Cours Spectro UV VISIBLE Et IR

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Mohammed CHIGR EST Fkih Ben Saleh

INTRODUCTION A LA SPECTROSCOPIE
I – Spectroscopie outil indispensable du chimiste

 Qu’est ce que la spectroscopie ?

La spectroscopie est une technique d’analyse des molécules qui se base sur la
manière dont celles-ci absorbent les radiations électromagnétiques.

1 – Spectroscopies « courantes »

En chimie organique, les types de spectroscopie auquels on a le plus recours se


classent en 4 catégories :

- Spectroscopie Ultra-violet et Visible


- Spectroscopie Infra-Rouge
- Spectroscopie Résonance Magnétique Nuclèaire
- Spéctrométrie de Masse

ETot = Eélec +Evib + Erot


Eélec : Energie Electronique associée aux électritrons de la molécule dans leur niveaux
d’Energie

Evib : Energie associée aux déformations des longueurs de liaison et des angles de valence
autour d’une position d’équilibre

Erot : Energie associée aux mouvements de rotation autour d’un axe passant par le
centre d’inertie

Remarque : il est important de retenir que les différences d’énergie entre deux niveaux
d’énergie de même nature sont très différentes.

 Erot <<  Evib <<  Eélec

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2 - Excitation moléculaire :
Les molécules absorbent les radiations électromagnétiques sous forme de paquets discrets
d’énergie ou quanta. L’absorption d’une radiation n’a lieu que si celle-ci correspond
exactement à une différence d’énergie entre deux niveaux d’énergie de la molécule. On dit
que la molécule subit une excitation.

3 - Qu’appelle-t-on un spectre ?

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II - SPECTROPHOTOMETRIE UV-VISIBLE
1- Principe

- La spectroscopie UV-Visible est une spectroscopie moléculaire d’absorption

- A chaque rayonnement de longueur  absorbé correspond une énergie

- Ainsi pour la différence d’énergie E = E2 – E1, il correspond une longueur


d’onde  donné par la relation

h : Cte de Plank = 6,624 . 10-34 j.s-1

ℎ𝑐
E = C : vitesse de la lumière = 2,998 . 108 m.s-1

 : longueur d’onde en nm

• Transition UV-visible (souvent 180 à 750 nm) :

Saut d’un électron d’une orbitale moléculaire fondamentale occupée à une orbitale
moléculaire excitée vacante.

La matière absorbe alors un photon dont l'énergie correspond à la différence d'énergie


entre ces niveaux fondamental et excité.

DOMAINE UV-VISIBLE

• Domaine UV-visible ≈ 800 - 10 nm


•  visible : 800 nm (rouge) - 400 nm (indigo)
•  proche-UV : 400 nm - 200 nm
•  UV-lointain : 200 nm - 10 nm
• Spectromètres UV-visible usuels : 200 – 800 nm

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2 – Loi d’absorption de la lumière : Loi de BEER-LAMBERT


• Soit une lumière monochromatique traversant une solution (échantillon) de
concentration c dans une cuve de largeur l

• Une partie de ce rayonnement sera absorbée par l’échantillon et une partie sera
transmise

Relations entre I0 et I
Intensité d'une lumière monochromatique traversant un milieu où elle est absorbée décroît
de façon exponentielle :

I = I0e-klC
* I0 intensité de la lumière incidente

*I intensité transmise

*l épaisseur de la cuve (cm)

* C concentration des espèces absorbantes

*k constante caractéristique de l’échantillon

I = I0e-klC log(Io/I) = klC/2.3 =  l C

 A : absorbance : A = log(I /I) (absorbance ou densité optique)


0
 I/I = T : transmission
0
 % T : transmittance
  : coefficient d'extinction molaire (Caractéristique de la substance à une λ donnée)
6 -1 -1
  : valeurs expérimentales varient de 0 à 10 L.mol .cm

loi de Beer-Lambert : A = - log T =  l C


Si C est la molarité,  en L.mol-1.cm-1

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Validité de la loi de Beer-Lambert :

 s'applique pour des radiations monochroma- tiques

 s’applique pour des solutions suffisamment diluées pour ne pas modifier les
propriétés des molécules (association, complexation …)

3 – Allure du spectre d’absorption UV-visible :

• Spectre UV-visible : tracé de l’absorbance en fonction de la longueur d’onde


(usuellement exprimée en nm)

• Bande caractérisée par position λmax , son intensité reliée au coefficient


d’extinction molaire εmax

4 – Transitions électroniques :

 Transitions électroniques : passage des électrons des orbitales moléculaires


liantes ou non liantes remplies, vers des orbitales moléculaires antiliantes non
remplies
 Elles ont lieu, lorsque la matière absorbe un photon dont l’énergie correspond à
la différence entre l’état fondamental et excité

• Règles de sélection  transition permise (active)

interdite (inactive)

Transitions sont permises, si elles provoquent :

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- Variation du moment dipolaire électrique

- Orbitales impliquées telles que l = ±1 et S = 0

le photon fait changer la symétrie de l'orbitale occupée par l'électron avant et après la
transition mais ne fait pas changer le spin de cet électron.

4.1 – transition   
• Transition d'un électron d'une OM liante σ vers une OM antiliante σ* : grande
énergie
• Bande d’absorption σ  σ*
 intense
 UV-lointain, vers 130 nm
• Exemple : hexane C6H14
 = 135 nm  = 10 000
4.2 – transition n  *
• Transfert d'un électron du doublet n d’un hétéro- atome (O, N, S,
Cl..) à un niveau σ*
• Energies inférieures à celles des transitions   *
• Bande d’absorption n  σ*
 moyenne
  : 150 - 250 nm
  : 100 – 5000 l.mol-1.cm-1
 Exemples :
 CH3OH max = 183 nm  = 500
 CH3CH2OCH2CH3 max = 190 nm  = 2000
 CH3CH2NH2 max = 210 nm  = 800

4.3 – transition n  *

 Cas des molécules avec hétéroatome appartenant à un système insaturé


 bande correspondante est peu intense
  est compris entre 10 – 100

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 Exemple : fonction carbonyle max: 270 – 295 nm


 Ethanal CH3CHO max= 293  = 12

4.4 – transition   *

 Cas des molécules qui possède des doubles liaisons


 Absorption très intense
  compris entre 1000 – 10000
 max max: 165 – 200 nm
 EXEMPLES :

4.5 – transition d  d*
Effet du champ cristallin

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 levée de dégénérescence des orbitales d


Complexes des métaux de transition colorés
2+
Exemple : solution aqueuse du complexe Cu(H O) ] bleue
2 6

5 – groupements influençant les transitions électroniques :

Terminologie
• Groupement chromophore : responsable d’une absorption indépendamment du
squelette carboné

Exemple : C=C, C=O, C=N, CC, CN…

• Groupement auxochrome : groupement saturé lié à un chromophore

 modifie longueur d'onde et intensité de l'absorption

Exemple : OH, NH2, Cl…

• Exemple : azobenzène

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6 – Facteurs influençant les transition électroniques

6.1 – Effet de la substitution


• Position de la bande d’absorption dépend de la présence ou non de substituants
sur le groupement chromophore

• L’effet inductif donneur provoque un effet bathochrome, c’est le cas des


groupements alkyles sur les doubles liaisons

Exemple :

• Substituants à effet mésomère (auxochromes)

OH, -OR, -X, -NH2, … portés par un chromophore C=C ou C=O : Effets bathochrome
et hyperchrome

6.2 – Effet de la conjugaison :

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 Augmentation de la conjugaison provoque un effet bathochrome.


 Enchaînement d’insaturations  délocalisation des électrons π le long de la
molécule.

 facilité de mouvement des électrons

 un rapprochement des niveaux d’énergies :

Nom Formule Structurale max (nm) Energie

(Kj.mol-1)

Ethène CH2=CH2 165 723

Buta-1,3-diène CH2=CH-CH=CH2 217 551

(3E)-hexa-1, 3,5-tiène CH2=CH-CH=CH-CH=CH2 268 447

(3E,5E)-octa-1,3,5,7- CH2=CH-CH=CH-CH=CH-CH=CH2 290 384


tétraène

Remarque :

Déplacement bathochrome est origine de la couleur de nombreux composés naturels


avec chromophores conjugués étendus.

Exemple : couleur orangée du β-carotène provient de la réunion de onze doubles


liaisons conjuguées : λmax = 497 et 466 nm (chloroforme).

 Composés ‘’push-pull’’ :

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couple donneur/accepteur est placé en position conjuguée absorption intense


décalée vers le rouge

 Composés benzéniques :

• Absorptions des aromatiques beaucoup plus complexes que celle des éthyléniques

• Plusieurs transitions π  π*

• Benzène : trois bandes d’absorption dues à des transitions ππ*

•  λmax = 184 nm ε = 60000 L.mol-1.cm-1

•  λmax = 203 nm ε = 7900 L.mol-1.cm-1

•  λmax = 256 nm ε = 200 L.mol-1.cm-1

 Aromatiques polynucléaires

 Plus le nombre de cycles condensés augmente, plus  augmente jusqu’au visible.

6.3 – Effet du solvant :


• Cas de la transition n  * : groupement carbonyle des cétones

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• Cas de la transition   * :

Par augmentation de la polarité du solvant :

Transition n  π* : effet hypsochrome

Transition π  π * : effet bathochrome

En résumé : Le déplacement des bandes d'absorption par effet de la polarité des


solvants permet reconnaître la nature électronique des transitions observées.

 Le spectre UV-Visible ne permet pas l’identification d’un produit.


 Le spectre UV-Visible permet l’identification du groupement chromophore qu’il
contient.

7 – Règles de woodward-Fieser-Scott :

7.1 - Diènes et polyènes :


7.1.1 - Chromophore isolé :

Ethylène : chromophore C=C max = 165 nm  = 15000 L.mol-1.cm-1

7.1.2 – Diènes et polyènes conjugués :

Table 1 - Règles de Woodward-Fieser : prévision de max pour les diènes conjugués


(dans l’éthanol) :

Parent Parent
Structure de base Diène acyclique
homoannulaire hétéroannulaire

Valeur de base 253 nm 214 nm 217 nm


Incrément à ajouter
(nm)
Double liaison conjuguée supplémentaire 30
Double liaison exocyclique 5
Alkyle ou reste de cycle 5
-OR 6
-SR 30
-Cl, -Br 5
-NR2 60
-O-CO-R 0

Exemple 1 :

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max calculée = 232 nm

max observée = 234 nm

Exemple 2 :

max calculée = 263 nm

max observée = 256 nm

Exemple 3 :

max calculée = 234 nm

max observée = 235 nm

Exemple 4 :

max calculée = 253 nm

7.3 - Chromophore carbonyle :

7.3.1 - Chromophore isolé :


Deux types de transitions : n  π* et π  π*

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• Acétone : n  π* : λmax = 280 nm, ε = 16

π  π* : λmax = 186 nm, ε = 1000

7.3.2 - Chromophore conjugué : carbonyles α, β – insaturés :


Table 2 - Règles de Woodward : prévisions de max pour les composés carbonylés ,-
insaturés (dans l’éthanol)

Structure de base

Valeur de base 215 nm 215 nm 202 nm 207 nm


Incréments à ajouter (en nm)
Conjugaison supplémentaire

o Hétéroannulaire 30

o Homoannulaire 68

Double liaison exocyclique 5


Substituants    
-R
10 12 18 18
-OR 35 30 17 31
-O-CO-CH3 ou –O-CO-C6H5 6 6 6 6
-OH
35 30 50

-Br 25 30

Exemple 1 :

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max calculée = 249 nm

max observée = 249 nm

Exemple 2 :

max calculée = 256 nm

max observée = 251 nm

7.4 - Composés benzénique :


• Absorptions des aromatiques beaucoup plus complexes que celle des éthyléniques

• Plusieurs transitions π  π*

• Benzène : trois bandes d’absorption dues à des transitions ππ*

λmax = 184 nm, ε = 60000 L.mol-1.cm-1

λmax = 203 nm, ε = 7900 L.mol-1.cm-1

λmax = 256 nm, ε = 200 L.mol-1.cm-1

 Règles de Scott :

Les Règles de Scott permettent de prévoir approximativement max dans l’éthanol de la


bande vers 256 nm des composés carbonylés substitués de formule générale :

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Table 3 - Règles de Scott : Prévision de max des composés carbonylés aromatiques (dans
l’éthanol) :

Structure de base R Valeur de base


H 250 nm
Alkyle ou reste du cycle 246 nm
OH 230 nm
OR 230 nm

Valeur à ajouter en nm
X En ortho En méta En para
Alkyle (ou reste du
3 3 10
cycle)
-OH, -OR 7 7 25

-Cl 0 0 10
-Br 2 2 15

-NH-CO-CH3 20 45
20
-NR2 20 20 85

-NH2 15 15 58

Exemple 1 :

max calculée = 251 nm

max observée = 253 nm

Exemple 2 :

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max calculée = 269 nm

max observée = 270 nm

Exemple 3 :

max calculée = 270 nm

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SPECTROSCOPIE INFRA-ROUGE

I – Rayonnement IR
• Le rayonnement infrarouge

 En 1800 : découvert par Frédéric Wilhelm Herschel

 Rayonnements situés entre la région du spectre visible et les ondes hértziènnes

 proche IR (0,8-2,5 m) soit (12500 – 4000 cm-1)

 Moyen IR (2,5 – 25 m) soit (4000 – 400 cm-1)

 Lointain IR (25 – 1000 m) soit (400 – 10 cm-1)

I. 1 – Principe de la spectroscopie IR
 Interaction de la lumière IR avec le nuage électronique des liaisons chimiques

 Emission de radiations à des longueurs d’onde différentes de celles de la


radiation incidente

 rayonnement pas assez énergétique :

 Pas de transitions électroniques

 Transitions entre niveaux d’E vibrationnelles (rotation et vibration des


molécules)

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Molécules homopolaires (O2, N2, Cl2….) ne subissent pas de variation du momoment


dipolaire lors de leurs vibrations ou de leurs rotations  pas d’absorption dans IR.

I.2 – Aspect théorique

a) Molécule diatomique :

• Molécules diatomiques (HCl) vibrent que d’une seule façon, ils se déplacent
comme s’ils étaient attachées par un ressort : c’est la vibration de valence.

• Molécule diatomique (A-B) est représentée par un modèle constitué de 2 masses


mA et mB reliées par un ressort de constante de force k, de longueur r et se tend et
se détend à une certaine fréquence .

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𝟏
 Avec de masse mA et mB, le calcul fait apparaitre la masse réduite  : =

𝟏 𝟏 𝐦𝐀+𝐦𝐁
+ = 𝐦𝐀 .
𝐦𝐀 𝐦𝐁 𝐦𝐁

𝒌.(𝐦𝐀+𝐦𝐁) 𝒌 𝟏 𝒌
 : longueur d’onde
Soit 2. = √ ; 2. = √ = . √  : la fréquence
𝐦𝐀 . 𝐦𝐁 𝟐
c : célérité de la lumière
le nombre d’onde : 
̅=
𝟏
=
 
̅ : en cm-1
 𝒄

 
̅ est appelé fréquence de vibration d’élongation ou de Vibration de valence
(stretching)
 La fréquence d’élongation dépend à la fois de la masse des atomes et de la force
de la liaison (dépend de k)

En Résumé :

 La fréquence d’élongation dépend à la fois de la masse des atomes et de la force


de la liaison (dépend de k)

 Seules les liaisons qui présentent un moment électrique dipolaire oscillant sont
actives dans l’IR

b) Molécules polyatomiques :

II – Types de vibration :
 Deux types de vibrations :

 vibrations d’élongation (vibrations de valence) : variation de longueur de liaison


entre deux atomes

 Vibrations de déformation : variation d’un angle entre deux liaisons

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II-1 – Vibration d’élongation (Stretching) :

Vibration d’allongement (stretching)

II-1 – Vibration de déformation (bending) :

Vibration de déformation (bending)

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Vibration de déformation (bending)


Remarque :

 Les vibrations d’élongation se produisent à des nombres d’onde élevés

 Les vibrations de déformation sont observées vers les faibles nombres d’onde

II – Etude des principales bandes caractéristiques de IR :

Sur un spectre IR, on distingue 3 régions principales :

 4000 - 1300 cm-1 : région qui correspond aux transitions vibrationnelles


d’élongation de la plus part des groupes fonctionnels (R-C-H, R-OH, R-N-H, R-
CHO, R-CO-R, RCOOH,….) : zone des fonctions.

 1300 - 900 cm-1 : région de l’empreinte digitale. Elle est unique pour chaque
espèce moléculaire. Région complexe comportant des transitions vibrationnelles
de déformation

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 900 - 400 cm-1 : région de faible énergie, on observe surtout des transitions
vibrationnelles de déformation hors du plan des liaison C-H et des composés
aromatiques

1- Alcanes :

(C-H) : 3000–2840 cm-1


pics d’absorption intenses
provenant de la vibration
de valence entre C-H
 as (CH3) = 2960 cm-1
 as (CH2) = 2926 cm-1
 s (CH3) = 2872 cm-1
 s (CH2) = 2852 cm-1

vers 1400 cm-1 : vibration


de déformation dans le
plan des liaisons C-H
as (CH3) = 1375 cm-1
s (CH3) = 1375 cm-1
s (CH2) = 1465 cm-1

Exemple : n-hexane

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2- Alcanes cycliques :

(C-H) : 3000–2990 cm-1


Augmentation de la tension
pics d’absorption prove-
du cycle augmente la
nant de la vibration
fréquence de vibration
d’élongation entre C-H

S’il n y a pas de tension, la


Dans le cas de (C-H) la
bande de vibration d’élongation
cyclisation diminue la
(C-H) apparait à la même
fréquence de vibration
fréquence pour un cycle et un
aliphatique

Exemple : cyclohexane

3- Alcènes :

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Les fréquences d’absorption


dépendent du mode de
3 bandes de vibration substitution de l’alcène et de la
possibles  (C-H) ,  (C=C) et  (C-H) configuration cis et trans (Z /
E)

Exemple : oct-1-ène

Remarque : La fréquence du mode de vibration du vibrateur C=C diminue au fur et à


mesure que la tension du cycle augmente.

4- Alcynes :

4. 1 – Les vibrations de valence CC :


 Une bande d’intensité moyenne du vibrateur CC d’alcyne vrai apparait dans la
région 2140- 2100 cm-1
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 Les alcynes bisubstitués dans les quels les substituants sont différents absorbent
entre 2200 - 2260 cm-1

 Aucune bande n’est observée pour Les alcynes bisubstitués symétriques

4. 2 – Les vibrations de valence du vibrateur CH :


 La vibration de valence CH d’alcynes mono- substitués apparait entre 3330 -
3260 cm-1. c’est une bande intense et plus étroite que celle de OH et NH

4. 3 – Les vibrations de déformation du vibrateur CH :


 Les vibrations de déformation CH hors du plan des alcynes donnent de larges
vibration intense entre 700 - 610 cm-1

Exemple : hex-1-yne

5 – Les aromatiques :
 Pour les aromatiques, même type de bande que les alcènes

 Les bandes de déformation angulaires dans le plan des H aromatiques apparaissent


entre 1300 - 1000 cm-1

 C=C à l’intérieur du cycle, absorbent entre 1600 – 1585 cm-1 et entre 1500 – 1400
cm-1

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 C-H aromatiques d’élongation apparaissent entre 3100 - 3000 cm-1

 Les bandes les plus importantes et les plus riches en informations apparaissent
dans la gamme des basses fréquences entre 900 – 675 cm-1. Elles proviennent des
C-H, hors du plan du cycle

 C-H hors du plan du cycle sont couplés de manière importante aux atomes
d’hydrogènes adjacents

 Les bandes sont souvent intenses et peuvent être utilisés pour déterminer
quantitativement les concentrations relatives des isomères dans les mélanges.

Groupement Bande  C-H Degré de substitution Intensité


-1
735-770 cm
5H voisins -1 mono-substitution Forte
658-710 cm
-1
4H voisins 740-760 cm 1,2-di-substitution Forte

-1 1,2,3-tri-substitution
3H voisins 800-770 cm Forte
1,3-di-substitution
tétra-substitution
-1
2H voisins 800-840 cm 1,2,4-tri-substitution Forte
1,4-di-substitution
-1 Faible (souvent
1H voisins 800-900 cm ---
Invisible)

Fréquences C-H des dérivés benzéniques en fonction de la position des


substituants

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Exemple :

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6 – Les alcools et phénols :


Les bandes caractéristiques : O-H ; C-O ; O-H

6.1 – Vibrations d’élongation O-H :


• O-H se situe entre 3600-3200 cm-1, elle dépend :

- liaison H

- état physique

- solvant.

3333 cm-1 structure


polymérique (liaisons H
intermoléculaire)

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6.1 – Vibrations d’élongation C-O :


C-O des alcools se situe entre 1260-1000 cm-1 sous forme de bande intense et dédoublée,
peu sensible à l’état d’association.

- Alcool Ire : C-O entre 1000-1075 cm-1


- Alcool IIre : C-O entre 1090-1130 cm-1
- Alcool IIIre : C-O entre 1100-1210 cm-1.

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6.3 – Vibrations de déformation angulaire du vibrateur O-H (C-O ) :

-  C-O dans le plan des alcools se situe entre 1420-1330 cm-1


- Dans les Alcool Ire et IIre la déformation dans le plan du vibrateur OH se couple
avec les vibrations de balancement hors du plan du vibrateur C-H pour donner 2
bandes la 1ère à 1420 cm-1 et la seconde proche de 1330 cm-1 .
- Dans les alcools IIIre , pas de couplage bande unique dans cette région.

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7 – Ethers :
 Bande caractéristique : O-C-O :
- Vibration d’élongation asymétrique O-C-O des éthers aliphatiques : bande intense
entre 1150-1080 cm-1.
- Vibration d’élongation symétrique O-C-O des éthers aliphatiques : bande faible
(sauf conjugaison) vers 1125 cm-1.
- Vibration d’élongation asymétrique O-C-O des aryles alkyles éthers (ex: anisole) :
bande entre 1275-1200 cm-1 et une élongation symétrique proche de 1075- 1020
cm-1.
- Forte absorption due à l’élongation asymétrique O-C-O dans les éthers vinyliques
apparait entre 1225-1200 cm-1 et forte bande de 1075- 1020 cm-1 rattachée à
l’élongation symétrique.
- Ethers halogénés, polyéthers et éthers cycliques (THF, dioxane), O-C-O = 1075-
1020 cm-1 .

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8 – Cétones :

8.1 – Vibration de valence C=O :


• Bande caractéristique : C=O : intense et nette entre 1650-1850 cm-1 .

• Absorption dépend de :

- l’état physique
- Groupes voisins
- Liaison H
- Tension du cycle

Remarque : l’attribution de la bande C=O ne peut se faire qu’en examinant les autres
bandes associées au carbonyle.

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8.1 – Vibration de valence C-CO-C et de déformation C-CO-C :

 Bande d’absorption moyenne entre 1300-1100 cm-1 due à l’élongation et à la


déformation angulaire des vibrateurs C-C-C du groupe C-CO-C.

 Cétones aliphatiques : 1230-1100 cm-1

 Cétones aromatiques :  > 1230 cm-1 .

A. a CH3 = 2964 cm-1 ; B. a CH2 = 2935 cm-1 ; C. s CH3 = 2870 cm-1 ; D. C=O
d'élongation 1717 cm-1; E. a CH3 = 1423 cm-1 ; F. a CH2 = 1410 cm-1 ; G. s CH3 du
groupe CH3CO = 1366 cm-1 ; H. C-CO-C = 1171 cm-1 (faible).

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A. C=O d'élongation 3350 cm-1 ; B. C=O d'élongation 1685 cm-1, fréquence


inférieurs par rapport à celle de la pentan-2-one à cause de la conjugaison, C-CO-C =
1250 cm-1 (forte).

9 – Les aldéhydes :
 C=O aldéhydes est plus élevée que C=O des cétones correspondantes d’environ 15
cm-1 (1740-1720 cm-1).

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10 – Les acides carboxyliques :

8.1 – Vibration de valence O-H :

 Le spectre des acides carboxyliques dépend de leur état d’association :

- A l’état liquide ou en solution très concentrée, ils se trouvent essentiellement sous


forme de dimères O-H : 3300-2500 cm-1 (bande large et intense).
- A l’état solide, ils sont souvent sous forme de chaines infinies.

Remarque : la forme de la bande d’absorption permet de reconnaitre si la bande


d’élongation provient de OH d’un acide carboxylique ou d’un alcool.

 Dans le cas d ’un alcool, la bande OH possède une forme symétrique centrée vers
3300 cm-1.

 Dans le cas d’un acide carboxylique, la bande OH est non symétrique et peut
absorber sur une plage centrée vers 3000 cm-1 et allant jusqu’à 2300 cm-1.

8.1 – Vibration de valence C=O :


 La bande d’élongation C=O d’un acide carboxylique est nettement plus intense
que celle d’une cétone.

 C=O du monomère est environ 1760 cm-1 (effet de –I de O).

 Dans le dimère (structure habituelle) la liaison C=O est affaiblie par la liaison H
et la bande subit un effet bathochrome : entre 1720-1700 cm-1.

 Cétones aliphatiques : 1300-1100 cm-1.

 Cétones aromatiques :  > 1230 cm-1.

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Exemple : acide heptanoique

11 – Les esters :
 La bande C=O des esters aliphatiques saturés se situe entre 1750-1735 cm-1 (à
cause des effets de –I de O tempérés par les effets +I de groupe alkyle).
 Si le groupe lié à O est insaturé (Ex. acétate de phényle), la conjugaison du
doublet non liant de O avec la double liaison atténue la densité électronique sur
l’O ; ceci va augmenter l’effet de –I de O et donc la fréquence d’absorption C=O :
1770 cm-1.

Spectre IR d'acétate de phényle

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12 – Les halogénures d’acides :

Exemple : Chlorure de benzoyle

A. C=O : 1790 cm-1 à cause de la conjugaison ; B. C-Cl : 1745 cm-1 ; C. C-Cl : 875 cm-1

 Le C=O subit un effet hypsochrome entre 1815- 1785 cm-1

13 – Les anhydrides d’acides :

Exemple : anhydride propanoique

Les 2 carbonyles vibrent de manière couplée : O=C-O-C=O. a C=O : 1825 cm-1 et s C=O :
1785 cm-1 ; O=C-O-C=O : 1040 cm-1 , il s’agit de l’élongation symétrique et asymétrique
(bande large)

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14 – Les amides :

Les bandes caractéristiques sont : N-H , C=O , C-N ,  N-H

 N-H :
 Les bandes de vibration N-H sortent aux alentours de 3250 cm-1 dans les produits
purs à cause de la liaison H.
 Pour les amides primaires, il y a 2 bandes de vibration d’élongation N-H
asymétrique ( 3350 cm-1) et symétrique ( 3170 cm-1), l’asymétrique étant la plus
intense
 On ne trouve qu’une bande dans cette zone pour les amides secondaires (3210
cm-1 pour la N-éthylpropanamide) et pas de bandes pour les amides tertiaires.

 C=O :
 C=O sort à une fréquence plus basse (1650-1700 cm-1) (effet +M de N) que celle
d’une cétone (1700-1740 cm-1).

 C-N et  N-H :
 N-H sort aux environs de 1640 cm-1, parfois cette bande est couverte par C=O
 C-N : 1220-1020 cm-1.

  C-N :
 Bande large correspondant à une vibration de déformation hors du plan entre
700-600 cm-1.

Exemple : 2-méthylpropanamide

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15 – Les amines :

 Comme pour les amides, on retrouve mais moins intenses, les bandes suivantes :
3300-3500 cm-1, une pour les amines secondaires et aucune pour les amines
tertiaires.
 Ces bandes sont plus fines que celles des alcools.
 Les amines sont caractérisées aussi par : N-H d’intensité moyenne à forte ( 1640-
1560 cm-1) pour les amines Ires et aux alentours de 1515 cm-1 pour les amines IIres.
 C-N : 1250-1020 cm-1 d’intensité faible à moyenne pour les amines aliphatiques
et 1340-1260 cm-1 pour les aromatiques

Exemple : octanamine

16 – Les nitriles :
 Les nitriles, comme pour les acétyléniques, présentent une bande caractéristiques
de la liaison CN dans le domaine 2280-2200 cm-1 mais plus intense.

Spectre IR du 1-tolunitrile
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16 – Les dérivés nitrés :

Exemple nitro-benzène

- Deux bandes très intenses correspondant aux élongations asymétriques (1520 cm-1)
et symétriques (1345 cm-1) du groupement NO2
- ar-N relativement intense à 850 cm-1

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