Methodes D'analyses Spectroscopiques en Chimie Organique
Methodes D'analyses Spectroscopiques en Chimie Organique
Methodes D'analyses Spectroscopiques en Chimie Organique
METHODES D'ANALYSES
SPECTROSCOPIQUES EN
CHIMIE ORGANIQUE
1
2
FONDEMENT DE LA SPECTROSCOPIE
3
Les divers types d’énergies moléculaires (électroniques, vibrationnelle, ou
spin nucléaire) sont quantifiés ceci signifie que seules certaines énergie sont
permises. La molécule peut être excitée de son état d’énergie le plus bas (état
fondamental) à un état d’énergie plus élevé (état excité) par un photon (quantum
d’énergie) de radiation électromagnétique de longueur d’onde approprié.
Les énergies de vibration des atomes, de rotation des molécules et l’énergie
des électrons sont toutes quantifiées est représentées sur la figure ci-dessous :
4
Soient E1 et E2 deux niveaux donnant lieu à une absorption. Le quantum
correspondant à la transition entre E1 et E2 :
5
Région du spectre Longueur d’onde Fréquence Type d’excitation
électromagnétique du photon
R 0,01-0,1 Å électronique
RX 1 – 10 Å
6
spectroscopie basés chacun sur l'absorption d'énergie dans un domaine particulier
de ce spectre. C'est ce que montre le tableau ci-dessous qui représente toute
l'étendue du spectre électromagnétique, ainsi que les principaux types de
spectroscopie utilisé sont:
Spectroscopie UV-visible: Basée sur l'absorption d'une énergie élevée (
= 200 - 800 nm) permettant aux électrons de valence des atomes et des molécules
de passer d'un état fondamental à un état excité (transitions électroniques).
Spectroscopie infrarouge (IR): Fait intervenir une énergie plus faible ( = 1 -
100 m) ne permettant que des transitions vibrationnelles ou rotationnelles au sein
de molécules. C'est-à-dire que ces radiations permettent notamment à des liaisons
covalentes d'atteindre des modes de vibration d'énergie plus élevée.
Spectroscopie de résonance magnétique nucléaire (RMN): Elle utilise les
ondes radios (très peu énergétiques) qui ne permettent que des transitions d'états
de spin des noyaux des atomes. Le terme général de spectrophotométrie se
rapporte en fait aux spectroscopies IR et UV-visible.
7
8
I- SPECTROSCOPIE ULTRAVIOLET-VISIBLE
I-1 INTRODUCTION
Le domaine du visible et de l'UV a été abondamment étudié et ce depuis
longtemps. Mais s'il est indispensable pour une approche expérimentale de la
nature de la liaison, il est pauvre en information structurale. Son emploi est de
plus en plus réservé à l'analyse quantitative via la loi de Beer-Lambert.
Le domaine concerné s'étend de 800 à 80 nm (10-9m). L'angström est aussi
utilise (1 Å =10-10 m = 0.1 nm). Le visible va de 800 (rouge) à 400 (bleu) nm,
l'UV proche de 400 à 200 nm et l'UV lointain de 200 à 80 nm.
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Le domaine concerné s'étend de 800 à 80 nm (10-9m). L'angström est aussi
utilise (1 Å =10-10 m = 0.1 nm). Le visible va de 800 (rouge) à 400 (bleu) nm,
l'UV proche de 400 à 200 nm et l'UV lointain de 200 à 80 nm.
La lumière ultraviolette st la lumière visible provoquent l’excitation d’une
orbitale moléculaire occupée (OM) de basse énergie vers une orbitale moléculaire
vacante (OM*) d’énergie plus élevée.
Hσ
Il existe trois types d’électrons : π n
C σ On
les électrons des liaisons σ σ
H
les électrons des liaisons π
les électrons n (doublet non liant)
Chacun de ces types d’électrons peut être porté vers des états excités qui sont
des états anti-liants σ* ou π*. Toutes les molécules possèdent des orbitales σ et
σ* mais seules les molécules avec orbitales π possèdent des orbitales π*.
L’absorption d’un photon par une molécule peut provoquer diverses transitions :
10
Les transitions qui peuvent être détectées par les spectromètres UV sont :
n → * → n → ζ*
Exemples
C C σ σ
π π
E π
π
σ
Etat fondamental Etat éxcité
π π
11
L’effet la conjugaison entraîne le déplacement vers les grandes longueurs d’ondes.
12
Schéma du principe de l’appareil UV
13
On définit alors la transmission T est le rapport de l’intensité du faisceau transmis
sur l’intensité du faisceau incident souvent exprimée en %.
L’absorbance d’un échantillon (ou densité optique) définie par A qui est une
fonction logarithmique suit dans de nombreux cas la loi de Beer-Lambert :
14
La relation fondamentale utilisée en spectrophotométrie est présentée sous la
forme:
15
I-6 Les différentes types de transitions
a- Transition ζ→ ζ*
La stabilité des liaisons σ des composés organiques se traduit par un écart
important entre les niveaux d’énergie des orbitales frontières correspondants. La
transition d'un électron d'une orbitale molécularité liante (σ) vers une orbitale
moléculaire anti-liante (σ*) nécessite une grande d'énergie. Cette transition est
intense, située dans l’UV lointain, vers 130 nm.
σ
CH4
σ
b- Transition n → ζ*
Le passage d'un électron n (doublet libre) des hétéroatomes tel que O, N, S,
F, Cl, Br, I de l’état fondamental à un état excité σ* est observé pour les
composés saturés tel que les alcools, les amines, les éthers ainsi que les dérivés
halogénés. Cette transition d'intensité moyenne, se situe à l'extrême limite du
proche UV.
Exemples
Composé max ε
Méthanol CH3OH 183 nm 500
Ether R-O-R 190 nm 2 000
Ethylamine C2H5-NH2 210 nm 800
Chlorométhane CH3-Cl 173 nm 100
Brométhane CH3-Br 204 nm 200
Iodométhane CH3-I 258 nm 370
c- Transition n → *
La transition n → * est observée généralement sur le carbonyle, elle
résulte du passage d'un électron d'une orbitale moléculaire (OM) non-liante n à
une orbitale moléculaire anti-liante *. Cette transition électronique est rencontré
souvent dans le cas des molécules comportent un hétéroatome porteur de doublets
électroniques libres appartenant à un système insaturé. La bande carbonyle est
observée entre 270 et 280 nm.
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Exemples
Composés max ε
Ethanal CH3-CH=O 293 nm 12
Propanal CH3CH2CH=O 295 20
Chrotonaldéhyde CH2=CH-CH=O 328 30
d- Transition → *
Les composés insaturés qui possèdent une double liaison éthylénique isolée,
conduisent à une forte bande d'absorption vers 170 nm (éthylène max = 165
nm, = 16 000) dont la position dépend de la présence de substituants
hétéroatomiques.
On voit couramment réunies les quatre types de transitions ci-dessus sur un
unique diagramme énergétique pour les situer les unes par rapport aux autres dans
le cas général.
H CH CH H
n
n max ε
domaine couleur
d’absorption perçue
1 1600 -
2 2170 21000 appartienne à UV incolore
3 2680 56000
4 3040 -
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La conjugaison entraîne l’augmentation de la longueur d’onde, c’est un
déplacement bathochrome de la longueur d’onde.
La bande B possède une intensité faible car elle est interdite par les règles de
sélection relatives aux transitions. On ne pourrait l'observer si la molécule était
parfaitement rigide. Elle n'est visible que grâce au couplage avec les vibrations
des liaisons entre les atomes (couplage vibronique).
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Les spectres UV des polyacènes ressemblent à celui du benzène mais les
longueurs d'onde des maxima d'absorption sont déplacées vers les grandes
longueurs d'onde (effet bathochrome) et l'intensité des bandes est accrue.
1 1600
H CH CH H
n
2 2170
3 2680
4 3040
5 3340
6 3640
7 3900
8 4100
Si on a des groupement alkylés sur
le système on ajoute 5 nm pour
chacun d’eux.
Si la liaison double est exocylique
on ajoute 5 nm
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Si le substituant en position
O
, on ajoute 10 nm
C C C R
Si le substituant en position
, on ajoute 12 nm
La valeur de base = 215 nm
De plus si la liaison est
exocyclique, on ajoute 5 nm.
Exemples
Les valeurs de longueurs d’ondes des deux isomères géométriques du
stilbène CH=CH sont respectivement max = 294 et 278 nm.
H H
C C C C
H H
cis tran s
max = 278 nm max = 294 nm
ε = 10000 ε = 298000
La longueur d’onde la plus faible est associe à l’isomère cis d’énergie la plus
élevée, la compression stérique empêche une coplanarité complète des groupes
phényles du produit cis et l’effet de la conjugaison est atténué.
Systèmes conjugués
Exemple
C om posé s max ε
Absorption de base C C C C
max = 217 nm
20
Pour le butadiène = 217 nm (absorption de base)
Si on a des groupement alkylés sur le système on ajoute 5 nm pour chacun
d’eux.
Exemple
CH3 C C C C CH3
+ 5 nm + 5 nm
217 nm
(absorption de base)
max = 217 nm + 5 nm + 5 nm = 227 nm
(valeur théorique calculée)
Si la liaison double est exocylique on ajoute 5 nm.
Liaison endocyclique
Liaison exocyclique
a H
C CH CH2
b
(liaison exocyclique)
maxcalc= 217 nm + 10 nm + 5 nm = 232 nm
maxobser= 236,5 nm
21
Exemples
H
a C CH2
b
max = 217 nm + 10 nm = 227 nm
(les 2 subsitituants a et b )
Spectre UV du bicyclo[4,4,0]-décan-1,9-diène
22
Carbonyles, insaturés
O
C C C R
La valeur de base = 215 nm
CH3 H O
C C C CH3
CH3
(les 2 subsitituants )
max obser
= 237 nm
Les cycles à 6 atomes ont la même valeur de base que les systèmes aliphatiques.
Exemple :
O
(substituant en position )
23
O
(2 substituants en position )
(substituant en position )
maxexp
= 246 nm
(substituant en position )
O
maxcalc = 215 nm + 10 nm + 12 nm = 237 nm
(substituant en position )
maxexp = 233 nm
(2 substituants en position )
O
maxcalc = 215 nm + 10 nm + 24 nm = 249 nm
(substituant en position )
maxexp = 245 nm
(2 substituants en position )
O
maxcalc = 215 nm + 10 nm + 24 nm = 249 nm
(substituant en position )
maxexp = 243 nm
Exemple : bicyclo[4,4,0]-6-méthyl-décan-1-én-3-one
CH3
(substituant en position )
O
maxcalc = 215 nm + 10 nm + 12 nm + 5 nm = 242 nm
24
Spectre UV du bicyclo[4,4,0]-6-méthyl-décan-1-én-3-one
Dicétone insaturée
O
maxcalc = 215 nm + 10 nm = 225 nm
, (substituant en position )
maxexp = 225nm
O
(2 substituants en position )
O
maxcalc = 215 nm + 10 nm + 24 nm = 249 nm
(substituant en position )
O maxexp = 275 nm
(2 substituants en position )
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I-8 Effet hypsochrome et bathochrome
a- Effet hypsochrome
Il existe des transitions pour lesquelles la polarité du chromophore diminue
quand on passe de l'état fondamental à l'état excité. Il en est ainsi pour la
transition n* du carbonyle des cétones en solution. Avant absorption, la
polarisation C+-O- sera d'autant plus stabilisée que le composé sera en présence
d'un solvant polaire dont les molécules seront attirées par effet électrostatique
autour du soluté. Ceci aura pour effet de nécessiter plus d'énergie pour provoquer
la transition électronique n *, d'où un déplacement du maximum d'absorption
correspondant vers les courtes longueurs d'ondes (effet hypsochrome)
comparativement à la position de la bande d'absorption de ce chromophore dans
un solvant non-polaire. L'état excité étant atteint rapidement, la cage de solvant
qui entoure le carbonyle n'a pas le temps de se réorienter pour stabiliser la
situation après absorption du photon. Cet effet s'observe également pour la
transition n *.Il est accompagné d'une variation du coefficient d'absorption .
b- Effet bathochrome
Pour les solutés peu polaires, il n'y a pas d'effet d'orientation des molécules
de solvant autour des molécules de soluté. Si le moment dipolaire du
chromophore augmente au cours de la transition, l'état final sera plus solvaté. On
rencontre cette situation pour la transition * des hydrocarbures éthyléniques
dont la double liaison de départ est moins polaire avant qu'après absorption du
photon. Un solvant polaire a donc pour effet de stabiliser la forme excitée, ce qui
favorise la transition : on observe un déplacement vers les grandes longueurs
d'ondes. Cet effet bathochrome est défini par rapport au spectre obtenu dans un
solvant non polaire. En résumé, l'étude du déplacement et des variations
d'intensité des bandes d'absorption par effet de la polarité des solvants peut aider à
reconnaître la nature électronique des transitions observées.
c- Effet sur le coefficient d'absorption :
Lors de changement de solvant ou d'ajout de substituant sur la molécule, il
peut y avoir une modification du coefficient d'extinction molaire. Si diminue on
a alors un hypochrome, les transitions sont moins favorables et le nombre de
photons absorbés diminue. L'effet inverse, pour qui augmente est appelé effet
hyperchrome.
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Effet Conséquences
Hypsochrome max diminue
Bathochrome max augmente
Hypochrome max diminue
Hyperchrome max augmente
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s'étend, plus la délocalisation spatiale des électrons est importante et plus l'écart
entre niveau fondamental et niveau excité diminue. Le spectre d'absorption est
déplacé "vers le rouge" (effet bathochrome) avec augmentation d'intensité (effet
hyperchrome); ce phénomène est appelé stabilisation par résonance de l'état excité.
Cet effet est à l'origine de la couleur de nombreux composés naturels dont les
formules semi-développées présentent des chromophores conjugués étendus.
Ainsi la couleur orangée du -carotène (formule ci-dessous), provient de la
réunion de onze doubles liaisons conjuguées entre elles max = 497 et 466 nm
dans le chloroforme).
- Carotène
Tautomérie OH O
O
CO2H C OH
(I) (II)
Composé I II
Pourcentage 75 25
28
La longueur d'onde du maximum d'absorption des transitions * et n
* est assez sensible à la polarité du solvant. Lorsqu'on passe d'un solvant apolaire
(I) à un solvant polaire (II), on assiste aux phénomènes suivants :
le niveau est peu affecté ;
le niveau excité *, plus polaire est abaissé ;
le niveau n subit un abaissement d'énergie assez important. Ces
modifications des niveaux d'énergie se répercutent sur les longueurs
d'onde des transitions :
la longueur d'onde du maximum d'absorption de la transition * est
déplacée vers les grandes longueurs d'onde (effet bathochrome) ;
la longueur d'onde du maximum d'absorption de la transition n * est
déplacée vers les faibles longueurs d'onde (effet hypsochrome).
29
30
II Spectroscopie infrarouge
II-1 Introduction
La spectroscopie infrarouge est l’une des méthodes spectroscopiques les plus
utilisées pour la caractérisation des molécules organiques. Le succès de cette
technique repose sur la rapidité de caractérisation et la sensibilité des molécules
existantes. Les principes de base de la spectroscopie infra-rouge sont très
proches de ceux qui régissent la spectroscopie UV-visible. La différence provient
des niveaux d’énergies sollicités par cette technique, il s’agit des énergies de
vibration des liaisons moléculaires (vibrations de valence ou d'élongation et
vibrations de déformation angulaire). La région du spectre IR s'étend de 0,75 à
300 m, mais la majorité des applications se situe entre 2,5 et 15 m soit en
nombre d'onde de 4000 cm-1 à 670 cm-1 ce qui correspond à des énergies plus
faibles variant de 2 kJ.mol-1 à 40 kJ.mol-1 .
II-2 Absorption infrarouge
L'IR se situe entre 2 m et 50 m en longueur d'onde, mais on utilise dans ce
domaine les nombres d'ondes ou termes spectraux, notés , exprimés en cm-1.
C'est en fait une simplification car cette grandeur est directement reliée à la
différence entre deux niveaux d'énergie. E = h
a- Modèle de l'oscillateur harmonique
Les molécules diatomiques (H-H, H-Cl, C=O,…), ne vibrent que d’une seule
façon, ils se déplacent, comme s’ils étaient attachés par un ressort, en se
rapprochant et s’éloignant l’un de l’autre : c’est la vibration de valence. On peut
donc représenter une molécule diatomique comme étant constituée de deux
masses (mA et mB) reliées par un ressort de constante de force k et de longueur r,
31
qui se tend et se détend à une certaine fréquence . Le modèle mathématique
employé est alors celui du vibrateur harmonique. Il se compose de deux masses en
équilibre à une certaine distance re, toute variation de cette distance x (x = r – re)
génère une force F de rappel proportionnelle à x. (boule accrochée à un ressort).
F = -k x
F = m = m d2x/dt2
kx = -m d2x/dt2
C'est l'équation différentielle d'un mouvement en cos(t), en posant : x = A cos 2t
il vient
-k/m A cos 2t = -4 2 2 A cos 2t
k/m = 4 2 2 d'où
c : la célérité de la lumière
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La fréquence d'élongation dépend à la fois de la masse des atomes et de la force
de la liaison.
Avec la quantification, l'énergie du vibrateur se trouve quantifiée selon E v = h
(v+1/2), v est le nombre quantique de vibration et est la fréquence du vibrateur
qui reste inchangée.
D'où
b- Molécule réelle
Une molécule se comporte en réalité différemment du modèle précédent en
ce sens qu'elle ne peut en fait vibrer qu'à des énergies totales quantifiées, égales à:
On remarque également sur cette courbe que les niveaux énergétiques ne sont
également espacés que dans la zone ou la courbe correspond à peu près à une
parabole.
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On remarque que le plus faible niveau d'énergie n'est pas nul, mais égal à :
Même au zéro absolu, les molécules gardent une énergie de vibration non nulle.
La règle de sélection est v = 0, ± 1. Il s'en suit que le quantum absorbé ne peut
34
La fréquence d'absorption en IR augmente, quand la masse des atomes diminue et
que la force de liaison augmente.
R3C-H: 2900 cm-1; R3C-O- :1100cm-1; R2C=O: 1750cm-1
c- Molécules polyatomiques.
Les molécules triatomiques comme le CO2, possèdent deux modes de
vibration de valence. Dans la vibration symétrique chaque atome d’oxygène (O)
s’éloigne de l’atome de carbone au même moment. Dans la vibration
antisymétrique un oxygène s’approche de l’atome de carbone et l’autre s’éloigne,
d’où les angles de liaisons changent continuellement, le mode ainsi obtenu est un
mode de déformation angulaire. L'IR a dans cette unité un domaine étendu de
5000 à 200 cm-1. Trois grandes régions peuvent être distinguées de 4000-2000cm-
1
(Stretching), de 2000-1500 cm-1 (Bending) et de 1500-600 cm-1 (zone
d'empreintes). Pour les molécules possédant plus de deux atomes, la situation est
beaucoup plus complexe. En effet, pour une molécule de n atomes, on pourra
distinguer 3n-6 modes de vibration (3n-5 si la molécule est linéaire).
L’absorption infrarouge par la molécule met en jeu deux types de vibration :
- vibration d’élongation correspondant à l’étirement d’une liaison A - B, notée A-
B
35
On a trois degrés de liberté de vibration :
* vibration de valence symétrique, (stretching) notée s
** vibration de valence asymétrique, (stretching) notée as
*** vibration de déformation dans le plan (bending) notée
Avec 4 atomes le nombre de degrés de liberté est égal à 6. La molécule peut alors
vibrer hors du plan formé par 3 des 4 atomes.
36
Exemple :
H2O n’est pas linéaire, elle possède 3 modes de vibration. Le spectre obtenu
présente en effet trois bandes :
Élongation asymétrique s à 3756 cm-1
Elongation symétrique as à 3652 cm-1
Déformation à 1595 cm-1
La molécule d’eau possède donc dans son spectre infrarouge trois absorptions
caractéristiques.
* les vibrations de déformation ont des fréquences plus faibles que les
vibrations d’élongation et correspondent donc à des énergies inférieures.
(- la vibration asymétrique correspond à une énergie plus importante que la
symétrique donc à une fréquence supérieure)
Pour CO2, 3 x 3 - 5 = 4, deux modes normaux ont donc le même nombre d’onde.
2 = (k/)2
C-C : alcane 1500 – 1600 cm-1
C=C : alcène 1620 – 1680 cm-1
CC : alcyne 2100 –2200 cm-1
augment, k augmente m = constante
La multiplicité de la liaison entraîne l’augmentation de k.
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On peut en fait distinguer trois régions principales dans un spectre IR:
(4000-1500 cm-1): Zone des fonctions, c'est dans cette région que se trouvent les
pics correspondant aux transitions vibrationnelles d'allongement de la plupart des
groupes fonctionnels (R-C-H, R-OH, R-N-H, R-CH=O, R-CO-R, R-COOH,…….)
(1500-1000 cm-1): Empreinte digitale, il s'agit d'une région comportant de
nombreux petits pics correspondant aux transitions vibrationnelles de déformation.
Cette région est totalement caractéristique de la molécule.
(1000-400 cm-1): Région de faible énergie, on observe surtout des transitions
vibrationnelles de déformation hors du plan des liaisons C-H des alcènes et des
composés aromatiques. Il s'agit en fait d'une région moins importante que les deux
précédentes.
C-H : Les bandes C-H sont observées aux alentours de 3000 cm-1.
Si C-H > 3000 cm-1 , la liaison C-H est portée sur une double liaison (carbone
insaturé , C-H dit “vinylique” ou “éthylénique”) ou sur un cycle aromatique. (Pour
C-H = 3300 cm-1, il s’agit d’un proton fixé sur une triple liaison).
Si C-H < 3000 cm-1, la liaison C-H est portée sur un carbone tétraédrique (saturé)
(sp3).
La bande C-H des aldéhydes se présente sous forme de deux bandes très fines
vers 2800 et 2700 cm-1. (C-H amplifie par résonance l’harmonique de la bande
de flexion C-H)
C=C
La bande C=C d’un alcène est souvent peu visible car le moment dipolaire de
transition est faible. Son existence confirme cependant souvent les indications
données par une bande C-H >3000 cm-1. Les principales bandes sont les suivantes :
Bande à 3030 cm-1, vibration de valence de la liaison =C-H. Cette bande n'est
présente que sur certains alcènes. Bande entre 1640 -1670 cm-1, vibration de
valence de la liaison C=C, toujours présente, elle peut être abaissée de 25 cm -1 pas
conjugaison. Bande entre 980 - 910 cm-1, vibration de déformation de la liaison
=C-H, caractéristique d'un système R-CH=CH2. Bande à 965 cm-1, vibration de
déformation de la liaison =C-H, caractéristique d'un système R-CH=CH-R'
TRANS. Bande à 890 cm-1, vibration de déformation de la liaison =C-H,
caractéristique d'un système R2C=CH2. Bande entre 790 - 840 cm-1, vibration de
déformation de la liaison =C-H, caractéristique d'un système R2CH=CHR. Bande
38
entre 675 - 730 cm-1, vibration de déformation de la liaison =C-H, caractéristique
d'un système R-CH=CH-R' CIS.
Les bandes deviennent caractéristiques lorsqu’un cycle benzénique est présent.
Trois régions sont particulièrement intéressantes :
Bande entre 3080-3030 cm-1, vibration d'élongation de la liaison =C-H du phényle
Bande entre 1500 cm-1 - 1600 cm-1, vibration de valence de la liaison C=C
Bande entre 650 cm-1 - 1000 cm-1, vibration de déformation hors du plan des
liaisons =C-H La bande de vibration de déformation hors du plan des liaisons C-H
est très précieuse pour identifier les isomères des aromatiques polysubstitués.
Voici les ordres de grandeur des vibrations hors du plan des liaisons C-H pour des
noyaux benzéniques disubstitués.
Composé Ortho Méta Para
C=O
Une absorption forte entre 1650 et 1800 cm-1 permet d’identifier le groupe
carbonyle C=O. La valeur exacte de la fréquence indique s’il s’agit d’une cétone
(1725-1705cm-1), d’un aldéhyde (1740-1720cm-1), d’un acide (1800-1740 cm-1),
d’un ester (1750-1730cm-1), etc...
L’attribution exacte de la bande ne peut se faire à partir de la seule valeur de
la fréquence qui ne constitue qu’un indice. C’est l’examen des autres bandes
associées à la fonction qui permet l’identification (C-H pour un aldéhyde,O-H
pour un acide, C-O pour un ester, etc...).
O-H
Cette bande est rendue très reconnaissable par l’existence de liaison
hydrogène intermoléculaire et intalmoléculaire.
39
Vibration d’élongation des liaisons
2R OH R O H O R
H
3R OH R O H O H O R
R H
R OH + H2O R O H O H
H
OHlibre = 3600 cm-1
OHassocié = 3300 cm-1
Lorsqu’il y a une association, on aura une nouvelle fréquence. On constate
que si la solution est concentré OH = OHassocié = 3300 cm-1, si la solution est
diluée OH = OHlibre = 3600 cm-1. C’est la liaison d’hydrogène intramoléculaire
qui est à l’origine de la variation de la valeur de la fréquence.
40
b- Liaison d’hydrogène interamoléculaire
H
O O C C
Cl O
H O
H O H H
diol cis
Dans ce cas la dilution n’a aucun effet sur ce type de liaison, la fréquence de
vibration de la liaison –OH (OH) reste la même que celle de OHlibre.
céto-alcool
H
O O
R
C C
R CH2
OH = 3484 cm-1 , on a un pic fin
Acétyl-acétone
H H
O O H
O O O O O O
CH3 C CH2 C CH3 CH3 C C
CH3 CH3 C C
C C CH3 CH3 C C
C CH3
H H H
OH = 2700 cm-1 à bande large. Chélation
41
II-5 Appareillage
Il existe deux sortes de spectromètre IR: le spectromètre à balayage et le
spectromètre à transformée de Fourier.
* Un spectromètre IR à balayage s'agit du modèle le plus classique, semblable
aux spectrophotomètres utilisés en spectroscopie UV-visible.
* Un spectromètre IR à transformée de Fourier (IRTF) est identique à un
spectromètre à balayage le système dispersif est remplacé par un interféromètre
(de Michelon) dont la position est ajustée par laser.
Ils sont composés des éléments suivants :
source
échantillon
système dispersif
détecteur
Globalement, pour les deux types de spectromètres, les sources et les
détecteurs peuvent être les mêmes. Schématiquement, cet appareil se présente
ainsi:
42
a- Description du fonctionnement d’un spectromètre IR:
Le choix de la source dépend de la région infrarouge où l’on veut travailler.
Cependant, dans la plupart des cas on travaille dans la région appelée infrarouge
moyen c’est à dire entre 4000 et 400 cm-1. On utilise généralement une source
Globar à base de carbure de silicium.
Le rayonnement IR provenant de la source est polychromatique, tout d'abord
séparé en deux faisceaux équivalents dont l'un est focalisé sur une cellule de
référence et l'autre sur une cellule contenant l'échantillon, ce dernier traverse alors
le compartiment échantillon et grâce à un miroir à secteur tournant est recombiné
au faisceau de référence. Ce faisceau recombiné passe ensuite par la fente du
monochromateur à réseau.
Le monochromateur consiste le plus souvent en un réseau capable de disperser
le rayonnement incident en ses diverses longueurs d'onde. Ce réseau est de plus en
rotation constante afin de pouvoir focaliser chaque longueur d'onde l'une après
l'autre sur un détecteur.
Le détecteur le plus utilisé est un détecteur pyroélectrique. Il s'agit d'un cristal
de Deuterium Tryglycine Sulfate (DTGS). En dessous d'une température connue
comme “point de Curie”, les corps ferroélectriques, comme le DTGS, montrent
une forte polarisation spontanée entre certaines faces du cristal. Si la température
d'un tel cristal varie, sous l'action d'un rayonnement IR, sa polarisation varie. On
obtient ainsi une variation de tension fonction de la variation de température du
cristal. Ce détecteur détecte les variations de température et les transforme en
variation d’intensité. Cette différence d'intensité permet alors facilement d'obtenir
la transmittance (T), qui s'exprime généralement en %.
L'intensité du faisceau qui arrive au détecteur est traduite sous forme
d'interférogramme. Cet interférogramme est ensuite traité par Transformée de
FOURIER. C'est un processus mathématique permettant de décomposer un signal
I( )
I (x) = (1 + cos 2x) 1
2
43
Le spectre I() est obtenu après avoir effectué la transformée de Fourier de
l'interférogramme
+
I( ) = I(x) .Cos 2x dx
-
44
Fréquences de vibration de certaines fonctions en cm-1
45
Aromatiques C-H 2000-1660 harmonique des faible
plusieurs bandes déformations C-H
Aldéhydes C=O 1740-1720 élongation forte
aliphatiques
Aldéhydes C=O 1715-1695 élongation forte
aromatiques
Cétones C=O 1725-1705 élongation forte
linéaires
Acides C=O 1800-1740 élongation forte
Esters C=O 1750-1730 élongation forte
aliphatiques
Cétones C=O 1700-1670 élongation forte
aromatiques
Amides C=O 1700-1630 élongation forte
secondaires
Amides C=O 1690-1620 élongation forte
primaires
Alcane C-C 1000-1250 élongation forte
Alcène C=C 1645 élongation moyenne
Aromatiques C=C 1600 et1500 élongation variable
Alcyne C C 2150-2100 élongation faible
46
-CH C-H 1340 déformation faible
Alcools O-H 1410-1330 déformation dans le plan
Acides O-H 1380-1280 déformation dans le plan moyenne
Amines C-N 1230-1030 élongation moyenne
Amines C-N 1360-1180 élongation moyenne à forte
aromatiques
Esters C-O 1300-1050 élongation 2 bandes
Acides C-O 1190-1075 élongation forte
Alcools C-O 1150 élongation variable
tertiaires
Ether C-O 1150-1070 élongation
Alcools C-O 1100 élongation variable
secondaires
Alcools C-O 1050 élongation variable
primaires
Aromatiques C-H 900-700 déformation dans le plan variable
bandes caractéristiques du
type de substitution
Amine N-H 900-650 déformation torsion moyenne et large
primaire
(CH2-)n C-H 725-720 déformation faible
balancement n>4
47
C 2 H (aromatique) p-disubstitué Déformation hors du 800 - 860 forte
sp
plan
Vers 1400 cm-1 se situent les vibrations de déformation dans le plan des liaisons
C–H :
Une vibration de déformation hors du plan des liaisons CH2 apparaît à 722 cm-1.
Les sont très faibles et se situent entre 1200 et 1800 cm-1.
48
b- Les alcènes
Par rapport à l’exemple précédent, il apparaît deux nouveaux pics : à 1645
cm , il s’agit de C=C .À 3050 cm-1, il s’agit de =C-H. Les vibrations des
-1
49
c- Les alcynes
Il faut remarquer la faible bande de l’élongation à 2110cm-1. On ne la
voit pas toujours, surtout lorsqu’il s’agit d’alcynes disubstitués. Par contre, la
bande d’élongations des alcynes monosubstitués est toujours intense et sort ici à
3268 cm-1. Moins importante à signaler est la bande de déformation de
acétylénique (630 cm-1) , ainsi que son premier harmonique (1247 cm-1).
50
d- Composés aromatiques mononsubstitué
Il faut toujours s’intéresser aux bandes des basses fréquences : de 900 à 650
cm-1. C’est là que l’on trouve les renseignements concernant le nombre de
substituants du cycle aromatique et leur position l’un par rapport à l’autre. Sur
notre exemple, l’unique bande de déformation hors du plan de la liaison
51
liaisons C = C aromatiques : dans cet exemple ils apparaissent à 1605, 1495, 1466
cm-1. S’il y a conjugaison du cycle avec un doublet p ou s non liant, il peut
apparaître une quatrième bande.
52
Le spectre de l'isomère para possède une bande caractéristique à 850 cm-1 qui est
absente dans l'isomère ortho. Le spectre de l'isomère méta possède une bande
caractéristique à 750-810 cm-1.
e- Alcools et phénols.
Les bandes caractéristiques concernent les liaisons C–O et O–H .
L’élongation de O–H d’un alcool donne une absorption intense dont la fréquence
dépend de l’existence ou non de liaisons hydrogène et de la classe de l’alcool.
Selon le type d’alcool (primaire, secondaire ou tertiaire), les et auront
des absorptions différentes :
53
I II III phénol
54
Lorsque l'alcool est pur, on observe une bande large dans la partie gauche du
spectre : 3200 cm1 < < 3400 cm1. Vibration de valence des liaisons OH
associées par liaison hydrogène intermoléculaire ; par dilution dans un solvant
aprotique comme CCl4, cette bande disparaît au profit d'un pic fin situé dans la
zone : 3590 cm1 < < 3650 cm1.
On notera que l'association par liaison hydrogène abaisse le nombre d'onde
d'absorption du vibrateur OH.
Le phénol montre tous les pics précédents, avec les effets de la conjugaison entre
les électrons du cycle et le doublet non liant de O.
f- Les éthers.
La réponse caractéristique des éthers est associée à l’élongation du système
C–O–C. Il y a une bande d’élongation symétrique (faible en général, sauf s’il y a
conjugaison) : 1030 cm1 pour l’anisole ; et une bande d’élongation asymétrique,
toujours forte, vers 1200 cm1 .
g- Les cétones.
Tous les composés organiques comportant un groupement carbonyle C=O
ont une absorption caractéristique intense vers 1700 cm1: c’est la bande la plus
intense et la plus nette d’un spectre IR. La valeur de l’absorption du C=O dépend
55
de l’état physique de la molécule, des effets dus aux groupes voisins, de la
conjugaison, et des liaisons H éventuelles.
Une cétone aliphatique absorbe vers 1715 cm1 (4-méthylbutan-2-one). La
conjugaison avec une double liaison C=C diminue la force de la liaison C=O et de
la liaison C=C. Il y a effet bathochrome pour les deux deux bandes d’absorptions
C=O et C=C (1685 -1666 cm1 pour leC=O de l’acétophénone). Le nombre d'onde
est abaissé de 20 à 30 cm1 lorsque le groupe carbonyle est conjugué avec une
double liaison éthylénique. La conjugaison ne se fait pas sentir pour les dicétones
R–CO–CO–R.
56
Le spectre IR du camphre, représenté ci-dessous, le pic d'absorption
caractéristique du groupe carbonyle se détache d'une région beaucoup plus
complexe permettant l'identification du composé (région des empreintes
digitales).
57
h- Les aldéhydes.
L’absorption de C=O d’un aldéhyde se fait à une fréquence un peu plus
élevée que celle d’une cétone (1720–1740 cm1). De nouvelles bandes
apparaissent, celles dues à l’absorption C-H et C-H aldéhydique. Le premier sort
sous forme d’un doublet à 2825 et 2717 cm1, le second sort à 1389 cm1.
Les aldéhydes possèdent en outre une absorption caractéristique dûe à la vibration
de valence de la liaison CH. Elle se présente sous la forme d'un pic fin.
buthanal
58
i- Acides carboxyliques.
Dans le cas des acides carboxyliques on observe deux bandes importantes :
O-H et C=O, et deux autres bandes attribuées à O-H et C-O . Les acides
carboxyliques existent sous forme de dimères à cause des très fortes liaisons H
existant entre O–H et C=O dite intermoléculaire
O H O
R C C R
O H O
Ainsi observe-t-on la plupart du temps le O-H du dimère. En solution très
diluée dans un solvant apolaire, O-H vaut 3520 cm1. Lorsque le dimère existe, on
a au contraire une bande très large et très intense entre 3300 et 2500 cm1, sur
laquelle se superposent les alkyles et aryles. Le groupe duC=O du
monomère est intense et absorbe vers 1760 cm1. Dans le, la liaison C=O est
affaiblie par la liaison H et la bande d’absorption subit un effet bathochrome
important : entre 1720 et 1706 cm1 (ici 1715 cm1). Les effets électroniques sont
toujours à prendre en compte. À 1408 cm1, on trouve O-H, à 1280 cm1, C-O; à
930 cm1, O-H.
Le spectre infra-rouge de l’acide propanoïque montre une absorption forte à
1710 cm-1 attribuée à la vibration de la liaison C=O et une autre bande
d’absorption moyenne à 2500-3300 cm-1 caractéristique de la vibration du
groupement O-H dans un acide du carboxylique.
59
j- Les esters et lactones
Ceux-ci ont deux bandes intenses qui permettent de bien les identifier : les
et . À cause des effets –I de O (tempérés ici par les effets +I du groupe
alkyle), l’absorption subit un effet hypsochrome : 1750 – 1735 cm1. Si le
groupement lié à O est insaturé (comme c’est le cas ici), la conjugaison du doublet
non-liant de O avec la double liaison dégarnit l’oxygène de quelques pour-cent
d’électron ; ceci va augmenter l’effet –I de O et donc la fréquence d’absorption du
: 1770 cm1 pour l’éthanoate de phényle. L’effet de cycle (lactones) joue
comme pour les cétones cycliques : les g –lactones absorbent à 1795 – 1760 cm1.
La conjugaison avec le C=O a comme prévu un effet bathochrome sur (1730
– 1715 cm1 pour les benzoates).
Il y a deux élongations couplées qui font intervenir la liaison C–O :
et . La première est très intense : 1210 – 1260 cm1 (ici 1205). La
seconde l’est surtout pour les esters de phénol : 1030 – 1190 cm1 (ici 1183).
k- Anhydrides d’acides.
Les deux carbonyles vibrent de manière couplée : .
Aussi observe-t-on des fréquences d’élongation asymétrique (1825 cm1) et
symétrique (1758 cm1). À 1040 cm1, il s’agit de l’élongation
symétrique et asymétrique.
60
l- Amines.
Spectre IR de la cyclohexylamine
Les amines primaires et secondaires peuvent en général être distinguées car elles
possèdent des spectres assez caractéristiques.
Amines primaires
(cm1) 3500 - 3400 1650 - 1550 1350 - 1250
61
Amines secondaires
(cm1) 34003300 16001490 13501250
62
63
64
Spectromètre RMN : 200 MHz, multi-noyaux
III-1 Introduction :
La spectrophotométrie de R.M.N. (Résonance Magnétique Nucléaire) est une
méthode spectroscopique récente (1950-1960) qui est très utile pour
l’identification et l’analyse des composés organique, elle nous donne des
renseignements sur le squelette hydrocarboné. Elle est basée sur les propriétés
magnétiques de certains noyaux atomiques ; elle s’appuie sur l’existence de
moments magnétiques nucléaires que possèdent certains éléments. Un champ
magnétique B0 appliqué à un ensemble de spins nucléaires conduit à une
orientation de ceux-ci et à une levée de dégénérescence des niveaux d’énergie du
système de spins. Les fréquences de résonance dépendent de l’orientation de B0.
La RMN a un grand intérêt en chimie organique, elle est adaptée à l’étude des
65
composés amorphes ; c’est une méthode d’analyse quantitative, elle donne la
proportionnalité directe de l’intensité du signal au nombre de noyaux contribuant;
et des informations structurales du noyau étudié. Les principes de cette forme de
spectroscopie sont tout à fait simples. Les noyaux de certains types d’atome se
comportent comme de petits aimants, et s’orientent lorsqu’ils sont placés dans un
champ magnétique.
En spectroscopie RMN on mesure l’énergie nécessaire pour modifier
l’alignement des noyaux magnétique dans un champ magnétique.
- Les spectromètres sont équipés d'un intégrateur qui traduit cette surface en une
courbe, dite courbe d'intégration, dont le tracé correspond aux pics d'absorption.
L'échantillon est placé dans un tube en verre qui est mis au centre d'une antenne
radio (bobine magnétique). La fréquence de cette antenne est calée sur la
fréquence des noyaux à étudier (protons ou carbones). On envoi alors un pulse de
cette fréquence et on observe de suite après les fréquences émises de manière
oscillante par l'échantillon. Lorsque l'on soustrait à cette réponse la fréquence
d'origine les différences observées sont des ondes audio de l'ordre du kilohertz.
Ces signaux sont convertis et enregistrés à l’aide d’un enregistreur.
66
III-2 PRINCIPE DE LA RMN
Un noyau tournant sur lui même possède un moment cinétique de rotation P,
auquel on associe un moment magnétique colinéaire. Le moment magnétique à
pour l’expression suivante : axe de rotation
=s.i (1)
i, intensité du courant équivalent
s, surface du noyau = r2
i=q.n (2)
q, charge du noyau
n, nombre de tours par seconde décrite par le noyau.
La vitesse angulaire du noyau est donnée par l’expression suivante :
= 2 n (3)
Elle est aussi fonction du rayon et de la vitesse de rotation du noyau :
=v/r (4)
2 n= v / r n = v /2r (5)
On injecte la valeur de n dans la relation (2), elle devienne
i = q .v/2r (6)
L'expression du moment magnétique devient alors : = q.v.r/2
En mécanique classique, le moment cinétique est défini par : P = m.v.r
On en déduit : = Pq/2m
On pose q/2m = = constante
: Facteur de proportionnalité est connu sous le nom de rapport
gyromagnétique propre à chaque noyau.
Dou = .P
Ceux qui montre que et P sont colinéaires.
En mécanique quantique, le moment cinétique est défini par : P = h . I/2
I : est le vecteur spin nucléaire.
67
Par sa projection le long d'un axe de quantification, ce vecteur spin I peut prendre
les valeurs +1/2 ou -1/2.
Il est d'usage d'exprimer en fonction de I. = . h . I/2
68
Sous l’action d’un champ magnétique, l’orientation ne peut être que parallèle
() ou anti- parallèle () au champ appliqué. L’orientation parallèle, sera
énergétiquement plus favorable que l’orientation anti-parallèle.
B0
Champ magnétique appliqué
Energie magnétique
E = -M B
E = - B cos
M : aimantation de l’échantillon
Le moment magnétique est quantifié = I h/2
: Moment magnétique
:Rapport gyromagnétique
MB = constante appelée Magnéton de Bohr.
I = nombre quantique de spin.
Soit un noyau de spin I on a (2I+1) orientation possible qui sont donnés pour la
valeur du nombre quantique magnétique mI .
mI =-I, -I+1,……….0, I-1, I
69
Exemple spin= 3/2 mI = 2 x 3/2 +1 = 4 orientations
m I = - 3/2, -1/2, 1/2, +3/2
L’hydrogène (H) dans une molécule possède deux états de spins nucléaire de
même énergie aux quels on attribue les nombre quantiques +1/2( ) et -1/2 ( )
+ 1/2 - 1/2
Quand on place un composé dans un champ magnétique ses H orientent leurs
propre champ soit parallèle ou anti parallèle au champ magnétique extérieur
donnant lieux à deux états d’états d’énergies séparés.
Système C.G.S
B : Gauss
: Erg Gauss-1
: Radian Gauss-1s-1 ; 1Tesla= 104 Gauss
70
Exemple : un noyau de spin nucléaire I = 3/2 ; 1/2.
I =1/2 2 orientations
Nombre d’orientation = (2I+1)
I = 3/2 4 orientations
71
I=1/2 2 orientations
: État de plus basse énergie
: État de plus haute énergie
Absorption d’énergie
Émission d’énergie
Remarque : Dans les conditions normales les deux niveaux sont peuplés de façon
énégal.
Si les populations des deux états sont égales on a pas de transfère d’énergie
mais l’échantillon est en équilibre thermique.
Les populations ne sont donc pas exactement les même.
N , N : nombre de spin dans les états et
72
Pour un champ de un Tesla, l'excès de population sur l'état fondamental dans le
cas du proton est :
73
Le déplacement chimique est défini comme étant le rapport de l’écran
électrique nucléaire par le champ appliqué, le champ est seulement en fonction du
noyau et de son environnement.
Le rapport est multiplié par 106 d'où le nom de ppm (parties par million).
Pour le proton les déplacements chimiques vont de 0 à 15 ppm. Dans le cas du
carbone 13C ils vont de 0 à 300 ppm.
Cet étalon interne présente de nombreux avantages
- Les 12 protons ont le même environnement chimique et donnent un seul signal.
- Sa résonance a lieu à champ plus fort que dans la plupart des cas donc son pic
d'absorption est bien séparé des autres et à l'extrême droite de l'enregistrement.
- Il est inerte chimiquement (ne réagir pas avec l'échantillon).
Ce pic constitue l'origine de l'échelle de mesure : (CH3)4Si = TMS = 0 ppm.
Exemple : RMN 1H
Quelle serait la distance entre 2 pics si le déplacement chimique est de 1ppm
pour un appareil de 100 Mégahertz ?
74
Type de proton en ppm Type de proton en ppm
Cyclopropane H 0,2 Amine R NH2 1-5
Alcane primaire R CH3 0,9
Alcane secondaire CH2 1,3 Aromatique H 6 - 8,5
R
R
Alcane tertiaire R3C H 1,5 O
Aldéhyde R C H 9 - 10
Allylique C C CH3 1,7
O
Iode Acide carboxylique R C OH 10,5 - 12
I C H 2-4
Bromure Br C H 2,5 - 4
Phénolyque OH 4 - 12
Chlorure Cl C H 3-4
Enolyque C C OH 15 - 17
Alcool HO C H 3,4 - 4
Fluorure F C H 4 - 4,5
Déplacement chimique des protons :
75
a-Le phénomène de déblindage b- Le phénomène de blindage ou d'écran
Quand les deux champs se renforcent comme dans la figure (a) (le champ
induit s'additionne au champ extérieur), le champ nécessaire pour provoquer
l’interaction est plus faible. On dit que ce proton déblindé et il absorbe à champs
faible c.a.d à un champ magnétique de force plus faible quand les champs
s’opposent comme dans la figure (b) (le champ in duit s’oppose au champ
extérieur) doit appliquer un champ plus fort, le proton est maintenant blindé et il
absorbe à champ fort. Plus le blindage est intense, plus le proton doit être soumis
à un champ extérieur fort pour que se produise la résonance. Ceci se traduit par un
déplacement des pics d'absorption vers la droite du spectre. L’inverse dans le cas
du déblindage. L'intensité du blindage ou du déblindage dépend de
l'environnement du proton et de la structure chimique du composé étudié, en
particulier est très sensible à la présence d'électrons ou d'électrons libres. Si les
protons ont le même environnement chimique ils résonnent pour le même champ :
ils sont dits équivalents. Tous les H qui ne sont pas équivalents donnants lieux à
un pic individuel ou un groupe de pic. Afin de déterminer si 2 H sont équivalents,
on les remplace successivement par un groupe X. si les dérivés avec 1X sont les
mêmes, les H sont équivalents. Et si les dérivés avec 1 X ne sont pas les mêmes
(diastéréoisomères) les H ne sont pas équivalents.
en ppm
Déblindage Blindage
76
Exemple : Combien de type de H existe-t-il dans :
a) CH3-CH3
b) CH2=CH2
c) CH3-CH2-CH3
d) CH3-CH2=CH2
Dans la molécule d’éthane (a) et d’éthylène (b) tous les hydrogènes sont
équivalents, la molécule du propane (c) possède deux types d’hydrogène (Ha et
Hb) qui sont dans un environnement différent.
Dans la molécule du propène (d), les 2H de CH2 ne sont pas équivalents car l’un
est cis par rapport au groupement –CH3 alors que l’autre est trans. La substitution
de Hc par un atome X conduit au diastéréoisomère trans, tandis que la substitution
de Hd par X conduit au diastéréoisomère cis.
a a
a) CH3 CH3 Tous les H sont équivalents
a
H Ha
b) C C Tous les H sont équivalents
aH Ha
a b a
c) CH3 CH2 CH3 2 H (Ha et Hb sont différents )
a
H3C Hd
C C 4 H (Ha, Hb, Hc et Hd sont différents )
d)
H H
b c Région de blindage
Région de blindage
O
C O Région de
N
H déblindage Région de
déblindage
O
9,10 ppm
77
Région de blindage
Région de
H C C H bindage
C C
H Région (
diminue)
de déblindage
2,7 ppm
Région de déblindage
5,2 ppm (le déplacement chimique augmente)
0,23 ppm
0,42 ppm
2,09 ppm
H
H H 1,42 ppm H
H N
déblindé H N
H H H H
H H
protons dans le plan
équivalents
78
Les protons situés à l’intérieur du cycle sont très blindés alors que ceux
placés à l’extérieur sont très déblindés. En présence d’insaturation, il existe des
électrons peu liés et donc très sensibles à un champ magnétique extérieur. L’effet
diamagnétique est d’autant plus fort que les électrons peuvent circuler librement
sur une grande distance
* Plus il y d’atomes d'hydrogène sur le carbone, plus le noyau observé est blindé.
Exemple: H H
C H > C H > C H
H Blindage
en ppm
79
Exemple:
F C H > RO C H > N C H
O O
O2N C H > C O C H > C C H
Déblindage Blindage
en ppm
* Les groupements électrodonneurs vont produire un effet blindeur.
* Les insaturations ont un effet déblindeur.
80
Exemple:
H
H > C C > C C H
Déblindage Blindage
en ppm
81
Spectre RMN du proton (1H) du toluène
Le spectre RMN (1H) du cis 1-phéhyl-prop-1-ène présente quatre massifs attribués
aux quatre protons qui se trouvent dans un environnement différents.
10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0
82
Exemple
Attribuer le spectre proton de cet ester de formule brute C8H12O4 et donner sa
formule développée.
O O
C CH2 CH CH CH2 C
H3CO OCH3
a- Relations empiriques
L’influence des substituants sur le déplacement chimique et additive.
Molécule non substituée sont déplacement chimique est 0H.
Molécule substituée par un atome X sont déplacement chimique est XH.
Molécule substituée par un atome Y sont déplacement chimique est YH.
Molécule substituée par deux atomes X et Y sont déplacement chimique est X,YH.
Le déplacement chimique de chaque molécule substituée peut être calculé, en
utilisant les relations empiriques suivantes :
XH = 0H + X
YH = 0H + Y
Pour calculer le déplacement chimique d’une molécule à deux substituants (X,YH)
on fait l’approximation suivante :
X,YH ≈ 0H + X + Y
X et Y représentent les contributions de X et Y respectivement.
Sur cette base on peut déterminer la contribution empirique de différents
substituants, en général la règle d’additivité est respectée.
83
Exceptions :
Cette règle ne s’applique pas lorsque les substituants ne sont pas indépendants
comme :
H Cl H CH3
C C C C
H O H Cl H
Conjugaison groupements dépendants Ici la règle sera vérifiée car
la règle d'additivité ne sera paq vérifiée. les groupements sont indépendants
Exemple
Règle de Shoolerg : dérivés du méthane
H
* CH4 Y C H
X
0
H = 0,23 ppm
H = 0,23 + ∑S() ppm
S() contribution du substituant
Substituant S() ppm
-Cl 2,53
-Br 2,33
-I 1,82
-OH 2,56
-C≡N 1,70
-CH3 0,47
C6H5- 1,85
** CH2Cl2 : Hcalc = 0,23 + (2,53 x 2) = 5,29 ppm
Hexp = 5,3 ppm
*** CHCl3 : Hcalc = 0,23 + (2,53 x 3) =7,82 ppm
Hexp = 7,27 ppm
84
b-Couplage spin-spin
C’est le dédoublement des signaux en plusieurs raies.
HA HB
Triangle de Pascal
Intensité Multiplicité
1 n=0 1 singulet
1 1 n=1 2 doublet
1 2 1 n=2 3 triplet
1 3 3 1 n=3 4 quadriplet
1 4 6 4 1 n=4 5 quintuplet
1 5 10 10 5 1 n=5 6 multiplet
Exemple de CH3-CH2-Cl
La molécule présente deux massifs bien distincts à = 1,5 et 3 ppm attribués
respectivement aux groupements –CH2- et –CH3 respectivement.
A basse résolution chaque groupement présente un seul pic (sigulet) large.
A haute résolution le groupement –CH2- montre quatre pics fin séparés entre eux
d’une distance de J, le groupement –CH3 quand à lui montre trois pics bien
résolus distant de J.
85
L’éclatement des pics en trois ou en quatre raies nous renseigne sur
l’environnement des protons.
86
La constante de couplage J en Hz est une constante indépendante du champ
appliqué B0.
87
Diagramme énergétique de CH2
Il ya quatre signaux.
c- Notion d’équivalence
On dit que deux noyaux sont équivalents s’il possède le même déplacement
chimique. Il faut cependant diviser cette appellation en deux catégories.
On appelle noyaux chimiquement équivalent deux noyaux de même
déplacement chimique et qui possèdent les mêmes propriétés chimiques, à savoir
88
le même environnement électronique ( la même constante d'écran ). S’ils
résonnent à la même fréquence on dit qu'ils sont isochrones : protons 2 et 6 d’un
benzène 1,4-disubstitué, protons de CH2Cl2 et CH2=CCl2.
On appelle noyaux magnétiquement équivalents des noyaux qui en plus sont
couplés de façon identique avec les autres noyaux : dans les exemples précédents
seuls CH2Cl2 possède des protons magnétiquement équivalents.
Les 2H sont équivalents
Cl Les 2H sont équivalents
Les 6H sont équivalents H H H H
H H C
H C C H C
H H
H H H3C CH3
Br Les 2H sont équivalents
A B Les 6H sont équivalents C
C2
Les 2H sont équivalents
on ne parle pas de blindage
ou de déblindage
O H H
H
Br Br H C C Libre retation
H C O
H1 H2 H
H1 et H2 sonr énantiotopiques
Stéréochimie
Pour savoir si deux protons situés sur le même carbone possède le même
déplacement chimique, on peut se prêter à l’expérience de pensée suivante :
remplacer un des proton par un deuteron et identifier la stéréochimie. Si la
molécule est achirale les protons sont homotopiques, si on obtient des
énantiomères énantiotopiques, des diastéréoisomères diastéréotopiques. Dans ce
dernier cas seulement, les déplacements chimiques seront diffrents. Pour deux
protons séparés par deux atomes de carbones tétraédriques, il existe une
dépendance de 3J en fonction de l’angle entre les deux liaisons C-H élucidée
par Karplus
89
H1 OH H2 HO
H2
OH H1 OH
C 2 C C
1 2 C
HO2C 1 3 CO2H HO2C 3 CO2H
C C
H3 H3' H3 H3'
*n=2 2
J couplage géminé
équivalents
H H1 Cl H1 H2
géminé C C C
H H2 OH Cl OH
90
Les H géminés ne sont pas équivalents dans le cas des molécules cycliques et
celles qui possèdent une insaturation.
Ha
H1
H1 CH3
Hb CH3 C C H2
CH
CH3 H2 H Cl
Les 2 H ne sont pas Les 2 H ne sont pas Les 2 H ne sont pas
équivalents équivalents équivalents
Ha: axial H1 est cis / -CH3 H1 est trans / -Cl
Hb: équatorial
H2 est trans/-CH3 H2 est cis/-Cl
*n=3 3
J couplage vicinal (J peut être positif ou négatif)
équivalents
H
H3 1 H
équivalents H C 2 C OH
H
H1 1 2 3 H2
C C 3
J Cis
H1 1 2
3
C C J Trans
3
H2
91
Exemple
J1
J2
H
Si n 3 J est faible, en effet le couplage est faible.
92
H H
C C Cis J = 7 - 12 Hz
H Vi ci n au x
C C Tran s J = 13 - 18 Hz
H
H
C C Gé m i n é J = 0 - 3 Hz
H
Le spectre de dichloroéthanl présente deux massifs bien définis dont les
déplacements chimiques sont respectivement à 1,4 et 2,8 ppm.
b
H O
3 a
Cl C 2 C H
1
Cl
Sur le spectre du proton de l’acide propanoïque on aperçoit trois massifs dont les
déplacements chimiques sont dans les gammes de = 5,8 ; 2,9 et 1,5 ppm.
93
Spectre de RMN de l’éthanol
Le spectre de l'éthanol très pur effectué à haute résolution présente trois
groupes de protons : Les protons du méthylène CH2 (M2) sont couplés à la fois
avec ceux du méthyle (CH3) et le proton du groupe OH .
Groupe de protons CH3 CH2 -OH
Ethanol
94
- triplet = 3,6 ppm (2H) moyennement déblindé, couplé à 2H équivalents
(protons du groupe CH2 situé en position du groupement -OH)
- multiplet = 1,8 ppm moyennement blindé, couplé à 2H équivalents (protons
du groupe CH2 situé en position du groupement -OH) et à 3H du groupement
CH3 (protons du CH2 situé en position du groupement –OH).
- triplet =0,8 ppm (3H) : blindé, couplé à 2H équivalents (protons du méthyle
terminal)
(ppm) 2 2,5 10
95
L'exemple suivant concerne la pentan-3-one.
Basculement conformationnel
Le passage d'une conformation chaise à une autre, inverse les positions
axiales et équatoriales. A 300 K le passage d'une forme à l'autre s'effectue environ
100 000 fois par seconde.
Ha Ha
Ha Ha
Ha He
He Ha
He He
He He He
He
He Ha He He
Ha He
Ha Ha
Ha Ha
96
lorsque la température diminue, le signal s'élargit et commence à se
dédoubler à partir de la température de coalescence TC = 66,7 °C, à cette
température le basculement conformationnel est suffisamment ralenti pour
que le spectrographe distingue les deux catégories d'atomes d'hydrogène.
à 90 °C, le basculement conformationnel est bloqué et l'on observe alors
deux pics nettement séparés. L'un relatif aux atomes d'hydrogène axiaux à
= 1,12 ppm et l'autre, relatif aux atomes d'hydrogène équatoriaux à =
1,60 ppm.
En résumé, nous pourrons extraire d’un spectre RMN de protons les importantes
informations suivantes:
* Le déplacement chimique () d’un pic nous renseigne sur l’environnement
chimique du proton (la nature de l’atome lié à l’hydrogène)
* L’intégration du pic, ou la surface du pic nous renseigne sur le nombre de
protons que l’on retrouve à cet endroit.
97
* La multiplicité (M) (ou nombre) du pic nous renseigne sur le nombre de
protons voisins non équivalents couplés (non isolés) par la multiplicité.
* Les constantes de couplage (J) nous permettent d’attribuer les hydrogènes
voisins responsables de la multiplcité d’un pic .
13
III-8 RMN DU CARBONE C
Du point de vue théorique elle est identique à celle de la RMN du 1H.
I = ½ deux états. La fréquence d’absorption du 13C est différente de celle 1H,
car le rapport géromagnétique (13C 1H) sont différents.
Spectres : les signaux comprenant plusieurs raies à des déplacements chimique
différents (C) à cause de l’environnement.
Exemple :
H H
C C
7 signaux 13C
H C C CH3
C C 6 signaux 1H
H OH
98
Spectre RMN 13C du phénylacétate d'éthyle
Tableau des déplacements chimiques 13C
99
Tableau des déplacements chimiques 1H
positions
Standard:
Estimation du déplacement chimique du CH3: 0.87
proton des carbones sp3
CH2: 1.20
CH: 1.55
Type Position Position
Substituants
d’hydrogène alpha beta
CH3 3.20
CH2 3.07
CH 2.58
100
CH 2.55 0.03
CH 1.33
101
Type Position Position
Substituants
d’hydrogène alpha beta
CH3 3.09
CH2 3.12
CH 2.53
CH3 0.78
CH2 0.75 0.10
CH3 0.90
CH2 0.87
CH3 1.05
102
CH2 1.02
Quand = O ou C
CH3 1.08
Estimation du déplacement
chimique du proton dans les alcènes
substitués
Zi:
Substituent R gem cis trans
0 0 0
103
0.23 0.78 0.58
1.35
1.00 0.74
0.97 0.39
2 0.69
1.15 0.56
0.84
1.02
2
0.68 0.33
0.97 1.21
1.03
0.35
1.37 0.93
1.41 0.99
1.10
104
1.18 -1.06 -1.28
Estimation du déplacement
chimique du proton dan le
cas du benzène substitué
0 0 0
Carbone
105
-0.07 -0.07 0.00
106
0.15 -0.02 -0.01
Azote
Oxygène
Halogène
107
Cette table est basée sur données prises d'Identification Spectrometric de
Composés Organiques, 3e édition, par R. M. Silverstein, G. C. Bassler, et T. C.
Morrill, John Wiley & Sons, Inc., 1974 (appendice b, page 215) et de la 6e édition,
R. M. Silverstein, F. X. Webster, John Wiley & Sons, Inc. 1998 (appendice B,
page 203).
108
Tableau des déplacements chimiques 1H
109
110
IV- SPECTROGRAPHIE DE MASSE
IV-1 Introduction
La spectrométrie de masse est une technique qui permet à la fois l’obtention
de la masse molaire d’un composé et l’identification des produits inconnus, soit
par comparaison du spectre du composé inconnu à ceux de la littérature soit de
faire appel aux mécanismes de fragmentation des ions.
IV-2 Principe
Le principe de la spectrométrie de masse est le suivant :
Lorsqu’un faisceau électronique d’énergie supérieure au potentiel
d’ionisation (8-13 eV pour la plus part des composés) traverse un échantillon de
composé organique à l’état de vapeur, certain molécules sont ionisées et donnent
des radicaux cations appelés ions moléculaires qui permet la détermination de la
masse moléculaire de l’échantillon. Sous l’effet du bombardement par un faisceau
électronique, lion moléculaire peut donner différents espèces de radicaux cations
et cations appelés ions fragments par leurs rapports m/e.
111
Fragmentation
faisceau électronique
A + M+ cation
A+ + M radical
AM ionisation
AM +2é
A + M molécule neutre
ion
Molécule moléculaire A + M radical cation
Exemple
CH3+ + H
m/e = 15
CH4 é CH4
m/e = 16
CH2 + H2
m/e = 14
CH+ + H C + H2
m/e = 13 m/e = 12
CH3 + OH
m/e = 15
é
CH3 OH CH3 OH
m/e = 32
CH2 OH + H HC O + H2
m/e = 31 m/e = 29
112
Un spectrographe de masse est un appareil servant à ioniser des molécules
gazeuses, séparer les ions ainsi produits selon leur rapport m/e et d’enregistrer le
nombre relatif de ces derniers.
Une quantité de l’ordre de 10-8g de l’échantillon à l’état liquide, gazeux ou
solide est introduite dans la chambre d’introduction (a) ou il règne un vide de
l’ordre de 10-7 mmHg qui permet aux solides de se vaporiser facilement.
L’échantillon à l’état vapeur entre dans la chambre d’ionisation, passe à travers le
faisceau électronique (b) est ensuite ionisé. Le bombardement se fait à 70 eV
qu’est une énergie suffisante pour que la molécule puisse donner des fragments.
Les ions sont alors accélérés entre deux plaques (c) ou il y a ddp de plusieurs Kv
et traverse une fente (f1) pour pénétrer dans le champ magnétique.
L’énergie cinétique d’un ion de masse m et de charge e est donnée par la
relation suivante :
Ec = e V = ½ mv2 (1)
Dans un champ magnétique B, l’ion est soumis à une force centripète e v B
équilibrée par une force centrifuge mv2/r soit :
B e v = m v2/r v = B e r/m (2)
On remplace l’expression de la vitesse dans la relation (1) on aura :
e V = ½ m B2 e2 r2/m2
m V = ½ e B2 r2
m/e = ½ B2 r2/V
113
Les rayons des trajectoires suivies par différents ions seront liés au rapport
m/e de ceux-ci. Pour pouvoir collecter en (i) à travers (f3) les ions, il faut faire
varier V ou B. le nombre des ions ainsi collectés est amplifié puis enregistré.
114
Il existe plusieurs types de spectroscopie de masse.
*- Spectroscopie de masse à champ magnétique (haute résolution)
Dans les spectromètres à basse résolution on utilise uniquement un champ
magnétique H, on varié légèrement H, on peut imposer à m/e une courbure donc
on fait une simple focalisation.
Dans les spectromètres hauts résolution, (double focalisation) avant l’aimant
on intercale un secteur électrostatique, soumis à un champ électrique E, les ions
ayant une même vitesse v sont placés sur une trajectoire circulaire de rayon r avec
r = 2 V/E.On change le champ H et on peut aussi changer aussi E de telle sorte
qu’on ait une plus grande intensité. Il y a des appareils types à géométrie inversée
(H + E), et (E + H). Le secteur électrostatique trie les ions suivant leur vitesse. Car
les ions ont des vitesses initiales différentes ce qui augmente la dispersion du
faisceau d’ions et diminue la résolution du spectromètre.
115
***- Spectroscopie de masse à Temps de vol
On peut utilisé un potentiel d’accélérateur V qui va accélérer les ions positifs
formés. La séparation se fait soit par les masses m/e soit par le temps, les plus
lourds arriveront plus loin. A la sortie de la source l’ion de masse m/e a une
vitesse v et une énergie cinétique
Ecinétique = ½ mv2 = eV. Cet ion animé d’un mouvement de translation uniforme va
parcourir dans le séparateur d’ion la distance l au bout d’un temps t = l/v, en
remplaçant v par sa valeur on aura m/e = t2(2V/l2), m/e est donc proportionnel à
t2. Ce type d’analyseur a une bonne sensibilité et permet aussi la séparation d’ions
de masses élevées.
116
OH OH O H
é H
H H H
m/e = 100
rupture hétérolytique rupture homolytique
H
O
H O H C H
C C CH2
H H CH2
CH2
m/e = 56 m/e = 72
H
H2C CH2 CH2 CH2+ + Cl
m/e = 57
CH2
H3C CH3+ H3C CH2 + H2C CH3+
CH2
m/e = 30 m/e = 29
H
H3C CH CH3+ + HCl H3C CH CH2+ + Cl
m/e = 39 m/e = 43
117
b- Rupture avec réarrangement
CH3 H
H3C O CH H3C O C CH3
é
CH2 CH2 CH3 CH2 CH2 CH3
m/e = 102
CH2
+ H3C CH2 OH +
CH2 O H + CH3
m/e = 31
C
m/e = 46
H3C CH3
O O
é + CO
+ H + H
NH2 NH2 NH2 N
é +
m/e = 99 m/e = 56
118
c- Fragmentation rétro Diels-Alder
é +
119
d- Réarrangement de Mac Lafferty (réarrangement à 6 centres)
1
H H H
2
A E6 A E E A
é +
3 B D5 B D D B
C C
C
4
E = Oxygène
Exemple A, B, C = O, ou C, N
1 H = hydrogène
H H
H
2
CH2 O 6 CH2 O O CH2
é +
3
CH C5 CH C C C
H3C H3C CH2 H CH3
H3C CH3 CH3
CH2 CH2
4
m/e = 100
O
C
H3C CH3
m/e = 58
e- Coupure des liaisons avec des réarrangements
* Réarrangement à 4 centres
4
H1
S CH
2 2 + CH3 S H
H3C CH2
3
m/e = 76 m/e = 48
f- Coupure allylique
H H
CH2 C CH2 CH3 CH2 C CH2+ + CH3
coupure allylique
CH2 R
CH2+
+ + CH2
-R
m/e = 91 m/e = 77
120
g- Coupures en , de l’héteroatomes
H3C CH2 CH2 O CH3 CH2 O CH3 + CH2-CH3
m/e = 74
H2C O CH3
m/e = 45
H+ + CO HC O+ + H2
m/e = 28 m/e = 29
Exemple
H
CH2
CH3 CH+
2 1
1
CH OH CH2 OH + + +
CH2
m/e = 105 m/e = 77
2
m/e = 136
+ CH3 CH CH2OH
m/e = 59
CH3
H
CH O CH2 CH3
CH2
m/e = 106
121
IV-4 Détermination d’indice d’insaturation
L’indice d’insaturation ou double bandes équivalentes (DBE) correspond à la
somme des nombres de liaisons π et de cycles contenus dans la molécule. Pour un
hydrocarbure de formule brute CnHp, l’indice d’insaturation « i » est donné par la
formule suivante :
Exemple :
Soit l’hydrocarbure de formule brute C4H6. le nombre d’insaturation est :
CH CH
CH2 CH CH CH2 ; CH3 CH2 C CH ;
CH2 CH2
buta-1,3-diène but-1-yne Cyclobut-1-ène
deux liaisons π deux liaisons π une liaison π et un cycle
La détermination de l’indice d’insaturation d’une molécule contenant des
hétéroatomes est facilitée par la détermination de la formule d’un hydrocarbure au
même nombre d’insaturations et au même nombre d’atomes de carbone.
L’hydrocarbure correspondant au même indice d’insaturation d’un corps de
formule CnHpOzXxNq (avec X = Cl, Br, F, I) à pour formule CnH(p + x – q) .
Exemple :
1- Le nombre de double bande équivalente de la molécule C8H8O2 est :
O
O
C O
OH C C
ou OCH3 ;
CH3 OH
acide para méthylbenzoique ou benzoate de méthyle acide octan-3,5-dién-7-yne-oique
4 liaisons π et un cycle 5 liaisons π
122
2- Le nombre d’insaturation de la molécule C6H5O2BrN2 est :
Br
O
Br est équivalent à H
N NH2
O
Exemples :
C2H4N2O mréelle = 72,032360
C3H4O2 mréelle = 72,021127
C3H6NO mréelle = 72,045107
C3H8N2 mréelle = 72,068745
C5H12 mréelle = 72,093896
123
IV-6 Regle de l’azote
En général masse paire valence paire.
12
Exemples : C masse = 12 ; valence = 4
16
O masse = 16 ; valence = 2
Masse impaire valence impaire
1
Exemples : H masse = 1 ; valence = 1
31
P masse = 31 ; valence = 3 ; 5
14
Sauf l’azote ( N) masse paire (m = 14), valence impaire (3).
Toutes les molécules qui ont une masse paire doivent contenir un nombre pair en
azote ou non.
Si la masse moléculaire est impaire la molécule doit contenir un nombre impair
d’azote.
Exemples : CH3-NH2 M = 31
CH3-CH2-NH2 M = 43
NO2
M = 153
H2N NH2
H2N-CH2-CH2-NH2 M = 60
H2N-(CH2)6-NH2 M = 116
124
H C+ CH2 + CH4
m/e =27
CH3
H C CH3 H2C CH2
m/e =43
CH3
H3C CH2 C CH3 + OH
m/e = 71
-H2O
H3C CH2 C CH2
CH3 CH3 m/e = 55
H3C CH2 C CH3 H3C CH2 C+ + CH3
CH2
OH m/e = 73 OH
-H2O C+
m/e = 88 CH3
CH3 CH3 m/e =41
H2C CH2 H C CH3 C CH3 +H
OH OH
m/e =60 m/e =59
H C CH3 + CH3
OH
m/e =45
H C H
-CH2
OH
m/e =31
125
Benzène
H + + HC CH
H
m/e = 77 m/e = 51
m/e = 78
m/e = 39
Toluène
Le mécanisme de fragmentation est :
126
Mac Lafferty
H5C2 H H CH3
O
O CH3
HO
C2H5 H
O CH2 O
+ H5C2 CH2
HO
Acide
CH3
HO
+
HO
H CH3
O HO
+
H HO
H CH3
O HO
+
H
OH OH
H
127
128
V- Résonance paramagnétique électronique (RPE):
V-1 Introduction
La RPE permet d’étudier les espèces paramagnétiques qui existent à
l’intérieure ou à la surface des solides. Elle trouve son application dans l’étude
des :
* radicaux libres organiques produits par réaction chimique, électrolyse,
photochimie.
* ions de transition, des lanthanides, des actinides dans les solides minéraux et les
complexes de coordination
* défauts dans les cristaux ioniques (centre F, V etc. ..)
* électrons de conduction dans les semi-conducteurs et les métaux.
Parmi les conditions auxquelles doivent satisfaire un composé pour pouvoir être
étudié en RPE, on peut retenir trois points suivants :
* le composé doit posséder des électrons à spins non appariés, et en quantité
suffisante
* le temps de relaxation spin-réseau des électrons célibataires ne doit pas être ni
trop court ni trop long .
* les échantillons doivent être magnétiquement dilués.
129
L’un des principaux avantages est sa grande sensibilité qui permet d’étudier
des entités paramagnétiques en faible concentration.
Les espèces paramagnétiques, possédant par définition un ou plusieurs
électrons célibataires, peuvent être étudiées par résonance paramagnétique
électronique. L'information tirée des données R.P.E. peut aller de la simple
confirmation qu'une espèce paramagnétique est présente à une description
détaillée de la sphère de coordination d'un ion dans une matrice ou déposé sur un
support. L'un des principaux avantages de la R.P.E. est sa grande sensibilité qui
peut en faire une technique de choix pour l'étude des faibles concentrations en
entités paramagnétiques.
130
V-2- Principe de la R.P.E.
Un électron tournant sur lui même possède un moment angulaire de rotation
S, (appelé spin), auquel on associe un moment magnétique colinéaire . Par sa
projection le long d'un axe de quantification, ce vecteur spin S peut prendre les
valeurs +1/2 ou -1/2.
Si un système possédant des électrons non appareillés est placé dans un
champ magnétique externe H, les axes des spins électroniques sont orientés soit
dans la même direction que celle de H (configuration parallèle) soit dans la
direction opposée (configuration anti-parallèle). Sous l'influence du champ
magnétique, la dégénérescence est donc levée, on observe deux populations de
spins et la différence E entre ces deux niveaux est égale à:
E = geH
où ge désigne le facteur g de l'électron et représente le magnéton de Bohr
électronique. A l'équilibre, la différence de population entre les deux états est
donnée par la relation de Maxwell-Boltzmann:
n+/n- = exp(-E/KT) = 1 - E/KT
où K représente la constante de Boltzmann, n+ et n- les populations d'électrons de
spin +1/2 et -1/2 respectivement. La résonance paramagnétique électronique
consiste à induire des transitions entre ces deux niveaux en utilisant une source
micro-onde génératrice de photons de fréquence . Si un photon arrive
perpendiculairement au champ magnétique et que son énergie est telle que E =
h = geH, alors les spins anti-parallèles rejoignent les axes des spins parallèles. Il
s'agit du phénomène de résonance, lié à l'absorption d'énergie comme le montre la
figure ci-dessous . Les électrons retournent ensuite à leur état initial de spin,
relâchant l'énergie qui est dissipée dans la structure et vérifiant de nouveau
l'équilibre de Boltzmann.
131
Levée de la dégénérescence des niveaux électroniques
sous l'action d'un champ magnétique.
132
* la nature des interactions : la position, la largeur et la forme de raie résultent des
interactions de l’électron célibataire avec son environnement local.
* l’interaction avec les orbites électroniques : couplage spin-orbite. Cette
interaction entraîne un déplacement de la position des raies RPE.
* l’interaction avec les autres électrons célibataires : il s’agit d’interactions
dipolaires directes responsables de la largeur des raies.
l’interaction avec les noyaux : couplage hyperfine si l’électron interagit
avec le noyau auquel il appartient, ou couplage super-hyperfine s’il s’agit d’un
noyau voisin.
Le couplage entre le spin électronique et le spin nucléaire résulte d'une
interaction entre les moments magnétiques, entraînant une structure hyperfine des
raies (à distinguer de la structure fine des raies observées pour les radicaux
possédant plusieurs électrons célibataires). Ce couplage hyperfin est symbolisé a
et est reporté en unité de champ magnétique (à la différence du couplage J en
RMN qui est donné en Hz). La constante de couplage a est indépendante du
champ B et est caractéristique de l'entité étudiée. La multiplicité des massifs est
donnée par la même règle qu'en RMN : 2nI + 1 raies. Les intensités relatives sont
données là aussi comme en RMN par les coefficients du triangle de Pascal ou d'un
triangle généralisé. L'énergie d'interaction est de la forme : E = ahmSmI et
l'énergie totale s'écrit :
E = geβeBmS + ahmSmI
Si on considère l'exemple simple de l'atome d'hydrogène le couplage observé
a pour valeur aH = 507 Gauss. Deux raies sont observées dans le spectre de H. Le
diagramme des niveaux d'énergie pour H est reporté ci-dessous :
a)- Radicaux libre organiques
Le couplage hyperfin aH varie suivant la position du proton par rapport à l'électron
célibataire, comme le couplage en RMN.
Dérivés alkylés ; 21-23 gauss ; 23-30 gauss ; 1
gauss
Dérivés fluoroalkylés :aH = 22 gauss ;aF = 84 gauss
Composés aromatiques : cas du radical benzyle ; aCH2 = 16,4
gauss ; aortho = 5,1 gauss ; ameta = 1,6 gauss ; apara = 6,3 gauss
b)- Radicaux contenant des hétéronoyaux de spin I >ou = 1 Dans le cas des
hétéronoyaux possèdant un moment quadrupolaire (I >= 1), en RMN l'échange
entre les états de spin est plus rapide que l'échelle de temps RMN, aussi aucun
couplage n'est observable (sauf pour des structures très symétriques) et une raie
133
élargie est observée. En RPE la fréquence d'observation étant 1000 fois plus
grande (GHz) qu'en RMN (MHz) l'échange entre les états de spin reste plus lent
que l'échelle de temps RPE et il est possible d'observer les couplages avec des
noyaux tels que 14N (I=1), 2H(I=1) 35Cl (I=3/2)
c)- Relation de Mc Connell
Pour les radicaux organiques la constante de couplage hyperfin entre les spins
électronique et nucléaire est proportionnelle à la densité de spin de l'électron libre
sur le cabone Ci lié à l'hydrogène Hi :
134
VI- Exercices
Exercice 1
On considère les deux isomères de la molécule dont la formule brute est C8H16O.
(CH3)3C O H H O C(CH3)3
C C et C C
CH3 CH2 H CH3 CH2 H
(A) (B)
Exercice 2
Décrire les différents intermédiaires de cette synthèse d’ω-aminosphingosine,
composé intervenant dans certains processus biologiques.
CH=O
135
* Après cette réaction, l’hydrogène acétylénique est absent du spectre RMN
** Le spectre IR de ce composé révèle l’existence d’une fonction alcool
APTS = Acide p-toluènesulfonique ; MsCl = Chlorure de méthanesulfonyle
Exercice 3
A partir d’éthane synthétiser le (Z)- 1,4- dichlorobut-2-ène, composé A.
Ecrire les réactions suivantes et attribuer les données RMN.
1 équi. d'hexaméthylènetétramine
1 équi. A B
dans CHCl3
N
hexaméthylènetétramine = N N
N
HCl/EtOH en excès
B C + D + E
DBU /
C F
N
DBU =
N
Exercice 4
Dans le spectre IR de la benzamide C6H5-CO-NH2, on trouve des bandes à 1520,
1685, 3100, 700 et 750 cm-1. Attribuez ces bandes aux structures suivantes :
a- NH2, b- C=O, c- noyau aromatique.
136
Exercice 5
Lorsqu’on traite le p-(2-bromoéthyl)phénol par une base un composé de formule
brute C8H8O peut être isolé, ce composé ne montre aucune bande à 3200 cm -1 ; en
UV une longueur d’onde maximal à 230 nm est observée.
On traite ce composé par HBr il reprend facilement sa fonction original qui est le
phénol.
Commenter ces observations.
Exercice 6
L’action de LiAlH4 sur un composé de formule brute C12H16O3
optiquement actif donne un composé inactif de formule brute C10H14O2. Les
spectres UV de ces deux composés sont presque identiques à ceux du toluène.
Quels sont ces deux composés ?
Exercice 7
1- A l’aide de quels critères simples peut-on repérer sur le spectre de masse
d’un dérivé monochloré ou monobromé le ou les pic (s) correspondant
(s) à des ions portants encore l’atome de chlore ou l’atome de brome ?
2- On a relevé sur le spectre de masse d’un composé les pics principaux
suivants :
m/z 15 35 37 50 52
Abondance relative % 35 10 3 100 32
Déterminez la nature de ce composé en attribuant à chacun des pics l’ion
correspondant.
137
Exercice 8
Quatre isomères A, B, C, D de formule brute C9H10O3 comportent chacun une
fonction chacun une fonction acide et une fonction alcool.
On les identifié grâce aux observations ci-dessous :
A
B KMnO4 E EtOH F triphénylméthanol
C H2SO4
D
A H2SO4 G
B KMnO4 E
C H2SO4 H
D
Les spectres de RMN de G et H présentent les caractéristiques suivantes :
G: m 7,45 ppm 5H
d 7,72 ppm 1H
d 6,42 ppm 1H J = 16 Hz
s 11 ppm 1H
H : les deux doublets de G sont remplacés par un singulet large intégrant pour 2 H,
dans la zone des protons vinyliques. Donner la structure des isomères A, B, C, D,
E, F, G et H
Exercice 9
Un composé de formule brute C7H8O3 présente en spectroscopie IR les bandes
d’absorption entre 1810-1750 Cm-1 et 1810-1750 Cm-1.son spectre RMN montre
qu’il y a deux groupement méthyl sortant à un d= 1,48ppm(s). Les résultats de
l’étude spectrométrie de masse sont les suivants :
Pics (m/z) : 140 96 68 67(100%) 53(47,9%) 39(54%)
Quelle est la formule développée de ce composé ?
138
Exercice 10
1) Par rapport à l’acide benzoïque, classer les acides para-nitrobenzoique et para-
méthoxybenzoique.*
2) Comparativement au phénol, quel sera l’effet du groupement para-nitro sur la
fréquence de vibration d’élongation OH ?
3) Comparativement à l’acétophénone, quel sera l’effet du groupement para-
méthoxy sur la fréquence de vibration d’élongation C=O ?
Exercice 11
1) sachant que le pKa des acides hydroxybenzoiques isomères répond à la relation
pKa=pKAB-x avec pKAB=pK de l’acide benzoique non substitué =4,2 .
Classez par ordre d’acidité croissante les acides méta et para-
hydroxybenzoiques par rapport à l’acide benzoique.( pOH=-0,4 ; mOH=+0,1).
2) l’acide ortho-hydroxybenzoique aura -il- une acidité anormalement plus élevée
ou plus basse que ses isomères précédents ?justifiez votre réponse.
Exercice 12
A l’aide d’un appareil à 60 MHz le spectre 1H de l’alcool benzylique
C6H5 –CH2-OH consiste en 3 pics singulets tels que les fréquences de résonance
des protons mis en jeu sont observées respectivement à : 145,5 274,8et à 36,6 Hz
du TMS.
1) calculez le déplacement chimique (en ppm) de ces divers singulets
2) quelle serrait la valeur de la fréquence de résonance s de ces même singulets si
on utilisait un appareil à 100 MHz .
139
Exercice 13
Deux composés isomères A et B ont pour formule brute C2H4O2. Leurs spectres
RMN 1H à 60 MHz sont les suivants.
Composé A Composé B
Nature du signal singulet(1H) singulet(1H)
Déplacement chimique 11,37ppm 11,82ppm
singulet(3H) singulet(3H)
2,1ppm 3,77ppm
Donnez les formules développées de A et de B .
Exercice 14
Un composé de formule brute C5H4O3 présente en spectroscopie IR les bandes
d’absorption entre 1810-1750 cm-1 et 1300-1000 cm-1. Son spectre RMN montre
qu’il y a trois pics à d = 2,8 ; 1,72 et 1,67 ppm respectivement. Les résultats de
l’étude spectrométrie de masse sont les suivants :
Pics (m/z) : 112 (0,5%) 68 (29,3%) 40 (37,6%) 39 (100%)
Quelle est la formule développée de ce composé ?
Exercice 15
La monochloration du méthane est une substitution radicalaire qui nécessite la
présence d’un rayonnement afin d’obtenir des atomes de chlore selon la réaction
d’initiation
Cl2 + h 2Cl
Sachant que l’enthalpie de formation de la liaison du chlore est de – 242,5 kJ.mol-
1
, montrez que l’utilisation du proches UV permet de réaliser cette dissociation.
On donne : constante d’Avogadro N = 6,02 1023 mol-1.
Célérité de la lumière dans le vide c = 3 108 m. s-1.
Constante de Planck h = 6,63 10-34 J.s
140
Exercice 17
Un certain nombre de traitement physico-chimique (photolyse, radiolyse, milieux
très réducteurs,…..etc) peuvent produire un ion métastable qui , dans le cas des
solutions aqueuses , est constituée par un électron solvate par des molécules d’eau
.on note cet ion e- aq. On étudie l’équilibre suivant : H2O + e- Haq + OH-aq
En mesurant la concentration [e- aq] au moment de l’irradiation à l’aide d’un
spectromètre. A la longueur d’onde utilisée de 6900 A°, le chemin optique
comprend 16 passages dans une cellule de 4 cm. Le coefficient d’absorption
moléculaire rapporté aux densités optique est de 1,5 104 M-1 cm-1 . la densité
optique de la solution est de 0,007. Déterminez [e- aq].
Exercice 18
L’alpha cypèrene est une cétone - conjuguée présentant 2 cycles A et B tels que
représentés ci-dessous. Comment devront être placés le carbonyle et l’insaturation
dans le cycle A si la longueur d’onde max expérimentale est de 252 nm ?
Quelle sont les transitions électroniques ainsi que la valeur en ordre de grandeur
de max qui correspond à chacune d’elles ?
A B
Exercice 19
Quand le cis et trans 3,3-diméthyl-2-bromo-cyclohexanols sont traités par des
bases fortes (exemple NaOH), ils conduisent chacun principalement à un seul
produit. Les produits obtenus sont isomères, non halogénés et seul le produit issu
du bromoalcool cis montre une bande IR à 1710 cm-1. Aucun des produits finaux
ne montre une bande IR autour de 3350 cm-1 comme les produits de départ.
Expliquez.
Exercice 20
On représente la liaison O-H d’un alcool par un ressort de constante « k » et de
longueur à l’équilibre « L » . la masse de la molécule étant bien supérieure à celle
d’un hydrogène on peut considérer la partie RO- de RO-H comme fixe.
On donne : mH =1,67 10-27kg , c= 3 108 m s-1 , g= 9, 8 m s-2
141
1) en supposant le ressort et l’atome d’hydrogène situé vers le bas, calculer
l’allongement « x » du ressort sous l’effet du poids de l’atome d’hydrogène.
Pourquoi peut- on négliger ce poids dans le bilan des forces ? k=750N.m-1,
L=10 -10m.
2) calculer la fréquence propre 0 de vibration de la liaison O-H en fonction de
mH et de k. Donnez la valeur numérique de cette fréquence en hertz.
3) une onde électromagnétique peut échanger de l’énergie avec cette liaison à
condition que la fréquence de l’onde soit égale à la fréquence propre du ressort.
Calculez la longueur d’onde de l’onde électromagnétique incidente lorsqu’on
est à la résonance. A quel domaine du spectre lumineux correspond-elle ?
4) on remplace l’hydrogène par un deutérium. Quelle est alors la longueur d’onde de
l’onde lumineuse pour qu’il y ait résonance avec cette nouvelle liaison ? mO =2 mH
Exercice 21
En spectrométrie infrarouge, l’ortho-hydroxyacétophénone présente à 3077cm-1
une bande large, peu profonde et indépendante de la concentration. Par contre le
para –hydroxyacétophénone présente ;
a) un pic fin à 3600 cm-1 dans une solution diluée de CCl4.
b) Un pic très large à 3150 cm-1 si le spectre est pris sans solvant.
Exercice 22
Pourquoi appelle-t-on la région 800-1400cm-1 du spectre de la plus part des
molécules organique « empreinte digitale « du produit ?
Exercice 23
Une réaction chimique entre composés organiques conduit à un mélange de
produits qui sont séparés par chromatographie en phase gazeuse. L’un de ces
produits est étudié par spectrométrie de masse afin de déterminer sa formule brute
et sa structure. Les ions fragments (m/z) et les abondances relatives en % sont
données dans le tableau I.
Tableau I
m/z 15 26 27 28 29 39 41 42 43 58
59 60
% 4,2 4,2 13,7 4,2 8,9 7,9 7,9 20 60,5 100
3,4 0,26
142
1- Que représentent les pics à m/z = 59 et 60 si l’ion radical moléculaire est à
m/z = 58 ?
2- On donne dans le tableau II les intensités relatives des pics isotopiques
P+1 et P+2 (masse M+1 et M+2) pour diverses combinaisons de carbone,
d’hydrogène, d’azote et d’oxygène.
Tableau II
58 P+1 P+2
CNO2 1,54 0,41
CH2N2O 1,92 0,21
CH4N3 2,29 0,02
C2H2O2 2,27 0,42
C2H4NO 2,65 0,22
C2H6N2 3,02 0,03
C 3 H6 O 3,38 0,24
C 3 H8 N 3,75 0,05
C4H10 4,48 0,08
Parmi les formulas présentées dans le tableau II, quelle(s) serait (ent) celle(s)
susceptible(s) de répondre à la masse moléculaire 58 ? Pourquoi ?
3- En se référant aux intensités relatives p+1 et p+2 quelle sera la formule
brute du composé étudié ?
4- En utilisant le fait que le spectre infrarouge du produit étudié présente une
bande de vibration à un nombre voisin de 1720 cm-1 et les ions fragments à
m/z=58, 43 et 15 donnez la formule développée probable de ce composé.
Exercice 24
La pipéritone à pour formule développée
1) quelle serait la valeur du max calculée prévisible par la spectroscopie UV-
visible, sachant que dans les séries alicycliques, la valeur de base est de 215
nm ?
143
2) en impact électronique, le spectre de masse de la pipéritone présente 2 ions-
fragments obtenus directement à partir de l’ion moléculaire par 2
réarrangements distinct et ont pour valeur m/z = 82 et 110.
Représentez le processus de fragmentation conduisant à ces ions.
Exercice 25
Le D-Galactose parfois utilisé en chimie clinique pour une épreuve de
fonctionnement de la cellule hépatique (galactosurie provoquée) est représenté ci-
dessous en représentation de Fischer :
CHO
H OH
HO H
HO H
H OH
CH 2OH
Exercice 26
500 mg d’un échantillon contenant un composé coloré x sont dissous et dilués
dans 500 ml de solvant. L’absorbance d’un prélèvement de cette solution mesuré
à 400nm dans une cellule de 1 cm est 0,9.
10 mg du composé pur X sont dissous dans 1 litre du même solvant. L’absorbance
mesurée dans une cellule de 0,1 cm à la même longueur d’onde est 0,3.
Quel est le pourcentage du composé X pur dans le premier échantillon ?
144
Exercice 27
Le spectre RMN du proton à 60 MHertzs du composé ayant pour formule
brute C9H10O2 montre 3 signaux singlets dont les caractéristiques sont :
Déplacements chimiques intégration du pic(en millimètres)
7,29 ppm 84
5,00 ppm 34
1,98 ppm 50
Exercice 28
Le tableau suivant regroupe les abondances naturelle de quelques isotopes.
Isotopes abondance naturelle (%)
1
H 99,98
2
H 0,016
13
C 1,108
17
O 0,037
19
F 100
14
N 99,63
15
N 0,37
1- Calculer en unités h/2 le spin nucléaire I des isotopes portés dans le
tableau I, précisez ceux dont la thechnique RMN est utilisable.
2- Le pic parent (ou pic moléculaire) d’un composé inconnu est à m/z = 32.
les deux formules possibles ont été trouvées etre CH4O et N2H4.
En utilisant les abondances relatives des isotopes correspondant à ces deux pics
(M+1) pour chacune de ces molécules. Qu’en déduisez-vous ?
145
Exercice 29
Un hydrocarbure, liquide de formule brute C8H14 présente 2 bandes
caractéristiques à 3300 et 2100 cm-1 par spectrophotométrie infrarouge.
Sachant que le spectre de masse dans le mode EI présente entre autre, 5 pics
séparés entre eux de 14 unités de masse donnez la formule développée de cet
hydrocarbure.
Exercice 30
Donnez la formule développée du composé C3H2O2 en tenant compte des
informations suivantes :
Spectre UV : maxhexane = 235 nm ( = 2500)
Spectre IR : bande large de 2700 à 3500 cm-1 ; pic à 710 cm-1 ; pic à 2100 et 3300
cm-1 .
RMN (spectre dans CDCl3) à 60 MHz) : 2 singulets de même intensité
respectivement à 3,18 et 13,2 ppm.
Spectrométrie de masse (EI) : entre autres, ions m/e à 70 (25 %) ; 35 (100 %) ; 44
(100 %) ; 26 (100 %)
Exercice 31
Déterminer la formule développée du composé A à partir des données
contenues dans les différents spectres de la figure 1
On confirmera la structure :
*en identifiant les principaux pics du spectre infrarouge.
*en déterminant les glissements chimiques caractéristiques du spectre 1H
Dans le spectre 1H, expliciter la multiplicité des divers massifs de l’enregistrement
supérieur. Déterminer la grandeur des diverses constantes de couplage.
146
Exercice 32
Un composé inconnu est analysé par spectrométrie de masse à 70 eV. Les
abondances relatives des ions détectés sont regroupées dans le tableau et la figure
suivant :
m/e abondance relative m/e abondance relative
31 42 85 100
32 0,50 86 1,1
35 2,5 87 33
36 0,60 88 0,35
37 0,72 93 0,09
38 0,22 100 2,8
43 0,49 101 0,07
47 1,7 119 52
49 0,57 120 1,2
50 11 135 24
51 0,13 136 0,52
62 0,19 137 7,7
69 57 138 0,16
70 0,69
147
Exercice 33
Un composé de formule brute C8H18O présente un spectre de masse dans le mode
EI comportant les principaux pics suivants :
m/e 130 101 87 57 41 29
Abondance relative (%) 3 4 18 100 30 35
Sachant qu’il n’y a pas de pic correspondant à la masse m/e = 112 suggérez une
structure pour ce composé.
Exercice 34
Lorsqu’on effectue la bromation de l’isovanilline ( 3-hydroxy, 4méthoxy-ben-
zaldéhyde) par du brome (en milieu acide acétique ) on obtient le composé (II)qui
après méthylation du groupe hydroxyle conduit à (III)
OH Br OH Br OH
OCH3 OCH3 OCH3
(I) (II) (III)
Le spectre RMN 1H de(III) effectué dans COCl3 se présente sous la forme
suivante :
(ppm) nature du signal
intégration(mm)
3,76 singulet 30 3
3,87 singulet 30 3
6,86 doublet 10 1
7,55 doublet 10 1
10,14 singulet 10 1
Peut – on à partir de ces informations préciser sans ambiguïté sur quel carbone est
fixé l’atome de brome dans le composé (II) ou (III) ?
148
Exercice 35
Un ester de méthyle aliphatique R-CO-O-CH3 présente dans son spectre de masse
EI un ion à m/z =74 (abondance relative de 100 %) ?
Exercice 36
Déterminer la structure du composé à partir des données contenues dans les
différents spectres de la figure 1
On confirmera la structure :
* en identifiant les principaux pics du spectre infrarouge.
* en déterminant les glissements chimiques caractéristiques du spectre RMN1H.
Celui-ci a été réalisé à 60 MHz, en décalant l’ensemble de 284 Hz.
* en explicitant les mécanismes de formation des principaux ions du spèctre de
masse.
Exercice 37
Le spectre RMN 1H, effectué à 60 Hz, présenté sur la figure I correspond à l’une
des 2 structures A ou B.
1- attribuer l’ensemble des raies (dont les raies a et b) aux différents protons
de la molécule.
2- Le système de couplage peut- être analysé simplement. De quel système
s’agit-il ?
3- Donner la grandeur des divers couplages et justifier le choix de la bonne
structure A et B.
149
Exercice 38
Un liquide organique de formule brute C7H8O présente le spectre infrarouge
suivant :
1- En se basant sur la formule brute seule ; peut-il s’agir d’un alcool ? D’un
aldéhyde ou d’une cétone ? Peut-il avoir un noyau aromatique ?
2- En se basant sur le spectre IR seul, répondez aux mêmes questions que
précédemment.
3- En se basant cette fois sur toutes les informations données, représentez une ou
plusieurs structures possibles en justifiant votre choix.
4- Pour compléter l’identification, le spectre de masse du composé inconnu,
effectué dans le mode impacte électronique, présente, entre autres, les ions
fragments suivants à m/z = 108 ; 91 ; 77 et 31. Quelle serait alors la formule
développée du liquide organique analysé ?
Exercice 39
Pourquoi la spectroscopie UV pourrait être utilisée pour distinguer entre les deux
isomères suivants :
ACO ACO
(1) (2)
150
Exercice 40
Un composé A de formule brute C11H16O peut être hydrogéné en présence
de palladium en B de formule brute C11H18O et qui se révèle posséder la structure
suivantes :
CH3
O Le spectre ultraviolet de A
présente une forte bande
B d’absorption max = 225 nm qui a disparu dans le
spectre de B.
Exercice 41
En spectrométrie IR, l’ortho-hydroxyacétophénone présente à 3077 cm-1 une
bande large peu profonde et indépendante de la concentration. Par contre la para-
hydroxyacétophénone présente un pic fin à 3600 cm-1 quand le spectre est effectué
dans une solution diluée de CCl4 ; un pic très large à 3150 cm-1 quand le spectre
est pris sans solvant.
Expliquez ces observations.
Exercice 42
Dans l’éthanol, la cyclohexan-1,3-dione A absorbe en UV- à 253 nm (max =22000)
1) Des études physico-chimique ont montré que cette cétone existait sous une
autre forme équilibré B. représentez la forme B en précisant qui de A et de B
est la plus stable ? Pourquoi ?
2) La valeur de max rapporté ici permettra-t-elle de différencier A de B ?
151
3) Quel serait la valeur de max calculé de la forme la plus stable trouvée en 1)
sachant que la valeur incrémentielle d’un hydroxyle en , en et en par
rapport à un carbonyle est respectivement de +35, +30 et de +50 nm ?
Exercice 43
L’un des composés de l’air donne le spectre de masse suivant :
m/e C(12) O(16) 12CO (28) 13
CO(29) 14
CO(30) 12
CO2 (44) 13
CO2 (45) 14
CO2 (46)
% 0,7 9,6 9,8 0,13 0,02 100 1,2 0,42
Identifie ce produit
Exercice 44
Quelle est la formule développée du composé C9H10O présentant les
caractéristiques spectroscopiques suivantes :
IR ; absorption à 1740 cm-1
Spectrométrie de masse, l’abondance relative est donnée entre parenthèses
1,54(57,4%) 105(41%) 91(100%) 77(30%) 29(18%)
Spectrométrie de RMN :
Multiplet (4H) à 2,9 ppm
Singulet (5H) à 7,25 ppm
Triplet (1H) à 9,8 ppm
Exercice 45
Un composé A de formule brute C11H16O peut être hydrogéné en présence
de palladium en B de formule brute C11H18O et qui se révèle posséder la structure
suivante :
O
CH3
152
5- Quelle aurait été la structure du composé isomère de A dont la valeur
calculée de max est de 254 nm ?
6- Que pouvez-vous en conclure quant à cette méthode d’analyse
fonctionnelle ?
153
154
SOMMAIRE
FONDEMENT DE LA SPECTROSCOPIE…………………………………….
3
I SPECTROSCOPIE ULTRAVIOLET-VISIBLE……………………………….. 9
I-1 Introduction………………………………………………….………… 9
I-2 Type de bandes d’absorption…………………………….……………………………. 10
I-3 Techniques et montages …………………………………….………… 12
I-4 Loi de BEER-LAMBERT……………………………………………. 13
I-5 Origine de l'absorption dans le visible et l'ultraviolet…………………
15
I-6 Les différentes types de transitions……………………………………… 16
I-7 Règles de Woodward-Fieser ……………………….………………. 19
I-8 Effet hypsochrome et bathochrome…………………………………. 26
II SPECTROSCOPIE INFRAROUGE…………………………………………. 31
II-1 Introduction……………………………………………………………… 31
II-2 Absorption infrarouge ……………………………………………………. 31
a- Modèle de l'oscillateur harmonique…………………………………. 31
b- Molécule réelle ……………………………………….……………. 33
c- Molécules polyatomiques………………………….…………………… 35
d- Facteur influençant les fréquences de vibration……………………..
37
II-3 Etude des principales bandes caractéristiques……………………….. 37
II-4- liaisons d’hydrogène…………………………………………………….. 40
a- liaison d’hydrogène intermoléculaire………………………….. 40
b- Liaison d’hydrogène interamoléculaire……………………………. 41
II-5 Appareillage ………………………………………………………………. 42
II-6 Application de l’IR à la détermination des fonctions
organiques……………………………………………………………. 48
a- Les alcanes………………………………………………………. 48
b- Les alcènes………………………………………………………. 59
c- Les alcynes……………………………………………………….. 50
d- Composés aromatiques mononsubstitué………………………… 51
e- Alcools et phénols………………………………………………… 53
f- Ethers………………………………………………………….. 55
g- Les cétones……………………………………………….……… 55
h- Les aldéhydes……………………………………………............ 58
i- Acides carboxyliques…………………………………………….. 69
j- Les esters et lactones……………………………………………. 60
k- Anhydrides d’acides………………………………………………. 60
l- Amines ……………………………………………………..61
155
III- LA SPECTROSCOPIE R.M.N…………………………………………………… 65
III-1 Introduction ………………………………………………………… 65
III-2 Principe de la RMN…………………………………………………… 67
III-3 Origine du phénomène de RMN……………………….………………… 68
III-4 Niveaux d’énergie nucléaire…………………………………………. 71
III-5 noyaux usuels ………………………………………………………….. 73
III-6 Déplacement chimique…………………………………………….. 73
III-7 Blindage des noyaux………………………………………………….. 75
a- Relations empiriques……………………………………………… 85
b- Couplage spin-spin……………………………………………………. 88
c- Notion d’équivalence………………………………………………. 98
III-8 RMN du carbone 13C ……………………………………………… 111
IV- SPECTROGRAPHIE DE MASSE…………………………………………… 111
IV-1 Introduction………………………………………………………….. 111
IV-2 Principe……………………………………………………………… 111
IV-3 Processus de fragmentation………………………………….…… 116
a- Ion à nombre d’électrons pair ou impair…………..……………..
116
b- Rupture avec réarrangement………………………..………….. 118
c- Fragmentation rétro Diels-Alder………………………………… 119
d- Réarrangement de Mac Lafferty (à 6 centres)…………………..
120
e- Coupure des liaisons avec des réarrangements……………………
120
f- Coupure allylique………………………………………………………. 120
g- Coupures en , de l’héteroatomes…………………..……………..
121
IV-4 Détermination d’indice d’insaturation……………………..……… 122
IV-5 Analyse isotopique ( AMAS isotopiques)………………………….. 123
IV-6 Règle de l’azote………………………………………………………. 124
V- Résonance paramagnétique électronique (RPE)…………………………………… 129
V-1 Introduction………………………………………………………. 129
V-2 Principe de la R.P.E……………………………………………….. 131
V-3 Principaux paramètres étudiés en R.P.E……………………………………… 132
a-Le facteur g ……………………………………………………….. 132
b- La Structure hyperfine……………………………………………….. 132
VI- Exercices ……………………………………………………………………….. 135
SOMMAIRE……………………………………………………………………. 155
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