Occasional Paper 04-20-1
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Occasional Paper 04-20-1
Quels sont les effets des chocs liés à la pandémie COVID-19 au Cameroun ?
BOP N°04/20
Les idées et opinions présentées dans cette étude sont celles des auteurs et ne reflètent pas nécessairement
la position officielle de la Banque des Etats de l’Afrique Centrale (BEAC) ou de toute autre institution
rattachée.
ngomba@beac.int
Résumé
L’objectif de cette réflexion est d’évaluer les effets de la crise actuelle de l’économie camerounaise
confrontée à cinq chocs : (i) un choc épidémiologique, (ii) un choc d’offre (iii) un choc de demande
interne, (iv) un choc pétrolier, (v) un choc de demande étrangère. La survenance conjointe de ces
chocs pourrait coûter 6 % de PIB en 2020, avec un doublement du déficit budgétaire et l’investissement
privé qui ne se relèvera pas à son niveau d’avant-crise avant fin 2021. Afin d’atténuer les effets de cette
récession, il est important pour le gouvernement, afin de maintenir la demande à un certain niveau,
de soutenir les entreprises, notamment industrielles, afin qu’elles puissent maintenir un certain niveau
d’emploi et résister à la crise. Il nécessitera un accroissement de l’endettement public dont la charge
pourra être réduite par un achat de titres publics par la banque centrale. C’est le préalable pour un
rebond économique de forte ampleur en 2021-2022. Pour que ce dernier se matérialise, le phénomène
de rationnement du crédit (amplifié en période de crise) pourra être atténué par l’adoption d’une
méthode de provisionnement dynamique des créances bancaires en souffrance et par l’application
effective de la surcharge contracyclique en fonds propres bancaires.
2 Quels sont les effets des chocs liés à la pandémie COVID-19 au Cameroun ? - NGOMBA BODI Francis Ghislain
affirment avoir opérer soit une mise en chômage technique soit part d’augmenter le pourcentage de ménage en situation de
une réduction d’effectif. pauvreté. Ces restrictions sur la production des entreprises,
en entraînant des compressions d’effectifs, des réductions de
salaire ou une réduction des bénéfices des unités de production
informelle, vont induire une contraction de la demande agrégée
par le biais de la consommation finale.
4 Quels sont les effets des chocs liés à la pandémie COVID-19 au Cameroun ? - NGOMBA BODI Francis Ghislain
étant plus prononcé chez les PME qui constituent plus de 95 % bancaires ont bénéficié aux entreprises du secteur tertiaire11.
du tissu économique camerounais). Or nous avons montré plus haut que c’est ce secteur qui devra
le plus être touché par la récession actuelle. Dans ce contexte,
2.2 Coût de la crise pour l’économie camerounaise la prime de risque sur les entreprises (déjà élevée) devrait
augmenter de 6 % (graphique 1). Ceci pourrait avoir une
Face à l’occurrence du choc épidémiologique de santé action conjointe sur les taux et les volumes de crédit bancaire
publique, des trois chocs macroéconomiques exogènes et du aux entreprises. Compte tenu du transfert d’actifs qui devraient
choc endogène de demande, l’économie camerounaise est intervenir entre les entreprises en faillite et leurs bailleurs de
contrainte de s’ajuster brutalement. Cet ajustement sera d’autant fonds, les collatéraux des entreprises baisseront, abaissant
plus douloureux que des déséquilibres existaient déjà avant cette du même coup le volume de crédit auquel elles pouvaient
crise. Ceux-ci tiennent principalement au marché du crédit. En prétendre. Cette baisse du crédit bancaire due aux cinq chocs
effet, le ratio des crédits à l’économie sur le PIB nominal ne identifiés devrait aller jusqu’à -20 % du niveau d’avant-crise,
dépasse guère les 20 % au Cameroun (contre plus de 200 % en le plancher de cette baisse pourrait ne pas intervenir avant fin
Chine et aux États-Unis), parallèlement le coût du crédit est 2021. La réticence du système bancaire à financer l’économie
élevé dans un contexte de fortes asymétries d’information. Il en période de crise (réticence prenant également sa source
apparaît ainsi que le financement de l’économie camerounaise dans le désir de maintenir un niveau de liquidité de précaution
est faible. Cette dernière étant composée en majorité d’unités conséquent) explique aussi cette baisse du crédit bancaire ;
de production informelle qui se financent majoritairement par elle explique par ailleurs le report des projets d’investissement
apport de fonds propres8. Parallèlement, le taux d’endettement par les entreprises. D’où une baisse significative et durable de
des entreprises (le rapport entre son endettement total et ses l’investissement : cette baisse devrait atteindre -10 % en 2021
capitaux propres) se révèle être très élevé, à 4,5 en moyenne en (graphique 1). La diminution de l’investissement, qui constitue
20179. Il est de 5,5 pour la branche «Commerce de gros et de le moteur de la croissance future, limite ainsi la possibilité d’un
détail et réparation de véhicules». Ce taux d’endettement est fort rebond économique en 2021 ou 2022.
par exemple inférieur à 1 pour les entreprises américaines10. Si
on considère le niveau de ce ratio en rapport à la faiblesse du La relance économique qui interviendra au cours de ces
crédit bancaire, il se dégage une insuffisance relative du niveau années sera liée à la forte croissance des cours du pétrole et/
des capitaux propres des entreprises camerounaises. Or, dans ou à la croissance retrouvée chez les partenaires commerciaux
un contexte de fortes asymétries d’information, le collatéral du Cameroun. Dès lors, l’accélérateur financier (c’est-à-dire
est un élément prépondérant dans l’accès au financement des la procyclicité de l’activité de crédit bancaire) participe à
institutions financières. Si en période de forte croissance les repousser dans le temps la période de reprise économique.
capitaux propres augmentent, le crédit bancaire joue alors
un rôle d’accélérateur de croissance économique. Ce rôle La réduction du chiffre d’affaires des entreprises
d’accélérateur est également maintenu en période de récession. contribuera à diminuer les rentrées fiscales du gouvernement
Graphique 1 : Coût de la crise actuelle sur les principales : ce mouvement de baisse sera amplifié par le choc pétrolier.
variables macroéconomiques Dans le même temps, il y aura nécessité pour le gouvernement
d’accroître ses dépenses publiques, notamment de santé. Donc
la simultanéité de l’augmentation des dépenses et de la baisse
des recettes devrait aggraver le déficit budgétaire qui était déjà
à -2.6 % du PIB en 2019. Nos simulations montrent que ce
déficit pourrait tripler, ou pire quadrupler en 2020 (graphique
1). Cette évolution devrait entraîner un accroissement de
l’endettement public et une hausse de la charge de cette dette.
En effet, l’aggravation du déficit public exacerbe les risques sur
la dette publique et accroît la prime de risque souveraine. Ce
qui pousse le marché à exiger des rendements plus élevés pour
les bons et obligations du Trésor. Par exemple, le Trésor public
camerounais attendait 50 milliards FCFA lors de son émission
d’obligations du Trésor à 2 ans pour 3.50 % de taux d’intérêt
annuel du 29 avril 2020, or il n’a pu engranger que 34 milliards
FCFA au taux initial fixé, sur une souscription totale de 46
milliards FCFA seulement12. Cela montre que les dépenses
Source : Simulations de l’auteur d’intérêt sur la dette publique devront augmenter dans les
trimestres qui viennent.
La crise actuelle pourra ainsi entraîner des tensions de
trésorerie dans les entreprises car alors que leurs ventes devraient Bien plus, du fait de l’appréciation du dollar US résultant
baisser, leurs charges, elles, se maintiennent. Beaucoup devront principalement de la baisse des cours internationaux des
faire faillite sur les crédits qu’elles avaient contractés. Surtout matières premières13, la charge de remboursement de la dette
lorsqu’on sait qu’en 2019, plus de 60 % de l’encours des crédits va significativement s’élever, au regard de l’accroissement
exponentiel de l’endettement auprès de la Chine au cours des
8. Deuxième Enquête sur l’emploi et le secteur informel, 2011 11. Rapport de politique monétaire de la BEAC de mars 2020.
9. Étude économique et financière des entreprises, 2017 12. Cameroon Tribune du 04 mai 2020.
10. https://www.bnpparibas-am.lu/intermediaire-selec- 13. les États-Unis sont importateurs nets des produits de base et une
tioneur-de-fonds/la-dette-des-entreprises-americaines-nepese- baisse des cours internationaux de ces derniers entraîne une réduc-
pas-tant-que-cela/ tion de son déficit du compte courant.
BEAC Occasional Paper- N°04 - Août 2020
5
huit dernières années. Face à cela, le gouvernement se verra migration des moteurs de la croissance, côté offre du secteur
obligé d’effectuer une compression des postes de dépenses14, des services vers le secteur industriel, et côté demande de la
notamment dans sa consommation, en même temps que consommation finale des ménages vers l’investissement privé.
les arriérés intérieurs s’accumuleront considérablement. La
détérioration de la situation budgétaire devra rejaillir sur la La crise actuelle pourrait laisser sur le carreau beaucoup
trésorerie des entreprises et amplifier plus encore l’atonie de d’entreprises, et lorsque l’épidémie sera passée, alors les
l’activité économique. entreprises camerounaises risqueront de perdre des parts de
La croissance du PIB réel va dès lors se trouver réduite. La marché sur le marché domestique et même à l’international, ce
crise actuelle pourrait impacter le PIB réel de -8 % au second qui créera un appel d’air pour les importations qui deviendront
trimestre 2020, avec une plus forte chute de la consommation de plus en plus importantes (aggravant ainsi le déficit du
à -15 % sur la période, conformément à la nature keynésienne compte courant). Il est ainsi nécessaire que les entreprises,
du choc d’offre des mesures d’endiguement de l’épidémie. Dans tout au moins celles du secteur industriel, soient aidées pour
ce contexte, cette crise pourra faire croître l’inflation de 15 atténuer leurs tensions de trésorerie et leur permettre de passer
% au second trimestre 2020, eu égard aux contraintes d’offre la crise sans accuser de fermeture qui serait préjudiciable sur
et aux difficultés d’approvisionnement des importateurs. La leur capacité à maintenir leurs parts de marché après la crise.
crise impactera les exportations entre -20 % et -40 % entre le L’économie pâtirait également de ces faillites puisque des
deuxième et le troisième trimestre 2020 (graphique 1). années d’apprentissage et de savoir-faire seraient ainsi parties
Tableau 3 : Coût des cinq chocs identifiés et perspectives en fumée, alors qu’un soutien éventuel de l’État aurait pu
macroéconomiques de l’économie camerounaise permettre de passer la période de tempête pour mieux entamer
2020 2021 la reprise. Ce soutien de l’État permettrait de sauver certains
emplois industriels, et de contenir la baisse de la consommation
PIB -0.06 [+0.05;+0.06] induite par les mesures d’endiguement de l’épidémie. Dans
Consommation -0.12 [+0.06;+0.08] le cas contraire, le rebond économique en 2021 et après ne
Investissement -0.04 -0.05 profitera qu’au secteur productif des économies partenaires.
Inflation [+0.06;+0.07] [-0.07;-0.03]
Plus important, nos simulations ont montré que
Déficit budgétaire -1.6 [-1.4;-1.1] l’investissement ne se relèvera pas d’ici fin 2021 par rapport à
Exportations -0.22 +0.37 son niveau d’avant crise (voir graphique 1). Or l’investissement
Source : Simulations de l’auteur commande la croissance économique future en ce qu’elle
permet de mettre en place les infrastructures de production
En définitive, nous estimons que les cinq chocs qui pour combler les besoins de la demande future anticipée. Trois
affectent l’économie camerounaise peuvent coûter jusqu’à principales raisons expliquent cette perspective d’atonie de
-6 % de PIB en 2020 (tableau 3), mais un rebond significatif l’investissement : (i) la faiblesse de la demande, (ii) la difficulté
est possible en 2021 du fait de la robustesse de la demande pour obtenir un crédit bancaire en période de crise, (iii) les
étrangère et de la forte élévation des cours du baril de pétrole. collatéraux insuffisants des entreprises en période de crise.
Le coût sera plus élevé s’agissant de la consommation des
ménages, qui devra subir une baisse de -12 % en 2020 du 3.1 Résoudre le problème de la faiblesse de la
fait de cette crise, pour rebondir en 2021. L’effet de cette demande
crise sur l’investissement sera durable, ce dernier ne devra
pas se relever d’ici 2021, sa régression du fait de cette crise Pour adresser le problème de la faiblesse de la demande, la
sera d’environ - 4 % en 2020 et 2021. Les chocs qui affectent politique budgétaire doit être mobilisée. Le gouvernement doit
l’économie camerounaise devrait contribuer à élever l’inflation pouvoir aider les entreprises industrielles afin de maintenir
de 7 % en 2020. Cette crise pourra entraîner un doublement leurs trésoreries au vert, avec des garanties de ces dernières
du déficit budgétaire quant à lui devra plus que doubler en quant au non licenciement. Pour le faire, le solde budgétaire
2020, poursuivant son aggravation en 2021. Les exportations, devra nécessairement se dégrader. Le gouvernement devra
quant à elles, devront repartir fortement à la hausse en 2021. privilégier les financements intérieurs pour combler ce déficit.
Notons que ces prévisions tiennent en l’absence de tout soutien Pour ce faire, la banque centrale devra intervenir afin de
gouvernemental à l’économie. maintenir stables le coût de cet accroissement de la demande
de financement public. Jusqu’à présent, les banques détiennent
la majorité des titres publics de l’État ; or vu qu’elles seront
3 - Comment limiter les effets négatifs de la également touchées par cette crise à travers les faillites des
crise : maintenir la demande à flot entreprises auxquelles elles avaient attribué des crédits, elles
vont exiger des taux plus élevés sur les titres publics. Pour
Nos simulations ont montré la possibilité d’un doublement atténuer cette élévation des taux sur les titres publics, il ne
du déficit budgétaire en 2020 par rapport à 2019, suite à s’agit pas seulement pour la banque centrale de diminuer son
l’occurrence de ces cinq chocs sur l’économie camerounaise. Si taux directeur ou d’augmenter son volume de refinancement
ce scénario se réalise, alors le gouvernement devra de nouveau aux banques commerciales15 ; encore faut-il qu’elle puisse
contracter un programme économique et financier avec le intervenir directement avec pour but d’alléger les charges
FMI, consacrant ainsi au moins trois années supplémentaires d’intérêt sur la dette publique. Cette intervention de la banque
d’austérité budgétaire de 2021 à 2024. Alors même que le centrale pourra prendre la forme d’un achat massif de dette
Cameroun est engagé dans un processus d’émergence qui publique sur le marché secondaire des titres publics (même si
nécessite des investissements publics conséquents, une 15. puisque ces dernières voudront maintenir par devers elle un
14. L’ordonnance portant loi de finances rectificative du 03 juin 2020 certain niveau de liquidité de précaution pour faire face aux créances
a consacré une baisse du budget de plus de 500 milliards XAF. dépréciées qu’elles subiront.
6 Quels sont les effets des chocs liés à la pandémie COVID-19 au Cameroun ? - NGOMBA BODI Francis Ghislain
cela pourrait peut-être nécessiter quelques aménagements ou
ré-interprétation des textes réglementaires). Conclusion
L’objectif de cette étude est d’analyser et évaluer les effets
3.2 Résoudre le problème de la procyclicité de de la crise actuelle que traverse l’économie camerounaise
l’activité bancaire confrontée à l’occurrence de cinq chocs. Il s’agit ainsi : (i) du
choc épidémiologique, (ii) du choc d’offre relatif aux mesures
Même si la demande est maintenue à flot pour appuyer d’endiguement de l’épidémie prises par le gouvernement
le lancement des projets d’investissement des entreprises, camerounais le 17 mars 2020, (iii) du choc de demande induit
encore faudrait-il que les banques commerciales acceptent par le choc d’offre, (iv) du choc pétrolier et (v) du choc de
d’accorder des crédits alors qu’elles font face à une accélération demande étrangère. L’occurrence simultanée de ces chocs
de leurs créances en souffrance. En effet, dans le système devrait entraîner un coût de 6 % de PIB en 2020, avec une
réglementaire actuel, les banques constituent les provisions chute de la consommation d’environ 12 % et une diminution
pour créances dépréciées sur la base des créances dépréciées des exportations pouvant atteindre 40 %. Le déficit budgétaire
constatées. Or, cette méthode de provisionnement (qualifiée devra plonger et risquera de doubler. L’investissement privé
de statique) est essentiellement procyclique puisque la charge pourrait ne pas se relever à son niveau d’avant-crise avant fin
de provisionnement est plus élevée en période de récession, 2021.
occasionnant ainsi une tension sur les fonds propres bancaires
qui débouche sur une amplification du rationnement du Afin d’atténuer les effets de cette récession qui s’annonce,
crédit bancaire (credit crunch) préjudiciable aux projets il est important pour le gouvernement de soutenir la trésorerie
d’investissement des entreprises, et donc à la croissance des entreprises industrielles afin qu’elles puissent maintenir un
économique future. En plus des capitaux propres des certain niveau d’emploi, et agrandir leurs parts de marché sur
entreprises, le niveau des fonds propres bancaires participent le marché domestique à la faveur du rebond économique en
également à entretenir le mécanisme d’accélérateur financier au 2021. Ce soutien direct aux entreprises et indirect aux ménages
Cameroun. Pour éviter un rationnement du crédit bancaire en permettra de maintenir la demande à flot. Il nécessitera un fort
période de récession, c’est-à-dire au moment où les entreprises accroissement de l’endettement public dont la charge devra être
ont le plus besoin de crédits pour maintenir leur trésorerie au atténuée par un achat massif de titres publics par la banque
vert, deux mesures doivent être prises : centrale. C’est le préalable pour un rebond économique de
forte ampleur en 2021-2022. Pour que ce dernier se matérialise
1. Passer d’un provisionnement statique à un effectivement, le problème de l’amplification du rationnement
provisionnement dynamique. C’est-à-dire, exiger des du crédit en période de crise devra être réglé par l’adoption
banques qu’elles constituent des provisions non plus d’une méthode de provisionnement dynamique et par
sur la base des créances dépréciées constatées, mais sur l’application effective de la surcharge contracyclique en fonds
le fondement des créances dépréciées anticipées. Cela propres.
nécessiterait ainsi qu’elles améliorent leurs méthodes
de gestion du risque de crédit. L’implémentation de Pour conclure, une sortie de crise coordonnée, réussie et
cette méthode de provisionnement permettrait de durable ne pourra faire l’économie d’une coordination étroite
situer la plus forte charge de provisionnement en entre le gouvernement et la banque centrale pour relancer la
période de croissance, afin qu’en période de crise, demande interne et desserrer l’étau du crédit bancaire.
les banques disposent de fonds propres solides pour
continuer leur activité de crédit de manière stable.
L’adoption de cette méthode garantira ainsi une
stabilité dans l’évolution du crédit. Références bibliographiques
2. L’implémentation de la méthode de provisionnement [1] Adolfson, M., Laseen, S., Linde, J. et Villani, M.
dynamique pourrait s’accompagner de la réelle (2007) : « Bayesian estimation of an open economy dsge model
application de la surcharge contracyclique en fonds with incomplete pass-through », Journal of International
propres telle que prévue dans le règlement UMAC de Economics, 72, pp. 481-511
2016 relatif aux fonds propres nets. Cette surcharge
permettrait ainsi de lisser la dynamique du crédit et [2] Christiano, L., Motto, R. et Rostagno, M. (2010) : «
limiter son influence volatile sur la croissance réelle. Financial factors in economic fluctuations » : ECB Working
Paper N°1192
En définitive, il apparaît ainsi le besoin d’une coordination
étroite entre le gouvernement et la banque centrale dans la [3] Christiano, L., Motto, R. et Rostagno, M. (2014) : «
définition des voies de sortie de crise. Cette sortie de crise, Risk shocks » : American Economic Review, 104(1), pp 27-65
si elle veut être réussie et durable, ne pourra faire l’économie
d’une relance de la demande interne. [4] Guerrieri, V., Lorenzoni, G., Straub, L. et Werning,
I. (2020) : « Macroeconomic implications of COVID-19 : can
negative supply shocks cause demand shortages ? », NBER
Working Paper N°26918
Nous développons dans les lignes qui suivent un modèle d’équilibre général qui représente :
— un canal d’accélérateur financier (richesse nette des emprunteurs) dans lequel la richesse nette
des emprunteurs amplifie les phases du cycle économique ;
— un capital public, qui est renouvelé par l’investissement public, et qui constitue un facteur de
production pour les entreprises ;
— une prime de risque souveraine sur les bons du Trésor du gouvernement qui augmente à mesure
que le déficit budgétaire se creuse. Ce dernier étant financé par l’endettement.
— une économie ouverte qui importe et exporte vers une économie étrangère ;
— un secteur pétrolier.
Ce modèle doit nous permettre d’analyser l’effet des chocs liés au COVID-19 et du choc pétro-
lier sur la situation budgétaire du gouvernement, sur les entreprises et sur les principales variables
macroéconomiques.
Les Ménages
ηc
1 ηc − 1 1 ηc − 1 ηc − 1
ηc ηc + (ωc ) ηc (Cm,t ) ηc
(1 − ωc ) (Cd,t )
Ct = (3.1)
Ainsi, les demandes des ménages pour ces deux types de biens consommés, ainsi que le prix relatif
des biens de consommation (3.4), sont fonction de l’inflation domestique πt et du prix relatifs des
biens de consommation importés αcm,t :
" #−ηc
πt
Cd,t = (1 − ωc ) c Ct (3.2)
αt
" #−ηc
αcm,t
Cm,t = ωc Ct (3.3)
αc,t
14
1
1 − ηc
h i
αc,t = (1 − ωc )(πt )1−ηc + ωc (αcm,t )1−ηc (3.4)
Dans l’optique de déterminer leur volume de consommation, d’offre de travail , de fonds propres
bancaires et de dépôts à effectuer auprès des banques, les ménages maximisent leur utilité inter-
temporelle :
∞
L1+σ
( )
(Ct )1−φ L
t
− θL,t t
X
Et β (3.5)
t=0 1−φ 1 + σL
Avec : Qt , le prix du capital, Kt le capital physique, N̄t la richesse nette des entrepreneurs, Et
les fonds propres bancaires, Rc,t le rendement exigé (par les ménages) des fonds propres bancaires,
Φt le taux de défaut sur les fonds propres bancaires, τ c le taux de TVA, Θ la part de la richesse
nette résiduelle des entreprises en faillite transférée aux ménages, γt la probabilité de survie des
entrepreneurs, autrement dit le pourcentage d’entrepreneurs non faillis, W e la dotation initiale de
chaque nouvel entrepreneur, W b la dotation initiale de chaque nouvelle banque, Divt les dividendes
reçus des entreprises, φgov
t le taux de défaut sur les bons du Trésor, υt la prime de risque sur les bons
du Trésor, Rg,t le taux sur les bons du Trésor, Bg,t le stock de dette publique.
∞
L1+σ
"( )
X
t (Ct )1−φ t
L
Lagrangien = Et β − θL,t +
t=0 1−φ 1 + σL
d c
λt (Qt−1 Kt−1 − N̄t−1 − Et−1 )(1 + Rt−1 ) − (Qt Kt − N̄t − Et ) + Et−1 (1 + Rt−1 )(1 − Φt )
(N̄t + W e )
− Et − (1 + τ c )αtc Ct + (1 − Θ)(1 − γt ) − We − Wb
γt
1
+ (1 − τ w )Wt Lt + Divt + (1 − φgov g g g
t )(1 + Rt−1 )Bt−1 − Bt (3.7)
υt
∂L
= (Ct )−φ − λt (1 + τ c ) = 0 (3.8)
∂Ct
∂L
= −θL,t Lσt L + λt (1 − τ w )Wt = 0 (3.9)
∂Lt
15
∂L 1
= λt − βEt λt+1 (1 + Rd,t ) =0 (3.10)
∂Bb,t πt+1
∂L
= λt − βEt λt+1 (1 + Rc,t+1 )(1 − Φt ) = 0 (3.11)
∂Et
∂L g 1
= λt − βEt λt+1 (1 + Rt+1 )(1 − φgov
t ) =0 (3.12)
∂Bt,g υt
Le secteur productif
α
Yt = Zt Kt−1 Lt1−α (KG,t−1 )αG (3.13)
Sur le marché des facteurs de production, leurs prix se déterminent comme suit, par la minimisation
du coût total
Ce qui nous donne la relation suivante entre le salaire nominal et loyer du capital :
Wt 1 − α Kt
= (3.14)
r̃tk α Lt
16
Ainsi donc, le coût total s’écrit :
r̃tk Kt + Wt Lt (3.15)
Or :
" #α−1
Yt Wt α
= Zt (KtG )αG k (3.16)
Kt r̃t 1 − α
" 1−α α #
1 k Kt Kt
CTt = Yt r̃t + Wt (3.17)
Zt (KG,t )αG Lt Lt
" 1−α α #
1 Kt Kt
M Ct = α
r̃tk + Wt (3.18)
Zt (KGt ) G Lt Lt
Yt
− r̃tk + αM Ct =0 (3.19)
Kt−1
Yt
− Wt + (1 − α)M Ct =0 (3.20)
Lt
Le producteur de biens intermédiaires subit des coûts d’ajustement quadratique dans la modification
de ses prix (Rotemberg(1982)). De ce fait, il utilise toute l’information passée, présente et future,
avec comme facteur d’actualisation λt qui représente l’utilité marginale d’une unité additionnelle de
profits.
#2
∞ ∗
"
X
∗ ψP Pi,t
M axE0 λt+k Pi,t Yt+k − T Ct+k (Yt+k ) − −π Yt+k (3.21)
k=0
2 P i,t+k−1
−εt
Pi,t
Yi,t = Yt (3.22)
Pt
avec εt l’élasticité de substitution entre les biens domestiques et π l’inflation à l’état stationnaire.
17
La résolution de ce programme d’optimisation nous permet de déboucher sur l’équation suivante
d’évolution des prix domestiques.
Yt+1
λt (1 − εt ) + λt εt M Ct − λt ψP πt [πt − π] + βλt+1 ψP πt+1 [πt+1 − π] = 0 (3.23)
Yt
La production de cette entreprise est destinée à être agrégée avec d’autres par l’entreprise de
bien final. la production de cette dernière est destiné à la consommation, à l’investissement et à
l’exportation.
Cependant le volume d’exportation dépend du rapport entre les prix domestiques et les prix étran-
gers α∗,t , ainsi que de la demande étrangère Y∗,t :
!−ηf
πt
Yx,t = Y∗,t (3.24)
α∗,t
L’entreprise importatrice 16
Cette firme importe à la fois les biens de consommation et d’investissement (Voir Adolfson et al
(2007,2008)). Les demandes à elle adressées pour ces deux types de biens s’expriment trivialement
comme suit :
!−
λmi,t
αj,mi,t λmi,t−1
Ij,m,t = (3.25)
αmi,t
!−
λmc,t
αj,mc,t λmc,t−1
Cj,m,t = (3.26)
αmc,t
Cette entreprise détermine, en maximisant son profit futur anticipé, les prix des biens de consom-
mation et d’investissement importés qu’elle revendra sur le marché domestique. Cette détermination
se fait compte tenu des prix domestiques et étrangers. Dans ce processus, elle fait face à des coûts
d’ajustement quadratique à la Rotemberg (1982).
!2
∞ ∗
∗ ψpm Pi,mc,t
Et { (βΩcm,t+k )k Pi,mc,t Ci,m,t − Pt∗ St (Ci,m,t + Zt φm,c ) −
X
Max −1 Cj,m,t }
∗
Pj,cm,t
k=0 2 Pi,mc,t−1
Pour les biens de consommation importés, leur prix suivra la dynamique ci-après :
16. Adolfson et al. (2007)
18
! !2
λmc,t (α∗,t − 1) αcm,t αcm,t ψpm λmc,t αcm,t
αcm,t + − ψpm −1 + −1
λmc,t − 1 αcm,t−1 αcm,t−1 2 λmc,t − 1 αcm,t−1
! !
αcm,t+1 αcm,t+1
+ βλt+1 ψpm −1 = 0 (3.27)
αcm,t αcm,t
La dynamique du prix relatifs des biens d’investissement importés est comme suit, similaire à celle
des biens de consommation importés :
!2
λm,i (α∗,t − 1)
!
αim,t αim,t ψpm λmi,t αim,t
αim,t + t m,i − ψpm −1 + −1
λt − 1 αim,t−1 αim,t−1 2 λmi,t − 1 αim,t−1
! !
αim,t+1 αim,t+1
+ βλt+1 ψpm −1 = 0 (3.28)
αim,t αim,t
Ceux-ci achètent le capital déprécié aux entrepreneurs, le combinent avec les biens d’investissement
pour former un nouveau stock de capital qu’ils revendront aux entrepreneurs. Les demandes des biens
d’investissement domestiques et importés qu’ils expriment dépendent des prix relatifs de ces biens.
!−ηi
πt
Id,t = (1 − ωi ) It (3.29)
αtinv
!−ηi
αtm,i
Im,t = ωi It (3.30)
αtinv
ηi
1
1 ηi − 1 ηi − 1 ηi − 1
ηi
It = (1 − ωi ) ηi (Id,t ) ηi + ω (Im,t ) ηi (3.31)
i
1
1 − ηi
h i
αtinv = (1 − ωi )(πt )1−ηi + ωi (αtm,i )1−ηi (3.32)
avec αtinv le prix relatif des biens d’investissement, ηi l’élasticité de substitution entre biens d’inves-
tissement domestique et importés, ωi la part des biens importés dans les biens d’investissement, Id,t
les biens d’investissement d’origine domestique et Im,t les biens d’investissement importés.
19
!2
ψI It
Avec :S(It ) = − 1 qui représente les coûts de transformation des biens d’investissement
2 It−1
en biens de capital directement utilisables dans le processus de production.
Le profit du producteur de capital est constitué du produit de la vente de nouveau capital auquel
il soustrait les achats de capital déprécié et de biens d’investissement.
Le producteur de capital doit maximiser son profit Πkt = Qt {Kt + (1 − S(It ))It } − Qt (1 − δ)Kt−1 −
Pinv,t It sous la contrainte de la loi d’évolution du capital
∞
β j λt+j Πkt+j }
X
max Et {
It+j ,Kt+j
j=0
!2 ! !2
ψi It It It
λt Qt 1 − −1 − ψi −1
2 It−1 It−1 It−1
2
It+1 It+1
− αinv,t λt + βλt+1 Qt+1 − 1 = 0 (3.34)
It It
Les entrepreneurs 17
A chaque début de période, les entrepreneurs achètent les biens de capital aux producteurs de biens
de capital, les louent aux entreprises de biens intermédiaires (afin d’obtenir un rendement Rk,t ) et
les revendent à chaque fin de période aux producteurs de biens de capital.
En louant le capital acheté aux producteurs de biens intermédiaires, les entrepreneurs font face à
un risque ωt sur le rendement du capital. Celui-ci représente un choc idiosyncratique de productivité
qui affecte le rendement du capital.
Le revenu de l’entrepreneur permet de définir la rémunération agrégée du capital Rk,t telle que :
Etant donné que sa richesse nette Nt est insuffisante pour financer ses achats de capital, l’entrepre-
neur a besoin de crédit bancaire, Bt = Qt Kt − Nt .
Pour pouvoir rembourser ce crédit, le choc qui affecte le rendement du capital, ωt , doit être supérieur
à une valeur seuil ω̄t du choc idiosyncratique de productivité. Dans le cas contraire, l’entrepreneur
est défaillant : (1 + Rk,t )ωt Qt Kt < (1 + RL,t )Bt , et la banque prend possession d’une partie de
ses actifs. Pour pouvoir observer ω, la banque subit un coût (adossé à la valeur de liquidation
de l’entreprise), µ(1 + Rk,t )ωQt Kt . Ce coût correspond au coût de monitoring et de gestion des
asymétries d’information qui caractérisent la relation entrepreneurs - banques.
17. La modélisation du contrat financier entre entrepreneurs et banque s’inspire de Christiano et al. (2014) et
Christiano et al. (2010)
20
Cette valeur-seuil dépend de la conjoncture macroéconomique et de facteurs idiosyncratiques. Il
convient de souligner que la banque n’observe pas cette valeur qui l’est uniquement par l’entrepreneur.
De ce fait, une distinction est nécessaire concernant la banque entre le choc anticipé ex ante ω̄t et le
choc réalisé ex post ω̄tb .
ωt évolue suivant une loi de probabilité log-normale. Sa fonction de répartition se note Ft (ω).
Nous faisons également l’hypothèse qu’un choc sur la richesse financière se produit juste avant le
début de la période t+1, γt+1 représente la probabilité pour un entrepreneur de continuer à exercer
ses activités à la période suivante. S’il est contraint de faire faillite, une partie Θ de sa richesse nette
est consommée, tandis que l’autre partie, (1 − Θ) est donnée aux ménages sous forme de transfert.
Par ailleurs, les nouveaux entrepreneurs débutent chaque période avec une dotation en fonds propres
initiale de W e , financée par les ménages. Cette dotation est assez petite pour accroître la vulnérabilité
des entrepreneurs aux imperfections financières.
( )
1 + Rk,t+1
Max Et [1 − Γt (ω̄t+1 )] (Bt+1 + Nt+1 )
Bt+1 ,{ω̄t+1 } 1 + Rf,t+1
Sous la contrainte :
(1 − F (ω̄t ))(1 + RL,t ) + (1 − µ)G(ω̄t )(1 + Rk,t )Qt Kt = (1 + Rf,t )Bt (3.38)
avec :
Z ω̄t+1
Gt (ω̄t+1 ) ≡ ωdFt (ω) (3.39)
0
21
Cette contrainte signifie que la somme du remboursement de crédit des entrepreneurs non défaillants
et du gain net de la banque à la suite de la saisie des actifs des entrepreneurs défaillants doit au
moins être égale au coût moyen des ressources de la banque.
Γt (ω̄t+1 ) représente la part des revenus des entrepreneurs (défaillants et non défaillants) reçue par
la banque, sans tenir compte des coûts de monitoring.
1 − Γt (ω̄t+1 ) représente la part de ses revenus effectivement retenus par les entrepreneurs.
( 0 " #)
1 + Rk,t+1 Γt (ω̄t+1 ) 1 + Rk,t+1
Et [1 − Γt (ω̄t+1 )] + 0 0 (Γt (ω̄t+1 ) − µGt (ω̄t+1 )) − 1 =0
1 + Rf,t+1 Γt (ω̄t+1 ) − µGt (ω̄t+1 ) 1 + Rf,t+1
(3.40)
Secteur bancaire
Si les fonds propres bancaires, Et , sont insuffisants pour financer son activité de crédit (qui concerne
l’achat de capital par les entrepreneurs), la banque emprunte auprès des ménages, au taux sans risque
Rd,t , un montant Bb,t = Qt Kt − N̄t − Et
Dans son activité de crédit, le taux RL,t auquel elle charge le crédit octroyé aux entrepreneurs ne
saurait être inférieur au coût moyen de ses ressources 18 Rtf = ∆t Rtc + (1 − ∆)Rtd . Cette condition est
résumée dans l’équation suivante :
Z ω̄t
[1 − Ft (ω̄t )] RL,t Bt + (1 − µ) ωdFt (ω)(1 + Rk,t )Qt Kt = (1 + Rf,t )Bt (3.41)
0
Et
Le taux agrégé de défaut sur leurs fonds propres, Φt dépend de ∆t = . Il peut être
Qt Kt − N̄t
représenté par une distribution cumulative de probabilité avec comme valeur-seuil l’exigence minimale
de fonds propres. Le taux de défaut représente ainsi la distribution cumulée de probabilité à gauche
de la valeur de l’exigence de fonds propres minimum.
Φt = cdf(∆t , σ) (3.42)
Avec ∆t le ratio de fonds propres bancaires, σ le ratio minimum de fonds propres bancaires.
Et = (1 − Φt )Et−1 + RL,t Bt (1 − F (ω̄tb )) + (1 − µ)G(ω̄b,t )(1 + Rk,t )Qt Kt − (1 + Rf,t )Bt + W b (3.43)
18. Ce coût, Rtf , représente la moyenne pondérée du coût de ses fonds propres (rémunération attendue des action-
naires que sont les ménages) et du coût des dépôts des ménages dans les banques.
22
La politique monétaire
La Banque Centrale fixe son taux directeur en réaction à l’inflation et à l’activité économique :
La politique budgétaire
Le Gouvernement dispose de trois sources de revenus pour financer ses dépenses : les taxes sur la
consommation, l’impôt sur les salaires et les revenus pétroliers :
Toil,t + τc αc,t Ct + τw Wt Lt − Gt
SBgov,t = (3.46)
P IBt
Nous postulons que l’investissement public dépend du niveau des prix du pétrole.
!
Toil,t Toil
Gi,t = Gi + − (3.48)
αc,t αc
La prime de risque stochastique sur les titres publics υt est une fonction croissance de la probabilité
de défaut sur les titres publics : υt = (Et φgov,t+1 )χgov
BG,t 1
Avec φgov,t = betacdf ( max
)
P IBt 4 ∗ BG
23
Secteur pétrolier
Le Produit Intérieur Brut combine les valeurs ajoutées des secteurs pétroliers et non pétroliers :
La demande et les prix relatifs étrangers sont simplement représentés par des processus autorégres-
sifs.
24
Calibrage des paramètres structurels principaux
Définitions Valeurs
σL 1
β Le facteur d’actualisation 0.999
ωc Part des biens importés dans la consommation intérieure 0.30
ηc Élasticité de substitution entre biens de consommation domestique et importés 0.44
α Part du capital dans la valeur ajoutée 0.55
δ Taux de dépréciation du capital 0.1
ψp Coefficient d’ajustement quadratique des prix domestiques 45
ψi Coefficient d’ajustement quadratique de l’investissement 25
φ Coefficient d’aversion relative au risque 2
ρR Persistance du taux d’intérêt nominal sans risque de court terme. 0.78
ρπ Coefficient de l’inflation dans la règle de Taylor 1.5
ρy Coefficient de l’activité économique dans la règle de Taylor 0.35
ψpm Coefficient d’ajustement quadratique des prix des biens importés 20
αG Élasticité de la production au capital public 0.5
τc TVA sur les biens de consommation 0.26
Θ Part de la richesse nette des entrepreneurs défaillants consommée 0.6
ωi Part des biens importés dans les biens d’investissement 0.35
ηi Élasticité de substitution entre biens d’investissement domestiques et importés 1.669
δG Taux de dépréciation du capital public 0.08
ε Élasticité de substitution entre biens domestiques 1.0754
γ Pourcentage d’entrepreneurs non défaillants 0.97
µ Part de la richesse nette des entrepreneurs défaillants que la banque supporte 0.92
comme coûts de monitoring
π Taux d’inflation cible 1.0075
∆ Ratio moyen de fonds propres 0.13
25