Cours Conversion Denergie c-6
Cours Conversion Denergie c-6
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CHAPITRE III
AUTRES FORMES DE CONVERSION
III.1 Introduction
La conversion de l'énergie solaire est une opération qui consiste à transformer en
énergie électrique l'énergie des photons provenant du soleil sous forme d'ondes
électromagnétiques. Pour obtenir cette opération, il est nécessaire de mettre en œuvre
des dispositifs optoélectroniques appropriés appelés « cellules solaires » ou « photopiles
solaires ».
Dans ce chapitre nous allons tout d’abord montrer les principales caractéristiques du spectre
Solaire, pour présenter ensuite l'idée principale de la conversion photovoltaïque. Pour
cela, le principe de la conversion photovoltaïque est rappelé. Ensuite, nous abordons la
modélisation électrique d’une cellule photovoltaïque. Puis nous énumérons les
différentes technologies de cellules photovoltaïques. Enfin nous terminons ce chapitre
par la conversion de l’énergie calorifique (moteur combustion).
III.2 Spectre Solaire
III.2.1 Qu’est-ce que la lumière ?
Un faisceau lumineux est un déplacement de petits corps porteurs d’énergie, ou
photons, comme l’a décrit Einstein en 1905, pour expliquer l’effet photoélectrique.
Depuis l’équivalence onde-corpuscule mise en évidence par Louis de Broglie en 1924, la
lumière est décrite également comme une onde électromagnétique, comme les rayons X
ou les ondes radiofréquences. Tout est une question de longueur d’onde, ou de fréquence,
pour ces oscillations qui traversent l’espace et parfois la matière. Chaque photon porte
une quantité d’énergie directement liée à sa longueur d’onde.
Le Soleil émet un rayonnement de type électromagnétique. La lumière blanche
nous parvient en très peu de temps (elle met en moyenne environ 8 minutes et 19
secondes à nous parvenir) car il se déplace à la vitesse de la lumière, soit 299 792 458 m/s.
Le rayonnement solaire peut être considéré comme un ensemble de photons,
particules transportant chacune une quantité d'énergie appelée "quantum d'énergie" et
notée "∆E ".L'énergie d'un photon de fréquence υ (en hertz), dont la longueur d'onde λ (en
mètre) est égale à la célérité divisée par υ , est exprimée par la relation :
(𝐡×𝐜)
∆𝑬 = 𝒉 × 𝛖 = 𝛌
𝒉 Étant la constante de Planck c'est-à-dire 6,63*10-34 Joules par seconde. Ainsi, les photons
travaillant sur l’effet photoélectrique, que la lumière n’avait pas qu’un caractère
ondulatoire, mais que son énergie était portée par des particules, les photons. L’énergie d’un
(𝐡×𝐜)
photon est donnée par la relation : 𝑬 =
𝛌
Le convertisseur est nécessaire pour convertir le courant continu issu des modules
photovoltaïques en courant alternatif pour sa réinjection dans le réseau ou pour les besoins
dans un site isolé, quoique ce ne soit pas toujours nécessaire suivant les applications. Celui-ci
doit avoir certaines caractéristiques comme suivre le point de transfert maximum de
puissance, avoir un rendement de conversion le plus élevé possible et un coût le plus bas
possible.
III.3.2 Modélisation électrique d’une cellule photovoltaïque
Lorsqu’une jonction PN réalisée à partir de matériaux sensibles à la lumière est éclairée, elle
présente la particularité de pouvoir fonctionner en générateur d’énergie. Ce
comportement en statique peut être décrit par l’équation électrique définissant le
comportement d’une diode classique. Ainsi, le régime électrique statique d’une cellule
photovoltaïque constituée d’une jonction PN en silicium peut être décrit via l’équation
suivante :
𝑉𝐶𝐸𝐿𝐿 +(𝐼𝐶𝐸𝐿𝐿 +𝑅𝑠𝑒𝑟𝑖𝑒 ) 𝑉𝐶𝐸𝐿𝐿 +(𝐼𝐶𝐸𝐿𝐿 +𝑅𝑠𝑒𝑟𝑖𝑒 )
𝐼𝐶𝐸𝐿𝐿 = 𝐼𝐶𝐶 − 𝐼𝑆𝐴𝑇 = [𝑒𝑥𝑝 [ 𝑛𝑉𝑡
] − 1] − 𝑅𝑠ℎ𝑢𝑛𝑡
𝐾×𝑇
Où 𝑉𝑡 = représente le potentiel thermodynamique, Isat, le courant de saturation de
𝑒
dizaine d’électronvolt (ou eV). Dans un semi-conducteur, le largueur de la bande interdite est
plus faible, de l’ordre de 0,5 à 2 eV, cette énergie de transition d’une bande à l’autre est
l’énergie de gap notée Eg. L’intérêt est de pouvoir utiliser l’énergie des photons de la lumière
du soleil pour faire passer les électrons de la bande de valence à la bande de conduction, ce
qui en contrepartie, crée un trou dans la bande de valence.
L’énergie des photons, fonction de la longueur d'onde de la lumière, doit être supérieure ou
égal à l’énergie de gap Eg.
Ge Si GaAs InP CdS CdTe
Eg (eV) 0.67 1.12 1.43 1.29 2.42 1.44
Table III.1 : Énergie de gap pour différent semi-conducteur à la température de 300°K (27°C)
Mais les paires d’électrons trous créées par les photons ont tendance à se recombiner très
rapidement. Pour ralentir ce phénomène et permettre leur récupération vers les électrodes, un
champ électrique est créé par une jonction PN.
Il s’agit d’introduire des « impuretés » dans le réseau cristallin du semi-conducteur qui est le
plus souvent du silicium. Le silicium à 4 électrons dans sa bande de valence, ce qui lui permet
par les liaisons de covalence de garder une structure cristalline. L’ajout d’impuretés (quelque
ppm) ayant 5 électrons dans la bande de valence (phosphore par exemple) se substituant au
silicium, ajoute des électrons faiblement liés dans la structure cristalline, créant un semi-
conducteur dopé N. De même, l’ajout d’impuretés ayant 3 électrons dans la bande de valence
(bore par exemple) se substituant au silicium enlève des électrons, donc ajoute des « trous »
dans la structure cristalline, créant un semi-conducteur dopé N. La juxtaposition de ces deux
semi-conducteur dopés N et P crée une jonction PN avec une différence de potentiel aux
bornes de laquelle il est possible de récupérer les électrons délogés par des photons ayant
croissance de ruban sur un film ou une maille de carbone. C’est le cas de la société
SOLARFORCE en France qui utilise comme support de croissance un ruban de graphite
(figure III.4(b), procédé RST), et qui permet de déposer des rubans de silicium de part et
d’autre du graphite. Le principal avantage de la méthode RST est l’obtention de silicium
ruban très mince (< 100 μm), permettant ainsi un gain matière très important.
Cependant, la vitesse de croissance linéaire est lente, généralement de quelques
cm/min à quelques dizaines de cm/min. La vitesse optimale est imposée par les critères de
solidification qui imposeront la taille des grains, la pureté du matériau par la
ségrégation des impuretés, la déformation et les contraintes dans les plaquettes.
cellules ont été développées en 1972. Il y a quelques années, cette technologie semblait être la
plus adaptée pour les couches minces. Mais les problèmes de coût et de toxicité posés par le
cadmium ont pesé lourdement sur son développement, utilisation de 7g/m² de cadmium (une
batterie NiCd de taille standard en contient 10g).
c) Matériaux à base de séléniure de cuivre indium gallium (CIS ou CIGS)
Matériau composé de séléniure de cuivre et d'indium combiné avec du sulfure de cadmium.
Cette technologie de couches minces, qui permet d'atteindre des épaisseurs inférieures au
micromètre, est présente aujourd'hui dans de nombreux projets industriels.
III.5.3 Troisième génération
La disponibilité des matériaux peut être un autre facteur limitant, l’un des
inconvénients majeurs des cellules CIGS provient du fait que le sélénium, l’indium et
le gallium sont des matériaux dont les ressources sont limitées. Cela entraine évidemment
des coûts de fabrication plus importants car ces matériaux étant rares, ils sont chers. Ceci a
par conséquent conduit à l’émergence d’une troisième génération de cellules solaires,
encore au stade de développement mais aux perspectives prometteuses pour l’avenir
proche.
a) Les cellules multi jonctions
Utilisant actuellement majoritairement des alliages dérivés de l’arséniure de gallium GaAs.
Comme montre la figure III.5:
une première jonction à grande bande interdite permet de convertir efficacement les
photons UV en minimisant les pertes par thermalisation.
une seconde jonction située immédiatement derrière possède un gap plus petit et
convertit alors de façon optimale les photons visibles qui traversent la première
jonction.
une troisième jonction à petit gap convertit les photons infrarouges
.
Aspect technologique
Le panneau solaire photovoltaïque transforme l’énergie lumineuse du soleil en électricité