Reeducation Chute Personne Age
Reeducation Chute Personne Age
Reeducation Chute Personne Age
ANNEE 2010-2011
Travail réalisé
de masseur-kinésithérapeute par:
Je remercie Monsieur Jean Rémi Cavelier, à qui j’exprime ma reconnaissance pour son
encadrement. Sa rigueur et sa disponibilité m’ont permis de mener à bien ce travail de fin
d'études.
Je remercie les masseurs-kinésithérapeutes qui m’ont suivi et conseillé pendant mon stage,
Madame Aurélie Teissèdre, Madame Chantal Napoléonie, Madame Joana Bessa et Madame
Brigitte Arpajou ainsi que toute l'équipe soignante du centre de rééducation fonctionnel du
Cantal à Chaudes Aigües, pour leur accueil, leur sympathie et leur soutien dans ce travail.
Merci à tous mes amis étudiants, vous ne pouvez mesurer l’aide que vous m’avez apportée, mais
également les enseignants de l'IFMK de Vichy.
Je remercie mon frère Pascal pour son soutien incomparable, ainsi que mes parents qui mon
pendant toutes ses années, soutenus et aidés. Vous avez cru en moi et investi sur mon avenir.
Vous avez ainsi contribué à mon rêve, je vous suis éternellement reconnaissant.
Je remercie Cindy, pour son accompagnement durant toutes ses années, pour le travail de
relecture ainsi que ses précieux conseils.
J'ai une pensée pour mes grands-parents, vous avez su me transmettre vos valeurs, et faire naitre
en moi une vocation.
« Les opinions exprimées dans ce travail n'engagent que la responsabilité de leur auteur. »
SOMMAIRE
I - INTRODUCTION ............................................................................................................... 1
II - GENERALITES SUR LA CHUTE DE LA PERSONNE AGEE...................................... 2
1. ALTERATION DE L'EQUILIBRE ET CHUTE ................................................................................ 2
2. LES CONSEQUENCES DE LA CHUTE ........................................................................................ 3
III – BILAN INITIAL: LE 15/02/2011..................................................................................... 5
1. PRESENTATION DE LA PATIENTE ............................................................................................. 5
2. EVALUATION DE LA DOULEUR ............................................................................................... 7
3. EVALUATION DES DEFICIENCES CUTANEES TROPHIQUES ET CIRCULATOIRES............................. 7
4. EVALUATION ARTICULAIRE ................................................................................................... 8
5. EVALUATION MUSCULAIRE.................................................................................................... 9
6. EVALUATION SENSITIVE ET SENSORIELLE ............................................................................... 9
7. EXAMEN MORPHOSTATIQUE ................................................................................................ 10
8. EVALUATION DE LA FONCTION D'EQUILIBRATION.................................................................. 10
9. EVALUATION DU RISQUE DE CHUTE ..................................................................................... 12
10. EVALUATION DE L'AUTONOMIE ......................................................................................... 13
11. BILAN DIAGNOSTIC KINESITHERAPIQUE ............................................................................ 13
IV – REEDUCATION ............................................................................................................ 14
1. OBJECTIFS ET PRINCIPES DE REEDUCATION .......................................................................... 14
2. AMELIORER L'EQUILIBRE STATIQUE ..................................................................................... 14
3. AMELIORER LES REACTIONS PARACHUTE ET DE PROTECTION ................................................ 19
4. AMELIORER L'EQUILIBRE DYNAMIQUE ................................................................................ 19
5. AMELIORER LE RELEVER DU SOL ........................................................................................ 20
6. READAPTER AU DOMICILE .................................................................................................. 21
V – BILAN DE SORTIE LE 4/03/2011 .................................................................................. 24
1. ÉVALUATION DE LA DOULEUR ............................................................................................. 24
2. ÉVALUATION DES DEFICIENCES CUTANEES TROPHIQUES ET CIRCULATOIRES........................... 24
3. ÉVALUATION ARTICULAIRE ................................................................................................. 24
4. ÉVALUATION MUSCULAIRE.................................................................................................. 24
5. ÉVALUATION DE LA FONCTION D'EQUILIBRATION.................................................................. 25
6. ÉVALUATION DU RISQUE DE CHUTE...................................................................................... 25
7. EVALUATION DE L'AUTONOMIE ........................................................................................... 26
8. BILAN DIAGNOSTIC KINESITHERAPIQUE............................................................................... 26
VI – DISCUSSION ................................................................................................................. 27
VII – CONCLUSION ............................................................................................................. 30
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
ANNEXES
I - INTRODUCTION
Les accidents de la vie courante ont baissé de 11% entre 2000 et 2006 [21]. Malgré cette
baisse, ces accidents continuent à être très mortels pour les enfants et les personnes âgées. La
chute est l’accident de la vie courante le plus fréquent, mais aussi le plus mortel, car elle
représente 60% des décès. Dans 75% des cas la victime est une personne âgée de plus de 75
ans [18].
Les conséquences des chutes chez les personnes âgées sont médicales et traumatiques mais
aussi psychologiques, sociales et fonctionnelles. Si seulement 5% des chutes se soldent par une
fracture [18], elles entrainent presque toujours perte de confiance, peur et anxiété de la rechute.
Elles sont à l'origine de 40 % des placements en institution [32].
La chute peut avoir des significations diverses chez le sujet âgé, elle peut être la conséquence
d'une perte progressive des mécanismes d'adaptation à l'équilibre liée au vieillissement, elle peut
être due à une affection aiguë, ou être un effet indésirable d'un médicament [24]. Toute chute
chez un sujet âgé, quelles qu'en soient les circonstances, doit ainsi être prise en charge non
comme un simple accident, mais comme une affection potentiellement grave, car chacune d’elles
est susceptible de provoquer la hantise d'une récidive, le corollaire étant la crainte et la
limitation spontanée de la marche synonyme d’entrée dans la spirale de la dépendance [52].
L'expression la plus spectaculaire de la gravité des chutes est la fracture, elle nécessite le plus
souvent une anesthésie générale, suivie d’une intervention chirurgicale. Elles entrainent une
perte d'autonomie engendrée par la peur de tomber et des conséquences fonctionnelles pouvant
conduire à l'institutionalisation [45].
Quelles sont les interventions permettant de prévenir les récidives de chutes et leurs
complications ?
1
Schéma n°1: Systèmes sensoriels impliqués dans la régulation de la posture [6].
II - GENERALITES SUR LA CHUTE DE LA PERSONNE AGEE
Pour mieux comprendre les moyens mis en place pour évaluer et prévenir les chutes, il est
important d'avoir des notions sur la physiologie du système d'équilibration et l'incidence de l'âge
sur celui-ci, mais également dans le cas de prévention secondaire de savoir les conséquences des
chutes chez les personnes âgées.
2
soit la position de la tête.
Le système visuel [23] renseigne le système nerveux central sur la position et les mouvements
du corps dans l'espace. Il est composé de la vision centrale, elle permet de fixer une cible et de la
décrypter même si elle est en mouvement, ainsi que de la vision périphérique, elle permet de
détecter les déplacements de l'environnement. A cette modalité sensorielle purement visuelle, il
faut ajouter l’existence d’une information proprioceptive en provenance des muscles
oculomoteurs. Les petits muscles qui commandent la mobilité des globes oculaires contiennent
des fuseaux neuromusculaires qui permettent au système nerveux central de connaitre la position
exacte de l’oeil dans l’orbite. Avec l'âge, on observe une altération de l’acuité visuelle, l'oeil
perçoit moins les profondeurs, le champ visuel se réduit, il devient moins sensible aux contrastes
mais aussi moins précis ce qui provoque des mouvements saccadiques.
Le système proprioceptif désigne l'ensemble des récepteurs, voies et centres nerveux impliqués
dans la perception de soi-même [6]. Les afférences proviennent de différents capteurs. Les
fuseaux neuromusculaires sont des organes sensoriels que l'on retrouve dans la partie charnue du
muscle strié [30]. Les muscles les plus riches sont les muscles oculomoteurs, les muscles de la
nuque, les muscles du mollet et de la sole plantaire. Le principal rôle des fuseaux
neuromusculaires est de renseigner sur la vitesse et la longueur d’allongement du muscle [30],
leur activation déclenche un réflexe d’étirement par une contraction du muscle allongé: le réflexe
myotatique. Les récepteurs articulaires sont des mécanorécepteurs situés dans les structures
articulaires. Ils fournissent au système nerveux central des informations relatives à l’angle de
l’articulation, à l’accélération du mouvement [52]. Le vieillissement de la proprioception est
avant tout celui des nerfs périphériques véhiculant l'information de récepteurs vers les centres
intégrateurs. Avec l'âge, les récepteurs articulaires sont moins efficaces avec la diminution des
amplitudes articulaires liées soit à l'altération des surfaces cartilagineuses ou à l'hypoextensibilité
musculaire.
Les afférences provenant de la plante des pieds sont nécessaires pour maintenir l’attitude
érigée en s’opposant à l’effet de la pesanteur. Des études montrent [5] le déclin de la sensibilité
cutanée plantaire avec l'âge, diminuant ainsi le rôle de cette entrée sensitive dans la régulation de
la posture. Une diminution de la sensibilité peut ainsi provoquer des troubles de l’équilibre et
engendrer des chutes.
Dans les suites d'une chute, la personne âgée développe deux conséquences spécifiques :
3
Schéma n°2: Les conséquences d'une chute.
la peur de tomber et le syndrome de désadaptation psychomotrice.
La chute est une redoutable expérience [45]. Elle vient révéler une perte d'autonomie déjà
existante. Désormais l'image du corps entrevue n'est plus celle d'un idéal. « Mais n'y a-t-il pas à
repérer derrière la peur de tomber, par exemple la métaphore de l'angoisse de mort inscrite dans
l'échelle symbolique qui va de la chute à la tombe» [7]. L'appréhension s'installe, elle s'observe
également dans les déplacements. La peur de tomber est à la fois une conséquence d'une chute
mais aussi un facteur de risque. Elle a généralement pour conséquence des modifications
motrices de la marche avec une réduction de la longueur et de la hauteur du pas, un
élargissement du polygone de sustentation. La conséquence la plus marquante est la difficulté à
retrouver une stabilité posturale et à marcher normalement. Globalement, cette peur de la chute
augmente avec l’âge mais aussi avec le nombre de chutes passées et leur gravité [35]. Mais il a
été noté que cette peur de tomber est liée à une altération de la fonction d'équilibration et à l'état
général de la personne plutôt qu’à un simple mécanisme anxieux [48]. Sans motricité globale, les
référentiels du corps sont perturbés: schéma corporel, repères kinesthésiques et proprioceptifs,
réversibilité des points de vue, jugement des distances. La personne éprouve des difficultés à
faire et donc n'éprouve plus le plaisir de faire.
4
III – BILAN INITIAL: le 15/02/2011
1. Présentation de la patiente
Je vous présente Mme A, cette retraitée de 80 ans, femme au foyer, mère de 2 enfants, vit avec
son époux de 88 ans dans une maison qui possède un escalier de 14 marches. Elle vit dans le
petit village de Thérondels dans l'Aveyron. Elle rythme ses journées par des visites chez ses
amies pour jouer à la belote, elle lit beaucoup, fait du tricot et va à la messe le dimanche.
Le 28/01/2011, vers 10h, alors qu'elle est sur la troisième et dernière marche, d'un escalier à
l'intérieur d'une église, elle chute en arrière. Elle est amenée en urgence au Centre Hospitalier
d'Aurillac où après examen radiologique les médecins diagnostiquent une fracture per-
trochantérienne du fémur droit.
Le 29/01/2011, elle est opérée au Centre Médico-Chirurgical, le chirurgien opte pour la mise en
place d'un clou gamma.
A la lecture du dossier médical on retrouve de nombreux antécédents. Ainsi est relatées, une
hystérectomie en 1975, une cure du canal carpien droit en 1976, un ulcère variqueux en 1979,
des opérations bilatérales des varices en 1980, une thyroïdectomie en 1990, des thromboses
veineuses profondes en 1995, une colectomie segmentaire droite pour traiter un carcinome
colique en 2009. A la lecture de ses antécédents il en ressort des éléments importants:
l'hystérectomie a pour conséquence une aménorrhée pré-ménopausique, ce qui est un facteur de
risque de l'ostéoporose [32]. Il existe plusieurs antécédents circulatoires : un ulcère variqueux,
des opérations des varices ainsi que des thromboses veineuses profondes, cela montrent que le
risque de thrombo-embolique est présent surtout dans une période postopératoire.
5
Nom du médicament Classe pharmaco-thérapeutique Indications
Traitement symptomatique
d'appoint des vertiges et des
acouphènes.
Il associe les médicaments prescrit pour le traitement des pathologies associées, aux
médicaments classiquement prescrits dans les suites opératoires, des antalgiques pour calmer les
douleurs ainsi que des anticoagulants en prévention des troubles thrombo-emboliques. Mme A.
prend 11 médicaments différents. « Le risque iatrogène: existe dès que le nombre de
médicaments dépasse 4, expliquant bon nombre d’hospitalisations après 80 ans. »[ 24].
Mme A. avait une autonomie complète, elle marchait sans aides techniques et conduisait même
de temps à autre. Toutes les semaines avec son mari, ils vont faire des courses dans la petite
superette du village, elle est pour eux plus pratique et moins fréquenté que les grandes surfaces.
Quelques semaines avant sa chute, elle se sentait moins sûre dans ses déplacements, elle se
plaignait de problèmes d'équilibre et aux vues des conditions climatiques elle utilisa une petite
canne pour ses déplacements extérieurs.
Lorsque j'évoque son projet de rééducation, Mme A. me dit vouloir rentrer chez elle d'ici
une semaine. Elle m'explique que cela fait trois semaines que son mari est seul à la maison et
qu'elle a peur qui lui arrive quelque chose. Son projet au long terme serait de remarcher sans aide
technique à la maison, et de conserver une canne simple en protection pour les déplacements
extérieurs. Elle me fait comprendre que ce projet n'aboutira pas au centre de rééducation car elle
ne compte pas rester.
6
Tableau n° 2: Evaluation de la peur de tomber.
Mme A. est très volontaire, ne présente pas de troubles cognitifs, elle a une très bonne mémoire.
La chute dans l'église était la première chute en 6 mois, elle est tombée en arrière en montant
l'escalier, il a fallu l'aide d'une personne pour la relever immédiatement [55]. Elle n'a pas vécu la
chute comme une épreuve traumatisante, en revanche la seconde qui s'est déroulée à la clinique
lui a fait prendre conscience de la réduction de ses capacités, cette chute a nécessité une
prolongation d’une semaine d’hospitalisation. Pour approfondir cette évaluation, j'utilise un
questionnaire de la peur de tomber, le Short FES-I en version française (Annexe n°1). Cette
évaluation est importante, car la peur de tomber limite la performance dans les activités de la
vie quotidienne. Cette peur conditionne la participation à la rééducation et la qualité des
résultats [35]. Le score varie de 8 à 32, celui de Mme A. est de 11 (tableau n°2), il persiste donc
une légère appréhension en imaginant la réalisation de certaines tâches de la vie quotidienne,
cependant je doute des réponses car son objectif est de me convaincre qu'elle peut rentrer au plus
vite auprès de son mari.
La douleur limite les mouvements et les déplacements, c'est pourquoi il est important d'évaluer la
douleur pour mettre en place tous les moyens possibles au service du mouvement et éviter
l'entrée dans la spirale du déconditionnement. La patiente ne se plaint d'aucune douleur
spontanée. La palpation des cicatrices et la mobilisation ne sont pas douloureuses, cependant lors
des transferts elle ressent une douleur localisée au niveau du genou droit, elle la décrit comme
des « tiraillements ». Elle positionne le curseur de l'Echelle Visuelle Analogique (EVA) à 23/100.
RL.RM NR NR
CHEVILLE FLE 0 0
7
ence de diamètre entre les deux membres inférieurs au niveau des jambes, cependant à la racine
du membre il persiste une différence de 2 cm due à l'opération. A l'interrogatoire, elle me dit que
ces oedèmes sont anciens, depuis l'âge adulte, ils étaient un temps intermittent, survenant l'été
pour disparaître l'hiver, puis progressivement permanent. A la palpation, les oedèmes sont mous
et gardent le godet. Les oedèmes de cheville peuvent diminuer la mobilité articulaire en
flexion dorsale. Je palpe le ballant du mollet : il est souple, pas de rougeur ni de chaleur locale,
j'effectue une pression le long du trajet veineux, j'empaume le calcanéus et j'effectue une dorsi
flexion de la cheville, aucune douleur n'est retrouvée lors de cet examen, je conclus l'absence de
signes révélateurs de thromboses veineuses profondes, j'en profite pour lui rappeler les signes
d'alerte.
8
Muscles Mouvement possible
Grand fessier Mouvement du pont bustal possible en bipodal, et impossible en unipodal sur le
membre inférieur pathologique.
Moyen fessier A droite, le mouvement est possible sans l'action de la pesanteur, bascule du
bassin à l'appui unipodal.
Fléchisseurs de A droite, en position assise, le mouvement est possible contre pesanteur mais pas
hanche dans toute l'amplitude disponible.
A gauche, dans la même position le mouvement est possible dans tout l'amplitude
et contre résistance.
Quadriceps Extension du genou possible contre pesanteur dans l'amplitude disponible, non
maintenue contre résistance.
Triceps sural Elévation sur la pointe des pieds est possible avec l'appui des mains pour
maintenir l'équilibre, impossible en appui unipodal.
IMC 29
Périmètre du mollet 31
Evaluation de l’état
nutritionnel
13/14
Mini Nutritional
Assessment
Evaluation sensitive : Je test la sensibilité superficielle plantaire [49], cela est d'autant plus
important que Mme A. est une personne âgée [5] avec un syndrome d'impatience musculaire
[17]. Les études montrent une diminution de la sensibilité plantaire avec l'âge, et Mme A. décrit
des paresthésies lors de crise d'impatience. L'examen se fait en décubitus yeux fermés, les pieds
nus, et à l'aide de mon doigt puis d'un fil fin, je déprime légèrement la peau. Je lui demande ce
qu'elle ressent et où elle le ressent. Aucun déficit n'est remarqué. Tests des gnosies plantaires: il
s'agit de la reconnaissance des formes et des textures après les avoir sentis, Mme A. distingue
très clairement les différentes textures. Evaluation de la sensibilité profonde : j'évalue ainsi la
perturbation éventuelle des récepteurs articulaires, et tendino musculaire. Je teste d'abord la
sensibilité positionelle, puis la sensibilité kinesthésique. Aucun déficit n'est remarqué. Je teste la
palesthésie c'est-à-dire la sensibilité à la vibration avec un diapason au niveau articulaire en
regard de la malléole latérale. Aucun déficit n'est remarqué.
Evaluation sensorielle : l'audition de Mme A est normale, elle comprend parfaitement ce que
lui demande un interlocuteur à un niveau vocal normal. Au niveau de la vision, Mme A porte des
lunettes, elle est capable de lire une affiche à plusieurs mètres. Test de poursuite oculaire : je
demande à Mme A. de poursuivre une cible en mouvement avec la tête fixe, j'observe des petites
saccades sans coté préférentiel.
9
Photo n°2: Mme A de profil.
Mme A. mesure 1,55m et pèse 69 kg. De profil, je remarque un léger flessum de genou, un
flessum de hanche, une antéversion du bassin, augmentation des courbures lombaire, thoracique
compensées par une augmentation de la lordose cervicale qui permet le regard horizontal, la tête
est antéprojetée. Dans le plan frontal, je remarque une absence de varus calcanéens, la courbure
de l'arche plantaire est conservée, les plis poplités sont à la même hauteur, les genoux sont déviés
en varus, le bassin est incliné vers la droite. La radiographie montre une déviation dans le plan
frontal en inclinaison droite. L'épaule droite est plus basse que l'épaule gauche. Mme A. porte
des chaussures fermées avec un petit talon. Elles sont idéales pour la marche. Ses pieds sont
creux avec avant pieds plats. Elle possède une déformation du premier rayon en hallux valgus,
qui n'est pas douloureuse. A la face plantaire, j'aperçois un durillon sous la tête du II ème
métatarsien, une petite cicatrice ancienne sous la tête du premier métatarsien, ainsi que plus
médialement un durillons au niveau de l'articulation métatarsophalangienne de l'hallux. Sur la
face dorsale du pied, je remarque un cor au niveau du IVème et Vème orteil. Lorsque j'étends
l'hallux à droite, je sens une tension de l'aponévrose plantaire plus importante et douloureuse qu'à
gauche. La mesure des membres inférieurs montre une augmentation de 1 cm de la longueur du
membre inférieur gauche par rapport au membre inférieur droit.
10
TESTS EQUILIBRE STATIQUE Date : 17/02/2011
11
Valeurs des Tests Le 17/02/2011
TMM 15
TUG 1 min 21
Vitesse de marche sur 10 mètres 1 min 20 soit 0,13 m/s
Double tache sur 10 mètres 1 min 36 soit 0,10 m/s
Périmètre de marche 50 mètres
TRANSFERTS Le 17/02/2011
Couché dos → couché côté 2
Couché → assis 1
Assis → couché 2
Réhaussement dans le lit 2
Assis → debout 1 avec les accoudoirs
Debout → assis 1 avec les accoudoirs
Échelle d'appréciation 0 : non 1 : oui partiellement ou avec aide 2 : oui sans aide
Tableaux n°10 et 11 : Evaluation de l'autonomie.
11
Qualitativement, elle déplace le déambulateur, transfert son poid dessus et passe le membre
inférieur opéré en premier, elle n'attaque pas franchement le contact avec le sol par le talon [13],
elle rapproche le pied du membre inférieur sain à coté du précédent, c'est-à-dire que les pas ne
dépassent pas le pied d'appui. Elle ne déroule pas franchement le pied au sol, j'observe une
diminution du pas postérieur. En revanche les pieds quittent totalement le sol et elle peut même
enjamber des petits obstacles. Le polygonne de sustentation n'est pas élargi. Les demi-tours se
font à petits pas. D'un point de vue quantitatif, j'effectue une mesure de la vitesse de marche sur
10m [55], Mme A. met 1 minute et 20 secondes que je convertis à l'aide du tableau de Wade
(Annexe n°2) 0,13 m/s. Je décide d'évaluer le contrôle attentionnel que la marche nécessite par
un test de double tâche [54], je demande à Mme A. de retrancher 1 à partir de 50, elle met alors 1
minute et 36 secondes soit une vitesse de 0,10 m/s, elle s'est arrêtée deux fois pour compter sur
tout le trajet. Son périmètre de marche est de 50 m. Si je demande de marcher avec les yeux
fermés, j'observe une déviation franche de la marche sans côté préférentiel. Le rythme cardiaque
passe de 75 au repos à 92 après 50 m.
En conclusion, l'équilibre statique est maintenu yeux ouverts, mêmes avec déstabilisations
intrinsèques et extrinsèques. La réduction du polygone de sustentation (pieds joints et en semi -
tandem) augmente les oscillations mais ne provoque pas de déséquilibre yeux ouverts. La
modification des afférences plantaires à l'aide d'un coussin ne provoque pas de déstabilisation
avec le contrôle visuel. La stabilité posturale de Mme A, est donc dépendante de son système
visuel par négligence des informations du système vestibulaire. C’est ce qu’on appelle
l’omission vestibulaire[3]. L'équilibre dynamique est précaire la marche et les transferts sont très
lents.
12
- Douleurs au niveau du genou gauche (23/100).
J'analyse l'autonomie de la patiente dans sa toilette, son habillage, ses repas, ses déplacements et
ses transferts. En ce qui concerne la toilette, elle est effectuée en position assise devant le lavabo
avec de l'aide pour la partie distale des membres inférieurs. L'habillage est réalisé par la patiente,
elle sollicite de l'aide pour enfiler les vêtements au niveau des pieds ainsi que pour se chausser.
Les repas sont autonomes. Les déplacements sont réalisés en autonomie dans la chambre à l'aide
d'un déambulateur, ce qui lui permet d'aller aux toilettes sans le besoin de solliciter le personnel
soignant. Pour aller manger elle est accompagnée, la distance entre sa chambre et le réfectoire est
d'environ 40 mètres. Les transferts sont lents, le passage de décubitus dorsal à la position assis
bord du lit et inversement sont réalisés avec aide. Le passage assis-debout [34] est réalisé avec
l'aide des membres supérieurs, elle penche peu son buste (environ 20°), le recul des pieds est
insuffisant, ils se situent environ à l'aplomb des pieds de la chaise, elle pousse fortement sur les
bras.
Mme A., âgée de 80 ans, prise en charge pour fracture pertrochantérienne du fémur droit à la
suite d'une chute par déséquilibre postérieur, a bénéficié d'un traitement chirurgical par la mise
en place d'un clou gamma. Mme A. présente un déficit de stabilité posturale, dû notamment à une
forte dépendance de son système visuel par négligence des informations du système
vestibulaire. La fonction d'équilibration est également altéré par une insuffisance de force
musculaire du moyen fessier droit, une insuffisance de flexion dorsale des articulations
talocrurales. Cela rend la marche impossible sans aide technique. Son périmètre est limité à
environ 50 m, la marche est lente et provoque une certaine appréhension. Il en résulte donc une
perte de son autonomie antérieure. Néanmoins, Mme A. est autonome dans les transferts,
l'habillage ainsi que pour sa toilette. Le devenir de cette patiente est un retour à domicile.
13
IV – REEDUCATION
Puis dans un second temps, les objectifs sont à moyen terme : l’amélioration de la qualité de la
marche et de l’endurance, ainsi que l’apprentissage du relever du sol.
Pour finir, après le retour à domicile, l’objectif sera d'évaluer l'environnement pour limiter le
risque de rechute mais aussi d'assurer la transmission avec le masseur-kinésithérapeute libéral.
Dans cette partie, seules sont exposées les techniques en rapport avec la problématique.
Il faut respecter la fatigabilité de la patiente, prendre le pouls avant, pendant et après l’effort,
mais aussi prévoir des temps de repos. Le programme de la séance doit être adapté à l’état du
moment.
Pour rassurer la patiente dans les exercices, il faut rester toujours en contact ou à proximité.
Enfin, pour ne pas la mettre en échec, il faut terminer par un exercice que la patiente maîtrise
bien.
La douleur d'origine arthrosique au niveau du genou, doit être prise en compte dans les exercices
pour ne pas limiter le mouvement et la rééducation.
L'équilibre postural statique est le fruit de l'ajustement musculaire à partir des différentes
informations. Dans un premier temps, chaque entrée sensorielle doit être stimulée de façon
sélective, puis dans un second temps il est important de les associer progressivement pour créer
des conflits sensoriels [22]. Le patient devra, en privilégiant l'entrée la plus adaptée et le schéma
moteur le plus performant, assurer un maintien optimal de la position orthostatique.
14
Photo n°5: Auto exercice avec le Lightfeet®.
Photos n°7 et n° 8: Travail de la musculature des jambes et des muscles intrinsèques du pied.
2.1 Améliorer les afférences provenant du complexe du pied
• Améliorer les afférences cutanées plantaires : la plante du pied est le lien indispensable
entre l’Homme et le sol [39]. La station debout et la marche mettent en jeu la sensibilité
plantaire constituée des mécanorécepteurs cutanés superficiels et profonds. Ceux-ci jouent le
rôle de capteurs sensitifs d’informations proprioceptives et extéroceptives, permettant
l’adaptation posturale lors de la marche sur terrain stable ou non.
15
Photo n°9: Stimulation des barorécepteurs.
Le bilan ne montre pas une diminution significative de la sensibilité plantaire. Néanmoins, le
vieillissement provoque une diminution des afférences extéroceptives [5]. Il est intéressant
d'améliorer et de stimuler en début de séances cette entrée pour contribuer à l'amélioration de la
station debout [56].
Massage plantaire
Je stimule les afférences sensitives par un massage plantaire[8 ;57]. Pour réaliser le massage
plantaire, Mme A est installée en décubitus dorsal. Je me place à l'extrémité distale du membre.
Je commence le massage par des effleurages allant des orteils jusqu'à la cheville et des orteils
jusqu'au talon. Je poursuis par des pressions glissées lentes dans les mêmes directions, les
manoeuvres sont de plus en plus profondes, pour cela elles sont effectuées avec un poing fermé
et dirigées vers le milieu de la voûte plantaire en partant soit des orteils soit du talon. La même
manoeuvre peut être obtenue de la même façon, en s'aidant de l'avant bras ou du talon de la
main. Le massage se poursuit avec des pétrissages avec les pouces de la plante, mais aussi au
niveau du talon. J'effectue des frictions et des pressions au niveau de l'arche antérieure en
suivant la ligne des têtes métatarsiennes. J'empaume ensuite le talon et je réalise une légère
traction avec une main tandis que l'autre main effectue des étirements vers les orteils ce qui
permet d'étirer l'aponévrose plantaire. Des frictions et manoeuvres d'étirement sont réalisées au
niveau du tendon calcanéen. Toutes ces manoeuvres sont enchainées et complétées par des
mobilisations de l'avant pied, mais aussi de l'articulation talocrurale [56].
La prise en charge de Mme A. est alternée de travail actif en charge, et de travail de récupération
en position assise. Ce temps de repos me permet de stimuler les différents éléments extéroceptifs
du pied. Ainsi pour stimuler les barorécepteurs je place des mousses de différentes densités sous
ses pieds et je lui demande de les reconnaitre les yeux fermés après seulement les avoir vues au
préalable (photo n°9).
Pour stimuler le sens baresthésique, je place un plateau de Freeman par terre devant Mme A. qui
est en position assise, je montre au préalable le panel de quatre poids ( 0,5 kg, 1 kg, 2kg, 3kg), je
lui demande avec le pied de faire basculer un poids qui se trouve dessus, et ainsi avec les yeux
fermés de retrouver la valeur du poids.
16
Photo n°10 : Stimulation des gnosies plantaires.
• Pour améliorer l'équilibre, il est important de redonner une mobilité oculaire suffisante pour
explorer tout le champ visuel et rendre à l'oeil son rôle de capteur de mouvement [22]. Il a été
démontré que l’oeil et la tête se déplacent de façon conjuguée. Dès que l’oeil se mobilise de 10 à
15° dans un plan horizontal, il se produit un recentrage céphalique. Lors du bilan j'ai remarqué la
présence de petites saccades à la poursuite d'une cible. C'est pour cela que je décide de faire un
travail oculo-cervical. La reprogrammation oculo-cervicale [51] a pour but d’améliorer la
sensibilité proprioceptive, d’augmenter la fluidité de la mobilité cervicale mais surtout d'affiner
la liaison fonctionnelle entre la mobilité oculaire et la mobilité cervicale. Les exercices sont
basés sur le protocole du professeur Revel, initiateur de cette technique dans le traitement des
cervicalgies post traumatique. C'est pour cela que seulement certains items sont repris. Dans un
premier temps l’ensemble mobilité oculaire, mobilité cervicale sera dissocié en privilégiant
chacun des éléments. Ainsi, je commence par un travail de la motricité des globes oculaires avec
le rachis cervical fixe, dans tout le champ visuel, ceci trois fois de suite dans chaque direction
d'abord à vitesse lente et en position assise, puis en augmentant la vitesse et en passant debout.
Ensuite, je poursuis par un travail de mobilité cervicale avec le regard fixe. Pour cela, je
demande à Mme A. de fixer sur une cible, et de faire des mouvements de tête. Dans un second
temps, on recouple l'ensemble oculo-cervical, Mme A. poursuit du regard une cible en
mouvement. Ceci fait travailler les deux motricités, cervicale et oculaire, il faut qu'une harmonie
de déplacement entre oeil et le rachis cervical soit respectée. Les mêmes exercices sont repris sur
plan déformable pour coupler oculomotricité et proprioception [51].
17
Photo n° 12 : Rééducation sur trampoline.
Le système vestibulaire permet de renseigner le système nerveux central sur la position et les
déplacements de la tête par rapport au tronc [22], il permet d'assurer la stabilité du regard quelle
que soit la position de celle-ci. Le système vestibulaire est donc particulièrement utilisé sur sol
instable et lors des activités locomotrices [22]. Dans un premier temps, les stimulations se font
en position orthostatique avec des mouvements de têtes de haut en bas et de droite à gauche,
Mme A. doit garder l'équilibre malgré cette déstabilisation intrinsèque. D'abord à vitesse lente
puis à vitesse rapide. Les yeux sont d'abord ouverts puis rapidement fermés pour limiter les
compensations visuelles. Pour diminuer les afférences et la stabilité plantaire, les mêmes
exercices sont repris sur un plan déformable, sur trampoline (photo n°12) dans un premier temps
puis sur des mousses (photos n°13 et n°14), permettant ainsi le couplage avec le système
proprioceptif.
Dans les barres parallèles je demande à la patiente, de monter sur un plateau de Freeman (photo
n°15) déséquilibrant dans le sens sagittal. Cet exercice est important, il permet d'étirer le triceps
sural en charge, mais surtout de voir la réaction de la patiente face à un déséquilibre postérieur, et
cela d'autant plus qu'elle est tombée en arrière. Dans un premier temps Mme A. se tient fortement
elle n'arrive pas à se pencher en avant. Puis progressivement elle se penche en avant et s'adapte à
cette situation. Je lui demande toujours avec les mains de faire basculer le plateau en avant et en
arrière. Quand elle parvient à surmonter l'appréhension du déséquilibre, je place en avant et en
arrière du plateau des cales crantées (photo n°16) qui me permet de régler le niveau du
déséquilibre. Ainsi, je fais sentir chaque niveau yeux ouverts, toujours avec les mains en
protection sur les barres parallèles. Ensuite, je lui demande de ne pas regarder ses pieds, de faire
basculer le plateau en avant et de deviner sur quel crant elle se trouve. Progressivement le même
exercice se fait en arrière, puis arrière et avant, avec les yeux fermés, et enfin en enlevant une, et
deux mains. Pour améliorer l'insuffisance d'appui et l'équilibre latéral le même exercice est repris
en mettant cette fois-ci le plateau dans le sens frontal. Progressivement Mme A. arrive mieux à
anticiper un déséquilibre, cet exercice lui demande une interrogation permanente de ses capteurs
proprioceptifs et une adaptation posturale en conséquence.
18
Photo n°15 : Exercice sur plateau de Freeman.
• Améliorer la longueur des pas (Photo n°17): Pour améliorer la longueur des pas, je travaille
dans un premier temps dans les barres parallèles pour compenser le manque d'appui, je place au
sol des repères perpendiculaires aux barres et à intervalles réguliers. Je demande à Mme A. de
placer un pied seulement par espace, ce qui lui demande de marcher toujours avec un pied
devant l'autre et non de manière saccadée un pied à coté de l'autre. Progressivement j'augmente
l'espace, je demande à la patiente. de finir sur la pointe du pied pour l'inciter à faire un pas
postérieur. Cet exercice permet d'augmenter le temps d'appui unipodal au sol du membre
inférieur traumatique.
• Améliorer la hauteur des pas (Photos n°18 et 19): Ce travail est essentiel, il permet d'éviter
l'accrochage du pied au sol et donc de réduire le risque de chute [15]. Je place des barres au sol
19
Photos n°18 et n°19 : Travail de la hauteur du pas.
• Améliorer la marche sur terrain instable (Photos n°20, n°21 et n°22): La marche sur des
surfaces de densités différentes, stimule les barorécepteurs cutanés plantaires, les récepteurs
articulaires [22], le sujet doit développer des stratégies pour gérer les déséquilibres. Tout d'abord
je demande à Mme A. de marcher sur un tapis dur, puis sur des tapis durs et un tapis de sol plus
souple, puis en progression sur des tapis fortement déformables.
Après avoir analytiquement amélioré les différents paramètres de la marche, je couple le tout à
l'aide de parcours. Ces parcours (photo n°23) sont composés d'obstacles à franchir de différentes
hauteurs, des sols plus ou moins déformables, ainsi que des marches d'escaliers. Des exercices
mnésiques sont associés (comptage, décomptage, recherche de fruits, de légumes, d'animaux,...)
afin de travailler la double tâche. La longueur du parcours évolue chaque séance pour
reconditionner à l'effort la patiente [36].
En fin de séjour je propose à Mme A. de faire des exercices de marches à l'extérieur du centre de
rééducation pour la réadapter aux sorties du domicile.
Une fois au sol, seulement une personne âgée sur deux est capable de se relever sans aide [38].
Le temps passé au sol influe péjorativement sur la gravité du pronostic. C'est pourquoi
l'apprentissage du relever du sol fait partie des techniques essentielles dans le cadre d'un retour
au domicile [18]. Il vise à enrayer le processus délétère de la chute. Cet exercice présente
plusieurs intérêts, premièrement il permet de dédramatiser la chute, de familiariser la personne
âgée avec le sol et ainsi de diminuer la peur de tomber. Deuxièmement, il s'agit d'un très bon
exercice d'assouplissement, cela redonne de la mobilité à la personne âgée et favorise les
déplacements. Troisièmement, l'entrainement au relever du sol contribue également à la
restauration de l'autonomie en stimulant les réactions d'équilibration et en réactivant les
automatismes perdus. Cet exercice est réalisé en plusieurs temps, tout d'abord la descente au sol,
20
elle se fait activement par Mme A. à l'aide de l'appui d'une chaise. Le redressement débute en
décubitus, en passant par la position
Photo n°24: Quatres pattes. Photo n°25: Genou dressé.
Fil à linge
Passage pavé
Après être sortie du centre de rééducation, je décide de rendre visite à Mme A. pour évaluer les
risques que comporte son domicile.
Mme A. habite le bourg d'un village de 500 habitants dans une maison construite en 1958, elle
est accessible par l'intermédiaire d'un portail qui donne sur un passage pavé de pierres.
L'extérieur est bien entretenue, cependant le fil à linge est beaucoup trop haut pour que Mme A.
puisse l'étendre pour le faire sécher (photo n°26). Cette maison est composée d'un rez-de-
chaussée, qui comprend un garage et un hall d'entrée. Le hall d'entrée est une pièce qui permet
l'accès à l'étage par l'intermédiaire d'un escalier, ainsi qu'au garage. Je remarque la présence d'un
tapis au sol pour essuyer les pieds.
L'escalier (photos n°27 et n°28) comporte 14 marches, d'une largeur de 120 cm, d'une hauteur
de 18 cm ainsi que d'une profondeur de 27 cm. Les marches sont revêtues d'un lino de couleur
beige non glissant au frottement du pied. La couleur est contrastante avec le carrelage du hall
d'entrée mais aussi avec le palier au premier étage. Dans le virage se trouve un vase au sol.
21
Placard
Tabouret
Tabouret
Rebord de la baignoire
Toilettes surélevées
Table de chevet
L'escalier donne sur un couloir qui permet l'accès dans les différentes pièces. Avant d'entrer dans
les pièces, on retrouve au sol des barres de seuils de la même couleur dont une (photo n°29),
forme un rebord où l'on peut facilement accrocher les pieds.
La cuisine (photo n°30) est une petite pièce bien éclairée, elle est composée d'une table stable et
de quatre chaises solides, je remarque la présence d'un tabouret, il lui permet d'attraper des
ustensiles de cuisine se trouvant dans les placards. Elle est équipée d'une cuisinière et d'un
fourneau à bois pour faire la cuisine. Devant l'évier je ne remarque pas de trace d'eau, le sol n'est
pas antidérapant.
Le salon (photo n°31) est une petite pièce où l'on trouve une cheminée qui ne fonctionne plus. Je
remarque la présence d'un téléphone fixe.
La salle de bain (photo n°32) comporte un lavabo, une baignoire et des toilettes. Je remarque
encore la présence d'un tabouret pour accéder au placard. Pour se laver, depuis son retour au
domicile Mme A. n'utilise plus la baignoire de peur de tomber. Les toilettes (photo n°33) sont
surélevées, Mme A. se relève facilement en prenant appui sur le rebord de la baignoire.
La chambre (photo n°34) comporte un grand lit, et des descentes de lit. Une petite table limite le
passage. Il n'y a pas d'interrupteur, ni de lampe de chevet à proximité du lit.
Concernant l'extérieur, le fil à linge n'est pas accessible à Mme A., seul son époux peut
l'étendre. Diminuer la hauteur du fil semble être une adaptation facile.
Concernant le hall d'entrée, le tapis peut occasionner une chute, cependant il permet d'essuyer
les pieds et d'éviter les glissades occasionnées par les traces d'eau sous les chaussures ou pire
dans l'escalier. Je n'ai pas proposé à Mme A. de l'enlever, cependant je lui ai indiqué le risque
potentiel qu'il pouvait induire.
22
Concernant l'escalier, une seconde rampe contre le mur peut être installée ce qui permettrait
d'éviter le manque d'appui induit par le poteau. Le vase doit être enlevé, car si un pied ou un sac
vient à buter dessus, toute personne peut tomber en tentant de le rattraper.
Concernant le couloir, la barre de seuil au niveau du salon est dangereuse, Mme A. me dit que
son mari s'est déjà entravé avec, je propose de la remplacer par une moins épaisse et de couleur
contrastante.
Concernant la cuisine, la cuisinière au gaz ne pose pas de problème puisque Mme A. est
parfaitement capable de la gérer. Les placards doivent être réorganisés pour supprimer
l'utilisation du tabouret. Le sol devant l'évier est un lieu de passage, il est facile de diminuer les
risques de glissades en essuyant les traces d'eau après avoir fait la vaisselle par exemple.
Concernant la salle de bain, le problème principal est la baignoire, Mme A. ne peut pas l'utiliser
pour le moment, je recommande une planche de baignoire et un tapis antidérapant pour pouvoir
rentrer facilement et éviter de glisser. Même si Mme A. me dit ne pas avoir de problème pour se
relever des toilettes, une barre contre le mur peut être utile plutôt que de prendre appui contre le
rebord de la baignoire qui peut être glissant. Comme dans la cuisine, les placards doivent être
réorganisés pour éviter l'usage du tabouret. Un revêtement anti-dérapant au sol permettrait
d'éviter tout risque de glisser.
Dans la chambre, la petite table au coin de l'entrée gêne le passage, elle a peut d'utilité. La
descente de lit est un obstacle potentiel tout comme la table, je conseille de l'enlever. Je
recommande de débarrasser la table de chevet des différents objets et d'installer une lampe de
chevet qui permettra lors des levées nocturnes d'avoir une lumière d'appoint. Une chaise garde
robe peut être installée pour éviter d'aller jusqu'aux toilettes la nuit.
23
Niveau MI droit MI gauche Différence
17/02 4/03 17/02 4/03 17/02 4/03
+ 30 60 59 58 58 +2 +1
+ 20 52 53 51 52 +1 +1
+ 10 44,5 45 44 45 +0,5 0
Interligne 39,5 39 39 39 +0,5 0
- 10 37,5 36 37,5 37 0 +1
- 20 31 32 31 33 0 -1
- 30 26 25,5 26 25,5 0 0
bimalléolaire 28 27 28 26,5 0 +0,5
Grand fessier pont bustal possible en unipodal sur le membre inférieur pathologique
Moyen fessier A droite, le mouvement est possible sans la pesanteur mais contre résistance
manuelle, l'appui unipodal est impossible.
Fléchisseurs A droite, en position assise, le mouvement est possible contre résistance dans toute
l'amplitude disponible.
de hanche
Quadriceps L'extension du genou possible contre résistance dans l'amplitude disponible.
Triceps sural Elévation sur la pointe des pieds.
23
V – BILAN DE SORTIE le 4/03/2011
Après quatre semaines de rééducation et contre l'avis médical Mme A. sort du centre de
rééducation. L'éloignement de son mari était devenu insupportable.
1. Évaluation de la douleur
Mme A. décrit toujours une douleur au niveau de son genou droit. Il s'agit d'une douleur
mécanique qui apparaît après avoir marché. Elle la cote à l'aide d'une échelle analogique à
31/100.
3. Évaluation articulaire
Mme A. présente toujours une limitation d'amplitude (tableau n°14) au niveau des articulations
coxofémorales en extension, cependant elle a récupéré des amplitudes comparables au côté sain
en flexion et abduction. L'amplitude des articulations talocrurales ne sont plus déficitaires en
flexion dorsale ce qui améliore les réactions d'équilibrations.
4. Évaluation musculaire
J'observe globalement une amélioration de la force musculaire (Tableau n°15), notamment en ce
qui concerne le quadriceps, et les fléchisseurs de hanche. Néanmoins dans aucun des groupes
musculaires, la force n'est comparable au côté sain.
24
TESTS EQUILIBRE STATIQUE Date : 17/02/2011 4/03/2011
Bipodal Temps max 30 secondes
Pieds écartés / yeux ouverts 30 30
Pieds écartés / yeux fermés 30 30
Pieds joints / yeux ouverts 30 30
Pieds joints / yeux fermés 9 30
Semi tandem / yeux ouverts 21 25
Semi tandem/ yeux fermés 6 12
Coussin sous les pieds / yeux ouverts 20 24
Coussin sous les pieds / yeux fermés 3 11
Reach Test 22 cm 37 cm
Latéral Reach Test D : 5cm, G :15cm D :8cm, G :15cm
Unipodal
Unipodal droit 0 0
Unipodal Gauche 3 4
24
5. Évaluation de la fonction d'équilibration
La capacité d'équilibration de Mme A. s'est globalement améliorée. Cela est dû à une
amélioration globale de son état de santé, mais aussi à la somme des récupérations analytiques
des différents systèmes déficients. Il est difficile de savoir après une hospitalisation quel était
l'état du système d'équilibration avant la chute. En ce qui concerne l'équilibre statique, les
valeurs des tests sont augmentées, on avait un déficit notamment les yeux fermés, on note une
amélioration même si le temps maximal fixé à 30 secondes n'est pas atteint (tableau n°16). Les
réactions parachute apprises durant les séances sont réutilisées lorsque je teste l'équilibre avec
déstabilisations extrinsèques. L'anticipation posturale à un déséquilibre intrinsèque est elle aussi
améliorée, le Functional Reach Test passe de 22 cm à 37 cm avec une diminution de la peur de
se pencher vers l'avant. Cependant le Lateral Reach Test est peu augmenté. L'équilibre en appui
unipodal est légèrement amélioré sur le membre inférieur non opéré c'est-à-dire le gauche,
cependant elle ne dépasse pas le seuil des 5 secondes. En ce qui concerne l'équilibre
dynamique, les transferts sont toujours lents, ils sont néanmoins qualitativement améliorés. La
marche est pratiquée avec deux cannes anglaises en 2 temps alternés. Mme A. attaque par le
talon, déroule bien le pas et fini sur l'avant pied. Cependant il persiste une diminution du pas
postérieur. Les pas sont symétriques, le pied gauche dépasse le pied d'appui. Le polygone de
sustentation n'est pas élargi. Les demi-tours se font toujours à petits pas. D'un point de vue
quantitatif, la vitesse de marche sur 10 m est augmentée, elle est de 0,33 m/s (soit 30 secondes).
La vitesse de marche en double tâche est elle aussi augmentée, elle est de 0,23 m/s (soit 43
secondes), tout comme le premier bilan, elle s'est arrêtée deux fois pour compter sur tout le trajet
ce qui montre encore un contrôle attentionnel de la marche. Son périmètre de marche est
d'environ 200 m. Si je demande de marcher avec les yeux fermés, j'observe une légère déviation
de la marche sans côté prédominant.
Le score de Mme A. est de 21/28 (13/16 et 8/12) ce qui signifie qu'elle est à risque de chute. La
seconde branche impose aussi de passer un test de marche de 6 minutes, il s'agit d'une épreuve
qui mesure de la tolérance à l’effort. Il consiste à mesurer la distance maximale qu’une personne
25
Figure n°3 : Arbre décisionnel. [35]
Échelle d'appréciation 0 : non 1: oui partiellement ou avec aide 2 : oui sans aide
Tableaux n°18 et 19 : Evaluation de l'autonomie.
peut parcourir en marchant pendant 6 minutes. En pratique courante, une prise de pouls et/ou la
mesure de la fréquence respiratoire avant et après l’effort permet de doser l’exercice et de
détecter une inadéquation entre l’augmentation de la fréquence cardiaque et l’effort réalisé [37].
Mme A. fait 90 mètres (norme théorique à 80 ans est de 374m [41] ), son pouls pendant le test
est passé de 83 à 108.
En quatre semaines, l'autonomie de Mme A. s'est améliorée les déplacements sont réalisés
totalement en autonomie, elle ne sollicite plus de l'aide pour venir aux séances de rééducation ou
pour aller manger au réfectoire. Même si les transferts sont toujours lents, ils sont maintenant
réalisés en autonomie. En ce qui concerne le passage assis-debout, il est amélioré par
l'augmentation de flexion du buste et un meilleur recul des pieds cependant elle utilise toujours
l'aide des bras. Au niveau du passage debout-assis, elle utilise toujours les mains pour ralentir la
descente.
26
VI – DISCUSSION
La prise en charge de Mme A. s'inscrit dans une démarche de prévention secondaire et tertiaire.
La prévention secondaire a pour but de diminuer la durée de la maladie et sa gravité, la
prévention tertiaire cherche à en réduire les conséquences fonctionnelles.
27
valeur doit être mise en relation avec le contexte, elle donne une idée sur le risque de chute,
cependant aucun écrit ne recommande une intervention à partir de ce chiffre. Ce test est
intéressant pour l'évaluation dans les suites d'une chute, il reprend des items permettant d'évaluer
la désadaptation psychomotrice, comme la rétropulsion en position assise ou debout. La seconde
branche permet aussi d'évaluer la capacité à l'effort par un test de marche de 6 minutes. J'ai
choisi de lui faire passer ce test, car elle était capable de marcher à la fois la distance attendue
mais surtout le temps demandé. Néanmoins, la valeur de la distance montre qu'elle est bien en
dessous d'un sujet sain de son âge ce qui est normal dans les suites d'une intervention, ce test
permet de voir aussi une inadaptation à l'effort hors dans ce cas, sa fréquence cardiaque a peu
augmenté et elle n'était pas essoufflée à la sortie du test. Sa valeur peut être augmentée avec
l'amélioration de la vitesse de marche, cependant elle ne reflètera pas l'amélioration de la
condition cardio-respiratoire. Les évaluations pour entamer un tel travail ne sont pas adaptées
dans les suites d'une intervention car la force musculaire, la douleur, le manque d'équilibre qui
entrainent un ralentissement de la marche forment des biais.
Pour évaluer l’état musculaire global du patient l'HAS recommande de compter le nombre de
transfert assis-debout en 30 secondes. Il évalue en particulier les muscles propulseurs
indispensables pour la marche. Mme A. n'a pas la capacité à se lever sans l'usage des mains. De
plus la douleur au genou ne nous a pas permis de faire un travail complet dans ce sens. J'ai donc
décidé de ne pas faire ce test, mais d'évaluer la force musculaire globale en mesurant la force des
fléchisseurs des doigts [35]. Cette valeur n'a pas évolué, elle ne permet pas dans les suites d'une
intervention de quantifier la récupération de la force musculaire global c'est pourquoi une
évaluation analytique a été préféré.
La rééducation de l'équilibre présenté est basé sur les connaissances physiologiques du système
d'équilibration. Le bilan a montré la supériorité des afférences visuelles dans le maintien de la
posture statique. C'est pourquoi les exercices proposés ont visé l'amélioration des entrées
vestibulaires, proprioceptives et extéroceptives. Le centre de rééducation ne possède pas de
plateforme d'équilibration, la prise en charge de Mme A. aurait pu être complétée par des
exercices associant le transfert du poids à l'équilibre. Certains auteurs [22], décrivent la
rééducation des instabilités à l'aide d'un générateur optocinétique. Il permet de diminuer le poids
de l'information visuelle et d'ainsi d'améliorer l'usage des afférences vestibulaires,
proprioceptives et extéroceptives. Il s'agit d'une rééducation vestibulaire, qui est tout à fait
adapté chez les personnes âgées, en cas d'omission vestibulaire et non de presbyvestibulie, car il
a était prouvé que l'altération du control postural du sujet âgé est corrélé au défaut d'utilisation de
28
l'information vestibulaire entre autres facteurs et non au vieillissement vestibulaire proprement
dit [47].
Le complexe du pied est un élément important dans le système d'équilibration [23], il est en
contact avec le sol, et exerce un double rôle: effecteur et capteur sensoriel. Avec l'âge, on observe
physiologiquement un vieillissement des structures du complexe du pied, auquel il peut s'ajouter
des affections. Ainsi, des études [5] montrent qu'avec l'âge, les afférences cutanées plantaires
sont diminuées, mais aussi que 54% des patients [39] chuteurs ont des problèmes de pieds. Cela
montre l'importance de la prise en charge de cet organe d'équilibration, une étude [56] montrent
une amélioration du contrôle bipédique dans les minutes qui suivent le massage et la
mobilisation du complexe du pied. L'amélioration de la mobilité du complexe du pied associé à
des stimulations extéroceptives, permet la réafférentation de cet organe majeur dans la stabilité
debout et aussi de diminuer le poids des afférences visuelles [59].
L'évaluation du domicile fait partie des recommandations de l'HAS, elle peut être réalisée par
les centres de rééducation lorsque l'habitat de la personne n'est plus adapté, ou part des masseurs-
kinésithérapeutes libéraux lors des premières séances au domicile. Dans le cas de Mme A., j'ai
fait cette évaluation lors d'une visite de courtoisie, dans les semaines qui ont suivi son retour au
domicile. J'ai proposé certaines modifications simples, comme une réorganisation des placards,
l'achat d'une planche de baignoire ou d'une chaise garde robe en pharmacie. Ces conseils ont été
bien accepté et réalisés par Mme A. et son mari. Néanmoins les conseils les plus difficiles à
réaliser comme la pause d'une seconde main courante ou d'une barre dans les toilettes n'ont pas
été réalisé car jugés comme non nécessaire par Mr, Mme A. et sa famille. Cependant la famille
de Mme A. lui conseille de ne pas descendre ni monter les escaliers sans la présence d'une tierce
personne. L'implication de la famille est un point capital dans les modifications du domicile.
29
VII – CONCLUSION
Le traitement médical après discussion avec le médecin traitant est adapté pour limiter le risque
iatrogène. Des examens complémentaires sont entrepris, comme dans ce cas pour détecter une
ostéoporose.
Un bilan diagnostic masso-kinésithérapique des suites de l'intervention est complété par une
évaluation des différents facteurs pouvant entrainer une chute, comme l'évaluation du système
d'équilibration.
L'évaluation du domicile est très importante dans un objectif de prévention secondaire. Elle
aboutit à des modifications qui vont permettre de réduire les risques de chutes. L'entourage doit
être impliqué, il ne doit pas surprotéger la personne âgée, ni la mettre en difficulté.
Le bilan de sortie permet de montrer à la patiente ses progrès, mais aussi de lui faire prendre
conscience du travail restant comme le relever du sol.
30
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ANNEXES
Le vieillissement des systèmes sensoriels, participant au contrôle postural, induit une diminution
des capacités fonctionnelles pouvant conduire à la chute ainsi qu'à la fracture chez la personne
âgée. Les conséquences sur l'autonomie sont considérables pouvant aller jusqu'à l'institution-
nalisation. Cela justifie l’intérêt qui est porté aujourd’hui à leur prévention. L’objectif général de
ce travail de fin d'études rentre dans cette problématique, en se focalisant plus particulièrement
sur les interventions permettant de prévenir les récidives de chutes et leurs complications. Mme
A. 80 ans est victime d'une fracture du col du fémur occasionnée par une chute. Après avoir
réalisé une évaluation clinique des conséquences et des causes possibles de l'accident, j'ai d'une
part, entrepris une rééducation associant techniques sensorimotrices, et éducatives. D’autre part,
ces moyens sont complétés par une évaluation du domicile qui permet de limiter les risques de
chutes liés au lieu de vie, mais aussi de réadapter la personne âgée dans son environnement.
Mots clés :
Personne âgée
Chute
Peur de tomber
Prévention
Pied
Evaluation du domicile
Equilibre