; la
:
messe.
Un appendice (p. 322-353) fait connaître les parties variables de la messe.
220 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
par exemple les chants et les péricopes qu'il faut insérer dans le commun
à l'occasion des fêtes locales, et les particularités des messes votives.
L'ouvrage se termine, p. 354-361, par la manière dont la liturgie de saint
Jacques est pratiquée aujourd'hui. Les particularités liturgiques des Grecs
unis à Rome sont aussi indiquées.
Le savant auteur a donc réussi à donner le tableau le plus complet des
liturgies eucharistiques des Grecs.
K. Nau.
Courtes notices.
de Sanaa, qui est sans doute la capitale du Nedjran célèbre par ses martyrs
chrétiens. Il pu s'instruire à l'école des nestoriens, puissants dans
avait
cette région, puisque leur évèque aurait obtenu im diplôme de Mahomet.
Son fngéniosité pour échapper au sommeil (p. 141) ne le cède pas à celle
de Jean le Petit {supra, 1913, p. 300). Un autre —
David, fils de Mamoun —
venait de Damas. Les Espagnols allaient d'ailleurs s'instruire en Arabie
(p. 23, 142-5), ou parcouraient l'Orient pour leur commerce, comme
même
c'est le cas du père d'Abenmasar. Leursécrits arabes ont servi de véhi-
cules au soufisme persan et l'ont introduit dans nos pays lorsqu'ils ont été
traduits en latin.
BIBLIOGRAPHIE. 221
III. José A. S.VNCiiKZ PÉREz, Pari icioH de Ilerencias entre los musulmanes
del rito malequi, con transcripcion anotada de dos manuscritos aljamia-
dos; 8°, xvi-312 pages, Madrid, 1914.
Cet ouvrage est encore dédié à M. Asin en môme temps qu'à M. J. Ribéra
Tarrago. La division des héritages était l'une des charges des supérieurs
ecclésiastiques chrétiens aussi bien que des juristes musulmans. Aussi les
traités de droit canon avaient de nombreux chapitres sur cette question
et, durant une discussion publique, après avoir interrogé le patriarche
jacobite sur l'évangile et le Christ, l'émir ajouta : « Si un homme meurt,
et laisse des enfants ou des filles et une femme et une mère et une sœur
et un cousin, comment convient-il de leur partager l'héritage:' » C'est à
cette casuisti([ue qu'est consacré le présent ouvrage; on y trouve par exem-
ple : « Si un homme meurt, laissant femme, père, mère et fille, il faut par-
tager l'héritage en 24 parties et en donner trois à la femme, cinq au père,
(32;38) et latine (39 à 44). Les disciples demandent au Christ quels seront
les signes des jours à venir. 11 y aura une comète, des guerres, des injus-
tices, les hommes naîtront avec des cheveux blancs et des dents; il y aura
deux soleils et deux lunes; il y aura des chiens qui parleront dans le ven-
tre de leur mère; les fleuves couleront en amont; il y aura famine et dé-
solation sur 15.000 et 830 brebis et chèvres on n'en trouvera pas de grasse
;
:
trois rois régneront chacun pendant trente-sept ans faux Messies puni- ; ;
(ioTov -/.al olvov za\ ix:t-/aîa; è'Xîov (îXsi'iLa; {Ir.zyjoi; 'éXaiov, YJXeti^sv) aùxôv.
a ajouté saleni qui veut dire paix, soit parce que Melchisédek y était prêtre
de Dieu, soit parce que c'était un lieu saint aux yeux de Dieu. C'est ainsi
BIBLIOGRAPHIE. 223
pas de généalogie parce que ses parents appartenaient à une autre race
(que la race juive).
M. G. termine son intéressante publication par le te.xte et la traduction
d'une hymne sur Schenoudi d'après Bodl. llunt. 250 et par quelques addi-
tions à son précédent ouvrage annoncé ROC, 1912, p. 449.
IX. Dom
Etienne Darlev, Les Acta Salvatoris. Un évanyile de la Passion et
de la Résurrection et une mission apostolique en Aquitaine, 8'», 54 pages,
fut envoyé par Tempereur Tibère à Rome pour porter son message à Claude.
Le vent du sud l'emporta à la ville appelée Libie. Tyrus, roi de cette ville
et du pays d'Equitaine (Aquitaine), souffrait d'un cancer. Nathan le guérit,
le baptisa et le nomma Titus. Titus l'annonça à ses compagnons d'armes
Comme le dit dom Darrey, des récits de ce genre peuvent être fort an-
ciens, car dès que le Christ et ses miracles ont été annoncés dans un
pays, les enfants ont dû souvent répéter :
une introduction critique, une traduction française, des notes et des in-
dices; 8°, c.\x.\viii-282 pages, Paris, Leroux, 1913 (Collectanea Fribur-
gensia, nouvelle série, fasc. XV).
Le Directeur-Gérant
F. Chxkmetant.
TYPOGRAPHIE FIUMIX-DIDOT ET C
Tome VI, 710 pages. Prix net : 42 fr.
5 fr. 50. —
II. Histoire Nestorienne, II, 1 (arabe et français), par M^'^ Addaï
Scher. Prix 6 fr. 65. —
III. Le Synaxaire éthiopien. II. Le mois de
—
:
8 fr. 10. —
V. The Hymns of Severus of Antioch {fin) (syriaque et an-
glais), par E.-W. Brooks. Prix 12 fr. 60. :
— II. Les Acta Pilati (copte et français), par E. Revillout. Prix 5 fr. — :
Fasc. 4. —
Ammonas, disciple de saint Antoine (grec, syriaque et
français), par F. Nau.
Fasc. 5. — Le synaxaire arabe-jacobite; mois de Toubeh et d'Am-
schir (arabe et français), par René Basset.
Tome XII. —
Fasc. 1. —
Les Homélies de Sévère d'Antioche; Homélies
LXX cà LXXVI
(syriaque et français), par M. Brière.
Fasc. 2. —
S. Irenaeus, The Proof of the Apostolic Preaching (arménien
et anglais), parlas Lordship the Bishop Karapet ter Meker't'tsciiian and Rev.
S. G. WiLSON.
Fasc. 3. — The Letters of Severus patriarch of Antioch (syriaque et
anglais), par E.-W. Brooks.
Fasc. 4. — Les miracles de Notre-Seigneur (éthiopien et français), par
Gré B au t.
S.
Fasc. 5. —
Mofaddhal ibn abî '1-Fadhâïl, Le Sentier droit et la Perle
unique, faisant suite à l'histoire d'Ibn al- 'Amid (arabe et français), par
E. Blochet,
Tome XIII. Fasc. 1.— —
Sargis d'Aberga {fin) (éthiopien et français), par
S. Grébaut.
Fasc. 2. — Das Leben des heiliges lafqerana "Egzi' (éthiopien et
allemand), par le D'' J. Wajnberg.
Fasc. 3. — Esdras et Néhémie (éthiopien et français), par E. Pereira.
Fasc. 4. — Histoire nestorienne (Chronique de Séert) {fin), arabe et fran-
çais, par i\P' Addai Scher, avec le concours de M. Robert Griveau.
ONT PARU :
Tome II. — Aphraate, fJetn. XXIII (I. Parisot); Bardesane, Liber legum regio-
num (F. Nau); Simeon bar Sabbae, J/ar/yrmm, Hymni; Liber Apocalypseos Ba-
ruch, filii Neriae ; Testamentum Adae (M. Kmosko); Apotelesmata Apollonii
Tyanensis (F. Nau) 30 fr.
Chaque ouvrage est suivi du lexique de tous les mots syriaques employés.
Voyages à itinéraires facultatifs, de France aux Échelles du Levant (ou vice versa)
Des carnets de voyages à itinéraires factiU.iiif^^ de 1". 2« et 3» Classes et de 300 Icilomètres de
parcours lïiiuimum par voie ferrée sont délivi >, mute l'année, par toutes les gares P.-L.-M., pour
i
effectuer des parcours sur le réseau P.-L.-M., ;iinsi ([ue sur les lignes postales de MarseiUe aux
Echelles du Levant desservies par les Messageries Maritimes (Alexandrie, Jaffa, Beyrouth, Constan-
tinople, Le Pirée, Smyrne). L'itinéraire de ces voyages, établi au gré du voyageur, doit passer, à
l'aller et au retour, par Marseille. —
Les carnets (individuels ou collectifs) sont valables 120 jours.
— Arrêts facultatifs. —
Faire la demande du carnet 5 jours avant le départ.
'.MA-niDDT F.T
REVUE
DE
L'ORIENT CHRÉTIEN
DEUXIÈME SÉRIE, Tome IX (XIX). — 1914. — N" 3
Dirigée par R. GRAFFIN et F. NAU
SOMMAIRE
Pages.
I. — F. Nau. —
Sur la fête de la croix. Analyse d'une homélie de
Moyse bar-Cépha et du ms. grec 1586 de Paris 225
II. — M. Chaîne. — Catalogue des manuscrits éthiopiens des biblio-
thèques et musées de Paris {fin) 247
III. — Pierre Dib. — Une mission en Orient sous le pontificat de
Pie IV (/în) *
266
IV. — F. Nau. — Résumé de monographies syriaques Barsauma, :
VIII. — Bibliographie. —
M. Brière. Les homélies cathédrales de
Sévère d'Antioche. Homélies lxx à lxxvi (Patr. Or., xii, 1)
(F. Nau). —
Gerhard Kittel. Die Oden Salomos {F. Nau).
— F. Nau. L'expansion nestorienne en Asie {S. Gré/mut). .331
PARIS
BUREAUX LIBRAIRIE
IS ŒUVRES D'ORIENT PICARD ET FILS
RUE DU BEGABD, 20 RUE BONAPARTE, 82
A LA LTBRAIÏIIE PICAR,]D
RUE BONAPARTE, 82, PARIS. .
R. GRAFFIN. - F. NAU
Fatrologia orientalis
Tome I. — Gr. in-S» (format de Migne), xii et 706 pages. Prix : 43 fr.
(1) Nous avons transcrit cetexte lorsque nous préparions une compilation
sur légende d'Addaï et les origines des églises syriennes, mais
la comme nous —
l'avons déjà écrit plus haut, p. 209, pour la légende d'Ahiqar nos occupations — I
ne nous permettent pas, pour l'instant, de le faire. On cherchera la littérature
relative à l'invention de la Ci'oix dans Rubens Duval, La littérature syriaque,
Paris, 1907, p. 101-103.
SUR LA FÊTE DE LA CROLX. 227
pas ces choses n'a pas besoin d'être dédié (renouvelé). Si donc nous ne
fêtons ni la mémoire de la croix ni sa dédicace, que fêtons nous aujour-
d'hui? Nous répondons « La mémoire de sa découverte » (1).
:
le moyen d'Hélène, une troisième fois lorsqu'elle sera portée sur les
épaules des anges et des esprits d'en-Haut, au dernier jour, pour la gloire
de ses adorateurs et la punition des bourreaux (du Christ) et des rené-
gats.En second lieu, nous faisons mémoire de la découverte de la Croix
pour commémorer les bienfaits dont nous avons été gratifiés par son
moyen.
II. Pourquoi, parmi les divers genres de mort, le Clwist a-t-il enduré
pour nous la mort de la Croix?
III. Pourquoi adorons-nous la Croix plus que tout ce qui a rapport à
gent, l'airain, etc. C'est 1" pour adorer ce que les Juifs ont
méprisé. 2" Parce que la vertu de la croix est plus grande
que celle de tous les autres instruments de l'incarnation. 3° En
reconnaissance de ce que le Verbe de Dieu a pris notre oppro-
bre. 4° Parce que c'est la croix qui montre le mieux l'amour
l'eau et l'huile : i-^^jl^oo j^io^. pp/o ^cvjl oi\ );v<..-.o . ^ju:^; oii> >.aeL^\3; pp/
)i)^;o vivant ^..•>\ cMi>. C'cst alusl qu'eu baisant la main de Tévêque
nous ne pensons pas au corps, mais à l'ordination qu'elle a
reçue.
VII. Quand on adore le Christ, le signe de la croix est
ado7^é avec lui.
VIII. Différence entre la croix et le crucifié.
IX. Pourquoi faisons-nous le signe de la croix sur nous
du haut en bas et de gauche à droite? C'est pour symboliser
la descente du Verbe de Dieu et notre passage de gauche (ré-
prouvés) à droite (élus).
X. Réponses à huit objections. 1. Celui qui adore la croix
Nous répondons que c'est parce que Kyrie eleison signifie « Seigneur, :
aie pitié denous » nous témoignons par là que Dieu le Père s'est occupé
;
de nous et a eu pitié de nous par la croix du Christ, comme l'a dit Paul :
semble donc que Moyse n'a pas trouvé de réponse. Les nesto-
riens ont une fête de la Croix le 13 septembre. Cf. p. 246, n. 1.
•
.vQj{ )^9cL* ^f^)>^ ^^^oi9 ôilSv sjULâo .)ia?> o nj; ) m » no
XX. Comment la Croix fut découverte; par qui et combien de fois. His-
du Livre de l'apôtre Addaï.
toire (tirée)
Après l'ascension de Notre-Seigneur au ciel, Simon alla à Rome et lors-
qu'il prêchait la parole de Dieu, Protonice (1), femme de Claude César,
(1) Ce nom n'est pas expliqué. — La l'orme Protonice qui signifie, d'après
232 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
prodiges, elle désira voir Jérusalem et les endroits oîi Notre-Seigneur avait
fait ses miracles. Elle alla de Rome à Jérusalem avec ses deux enfants,
et, lorsqu'elle arriva à Jérusalem, toute la ville .sortit au-devant d'elle, et
voir ni en jouir bien plus, ils nous persécutent pour que nous ne prê-
;
chions même pas le nom du Christ. » Lorsqu'elle apprit cela, elle ordonna
de faire venir aussitôt devant elle Hônià, fils du prêtre Hanan, et Godoliâ,
filsde Caïphe, et Judas, fils de Selloum, qui étaient les chefs et les guides
des Juifs, et la reine leur dit « Livrez le Golgotha, le tombeau et le bois
:
de la croix à Jacques et à ceux qui sont avec lui, et que personne ne les
empêche de faire leur office selon leur coutume. » Lorsqu'il eut été fait
comme elle l'avait commandé, elle alla voir ces lieux et les donner à
Jacques et à ceux qui étaient avec lui. Lorsqu'elle entra dans le tombeau,
elle y trouva trois croix celle de Notre-Seigneur et les deux des larrons,
:
et, au moment même où la reine entra dans le tombeau, avec ses deux
enfants, sa fille, qui était vierge, tomba et mourut sans maladie, sans
souffrance et sans aucune cause. A cette vue, Protonice s'agenouilla en
prières devant Dieu et lui demanda de guérir la jeune fille pour que les
païens et les Juifs ne fussent pas dans la joie. Tandis qu'elle était abîmée
dans sa prière devant Dieu, son fils aîné s'approcha et lui dit « Si ma :
sœur est morte subitement, ce n'est pas pour rien c'est pour que nous ;
connaissions laquelle des trois croix est celle du Christ. Place sur elle le
bois de la croix et elle vivra, et nous saurons ainsi quelle est la croix du
Christ. » Elle le fit; elle pria et elle approcha (sa fille) des croix des deux
larrons et ils ne la ressuscitèrent pas; mais lorsque approcha la croix du
Christ elle revint à la vie ; les Juifs et les païens furent couverts de con-
Pierre ». —
Le syriaque défigure d'ailleurs souvent les mots grecs, c'est ainsi
que Periinax est rendu, Michel, Chronique, I, 185, par Protonicus. On peut
donc encore rapprocher Protonice de Bérénice ou Véronique, et Patronice de
patricienne.
SUR LA FETE DE LA CROLX. 233
fusion; la reine fut remplie d'une grande joie, elle prit la croix du Christ,
elle la donna à Jacques et elle ordonna de bâtir une grande église sur le
Golgôtha et le tombeau, et beaucoup crurent dans le Christ à cause de ce
prodige.
Protonice se rendit alors à Rome et raconta devant Claude César tout
ce qui avait été fait pour la mort de sa fille et sa résurrection.
Claude, en apprenant cela, ordonna de chasser les Juifs de Rome et de
l'Italie. Protonice raconta aussi cela à Simon Pierre et Jacques l'écrivit et
le fit tenir aux apôtres, ses collègues; ceux-ci, de leur côté, écrivirent et
firent connaître tout ce que le Christ avait fait par leurs mains. Addaï
écrivit cette histoire.
frir et ils lui prirent la croix que Protonice, femme de Claude César, avait
).2k^^ ^cDax^^a,^^^a£9
.jLoj ot.^/ ^..ul^oi ^^^|L^
^^ Ulsj
i
SUR LA FÊTE DE LA CROIX. 235
)oOi K^/o .)a;/ ÔCS^ ^s/ ^^O. )oO| fOUiOO ..JL^iOA. ^_iO
o-A^l; »)) » ^<Y) JLu^o oi.^a^ )jLca^ )^t^^/o vxoa » •> too
J-âu^j; s^CH )i^o; ^S. )ooi K^j/ )>->^o i^' l-ûV-s )o!o
w»0( y^lo .Ot^ JOOM )Lâ'^^ ^^9 |.JL^JiO .^0| jLsL^^; i^<>^)^,
^^kis )LjL.,*JS. ,><U>r> ).^a-w^^ Q„^« -M-^i-jî 0,1^:^1 \^; Ipoj^ ycC^
et éclatante d'une croix qu'un ange tenait dans le ciel et qui éclairait la
face de toute la terre, et il y avait sur elle des lettres écrites avec des
astres, dont la lecture lui indiquait : « Par ce signe tu vaincras. »
signe qui m'est apparu ? 11 appela aussitôt les chefs de son palais et leur
raconta la vision qui lui était apparue du ciel, et ceux-ci, lorsqu'ils l'en-
tendirent, furent dans une grande crainte et tremblement. 11 commanda
alors de faire l'image de ce signe qui lui était apparu, pour qu'il allât
devant lui durant la guerre contre les barbares. Lorsqu'on lui eut fait
l'image qu'il avait vue, c'est-à-dire une croix, il marcha contre les bar-
bares et engagea la lutte et ils furent broyés devant lui et ils ne purent
lui résister; il les frappa d'une plaie grande et très forte; quant à ceux
qui restèrent, (les troupes de Constantin) les jetèrent dans les fers et les
emmenèrent avec eux à Rome.
Peu après, l'empereur réunit les prêtres des dieux il leur montra ce ;
signe et il leur dit « Duquel des dieux est ce signe? » Ils lui dirent
: :
« Ce signe n'est pas des dieux terrestres, mais c'est une vertu céleste. Ce
signe a passé jadis sur les temples des dieux et ils sont tombés et ils ont
été détruits. »
il fit appeler Mar Eusèbe, évêque de Rome, et il fut instruit par lui de la
(1) Cette date est inexacte. On la trouve aussi dans le grec édité par J. B.
(1898), p. 414. — Pour justifier 201, il faut supposer que c'est le temps écoulé
depuis l'enfouissement de la croix, sous Trajan, vers 117. Le ms. syriaque add.
14644 du British Muséum fixe l'arrivée d'Hélène à Jérusalem au 28 mai 351.
240 REVUE DE l'orient CHRîÎTIEN.
et elle leur adressa des menaces redoutables (s'ils ne lui remettaient pas
la croix). Ils allèrent tenir conseil ensemble ne voyaient pas de
et ils
moyen de lui répondre, lorsqu'ils choisirent l'un d'eux nommé Judas qui
lui dit : « Zachée, aïeul de Simon mon père, a dit à mon père : Sache,
mon lorsqu'on cherchera la croix sur laquelle a été crucifié Jésus,
fils,
indique-leur la place où elle est pour qu'on ne te- mette pas à mort. "Voilà
l'ordre que m'a donné mon père Simon, d'après les paroles de .son aïeul
Zachée. » Ce Zachée est Nicodème qui alla trouver Notre-Seigneur durant
elle bâtit une église à l'endroit qui est nommé Golgotha. Lorsque Judas
recommanda à l'évèque qui était à Jérusalem au
eut été baptisé, Hélène le
moment de son baptême. Lorsque cet évêque mourut, la bienheureuse
Hélène appela Eusèbe et, sur son conseil, il fit (Judas) évêque; son nom
fut changé et il fut nommé Cyriaque.
La bienheureuse Hélène appela Cyriaque qui était devenu évêque et
elle lui dit Mon désir s'est accompli; mais je voudrais maintenant les
: «
clous; mon cœur ne sera pas tranquille avant de les avoir trouvés. » Judas
se rendit à l'endroit nommé Golgotha et il y invoqua (Dieu) avec grande
componction, lui et le peuple qui était à Jérusalem. Voilà qu'un éclair
grand et puissant brilla sur l'endroit où l'on avait trouvé la croix, au point
que sa lumière l'emportait sur celle du soleil, et les clous qui avaient été
enfoncés dans le corps de Notre-Seigneur apparurent et leur aspect était
celui de l'or très brillant. Ils apparaissaient ainsi dans la terre pour que
chacun crût et dît « Maintenant nous avons connu celui qui a été cru-
:
cifié. » Judas les recueillit avec soin et les porta à la pieuse reine Hélène.
pour qu'il lui soit un fer invincible contre tous ses ennemis, car la vic-
toire appartient à l'empereur, il aura la paix après les guerres et le mot
du prophète s'accomplira lorsqu'il dit En ce jour le frein du cheval sera
:
Seigneur, hommes
femmes, et de faire mémoire de la croix chaque année
le 14 septembre, et tous ceux qui aiment la croix n'oublient pas le jour
illustre de sa mémoire. Qu'ils aient part dans le royaume du ciel avec la
Mère de Dieu et avec tous les justes et les saints qui ont plu (à son Fils) ;
Appendice.
(fol. 190^).
Nous ne connaissons sans doute pas toutes les légendes qui
ont éclos autour de la découverte de la croix; un manuscrit
grec de Paris du xii'' siècle nous en a conservé une qu'il y a
intérêt à analyser pour donner une idée de ce qu'elles ont pu
être(l). C'est une histoire de la découverte suivie d'une lettre
écrite par un « hébreu » à l'un de ses amis (2).
(2) Cette lettre se trouvera résumée à la fin pour nous apprendre d'où vient
ORIENT CHRÉTIEN. IG
242 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
la-opia c-uYYpaŒSÏo-a xapà é6pa(ou Tivbç àpyœ.o\i ot' £7:i(7TOÀ^ç sîç œiXov-
iSouAstau
L'empereur Constantin fait venir sa mère de Rome à Cons-
tantinople. Elle lui dit qu'une vision divine lui a commandé
d'aller à Jérusalem pour y découvrir la croix et y manifester
les saints lieux. Elle va à Jérusalem avec une grande quantité
d'argent et des troupes. Les Juifs avaient enterré la croix, son
support et les clous; mais la lance, l'éponge et le roseau avaient
été cachés par les fidèles. Les Juifs avaient bâti un temple
d'idoles sur l'endroit où mais Dieu y
était la croix, fit pousser
la plante odoriférente aux malades qu'on
et utile nomme le
le bois de la croix. Elle est analogue à quelques légendes orientales, par exemple
à celle qui raconte la transmission des 30 deniers de Judas, cf. Rubens Duval, La
littérature syriaque, Paris, 1907, p. 107.
(1) Cf. Opéra omnia, trad. Vossius, Anvers, 1619, p. 489 Quando venerit Domi-
:
nus in nubibus aeris ... crucem suam resplendentem oslcndet crucifixoribus suis;
agnoscentque ipsam crucem, et Filium Dei a se crucifixum. —
Saint Jean Chryso-
stome dit aussi que la croix a été emportée au ciel par le Christ, P. G., t. XLIX,
p. 403, 413; P. 0., t. VI, p. 226, ce qui ne l'empêche pas d'écrire, en l'an 387, que
« tous vont voir le bois même sur lequel le corps a souffert et a été crucifié, et
SUR LA FÊTE DE LA CROIX. 243
il y a 319 ans; ce qui fait en tout 5.852 ans depuis Adam. Hélène
beaucoup eu portent au cou une petite particule enchâssée dans l'or ». P. (!.,
t. XLVIII, p. 826.
(1) L'auteur vivait donc après Héraclius. — Nous avons dit que le ms. est du
xu" siècle.
244 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
qui disent que c'est le bâton du prophète Elisée par lequel les
eaux devinrent salées, mais c'est inexact, parce que ce bâton
ne montre qu'un bois et une forme. Dans la construction du —
temple de Salomon, ce bois plut aux constructeurs et il fut
porté dans le temple. On ne put l'y employer, car on le trou-
vait ou trop long ou trop court, et Salomon comprit que c'était
un fait voulu par Dieu, aussi il mit ce bois dans le temple pour
le soulagement de ceux qui y venaient. Lorsque Salomon fit
« bois trois fois heureux, sur lequel sera placé le roi et sei-
gneur. » Salomon fit donc placer sur cet arbre trente couronnes
d'argent pur, qui y restèrent jusqu'au temps du Christ. On
raconte que Judas demanda ces couronnes pour Uvrer le Christ
« à nos pères » ; après sa mort, elles furent mises à nouveau
dans le temple. L'arbre restait donc dépouillé des couronnes;
lorsque ceux qui fabriquaient les croix en eurent besoin, ils en
firent la croix du Christ, et la prophétie de la sibylle s'accom-
plit. Voilà ce qui était écrit dans la lettre du Juif.
L'auteur reprend ensuite sa narration (il faut lire le fol. 197
avant 196) : Puisqu'il est amené à parler de « Sainte Sion », il
c'est là qu'il apparut aux apôtres, les portes étant fermées c'est ;
Constantin, depuis la troisième heure dans le jour jusqu'à la sixième, nous fai-
sons mémoire en ce jour de la sainte Croix et on lit alors ces lectures 1° le :
F. Nau.
empereur victorieux. Deuxième leçon de l'Apôtre; lettre aux Galates, cf. \V.
:
Par M. Chaîne
X
Collection Marcel Cohen.
1.
Sur le fol. 62, qui avait été laissé en blanc, une prière magique a été
ajoutée. Le but de cette dernière est de préserver de tout accident un
animal qui s'est échappé. En amharique.
2.
Apocalypse de la Vierge.
Le nom de la Vierge, qui devait être écrit en rouge, a été omis à partir
du feuillet 25.
1. — Fol. Le Cantique de
1. la fleur.
2. — Fol. 40. Les Lamentations delà Vierge.
.3. — Fol. 53 Salam l'ange gardienv°. à : fy/if^ ; Ah • oo^h
xix' siècle; parchemin; 0"',12 sur 0'",08; 56 feuillets; 18 lignes; reliure indi-
gène. En geez.
4.
Psaumes et Cantiques.
xix" siècle; parchemin; 0™,12 sur 0'",09; 120 feuillets environ; 19 lignes; mau-
vaise écriture; reliure indigène. En geez.
5.
Hymnes et prières.
r •
a-hVk: : ftrn. --
rh'P-H •••
r •
A-Hlfl^ ! iirïl \\ao : aDd^^ î H^je.rh.fr «
6.
de Salomon et de de Saba.
la reine
5. — Fol. 45. Malke'e en l'honneur de l'Archange Gabriel.
en geez.
7.
8.
Rituel de Pénitence.
9.
Mélanges religieux.
xix' siècle; parchemin; 0™,06 sur 0'",035; 18 feuillets; 10-12 lignes; reliure indi-
10.
Mélanges religieux.
Sur les feuillets de garde du début, on a ajouté, fol. 1, une note sur la
liturgie; fol. 2, un dessin représentant la Vierge. Les deux premières
pièces sont en geez.
XIX' siècle; parchemin; 0"\09 sur 0",075; 57 feuillets; 12-14 lignes; reliure
indigène.
11.
Malke'e de la langue.
tm^Tnh • Ml •'-
e-JVb n/hA'Bh
••
wa-^'^y-i' lirU ••
h^ « voir supplé- • •
xix" siècle; parchemin; 0™,05 sur 0°',035; 38 feuillets; 8-10 lignes; reliure
indigène.
CATALOGUE DES MANUSCRITS ÉTHIOPIENS. 251
12.
Mélanges historiques.
1. — Fol. 5. Histoire des Gallas.
2. — Fol. 18. Le livre d'Axoum.
3. — Fol. 45. Histoire de Menilek I. Même ouvrage que celui
qui est cité plus haut, sous le n° 6, fol. 40 v".
Copie de 1911; papier; 0"',2o sur O",!?; 66 feuillets; 18-20 lignes; cartonnage.
13.
Mélanges religieux.
14.
Même ouvrage que celui qui est décrit sous le numéro pré-
cédent.
0'",08 sur 0"%06; 8 feuillets — contenant quelques prières avec des notes
d'un scribe.
15.
16.
17.
xix° siècle; papier; 0"',22 sur O^fil ; 3 feuillets écrits seulement au recto.
18.
Histoire de Dabra-Warq.
Courte notice sur le monastère du Godjam et ses abbés, en
amharique.
CATALOGUE DES MANUSCRITS ÉTHIOPIENS. 253
19.
Tableaux de lecture.
Recueil des quatre principaux exercices de lecture à l'usage
des enfants des écoles.
1. — Tableau de l'alphabet geez.
2. — Tableau de l'alpliabet amharique.
3. — Tableau de l'alphabet geez d'après la disposition des
lettres de l'alphabet hébreu, a6w^«'ciJâ, KlbT.^ s J^!.
4. — Chapitre i, 1-7, de la première Épître de saint Jean.
d'une main et une baguette de l'autre qui lui sert à marquer la lettre
qu'il doit lire, est exercé d'abord à épeler les lettres dans tous les sens du
tableau : horizontalement, verticalement, en oblique, de droite à gauche,
de haut en bas et vice versa. Il apprend successivement les trois tableaux.
Une fois ces trois alphabets connus, il passe à la lecture des Épîtres. La
première est celle de Saint Jean appelée «t^A • /h«PC^ « ; viennent ensuite
les Épitres catholiques dites ïn;^ s thVCf «
a pour les hommes, les femmes, les enfants et même les ani-
20 (I).
21 (II).
22 (III).
23 (IV).
de dessins.
3. — Conjuration d'un sort.
4. — Prière pour se protéger contre les ennemis.
5. — Prière contre flux de sang. les
6. — Prière pour rompre un charme.
XIX' siècle; 2™ sur Û",!!.
24 (V).
25 (VI).
Bandelette de justification.
26 (VIT).
Le Rempart de la Croix.
27 (VIII).
28 iVIII bis).
29 (IX).
30 (X).
31 (XI).
32 (XII).
33 (XIII).
Prière de Susenjos.
Cette prière est spécialement destinée à préserver de toute
maladie les enfants et leurs mères et à protéger de tout malheur
34 (XIV).
Prière de Susenjos.
35 (XV).
Prière de Susenjos.
Nouvelle rédaction différente des deux prières qui sont dé-
crites sous les deux n°* précédents.
1. — Début de l'évangile de saint Jean.
2. — Légende prière de Susenjos.
et
36 (XVI).
37 (XVII).
38 (XVIII).
39 (XIX).
40 (XX).
ORIENT CHRÉTIEN. 17
258 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
41 (XXI).
h : aïioo : ^^^ y.
42 (XXII).
Môme texte que celui qui est décrit sous le n" 23, verso :
Amulette de Raguel.
XIX' siècle; papier; O^jlO sur 0"',08; 2 feuillets; 12 lignes.
43 (XXllI).
44 (XXIV).
Prière pour préserver un mulet de la colique.
XI
1.
Quelques pièces ont été ajoutées sur les feuillets de garde du début.
Fol. \. Prière magique contre le feu. —
Louanges et supplications
Fol. 3.
à Dieu sous forme de litanies. —
Fol. 6 v«. Noms magiques du Seigneur
trouvés par l'archange Michel. Des dessins grossiers se rapportant aux
260 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
récits contenus dans cet ouvrage se trouvent aux feuillets suivants 14, 29 :
v°, 30, 34 v», 35, 55 v», 56, 58 v», 60, 67 v°, 68, 73 vu et 74. Les feuillets 83,
89 \° et 90 sont blancs.
2.
Fol. 50 XVII. De
c. distribution des aumônes. — Fol. 51
la v° a.
XVIII. Des dîmes, prémices, vœux — Fol. 54 v'a. XIX.
et legs.
Des dimanches — Fol. 56
et fêtes. XX. Des martyrsv° b. et
confesseurs; des apostats. — Fol. 57 XXI. Des malades.
v° b.
— Fol. 58 XXII. Des morts.
b.
XXXVIII. De rechange. —
Fol. 90 a. XXXIX. De la confession.
— Fol. 90 v° b. XL. De la restitution des objets trouvés. —
Fol. 92 c. XLI. Des testaments. —
Fol. 90 v" c. XLII. Des
héritages. —
Fol. 103 b. XLIII. Des juges et des procédures
judiciaires. —Fol. 112 a. XLIV. Des rois. Fol. 114 v° a. XLV. —
Des préceptes de l'Ancien et du Nouveau Testament. Fol. 1 19 —
a. XLVI. De la peine de l'apostasie. —Fol. 120 c. XLVII. De la
3.
Quelques pièces ont été ajoutées sur les feuillets de garde. Fol. 1. —
Formule magique. —
Fol. 155 v». Formule de malédiction contre les
voleurs de cet ouvrage. —
Fol. 15G. Prière Seigneur, Dieu des Vertus, etc.
:
xix« siècle; parchemin; O^jSl sur 0'",29; 150 feuillets; 2 colonnes; 22 lignes;
reliure indigène.
XII
1.
En amharique.
xix" siècle; papier; 0'", 18 sur Q"',\4; 102 feuillets; 23 lignes; demi -reliure.
2.
Gomput ecclésiastique.
En geez.
M. C. 9, 10.
Abraham, le Patriarche. Transmigra-
Du Bourg de Bozas, T. 4, 5.
tion, D. F. 8.
Abugida, m. C. 12, 19.
AcHMiM (Les martyrs d'), A. P. 3.
D. C. 1. Exode, I. 2.
AxoLM (Le livre d'), M. C. 12.
F.
J.
Daera VVarq. Histoire de ce monastère,
M. C. 18. Jean l'évangéliste (Saint). P" Épitrc,
David (Mystère de), A. P. 2. fragment, M. C. 19; T. 4. Évan- —
Dessins, M. C. 10; T. 4: II. R. 1, 3. gile, D. F. 3; voir sous Jésus-Christ.
264 REVUE DE L ORIENT CHRETIEN.
I. 1. Proverbes de Salomon, T. 4.
Soleillet, Paul, T. 2, 3, 4.
suelles, I. 1; H. R. 1.
Susenjos (Prière de), M. C. 33, 34, 35,
Miracles de saint Michel, 1. 1. — du 40.
Sauveur, I. 1 H. R. ; 1. —de Takla
Sylvestre de Sacy, I. 2.
Hâjmânot, D. F. 8. — de la Vierge,
Symbole de Nicée, A. P. 1.
A. 1.
Synaxaire, fragments, T. 5.
Mondon-Vidailhet, A. P. 2.
Mystère de David, A. P. 2. — La doc-
trine des mystères, 1. 1; L. V. 1; M.
Takla Hajmanot. Vie et Miracles, D. F.
C. 9, 10.
8. —Salâm, M. C. 1.
Orgue de la Vierge, D. F. 4: H. R. 3.
Trinité (Glaive de la), M. C. 3.
P. 1, 4; B. 1; G. 1; M. C. 3.— Mi- 2
racles, A. 1. — Orgue de la Vierge,
D. F. 5. — Prière au Golgolha, M. Zar'a Ia'qob (1434-1468), A. P. 3.
UNE MISSION EN ORIENT
SOUS LE PONTIFICAT DE PIE IV
{Fw) (1)
III
sicut triticum. Ego autem rogavi pro te, ut non deficiat fides
tua; et tu, aliquando conversus, confirma fratres tuos «, etpost
IV
Muzal.
pet. Nam
quod ad ritus, et ceremonias attinet, et valde deceret,
tametsi optanduin esset ipsas quoque congruere, tamen pas-
suri sumus consuetudines vos, et ritus vestros antiquos, qui
quidem fuerint probabiles, retinere, dummodo in sacramentis,
et aliis rébus ad fidem pertinentibus, ad salutemque neces-
sariis, Ecclesiam, ut diximus, Romanam, omnium Christi
fidelium matrem, et magistram sequamini. Ipsum Nuncium
nostrum Dilectioni Tuae commendamus. Omnipotens Deus in-
columem te, una cum clero, et populo tuo conservet, dilectis-
sime Frater.
Datum Romae apud Sanctum Petrum sub annulo Piscatoris,
die XXIII Februarii M. D.LXV, Pontificatus Nostri anno sexto.
UNE MISSION EN ORIENT SOUS LE PONTIFICAT DE PIE IV. 271
le ms. conservé aux archives Vaticanes (castel. Armad. VII caps. v. n. 9); cf.
Giamil, op. cit., p. 71.
y a aussi une autre profession de foi, faite par ce même Abraham sous
(2) Il
le Pontificat de Grégoire XIII en 1577 (Giamil, op. cit., p. 83-85).
272 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
VI
(1) Ces privilèges du Patriarche chaldéen sont énumérés par Jules III dans
ses lettres apostoliques adressées au Patriarche Sulaka (Giamil, op. cit., p. 15-27).
UNE MISSION EN ORIENT SOUS LE PONTIFICAT DE PIE IV. 273
VII
tigerit.
Deus te incolumem, Frater, conservet, et praestet, ut tu, et
clerus, ac populus tuus hortationeni Nostram a sincera erga vos
cliaritate, et vestrae salutis desiderio profectam, prompto
animo suscipiatis.
Datum Romae apud Sanctum Petrum sub annulo Piscatoris,
die ultiiiio Februarii M. D. LXV, Pontificatus nostri anno sexto.
VIII
(Suite) (1)
)V^9 oiIool^«o > i^^ a» K^/9 ool 0001 > >j*m; )-3-*{o
que le Fils de Dieu avait été crucifié. Lorsqu'ils voyaient des hommes qui
croyaient au contraire que le Fils de Dieu était mort, ils blâmaient le
seigne que celui qui a été crucifié, n'est pas le Fils de Dieu. » Et chaque
fois qu'ils trouvaient des hommes qui recevaient la doctrine de Nestorius,
ils disaient aux hommes qui aimaient Nestorius : « Ce renégat Barsauma
ne veut pas recevoir saint Nestorius », et partout où ils voyaient qu'il y
avait des hommes qui anathématisaient Nestorius, ils calomniaient le
la doctrine de Nestorius. »
Marcien et son épouse envoyèrent un ordre menaçant au comte qui
était chargé des marches de la mer pour prendre le bienheureux Bar-
sauma et l'amener en leur ville.
(1) Les rapports de Barsauma avec Marcien sont résumés par Michel le Syrien,
Chronique, II, 123-125 et par Bar Hébraeus, Cliron. eccl., I, 182. .
(2) Au sujet de l'influence des moines sur Tliéodose, cf. Pléroplwries, P. 0..
t. YIII, p. 166-174, « Théodose et les moines ».
•
Sur le patrice —
ce qui signifie père des empereurs (1) —
que r empereur Marcien envoya près de saint Barmuma.
C'était un ami de Barsauma. Il lui annonce qu'il peut retour-
ner à son monastère.
75" prodige. — Avant son départ (152), le feu tomba sur
Constantinople et y brûla beaucoup de maisons ; une femme
implora Barsauma pour sa demeure et celle-ci demeura Indemne
au milieu des autres qui étaient brûlées.
Barsauma alla k Nicomédie, et y demeura tout le temps de
l'hiver (152-3), gardé par les soldats (romains).
7C' prodige. —
L'été suivant (153), l'empereur et Pulchérie
lui permettent de retourner à son monastère, il maudit Pul-
chérie et quitte Nicomédie pour descendre au pays de Syrie.
Comme il n'était à guère plus d'un jour de son monastère, un
cavalier le rencontre et lui dit :
moine ».
qui était avec eux, raconta aux sept autres tout ce qui était
arrivé et tous quittèrent Samosate.
QV prodige. —
lyun chor évêque qui maudit Barsauma et
mourut.
Ce chorévèque réunit des frères des monastères et des habi-
tants des bourgs qui prennent des bâtons et des épées et vont
contre Barsauma. Celui-ci se retire à un monastère où il avait
des amis. Ses ennemis remplissaient la plaine; en levant les
yeux ils voient vingt disciples de Barsauma qui leur paraissent
comme une multitude ils s'enfuient. ;
92'' prodige. —
Plusieurs vont trouver un tribun isaurien
et promettent de lui donner chacun cent dariques s'il veut
tuer Barsauma; deux visions l'en détournent.
93' prodige.
Marcien l'avait établi directeur sur tous les évoques et lui avait donné
pouvoir sur tout l'Orient; il menaça saint Barsauma de le tuer... Mais
Dieu le livra à l'esprit mauvais qui l'étrangla, et il commença à manger
sa langue... et il mourut. Ses familiers prirent son corps et allèrent pour
l'enterrer dans le martyrium de saint Denys (Dîônis), mais, comme ils
portaient son corps et arrivaient sur la place publique, saint Denys appa-
rut en évidence au peuple; il se tenait debout à l'intérieur du temple et
il criait : « N'apportez pas ici ce corrupteur. »
owu.» ^)Q~«'-ûO; )^/ JJvi; ^Jb^o .^i ^N» Jîo.^ "^ ^^v>\t
pays des Perses et des Arméniens, quitta le pays des Arméniens et vint
au pays de Syrie, au moment de la moisson. 11 pria à l'endroit où saint
Barsauma était enseveli et il y versa de nombreuses larmes. Il quitta le
monastère du saint et se mit en route il alla à la ville d'Émèse (jui est
;
« Pour moi, seigneur, ce n'est pas un mort que j'invoque et ce n'est pas
à un cadavre que demande justice; mais j'invoque l'homme en qui le
je
Christ vit, et en qui demeure le Saint-Esprit vivifiant. »
Après avoir fermé et scellé cet écrit, l'écrivain le prit et le plaça sur
la tête de Jean Baptiste et il demeura là pour cette nuit, et il y avait
l)eaucoup d'hommes qui dormaient dans le temple. Au milieu de cette
nuit, il apparut à beaucoup comme un homme qui se tenait debout au
milieu du temple et qui proclamait, criait et disait « Marcien l'empereur
:
Et moi le faible et le petit, dont Dieu sait le nom, lui qui me remettra
mes péchés, j'ai été contraint par la grande charité au temps de mes ten-
tations et j'ai écrit ce mémorial de ces actions.
^io 1,.-^ ^a/ ^^ol-.jo ^t-icu ju/ )1; .^^J t"-^/ )ot^t=>
(1) Le ms. add. 14734 omet ce qui suit et donne aussitôt la Ihialo iis-^xai coeCi.*.
RÉSUMÉ DI<: MONOGRAPHIES SYRIAQUES. 289
Samuel le prêtre, qui était l'un des premiers disciples de saint Bar-
sauma, a écrit les belles actions de l'athlète Barsauma. De plus nous
savons tous que ces choses ont été écrites en vérité. Ce même prêtre Sa-
muel a écrit encore des instructions (en vers) et des homélies sur saint
Barsauma. Il a encore écrit des homélies et des instructions et des expli-
cations nombreuses sur la foi et sur tous sujets, et contre toutes les- héré-
sies et sur la belle interprétation des (saints) Livres.
Et nous, serviteurs du Christ, qui avons terminé ce livre, nous vous
conjurons, vous, nos frères dans le Dieu tout-puissant, pour que personne
n'ose changer pas même une des paroles justes. Et quiconque transcrit ce
livre, le transcrira jusqu'ici. Que la grâce de Notre-Seigneur et ses misé-
ricordes abondent sur nous tous, maintenant et toujours et dans l'éternité.
Amen.
Fin de l'histoire de Barsauma, l'illustre chef des ascètes de la mon-
tagne du nord qui
(2) est dans le climat de Syrie, que sa prière soit avec
nous. Amen et amen.
{A suivre.)
F. Nau.
ORIENT CHRETIEN.
CHRONOLO&IE
DE L'HISTOIRE D'ARMÉNIE
HISTOIRE CIVILE
,
, „ ^^ )
12-D av. J.-C. et 2-1 après
^ J.-C.
11. Erato S
1. Achot 1,885-890.
2. Sembat I, 890-914.
3. Achot II le Fer, 914-929.
Achot l'usurpateur, 921
4. Abas, 929-953.
5. Achot III le Miséricordieux, 953-977.
6. Sembat II le Conquérant, 977-989.
7. Gaguik IChahinchah, 989-1020.
A. Royaume de Kars.
1. Mouchègh, 962-984.
2. Abas, 984-1029.
3. Gaguik, 1029-1064, f 1080 en Grèce.
CHRONOLOGIE DE l'hISTOIRE d'aRMÉNIE. 297
1. David, t 1046.
2. Korikê ou Kurikê, 1046-1082 (?).
C. Royaume de Vaspourakan
1. Khatchilv-Gaguik, 914-943.
2. Dérénik-Achot, 943-958.
3. Aboussahl-Hamazasp, 958-968.
4. Achot-Sahak, 968-990.
5. Gourguène-Khatchik, 990-1003.
6. Sénéchérim-Jean, 990-1006, f 1026 à Sivas.
7. David, à Sivas, 1027-1037.
8. yl^om, àSivas, 1037-1080.
9. Aboussahl, à Sivas, 1037-1080.
Bibliographie. —
Tliomas Artzrouni, Histoh^e [de la maison
des ArtzrounisJ (en arménien), Constantinople 1852. — S. Aco-
ghik, Histoire universelle, S.-Pétersb. 1885. — K. J. Basma-
djian, La vraie Histoire d Arménie, Constantinople 1914.
1. Ruben I, 1080-109: j.
2. Constantin 1, 1095-1099.
3. ThorosI, 1099-1129.
4. Léon I, 1129-1137, f 11 11 à Constantinople.
Domination des Byzantins, 1 137-1 145.
(1) David et Korikè sont mentionnés ici comme descendants des Bagratides,
car la liste des souverains de l'Albanie arménienne est longue.
298 REVUE DE l'oRIE.XT CHRÉTIEN.
5. ThorosII, 1145-1169.
6. Meleh, 1170-1175.
7. Rubenll, 1175-1187.
8. Léon II, 1187-1196; mais comme Léon I roi : 1196-1219.
b. Les rois.
1. LéonI, 1196-1219.
Isabelle, 1219-1252.
2. Philippe, 1222-1225.
3. Hétouml, 1226-1270.
4. Léon II, 1270-1289.
5. Hétoum II, 1289-1297.
6. Thoros, 1293-1295.
7. Sembat, 1296-1298.
8. Constantin I, 1298-1299.
9. Léon 111, 1301-1307.
10. Ochin, 1308-1320.
11. Léon IV, 1320-1342.
12. Guy ou Constantin II, 1342-1344.
13. Constantin m, 1341-1363.
Léon r usurpateur 1363-1365. ,
ADDENDA
a. Les patriarches.
10. Anouchavan
11. Paret
12 Arbak
13. Zavan > 1870-1700 av. J.-C.
11. Pharnas
15. Sour
16. Havanak
17. Vachtak
18. Haikakl
19. Ampak
20. Arnak
21. Chavarche
22. Noraïr
23. Vestam / 1700-1200 av. J.-C.
21. Kar
25. Gorak
26. Hrant
27. Endzak
28. Gueghak
29. Horo
30. Zarmaïr
31. Pertch
32. Arboun
33. Hoï > 1200-870 av. J.-C.
34. Houssak
35. Kaïpak
36. Skaïordi
300 REVUE DE L ORIENT CHRETIEN.
b. Les Rois.
1. Parouïr
2. Hratchiao
3. Pharnouas
4. Patchouïtch
5. Rornak
6. Phavos
7. HaïkakII
8. Erouand I
9. Tigrane I 870-330 av. J.-C.
10. Vahagn
11. Aravan
12. Nerseh
13. Zareh
14. Argm
15. Bagam
16. Van
17. Vahé
Ananoun, 34-36.
9. Sanatrouk, 34-65.
10. Erouand II, 65-85.
11. Artachès II, 85-126.
12,Artavazd II, 126-130.
13 TiranI, 130-151.
14 Tigrane m, 151-193.
,
15 Vagharche, 193-213.
.
Anarchie, 261-286.
17. Tiridate, 286-342.
18. Khosioès 11, 312-350.
19. ïiraiill, 350-361.
20. Arsace II, 362-382.
21. Pap, 385-392.
22. Varazdat, 392-395.
23. Arsace 111, 395-401.
24. Khosroès 111, 398-402. -
{A suivre.)
K. J. Basmadjian.
.
LETTRE DE PISUNTIOS
ÉVÊQUE DE QEFT, A SES FIDÈLES
{Fin) (1)
^^1 4Jïl liyb ^^^i« Sj^^ A^^liJlj ^jVl ^_^ li^rf" (^^ fVVl
^ ...^ 'V.»:^
hij^ t5*J v^^ cT^^ <jy-u31 dU;" ^^,.,a« ^1 ills
/»3^l ciM-« tJrLa» XJ" ^Uâ yjâ j*^jt*5>&« ^^S^^^^ jv^J' "^ <*^1>L-
-*^^
(^ ^'Lr-^* ^::--Jj
"^^^J^ ^ ^^ \aXs. (3) (j«J (-2) ^^^1 wJiJi
iJa-V ^ç^^^-.^! p-_^. (J=»J1 <iiU JJC jvJàii vIjIjU-JI ^J "^^jJ^ \S^^
«0)1 «_^ (4) ._^' v_i_^j Jlj^Vl (j 0=^ ^^^^^ ^-^l^ ^«^ ^^'
(5) bl.liLs-3 Ij,^^^ iopl OVI l^ JUjJ^ ^Llillj ^JJl Ijjy v-~LJ3
^_^jJ50lj X^y^\ (3) ÔjMj (2) (ni J-^" (/^^ ^^^ (1) V. c^^t ^
j^^„J (5) iv:i jy^Li -Oui J^U ^ (-1) y j_^Ai_ ^1
^^3 <=L^ <% Aj>c5j <»-U-«^ (J--\JlJi ^-LJr Jis-b <^LJI j^^*p-Uaj^j
dU;' jj^ j>v^. (6) Â^>ix:Jl olyDIj ^XJi (fol. 47) ç\->^ ^\^
trr^ (8) ijl^ (n^^ fjy ^^^««aIlJI c^l^^l jlj ^lUl Oli^j <uj1
l <V^-j^ «C Jlwj -ÛJi ^Jl j^cj^^_ (14) AiLr>. *^jU— .1 Jf. u::^ ^l
^_^Â)1 j^^LlJI «-Vyb ^ LJ
i^^^b
LuiC^ (15) Jsi\ Ll^V!^ li^j
(19)
Ji-b d^^i
^^^ -^
^
(20) JUi-Vl
(v^ijj (18) Oy^^^\ (17) JJ^. 1-vb
*^, l^ ^^^'^- —
om. (6) B add. ^1 J ^'^^ ïCjbUl^. —
(7) AC Hr^ l^Jo., B l^ ç^^-. — (8) A j\y. — (9) A yJs. —
(10) A ^y^y — (11) A ^_^^;^,Ji3!. — (12) A *^xA^-. — (13) BCD
*Vuj. - (14) A !wU^. — (15) ACD ^\. — (16) A \y>^.. —
— (17) ACD yLL. — (18) Mss. ^;;r:-:>Jjd!.— (19) A
^ |^. —
(20) A om.JU^Î.
LETTRE DE PISUNTIOS, ÉVÈQUE DE QEFT, A SES FIDÈLES. 305
Ai (5) IjJ J.OJUJ k_^«JJi JjLi^ (1) S^s-s*^ «usl ^'L^ ...rr^J c"^^
^1 v_ji^l ^ij ^
wpJL (U) lijbj ^_-Ui Ji^U (10) l^_^^_
çrf^ Ô «i
j (fol. 18) (^-jLLS v^ÂcUaUj çt^jys- .iOJj^J rc--v.^l jv-'l
•uJit cCw^j J-l (i.ô) jj:r^.>.aJi j_^5C-3 ^slis "lo J ^^ (11) lit
^jlj ^^..^ /"-^. ^>*-* -^ ^-L jlj ^UVl (iilr (3 ^,-^i« JLi
(1) ACD ^^b'. — (2) A Iji-^lj, B J-dvlj- I^^l! ïj^. — (3) A U»^Uj,
B ^l^_. — (4) A ïj^:^^. — (5) Mss. ^.^9. — (6) A Jj^'. —
(7) A l^Uçs^.. — (8) A i^l^wO. —
A J.;^. — (10) A ^JJ! ï^U L,j
(9)
j Ac^l j^,l L1>-_^_ 4jLi L JuiCj >^ o^lj fol. 18^) UjLoi
j*-JiLfr ::j_^ (_pjVl ^_^ jy^.j ç^y^ '^^ J Jt^^ r:r^ ^^'^
Aj^i
^ ^Vi jj:>o Vi l^ ^ fVl jj^" Vj ^U ^'M;- A^j
^ j£\ Ijçs- l^-Ac- *A^ (G) jy-a^,J ,^r«2^ ^J_^ ^_^ jjLsvj j^^-ic
^^^1 (8) Jl*)l v-^ÂJl^ jn^'l^^-^i pvt^y (f*Jl- '1^) J^3 ff*^l^
^J^p- J^ (11) Ci^ j_^3 Alwj A.>Ulw 5$.5AC ^^ÂJl (10) (j-_y*.>UU çvwl
-Af- vsto «Cj (*-»-]3 A.«-"i I—»^^^J (1^) W^ 4£—WjI jvjXo i^^l ^û^ -J-?«an
(1) ^.J^,^.
—
(2) A !^^, BCD LvLi'. — (3) Mss. ^jÎ. — (4) B
j^J^]
^^-^' (^- — (5) A
^r:i^^' wi^xi;^, CD (^Uî ^Ju.^^
^_J]^ ^^,. _ (G) B ^sj^_. — (7) B om. J^\. — (8) A JUJI. — (9) A
j^., B \^.3, CD à^y^, ijè^^^- — (10) A (^^aOUU. — (11) A
^^ ^J-_^^
'^ wUxw. — (12) B «^t*!.
LETTRE DE PISUNTIOS, ÉVÈQUE DE QEFT, A SES FIDÈLES. 307
jj>J3 jUVlj jUtJl Aû^ (5^ <U-wl ^^l«>aj AJaiJlj t.^-^1 ^--^s^
^ ^ ^yS ^j^^sj^ J^i (6) ^,>t^.j f*-^' ^y> f- ^ (nt^^. (v^ "*^l5
*^j<U 3 j^Jj (13) 5^r--i. ^^J .^r^ j^-^^ "--^ ^jLoJj ^^^1
<jiU /»_^iL)^ Uajj IÂa Aju ^j ,^'^^. (11) L^j"^' c5^ (3t^3 «Uj-j
(Jl^^j «ClkL- (18) c«:>cr jA j^ (*^^.J (*r'j^^ /*f*f^ ^^..3 /*^ iJ^ \
(19) A j^.
308 •
REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
b^' lil jv^ J>^1 j50 ^Vi dUr y^^ ^ 1_^_ ^ ^c_^l
(9) jUC« JjC ^^xJI .iVjl ^*-»f>-J irl.-^Vl (8) ^3^Aiu3 ^*^1 Slcj
(11) 1*0 jy^_ 1-yj 0-»-a^ y^^ rv^ j-;J ^^ Jlj-«li (10) *^_^lkj
(V^^„-? rn^. f**" '"V^ (^X*^..-' f**;^^. tn^ t5% c^*-^ r '-^^
^1 \y^ (11) _^_ (iO) /t^. ^i -^ cjjl (fol. 51) ^-U^ <:..-u
(13) Ai;^ rjjj <^J ^^j "CJO^ <;,.u Jl (12) Jiiaii -vi dlUl
dlUl ^J
Jr*'-^ ^r^ ^ (11) j>^.J j>i^
ciji j^'j^ (18) jy:^.j (nt^ (17) '^^y^^j (16) ^^^'"^.j
VI -ub 5sJo
«^_ ^ (21) -^^ ^. V ^/^ (V^.J 1?—::^ (^
fk ^^ ôrf^'r^ (~3) JJ^:^.J JJ^^ (*f* C^" (--) ^-T" '^.-^
^jy ^J^
^ ^y>„ ^ jl^-« ^^ v^-^„ (,»i^i (j.« ^ J^^ ^y>J ^_
jyil ÂJCLmi ^__-U Jl J^-*^„ fjj^ ^-^ ^-^3 -^i*^^ (^^ ^r-^
(5)A A Ujj.
t^.l*l>. — —
BCD — (6) A — A (7) ^3~\:>^.. (8) ^^î. (9)
\^^\. _ A Lx,wo. — A ^. —
(10) B ^,^3. — B (il) (12) (13)
ixAjî — A LU>^
J*j_5.
— A v^^. —
(14) A ly_yij". (15) (16)
—
^Jj\jii_. A B — A ybJb. —
(17) *»^Cl.o.
l^^^-^.; *^j^^.^:xAj. (18) (19)
^UVl Jf-i J^ (4) Cla* Ly^ ^ll» (3) dl!i Alcj Ju>l9 Hjj
jtJÎL^l A->-^i (Jstli i.-:>Ji viiU UI3 «CojAÂÀi- v_^i^ (fol. 5F)
(10) ôLiii <j^ 4JL»! j_5^'L«l ^iJi jA U i;^! dlL Jybj iJb iUl
^/pci U.xi*| U-i ^«j^ls ^j^pJi is-^5 (13) Us» UiCla* (12) JlrLa>_
As iij_^±.<w
(^^V^ -JT"^ ij^ ^ ^j-Aû)l r-J^lj J^.Vlj ^Vl| J^Jj* ^;-»f^
JU-l' <j;jX^Vl (18) O^^ ^^^ ^\ lîîj (fol. 52) U.ji* C:>=jJU
^J ^Aiul r-jj <Ujo 4j>oÂ.« ^Ic. ia^Jb A-»-^ (J^-**" '^' (J' cJ^J
As-1 Jo \)^^ \^XJuS\ ^\y^ ^Js. ^AiiJl -rij^ »-^JJ-' ^J
(1) ACD LvW.^ B wVxïJ-. — (2) A jaxj U^^jo ^. — (3) B J' loco J-^j
.iX) J>. - (4) A ^x.. —(5) A J^, B J^., CD J^V. - (6) B ^^..^
LiLJ ijUI. — (7) B V-^j. — (8) ACD wàiû-l. — (9) A *^ l^.
— (10) B om. Lii3. — (11) B l^^l^- — (12) A b^'liJ', CD ^^^ —
(13) A jaxj. — (14) B ^. — (15) A bj^=^, B v^_^; — (16) A
.xJL^. — (17) ACD liiL — (18) B add. 'i:^
LETTRE DE PISUNTIOS, ÉVÉQUE DE QEFT, A SES FIDÈLES. 311
o^lj d!j.UI j_^-^„ (2) -*^-^ ^-^* *^^^ ^y^ (_^i <^xj^\
(3) Uo **.' jj^^^* "^^ ^y^. ^.j^\ ^j-Olj (_/;^^i (J^j ^^f^lj
fjj^ 4ri;^ /4y3 ^J-^^ J^3 djUl ^Ij JU"1 (1) jl^_^>^l
(16) ^^iàir ^j^^Vl /^î=i^' V t^Âll jjJI ^A> ^JLiuJl rtjÂJl (jiiwj
(18) IaaU Lj;^50 ^Vl dUi ^>o (17) jliCUl jUaw xr ^--ul^
diio ^l jj«1jJl)I
(6) jjj^j ^>LJi jjJj^. UaIs^j ^j^ A5Ȕ:.J
La^«1«» A;-^!? .si i.ii ^ys'zLJ^ Jdl ,_JL5o1 5$ijb Lû=>- jJ^j jlJl jj
(9) l'«-U \^J' J'Y j^ y:ô jU^j L^U, j^^j (8)1*^1 j|.Â!|3
t>*-^3
jLJl ^^lII dUVjl (J^r^. (^~r^ (13) ^^j^^j p^Jj -^^1.
JUi ^>Ui ^^"j ^cUl jjX lÂA A«j jU)l J^^_^ (fol. 53^)
^L5ol (14) jj-^j -^^^-Ij ^!_^l> Sa»-[j 4jtwJl ^>-.^j ij^J*^' "^f-i
^^.i^ ^j. —
A U^, B ^,^_^^^. ~
(6) A UJJl, (7) CD i^l.
_ (8) B U_^^.. — (9) A bjU.
— (10) A iJjJJLW. — (11) B ^^^_5.
— (12) CD ^^ji.
— -(13) A \yl, B ^^. — (14) ACD !y.o. — 1^;'!^
vilLJi ajjb ^!>l.Ji ijÂs-i liij <Li->:>. ^Lw} ^J-û-*> Xj (j-i-AiL)i À^Ul
<^
ttJ^^ -UJ^l JlxstjJ ^llaJl J^-^1 (^^ (J-jLIJ1 .^.J/^l V_/J
dy^ ^^^ j^jiti dJ^Ul ^ jts- (^.iUJlj jvoVi (_p <y^j <ifr-^^
^ÀJl jji3
JJJ^^ ^x_-*^ Jlp—Ol ^Ul (JjLJi jj-^. iS'^ ^b (*J^^
'^y^
<UJi
(7) ^Jc^^ ^^^ ^^ (6) *^i^j ^j^ çv^. jjj^ C^r-*
J'Vi ^1 (9) Uyji^ /»^i ^i> Jl <i (<^) I-O3 ^JJI A.^1 LoV
.^.^ (3) <L^j ^ (2) jT>^ La UÎj (1) jjj^\ S^\ \.^
^'>lr (4) jU^j v_i^l L^ÀiIi U-^Ji- IjoJw Llac- ^LJl (iDi
(9) ^ji.-^ ,l>UJi -\*j ^uJi^i ^jj (8) <>Jy>- tj^jV^i ^^r* <J^ (^
tjXfti blj :5^i jj>>^ JL-iJl ^_j tjXfe UU (10) (j«â*; ^t^. ^^
jLji »Jl<ri (11) ,«^4-^1 r=->J »JXA jjl_5 vJl^jw-XJl jj>>.«*3 (3 ^ '.^^-»-'i rc->J
<i (1) j._a;' ^JJl ^_^1 yb lijfc 4l« jj^ V) .ytJl ^jl^^"
jV 0^ c^
*^.-^ J^ ^%r^ J^ ^^ '^^ J^ j^ Xr--*
^^-'"^^
^jc *iio_
Ori."^^ (Ir*
"^^^-? <J^ ^j^^l ^^1 (fol. r)5') viili J
j\ ^J-UaJl jçA--> Ji P-L^l **ia> /i.« (JJU ^^*=Jl lM*. A-*-*^
f^-*^
LU»-) fwUi 'USi Oj>vU j^^^c;^*^ "yà \ys> b-vJixi ^--*f«- jV *^'^^„
LaVIj Loj rc^^l ^^^-^ (1) l"tlki^ ôLr^ ^^J -*^' j^ ^^^
bij (^ÂJi .^..^1 J^b ^J^i Ij^ (6) fjl^Âjj ^l^j f-^
aLtJ
^*%'' -uj ^A,_^ jl JJ J^ s.^^\
J^ (7) 1^" jl (^^ib
^yi j^i ^yCll J^J ^;l>Jl ^_JuJl ^Vl (8) ^1
c^Lj*-£- -C» ^>^J i_>x_)l "^ ^^.i^ ^bl -Cs-U /^v jy^ ^lUi
«^U jlj jVl JliJ' jl ^j5C^_ V isA,.^ /^-^j-* ci irr^ ^^^3 h^y
^rt^l (3) oii pe^ t^j-^Ji UJ> Ll'-u- Ol^.j jÎ^VIj ^Lw^Vlj
JU Jl^ Jp=;- jL5C J5C A^^\ LrbL ol^^.j (fol. 56^) <^j}\
patience à leur égard, jusqu'à ce que soit accompli ce qui est écrit dans
les Saints Évangiles touchant la fin du monde; elle approche. » Mais lors-
que les saints, les apôtres, les prophètes, les martyrs, les justes, verront
ces mêmes crimes que cette nation impure commettra dans les saintes
demeures qui avaient été édifiées en leur nom, ils supplieront Dieu et lui
adresseront cette prière « notre Seigneur et Dieu, fais-nous justice, et
:
entre tout le monde, patientez un peu jusqu'à ce que soit accompli ce qui
LETTRE DE PISUXTIOS, ÉVÈQUE DE QEFT, A SES FIDÈLES. 317
est écrit dans la loi. » Les saints prendront donc patience et ils donneront
un délai aux impies qui feront ces crimes énormes et ces actions coupa-
bles dans le lieu saint de leurs assemblées. Eu elïet, cette nation ensei-
fi'nera aux hommes toute mauvaise doctrine ils prendront la mère et la ;
ils en feront des écuries pour les montures qui les portent et ils attache-
ront les chevaux qu'ils montent dans le sanctuaire. C'est bien là l'abomi-
nation de la désolation que le prophète Daniel a vue établie dans le lieu
où elle n'aurait pas dû être ils opprimeront les hommes pour avoir de
;
l'or, et les hommes fuiront d'un lieu dans un autre, à cause de la violence,
de l'iniquité qui fondront sur eux, à cause des exactions et des taxes que
leur vaudra le nom du Christ; l'injustice croîtra, l'oppression redoublera
et l'on exigera [des hommes] ce qu'il leur sera impossible d'accorder.
Les Égyptiens se trouveront dans l'avilissement et dans une grande mi-
sère, par suite de la tyrannie qui les accablera.
Bientôt le pain leur manquera, et ils n'en trouveront qu'après beaucoup
de peines et de grandes difficultés, et encore n'en auront-ils pas assez
pour apaiser leur faim et prolonger leur existence. Le Nil baissera en ces
jours; s'il fait sa crue, elle ne se produira qu'avec peine; la terre d'Egypte
s'appauvrira et ne donnera plus de fruits ; de même les champs devien-
dront stériles pour ne pas donner leurs récoltes, parce que la bénédiction
de Dieu aura disparu de la terre; et cependant c'est un sol très fertile.
Ils diront : » Il n'y a que peu de bénédiction de Dieu pour le travail. »
navires de la mer et des fleuves, et des ordres seront publiés dans les
villes et les bourgades comme l'a dit l'ami de Dieu, Jean fils de Zébédée,
dans sa sainte Apocalypse « Il n'y aura à vendre et à acheter que celui qui
:
les jettera dans un chcâtiment douloureux. Malheur à eux qui sont nés en
ce monde! Bientôt ils poursuivront les pasteurs du peuple, les supérieurs
des monastères et tous les enfants de l'Église en chaque lieu, et ils leur
demanderont des sommes importantes qu'ils ne pourront donner. Pour
cette raison, de nombreuses églises seront désertes en ces jours, et sans
sacrifice; les fidèles les abandonneront, à cause de toutes les vexations
dont ils seront l'objet, et toutes ces choses se produiront sur la terre par
suite de l'amour de l'or et à cause des péchés et des crimes que feront les
hommes en tout lieu sur la terre.
Après cela, Dieu se souviendra de ses serviteurs chrétiens, et de l'Église
son épouse, et un roi des Romains surgira qui marchera avec son armée
vers l'Egypte, combattra les enfants d'Esaii. Dieu lui donnera sur eux la
victoire. Il les dispersera, les dissipera avec le tranchant de son épée; ils
fuiront devant lui et courront en déroute jusqu'à la terre de Cham. Ceux
d'entre eux qui resteront seront faits prisonniers et réduits en esclavage ;
on les humiliera et on leur fera endurer plus de maux (^u'il n'en ont fait
souffrir aux enfants des hommes; on persécutera les fils d'Ésaii et on les
opprimera sept fois plus qu'ils n'ont fait les enfants des liommes. Le roi
des Romains appelé Constantin entrera dans la capitale du royaume,
appelée la Babylone d'Egypte, y établira le siège de sa résidence, et une
grande paix et une grande joie s'étendront alors sur la terre: les hommes
mangeront et boiront, ils seront en fête dans les églises des saints.
Ensuite, quand le roi Constantin verra qu'il n'y a plus personne à lui
résister, il établira son fils, son gendre et quelques troupes dans cette
capitale, et il retournera dans son royaume à cause de l'inquiétude que
lui cause la capitale des Romains. Alors les enfants d'Ésaû, apprenant
que le roi est parti vers sa capitale et qu'il a laissé son fils et son gendre, se
lèveront et mettront en œuvre contre eux la ruse, la fourberie, des con-
seils pleins de perfidie ils combattront, vaincront et mettront à mort le
;
Alors surgira le roi d'Abyssinle, qui viendra trouver le roi des Romains
avec lequel il s'entretiendra durant quelques jours, et leurs discussions
porteront sur la foi orthodoxe. Or ce roi des Romains suivra la croyance
de l'impie Léon et sera partisan de la doctrine de Chalcédoine, tandis
que le roi d'Abyssinie suivra la vraie religion et aura notre foi de Nicée
qu'ont établie les trois cent dix-huit évêques. Il en résultera entre les deux
roisde grandes guerres dans lesquelles périront un nombre incalculable
d'hommes des deux partis et le roi des Romains dira « Ma foi est la vraie :
foi », tandis que le roi d'Abyssinie dira : « C'est moi dont la foi est droite
et pure. »
Alors apparaîtra le patriarche des Abyssins qui est le chef des évêques
d'Alexandrie; il servira d'intermédiaire entre les deux rois et leur tiendra
ce langage « Pourquoi vous
: faites-vous ainsi la guerre et y a-t-il ces
luttes entre vous? Nous croyons tous au Père, au Fils et au Saint-Esprit.
Je vais donc vous donner un conseil que m'a suggéré l'Esprit-Saint, pour
qu'il n'y ait plus entre vous ni guerres, ni disputes. Si vous écoutez mes
paroles et suivez mon avis, j'ai confiance en Dieu que nous en retirerons
tous avantage et profit et que nous sauverons nos âmes; vous voyez cette
église sainte où il y a deux autels votre patriarche et le parti des Romains
:
peuple, le patriarche des Romains offrira son sacrifice sur celui des autels
qu'ilaura choisi, et le patriarche d'Alexandrie offrira le sien sur l'autre
autel.Tous deux commenceront la messe devant les rois qui se tiendront
debout, leur couronne déposée à terre devant eux. Le peuple et toute
l'armée debout des deux rois priera Dieu, chacun désirant contraindre
le Saint-Esprit à descendre sur son sacrifice. Quand l'on sera près d'arri-
ver au moment où le Saint-Esprit doit descendre sur l'un des deux saints
autels, voicique le Paraclet Esprit-Saint apparaîtra du ciel ,sous la forme
d'une colombe et descendra sur l'autel du patriarche d'Abyssinie qui est
le patriarche d'Alexandrie. Les deux rois, tous leurs soldats et toute la
foule contenue dans l'église seront témoins du prodige, et le saint autel
sera rempli d'une lumière que ne pourront supporter les regards; les deux
rois seront dans l'admiration, car leurs yeux n'auront jamais vu aupara-
vant rien de semblable; alors le peuple criera d'une seule voix Kyvie :
« En vérité ces livres méritent d'être détruits, et ceux qui les ont faits, et
ceux qui les suivent, et ceux qui admettent leur doctrine, et ceux qui les
lisent : ces hommes ont séduit et égaré nos pères jusqu'au moment où ils
sont descendus avec eux au fond des enfers. ordonnera à tous ceux qui
» II
quiconque ne croira pas l'explication de la foi donnée par les trois cent
dix-huit évêques réunis à Nicée périra par les flammes. Après cela,
viendra la concorde et une grande paix sur toute la surface de la terre;
l'Église sera une par l'unité de confession, l'on bâtira des églises et on les
restaurera de nouveau, et le Seigneur se réjouira des hommes comme du
ministère et de l'adoration des saints anges il dira à la terre ; « Que tes :
de Dieu. Bienheureux celui qui sera mis à mort pour le nom du Sauveur
(1) Mot copte signifiant temple. Voir Macouim, Lex prairies d'ar. Éd. l'.ai-bior
ensuite le Seigneur les ressuscitera une seconde fois, et les deux pro-
phètes resteront pleins de gloire et d'honneur, et la crainte et une grande
frayeur descendront sur la terre. Ces deux prophètes étant ressuscites des
morts, Dieu permettra de faire périr l'Antéchrist et tous ses adeptes. Les
Cieux seront ébranlés et la terre tremblera, et Dieu ordonnera aux quatre
vents de souffler [et d'aller] l'un au-devant de l'autre; le vent du Nord
soufflera, et il tombera de vent de l'Orient soufflera, et appor-
la grêle : le
ébranlées » (1); c'est le jour dont le Seigneur a dit dans son saint Evangile :
Lorsque le Fils d^ l'homme viendra dans sa gloire avec tous ses anges,
toutes les nations seront convoquées près de lui » (2); c'est le jour qui fermera
toute bouche (3) et tout le monde
jugement du Dieu de vérité qui
sera sous le
jugeront leur génération comme l'a dit l'Apôtre saint Paul dans ses épî-
tres « // est terrible et redoutable de tomber dans la main de Dieu » (5).
:
à ceux qui ont soif, habille ceux qui sont nus, visite les ^naïades (6) à cause
du Seigneur, intercède pour les prisonniers ou encore bâtit une église, ou
donne des offrandes à la maison du Seigneur ou transcrit quelque livre
(1) Matth., XXIV. :>9. — {>) Cf. Mattli., xvi, 27. — ÇA) Rom., m, 19. — (4) Matth.,
XXIV, 21. — ([)) Ilébr., X, 31. — (6) Matth., xxv, 35-3G.
.
lire page 82, ligne 18: traductu)n, page 89, ligne 24.
Page 80, ligne 13, ajouter j^^^'j <ipi*î'^ ^^' : liS'ic 1''. ''»'e
'^.f^^;
der-
(Suite) {\)
LIVRE TROISIEME
PRODIGES MONTRÉS A PIERRE PAR LE SEIGNEUR
CHAPITRE PREMIER
tres sur le Mont des Oliviers et il leur dévoile ses mystères. — 4. Il leur
promet le Paraclet. — 5. Les révélations de Notre-Seigneur à Pierre doivent
rester cachées.
(2) Texte : Tioo i fiÇ;t-!h s toycih. Les deux verbes signifient : ouvrir.
LITTÉRATURE ÉTIIIOPIENNK PSEUDO-CLÉMENTINE. 325
l'Ordre. —
Après que Notre-Seigneur Jésus-Christ fut ressuscité des
morts par la puissance de son Père et par sa divinité, il nous a enseigné
les mystères du royaume des cieux et il a insufflé sur nous l'Esprit-Saint,
qui procède de son Père, afin que nous (le) recevions, à commencer par
nous, ensuite, (afin que) nous (le) donnions d'abord à chacun, selon leur
rang, aux patriarches, puis aux évêques (1), à chacun selon leur ordre,
et alin qu'eux-mêmes (F. 69 r" h) aussi (r)accordent aux prêtres et aux
diacres, à chacun (2) selon leur ordre.
3. Avant son Ascension il emmène ses Apôtres sur le Mont des Oliviers
ET IL LEUR DÉVOILE SES MYSTÈRES. —
Lorsqu'il fut près de son Ascension
dans nous montâmes sur le Mont des Oliviers. Il nous fit voir
les cieux,
tous les miracles et tous les prodiges, depuis le commencement jusqu'à
la fin. (Il nous montra) comment il monde entier par sa
avait créé le
sagesse. De plus, il (nous) fit voir toutes les voies et les âmes du monde
dans sa main et, en outre, sa seconde venue. (Il nous montra) comment
les pécheurs seront séparés des justes, (qui) hériteront du royaume des
cieux, et comment les pécheurs seront punis dans la damnation et le
supplice des flammes du feu (éternel). C'est tout cela (qu'il) nous a ensei-
gné, (F. 69 v" a) nous a fait voir et nous a appris, jusqu'à ce qu'il eût
rempli nos cœurs de sa propre science (3).
4. Il LEUR PROMET LE Paraclet. —
II m'a dit (à moi Pierre) « Si :
quelque (miracle) est perdu pour vous parmi les nombreux miracles
que je vous ai racontés, parmi ceux que vous avez vus et entendus, lorsque
je serai monté moi-même (aux cieux), viendra le Paraclet, l'Esprit-
Saint, que mon Père vous enverra; lui-même vous remémorera et vous
enseignera (toutes choses); il vous affermira, pour accomplir ma volonté
et garder mon commandement. »
5. Les révélations de Notre-Seigneur a Pierre doivent rester ca-
chées. —mon fils Clément, de même que toi-même maintenant tu
m'interroges, moi aussi alors j'ai interrogé mon Seigneur et mon Dieu
et je lui ai dit « Enseigne-moi, ô Seigneur, (F. 69 v" b) comment je
:
exposé. Pour toi, ne (r)expose pas à d'autres, à ceux qui n'ont pas de
(2) Texte : fl. Le contexte, qui précède, indique que l'on doit lire i{Ç\ (distri-
butif).
(3) Ici la parenté apparaît étroite entre le Qalémentos et l'apocryphe La seconde
venue du Christ et la résurrection des morts. Cf. ROC, 1910, p. 208-209. (On sait
que ce dernier ouvrage n'est autre que V Apocalypse de Pierre). (Le Christ) •<
me fit voir à sa droite les âmes de tous les êtres et à sa main gauche le tableau
qui sera achevé au dernier jour. (Il me fit voir) comment les justes et les
pécheurs seront séparés, comment les êtres droits de cœur seront et comment
les êtresiniques seront extirpés pour les siècles des siècles. • lbid.,p. 209. (La
scène se passe également sur le Mont des Oliviers).
(4) Texte : HYlo» comment.
326 REVUE DE L ORIENT CHRETIEN.
CHAPITRE II
De quelques impuretés.
1. Luxure. — 2. Divination. — 3. Crimes contre nature. — 4. Vol et iniquité. —
5. Colère de Dieu contre ces crimes.
(F. 70 r° b) par les oiseaux, ou par le feu, soit par la mer, ou par les
fleuves, soit par le faux pas, ou par le cri des bêtes, soit par la droite, ou
par gauche, soit par les mers, ou par le désert.
la
Crimes contre nature.
3. —
Soit celui qui souille son corps avec les
animaux, ou avec les bêtes, ou avec les mâles comme (avec) des femmes.
4. Vol et iniquité. —
Soit celui qui échange le vêtement qui ne lui a
pas été donné.
Soit le rusé, qui vole le bien de son prochain.
Soit le parjure et l'inique (envers) son prochain.
Soit le chercheur (du bien d'autrui), le concussionnaire (5), ceux qui
désirent le mal, (F. 70 v» a) ceux qui vont (dans) les artifices et (les) mul-
tiplient, ceux qui prêtent leur or avec usure, ceux qui reçoivent un sou-
doiement contre l'innocent (6).
5. Colère de Dieu contre ces crimes. — Mon âme abhorre toutes ces
(choses) (7). Ceux qui font ces actions abominables et vivent en elles n'en-
(2) M. à m. : dans.
(3) Le texte est en mauvais état : h.nO"fl • Hh.T'V • Tr^-zh : H'^'C (sic).
(4) Le texte est en mauvais état; au lieu de HT'ïl'fl, il faut lire rUfilfiH,
(5) M. à m. : le percepteur.
(6) M. à m. : le pur.
(7) Texte : n'V'^ ••
Ïf-A" : ATiA* (sic).
LITTÉRATURE ÉTHI0PIP:NNE PSEUDO-CLÉMENTINE. 327
CHAPITRE 111
Le Seigneur et sa Loi.
rester cachées. —
4. Ceux qui aiment le Seigneur. —
b. Ceux qui haïssent le
Seigneur.
avais écoutées jadis, je n'aurais pas ruiné mon corps et je n'aurais pas
noirci mon âme », et, lorsqu'il aura dit cela, si son âme est épouvantée.
(s'il) pleure, est triste et se repent, je passerai outre à son péché, car je
suis le Seigneur miséricordieux, le façonneur, l'intendant, le nourricier et
le gardien de tout (être, doué) d'une chair.
2.Majesté, puissance et bonté du Seigneur. — ie suis l'extérieur et
l'intérieur de tout; je construis avec du mince; je bâtis avec du menu;
j'enveloppe avec du fin; je détruis avec du tendre.* Je rassemble les (F. 71
r° a) eaux (2) de la mer; je refrène terriblement; je ferme avec du petit;
(2) M. à m. : l'eau.
(3) Texte : AflPTV. ha mot fiBjr* (/"f.?") désigne le clerc ayant reçu les ordres
et aussi celui qui esl préposé à une charge.
328 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
CHAPITRE IV
1. Les prêtres doivent donner au peuple l'exemple d'une vie sainte. — 2. Il faut
faire une enquête sur les clercs, avant de leur conférer l'ordination. — 3. Les
iri'égularités.
L
Les prêtres doivent donner au peuple l'exemple d'une vie sainte.
— Pour toi, expose aux ecclésiastiques (3) d'accomplir mon commande-
ment et de garder ma loi, afin qu'ils deviennent pour le peuple (4) l'exem-
ple des œuvres de sainteté (5), en se gardant eux-mêmes de la luxure,
(en gardant) leurs mains, (F. 72 r° a) pour qu'elles ne touchent pas (quel-
que chose) d'impur; leurs yeux, pour qu'ils ne voient pas la vanité; (leurs
oreilles), pour qu'elles n'entendent pas des paroles honteuses. Mais qu'ils
purifient leurs mains pour (les mystères) sacrés, vers lesquels ils (les)
étendent dans (6) le saint des saints, et qu'il ne se rencontre (ni) tache en
eux, (ni) rien de mauvais, de peccamineux, afin que les laïcs ne disent
pas : « S'ils aimaient le Seigneur, leur Dieu, ils garderaient son comman-
(1) M. à m. : il dit.
(5) M. à m. : de justice.
(6) Dans le texte la préposition A figure au lieu de n.
LITTI'ÎRATURr: ÉTHIOPIENNE PSEUDO-CLK.MENTINE. 329
dément et ils ne feraient pas cette œuvre alximinable, comme ont fait
les prêtres des enfants d'Israël dans ces jours-là, (eux qui) n'ont pas
craint le Seigneur et ont adoré les idoles. » (F. 72 r° b) Un des prophètes
leur a dit : A cause de vous les peuples blasphèment contre mon nom
saint Commande-leur de garder ma loi
(1). et ma règle et d'aller dans
mon commandement. De même que vous êtes allés vous-mêmes, mes
disciples, dans mon commandement, de même, que les prêtres (2) aillent
dans mon commandement!
2. faut faire une enquête sur les clercs, avant de leur conférer
Il
l'ordination. —
N'ordonne pas (un clerc) rapidement, avant de t'informer
de sa vie, aiîn que ne survienne pas le repentir pour un (3) acte léger (4).
Informe-toi de ses (5) sœurs; (informe-toi) de sa mère aussi, afin qu'elle
ne soit pas (la femme) contre laquelle on produise des propos d'ignominie
et de tache. Mais (que l'ordinand soit) le fils d'un homme chaste (6). dans
le sein duquel il ait grandi !
3. Les irrégularités. —
Quant au fils de la divorcée (7), de la courti-
sane, (F. 72 v° a) de la déshonorée, ne le fais prêtre, (ni lui), ni un
autre laïc, qui (soit) d'une origine étrangère, comme il a été exposé dans
la première Loi Celui qui n'a pas de tache, celui qui est pur. Que mes
:
prêtres (soient) comme Moïse et Aa7'on, qui ont gardé ma loi et ma règle !
Qu'ils soient comme eux purs, sans tache dans leur corps, sans tache (8),
ni fracture, ni rigidité (9)! (Que le prêtre ne soit) ni aveugle (10), ni
bossu (11), ni borgne (12) soit de l'œil droit, soit du gauche, ni (13) amputé
d'une oreille, ni (14) ayant un (seul) testicule, ni boiteux (15), (F. 72 v" b)
ni bègue (16), (ni) crapuleux (17)! Qu'il n'y ait sur (lui) (ni) tache, ni (quoi
(3) M. à m. : cet.
(4) M. à m. : éphémère.
(5) M. à m. : tes.
(6) M. à m. : vierge.
(8) Le même mot >a»-C tache, employé précédemment, figure ici à nouveau.
bré.
(11) Te.xte : fi'^hT' {sic)\ la forme, citée par Dillmann, Lex. aeth., col. 368, est :
que ce soit) qui lui ressemble, (faisant partie) des (irrégularités) que
nous avons mentionnées et que je t'ai exposées jadis (1)!
(.4 suivre.)
Sylvain Grébaut.
lui a été donné un nom qui est au-dessus de tout nom, est traduite ici Il :
lui a été donné comme nom : « Celui qui est au-dessus de tout nom ». C'est
une allusion au nom de Jéhovah que les Juifs ne prononçaient jamais;
dans une note grecque le mot « Jéhovah » est transcrit lUriE, c'est-à-dire
léié (r, se prononce i). Cette note a toute chance d'avoir Jacques d'Édesse
pour auteur, car il tenait précisément que « le tétragramme sacré signifie
l'être et se prononce lehieh »; cf. Vigoureux, Dict. de la BibL, t. III,
col. 1226.
L'homélie LXXII, intitulée : Sur les saints martyrs Procope et Phocas,
dont les corps sont déposés dans 1 église Saint-Michel, fournit à Sévère
l'occasion de parler sur les anges, leur nature et leurs attributions. Les
homélies LXXIII sur le saint martyr Barlaha, LXXV sur le saint martyr
Julien etLXXVI sur la commémoraison des étrangers traitent le .sujet
annoncé dans le titre et seront appréciées des liturgistes et des histo-
riens.
Les homélies de Sévère sont rangées dans l'ordre où elles ont été pro-
332 REVUE DE l'orient hiirétien.
noncées, leur ordre vient donc se jnindre aux détails que Ton peut glaner
à leur lecture, pour reconstituer le cycle des fêtes ecclésiastiques à An-
66, et l'homélie de retour P. 0., VIII, 254. Cette dernière a été prononcée
en la fête de saint Jean-Baptiste du 15 décembre, P. 0., X, 36, 49.
Les historiens remarqueront que le martyre de Julien ne concorde pas
plus avec le fragment retrouvé en Egypte en 1886 qu'avec la passion grec-
que conservée, cf. Anal. Boll., XV (1896), p. 73: cette dernière concorde
cependant pour le fond avec le texte que Sévère avait sous les yeux.
Les ouvrages de Sévère intéressent encore Vexégète : on sait en effet
qu'ils ont été découpés et insérés dans les chaînes des manuscrits bibli-
ques: c'est à cela que nous devons la conservation du texte grec d'un
grand nombre de fragments. Dans le présont' fascicule l'homélie LXXIV
par exemple est en grande partie un commentaire du chapitre m, des
Actes des Apôtres.
En dehors de ce point de vue théorique, les homélies de Sévère d'An-
tioche contiennent un point de vue pratique. Vers la fin de chaque homé-
lie, donne des conseils de morale dans lesquels il. s'élève contre
l'auteur
les abus de son temps, à savoir les atteintes portées à la sainteté du
mariage, et surtout les courses de chevaux, les spectacles, les concerts que
les habitants d'Antioche tenaient en haute estime. Il arriva même que
l'homélie LXXVI sur la commémoraison des étrangers dut être retardée,
parce que les fidèles avaient déserté l'église pour se rendre à l'hippo-
drome. Aussi Sévère voyait-il dans ces abus la cause des malheurs, et en
particulier des invasions des hordes barbares qui commençaient à fondre
sur l'Orient; et, comme remèdes à ces maux, il conseillait les prières
publiques, le jeûne et la charité à l'égard des nécessiteux.
On pourrait également faire remarquer que l'homélie LXX contient
l'explication de quelques cérémonies qui précédaient le baptême, et que
BIBLIOflRAPHIE. 333
et par M. Brière (t. VIII, fasc. 2). Il y a en particulier deux tables syria-
ques, Tune des noms propres (y compris Père, Fils, Verbe, Saint-Esprit,
Mère de Dieul, et l'autre des mots étrangers ou remarquables comme
essence, nature, personne, union bypostatique, etc. Il y a aussi des tables
des citations de l'Ecriture et des Pères de l'Église. Peut-être peut-on
regretter que M. Brière n'ait pas dressé en français, à l'usage de ceux qui
ne lisent pas le syriaque, une table des principaux sujets contenus dans
ces trois fascicules, mais il lui sera facile de combler cette lacune à la fin
de l'un des fascicules suivants ou même seulement à la fin de l'édition (I).
F. Nau.
mots syriaques des odes. Ces appendices, aussi bien que l'ampleur du
raisonnement et de l'annotation, rendent cet ouvrage indispensable à qui
voudra faire une étude personnelle des Odes. Pour donner une idée de
parce que l'homélie suivante est conservée en grec dans de nombreux manus-
crits etva être éditée par M. Kugener avec les versions syriaques, après quoi
M. Brière reprendra son édition à l'homélie LXXVIII. —
On n'a pas commencé
récUtion aux premières homélies, parce qu'elles sont mutilées dans l'unique
manuscrit qui les contient. On espère en trouver, avant leur édition, un nou-
veau manuscrit.
334 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
littéraire; II. Analyse; III. Traduction) et une carte, dressée avec soin,
ajoutent encore à la valeur de l'ouvrage.
Ce sont « les pierres tombales des chrétiens nestoriens, relevées à la
486, lorsque les évêques orientaux ont retenu le célibat pour les seuls
moines et évêques, mais ont imposé le mariage, même après l'ordination,
à tout le clergé séculier... Cette mesure, qui vulgarisait le .sacerdoce, ren-
dait très facile la transformation du marchand en prêtre... Ce sont les
i\e.storiens... qui .servaient de secrétaires aux Turcs et aux Mongols. Ils
ont imaginé un alphabet pour écrire la langue turque dont ils se servaient
couramment en Asie centrale, et cet alphabet a été appliqué plus tard au
mongol puis au mandchou. L'alphabet pehlvi, complété par les scribes
nestoriens, constitue encore aujourd'hui l'alphabet coréen » (p. 243-245).
Le Khorassan, le Turkestan, le Thibet lui-même possèdent une organi-
sation religieuse avec des sièges épiscopaux et métropolitains. Le chris-
tianisme va maintenant s'introduire en Chine. La fameuse stèle de Si-
ngan-fou, « écrite en 781 par les Nestoriens », est le document, de beau-
coup le plus important, qui nous donne des renseignements précis sur
ce point. Son « contenu est à la fois dogmatique et historique et il a, de
Le Direcleur-Gcrant
F. ClIAIllVIETANT.
lypographie Firmin-Uidot et C". — Paris.
Tome VI, 710 pages. Prix net ":
42 fr.
Grébaut. Prix
(^n) (éthiopien et français), par S. 6 fr. 45. IV. L'Histoire :
—
des conciles de Sévère ibn al-Moqaffa' (arabe, éthiopien et français), par
L. Leroy et S. Grébaut. Prix 10 fr. 45. V. Vie d'Alexandre l'Âcémète
:
—
(grec et latin), par E. de Stoop. Prix : 3 fr. 95.
5 fr. 50. —
II. Histoire Nestorienne, II, 1 (arabe et français), par M^'' Addaï
Scher. Prix 6 fr. 65. — III. Le Synaxaire éthiopien. II. Le mois de
:
11 20.
fr. —
III. Histoire universelle de Mahboub (arabe et français), II,
9 fr. 50. —
V. La
Didascalie de Jacob, première assemblée (grec), par
F. Nau. Prix 4 fr. 30.
:
— II. Les Acta Pilati (copte et français), par E. Revillout. Prix 5 fr. — :
Fasc. 4. —
Ammonas, disciple de saint Antoine (grec, syriaque et
français), par F. Nau.
Fasc. 5. — Le synaxaire
arabe-jacobite; mois de Toubeh et d'Am-
schir (arabe et français), par René Basset.
Tome XII. —
Fasc. 1. —
Les Homélies de Sévère d'Antioche; Homélies
LXX à LXXVI (syriaque et français), par M. Brière.
Fasc. 2. —
S. Irenaeus, The Proof of the Apostolic Preaching (arménien
et anglais), par his Lordship the Bishop Karapet ter Mekerttschian and Rev.
S. G. WiLSON.
Fasc. 3. — The Letters of Severus patriarch of Antioch (syriaque et
anglais), par E.-W. Brooks.
Fasc. 4. — Les miracles de Notre-Seigneur (éthiopien et français), par
S. Grébaut.
Fasc. 5. —
Mofaddhal ibn abî '1-Fadhâïl, Le Sentier droit et la Perle
unique, faisant suite à l'histoire d'Ibn al- 'Amid (arabe et français), par
E. Blochet.
Tome XIII. Fasc. 1. — —
Sargis d'Aberga {fin) (éthiopien et français), par
S. Grébaut.
Fasc. 2. — Das Leben des heiliges lafqerana 'Egzi' (éthiopien et
allemand), par le D»" J. Wajnberg.
Fasc. 3. — Esdras Néhémie
(éthiopien et français), par E. Pereira.
et
Fasc. 4. —
Histoire nestorienne (Chronique de Sée'rt) (fin), arabe et fran-
çais, par M°' Addai Scher, avec le concours de M. Robert Griveau.
ONT PARU :
Tome II. — Aphraate, Dem. XXIII (I. Parisot); Bardesane, Liber leguni regio-
num (F. Nau); Simeon ha.r SabbaiB, Martyr ium, Hymni; Liber Apocalypseos Ba-
ruch, filii Neriae ; Testamentum. Adae (M. Kmosko); Apotelesmata Apollonii
Tyanensis ( F. Nau) 30 fr.
Chaque ouvrage est suivi du lexique de tous les mots syriaques employés.
Voyages à itinéraires facultatifs, de France aux Échelles du Levant (ou vice versa)
Des carnets de voyages à itinéraires facultatifs de !'"<', 2« et 3° Classes et de 300 kilomètres de
parcours minimum par voie ferrée sont délivrés, toute l'année, par toutes les gares P.-L.-M., pour
effectuer des parcours sur le réseau P.-L.-M., ainsi que sur les lignes postales de Marseille aux
Echelles du Levant desservies par les Messageries Maritimes (Alexandrie, Jaffà, Beyrouth, Constan-
tinople, Le Pirée, Smyrne). L'itinéraire de ces voyages, établi au gré du voyageur, doit passer, à
l'aller et au retour, par Marseille.— Les carnets (individuels ou collectifs) sont valables 120 jours.
— Arrêts facultatifs.— Faire la demande du carnets jours avant le départ.
tvi'ogisapiiif: fiumjx-didot et
REVUE
DE
L'ORIENT CHRÉTIEN
DEUXIÈME SÉRIE, Tome IX (XIX). — 1914. — N" 4
SOMMAIRE
Pages.
PARIS
BUREAUX LIBRAIRIE
DES ŒUVRES D'ORIENT A. PICARD ET FILS
BUE DU BEGARD, 20 BUE BOXAPABTE, 82
A LA LIBRAIRIE FICARD
RUE BONAPARTE, 82, PARIS.
R. GRAFFIN. — F. NAU
JPatrologia orientalis
Tome I. — Gr. in-8o (format de Migne), xii et 706 pages. Prix : 43 fr.
Tome II, 690 pages. Prix 41 fr. :
5 fr. 50. —
II. Histoire Nestorienne, II, 1 (arabe et français), par Ms"" Addaï
(1) JUO! j! ^^^W! .\ ^J^! ^J^, fol. 144 V" et sq. et fol. 164-105 du
ins. 133 (Vat. sir.) de la Bibl. Vaticane, écrit en 1402 (fol. 294').
(2) Fol. 3 et 6'. Voir aussi Asséniani, Bibl. Ajwst. Vat. Cod. Mss. Cal.. Vol. III,
pp. 202-203.
(3) Bibl. Vat. Mss. : Vat. lat. 7258, fol. 30-34; T. Anaissi, BuUarium Maroni-
(arum, p. 2 seq.
(4) Syn. du Lib., p. II, ch. xi. ii. 10; p. 111, ch. vi, ii. 1, où l'on trouve citée
les paroles mêmes du ch. « Antiqua ».
OKIENT CHRÉTIEN. 22
338 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
(2) Voir la page qui suit la table des matières au commencement du volume.
(3) P. 507-509.
DISPENSES CHEZ LES MARONITES. 341
(1) Voici le texte arabe lui-iuiMue : ^v», |o>j^i*3 )o,p; wip/ L;|Q--iix .^ 1.^;
..^ V-^^ Njoo oval^iiSs yaoi^ ^ nv.^^^ w^^/ : lova ^^o6w-^S^ j.lc^ ^io .:3\^0i^
lui avait écrit en 1865 pour lui demander s'il avait cet induit;
qu'il avait, lui, répondu à la S. Congrégation que le Patriarche
maronite jouissait de ce pouvoir, attaché en propre à la dignité
patriarcale de par une coutume immémoriale et conformé-
ment à l'original arabe du synode du Liban; que la réponse
de la S. C. était en 1866 que la question sera soumise à un
examen dont on lui fera savoir le résultat. Puis M^' Valerga
fut envoyé auprès du Patriarche, comme nous venons de le
dire (1).
La question avait été agitée, sans recevoir toutefois aucune
du temps du Patriarche Joseph Habeyche
solution définitive,
(1823-1845). A la suite de son élévation au trône patriarcal,
ce dernier chargea par une lettre du 11 septembre 1823 un
prêtre arménien, nommé Basile Dourousoun, qui était à Rome,
de demander pour lui le pallium et le pouvoir de donner l'indul-
gence plénière. Le prêtre arménien, au lieu de lui procurer
seulement le pouvoir en question, crut bien faire en lui pro-
curant aussi d'autres pouvoirs, y compris celui de dispenser
du deuxième degré de consanguinité et d'affinité. Loin d'en
être satisfait, le Patriarche reprocha au prêtre susdit de lui
procurer ce qu'il ne lui avait point demandé, et de solliciter
en son nom des pouvoirs qui appartenaient de droit au siège
patriarcal en vertu du synode du Liban et de la coutume
qu'avaient toujours suivie ses Prédécesseurs. Et puis, ayant
député à Rome le prêtre Etienne Habeyche, le Patriarche le
chargea de remettre à la S. Congrégation les feuilles des pou-
voirs qui lui avaient été envoyées, tout en conservant chez
lui celle de l'indulgence plénière. La question fut alors ouverte
et y eut à ce propos une correspondance assez volumineuse
il
« Beatissinie Pater,
« Paulus Petrus Masshad, Patriarcha Antiochen. Maroni-
« tarum, ad pedes Sanctitatis Tuae provolutus, humiliter petit
« facultatem dispensandi lideles suae spirituali jurisdictioni
« subiectos ab impedimento secundi consanguinitatis et affi-
« nitatis gradus lineae collateralis, canonicis, gravibusque con-
« currentibus caussis.
Pierre Dib.
LES MANUSCRITS ETHIOPIENS
DE M. É. Delorme
(Suite) (1)
4. — Douze Mélanges.
Entre le Traité d^Évagrius sur les huit mauvaises passions
et VHexaméron d'Épiphane de Chypre se trouvent douze
Mélanges, qui, à l'exception d'un seul (Dictons populaires),
ont été ou seront édités dans la Revue de V Orient Chrétien-
Ad'fl'J 1 Une
pierre sèche conçoit une pierre. — Desinit : OAflJ'Th •'
hth'k *
A) ÉTENDUE ET DIVISIONS.
M. Nau nous a jadis communiqué une note relative cà VHexaméron, qui a été
insérée dansROC, 1913, p. 432-433. Nous croyons utile de la reproduire pré-
sentement.
L'Hexaméron éthiopien a été édité et traduit par Ernst Trumpp, Bas Hexaë-
meron des Pseudo-Epiphanius, 4", 88 pages, Munich, 1882 {Abhandl. der k. bayer.
Ak. der Wiss., 1 Cl., XYI Bd, II Abth.), d'après le ms. du British Muséum Or.
751. M. Trumpp a corrigé l'éthiopien et a comblé ses lacunes à l'aide du manus-
crit arabe de Munich n° 203. Le ms. de M. Delorme est identique au ms. Or. 751;
LES MSS. ÉTHIOPIENS DE M. É. DELOR.ME. 349
B) INCIPIT.
a) Titre et Bénédiction.
(F. 31 r« a) (\l\ao -.
h-H - a)(D^^ : ai<n»^^ft : ^.*i,{i .-
6h
nh.k.4^'}?'tl h^^h •
*^ri : (F. 31 r« b) H'è^atl •
HhÇI^ !
il présente les mêmes fautes et les mômes il ne peut donc rien ajouter
lacunes;
à rédition de M. Trumpp. L'éthiopien une mauvaise traduction du texte
est
arabe, dont une copie est conservée à Munich l'arabe est sans doute traduit
;
H^AO-lî •
TT^^
fl»^,'/"PK'^^ •Le Seigneur,
flJÂ^flJrtT^ :
avant que [toute) œuvre fût. C'est lui {3) seul, qui a existé
avant le monde, lui qui n'a {ni) comniencement, ni limites,
ni fin.
Suivent des considérations sur la divinité et la Trinité.
(F. 31 r b) h (F. 31 v'^ a) A '
(4) h-d • 0)0)^^ : a)/w7<(.ft :
sont un par leur nature, par leur majesté, par leur gloire et
par leur puissance; ils ne se trouvent pas dans une essence
triple; ils ne sont pas séparés; ils ne sont pas mélangés,
mais, forts, ils sont existants pour l'éternité.
Le Seigneur décide de créer. (F. 31 v« a) fli^fl '•
*i?xù '
MH.
flrh'fc'lî ••
Hl/A" I Lorsque le Seigneur-Créateur eut remarqué
qu'il n'y avait pas de Dieu qui fût avant lui et après lui,
et qu'il n'y en avait aucun qui fût auprès de lui, 7nais qu'il
était le seul Seigneur cjui existât {il décida de créer).
I. PREMIER JOUR.
(1) Ms. : d»'>i1:'J: {sic); deux traits, l'un au-dessus et l'autre au-dessous du
second 1:, indiquent que cette lettre est biffée.
a) IxcipiT.
(F. 32 r° b) (D'irh •
MH.^nrh.C •
hr-ùCVi '
(Mh-t-P \
^ î fr^iCA •
a-fc î 'Jo'C'lî •
iP^*e'> :•: . (F. 33 1° a) at^
CJ'lh ^'fl'V.-lh •
A..-** : rî-JZ-A^ :•: flm-fc •
(1) 'JlPC'f: iP^'g
^ : fl)A.+ î ao/Mlt- •
(2 '^hA.A : A.4» ï AdA»lfff«»- :•:
f) Michel.
Ahh^ •
^i-nc^ •
H(/A- •
n-fc •
jK-îiH. :•;: ai-f-^^.Roi»- . hcnô-P •
g) Gabriel.
(3) 11 s'agit ici, comme on le verra plus bas, de Satan avant sa cliute.
ri) ù est en surcharge.
ORIENT CURÉTIEN. 23
354 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
h) Raphaël,
i) SOURYAL.
«•rh.'h IT^U- •
n^îie : P-rfi-îA HflJ-K-lî
•
Kn-4»ArA.A ! .• .-
j) Sadakval.
n rt-nh ^n
! ^©ôh WA^irao^ % Cest lui que le Sei-
• •• -
gneur envoie avec ses anges vers les hommes, lorsque leurs
âmes parient.
k) Saratyal.
in^'V •
nnïi/i •
i\hi-\:M •.
i^rh-jA : n (f. 33 v b) ^?»p. s
1) 'Ananyal.
^jT*'!- :•: C'es^ lui que le Seigneur a choisi ci a établi sur tous
les arbres de la terre et ses plantes, les pluies et les rosées,
la chaleur et la gelée, les vents et ce qui survient en été et
en hiver.
4-n.A •
rtnr'h?' ! A/^-A-A :•: (Dhr^^d ahh-f-a^ /^c^'^ •'
:
•
A-^iCA •
A (F. 34 v° a) -firh- tDhr^^d ht^-ii: /**
:•: •- '
Ci-t '-
^M^ ' rt-flrh. :•: (Dhài\ '
/*'C'J'^ •
hCfl-fl '
A-flrh- :•:
fl : /^'C'Ji' •
A.^V ' <w»A?tîfl^ ••
A-rirh. :•: flJJïdn : /^'CJ^^ î
A"* •
h9"W-A- •
A*^,e^' ' œa^-K-t: .-
^^Cï^»- ••
fflA-firh-h
LES MSS. ÉTHIOPIENS DE .M. K. DELORME. 357
o) Desinit.
(A suivre.)
Sylvain Grébaut.
(1) Ici est ajouté le mot /"C'Vt; comme il ne figure pas dans les passages
analogues, qui se trouvent plus bas, nous ne l'avons pas maintenu dans le texte.
(2) M. à m. du feu.:
DE L'HISTOIRE D'ARMÉNIE
{Suite) (1)
HISTOIRE RELIGIEUSE
à Jérusalem.
Voy. p. 290.
(1)
I. LES CATHOLICOS
A. Les catholicos d'Etchmiadzine.
26. Hovhannès
II. Gabéghian, 557-574.
I466-I470.
105. Zacharia d'Aghthamar (antipatriarche), 1461-1462.
106. Sarguis II., comme coadjuteur : 1462-1470, seid : 1470-
1474.
'A&2 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
1474-1484.
109. Sarguis 111., comme coadjuteur : 1474-1484, seul :
1484-1515.
110. Aristakès 111. d'Etchmiaclzine, coadjuteur, 1484-1499.
111. Tliadéos I. de Vagharcliapat, coadjuteur, 1499-1504.
112. Égliiclié II. d'Etclimiadzine, coadjuteur, 1504-1515.
113. Hovliannès (VIII.) d'Etclimiadzine, coadjuteur, 1505-?
114. Nersès (V.) d'Etchmiadzine, coadjuteur, 1506-?
115. Zachaiia 11. de Vagliarciiapat, comme coadjuteur :
Vacance, 1705-1706.
136. Alexandre I. de Djoulfa, 1706-171 1.
137. Astvatzatour I. de Ilamadan, 1715-1725.
138. Karapet II. de Zeytoun, 1726-1729.
139. Abraham II. de Kliochab, 1730-1734.
140. Abraliam III. de Crète, 173 1-1737.
141. Ghazar I. de Djahouk, 1737-1751.
142. Hovhannès cVAgoulis (antipatriarclie), 1740-1741.
143. Petros II. Kutour (intérimaire), 1748-1749.
144. Minas I. d'Églùne, 1751-1753.
145. Alexandre II. de Constantinople, 1753-1755.
Sahak de Keglù (non consacré), 1755-1759.
146. Hakob V. de Cliamakhi, 17.59-1763.
147. Siméon I. d'Érivan, 1763-1780.
148. Ghoukas I. d'Erzeroum, 1780-1799.
Hovsep Arghouthian (non consacré), 1800-1801.
149. David V. Ghorganian (usurpateur), 1801-1804.
150. Daniel I. de Sourmari, 1801-1808.
151. Eprem I. de Dzoraguègli, 1809-1831.
152. Hovhannès VIII. (IX.) de Karbi, 1831-1842.
153. Nersès V. (VI.) d'Achtarak, 1843-18.57.
151. Mathéos 1. Tchouhadjian, 1858-1865.
155. Guéorg IV. Kérestédjian, 1866-1882.
Nersès Varjapétian (non consacré), 1884-1884.
156. Makar I. Ter-Petrossian, 1885-1891.
157. Mkrtitch I. Khrimian, 1892-1907.
158. Mathéos II. Izmirlian, 1908-1910.
1.59. Guéorg V., le catholicos actuel, 1912-.
Bibliographie. —
M. Ormanian, Azgapatown (en armé-
nien), 1912-1914.
Constantinople —
M. Ormanian, l'Église
arménienne, Paris, 1910. —
Grand Almanach de Hôpital 1
8. Ghazar, ?-?
9. Zacharia L, ?-?
10. David L, ?-399.
IL Hovhan L, 400 {?)--?
Vacance, 1132-1110.
54. Grigoris 11 ou Gaguik 11., 11 10-?
55. BejgLiène, ?-?
56. Nersès IL, 1171.
57. Stéphanos 111., 1155(?)-1195.
58. Hovhannès VI., 1195-1235.
59. Nersès 111., 1235-1262.
60. Stéphanos IV., 1262-1323.
61. Soukias, 1323-?
62. Petros H., ?-l 106.
1670-1672.
53. Éghiazar d'Aïntab, 1666-1667 et 1668-1669 et 1672-1682.
54. Martyres III. de Kala, 1669-1670 et 1682-168 1.
K. 3. Basmadjian.
. —
APPENDICE
^, j .' .
Amr ni s de
.
Moawiya >
16. Milaq fils d'isafar Behrani,? --? Sous Yézid IL, 720-
72k.
17. Harith fils d'Amr, ? —
? Sous Yézid II.
Émin? 809-818.
35. Khalid fils de Yézid, ? —1 Sous Abdallah el-Mamoun,
813-833.
(?)
(1) C'est probablement celui cite comme « général arabe » par les auteurs
arméniens. Cf. page 295, ligne 17 de cet opuscule.
APPENDICE. 377
(1) Celui-ci est le môme que le « général arabe » de même nom mentionne'
])ar les historiens arméniens. Cf. page 296, ligne 12 de cet opuscule.
SUR QUELOUES AUTOGRAPHES DE MICHEL LE SYRIEN
Messieurs (1),
(2) Bar Hébraeus nomme la chronique de Michel l'ouvrage aux iroi.s co-
11. — Le premier
une simple annotation, du type de la
est
fine écriture, écrite la dernière page du manuscrit
en 1179 sur
64 de Paris. C'est un manuscrit de m,assore syîHaque, qui
donne la prononciation exacte des mots étrangers et des mots
rares contenus dans les traductions syriaques de la Bible et des
Pères grecs, avec quelques traités sur l'orthographe et les
points voyelles. C'est ce que nous appellerions maintenant un
complément au dictionnaire et à la grammaire de l'Académie,
aussi le docte Michel, lorsqu'il a parcouru la bibliothèque du
couvent jacobite de Jérusalem, a remarqué l'importance de ce
manuscrit tout didactique, et y a écrit, de sa main, la note
suivante (1) :
par ses prières sur les habitants orthodoxes. Nous avons écrit de nos
propres mains en Tannée 1490 (des Grecs, ou 1179).
(1) Cette note est écrite en travers au coin droit du fol, 224'. Elle a été éditée
par M. Paulin Martin, Journ. as., oct.-nov. 1869, p. .349, puis par M. Zotenberg,
Catalogue des mss. syriaques de Paiis, 1871, p. 31. En voici lo texte :
^ pO| ^stoi. )-«^*J vju/ )Jj } «... A « |_L^<x»; ]Kj^ jt^^-^î |nmg>i ^Ju^jo-too |j);-.^,^B \o
loop] oilcCs-j-s; JCwAj.,^ ^.-po )Njl^j_dj ^i.»-Coo; ^o^a»o|_3; ^; )v-;; |ti^; (.^jLo/
ovla ^; |LpN.>-3 [-.«^"l-s ^"Ol-i ^to .[^..-yiN v ^oX^^] |.^P- |.~.sa» -ij-..VL )VQ.iCLXj [l-J.-.-»
.jLo; JISjjlj
(2) D'après une note ajoutée par Baluze sur le loi. 22l\
380 REVUE DE l'orient CHRETIEN.
(3) Nous proposons de lire /t^w» ou U^^i pour Itooo/, par analogie avec
I Pierre, 11, 9 : l^•^Js^ voeo/ It^^». Ce serait donc une apposition : « surtout des
liommes intelligents race légale . —
(4) Nous avons souligné cette locution qui figure déjà plus haut dans la fi-
nale.
(5) Rien n'indique ici que Michel ait fait œuvre d'auteur. Il semble n'avoir
été que scribe ou, tout au plus, compilateur. Voir plus bas la description du
manuscrit.
(6) Michel emploie, pour cette date, des lettres estranghélo, comme pour
éviter toute ambiguïté, ce qui n'a pas empêché de lire jusqu'ici 1510 au lieu de
1501.
C(^ monument vl) que j'ai pris soin moi-même [de faire] dans la celhde
[patriarcale] [pour l'usage] de tous les frères qui y feront roffico avcc
piété (2).
IV. —
Lorsque j'aurai dit que le manuscrit 167 est un manus-
crit de Colbert, vous me demanderez sans doute, Messieurs,
comment on peut trouver du nouveau dans un volume qui a
déjà été catalogué quatre fois. Je ne veux pas être cru sur
parole, car c'est la première fois que j'ai l'honneur de paraître
devant vous, aussi j'ai pris soin tout d'abord de faire contrôler
les passages importants par les maîtres de l'orientalisme Mon- :
(1) LUI. " ce souvenir ». Cette locution pour manuscrit > est fréquente. On
la trouvera plus bas {$ VI) dans le colophon des mss. 35 et 39 de Paris.
(2) Voici la transcription de ce colophon :
) -
/^•> |X.',J» OO) .IN^Ùi^o/ IlS-Xxaa |lri\iro .m. im \^co ^..iJi^Lio .1
|jioV3 I
« » y i :> ^ioo yQi>.i.p>o : ^-^Li ^io; \^ pLi.»0L3 P; oi. ;jj> : [toL]jaoj .5
)^.*ïJ^.aat 0)Lcis.-jjj .qji -j-'V-» Ir-V^» oi>ojo Ii*3/j |j...J |.ioojVi ^^io; .b
I
.v^(^o\. ^.Xo) ^ ^^tjojoju '.
I
I «•«•«Mio f-io ov^.<> |.3|l:>o ».«-3 -. pOf .11
);o, /-)A «>)^» .0)La.3.>^^ oiLq.\ w..j_^iJo .IjlX^o )«iVi-i «.>.VLfn .12
IoNjlj .)IS->x ^ .. qEoo p )^.a.io |. \ v>iv> pjjoi.© )Co» [jlOy-]
. .13
p..^ ^j^ )>:- pO) p;0)Qii. J.3
•. ^io.[ï.;] ...iL». pJjo ^.^^[lajoo;] .14
ito.i^ij .p/ Wio/ p/ 0)is:i.^jj .^J> p)j> p.[..;]; 15
.)ovSs ISX,-^ ^..»^ft«>o ojJ» pi/ yOOiXaj |IS.[,..ji....^ ^iûi./ IN^^v^s] .16
M. Bal)alvhan nous a suggéré les lectures c^^j^cj ;
wN\).» v^ et cc^p ligne
Fin aussi de cet offlce sur le dimanclie nouveau, connue nous l'avons trouve. Pj'iez.
Ceci nousmontre que Michel a compilé plutôt que composé. On le voit encore
fol. 58-59 où il a transcrit une hymne acr.ostiche de Sa'id bar Sabouni, métro-
Aie pitié, Seigneur de l'univers, de Sa'id le faible, |iar l'intercession de notre père
saint Barçauma.
vQju ^jnfiv. ;_3 |fn«\ p( [w«.V.» |_.j.i'p>] |.Amf>"..« pOi j-sCo ""^Su )JL3); t-«.3o;jo
).A.JO.^; yucoi [|NxjiJ ^'r^l ^VJijN.3 l|oV^^ î,JLio l-i-so)» P^-^ (.JJLàajiio
Par la suite du temps, ce livre de prières est tombé [entre les mains de] moi 'Isa fils
de .lac(|ues, diacre de nom, par manière de vente envoyé ... à Bérée (Alep) en novem-. .
Une note arabe montre qu'il était encore en Orient en 1039 de l'iiégire (1629-
Le contenu est assez terne, comme toutes les prières analogues; cependant,
au fol. 83, la légende grecque des quarante martyrs (cf. Synax. de Constantino-
ple, éd. Delehaye, p. 522) est résumée et leurs noms sont donnés conformes,
liors deux ou trois exceptions, aux noms grecs, et fol. 37-38", dans le Sédra
Cette rédaction —
date et mention de Barçauma est entiè- —
rement inexacte; aussi M. Zotenberg a barré ensuite le com-
mencement et la fin et a constitué, à l'aide d'additions dans les
marges, le texte suivant qui a été imprimé depuis {Catalogue
des manuscrits syriaques de Paris, p. 118).
moitié exacte (4); elle en appelle une troisième que nous ferons
ainsi :
167, fait trois renvois au 113 (2). Il dit trois fois Nous ne
: «
transcrivons pas ici telle hymne pour telle fête, parce que nous
l'avons déjà écrite dans », et nous le volume des ordinations
avons constaté que cette hymne figure à cette fête dans le
manuscrit 113 des ordinations. Nous corrigerons donc une
nouvelle fois le catalogue et nous remplacerons « ATI'" siècle »
VI. — Nous tenons à déclarer ici qu'il ne faut voir dans nos
jahr der syr. Jacobilen, Paderborn, 1910, p. 88 ... trilt... in einem auf Befehl
:
des Pair. Michael I geferliffen Exemplar vom Jahre 1198/99 {1510 Gr.)...
(1) Page 76.
(2) Voici ces trois notes : 1° foL 102, à la fin de l'office < pour les jours de la
passion salvatrice », et avant l'office pour le vendredi saint, on lit : ^! )»r^
,^L.^,N^ P •..fn|<.icij,o'H.J> J-ato-a ^ y. >. .to; ^^^io Its^-ui ""^J INjlsojlIj l-OQi^; JLq^jO Wi^l
.l-aJo) yooiis^ Quant aux autres sédras (hymnes)
et aux prières de l'office du lavement
(des pieds, le jeudi saint),parce que nous les avons écrites dans le livre des ordi-
nations, nous ne les écrivons pas ici. Cet office figure, dans le nis. 113, au fol. 40.
— 2° fol. 118, dans le cours de l'office de la Résurrection, on trouve encadré en
marge : ^ ^.a^Na . )N-ieu.ûj )j» Ijjlsj— » );âj JlioNjLSoj (.m.Va laju.ov.; pj^j ^j |»,JD
lieu de la page entre l'office de tierce pour la Pentecôte et l'office pour les
Apôtres, les Docteurs et les Pères :^a*ooo ^sîaa; p^i.» pai^» |j;.*o ^; r»,.»
I-3ISJL3 .>ov^.JoK3 : w>^ rf>r» n . f^J|-Q; M^fA | •> « a»^; p»i | VOTas om )I ^N « vi» )-3>ci^
PagR 14. Ms. syr. 39 : Les quatre Évangiles précédés de l'index des
leçons, qui a été ajouté à Une époque récente.
D'après une note finale, le ms. a été exécuté en 1190 de notre ère,
D'après une note finale, ce ms. a été exécuté pour un moine nommé
Thomas, fils de Joseph, de la ville de Madou (o.p^, Modiad?) de Tour
'abdîn, par le moine Joseph, de Him-Cépha, au couvent de S. Salibo de
Tour 'abdin, l'an mil... (l'indication des centaines est grattée; c'est pro-
bablement trois cent) treize des Grecs (1002 de J.-C). Écriture estranghélo.
(1) En lète du ms. syr. 39; Reg. 2(11 (2), Ancien fonds 10, on trouve une
note de Josepli Ascari, datée de 1736. disant que Paul Lucas a fait cadeau de
ce ms. au roi, au retour de son voyage en Orient (en 1718). Il ajoute absoluta :
fuit liujus libri scripiura anno ab incarnatione 1190 et cette -date a passé
de là dans le' Catalogue des mss. du Roi, in-foL, 1. 53 et dans le catalogue de
M. Zotenberg, bien qu'il faille lire 1195.
SUR QUELQUES AUTOUP.APIIES DE .MICHEL LE SVRIEX. 387
Ms. syr. 39 Les quatre Évangiles précédés de l'index des leçons qui
:
D'après une note finale, ce jns. a été exécuté pour un moine nommé
Thomas, fils du prêtre Joseph, de la ville de Màdou (Modiad?), du pays du
Tour 'abdin, par le moine Joseph, de Hisn-Cépha, au couvent de la croix
(1) Cet index a <''té ajouté sur papier. Ou lit à la tin (fol. 11) la notice sui-
vante, dont les bouts de lignes ont été décliirés :
...iûi. ^» lovSîv ^ou-î |_o-o ^^o p^ jli [pO)J J^to; ovaoCo \k^ Pj-i ^;io ^^io );.o; Nio
(2) Le chiffre des unités a été gratté, c'est pour cela que les auteurs anté-
rieurs n'en ont pas tenu compte (v. page préc, note 1), mais la date des Grecs
qui précède impose la lecture 1195; on peut seulement en conclure que Joseph
ne savait pas très bien passer d'une date à l'autre, car il seml)le avoir écrit 4,0
ou ll'.iO comme correspondant à 1506.
(o) Voici ce colophon (fol. 265'') :
|_.^ ^Slcdq.^ wiCojo ..aISJo ^j ^j.;.. -v»-^»^ ['>)OJ y-^'J'l-o ll^oo ^a^ix t^jji dvl^/; L^o--»
0)j^C6.01Sj .^SI^; ^J^Ï»->. ^ OVTÛJ.,^ N^j-COOJ .^^J )V^J-30 l..=u^iO ^^> I^^SJS •l-'r'» t-iOJ-=!
.v^Ofodvsyo V.3N3; |-.Oj.\ ) rfi .' 1 l-Vioj : V^po pj-i ^;ioj !>v^a->- '"*>.^ioj "poi p;o)ai. j^lû»
des (Irecs, qui est l'année il9[5] de Xolre-Seigneur. pris soin, l'a écrit et l'a En a
relié Joseph le joécheur, moine de nom, mais pécheur par ses œuvres et moindre
que tous, qui est connu, par sa famille, de JJisn-Cépha, et, par son éducation, du
saint monastère de la croix victorieuse qui est dans le pays du Tour 'Abdin.
Avec Souffrance et larmes, je prie tout frère intelligent qui lira ce monument de
prier pour moi, pour l'amour de Xolre-Seigneur, et de dire : « Que le Seigneur
388 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
(Mar Salibô) (1) victorieuse, qui est dans le pays du Tour 'abdin, l'an 1[5]13
des Grecs (1202 de J.-C). Le chiffre des centaines est effacé, mais —
supporte la lecture « cinq cent » qui est imposée par le manuscrit 39,
écrit de la même main. — Écriture estranghélo (2).
prenne en pitié le malheureux qui a écrit et ses parents », et chacun sera rétri-
bué selon sa prière.
(1) Les syriens mettent le mot Mar même devant le mot
- croix ». Pour « dé-
OfLoN j .vCOom'=»^-3 C^po^ ^^^k:>o> .' | ..<.« ^ .ji ^u.o^« |l-0)o;^ \J^*^ V^-'^^oI ^âlSjLâo\ ^a^>Jt
l-ov^^o .^j-*; ) « 1 f>\o .^^Co; t « ^ ..'V .0 1 «^ ) I « fn r. VI |oofj oot; .»i vi\'« oM.ào« l-xl^ntmio
IlSsjt^jJj )1.<1^IS..AL; IVii^Po |IS-,Qj»JilS\ (fol. 214^) .^Lotui/; ^^ Xo. Pso-^o l^Uo^S (Ijl.
.puL3) )Jo \yi^ IVoo .1^6^ |Io ...iojk )l« 1^; .jlt.^mo jN^Motoo ILo^t^J ]^ .|Loov^ 1^.1.
vSj-. .ofJLâjj piLo^o ps^oof\o .N-l ififng>t>.ao )Jo Cw^olS^^ .. n'w y^l ^« P>->«-o p.o>o
I
y i « .Ti» s ^i m a.! .p^J^o (L»..»..^ ULi/ ^i ov^to .^^.n^ >o^; p;r>vi )»l|-3> Itoy-tVi |N-»Vo o;po ^
• IV'Ovâo po^A o{ wi\ wAa.3Jto .|^p; I
ifn.. ^ ovcq-l^ '^j^N^et | > «> n loji |1 ^o .pp;
PuLo; po^So l^Q— ^*^io y>Y^ . )^.a^^J> ^ ^-00| \i.*^o .. >i.>v» )»0)<ij [l(an<.n^]a> ^^^^00
.^'S^ Njla .^^^^ >a^; |>l.|-3> .poj | "««V ^V^; l'iVxw ? .^^^o .j.\<.M y-\o IS^j^L/ .p;.3.ào
^^ Pjj; .pO) pjojdiA Ipsj pipva p.; ^^oi. p/ .aaA.aio ,3 .puo-.; )Vcai.t^Lo )[| vn'tQJ^o
saint évangile, Rabban Thomas, moine pur et prêtre excellent, fils du prêtre
Joseph, qui est connu de Mâdou, village béni qui est dans le pays béni du Tour
'Abdin. Va écrit un homme faible et pécheur, Joseph, moine de nom, et, bien qu'il
n'en soit par digne, prêtre, qui est connu, jjar sa famille, de HisnCépha. FA
pardonne-moi, ô lecteur habile, parce qu'à cause de la faible lumière de mes
yeux j'avais cessé d'écrire, cependant, à cause de l'affection et du conseil du pos-
sesseur béni, j'ai été contraint et j'ai écrit selon ma force dans le monastère de la
croix [Mar Salibâ) victorieuse qui est dans le pays du Tour ''Abdin, en l'année
1[5]13 des Grecs {'1202), et je prie tout frère intelligent qui lira ce monument
de prier pour le possesseur vénéré et pour le faible scribe, et pour leurs parents
défunts, et chacun sera rétribué par Notre- Seigneur selon sa prière.
Nous apprenons ainsi que de 1195 à 1202, le moine Joseph était devenu prê-
tre et avait cessé d'écrire à cause de la faiblesse de sa vue. Ceci nous explique
certaines inégalités dans l'écriture du ms. 35 que l'on ne trouve pas dans le
ms. 39. — Ajoutons que Saïdnaya, d'où provient le ms. 35, n'est pas en Egypte
comme l'écrit M. Zotenberg, mais près de Damas. Ce couvent a été fondé par
Justinien. Cf. Assémani, Bibl. or., t. I, Préface. Voir aussi Asin Palacios,
Description... dans la Revue de l'Orient Chrétien, t. XI (1906}, p. 257, note 1.
SUR QUELQUES AUTOGRAPHES DE MICHEL LE SYRIEN. 389
VlII. —
Nous avons chance encore de posséder à Paris un
manuscrit provenant des ai eux de Michel le Syrien.
Car le manuscrit syriaque 70 a été terminé le lundi
26 avril (I) en 1059 près de Mélitène pour le compte de Jacques
le prêtre, de son frère David et de leur père Michel qui cogno-
minatus est GindUV ^-^r^ (2) >».w^io;.
(1) La date donnée est basée sur une note d"un relieur Behnam. Cette note
fournit la date de -v^suo ^:^ (1883 =
Xhli) qui est adoptée Bibl. or., I, 573, et
écrite (par Élie Simon Assémani) sur le manuscrit. Elle a été corrigée ensuite
en s^i.o.aJiv (1483 =
1172) dans le catalogue du Vatican, in-fol., II, p. 314-28,
sous prétexte que le ms. est certainement antérieur à 1572 puisqu'il était à
Leucosie et Famagouste en 1455 et 1457. Mais il ne s'ensuit pas que l'on—
obtient la date exacte de la copie en supprimant un tliav. Le relieur n'avait
que le choix entre les causes d'erreur différentes de celles-là. Il nous semble
nicine que 1572 peut indiquer la date de la reliure. Voici cotte note :
1..5fo ..Q^jL/o Lj^L/ .ppo ^jLj wO|a>o, Pj.J )^x>» .(1^S\ ^povo --^V^ |5v>UL^y^IS.:io ..^icCiji
^i )—i^; OiNjl^Do .]K^-^^^ )toL.j_o )L,i.j ).aiK.^io ).CQ.-i^ ,^ooii^ ovjs K./; pULiio poi
ms. 51, laquelle copie est conservée au Vatican sous les numéros o04 et 3(5,
et qn'Athanase Sal'ar en a fait aussi une copie pour la Propagande en 1686
qui est maintenant au Vatican (Borg. Siro 57).
M. Baumstark a écrit, à tort, que les mss. 304 et 305 avaient été écrits durant
la vie de Michel le Syrien en 1171-72 (1483 des Grecs) sur le 51 qui devenait
ainsi « peut-être l'autographe » de Michel (cf. Fesibrevier xind Airchcnjahr der
syrischen Jakobilen, Paderborn, lOlO, p. 163). En réalité les n"^ 304 et 305 sont
très probablement les copies qu'Assémani comptait envoyer à Fimpression
pour la suite de son codex Hlurr/irus.
(1) Le ms. 113 de Paris n'est pas antérieur à Michel puisque son nom figure
11 aucun autre cahier signé de première main, ce qui montre que le ms.
n'y a
n'est pas d'un scribe de profession mais a chance d'être la première rédaction
faite par Michel. On peut encore aller plus loin en comparant les textes du
113 et du 51 et en montrant que le 113 est meilleur et que le 51 est altéré.
Renaudot avait déjà fait cette remarque, car d'après Denzinger, flilus OHenta-
lium, II, Renaudot adhibuit eiinm alium {codicon) qui fueral D. Picques,
108 :
^io Vai. Y^Olj^ (^^*^) l'^*-i°J' l-'O») M-.l^.'-lQ-toV^o; ^j ..^io/ .IIS.. l« V>t ^; )LQJL..,;^cLtoo ^oL
|).-U P; ^^^^oo .OVI.VJ ^5.:^. ^-0=0^3 1-00^30 ^; |Lj.ïij> .IS.--N\ oviu.» ,->V^ O |-*.s^io; )N.9a3LCD(
IS^l\.\ ^> pot |>vix> ^...^3 w....\ w.oo) |.A.coa.w ^;ào/o )->>aji> ''-^^i |
'='"'•<""- '^j P^^o .|.âCLi. ^
...c>)i, IS»*.\ ovï'^a '^5 ) ..a.aaj |j.^ajt .)_.Oi5o/ ^^ao.^.^; 1-^' \0-«'!>o°V3 •-*=
•I-='JÎ
l'on étend un voile au-dessus d'elle pour qu'elle ne soit pas vue du peuple. L'évêque
dit la prière du commencement et ils disent l'oraison huiai li, et ensuite^ l'iivmne ci-des-
sous précédé de l'exorde qu'il voudra. De Jacques d'Édesse (La diaconesse) n'a pas du :
Ils faisaient autrefois imposition des mains, c'est-à-dire ordination, aussi pour les
diaconesses.
Incipit : On avait besoin jadis de diaconesses, surtout le baptême des femmes... Quant
à ce que la diaconesse a consigne de faire, Mar Jacques d'Édesse le montre lorsqu'il
dit ainsi Pouvoir à l'intérieur de l'autel...
:
)....jyjnj pouvoir sur l'autel » et non, comme le 51, V'^^ <v^ M^«"
|x^\Qji «
(1) Voici encore la note écrite en travers, dans la marge du bas du fol. 16'',
sur le sens du mot rhapsodie qui est ponctué Iloupisidiâ. On constatera que
cette note, toute théorique, n'a rien à voir avec la pratique du rituel :
r^& .|N« « « vi..> JLN^Nm oj |N «\« M IIS. I . n 10 |j,^,^J^ p,jN.3 d)y>\«/ p{ .|N.^'C^:io oiyin&
^OJ/ QJUL3 .(^(iSj |LOJL3CO.^O |.£Q.3Q.^s.CD/> yOO) «N-aO ^«ïlf ^^ jgl» ,JO .).QaA<i{SCD(; 1-3l30>
Qu.jk^o j.ig^N-^o.^ N-./J jyicii. \^^:ix\. ,io |Lai.j fiimio .).2£Su.aji )tc:\L C),-a^o .^061 ^N:i>J.
e>lj.j.i, oo)» ItooK^o .|>j.no PV-/ t>)^.a3. .pîaji )oo) j_ai.» |lQi.jO .«a^j! /-/ vO*»^» ^^ oaico/o
Éclaircissement. Roupisidiâ est expliqué ainsi. L'écrit d'Homère, lorsqu'il fit la théo-
logie des païens, ne la mit pas par écrit, mais il la livra, par le récit, à certains; et
ilfit la contexture de ses vers dans le sixième mètre ou l'exactitude du cinquième (?).
Lorsque les paroles des vers et l'écriture des poètes plurent à certains, ils réunirent ces
SUR QUELQUES AUTOGRAPHES DE MICHEL LE SYRIEN. 393
Ila donc été suivi d'un exemplaire bien écrit utilisé par Michel
dans ses ordinations et transcrit en 1172 (?) pour former (après
diverses modifications) le ms. 51 du Vatican. Nous pourrions
ainsi placer l'écriture du 113 de Paris entre 1106 et 1170 (1).
hommes, ils compiU-rent ce que chacun d'eux racontait, ils réunirent et soudèrent
leurs paroles et cela lut appelé Bo«/3«sîdm d'un, ou de deux, et il y en eut jusqu'à vingt-
cinq manières.
De même ceux qui ont écrit sur la bénédiction de l'eau étaient au nombre de trente
et ils firent trois (rédactions) différentes, et ils prirent les prières des neuf baptêmes
(lu'ont les docteurs et ils choisirent et ils ajouléreul du leur comme ils voulurent.
La prière dont l'un taisait le commencement, l'autre en fit le sédra (liymne), et ce qui
était (dit) incliné chez l'un, l'autre le fit (dire) debout.
(1) Ajoutons quems. 113 est en assez mauvais état. Il a souffert de l'hu-
le
88 le n° 81 [\s>). Cette notation cesse avec l'ancien ms. au fol. 145 qui porte
le n° 138 (-a^). Les feuillets suivants, 146 à 161, ne portent
aucune numérotation
et sont donc encore plus modernes. —
On trouve, avant le fol. 1, mention d'or-
dinations pour les églises de Samouni, de Saint-Georges et de Saint-Thomas.
L'une est datée de 1890 des Grecs (1579). Les diacres ovSx( ^^>^, - « m^n^ j-ai.,
sont ordonnés pour l'église de wuaiajL ^..1.^0. Les diacres M>« et ^^o» ; les
prêtres ^\'^ r^^ et >».QJt- sont ordonnés pour l'église de -o».,s^»a^ wpo. Enfin
les diacres ]y^Uo et op-i<^%, sont ordonnés pour l'église de Mar Thomas.
Le ms. a appartenu ensuite au D'' Picques qui a acquis aussi le ms. 114, en
1692, du prêtre 'Abou '1-Ahad de Diarbékir. Picques a laissé ses manuscrits au
couvent des jacobins Saint-llonoré où Renaudot les a consultés. Ils sont entrés
plus tard à la Bibliothèque Nationale.
(2) Cette note figure au fol. 26' dans la marge du ms. syriaque n" 151
(Sachau 151 et 185) de Berlin. Le scribe Gabriel du village de Ivephar Salta
(^^v,u»-»ai3) qui transcrivait cette anaphore en 1591 des Grecs (1280) a sans doute
transcrit la note à l'endroit même où elle figurait dans le manuscrit original.
En voici le contenu :
IS.1..,^ .)-.>â.cD> )-oa>.^/> ),« ».\j |.^£Dia3i [j;-.^^!.^ lov^x» ILo-ju^^; .|I.»...V) [..axo "^It. v>
394 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
^•,^ )ooi.j ^O) \lio "-«o. .,^.3lS.io; ^io"o .p'^/ Mïaoj ^j^ ^^/ .|.,>^qjl -j-^'ili If^i. ^ov'ii.aj»
Michel, vieillard débile, par la grâce de Dieu patriarclie du siège apostolique d'Au-
lionlie de Syrie, j'ai parcouru avec grand soin cette anaphore, c'est-à-dire celte messe,
<iui a été ordonnée, avec la grâce du Saint-Esprit, par Mar Grégoire, saint Maphricn; j'ai
alfirmé et j'alflrnie son exactitude pour qu'elle soit reçue dans l'Église de Dieu et que
les i)rétres et les archiprêtres s'en servent dans toutes les églises des orthodoxes aussi
liien que des autres anaphores. Quiconque doutera de ces paroles sera maudit de l'Église
de Dieu.
Puisque Grégoire a été nommé Maphrien assez illégalement (cf. Bar Hé- —
braeus, Chron. eccl, II, 377-390) —
en II89, l'autographe de cette note est posté-
i-ieur à 1190.
(1) Cf. Renaudot, Liturg. Orlentaliuin coUeclio, II, 456. Cependant deux manus-
crits de Paris (sur trois) l'attribuent explicitement à Grégoire neveu de Mar <-
.Michel », ms. sj-r. 76, fol. 28, et 110, fol. ^21', Catalogue Zolenberg, p. 48 et 69.
En ce dernier endroit, JI. Zotenberg écrit < Grégoire Bar Hébraeus. neveu :
de Mar Michel »; mais les mots « Bar Hébraeus » ne figurent pas dans e texte
syriaque qu'il cite. Le manuscrit 13 de Jérusalem porte aussi « Grégoire, Ma-
plirien, neveu de Mar Michel » [Oriens chrislianus, Leipzig, 1911. p. 112;. Voici le
titre de cette anaphore dans le ms. 151 de Berlin, fol. 16 :
yC|g> ff>« j,|-oo wX^^s Njkjj ).jt.><„«::>^A l.«.CD>a3> \js'f f.â.^'^oLI-o vcoo^îa,^"»^ w^io )-*-.^^) )5a3|.Jj/
l^-^Jr,^ 1-/ r-so j«>tSiv; ]lf>- ©vio; |j.>V3iio ^..j ^(i^io ^^ïou IS^j^o ).AAjj.ioo I^-^^l-J ).iïiJ>a3 w^.-/o
(1) Voici le texte écrit sur le ins. add. 1 1599 renfermant les homélies 31 à
59 de Sévère dans la version antérieure à la révision faite par .Jacques d'Édessc
éditée dans la Pair. Orientalis, par MIM. R. Duval et 31. Brière. — Cf. Catal.
W. Wright, p. 517 :
ov= .o^j y^a-i |l2j! \>oo .;...-,.4M'! )^^>^^i-s ^^f^ |.ioOj;-3 >-po; l^ioa^-j; ^i*.ici^N.io ...^..t^/
|.ccu,[!o ;c^j; Nso T^Lil^ toLAj .^-M> s^f^ ...Coo ;-3.iJ )ov"S^» ^Q-cOlS» )!Si>:iO ...^.jio .|;^q^j
396 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
(1) Nous avons résumé sa biographie et les cent miracles qu'il avait opérés
durant sa vie dans la Revue de l'Orient chrétien, 1913-1914.
(•2) Cf. Michel, Chronique, 111, 238-9, 291-3, 323, 387, 395, etc.
(3) Il y avait même grandi. Chronique, lll, 367.
(4) En 1172, Chronique, lll, 347.
(5) Ibid.,
392"
(6) Cf. Catalogue Wright, p. 1137-9. Le scribe dit que « le patriarche Michel
commença et termina, l'encouragea beaucoup et lui enseigna l'écriture comme
à un fils » ; il termina levolume en octobre 1508 (1196 —
et non 1197 conjme l'écrit
M. Wright, p. 1123). Michel écrivit ensuite une note que le scribe transcrivit
sur le folio 51. Wright dit qu'elle est de la main du scribe). Cette
452' (car
note rappelle que volume a été e.xécuté au.x frais de Saliba pour l'église
le
écrit ces choses et je les ai confirmées de mes propres mains, moi Michel,
vieillard infirme et patriarche, par le.s miséricordes de Dieu, du siège apostolique
d'Antiociie et de Syrie ».
(1) Ms. syr. 355. Cf. Monuments et mémoires publiés par V Académie des Ins-
criptions et Belles-Lettres, t. XIX, fasc. 2, Paris, 191-2.
Mahomet; musulman
oublier l'explication primitive et orale de
mal converti, inféodé aux doctrines juives, il a emprunté par
abus à la Bible une glose qui a eu du succès, au point de deve-
nir orthodoxe et de passer pour traditionnelle. Tel sera le cas
de Wahb ben Monabbih, que nous étudierons.
II
A qui veut se faire une idée des légendes bibliques chez les
Musulmans, deux sortes d'ouvrages se présentent les com- :
III
lution que nous, nos compagnons; si nous avions fait comme eux, nous
serions tous encore en vie. Mais si la peste revient sur cette ville, certai-
nement nous en sortirons, pour gagner une terre qui soit exempte du
fléau. Or, la peste se déclara de nouveau et la majeure partie des nabi-
;
tants de cette ville s'enfuirent. Ils s'en allèrent jusqu'à ce qu'ils descen-
dirent dans une vallée spacieuse. Mais ils venaient de s'arrêter au lieu où
ils espéraient trouver le salut et la vie, quand un ange, au fond de la
vallée, et un autre ange, sur la hauteur, s'écrièrent ensemble : Mourez;
et ils moururent d'un seul coup.
sainte. En effet, l'un des rois des Israélites leur avait commandé de mar-
cher contre leur ennemi: ils sortirent et s'enrôlèrent. Puis ils eurent
peur, et eurent horreur d'être tués à la guerre. Ils rusèrent alors, et
dirent à leur roi Un fléau règne sur la terre où tu veux nous envoyer
: :
nous n'irons pas, jusqu'à ce que le fléau ait quitté ce pays. Alors Dieu
envoya sur eux la mort; et quand ils virent que la mort multipliait ses
ravages dans leurs rangs, ils sortirent de leurs tentes, fuyant devant le
trépas. Lorsque le roi vit ce spectacle, il s'écria Dieu très grand. Sei- :
fais un prodige, qui les atteigne dans leurs personnes, afin qu'ils sachent
qu'ils n'ont pas la faculté d'échapper à ta sentence. Lors donc qu'ils furent
sortis, Dieu leur dit : Mourez; et ils moururent d'un seul coup, et leurs
montures moururent comme eux, toutes ensemble.
Trois jours ne s'étaient pas écoulés, que leurs cadavres et ceux de leurs
bêtes commençaient déjà à pourrir. Les gens arrivèrent pour les enter-
rer; mais ce travail étant au-dessus de leurs forces, ils ne purent qu'éle-
ver autour d'eux une clôture, pour les mettre à l'abri des bêtes fauves, et
ils lesabandonnèrent.
Les auteurs diffèrent quant au nombre de ces hommes. 'A la al-Khorâ-
sâni dit trois mille Ibn 'Abbâs et Wahb, quatre mille Moqâtil et Al-Kalbî,
; ;
huit mille; Abou Rawq, dix mille; Abou Mâlik, trente mille; As-Sadî,
trente mille et quelques; Ibn Jarîli, quarante mille; 'Ata ben Abi Rabah,
soixante -dix mille.
Un certain temps passa là-dessus. Leurs corps s'étaient détruits, les os
mis à nu, les articulations défaites. Passa par là le propliète Ézéchiel (la
qui t'adorait et honorait ton nom, et me voici demeuré seul, sans tribu
qui soit à moi; mais si tu voulais, tu ressusciterais ceux-ci, et ils peuple-
raient la terre, et te serviraient. Dieu dit alors : Tu désires donc que je
fasse ainsi? Il répondit : Oui, Seigneur. Et Dieu dit : Je mets leur vie
entre tes mains. Ézéchiel alors leur cria : Vivez, par la permission du
Dieu très grand. Et ils se mirent à revivre.
mans de nos jours encore paraissent refuser de fuir les épidémies. V. dans
TuLLY, Narrative, le récit impressionnant d'une peste à Tripoli de Barbarie.
ORIENT CHRÉTIEN. 26
402 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
Selon Wahb, ils furent atteints d'un coup et d'une épreuve de la des-
tinée. Ils se plaignirent, en s'écriant Plût au ciel que nous fussions
:
leur épreuve, et croient que s'ils étaient morts, ils seraient soulagés;
mais quel repos trouveraient-ils dans la mort? Pensent-ils que je ne puis
point ensuite les rappeler à la vie? Va dans tel cimetière, où sont des
morts en grand nombre. Il y alla, et Dieu lui révéla ceci Ézéchiel, lève-toi ;
vos corps Et les corps se dressèrent ensemble, avec les vêtements qu'ils
!
portaient à leur mort, et dans lesquels ils avaient été ensevelis; et les
ressuscites s'écrièrent d'une seule voix Dieu est très grand (1)!
:
IV
Ath-Tha'lebî dans l'ouvrage que nous avons déjà cité (1), dit
que ce verset Récite-leur Vhistoire de celui auquel nous
:
VI
n'affirmons rien.
Un hadith, dont nous ignorons la valeur (2), nous rapporte
Wahb raconta : Dieu fit descendre du ciel du pain d'orge et des pois-
sons. L'on répliqua alors à Wahb : A quoi cela pouvait-il servir aux Apô-
tres? — Pardon, répondit Wahb, Dieu multiplia sur la foule sa faveur, de
sorte qu'une troupe de gens mangeait et s'en allait, d'autres venaient et
mangeaient, jusqu'à ce que tous, jusqu'au dernier, en eussent mangé, et
qu'il en restât.
VII
L'auteur des Qisas termine ainsi son exposé sur notre sujet;
on y voit le chemin que peut parcourir une légende.
n'est pas d'autre Dieu que toi (2). Puis ils retournèrent à leur tribu; ils
engendrèrent une postérité après leur résurrection, et vécurent un certain
temps, reconnaissables à la pâleur de mort de leurs visages, et ne pou-
vant se vêtir que bientôt leur vêtement tombât en cendre comme un lin-
ceul; jusqu'à leur mort, qui arriva au terme de la destinée que Dieu leur
avait assignée.
Ibn 'Abbàs dit : On peut encore trouver sur les visages dans cette tribu
de Juifs la trace de ce miracle.
Qatàda dit Dieu les eut en aversion parce qu'ils voulaient fuir la
:
mort et déserter la guerre suinte; et pour les punir, il les fit mourir.
Puis il les fit de leur destinée qu'ils avaient à ac-
revivre pour le reste
VIII
On rapporte aussi qu'il y avait en Syrie une tribu d'Israélites qui fut
éprouvée par la peste et qui émigra dans l"Iraq. Le roi de Perse, ayant
entendu parler d'eux, fit construire un enclos où il les fit placer. Quand
ils y furent introduits, ils y moururent tous. Ils étaient au nombre de
le matin ils se relevèrent vivants. C'est d'eux que Dieu a dit N'as-tu :
pas vu ceux qui sont sortis jmr milliers de leur pays, par crainte de la
mort, et Dieu leur dit : Mourez, puis il les ressuscita? On informa le
roi de Perse de ce qui leur était arrivé; il dit alors : Félicitez-vous en
ce jour et arrosez-vous d'eau les uns les autres. Et ce jour fut le jour du
Naurouz, et cela est passé en usage jusqu'à ce jour. On interrogeait le
khalife Al-Ma'moûn au sujet de l'usage de s'asperger avec de l'eau le
jour du Naurouz. Il répondit Dieu, en disant N'as-tu pas vu ceux qui
: :
sont sortis par milliers de leur pays, par crainte de la mort, et Dieu
leur dit : Mourez, puis il les ressuscita? voulait dire une multitude exté-
nuée par la disette: on dit bien Un tel est mort d'épuisement; et ce jour-là
:
une pluie les arrosa et ils se mirent à revivre, et leur terre redevint
fertile. Dieu les ayant vivifiés par une pluie (c'est pour cela que pluie se
dit haïà) (1), ils ont établi l'usage de s'arroser d'eau ce jour-là et de se
féliciter ainsi, et cet usage s'est perpétué jusqu'à présent.
IX
(1) Cf. Fiqh al-Lougha, o' partie, cliap. x : Lorsque la pluie fait revivre la
terre après sa mort, on la dit haïà'.
(•2) Cf. surtout VII, 55, et l, 11.
Quand Omeyya mourut, sa sœur Farî'a alla voir le Prophète, qui lui
demanda comment son frère était mort. Elle dit Tandis qu'il reposait, :
— A-t-il été juste? — Ila été juste. Je l'interrogeai, continua sa sœur, sur
ce mystère, II dit : Je désire pour moi le mieux (3). Il se mit alors
à répandre des larmes, et il s'évanouit. Et quand il revint à lui, il
chanta (4) :
Plût au ciel que ce qui m'arrive me trouvât paissant les chèvres sur le
sommet des montagnes !
Le jour des comptes est un jour terrible, les cheveux des enfants blan-
chiront de frayeur; ô jour écrasant!
Alors le Prophète s'écria : Qu'elle est belle, cette poésie! Par Dieu, je te
demande que tu me récites de la poésie de ton frère !
a été croyante, et son cœur infidèle ». C'est alors que fut révélé
ce verset Récite-leur Vhistoire de celui auquel nous mon-
:
(1) Surtout par le Kilàb el-Aghâni. Cf. Huart, arl. cil., p. 139.
(4) M. Huart donne, d'après le KiU'ib el-Aghâni, une version tlifïô rente. Notre
texte est altéré, la prosodie n'y trouve pas ses droits.
(5) Coran, vu, 174. C'est ce même verset qui, au dire d'autres Interprètes, se
rapporte à Abou 'Amir; v. plus haut, par. IV.
Jl-2 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
(1) Article cité, p. 166. M. Huart retrouve plus tard une autre analogie entre
le Coran et le poète Samau'al, J. Asiat., 1909, p. 174.
(2) Huart, Hist. des Arabes, t. Il, p. 335.
Tannour, four, ou plutôt l'excavation circulaire creusée dans le sol, où les
(3)
Arabes font le pain. Tannourine, « les deux tannours », village libanais, dans le
Batroun, patrie de notre regretté maître, le Mitràn Tobie Younès, tire son nom
des deux cirques où il est bâti.
ÉTUDE EXÉGÉTIQUE d'UN PASSAGE DU CORAN (il, 241). 413
Cette étude aura montré le profit qu'on peut tirer des ou-
vrages intitulés Légendes des prophètes. Celui qui nous a
servi pourrait se prêter encore à bien d'autres investigations.
Du milieu des détails, assurément puérils, qui y fourmillent,
on peut extraire plus d'une indication utile sur l'origine des
connaissances des Arabes sur les faits de l'Ancien et du Nou-
veau Testament. La pensée d'un auteur comme Wahb y revit,
après la destruction de ses ouvrages plus d'un passage inédit,
;
(1) V. notamment p.60 une pièce sur le sacrifice du fils d'Abraham, dont le
texte, assez différent de celui du Livre de la Création publié par JI. Cl. Huart
{Publ. de l'Éc. des Langues Orientales vivantes, t. III, p. 25), le complète heureu-
sement.
RESUME DE MONOGRAPHIES SYRIAQUES :
(Suite) (1)
.) t » l,V> ^
Il parcourut les pays des Parlhes; il alla jusqu'en Orient et parvint aux
"; 6" prodige, opéré par le bienheureux Abraham sur Jonas (lônan) fils du
chef de Perrhe (Fàrrin) Castra... qui est au nord dans le pays des Romains...
Il le fait parler. 11 défend à ses disciples de recevoir des présents.
.jboQJbo o|.:d )ooi ^s.«J^ ^ooiJLbo ^.^o ») m > o y^l )^o joot
.oiUJJ
.)) > ^ft> )lj»oi9 )v^ )ooi ^oioK^/o .JL^ibeûk.^;; j-^V-^ oCSjo
|l^|1 sâ{o .)!) v^nn vcd)^l.^...^)Ljo ^oio*^^/ K.ic^i jooi K^/o
.)LA^a2SL*99 )Lxr^:bo ^90toj )ooi v^oioK^/ oi^cLuo JiomNv»;
.o(J^; ^m „ ro '\
l ^ai. jl)....^^ )Kia-*î ou^ )ooi JL-/o
sur tout le pays des Dailamites; il possédait beaucoup d'or; il avait sous
sa main de nombreux cash-a et aussi la couronne royale son nom était ;
Zôhdam, roi des Dailamites, et il était très aimé de sa cour, il lui naquit
trois fils paralytiques et lépreux et il était dans une grande affliction à
leur occasion.
)> ,.
^-^ JfO.^ )ooi ^oioK-./j > i*.o »o .|.*»ibâk^o ).ût"ûû.io
)o|..«Lboio
vérité sur leur langue Simon qui conversait avec Dieu Thomas le
: ;
reli-
gieux qui marchait nu-pieds, et Jean qui était pur, élu et admirable.
Dieu les envoie près du second Daniel pour être bénis par
lui avant sa mort. Il fut malade sept jours et mourut le 18 Nisan,
o«.2^j
vH*® )°*~^ v^ ^^ o<H;^i/j jKiaauuo jL.,^^ y^c»
Ensuite l'histoire de Mar Siméon, qui brilla dans les œuvres de la sain-
teté etmena une vie excellente dans le monastère sur le fleuve Habinû
qui est dans le pays du nord.
(1) Ms. du British Muséum, add. Il649, fol. 13P (Manuscrit du ix° siècle).
RÉSUMIÔ DE MONOGRAPHIES SYRIAQUES. 421
Ce vase de sagesse, lorsqu'il était encore petit enfant, fut mis, par ses
parents, dans un monastère, pour y être élevé dans toute régularité et
pureté. Ils le conduisirent à un monastère de grande discipline, qui était
nommé le monastère des Cellules des anachorètes, sous la dépendance
d'Édesse, la ville bénie. Ses parents le mirent aux mains de maîtres
experts dans la sagesse et la pratique de la lecture des Livres inspirés par
Dieu; ils le laissèrent et s'en allèrent.
Dès que l'enfant eut commencé à étudier les sens des caractères qui
sont enseignés les premiers, son cœur s'ouvrit aussitôt, comme une fon-
taine de vie qui fait couler une boisson spirituelle à ceux qui ont soif, et,
Jooi K_./ ]^^ '^*"^ )^^-^ij Jooi-J ).-JSjto JLaod <x^ t^/;
de l'esprit et son cœur, rempli d'effroi devant cette dignité, lui faisait dire
en pleurant « Je ne suis pas digne de ce nom de la prêtrise. »
:
travaux.
ôi.-^ ).JL^j ^^^2:^.0 )oo! V>^/9 ^ioo .oiK.i.;j la.\ )l/o )Lxâ
Après avoir vécu longtemps dans cette ferme et Tavoir fait prospérer,
ildésira la vie solitaire qui surpasse tous les biens. Un jour qu"il fit route
sur le fleuve, il trouva son repos dans un pays couvert de nombreuses
montagnes qui convenait à la vie monacale. Il retourna à sa ferme et
après y être encore demeuré (juelque temps jusqu'à ce qu"il eut atteint
l'âge mùr. il fut inspiré par Dieu d'aller où il désirait être. Il appela ses
fermiers et leur donna tout ce qui était en ce lieu sans rien prendre. Il
avait avec lui un jeune disciple qu'il emmena pour l'aider.
424 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
^oôi
yH oila^9 ^^^9 .'jLjLX^lJLd ^« oi^Jui. ^^.-001 )ooi )LlO|
)oC^; )t-x^î
Lorsque ce vrai serviteur partit avec son disciple après avoir abandonné
les maisons, les biens, les possessions et tout avantage temporel, il arriva
près de ce fleuve sur lequel il y a un grand pont et, après s'être un peu
avancé sur ce pont, il y trouva l'endroit qui convenait à la profession tran-
quille du monachisme car il y avait en cet endroit une pierre non petite
;
et il se proposa d'y terminer sa vie en affligeant son corps par une station
continue de nuit et de jour et en s'appliquant à rester seul.
Il possédait les belles actions du dedans et du dehors tous ceux qui :
au bas du rocher.
2. Un pâtre vient se plaindre de ce qu'un lion dévore ses
brebis. Lui et ses chiens ne peuvent le chasser et il craint que
son maître ne le renvoie. Le saint lui annonce qu'en retournant
à son troupeau il trouvera le lion mort le long du chemin.
426 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
tout le bois qui est en toi, sorte ». Et leur bois sortit avec
beaucoup d'autres.
L'auteur ne peut raconter tous ses miracles.
Le démon vint tromper son monastère comme il avait trompé
Eve, il dit aux frères « S'il était saint, il ne vous abandonne-
:
rait pas pour ne songer qu'à lui et amasser des pièces d'argent
sans nombre N'y a-t-il pas de saints au monastère et ne peut-
!
Tu n'es pas juste comme tu crois l'être et tu n'as pus souci de te sou-
mettre à la crainte de Dieu. Tu n'as pas dompté ni réprimé les concupis-
cences et les mouvements vers les mauvaises délectations de la chair. Si
tu étais juste, tu n'abandonnerais' pas le monastère où tes frères mènent
la vie monacale et tu n'irais pas au désert pour tromper les hommes. Ton
âme aime amasser des oboles et des pièces d'argent et c'est pour cela que
tu montres ton travail aux hommes. N'y en a-t-il pas ici qui l'emportent
sur toi en ascétisme, et leur travail n'est pas connu des hommes? Le grand
nombre des reptiles qui sont dans les eaux, c'est-à dire les poissons de ce
fleuve, t'ont entraîné à la voracité et à la gourmandise pour être tranquille
et manger beaucoup.
^io o/ .JLjL..^ ).*.->*; ^io jlo -«^^jJlÊoo )id^-^ (fol. 137 r'^)
Élie prie Siméon de rester, car Dieu lui a révélé qu'il doit
rester en cet endroit; puis Éfie s'en va avec son disciple et
Siméon s'occupe de délivrer les habitants des tromperies du
démon.
,^ts^l c>i.s; s-oi )^»)^ »Kal JJ )Lw^.ol^ >^ajL..9 (fol. 138 r")
RÉSUMÉ DK MONOGRAPHIES SYRIAQUES. 420
OOOI
y^ . ^ .^,,0 OUA-JL.^ ^^^-i.» U^l ^^<H )LJuJJ ^,^010
avait imaginé cette tromperie pour attirer les hommes près de lui, il vou-
lut les délivrer de cette erreur et, pour cela, il réunit beaucoup d'hommes
pi'ès de lui, puis il se mit en prières et interrogea Dieu au sujet de celui
qui demeurait dans cette fontaine. Lorsque le bienheureux se fut age-
nouillé et eut fait oraison au-dessus de cette fontaine, il en sortit comme
un bouc noir qui bêlait et s'enfuyait avec vitesse, à la stupéfaction des
spectateurs. Mar Siméon répondit et lui dit « Au nom de Jésus-Christ,
:
Après ta mort, des prodiges remarquables seront accomplis par tes os;
parce que tu as abandomié la richesse et les parents et que tu es venu à
ma suite, tout ce que tu demanderas te sera accordé, tes os soulageront
RÉSUMÉ DE MONOGRAPHIES SYRIAQUES. 431
tous les malades et chasseront les esprits impurs des foules qui viendront
près de toi.
(2) Noter que saint Pacôme semble avoir vécu de 292 à 435 ou 346 de notre
ère.
RÉSUMÉ DE MONOGRAPHIES SYRIAQUES. 433
(1) Yarct appartient donc au cycle de saint Eugène qui rattaciie le cénobi-
tisme oriental au cénobitisme égyptien.
OUIENT CHUÉTIEN. 28
434 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
qu'ils adorent et en qui ils se glorifient est un fils de charpentier que nos
pères ont crucifié à Jérusalem; ils disent qu'ils ressuscitent des morts au
nom de celui qui n'a pas pu se délivrer de la mort; que Ta Grandeur
ordonne maintenant de réunir tous les vieillards chrétiens pour voir s'ils
ressusciteront des morts au nom de celui que nos pères ont crucifié à
Jérusalem pour que Ta Grandeur sache qu'ils disent vrai, sinon vous
saurez que ce sont des imposteurs.
JJ9 s.«oiQJLd 0001 yOOuK^/o .jLjLdj oô|.â JLw^o )..aL^ oj!^ jooi
f..„.% .»th<^l .Of..».£D Ô|.^CLJl9 )t-«« fl^l "^^ 0Î!Sv y«*^^{o )J^«»*V^
Peu de temps après, la pensée lui vient de monter sur la sainte mon-
tagne où la barque, c'est-à-dire l'arche, s'était reposée au temps du dé-
luge, qui est nommée montagne de Beit Kewilâ.
.yOOiS^ OOOI
fut guéri.
Pandas, de Birtà du Beit 'Arbaïé, vint encore près de lui. C'était un
mage qui avait été frappé de la maladie de la pierre. Il vint avec toute sa
maison près du bienheureux, qui lai fit boire du henanà et le guérit.
Mar Addaï, du village de Beit Addaï, vint aussi près du bienheureux. Il
)9Qji
^ )ooii ofioL^f ,\^\^ I fT> S^ Xi^ ^po ).JL^t~^; jKi^^^i
Et saint Mar Yaret fit, après sa mort, plus de prodiges que durant sa vie.
Gloire à Dieu dont la force cachée repose dans les ossements des saints,
dans les siècles des siècles. Amen.
Fin de l'histoire de saint Mar Yaret P Alexandrin. Que sa prière nous
soit un mur et im refuge. Amen.
[A suivre.)
F. Nau.
MELANGES
P 122 V"; Lettre, f 164), sont des copies modernes que M. Amé-
lineau a fait exécuter en Egypte elles sont à considérer à l'égal
;
1891.
La publication de M. Périer est venue nous apporter quelque
lumière dans la question des sources du volumineux apocryphe
arabe appelé Kitâb al-Majâll, Apocalypse de Pierre à Clé-
meîit, ou encore, dans son adaptation éthiopienne publiée ici
même depuis plusieurs années par M. Grébaut, Clément. Depuis
que nous avons mis sur le chantier ce document considérable,
qui va commencer de paraître dans un prochain fascicule de la
P. 0-, nous nous sommes progressivement aperçu de l'incroya-
ble érudition de son auteur. Il a fait aussi de larges emprunts
à la Lettre de Pisimtios. Voici deux rapprochements intéres
sants :
Lettre.
D'ailleurs, si le Kitàb avait paru avant la Lettre, on n'eût
pas songé à rédiger sous une forme abrégée et même tronquée,
pour le mettre sous l'autorité de Pisuntios, ce qui eût déjà été
suffisamment appuyé par celle de saint Pierre.
A quelle date a paru le Kitàb? Repoussant les conclusions de
Bratke, qui voit dans l'ouvrage que nous possédons un rema-
niement fait à l'époque des Croisades d'un écrit primitif, nous
en faisons au contraire un travail composé d'une haleine, pro-
bablement en Egypte, sous les premiers Fàtimites tout au plus
tard. La Lettre, qui lui est antérieure, aurait paru avant le
x" siècle, sans qu'elle soit, à notre avis, bien éloignée de cette
époque.
Ces notes, ainsi que le désir que nous exprimions plus haut,
de mieux connaître Pisuntios, et ce qui a été écrit sur la lettre
qui lui est attribuée, nous les soumettrons à M. A. Perler à la
fm de la guerre. A cette heure, notre collaborateur, en qualité
d'aumùnier volontaire, occupe son poste au front des armées.
Robert Griveau.
Il
FRAGMENT ASCÉTIQUE
Le court Fragment ascétique présentement édité se trouve
au fol. 26 r° du ms. n° 3 de M. É. Delorme. Il précède immé-
diatement les Dix proverbes éthiopiens renfermés dans le
même ms. Cf. supra, p. 174.
TEXTE
{Scriptio continua dans le ms.)
(F 26 r° a) ]>»ft(^ .-
^^rvc't' •
n<w»KVhT. 1
i
«dKao •
(1) nyhrc An --
: rtnh
^.^^^'^ ••
w-^tka î frhA* •
n-nAi i (Ot-h^œ-p -.
Art-n
(F. 26 r° b) ?» : f ^A* : fldA;l-'> l
oA î i-Tic '-
i^y:^ • hhh ! t-tn*cc ' \\oo : hcn. i
TRADUCTION
III
(appendice)
il les rouvrit enfin, se redressa, s'assit sur son lit, et m'appela, moi Jean
son disciple. Je lui répondis donc « Bénissez-moi, ô mon père. » lime dit
:
d'Egypte. Dans les premiers jours de ses conquêtes, elle gouvernera avec
justice, jusqu'à ce qu'elle sesoit emparée du pays, et elle apportera la
elle établira des hommes pour prélever la dime et les tributs dans les lieux
connus; son oppression, son joug, l'affliction qu'elle causera deviendront
progressivement pénibles à la terre, surtout à la terre d'Egypte. Elle
mesurera la superficie de tout le sol, comptera les arbres plantés, évaluera
les vignes, percevra la dime dans tous les lieux, dénombrera les hommes,
dressera la liste de leurs noms sur des registres, les soumettra à l'impôt
de la capitation, tout cela pour arriver à ses fins amasser de l'or, et
:
et à ses habitants! tant seront grandes sur la terre les peines, les violen-
ces, les persécutions qu'y apportera cette nation au cœur dur, dénuée de
toute miséricorde et de toute compassion. Elle ne vénérera pas les che-
veux blancs du vieillard, ne sera pas attendrie par la jeunesse de l'enfant,
ne respectera pas la dignité du chef, n'honorera pas le rang du prince,
ni les fonctions sublimes des pasteurs; en un mot, elle ne respectera per-
sonne du troupeau * du Christ, le démon ayant endurci les cœurs parce
qu'il connaît la récompense qu'obtiendront dans le ciel [les fidèles].
Bienheureux donc en vérité ceux qui supporteront tout pour Jésus-
Christ, car grande est la récompense qui les attend dans le ciel, auprès du
roi de vérité Jésus-Christ, en retour des souffrances et de la grande afflic-
tion qui seront sur la terre à cette époque. Car c'est cette nation dont
Jésus-Christ nous a instruits dans la bonne nouvelle du saint Évangile
quand il a dit « Celui qui persévérera jusqu'à la fin sera sauvé » (1). En
:
les saints autels,dont on prendra les voiles, les nappes, les linges sacrés,
sur lesquels l'on offre le saint sacrifice, pour confectionner des tuniques
que revêtiront les pécheresses, que les courtisanes porteront dans leurs
désordres; l'on prendra les tables, et les vases du saint sacrifice pour les
faire servir à des orgies, et l'intérieur du temple saint deviendra un lieu
de prostitution.
Robert Griveau. —
Les fêtes des Melchites, par At-Birouni; les fêtes des
Coptes, par Al-Maqrizi ; Calendrier maronite, par Ibn al-Qola'i, textes
arabes édités et traduits, Pntr. or., t. X, fasc. 4, 70 pages, Paris.
Firmin-Didot, 4 fr. 30.
(1) Bar Ilébraeus raconte que les habitants d'Édesse, transportés dans le Séges-
tan et le Khorassan au coiamencemont du vir siècle, se firent donner trois évè-
ques jacobites {Chron. ecclcs., II, 125, cité Patr. or., III, 58). Il y avait vraisem-
blablement, à coté d'eux, des communautés chalcédonicnnes (meikites).
448 REVUE DE l'orient CHRÉTIEN.
tées, 8", Lx-332 pages. Paris, Picard, 1914 (te::tes et documents pour l'é-
Pedro LoNGAS. — Vida religiosa de los Moriscos, 8°, LXXX-320 pages, Ma-
drid, 1915 (Édition de la Junta para ampliacion de estudios e investiga-
ciones cientificas).
Le Directeur-Gérant :
F. Cf (Metant.
ORIENT CdllÉTIEIV. 29
TABLE DES MATIÈRES
CONTENUES DANS CE VOLUME
Pages.
I. - CATALOGUE DES MANUSCRITS ÉTHIOPIENS DES BIBLIOTIIÈUES
ET MUSÉES DE PARIS, DES DÉPARTEMENTS ET DE COLLECTIONS
PRIVÉES, par M. Chaîne 3, 247
IL — LES MANUSCRITS ÉTHIOPIENS DE M. É. DELORME, par
S. Grébaut (suite)
.'
X. —
THE GEORGIAN VERSION OF THE LITURGY OF SAINT JAMES,
par Fred. C. Conybeare and OL Wardrop (/in) 155
XIV. —
SUR LA FÊTE DE LA CROIX. ANALYSE D'UNE HOMÉLIE DE
MOYSE BAR CÉPHA ET DU MS. GREC 1586 DE PARIS, par F. Nau. . . . 225
..
XVL -
LITTÉRATURE ÉTHIOPIENNE PSEUDO-CLÉMENTINE. — UI. TRA-
DUCTION DU QALÉMENTOS, par S. Grébaut [suite) 3M
XVII. —
LE POUVOIR DE DISPENSER DE LA CONSANGUINITÉ ET DE
L'AFFINITÉ AU DEUXIÉiME DEGRÉ CHEZ LES MARONITES, par
P. Dib 337
MELANGES
BIBLIOGRAPHIE
— II. Les Acta Pilati (copte et français), par E. Revillout. Prix 5 fr. — :
latin), par M. Kmosko. Tables de la première série, par F. Nau, 7 fr. 40.
Fasc. 2. —
La vie de saint Luc le Stylite (grec et français), par Van-
DERSTUYF. Prix 9 fr. 30 franco, 10 fr. 80.
:
;
Fasc. 3. — La
vie d'Isaac, patriarche d'Alexandrie de 686 à 689
(copte et français), par E. Porcher. Prix 5 fr. 50; franco, 5 fr. 90. :
Fasc. 4. —
Ammonas, disciple de saint Antoine (grec, syriaque et
français), par F. Nau. Prix 6 fr. 90; franco, 7 fr. 40. :
EN COURS D'IMPRESSION :
ONT PARU :
Tome II. — Aphraate, Z>em. XXIII (I. Parisot); Bardesane, Liber legum regio-
num (F. Nau); Simeon bar ^ahbd.e, Martyr ium, Hymni; Liber Apocalypseos Ba-
ruch. filii Neriae ; Testamentum Adae (M. Kmosko); Apotelesmata ApoUoiiii
Tyanensis (F. Nau) 30 fr.
Chaque ouvrage est suivi du lexique de tous les mots syriaques employés.
Voyages à itinéraires facultatifs, de France aux Échelles du Levant (ou vice versa)
Des carnets de vcnages à itinéraires facultatifs de 1", 1" et 3« Classes et de 300 kilomètres de
parcours minimum par voie ferrée sont délivrés, toute l'année, par toutes les gares P.-L.-M., pour
effectuer des parcours sur le réseau P.-L.-M., ainsi que sur les lignes postales de Marseille aux
Echelles du Levant desservies par les Messageries Maritimes (Alexandrie, Jaffa, Beyrouth, Consian-
linople. Le Pirée, Smyrne). L'itinéraire de ces voyages, établi au gré du voyageur, doit passer, à
l'aller et au retour, par Marseille.— Les carnets (individuels ou collectifs) sont valables 120 jours.
— Arrêts facultatifs.— Faire la demande du carnet 5 jours avant le départ.
#î