La Loi Relative Au Parténariat Public-Privé PPP en RDC
La Loi Relative Au Parténariat Public-Privé PPP en RDC
La Loi Relative Au Parténariat Public-Privé PPP en RDC
Pour attirer le secteur privé à répondre à cette ambition, il est mis en place un cadre
juridique sécurisant qui assure notamment aux partenaires privés la rentabilité de leurs
investissements.
Le partenariat public-privé constitue une solution innovante qui permet la rencontre des
intérêts respectifs des partenaires, d’une part , pour l’Etat, la préservation de l’intérêt
général en rendant un service public de qualité à la population et d’autre part, pour le
secteur privé, le retour sur investissement et le profit.
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Il réduit sensiblement le recours aux ressources budgétaires pour le financement des
infrastructures et équipements, et a l’avantage de mobiliser celles provenant du secteur
privé.
Les innovations importantes apportées dans le cadre de cette loi sont notamment :
1. L’intégration dans l’arsenal juridique congolais de la notion de contrat de
partenariat ;
2. L’institution de l’offre spontanée et d’un établissement public d’appui chargé
notamment de conseiller et d’assister le Gouvernement et les Autorités
contractantes dans la conception et la conclusion des contrats de partenariat
public-privé.
Les organes institués par la loi relative aux marchés publics ont été confirmés dans leurs
fonctions de la régulation et de contrô le a priori de délégation de service et de contrat de
partenariat public-privé.
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Titre 1 ‐ Des dispositions générales
Section 1 ‐ De l’objet
Art.1.‐ La présente loi définit le régime juridique applicable aux contrats de partenariat
public‐privé et fixe les règles et la procédure relatives à leur conclusion, leur exécution,
leur suivi et à leur contrô le, le règlement de leur contentieux, le régime juridique des
biens nécessaires à leur exécution, les régimes fiscal, douanier et parafiscal applicables
ainsi que les obligations des parties.
Elle ne s’applique pas aux contrats passés entre une Autorité contractante et une autre
personne morale de droit public ou une entreprise publique de droit congolais, ainsi
qu’aux contrats de partenariat public‐privé régis par des lois particulières.
Art.3.‐ Suivant la particularité et les conditions qui entourent la réalisation du projet, les
contrats de partenariat public‐privé prennent la forme de contrats de délégation de
service public ou de contrat de partenariat portant sur les infrastructures du domaine
public comme celles du domaine privé de l’É tat.
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termes de référence : ensemble d’indications, d’orientations et de directives
succinctes contenues dans le cahier des charges en vue de la conclusion d’un
contrat de partenariat public‐privé.
Art.8.‐ Tout opérateur économique remplissant les conditions de choix prévues dans le
dossier d’appel d’offres peut concourir et se voir attribuer un contrat de partenariat
public‐privé.
Art.10.‐ Sont interdites les dispositions qui, par leurs exigences particulières, écartent
certaines catégories de candidats ou de soumissionnaires en se fondant sur des
considérations contraires à la loi.
Art.11.‐ Les prestations prévues dans le contrat de partenariat public‐privé sont, dans
leur nature et leur objet, conformes aux lois et règlements en vigueur en République
Démocratique du Congo.
Le partenaire privé garantit un accès et un traitement égal aux usagers du service public
faisant l’objet du contrat.
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Art.12.‐ Sans préjudice des dispositions particulières, le partenaire privé privilégie le
recrutement des nationaux à compétence égale à celui des étrangers.
Art.15.‐ Sans préjudice des dispositions ultérieures favorables, l’É tat garantit l’exécution
effective du contrat, conformément à sa durée et aux engagements des parties, quels que
soient les changements du cadre légal et réglementaire régissant ledit contrat ou les
changements intervenus dans la direction de l’É tat ou de l’Autorité contractante.
Un décret du Premier Ministre délibéré en Conseil des Ministres fixe les modalités
d’octroi de cette garantie de l’É tat.
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Le Ministre ayant le Plan dans ses attributions coordonne le secteur de partenariat
public‐privé.
Art.20.‐ L’É tablissement public relève du Ministre ayant le Plan dans ses attributions.
Un décret du Premier Ministre, délibéré en Conseil des Ministres, fixe les règles
d’organisation, de fonctionnement et de financement dudit établissement.
Art.22.‐ Le contrat de partenariat public‐privé est approuvé, suivant les seuils, par une
Autorité compétente.
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Un décret du Premier Ministre, délibéré en Conseil des Ministres, détermine les
modalités d’approbation et les différentes catégories d’autorités approbatrices.
Art.23.‐ L’exercice cumulé par une même institution ou un même organisme des
fonctions de gestion, de régulation et d’approbation est strictement prohibé. Il emporte
nullité des actes pris en violation de cette disposition sans préjudice des sanctions qui
pourront être prononcées à l’encontre du contrevenant.
Il peut exceptionnellement être attribué selon la procédure de gré à gré dans les
conditions définies par la présente loi.
L’offre spontanée est admise dans les conditions prévues par la présente loi.
Art.27.‐ Le choix du partenaire privé est opéré en tenant compte notamment des
critères de qualification du candidat et d’évaluation de l’offre économiquement la plus
avantageuse.
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déterminer si la combinaison de leurs qualifications permet de répondre aux
besoins des opérations faisant l’objet du contrat ;
les références concernant les contrats analogues ;
l’absence de disqualification ou de condamnation du candidat, de ses dirigeants
liée à leurs activités professionnelles ;
la norme de qualité éventuelle sous laquelle le candidat est inscrit ;
la situation régulière du candidat vis‐à ‐vis de l’administration fiscale, douanière et
des organismes de sécurité sociale.
Art.33.‐ L’appel d’offres est ouvert ou restreint. Il est précédé d’une procédure de pré‐
qualification.
La publicité est faite par insertion, dans les mêmes termes, dans la presse locale,
nationale ou internationale ou sous mode électronique, selon un document modèle qui
en fixe les mentions obligatoires. Cette obligation concerne également les avis de pré‐
qualification.
Art.35.‐ L’avis de pré‐qualification est publié par l’Autorité contractante dans des
organes de presse écrite, électronique ou audiovisuelle, nationale ou étrangère,
spécialisée ou non. La diffusion de l’avis de pré‐ qualification est faite de façon à
informer tous les candidats potentiels de l’existence du projet.
Art.36.‐ L’Autorité contractante établit le dossier de pré‐ qualification qui contient les
éléments suivants :
l’ensemble d’instructions relatives à l’établissement des demandes de pré‐
qualification ;
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la description de la structure contractuelle ;
la liste des pièces et d’autres informations demandées aux candidats pour
justifier leur capacité ;
les critères précis de pré‐qualification.
Une conférence peut être organisée avec les candidats avec, éventuellement, une visite
de site.
Art.37.‐ L’Autorité contractante répond dans le délai fixé par les mesures d’application à
toute demande d’éclaircissements qu’elle reçoit de la part d’un candidat. La réponse
fournie est transmise à tous les candidats ayant retiré un dossier de pré‐qualification ou
un dossier d’appel d’offres sans indication de l’origine de la demande.
Elle dresse la liste des candidats dont elle écarte la demande de pré‐qualification ainsi
que la liste de ceux dont elle retient la demande. L’Autorité contractante informe chaque
candidat de la décision prise à son égard. Elle communique aux candidats non retenus
les motifs du rejet de leurs candidatures.
Les candidats dont la demande de pré‐qualification est retenue sont invités par
l’Autorité contractante à présenter leurs offres dans les conditions prévues par la
présente loi.
Art.38.‐ La sélection se fait en une seule étape lorsque l’Autorité contractante dispose de
spécifications techniques détaillées et de critères de performance ou d’indicateurs de
résultats précis.
Art.39.‐ La sélection du partenaire privé peut également se faire en deux étapes. Les
candidats pré‐qualifiés remettent des propositions techniques sans indication de prix,
sur la base de principes généraux de conception ou de normes de performance. Une fois
les propositions reçues et examinées, l’Autorité contractante peut inviter, après avoir
éventuellement révisé le dossier d’appel d’offres, les soumissionnaires pré‐qualifiés à
présenter les propositions techniques assorties d’un prix.
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Art.42.‐ À l’issue du processus de sélection, l’Autorité contractante et le candidat retenu
engagent des négociations en vue d’arrêter les termes définitifs du contrat de
partenariat.
Ces négociations sont obligatoires et ne peuvent avoir pour effet l’altération de critères
de base d’attribution du contrat.
Une offre spontanée n’est recevable que si l’Autorité contractante n’a pas fait état, à la
date de la présentation de l’offre, de son intention, même éventuelle, de réaliser un tel
projet ou ne peut mobiliser des capitaux à cet effet.
L’offre spontanée qui a été déclarée recevable est examinée par l’Autorité contractante.
Si cette dernière entend lui donner suite, elle organise un appel d’offres conformément
aux dispositions de la présente loi.
Le candidat, auteur de l’offre spontanée, confie les études préalables qu’il a réalisées à
l’Autorité contractante afin que celle‐ci les mette à la disposition de tous les candidats.
Le candidat, auteur de l’offre spontanée, participe à l’appel d’offres dans les mêmes
conditions que les autres candidats.
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Titre 4 ‐ Du régime juridique du contrat de partenariat public‐privé
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En raison de la taille et de la complexité du projet, l’Autorité contractante ou l’É tat peut
apporter au partenaire privé des appuis à caractère administratif.
Art.51.‐ La durée peut être prorogée, sur la base d’un avis motivé de l’É tablissement
public visé à l’article 19 de la présente loi et soumis à l’approbation de l’Autorité
contractante, lorsque le partenaire privé est contraint, pour la bonne exécution du
service public ou l’extension de son champ d’application géographique ou à la demande
de l’Autorité publique, de réaliser des travaux non prévus au contrat initial, de nature à
modifier l’économie générale du projet et qui ne pourraient être amortis pendant la
durée restante du contrat, que par une augmentation de prix manifestement excessive.
Art.55.‐ Pour la bonne exécution du contrat et sous réserve des lois en vigueur en
République Démocratique du Congo, l’É tat s’engage envers les partenaires privés et ses
sous‐ traitants directs à :
mettre à disposition effective des terrains, voie d’accès, réseaux, installations et
équipements utilitaires disponibles et autres périmètres et installations
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nécessaires à la construction, à la réhabilitation des infrastructures et
dépendances du projet et à leur exploitation ;
éliminer, le cas échéant, après études et évaluation, tout empêchement majeur au
bon fonctionnement des opérations de partenariat ;
faciliter leur entrée et leur séjour en République Démocratique du Congo ainsi
que pour leurs préposés ;
octroyer des autorisations, licences, attestations, certificats ou d’autres
documents requis par une autorité compétente, congolaise ou étrangère, pour
permettre la conclusion ou l’exécution des opérations de partenariat ou de toute
convention et de ses annexes ou d’en retirer les résultats.
En cas de création d’une société de projet, le partenaire privé se constitue en une société
de droit congolais après la signature du contrat pour la mise en œuvre du projet.
Les dispositions de l’alinéa 1er s’appliquent mutatis mutandis à tout sous‐traitant direct
du partenaire privé appelé à exécuter des prestations de service sur le territoire de la
République Démocratique du Congo.
Art.58.‐ Le contrat de partenariat public‐privé peut être résilié notamment pour les cas
suivants :
1. la force majeure dans les conditions prévues par le contrat ;
2. le consentement mutuel des parties aux conditions prévues au contrat ;
3. la faute grave ou la défaillance du partenaire privé ;
4. la faute grave de l’Autorité contractante ou le déséquilibre financier du fait de
cette dernière.
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Art.60.‐ La résiliation du contrat de partenariat public‐privé par l’Autorité contractante
résulte notamment des cas de défaillance ci‐après :
le non‐respect par le partenaire privé de ses obligations contractuelles ;
le non‐paiement par le partenaire privé de toute somme exigible aux termes des
contrats de financements ;
l’insuffisance des ressources financières du partenaire privé compromettant la
réalisation ou l’exploitation de l’ouvrage ou nécessitant le report des échéances
de remboursement des prêts ;
l’abandon du projet par le partenaire privé ;
la cessation des paiements du partenaire privé ;
le manque persistant et grave d’entretien et de maintenance de l’infrastructure et
des équipements conformément aux dispositions du contrat ;
la violation par le partenaire privé des dispositions relatives aux obligations
fiscales, sociales et du Code du travail ;
la violation de la législation et la réglementation en matière d’environnement ;
la violation de l’obligation de continuité de services publics et de l’égalité des
usagers devant le service public.
Art.61.‐ L’expropriation pour cause d’utilité publique n’est envisagée qu’en cas de
risque naturel majeur ou pour des raisons relatives à la sécurité nationale.
L’É tat garantit au partenaire privé une juste et équitable indemnisation en cas
d’expropriation pour cause d’utilité publique.
Chapitre 2 ‐ De la concession
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Art.65.‐ La concession de service public est un mode de gestion d’un service public dans
le cadre duquel un concessionnaire, partenaire privé, a le droit d’exploiter l’ouvrage en
son nom et à ses risques et périls pendant une durée déterminée, en recouvrant les prix
du service auprès des usagers.
Art.66.‐ La concession est soit de service public ou soit de travaux publics, ou les deux à
la fois.
Dans la concession d’un service public, le concessionnaire est responsable des nouveaux
investissements nécessaires à l’exploitation du service et à l’entretien de l’ouvrage. Il
n’est pas responsable des investissements initiaux, en particulier de la construction de
l’ouvrage exploité.
Art.68.‐ Outre le contrô le exercé par l’É tat ou les autres organismes en vertu de la
réglementation en vigueur, le concédant se réserve le droit, d’une manière permanente,
d’exercer un pouvoir général de contrô le économique, technique et financier inhérent
aux obligations découlant du contrat.
Art.70.‐ La concession peut être prorogée pour une durée maximale de cinq ans dans les
cas suivants :
l’existence d’un motif d’intérêt général ;
la force majeure ;
l’existence des contraintes liées à la bonne exécution du service public, objet du
contrat et à la demande de l’Autorité contractante ou après son approbation, de
réaliser de nouveaux travaux non prévus au contrat initial, de nature à modifier
l’économie générale de la concession.
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La durée de prorogation se limite dans ce dernier cas au délai nécessaire au
rétablissement de l’équilibre financier du contrat et à la préservation de la continuité du
service public.
Les conditions du paiement et ses modalités de calcul sont fixées dans le contrat.
Le contrat détermine les modalités de partage des autres risques entre le concédant et le
concessionnaire.
Art.77.‐ Si le contrat a pour objet un service public géré directement par le concédant, le
concessionnaire reprend le personnel dudit service et maintient ses droits acquis, sauf
stipulations contraires du contrat.
Le concédant prend en charge les droits du personnel non repris par le concessionnaire.
La redevance comporte une partie fixe et, le cas échéant, une partie variable en fonction
du résultat d’exploitation.
Art.80.‐ Le contrat mentionne les droits et obligations des parties à son expiration ou
lors de sa résiliation.
Art.81.‐ Les biens de la concession sont classés en biens de retour, biens de reprise et
biens propres.
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Le contrat définit, le cas échéant et en se basant sur ce classement, les catégories de
biens utilisés par le concessionnaire durant toute la durée de la concession.
Art.82.‐ Sont biens de retour les terrains, constructions, ouvrages, installations fixes et
biens meubles, mis gratuitement par le concédant à la disposition du concessionnaire
conformément aux conditions prévues au contrat.
Ces biens font l’objet d’un inventaire figurant dans un document annexé au contrat.
Ils ne peuvent faire l’objet d’une cession ou garantie que dans les cas et selon les
conditions mentionnés à la présente loi. Ils reviennent gratuitement au concédant à la
fin du contrat libre de toutes charges ou sû retés.
Art.83.‐ Sont biens de reprise, les biens meubles contribuant au bon fonctionnement du
service objet du contrat et pouvant devenir après la fin du contrat la propriété du
concédant si ce dernier exerce la faculté de reprise moyennant paiement au
concessionnaire d’une indemnité dont le montant est fixé selon les modalités
déterminées par le contrat.
Art.84.‐ Sont biens propres, ceux qui ne sont pas des biens de retour ou de reprise. Ils
demeurent la propriété du concessionnaire.
Chapitre 3 ‐ De l’affermage
Art.85.‐ L’affermage est un contrat par lequel l’Autorité contractante charge le fermier,
personne privée, d’assurer l’exploitation du service et d’entretenir les ouvrages qui lui
sont remis.
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Art.87.‐ La régie intéressée est un contrat par lequel l’Autorité contractante finance elle‐
même l’établissement d’un service public, mais en confie la gestion à une personne
privée qui en est rémunérée par ladite Autorité, tout en étant intéressée aux résultats en
termes soit des économies réalisées, soit des gains de productivité ou soit encore de
l’amélioration de la qualité du service.
Le service public continue d’être exploité au nom de l’Autorité contractante qui assure
les investissements et en assume le risque d’exploitation.
Elle contrô le la régie et fixe les tarifs à prélever sur les usagers.
Art.92.‐ Le contrat de partenariat est celui par lequel l’Autorité contractante confie à un
tiers, partenaire privé, pour une période déterminée, une mission globale ayant pour
objet le financement partiel ou total de construction ou de transformation, d’entretien,
de maintenance, d’exploitation ou de gestion d’ouvrages, d’équipements ou de biens
immatériels nécessaires au service public ou à l’exploitation de l’activité, à l’exception de
toute participation au capital.
Le partenaire privé est rémunéré par l’Autorité contractante pendant toute la durée du
partenariat conformément au contrat.
Le contrat peut prévoir une rémunération du partenaire privé basée sur le résultat de
l’exploitation de l’activité et/ou sur les recettes annexes.
Le partenaire privé assure la maîtrise d’ouvrage des travaux à réaliser. Il peut se voir
confier tout ou partie de la conception des ouvrages, équipements ou biens immatériels.
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Art.93.‐ Le contrat de partenariat est conclu entre une ou plusieurs personnes
publiques et un ou plusieurs partenaires privés.
Il ne peut être conclu par des personnes publiques entre elles et/ou par une Autorité
contractante et une personne de droit privé dans laquelle une ou plusieurs personnes
publiques détiennent directement ou indirectement, seules ou ensemble, la majorité du
capital.
Art.95.‐ L’Autorité contractante, soumet une fiche de projet descriptive, pour étude et
avis, à l’attention de l’É tablissement public chargé des contrats de partenariat public‐
privé.
Après étude du projet, l’É tablissement public émet un avis conforme motivé portant sur
la compatibilité et l’éligibilité dudit projet au régime des contrats de partenariat.
En cas d’avis de non éligibilité, l’établissement public recommande toute autre forme de
partenariat plus appropriée pour la poursuite éventuelle du projet.
Les conclusions de cette évaluation démontrent l’existence d’un avantage vérifiable tant
sur le plan économique et financier, en termes notamment de coû t global, de partage des
risques et de performance, que sur le plan juridique ou du développement durable.
Un décret, délibéré en Conseil des Ministres, fixe les modalités de réalisation de cette
évaluation.
Art.97.‐ Le projet de contrat de partenariat ne peut être retenu que s’il répond au moins
à l’un des critères suivants :
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exigences spécifiques, dû ment motivées, du service public dont l’Autorité
contractante est chargée.
Lorsqu’il s’agit de faire face à l’une des contraintes évoquées ci‐haut, l’évaluation
préalable reste obligatoire mais est établie selon une procédure spécifique fixée par
décret.
Art.98.‐ Le contrat indique les modalités de fixation du loyer versé au partenaire privé
et fait ressortir séparément les divers montants qui le composent correspondant
respectivement aux coû ts d’investissement, d’exploitation et de financement.
Le partenaire privé libère auprès de l’Autorité contractante les dettes dont il est
redevable suite aux manquements à ses obligations contractuelles, notamment du fait
des pénalités lui infligées.
L’opposition à l’état exécutoire émis par l’Autorité contractante n’a pas d’effet suspensif
dans la limite du montant ayant fait l’objet de la garantie au profit du cessionnaire.
Art.100.‐ Le partenaire privé peut se voir céder tout où partie du contrat existant passé
par l’Autorité contractante et pouvant concourir à l’exécution de sa mission.
Art.101.‐ Outre les dispositions communes à toutes les formes de partenariat public‐
privé prévues par la présente loi, le contrat de partenariat comporte les clauses relatives
:
à la détermination de l’assiette de calcul des créances se rapportant aux coû ts
d’investissement, de financement et d’exploitation entrant dans le calcul du
montant du loyer ainsi que de la fixation des critères permettant leur révision ;
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aux recettes que le partenaire privé peut être autorisé à se procurer en exploitant
les ouvrages ou équipements pour répondre à d’autres besoins que ceux de
l’Autorité contractante ;
aux conditions financières de la remise en pleine propriété, à l’Autorité
contractante, des biens, objet du contrat global, si les constructions, ouvrages et
installations prévus au contrat sont édifiés sur des emprises privées.
Art.106.‐ Les différends relatifs aux contrats de partenariat public‐privé sont liés soit à
la procédure de sélection de candidatures ou des projets, soit à la passation du contrat
proprement dit, soit à son exécution.
Art.108.‐ La réclamation est introduite, sous peine d’irrecevabilité, soit par lettre avec
accusé de réception, soit par tout autre moyen de communication électronique, dans les
8 jours ouvrables de la publication de la décision d’attribution provisoire du contrat de
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partenariat public‐privé ou au plus tard 8 jours ouvrables précédant la date prévue pour
le dépô t de la candidature ou la soumission. Elle est suspensive de la procédure
d’attribution définitive.
L’absence de réponse dans ce délai équivaut au rejet des motifs invoqués par le
requérant.
Art.110.‐ En cas d’absence de réponse dans le délai prévu à l’article 109 ci‐dessus, de
rejet ou des propositions insatisfaisantes, la partie lésée saisit l’Autorité de Régulation
des Marchés Publics pour conciliation dans un délai ne dépassant pas trois mois.
À défaut d’accord et de conciliation, le différend est porté devant les Cours et tribunaux
compétents ou à l’arbitrage.
Art.111.‐ Lorsqu’un même fait constitue dans le chef d’un partenaire privé à la fois un
manquement administratif et une violation intentionnelle de la présente loi, son auteur
est, sans préjudice des poursuites pénales et après une mise en demeure, passible de
l’une des sanctions administratives suivantes :
l’avertissement ;
l’exclusion de l’attribution du contrat ;
la résiliation du contrat.
Ces sanctions sont prononcées par l’Autorité contractante après avis de l’Autorité de
Régulation des Marchés Publics.
Art.112.‐ Les faits infractionnels commis dans le cadre du contrat de partenariat public‐
privé sont poursuivis et punis conformément au Code pénal congolais.
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