Pe 1295
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calorimétrique différentielles
1. Généralités................................................................................................. PE 1 295 - 1
1.1 Principes ....................................................................................................... — 1
1.2 Nomenclature : ATD, ACD, calorimétrie..................................................... — 2
1.3 Exploitation des thermogrammes.............................................................. — 2
2. Saisie et traitement de données thermodynamiques .................... — 3
2.1 Étalonnage de la tête de mesure................................................................ — 3
2.2 Correction de ligne de base ........................................................................ — 4
2.3 Mesures d’enthalpie .................................................................................... — 4
2.4 Mesure de température d’équilibre ........................................................... — 5
3. Aspect analytique .................................................................................... — 7
3.1 Analyse des pics de fusion ......................................................................... — 7
3.2 Analyse d’une transition solide-solide....................................................... — 7
3.3 Analyse d’une réaction................................................................................ — 7
3.4 Attribution des pics. Techniques couplées ................................................. — 8
4. Aspect cinétique ...................................................................................... — 8
4.1 Modélisation d’une réaction chimique ...................................................... — 8
4.2 Ordre apparent (ou formel) d’une réaction ............................................... — 9
4.3 Expressions de la loi cinétique ................................................................... — 9
5. Instrumentation........................................................................................ — 10
5.1 Porte-échantillon .......................................................................................... — 10
5.2 Bloc d’analyse .............................................................................................. — 10
6. Perspectives .............................................................................................. — 10
Pour en savoir plus ........................................................................................... Doc. PE 1 295
’analyse thermique différentielle représente environ les deux tiers des pu-
L blications consacrées à l’analyse thermique : thermogravimétrie, thermo-
radiocristallographie, thermodilatométrie, analyse thermomécanique,
thermosonométrie, thermooptométrie, thermoélectrométrie, thermomagnéto-
métrie, thermochromatographie gazeuse, etc.
Les usages industriels de l’ATD et de l’ACD sont très nombreux ; on peut citer
les études suivantes : l’analyse, le dosage, les transitions et les diagrammes de
phases, la teneur en solvant ou en eau, la stabilité thermique, la sensibilité à
l’oxydation, la polymérisation, le séchage, l’état de pureté, la réactivité, les éta-
pes de l’évolution d’un catalyseur, la transition vitreuse, l’effet des radiations, les
constantes thermochimiques.
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1. Généralités
1.1 Principes
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2. Saisie et traitement
de données
thermodynamiques
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2.3 Mesures d’enthalpie c) Les réactions entre constituants organiques ont donné lieu à de
nombreuses déterminations en ampoules scellées (microréacteurs)
[26].
2.3.1 Mesure de capacités thermiques (ATD à trois
couples thermoélectriques)
2.4 Mesure de température d’équilibre
Pour déterminer une capacité thermique par ACD, on enregistre
l’écart entre la différence de température creuset vide-échantillon
d’une part, et creuset vide-substance standard d’autre part [14] [15].
2.4.1 Changement d’état d’un corps pur
Une construction parfaitement symétrique de la tête de mesure est
nécessaire. Il est également possible d’étudier dans des conditions
strictement identiques des échantillons similaires ne présentant que La technique de confinement de l’échantillon, dans une capsule
des différences minimes [16]. dont le couvercle est percé d’un trou très fin, a permis de déterminer
les températures de fusion ou d’ébullition de nombreux composés
organiques. Cette disposition maintient l’équilibre des pressions
2.3.2 Transitions de phases interne et externe. En outre elle limite d’une part la sublimation du
solide, d’autre part la rétrodiffusion de l’air dans le cas de l’ébulli-
Des déterminations d’énergie de fusion, d’ébullition et de transi- tion. Les températures de fusion ou d’ébullition sont définies par
tion solide-solide ont été effectuées par de nombreux auteurs, et les l’intersection des lignes de base et de front de pic d’ACD [27].
conditions requises pour obtenir une précision de ±5 % ont été La technique de « microprélèvement » a été utilisée pour déte-
décrites [17] [18] [19]. Bien que très faibles, des énergies de transi- rminer le point d’ébullition de nombreuses substances organiques.
tion de cristaux liquides ont été mesurées (2,1 à 7,6 J · g–1) [20] [21]. Elle consiste à prélever l’échantillon au moyen d’une seringue et
d’en transférer 10 µL dans une ampoule [28]. L’ATD se prête bien à
l’étude des transitions de phase dans les polymères [29] [30] [31].
2.3.3 Énergie de guérison de matériaux irradiés
En utilisant une tête de mesure ACD comme calorimètre différen- 2.4.2 Changement d’état d’une solution
tiel à chute, on a pu mesurer l’effet Wigner (énergie de guérison)
pour l’oxyde de béryllium irradié aux neutrons. Cet oxyde étant à la 2.4.2.1 Test de pureté
fois très réfractaire et très bon conducteur thermique à haute tempé-
rature, la tête de mesure elle-même a été taillée dans un bloc dense La méthode est basée sur le fait qu’une très petite quantité x∗2
d’oxyde de béryllium fritté sous charge. L’échantillon irradié, préala- d’impureté dans l’échantillon provoque un élargissement de l’endo-
blement maintenu dans une enceinte isotherme à 50 oC, est dans un therme de fusion et un abaissement de la température de fin de
premier temps introduit à vitesse rapide et programmée dans la tête fusion (fusion franche) (figure 6). Elle ne prend en compte plusieurs
de mesure préalablement portée à 1 200 oC. Le même protocole est impuretés que globalement. On estime à 75 % le nombre de subs-
renouvelé après ce premier traitement thermique. L’énergie Wigner tances organiques cristallisées pouvant ainsi être analysées, à con-
est alors déduite de la surface comprise entre les deux thermogram- dition qu’elles soient suffisamment pures (fraction molaire x∗2
mes successifs correspondant respectivement à l’échantillon irradié d’impureté comprise entre 10–4 et 0,05).
puis guéri. Elle est comprise entre 418 et 731 J · mole–1 ± 15 %, pour
des échantillons de BeO ayant été soumis à une irradiation comprise
entre 0,6 × 1019 et 4 × 1019 neutrons · cm–2 (neutrons d’énergie supé-
rieure à 1 MeV) [22] [23].
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Toutes les méthodes ACD de détermination de pureté supposent Lorsque la substance solide est chauffée, toute l’impureté fond à
que la loi de Van’t Hoff s’applique : la température eutectique en formant une phase liquide de compo-
sition eutectique. Au-dessus de cette température, la phase solide se
compose uniquement de la substance pure. Lorsque la température
d lnKp/dT = ∆H/RT2 augmente au-dessus de la température eutectique, la fraction
molaire x2 de l’impureté dans la phase liquide diminue constam-
avec R constante molaire des gaz. ment puisque la substance se dissout dans la phase liquide. La tem-
pérature absolue TF d’équilibre (supérieure à la température
La constante d’équilibre Kp tient compte des activités des espèces eutectique) est :
dans les phases liquide et solide à l’équilibre. Ces méthodes concer-
T F = T 0 – x 2 ( RT 0 ⁄ ∆ H ) = T 0 – ( x∗2 ⁄ F ) ( RT 0 ⁄ ∆H )
2 2
nent donc uniquement les systèmes qui ne forment pas de solutions
solides avec l’impureté majeure, mais forment une solution idéale
dans la phase liquide (figure 7). L’équilibre thermodynamique est Au point de fusion franche TFf, le solide est fondu en totalité :
censé être établi à chaque instant, ce qui signifie que l’étape limi-
x 2 = x∗2
tante de la solidification ou de la fusion est le transfert de chaleur. Il
faut donc d’une part que la prise d’échantillon soit aussi faible que La fraction fondue F, à température TF, d’un échantillon d’acétani-
possible mais cependant compatible avec une nécessaire homogé- lide de pureté 95,9 % et d’enthalpie molaire de fusion ∆H, est calcu-
néité, d’autre part que la vitesse de montée en température soit lée à partir de la fraction de surface A du pic correspondant
aussi faible que possible mais compatible avec la manifestation (figure 6) :
d’un pic exploitable.
F = x∗2 ⁄ x 2 = A TF ⁄ A
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On pose a priori :
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Φ = 12 oC · min–1 atmosphère d’azote : 3 300 à 4 000 Pa courant d’azote sec pour éviter la condensation de vapeur d’eau de
l’air ambiant (figure 15).
n = 1,5 k01 = 11,5 × 1028 pour E = 211 kJ · mol–1
5. Instrumentation
5.1 Porte-échantillon
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6. Perspectives
L’analyse thermique se conçoit de plus en plus comme une tech-
nique complémentaire.
Dans le cadre de techniques couplées, l’ATD et l’ACD se prêtent
bien à la caractérisation de substances organiques, biologiques et
pharmaceutiques [67] et à l’analyse de matériaux polymères.
En recherche fondamentale, les travaux sur la réactivité du solide
sont orientés vers la modélisation des cinétiques non isothermes
avec déconvolution de la température de l’échantillon [68],
T = Tp + Tb (Tb non linéaire), l’identification des modèles à partir de
la forme du pic [69], et la recherche de modes d’excitation en tempé-
rature plus appropriés pour discriminer divers modèles cinétiques
[9] [15].
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