Les Ligaments Larges

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Elaboration d’un guide pédagogique pour la rédaction des questions d’anatomie des concours

de résidanat et d’internat : appareil locomoteur, digestif et urogénital

V. Les Ligaments larges

 Introduction

 Anatomie descriptive

 Rapports

 La vascularisation

 Les voies d’abord

 Conclusion

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1. Introduction :

Les ligaments larges sont deux lames péritonéales (à double feuillet) transversales, tendues de

l’utérus à la paroi latérale du petit bassin. Plus étendus que le diamètre transversal du petit

bassin (qu’ils divisent en deux parties : antérieure, pré-ligamentaire, et postérieure, rétro-

ligamentaire), ils constituent des replis : ils contiennent des vaisseaux pour l’utérus, l’ovaire et la

plus grande partie des annexes génitales. De plus, leur base repose sur un tissu fibro-

musculaire dense : le paramètre, assurant la fixité utérine.

Intérêts question :

 Anatomique : Rapports étroits avec les éléments du petit bassin, Moyen de fixité de

l’utérus

 Pathologie : siège de lésion infectieuse, tumorale ou herniaire

 Chirurgical : Toute hystérectomie totale, subtotale ou élargie passe par la section du

ligament large.

2. Anatomie descriptive :

 Situation : transversaux dans le pelvis, ils relient les bords latéraux de l’utérus à la paroi

pelvienne latérale. (Figure 1)

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 Configuration générale : Le ligament large étalé grossièrement quadrilatère, formé par

le prolongement (de chaque coté de l’utérus) du péritoine pré- et rétro-utérin : les 2

feuillets, antérieur, et postérieur ainsi constitués se réfléchissent, en regard de la paroi

pelvienne latérale, pour se continuer (en haut, en avant et en arrière) avec le péritoine

pariétal. On peut ainsi décrire, grossièrement, pour chaque ligament (Figure 2):

 Une face antérieure constituée par le prolongement latéral du péritoine pré-utérin, et

soulevée par la saillie du ligament rond de l’utérus (tendu de la corne utérine à l’anneau

inguinal profond), qui détermine l’aileron antérieur du ligament large.

 Une face postérieure constituée par le prolongement latéral du péritoine rétro-utérin,

descendant plus bas que la face antérieure, et présentant l’implantation de l’ovaire, des

ligaments propres de l’ovaire (utéro-ovariens) et « tubo-ovariens », formant l’aileron

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postérieur du ligament large ; Au-dessous de cet aileron, le pli recto-utérin (ligament

utéro-sacré) est tendu de la face postérieure du col utérin au sacrum.

 Un bord médial, correspondant à la réflexion des 2 feuillets du ligament large.

 Un bord supérieur, à l’union des 2 feuillets, antérieur et postérieur contenant la trompe

utérine.

 Un bord inférieur (ou base), restant à distance du plancher pelvien, dont il est séparé par

un tissu cellulo-fibreux constituant le paramètre, traversé par l’uretère et par de

nombreux vaisseaux ; à ce niveau, les 2 feuillets péritonéaux se continuent, en avant et

en arrière, avec le péritoine pelvien.

 3 points sont ainsi importants :

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 La face postérieure descend beaucoup plus bas que la face antérieure : La face antérieure se

réfléchit sur la vessie ; La face postérieure descend jusqu’au cul-de-sac recto-utérin

(Douglas) soit nettement plus bas que le col utérin.

 Les 2 ligaments larges ne sont pas situés dans un plan transversal : Mais dans un plan

oblique latéralement et en arrière : l’antéversion utérine entraine la portion médiale en

avant, alors que la portion latérale (pariétale) reste relativement fixe. Ainsi, la face antérieure

apparait antéro-inférieure, la face postérieure apparait postéro-supérieure.

 La partie supérieure du ligament large (méso-salpinx) suit la direction de la trompe utérine

qui le sous-tend.

Subdivisions (Figures 2et 3): topographiquement, le ligament large comporte 2 grandes zones :

Une zone supérieure ou zone des « ailerons » Comportant 3 formations :

 Le méso-salpinx, ou ailerons supérieur ;

 L’aileron antérieur, ou aileron du ligament rond ;

 L’aileron postérieur, ou aileron du ligament propre de l’ovaire.

A ce niveau, le péritoine est soulevé en de nombreux replis.

Une zone inférieure ou méso-métrium (base du ligament large, juxta-utérine, surplombant les

paramètres.

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 Contenu des ligaments larges : (Figure 4 et 5)

Le méso-salpinx : C’est la portion supérieure (aileron supérieur), et peu épaisse du ligament

large, grossièrement triangulaire, avec :

 Un sommet médial (en regard de la corne utérine) ;

 Un bord supérieur (contenant la trompe utérine depuis son origine jusqu’à

l’infundibulum),

 Un bord inférieur se continuant avec la portion inférieure du ligament large (ou méso-

métrium),

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 Un bord latéral (ou base), avec le « ligament tubo-ovarien » et la frange ovarique

(Richard).

Le méso-salpinx contient : La totalité de la trompe utérine ; l’arcade vasculaire, anastomosant

(de façon variable) les artères utérine et ovarique ; un plexus veineux (drainé par les veines

ovarique et utérine), ainsi que des lymphatiques utérins, et parfois des reliquats embryonnaires

des canaux méso néphrotique (canaux de Wolf) : Epoophoron, paroophoron et appendice

vésiculeux.

L’aileron antérieur, ou aileron du ligament rond :

 Sous-tendu par le ligament rond, il a une forme triangulaire, avec un sommet médial (en

regard de la corne utérine) ; un bord antérieur, dessiné par la saillie du ligament rond ;

un bord postérieur, formé par la réflexion du péritoine ; un bord latéral (ou base), en

regard de la paroi pelvienne.

 Il contient : le ligament rond de l’utérus partant de la corne utérine, il se dirige, en bas,

en avant et latéralement, contournant la face latérale de la vessie, Il traverse l’anneau

inguinal profond et se termine dans les grandes lèvres et le mont du pubis ; il est

constitué par des fibres élastiques conjonctives, et musculaires venant de l’utérus, il est

centré par l’artère du ligament rond, branche de l’artère épigastrique inférieure ; ainsi

que des lymphatiques, tributaires des nœuds (ganglions) iliaques externes et inguinaux.

L’aileron postérieur, ou aileron du ligament propre de l’ovaire :

 De dimension modestes, sous-tendu par le ligament propre de l’ovaire, il a une forme

triangulaire, avec : Un sommet médial (en regard de la corne utérine), un bord postérieur

(le ligament propre de l’ovaire : ligament utéro-ovarien) ; un bord antérieur, formé par la

réflexion du péritoine sur les autres ailerons ; et un bord latéral, ou base, en regard du

bord mésovarique de l’ovaire.

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 Il contient : Le ligament propre de l’ovaire (ligament utéro-ovarien), cordon fibreux,

tendu de la corne utérine à l’extrémité inférieure de l’ovaire, ainsi que l’ovaire est fixé à

cet aileron, mais libre dans la cavité péritonéale.

Le méso-métrium :

 C’est la portion inférieure du ligament large, dont l’épaisseur s’accroit de haut en bas,

grossièrement quadrilatère, avec :

 Un bord médial (en regard du bord latéral de l’utérus), un bord supérieur (confondu avec

le bord inférieur du méso-salpinx),

 Un bord inférieur (représentant le bord inférieur du ligament large),

 Un bord latéral (répondant à la paroi latérale du petit bassin).

 Il contient : L’artère utérine (dans son segment vertical, intra-ligamentaire); Le plexus

veineux utéro-vaginal, des lymphatiques utérins, la partie antérieure du plexus nerveux

hypogastrique inférieur, le reliquat embryonnaire du canal méso néphrotique (canal de

Wolf).

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3. Rapports :

 Rapports antérieurs :

 La vessie (médiale) ;

 La fosse para vésicale (Waldeyer), limitée par : La vessie (médiale), le ligament rond

(postérieur), et la paroi pelvienne (latérale) ;

 La fossette pré-ovarique, limitée par : L’aileron supérieur du ligament large (postérieur) ;

L’aileron antérieur (antérieur et médial), soulevé par le ligament rond ; et le péritoine

pariétal, au-dessous des vaisseaux iliaques externes (latéral).


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 Rapports latéraux :

Le bord latéral du ligament large est en rapport avec la paroi pelvienne latérale, représentée par :

 La surface quadrilatère de l’os coxal ;

 Recouverte du muscle obturateur interne ;

 Lui-même tapissé par l’aponévrose pelvienne.

De nombreux constituants vasculo-nerveux cheminent sur cette paroi, soulevant le péritoine :

 Les branches antérieures de l’artère iliaque interne : Les Artères obturatrice et honteuse

interne, accolées à la paroi ; et les artères ombilicales, utérine se portant en avant et vers la

ligne médiane ;

 Les branches veineuses homologues (constituant un important plexus) ;

 Les nœuds (ganglions) lymphatiques iliaques internes ;

 Les nerfs obturateurs, satellite des vaisseaux homonymes, se dirigeant vers le trou obturé

(trou obturateur) ;

 L’uretère qui adhère au péritoine, croisant les vaisseaux iliaques (à droite : l’artère iliaque

externe, 1,5 cm après son origine ; à gauche : l’artère iliaque commune, 1,5cm avant sa

bifurcation), puis se plaçant, médialement par rapport à l’artère utérine.

 Les vaisseaux ovariques, croisant les vaisseaux iliaques externes, 2cm en avant de l’uretère

et gagnant l’angle supéro-latéral du ligament large.

Rapports postérieurs :

 La fosse para-utérine (Waldeyer) ou rétro-ovarique (Sappey), limitée par le bord latéral de

l’utérus médialement, le pli recto-utérin (ligament utéro-sacré) en arrière, et la paroi

pelvienne (latérale).

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 Plus latéralement, les fossettes ovarique et sous-ovarique, déterminées par des replis du

péritoine recouvrant la paroi pelvienne latérale :

 Fossette ovarique limitée par e ligament large, en avant, l’artère iliaque interne et

l’uretère, en arrière, les vaisseaux iliaques externes, en haut ; et contenant l’ovaire chez

la nullipare.

 Fossette sous-ovarique (Claudius) limitée par l’artère iliaque interne et l’uretère, en

avant, le pli recto-utérin (ligament utéro-sacré), en bas ; et contenant l’ovaire chez la

multipare.

L’uretère (adhérant au péritoine) sépare ces 2 fossettes.

 Le récessus tubo-ovarique : limité par le mésovarium et le méso-salpinx.

Rapports supérieurs :

 Le dôme vésical (s’il bascule en avant) ;

 Le colon sigmoïde (s’il bascule en arrière) ;

 Les anses grêles ;

 Le Caeco-appendice, à droite.

Rapports inférieurs : les paramètres :

Très importants, les paramètres séparant les ligaments larges du plancher pelvien (c’est-à-dire

des muscles élévateurs de l’anus). Les paramètres sont constitués par un tissu fibro-cellulaire

dense, contenant des fibres musculaires lisses, et de nombreux constituants très importants

(Figure 6) :

 L’uretère : après avoir quitté la paroi pelvienne, il se dirige vers la base de la vessie, oblique

en bas, en avant et vers la ligne médiane. Il adhère au feuillet postérieur du ligament large.

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 L’artère utérine (dans sa portion sous-ligamentaire) : après avoir quitté la paroi pelvienne à

hauteur de l’épine sciatique, elle se dirige transversalement vers la partie sus-vaginale du

corps utérin.

Ainsi, l’artère utérine croise l’uretère par-dessous et en avant (soit selon un X très

allongé, soit en réalisant une boucle) ; ce croisement a lieu à mi-distance entre la paroi

pelvienne et l’isthme utérin, 1,5 cm au-dessus du cul-de-sac latéral du vagin.

Cheminent encore dans le paramètre :

 Les branches collatérales nées de l’artère utérine : un rameau pour le ligament large, un

rameau urétéral (en T), né au point de croisement avec l’uretère, et un rameau vésico-

vaginal (destiné à la face postéro-inférieure de la vessie et à la paroi antérieure du vagin), et

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l’artère cervico-vaginale, volumineux vaisseau destiné au vagin et à la portion intra-vaginale

du col utérin.

 L’artère vaginale (artère vaginale longue), née de l’artère iliaque interne et croisant par en

arrière l’uretère pour gagner la paroi postérieure du vagin.

 Les veines utérines, réparties en 2 plexus : postérieur (principal), satellite de l’artère

vaginale longue (rétro-urétérique) et antérieur (accessoire), satellite de l’artère utérine (pré-

urétérique).

 Les lymphatiques de l’utérus, en 2 pédicules : postérieur (accessoire), rétro-urétérique, se

drainant vers les nœuds lymphatiques iliaques internes, et antérieur (principal), pré-

urétérique, se drainant vers les nœuds lymphatiques iliaques externes (groupe moyen).

 Le plexus nerveux hypogastrique.

4. La vascularisation :

La vascularisation artérielle est assurée par un rameau de l’artère utérine et un rameau de

l’aorte abdominale destiné au ligament rond, le drainage veineux est calqué sur les artères

5. Les voies d’abord :

 Voie d’abord haute : L’incision supra pubienne (Pfannenstiel) : est pratiquée à hauteur

de la ligne des poils pubiens. Ces incisions horizontales et légèrement convexes. La ligne

blanche et les couches antérieures de la gaine du droit sont sectionnées transversalement

et réclinées vers le haut ; les muscles droits sont écartés latéralement ou divisés à

hauteur d’une intersection tendineuse permettant une réinsertion ultérieure sans léser les

fibres musculaires. Les nerfs ilio-hypogastrique et ilio-inguinal sont identifiés et

préservés.

 Cœlioscopie : (de plus en plus utilisée) Après avoir réaliser 3 à 4 trous de 1 cm en

moyenne, introduction des trocarts, puis on réalise une insufflation de la cavité


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abdominale par le CO2, et on introduit par la suite les instruments chirurgicaux. Cette

technique permet moins de jours d’hospitalisation avec une diminution significative de

complications postopératoires.

6. Conclusion :

Les ligaments larges sont des formations péritonéale à double feuillet, symétrique et pairs, dans

l’épaisseur de ce feuillet chemine des vaisseaux utérins et le plexus hypogastriques.

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