Raisonn - E, La Cuisine - Edition 2009
Raisonn - E, La Cuisine - Edition 2009
Raisonn - E, La Cuisine - Edition 2009
RAISONNÉE
CONGRÉGATION DE NOTRE-DAME
LA CUISINE
RAISONNÉE
FIDES
Nouvelle édition sous la direction de : Guylaine Girard et Hélène Rudel-Tessier
Direction artistique : Gianni Caccia
Direction de production : Carole Guimet
Saisie : Gilles Venne
Typographie et mise en pages : Josée Lalancette
Révision et correction : Michel Rudel-Tessier et Sylvie Gourde
Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Un bijou de famille, remodelé et présenté dans un écrin-souvenir : telle est l’image qui vient à
l’esprit en feuilletant la présente édition de La cuisine raisonnée.
Il y aura bientôt un siècle, en 1905, la Congrégation de Notre-Dame ouvrait, à Saint-Pascal-
de-Kamouraska, un pensionnat pour jeunes filles avec mission d’y offrir, « outre le cours ordi-
naire de leurs autres couvents, l’enseignement ménager ». Destiné à préparer les élèves à leur
futur rôle de maîtresses de maison, le programme d’études comporte une panoplie de matières,
dont « l’art culinaire pratiqué en rapport avec la santé et l’économie ». Pour les besoins de leurs
cours, les sœurs, dès les débuts, préparent des exposés théoriques sur les grands principes et
méthodes qui régissent l’art de bien s’alimenter et compilent des recettes puisées dans le patri-
moine culinaire du terroir. La cuisine raisonnée, publié pour la première fois en 1919, sous la
faune d’un manuel scolaire, est le fruit de ce travail pédagogique. Augmenté et remanié plu-
sieurs fois par les soins de la Congrégation et utilisé, au fil des ans, par des milliers d’élèves dans
les écoles et dans les cours aux adultes, ce manuel s’est rapidement imposé, dans les foyers
québécois, comme le livre de cuisine de base par excellence et il l’est demeuré, même si, depuis
plusieurs années, il était introuvable en librairie.
Pour satisfaire à la demande insistante du public, la Congrégation de Notre-Dame a autorisé
la maison Fides à préparer une nouvelle édition abrégée de La cuisine raisonnée, qui, comme
vous serez à même de le constater, se démarque nettement de tous les autres ouvrages du
genre par la présentation comme par le contenu. Puisse-t-elle recevoir un accueil enthousiaste,
autant chez les jeunes à la recherche de leurs racines culturelles que chez les moins jeunes à qui
elle rappellera maints souvenirs émus ou amusés, à la manière d’un album retrouvé au grenier
de la maison familiale.
A v a n t- p r o p o s de l ’ é d i t e u r
Que sont devenues les recettes d’autrefois? Sont-elles à tout jamais enfouies dans
des tiroirs secrets de notre mémoire collective, occultées par le courant bien-
pensant, la pensée unique du « virage santé » et le chic de la nouvelle cuisine vieil-
lissante? Et pourtant, qu’il était bon le jambon à l’ananas de grand-maman et son
pouding chômeur...
Véritable monument de la cuisine québécoise, La cuisine raisonnée recèle sans
contredit la quintessence d’un patrimoine culinaire et culturel riche d’une longue
tradition. C’est en 191.9 que la première édition voyait le jour sous la gouverne des
Sœurs de la Congrégation de Notre-Dame. À une époque où le savoir culinaire se
transmettait essentiellement de mères en filles avec les lacunes et les zones
d’ombre qu’une telle pratique pouvait comporter, les Sœurs de la Congrégation de
Notre-Dame ont fait figure de pionnières en ouvrant une école d’arts ménagers
destinée à former les futures maîtresses de maison.
D’abord conçu comme un manuel de base pour les élèves de cette école, La cuisine
raisonnée est vite devenu un guide indispensable. De réédition en réimpression, de
génération en génération, La cuisine raisonnée s’est imposé comme l’ouvrage de
référence par excellence dans les cuisines québécoises.
Le livre que vous tenez dans vos mains est un classique, sans doute même le plus
classique des classiques des livres de recettes québécois. Il a connu un grand
nombre de rééditions, mais jamais jusqu’ à présent n’avait-il été remanié si pro-
fondément. À la lumière de ce que nous connaissons aujourd’hui et des avancées
spectaculaires qu’a connues la cuisine au cours des dernières décennies, on devine
bien que la refonte d’un ouvrage presque centenaire est en soi un défi de taille.
Trouvant inadmissible de laisser se perdre un si précieux héritage, nous avons
effectué un remaniement en profondeur tout en respectant l’esprit de l’ouvrage
d’origine et en conservant ce qui lui a valu un si vif intérêt. En accord avec les reli-
gieuses de la Congrégation de Notre-Dame, nous avons choisi d’abréger cette édi-
tion de La cuisine raisonnée, entre autres en supprimant certaines sections théo-
riques qui tenaient à son rôle initial de manuel scolaire, et de l’adapter au goût du
jour. Mais pas trop ! Cet ouvrage, en effet, est aussi — et peut-être avant tout — un
témoignage, le reflet d’une autre époque mais dont nous avons gardé la nostalgie.
La présente édition retient les recettes qui figurent parmi les meilleures, les
plus savoureuses. À cet effet, nous avons conservé toutes les recettes tradition-
nelles de la cuisine « canadienne » mais aussi celles de la cuisine dite familiale, qui
composaient l’ordinaire des familles québécoises de nos mères, de nos grand-
11
LA CUISINE RAISONNÉE
Les recettes que vous lirez présentent parfois certains « archaïsmes » culi-
naires. Ainsi, les corps gras utilisés sont très souvent le saindoux, le lard, le suif et
même la graisse de rôti. Il va sans dire que l’on pourra à loisir modifier et adapter
ces recettes, et choisir plutôt le beurre ou l’huile. Et à propos d’huile, celle d’olive
est pour ainsi dire absente de ces pages. Autres temps, autres mœurs ! Une fois de
plus : adaptez librement! Il en est de même pour la panne et le lard, auxquels on
pourra substituer du bacon. Autre chose : les temps de cuisson conseillés sont
souvent assez longs, comme il était d’usage autrefois. Il sera sage (en particulier
pour les viandes, les légumes et surtout les poissons) d’utiliser sa propre expé-
rience et de rectifier s’il y a lieu.
Dans l’élaboration de cette nouvelle édition, nous avons adopté certaines con-
ventions. Les mesures, par exemple, sont données à la fois dans le système mé-
trique et dans le système « impérial » (anciennes mesures anglaises), sauf dans le
cas des cuillères à soupe et à thé, dont nous ne donnons pas d’équivalent métrique,
selon l’usage courant. Ces mesures, « anglaises » et métriques, ont été fidèlement
reproduites à partir de l’édition dite traditionnelle ainsi qu’ à partir de la plus ré-
cente édition, celle de 1985, dont les recettes avaient été adaptées en mesures
métriques.
Cette toute nouvelle édition conserve en partie l’approche « raisonnée » de
l’ouvrage initial ; c’est notamment le cas des recettes « formule-type », qui sont en
fait des recettes de base accompagnées de variantes que l’apprenti cuisinier peut
12
Avant-propos de l’éditeur
adapter et moduler selon son imagination. De même, cette édition met en valeur
diverses techniques culinaires éprouvées, comme la mise en conserve, les trucs de
congélation ou la confection des marinades. Enfin, une section spéciale est consa-
crée aux « Recettes de nos Canadiens d’autrefois » qui, rédigées à peu près comme
elles nous furent transmises, conservent leur authentique saveur du terroir.
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LA CUISINE RAISONNÉE
Préface ÉDITION
M. G. Hayword, en 1909, écrit en tête de son Manuel de Cuisine : « Il m’a paru in-
dispensable de mettre entre les mains de mes élèves un manuel imprimé, qui leur
permît de suivre l’enseignement donné sans avoir à prendre des notes forcément
incomplètes, et dont la rédaction souvent négligée et différée, occasionne non
seulement une perte de temps, mais expose à oublier ce qui a été enseigné au
cours. »
Malheureusement les auteurs existants sont ou trop détaillés ou trop abrégés ; ils
ne contiennent que des recettes veuves de principes, recettes composées
d’ingrédients coûteux ou qu’on n’a pas à la main en ce pays, recettes calculées
avec poids et mesures peu en usage dans notre province, ou encore recettes an-
tihygiéniques.
L’ouvrage offert au public est un livre de cuisine seulement et non pas
d’économie domestique en général. Il est destiné aux maîtresses de maison et
aux jeunes filles, futures maîtresses de maison. Il donne règles et principes ou rai-
son d’être de tout ce qu’il enseigne, ennoblit d’autant l’art de la personne qui cui-
sine, et relève sa mentalité.
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Avant-propos de l’éditeur
Il n’enseigne rien d’irréalisable, mais uniquement ce qui a déjà été essayé et pra-
tiqué à l’École.
Tout en enseignant une cuisine saine, hygiénique, il choisit les ingrédients les
moins coûteux et en moindre quantité possible pour confectionner les mets suffi-
samment fortifiants.
Tous les auteurs de cuisine, étrangers ou canadiens, prescrivent souvent, dans
certaines recettes, des liqueurs alcooliques : vins, cognac... Par principe, nous
bannissons de nos recettes ces matières dangereuses pour la cuisinière et son en-
tourage, très difficiles à trouver grâce à la prohibition de plus en plus générale,
prêchant indûment la nécessité de l’alcool dans les familles, et à peu près inutiles
dans les mets qui les contiennent et que seuls peuvent humer les gourmets les
plus raffinés.
Les ingrédients que préconise notre livre sont à la portée de tous, tant à la cam-
pagne qu’ à la ville.
Les poids et mesures et les termes employés sont familiers à tout le public cana-
dien.
C’est pourquoi nous croyons que notre livre aura son utilité non seulement pour
nos élèves et la classe féminine étudiante en général, mais pour toutes les maî-
tresses de maison.
Si Dieu nous prête vie, nous avons l’intention de publier un autre volume renfer-
mant les cours de cuisine que nous donnons dans nos classes supérieures.
Nous dédions le présent ouvrage aux deux amies de Jésus : Marthe et Marie, sou-
haitant que les jeunes filles et les femmes qui s’en serviront soient à la fois actives
comme Marthe et pieuses comme Marie.
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LA CUISINE RAISONNÉE
Avant-propos ÉDITION
On parle beaucoup de nos jours des droits de la femme, du rôle qu’elle est appelée à
jouer, même sur la scène politique, pour le relèvement de la société. Les uns rient, les
autres crient, le plus grand nombre gémit, devant le nouvel état de choses. La femme
avertie comprend pourtant qu’elle n’a pas à évoluer sur un autre théâtre, ni à assu-
mer d’autres charges, pour satisfaire aux exigences modernes sans s’attirer les ana-
thèmes des traditionalistes. Elle se rend vite compte que nulle part elle ne trouvera à
utiliser plus avantageusement les ressources de son cœur, de son esprit et de sa vo-
lonté, à satisfaire plus largement son besoin de se donner aux siens, d’être utile à la
société, de servir son pays, qu’en son propre foyer.
Et dans son foyer, le problème qui sollicitera tout d’abord son attention, c’est la
cuisine : la cuisine où se vivent les Heures de l’Office familial. La mère de famille a
conscience de tenir entre ses mains la vie et la santé des siens, elle a l’honneur de
participer chaque jour aux mystérieuses fonctions de la recréation de l’humanité. La
cuisine lui apparaît ce qu’elle est vraiment : une science et un art, un important fac-
teur dans l’économie sociale, une fonction qui a sa répercussion même sur les faits
moraux.
L’étudiante d’hier aura de véritables jouissances intellectuelles en appliquant ses
connaissances d’anatomie, de physique et de chimie à la préparation des repas de sa
famille, c’est-à-dire en suivant les transformations que subissent les tissus et les
composés chimiques dont sont formés les aliments au cours de leur préparation et
après leur absorption par l’organisme. La cuisine est dépendante aussi de la science
de l’hygiène. C’est une satisfaction pour la maîtresse de maison de pouvoir, grâce à
ses connaissances, prémunir les siens contre de multiples dangers : substances
toxiques qui s’introduisent dans les récipients étamés ou métalliques, impuretés de
l’eau, microbes que recèlent les légumes crus, mouches infectieuses, préparations
dangereuses hors de saison, mélanges nuisibles d’aliments, fraudes alimentaires,
périls engendrés par la malpropreté et le désordre, par la consommation de certains
aliments par certains malades, etc.
La cuisine est encore un art et la femme peut y exercer ses goûts esthétiques. Elle
a le plaisir non seulement de combiner harmonieusement des saveurs, mais encore
de charmer les yeux de ses convives par l’agencement des couleurs, l’habile disposi-
tion des mets et du couvert.
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Avant-propos de l’éditeur
À cette heure où chacun cherche une heureuse solution aux problèmes pécu-
niaires les plus inquiétants, l’alimentation est le premier souci d’une famille, d’une
région, voire même d’un pays. Voit-on les économies réalisées, si chaque ménagère
savait faire un choix judicieux des aliments, d’après ses ressources et les besoins res-
pectifs des siens, si ensuite elle possédait l’art de tout utiliser sans gaspillage? Qui sait
si l’action intelligente, concertée des ménagères d’un pays ne ferait pas même dispa-
raître certaines difficultés de l’alimentation familiale, dues à tel article d’un traité
international de commerce, rédigé par la mauvaise foi ou l’imprévoyance?
D’ailleurs les savants qui s’occupent de l’alimentation de l’homme sont tous frap-
pés de l’influence que la cuisine peut avoir sur les diverses parties de l’organisme
social. Les faits d’alimentation comptent plus qu’on ne le pense dans l’évolution des
sociétés humaines et dans la tournure que prennent les événements de l’histoire.
Comment donc la femme se laisserait-elle entraîner loin de son véritable centre
d’action? Comment consentirait-elle à dépenser au-dehors, et souvent en pure perte,
son initiative et son dévouement, quand, à sa portée, il y a tant de beauté, de puis-
sance pour le bien, quand, sans rien perdre de son charme, elle pourrait faire de
l’action sociale à jet continu et prendre une valeur économique incontestable?
Une nouvelle forme de responsabilité s’impose aux femmes d’aujourd’hui. Elles
n’ont plus le droit d’être ignorantes. Comme leurs aïeules, elles ont à cœur la prospé-
rité de leur maison et de leur pays, la santé de leur famille et l’amélioration de la
société. C’est par des moyens tout différents néanmoins qu’elles doivent prouver
qu’elles n’ont rien perdu des vertus ancestrales, que leur cœur de chrétiennes est
aussi grand, aussi charitable, et qu’il a le même courage, la même dignité, la même
ardente fidélité au devoir.
C’est en la comprenant mieux qu’elles rempliront la tâche assignée par Dieu, dès
le commencement, à la femme et dont Marie, la Vierge admirable, a magnifié, en les
sanctifiant, les plus humbles détails.
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LA CUISINE RAISONNÉE
Lexique
Étuvée (cuire à l’) : Faire cuire des leur donner de la saveur et les atten-
aliments à petits mouillements, en vase drir.
clos. Masquer : Recouvrir un mets d’une
Fariner : Saupoudrer de la farine. sauce consistante après l’avoir dressé
Filtrer : Passer un liquide à travers sur un plat de service.
un filtre pour le clarifier (par exemple : Mijoter ou mitonner : Laisser cuire
à l’aide de coton à fromage ou de pa- lentement à petit feu.
pier absorbant). Monder : Débarrasser (par exemple
Poncer : Garnir un moule avec une les amandes) de leur enveloppe, de
pâte à foncer (pâte brisée) ou le fond leur pellicule.
d’une terrine avec des bardes de lard. Monter en neige : Battre des blancs
Fraiser : Rouler doucement de la d’œufs jusqu’ à consistance ferme et
pâte sous la paume de la main afin de jusqu’ à ce que se forment de petits
la rendre lisse et homogène. pics à la surface lorsque l’on retire le
Glacer : À l’aide d’un pinceau, badi- malaxeur ou le fouet.
geonner une viande froide de jus de Mouiller : Arroser avec de petites
viande réduit (glace). Étendre une quantités de liquide durant la cuisson.
couche de glaçage sur un gâteau à Parer : Débarrasser la viande de sa
l’aide d’une spatule. graisse, de ses nerfs, de sa peau.
gratiner : Recouvrir un mets de Tasser : Tamiser ; filtrer ; réduire en
fromage ou de chapelure et le faire purée.
dorer à four très chaud.
Pocher : Faire cuire des œufs en les
Larder : Pratiquer des incisions dans cassant dans de l’eau bouillante. Plon-
une pièce de viande et y introduire de ger viandes ou poissons dans de l’eau
petits lardons. ou du bouillon en ébullition.
Lier : Épaissir une sauce en y incor- Saisir : Placer un aliment dans un
porant : roux, fécule, farine, beurre, corps gras très chaud à feu très vif.
jaune d’œuf ou crème.
Sauter : Cuire à feu vif, dans de la
Mariner : Laisser reposer des ali- matière grasse, en faisant sauter de
ments dans des assaisonnements pour temps en temps pour empêcher les
aliments de coller.
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LA CUISINE RAISONNÉE
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Les entrées
L e s e n tr é e s
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LA CUISINE RAISONNÉE
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Les entrées
Ces potages sont des aliments composés d’un bouillon de viande auquel on ajoute,
au choix, des céréales, des pâtes ou des légumes. Ces garnitures, assez fades en
elles-mêmes, reçoivent leur saveur du bouillon.
Mode général de préparation
Quantité de liquide
Le potage requiert en moyenne 125 ml de liquide par portion. Ce liquide, c’est
d’abord le bouillon. Selon sa concentration, il s’emploie seul ou coupé d’une
ASSAISONNEMENTS AU CHOIX
Fines herbes : persil, cerfeuil, sarriette. Oignon, poireau, ciboulette, échalotes. Sel, poivre, sel et poivre de
céleri.
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LA CUISINE RAISONNÉE
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Les entrées
Recette de base
250 ml de légumes émincés
oignon
fines herbes
sel
poivre
1 litre de liquide
Beurre
Préparation
À tout bouillon de légumes, coulé ou non, on peut ajouter les garnitures proposées pour les bouf-
fions de viande.
Couper l’oignon, râper ou émincer les légumes.
Fondre le gras dans la marmite et y faire dorer l’oignon et les légumes. Pour obtenir un bouillon
sans trace de matière grasse, omettre cette opération.
Ajouter le liquide froid : eau naturelle, eau de cuisson de légumes, jus de tomate, seuls ou en mé-
lange.
Ne pas craindre d’ajouter un bouquet composé de fines herbes, de feuilles de laitue, de céleri ou
d’autres feuilles vertes. Assaisonner. Si le bouillon ne doit pas être coulé, le bouquet sera lié ou mis
dans un sac.
Amener lentement au point d’ébullition et laisser mijoter au moins une heure à couvert.
Vérifier l’assaisonnement.
Couler le bouillon dans une passoire fine recouverte d’une mousse-
line de coton si on veut le servir sans les légumes. Autrement, il suf-
fit d’enlever le bouquet.
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LA CUISINE RAISONNÉE
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Les entrées
Cuire tous les ingrédients, sauf la fécule, jusqu’ à Laisser mijoter 10 minutes pour cuire le vermi-
ce que l’oignon soit tendre. celle ou 30 minutes pour le riz.
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LA CUISINE RAISONNÉE
On peut aussi ajouter des morceaux de viandes Pour obtenir une purée de pois, passer au tamis.
ou de légumes déjà cuits pour changer cette Au moment de servir, ajouter le persil.
soupe en un repas très nourrissant.
On peut utiliser des pois à cuisson rapide,
Soupe au pain maintenant sur le marché ; ceux-ci ne demandent
pas de trempage et donnent une très belle et très
1 oignon bonne soupe aux pois.
3 c. à soupe de gras
1 ¼ litre d’eau bouillante Potage Parmentier
1 c. à soupe de riz
250 ml de pain séché 2 c. à soupe de beurre
sel, poivre, fines herbes 500 ml de pommes de terre
250 ml de poireau ou d’oignon
Faire revenir l’oignon dans le gras. sel, poivre
Ajouter eau bouillante, riz, pain et assaisonne- 750 ml d’eau froide
ments. 500 ml de lait
50 ml de crème 15 %
Laisser mijoter doucement pendant 45 minutes.
Chauffer le beurre et y faire revenir pommes de
Servir très chaud.
terre et poireaux en tranches.
Ajouter l’eau froide, le sel et le poivre.
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Les entrées
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Les entrées
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LA CUISINE RAISONNÉE
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Les entrées
Propreté de la ÉDITION
cuisine et de la cuisinière
La cuisine doit donner l’impression d’une pièce où tout se fait avec ordre et
avec soin. Cette propreté rigoureuse est indispensable, non seulement comme
ordre, mais encore du point de vue de l’hygiène alimentaire. On ne peut vrai-
ment manger avec appétit des aliments préparés dans un local en désordre,
avec des ustensiles mal tenus ; l’absence de soins peut compromettre la sa-
veur des mets et même la santé de toute la famille.
La cuisinière chargée de faire régner la propreté autour d’elle a une mise et
une tenue soignées en tout temps. Ses vêtements toujours en ordre sont
exempts de poussière, de taches, de cheveux surtout ; ses ongles sont courts,
parfaitement nets, et elle se lave les mains très souvent au cours des opéra-
tions culinaires. Elle revêt un tablier spécial et n’en use pas pour s’essuyer les
mains ou les ustensiles ; elle porte à la ceinture un linge dont elle se sert pour
ces divers emplois.
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LA CUISINE RAISONNÉE
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Les entrées
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LA CUISINE RAISONNÉE
Comme l’air et la chaleur sont les causes ordinaires d’altération, il faut sous-
traire les aliments à ces influences ; ainsi, il est bien d’avoir des garde-manger
dans une partie fraîche et sèche de la maison et d’y conserver les provisions
dans des vases hermétiquement fermés.
Toutes les matières albuminoïdes, dès qu’elles sont exposées à l’air, passent à
un état de putréfaction : le lait surit ; les légumes se gâtent ; le beurre, la
graisse et les huiles rancissent ; les conserves fermentent ; la farine moisit ; le
pain et les gâteaux sèchent. La ménagère intelligente s’appliquera à soustraire
ces diverses substances à l’influence de l’air. Mais, même avec ces précautions,
la nourriture sera souvent perdue si elle n’est pas examinée chaque jour.
Le riz, le tapioca, le raisin, la farine et les grains de toutes sortes seront donc
conservés dans des boîtes ou des jarres à large embouchure pour permettre
un examen fréquent du contenu et un nettoyage facile.
Les fruits se gardent découverts dans un endroit frais et sombre ; il faut les
examiner souvent pour enlever ceux qui menacent de se gâter.
On peut conserver les citrons dans un vase d’eau froide surmonté d’une pesée
qui les garde sous l’eau, frais et juteux pendant longtemps ; il serait bon de
changer l’eau deux fois la semaine.
La viande et le poisson doivent être débarrassés du papier qui les enveloppe,
examinés au retour du marché, essuyés d’un linge humide et déposés dans un
endroit sombre près de la glace et non dessus.
Si les coquilles des œufs sont employées à clarifier le café, elles doivent être
lavées avec soin avant de casser les œufs.
Les légumes cuits suriront rapidement surtout s’ils sont préparés au lait ou au
beurre. On doit les cuire en petite quantité pour éviter cet inconvénient.
Il faut aussi tenir toute substance à odeur forte, oignon, ail, etc., loin du beurre,
du lait, de la crème, qui absorbent facilement les arômes.
Tous les plats ou autres ustensiles dans lesquels est gardé le lait seront
d’abord lavés à l’eau froide, ensuite passés dans une eau chaude savonneuse et
rincés à l’eau bouillante claire.
L’étain ne doit pas recevoir les substances humide.
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Les entrées
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LA CUISINE RAISONNÉE
Les t errin es
Cretons Tête fromagée
Mettre à dégorger ½ ou 1 tête de porc à l’eau
Prendre de la panne de porc, enlever la mem-
froide durant 5 à 6 heures. Laver ensuite dans
brane qui la couvre, la couper en petits morceaux,
plusieurs eaux, enlever le museau et les poils.
la fondre à feu doux en ayant soin de remuer afin
qu’elle n’attache pas au fond. Une fois fondue, Laver 1 patte de porc, ôter les ergots et griller.
arrêter de brasser. La cuisson est à point quand la Placer les deux viandes dans un chaudron, cou-
graisse ne fume pas. La passer à travers un tamis vrir d’eau froide ; ajouter du sel, du poivre, 3 ou 4
fin. Laisser refroidir les résidus, les hacher et les oignons coupés en morceaux et cuire jusqu’ à ce
assaisonner. que la viande se détache des os. Retirer du feu et
Prendre 3 kg de porc maigre, le passer au hache- refroidir.
viande, le cuire avec 1 oignon ; ajouter environ Couler le bouillon.
500 ml d’eau bouillante ; brasser constamment Couper la viande en petits morceaux ou la passer
au début. Vers le milieu de la cuisson, ajouter les au hache-viande après l’avoir désossée.
résidus de la panne et assaisonner au goût. (On
La remettre dans le bouillon, ajouter les assai-
calcule généralement 2/3 de porc pour 1/3 de
sonnements : persil, cerfeuil et épices au goût.
résidus de panne.)
Laisser mijoter quelques minutes.
Laisser mijoter 3 à 4 heures.
Verser dans des moules rincés à l’eau froide,
Déposer dans les moules et garder au froid. laisser prendre au froid.
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Les entrées
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LA CUISINE RAISONNÉE
125 g de veau
125 g de porc gras
2 œufs
1 c. à soupe de beurre
bardes de lard
Hacher finement la chair des cuisses, le veau et le
porc ; bien mélanger — assaisonner.
Ajouter les œufs légèrement battus.
Faire sauter vivement le foie dans le beurre,
couper en dés.
Ajouter la farce à la viande marinée au cognac.
Barder de lard.
DÉCORATION
Olives farcies
gelée de viande (page 120)
Tapisser une terrine de minces bardes de lard et
y tasser la moitié de la préparation de viande.
Couvrir d’un rang d’olives (si elles ne sont pas
farcies, les dénoyauter) puis d’un rang de viande.
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Les entrées
Fermer hermétiquement et cuire au four à 190° C, Assécher la viande, couper en tranches minces (1
1 ½ heure environ ou jusqu’ à ce que la graisse cm d’épaisseur environ), ne pas négliger d’ôter la
remonte limpide à la surface. membrane et de couper les fibres.
Dégraisser. Commencer la cuisson dans un peu de gras.
Napper de gelée de viande fondue et garnir Hacher le foie et la viande de veau et de porc.
d’olives. Hacher également la panne et bien mélanger le
Servir froid, en tranches, sur un lit de laitue. tout.
Ajouter les assaisonnements bien écrasés.
Terrine de foie de veau Mélanger.
750 g de foie de veau Foncer un moule de bardes de lard, couvrir avec
250 g e veau
un rang de la préparation de viande, puis un rang
250 g de porc
de lardons et alterner jusqu’ à ce que le moule
125 g de panne
sel, poivre, thym, persil soit plein. Finir par des bardes de lard.
oignon, feuille de laurier Cuire à chaleur modérée, 160° C, environ 1 ½
250 g de lard heure.
Servir froid. (Pour démouler, chauffer un peu le
tour du moule.)
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LA CUISINE RAISONNÉE
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Les œufs et les crêpes
L e s œ u f s e t le s c r ê p e s
sel, poivre
Œufs à la coque
Préparer une sauce béchamel avec le beurre, la
Mettre les œufs dans une casserole à l’eau froide farine et le lait (voir procédé, pages 183-184).
— cela les empêche de se fendiller. Ajouter les œufs durs, coupés en rondelles.
Mettre juste assez d’eau pour recouvrir les œufs. Assaisonner. Servir très chaud.
Amener à ébullition. On calcule le temps à partir
du moment où l’eau commence à bouillir.
Œufs mous
Cuire 2 minutes. Retirer du feu. Le blanc a la
consistance du lait et le jaune reste liquide.
Œufs mollets
Cuire 3 minutes. Retirer du feu. Le blanc est
entièrement pris, le jaune est liquide.
Œufs durs
Cuire 10 minutes. Le blanc et le jaune sont pris.
Le temps de cuisson terminé, verser de l’eau
froide sur les œufs pour arrêter la cuisson et
empêcher la formation d’un cerne noir entre le
blanc et le jaune.
Conseil à suivre : Chaque fois qu’on utilise des
œufs dans une préparation culinaire, il est impor-
tant de casser les œufs un à un dans une sou-
coupe ou un petit plat avant de les ajouter à la
recette. On vérifie ainsi la fraîcheur de l’œuf et on
ne risque pas de gaspiller la préparation en cours.
Œufs à la béchamel
50 ml de beurre
50 ml de farine
500 ml de lait chaud
3 à 4 œufs
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LA CUISINE RAISONNÉE
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Les œufs et les crêpes
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LA CUISINE RAISONNÉE
4 œufs Soufflé n° 2
½ c. à thé de sel
3 c. à soupe de lait ou d’eau 50 ml de lait bouillant
1 c. à soupe de farine 250 ml de mie de pain pressée
2 c. à soupe de beurre ou margarine 3 œufs moyens
250 à 375 ml d’aliments de base : légumes
Séparer les jaunes des blancs. Battre les jaunes râpés ou en purée ou moitié légumes cuits,
avec le sel jusqu’ à ce qu’ils soient mousseux. moitié légumes crus
Ajouter le liquide froid et la farine. Verser le lait bouillant sur le pain. Battre les
Fouetter les blancs en neige, les incorporer déli- jaunes d’œufs ; les ajouter à la préparation de
catement dans les jaunes. légumes.
Soufflé n° 1 Soufflé n° 3
175 ml de sauce blanche n° 3 ou 4 250 à 375 ml de céréales cuites de consis-
3 œufs : blancs et jaunes séparés tance moyenne : riz, gruau, crème de blé,
assaisonnements au goût farine de maïs
250 ml de légumes : en purée, hachés ou 3 œufs moyens
râpés ou 250 ml de fromage, viande, poisson, 250 ml de légumes
fruits, etc. 1 c. à soupe de beurre
Apprêter la sauce (pages 183-184). Cuire les céréales à l’eau bouillante salée ou
Battre les jaunes d’œufs jusqu’ à ce qu’ils devien- utiliser un reste de céréales cuites.
nent jaune pâle ; les réchauffer un peu avec de la Battre les jaunes d’œufs ; les ajouter aux céréales
sauce et les y incorporer. chaudes avec les légumes.
Mélanger les aliments de base, légumes, fromage, Assaisonner. Laisser tiédir.
etc., dans la sauce. Assaisonner et laisser tiédir.
Fouetter les blancs d’œufs en neige ferme ; les
Fouetter les blancs en neige ferme (consistance plier dans la préparation sans battre.
du pic qui courbe).
Cuire au bain-marie, au four à 180° C.
Les introduire très délicatement, en pliant, dans
Dans les soufflés, les légumes peuvent être
le mélange.
remplacés par un autre aliment de base : on a
Verser dans un plat à gratin beurré. alors des soufflés au poisson, aux fruits de mer, à
Cuire au bain-marie au four, à chaleur modérée, la viande et au fromage.
180° C, jusqu’ à ce que la préparation soit ferme
au centre, dorée à la surface (60 minutes envi-
ron), ou jusqu’ à ce qu’un couteau inséré au
46
Les œufs et les crêpes
47
LA CUISINE RAISONNÉE
Écraser les grumeaux sous la cuillère. Ajouter les Ajouter le beurre fondu.
œufs, un à la fois, et bien battre. Chauffer une poêle épaisse, y fondre très peu de
Cuire chaque crêpe dans une poêle chaude avec gras.
un peu de beurre ou de graisse ; dorer des deux Retirer la poêle du feu pour verser quelques
côtés. cuillerées de la préparation, l’étendre à la gran-
Servir avec du sucre d’érable, de la cassonade, du deur de la poêle.
sirop d’érable, du sirop de maïs ou de la mélasse. Cuire rapidement sur un feu vif et dorer des deux
côtés. Une pâte à point permet de retourner
Crêpes au lait sur facilement la crêpe avec une spatule et même de
500 ml de farine tout usage la faire sauter.
½ c. à thé de sel Servir immédiatement avec du sirop d’érable ou
500 ml de lait sur étendre du sucre d’érable sur la crêpe et la rouler.
1 c. à thé de bicarbonate de soude
1 c. à soupe de sucre Crêpes Suzette
1 ou 2 œufs
Faire les crêpes comme les « crêpes cana-
Tamiser la farine avec le sel.
diennes ». Avoir soin de les faire bien fines ; les
Mettre le bicarbonate de soude et le sucre dans le empiler et garder au chaud. Compter 3 crêpes par
lait sur ; mêler aux œufs. personne.
Écraser les grumeaux sous la cuillère. Sauce : Défaire en crème 75 ml de beurre, y
Ajouter le liquide à la farine en travaillant bien le ajouter graduellement 75 ml de sucre fin et
mélange pour obtenir une pâte très lisse. Ne pas arroser de quelques gouttes de jus d’orange et de
trop battre. citron.
Cuire comme les crêpes précédentes.
48
Les œufs et les crêpes
Crêpes au lard
125 g de lard
3 à 4 œufs
sel
175 ml e farine tout usage
500 ml de lait
¼ c. à thé de bicarbonate de soude
Couper le lard en cubes de 2 cm ; enlever la
couenne, ébouillanter le lard, le placer dans une
poêle avec assez d’eau pour le couvrir ; laisser
cuire 5 à 8 minutes ; jeter l’eau, rôtir les grillades
promptement ; lorsqu’elles sont bien dorées, elles
sont à point.
Battre les œufs avec une pincée de sel jusqu’ à ce
qu’ils soient légers.
Délayer peu à peu la farine avec le lait dans lequel
on a dissous le bicarbonate de soude ; incorporer
graduellement ce mélange dans les œufs battus.
Mettre les grillades dans un plat allant au four.
Verser la préparation. Cuire 15 à 20 minutes dans
un four chaud à 200° C.
Galettes de sarrasin
375 ml de farine de sarrasin
500 ml de lait ou d’eau
1 pincée de sel
½ c. à thé de bicarbonate de soude
Bien délayer la pâte (procéder comme pour les
crêpes) avec la farine, le lait ou l’eau, le sel et le
bicarbonate de soude.
49
LA CUISINE RAISONNÉE
50
Les œufs et les crêpes
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LA CUISINE RAISONNÉE
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Les œufs et les crêpes
Les légumes
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LA CUISINE RAISONNÉE
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Les œufs et les crêpes
Pois verts Écosser, trier, laver Peu d'eau bouillante Couverte 15-30 min.
salée
Maïs en épis Éplucher et laver Laisser les épis entiers ou les Eau bouillante salée Couverte 10-15 min.
couper en tronçons
Champignons
Laver vivement et
égoutter
Ce tableau suggère les conditions de cuisson requises pour assurer aux légumes saveur, texture et couleur agréables.
55
LA CUISINE RAISONNÉE
Enlever ainsi toutes les feuilles extérieures jusqu’ minutes. (On peut aussi cuire à la vapeur.)
à ce qu’il se soit formé une courbe entre la partie Pour cuire également les tiges (coriaces) et les
inférieure (le fond) et la partie supérieure. C’est pointes (tendres) des asperges, déposer les
alors que l’on coupe entre ces deux parties. S’il bottes debout dans une quantité d’eau bouillante
reste des parties vertes sur le fond de l’artichaut, salée baignant les tiges et cuire 10 minutes ;
les couper avec un couteau. Nettoyer ensuite le ensuite, coucher les bottes et continuer la cuisson
fond pour en supprimer ce qui est filandreux et jusqu’ à ce que le tout soit bien cuit.
piquant (le foin).
Lorsqu’elles sont cuites, retirer les asperges très
L’artichaut noircit au contact de l’air, il faut donc délicatement, les égoutter, puis couper les fi-
le mettre, aussitôt épluché, dans de l’eau citron- celles.
née (1 citron pour 500 ml d’eau). On frotte
Les asperges fraîches peuvent être servies
chaque cœur avec un morceau de citron et on le
seules comme entrée, accompagnées de beurre
fait tremper dans cette eau.
fondu, ou tiédies accompagnées d’une vinaigrette.
Méthode de cuisson type — Elles peuvent accompagner viandes, poissons
Les fonds d’artichauts prennent de 15 à 20 mi- ou volailles.
nutes pour cuire dans l’eau bouillante, à feu
moyen, à couvert.
Asperges à la crème
On sert les fonds d’artichauts comme légumes ou 2 c. à soupe de farine
125 ml de crème 15 %
comme entrées chaudes ou froides.
125 ml de lait chaud
On les farcit avec du foie gras, du foie de volaille 12 à 15 asperges
ou on les nappe de sauce hollandaise ou de vinai- assaisonnements
grette.
Délayer la farine et la crème.
On peut aussi tout simplement les servir avec du
Verser dans le lait chaud et laisser mijoter 10 à
beurre fondu assaisonné avec des queues
15 minutes. Assaisonner.
d’échalotes ou de la ciboulette.
Chauffer les asperges ou cuire comme ci-dessus.
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Les œufs et les crêpes
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LA CUISINE RAISONNÉE
58
Les œufs et les crêpes
les doigts ni d’essuyer la sauce qui reste au fond de l’assiette ; encore moins
de se toucher le nez, les dents, les cheveux. Cacher son dégoût, s’il arrive
qu’on trouve quelque chose dans le mets servi. Avoir soin de lever son as-
siette quand le domestique en présente une autre.
Témoigner du goût ou de la répugnance pour tel ou tel plat, choisir les mor-
ceaux, flairer les viandes, palper les fruits pour s’assurer de leur fraîcheur,
manger avec avidité, faire du bruit en mâchant ou en buvant, comme faire
claquer sa bouche ou sa langue, mordre dans son pain au lieu de le rompre,
cracher les écorces, les noyaux dans son assiette, parler ou boire la bouche
pleine, négliger de s’essuyer les doigts, continuer de manger quand tout le
monde a fini, ou avoir toujours fini le premier sont autant d’habitudes qui
dénotent un défaut complet de savoir-vivre.
Les convives ne doivent pas se croire obligés de manger de tous les plats du
menu. Il serait peu délicat de refuser quand la maîtresse de maison insiste
pour vous faire accepter d’un plat ou encore de passer à un autre le morceau
d’honneur qui nous a été offert. On ne choisit pas les meilleures parts et on
n’indique pas non plus celles qui nous reviennent, mais on prend le morceau
qui est devant soi, à moins que la portion soit trop grosse, dans ce cas, le
morceau le plus rapproché ; et c’est toujours avec réserve qu’on accepte les
primeurs.
En refusant un mets, une jeune fille s’excuse poliment ; elle ne dira jamais : je
n’aime pas ceci ou je ne digère pas cela ; tout simplement, elle dira : « Je vous
remercie. »
Il serait impoli, même chez ses amis, d’aller dans les buffets chercher ce qui
manque ; il ne faut jamais se servir soi-même.
59
LA CUISINE RAISONNÉE
Préparer la sauce au fromage (page 185). Assai- C’est la base de la farce ; y ajouter les autres
sonner. ingrédients en mêlant bien.
Alterner des rangs d’aubergines et de sauce. Remplir les écorces de cette farce.
Saupoudrer de fromage râpé. Mettre dans un plat allant au four.
Dorer au four, 200° C, 15 à 20 minutes. Dorer à 180° C environ 30 minutes.
Aubergine sautée
1 grosse aubergine farine
sel, poivre BETTERAVES
beurre ou margarine
Les petites betteraves sont meilleures que les
Couper l’aubergine en tranches dei cm grosses. Avant de cuire, laver généreusement
d’épaisseur. dans l’eau froide.
Faire dégorger (voir ci-dessus). Enlever les feuilles, mais laisser la racine. Ne pas
Peler les tranches ; saupoudrer de farine. Assai- peler.
sonner. Mettre dans une casserole, ajouter de
Sauter dans la poêle 10 à 15 minutes, jusqu’ à ce l’eau bouillante à égalité des bette-
que les tranches soient croustillantes et légère- raves. Couvrir et cuire à petit feu, 30
ment brunies. minutes pour les petites, plus pour
les grosses, jusqu’ à ce qu’elles
Aubergine farcie soient tendres.
1 aubergine Peler après la cuisson.
FARCE Servir chaudes avec quelques noisettes de
500 ml de pain sec 250 ml de lait beurre.
1 petit oignon haché Tranchées et froides, elles peuvent être servies
2 c. à soupe de beurre fondu en salade, avec des oranges, des oignons, etc.
1 c. à soupe de persil haché
sel, poivre
60
Les œufs et les crêpes
Mélanger sucre et farine ; délayer avec le vinaigre Les rouler dans les flocons de maïs.
froid. Ajouter l’eau. Griller au four très chaud à 230° C. Retourner et
Laisser mijoter 5 ou 6 minutes. bien griller.
61
LA CUISINE RAISONNÉE
62
Les œufs et les crêpes
Laver et égoutter les champignons. Égoutter le chou, le dresser sur un plat à gratin.
Les couper en morceaux, les arroser de jus de Masquer de sauce.
citron, les fariner.
C
Fondre le beurre dans une poêle. 50 ml de chapelure
Ajouter champignons, sel, poivre. Cuire 4-5 mi- Saupoudrer de chapelure au beurre. Assaisonner.
nutes.
Gratiner au four 10 à 15 minutes. Servir très
Arroser d’un peu d’eau. chaud.
Ajouter le persil ; cuire quelques minutes.
Chou braisé
1 petit chou
1 c. à soupe de beurre
CHOU sel, poivre
125 ml de bouillon
Laisser tremper le chou 15 à 20 minutes dans
l’eau salée ; le trancher ; le jeter par poignées 125 ml d’eau
dans l’eau en ébullition ; procéder lentement de Blanchir le chou, le refroidir, le ficeler. Roussir le
façon à ne pas abaisser la température de l’eau. beurre dans un chaudron. Saisir le chou de tous
Laisser bouillir 8 à 10 minutes si le chou est côtés.
haché, 15 à 20 minutes s’il est en morceaux. Ne
Assaisonner. Verser le bouillon et l’eau.
pas trop cuire, car c’est l’excès de cuisson qui
Laisser mijoter 1 à 1 ½ heure. Ajouter de l’eau au
provoque l’odeur forte si désagréable. Retirer,
besoin.
égoutter, assaisonner et ajouter un peu de beurre.
Chou au gratin
A
1 petit chou
1 oignon
Blanchir le chou, le refroidir.
Cuire chou et oignon à l’eau bouillante salée, 10 à
15 minutes.
3 c. à soupe de beurre
3 c. à soupe de farine
250 ml de lait
sel, poivre
63
LA CUISINE RAISONNÉE
64
Les œufs et les crêpes
65
LA CUISINE RAISONNÉE
Déposer dans une assiette individuelle et napper Hacher les épinards très fin. Beurrer un plat à
de sauce. gratin. Disposer par rangs : épinards, sauce,
fromage. Assaisonner entre chaque rang.
Décorer avec quelques brins de persil.
Saupoudrer de biscuits passés au beurre.
Épinards à la crème Gratiner au four 160° C, environ 20 minutes.
(sur canapés)
250 ml de sauce béchamel n° 3
Fèves au lard
4 ou 5 croûtons 500 ml de fèves
beurre 1 oignon moyen
500 g d’épinards 375 g de lard salé
sel, poivre, paprika 2 c. à soupe de mélasse
1 œuf dur ½ c. à thé de moutarde sèche
sel, poivre
Préparer la sauce (pages 183-184).
eau bouillante
Tailler des croûtons de 7 cm de diamètre, les
Préparer les fèves et commencer la cuisson
beurrer et les dorer au four.
comme indiqué au tableau, page 55.
Cuire les épinards 5 minutes dans très peu d’eau :
Placer les fèves dans un pot de grès.
l’humidité de l’eau du lavage suffit. Bien les
égoutter en les pressant, les passer au beurre. Ajouter l’oignon, le lard salé coupé en tranches ou
Assaisonner. Ajouter la sauce. en dés.
Déposer par cuillerées sur les croûtons. Décorer Délayer sel, poivre, moutarde, mélasse avec de
avec des lanières de blanc d’œufs en spirales. l’eau bouillante et verser sur les fèves.
Saupoudrer de jaune d’œuf et de paprika. Ajouter un peu plus d’eau que pour couvrir les
fèves.
Cuire 4 à 6 heures au four, à chaleur modérée,
120° C.
Ajouter de l’eau chaude si nécessaire, mais ne pas
brasser.
66
Les œufs et les crêpes
Savoir acheter suppose beaucoup de flair, du coup d’œil, une grande sagacité, des connaissances
précises et de l’expérience. L’époque des approvisionnements varie suivant la localité ou la
nature des produits qu’on désire acquérir. Se rappeler ici que la qualité vaut mieux que la quanti-
té. Acheter à trop bas prix, c’est rarement faire un profit.
QUELQUES CONSEILS
1. Il ne faut rien acheter qui ne soit nécessaire, sous le simple prétexte de profiter d’une bonne
occasion.
2. Le marchand qui vend au rabais cherche généralement à écouler une marchandise dont il ne
peut se débarrasser. N’allez pas croire qu’il consente à perdre sur ses marchandises. S’il perd sur
chaque article, il se reprend sur la grande quantité vendue.
3. Quoi que vous fassiez, vous n’en aurez toujours que pour votre argent... N’espérez pas acquérir
pour 2 $ ce qui vaut 5 $.
4. Quand la marchandise est surfaite, il ne faut pas craindre de laisser voir qu’on s’en aperçoit,
tout en offrant cependant un prix raisonnable.
5. On est en droit d’exiger une vérification, si l’on n’est pas sûr de son compte. Dans les marchés,
les pesées se font très rapidement ; il est important de les surveiller.
6. Le principal est d’avoir l’œil ouvert sur le prix des denrées, leur qualité et leur poids, etc., de
savoir apprécier la fraîcheur d’un aliment, pour en arriver à conclure des achats avantageux.
C’est chez le boucher surtout qu’il faut de l’attention et de l’expérience. Comme les habitudes des
marchés publics ne sont pas celles des maisons de confiance où l’on vend à des prix fixes, il est
permis de marchander.
7. Il est à propos de faire un choix judicieux parmi les différentes maisons de commerce. On se
crée ainsi un répertoire d’adresses utiles et sûres. L’expérience a toujours démontré que les bons
fournisseurs aiment leur clientèle et font tout leur possible pour donner satisfaction.
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LA CUISINE RAISONNÉE
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Les œufs et les crêpes
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LA CUISINE RAISONNÉE
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Les œufs et les crêpes
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LA CUISINE RAISONNÉE
Ajouter farine, sel, moutarde, puis le lait graduel- Placer les pommes de terre, dos coupé sur le
lement. dessus, dans un plat à gratin. Badigeonner de
Laisser mijoter la sauce quelques minutes. Battre beurre fondu.
l’œuf. Émietter le pain. Saupoudrer de sel, de poivre et de paprika.
Incorporer maïs, œuf battu, pain émietté. Cuire au four chaud 30 à 40 minutes à 230° C.
Farcir 4 poivrons avec la première préparation.
Napper de sauce.
Pommes de terre en purée
Disposer dans un plat à gratin ; cuire au four, à 4 à 5 pommes de terre
125 ml de lait
160° C, environ 20 minutes.
1 c. à soupe de beurre
Saupoudrer de paprika au moment de servir. sel, poivre
fines herbes
Poireaux à la crème
Cuire les pommes de terre à l’eau bouillante
125 ml de lait salée.
1 ½ c. à soupe de farine
Les passer au presse-purée.
125 ml de crème 15 %
3 ou 4 poireaux Chauffer le lait, l’ajouter aux pommes de terre.
assaisonnements Battre quelques minutes avec une cuillère de bois
Chauffer le lait. afin de rendre la purée homogène et légère.
Délayer farine et crème. Verser sur le lait. Laisser Ajouter le beurre : le laisser fondre à la chaleur de
mijoter 10 à 15 minutes. Assaisonner. la préparation, non sous l’action du feu.
Cuire les poireaux (voir tableau, page 54) et les Assaisonner.
dresser sur un plat. Purée de légumes — substituer 2 ou 3 carottes
Napper avec la sauce. Servir très chaud. et 14 de navet à la moitié des pommes de terre
dans la recette ci-dessus.
Pommes de terre déli-
cieuses Pommes de terre
4 ou 5 belles pommes de terre non pelées
en coquilles
2 c. à soupe de beurre 4 ou 5 pommes de terre
sel, poivre 100 ml de crème ou 1 c. à soupe de beurre
paprika et 75 ml de lait
Assaisonnements
Laver, brosser et couper les pommes de terre en
fromage râpé
deux sur la longueur. Pratiquer des incisions en
forme de cubes de 2 cm de profondeur, avec la Laver, brosser, éponger les pommes de terre. Les
pointe du couteau. Faire attention de ne pas couper en deux dans le sens de la longueur.
enlever de morceaux à la pomme de terre.
Éviter de couper la pelure.
72
Les œufs et les crêpes
Les cuire au four chaud, à 230° C, environ 20 Enlever la pelure et préparer une purée avec la
minutes. pulpe, le beurre et la crème. Fouetter le blanc
Les vider et garder les pelures. d’œuf, l’incorporer à la purée.
Préparer la purée avec les ingrédients donnés. Verser dans un plat à gratin ou dans des moules
individuels.
Remplir la pelure de purée à l’aide d’un cornet à
pâtisserie. Si désiré, badigeonner avec le jaune d’œuf.
Ajouter à volonté du fromage râpé à la surface. Dorer au four chaud, à 230° C. Servir chaud.
Dorer au four quelques minutes.
Purée savoureuse
Rosettes de pommes 500 ml de purée de pommes de terre
de terre au fromage 1 c. à thé de moutarde préparée
50 ml de crème à fouetter
500 ml de pommes de terre cuites sel, poivre
50 ml de lait 50 ml de fromage râpé
50 ml de fromage râpé
À la purée de pommes de terre, ajouter la mou-
sel, poivre
1 œuf tarde.
Verser dans un plat allant au four.
Réduire les pommes de terre en purée. Y ajouter
le lait, le fromage et les assaisonnements. Battre Fouetter la crème, y mêler le fromage.
jusqu’ à ce que le tout soit mousseux. Verser dans Verser ce mélange sur la purée.
un cornet à pâtisserie muni d’une douille ; dépo-
Dorer au four modéré à 180° C. Servir avec du
ser sous farine de rosettes sur une plaque beur-
bacon, des tomates et du persil.
rée.
Dorer d’un œuf battu et faire prendre couleur Pommes de terre
dans un four chaud (200° C). Cette préparation « duchesse »
accompagne bien la viande ou le poisson.
500 ml de purée de pommes de terre
Pommes de terre soufflées 1 œuf, blanc et jaune séparés
2 c. à soupe de beurre
3 grosses pommes de terre sel, poivre
½ c. à soupe de beurre
50 ml de crème ou de lait Préparer une purée ferme. L’assaisonner. Ajouter
sel, poivre le jaune d’œuf.
1 blanc d’œuf ou 1 œuf entier, blanc et Laisser refroidir un peu la préparation. Façonner
jaune séparés en petits pains ronds ou carrés.
Laver, brosser, éponger, piquer les pommes de Badigeonner avec du blanc d’œuf dilué dans un
terre. Cuire au four, environ 45 minutes. peu d’eau froide. Dorer au four chaud (230° C).
73
LA CUISINE RAISONNÉE
Couvrir de chapelure et de beurre fondu.. Dorer Les égoutter, les assécher, les réduire en purée,
au four. les assaisonner.
Lier avec la farine, à la consistance d’une pâte
brisée.
Étendre la préparation au rouleau, découper.
74
Les œufs et les crêpes
Dorer au four (230° C ) les galettes, sans gras, sur Pommes de terre à l’étuvée
une plaque de fonte.
5 à 6 pommes de terre moyennes
Beurrer après la cuisson.
1 c. à soupe de graisse de rôti ou de bacon
Peler, laver les pommes de terre. Couvrir et cuire à chaleur modérée 30 à 35 mi-
nutes.
Les couper en tranches très minces. Déposer par
rangs dans un plat à gratin. Ajouter de l’eau si nécessaire.
Entre chaque rang, saupoudrer farine, sel, poivre. Pommes de terre au lard
Ajouter quelques noisettes de beurre et le lait
5 à 6 pommes de terre
chaud, à égalité de la préparation.
50 g de lard salé
Cuire au four chaud jusqu’ à ce que les pommes 1 oignon haché — beurre
de terre soient tendres et bien dorées à la surface. 1 c. à soupe de farine
500 ml d’eau chaude
Recouvrir de chapelure au beurre et gratiner au
sel, poivre
four, à 190° C environ 10 minutes.
1 bouquet garni
75
LA CUISINE RAISONNÉE
76
Les œufs et les crêpes
Manger ÉDITION
L’homme mange tous les jours et même plusieurs fois le jour. Et si on examine un instant la multiplicité
des industries de l’alimentation, si on dénombre les professions et les emplois qui gravitent autour
d’elle, on peut affirmer que les trois quarts de l’humanité ne travaillent et ne peinent que pour se procu-
rer l’aliment sans lequel elle ne pourrait subsister.
« Dîner est le but des actions humaines », a dit un vieil humoriste, et Rabelais a proclamé, en son lan-
gage énergique, la puissance tyrannique de la faim et de la soif. « On peut planer haut, très haut, vivre
dans les régions éthérées et dédaigner ce qui charme l’existence, il n’en subsiste pas moins pour tout
mortel, l’impérieuse obligation de descendre à l’heure dans la salle à manger.
Privons un homme de nourriture quelque temps, que devient-il? Il maigrit, s’affaiblit et si l’expérience
se prolonge trop longtemps, il finit par mourir. D’autre part, par le jeu des organes, par l’exercice de la
vie, les tissus de l’organisme s’usent partiellement et pour qu’ils conservent leur vitalité, leur énergie,
nous devons leur rendre les matériaux qu’ils ont perdus. Conséquemment, la nourriture doit fournir à
l’homme les substances nécessaires 1° à son entretien ; 2° à son développement ; 3° à la production de
chaleur et de travail, en d’autres termes, à sa ration d’entretien, à sa ration de croissance, à sa ration de
travail.
77
LA CUISINE RAISONNÉE
78
Les viandes, la volaille et le gibier
L e s v i a n de s , la v o la i l le e t
le g i b i e r
Le bœuf
MORCEAUX DE 1 e r
CHOIX
Rôtissage
Les meilleurs morceaux à rôtir
sont le faux-filet, le filet épais, la
surlonge ; la longe, les côtes na-
ture ou roulées ; en somme des
viandes de texture fine.
grands principes pour réussir un
rôti :
79
LA CUISINE RAISONNÉE
Ces chiffres conviennent pour des pièces de 3 à 4 kg. Pour les pièces plus petites, il faut allonger le temps de
cuisson de quelques minutes par 500 g de viande. Four à 160° C. Pour les morceaux congelés, multiplier le
temps de cuisson par 1 ½.
MORCEAUX DE 2 e ET 3 e C HOIX
Le bœuf braisé, le bœuf à l’étuvée, le bœuf à la mode sont des préparations pou-
vant convenir aux morceaux de texture compacte et résistante, donc de 2 e et 3e
choix.
L’expression braisé vient de l’époque où l’on n’avait que des feux de bois : la braise,
produit atténué du bois ou du charbon, servait pour les cuissons lentes.
La viande braisée se cuit donc lentement, dans un récipient hermétiquement dos et
dans une très petite quantité de liquide. Soumis à une faible ébullition, le liquide
s’évapore lentement et attendrit peu à peu la viande.
Lorsque la cuisson est au degré voulu, l’évaporation finale provoquée par une ou-
verture du couvercle amène un roussissement glacé de la pièce de bœuf et un jus
onctueux. Ce jus, servi dans une saucière, accompagne un braisé garni de légumes.
L’étouffée, qu’on appelle également étuvée, consiste à faire cuire lentement cer-
tains aliments dans leur jus, en vase hermétiquement fermé. Il importe de ne pas
ouvrir le récipient avant que le mets n’ait atteint le point exact de cuisson. Il faut
donc assaisonner au préalable, et bien connaître la durée de la cuisson qui varie
selon la nature de la viande et la grosseur du morceau. Ce mode de cuisson
s’emploie de préférence pour les pièces trop grosses ou trop épaisses pour être
simplement braisées.
Ces deux systèmes de cuisson lente ont l’avantage d’attendrir la viande, et le séjour
prolongé dans les sucs concentrés donne aux morceaux les plus ordinaires une
saveur impossible à obtenir avec un feu ardent. Le principe absolu des cuissons
lentes est de tenir hermétiquement fermé le récipient qui contient la viande, l’air
80
Les viandes, la volaille et le gibier
MORCEAUX DE 3 e C HOIX
Ces morceaux servent à faire du bouillon et ils peuvent aussi être servis sous forme
de bouillis ou pot-au-feu. Dans ces cas, il s’agit de laisser mijoter à couvert assez
longtemps pour obtenir une viande tendre.
LES MORCEAUX CUISSON
Biftecks Faux-filet griller (gril) ou poêler
er
de 1 choix Filet griller ou poêler
Surlonge griller ou poêler
e
de 2 choix Haut de ronde griller ou poêler
Bas de ronde griller ou poêler
81
LA CUISINE RAISONNÉE
La cuisine ÉDITION
82
Les viandes, la volaille et le gibier
Dans le premier cas, il est évident que la cuisine sera suffisamment large pour
que la famille et la ménagère puissent s’y mouvoir à l’aise. C’est dire qu’une
construction de 30 à 35 pieds devrait allouer à la cuisine et à ses annexes de
18 à 22 pieds sur 16 ou 20. Mais dans le -second cas, il faut plutôt restreindre
l’espace, de façon à épargner les pas de la cuisinière et diminuer la fatigue des
gens de service.
Si on ne peut supposer une cuisine pratique sans office contigu pour les ré-
serves alimentaires et sans garde-manger pour la desserte, une cuisine mo-
dèle devrait comprendre, outre l’emplacement réservé à la préparation des
mets, une petite annexe destinée aux opérations du nettoyage, à l’épluchage
des légumes et au rangement d’objets encombrants dont l’usage n’est pas
journalier.
AMÉNAGEMENT
Une installation intelligente, basée sur les conditions du milieu et les exi-
gences de la famille, a pour caractéristiques la commodité et la propreté. La
maîtresse de maison assigne à chaque objet l’endroit le plus approprié au
service qu’il doit fournir. Ce rangement logique, tout en donnant à la cuisine
son aspect engageant, épargne des fatigues à la ménagère et produit dans la
suite une économie de temps.
Ainsi l’installation d’une cuisine idéale, en la supposant aussi spacieuse que
nous désirons, demande que la table de travail soit au centre de la pièce face
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LA CUISINE RAISONNÉE
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Les viandes, la volaille et le gibier
deux corps, d’inégale profondeur, ont l’avantage de la table qui les sépare. Les
tablettes du haut, d’une largeur de 10 à 12 pouces, reçoivent la vaisselle du
service tandis que celles du bas, de dimensions plus fortes, servent au range-
ment des ustensiles et des casseroles.
Il faut disposer les meubles pour la commodité, c’est-à-dire à l’endroit le plus
convenable à leur usage. Les armoires ont leur place toute trouvée près du
fourneau ou de l’évier. Les placards sauvent de l’espace et ils sont très appré-
ciables pour les menus objets ou pour le linge d’office, quand la maison ne
dispose pas d’une lingerie spéciale. Si les armoires ont leur utilité dans une
cuisine, d’autre part elles offrent la tentation d’y dissimuler quantité d’objets
inutiles et deviennent par là même des réceptacles de poussière.
Autrefois, les étagères étaient à la mode. Pour nos grands-mères, une rangée
de casseroles bien brillantes étaient la plus belle parure d’une cuisine.
L’hygiène aujourd’hui préfère que la batterie, si resplendissante soit-elle,
s’enferme dans des armoires, à l’abri des mouches et des poussières.
APPROVISIONNEMENT D’EAU
Il faut de l’eau courante et en abondance dans l’habitation. Si la cuisine est
vaste, on pourrait disposer de deux prises d’eau. Dans les cités, les villes et
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LA CUISINE RAISONNÉE
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Les viandes, la volaille et le gibier
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LA CUISINE RAISONNÉE
Chauffer sur un feu doux le beurre et le sucre. Parer la viande (épaule ou surlonge de bœuf).
Brasser légèrement jusqu’ à ce que le mélange Mettre au fond d’une marmite épaisse quelques
épaississe et brunisse. bardes de lard, puis y déposer la viande ;
Ajouter les oignons, les cuire jusqu’ à ce qu’ils l’enduire du reste du gras.
soient tendres. Au besoin ajouter un peu d’eau Saupoudrer de farine, ajouter quelques rondelles
pour empêcher de coller. d’oignons (la moitié environ), le porc et le bouil-
Ajouter la farine, un peu à la fois, et laisser brunir lon.
un peu. Couvrir et laisser cuire à feu doux 3 à 4 heures.
Verser le bouillon de la cuisson de la viande (bien Vers la mi-cuisson, assaisonner ; avoir soin
coulé). d’arroser souvent.
Ajouter le vinaigre. Environ 45 minutes avant la fin de la cuisson,
Assaisonner au goût ; remuer et laisser mijoter 8 ajouter les carottes et le reste des rondelles
à 10 minutes. d’oignons.
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Les viandes, la volaille et le gibier
Ajouter le bouillon et les tomates ainsi que On peut remplacer une partie du liquide par
d’autres condiments si désiré, par exemple, des tomates en conserve ou du jus de tomate.
feuille de laurier, 1 c. à soupe de sauce piquante
ou de ketchup. Pâté de famille
Couvrir et cuire à four modéré (160° C) environ 1 kg de bœuf ou 500 g de bœuf et 500 g
1 ½ heure. de veau ou de porc
assaisonnements
Retourner à mi-cuisson et ajouter les légumes
bouillon chaud
désirés. 4 ou 5 carottes
Ajouter de l’eau et arroser au besoin. 1 oignon moyen
pâte des « Biscuits à la poudre à pâte ou
Servir sur un plat chaud avec le jus de cuisson.
petits pains instantanés » (page 307)
4 à 6 portions
Ranger des tranches fines de viande crue dans un
Boulettes braisées aux lé- plat allant au four.
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LA CUISINE RAISONNÉE
Détacher les feuilles du chou ; les plonger dans Retirer la viande et disposer sur un plat chaud.
l’eau bouillante salée 3 ou 4 minutes ou jusqu’ à Laisser réduire le jus de cuisson ou l’épaissir avec
ce qu’elles soient flexibles et un peu transpa- une liaison de 2 C. à soupe de beurre fondu et
rentes ; les égoutter. bruni et 2 c. à soupe de farine.
Mélanger le riz, la viande, l’oignon finement Ajouter les fines herbes au goût et vérifier
haché, les assaisonnements et le bouillon de bœuf l’assaisonnement.
(on peut remplacer une partie du bouillon par du
jus de tomate). Émincé de bœuf
Étendre cette préparation sur chaque feuille de aux légumes
chou, rouler et ficeler ou maintenir les rouleaux 1 kg à 1,5 kg de bœuf émincé cru
avec des cure-dents. 250 g de lard salé
Déposer les rouleaux dans un plat allant au four. 1 oignon
sel, poivre
Les arroser de graisse de rôti fondue. Ajouter le 30 à 50 ml d’eau
bouillon chaud. carottes, pommes de terre
Couvrir et cuire à four modéré (180°) une heure chou, navet, etc.
environ. Couvrir le fond d’une marmite en superposant
Découvrir vers la fin de la cuisson si les rouleaux des tranches de bœuf et des tranches de lard salé
ne sont pas assez brunis. avec des tranches d’oignon.
9 à 12 portions Assaisonner.
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Les viandes, la volaille et le gibier
Ajouter à la farine les assaisonnements, ayant Parer la viande. Si le rôti est maigre, l’enduire de
soin d’y inclure une pincée de paprika et 1 c. à thé gras. Placer dans la rôtissoire, sur le gril, le côté
de sel de céleri. gras sur le dessus.
Y incorporer le gras en le coupant avec deux Arroser souvent avec le jus de la viande.
couteaux ou un coupe-pâte jusqu’ à ce qu’il soit Assaisonner, de préférence, vers le milieu de la
divisé en morceaux de la grosseur d’un pois. cuisson.
Faire une fontaine et verser le liquide froid. Mêler Rôtir au four à 160° C selon les indications du
pour former une boule avec la pâte. tableau, page 80.
Envelopper la pâte dans un papier ciré et mettre Dès que la viande est cuite, la disposer sur un plat
au réfrigérateur pour quelques minutes. de service tenu au chaud (laisser reposer 10
minutes avant le dépeçage).
VIANDE
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LA CUISINE RAISONNÉE
Poser sur chaque rectangle un filet de bœuf et Ajouter les champignons tranchés.
une tranche de moelle. Arroser de jus de citron. Assaisonner.
Mouiller les bords de chaque rectangle et bien Laisser cuire 10 minutes.
replier ; sceller les bouts (comme un paquet) avec Égoutter le filet de bœuf, l’éponger, pratiquer une
de l’eau. Dorer avec de l’œuf ou du lait. fente sur la longueur, y glisser la farce aux cham-
Cuire au four à 230° C jusqu’ à ce que la pâte soit pignons.
cuite et bien dorée. Refermer et bien ficeler.
SAUCE POUR ACCOMPAGNER LES FILETS Mettre au four à 160° C dans le beurre et avec la
1 c. à soupe de beurre marinade passée.
250 g de champignons tranchés
Faire cuire de 20 à 30 minutes selon qu’on désire
175 ml de bouillon ou jus de viande
la viande saignante ou à point.
1 verre de madère
sel et poivre
2 c. à thé de fécule de maïs
eau
Sauter les champignons dans le beurre. Ajouter le BIFTECKS
liquide (bouillon et vin). Assaisonner. Les biftecks se prépare souvent à la poêle (sau-
Délayer la fécule dans un peu d’eau froide. Ajou- tés), mais ils sont meilleurs sur le gril (grillés).
ter à la sauce, laisser épaissir en mijotant. Un bon bifteck se choisit dans le filet, le faux filet
Servir la sauce en saucière. ou la surlonge ; mais on peut aussi utiliser la
côtelette et le haut de ronde. Il faut une épaisseur
de 2 à 3 cm pour un bifteck juteux.
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Les viandes, la volaille et le gibier
Laisser reposer ½ heure. Cuire comme le bifteck Arroser d’un peu de bouillon pendant la cuisson.
grillé. Démouler et servir.
Assaisonner, déposer sur un plat chaud avec une
noisette de beurre et le persil haché.
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LA CUISINE RAISONNÉE
Bœuf roulé B
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Les viandes, la volaille et le gibier
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LA CUISINE RAISONNÉE
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Les viandes, la volaille et le gibier
Hacher la viande. Réunir la viande aux oignons sans mêler les deux,
Trancher l’oignon fin et le faire revenir dans la laisser mijoter 5 minutes.
graisse. Servir le bœuf en couronne et les oignons au
Ajouter la viande, le bouillon. centre.
Assaisonner. Laisser mijoter quelques minutes. Ce mode d’apprêt convient aussi pour les
restes d’agneau.
Déposer la viande au fond d’un plat creux allant
Bœuf bouilli en matelote
au four.
1 litre de bœuf bouilli
Couvrir avec la purée de pommes de terre 2 douzaines de petits oignons
chaude. 2 c. à soupe de beurre
Dorer au four. Décorer avec du persil. 1 c. à thé de sucre en poudre
1 c. à soupe de farine
Pâté chinois : Ne mettre que quelques milli- 250 ml de bouillon
litres de bouillon. Ajouter environ 250 ml de maïs sel, poivre, fines herbes
en conserve entre le rang de viande et le rang de Trancher le bœuf.
pommes de terre. Bien dorer.
Éplucher les oignons, les mettre dans la poêle
Pain de hachis de viande : Dresser la viande avec le beurre et le sucre ; laisser dorer.
(apprêtée comme pour le plat économique) en
Ajouter la farine, le bouillon chaud.
pyramide sur un plat ; la couvrir de pommes de
Assaisonner, laisser mijoter la sauce 15 minutes
terre en purée ; saupoudrer de fromage râpé ou
avant d’y déposer la viande ; prolonger la cuisson
de chapelure ; enduire de beurre fondu. Dorer au
à petits frémissements et servir.
four et servir chaud.
On peut ajouter à cette préparation n’importe
Miroton de bœuf quel reste de légumes et en faire un ragoût aux
1 litre de restes de bœuf restes de bouilli.
2 c. à soupe de graisse de rôti ou de bacon
500 ml d’oignon tranché
2 c. à soupe de beurre
1 c. à soupe de farine
500 ml de bouillon
sel, poivre, fines herbes
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LA CUISINE RAISONNÉE
Savoir utiliser les restes du repas de la veille est un problème sérieux à résoudre et d’une très grande
importance, touchant de près la question sociale, puisqu’il intéresse au plus haut degré l’économie domes-
tique et le bonheur de la famille.
Cependant, combien de ménagères donnent, gaspillent ou jettent des restes d’aliments qu’elles pourraient
transformer en mets appétissants si elles possédaient ce talent si indispensable à la bonne maîtresse de
maison, talent qu’on appelle à juste titre « l’art d’utiliser les restes ».
Grâce à cet art qu’on pourrait presque appeler
« magique », la bonne ménagère diminue les dé-
penses de la famille. En variant le menu des repas,
elle éloigne le manque d’appétit que provoque une
table sur laquelle on revoit les plats de la veille ou
de l’avant-veille toujours apprêtés de la même ma-
nière.
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Les viandes, la volaille et le gibier
Le veau
La viande de veau de qualité est plutôt rose et de fibre délicate. La petite quantité
de graisse qu’on y trouve devrait être ferme et blanche.
Le veau se découpe à peu près comme le bœuf, mais la qualité de la viande dépend
surtout de l’âge et de la nourriture de l’animal. Outre sa précieuse finesse, principe
dominant de la viande de veau, il est bon de remarquer qu’elle a aussi le privilège
de fournir de bons bouffions, des jus et des sauces excellentes.
Ragoûts Braisés
Assaisonnements du veau : thym, sarriette, marjolaine, cari, paprika, ail, persil et moutarde.
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LA CUISINE RAISONNÉE
Dans la graisse bien chaude, faire saisir la viande Les côtelettes pourraient être tout simplement
après l’avoir enfarinée. sautées ou rôties.
Parer la viande, la faire saisir dans le beurre ou le Passer le jus au tamis, le faire réduire, le dégrais-
gras roussi. ser et le verser sur le fricandeau ; servir chaud.
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Les viandes, la volaille et le gibier
Veau en casserole
1,5 kg de veau tranché
4 petites tranches de lard salé
farine
1 litre de bouillon
légumes au goût
6 à 8 petits oignons
sel, poivre, fines herbes
Roulade de veau
1,3 kg de veau (ronde ou jarret)
2 tranches de jambon (1 cm d’épaisseur)
4 œufs brouillés
4 saucisses
cornichons
sel, poivre, fines herbes
2 c. à soupe de beurre
1 feuille de laurier
1 c. à soupe de crème
Couper la viande en tranches de 4 cm d’épaisseur,
la séparer en deux sans la détacher complète-
ment de manière à former une grande surface, ou
escalope.
Sur cette escalope, placer le jambon, les œufs
brouillés, les saucisses et les cornichons coupés
en lanières.
Assaisonner, rouler, ficeler. Badigeonner de
beurre fondu.
Cuire comme un rôti à 175° C, 1 h à 2 heures ;
ajouter le laurier et un peu d’eau.
Arroser souvent pendant la cuisson.
101
LA CUISINE RAISONNÉE
Dresser la viande sur un plat, enlever les ficelles. Quand la viande est cuite, la dresser sur un plat,
Servir avec le jus de la cuisson dans lequel on l’entourer des légumes cuits au naturel, taillés
ajoute la crème. joliment et passés au beurre.
Préparer une sauce avec le jus de cuisson de la
Longe de veau rôtie viande et servir dans une saucière.
2 kg de veau dans la longe
50 ml de gras (lard salé ou bacon)
Épaule de veau farcie
sel, poivre, feuille de laurier 1 épaule de veau de 2 kg environ
oignon et persil
FARCE
Parer la viande, l’enduire de gras au goût ou
2 c. à soupe de beurre
barder avec le bacon ou le lard.
1 oignon moyen
Cuire à découvert au four à 260° C, environ 75 125 ml de champignons
minutes par kg. 250 g de porc haché
125 g de jambon haché
Assaisonner vers le milieu de la cuisson. Arroser
sel, poivre, fines herbes
au besoin.
1 œuf ou 2 jaunes d’œufs
Si l’on a mis du lard ou du bacon, l’enlever bouillon ou jus de légumes
durant la dernière heure de cuisson afin d’obtenir
Désosser l’épaule ou l’acheter telle quelle chez le
un rôti bien doré.
boucher (la cavité laissée par l’os sera remplie de
Parer la viande, l’éponger, la saupoudrer de Faire saisir dans une marmite allant au four.
farine. Ajouter un peu de bouillon ou de jus de légumes.
Faire fondre le gras dans une casserole profonde Cuire à couvert, au four à 175° C, 90 minutes par
ou une rôtissoire ; ajouter la longe, les bardes de kg.
lard, la feuille de laurier, l’oignon haché, les
On procède de la même façon pour la poitrine
assaisonnements et l’eau bouillante.
de veau et la longe farcie.
Couvrir et cuire lentement 2 ½ à 3 heures. Arro-
La viande sera servie en tranches et dressée
ser souvent durant la cuisson.
sur un plat avec des pommes de terre rissolées
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Les viandes, la volaille et le gibier
et accompagnée d’une bonne salade de légumes Hacher l’oignon, le faire revenir dans le beurre.
frais. Ajouter la viande hachée.
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LA CUISINE RAISONNÉE
Le plus commode est de faire préparer, à la salle à manger, la table que l’on ornera de
fleurs, de porcelaines ou de faïences aux tons variés, y faisant placer naturellement
les assiettes à dessert, l’argenterie et les accessoires nécessaires pour prendre le thé,
le chocolat, les boissons rafraîchissantes et les glaces que l’on se propose d’offrir à
ses invités. Les gâteaux, sandwichs, petits fours, secs ou glacés, bonbons, etc., seront
en honneur et rappelleront, mais sur une plus haute échelle, la composition d’un thé
élégant.
L’usage de faire passer les rafraîchissements sur des plateaux dans le courant de la
soirée tend à disparaître. Pour les cas où la disposition des pièces ou une raison spé-
ciale le rendraient absolument pratique, disons que la jeune fille, après avoir passé le
plateau, revient avec un autre pour desservir ou, ce qui est encore mieux, elle est
suivie d’une bonne portant le plateau, sur lequel les invités posent leur verre quand
ils ont fini de boire.
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Les viandes, la volaille et le gibier
L’agneau
La chair du mouton est une viande rouge, succulente, nutritive et facile à digérer, assez semblable à
celle du bœuf, et la meilleure après elle à condition d’être bien apprêtée. Elle a souvent une odeur désa-
gréable due au suif. Cette odeur disparaît complètement si, avant la cuisson, la viande est parfaitement
dégraissée.
Avant l’âge de 14 mois, l’animal est appelé agneau. La chair d’agneau donne une viande d’un rose cen-
dré, délicate et tendre.
COUPES CUISSON
Première qualité Filet
Carré de côtelettes Grillades
Gigots Rôtis
Deuxième qualité Épaule, côtelettes d'épaule Rôtis
Jarret, poitrine Braisés
Troisième qualité Cou, flanc Braisés, bouillis, ra-
goûts
CUISSON DE L'AGNEAU
Détail des morceaux Poids approximatif Genre de cuisson
RÔTIS
Gigot (fesse entière) 2 à 3 kg rôtir au four
Gigot (jarret ou croupe) 1 à 2 kg rôtir au four
Longe, partie du filet 1 à 2 kg rôtir au four
CÔTELETTES
Longe, partie du filet portions individuelles rôtir, griller ou poêler
Longe, partie des côtes portions individuelles rôtir ou poêler
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LA CUISINE RAISONNÉE
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Les viandes, la volaille et le gibier
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LA CUISINE RAISONNÉE
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Les viandes, la volaille et le gibier
On peut remplacer les pommes de terre par Couper l’agneau en petits morceaux, le faire
des bouquets de chou-fleur. revenir dans une poêle avec le corps gras ; le
Avant la cuisson, on peut à volonté mettre une retourner constamment jusqu’ à ce qu’il soit bien
farce au centre de la couronne ou entre les côte- doré.
lettes. Mettre la préparation dans un pyrex ou un plat
allant au four.
Agneau en casserole Assaisonner. Ajouter le bouillon.
1 à 1,5 kg d’agneau (épaule ou poitrine)
Cuire une demi-heure au four à 160° C.
2 c. à soupe de beurre ou huile
sel, poivre, fines herbes Ajouter les légumes tranchés et les petits pois
500 ml de bouillon égouttés.
3 pommes de terre Laisser cuire lentement jusqu’ à parfaite cuisson.
3 carottes, ½ navet
1 oignon moyen Au moment de servir, décorer avec du persil.
125 ml de petits pois
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LA CUISINE RAISONNÉE
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Les viandes, la volaille et le gibier
Le porc
La chair de porc, à fibres courtes et serrées, est grasse et ferme. Sa teinte pâle ne
doit pas la faire confondre avec les viandes blanches : elle lui vient de ce que
l’animal a été tué par saignée complète.
Dans le porc, tout est bon et comestible, depuis la tête jusqu’aux pattes. Cependant,
pour tirer le meilleur parti possible de chaque morceau, il importe de connaître les
différentes coupes et de savoir donner à chacune la préparation et la cuisson ap-
propriées.
Le porc se consomme frais ou travaillé. Il se prête au fumage et à la salaison, aux
deux à la fois dans la préparation du jambon et du bacon, et à toutes les manipula-
tions qui le transforment en charcuteries.
Toutes les coupes ont la même valeur alimentaire à peu de chose près, mais toutes
n’ont pas la même saveur, ni la même texture ; chacune excelle en son genre.
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LA CUISINE RAISONNÉE
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Les viandes, la volaille et le gibier
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LA CUISINE RAISONNÉE
GARNITURE
1 litre de bouillon chaud
50 ml de farine grillée
2 pommes
2 c. à soupe de beurre Mélanger la viande avec l’oignon haché fin, le sel,
50 ml de cassonade le poivre, des fines herbes au goût.
2 c. à soupe de cidre
Ajouter un œuf et quelques cuillerées de chape-
Peler les pommes, enlever les cœurs et trancher lure.
en rondelles.
Façonner en boulettes.
Mettre un peu de beurre dans la poêle qui a servi
Faire saisir les boulettes dans le gras.
à faire saisir les côtelettes, chauffer.
Ajouter le bouillon ou de l’eau chaude si l’on n’a
Ajouter les pommes, la cassonade et mouiller
pas de bouillon.
d’un peu de cidre.
Laisser mijoter lentement 1 ½ heure environ.
Servir autour des côtelettes.
On peut épaissir avec de la farine grillée comme
Ragoût de pattes de porc pour le ragoût de pattes de porc.
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Les viandes, la volaille et le gibier
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LA CUISINE RAISONNÉE
Le repas servi dans la nuit de Noël s’appelle le réveillon, l’une de nos belles traditions qu’il faut entretenir
et conserver. C’est une fête de famille avant tout, simple ou luxueuse, selon le cas ; aussi ce repas tout
spécial se prête-t-il aux exigences de tous les milieux.
Une coutume déjà ancienne demande qu’on y serve des plats spéciaux tels le consommé chaud, les tour-
tières, les croquignoles, etc. Le menu du réveillon peut cependant s’étendre à toutes les viandes froides ;
en outre, aux potages chauds, au café, etc., selon les goûts de chacun.
Dans nombre de familles, un arbre de Noël étincelant de lumières et de bibelots est dressé à l’intention des
enfants de la maison, ou des enfants pauvres, et vient ajouter sa note joyeuse à la fête du réveillon.
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Les viandes, la volaille et le gibier
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LA CUISINE RAISONNÉE
125 g de lard salé Dessaler le jambon à grande eau toute une nuit.
sel et poivre Le matin, le faire mijoter (comme ci-dessus)
1 litre de lait pendant 2 heures. Puis l’assécher parfaitement et
1 oignon moyen l’envelopper d’une pâte de farine délayée avec de
175 ml de farine
l’eau. Recouvrir le jambon avec l’abaisse de pâte
Trancher le lard, 5 cm x 5 cm x 2 cm, enlever la (2 cm d’épaisseur), le placer dans une lèchefrite,
couenne et ébouillanter les tranches 5 à 8 mi- la couenne au-dessus, ajouter un peu d’eau et
nutes ; jeter l’eau et rôtir les grillades prompte- placer au four modéré à 180° C ; environ 30 à 35
ment. minutes par 500 g de viande sont nécessaires
Une belle couleur dorée indique qu’elles sont à pour la cuisson.
point. Assaisonner. Lorsque la viande est cuite, casser la pâte, et la
Prendre un peu de la graisse de cuisson et avec couenne s’enlèvera facilement. Ainsi préparé, le
les autres ingrédients préparer une sauce jambon peut être servi froid ou chaud.
blanche.
Jambon glacé
La verser dans un plat creux et placer les gril-
lades dessus. 1 jambon
Grillades et omelette : remplacer la sauce Après avoir enlevé la couenne (cuisson ci-
blanche par une omelette. dessus), entailler en diagonale dans le gras en
formant des losanges. Piquer de clous de girofle
Jambon cuit à l’eau et arroser de gelée de pommes, de sirop d’érable,
de miel ou de jus de fruit — ou bien d’une glace
1 jambon
faite avec 250 ml de cassonade, 2 C. à thé de
Placer le jambon dans une lèchefrite (il est préfé- moutarde sèche, 50 ml de farine et 50 ml de
rable de laisser l’enveloppe s’il a été acheté dé- vinaigre.
sossé et enveloppé) ; le submerger d’eau froide et
Remettre au four à 270° C pour une quinzaine de
chauffer jusqu’au point d’ébullition ; puis baisser
minutes, en prenant soin d’arroser deux ou trois
le feu afin que l’eau reste au point d’ébullition
fois.
mais sans bouillir. La durée de la cuisson est
d’environ 60 à 80 minutes par kg. Jambon glacé à l’ananas : Après avoir enlevé la
couenne du jambon cuit au four (cuisson ci-
Laisser refroidir le jambon dans la lèchefrite ;
dessus), l’arroser avec un sirop à base de jus
puis vider l’eau et au besoin détacher l’enveloppe.
d’ananas :175 ml d’ananas râpé et 175 ml de
Jambon à la bière et Jambon au sirop d’érable cassonade.
Plusieurs cuisinières cuisent le jambon dans la
Garnir ensuite de tranches d’ananas et de cerises.
bière. D’autres ajoutent à l’eau de cuisson du
vinaigre ou de la mélasse ou du sirop d’érable, Dorer au four.
afin de donner une saveur particulière au jambon.
118
Les viandes, la volaille et le gibier
Quand le jambon est cuit, le retirer et le dresser Cuire à 160° C pendant 30 minutes.
sur un plat. GLACE
Lier la sauce avec la farine délayée dans un peu 2 c. à soupe de cassonade
d’eau. Passer la sauce et servir avec la viande. 2 c. à soupe de jus d’ananas
1 c. à thé de vinaigre
Mousse de jambon 1 c. à thé de moutarde préparée
119
LA CUISINE RAISONNÉE
120
Les viandes, la volaille et le gibier
La charcuterie, c’est l’art de travailler les viandes, en particulier celle du porc, pour
les présenter sous les formes les plus diverses. Les produits de charcuterie four-
nissent donc l’occasion d’apprêter des mets succulents et variés.
La qualité de la saucisse tient essentiellement à la qualité de la viande employée.
Dans toutes les variétés, il ne doit entrer que de la viande de porc plus ou moins
finement divisée et assaisonnée.
La recette de saucisse fraîche qui suit peut servir aussi quand on veut farcir avec
de la chair à saussice :
121
LA CUISINE RAISONNÉE
Tous les ingrédients doivent être bien mélangés, puis passés une ou deux fois au
hachoir.
Introduire cette préparation dans des tripes bien nettoyées, bien presser. Si on s’en
sert comme farce, la façonner en boulettes aplaties.
Évidemment, on peut acheter la saucisse toute préparée. Elle se vend fraîche, fu-
mée et même toute cuite. Toujours garder la saucisse au réfrigérateur : elle ne se
conserve que quelques jours seulement.
Cuisson de la saucisse
La saucisse peut être poêlée ou rôtie. Il faut toujours procéder à feu lent. Pour la
saucisse poêlée, on peut d’abord la faire mijoter dans de l’eau une dizaine de mi-
nutes ; ensuite vider l’eau et brunir dans un peu de gras, à feu modéré, une dizaine
de minutes de tous les côtés.
Pour la saucisse rôtie, la piquer, la placer dans une lèchefrite à four modéré, à
160° C, une quinzaine de minutes de chaque côté.
Laisser refroidir et couper par bouts ou en Quand elle est cuite, enlever la peau — si cuite à
tranches. point, elle se pèle facilement.
La langue se sert chaude ou froide : chaude,
accompagnée d’une sauce bien épicée froide, sur
un lit de laitue fraîche, avec d’autres viandes
froides.
122
Les viandes, la volaille et le gibier
Cœurs de veau farcis Dans une cocotte, faire chauffer l’huile, y mettre
le cœur entouré des oignons, des carottes et du
A céleri nettoyés et coupés en morceaux.
1 ou 2 cœurs de veau Vérifier l’assaisonnement (un peu de sel et
Laver les cœurs, les parer, c’est-à-dire enlever les poivre), arroser de vin blanc et d’eau ou de bouil-
conduits, les membranes dures et l’excédent de lon.
gras. Enlever une partie de l’intérieur qui, hachée
Couvrir la cocotte et laisser cuire à l’étouffée 30
finement, entrera dans la farce.
minutes.
B FARCE
Ajouter alors les poireaux coupés en tronçons et
3 c. à soupe de beurre poursuivre la cuisson 25 à 30 minutes.
1 paquet d’épinards congelés
175 ml de mie de pain Ajouter un peu de vin blanc dans la sauce si elle
2 c. à soupe de persil haché réduit trop.
thym, laurier, sauge Servir le cœur ou les cœurs coupés en tranches et
sel, poivre entourés de légumes (enlever les ficelles).
1 oignon moyen
Faire fondre le beurre dans une poêle, y placer le Langue braisée de luxe
paquet d’épinards congelés et laisser fondre langue de bœuf
doucement. 1 c. à thé de gingembre
Quand ils sont cuits, hacher grossièrement et 1 c. à thé d’épices mélangées
2 c. à soupe de farine
mélanger avec le pain émietté et la viande ha-
2 c. à soupe d’oignon haché
chée.
2 c. à thé de gras
Pétrir le tout pour obtenir une farce assez fine. 250 ml de raisins secs épépinés
Ajouter les assaisonnements écrasés finement. 125 ml d’amandes déchiquetées
Saler, poivrer. le jus de 1 citron
Hacher l’oignon fin, l’ajouter à la farce. Bien Cuire la langue comme ci-dessus, jusqu’ à ce que
mélanger et vérifier l’assaisonnement. la peau se détache. Enlever la peau et frotter la
Remplir les cœurs de cette farce, fermer langue avec un mélange formé avec les épices et
l’ouverture en enroulant d’une ficelle. la farine.
Faire revenir l’oignon dans un peu de corps gras
C SAUCE
dans un plat allant au four.
1 ½ C. à soupe d’huile
3 à 4 carottes Ajouter la langue, les fruits et le liquide (assez
1 petite branche de céleri d’eau pour couvrir la langue). Mettre le jus de
2 oignons moyens citron, couvrir et cuire au four à 180° C pendant 1
100 ml de vin blanc heure.
100 ml de bouillon ou d’eau
2 poireaux
123
LA CUISINE RAISONNÉE
124
Les viandes, la volaille et le gibier
125
LA CUISINE RAISONNÉE
Fondre le gras dans une poêle, y faire cuire les Passer le foie au hachoir, y mélanger la chapelure.
tranches de foie 15 minutes, retourner sans Faire revenir l’oignon haché dans la même poêle.
piquer à mi-cuisson.
Ajouter le mélange foie-chapelure, le persil haché,
Retirer le foie du feu, le mettre dans un plat de assaisonner et mélanger avec l’œuf battu légère-
service qu’on gardera au chaud. ment.
Ajouter l’eau chaude au jus de la cuisson, couler. Chauffer le bouillon jusqu’au point d’ébullition.
Y verser le jus d’orange, laisser mijoter. Plonger dans le bouillon chaud une cuillerée ou
Napper le foie de cette sauce et décorer avec les une boulette de la préparation de foie ; retirer la
rondelles d’orange. cuillère dès que le foie prend forme. Laisser cuire
4 portions les quenelles lentement (10 à 15 minutes) dans le
bouillon.
Foie de veau soufflé Servir séparément et accompagner du bouillon
coulé.
(Quenelles de foie de veau)
125 g de foie de veau Pain de foie
1 c. à soupe de beurre ou margarine
375 ml de chapelure 500 g de foie
1 c. à soupe d’oignon haché 250 g de chair à saucisse (page 121)
sel, poivre, persil 125 ml de pain émietté
1 œuf battu 3 petits oignons
1 ¼ litre de bouillon 2 c. à soupe de beurre
2 œufs
Préparer le foie comme en page 124 (foie sauté).
sel, poivre, muscade
Faire sauter les tranches quelques minutes dans
le gras.
126
Les viandes, la volaille et le gibier
127
LA CUISINE RAISONNÉE
128
Les viandes, la volaille et le gibier
La volaille et le gibier
MANIÈRE DE FARCIR ET DE TROUSSER UNE VOLAILLE
Préparer la farce, voir recettes page 194 et suivantes. Calculer 125 ml de farce par
500 g de volaille.
Saupoudrer l’intérieur de sel. Remplir le jabot par cuillerée, sans tasser. Replier la
peau sur le dos et la fixer à l’aide d’une brochette ou de ficelle. Replier aussi les
pointes des ailes et les fixer sur la peau du cou.
Remplir la cavité du corps avec le reste de la farce et coudre l’ouverture ou la fer-
mer avec des brochettes. Prendre une ficelle : coucher la volaille sur le dos. Croiser
les pilons, les attacher à la queue et ramener les bouts de la ficelle pardessus les
pilons croisés, puis entre les pilons et le corps ; tourner sur la poitrine, faire passer
la ficelle par-dessus les ailes et l’attacher à la brochette au centre du dos.
129
LA CUISINE RAISONNÉE
CUISSON DE LA VOLAILLE
C’est rôti, à vapeur libre, et dans son propre jus que le poulet ale plus de saveur. Il
faut lui laisser subir l’action du feu jusqu’ à ce qu’il soit bien doré.
Pour qu’une volaille soit bien cuite, on compte généralement 1 heure par kg de
poids.
Autres modes de cuisson : rôtie à la broche, en friture, en ragoût, à l’étuvée.
DÉPEÇAGE DE LA VOLAILLE
Poulet — Dinde
Placer l’oiseau sur le dos. Piquer la fourchette à travers la poitrine ; à l’aide du cou-
teau, enlever d’abord une cuisse en suivant les articulations, puis l’aile. Couper le
blanc en fines tranches ; ne dépecer qu’un côté à la fois. Pour couper l’autre côté,
renvoyer l’oiseau en arrière de manière à laisser la viande sur le dessus. À l’aide de
la fourchette, maintenir le cou levé et couper fermement. Les cuisses seront détail-
lées en petits morceaux. La dinde, quand elle est petite, se dépèce de la même ma-
nière que le poulet ; suffisamment grosse, on ne sert souvent que les blancs coupés
en tranches fines et accompagnés de la farce.
Canard
Enlever d’abord les deux cuisses. Placer le canard sur le dos, inciser verticalement
dans sa profondeur la chair du ventre de chaque côté du bréchet. Le découper par
incisions parallèles selon sa longueur en tranches très minces qui portent le nom
130
Les viandes, la volaille et le gibier
Pigeon
Partager le pigeon par le milieu, dans toute sa longueur, puis diviser chaque moitié de façon à laisser
une portion de filet avec chaque cuisse.
Perdrix
Enlever d’abord la cuisse comme pour le poulet ; partager ensuite le filet perpendiculairement et de
manière à trancher l’articulation de l’épaule.
131
LA CUISINE RAISONNÉE
132
Les viandes, la volaille et le gibier
La poule est excellente servie avec divers lé- Disposer les morceaux de viande dessus. Napper
gumes cuits dans le bouillon de la cuisson, ou de sauce. — Mettre le reste de la sauce en sau-
cuite à la vapeur, méthode « presto » avec les cière. Servir les légumes séparément.
légumes.
Poulet à la sauce veloutée
Poule au riz 1 gros poulet
1 poule de 2,5 kg 1 c. à soupe de beurre
bouquet garni : sarriette, laurier, persil, clous sel, poivre, fines herbes
de girofle 500 ml d’eau chaude
sel, poivre 2 c. à soupe de gras
6 petites carottes 3 c. à soupe de farine
1 navet en morceaux 1 jaune d’œuf
3 poireaux 125 ml de crème 10 %
1 branche de céleri croûtons
2 oignons moyens Couper le poulet en 8 morceaux environ. Le faire
Ficeler la poule en se gardant une ganse pour la saisir dans le gras, dans une cocotte.
sortir quand elle sera cuite. Assaisonner.
La mettre dans une marmite ou cocotte, ajouter Verser l’eau sur les morceaux, laisser mijoter
de l’eau bouillante pour couvrir. 1 heure environ, arroser durant la cuisson et, au
Assaisonner et commencer la cuisson à couvert besoin, ajouter de l’eau.
sur feu doux. Lorsque le poulet est cuit, le retirer et garder au
Après 10 minutes, ajouter les légumes, vérifier la chaud.
quantité d’eau. Préparer la sauce en ajoutant le gras et la farine
Si nécessaire, écumer le bouillon. au jus de la cuisson (ajouter de l’eau si néces-
Quand la poule est cuite, après environ 1 heure, saire).
découper la poule en morceaux individuels. Remettre le poulet et laisser mijoter quelques
minutes.
RIZ
250 ml de riz
1 noisette de beurre
500 ml de bouillon de cuisson
Mettre le riz à cuire dans le bouillon bien coulé.
Quand il est cuit, ajouter la noisette de beurre.
Légumes : les garder au chaud — four très
doux avec les morceaux de poule.
Sauce poulette : voir page 185.
Mettre le riz autour d’un plat de service.
133
LA CUISINE RAISONNÉE
Déposer les morceaux de poulet sur le plat de Pour faire la sauce, employer du lait additionné
service. de crème ou, mieux, moitié bouillon de poulet,
Lier la sauce avec le jaune d’œuf et la crème, la moitié crème.
couler et en napper le poulet. Assaisonner.
Servir avec des croûtons passés au beurre. Ajouter le poulet à la sauce, délicatement.
134
Les viandes, la volaille et le gibier
135
LA CUISINE RAISONNÉE
Enrober chaque morceau dans la farine — on Suprêmes à l’anglaise : Passer les suprêmes
peut se servir d’un sac dans lequel on met la dans un œuf battu avec un peu d’eau froide et
farine et un morceau de poulet à la fois, puis rouler dans la chapelure avant de les sauter ou de
secouer pour bien enrober. les frire.
136
Les viandes, la volaille et le gibier
137
LA CUISINE RAISONNÉE
Mettre les débris avec le jarret de veau dans le Hacher le poulet fin, ajouter le bouillon chaud.
bouillon de la cuisson, ajouter de l’eau froide. Laisser refroidir.
Remplir un moule rincé à l’eau froide : d’abord Mettre au froid ; démouler au moment de servir
tapisser les bords avec les blancs de poulet garnis et décorer.-
de rondelles d’olives farcies. Laisser prendre. On peut remplacer une partie de la crème par de
Ajouter le reste du poulet et verser le bouillon. la mayonnaise ou 3 jaunes d’œufs battus.
Laisser prendre, démouler et décorer de persil. On peut, ajouter 1 c. à thé de Sherry.
138
Les viandes, la volaille et le gibier
Préparer la volaille, la découper en morceaux (6 à Saupoudrer de farine. Déposer dans une casse-
8). role.
Faire fondre le gras. Assaisonner.
Ajouter l’oignon haché fin, laisser prendre cou- Ajouter le bouillon déjà préparé.
leur. Cuire jusqu’ à ce que le poulet soit tendre, le
Saupoudrer de farine les morceaux de viande et retirer du bouillon, lui faire prendre couleur au
les faire revenir avec l’oignon. four à 230° C en l’arrosant de beurre fondu.
Ajouter l’eau bouillante ou du bouillon. Assaison- Couler le bouillon de la cuisson, en garder 125 ml,
ner et laisser mijoter une heure. chauffer avec la crème. Retirer du feu.
Incorporer les champignons lavés et tranchés et Incorporer les jaunes d’œufs battus avec le lait en
continuer la cuisson jusqu’ à ce que la viande soit brassant constamment. Faire épaissir sans laisser
tendre. bouillir. Assaisonner.
Cuire le riz au bain-marie jusqu’ à ce que l’eau Verser cette sauce autour du poulet. Servir chaud.
soit absorbée.
Lorsque la poule est cuite, retirer les morceaux,
Pâtés individuels au poulet
les conserver au chaud. 125 ml de bouillon
1 ½ c. à soupe de farine, un peu d’eau
Incorporer le riz dans le jus de la cuisson et
250 ml de poulet cuit
laisser mijoter 8 à 10 minutes.
50 ml de légumes en dés
On peut ajouter des tomates au jus de cuisson. sel, poivre, paprika
vol-au-vent
Poulet Au bouillon chaud, ajouter la farine délayée à
à l’impératrice l’eau froide.
125 ml de bouillon Laisser épaissir, y ajouter le poulet coupé en dés,
2 petits poulets les légumes (pois verts, carottes, céleri) et les
lard salé assaisonnements.
farine
Laisser cuire.
sel, poivre, fines herbes
2 c. à soupe de beurre Remplir des vol-au-vent de cette préparation.
125 ml de crème 10 %
2 jaunes d’œufs
2 c. à soupe de lait
sel, poivre, persil haché
139
LA CUISINE RAISONNÉE
140
Les viandes, la volaille et le gibier
Préparer comme pour le poulet — Farcir. (Les Servir avec une sauce à base du jus de cuisson et,
farces les plus appréciées pour le canard sont : la comme accompagnement, des rondelles de
farce à l’oignon, aux fines herbes, aux pommes, au pommes poêlées, de la gelée de gadelle ou de
céleri, à la purée de pommes de terre, etc., voir le groseille.
chapitre des farces pour ces recettes, page 194.)
Environ 500 ml de farce pour un canard et 250 à
Caneton farci
300 ml pour un caneton. Préparer et rôtir comme le canard, mais com-
mencer la cuisson à 230° C pendant 10 minutes
de chaque côté. Ensuite, réduire à
141
LA CUISINE RAISONNÉE
Préparer le canard (plumer, vider et flamber en Faire revenir à sa place le reste de l’oignon.
surface pour éliminer plumes et impuretés). Remettre le canard, mouiller de bière et joindre
Remplir l’intérieur de tranches d’oignons et de les épices en bouquet garni.
pommes ; trousser. Rôtir comme le canard ou le
Laisser mijoter doucement 40 minutes en le
caneton (ci-dessus), mais parce que le canard
retournant et en l’arrosant de temps en temps au
sauvage est moins gras, il faut avoir soin de le
cours de la cuisson.
couvrir de bardes de lard avant la cuisson.
Retirer le canard et garder chaud à l’entrée du
Succulent avec une sauce à l’orange et décoré
four.
d’écorces d’orange finement enroulées.
Réduire la sauce et la lier avec le beurre manié
SAUCE À L’ORANGE (beurre et farine), en fouettant.
142
Les viandes, la volaille et le gibier
Les sauces et les accompagnements de l’oie sont Remplir avec du bon bouillon à mi-hauteur de
les mêmes que pour le canard. l’oie.
Rectifier l’assaisonnement et laisser cuire pen-
Oie braisée à l’ancienne dant 2 ou 3 heures, selon la grosseur de l’oie.
FARCE Avant de servir, passer, dégraisser et lier le jus
250 g de filet de porc qu’on sert dans une saucière très chaude.
250 g de lard maigre
foie de l’oie Tourte de volaille en
2 c. à soupe de beurre
2 oignons émincés
croûte
2 œufs Employer de la pâte brisée ou feuilletée (pages
6 petites pommes
268 à 271 ou pages 282 à 287), en recouvrir une
sel, poivre, quatre épices
assiette profonde (assiette à tourte).
cognac
Déposer une farce fortement assaisonnée et
Hacher le filet de porc, le lard maigre et le foie.
confectionnée avec de la chair à saucisse (page
Fondre le beurre, y dorer les oignons émincés. in) et des abattis de volaille.
Y ajouter le mélange de porc et de foie, deux œufs Y mettre ensuite des rangs de volaille rôtie (pas
battus, les pommes pelées, coupées en petits trop cuite) et des champignons revenus dans du
morceaux. beurre.
Assaisonner : sel, poivre, quatre épices. Recouvrir d’une autre couche de farce.
Bien hacher, mélanger le tout et piler en mouil- Terminer par une abaisse de pâte dans laquelle
lant avec un petit verre de cognac, ajouté petit à on pratique une petite cheminée au milieu.
petit.
Bien joindre les bords des deux abaisses, presser
1 oie
pour les faire adhérer.
1 oignon, 2 ou 3 carottes
2 ou 3 blancs de poireaux Dorer le dessus avec un peu de lait et cuire à four
1 branche de céleri modéré à 180° C, 40 à 50 minutes.
125 ml de cidre bouquet garni
Verser ensuite sur la viande, par l’ouverture du
bouillon
centre, quelques cuillerées de consommé riche,
Tremper l’oie si nécessaire (voir ci-dessus). préparé avec les os et les parures de la volaille.
Servir très chaud.
143
LA CUISINE RAISONNÉE
Découper de la volaille en morceaux (on peut Le faisan se prépare et se cuit comme le poulet.
mêler dinde, poulet, perdrix, etc.). Un faisan de grosseur moyenne peut servir de
quatre à six personnes.
Faire revenir des bardes de lard dans une casse-
role avec oignons et persil hachés ; y rôtir les Faisan rôti
morceaux de volaille préalablement roulés dans
la farine ; laisser prendre couleur ; mettre de Recouvrir tout le corps d’une grande barde de
l’eau chaude en quantité suffisante pour recou- lard plutôt que de le piquer de lardons, car sa
vrir la viande, assaisonner au goût, fermer her- chair est très sèche. Cuire l’oiseau, dans une
métiquement et laisser mijoter 35 à 45 minutes. rôtissoire, sur un gros croûton de mie de pain
taillé un peu plus grand que le faisan. Ce pain
Tapisser un plat creux avec une pâte brisée ou
absorbe le jus de la viande pendant la cuisson et
feuilletée (pages 268 à 271 ou pages 282 à 287)
se parfume de son fumet caractéristique. Tempé-
abaissée à 1 ½ cm d’épaisseur (garder l’autre
rature et temps comme pour le poulet (page 130).
abaisse pour le dessus). Placer au fond un rang de
viande hachée cuite (porc ou jambon) bien assai- Le faisan peut être braisé, apprêté en pâtés, en
sonnée, puis des morceaux de volaille avec une terrine, en salmis (espèce de ragoût très relevé,
partie du jus de la cuisson, un rang de chapelure accompagné de champignons et de truffes, si l’on
avec des oignons hachés et des fines herbes, un en trouve).
rang de viande hachée, puis le reste de la volaille
et quelques bardes de lard.
Perdrix au chou
Recouvrir d’une abaisse de pâte, ménageant une 5 ou 6 perdrix
quelques lardons
cheminée au centre pour y verser du jus vers le
2 c. à soupe de beurre
milieu de la cuisson et à la fin, au besoin. Badi-
2 ou 3 petits choux
geonner de lait pour dorer et cuire au four à
2 carottes
180° C, environ 2 heures. Servir chaud. 2 oignons, 6 clous de girofle
Certains varient à l’infini la recette en em- assaisonnements
ployant d’autres viandes et même du poisson. bouillon ou eau
144
Les viandes, la volaille et le gibier
Les faire saisir dans le beurre. griller un peu les choux ; les dresser sur un plat, y
Blanchir les choux, en retirer les cœurs, les pres- placer les perdrix entourées des légumes.
ser pour en extraire l’eau, les déposer dans une Servir avec le jus de la cuisson.
casserole.
Placer les perdrix dessus.
LE LIÈVRE ET LE LA-
Ajouter les carottes, les oignons piqués de clous
PIN
de girofle. Le lièvre et le lapin demandent à être marinés
Assaisonner. (recette page 146) ou bien on les laisse tremper
Mettre du bouillon ou de l’eau bouillante jusqu’ à après les avoir lavés, dans l’eau salée - 2 C. à
3 cm au-dessus des choux. soupe de sel par litre d’eau — 2 à 3 heures. On les
éponge bien avant de les cuire.
Cuire au four à 180 C, 1 ½ à 2 heures ou jusqu’ à
ce que la viande soit tendre. Le lièvre et le lapin se présentent en fricassée ou
en ragoût, divisés en 8 ou 9 morceaux ;
Retirer les perdrix du bouillon, les carottes et les
oignons ; mettre la casserole sur un feu vif pour
145
LA CUISINE RAISONNÉE
procéder comme pour la fricassée de poulet Rouler dans la farine et dorer dans la casserole où
(page 140). l’on a fait fondre le beurre.
On rôtit le lièvre et le lapin comme le poulet en Couvrir ensuite de tranches de lard, de bouillon,
calculant environ 1 heure par 500 g de viande, au de quelques têtes de clou de girofle et d’un bou-
four à 160° C. quet garni, au goût ; saler, poivrer.
Lièvre ou lapin braisé Laisser cuire 2 ½ heures à feu doux. Ajouter les
oignons une heure avant la fin.
1 lièvre (ou un lapin) Retirer la viande, lier le jus avec la farine grillée.
farine
2 c. à soupe de gras Laisser mijoter 30 minutes environ en brassant.
sel, poivre, fines herbes
1 oignon Marinade
3 ou 4 bardes de lard pour le petit gibier
1 litre d’eau chaude
375 ml d’eau
Préparer et couper en 8 ou 9 morceaux, saupou- 1 ou 2 oignons
drer de farine et faire saisir dans le gras fondu. 1 c. à soupe de beurre
Assaisonner (un bouquet garni au choix). Ajouter 125 ml de vinaigre
oignon haché fin et bardes de lard. Couvrir d’eau sel, poivre
persil, thym, laurier
et laisser mijoter 2 à 3 heures.
Retirer la viande et préparer une sauce avec le jus Faire bouillir ensemble tous les ingrédients.
de la cuisson. Refroidir. Y baigner la viande quelques heures
avant de la cuire. Avoir soin de retourner de
Servir très chaud.
temps en temps.
Civet
(Ragoût de lièvre ou de lapin)
1 lièvre (ou 1 lapin)
C UISSON
125 ml de vinaigre DU GROS G IBIER
2 litres d’eau
farine (Chevreuil)
50 ml de beurre On peut rôtir ou préparer en civet toutes les
125 g de lard salé
pièces de gibier, lardées au besoin.
375 ml de bouillon, assaisonnements
12 petits oignons Le chevreuil se cuit comme le mouton et le bœuf.
50 ml de farine grillée La pièce destinée à la cuisson est marinée 5 à 6
heures si elle est petite et jusqu’ à 24 heures si
Préparer et couper la pièce en 8 morceaux ;
elle est grosse.
arroser avec le vinaigre et l’eau et laisser tremper
3 à 4 heures ; bien assécher la viande.
146
Les viandes, la volaille et le gibier
2 oignons moyens
Cuissot de chevreuil rôti 1 gousse d’ail
marinade pour gros gibier (voir ci-après) 3 ou 4 clous de girofle
1 cuissot de chevreuil 4 ou 5 grains de poivre
bardes de lard salé 1 litre d’eau
2 c. à soupe de beurre 125 ml de vinaigre
250 ml de bouillon 1 c. à soupe d’huile
Mettre au fond d’un grand plat la moitié des
Larder le cuissot, le faire mariner pendant 24
légumes tranchés et la moitié des condiments.
heures, égoutter et éponger la viande.
Déposer la viande salée et poivrée sur ces ingré-
La saisir dans le beurre.
dients et recouvrir avec le reste des légumes et
Ajouter le bouillon et la marinade. condiments.
Couvrir, cuire à 180° C, 1 ½ heure. Arroser avec le Ajouter l’eau, le vinaigre et l’huile.
jus de la cuisson. Découvrir à la fin pour dorer.
Garder le plat dans un endroit frais et retourner
Servir avec le jus de la cuisson ou une sauce la viande de temps à autre.
poivrade.
Longe de chevreuil (voir « longe de veau »,
Marinade page un).
147
LA CUISINE RAISONNÉE
Recevoir ses amis autour d’une table élégamment dressée, c’est un des plaisirs les
plus agréables de la vie familiale. Malgré les difficultés de l’heure et les obstacles de
la vie chère, les maîtresses de maison aiment toujours à recevoir. C’est un agrément
pour elles de soigner à la fois la parure de la table, la délicatesse du menu et de
suivre avec intérêt les propos qui s’échangent dans ce décor charmant.
En vue d’être utile à nos lectrices encore jeunes et inexpérimentées, nous passerons
successivement en revue les règles d’étiquette concernant les dîners, les soupers, les
lunchs, les thés et les convenances qu’impose l’art de recevoir.
DÎNERS
Il y a plusieurs sortes de dîners : dîners de famille, dîners intimes ou semi-intimes, de
cérémonie, de société ou d’apparat. Les dîners intimes et de cérémonie sont les plus
agréables. Nous ne parlerons ici que des usages relatifs à ces repas. Les règles géné-
rales du savoir-vivre s’appliquent également aux dîners ordinaires et d’apparat.
DÎNERS DE CÉRÉMONIE
Les dîners de cérémonie sont donnés par des personnes occupant une position aisée
et qui, sans craindre le ridicule, peuvent se conformer aux règles de l’étiquette. Les
gens qui donnent à dîner sont tenus d’être savants en art culinaire, alors même qu’ils
auraient la sobriété des anachorètes. Si l’on ne peut offrir à ses hôtes la table
luxueuse à laquelle ils sont habitués, on ne doit pas les inviter, tout simplement. Se
borner à n’entretenir de relations qu’avec des gens de sa condition est une grande
sagesse.
Cela posé, nous dirons que les personnes délicates et bien élevées ont le souci du
bien-être de leurs hôtes ; elles ne négligent aucuns frais compatibles avec leurs
moyens lorsqu’elles offrent à dîner, ne fût-ce qu’ { des amis intimes, à des parents
même.
1. Lorsque les convenances obligent à donner un dîner, il convient de déterminer
d’avance le nombre et la qualité des convives.
De même qu’il peut être indiscret de réunir dans une même invitation des personnes
qui se gêneraient mutuellement, il importe tout autant de ne pas omettre celles dont
l’exclusion serait blessante. C’est dire qu’on doit faire preuve de tact, de circonspec-
tion et de délicatesse en lançant les invitations.
148
Les viandes, la volaille et le gibier
149
LA CUISINE RAISONNÉE
6. La tenue diffère suivant les invitations. Dans les dîners de cérémonie, l’homme
porte l’habit ; la maîtresse de maison, une toilette simple et de bon goût.
7. Le cuisinier a le devoir d’être aussi ponctuel que les convives. À l’heure dite, un
domestique ou une bonne ouvre les deux battants de la porte et annonce à haute
voix : « Madame est servie. » C’est la phrase sacramentelle ; toute autre dénoterait un
manque total de savoir-vivre. Le maître ou la maîtresse de maison désigne à chaque
invité la dame à laquelle il doit offrir son bras.
Lorsqu’il s’agit d’un grand dîner auquel sont conviés un certain nombre d’invités, les
messieurs trouvent sur un plateau, dans l’antichambre, de petites enveloppes de
forme allongée, lesquelles contiennent un carton portant ce qui suit : Monsieur A...
est prié d’offrir le bras à Madame B...
C’est le bras gauche qu’un homme doit offrir, sauf lorsqu’il s’agit d’un militaire que le
port du sabre oblige à offrir le bras droit, et qui conserve cette habitude, même s’il
n’est pas en tenue. Ce même officier n’enlèvera jamais son épée, dans un salon, avant
que la maîtresse de maison ne l’y ait invité, ce qu’elle ne doit pas oublier de faire.
À LA SALLE À MANGER
Pour aller du salon à la salle à manger, le maître de la maison passe le premier, en
offrant le bras gauche à la femme qu’il doit mettre à sa droite, et qui lui a été désignée
d’avance. Les autres couples suivent alors, et la maîtresse de maison ferme la marche
au bras de l’invité le plus important et qui doit, à table, occuper la place d’honneur à
sa droite. Les hommes franchissent les portes les premiers, cela facilite le passage
aux dames qu’ils conduisent. Il n’y a d’exception à cette règle que pour un prince de
maison royale ; dans ce cas, la maîtresse de maison entre la première avec lui ; de
même pour un cardinal qui a rang de prince du sang, comme prince de l’Église et
héritier présomptif de la tiare. Ce privilège s’étend également aux évêques. Dans les
familles chrétiennes, on traite avec la même déférence le prêtre que l’on considère
comme le représentant de Notre-Seigneur sur la terre. Si on ne peut donner aux mi-
nistres de la religion la préséance à laquelle ils ont droit, parce qu’on veut honorer
un autre convive, il vaut mieux ne pas les inviter.
Après le dîner, c’est la maîtresse de maison qui passe la première au salon, toujours
au bras du même invité, car elle doit se trouver au salon avant ses invités pour les y
recevoir. L’ordre de passage est alors interverti, et le maître de maison, avec la per-
sonne qu’il accompagne, ferme la marche.
150
Les viandes, la volaille et le gibier
PRÉSÉANCE À. TABLE
Le maître et la maîtresse de maison, tenus de veiller commodément au bien-être des
convives, s’asseyent l’un en face de l’autre au milieu de la plus grande longueur de la
table. Les places d’honneur, pour les dames, sont la droite puis la gauche de l’hôte, et
pour les hommes la droite et la gauche de la maîtresse de maison. Il n’est pas d’usage
de mettre au même rang d’honneur les deux membres d’un même ménage. On ob-
serve les préséances en comptant alternativement de droite et de gauche.
Le maître ou la maîtresse de maison doivent céder leur place à table à un évêque
dans son diocèse ou à tout haut dignitaire ecclésiastique. C’est une besogne très déli-
cate que d’assigner à chacun la place qui lui est due. En principe, il y a le rang social
et l’âge, mais que de circonstances dont il faut tenir compte ! Le tact seul peut nous
guider dans ce dangereux dédale.
SAVOIR-VIVRE
Si, dans un dîner, on se croit mal placé, avec un manque d’égards évident, on n’en
doit pas souffler mot, ni en paraître indigné, quitte à ne plus accepter d’invitation
dans cette maison.
Les politesses se bornent, de part et d’autre, à quelques mots polis que l’on échange
aussitôt assis, afin de rompre la glace.
Chaque invité s’occupe exclusivement de sa voisine de droite.
La conversation vient-elle à languir, c’est au maître et à la maîtresse de maison à la
relever, à y jeter une note gaie et à détourner adroitement toute parole désobligeante
ou toute discussion trop vive. Un sujet particulier à quelques personnes de la compa-
gnie n’est nullement de mise. Le tact ne viole jamais cette loi, même une minute. Les
arts, la littérature, les voyages, les affaires, etc., peuvent fournir matière aux entre-
tiens. La politique serait une source d’ennuis.
En cas d’irrégularité dans le service, les maîtres rappellent le serveur à l’ordre, au
moyen d’un signe ou d’un mot à voix basse ; les observations à haute voix sont contre
les bienséances.
On pourrait avancer que les maîtres de la maison, le jour où ils reçoivent, ont à ou-
blier leur propre personnalité. Leur devoir est de se mettre à la disposition de leurs
invités et de prévenir leurs moindres désirs.
Par ailleurs, les hôtes contractent des obligations envers ceux qui les accueillent ;
ainsi, ils se gardent de les critiquer ou d’émettre des observations sur la manière
dont ils sont servis. Leur attitude témoigne plutôt du plaisir et de la reconnaissance
pour tout ce que le maître et la maîtresse de maison ont fait d’agréable.
151
LA CUISINE RAISONNÉE
152
Les poissons, les crustacés et les coquillages
L e s p o i s s o n s , le s c r u s ta -
c é s e t le s c o q u i l la g e s
Les poissons
S’il est frais, le poisson a une odeur agréable, la chair ferme, les yeux clairs et des
écailles brillantes s’enlevant facilement. Par contre, une chair molle, des yeux
ternes, des ouïes brunes ou grises sont toujours l’indice d’un poisson qui n’est pas
propre à la consommation.
Préparation du poisson
Écailler — De la main gauche, prendre le poisson par la queue et de la main droite,
le gratter avec un couteau de la queue vers la tête.
La sole et l’anguille doivent être écorchées : faire une incision vers la queue ou
autour de la tête, dégager la peau, la saisir avec un linge et l’arracher vivement en
la retournant.
Ébarber — Couper les nageoires et le bout de la queue.
Vider et laver — Inciser le long du ventre ; détacher et ôter les viscères, intestins,
œufs, vessie natatoire (conserver les œufs si l’on veut, chez beaucoup de poissons,
ils sont nutritifs).
153
LA CUISINE RAISONNÉE
Laver à l’eau froide courante ; saler l’intérieur et l’extérieur (si la cuisson ne se fait
pas immédiatement).
Conservation — Dans le réfrigérateur pour une journée ; si l’on ne peut utiliser
immédiatement, congeler. Ne jamais recongeler du poisson décongelé, il doit être
utilisé immédiatement.
Cuisson du poisson
Principaux modes :
1. Grillé à la poêle ou au four.
2. Rôti — Four chaud à 250° C, 10 minutes par 3 cm d’épaisseur.
3. Frit.
4. Au court-bouillon.
Pour le poisson grillé et rôti, se servir des notions données pour la cuisson des
viandes.
Les poissons frits doivent être complètement enrobés dans l’une des trois prépara-
tions suivantes, sinon, ils absorbent trop de graisse :
a) Mouiller le poisson dans du lait salé, l’enduire de farine et le frire.
b) Plonger le poisson dans l’œuf battu avec un peu d’eau, le passer dans la chape-
lure et le frire.
c) Le passer dans la pâte à frire (page 288).
Le court-bouillon est une eau à laquelle on a ajouté des condiments, des fines
herbes, du vinaigre et des légumes et qu’on a fait bouillir pendant quelque temps
avant d’y ajouter le poisson.
Le poisson congelé ne garde vraiment sa saveur nutritive que s’il reste congelé
jusqu’au moment de le mettre au feu. Le poisson congelé est meilleur cuit au four
ou grillé que bouilli. Cuire comme le poisson frais à four chaud à 250° C, mais al-
louer le double de temps, environ 20 minutes par 3 cm d’épaisseur.
Dépeçage du poisson
Saumon : Commencer par faire avec le couteau, au milieu du poisson, une incision
sur toute la longueur du corps, de manière à trancher profondément dans la chair
jusqu’ à l’arête. Pratiquer d’autres incisions transversales et dégager les morceaux
(darnes) avec une spatule.
154
Les poissons, les crustacés et les coquillages
155
LA CUISINE RAISONNÉE
Le faire saisir dans le beurre. Cuire à four chaud à Avant d’introduire la farce, arroser de jus de
230° C. citron et saler l’intérieur. Farcir sans tasser et
fermer l’ouverture à l’aide de brochettes entrela-
Arroser de temps en temps ; assaisonner. Servir
cées de ficelle.
avec une sauce à base du jus de cuisson.
Enduire l’extérieur de beurre fondu, cuire à.
On peut rôtir ainsi : brochet, carpe, doré, mo-
230° C, 10 minutes par 3 cm d’épaisseur, un peu
rue, etc.
plus si nécessaire à cause de la farce.
On peut envelopper le poisson dans du papier
Le doré farci se prépare de cette manière.
aluminium bien fermé aux deux bouts.
156
Les poissons, les crustacés et les coquillages
Poisson cuit dans le lait matelote avec 500 ml de lait chaud ½ heure avant
de servir.
1,5 à 2 kg de poisson
2 c. à soupe de sel Filets de flétan
250 ml d’eau
750 g à 1 kg de filets
lait bouillant
sel et poivre
assaisonnements
2 à 3 c. à soupe de beurre
Couper le poisson en portions individuelles, le persil
faire tremper dans de l’eau froide salée durant 5 2 c. à soupe de jus de citron
minutes. Égoutter. Découper des filets de 3 cm d’épaisseur ; les
Déposer le poisson dans le lait bouillant —afin placer sur un papier aluminium.
que le poisson soit entièrement recouvert — et Saupoudrer de sel et de poivre.
laisser mijoter jusqu’ à parfaite cuisson.
Étendre le beurre sur les morceaux de poisson.
Assaisonner.
Ajouter le persil haché très fin et arroser le tout
Employer le lait pour faire la sauce qui devra de jus de citron.
accompagner le poisson.
Joindre les coins du papier de façon à former un
Convient pour : aiglefin, morue, flétan, etc. sac.
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LA CUISINE RAISONNÉE
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Les poissons, les crustacés et les coquillages
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LA CUISINE RAISONNÉE
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Les poissons, les crustacés et les coquillages
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LA CUISINE RAISONNÉE
Couper la morue en tranches de 3 cm d’épaisseur, Mettre quelques noisettes de beurre sur le dessus
en portions individuelles ; passer dans la chape- et cuire à 230° C, 20 à 30 minutes. Arroser de
lure, dans l’œuf battu allongé d’un peu d’eau, puis temps en temps.
de nouveau dans la chapelure.
Assaisonner.
Cuire en grande friture.
Servir avec une sauce hollandaise (page 187).
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Les poissons, les crustacés et les coquillages
163
LA CUISINE RAISONNÉE
Mettre au four à 230° C ; quand le poisson com- Démouler, décorer de rondelles de citron et de
mence à jaunir, verser dessus la crème et baisser persil.
le four à 180° C. Servir chaud nature ou avec une sauce au choix.
Saupoudrer de chapelure passée au beurre et
laisser dorer. Mousseline de saumon
Servir très chaud avec le jus de la cuisson. 250 g de saumon ou autre poisson cuit
2 œufs (jaunes et blancs séparés)
Tranches d’aiglefin sau- 1 c. à soupe de beurre
164
Les poissons, les crustacés et les coquillages
Petits poissons blancs frits Assaisonner. Rouler, passer dans la pâte à frire.
Dorer à grande friture, égoutter sur du papier
Ouvrir et laver les poissons, les éponger, les
kraft.
saupoudrer de farine.
Les beignets de poisson peuvent aussi être
Chauffer du gras dans une poêle ou lèchefrite, y
préparés avec tous les poissons blancs à chair
déposer les petits poissons, les faire saisir. Assai-
ferme.
sonner de sel et de poivre.
Cuire sur le feu ou au four 15 à 20 minutes et Thon et champignons
servir très chaud.
en casserole
Les petits éperlans ne requièrent que 2 ou 3
500 ml de sauce béchamel n° 2
minutes de cuisson par côté.
2 boîtes de thon (250 ml environ)
Beignets de poisson 250 ml de champignons
125 ml de chapelure
Filets de morue noisettes de beurre
sel, poivre
Apprêter la sauce (pages 183-184).
pâte à frire (page 288)
Ajouter le thon émietté, les champignons coupés
Faire des filets de 1 cm d’épaisseur (morceaux
en rondelles.
individuels).
165
LA CUISINE RAISONNÉE
Mettre dans une casserole allant au four, couvrir Émietter le poisson, ajouter la farine, la sauce
de chapelure et de quelques noisettes de beurre. (pages 183-184), les œufs bien battus, l’oignon
Cuire à 180° C environ 30 minutes. haché et l’assaisonnement.
On peut remplacer la sauce n° 2 par une boîte Beurrer des moules individuels ou un moule à
de crème de céleri. timbale, y verser la préparation.
166
Les poissons, les crustacés et les coquillages
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LA CUISINE RAISONNÉE
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Les poissons, les crustacés et les coquillages
169
LA CUISINE RAISONNÉE
Servir avec du citron tranché ou un demi-citron Ajouter ensuite le jus de citron, la sauce Worces-
par personne. tershire, la sauce piquante ou le ketchup.
On peut remplacer les œufs et la chapelure par Vérifier l’assaisonnement (sel, poivre, etc.).
de la pâte à frire (page 288). Réfrigérer — Servir dans des coupes ou des
On peut également frire les huîtres dans une verres à cocktail.
poêle avec du beurre ; les retourner pour les Décorer de céleri frisé ou de persil et de demi-
dorer des deux côtés. rondelles de citron.
Couvrir de la préparation de mie de pain. Arroser Laisser mijoter quelques minutes. Assaisonner.
de crème. Vers la fin de la cuisson, ajouter les huîtres, en-
Mettre gratiner au four 10 à 1.5 minutes. tières ou coupées en deux.
Huîtres gratinées en coquilles : Au lieu de Utiliser cette préparation pour remplir des vol-
mettre dans un plat à gratiner, glisser 2 ou 3 au-vent ou des petites pâtes feuilletées.
huîtres dans une coquille Saint-Jacques, couvrir
de la préparation et mettre gratiner au four de la
même manière. Compter quelques minutes en
moins pour la cuisson.
170
Les poissons, les crustacés et les coquillages
On peut aussi ajouter des crevettes à la prépa- en tranches minces, mettre une branche de céleri
ration, moitié huîtres, moitié crevettes. et les tomates.
Les faire ouvrir dans une casserole sur feu vif. Mettre 2 palourdes dans chaque coquille bien
nettoyée, les saupoudrer de poivre, de céleri
Ôter les coquilles et passer le jus à travers une
haché fin ; déposer sur le dessus 3 ou 4 petits
fine mousseline.
cubes de bacon.
Matelote aux palourdes Couvrir de biscuits émiettés.
750 ml de palourdes Arroser de beurre fondu. Faire gratiner au four à
1 oignon haché 230 C.
125 g de lard salé
500 ml de pommes de terre
1 carotte, céleri haché
500 ml de tomates
assaisonnements
2 c. à soupe de beurre
50 ml de farine
Parer les palourdes (voir ci-dessus), les couper. -
Réserver le jus et amener au point d’ébullition.
Faire revenir l’oignon avec le lard salé coupé en
petits morceaux, y mettre les palourdes en alter-
nant avec les légumes, coupés en dés ou
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LA CUISINE RAISONNÉE
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Les poissons, les crustacés et les coquillages
Ajouter les jaunes d’œufs battus, un peu à la fois. Préparer la sauce béchamel (pages 183-184) avec
Quand le mélange a épaissi, parfumer avec le du lait et de la crème, à parties égales.
sherry et la muscade. Si le mélange est trop épais, Préparer le homard, le couper en petits mor-
ajouter un peu de crème. ceaux, ayant soin de ne pas trop briser la chair.
173
LA CUISINE RAISONNÉE
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Les poissons, les crustacés et les coquillages
Le service ÉDITION
175
LA CUISINE RAISONNÉE
POTAGE
Le potage se sert avant l’entrée des convives dans la salle à manger. Si le menu
comprend deux potages, lorsque les convives ont pris leur siège, on consulte leur
goût, puis le potage est apporté ; des pailles de fromage, des biscuits secs ou
beurrés l’accompagnent généralement.
L’hôte d’honneur est servi le premier ; on va ensuite à la dame assise à la droite
du maître ; en second, à celle qui est à sa gauche et on continue ainsi, alternant
de droite à gauche. Pour les hommes, on observe la préséance, comme pour les
dames. Les maîtres ne se servent qu’en dernier, partout où l’on a le souci de sa
dignité.
POISSON
Le poisson se sert, par portions individuelles, dans une assiette chaude ou dans
un plat garni d’une cuillère ou d’une fourchette, à défaut de la truelle.
VIANDES
Les viandes (pièces de résistance du dîner), après avoir paru sur la table, sont
reportées à la cuisine où le chef les découpe, les pose à mesure dans un plat ou
sur un réchaud, puis les remet au domestique qui les offre à la ronde. Quand on
organise le service en double, dans le cas d’un trop grand nombre de convives,
les morceaux de choix sont répartis également sur deux plats qui circulent alors,
rapidement, à droite et à gauchi du maître.
Les légumes et la salade font partie du service principal.
Le pain a sa place sur la table de côté ; on le passe aux convives selon le besoin.
Après chaque plat, si le dîner dépasse tant soit peu l’intimité, on enlève les as-
siettes. Les convives y laissent le couteau et la fourchette, fourchons levés, l’un à
côté de l’autre. Si l’on a servi du poisson, la fourchette et l’assiette s’enlèvent
toujours.
176
Les poissons, les crustacés et les coquillages
ENTREMETS
À l’entremets sucré, on apporte un couvert aux convives, dans une assiette moins grande. Les poudings,
crèmes glacées, etc. se servent toujours avec une cuillère à servir, à la droite du plat ; les tartes divisées
d’avance, sur une assiette à tarte, la crème glacée, moulée, sur un plat garni d’une serviette ; les gâteaux,
sur un plateau ou une assiette en entier ou tranchés et accompagnés d’un couteau.
L’hôtesse, assez souvent, sert les entremets sucrés. Si les fruits entrent au menu, ne pas oublier les
ciseaux à raisin.
Avant le dessert, le domestique enlève les carafes, les assiettes, les couverts, les poivrières, etc., puis
discrètement, à l’aide d’une brosse spéciale ou d’une serviette et d’un petit plateau, fait disparaître les
miettes de pain. Ce dernier détail tend à disparaître aujourd’hui. Il met ensuite, devant chaque convive,
l’assiette et le couvert à dessert.
177
LA CUISINE RAISONNÉE
DESSERT
Le dessert chaud précède le dessert froid. Le fromage ne
se met jamais sur la table ; on le fait circuler avant le des-
sert. On change les assiettes, dans ce service, autant de
fois qu’il est nécessaire et toujours accompagnées d’une
cuillère à dessert ; celle-ci ne sert pas deux fois.
En même temps, on remet à chaque convive un bol d’eau
tiède aromatisée pour se laver le bout des doigts à la fin
du repas.
Généralement, le café est servi au salon ; mais souvent il
est servi à table. Dans ce cas, le couvert du dessert est
enlevé et remplacé par l’assiette contenant tasse, sou-
coupe et cuillère à café. Celles-ci ne paraissent jamais sur
la table avant la fin du repas.
Le service du café au salon se fait familièrement, sans
serviteur. Au centre d’un grand plateau recouvert d’un
napperon de fantaisie, s’il n’est pas d’argent, on place la
cafetière, h sucrier, la pince à sucre, le pot à crème et,
autour, les tasse : avec leurs cuillères ; sur un plateau plus
petit, les carafons et le verres à liqueur.
Souvent, la maîtresse de maison, entourée des jeunes
gens, des jeunes filles, offre elle-même le café à ses invités.
Les aides obligeants veillent à ce que les dames, les per-
sonnes d’un certain âge, d’un certain rang ou les prêtres,
n’aient pas à se déranger pour poser leur tasse vide ; ils
les en débarrassent avec empressement. Les tasses se
présentent aux dames d’abord ; on y verse le café après
que l’invité a pris le sucre, par mesure de précaution,
c’est-à-dire pour éviter les éclaboussures.
Dès que le dîner est terminé, la maîtresse de maison
donne le signal du départ ; elle évite toutefois de se lever
avant que le dernier ait achevé le dessert. Personne ne
plie sa serviette. Les femmes invitées remettent leurs
gants à table quand elles ont fini de manger.
La bienséance défend de sortir immédiatement après le
café. L’invité doit la soirée à ses hôtes et ce n’est qu’après
une heure ou deux qu’il peut poliment se retirer.
178
Les poissons, les crustacés et les coquillages
179
LA CUISINE RAISONNÉE
180
Les sauces et les farces
L e s s a u c e s e t le s f a r c e s
Les sauces
Les sauces qu’on sert avec certains mets pour en relever le goût se subdivisent en
trois groupes : les grandes sauces, les petites sauces, les sauces froides à l’huile.
a) La grande sauce tient son mérite du fond de rôti qui la compose ; le roux, son
auxiliaire, ne lui apporte en dehors de son principe de liaison qu’une note aroma-
tique. Mais comme ce principe donne à la sauce son velouté, il est important de
bien lier, en évitant un séjour prolongé sur le feu.
Pour qu’il y ait formation de jus, il faut qu’il y ait macération, exsudation, c’est-à-
dire présence d’eau à l’état de vapeur et à l’état de liquide. Pendant la cuisson des
viandes, toutes les substances ajoutées : oignons, légumes, os, condiments, n’ont
d’autre but que de corser le jus. Une fois l’arôme développé, le jus est bon, mais
manque encore de consistance, et on utilise pour le lier de la fécule ou de la farine.
Les solutions concentrées de substances extractives obtenues par la cuisson pro-
longée des viandes rôties ou braisées se nomment fond de sauce.
La glace de viande s’obtient par la réduction prolongée du fond de sauce. Au cours
de la réduction, il faut passer et repasser le liquide sirupeux à travers une mousse-
line et le mettre dans une casserole de moindre volume. La chaleur doit
181
LA CUISINE RAISONNÉE
diminuer au fur et à mesure que s’opère la concentration. La glace est à point lors-
qu’elle nappe la cuillère qu’on y plonge.
Les plats délicats ont tout à gagner à l’emploi du jus lié, en rapport avec le genre de
préparation qu’il doit accompagner ; ainsi, une volaille doit se servir avec des
sauces de fond de volaille. Ce principe est à suivre pour les autres viandes et les
poissons.
Dans la cuisine familiale, les jus surajoutés aux préparations culinaires s’emploient
rarement. Il est bon cependant de savoir apprêter un jus de viande pour rehausser
certains plats les jours de fête et en des circonstances particulières.
b) Les petites sauces, par opposition à la grande sauce, ou sauce de base, se confec-
tionnent au fur et à mesure suivant les mets qu’il s’agit d’accompagner. Ces petites
sauces, d’une exécution facile et rapide, doivent avoir un aspect crémeux plutôt
que liquide, capable de masquer les mets, et s’adapter à un aliment de consomma-
tion immédiate.
La farine laissée plus ou moins longtemps en contact avec le feu, dans un corps
gras bouillant, devient de plus en plus foncée ; de blanche qu’elle était, elle devient
blonde, puis brune ; en la mouillant à ces différents degrés de torréfaction, on ob-
tient des roux blancs, blonds ou bruns.
En mélangeant ces roux avec différents éléments ou en les mouillant avec divers
liquides, on arrive à confectionner une variété très grande de sauces liées :
blanches, blondes ou brunes. L’important est d’établir un accord parfait entre la
sauce et l’aliment qu’elle doit accompagner.
c) Les sauces émulsionnées sont des sauces à base d’huile et qui se servent froides.
La mayonnaise nous donne cette sauce type ; les succédanés sont les sauces tar-
tare, ravigote, etc.
Il arrive parfois que la sauce tourne et que l’huile se sépare. On refait alors une
nouvelle mayonnaise en prenant un jaune d’œuf et en se servant de la sauce man-
quée comme huile qu’on verse goutte à goutte.
Certaines sauces émulsionnées à base de jaune d’œuf sont préparées à une tempé-
rature de semi-coagulation du jaune. La sauce hollandaise en est le type. Si par
hasard la sauce tourne, la reprendre en ajoutant un peu d’eau froide et la mélanger
loin du feu.
182
Les sauces et les farces
La sauce maître d’hôtel ne passe pas par le feu, par conséquent elle se réussit faci-
lement.
La liaison
La liaison (action d’épaissir un liquide) est utilisée pour toutes les sauces qui ne sont pas à base de roux.
Les sauces liées sont ordinairement moins veloutées que les sauces à base de roux, c’est pour cette
raison qu’il est important de posséder une bonne technique de liaison.
Technique de la liaison à la fécule ou à la farine : ne pas jeter la fécule ou la farine dans le liquide bouil-
lant, mais la délayer d’abord à l’eau froide (très peu), ayant soin de remuer continuellement avec une
cuillère de bois ; cuire à petit feu une dizaine de minutes.
Technique de la liaison au jaune d’œuf : refroidir le liquide quelques minutes avant d’ajouter le jaune
d’œuf. Battre le ou les jaunes d’œufs, y verser graduellement quelques cuillerées du liquide refroidi ;
puis verser l’œuf dans toute la préparation chaude, en remuant tout le temps avec un fouet ou une
cuillère de bois. Laisser cuire jusqu’ à épaississement, mais ne pas laisser bouillir, autrement la coagula-
tion deviendrait complète et le liquide, au lieu d’être lié, contiendrait en suspension des grumeaux de
jaune d’œuf.
Technique de la liaison à la crème : au moment de servir, retirer le liquide du feu pour y incorporer la
crème. Cette liaison donne à la préparation une onctuosité due à l’émulsion et, de plus, elle lui commu-
nique sa saveur et son parfum propres. Une fois la liaison obtenue, éviter de porter la sauce sur le feu ou
du moins de la chauffer au point d’ébullition.
Le roux
La sauce béchamel est le type des sauces à base de roux ; elle doit son nom à Louis de Béchamel, mar-
quis de Nomtel, maître d’hôtel de Louis XIV. Cette sauce est la reine des « sauces blanches ».
Ingrédients : (suivant la consistance désiré) claire, moyenne, épaisse ou très épaisse, consulter le ta-
bleau suivant ; les quantités sont prévues pour 250 ml de sauce. Remarquer que seule la quantité de
beurre et de farine varie.
183
LA CUISINE RAISONNÉE
TECHNIQUE DE L A P RÉPARATION
a) Le roux — Fondre le beurre sur un feu doux, y incorporer la farine non délayée.
Le mélange des deux substances doit être parfait. Le laisser cuire très lentement ;
on peut utiliser le bain-marie.
b) Le liquide — On utilise ordinairement du lait. Le faire chauffer très légèrement.
c) Le mélange des ingrédients — Le roux étant à point, verser le lait chaud en bras-
sant constamment avec une cuillère de bois pour éviter la formation de grumeaux ;
ou bien verser le lait froid en une seule fois. Bien assaisonner. Pour donner plus de
saveur, on peut ajouter au roux de l’oignon. La durée de cuisson doit être de 15 à
20 minutes. Au besoin, passer la sauce au tamis afin de la rendre bien homogène.
USAGES
184
Les sauces et les farces
185
LA CUISINE RAISONNÉE
Cuire les abattis dans 625 ml d’eau avec sel et Sauce au beurre n° 2
poivre jusqu’ à ce que le gésier soit tendre.
Préparer un roux blanc (pages 183-184) et ajou-
Hacher l’oignon très fin, le faire revenir dans le ter de l’eau ou du bouillon à la place du lait ;
gras de volaille. laisser épaissir comme pour la sauce béchamel ;
Délayer la farine dans un peu d’eau froide, incorporer quelques petits morceaux de beurre
l’incorporer dans le gras et l’oignon. frais avant de servir.
Égoutter les abattis, couler le bouillon, le verser
sur la farine délayée, brassant pour éviter les
Sauce « barbecue »
grumeaux. 2 petits oignons
1 petite gousse d’ail
Hacher la viande, la mettre dans la sauce.
2 c. à soupe de vinaigre
Assaisonner et laisser mijoter le tout une dizaine 1 c. à soupe de sauce Chili
de minutes. 1 c. à soupe de sucre
375 ml de bouillon (de préférence du bouil-
Sauce brune lon de poulet)
125 ml de sauce piquante (ketchup)
2 c. à soupe de graisse de rôti ou de beurre
2 c. à soupe de fécule de maïs
1 petit oignon haché
sel, poivre
2 c. à soupe de farine brune
250 ml de bouillon chaud Hacher l’ail et les oignons.
sel, poivre, fines herbes
Déposer avec tous les autres ingrédients dans
Fondre la graisse (ou le beurre), y faire revenir une casserole.
l’oignon haché fin. Brasser jusqu’au point d’ébullition ; couvrir et
Faire brunir la farine au four doux ou à la poêle, laisser mijoter 30 minutes. Couler ; vérifier
en remuant. l’assaisonnement.
Ajouter la farine brune à la graisse pour faire le
roux
Ajouter le bouillon en remuant ; laisser mijoter
10 à 15 minutes.
Assaisonner au goût.
186
Les sauces et les farces
Sauce créole
2 c. à soupe d’oignon haché
2 c. à soupe de poivron vert
2 c. à soupe de beurre
125 ml de tomates
75 ml de champignons
olives (facultatif)
250 ml de sauce brune (page 186)
187
LA CUISINE RAISONNÉE
188
Les sauces et les farces
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LA CUISINE RAISONNÉE
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Les sauces et les farces
191
LA CUISINE RAISONNÉE
Préparer un roux (pages 183-184) avec le beurre Battre légèrement les œufs avec les ingrédients
et la farine. secs.
Chauffer le bouillon et la purée de tomates, et Ajouter l’huile, 1 c. à thé à la fois, au début.
ajouter le liquide au roux en brassant constam- Quand le mélange commence à épaissir, ajouter
ment. plus d’huile à la fois et alterner avec le vinaigre.
Ajouter le sucre, les épices, et assaisonner. Cuire En terminant, ajouter l’eau bouillante pour enle-
10 minutes. ver l’apparence huileuse.
Mayonnaise rapide à
l’huile
MAY ONNAISE ½ C. à thé de moutarde sèche
½ c. à thé de sel et quelques grains de
On dit qu’une mayonnaise est réussie quand son poivre rouge
2 c. à thé de vinaigre
émulsion est complète, consistante et homogène,
1 jaune d’œuf
sans huile libre. L’égalité de température des
175 ml d’huile
produits employés semble une condition favo-
1 c. à soupe de jus de citron
rable au succès de l’opération ; avec un jaune
d’œuf tiède et de l’huile froide, par exemple, celle- Mélanger les ingrédients secs. Ajouter le vinaigre
ci s’émulsionne mal, au début du moins. Il con- et le jaune d’œuf.
viendra donc de placer, au moins une heure et Verser quelques gouttes d’huile et continuer à
demie à l’avance, au même endroit, les ingré- fouetter jusqu’ à ce que le mélange épaississe.
dients nécessaires à la préparation. Quand la quantité d’huile est épuisée, ajouter le
1. Mettre dans un bol les jaunes d’œufs, le sel, le jus de citron ou 1 c. à soupe de vinaigre.
poivre, la moutarde sèche, le sucre ;
2. Bien mêler le tout avec une cuillère de bois ;
3. Incorporer l’huile goutte à goutte, surtout au
commencement, tout en mêlant jusqu’ à épaissis-
sement ;
4. Ajouter peu à peu le vinaigre ou le jus de citron.
La sauce doit être épaisse et d’un goût assez
relevé.
192
Les sauces et les farces
Mayonnaise n° 1 Mayonnaise n° 2
(Crue) (Crue)
1 œuf 2 jaunes d’œufs
¼ c. à thé de moutarde sèche 1 c. à thé de sucre
sel, poivre ½ c. à thé de sel, poivre
2 c. à soupe de crème 15 % 1 c. à thé de moutarde sèche
1 c. à soupe de vinaigre 2 c. à soupe de vinaigre
1 c. à soupe de beurre tiédi
Séparer le jaune et le blanc de l’œuf.
125 ml de crème à fouetter
Battre le jaune avec la moutarde sèche, le sel et le Battre les jaunes d’œufs avec sucre, moutarde
poivre, jusqu’ à ce que le tout soit mousseux. sèche, sel, poivre, vinaigre et beurre tiédi.
Incorporer graduellement la crème et le vinaigre. Fouetter la Crème.
Battre séparément le blanc d’œuf. Incorporer le Ajouter la crème au mélange en liant. Préparer
mélange précédent pour rendre le tout homo- juste avant de servir.
gène.
Préparer juste avant de servir.
193
LA CUISINE RAISONNÉE
Les farces
En cuisine, on donne le nom de farce à un hachis de plusieurs substances : viande,
abattis de volaille, mie de pain, céréales, jaunes d’œufs, ail, etc., ou à un hachis
d’herbes cuites, de poissons, de mollusques, qu’on met à l’intérieur d’une volaille,
d’un poisson, d’un légume.
Ce genre de préparation est souvent employé pour enrichir une viande qui a trop
peu de chair.
En apprêtant les farces, il faut observer ce qui suit :
a) assortir la farce à la pièce qu’elle doit accompagner ;
b) ne jamais farcir une viande crue qui devra subir une longue cuisson avec une
farce déjà cuite que le feu durcirait ;
c) refroidir la farce avant de l’introduire dans la pièce de viande si celle-ci ne doit
pas être cuite immédiatement.
La liaison aux jaunes d’œufs enrichit la farce ; les épices et les assaisonnements en
rehaussent la saveur.
Calculer 125 à 175 ml de farce par 500 g de volaille éviscérée.
194
Les sauces et les farces
195
LA CUISINE RAISONNÉE
Faire revenir l’oignon dans le beurre. Hacher le foie en petits morceaux, le cuire dans
une tasse d’eau jusqu’ à ce qu’il soit tendre, et y
Ajouter aux pommes de terre chaudes en purée et
ajouter le jus de citron.
au pain émietté ; bien mélanger.
Faire revenir l’oignon haché fin dans le beurre.
Ajouter le lait, l’œuf battu, le persil frais haché fin.
Y mettre le foie, le riz, le lait, l’œuf battu et les
Assaisonner au goût, sauge, sarriette, etc.
assaisonnements ; au goût ajouter du cari.
Cette farce est excellente avec les viandes
grasses.
196
Les sauces et les farces
197
LA CUISINE RAISONNÉE
198
Les sauces et les farces
199
LA CUISINE RAISONNÉE
Budget ÉDITION
200
Les sauces et les farces
201
LA CUISINE RAISONNÉE
202
Les sauces et les farces
Cuire les pommes de terre dans l’eau bouillante salée ; passer dans la passoire,
réserver le liquide, y ajouter le lait et l’oignon. Faire fondre le beurre, y incorporer
la farine, saler et poivrer ; verser dans le premier mélange et ajouter les pommes de
terre ; cuire 5 minutes. Mélanger le fromage, servir et saupoudrer de persil.
203
LA CUISINE RAISONNÉE
Fricot acadien
Couper un poulet en morceaux ; le saisir dans la graisse et le beurre avec un oi-
gnon ; couvrir d’eau bouillante. Ajouter 4 ou 5 pommes de terre tranchées mince,
saler, poivrer et ajouter des fines herbes. Laisser cuire lentement.
Pâté de Pâques
(tiré des Anciens Canadiens)
« Ce pâté se compose d’une dinde, de deux poulets, de deux perdrix, de deux pi-
geons, du râble et des cuisses de deux lièvres : le tout recouvert de bardes de lard
gras. Le godiveau de viandes hachées sur lequel reposent comme sur un lit épais et
mollet ces richesses gastronomiques, et qui en couvrent aussi la partie supérieure,
est le produit de deux jambons... De gros oignons, introduits ç à et là, et de fines
épices complètent le tout.
204
Les sauces et les farces
« Mais un point important en est la cuisson, d’ailleurs assez difficile : car si le géant crève, il perd alors
cinquante pour cent de son acabit (saveur). Pour prévenir un événement aussi déplorable, la croûte de
dessous qui recouvre encore de trois pouces les flancs du monstre culinaire n’a pas moins d’un pouce
d’épaisseur. Cette croûte même, imprégnée du jus de toutes ces viandes, est une partie délicieuse de ce
mets unique. »
Pâté de viande
( à la façon de grand-mère)
Tailler mince de la viande crue (bœuf et porc) ; coucher un rang de tranches de pommes de terre dans
votre lèchefrite, l’arroser d’eau, assaisonner de sel, de poivre, d’oignons émincés. Couvrir de tranches de
pommes de terre crues. Alterner ainsi les rangs jusqu’ à ce que la lèchefrite soit remplie ; garnir de
noisettes de beurre. Couvrir d’une abaisse de pâte. Faire un trou au centre dans lequel vous verserez un
peu d’eau une ou deux fois durant la cuisson. Cuire une heure à four chaud.
Tourtière à l’ancienne
Prendre un morceau de veau, le faire blanchir, le hacher avec deux fois autant de graisse de bœuf et
assaisonner le tout. Préparer une abaisse de pâte et l’emplir avec la moitié de la viande hachée ; mettre
par-dessus champignons, oignons et jaune d’œuf, le tout bien assaisonné. Achever d’emplir la tourte
avec l’autre moitié de viande, la couvrir de pâte et la dorer d’un veuf cru délayé dans un peu d’eau. Cuire
une heure et demie et servir avec une sauce.
Fricot de poisson
Placer, dans un plat allant sur le feu, un rang de pommes de terre tranchées, un rang de poisson, du sel,
de la ciboulette hachée fin, quelques noisettes de beurre. Faire d’autres rangs, si désiré. Ajouter une
petite quantité d’eau et laisser cuire lentement.
205
LA CUISINE RAISONNÉE
Fèves au lard
500 ml de fèves
125 ml de mélasse
1 c. à thé de moutarde sèche
500 g de lard salé
Laisser tremper les fèves toute la nuit. Le matin, jeter l’eau, rincer les fèves et les faire bouillir pour les
attendrir. Ensuite, mettre les fèves dans un pot en grès ; ajouter la mélasse, la moutarde et le lard coupé
en petits dés. Cuire au four à chaleur modérée ; les surveiller pour qu’elles ne brûlent pas en ayant soin
de mettre assez d’eau.
Crêpes
« L’île d’Orléans a dans ses habitudes une particularité toute gastronomique. La confection des crêpes a
atteint ici le summum de la perfection. Le progrès aura beau faire, il n’ira jamais au-delà. Dites, avez-
vous goûté quelque part un mets plus finement apprêté que les crêpes de l’île avec le délicieux accom-
pagnement de sucre ou de sirop d’érable? De toutes les paroisses, villages et cantons du Canada, Saint-
Roch de Québec seul pourrait entrer en lice et disputer la palme à l’île d’Orléans. »
Hubert Larue.
206
Les sauces et les farces
1 litre de farine
1 litre de lait ou d’eau
4 œufs
1 c. à thé de sel
Délayer et battre la détrempe qui doit s’étendre
par elle-même dans la poêle. Cuire avec moitié
beurre, moitié graisse, jusqu’ à couleur dorée
des deux côtés. Servir chaudes avec du sucre ou
du sirop d’érable. (Une cuisson au feu de bois
franc : éclats ou éclisses, par exemple, donne un
meilleur résultat.)
Œufs au pain
Émietter du pain très finement. Fondre du beurre dans une tourtière ou un autre
plat creux, y ajouter le pain et du sucre d’érable haché fin. Battre des œufs bien
frais, autant qu’il en faut, les mêler au pain préparé puis y verser un peu de lait
légèrement chauffé. Ajouter quelques noisettes de beurre et laisser cuire. Si l’on
veut donner de la couleur aux veufs, mettre au four quelques minutes.
Pouding à la citrouille
Faire cuire une citrouille à l’eau bouillante. La pétrir dans une passoire afin de bien
en extraire l’eau. Mettre la pulpe dans une casserole avec du lait, un peu de crème,
un gros
207
LA CUISINE RAISONNÉE
Pouding à l’érable
250 ml de sirop
1 c. à soupe de graisse
3 c. à soupe de sucre œuf
250 ml de farine
2 C. à thé de poudre à pâte
¼ c. à thé de sel
25 ml de lait
Chauffer le sirop jusqu’au point d’ébullition. Mettre en crème la graisse et le sucre ;
ajouter l’œuf battu. Tamiser la farine avec la poudre à pâte et le sel ; ajouter au
premier mélange en alternant avec le lait, peu à la fois, pour obtenir une belle pâte.
Verser le sirop bouillant dans un plat à pouding bien beurré, mettre la pâte dans le
sirop et cuire à four chaud environ une demi-heure. Servir avec de la crème.
208
Les sauces et les farces
Mettre le suif dans un bol avec le pain émietté. Faire chauffer le lait verser sur le
suif et le pain. Lorsque ce mélange est refroidi, ajouter les œufs bien battus, la mé-
lasse, le sucre, les épices, les fruits et les écorces hachées finement. Épaissir ce mé-
lange avec la farine et la poudre à pâte tamisées. Verser dans un moule étanche et
cuire 4 heures à la vapeur. Au moment de servir, flamber. Accompagner avec de la
sauce au beurre (recette suivante) ou du sirop d’érable.
eau bouillante
Sauce au beurre
2 C. à soupe de jus de citron
1 c. à soupe de beurre
2 c. à soupe de sucre
1 c. à soupe de farine
Sur le feu, mélanger les ingrédients secs et le beurre. Laisser colorer un peu. Ajouter de l’eau jusqu’ {
obtention de la consistance voulue. Avant de servir, ajouter le jus de citron.
Disposer les bleuets au fond d’un plat beurré, saupoudrer de sucre et arroser du jus
de citron. Mélanger la graisse, la cassonade et les farines ; étendre ce mélange sur
les bleuets. Cuire environ 40 minutes à four modéré. Servir chaud avec de la crème.
209
LA CUISINE RAISONNÉE
Beignes de grand-mère
Battre les blancs de 5 œufs en neige ; battre les jaunes avec 500 ml de sucre, 3 c. à soupe de beurre et 3 c.
à soupe de graisse. Mélanger les deux appareils. Ajouter 250 ml t) de lait, 125 ml de crème, 1 c. à thé de
sel. Tamiser la farine avec 1 c. à thé de poudre à pâte par tasse de farine. Ne pas mettre trop de farine,
juste assez pour obtenir une pâte d’une belle consistance légère. Mettre la pâte au réfrigérateur avant de
l’abaisser, ce qui facilitera l’opération. Faire chauffer la graisse ; quand elle est chaude, y jeter les ron-
delles de pâte. Le beigne doit remonter à la surface immédiatement. Laisser un peu dorer. Égoutter les
beignes sur du papier kraft afin qu’ils ne soient trop graisseux.
Gonflés
Bien mélanger 500 ml de lait, 500 ml de farine, 2 c. à thé de poudre à pâte, 2 œufs et une pincée de sel.
Placer dans des moules à muffin. Cuire à four chaud. Ces gonflés, servis avec du sirop d’érable, font
d’excellents desserts et sont également délicieux au déjeuner.
Grands-pères à la Michel
Détremper de la farine dans de l’eau chaude. Étendre au rouleau cette pâte assez solide. Couvrir
l’abaisse d’une copieuse couche de beurre ramolli, puis rouler la pâte en enveloppant dans ses replis le
beurre qui a été incorporé. Pétrir en veillant à conserver la forme de rouleau. Laisser refroidir et tran-
cher en rondelles de 5 cm. Par ailleurs, verser un peu d’eau dans un grand chaudron, y déposer les
rouleaux et arroser le tout d’un grand pot de mélasse. Une odeur de tire ne tardera pas à se répandre en
un fumet délicieux. La cuisson terminée, la pâte présente une apparence superbe, elle s’élève triompha-
lement au-dessus de la mélasse à demi candie. Attention de ne pas laisser brûler.
210
Les sauces et les farces
Tracas
250 ml de crème sure ou de lait sur, 2 œufs, 1 c. à thé de bicarbonate de soude, 1 pincée de sel. Bien
mélanger ; ajouter de la farine en quantité suffisante pour pouvoir abaisser. Rouler la pâte, la découper
en galettes de 12 cm environ ; pratiquer 3 incisions avec un couteau. Faire frire à la poêle dans du sain-
doux ou du beurre. Servir chaud avec du sirop d’érable ou de la mélasse.
211
LA CUISINE RAISONNÉE
212
Les desserts
L e s de s s e r ts
Les gâteaux
Les gâteaux sont des pâtes qui contiennent liquide et farine. Selon la nature des autres ingrédients et les
méthodes de mélange, on distingue deux catégories principales de gâteaux : les gâteaux au beurre qui
contiennent du gras, et les gâteaux éponge qui n’en contiennent pas.
FARINE
213
LA CUISINE RAISONNÉE
SUCRE
On ne doit pas ajouter la farine au mélange tant que, sous la cuillère, on sent des
cristaux, signe que le sucre n’est pas entièrement fondu. Plus les cristaux de sucre
sont fins, plus ils fondent rapidement et meilleur est le résultat.
Œ UF
Pour obtenir le volume maximum, il faut que les œufs soient à la température de la
pièce. Les blancs d’œufs ne doivent être battus qu’au moment de les plier dans la
pâte. Un peu de jaune mêlé au blanc, une parcelle de gras, un batteur qui n’est pas
absolument propre suffisent pour empêcher la montée des blancs en neige.
GRAS
Le beurre donne un goût fin à la pâte. Une graisse végétale ou une autre graisse à
saveur douce peuvent le remplacer, si le gâteau est consommé chaud ou très frais.
Mais seul le beurre permet au gâteau de garder sa saveur après plusieurs jours. Si,
dans une recette, on substitue une graisse au beurre, il faut ajouter du sel et mettre
un peu moins de graisse que la recette ne demandait de beurre.
Le gras, tout comme les autres ingrédients des gâteaux, doit être à la température
de la pièce. Il est d’abord défait en crème, puis battu à la cuillère ou à la fourchette
de bois, de manière à incorporer le plus d’air possible.
LIQUIDE
Il faut mesurer le liquide avec précision. Pour remplacer du lait par du lait sur ou
vice versa, il importe de changer le levain, car la proportion acide-base est alors
modifiée. On remplace 1 c. à thé de poudre à pâte par ¼ de c. à thé de bicarbonate
de soude et ½ c. à thé de crème de tartre.
LEVAIN
Levains à action rapide, les poudres à pâte sont composées d’un alcali, le bicarbo-
nate de soude ; d’un acide, variable d’un produit à l’autre ; d’un isolant, amidon ou
farine. Celui-ci a pour mission d’empêcher la réaction de l’acide et de l’alcali avant
qu’on ajoute la poudre à pâte à la préparation.
214
Les desserts
L’amidon, une fois hydraté, ne joue plus le rôle d’isolant. L’alcali réagit alors avec
l’acide : la neutralisation provoque la formation du gaz carbonique qui, en se dila-
tant sous l’influence de la chaleur, fait lever la pâte. Voilà pourquoi les boîtes de
poudre à pâte ne doivent être ouvertes que le temps de prélever les quantités né-
cessaires. Il faut n’en acheter qu’une petite quantité à la fois et garder le produit
bien au sec, dans une boîte métallique hermétiquement close ; la vapeur d’eau
contenue dans l’air traverse le carton et le papier et suffit à détruire l’action du
levain.
215
LA CUISINE RAISONNÉE
Moule carré, rectangulaire ou rond,. peu profond Moule à cheminée profond (8,5-11 cm) Fond du
(3,5 cm), à rebord droit Fond et bord du moule moule graissé ; bord non graissé afin de faciliter le
légèrement graissés et enfarinés. gonflement de la pâte.
Réglage du four
Température : 180 oc. Grille placée pour que le gâteau soit au centre du four. Sans être indispensable,
un petit bol d’eau, déposé dans le four mais non directement sous le gâteau, permet d’obtenir une
croûte plus tendre.
Opérations diverses
1. Défaire le beurre en crème avec une cuillère Faire mousser les blancs d’œufs, pics recourbés,
de bois ou un fouet électrique. en ajoutant un peu de sel.
2. Incorporer le sucre, par petites quantités, et Incorporer graduellement la moitié du sucre.
battre jusqu’ à ce qu’il soit fondu. Nettoyer la
cuillère et les parois du bol avec une spatule
3. Battre les œufs légèrement et les ajouter en Mousser les jaunes d’œufs avec le reste du sucre
trois étapes ; battre chaque fois. jusqu’ à ce que le mélange soit épais et que le
zeste.
4. Incorporer en trois étapes la farine tamisée Plier délicatement les jaunes dans les blancs.
avec la poudre à pâte et le sel. Alterner avec le lait.
Commencer et terminer par la farine. Battre
jusqu’ à ce que le mélange soit lisse.
5. Ajouter l’essence de vanille. Mêler. Tamiser la farine et l’incorporer délicatement
dans la pâte.
6. Verser dans le moule. Frapper le moule une Verser dans le moule.
fois sur le comptoir pour chasser les bulles d’air.
216
Les desserts
9. Un gâteau réussi répond à la description suivante : croûte dorée également, non brillante ; dessus
plat ; grain uniforme ; mie tendre ne s’émiettant pas, veloutée, légère, fondant dans la bouche.
10. La cuisson terminée, passer une lame de À la sortie du four, renverser le moule sur une
couteau pour décoller les côtés. Renverser sur une grille. Laisser refroidir. Ensuite, détacher le gâ-
grille pour laisser refroidir. Soulever le moule. teau des parois du moule à l’aide d’une lame fine.
Démouler.
Laisser refroidir le gâteau à la température de la pièce.
Le glacer et le conserver au sec.
217
LA CUISINE RAISONNÉE
218
Les desserts
325 ml de farine à pâtisserie tamisée Monter les blancs d’œufs en neige ; les incorporer
1 c. à thé de poudre à pâte délicatement en pliant dans la pâte. Cuire au four
¼ c. à thé de sel dans un moule à cheminée à 180° C, 50 à 55
3 œufs moyens minutes.
250 ml de sucre fin
100 ml de lait Gâteau éponge
2 c. à thé de jus de citron
à la crème
À la farine tamisée, ajouter la poudre à pâte et le
2 œufs moyens
sel.
125 ml de crème 15 %
Battre les œufs jusqu’ à ce qu’ils soient jaune pâle. 175 ml de sucre
Ajouter graduellement le sucre en continuant à 375 ml de farine à pâtisserie tamisée
2 c. à thé de poudre à pâte
battre.
¼ c. à thé de sel
Aromatiser avec le jus de citron. essence de vanille
Ajouter la farine délicatement en trois fois, et en Battre les œufs avec la crème jusqu’ à ce que le
tamisant de nouveau ; alterner avec le lait ; mé- mélange devienne clair.
langer jusqu’ à ce que la pâte soit lisse.
Ajouter le sucre et continuer de battre pour
Verser dans un moule à cheminée non graissé. fondre tous les cristaux.
Cuire au four à 180° C, 35 à 40 minutes. À la farine tamisée, ajouter la poudre à pâte et le
219
LA CUISINE RAISONNÉE
220
Les desserts
Gâteau éponge ou gâteau Battre les jaunes d’œufs avec l’autre moitié du
sucre. Ajouter l’eau froide au mélange de jaunes
roulé d’œufs, battre jusqu’ à ce qu’on ne sente plus les
5 œufs moyens cristaux de sucre sous la cuillère.
250 ml de farine à pâtisserie tamisée En pliant la pâte, incorporer délicatement les
250 ml de sucre jaunes dans les blancs d’œufs battus.
1 c. à thé de poudre à pâte
Incorporer délicatement, en pliant, le mélange de
1 c. à thé d’essence de citron
½ c. à thé de sel farine tamisée.
Verser dans le moule rectangulaire non graissé
Battre les œufs, ajouter le sucre graduellement.
dont le fond a été recouvert d’un papier ciré.
Battre jusqu’ à ce que la préparation devienne
Cuire au four, à 180° C, environ 15 minutes.
très épaisse.
Démouler sur une serviette propre et rouler.
À la farine tamisée, ajouter la poudre à pâte et le
sel. Procédé d’après cuisson pour les gâteaux roulés.
Mêler la farine aux œufs le plus délicatement Étendre un linge propre et humide sur le comp-
possible en pliant. toir.
221
LA CUISINE RAISONNÉE
Doigts de dame ½
¼
c.
c.
à
à
thé
thé
de
de
cannelle
muscade
Employer la recette du gâteau roulé ci-dessus. ¼ c. à thé de clou moulu
Déposer la pâte dans des moules à doigts de ¼ c. à thé de toute-épices
dame beurrés. Cuire au four à 190° C une dizaine
de minutes. Cette recette donne environ 3 dou-
Gâteau à l’orange
zaines de doigts de dame. Suivre la recette type du gâteau chiffon (ci-
dessus). Remplacer le zeste de citron par 1 c. à
Gâteau chiffon soupe de zeste d’orange.
275 ml de farine à pâtisserie tamisée Remplacer une partie de l’eau par le jus d’une
175 ml de sucre
orange. Omettre la vanille.
1 ½ c. à thé de poudre à pâte
½ c. à thé de sel
50 ml d’huile végétale
3 jaunes d’œufs
100 ml d’eau froide
222
Les desserts
223
LA CUISINE RAISONNÉE
Ménager une cavité au centre et ajouter l’huile, Mettre dans un moule à cheminée non graissé et
les jaunes d’œufs, l’eau et la vanille. cuire au four à 160° C, environ 40 minutes.
224
Les desserts
225
LA CUISINE RAISONNÉE
Utiliser la pâte du gâteau roulé (page 221) ou Déposer la pâte dans un moule rond légèrement
gâteau éponge (page 219). graissé et dont le fond est recouvert d’un papier
ciré.
Cuire la pâte dans 2 moules à gâteau peu pro-
fonds. Cuire au four à 180° C, environ 40 minutes.
Lorsque le gâteau est cuit et refroidi, le séparer
CRÈME À L’ORANGE
en deux. Mettre des fraises coupées et de la
250 ml de lait
crème fouettée entre les parties et sur le dessus.
50 ml de sucre
2 c. à soupe de fécule de maïs jus et zeste
d’une orange
3 jaunes d’œufs
Chauffer le lait et le sucre.
Incorporer la fécule de maïs délayée dans une
même quantité d’eau froide (2 c. à soupe).
226
Les desserts
Mettre les raisins secs égouttés dans la farine et Tamiser le sucre ; ajouter le jus de fruits graduel-
les enrober. lement. Bien mêler le tout.
Incorporer en alternant le mélange de farine et la Ce gâteau est à son meilleur après un repos de
compote de pommes au mélange de beurre. 2 jours. Bien l’envelopper dans un papier ciré,
dans un endroit frais et sec.
Verser dans un moule graissé.
Cuire au four à 180° C, 30 minutes. Gâteau au chocolat
Ajouter 10 minutes de cuisson si vous utilisez des 125 ml de beurre
moules en pyrex. 300 ml de sucre
2 œufs
Gâteau « Californie » 250 ml de lait
75 ml de cacao
PÂTE
625 ml de farine à pâtisserie tamisée
Zeste d’une orange zeste d’un citron
1 c. à thé de bicarbonate de soude
125 ml de raisins secs
2 c. à thé de crème de tartre
75 ml de beurre 175 ml de sucre 1 œuf
1 c. à thé de sel
375 ml de farine tout usage tamisée
1 c. à thé d’essence de vanille
1 c. à thé de bicarbonate de soude
¼ c. à thé de sel Battre le beurre en crème.
175 ml de lait Ajouter le sucre et les œufs ; bien battre la prépa-
ration pour dissoudre le sucre. Saupoudrer le
cacao peu à peu.
À la farine tamisée, ajouter le bicarbonate de
soude, la crème de tartre et le sel.
227
LA CUISINE RAISONNÉE
Une batterie de cuisine (moyenne ou grande) d’un milieu aisé, devrait comporter ce qui suit :
1 balance avec série de poids 1 bassine à confitures
1 série de mesures... 1 rôtissoire
1 coquemar (bouilloire) 2 plats à rôtir pour les fours
4 casseroles de différentes grandeurs avec cou- 2 plats rectangulaires et ovales pour les gratins
vercles 2 bains-marie, ½ et 2 pintes
2 marmites de 2½ gallons pour soupes, potages et 2 sauteuses
bouillons
4 poêles à frire ou à omelettes
1 marmite pour légumes
1 poissonnière
1 braisière à ragoût
1 passoire pour égoutter les légumes
1 bassine à friture avec panier métallique
2 passoires pour sauces et jus
1 passe-bouillon à toile métallique
1 presse-purée
1 écumoire
1 entonnoir
1 moulin à hacher
1 scie à viande 1 couperet
1 hachoir
1 plat de bois
6 bols à mélanger (différentes
grandeurs)
Jarres à conserves, etc.
3 couloirs de différentes grandeurs
3 spatules
Différents modèles de couteaux pour les légumes
et les viandes
1 ouvre-boîte
Cuillères, fourchettes et couteaux ordinaires
228
Les desserts
5 ou 6 boîtes de différentes grandeurs pour con- Planchettes pour hacher et découper Aiguilles à
tenir les ingrédients employés : farine, sucre, larder et à brider
poivre, etc. panier à salade Plats divers, pots, assiettes, tasses et soucoupes
Moules à gelée, à biscuits, à gâteaux Bassine à laver la vaisselle
Moules assortis pour tartelettes Théière et cafetière
Poubelle (chaudière à déchets)
229
LA CUISINE RAISONNÉE
230
Les desserts
231
LA CUISINE RAISONNÉE
Le jour de l’Épiphanie, on fête les Rois, soit dans un dîner animé, soit encore dans un souper. La cou-
tume veut que l’on y déguste une galette : la galette des rois. Un pois et une fève ont été dissimulés dans
la pâte du gâteau et ceux à qui ils échoient deviennent roi et reine.
On fractionne le gâteau en autant de parts qu’il y a de convives. Puis les morceaux sont tirés au hasard
par chaque personne présente. « Vive le roi! Vive le roi ! » s’écrie-t-on tout à coup en acclamant
l’heureux convive, qui a rencontré le pois, et qui est proclamé roi. La reine reçoit les mêmes honneurs
dès qu’elle a trouvé la fève.
Puis, chaque fois que les heureux souverains boivent, toute l’assistance s’écrie à qui mieux mieux : « le
roi boit! » ou « la reine boit! »
Il est de bon ton que le roi bénévole offre un cadeau à sa reine : quelque bijou de fantaisie ou quelque
menu bibelot rappelant les insignes de sa royauté et de sa joyeuse faveur.
232
Les desserts
233
LA CUISINE RAISONNÉE
Égoutter les amandes et presser entre le pouce et Ajouter la cassonade et les œufs. Bien battre.
l’index : la peau doit s’enlever facilement. Ajouter le jus de citron. Mélanger le tout quelques
Sécher les amandes sur un linge ou sur une grille minutes.
au four à 140° C pendant ¼ d’heure. À la farine tamisée, ajouter le bicarbonate de
On peut conserver les amandes émondées dans soude, la muscade et le zeste de citron.
un bocal bien fermé au réfrigérateur. Réserver un peu de farine et en saupoudrer les
fruits.
Gâteau aux fruits n° 1 Incorporer la farine au premier mélange, puis les
250 ml de beurre fruits enfarinés et les noix.
500 ml de noix de coco râpée
Recouvrir trois moules à cheminée ou trois
625 ml de farine tout usage tamisée
moules à pain d’un papier ciré ; y verser la prépa-
2 c. à thé de poudre à pâte
500 g de raisins secs rincés et asséchés ration.
250 g de fruits confits Cuire à la vapeur, au four à 150° C, 1 ½ heure.
500 ml de sucre
Enlever le bain-marie et continuer la cuisson au
250 ml de lait
four à 120° C, 1 ½ heure. Vérifier la cuisson.
4 œufs
500 g de figues
250 g de cerises confites
Gâteau aux fruits
250 g d’amandes émondées « couronne de gui »
Procéder comme pour le gâteau blanc aux fruits 250 ml de beurre
(voir ci-dessus). 500 ml de sucre
5 œufs
Cuire au four à 120° C à la vapeur 2 heures envi-
1 litre de farine tout usage tamisée
ron.
1 c. à soupe de poudre à pâte
Retirer le bain-marie et continuer la cuisson à 1 c. à thé de sel
120° C, 1 à 1 14 heure. Vérifier la cuisson. 125 ml de lait
1 c. à thé d’essence de vanille
Le même nombre et le même type de moules que
1 c. à thé de jus de citron
pour le gâteau blanc aux fruits.
500 ml de cerises glacées
Gâteau aux fruits n° 2 125 ml d’ananas confits
125 ml d’amandes
500 g de beurre
675 ml de cassonade
12 œufs
jus et zeste d’un citron
1 litre de farine tout usage tamisée
1 c. à thé de bicarbonate de soude
1 c. à thé de muscade
1 kg de raisins secs
250 g d’amandes hachées
500 g de raisins secs rincés et asséchés
250 g de fruits confits
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Les desserts
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LA CUISINE RAISONNÉE
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Les desserts
Verser la pâte dans 2 moules carrés graissés. Enfoncer sur le dessus de la pâte, en rangs paral-
Cuire au four à 180° C, 40 minutes. lèles, des tranches minces de pommes pelées.
Saupoudrer un mélange de sucre et de cannelle.
Gâteau à la farine de maïs Cuire au four à 180° C, environ 45 minutes.
(Johnny Cake)
250 ml de farine à pâtisserie
Gâteau à la soupe aux to-
2 c. à thé de poudre à pâte mates
¼ c. à thé de bicarbonate de soude
¼ c. à thé de sel 50 ml de beurre
250 ml de farine de maïs 175 ml de sucre
1 œuf 2 œufs
125 ml de sucre 375 ml de farine tout usage
2 c. à soupe de beurre 1 c. à thé de poudre à pâte
250 ml de lait 1 c. à thé de cannelle
½ c. à thé de clou moulu
À la farine tamisée, ajouter la poudre à pâte, le ¼ c. à thé de bicarbonate de soude
bicarbonate de soude et le sel ; y incorporer la 175 ml de soupe-crème de tomates
farine de maïs. 175 ml de raisins secs rincés et asséchés
Battre l’œuf, ajouter le sucre, le beurre fondu.
Incorporer la farine, en alternant avec le lait.
Brasser le tout légèrement.
Verser dans un moule carré, graissé.
Cuire au four à 180° C, 30 minutes.
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LA CUISINE RAISONNÉE
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Les desserts
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LA CUISINE RAISONNÉE
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Les desserts
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LA CUISINE RAISONNÉE
Battre le beurre en crème ; y incorporer la casso- À la farine tamisée, ajouter le bicarbonate et les
nade, la farine, le bicarbonate de soude, le gruau. flocons de maïs écrasés.
Étendre la garniture aux dattes et recouvrir du Terminer comme les « Carrés aux dattes ». Cuire
reste de pâte. au four à 180° C, 10 à 15 minutes. Couper en
petits carrés.
Cuire au four à 180° C, jusqu’ à ce que la prépara-
tion soit d’une belle couleur dorée. Barres aux dattes
Laisser refroidir et couper en carrés.
625 ml de dattes
125 ml de noix
250 ml de sucre
250 ml de farine tout usage tamisée
1 pincée de sel
3 œufs
Hacher menu les dattes et les noix.
À la farine tamisée, ajouter le sel, le sucre.
Prendre la moitié du mélange de farine pour
recouvrir les dattes et les noix.
242
Les desserts
Battre les œufs ; incorporer le reste de la farine densé, puis ajouter tous les autres ingrédients.
puis ajouter la première préparation. Le mélange Bien mélanger.
doit être ferme.
Verser dans un moule carré.
Verser le tout dans un moule beurré et cuire au
Cuire au four à 180° C, jusqu’ à ce que la prépara-
four à 190° C.
tion soit ferme et légèrement brunie. Refroidir
Quand la préparation est cuite, la tailler en rec- partiellement.
tangles minces et rouler chaque morceau dans du
Couper en carrés ; conserver dans une boîte de
sucre à glacer.
fer-blanc bien fermée.
Barres au son et aux dattes Commandos
2 œufs
125 ml de beurre
250 ml de cassonade
50 ml de cassonade
125 ml de farine tout usage tamisée
1 jaune d’œuf battu
½ c. à thé de poudre à pâte
250 ml de farine tout usage tamisée
50 ml de « All Bran »
1 c. à thé de poudre à pâte
50 ml de dattes hachées
1 pincée de sel
125 ml de noix hachées
confitures de framboises ou gelée de
Battre les œufs, ajouter la cassonade peu à peu et pommes
continuer à battre jusqu’ à ce qu’il soit fondu.
Battre le beurre en crème. Ajouter la cassonade et
À la farine tamisée, ajouter la poudre à pâte et le jaune d’œuf.
incorporer au premier mélange.
À la farine, ajouter la poudre à pâte et le sel.
Mélanger le son, les noix et les dattes, les incor- Incorporer au premier mélange.
porer à la pâte.
Rouler des petits morceaux de pâte en boules et
Étendre le mélange (1 cm d’épaisseur), dans une placer sur une plaque légèrement graissée. Faire
lèchefrite peu profonde, bien graissée. un creux au centre avec le doigt. Cuire 10 minutes
Cuire à four modéré, 190° C, 20 à 30 minutes. à four chaud, à 200° C.
Tailler en barres avant que le gâteau ne soit trop Enfoncer de nouveau la cavité et la remplir avec
refroidi. Rouler chaque morceau dans du sucre à des confitures ou de la gelée.
glacer. Recouvrir de meringue et dorer au four.
243
LA CUISINE RAISONNÉE
Surprises aux fruits Chauffer le lait. Mélanger sucre, farine, sel, œuf
battu. Sur ces derniers ingrédients, verser le lait
50 ml de beurre très chaud.
125 ml de sucre
Cuire au bain-marie jusqu’ à ce que la préparation
1 œuf
épaississe.
250 ml de farine tout usage tamisée
1 c. à thé de poudre à pâte Aromatiser en retirant.
½ c. à thé de sel Cette crème est employée pour unir les gâteaux
50 ml de crème 15 %
étagés.
essence de vanille, cerises, dattes, pruneaux
ou fruits confits garniture au café
Battre le beurre en crème ; ajouter graduellement Remplacer 3 c. à soupe de lait par du café fort.
le sucre puis l’œuf en continuant à battre. garniture au chocolat Ajouter 1 carré de chocolat.
À la farine tamisée, ajouter la poudre à pâte et le
garniture au caramel
sel. Incorporer au premier mélange avec la
crème. Incorporer 50 ml de sucre caramélisé.
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Les desserts
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LA CUISINE RAISONNÉE
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Les desserts
GLACES POUR G Â TEAUX S’il arrive que la glace bouillie n’épaississe pas
assez, après l’avoir vigoureusement battue, la
Quelques conseils pour glacer un gâteau Pour fouetter au-dessus de la vapeur jusqu’ à la consis-
glacer un gâteau proprement, c’est-à-dire sans tance désirée. Si, au contraire, la glace devient
laisser tomber de glace sur l’assiette de présenta- trop épaisse, l’éclaircir en lui incorporant
tion, il est conseillé de mettre sur l’assiette des quelques gouttes d’eau en continuant à fouetter.
bandes de papier ciré autour du gâteau. Quand Pour obtenir une glace mousseuse, employer 2
celui-ci est décoré, on retire les bandes et le tour blancs d’œufs.
est joué!
glace bouillie au chocolat
Laisser refroidir complètement le gâteau avant de
le glacer, sinon il s’émiettera facilement. À la glace bouillie ci-dessus, ajouter 1 carré de
Enlever le surplus de miettes avec un pinceau. Si chocolat non sucré fondu au bain-marie ou du
le gâteau a été découpé après la cuisson pour lui cacao en quantité suffisante pour l’obtention
donner une certaine forme, il est préférable de d’une belle couleur brune ; parfumer à la vanille.
badigeonner les parties coupées avec du blanc
d’œuf.
glace bouillie au sucre
Commencer par glacer les bords avec très peu de
brun
glace, en faisant un mouvement de bas en haut, Suivre la recette de la glace bouillie ordinaire
puis le dessus dans un mouvement circulaire. (voir ci-dessus) en substituant de la cassonade au
Ensuite ajouter plus de glace et décorer. On se sucre blanc. Prolonger la cuisson à 116° C ou
sert de la spatule d’abord, puis d’un couteau jusqu’ à l’obtention d’une boule un peu plus
qu’on peut tremper à l’eau chaude pour faciliter ferme que la recette précédente.
le travail.
Il faut de 625 à 750 ml de glace pour garnir les glace bouillie au sucre
côtés, le milieu et le dessus d’un gâteau de gros- d’érable
seur moyenne à 2 étages.
Procéder comme pour la « Glace bouillie » en
glace bouillie employant 375 ml de sucre d’érable et 125 ml
d’eau.
250 ml de sucre
75 ml d’eau glace « 7 minutes »
1 blanc d’œuf
1 blanc d’œuf
Faire bouillir le sucre et l’eau jusqu’ à l’obtention
175 ml de sucre
de fils dans l’eau froide ou jusqu’ à 115° C. ¼ c. à thé de sel
Monter le blanc d’œuf en neige ; y verser en un 3 c. à soupe d’eau froide
mince filet le sirop bouillant, avoir soin de battre 2 c. à thé de sirop de maïs
continuellement afin que le mélange devienne ½ c. à thé de zeste de citron
assez épais pour ne pas couler. Mettre le blanc d’œuf, le sucre, le sel et l’eau dans
la partie supérieure d’un bain-marie.
Battre vigoureusement pendant 1 ou 2 minutes,
au fouet électrique.
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LA CUISINE RAISONNÉE
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Les desserts
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LA CUISINE RAISONNÉE
Glace au sucre d’érable Fondre le chocolat dans le lait à feu très doux.
Ajouter le sel, le sucre et le sirop de maïs ; bien
375 ml de sucre d’érable
remuer pour dissoudre le sucre.
125 ml de crème à café
1 c. à soupe de beurre Cuire jusqu’ à l’obtention d’une boule molle dans
l’eau froide (111° C).
Cuire le sucre et la crème jusqu’ à l’obtention
d’une boule molle dans l’eau froide (111° C.) Retirer du feu et ajouter le beurre et la vanille.
Retirer du feu, laisser tiédir ; battre comme pour Laisser tiédir.
faire du sucre à la crème, sans arrêt, jusqu’ à une Battre jusqu’ à obtenir la bonne consistance pour
belle texture crémeuse. étendre.
Incorporer le beurre avant que la préparation ne
soit trop refroidie. En glaçant le gâteau, laisser
Glace au chocolat
couler le sucre sur le dessus plutôt que de (pour bûche de Noël)
l’étendre avec un couteau ou une spatule. 625 à 750 ml de sucre à glacer
50 ml d’eau chaude
Glace crémeuse 1 à 1 ½ carré de chocolat non sucré
au chocolat 1 c. à soupe de beurre
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Les desserts
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LA CUISINE RAISONNÉE
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Les desserts
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LA CUISINE RAISONNÉE
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Les desserts
Déposer la pâte par petites cuillerées sur 4 tôles Croquants aux « Rice
beurrées.
Krispies »
Cuire au four à 190° C, 10 minutes environ.
2 blancs d’œufs
Donne 3’ douzaines de biscuits
250 ml de cassonade
Biscuits à la marmelade 500 ml de Rice Krispies
125 ml de noix hachées
375 ml de farine tout usage 250 ml de noix de coco râpée
¼ c. à thé de bicarbonate de soude ½ c. à thé d’essence de vanille
½ c. à thé de sel
Fouetter les blancs en neige ferme, ajouter la
50 ml de graisse végétale
cassonade, le riz, les noix, la noix de coco et la
1 œuf moyen
¼ c. à thé d’essence de vanille vanille.
125 ml de marmelade Déposer par petites cuillerées sur une tôle recou-
À la farine tamisée, ajouter le bicarbonate et le verte d’un papier d’aluminium (côté mat sur le
sel. dessus).
Défaire le gras en crème, ajouter l’œuf, la vanille, Cuire au four à 180° C, 15 à 20 minutes ; enlever
la marmelade, puis la farine. immédiatement.
Déposer par petites cuillerées sur 2 tôles légère- Biscuits aux dattes et à la
ment graissées.
noix de coco
Cuire au four à 180° C, 15 minutes.
75 ml de graisse végétale
Donne 1 ½ douzaine de biscuits
125 ml de sucre
1 œuf
Biscuits au son entier 75 ml de dattes hachées
125 ml de beurre 75 ml de noix de coco râpée
150 ml de cassonade 75 ml de noix
1 œuf moyen ¼ c. à thé d’essence de citron
125 ml de son « All Bran » 500 ml de farine tout usage
300 ml de farine tout usage 2 c. à thé de poudre à pâte
1 c. à thé de poudre à pâte ½ c. à thé de sel
¼ c. à thé de sel 125 ml de lait
Battre le beurre en crème, incorporer graduelle- Battre le gras ; ajouter le sucre, l’œuf, bien mêler.
ment la cassonade, l’œuf battu, le son. Ajouter les dattes, la noix de coco, les noix. Bien
À la farine tamisée, ajouter la poudre à pâte et le mélanger. Aromatiser.
sel ; ajouter au premier mélange en tamisant à
nouveau.
Mettre par cuillerées sur 2 tôles légèrement
graissées, 10 minutes dans un four chaud à
200° C.
Donne 2 à 2 ½ douzaines de biscuits
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LA CUISINE RAISONNÉE
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Les desserts
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LA CUISINE RAISONNÉE
Croquants aux flocons de Battre le gras avec le sucre, ajouter les œufs
battus, puis la vanille. Bien remuer.
maïs Incorporer la farine tamisée à la première prépa-
500 ml de flocons de maïs ration en alternant avec le lait.
50 ml de noix de coco râpée Déposer la pâte par petites cuillerées sur 4 tôles.
2 blancs d’œufs
175 ml de sucre Garnir de fruits confits (cerises ou autres) avant
½ c. à thé d’essence de vanille de mettre au four. Cuire à 200° C, environ 8
minutes. Décoller à la spatule au sortir du four.
Mêler la noix de coco aux flocons de maïs.
Donne environ 70 biscuits
Fouetter les blancs d’œufs, y incorporer le sucre
peu à peu, puis verser sur le premier mélange.
Mêler.
Déposer la préparation par petites boules sur une
tôle recouverte d’un papier d’aluminium, côté
mat sur le dessus. Mettre au four à 120° C, 15
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Les desserts
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LA CUISINE RAISONNÉE
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Les desserts
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LA CUISINE RAISONNÉE
remplacer la vanille par du zeste et du jus de Battre les œufs avec le sucre ; incorporer le gras
citron ou d’orange. fondu.
Après la cuisson, on peut encore mettre les bis- À la farine tamisée, ajouter l’ammoniaque et le
cuits deux à deux avec de la gelée, du beurre sel.
d’érable, de la marmelade ou une garniture aux Incorporer le mélange de farine à la première
raisins ou aux dattes. préparation en alternant avec le lait. Ajouter de la
262
Les desserts
À la farine tamisée, ajouter le bicarbonate, le sel, À la farine tamisée, ajouter la poudre à pâte et le
le gingembre et la cannelle. sel, incorporer légèrement en alternant avec le
lait. Réfrigérer ½ heure avant d’abaisser à ½ cm
Refroidir la pâte environ 2 heures.
d’épaisseur. Tailler à l’emporte-pièce sur une
Abaisser la pâte à ½ cm d’épaisseur et couper à
surface enfarinée.
l’emporte-pièce. Déposer sur des tôles légère-
Dorer le dessus d’un peu de jaune d’œuf dilué
ment graissées.
dans de l’eau et saupoudrer de la noix de coco
Cuire à 190° C, 5 minutes.
râpée ou des amandes hachées, ou du sucre
Donne environ 40 biscuits granulé.
Abaisser la pâte à ½ cm d’épaisseur ; tailler à Battre le gras ; ajouter le sucre, les œufs ; bien
l’emporte-pièce. Badigeonner le dessus de chaque battre.
biscuit d’un peu de blanc d’œuf et saupoudrer du À la farine tamisée, ajouter la poudre à pâte, le
zeste d’orange. bicarbonate, le sel et le cacao.
Cuire au four à 180° C, environ 8 minutes.
Donne environ 50 biscuits
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LA CUISINE RAISONNÉE
264
Les desserts
préparation aux dattes ou aux figues (voir recette Incorporer délicatement à la première prépara-
de « Biscuits aux figues », ci-après). tion.
Donne environ 25 biscuits Abaisser la pâte mince et la tailler à l’emporte-
pièce.
Biscuits « Tante Marie » Mettre sur la moitié des biscuits environ 1 c. à thé
250 ml de beurre de gelée ou de confiture épaisse. Placer l’autre
250 ml de sucre moitié sur le dessus et presser le tout. Faire une
2 œufs bien battus petite incision sur le dessus.
625 ml de farine tout usage
1 c. à thé de bicarbonate de soude Cuire au four à 180° C, 8 à 10 minutes.
2 c. à thé de crème de tartre Donne environ 30 biscuits
½ c. à thé de sel
essence au goût Biscuits aux figues
Battre le gras et le sucre, ajouter les œufs. Mélan- GARNITURE AUX FIGUES
ger jusqu’ à ce que le mélange soit léger. 250 g de figues sèches
À la farine tamisée, ajouter le bicarbonate, la 125 ml d’eau chaude
crème de tartre et le sel. 50 ml de sucre
Incorporer à la première préparation. Aromati- Passer les figues au hachoir ; les déposer dans
ser. une casserole avec le sucre et l’eau chaude. Bras-
ser sur feu moyen, jusqu’ à ce que le mélange
Laisser refroidir la pâte au réfrigérateur environ
devienne comme une marmelade et s’étende
½ heure.
facilement.
Faire une abaisse mince, couper à l’emporte-
Suivre le même procédé pour une préparation
pièce.
aux dattes.
Cuire au four à 200° C, environ 5 minutes.
PÂTE
Donne environ 60 biscuits
Biscuits « Janoises » (page 262)
Biscuits « surprise » Abaisser la pâte mince, ½ cm d’épaisseur, la
tailler en bandes de 7 cm de largeur ; déposer des
50 ml de beurre
figues au milieu sur la longueur, ramener les
175 ml de sucre
bords sur les figues en ménageant un petit espace
1 œuf battu
100 ml de crème sure au centre ; couper en tronçons de 5 cm.
500 ml de farine tout usage Ou — Tailler la pâte en bandes rectangulaires (7
2 c. à thé de poudre à pâte x 5 cm). Déposer des figues sur la moitié, au
¼ c. à thé de bicarbonate de soude centre ; replier la pâte, presser les bords.
½ C. à thé de sel
Cuire à 180° C, environ 12 minutes.
confitures ou gelée
Donne environ 50 biscuits
Mettre le beurre en crème, ajouter le sucre, l’œuf
battu et la crème. Biscuits à la gelée n° 1
À la farine tamisée, ajouter la poudre à pâte, le
175 ml de beurre
bicarbonate et le sel.
125 ml de sucre
265
LA CUISINE RAISONNÉE
266
Les desserts
267
LA CUISINE RAISONNÉE
La pâtisserie
LA PÂTE BRISÉE
La pâte brisée porte ce nom parce que, cuite, elle a tendance à se briser facilement.
Cela tient à ce que, cette pâte étant manipulée légèrement et rapidement, les ingrédients qui la compo-
sent ne sont pas solidement incorporés les uns aux autres.
268
Les desserts
Préparer les ingrédients d’avance et les tenir au froid jusqu’ à l’heure de la prépa-
ration.
Mesurer exactement les ingrédients.
Afin de ne pas changer les proportions des ingrédients, prélever, sur la quantité
mesurée, environ 1 c. à soupe de farine dont on se servira au moment de l’abaisse.
Travailler au frais et suivre exactement l’ordre indiqué dans le mode de prépara-
tion, afin de respecter l’action des produits les uns sur les autres.
Amalgamer la graisse et la farine dans un bol à mélanger, à l’aide de deux couteaux
ou d’un coupe-pâte. La graisse doit avoir à peu près les dimensions d’un petit pois.
Former une fontaine. Ajouter le sel à l’eau, puis verser l’eau salée dans la fontaine.
Mélanger à l’aide de deux couteaux et très légèrement. Manipuler le moins pos-
sible.
Une pâte bien à point ne s’attache ni au bol ni aux doigts. Trop de liquide donne
une pâte dure et lisse à la surface. Trop peu de liquide donne une pâte qui
s’émiette.
Laisser reposer la pâte au froid, de 15 minutes à 1 heure, et même davantage,
avant de l’abaisser et de la faire cuire.
Abaisse
Avec la farine prélevée sur la quantité mesurée, enfariner la planche et le rouleau à
pâte pour empêcher les ingrédients de coller. Couper un morceau de pâte suffisant
pour une abaisse. Rouler la pâte en tous sens, mais toujours du centre vers les
bords ; soulever le rouleau en arrivant au bord. Éviter de retourner l’abaisse. Si elle
colle, la soulever avec une spatule et l’enfariner légèrement.
Tartes à une seule croûte
Placer l’abaisse dans un moule ; la tailler pour qu’il n’en dépasse qu’un demi-pouce.
Replier l’excédent sur l’abaisse et denteler entre le pouce et l’index. Piquer le fond
de l’abaisse avant de la mettre au four, afin de l’empêcher de gonfler.
Tartes à deux croûtes
Avant d’ajouter la deuxième abaisse, tailler la première de façon à ce qu’elle
n’excède pas les bords et en enduire le rebord de lait. Faire dépasser la deuxième
abaisse de 1 cm, pratiquer des incisions, et replier l’excédent sous l’abaisse du
fond. Denteler.
269
LA CUISINE RAISONNÉE
Pour bien dorer, badigeonner la surface avec l’une des substances suivantes :
lait seul ou mêlé à une quantité égale de sucre, œuf battu, ou jaune d’œuf battu et
eau en parties égales, soit au moment de mettre au four, soit après 10 minutes de
cuisson.
Cuisson
Cuire la pâtisserie, tartes et pâtés, sur une grille placée au bas du four, à 230° C
pendant 10 minutes. Réduire ensuite la température à 180° C. Si la croûte n’est pas
assez dorée sur le dessus, la mettre sur la grille supérieure pour les cinq dernières
minutes de la cuisson.
Temps approximatif de cuisson
Pâtés et tartes (double abaisse) : 45 à 60 minutes.
Tarte à une seule abaisse : 20 à 30 minutes.
Croûte sans garniture : 15 minutes environ. La croûte est généralement dorée
après environ 10 minutes. On la retourne alors et on la place dans l’assiette, en
prenant soin de procéder rapidement, afin qu’elle ne refroidisse pas. On termine la
cuisson en maintenant la température à 230° C.
Utilisation
a) Tarte à une seule abaisse avec garniture au choix : au citron, à l’orange ; à la
crème aromatisée (vanille ou autre essence) ; à la crème pâtissière avec fruits
divers ; à la noix de coco râpée, au chocolat, au Butterscotch, au caramel, etc.
Ces tartes peuvent être meringuées ou décorées de crème fouettée ou de noix
hachées, etc.
b) Tarte à deux croûtes : aux fruits frais ou en conserve, aux confitures, à la mé-
lasse, au raisin, etc.
c) Pâtés : à la viande, au poisson, etc.
d) Petits pâtés individuels.
e) Tartelettes.
f) Carrés aux fruits.
g) Pommes en cage et chaussons.
h) Rissoles : à la viande, au poisson, aux fruits, etc.
i) Triangles, étoiles, croissants, etc., pour garnitures.
j) Petits biscuits et pailles au fromage, pour servir avec les potages et les salades.
270
Les desserts
Pâte brisée plus riche les rondelles dans des moules à muffins non
graissés. Épouser les contours du moule sans
500 ml de farine tout usage tamisée toutefois étirer la pâte.
½ c. à thé de sel
Cuire à 200° C, 12 à 15 minutes.
175 ml de graisse végétale
1 jaune d’œuf Donne 18 à 20 fonds de tartelettes
1 c. à thé de jus de citron
75 à 85 ml d’eau glacée Pâte brisée à l’orange
À la farine tamisée, ajouter le sel. 500 ml de farine tout usage tamisée
½ c. à thé de sel
Incorporer la graisse à l’aide de deux couteaux,
125 ml de graisse végétale froide
jusqu’ à ce que la graisse brisée ait la grosseur
50 ml de beurre froid
d’un pois. 100 ml de jus d’orange froid
Battre le jaune d’œuf, ajouter le jus de citron et
À la farine tamisée, ajouter le sel.
l’eau glacée. Incorporer à la farine et mélanger
Incorporer la graisse et le beurre à l’aide de deux
légèrement, sans trop manipuler la pâte.
couteaux ou d’un coupe-pâte, jusqu’ à ce que la
Réfrigérer 34 d’heure avant d’abaisser.
pâte ait une consistance farineuse.
Cuire à 230° C, environ 15 minutes.
Ajouter le jus d’orange et l’incorporer à la pâte
Donne 2 abaisses avec les deux couteaux sans trop la travailler.
271
LA CUISINE RAISONNÉE
Laisser reposer au réfrigérateur au moins 1 Les abricots ou les poires peuvent remplacer
heure. les pêches.
Abaisser. Cuire au four à 180° C, 16 à 18 minutes.
Tarte à l’ananas
Donne 2 abaisses
125 ml d’eau
Tarte aux abricots 50 ml de sucre
125 ml de jus d’ananas
1 boîte d’abricots de 425 ml environ 250 ml d’ananas
125 ml de sucre 50 ml de fécule de maïs
2 c. à soupe de fécule de maïs 50 ml d’eau froide
2 c. à soupe d’eau froide une pincée de sel
Mettre le jus d’abricot et le sucre dans une casse- 2 c. à soupe de noix de coco râpée
role. 2 c. à soupe de jus de citron
Chauffer à feu moyen pour dissoudre le sucre. Amener l’eau, le sucre et le jus d’ananas au point
Remuer continuellement. d’ébullition.
Ajouter la fécule préalablement délayée dans Ajouter les ananas coupés en petits morceaux,
l’eau froide. puis la fécule de maïs délayée dans l’eau froide.
Brasser en continuant la cuisson, jusqu’ à épais- Ajouter le sel. Cuire 20 minutes tout en brassant.
sissement. Laisser refroidir.
Ajouter les fruits coupés. Poursuivre la cuisson 1 Incorporer la noix de coco râpée et le jus de
minute en brassant. citron.
Retirer du feu et refroidir entièrement avant de Mettre dans une croûte déjà cuite de 22 cm de
mettre dans une abaisse cuite. diamètre.
Remplir à moitié une croûte de pâte brisée cuite Mélanger le beurre et la cassonade ; cuire 2
avec de la crème pâtissière (page 246). Couvrir minutes ou jusqu’ à ce que le sirop brunisse.
de tranches de pêches cuites et sucrées. Glacer le Ajouter 175 ml de lait et chauffer au bain-marie.
dessus avec le sirop suivant : 250 ml de sirop de
Délayer la fécule dans le reste du lait. Saler.
conserve de pêches ou autre, 2 C. à soupe de
Ajouter la fécule délayée et laisser cuire le tout 15
fécule de maïs délayée dans 2 c. à soupe d’eau
minutes en remuant délicatement.
froide ; cuire jusqu’ à ce que le sirop soit limpide.
272
Les desserts
273
LA CUISINE RAISONNÉE
274
Les desserts
275
LA CUISINE RAISONNÉE
Tarte au suif n° 2 C
4 blancs d’œufs
125 ml de suif 1 pincée de sel
125 ml de raisins secs rincés 125 ml de sucre
125 ml de pommes hachées ¼ c. à thé de vanille
125 ml de cassonade
Préparer une meringue. En recouvrir la tarte, et
Foncer une assiette à tarte d’une abaisse non laisser dorer à 180° C.
cuite (20 cm) de pâte brisée. Mélanger tous les
ingrédients ; bien mélanger. Tarte chiffon aux fraises
Verser le mélange dans l’abaisse. Couvrir de pâte, 1 c. à soupe de gélatine neutre
inciser. 2 c. à soupe d’eau froide
Cuire comme ci-dessus et servir très chaud. 125 ml d’eau bouillante
175 ml de crème à fouetter 35 %
Tarte aux flocons de maïs 125 ml de sucre
¼ c. à thé d’essence de fraise
A 500 ml de fraises fraîches
750 ml de flocons de maïs
Faire tremper la gélatine dans l’eau froide, durant
175 ml de sucre
5 minutes ; la dissoudre dans l’eau bouillante.
½ c. à thé de cannelle
50 ml de beurre Fouetter la crème, incorporer la gélatine dissoute
et refroidie. Continuer de fouetter au froid ou sur
Mêler les ingrédients dans l’ordre donné et fa-
la glace jusqu’ à ce que la crème commence tout
çonner une croûte sur une assiette à l’aide d’une
juste à devenir gélatineuse.
spatule ou d’une cuillère.
Laver et égoutter les fraises parfaitement, les
B ajouter à la crème, en réserver quelques-unes
500 ml de lait pour décorer. Y ajouter aussi le sucre et l’essence.
4 jaunes d’œufs
Verser dans une croûte cuite de pâte brisée.
125 ml de sucre
½ c. à thé de sel Servir froid.
75 ml (1/3 t.) de farine tout usage
1 c. à thé de vanille Tarte aux fruits frais
Chauffer le lait au bain-marie. Battre les jaunes petits fruits : fraises, framboises, bleuets,
d’œufs avec le sucre, le sel, au moyen de la cuil- canneberges...
sucre (comme pour les confitures page 369)
lère de bois. Ajouter la farine quand le mélange
1 ½ c. à soupe de fécule de maïs
est jaune pâle. Verser le lait chaud, brasser. Re-
1 pincée de sel
mettre au bain-marie. Cuire en remuant cons-
tamment jusqu’ à ce que la préparation recouvre Mélanger le sucre (la quantité varie selon l’acidité
complètement la cuillère. Retirer et laisser re- des fruits), la fécule de maïs et le sel. Laver les
froidir ; aromatiser. Verser sur la première pré- fruits, si c’est nécessaire, les égoutter et les ajou-
paration. ter au premier mélange.
276
Les desserts
277
LA CUISINE RAISONNÉE
278
Les desserts
279
LA CUISINE RAISONNÉE
5 ou 6 pommes pelées
250 ml de sirop d’érable
125 ml de farine 125 ml de sucre
eau froide un peu d’eau froide
125 ml de crème Au centre de chaque morceau, déposer une
15 % amandes (au goût) pomme dont on a enlevé le cœur et qu’on entaille
Porter le sirop au point d’ébullition. Laisser à plusieurs endroits, saupoudrer de sucre fin et
bouillir légèrement. ajouter quelques gouttes d’eau.
Ajouter au sirop bouillant la farine délayée à l’eau Refermer avec soin les quatre coins de la pâte sur
froide — assez d’eau pour éviter la formation de la pomme, humecter le tour de la pâte avant de
grumeaux. Incorporer la crème et continuer la plier. Bien presser les bords. Déposer sur une tôle
cuisson en brassant jusqu’ à ce que le mélange graissée et cuire à 200° C. Dorer comme pour les
épaississe. pâtisseries, environ ½ heure.
Refroidir et verser dans des croûtes de tartelettes Servir chaud avec sirop d’érable.
déjà cuites. Si les pommes sont dures, les cuire avant dans
Recouvrir d’amandes hachées grossièrement. un sirop léger.
280
Les desserts
281
LA CUISINE RAISONNÉE
Le feuilletage est une opération qui consiste à traiter une pâte de manière à former
des feuillets minces qui n’adhèrent pas entre eux. Pour réussir la pâte feuilletée, il
faut employer un corps gras de première qualité et travailler dans un endroit frais.
Cette pâte se prête à de nombreuses combinaisons : elle peut figurer au menu, en
hors-d’œuvre, en entrée ou entremets, et bien sûr, en dessert.
Ustensiles requis
Deux bols à détremper
Deux fourchettes ou deux couteaux
Une tasse-mesure, un tamis
Une casserole pour faire reposer la pâte au réfrigérateur
Un linge très propre
Un rouleau à pâte
Une planche de bois ou un marbre
Une ou plusieurs tôles à biscuits
Ingrédients
a) Corps gras : beurre et graisse végétale en parties égales ou graisse spéciale
pour pâte feuilletée.
b) Farine tout usage.
c) Sel : le sel donne de la saveur à la pâte. Le tamiser avec la farine ou le dis-
soudre dans le liquide.
d) Eau glacée : la quantité varie selon les farines employées, mais la pâte ne doit
coller ni au bol ni aux doigts.
Ingrédients facultatifs
Jaune d’œuf et jus de citron ; leur emploi amène à réduire d’autant la quantité de
liquide.
Recette-type
375 ml de farine tout usage tamisée
125 ml de beurre et 125 ml de graisse végétale ou 250 ml de graisse spéciale
150 ml d’eau glacée
½ c. à thé de sel
282
Les desserts
Manipulations
Il est important de bien comprendre la manipulation de la pâte feuilletée avant de
la travailler. On suggère de faire un modèle avec une feuille de papier rectangulaire
avant de procéder.
a) À la farine tamisée, ajouter le sel et tamiser de nouveau. Mettre dans un bol.
Prélever 1 c. à soupe de gras, pris sur la quantité requise. Ajouter cette me-
sure de gras à la farine et le couper finement à l’aide d’un coupe-pâte.
Verser l’eau glacée et couper la pâte jusqu’ à l’obtention d’une boule humide.
Pétrir cinq minutes. Placer dans un bol, couvrir et laisser reposer au froid une
demi-heure.
b) Façonner le reste du gras en un pain carré de 10 cm de côté et de 2 cm
d’épaisseur. Déposer au réfrigérateur une demi-heure.
c) Reprendre la pâte et l’abaisser à ¼ cm d’épaisseur en lui donnant la forme
d’un rectangle deux fois plus long que large.
Déposer le pain de gras au milieu de la moitié de la pâte ; plier la pâte en deux
dans le sens de la longueur (1er schéma) ; presser les bords pour les bien faire
adhérer, tourner et plier ensuite une extrémité de la pâte au-dessus et l’autre
au-dessous, c’est-à-dire en forme de S : (2e schéma). Laisser reposer au réfri-
gérateur une demi-heure.
283
LA CUISINE RAISONNÉE
284
Les desserts
Barquettes
Abaisser la pâte à ¼ cm d’épaisseur ; la découper avec un emporte-pièce ovale
cannelé et foncer les moules. Piquer le fond pour que la pâte lève également et ne
se boursoufle pas à la cuisson. Ajouter une pincée de sucre en poudre. Remplir
avec les garnitures indiquées pour les tartelettes, les bouchées, etc. Cuire, puis
décorer au goût.
On peut également foncer les barquettes en rognures de feuilletage. Les re-
tailles ou rognures de pâte feuilletée peuvent encore servir pour de petites cornes
d’abondance, des pailles ou biscuits au fromage, des tartelettes, etc.
Présidents
Abaisser la pâte feuilletée à ½ cm d’épaisseur ; tailler en rectangles. Avec le dos
d’un couteau, marquer le centre de la pâte d’un rectangle étroit ; mettre à cuire. Au
moment de garnir, creuser à l’endroit marqué et remplir avec de la confiture. Dé-
corer de meringue et dorer au four.
Cornes d’abondance
Abaisser la pâte de manière à former un grand rectangle, la couper en bandes de
2,5 cm de largeur ; enrouler chacune sur un cornet de fer-blanc ou de papier fort,
après avoir humecté un bord de la bande. La cuisson terminée, laisser refroidir
remplir la cavité de crème pâtissière ou de crème fouettée.
285
LA CUISINE RAISONNÉE
Rouleaux
Procéder comme pour les cornes d’abondance ; enrouler la pâte sur un cylindre
métal ou de papier.
Dartois à la frangipane
Abaisser la pâte feuilletée à une épaisseur de ½ cm, lui donnant la forme d’un rec-
tangle de 40 à 50 cm de longueur ; la couper en bandes de 10 cm environ. Garnir de
frangipane (page 246) le centre d’une bande et en mouiller les bords. Placer une
autre bande incisée de 5 cm en 5 cm avec la pointe d’un couteau sur celle qui est
garnie de frangipane ; presser les bords pour bien coller les deux bandes et cuire
au four. Aussitôt après la cuisson, glacer avec un sirop d’abricot (mélanger parfai-
tement 250 ml de pulpe d’abricot et 250 ml de sucre. Faire bouillir 5 minutes en
brassant constamment). Pour servir, couper les bandes aux points d’incision.
Tarte Saint-Honoré
Découper un disque de pâte feuilletée de 20 cm de diamètre environ. Piquer la
pâte à différents endroits, surtout vers le centre.
Préparer de la pâte à choux (page 293) et, au moyen d’un cornet muni d’une
douille de 1 cm de diamètre, former une couronne de choux à 2 cm du bord de la
pâte feuilletée. Avec le reste de la pâte, confectionner une dizaine de choux d’égale
grosseur ; cuire le tout. (Pour cuisson, voir page 293.)
Apprêter une crème pâtissière (page 246) et en remplir les choux refroidis ; les
glacer au chocolat (chocolat fondu au bain-marie).
Préparer une demi-recette de sucre filé (page 366), y tremper les choux et les
coller autour de la tarte.
Remplir le centre de crème pâtissière. Décorer de crème fouettée à l’aide d’un
cornet. Décorer avec le reste des choux en formant une pyramide ; placer des ce-
rises et des noix ici et là, entre les choux si désiré.
286
Les desserts
Cuire au centre du four à 230° C, 5 minutes, puis Faire chauffer 5 minutes au-dessus de l’eau
baisser la température du four à 200° C, et cuire bouillante.
environ 15 minutes ou jusqu’ à ce qu’elle soit bien Ajouter les ananas, les jaunes d’œufs réchauffés
dorée. avec la préparation et le sel.
Rendement approximatif, selon la forme choi- Remplir les barquettes de cette préparation.
sie : 16 chaussons confectionnés à partir de Couvrir de meringue et dorer au four.
carrés de 5 cm de côté. (Faire attention de ne pas
287
LA CUISINE RAISONNÉE
288
Les desserts
289
LA CUISINE RAISONNÉE
Beignes n° 1 Beignes n° 2
125 ml de beurre ou graisse végétale 50 ml de beurre 250 ml de sucre
500 ml de sucre 3 œufs
5 ou 6 œufs, blancs et jaunes séparés 125 ml de crème 15 %
1 625 ml de farine tout usage tamisée 1 litre de farine tout usage tamisée
3 c. à soupe de poudre à pâte 2 c. à soupe de poudre à pâte
250 ml de lait 1 c. à thé de sel
jus de 1 citron ¼ c. à thé de muscade
125 ml de lait
Fouetter le gras ; ajouter la moitié du sucre, les
2 c. à thé d’essence de vanille
jaunes d’œufs et bien battre.
Battre le beurre en crème ; ajouter le sucre, les
Fouetter les blancs d’œufs et y ajouter le reste du
œufs un à la fois, en continuant de battre entre
sucre en plusieurs étapes.
chaque addition, et la crème.
Incorporer la première préparation en pliant. À la
À la farine tamisée, ajouter la poudre à pâte, le sel
farine tamisée, ajouter la poudre à pâte.
et la muscade.
Effectuer le mélange en alternant la farine, le lait
Faire entrer cette préparation dans la première,
et le jus de citron. Réfrigérer la pâte 1 heure.
en alternant avec le mélange lait et vanille.
Fraiser la pâte légèrement afin de ne pas la dur-
Mettre la pâte dans du papier ciré et laisser
cir.
reposer environ 2 heures au réfrigérateur.
Abaisser à 1 cm d’épaisseur. Couper à l’emporte-
Abaisser à 1 cm d’épaisseur. Couper à l’emporte-
pièce et cuire en grande friture à 190° C, environ
pièce et cuire en grande friture à 190° C, environ
1 ½ minute de chaque côté.
1 ½ minute de chaque côté.
Saupoudrer de sucre à glacer avant de servir.
Donne environ 35 beignes
Donne environ 60 beignes
Croquignoles au lait sur
1 litre de farine tout usage tamisée
½ c. à thé de crème de tartre
½ c. à thé de cannelle ou muscade
1 c. à thé de bicarbonate de soude
½ c. à thé de sel
50 ml de beurre
175 ml de sucre
3 œufs
125 ml de lait sur
À la farine tamisée, ajouter la Crème de tartre, la
cannelle ou la muscade, le bicarbonate de soude
et le sel.
290
Les desserts
Couper à l’emporte-pièce et cuire en grande Défaire le beurre avec le sucre ; ajouter les jaunes
friture à 190° C. d’œufs battus. Tamiser la farine, la poudre à pâte,
la muscade et le sel ; opérer la détrempe, alter-
Servir chaud nappé de miel.
nant la farine et le lait. Incorporer légèrement les
Donne environ 60 beignes
blancs fouettés ferme.
Former une abaisse pas trop mince ; découper et
cuire en pleine friture.
291
LA CUISINE RAISONNÉE
Croquignoles n° 4
6 œufs, jaunes et blancs séparés
375 ml de sucre
250 ml de beurre
¼ c. à thé de bicarbonate de soude
250 ml d’eau chaude
1 1/ 4 à 1 ½ litre de farine à pain
4 c. à thé de poudre à pâte
½ c. à thé de sel
Battre les jaunes d’œufs, ajouter la moitié du
sucre. Défaire le beurre en crème avec le reste du
sucre ; réunir les deux mélanges. Incorporer les
blancs d’œufs fouettés ferme, le bicarbonate dilué
dans un peu d’eau chaude. Tamiser la farine, la
poudre à pâte et le sel. Alterner avec l’eau chaude.
Ne pas faire la pâte trop ferme ; finir comme des
croquignoles ordinaires.
292
Les desserts
4 œufs moyens
Croquignoles économiques ¼ c. à thé de sel
n° 1 REMPLISSAGE
293
LA CUISINE RAISONNÉE
Les pains
La transformation de la farine en pain porte le nom de panification. Elle comprend la préparation de la
pâte, le pétrissage, la fermentation et la cuisson.
On utilise, dans la fabrication du pain, six principaux ingrédients : farine, levure, liquide, gras, sucre et
sel.
Une bonne farine à pain est d’un blanc jaunâtre et elle ne durcit pas quand on la comprime dans la
main. Moulue de blé dur, elle contient beaucoup de gluten.
La farine tout usage, moulue de blé tendre, contient un gluten inférieur à celui de la farine à pain.
Elle permet de pétrir un pain léger, surtout les petits pains et les brioches.
La farine de grain entier contient moins de gluten que la farine à pain ; c’est pourquoi on ne
l’emploie pas seule, mais mêlée à celle-ci.
La levure s’utilise sous plusieurs formes : comprimée, sèche ou granulée. La levure comprimée
s’achète en gâteaux ; elle ne se conserve pas. La levure sèche se conserve bien, mais elle agit beaucoup
plus lentement. La levure granulée ou levure sèche active, la plus souvent employée, donne un excellent
rendement ; elle se conserve au sec jusqu’ à la date inscrite sur l’enveloppe.
294
Les desserts
Les liquides les plus couramment utilisés sont l’eau, le lait ou un mélange des deux. Pour activer la
levure, le liquide doit être tiède. Les températures extrêmes nuisent au développement de la levure.
Les gras hydrogénés ou graisses végétales sont d’un usage courant.
Le sucre aide la levure à se développer en activant la fermentation ; il faut cependant s’en tenir aux
proportions indiquées.
Le sel relève la saveur, mais un excès diminuerait l’efficacité de la levure.
On emploie, de plus, dans certains genres de pain, des œufs, des fruits, des liquides autres que le lait et
l’eau, qui lui donnent une saveur particulière.
Formule-type
A
Préparation de la pâte
Tous les ingrédients et ustensiles nécessaires à la fabrication du pain doivent être
tièdes.
a) Mesurer l’eau tiède (38° C) et la verser dans le fond d’un bol. Tout en brassant,
ajouter 1 c. à thé de sucre et saupoudrer la levure. Laisser gonfler 10 minutes sans
brasser, puis remuer.
b) Verser le liquide dans une casserole et faire chauffer jusqu’ à ce qu’il commence
à frémir ; ne pas porter au point d’ébullition. Retirer la casserole du feu, puis ajou-
ter le sucre, le sel, le gras. Brasser pour fondre le gras. Laisser tiédir.
Ajouter le mélange d’eau, l’œuf battu et la moitié de la farine tamisée au mélange
de levure.
295
LA CUISINE RAISONNÉE
Bien opérer le mélange. Battre vigoureusement jusqu’ à ce que la pâte soit lisse.
Ajouter le reste de la farine tamisée, en plusieurs fois, c’est-à-dire jusqu’ à ce
qu’elle forme une boule irrégulière et se détache du bol en n’y laissant que peu de
traces. C’est alors qu’on cesse d’ajouter la farine. Pour être pétrie, la pâte doit être
ferme, rugueuse et légèrement collante au toucher.
Pétrissage
Le pétrissage consiste à travailler vigoureusement la pâte pour développer le glu-
ten et lui permettre de s’étirer lorsque la pâte commence à lever. Étendre un peu
de farine sur une planche à pâtisserie et y renverser la pâte. Plier la pâte en deux
vers soi, en se servant de ses doigts. Comme la pâte absorbe la farine à mesure
qu’on la pétrit, on doit la saupoudrer de quelques pincées de farine de sorte qu’elle
ne colle plus aux mains ni à la planche. Pousser la pâte loin de soi, en appuyant
fortement avec les paumes des mains. Retourner la pâte d’un quart de tour, et ré-
péter ce triple mouvement :
Plier... pousser... tourner...
jusqu’ à obtenir une masse arrondie, lisse et tendue qui garde sa forme. Cette opé-
ration peut prendre de 8 à 10 minutes.
Fermentation
Laver le bol à mélanger, le rincer à l’eau tiède, le graisser légèrement et y déposer
la pâte pétrie à point. Badigeonner la surface de la pâte avec de la graisse végétale
ou de l’huile végétale pour empêcher la surface de se dessécher. Recouvrir d’un
papier ciré, puis d’une serviette propre et sèche. Mettre à l’abri des courants d’air
et des variations trop brusques de température, à 28° C environ. Pour cela, il est
conseillé de placer les contenants dans le four et d’y laisser la lumière allumée, ce
qui provoque une douce chaleur constante.
Une autre façon de procéder pour accélérer la fermentation est de placer de l’eau
chaude dans un chaudron qu’on recouvre d’une grille et de déposer, sur la grille, le
bol contenant la pâte à lever ; maintenir l’élément à température minimum, pre-
nant soin de ne pas laisser le linge près du rond et de laisser assez d’eau dans le
chaudron pour qu’il n’y ait pas de danger qu’elle s’évapore au complet.
Dans la première fermentation, laisser la pâte doubler de volume. Elle est fermen-
tée ou levée à point si lorsqu’on y enfonce profondément deux doigts elle en garde
l’empreinte. Il faut attendre ce moment pour dégonfler la pâte en y
enfonçant fermement le poing. Loin de détruire l’action de la levure, le dégonfle-
ment l’active en libérant un peu de gaz et en fractionnant les bulles trop grosses. Le
pain aura ainsi une texture plus fine et plus régulière.
Ramener les bords de la pâte vers le centre, la renverser sur une planche et la lais-
ser reposer 10 minutes, elle se façonnera mieux.
Façonner la pâte en pains, petits ou gros. Déposer dans des moules légèrement
296
Les desserts
graissés.
Laisser fermenter une deuxième fois, toujours à la même température et à l’abri
des courants d’air. Lorsque les pains paraissent avoir doublé de volume, ou triplé si
une texture plus aérée et légère est désirée, ils sont prêts à être cuits.
Pour utiliser la deuxième méthode de fermentation suggérée, le temps requis dans
chacune des fermentations est de une heure environ. Si on laisse fermenter à la
température de la pièce, ou légèrement plus chaud, le temps de fermentation est de
une demi-heure environ pour chacune des fermentations.
Cuisson
Chauffer le four à 200° C. Y déposer les moules au centre et ménager entre eux un
espace suffisant pour la circulation de l’air.
Quand les pains ont pris une riche teinte d’un brun doré et qu’ils se détachent du
moule, ils sont cuits à point. Les démouler et les laisser refroidir sur une grille à la
température de la pièce. Si on désire une croûte plus tendre, on badigeonne le des-
sus du pain avec un peu de beurre fondu avant de le laisser refroidir.
Temps de cuisson : 30 à 40 minutes.
Manière de dorer les pains, les petits pains et les brioches Avant la cuisson :
Badigeonner d’un œuf battu avec 1 c. à soupe de lait ou d’eau froide.
Après la cuisson :
Badigeonner d’un mélange de 2 c. à soupe de lait et 1 c. à thé de beurre fondu ;
remettre au four 1 minute pour sécher ;
Badigeonner du mélange d’un blanc d’œuf battu dans 2 C. à thé de sucre, 1 c. à
soupe d’eau et 1 c. à thé de beurre ; faire sécher au four 1 minute ;
Préparer une glace claire avec du sucre à glacer délayé dans un peu de lait ou
d’eau.
297
LA CUISINE RAISONNÉE
Cuire au four à 200° C, 35 minutes. Démouler et On peut remplacer l’eau par de l’eau de la
laisser refroidir. cuisson des pommes de terre.
298
Les desserts
1 ½ c. à soupe de sucre
Pain de son n° 1 2 c. à soupe de graisse végétale
1 c. à thé de sucre 2 c. à thé de sel
125 ml d’eau tiède 200 ml de son entier
1 enveloppe de levure sèche 1 litre de farine tout usage
250 ml de lait Procéder de la même manière que pour le pain de
50 ml de mélasse à la température de la son n° i, excepté qu’on remplace le lait par l’eau et
pièce
qu’on ajoute 2 C. à soupe de sucre en même
2 c. à soupe de graisse végétale
temps que la mélasse.
2 c. à thé de sel
375 ml de son de blé Cuire à 200° C, 35 à 40 minutes.
750 ml de farine tout usage
Pain aux raisins
Dissoudre le sucre dans l’eau tiède, puis saupou-
drer la levure. Laisser gonfler 10 minutes. Bras- (blanc ou de blé entier)
ser. Aux recettes de pain blanc ou de pain de blé
Pendant ce temps, chauffer le lait jusqu’ à ce qu’il entier, ajouter 250 ml de raisins lavés et égouttés
commence à frémir, le retirer du feu aussitôt. par ½ litre de farine ; bien les disperser dans la
Ajouter le gras, la mélasse et le sel. Brasser et pâte, puis procéder comme indiqué dans les
laisser tiédir. recettes de pain.
299
LA CUISINE RAISONNÉE
300
Les desserts
301
LA CUISINE RAISONNÉE
Ajouter ce dernier mélange au mélange de levure On peut varier la pâte en lui ajoutant, au nom-
ainsi que la moitié de la farine. Battre en pâte ment de mettre la 2’ partie de la farine, des fruits :
lisse. raisins, cerises, fruits confits, noix, etc.
302
Les desserts
303
LA CUISINE RAISONNÉE
304
Les desserts
305
LA CUISINE RAISONNÉE
B
Abaisser la pâte ci-dessus et former un rectangle ;
1 c. à soupe de lait
badigeonner de graisse ou de beurre fondu,
75 ml ou plus de sucre à glacer
saupoudrer d’un mélange fait de 4 c. à soupe de
quelques gouttes d’essence de vanille
sucre et ½ à 1 c. à thé de cannelle. Rouler la pâte.
Couper à 21/a cm d’épaisseur. Après la cuisson, badigeonner avec la glace des
ingrédients B et saupoudrer de 50 ml de noix
306
Les desserts
307
LA CUISINE RAISONNÉE
Ajouter le lait en une fois. Brasser le mélange Rouler la pâte. Couper des tranches de 2 cm
sans arrêt, avec une fourchette, jusqu’ à ce que la d’épaisseur et déposer chaque bouchée dans des
pâte s’attache complètement à la fourchette et moules à muffins graissés. Badigeonner le dessus
soit décollée des bords du plat. À ce moment, elle avec le reste de la préparation au miel.
est prête. Cuire à 230° C, 15 à 20 minutes.
La renverser sur une planche légèrement enfari-
née, la pétrir 4 à 5 coups, puis l’abaisser avec un L ES MUFFINS
rouleau à pâte à 2 cm d’épaisseur environ.
Découper la pâte avec un emporte-pièce ou la Formule-type
couper en carrés, avec un couteau à fine lame 500 ml de farine tout usage tamisée
tranchante (l’important est de ne pas écraser la 4 c. à soupe de sucre
pâte, mais de la trancher). 4 c. à thé de poudre à pâte
1 c. à thé de sel
Déposer sur une plaque à biscuits graissée. 250 ml de lait
Cuire à 230° C au centre du four, 1.5 minutes ou 1 œuf
jusqu’ à brunissement des biscuits. 4 c. à soupe de beurre fondu tiédi
Dans la préparation de cette pâte, l’usage du À la farine tamisée, ajouter le sucre, la poudre à
bicarbonate de soude donne une pâte plus légère pâte et le sel. Tamiser à nouveau.
que la poudre à pâte, mais il faut l’employer avec Battre ensemble le lait et l’œuf. Ajouter le beurre
du lait sur, naturel ou artificiel, ou du lait de fondu et tiédi.
beurre. Pour obtenir du lait sur artificiellement,
Ménager un puits au centre des ingrédients secs
on.. joute à 250 ml de lait doux, 1 c. à soupe de jus
et y verser le liquide. Brasser délicatement pour
de citron ou de vinaigre blanc. Calculer, avec
bien humecter les ingrédients secs. Trop brasser
l’emploi du lait sur, ½ c. à thé de bicarbonate de
le mélange provoque une formation de tunnels
soude par 250 ml de lait et retrancher 2 C. à thé
dans la pâte cuite.
de poudre à pâte.
Déposer la pâte par cuillerées dans les moules à
Donne 1 douzaine de biscuits
muffins graissés. Ne remplir qu’aux deux tiers.
Biscuits au miel Cuire au centre du four à 220° C, environ 15
minutes.
A
Vérifier si les muffins sont cuits à point en insé-
Pâte des « Biscuits à la poudre à pâte »,
voir recette ci-dessus. rant un couteau au centre. Si la lame ressort
sèche, les muffins sont cuits.
B
Démouler. Déposer sur une grille.
Préparation au miel :
2 c. à soupe de beurre Donne 1 douzaine de muffins cuits dans des
75 ml de sucre à glacer moules moyens.
1 blanc d’œuf
1 c. à soupe de miel
Préparer un mélange avec les ingrédients (B).
L’étendre sur la pâte abaissée à ½ cm
d’épaisseur.
308
Les desserts
Ajouter le « All Bran » et laisser hydrater 2 à 3 Verser le lait sur le gruau et laisser reposer envi-
minutes. ron ½ heure.
À la farine tamisée, ajouter le bicarbonate de Ajouter l’œuf battu et le gras tiédi. Bien brasser.
soude, la poudre à pâte et le sel. Tamiser de Ajouter la cassonade. Mélanger.
nouveau pour bien disperser ces derniers ingré- À la farine tamisée, ajouter la poudre à pâte, le sel
dients. et le bicarbonate de soude. Tamiser à nouveau
Au mélange de farine, ajouter le mélange « All afin de bien disperser ces derniers ingrédients.
Bran ». Verser le mélange de gruau sur les ingrédients
Brasser juste assez pour humecter les ingrédients secs.
secs. Brasser juste assez pour bien humecter les ingré-
Déposer la pâte par cuillerées dans les moules à dients secs.
muffins graissés. Déposer la pâte par cuillerées dans des moules à
Ne remplir qu’aux deux tiers. muffins graissés. Ne remplir qu’aux deux tiers.
Cuire à 220° C, 15 minutes environ. Vérifier la Cuire au centre du four à 220° C, environ 15
cuisson (voir recette précédente). minutes.
309
LA CUISINE RAISONNÉE
310
Les desserts
FÉCULENTS EAU DÉLAYER LAIT SUCRE CUISSON REMARQUES PARTICULIÈRES
FROIDE POUR LA
FÉCULE
Crème éco- 3 c. à soupe 3 c. à soupe 500 ml (2 t) 5 c. à soupe 15 à 20 min Formule-type (voir page
nomique fécule de maïs 310)
Crème 3 c. à soupe 3 c. à soupe 500 ml (2 t) 5 c. à soupe 15 à 20 min Dissoudre 3 ½ c. à soupe de
au chocolat fécule de maïs de cacao dans 3 ½ c. à
soupe d'eau bouillante ;
cuire 2 ou 3 minutes.
Ajouter à la crème cuite.
Aromatiser à la vanille.
Crème 3 c. à soupe 3 c. à soupe 500 ml (2 t) 5 c. à soupe 15 à 20 min Caraméliser la moitié du
au caramel fécule de maïs sucre et l'incorporer à la
crème cuite.
½
Crème au café 3 c. à soupe 3 c. à soupe 375 ml (1 t) 5 c. à soupe 15 à 20 min Ajouter 125 ml (½ t) de café
fécule de maïs fort en même temps que le
lait.
Blanc-manger 5 c. à soupe 5 c. à soupe 500 ml (2 t) 5 c. à soupe 15 à 20 min Laisser tiédir et verser
fécule de maïs dans un moule passé à
l'eau froide ou légère-
ment huilé.
Riz au lait 125 ml (½ t) de riz 250 ml (1 t) 250 ml (1 t) 45 min Cuire à l'eau bouillante, 30
min. Ajouter le lait chaud.
Semoule 125 ml (½ t) de 500 ml (2 t) 30 min Liquide bouillant. Se-
semoule moule versée en pluie.
Utiliser le reste en ga-
lettes : mouler, tran-
cher, frire, servir avec
sirop.
Gruau à l'eau 125 ml ('/2 t) de 500 ml (2 t) 40 à 60 min Liquide bouillant. Gruau
gruau versé en pluie. Utiliser le
reste en galettes : mouler,
trancher, frire, servir avec
sirop.
Tapioca 125 ml (½ t) de 500 ml (2 t) 175 ml (¾ t) 1 ½
h Laver, laisser tremper le
aux pommes tapioca de cassonade tapioca 1 h, cuire dans
l'eau bouillante 20 mi-
nutes. Incorporer les
autres ingrédients :
sucre, 4 pommes cou-
pées en dés, muscade.
Terminer la cuisson,
servir avec de la crème.
Tapioca au lait 125 ml (½ t) de 250 ml (1 t) 250 ml (1 t) 1 ½
h Chauffer lait et eau. Verser
tapioca le tapioca précédemment
lavé et trempé ; laisser
cuire, parfumer
Dans toutes ces préparations, il entre environ ½ c. à thé de sel et 1 c. à thé d'essence de vanille. Si l'on utilise des céréales à
cuisson rapide, suivre les indications spéciales indiquées sur les contenants. Les crèmes indiquées au tableau se préparent de
la même manière que la crème économique (page 310)
311
LA CUISINE RAISONNÉE
312
Les desserts
Cossetarde aux pommes ou autres fruits : Mettre 500 ml de farine tout usage
les pommes, tranchées, cuites, ou tout autre fruit 1 c. à soupe de poudre à pâte
½ C. à thé de sel
dans le fond du moule avant d’y verser la prépa-
1 c. à soupe de beurre froid
ration de cossetarde.
250 ml de lait
Gâteau de riz ou autres Tamiser ensemble la farine, la poudre à pâte et le
céréales sel.
Couper le beurre dans la farine jusqu’ à ce qu’il
2 œufs, blancs et jaunes séparés
soit très bien dispersé.
50 ml de sucre
500 ml de riz au lait cuit ou autre céréale Ajouter le lait et mélanger délicatement.
Battre les jaunes d’œufs avec le sucre et les in- SIROP D’ÉRABLE
313
LA CUISINE RAISONNÉE
314
Les desserts
Verser dans un moule beurré, recouvrir et cuire à Pâte de « Biscuits à la poudre à pâte »
la vapeur à 180° C 2 ½ à 3 heures. (page 307)
beurre et cassonade
Servir avec la « sauce dure » (page 335).
Abaisser la pâte à 1 cm d’épaisseur ; beurrer
Pouding au riz légèrement ; saupoudrer de cassonade et rouler.
Couper en tranches de 2 cm d’épaisseur.
125 ml de riz
250 ml d’eau bouillante Déposer les petits rouleaux de pâte sur le sirop
375 ml de lait dans un plat beurré et cuire au four à 190° C, 30 à
125 ml de sucre 35 minutes.
1 c. à soupe de beurre
Environ 16 petits roulés
50 ml de sucre caramélisé
2 œufs, blancs et jaunes séparés
Cuire le riz à l’eau bouillante.
Faire chauffer le lait au bain-marie.
Égoutter le riz, ajouter le lait chaud, le sucre et le
beurre.
315
LA CUISINE RAISONNÉE
Faire un sirop avec les ingrédients ci-haut, ame- cognac chauffé (pour flamber)
ner au point d’ébullition. Faire tremper les raisins dans un peu d’eau
Verser la pâte dans un plat à pouding beurré chaude. Égoutter.
allant au four. Ajouter les fruits confits hachés fin, les pommes
Ajouter le sirop. Cuire à 180° C, 30 minutes envi- pelées et hachées fin, les dattes taillées fin et les
ron. noix hachées.
Mélanger le tout avec la cassonade, le pain émiet-
Pouding aux fraises té et le suif haché fin. Bien mélanger.
750 ml de fraises Ajouter ensuite les épices et le zeste de citron.
375 ml de sucre
À la farine tamisée, ajouter le sel et la poudre à
pâte de gâteau à la Jeannette (page 239)
pâte en dispersant bien.
Utiliser des fraises fraîches ou congelées égout-
Ajouter les œufs légèrement battus.
tées. Les mettre dans un plat beurré allant au
four. Beurrer deux moules profonds à fond rond d’une
capacité de 1 ½ litre, les remplir aux trois quarts
Saupoudrer de sucre (moins si les fruits congelés
et couvrir d’un papier d’aluminium pour rempla-
sont sucrés).
cer le couvercle.
Couvrir entièrement avec la pâte à gâteau.
316
Les desserts
317
LA CUISINE RAISONNÉE
318
Les desserts
LES SOUFFL ÉS SUC RÉS Servir chaud, à la sortie du four, avec la sauce
« dure » (page 335).
Ils s’apprêtent pour la plupart selon la Formule 1
Soufflé au café
ou la Formule III des soufflés ordinaires (voir
page 46). Faire comme pour la recette précédente, mais
substituer 175 ml de café fort et 75 ml de crème
Le liquide de la préparation de base sera rempla-
légère aux 250 ml de lait pour faire la sauce ;
cé en partie par du jus de fruit ; pour relever le
omettre le chocolat.
goût, on utilisera au choix le zeste d’orange ou de
citron, la muscade ou la cannelle, ou une essence Soufflé aux fruits
spéciale. Recette du soufflé au chocolat. Substituer du jus
Les soufflés sucrés sont habituellement servis de fruit au lait dans la préparation de la sauce.
avec une sauce appropriée : sauce à l’orange, au Remplacer le chocolat par 125 ml de fruits cuits
caramel, à l’érable, au jus de fruit (voir sauces coupés en petits morceaux et bien égouttés.
sucrées, à partir de la page 331).
Baba au rhum
Soufflé au chocolat A
319
LA CUISINE RAISONNÉE
320
Les desserts
321
LA CUISINE RAISONNÉE
Meringue italienne Servir avec une sauce aux jaunes d’œufs (page
335).
250 ml de sucre
Environ 8 portions
125 ml d’eau
3 œufs, blancs et jaunes séparés Balles de neige
jus d’un citron
Procéder comme pour le pouding à la neige, ci-
Faire bouillir le sucre et l’eau jusqu’ à 115° C ou
dessus. Quand le mélange est assez solide pour
jusqu’ à l’obtention d’une boule molle dans l’eau
garder sa forme, en prendre de petites cuillerées
froide.
et les rouler dans de la noix de coco râpée ; dépo-
Fouetter les blancs en neige, puis les jaunes
ser ces balles sur une assiette à dessert et servir
jusqu’ à ce qu’ils soient jaune pâle ; les réunir.
avec de la crème sucrée et aromatisée.
Incorporer les œufs dans le sirop en battant
vigoureusement continuellement. Mousse à l’orange
Ajouter le jus d’un citron également très lente- 1 c. à soupe de gélatine neutre
ment. 75 ml d’eau froide
125 ml de sucre
Brasser la préparation au bain-marie 2 ou 3
250 ml de jus d’orange frais
minutes pour cuire les œufs ; refroidir avant de
servir. Faire gonfler la gélatine dans l’eau froide. Après 5
minutes, la dissoudre au bain-marie. Ajouter le
Pouding à la neige sucre dans le jus de fruits.
2 c. à soupe de gélatine neutre Mélanger la gélatine dissoute au jus et laisser
500 ml d’eau froide refroidir jusqu’ à la consistance du blanc d’œuf.
jus de 2 citrons et 1 orange Fouetter jusqu’ à ce que le mélange devienne
3 blancs d’œufs mousseux et léger.
125 ml de sucre
Verser dans un moule rincé à l’eau froide ou
Faire gonfler la gélatine dans l’eau froide 10 légèrement huilé. Laisser prendre au froid, dé-
minutes, la dissoudre au bain-marie pas faire mouler et décorer de quartiers ou de tranches
bouillir. d’orange et de crème fouettée.
Ajouter le jus ; laisser refroidir. Environ 6 portions
Battre avec un batteur à œufs, jusqu’ à la consis-
tance d’une mousse.
Ajouter les blancs d’œufs montés en neige aux-
quels on a incorporé le sucre en petites quantités
à la fois, effectuer le mélange très légèrement.
Verser dans un moule rincé à l’eau froide ou très
légèrement huilé.
Laisser prendre au froid. Démouler et décorer de
fruits et de crème fouettée.
322
Les desserts
Faire gonfler la gélatine dans l’eau froide 5 mi- Mousse au sucre d’érable
nutes.
175 ml de sucre d’érable
La dissoudre dans l’eau bouillante. 125 ml d’eau
La verser dans un bol avec le sirop d’érable et 1 œuf, blanc et jaune séparés
laisser refroidir jusqu’ à la consistance du blanc 3 c. à soupe de gélatine neutre
d’œuf ; fouetter jusqu’ à ce que le mélange 175 ml d’eau froide
mousse. 250 ml de crème à fouetter
noix hachées au goût
Ajouter les blancs d’œufs battus (pics recourbés)
Faire une tire molle avec le sucre d’érable et l’eau.
et les noix hachées préalablement émondées.
Retirer du feu.
Verser dans un moule rincé à l’eau froide ou très
légèrement huilé. Laisser prendre au froid. Monter le blanc en neige, y incorporer la tire en
fouettant continuellement.
Environ 8 portions
Faire gonfler la gélatine dans l’eau froide, 5 mi-
Mousse à l’ananas nutes, puis dissoudre à la vapeur.
500 ml d’ananas en conserve bien égouttés Battre la crème, y ajouter délicatement le jaune
175 ml de sirop d’ananas d’œuf bien battu et la gélatine dissoute à la va-
100 ml de sucre peur.
1 c. à soupe de gélatine neutre
Réunir les deux mélanges, fouetter quelques
75 ml d’eau froide
1 c. à soupe de jus de citron minutes.
250 ml de crème à fouetter 35 % Verser dans un moule rincé à l’eau froide ou très
Trancher les ananas en petites lanières. légèrement huilé, ou servir dans des coupes.
Faire bouillir le sirop d’ananas avec le sucre, 5 à 8 Réfrigérer, saupoudrer de noix hachées.
minutes.
Environ 6 portions
Faire gonfler la gélatine dans l’eau froide 5 mi-
nutes, dissoudre à la vapeur.
Retirer le sirop du feu, y ajouter le jus de citron et
la gélatine dissoute ; laisser refroidir jusqu’ à la
consistance du blanc d’œuf. Battre jusqu’ à la
consistance d’une mousse.
323
LA CUISINE RAISONNÉE
Mousse aux fruits Verser dans un moule rincé à l’eau froide ou très
légèrement huilé. Placer les doigts de dame
1 c. à soupe de gélatine neutre 75 ml d’eau autour du moule, ayant soin de ne pas laisser
froide d’espace. Faire prendre au froid.
2 bananes ou tout autre fruit
1 c. à soupe de jus de citron C
324
Les desserts
325
LA CUISINE RAISONNÉE
326
Les desserts
327
LA CUISINE RAISONNÉE
328
Les desserts
329
LA CUISINE RAISONNÉE
330
Les desserts
50 ml de confitures
Bagatelle
Restes de gâteau
Sauce au beurre
confitures 175 ml de cassonade
500 ml de lait 125 ml d’eau
2 c. à soupe de fécule de maïs 3 c. à soupe de beurre
2 c. à soupe d’eau froide 1 c. à soupe de jus de citron
1 ou 2 jaunes d’œufs
Cuire la cassonade et l’eau durant 5 minutes.
75 ml de sucre essence de vanille
1 ou 2 blancs d’œufs Ajouter le beurre et le jus de citron. Bien mélan-
ger.
Déposer dans un plat un rang de gâteau en mor-
ceaux, un rang de confitures, alterner ainsi jusqu’ Sauce à la cassonade
à ce que le plat soit rempli aux trois quarts.
175 ml de cassonade
Chauffer le lait, ajouter en brassant la fécule
250 ml d’eau bouillante
délayée à l’eau froide ; cuire 8 à w minutes. 1 c. à thé de beurre
Incorporer les jaunes d’œufs battus avec le sucre muscade au goût
après les avoir réchauffés d’un peu de la prépara- 2 c. à thé de jus de citron
tion chaude. Aromatiser au goût. 2 c. à thé de fécule de maïs
2 c. à thé d’essence de citron
Verser sur les gâteaux ; laisser refroidir. Décorer
au goût avec de la meringue. Mettre la cassonade, l’eau, le beurre, la muscade,
le jus de citron dans une casserole et faire bouil-
LES SAUCES SUC RÉE S lir.
Délayer la fécule dans 2 ½ C. à soupe d’eau froide.
Les sauces sucrées pour les poudings et les L’incorporer en remuant.
crèmes se divisent en sauces froides et en sauces
Laisser mijoter 5 à 8 minutes.
chaudes. Les sauces froides sont à base de beurre
Retirer du feu et aromatiser.
auquel on incorpore du sucre blanc ou de la
cassonade. Les sauces chaudes sont à base d’eau
Sauce à l’arrow-root
chaude ou de jus de fruit épaissi avec des œufs,
de la fécule de maïs, de la farine, de l’arrow-root 1 c. à soupe d’arrow-root
ou du tapioca instantané. 250 ml d’eau bouillante
125 ml de gelée ou confitures
Sauce à la crème fouettée 1 c. à soupe de jus de citron
1 pincée de sel
Fouetter 125 ml de crème et la parfumer en
incorporant très lentement l’un ou l’autre des
ingrédients suivants :
3 c. à soupe de sirop d’érable
3 c. à soupe de sirop de maïs
2 c. à soupe de mélasse
2 c. à soupe de miel liquide
331
LA CUISINE RAISONNÉE
332
Les desserts
333
LA CUISINE RAISONNÉE
Ajouter le beurre, la vanille et servir chaud sur un Faire bouillir l’eau, le sucre et le sel.
pouding ou comme glace à gâteau. Ajouter la fécule délayée dans 2 C. à thé d’eau
334
Les desserts
335
LA CUISINE RAISONNÉE
50 ml d’eau
Sauce mousseuse 2 blancs d’œufs
œuf, blanc et jaune séparés 6 jaunes d’œufs
250 ml de sucre à glacer 3 c. à soupe de sherry
1 pincée de sel eau chaude
1 c. à thé de fécule de maïs Dans une petite casserole, faire fondre le sucre
125 ml de lait chaud dans l’eau à feu doux, en remuant continuelle-
½ c. à thé d’essence de vanille
ment. Quand le sucre est fondu, augmenter le feu
1 c. à soupe de jus de citron
et faire bouillir le sirop jusqu’ à 115° C au ther-
Battre le jaune d’œuf jusqu’ à ce qu’il épaississe ; momètre à bonbons. Retirer la casserole du feu.
ajouter 175 ml de sucre en continuant de fouet-
Dans un plat moyen, battre les blancs d’œufs avec
ter.
un fouet ou un batteur mécanique jusqu’ à ce
Mélanger le reste du sucre, la fécule et le sel ; qu’ils forment des pics recourbés. Verser le sirop
verser le lait chaud sur ces ingrédients ; cuire en chaud en continuant de battre jusqu’ à ce que le
brassant au bain-marie 8 à 10 minutes, en re- mélange soit bien homogène. Mettre de côté.
muant pour épaissir. Ajouter le jaune d’œuf
Mélanger dans un plat les jaunes d’œufs et le
battu ; brasser z ou 3 minutes. Retirer du feu,
sherry. Placer le plat dans une casserole d’eau à
incorporer le blanc d’œuf fouetté en neige,
peine frémissante. Battre pendant 5 à 7 minutes
l’essence et le jus de citron.
avec un fouet ou un sil batteur mécanique jusqu’
Mélanger la cassonade, le sirop et le beurre ; À la cuillère, verser la crème obtenue dans des
cuire en brassant jusqu’ à ce que le sucre soit verres à vin.
fondu ; ajouter la crème et amener vivement au on peut servir immédiatement ou refroidir dans
point d’ébullition ; retirer du feu. Servir avec les les verres recouverts au moins me heure avant de
poudings ou la crème glacée. servir.
Pour l’obtention d’une sauce plus épaisse, laisser Ce On peut ajouter du kirsch pour aromatiser
cuire le mélange jusqu’ à 112° C. Cette sauce peut avant de verser dans les verres.
être conservée plusieurs jours, dans u bocal bien
Le sabayon peut servir de sauce
fermé, au réfrigérateur. d’accompagnement pour les poudings.
Crème « sabayon »
125 ml de sucre
336
Les desserts
GARDE-MANGER
Une cuisinière avertie conserve les produits alimentaires dans un garde-manger à
l’abri des poussières, des mouches et des variations atmosphériques ; tout ce qui,
bien que d’usage courant, ne doit pas être exposé au voisinage trop chaud des four-
neaux y a sa place marquée. Une bonne température importe à la conservation des
aliments autant que la propreté absolue. Donc, tenir la porte constamment fermée
et munir les fenêtres de volets pour atténuer la lumière solaire.
Une cuisinière qui dispose d’une installation aussi pratique coupe court à cette
mauvaise habitude d’étaler sur les tables et le buffet de la cuisine les restes des
repas. Exposés ainsi à la chaleur et à la poussière ou encore enfermés dans les pla-
cards, ces aliments s’altèrent beaucoup plus rapidement et dégagent, dans le milieu
familial, des miasmes d’odeur désagréable. Dans les maisons plus modestes, si on
n’a pas l’espace voulu pour une installation du genre, le garde-manger portatif est
le moyen le plus simple et le plus pratique de mettre les aliments à l’abri.
La glacière domestique est un autre moyen pratique de conserver les aliments.
Aujourd’hui, ces armoires se vendent à des prix très abordables.
RÉFRIGÉRATEUR ÉLECTRIQUE
L’industrie fabrique de nos jours des glacières électriques de ménage. Les maisons
spécialisées fournissent aux acheteurs les renseignements sur le maniement et
l’entretien de ces appareils. Ces meubles sont très pratiques, à la ville surtout, où la
glacière devient une nécessité. Les modèles sont tellement nombreux que le mar-
ché semble vouloir les adapter aux conditions de fortune des divers milieux. La
conservation de la glace et des aliments demande que la porte ne reste ouverte que
le temps de déposer ou de retirer les aliments. Il faut éviter d’y mettre les mets
chauds, attendre plutôt qu’ils soient refroidis.
Le congélateur domestique se généralise de plus en plus ; il ne remplace pas le
réfrigérateur ; il sert à congeler les aliments : viandes, poissons, légumes, fruits et
autres mets préparés, et à les maintenir dans cet état de congélation pendant une
longue période (voire plusieurs mois). Comme pour le réfrigérateur, le commerce
en présente plusieurs modèles de capacités différentes.
Il est une source d’économie permettant de garder le surplus des produits du jardin
ou du verger ; et par l’achat des comestibles en plus grande quantité, en leur saison,
par conséquent à prix moins élevé.
337
LA CUISINE RAISONNÉE
338
Les desserts
Les sorbets sont des glaces très légères, à peine congelées. Les sorbets aux fruits
constituent, pour l’estomac, le rafraîchissement par excellence. Ils se préparent
avec des jus et des sirops légers de fruits. Les sorbets se congèlent dans la
sorbetière comme les glaces. On peut leur incorporer, en mélangeant doucement,
une meringue ou de la crème fouettée bien ferme. Au moment du service, à l’aide
d’une cuillère, on dresse la préparation en pointe dans des verres à sorbet ou dans
des coupes.
Crème glacée
Formule-type
2 œufs
175 ml de sucre
1 litre de crème 35 %
essence au goût
Bien battre les œufs, avec le sucre ; les incorporer à la crème et congeler à la
sorbetière.
Pour les compositions de glaces diverses : à la vanille, à la menthe, à l’érable, au
café, au caramel, les proportions de liquide, d’œufs et de sucre, ainsi que la façon
d’opérer restent les mêmes. Ces crèmes ne diffèrent entre elles que par le parfum
qui les caractérise.
On peut aussi préparer la crème glacée avec moitié crème et moitié lait, ou en-
core au lait lié avec de la fécule ou avec de la crème 15 %.
Congélation — L’opération première de la congélation consiste dans le sanglage.
Sangler une crème, c’est entourer la préparation de glace concassée et pilée à la-
quelle on additionne du gros sel. La dissolution du sel sur la glace détermine un
abaissement du point de congélation, et, en conséquence, la congélation rapide de
la préparation qui y est plongée.
a) Ajuster toutes les parties de la sorbetière et s’assurer qu’elle fonctionne bien.
Ébouillanter le bidon, puis le refroidir avant d’y verser le mélange. Le remplir
aux trois quarts de la préparation à congeler et couvrir.
b) Mesurer la glace et le sel dans les proportions de 3 parties de glace pour 1
partie de gros sel, sans mêler. Remplir, au quart ou au tiers, le récipient en bois
avec de la glace concassée et ajouter le sel. Placer le bidon et bien ajuster la
manivelle. Ajouter de la glace et du sel alternativement, toujours dans les
mêmes proportions, en tassant le mélange réfrigérant ; fermer complètement
la sorbetière ; attendre 2 ou 3 minutes avant de commencer à tourner.
339
LA CUISINE RAISONNÉE
340
Les desserts
variante
Crème glacée aux fruits
Creuser un gâteau éponge, laissant une épaisseur
Les fruits désirés, ananas, bananes, fraises, abri- de 2 cm environ au fond et autour du gâteau.
cots, cerises ou pêches, sont ajoutés quand la Remplir la cavité de crème glacée ; recouvrir de
crème est congelée en mousse. Continuer ensuite meringue et dorer au four très chaud (260° C).
la congélation.
Meringue italienne conge-
Crème glacée à la menthe lée
Remplacer la vanille par 3 ou 4 gouttes de 125 ml de sucre
menthe ; colorer avec un colorant vert pâle. 50 ml d’eau
3 blancs d’œufs
Crème glacée « Alaska » ¼ c. à thé de gélatine neutre
175 ml de crème fouettée
Gâteau éponge (page 215)
½ c. à thé d’essence de vanille
crème glacée au goût
6 blancs d’œufs Faire cuire le sucre et l’eau jusqu’ à l’obtention
250 ml de sucre à glacer d’une boule molle (112° —115° C).
1) Confectionner un gâteau éponge ; le cuire Verser lentement en un mince filet sur les blancs
dans un moule rectangulaire (15 x 20 cm fouettés en neige ferme en continuant de battre.
environ). Le gâteau devra avoir environ 2 Placer le plat dans de l’eau glacée jusqu’ à ce que
cm d’épaisseur après la cuisson. le mélange soit refroidi.
2) Préparer une recette de crème glacée au Faire gonfler la gélatine dans 1 c. à soupe d’eau
goût. Quand la crème est congelée, lui don- froide ; la dissoudre à la vapeur ; l’ajouter à la
ner la forme d’une brique en la plaçant dans préparation refroidie ainsi que la crème fouettée
un moule rincé à l’eau froide. Recouvrir et l’essence.
d’une double épaisseur de papier ciré et du
Congeler.
couvercle. Laisser prendre ¾ d’heure à 1
heure au congélateur.
341
LA CUISINE RAISONNÉE
Fouetter la Crème. Battre les blancs avec le reste Faire chauffer le lait et le café au bain-marie ;
du sucre ; les ajouter à la préparation, mélanger ajouter la moitié du sucre, les œufs battus avec le
parfaitement. reste du sucre, le sel.
Verser dans un moule et faire congeler dans la Incorporer 125 ml de crème. Mélanger et laisser
glace ou au congélateur. Démouler et servir avec refroidir.
une sauce. Fouetter le reste de la crème et l’incorporer à la
préparation.
Parfait blanc des anges
Verser dans un moule. Faire congeler 4 heures.
125 ml d’eau
175 ml de sucre Sorbet au citron
3 blancs d’œufs 625 ml de sucre
1 ½ c. à thé d’essence de vanille 1 litre d’eau
zeste de 2 citrons
500 ml de crème fouettée
jus de 4 citrons
Mettre l’eau et le sucre dans une casserole, agiter 1 blanc d’œuf
jusqu’ à ce que le sucre soit fondu ; faire bouillir 2 c. à soupe de sucre à glacer
sans remuer jusqu’ à l’obtention d’une boule Faire bouillir le sucre et l’eau 10 minutes.
molle dans l’eau froide (112° - 115° C).
Ajouter le zeste et remettre à bouillir de nouveau
Fouetter les blancs en neige ; y verser en mince 5 minutes. Laisser refroidir.
filet le sirop bouillant en fouettant constamment ;
Incorporer le jus de citron ; passer le tout au
aromatiser et refroidir.
tamis fin ou à travers une mousseline.
Ajouter la crème fouettée à la préparation refroi-
Congeler comme pour la crème glacée.
die (s’il reste du lait sous la crème, ne pas le
mélanger). Quand le mélange est presque gelé, ajouter une
meringue préparée avec le blanc d’œuf et le sucre
Placer la préparation dans un moule et congeler 4
à glacer.
heures.
Laisser reposer 2 ou 3 heures au congélateur.
Démouler et servir avec une sauce au jus de fruits
(page 334).
342
Les desserts
343
LA CUISINE RAISONNÉE
345
LA CUISINE RAISONNÉE
346
Les bonbons
Les bonbons
347
LA CUISINE RAISONNÉE
Vers 160° C, le sucre fond sans addition d’eau et forme un caramel foncé, si on
élève la température jusqu’ à 170° C. (Ce type de caramel est parfois recommandé
comme fond de cossetarde ou de pouding.)
Le sucre doit être retiré du feu dès que le degré de cuisson désiré est atteint ;
quelques secondes de cuisson de plus l’amènent au caramel blond d’abord, brun
ensuite. Les minutes comptent dans la cuisson du sucre. Ne pas oublier d’éloigner
la casserole du feu, pour vérifier les fils et les boules que forme le sirop. Si c’est un
ustensile d’aluminium, tremper la casserole dans l’eau froide pour arrêter immé-
diatement la cuisson.
THERMOMÈTRE ET TEMPÉRATURE
348
Les bonbons
Une journée humide n’est pas favorable à la confection des bonbons ; il faut, en
ce cas, prolonger un peu la cuisson du sucre.
Il n’est jamais pratique de faire de trop grandes quantités de sucreries à la fois ; la
qualité en est toujours quelque peu affectée et la manipulation beaucoup plus diffi-
cile.
Lorsque les bonbons contiennent du beurre, de la crème ou de la mélasse, il faut
avoir soin de remuer la préparation pendant la cuisson afin d’éviter que le sirop
n’adhère au fond de la casserole ; au contraire, il ne faut pas l’agiter si la prépara-
tion ne renferme qu’un mélange d’eau et de sucre.
349
LA CUISINE RAISONNÉE
Le procédé est le même que pour le fondant 4. Râper le chocolat ou le briser en petits mor-
blanc : cuire la cassonade, le sirop de maïs et l’eau ceaux ; fondre dans un bain-marie parfaitement
à 114° C. sec ; l’eau ne doit pas bouillir (dans la partie
inférieure du bain-marie), la garder à environ
Fondant au beurre 80° C. Il ne doit pas y avoir de vapeur qui passe
sur le chocolat pendant qu’il fond ; remuer conti-
1 ¼ litre de sucre
250 ml d’eau nuellement le chocolat en un mouvement circu-
1 pincée de crème de tartre laire jusqu’ à ce qu’il ait atteint la température de
125 ml de beurre 54° C ; changer alors l’eau chaude du bain-marie
pour de l’eau froide et continuer de brasser jusqu’
Cuire le sucre, l’eau et la Crème de tartre comme
à ce que le chocolat soit à 28° C ; c’est la meilleure
pour le fondant blanc ; cuire à 120° C.
température pour plonger les centres.
Retirer du feu, ajouter le beurre. Laisser tiédir
5. Avant de plonger les centres, battre un peu le
avant de travailler (voir fondant blanc).
chocolat jusqu’ à ce qu’il soit assez consistant
Verser sur une plaque de marbre humectée d’eau pour les recouvrir sans couler. Opérer rapide-
froide ; faire entrer le beurre en travaillant avec ment : plonger un centre à la fois, le retirer avec
une spatule. une cuillère à saucer ou une fourchette ; déposer
le bonbon sur un papier ciré. Remuer un peu le
chocolat et recommencer.
350
Les bonbons
6. Si le chocolat devient trop ferme, ajouter de Verser sur une plaque de marbre humectée d’eau
l’eau chaude dans la partie inférieure du bain- glacée. Travailler le bonbon comme le fondant
marie afin de maintenir le chocolat à la tempéra- blanc ; couvrir d’un linge humide et laisser repo-
ture voulue. Laisser refroidir les bonbons dans un ser 20 à 30 minutes. Ensuite, travailler à la main
endroit frais mais pas nécessairement réfrigéré. jusqu’ à ce qu’il devienne crémeux ; placer dans
7. Conserver les bonbons à l’abri de l’air et au une lèchefrite recouverte d’un papier ciré. Couper
frais dès qu’ils sont durs. Ils devraient garder leur en carrés quand le sucre est durci.
belle apparence ; s’ils sont grisâtres, c’est que la Pour varier, séparer le mélange en 5 parties,
température n’était pas à point ou que le refroi- colorer et aromatiser différemment, superposer
dissement du bonbon a été trop lent. les couleurs comme suit : mauve, vert, jaune,
orange, rouge, pour un bonbon arc-en-ciel.
Sucre à la noix de coco
125 ml de lait
Pastilles de menthe
1 c. à soupe de beurre Préparer une recette de « fondant blanc » (page
500 ml de sucre
349) ou utiliser du fondant déjà fait.
175 ml de noix de coco râpée
½ c. à thé d’essence de vanille Mettre le fondant dans la partie supérieure d’un
bain-marie, faire fondre et ajouter 2 ou 3 gouttes
Mettre le lait, le beurre et le sucre dans une
de menthe. Battre un peu, retirer du bain-marie.
casserole, amener lentement à ébullition et cuire
Quand le fondant a la consistance voulue, le
jusqu’ à ce que quelques gouttes du mélange
prendre par petites cuillerées et le déposer sur
versées dans l’eau froide s’y condensent (114° C).
un papier ciré. Opérer rapidement.
Retirer, ajouter la noix de coco et la vanille ;
Si le fondant durcit trop, remettre au bain-marie.
battre quelques instants encore et verser dans un
Si on veut des pastilles très égales et uniformes,
plat beurré (20 x 20 cm). Couper par carrés dès
se servir d’un moule de caoutchouc spécial.
que la préparation est refroidie.
On peut colorer les pastilles au goût.
Sucre à la vanille
Bonbons « minute »
500 ml de sucre
250 ml de crème 15 % 250 ml de cassonade
1 pincée de crème de tartre 2 c. à soupe de mélasse
½ c. à thé d’essence de vanille 2 c. à soupe d’eau
2 c. à soupe de vinaigre
Mettre le sucre et la crème dans une casserole ;
agiter pour dissoudre le sucre en partie. Mettre tous les ingrédients dans une casserole.
Laisser mijoter le mélange. Brasser de temps en
Ajouter la crème de tartre et laisser bouillir jusqu’
temps. La cuisson est à point quand le mélange
à 115° C ou jusqu’ à l’obtention d’une boule molle
casse dans l’eau froide (135° C).
dans l’eau froide. Remuer souvent pour empêcher
de prendre au fond. Verser par cuillerées sur un papier ciré.
Aromatiser.
351
LA CUISINE RAISONNÉE
Se hâter d’ajouter les noix et verser dans un Couvrir et laisser bouillir 1 ou 2 minutes. Décou-
moule bien beurré (environ 30 cm x 20 cm). vrir. Laisser bouillir jusqu’ à 114° C (boule molle
dans l’eau froide). Retirer du feu dès que la tem-
Tracer les carrés avant que le sucre ne soit com-
pérature désirée est atteinte.
plètement refroidi.
Ajouter le beurre au mélange chaud, éviter de
Si on met du lait à la place de la crème, ajouter
brasser tant que le sucre n’est pas refroidi (44° C)
2 c. à soupe de beurre aussitôt après avoir retiré
ou tiède au toucher.
du feu.
Enlever le thermomètre, ajouter la vanille et
Sucre à la Crème liquide : arrêter la cuisson
battre jusqu’ à ce que le mélange épaississe et
plus tôt.
perde son lustre.
Sucre à la crème Ajouter rapidement les noix, si désiré, et verser
352
Les bonbons
353
LA CUISINE RAISONNÉE
354
Les bonbons
Verser aussitôt le sirop en un mince filet, et en Remuer au début pour fondre le sucre puis cesser
remuant continuellement, sur les blancs d’œufs de brasser et laisser bouillir jusqu’à l’obtention
jusqu’ à ce que le mélange épaississe et perde son d’une boule ferme dans l’eau froide (124° C).
lustre. Fouetter le blanc d’œuf. Verser dessus en un
Ajouter rapidement la vanille et les noix. mince filet le sirop bouillant en continuant de
Verser dans un plat beurré, ou déposer par cuille- fouetter sans arrêt.
rées sur un papier ciré. Ajouter les noix et verser dans un plat beurré. Le
Conserver au frais en vase clos. lendemain, couper en carrés.
On peut ajouter des fruits confits avec les noix On peut aussi mettre des cerises avec les noix.
au goût.
Nougat français ou nouga-
Sucre candi tine
250 g d’amandes 1 litre de sucre
750 ml de sucre 250 ml de sirop de maïs
175 ml d’eau 400 ml d’eau
2 c. à soupe de vinaigre 2 blancs d’œufs
1 c. à thé d’essence de citron fondant blanc (page 349) de la grosseur d’un
œuf
Émonder et hacher les amandes.
Faire cuire le sucre, l’eau et le vinaigre jusqu’ à Faire cuire le sucre, le sirop de maïs et l’eau
145° C (longs fils cassants dans l’eau froide). comme pour le fondant. Cuire jusqu’ à 125° C.
355
LA CUISINE RAISONNÉE
356
Les bonbons
Ajouter les céréales — flocons de maïs ou « Rice 4. Verser le reste du chocolat pour recouvrir
Krispies » — écrasées. complètement.
Aromatiser et bien mélanger. 5. Laisser prendre au frais et couper en barres ou
Déposer par petites cuillerées sur un papier ciré. en carrés.
Refroidir.
Arachides croquantes
Barres au chocolat 500 ml de sucre
250 ml de sirop de maïs
1. Fondre du chocolat sucré ou mi-amer au bain-
125 ml d’eau
marie (eau chaude mais non bouillante). 1 c. à thé de sel
2. En verser à peu près’ cm d’épaisseur dans une 2 c. à soupe de beurre
lèchefrite recouverte de papier ciré. 500 ml d’arachides
2 c. à thé d’essence de vanille
3. Couvrir avec de très petits morceaux de gui-
1 ½ c. à thé de bicarbonate de soude
mauve, des noix hachées et des fruits confits
hachés au goût.
357
LA CUISINE RAISONNÉE
Casser en morceaux. (Conserver en vase dos.) Verser dans un plat beurré et laisser refroidir
sans laisser durcir, étirer et mettre au froid (voir
Tire à la mélasse Tire à la mélasse).
358
Les bonbons
359
LA CUISINE RAISONNÉE
4. Cuire jusqu’ à 158° C. Mettre le colorant vers Mettre le sucre, l’eau, la crème de tartre et le
125° C ; si on désire aromatiser le bonbon, ajou- vinaigre dans une casserole ; agiter pour fondre
ter quelques gouttes d’essence au goût quand il a le sucre.
atteint 144° C. Amener lentement au point d’ébullition et laisser
5. Bien surveiller la cuisson à partir de 136° C ; bouillir sans remuer jusqu’ à 143° C ou jusqu’ à ce
baisser, car le sirop a tendance à caraméliser que le sucre devienne cassant dans l’eau froide.
facilement. Refroidir, étirer et aromatiser en travaillant le
6. Retirer du feu aussitôt la cuisson terminée ; mélange.
verser dans des moules huilés ou sur une plaque Couper en petits morceaux et rouler dans du
de marbre également huilée ou sur un papier sucre à glacer.
ciré ; démouler après refroidissement. La prépa-
Quand les bouchées sont bien sèches, les mettre
ration versée sur le marbre doit être marquée au
dans un bocal et laisser quelques jours dans un
couteau ou au découpoir dès qu’elle garde
endroit chaud.
l’empreinte du doigt, et cassée en morceaux
quand elle est froide. On peut aussi colorer au goût.
Étirer un peu à la manière de la tire à la mélasse Verser sur une plaque de marbre ou dans un plat
et couper en morceaux alors que la préparation beurré.
est encore chaude. Couper avec une petite scie ou avec un couteau
dentelé quand la tire est assez ferme.
Bouchées à la menthe
500 ml de sucre
200 ml d’eau bouillante
¼ c. à thé de crème de tartre
1 c. à thé de vinaigre
quelques gouttes d’essence de menthe
360
Les bonbons
361
LA CUISINE RAISONNÉE
362
Les bonbons
Pralines aux amandes Rouler en petits bâtons sur une planche saupou-
drée de sucre à glacer et d’amidon à volonté —
1 litre de cassonade les deux couleurs s’entrelaçant ensemble. Couper
1 c. à soupe de sirop de maïs
à 10 cm de longueur.
350 ml d’eau
1 c. à thé d’essence de vanille Avoir soin de garder une partie du bonbon à la
125 ml d’amandes hachées chaleur pendant qu’on manipule l’autre.
363
LA CUISINE RAISONNÉE
364
Les bonbons
365
LA CUISINE RAISONNÉE
366
Les bonbons
Incorporer peu à peu le sucre ; battre jusqu’ à ce Ajouter la noix de coco râpée.
que le mélange soit ferme et lisse. Déposer les macarons sur une plaque beurrée, au
Ajouter l’essence au goût. moyen d’un cornet à pâtisserie.
Recouvrir une plaque à biscuits de papier beurré, Laisser reposer 20 à 30 minutes avant de faire
y déposer les macarons au moyen d’un cornet à sécher au four très lent comme pour une me-
pâtisserie ; faire sécher à four très doux comme ringue.
une meringue, 1 heure ou plus.
Si les macarons s’attachent au papier, avoir soin
Amandes salées
de l’humecter pour les enlever facilement ; les Émonder 500 g d’amandes (voir technique pages
unir deux à deux avec de la gelée de pomme juste 233-234) ; les sécher à four très doux, puis les
au moment de servir. faire blondir dans le beurre ou l’huile d’olive, en
les faisant sauter légèrement dans la poêle.
Macarons aux noix
Lorsqu’elles sont bien dorées, les saupoudrer de
1 blanc d’œuf sel fin et les laisser égoutter une heure.
125 ml de cassonade
Les remettre de nouveau à four très doux pour 3
175 ml de noix hachées
¼ c. à thé d’essence de vanille heures.
Les ‘conserver dans des boîtes hermétiquement
Fouetter le blanc en neige ferme (pics droits).
fermées.
Ajouter la cassonade peu à peu, puis les noix et la
On sale de cette manière diverses espèces de
vanille.
noix.
Déposer sur une plaque à biscuits recouverte
d’un papier beurré en donnant la forme voulue. Pâte d’amande
Cuire au four à 120° C pour les faire durcir et
Écaler, émonder, assécher et passer 500 ml
dorer.
d’amandes au hachoir en employant le couteau le
Macarons à la noix de coco plus fin.
Piler au mortier puis incorporer 1 blanc d’œuf
3 blancs d’œufs
250 ml de sucre battu et 250 ml de sucre à glacer.
1 c. à soupe de fécule de maïs En remuant toujours, ajouter 2 C. à thé de jus de
essence de vanille citron.
175 ml de noix de coco râpée
Colorer la préparation et l’aromatiser au goût.
Fouetter les blancs ferme (pics droits).
Utiliser cette pâte d’amande pour façonner de
Ajouter peu à peu le sucre ; cuire au bain-marie petits fruits, pommettes, fraises, etc., les colorer,
jusqu’ à ce que la pâte soit blanche et claire ; y les ornementer de feuilles vertes.
mélanger la fécule de maïs.
Retirer du feu, incorporer l’essence.
367
LA CUISINE RAISONNÉE
368
Les confitures, les gelées, les marmelades et les marinades
L e s c o n f i t u r e s , le s g e -
lé e s , le s m a r m e la de s e t
le s m a r i n a de s
Les confitures
On désigne sous le nom de confitures des fruits confits dans un sirop épais. Les
fruits en conserve, préparés avec un sirop clair, sont moins riches que les confi-
tures et ils gardent mieux leur saveur naturelle.
Proportions des ingrédients
On emploie, généralement, une égale quantité de sucre et de fruits ou encore 375 g de sucre pour 500 g
de fruits, quand les fruits sont très sucrés.
369
LA CUISINE RAISONNÉE
Après le complet refroidissement, couvrir de paraffine ou d’un papier enduit de blanc d’œuf ou de
vinaigre. Fermer les bocaux hermétiquement et conserver dans un endroit sec.
CONFITURES DE PO MMES
Peser les fruits après les avoir bien préparés ; employer la quantité de sucre déjà
indiquée. Faire bouillir le sucre avec une très petite quantité d’eau (125 ml d’eau
par 500 g de sucre), jusqu’ à l’obtention de fils dans l’eau froide ; y déposer les
fruits. Pour conserver la forme des fruits, laisser bouillir lentement ; éviter de re-
muer, cuire jusqu’ à ce que les fruits soient transparents.
Refroidir dans le sirop et terminer tel qu’indiqué précédemment pour les confi-
tures de petits fruits.
370
Les confitures, les gelées, les marmelades et les marinades
371
LA CUISINE RAISONNÉE
Les gelées
GELÉES DE F RUITS
Les gelées sont le résultat d’une juste cuisson de jus de fruits et de sucre. Pour bien réussir, il faut :
1. Une bonne proportion de pectine et d’acide dans les fruits.
2. Une proportion adéquate d’eau pour cuire les fruits et en extraire la pectine et l’acide nécessaires
pour donner une bonne gelée.
3. Une quantité suffisante de sucre ajoutée au jus extrait des fruits.
4. Un degré de cuisson exact (105° C) pour produire la gelée.
Les fruits principalement recommandés pour réussir de bonnes gelées sont : les
pommettes, les gadelles, les groseilles, les canneberges, le cassis, les prunes, le
raisin.
Si on le désire, on peut combiner aux fruits nommés précédemment d’autres fruits
ne contenant pas suffisamment d’acide ou de pectine, ou ni l’un ni l’autre. Pour être
certain de l’acidité des fruits, on recommande d’ajouter I. c. à soupe de jus de citron
frais par 500 ml de jus de fruits extrait.
Il est important que les fruits choisis soient mûrs, mais fermes.
372
Les confitures, les gelées, les marmelades et les marinades
Éviter de cuire une trop grande quantité de gelée à la fois, c’est-à-dire pas plus de 2
litres de jus par cuisson.
Pour confectionner une gelée avec de la pectine commerciale, en bouteille ou en
cristaux, on doit suivre les indications accompagnant ces produits.
Étapes de la confection de la gelée
1) Laver les fruits, les assécher. Enlever les parties gâtées des fruits, s’il y a lieu.
Ne pas enlever le cœur ni la pelure des fruits.
2) Sectionner les fruits et les déposer dans une casserole appropriée.
3) Ajouter la quantité d’eau recommandée dans le tableau pour gelée de fruits
(page 375), et cuire selon les spécifications données. Dans chacun des cas, on
doit cuire jusqu’ à ce que les fruits se défassent. Les écraser avec une cuillère
de bois pendant la cuisson. Le mélange « eau et fruits » doit ressembler à une
compote.
4) Pendant la cuisson, préparer le nécessaire pour égoutter les fruits :
un coton à fromage (mousseline) plié en plusieurs épaisseurs, afin de ne
pas laisser passer la pulpe des fruits ;
un plat pour ‘recueillir le jus ;
de la ficelle solide pour attacher le coton à fromage ;
un emplacement pour laisser égoutter le jus. On peut suspendre les fruits à
une poignée de porte d’armoire, à un clou, ou de façon telle que le coton à
fromage — rempli de fruits — ne puisse tremper dans le jus et soit soli-
dement suspendu.
5) Verser les fruits dans le coton à fromage humide ; ne pas les presser afin de ne
pas nuire à la limpidité du jus égoutté.
6) Laisser égoutter plusieurs heures, ou toute la nuit.
7) Mesurer soigneusement le jus, puis calculer la quantité de sucre nécessaire,
selon les proportions données dans le tableau suivant. Comme précédemment
mentionné, on recommande d’ajouter 1 c. à soupe de jus de citron frais (passé
au tamis) par 500 ml de jus de fruits, en vue de s’assurer de l’acidité du jus.
8) Verser le jus dans une casserole. Amener au point d’ébullition.
9) Ajouter le sucre et le jus de citron, mélanger, puis laisser bouillir modérément,
à découvert, jusqu’ à ce que la température atteigne 105° C.
Pendant la cuisson, écumer souvent à l’aide d’une cuillère en acier inoxydable
passée à l’eau froide.
373
LA CUISINE RAISONNÉE
Gelée à la menthe
1 ¼ litre de jus de pommes (pâle, c’est-à-
dire obtenu à partir de pommes ayant une
pelure non colorée)
750 ml de sucre
125 ml de feuilles de menthe
50 ml d’eau, colorant vert (au goût)
Laver la menthe, la hacher finement ; ajouter 2
C. à soupe de sucre et l’eau ; laisser macérer
toute la nuit. Le lendemain, amener au point
d’ébullition et couler. Procéder, tel qu’indiqué à
la formule générale pour la cuisson de la gelée.
Ajouter le jus de menthe (environ 2 C. à soupe)
et le colorant quelques instants avant la fin de
la cuisson.
374
Les confitures, les gelées, les marmelades et les marinades
375
LA CUISINE RAISONNÉE
Les marmelades
Marmelade d’orange
6 oranges, 1 citron, eau, sucre blanc la gelée de fruits : déposer un peu (environ 2 c. à
Laver les fruits, bien les essuyer. Trancher très soupe) du mélange dans un petit plat et le réfri-
mince les oranges et enlever les pépins. Peler le gérer. Lorsqu’il est refroidi, s’il a la consistance
citron. Trancher son écorce en fines lanières et désirée, la cuisson est terminée. Sinon, continuer
conserver son jus. la cuisson en répétant le test.
Mesurer les oranges tranchées avec les écorces Note : Une marmelade faite à la maison n’est pas
du citron et calculer 1 ½ litre d’eau fraîche pour 1 aussi gélatineuse que celle du commerce. Pour
litre de fruits. Faire tremper toute la nuit (ou 12 obtenir une marmelade gélatineuse, on peut
heures environ). ajouter de la pectine liquide ou en cristaux. Suivre
les instructions sur les contenants de ces pro-
Le lendemain, mettre à bouillir l’eau et les fruits.
duits.
Cuire jusqu’ à tendreté des fruits (environ 1
heure). Verser dans des bocaux stérilisés. Paraffiner.
Conserver au frais et au sec.
Calculer la quantité de sucre requise pour la
cuisson qui suit, c’est-à-dire 175 ml de sucre par Marmelade de courges et
250 ml d’eau et de fruits mélangés.
Ajouter le sucre au premier mélange, ainsi que le
d’ananas
jus du citron et les pépins enveloppés dans le 1 litre de courges hachées
coton à fromage. Mélanger pour dissoudre le 500 ml d’eau froide
250 ml d’ananas râpé
sucre.
1 orange
Laisser mijoter à découvert, jusqu’ à environ zeste de 2 citrons et de 3 oranges
105° C. Pour déterminer si le temps de cuisson 825 ml de sucre
est suffisant, on peut aussi procéder comme pour 250 ml de jus d’ananas
376
Les confitures, les gelées, les marmelades et les marinades
Faire cuire les courges, le zeste de citron et Laver et couper la rhubarbe en petits tronçons.
d’orange, l’ananas (s’il est cru) dans l’eau, jusqu’ à Ajouter les citrons hachés menu, l’eau et le sucre.
ce que le tout soit tendre (environ 30 à 40 mi- Faire bouillir jusqu’ à épaississement. En retirant
nutes). Ajouter le sucre, l’orange hachée, le jus la casserole du feu, incorporer les amandes ha-
d’ananas et 125 ml d’eau au besoin ; cuire de chées. On peut remplacer la moitié des amandes
nouveau jusqu’ à ce que le mélange soit épais et par du raisin, l’ajouter 10 à 15 minutes avant la
transparent, ajouter le jus de citron et cuire 5 fin de la cuisson.
minutes.
On peut préparer une marmelade semblable
Marmelade de rhubarbe et
avec des carottes au lieu de la courge. d’ananas
3 kg de rhubarbe
Marmelade aux trois fruits 2 kg de sucre
1 pamplemousse 1 ananas
6 oranges 2 citrons
3 citrons Laver et couper la rhubarbe en cubes. Peler
eau
l’ananas et le couper en petits morceaux, ainsi
sucre blanc
que les citrons. Trancher ces derniers en très
Laver les fruits, bien les essuyer. fines lanières. Ajouter le sucre et laisser reposer
Trancher très mince les oranges. Peler le pam- toute une nuit. Cuire à feu doux jusqu’ à la consis-
plemousse et les citrons ; trancher leur écorce en tance d’une gelée.
fines lanières. (Ne conserver que le jus des ci-
trons ainsi que tous les pépins. Envelopper ces Marmelade de rhubarbe et
derniers dans un coton à fromage.) Mesurer les d’oranges
fruits (oranges et écorces).
2 ½ kg de rhubarbe
Calculer la quantité d’eau à ajouter pour les cuire 2 ½ kg de sucre
½ litre d’eau fraîche par litre de fruits). Faire 6 oranges
tremper 12 heures environ, ou toute la nuit. 2 citrons
Le lendemain, mettre à bouillir l’eau et les fruits. Même procédé que pour la précédente.
Cuire jusqu’ à ce que toutes les écorces soient
tendres (environ 2 heures). Marmelade de rhubarbe et
Pour le reste de la cuisson, se référer à la marme- de groseilles
lade d’orange.
Choisir de la rhubarbe tendre, la peser, la laver, la
Marmelade de rhubarbe couper en petits tronçons. Peser une égale quan-
tité de groseilles ou seulement la moitié ; enlever
2 ½ kg de rhubarbe les tiges, les laver, les incorporer à la rhubarbe.
3 kg de sucre
Verser de l’eau froide à l’égalité des fruits. Ame-
500 ml d’eau
ner lentement au point d’ébullition et cuire jusqu’
125 g d’amandes 2 citrons
à ce que les fruits soient tendres. Mesurer le
mélange et ajouter les trois quarts ou une égale
quantité de sucre. Cuire de nouveau 20 minutes
377
LA CUISINE RAISONNÉE
environ. Veiller à ce que la préparation n’attache oranges pelées en très petits morceaux ; couper le
pas au fond et ne brûle. Retirer et verser dans des zeste d’orange et de citron en fines lanières ; le
bocaux stérilisés. tremper à l’eau froide plusieurs heures ou une
nuit avec l’ananas s’il est cru. Le lendemain,
Marmelade de citrouille mettre à cuire lentement les fruits et l’eau envi-
2 kg de citrouille ron 1 ½ à 2 heures ; remuer constamment. Ajou-
2 oranges, 2 citrons ter le sucre et continuer de cuire 1 heure de plus.
1 ½ kg de sucre La cuisson lente donne à la marmelade une riche
1 pamplemousse couleur ambre. Quelques instants avant la fin de
Couper le zeste d’orange, de citron et la moitié du la cuisson, ajouter le jus de citron. Mettre en pots
zeste de pamplemousse en fines lanières. Hacher chauds stérilisés.
les fruits très fin ; ajouter le sucre et laisser macé-
rer une nuit. Cuire 2 heures ou jusqu’ à ce que les
Marmelade de prunes n° 1
fruits soient transparents. 500 ml de prunes hachées
50 ml d’amandes hachées
Marmelade de pommes et 325 ml de sucre
oranges 250 ml de raisins
1 orange
8 grosses pommes jus de citron
6 oranges
Ébouillanter les prunes, si elles sont dures, enle-
3 citrons
ver les noyaux. Hacher finement les prunes ; les
sucre et eau
mettre sur le feu avec le raisin (ou moitié figues
Laver les fruits, peler et enlever les cœurs des ou dattes), le zeste d’orange taillé en fines la-
pommes ; peler les oranges et les citrons ; passer nières et laissé à tremper plusieurs heures dans
l’écorce au hachoir ou les couper en très fines 250 ml d’eau froide. Cuire en remuant pour
lanières ; enlever toute la membrane blanche des empêcher de prendre au fond. Après 10 minutes,
oranges et des citrons. Couper les fruits en très ajouter le sucre et l’orange coupée très mince.
petits morceaux ; les faire cuire lentement avec 2 Continuer la cuisson en brassant constamment
litres d’eau froide pendant ½ heure. Ajouter 250 jusqu’ à la consistance d’une marmelade.
ml de sucre par 250 ml de fruits et de jus ; cuire Quelques minutes avant la fin de la cuisson,
de nouveau en remuant constamment, jusqu’ à ce incorporer les amandes et le jus de citron.
que la préparation soit épaissie. Mettre dans des
pots stérilisés et chauds.
Marmelade d’ananas et
d’oranges
500 ml d’ananas râpé
500 ml de sucre
3 oranges, 1 citron
1 ¼ litre d’eau froide
378
Les confitures, les gelées, les marmelades et les marinades
Hacher les prunes et les oranges en petits mor- Laver les fruits ; bien les essuyer.
ceaux. Mettre les fruits et le sucre dans une casse- Les peler ; couper les écorces en lanières de ‘A à
role, amener lentement au point d’ébullition et ½ cm d’épaisseur.
faire cuire jusqu’ à la consistance d’une gelée.
Les déposer dans une casserole. Mettre de l’eau
Marmelade fraîche à égalité.
379
LA CUISINE RAISONNÉE
Les marinades
Les marinades sont surtout des préparations de légumes et de fruits, dans les-
quelles il entre du vinaigre, du sel, des épices et divers condiments.
Bien qu’elles soient tolérées dans le régime alimentaire, il ne faut pas oublier tou-
tefois que leur usage excessif n’est guère recommandable, vu leur rôle d’excitant de
l’appétit.
381
LA CUISINE RAISONNÉE
382
Les confitures, les gelées, les marmelades et les marinades
383
LA CUISINE RAISONNÉE
Couper les légumes en fines lanières. Cuire tous 700 ml de vinaigre blanc
les ingrédients, à feu doux, environ heure ou 375 ml de sucre
1 c. à thé de clous de girofle
jusqu’ à ce que les légumes soient tendres, et la
1 c. à thé d’épices mélangées ( à ketchup)
préparation assez consistante. Mettre dans des
1 c. à thé de moutarde sèche
bocaux stérilisés, à ½ cm du bord. Paraffiner, puis
sceller hermétiquement. Séparer les pieds de céleri ; hacher les branches.
Hacher le poivron. Blanchir les tomates, les peler,
Marinade aux poivrons et les couper en petits morceaux (enlever les
tomates graines). Mélanger ces ingrédients ; ajouter le
mélange de vinaigre, de sucre, de moutarde
Suivre la recette précédente ; remplacer le céleri sèche, puis les épices et les clous de girofle dans
par 3 ou 4 tomates rouges ou vertes, et retran- un coton à fromage. Laisser mijoter r ½ heure.
cher 125 ml de vinaigre. Remplir les bocaux stérilisés, à ½ cm du bord.
Paraffiner, puis fermer hermétiquement.
Ketchup aux tomates
rouges Chou blanc et céleri mari-
15 tomates rouges moyennes (environ)
nés
2 oignons moyens 18 branches de céleri
2 poivrons verts ou rouges hachés 1 chou blanc
1 c. à soupe de gros sel 6 gros poivrons rouges
125 ml de sucre 6 poivrons verts
700 ml de vinaigre blanc 125 ml d’huile d’olive
1 c. à thé de cannelle ½ c. à thé de gingembre vinaigre
1 ½ c. à thé de graines de moutarde 3 gros oignons
1 c. à thé d’épices mélangées ( à ketchup) 115 g de moutarde
Peler et couper les tomates en cubes après les 125 ml de sucre
12 petits oignons blancs
avoir blanchies. Hacher les légumes et les cuire à
175 ml de sel
feu doux avec le sel et le sucre jusqu’ à ce que le
mélange commence à épaissir ; incorporer le Couper le céleri en petits morceaux, le chou et les
vinaigre, les graines de moutarde et les épices poivrons rouges en lanières, ébouillanter les
(dans un coton à fromage). Laisser mijoter jusqu’ poivrons verts dans le vinaigre. Mettre tous ces
à la consistance d’une sauce épaisse. Remuer ingrédients dans un grand plat, ajouter les oi-
délicatement de temps en temps. Déposer dans gnons tranchés ; bien mélanger et placer dans
des pots stérilisés, à ½ cm du bord. Paraffiner, une jarre de grès en entremêlant du sel.
puis fermer hermétiquement. Déposer une assiette avec une pesée ; laisser
reposer trois jours ; égoutter. Faire un mélange
Tomates et céleri épicés avec la moutarde, l’huile d’olive, le sucre et le
poivron rouge gingembre. Amalgamer tous ces ingrédients aux
6 pieds de céleri légumes, les couvrir de vinaigre chaud. Conserver
15 tomates rouges cette marinade dans un endroit frais pendant une
2 c. à soupe de sel semaine, ajouter du vinaigre au besoin.
384
Les confitures, les gelées, les marmelades et les marinades
Laver la rhubarbe, la couper ; hacher les oignons ; Couper les oranges, le citron et les pommes en
y ajouter les autres ingrédients et cuire 1 ½ quartiers, ne pas peler les fruits. Les passer au
heure. Mettre dans les bocaux pendant que la hachoir ainsi que les canneberges. Ajouter le
préparation est chaude. sucre et mélanger parfaitement. Laisser reposer
quelques heures.
Marinade aux légumes
Marinade aux fruits
12 tomates rouges ou vertes
4 pommes aigres 15 tomates rouges
1 chou-fleur 3 pommes
3 oignons 3 pêches
1 pied de céleri 125 ml de raisins épépinés
500 ml de vinaigre 1 pied de céleri
250 ml de sucre ou de cassonade 3 oignons
1 c. à soupe d’épices mélangées 3 poires
2 c. à soupe de sel 500 ml de sucre
500 ml de vinaigre
Préparer les légumes et les pommes, hacher le ½ C. à thé de poivre
tout finement. Déposer ces ingrédients dans une 1 c. à soupe de sel
casserole avec le sucre, le vinaigre et les condi- 1 c. à soupe d’épices mêlées non moulues
ments. Laisser bouillir 1 ½ à 2 heures. Mettre en Hacher finement les légumes et les fruits ; ajouter
pots stérilisés. Quand on emploie les tomates le sucre, le vinaigre et les épices (déposées dans
vertes, les trancher la veille et les saupoudrer de une mousseline) ; laisser cuire lentement 1 ½ à 2
sel. Le lendemain, les égoutter soigneusement et heures. Mettre dans de pots stérilisés. Fermer
procéder de la manière expliquée ci-dessus en hermétiquement.
omettant le sel.
385
LA CUISINE RAISONNÉE
386
La mise en conserve et la congélation
L a m i s e e n c o n s e r v e e t la
c o n g é la t i o n
La mise en conserve consiste à placer les fruits, les légumes, etc., dans des bocaux
stérilisés que l’on soumet à l’action plus ou moins prolongée de la vapeur pour
détruire tous les germes, cause d’altération.
Choix des produits. Si l’on désire des conserves de première qualité,
choix des produits est de la plus grande importance. Le degré de matu-
rité la couleur et la grosseur du produit sont des conditions néces-
saires, indispensables même au succès de la mise en conserve. On ne
saurait trop insister sur l’importance de la fraîcheur des aliments des-
tinés aux conserves. Ainsi, les fruits et légumes, en vieillissant, perdent
une partie de leur eau, de leurs principes aromatiques, deviennent
durs, exigent une plus longue stérilisation et ne donnent que des con-
serves de qualité inférieure. Les petits pois, les haricots et le maïs, par-
ticulièrement, doivent être mis en conserve dans les six heures qui
suivent la cueillette.
Matériel
Stérilisateurs. Il existe actuellement dans le commerce différents
genres d’appareils stérilisateurs destinés à préparer d’une façon
pratique et économique les conserves alimentaires. Quand on ne
possède pas d’autoclave, on peut utiliser n’importe quelle grande
casserole, du moment qu’elle possède un couvercle s’ajustant bien
et un panier de broche ou un double fond perforé, de métal ou de
bois, pour préserver les bocaux du contact avec le fond du récipient
et laisser circuler l’eau.
387
LA CUISINE RAISONNÉE
Bocaux. Pour le simple usage de la famille, il est préférable d’employer des bocaux
de verre, de préférence aux boîtes métalliques, parce que les bocaux peuvent servir
indéfiniment si l’on n’a pas la maladresse de les casser. Dans un bocal de verre, le
produit peut rester quelques jours après qu’il a été ouvert, sans qu’il y ait danger
d’intoxication. Les boîtes métalliques sont plutôt d’un usage industriel et commer-
cial.
Il est très important de toujours faire l’essai des bocaux avant de procéder à la
mise en conserve ; pour cela, remplir le bocal à moitié d’eau, ajuster le caoutchouc
et le couvercle, retourner le bocal en tous sens pour vérifier s’il coule. Quand le
bocal ferme hermétiquement, le stériliser 8 à 10 minutes.
Rondelles de caoutchouc (ou bandes élastiques de bonne qualité). Il faut renouveler
les rondelles de caoutchouc chaque fois qu’on utilise de nouveau les bocaux.
S’assurer de leur qualité en les pliant en deux et en pressant fortement le pli ; les
retourner ensuite pour faire le pli à l’inverse au même endroit. Un bon anneau de
caoutchouc ne présente pas l’empreinte du pli.
Panier de broche pour le blanchiment du produit. À défaut de panier, se servir d’un
sac de coton à fromage.
Couteau à peler et autres, cuillères, pincettes servant à retirer les bocaux du stérili-
sateur. Autant que possible, se servir d’ustensiles non métalliques (le métal pour-
rait être attaqué par les acides des fruits, de plus il peut donner une mauvaise cou-
leur et un goût désagréable aux conserves).
Différentes opérations
Une fois le produit à conserver bien choisi, il faut procéder aux opérations sui-
vantes :
Préparation du produit. Laver, brosser le produit et, si c’est nécessaire, le débarras-
ser des parties flétries et malsaines.
Blanchiment. Plonger les légumes ou les fruits (tel qu’indiqué aux tableaux, pages
390 à 393) dans de l’eau bouillante afin d’enlever la pelure plus facilement et de
diminuer l’âcreté et l’acidité. Le temps du blanchiment varie selon la nature du
produit et sa taille.
Refroidissement. Aussitôt retiré de l’eau bouillante, plonger promptement le pro-
duit dans un bassin d’eau froide ; renouveler l’eau jusqu’ à ce que les produits
soient entièrement refroidis, ce qui a pour effet d’affermir la pulpe du fruit ou du
légume et de lui permettre de conserver sa couleur.
Remplissage. Quand le refroidissement est complètement terminé, presser les pro-
duits le plus possible dans les bocaux stérilisés. Il est conseillé de placer une cuil-
lère ou un couteau entre les fruits et le bocal pour faire sortir l’air qui pourrait être
une cause de fermentation. Remplir ensuite le bocal d’eau bouillante, y ajouter 5 ml
de sel par litre (i c. à thé pour 4 tasses), pour les conserves de légumes ; pour les
388
La mise en conserve et la congélation
conserves de fruits, combler le bocal de sirop chaud, comme indiqué aux pages
392-393.
Fermeture. Quand le bocal est rempli, mettre une rondelle de caoutchouc, le cou-
vercle, puis fermer à demi, c’est-à-dire n’ajuster que la broche qui maintient le
couvercle, la seconde restant levée pour le temps de la stérilisation. (La fermeture
hermétique ne doit avoir lieu qu’après parfaite stérilisation.) Placer alors les bo-
caux dans le récipient qui doit contenir de l’eau de même température que ces
derniers pour éviter qu’ils ne se brisent, et en quantité suffisante pour les couvrir
entièrement si le récipient possède un panier de broche, sinon remplir aux trois
quarts.
Stérilisation. Le temps de la stérilisation dépend du produit. Commencer à calculer
le nombre de minutes allouées pour le procédé de stérilisation dès que l’eau com-
mence à bouillir fortement.
Refroidissement après la stérilisation. Au sortir du stérilisateur, fermer les bocaux
hermétiquement, puis les déposer sur une table en les plaçant sur le côté ou le
couvercle en bas, pour s’assurer que la fermeture est bien hermétique.
Si l’on s’aperçoit du contraire, ouvrir le bocal, y mettre une deuxième rondelle
de caoutchouc, le fermer et le stériliser de nouveau quelques minutes, surtout si le
produit est trop refroidi.
Toutes ces opérations doivent être effectuées promptement et sans interrup-
tion.
389
LA CUISINE RAISONNÉE
1
Tableau pour les conserves de légumes
VARIÉTÉS BLANCHIMENT STÉRILISATION REMARQUES PARTICULIÈRES
MINUTES HEURES
Asperges 10 à 15 1½
Betteraves 5 1½ Les éplucher après blanchiment.
Omettre le sel pour conserver la cou-
leur.
Carottes 5 1½
Panais Les éplucher après blanchiment.
Salsifis
Céleri 2 1½
Choux de Bruxelles 8 à 10 1½
Choux Les blanchir à la vapeur.
Haricots 5 à 10 2
Maïs 10 3 Ne pas trop remplir les bocaux, le maïs
prend du volume en cuisant.
Navets 5 à 10 1 1 /2
Pois à la vapeur 10 à 15 3 Ne pas trop remplir les bocaux, le
à l'eau 5 3 volume des pois augmente à la cuisson.
1. Le temps de la stérilisation est calculé pour des bocaux d'une capacité d'un litre.
Remarque. On doit refroidir les bocaux assez rapidement en les espaçant sur une table ; un refroidissement lent
peut être une cause d'aigreur pour les conserves, de même qu'un séjour trop prolongé des légumes dans l'eau
froide après le blanchiment. Durant le refroidissement, il faut éviter les courants d'air. Conserver les bocaux dans un
endroit sombre, sec et aéré.
390
La mise en conserve et la congélation
391
LA CUISINE RAISONNÉE
392
La mise en conserve et la congélation
Gadelles
1 NI' 3 16
et groseilles
Mûres IV' 2 16
Pêches 1 ou 2 N° 2 16 Blanchir, refroidir et peler. Couper en
deux, enlever les noyaux.
Poires 1 N° 1 20 à 30 Peler, couper en deux, enlever les
cœurs. Mettre dans de l'eau froide
légèrement salée, blanchir, etc.
393
LA CUISINE RAISONNÉE
Comme certains fruits sont sujets à monter à la surface du sirop après la stérili-
sation, on peut y remédier en faisant les conserves de la manière suivante, tout en
se conformant pour chaque espèce de fruits à la densité du sirop indiquée au ta-
bleau et au temps exigé pour le blanchiment.
Préparer un sirop ; lorsqu’il bout, y incorporer les fruits traités de la manière
indiquée ; avoir soin de mettre juste la quantité suffisante pour recouvrir le fond
de la casserole. Cuire lentement, 8 à 10 minutes pour les petits fruits et, pour les
autres fruits, jusqu’ à ce qu’ils soient tendres ; retirer et laisser refroidir dans le
sirop. Avant de mettre en bocaux, remettre sur le feu et faire reprendre un bouil-
lon. Placer les fruits dans les bocaux chauds, éviter de les abîmer ; remplir avec le
reste du sirop et stériliser quelques minutes ; fermer les bocaux hermétiquement.
Congélation des fruits
Les fruits se congèlent de trois manières :
1. à sec — sans sucre ni sirop comme les bleuets, les framboises, les mûres, les
groseilles, la rhubarbe, etc.
2. au sucre sec — une fois les fruits préparés, placer en alternant un rang de
fruits, un rang de sucre ; cette méthode convient aux fruits juteux ou qui se
servent en tranches.
3. au sirop — mettre les fruits préparés dans les récipients ; remplir sans écraser
les fruits, ajouter assez de sirop pour couvrir les fruits en laissant l’espace né-
cessaire à la dilatation ; cette méthode convient aux fruits dont on veut préser-
ver la couleur telles les pêches, les poires, les cerises. Le sirop doit avoir été
préparé d’avance, afin qu’il soit complètement refroidi quand on l’ajoute aux
fruits. La densité du sirop varie avec l’acidité des fruits.
394
La mise en conserve et la congélation
Mélanger le sucre et l’eau avant de les porter au point d’ébullition ; laisser mijoter
2 à 3 minutes.
Utiliser environ 250 ml de sirop par contenant de 500 ml.
Utilisation pour les différents fruits
Sirop léger : pommes Sirop moyen : bleuets
framboises
raisins
poires
abricots
Il est préférable pour les fruits très juteux d’employer du sucre (sec) au lieu de
sirop dans les proportions de 250 ml de sucre pour 1,25 litre de fruits, le saupou-
drer entre les rangées de fruits.
L’acide ascorbique ou le jus de citron peuvent être utilisés pour garder la couleur
des fruits. S’en servir avant d’ajouter le sirop.
Congélation des légumes
Les légumes congelés cuisent deux fois plus vite que les légumes frais.
Il n’est pas avantageux de congeler des légumes qui se conservent facilement dans
un endroit frais : pommes de terre, carottes, betteraves, navets, etc.
Les légumes feuillus et les légumes qui contiennent beaucoup d’eau comme le con-
combre, les radis, le céleri, le chou, perdent leur texture croquante, il est donc pré-
férable de ne pas les congeler.
Les légumes doivent être blanchis et partiellement cuits.
Congélation de la viande
Pour congeler les viandes, il est préférable de les désosser. Les os serviront à la
préparation d’un bouillon qui peut être congelé lorsqu’il est bien refroidi.
Ne pas oublier d’emballer hermétiquement en veillant à retirer tout l’air à
l’intérieur du paquet.
Enlever le surplus de gras qui peut donner une saveur rance à la viande. Chaque
paquet doit contenir la quantité convenant à un repas.
395
LA CUISINE RAISONNÉE
1. Cuisson des légumes congelés : à l'eau bouillante salée (1 c. à thé de sel par 250 ml d'eau). Couvrir puis amener au
point d'ébullition. Laisser mijoter le temps requis.
2. Ces légumes doivent auparavant tremper une demi-heure dans une solution d'eau froide salée —1 c. à soupe de
sel pour 1,25 litre d'eau.
396
La mise en conserve et la congélation
Autres
On peut aussi congeler le poisson — très frais —, les gâteaux, les tartes, les pains et
les muffins.
Un plat cuisiné (par ex. un ragoût) peut être préparé à l’avance puis congelé.
Décongélation
Le meilleur endroit pour faire dégeler les aliments est le réfrigérateur où le dégel
est lent et où l’humidité est réabsorbée par les denrées. Dégeler les produits dans
leur emballage et ne prendre que la quantité nécessaire à la consommation immé-
diate.
397
LA CUISINE RAISONNÉE
398
La mise en conserve et la congélation
399
LA CUISINE RAISONNÉE
TA B L E D E S M AT I È R E S
400
TABLE DES MATIÈRES
Chou au gratin .............................................................................. 63 Boulettes braisées aux légumes .......................................... 89
Chou braisé .................................................................................... 63 Pâté de famille.............................................................................. 89
Chou farci........................................................................................ 64 Rouleaux de bœuf au chou .................................................... 90
CHOUX DE BRUXELLES ............................................................................. 64 Bœuf { l’espagnole ..................................................................... 90
Choux de Bruxelles à la crème.............................................. 64 Émincé de bœuf aux légumes .............................................. 90
Choux de Bruxelles au beurre .............................................. 64 Pâté de bœuf ................................................................................. 91
CHOU-FLEUR .................................................................................................. 64 Rosbif................................................................................................ 91
Citrouille en cubes au four ..................................................... 65 Filet de bœuf rôti ........................................................................ 91
Concombres farcis ...................................................................... 65 Filets de bœuf en croûte.......................................................... 92
Courgettes sautées { l’ail ......................................................... 65 Bœuf farci aux champignons ............................................... 92
Endives au jambon ..................................................................... 65 BIFTECKS ......................................................................................................... 92
Épinards à la crème ................................................................... 66 Bifteck { la maître d’hôtel ..................................................... 93
Épinards au gratin..................................................................... 66 Pain de viande à la sauce piquante ................................... 93
Fèves au lard ................................................................................. 66 Pain de viande .............................................................................. 93
Fèves au lard aux tomates ...................................................... 68 Bœuf roulé ..................................................................................... 94
Haricots verts sautés................................................................. 68 Rouleau de viande et de légumes ....................................... 94
Purée de navet au gratin ......................................................... 68 Bœuf et aubergine ...................................................................... 94
Oignons à la crème ..................................................................... 68 Hachis sec avec pain rôti ......................................................... 96
Oignons grillés ............................................................................. 68 Plat économique ......................................................................... 96
Oignons farcis ............................................................................... 69 Miroton de bœuf ......................................................................... 97
Oignons glacés.............................................................................. 69 Rissoles de viande ...................................................................... 98
Oignons au four ........................................................................... 69 Le veau .............................................................................................................. 99
Purée de panais ........................................................................... 69 Blanquette de veau ................................................................. 100
Poivrons farcis ............................................................................. 69 Côtelettes de veau à la purée ............................................. 100
Poireaux à la crème ................................................................... 72 Fricandeau glacé ...................................................................... 100
Pommes de terre délicieuses ................................................ 72 Veau en casserole .................................................................... 101
Pommes de terre en purée ..................................................... 72 Roulade de veau ....................................................................... 101
Pommes de terre en coquilles ............................................. 72 Longe de veau rôtie ................................................................ 102
Rosettes de pommes de terre au fromage ..................... 73 Longe de veau à la fermière ............................................... 102
Pommes de terre soufflées ..................................................... 73 Épaule de veau farcie ............................................................. 102
Purée savoureuse ....................................................................... 73 Coquilles de veau ..................................................................... 103
Pommes de terre « duchesse » ............................................ 73 Croustades de viande blanche ......................................... 103
Pommes de terre farcies ......................................................... 74 Pâté chaud................................................................................... 103
Pommes de terre à la ménagère .......................................... 74 L’agneau ........................................................................................................ 105
Croquettes de pommes de terre ......................................... 74 Gigot d’agneau .......................................................................... 106
Galettes de pommes de terre ............................................... 74 Gigot d’agneau { la chapelure............................................ 106
Pommes de terre en escalopes............................................ 75 Selle d’agneau rôtie ................................................................ 106
Pommes de terre { la maître d’hôtel ................................ 75 Côtelettes grillées .................................................................... 106
Pommes de terre à l’étuvée ................................................... 75 Agneau braisé ............................................................................ 108
Pommes de terre au lard ......................................................... 75 Poitrine d’agneau farcie ...................................................... 108
Pommes de terre au fromage gratinées ......................... 76 Couronne de côtelettes d’agneau ................................... 108
Pommes de terre lyonnaises ................................................. 76 Agneau en casserole ............................................................... 109
SALSIFIS .......................................................................................... 76 Agneau au cari........................................................................... 110
Salsifis au jus ................................................................................. 76 Pâtés d’agneau .......................................................................... 110
Les viandes, la volaille et le gibier ................................................................ 79 Timbale d’agneau .................................................................... 110
Le bœuf ............................................................................................................. 79 Rôti de porc ................................................................................ 112
Petite marmite ............................................................................. 87 Graisse de rôti ........................................................................... 112
Pot-au-feu ....................................................................................... 87 Tranches de porc ..................................................................... 113
Bœuf { l’étuvée ............................................................................ 88 Carré de porc { l’orange ...................................................... 113
Bœuf { la mode ............................................................................ 88 Côtelettes de porc farcies ................................................... 113
Bifteck suisse ................................................................................ 88 Ragoût de pattes de porc ..................................................... 114
401
LA CUISINE RAISONNÉE
402
TABLE DES MATIÈRES
Timbales de poisson............................................................... 166 Sauce ravigote ........................................................................... 190
Quenelles de poisson ............................................................. 166 Sauce rémoulade...................................................................... 190
Coquilles de poisson au gratin ......................................... 167 Sauce Robert .............................................................................. 190
Boulettes de poisson .............................................................. 167 Sauce soubise ............................................................................ 191
Filets d’aiglefin ou de sole en turbans ........................... 167 Sauce suprême .......................................................................... 191
Les crustacés et les coquillages .......................................................... 168 Sauce tartare .............................................................................. 191
Huîtres crues (méthode) ...................................................... 169 Sauce tomate à la crème ....................................................... 191
Huîtres rôties ............................................................................. 169 Sauce aux tomates ................................................................... 192
Huîtres frites .............................................................................. 169 Mayonnaise { l’huile............................................................... 192
Huîtres gratinées ..................................................................... 170 Mayonnaise rapide { l’huile................................................ 192
Cocktail aux huîtres ................................................................ 170 Mayonnaise n° 1 ....................................................................... 193
Huîtres à la crème ................................................................... 170 Mayonnaise n° 2 ....................................................................... 193
Beignets aux huîtres ............................................................... 171 Les farces ...................................................................................................... 194
Matelote aux palourdes ........................................................ 171 Farce au pain (formule-type) ........................................... 195
Palourdes en escalopes ......................................................... 171 Farce aux pommes de terre ................................................ 195
Homard à la Newburg ........................................................... 172 Farce aux champignons ........................................................ 196
Homard à la crème .................................................................. 173 Farce aux pommes de terre et au pain ......................... 196
Croquettes de homard........................................................... 174 Farce au poulet ......................................................................... 196
Petits pâtés de homard ......................................................... 174 Farce au foie et au riz ............................................................ 196
Les sauces et les farces .................................................................................... 181 Farce au riz ................................................................................. 197
Sauce blanche ............................................................................ 185 Farce aux huîtres ..................................................................... 197
Sauce allemande....................................................................... 185 Farce aux fruits ......................................................................... 197
Sauce blanquette ...................................................................... 185 Farce aux canneberges ......................................................... 197
Sauce veloutée........................................................................... 185 Farce aux groseilles ................................................................ 197
Sauce poulette ........................................................................... 185 Farce aux oignons ................................................................... 197
Sauce au céleri........................................................................... 185 Farce aux oignons et à la sauge ........................................ 198
Sauce au fromage ..................................................................... 185 Recettes de nos Canadiens d’autrefois .......................... 202
Sauce type pour viandes rôties ......................................... 185 Potage aux pommes de terre ............................................. 202
Sauce aux abattis de volaille.............................................. 186 Soupe aux oignons et au pain ............................................ 203
Sauce brune ................................................................................ 186 Soupe aux légumes ................................................................. 203
Sauce au beurre n° 1 .............................................................. 186 Bœuf { l’ancienne mode ....................................................... 203
Sauce au beurre n° 2 .............................................................. 186 Crêpes de foie de porc ou de veau ................................... 204
Sauce « barbecue » .................................................................. 186 Gigot de veau { l’étouffée ..................................................... 204
Sauce au cari .............................................................................. 187 Fricot acadien ............................................................................ 204
Sauce aux champignons........................................................ 187 Pâté de Pâques .......................................................................... 204
Sauce au citron.......................................................................... 187 Pâté de viande ( à la façon de grand-mère) ............... 205
Sauce créole................................................................................ 187 Tourtière { l’ancienne ........................................................... 205
Sauce hollandaise .................................................................... 187 Fricot de poisson ..................................................................... 205
Sauce mousseline..................................................................... 188 Morue fraîche au court-bouillon ...................................... 205
Sauce béarnaise ........................................................................ 188 Fèves au lard .............................................................................. 206
Sauce Colbert ............................................................................. 188 Beignets aux bleuets .............................................................. 206
Sauce acidulée ........................................................................... 188 Crêpes ........................................................................................... 206
Sauce maître d’hôtel ............................................................... 188 Tarte au sirop d’érable.......................................................... 207
Sauce à la menthe .................................................................... 189 Œufs au pain .............................................................................. 207
Sauce aux groseilles................................................................ 189 Œufs dans le sirop ................................................................... 207
Sauce lyonnaise ........................................................................ 189 Pouding à la citrouille............................................................ 207
Sauce à la normande .............................................................. 189 Pouding { l’érable .................................................................... 208
Sauce au pain ............................................................................. 189 Pouding au suif* et { l’érable ............................................. 208
Sauce poivrade .......................................................................... 190 Pouding au suif de Noël ........................................................ 209
Sauce princesse ........................................................................ 190 Pouding aux bleuets ............................................................... 209
Sauce aux raisins ...................................................................... 190 Beignes de grand-mère......................................................... 210
403
LA CUISINE RAISONNÉE
404
TABLE DES MATIÈRES
Glace au beurre n° 2 ............................................................... 252 Pâte brisée plus riche ............................................................ 271
Glace aux fruits ......................................................................... 252 Pâte brisée { l’orange ............................................................ 271
Glace moka .................................................................................. 252 Tarte aux abricots ................................................................... 272
Glace moka au cacao .............................................................. 252 Tarte aux pêches ...................................................................... 272
Glace au fromage « à la pie » .............................................. 252 Tarte { l’ananas ........................................................................ 272
Glace rapide ................................................................................ 252 Tarte au Butterscotch............................................................ 272
Glace rapide brillante ............................................................ 253 Tarte au caramel ...................................................................... 273
Glace royale ................................................................................ 253 Tarte au chocolat ..................................................................... 273
Glace royale (pour décorer) n° 1...................................... 253 Tarte au citron .......................................................................... 273
Glace royale (pour décorer) n° 2...................................... 253 Tarte { l’orange ........................................................................ 274
Les biscuits et les croquants ................................................................ 254 Tarte chiffon au citron .......................................................... 274
Biscuits à la crème................................................................... 254 Tarte à la citrouille.................................................................. 275
Biscuits aux céréales cuites ................................................ 254 Tarte fanchonnette à la citrouille .................................... 275
Biscuits à la marmelade........................................................ 255 Tarte à la mélasse .................................................................... 275
Biscuits au son entier............................................................. 255 Tarte au suif n° 1...................................................................... 275
Croquants aux « Rice Krispies » ....................................... 255 Tarte au suif n° 2...................................................................... 276
Biscuits aux dattes et à la noix de coco ......................... 255 Tarte aux flocons de maïs .................................................... 276
Biscuits délicieux au chocolat ............................................ 256 Tarte chiffon aux fraises....................................................... 276
Biscuits { la farine d’avoine ................................................ 256 Tarte aux fruits frais .............................................................. 276
Petits rocs .................................................................................... 256 Tarte aux œufs .......................................................................... 277
Biscuits au beurre d’arachides .......................................... 257 Tarte soufflée { l’orange....................................................... 277
Macarons n° 1 ............................................................................ 257 Tarte aux pommes .................................................................. 277
Macarons n° 2 ............................................................................ 258 Tarte aux raisins n° 1 ............................................................. 277
Croquants aux flocons de maïs ......................................... 258 Tarte aux raisins n° 2 ............................................................. 278
Macarons au chocolat ............................................................ 258 Tarte à la rhubarbe ................................................................. 278
Biscuits de fantaisie ................................................................ 258 Tartelettes au sucre d’érable « de chez nous ».......... 278
Biscuits moulés à la douille................................................. 259 Tarte au sucre d’érable ......................................................... 278
Biscuits épicés { la farine d’avoine.................................. 259 Tartelettes au sirop d’érable .............................................. 280
Biscuits à la noix de coco...................................................... 259 Galettes à la cannelle ............................................................. 280
Biscuits aux arachides ........................................................... 260 Dartois aux pommes ou pommes en cages ................. 280
Biscuits ermites (aux dattes) ............................................. 260 Pâté de Noël (au mince-meat) n° 1 ................................ 280
Biscuits au sucre ...................................................................... 260 Pâté de Noël n° 2 ...................................................................... 281
Biscuits « Janoises » ................................................................ 262 Barquettes................................................................................... 285
Biscuits { l’ammoniaque ...................................................... 262 Pâte demi-feuilletée ............................................................... 287
Biscuits au chocolat ................................................................ 262 Crème pâtissière pour mille-feuilles .............................. 287
Biscuits au miel ......................................................................... 263 Préparation aux ananas (pour garnir les barquettes)287
Biscuits { l’orange ................................................................... 263 Pâte à frire n° 1 (Formule-type)...................................... 288
Biscuits de Milan ...................................................................... 263 Pâte à frire n° 2 ......................................................................... 288
Biscuits glacés au chocolat .................................................. 263 Beignets sucrés ......................................................................... 289
Biscuits secs ............................................................................... 264 Beignes n° 1................................................................................ 290
Biscuits sablés ........................................................................... 264 Beignes n° 2................................................................................ 290
Biscuits { la farine d’avoine et aux dattes .................... 264 Croquignoles au lait sur ....................................................... 290
Biscuits « Tante Marie » ....................................................... 265 Beignes au miel......................................................................... 291
Biscuits « surprise » ............................................................... 265 Croquignoles n° 1 .................................................................... 291
Biscuits aux figues ................................................................... 265 Croquignoles n° 2 .................................................................... 291
Biscuits à la gelée n° 1 ........................................................... 265 Croquignoles n° 3 .................................................................... 292
Biscuits à la gelée n° 2 ........................................................... 266 Croquignoles n° 4 .................................................................... 292
Biscuits à la mélasse ............................................................... 266 Croquignoles au miel ............................................................. 292
Biscuits « frigidaire » ............................................................. 267 Croquignoles économiques n° 1....................................... 293
La pâtisserie................................................................................................. 268 Croquignoles économiques n° 2....................................... 293
Pâte brisée................................................................................... 271 Choux à la crème ...................................................................... 293
405
LA CUISINE RAISONNÉE
406
TABLE DES MATIÈRES
Sauce au chocolat..................................................................... 334 Nougat blanc au miel ............................................................. 355
Sauce { l’orange ........................................................................ 334 Nougat français ou nougatine ........................................... 355
Sauce au citron.......................................................................... 334 Délices turques ......................................................................... 356
Sauce à la noix de coco .......................................................... 334 Carrés à la gelée ....................................................................... 356
Sauce au jus de fruit ............................................................... 334 Guimauve..................................................................................... 356
Sauce au sucre à la crème .................................................... 335 Céréales au chocolat............................................................... 356
Sauce aux fruits......................................................................... 335 Barres au chocolat .................................................................. 357
Sauce claire aux jaunes d’œufs .......................................... 335 Arachides croquantes ............................................................ 357
Sauce épaisse aux jaunes d’œufs ...................................... 335 Tire à la mélasse....................................................................... 358
Sauce « dure » ............................................................................ 335 Tire blanche ............................................................................... 358
Sauce mousseuse ..................................................................... 336 Tire au miel ................................................................................ 358
Sauce au caramel ..................................................................... 336 Tire « Sainte-Catherine » ..................................................... 359
Crème « sabayon » .................................................................. 336 Tire « Margarita » .................................................................... 359
Crème glacée .............................................................................. 339 Tire blonde ................................................................................. 359
Crème glacée à la vanille n° 1 ............................................ 340 Bonbons clairs........................................................................... 359
Crème glacée à la vanille n° 2 ............................................ 340 Bonbons acidulés « Surettes ».......................................... 360
Crème glacée à la gélatine ................................................... 340 Bouchées à la menthe ............................................................ 360
Crème glacée « Alaska »........................................................ 341 Tire éponge................................................................................. 360
Meringue italienne congelée .............................................. 341 Bâtonnets de riz croustillant ............................................ 361
Pouding glacé............................................................................. 342 Caramels à la crème ............................................................... 361
Parfait blanc des anges ......................................................... 342 Caramels au lait évaporé ..................................................... 361
Parfait au café ............................................................................ 342 Caramels au chocolat n° 1 ................................................... 361
Sorbet au citron ........................................................................ 342 Caramels au chocolat n° 2 ................................................... 361
Sorbet { l’orange ...................................................................... 344 Caramels au miel ..................................................................... 362
Sorbet { l’ananas ...................................................................... 344 Boulettes de riz soufflé au caramel................................ 362
Mousse glacée au chocolat .................................................. 344 Butterscotch n° 1 ..................................................................... 362
Mousse glacée aux fruits n° 1............................................. 345 Butterscotch n° 2 ..................................................................... 362
Mousse glacée aux fruits n° 2............................................. 345 Butterscotch { l’érable .......................................................... 363
Bombe glacée ............................................................................. 345 Pralines aux amandes............................................................ 363
Les bonbons .......................................................................................................... 347 Bâtons à la vanille ................................................................... 363
Fondant non cuit ...................................................................... 349 Bâtons forts ................................................................................ 363
Fondant blanc ............................................................................ 349 Sucre filé ...................................................................................... 366
Fondant { l’érable .................................................................... 350 Dattes farcies ............................................................................. 366
Fondant brun ............................................................................. 350 Petits macarons ........................................................................ 366
Fondant au beurre................................................................... 350 Macarons aux noix .................................................................. 367
Chocolats...................................................................................... 350 Macarons à la noix de coco ................................................. 367
Sucre à la noix de coco .......................................................... 351 Amandes salées ........................................................................ 367
Sucre à la vanille ...................................................................... 351 Pâte d’amande ........................................................................... 367
Pastilles de menthe ................................................................. 351 Les confitures, les gelées, les marmelades et les marinades ........ 369
Bonbons « minute » ................................................................ 351 Les confitures.............................................................................................. 369
Sucre à la crème ....................................................................... 352 Confitures de citrouille ......................................................... 370
Sucre à la crème économique ........................................... 352 Confitures de prunes ............................................................. 370
Fudge ............................................................................................. 352 Confitures de canneberges ................................................. 371
Sucre { l’érable avec guimauve ........................................ 353 Confitures aux dattes ............................................................. 371
Bonbons perfection ................................................................ 353 Les gelées ...................................................................................................... 372
Bonbons mexicains ................................................................. 353 Gelée à la menthe .................................................................... 374
Bonbons au caramel ............................................................... 353 Les marmelades ......................................................................................... 376
Fudge à la crème sure ............................................................ 354 Marmelade d’orange .............................................................. 376
Bonbons au miel....................................................................... 354 Marmelade de courges et d’ananas ................................ 376
Fudge « divinity » .................................................................... 354 Marmelade aux trois fruits ................................................. 377
Sucre candi.................................................................................. 355 Marmelade de rhubarbe ...................................................... 377
407
LA CUISINE RAISONNÉE
Marmelade de rhubarbe et d’ananas ............................. 377 Oignons blancs au vinaigre ................................................. 382
Marmelade de rhubarbe et d’oranges ........................... 377 Concombres mûrs marinés................................................. 382
Marmelade de rhubarbe et de groseilles...................... 377 Fruits épicés ............................................................................... 382
Marmelade de citrouille ....................................................... 378 Cornichons au vinaigre ......................................................... 382
Marmelade de pommes et oranges ................................. 378 Choux-fleurs marinés ............................................................ 382
Marmelade d’ananas et d’oranges ................................... 378 Marinade aux poivrons et céleri ..................................... 383
Marmelade de prunes n° 1 .................................................. 378 Marinade aux poivrons et tomates ................................. 384
Marmelade de prunes n° 2 .................................................. 379 Ketchup aux tomates rouges.............................................. 384
Marmelade de tomates jaunes ......................................... 379 Tomates et céleri épicés ....................................................... 384
Marmelade surprise ............................................................... 379 Chou blanc et céleri marinés.............................................. 384
Écorces de fruits confites ..................................................... 379 Rhubarbe marinée .................................................................. 385
Les marinades ............................................................................................. 380 Marinade aux légumes .......................................................... 385
Betteraves au vinaigre .......................................................... 380 Marinade aux canneberges ................................................. 385
Ketchup non cuit ...................................................................... 380 Marinade aux fruits ................................................................ 385
Ketchup sucré aux tomates rouges et aux fruits n° 1381 La mise en conserve et la congélation ..................................................... 387
Ketchup sucré aux tomates rouges et aux fruits n° 2381
Tomates vertes marinées .................................................... 381
408
TABLE DES MATIÈRES
TABLEAU
ENCARTS
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LA CUISINE RAISONNÉE
Crédits photographiques
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Couverture et pages 20, 21, 34-35, 77, 125, 131, 141, 169, 173, 201, 274, 279, 321,
343, 346 : © Bettmann / Corbis / Magrnaphoto.corn.
Pages 95, 135, 180, 212, 249, 257, 261, 387 : © H. Arinstrong Roberts / Corbis / Magmaphoto.comn.
Pages 116, 152, 357, 371 : © Hulton-Deutsch Collection / Corbis / Magmaphoto.corn.
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410
TABLE DES MATIÈRES
ACHEVÉ D’IMPRIMER
SUR LES PRESSES DE L’IMPRIMERIE TRANSCONTMENTAL
AU MOIS D’OCTOBRE 2008
QUÉBEC (CANADA)
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LA CUISINE RAISONNÉE
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