Article 4 Marjolaine-Okanga-Guay Vol 5-1-2018

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Transformations des paysages périurbains de Libreville (Gabon) : dynamiques


de l’occupation du sol par télédétection de la zone de Bambouchine – Bikélé,
1990-2014

Article · December 2018

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8 authors, including:

Marjolaine Okanga Guay Cedric MPIE Simba


Omar Bongo University University of Tours
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Médard Obiang Ebanéga Armel Armel Biboutou


We Need (ONG), Gabon, Libreville Omar Bongo University
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Revue Canadienne de Géographie Tropicale
Canadian Journal of Tropical Geography
RCGT (En ligne) / CJTG (Online)
ISSN: 2292-4108
Vol. 5 (2): 25-33
http://laurentian.ca/cjtg

Transformations des paysages périurbains de Libreville (Gabon) : dynamiques de


l’occupation du sol par télédétection de la zone de Bambouchine - Bikélé, 1990-
2014
Transformations of the peri-urban landscapes of Libreville (Gabon): Dynamics of land use by remote sensing of
the Bambouchine– Bikele area, 1990-2014

OKANGA-GUAY Marjolaine, MPIE SIMBA Cédric, NDONGHAN IYANGUI Nadine, MOUSSAVOU Ghislain,
OBIANG EBANEGA Médard, BIBOUTOU Armel Stemy, NKOUMAKALI Bruno & MINTSA NGUEMA Rodrigue
@ 2018 CJTG-RCGT All rights reserved / Tous droits réservés

Résumé:
Les changements d’occupation du sol, rapides en périphérie urbaine, se caractérisent généralement par une
conversion des écosystèmes naturels en espaces anthropisés. Libreville, principale ville du Gabon, exerce diverses
pressions sur sa zone périphérique. La présence de riches écosystèmes à proximité a motivé la création récente du
Parc National d’Akanda. Or, les pressions anthropiques et les modifications en cours ou potentielles dans cette zone
représentent de réelles menaces de dégradation de ces écosystèmes fragiles. La cartographie de l’occupation du sol
a été obtenue à partir des images satellitaires Landsat de 1990, 2000 et 2014. La méthode de classification,
incluant l’utilisation de divers indices, a permis la distinction de 5 classes d’occupation du sol. Les analyses
cartographiques et statistiques démontrent que la dynamique d’occupation du sol de la zone d’étude est dominée
par une progression du bâti et une réduction de la forêt secondaire particulièrement dans la partie sud de la zone.

Abstract:
The changes of land cover, rapid in the urban periphery, are generally characterized by a conversion of natural
ecosystems into humanised spaces. Libreville, Gabon’s capital, pressures its peripheral zone. The presence of rich
ecosystems nearby, has motivated the recent creation of Akanda’s National Park. Yet, pressures and potential
modifications in this zone represent real threats of degradation of these fragile ecosystems. Land use mapping of
the study zone was obtained from Landsat images of 1990, 2000 and 2014. The classification method, including the
use of diverse indexes, allowed the distinction of 5 land cover classes. Cartographic and statistical analyses
demonstrate that land use dynamics of the study zone is dominated by the progression of the built class and the
reduction of the secondary forest class, particularly in the southern part of the zone.

Keywords / Mots clés

Gabon, occupation du sol, dynamique, zone périurbaine, télédétection


Gabon, Land cover, dynamics, peri-urban zone, remote sensing

Article history/Histoire de l’article


Reçu/Received: 25 octobre 2017 Accepté /Accepted: 14 octobre 2018 Publié en ligne/Published online: 25 décembre 2018

INTRODUCTION
d’actions humaines ou de perturbations naturelles subies à
L’étude de la dynamique de l’occupation du sol trouve son
différentes échelles spatiales, temporelles et de complexité
importance dans la planification du développement, et la
systémique qui peuvent conduire à des dégradations des paysages,
préservation des ressources environnementales (Ferka Zazou N.,
des habitats, de la biodiversité, des ressources et des services des
2006). L’occupation du sol se définit comme une description
écosystèmes concernés dont dépend le bien-être des populations
physique de l’espace, ce qui recouvre le sol (Di Gregorio et Jansen,
humaines (Foley et al., 2007). La conversion de l’occupation du sol se
2000). Quatre types biophysiques principaux, déclinés en de
détecte plus facilement que les modifications, plus subtiles. En
nombreux sous-types, caractérisent l’occupation du sol : les zones
particulier, un très grand nombre d'études de la déforestation et de
de végétation, les sols nus, les zones bâties, et les surfaces humides
la dégradation dans les régions tropicales ont été réalisées au cours
et les plans d’eau.
des 40 dernières années et ont été facilitées par la télédétection. Les
Les changements d’occupation du sol sont particulièrement rapides évaluations des ressources forestières de la FAO de 1980 à 2015
en périphérie urbaine. Ils se caractérisent généralement par une (FAO, 2010 ; FAO, 2015) ont souvent tenté de déterminer
conversion des écosystèmes naturels en espaces anthropisés, en l'importance relative des facteurs de déforestation directs et indirects
passant par une déforestation ou une dégradation forestière aux niveaux nationaux, régionaux et mondiaux. Les forêts du bassin
(Hosonuma et al. 2012). Ces modifications sont la conséquence du Congo font aussi l’objet, à différentes échelles, de nombreuses
d’actions initiativesSudbury,
CJTG/RCJT, Laurentian University/Université Laurentienne, Geography/Géographie, politiques
Ontario, P3E 2C6, Canada. ISSN : 2292-
4108. Vol. 5(2) : 25-33. 25 décembre 2018. Copyright @ 2018 CJTG-RCGT, All rights reserved/Tous droits réservés.
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initiatives politiques, stratégiques, techniques et scientifiques visant
à garantir leur préservation et leur valorisation1. Ces différentes
initiatives régionales et locales concernent généralement les
politiques de gestion et de valorisation des écosystèmes forestiers
ainsi que l’évaluation et le suivi de leurs modifications et leurs
dégradations (déforestation, urbanisation, agriculture, perte de la
biodiversité, etc.). Il en est de même pour les projets et études
scientifiques menées jusqu’ici (voir Doumenge et al., 2003; Peyrot,
2008; Edou, 2009).

Au Gabon, pays regorgeant d’une importante biodiversité végétale


et animale, quelques études cartographiques de l’occupation du sol,
issues des données de la télédétection, ont été effectuées
(Manembe, 2002; Mbana 2001; Obiang Ebanega, 2004), mais peu en
ont analysé les changements en périphérie de Libreville. En effet,
cette localité, principale ville du pays, concentre près de la moitié de Figure 1 : Localisation de la zone d'étude
sa population (48,22 % selon le RGPL 2013), qui exerce diverses
renferme des espèces telles que l’ozouga, l’oken, l’angoa, l’ozigo,
pressions sur son territoire et autour. A ces pressions, il faut ajouter
l’okoumé entre autres (Vande Weghe, 2005).
les modifications d’ordre naturel. Dans sa partie Nord Est, la
présence de riches écosystèmes terrestres et humides comprenant La zone d’étude est couverte de nombreux ruisseaux et petites
une biodiversité importante a notamment motivé la création récente rivières qui se déversent dans la Baie de Mondah. Elle est encadrée
d’une aire protégée, le Parc National d’Akanda (Figure 1). Or, les par les rivières Bombié au nord et Essassa au sud-est. Avant les
pressions anthropiques et les modifications en cours ou potentielles années 1970, cet espace était purement rural. Il abritait des petits
dans cette zone représentent de réelles menaces de dégradation de villages habités par les autochtones (Mpie, 2016). À partir des années
ces écosystèmes fragiles et vulnérables. 1970 jusqu’à la fin des années 1980, deux principales activités
économiques vont ouvrir la zone au reste du pays et du monde :
La présente contribution s’inscrit dans le cadre du projet « Suivi des
l’exploitation forestière et l’activité pétrolière. Ce qui a entraîné
MOdifications du milieu et diagnostic du RIsque de Dégradation des
l’arrivée de nouvelles populations et une pression plus importante
Ecosystèmes Forestiers par télédétection et spatialisation
sur les espaces naturels. La décennie suivante est caractérisée par la
d’indicateurs » (MORIDEF), financé par le projet Geoforafri (IRD). Elle
fin de ces activités économiques et le retour des populations qui s’y
devrait produire des informations cartographiques d’aide à la
sont installées pour en bénéficier (Mpie, 2016). Aujourd’hui,
décision, principalement pour les gestionnaires des aires protégées
Bambouchine-Bikélé ne sont plus essentiellement des zones rurales
et de l’aménagement au Gabon. Elle a donc pour objectif de réaliser
du fait des croissances démographique et urbaine de Libreville
une cartographie de l’occupation du sol et d’identifier les
(Mpie, 2016). Dans ce sens Bikélé a été érigé en troisième
changements opérés entre 1990 et 2014 dans la périphérie Nord-Est
arrondissement de la commune de Ntoum en juillet 20132.
de Libreville.

PRÉSENTATION DE LA ZONE D’ÉTUDE MATÉRIEL ET MÉTHODES


Description des données
La zone d’étude se trouve dans la province de l’Estuaire et fait
partie de la grande agglomération de Libreville (Libreville, Akanda, Pour disposer d’une cartographie de l’occupation du sol à des dates
Owendo) (Figure 1). Celle-ci est située sur la côte nord-ouest du différentes, les images satellitaires Landsat ont été téléchargées3. À
pays et connaît une extension urbaine très conséquente au nord et l’origine, les données SPOT issues des archives de l’Agence
à l’est de la ville. La zone rassemble 53,2 % de la population active Gabonaises d’Études et d’Observations Spatiales (AGEOS) et du
du Gabon, dont l’essentielle dans l’agglomération de Libreville programme Observation Spatiale des Forêts du Bassin du Congo
(RGPL, 2013), ainsi que de nombreuses activités économiques et (OSFT) dans le cadre des projets de GEOFORAFRI devaient être
souffre donc d’importantes pressions. La partie urbanisée se utilisées. Mais, pour assurer la comparabilité entre les images, seules
concentre au Sud-ouest de la zone d’étude. les données LANDSAT ont été retenues pour cette partie du projet.
En raison de la couverture nuageuse qui affecte la qualité des
Cet espace enregistre des températures moyennes annuelles
images, elles ont été sélectionnées à partir d’une appréciation
élevées, de 25,9°C (IPN, 1983 : 25), avec des taux d’humidité relative
visuelle de la couverture nuageuse. La résolution des images
généralement de plus de 80 %. Les variations de température,
LANDSAT 4, 7 et 8 reste de 30m (Tableau 1).
d’humidité de l’air et des précipitations se perçoivent dans les
changements de saisons (saisons sèches, saisons pluvieuses). La
zone connait une des plus fortes pluviométries du Gabon : entre
2800 et 3200mm par an et s’intègre dans la région climatique «
climat équatorial de transition de la zone centrale » (Maloba
Makanga, 2011).
Tableau 1: Tableau récapitulatif des images satellitaires utilisées
Localisée sur le littoral, la zone basse est composée de sols
hydromorphes sulfatés acides et héberge une végétation amphibie Le pas de temps s’explique par l’observation des changements à
de mangrove. Pour ses parties plus élevées, elle est formée de sols moyen et long termes et non pas les modifications à court terme
sablo-argileux à argilo-sableux à hydromorphie de profondeur liées à la phénologie de la végétation (changements saisonniers du
fréquente (Ministère de l’Éducation Nationale, 1983 : 31) surmontée paysage).
d’une forêt anciennement exploitée donc dégradée. Celle-ci
renferme des espèces telles que l’ozouga, l’oken, l’angoa, l’ozigo,
CJTG/RCJT, Laurentian University/Université Laurentienne, Geography/Géographie, Sudbury, Ontario, P3E 2C6, Canada. ISSN : 2292-
l’okoumé
4108. Vol. entre
5(2) : autres (Vande
25-33. 25 Weghe,
décembre 2005).
2018. Copyright @ 2018 CJTG-RCGT, All rights reserved/Tous droits réservés.
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Traitements et analyses Dans le cas de cette présente étude, 5 classes ont été
sélectionnées afin de représenter les grandes tendances de
Le traitement d’images satellites (Fig.2) a permis le géoréférencement
des données satellitaires à partir de points GPS relevés sur le terrain, changement (Tableau 2): le bâti, les sols nus, les cours d’eau, la forêt
qui a été subdivisée en deux classes, soit la forêt secondaire et la
la segmentation et la classification de la zone d’étude en classes
mangrove. Selon la qualité de l’image utilisée, la classe des pixels
d’occupation du sol.
masqués (nuages ou autres artéfacts) a été ajoutée.
Les résultats obtenus ont fait préalablement l’objet d’une validation
Afin de vérifier la validité de la classification de l’occupation du sol,
sur le terrain à l’aide de GPS et d’appareils photo numériques. Les
des points de contrôle ont été échantillonnés. Un minimum de 20
données validées qui en résultent et les données collectées in situ ont
été intégrées à un SIG (Arcgis) pour l’analyse spatiale et la production points d’échantillonnage accessibles a été vérifié pour les classes
d’occupation du sol. Deux approches ont permis de mesurer les
des cartes d’occupation du sol.
changements d’occupation du sol : celle cartographique, complétée
Plusieurs indices ont contribué à une meilleure identification des par celle statistique. L’approche cartographique permet une
classes : le NDVI (Normalized Difference Végétation Index) pour visualisation rapide et une appréciation des changements
mettre en évidence la présence de la végétation, le SAVI-HUETE pour d’occupation du sol. L’analyse multi-date se déroule en trois étapes :
la distinction eau-végétation-bâti/sol nu, l’IC (Indice de Cuirasse) pour
différencier les sols nus du bâti, le NDPI (Normalized Difference Pond 1. La première étape est la comparaison de la zone d’étude de
l’année de départ à l’année d’arrivée (aux temps T, T1 et T2). L’étude
Index) pour mettre l’eau en évidence, en vérification de SAVI-HUETE.
d’un territoire à un temps T et à un temps T+ donne une vision
globale de chacune des années d’étude. D’un point de vue
cartographique, cela se traduit par la production des cartes « avant
» et « après » qui, comparées les unes aux autres, montrent les
changements visibles.

2. La deuxième étape montre l’évolution des modes d’occupation


du sol de manière générale : les espaces sans changement et avec
changement. D’un point de vue cartographique, cela se traduit par
une juxtaposition de ces espaces qui montre la présence ou
l’absence de variations spatiotemporelles du territoire. Elle fait donc
allusion à une dégradation, une modification ou une perte des
Figure 2 : La méthode de classification
surfaces des unités d’occupation du sol, ou une absence des
La classification par maximum de vraisemblance (Maximum modifications des écosystèmes. Elle peut être accompagnée des
Likelihood) est une méthode paramétrique qui se base sur les lois de cartes « avant » et « après » montrant l’occupation du sol sur les
probabilité. On calcule la probabilité de chaque pixel de l'image espaces modifiés.
d'appartenir à une classe à partir des données collectées sur le
terrain. Le pixel est affecté à la classe pour laquelle la probabilité est 3. La troisième étape identifie, de manière plus fine, les parcelles qui
la plus élevée. Cette approche basée sur la statistique permet ont évolué. Elle est issue du croisement entre l’analyse statistique
d’atteindre un taux d’erreur minimal (Bonn et Rochon, 1992 : 354- des évolutions des modes d’occupation du sol et les données
355) comparativement aux méthodes non paramétriques testées exogènes (informations socioéconomiques, démographiques,
dans le cadre de cette étude à l’instar de la méthode dite de la géographiques, etc.) qui influencent les dynamiques territoriales).
distance de Mahalanobis et la méthode minimum distance.
La dynamique de l’occupation du sol rend compte des variations
Le projet TREES a utilisé une classification basée sur les catégories spatiotemporelles des classes d’occupation du sol. Les changements
structurelles de végétation : 5 classes majeures subdivisées en 28 sont appréciés selon quatre cas :
sous-classes (Mayaux et al., 2003 : 7). La FAO définit 7 classes
•La progression : gain des surfaces des classes d’occupation du sol
d’occupation du sol: couvert arboré, couvert arbustif, herbacé, sol nu,
zone humide, eau et no data (FAO et al., 2009). Localement, deux •La régression : perte de surfaces des unités d’occupation du sol
études ont permis de cartographier partiellement l’occupation du sol •La stagnation : il s’agit des classes qui n’ont subi aucune
de la Forêt Classée de la Mondah, localisée à peine à quelques modification
kilomètres de notre zone d’étude. Une étude suggère 21 classes •La conversion : passage d’une classe (ou une partie) d’occupation à
(Mbana, 2001), alors que la seconde ne propose que 4 classes une autre.
(Manembe, 2001).
L’approche statistique quant à elle quantifie les changements
d’occupation du sol. Initialement, la fiabilité statistique des
classifications, qui est obtenue directement sous le logiciel ENVI4.4,
est évaluée. La détection des changements dans l’occupation du sol
s’effectue ensuite à partir de la formule :

C = S2 - S1

où C= superficie du changement, S1 = superficie année 1 et S2 =


Tableau 2 : Classes d’occupation du sol, Projet MORIDEF superficie année 2.

La variable considérée ici est la superficie de changement (C). Les


valeurs positives représentent une progression de la superficie de la
classe durant la période analysée et les valeurs négatives indiquent
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4108. Vol. 5(2) : 25-33. 25 décembre 2018. Copyright @ 2018 CJTG-RCGT, All rights reserved/Tous droits réservés.
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la perte de superficie entre les deux dates. Les valeurs proches de Dynamique de l’occupation du sol entre 1990 et 2000
zéro indiquent que la classe reste relativement stable entre les deux
L’analyse de l’occupation du sol entre 1990 et 2000 montre que la
dates.
zone d’étude a subi quelques modifications. Cette constatation
Le taux de changement est calculé selon la formule (Toyi et al., 2013) vient d’abord de l’observation directe des cartes d’occupation du
: sol (Figure 3). La comparaison visuelle des deux classifications
Tc= (S2-S1)/S1 X 100 indique quelques changements. Sur un point de vue purement
statistique, nous ne pouvons conclure des résultats définitifs à
Les valeurs positives indiquent une progression, les valeurs nulles
cause d’une proportion de pixels masqués par les nuages et leur
une stagnation et les valeurs négatives une régression.
ombre trop importante (Tableau 4).

RÉSULTATS
Cartographie de l’occupation du sol
L’analyse des différentes images satellites rend compte de
l’évolution de la configuration de l’occupation du sol dans la zone
d’étude (Figure 3).

Tableau 4 : Évolution des catégories d'occupation du sol entre 1990 et 2000

La classe bâti a progressée en surface le long des axes de


circulation et les sols nus ont légèrement régressé. Ce sont ces deux
Source des images : images LANDSAT, courtoisie de l’U.S. Geological Survey types d’occupation qui ont connu les taux de changement les plus
Figure 3 : Cartes de l’occupation du sol, 1990, 2000 et 2014 importants, soit 37,72 % et -11,11 % respectivement. La forêt
secondaire a enregistré une progression de 2,51 km2, pour un taux
En 1990, en dépit de la mauvaise qualité de l’image, l’occupation du
de changement de plus de 8 %. La réduction de la mangrove est
sol est dominée par les espaces « non bâtis » (Tableau 3). La forêt
faible en superficie et en taux de changement. Les configurations
secondaire et la mangrove occupent 27,94 km² et 42,30 km², ce qui
spatiales de la majorité des classes n’ont pas véritablement changé,
représente respectivement 32,95 % et 49,88 %. Elles couvrent donc
à part pour le bâti qui empiète sur la forêt secondaire et se
82,83% de la zone d’étude et sont les plus étendues. Le bâti,
rapproche de la mangrove, principalement au sud-ouest de la zone
concentré essentiellement au sud-ouest, s’étend sur 4,60 km², alors
d’étude.
que la superficie des sols nus est estimée à 2,67 km². Ces deux
classes représentent respectivement 5,42 % et 3,15 % de la zone Dynamique de l’occupation du sol entre 2000 et 2014
d’étude. Les cours d’eau couvrent 2,90 km2, soit 2,90 % de l’espace.
La période 2000-2014 est marquée par des changements
Ici, les nuages et leur ombre constituent 5,18 % des pixels de la zone
importants dans la zone d’étude (Figure 3). La tendance générale
d’étude, soit 4,40 km². De ce fait, la comparaison ne peut être faite
indique des modifications significatives dans les classes du bâti, les
avec les années 2000 et 2014, images de très bonne qualité sur la
sols nus et la forêt secondaire (Tableau 5).
zone d’étude. Les proportions des classes de 1990 sont donc à
prendre à titre d’information.

Tableau 5 : Évolution des catégories d'occupation du sol entre 2000 et 2014

Les surfaces anthropisées (bâties) ont considérablement progressé


entre 2000 (7,37 km²) et 2014 (13,61 km²), soit une évolution de 6,24
Tableau 3 : Surfaces des unités d’occupation du sol en 1990, 2000 et 2014
km² sur 14 ans pour un taux de changement important de 45,85 %.
En 2000, la classification de l’image indique une prédominance de Malgré sa faible superficie totale, le gain d’espace est également
la mangrove, avec 48,74 % de la superficie, et de la forêt secondaire constaté pour les sols nus (4,32 km²) qui enregistrent le taux de
avec 35,91 %. Le bâti, qui progresse avec l’extension urbaine, changement le plus élevé (62,34). À l'inverse, les classes forêt
occupe 8,69 % alors que les cours d’eau représentent 3,58 % et les secondaire et mangrove ont régressé de 6,94 km² et de 4,09 km2,
sols nus se limitent à 3,07 % de la superficie de la zone d’étude. avec des taux de changement respectifs de -29,52 % et -10,98 %.
L’espace occupé par les cours d’eau enregistre une très faible
En 2014, le bâti, les sols nus et les cours d’eau occupent 28,35 % de
différence (0,46 km2).
la superficie, respectivement 16,05 %, 8,17 % et 4,13 %. Les classes
les plus importantes restent la mangrove (43,93 %) et la forêt L’analyse de la configuration spatiale des deux classes ayant subi les
secondaire (27,72 %). plus importantes modifications en surface, soit la forêt secondaire et

CJTG/RCJT, Laurentian University/Université Laurentienne, Geography/Géographie, Sudbury, Ontario, P3E 2C6, Canada. ISSN : 2292-
4108. Vol. 5(2) : 25-33. 25 décembre 2018. Copyright @ 2018 CJTG-RCGT, All rights reserved/Tous droits réservés.
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le bâti, fait ressortir des changements beaucoup plus importants l’espace étudié à Bambouchine-Bikélé ont été affectés par des
dans la partie sud de la zone d’étude (Figure 4). La partie nord modifications de natures diverses, soit des gains (16,94 km2) ou des
connait peu de changements. La conversion de la classe forêt vers la pertes (15,50 km2) dans l’occupation du sol.
classe bâti ou sol nu reste le phénomène le plus important (illustré
par les planches photographiques 1 et 2).

Tableau 6 : Surfaces affectées par les changements de l’occupation du sol, 2000-


2014

DISCUSSION
Le contexte scientifique global, et gabonais en particulier, voit le
développement des outils de la télédétection comme un moyen
pour l’amélioration de la prise de décision. En effet, l’utilisation de la
Figure 4 : Dynamiques de la forêt secondaire et du bâti, 2000-2014
télédétection pour suivre la déforestation est devenue courante et
efficace. Grâce à elle, en complément des méthodes de terrain,
plusieurs études réussissent à identifier les principaux moteurs de la
périurbanisation et de la déforestation périurbaines (Eloy et Le
Tourneau, 2009; Maréchal, 2012 ; Munyemba Kankumbi et Bogaert,
2014 ; Balole et al., 2015). Dans ce cadre, la connaissance des
changements de l’occupation du sol reste essentielle pour mener à
bien les projets de gestion du territoire. La région de Libreville, dans
laquelle se concentre la majorité des enjeux du fait de sa population
Cliché : 24 octobre 2013
qui représente près de la moitié du pays, n’enregistre que très peu
Planche photographique 1 : de ce genre de travaux, fondamentaux pour les projets
Construction des logements dans la zone d’aménagement de Bikélé, 2013 d’aménagement et de conservation.

La planche photographique 1 montre une partie des sites lotis de L’utilisation des images Landsat à résolution de 30m permet
Bikélé existants en 2013, soit la Cité des Mines, habitée, et le généralement de produire des informations de bases, dans les pays
lotissement aménagé par la société EBACORE, en construction. où l’accès aux images à résolution plus fine reste difficile. Ces
Cette zone correspond à la grande tache rouge au centre-est de la résultats doivent donc être affinés pour une gestion durable et
figure 4. rationnelle du territoire. Cependant, ils demeurent des indicateurs de
l’état de l’évolution de l’occupation du sol, surtout parce que la
quantité des images s’est améliorée. De plus, la méthodologie
utilisée pour cette étude a permis de bien identifier les composantes
préalablement répertoriées : forêt secondaire, mangrove, bâti, sols
nus et eau.

Les territoires périurbains, dans lesquels se situe la zone d’étude,


sont justement qualifiés d’ « espaces hybrides», ni tout à fait rural, ni
tout à fait urbain. La limite entre ces deux espaces est désagrégée
(Halleux et al., 2015 ; Trefon et Kabuyaya, 2015) et peut se déplacer
rapidement. La croissance démographique peut y être très rapide
puisque ce sont des zones qui accueillent les populations issues de
l’exode rural et de l’exurbanisation (Trefon et Kabuyaya, 2015).
C’est un lieu où il est difficile d’ « assurer le bien-être des
populations » tout en préservant « les stocks de capital naturel,
Cliché : 27 Juin 2014
Planche photographique 2 : physique et humain ». (Halleux et al., 2015 : 21). Des conflits et des
Transformation de la forêt secondaire en sols nus pour l’extension des logements dégradations environnementales y surviennent inévitablement
sociaux à Bikélé, 2014 (Halleux et al.).
La planche photographique 2 présente le projet de 5000 logements Afin de mesurer les transformations du paysage périurbain, les
de Bikélé en cours d’aménagement en juin 2014. Cette zone comparaisons de l’occupation du sol ont été effectuées entre 1990 et
correspond à la grande tache rouge au centre-est de la figure 4 vers 2014. Mais le grand nombre d’artéfacts présents sur l’image de 1990
les limites du Parc Akanda. Les anciennes habitations y ont été pour rendent la mesure de classes imprécise. Cependant, la localisation
la plupart expropriées et la forêt secondaire rasée jusqu’aux limites spatiale des nuages et leurs ombres sur l’image de 1990 laisse
du Parc National d’Akanda, empiétant sur sa zone tampon. penser qu’ils masquent principalement la forêt secondaire et la
mangrove. L’accroissement de la population de Bambouchine et de
Globalement, une très grande surface de la zone d’étude ne
Bikélé entre 1990 et 2000, matérialisé par l’étalement du bâti, peut
présente aucun changement, les classes y constituent 52,36 km2 de
être considéré comme un indicateur des nouvelles pressions
la zone d’étude (Tableau 6). Ainsi, un peu plus de 30 km2 de l’espace
possibles
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possibles sur les espaces naturels, principalement la forêt pressions sur l’environnement. Ces politiques d’aménagement
secondaire, plus proche des zones habitées que la mangrove. Cette privilégient les constructions horizontales, consommatrices
dernière a besoin de moins de temps pour se reconstituer d’espaces, à la construction verticale. En particulier, c’est le cas du
naturellement, dans les conditions bioclimatiques de la zone d’étude Plan d’Aménagement Zonal (PAZ) de Bikélé défini en 2009, d’une
(Huberman, 1959; Mbodji, 2013, ERFDL). superficie d’environ 1300 ha dont une grande partie non aménagée.
Les lotissements aménagés, eux, ont des surfaces et degrés
Par contre, les transformations d’occupation du sol cartographiées d’avancement divers (SOGACER de 32,71 ha, EBACORE de 14 ha, la
et mesurées entre 2000 et 2014 sont plus fiables. Les variations des zone d’aménagement concerté de 34 ha, la Société Nationale de
classes sont expliquées principalement par l’extension urbaine, un Logements Sociaux (SNLS) de 100 ha, la cité des Mines de 1,22 ha, le
des trois facteurs principaux de déforestation identifiés dans le projet Goal de 8 ha, zone de relogement des déguerpis de 15 ha,
Bassin de Congo (Gillet et al., 2016), particulièrement intense entre DGSR de 11 ha, lotissement du Génie Militaire de 83 ha). En 2014,
2000 et 2014. Cette évolution est une conséquence directe de la plusieurs logements sociaux sont toujours en construction (voir
croissance démographique que connait l’agglomération de Libreville planches photographiques 1 et 2).
(Département Komo – Mondah), passant d’une population de 711
141 en 2003 à 907 883 en 2013, soit une augmentation de 28 % La zone d’étude n’est toutefois pas composée que de lotissements.
(RGPH 2003, RGPL 2013). Compte tenu de la saturation de la ville, Tel que le souligne Halleux, « Le peuplement des périphéries peu
les populations s’installent de plus en plus dans les zones recherchées » se met « en place de manière anarchique et peu
périphériques au sud (Owendo), au nord (Akanda) et à l’est (Ntoum) dense, souvent sous des formes irrégulières et sous-équipées en
de Libreville, concordant aux travaux de Trefon et Kabuyaya (2015). services de base » (Halleux, 2015 : 54).

Le niveau de transition est différent selon que l’on soit à Qu’il soit organisé ou non, ce caractère urbain est facilité par des
Bambouchine, qui garde encore son caractère très rural ponctué de voies de circulation ou des pistes qui forment un réseau complexe et
villages traditionnels, et Bikélé, nettement plus urbain dont certains fragmentent le paysage. À Bikélé, comme à Mokolo au Cameroun
quartiers ressemblent à des cités dortoirs pour des populations (Teweche, 2015 : 99), la route est un agent de développement urbain
travaillant souvent en ville. Cette différence se ressent aussi dans la et de la périurbanisation. Elle est un facteur très important et non
qualité des constructions: généralement plus modestes à négligeable des changements du milieu (Bamba I, 2010). Elles est un
Bambouchine, souvent en planches, et les résidences / villas précurseur de tout changement environnemental d’origine
modernes clôturées de Bikélé. Le type de clôture, élément anthropique, car elle conditionne l’accessibilité et façonne le
caractéristique des zones urbaines, périurbaines et rurales, est paysage.
effectivement relevé par Trefon et Kabuyaya (2015 : 38).
Malgré la réduction de la classe mangrove, et comparativement à la
Théoriquement, le paysage périurbain se transforme d’une matrice forêt secondaire, la création du parc Akanda en 2002 et sa zone
naturelle à une agricole composée de champs de culture, pâtures et tampon (5 km autour du parc) limite l’expansion du bâti dans la
terres avec quelques bâtiments agricoles de base (Bogaert et al., p. zone, ce qui confirme que la conservation réduit les changements
65), phénomène courant dans le Bassin du Congo (Gillet et al., 2016). d’occupation du sol (Beresford et al., 2013). En effet, la plus grande
Il pourvoit des produits alimentaires (agriculture et élevage) pour les surface de mangrove se retrouve protégée. De plus, l’accès difficile,
citadins. Dans certains cas, c’est un « système agraire fondé sur des sols humides non propices à la construction et l’envahissement
l’abattis-brûlis » autour des villes qui est le principal moteur de la d’eau induit par les marées restreignent l’extension urbaine en zone
déforestation comme en Amazonie (Brésil) (Eloy et Le Tourneau, de mangrove.
2009 : 206).
Les forêts périurbaines restantes peuvent approvisionner en produits
Contrairement, ces transformations graduelles vers des espaces ligneux et non-ligneux (Trefon et Kabuyaya, 2015 : 34) dont le bois-
agricoles, généralement observées en Afrique, ne sont pas énergie, cas est assez répandu en Afrique (Marien et al., 2008). Mais
caractéristiques de la zone d’étude qui a connu une agriculture sur les pratiques de prélèvements sur les ressources ne sont pas les
brûlis de subsistance très localisée sur fond d’exploitation forestière mêmes dans notre zone d’étude qu’à Mokolo (Teweche, 2015 : 99)
très ancienne et abandonnée. Les champs de très faibles surfaces ne ou à Ngaoundéré (Tchotsoua, 2008). Quelques similarités aux zones
sont utilisés que pour un laps très court avant d’être abandonnés. urbaines autour du Parc National des Virunga en RDC (Balole et al.
La forêt secondaire reprend vite sa place. 2015), peuvent être décelées à Bambouchine. En effet, des
prélèvements par les populations autochtones sur les ressources du
Les exemples où le paysage agricole périurbain est graduellement parc existent (pêche, cueillette, coupe de bois) mais sont, dans bien
remplacé par des occupations du sol plus urbains (Bogaert et al., p. des cas, limités voire interdits par les agents des parcs4.
65) sont nombreux : recul rapide devant l’avancée du front urbain
accompagné d’une dégradation progressive du couvert végétal à Dans le cas de Bikélé, ce sont les politiques de logements et
Bignona au Sénégal (Mbade Sène, 2018 : 102) ; la transformation de relogements qui affectent principalement l’intégrité de la foret et du
la riziculture en d’autres cultures d’approvisionnement urbain parc. Ainsi, la régression de la forêt et l’anthropisation, donc la perte
(maraichères) ou d’autres activités économiques (briqueterie) à des valeurs biologiques, pourraient conduire au déclassement du
Madagascar (Olisoa, 2012). parc, tel qu’avertissent Balole et al. (2015 : 92). Une redéfinition de la
zone tampon du parc Akanda est une possibilité envisagée par
Le passage au caractère urbain est plus marqué en zone de Bikélé l’Agence Nationale des Parcs Nationaux (ANPN, 2016 : 79).
où des zones forestières entières parsemées de quelques
habitations, sont rasées pour laisser place aux lotissements. Ceci est CONCLUSION
bien illustré par la progression du bâti entre 2000 et 2014, tout
La périphérie urbaine de Libreville enregistre des changements
comme la régression de la forêt secondaire. L’installation des
d’occupation du sol, particulièrement soutenus depuis 2000. En effet,
populations, combinée aux politiques d’aménagement du
les zones initialement couvertes de forêt secondaires sont peu à peu
gouvernement dans la zone d’étude, entraînent inéluctablement des
converties en zones bâties. Avec les projets de lotissements,
pressions sur l’environnement.
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4108. Vol. 5(2) : 25-33. 25 décembre 2018. Copyright @ 2018 CJTG-RCGT, All rights reserved/Tous droits réservés.
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converties en zones bâties. Avec les projets de lotissements, globaux du Recensement Général de la Population et des
nombreux dans la zone de Bikélé – Bambouchine, le tissu urbain ne Logements de 2013 du Gabon (RGPL-2013), Libreville.
cesse de s’étendre, poursuivant le phénomène de conversion.
DOUMENGE, Charles et al., 2001. « Conservation de la biodiversité
La télédétection, combinée aux vérifications et validations de terrain, forestière en Afrique centrale atlantique : Le réseau d’aires protégées
offre un moyen de suivre ces transformations sur de longues durées, est-il adéquat ?», Bois et forêts des tropiques, N°268 (2), pp. 5-27.
autant qu’il existe des images exploitables. En effet, l’Afrique
centrale, et en particulier le Gabon, présente une couverture ECO-RURALE POUR LA FORMATION ET LE DEVELOPPEMENT LOCAL
nuageuse quasi constante qui offre très peu de fenêtres exploitables (ERFDL), sd. Reboisement de la Mangrove. [En ligne], consulté le 22
des images optiques. Malgré tout, grâce à la prise systématique de octobre,2017.
scènes, quelques sources de données peuvent être utilisées. https://sites.google.com/site/erfdloussouye/reboisement-de-la-
mangrove
Libreville et sa périphérie offre à la recherche un cadre singulier de
cohabitation entre l’extension urbaine soutenue et la volonté de EDOU, Mesmin, 2009. « Végétation et faune », Revue Gabonaise de
préserver les sites naturels d’exception. Cette signature particulière Géographie : Géographie physique du Haut-Ogooué, Gabon,
rend le suivi des changements d’occupation du sol particulièrement LANASPET, N°4, juillet, pp.29-44.
important. ELOY Ludivine et LE TOURNEAU François-Michel, 2009. «
Malheureusement, malgré la présentation des résultats de cette L’urbanisation provoque-t-elle la déforestation en Amazonie?
étude aux institutions locales intéressées; il semble qu’il n’y ait que Innovations territoriales et agricoles dans le nord-ouest Amazonien
l’Agence Nationale des Parcs Nationaux qui y ait trouvé des bases -227. DOI
pour améliorer les activités de gestion et de conservation du parc 10.3917/ag.667.0204
concerné et pour réaliser d’autres études dans les autres parcs. FAO, 2010. Evaluation des ressources forestières mondiales 2010 :
L’Agence Gabonaise d’Études et d’Observation Spatiales quant à Rapport principal. [En ligne]. URL :
elle, a récemment signé un partenariat avec l’Université Omar http://www.fao.org/docrep/013/i1757f/i1757f00.htm
Bongo afin de faciliter la collaboration avec le Laboratoire de
Géomatique de Recherche Appliquée et de Conseil (LAGRAC). Les FAO, 2015. Evaluation des ressources forestières mondiales :
autres collaborations espérées n’ont pas encore abouties. Comment les forêts de la planète changent-elles? 2ème édition, [En
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Copyright », E-Revue All rights reserved/Tous droits réservés.
2018 CJTG-RCGT,
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OBIANG EBENEGA, Médard, 2004. Les hommes et la conservation


de la nature, le complexe d’aires protégées de Gamba, Thèse de
doctorat en géographie, France, Université de Bordeaux 3.
Remerciements BIBOUTOU Armel Stemy
Université Omar Bongo
Nous tenons à remercier l’Institut de Recherche pour le Laboratoire de Géomatique et de Recherche Appliquée
Développement (IRD) et l’Agence Française de Développement et Conseil (LAGRAC)
(AFD) agissant pour le Fond Français pour l’Environnement Mondial Libreville (Gabon)
(FFEM), via le projet « Renforcement des capacités et accès aux Email: biboutou8@gmail.com
données satellitaires pour le suivi des forêts en Afrique Centrale et
de l’Ouest » (GEOFORAFRI) dont la coordination scientifique, NKOUMAKALI Bruno
technique et financière a été confiée à l’IRD. En particulier, nous Université Omar Bongo
souhaitons mentionner les personnes ci-après : Mr Robert ARFI, Laboratoire de Géomatique et de Recherche Appliquée
Mme Thérèse LIBOUREL et Mr Benoît MERTENS. et Conseil (LAGRAC)
Libreville (Gabon)
Email: nkoumakali_bruno@yahoo.fr
Pour citer cet article
MINTSA NGUEMA Rodrigue
Institut de Recherche sur d’Écologie Tropicale (IRET)
Référence électronique
Centre Nationale de Recherche Scientifique et Technologie,
OKANGA-GUAY Marjolaine, MPIE SIMBA Cédric, NDONGHAN
Libreville (Gabon)
IYANGUI Nadine, MOUSSAVOU Ghislain, OBIANG EBANEGA
Email: rodriguemintsa@yahoo.fr
Médard, BIBOUTOU Armel Stemy, NKOUMAKALI Bruno & MINTSA
NGUEMA Rodrigue (2018). «Transformations des paysages
périurbains de Libreville (Gabon) : dynamiques de l’occupation du
sol par télédétection de la zone de Bambouchine - Bikélé, 1990-
2014 ». Revue canadienne de géographie tropicale/Canadian
journal of tropical geography [En ligne], Vol. (5) 2. En ligne le 25
décembre 2018, pp. 25-33. URL: http://laurentian.ca/cjtg

Auteurs

OKANGA-GUAY Marjolaine
Université Omar Bongo
Laboratoire de Géomatique et de Recherche Appliquée
et Conseil (LAGRAC)
Libreville (Gabon)
Email: m_okanga_guay@yahoo.fr

MPIE SIMBA Cédric


Université Omar Bongo
Laboratoire de Géomatique et de Recherche Appliquée
et Conseil (LAGRAC)
Libreville (Gabon)
Email: cedricmpie@gmail.com

NDONGHAN IYANGUI Nadine


Université Omar Bongo
Laboratoire de Géomatique et de Recherche Appliquée
et Conseil (LAGRAC)
Libreville (Gabon)
Email: n_iyangui@yahoo.fr

MOUSSAVOU Ghislain
Institut de Recherche sur d’Écologie Tropicale (IRET)
Centre Nationale de Recherche Scientifique et Technologie,
Libreville (Gabon)
Email: moussavou@gmail.com

OBIANG EBANEGA Médard


Université Omar Bongo
Laboratoire de Géomatique et de Recherche Appliquée
et Conseil (LAGRAC)
Libreville (Gabon)
Email: obiang_medard@yahoo.fr

BIBOUTOU
CJTG/RCJT,Armel StemyUniversity/Université Laurentienne, Geography/Géographie, Sudbury, Ontario, P3E 2C6, Canada. ISSN : 2292-
Laurentian
4108. Vol. Omar
Université 5(2) : 25-33.
Bongo25 décembre 2018. Copyright @ 2018 CJTG-RCGT, All rights reserved/Tous droits réservés.
33
Laboratoire de Géomatique et de Recherche Appliquée
et Conseil (LAGRAC)
Libreville (Gabon)
Email: biboutou8@gmail.com
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