TH1 167-12
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TH1 167-12
EHEC
Mémoire de fin d’étude pour l’obtention du diplôme de licence
en sciences commerciales
Option : Management
THEME :
25èmePromotion
Juin 2012
ECOLE DES HAUTES ETUDES COMMERCIALES
EHEC
Mémoire de fin d’étude pour l’obtention du diplôme de licence
en sciences commerciales
Option : Management
THEME :
25èmePromotion
Juin 2012
Dédicace
U
Nos familles
Nos amis.
Moussa , Ramzi
REMERCIEMENTS
Abréviation Signification
CI Le contrôle interne
IAI Institut de l’audit interne, (IFACI) depuis juin 1997 « Institut français
de l’audit interne et du contrôle interne »
Introduction générale
Conclusion générale
Introduction générale
L'introduction générale I
Dans certaines entreprises parmi les plus réactives, les dirigeants, conscients de la
menace ont entrepris de repenser leur manière de gouverner. Les réflexions menées ici et là
ont abouti à l a conclusion qu’une plus grande efficacité dans le gouvernement d’entreprise
passe nécessairement par la mise en place d’un « cadre de contrôle » approprié, axé
essentiellement sur les risques.
C’est ainsi que le concept de contrôle interne a r efait surface en tant que concept
managérial, pour être redéfini en fonction des nouveaux enjeux ainsi identifiés, entraînant
dans son sillage l’audit interne jusque-là reconnu essentiellement pour son rôle d’évaluateur
indépendant et objectif des dispositifs de contrôle interne de l’entreprise visant à s’assurer que
les objectifs de l’entreprise sont atteints.
Dans le but de bien préciser notre recherche, nous sommes intéressés à l’audit des
stocks de l’Entreprise SONELGAZ et plus exactement au thème intitulé : « l’apport de
l’ audit interne sur la maîtrise des stocks ».
• Quels sont les éléments du cadre de maitrise d’une entité et d’une activité ?
• Quels sont les outils d’une démarche d’audit interne ? et quelles sont ses phases
méthodologiques ?
On a c hoisi ce thème pour des raisons subjectives telles que : l’envier d’exercer le
métier d’auditeur interne dans l’avenir et la possibilité de poursuivre la recherche en post-
graduation dans ce d omaine, l’audit interne, c’est un sujet très riche et vivant, il n’ a p as
atteint sa maturité.
Notre travail est basé sur la méthode descriptive d’une part afin d’acquérir des
informations en terme du contrôle interne et de l’audit interne à travers la recherche
documentaire (ouvrages, mémoires, thèses, etc….). Et la démarche méthodologique et
empirique de la conduite d’une mission d’audit interne d’autre part afin qu’on puisse réaliser
une mission d’évaluation du dispositif de contrôle interne du cycle de stock.
Pour bien mener notre recherche, nous l’avons organisée autour de trois chapitres et
chaque chapitre comporte trois sections comme suit :
1
NGUYEN, (H.T) : Le contrôle interne : Mettre hors risques entreprise, édition l’Harmattan, Paris, 1999, p.89.
2
LIONEL, (C) et GERARD, (V) : Audit et Control interne, Dalloz Gestion, 1974, p.7.
Chapitre I : Le contrôle interne 3
Pape a fait établir par son notaire un double de toutes les écritures de recettes et de dépenses
pour faciliter la vérification du travail du comptable. Au XIVe siècle, en Chine, Qui Jun, a
amélioré la comptabilité grâce au principe de la qualité de l’information, avant la
vulgarisation en Occident du premier traité de comptabilité en partie double par Lucas Pacioli.
Celui-ci a également apporté l’inventaire physique et le contrôle de vraisemblance. Ce n’est
qu’au XXe siècle qu’est apparue, sous l’influence des contrôleurs externes, l’idée de se
prémunir d’avance contre les risques d’erreur grâce au contrôle interne. En effet, le
développement des sociétés durant XIXe siècle a conduit le législateur à faire intervenir les
contrôleurs externes des comptes. Ce sont eux qui ont proposé plus tard aux dirigeants de se
doter d’un contrôle interne. D’où l’idée dominante, pendant les trois premier quarts du XXe
siècle, d’un contrôle comptable renforcé par les principes d’organisation 1.
Jusqu’au milieu des années 1980, ce contrôle interne avait essentiellement pour objet
l’amélioration des performances économiques, la régularité et la sincérité des enregistrements
comptables et la protection du patrimoine de l’entreprise 2.
I-1-2- Les définitions de contrôle interne :
Avant de citer les d éfinitions de contrôle interne, il faut tout d’abord dénoncer le
faux-ami 3 : « contrôle » est la traduction fréquente du terme anglo-
saxon « control ».Malheureusement le sens n’est pas le même dans les deux langues, et son
sens anglais qu’il faut entendre ici ! En anglais il s’agit d’un état : être en mesure de, dominer
la situation, maitriser une opération,… alors qu’en français il s’agit d’une action : exercer un
contrôle, surveiller, vérifier. Il faudrait dire non pas « contrôle » mais «maitrise ».
La notion de contrôle a d’ailleurs évolué. Les représentants de l’école « classique » du
management concevaient le contrôle comme essentiellement curatif et contraignant : pour
FAYOL par exemple 4 , le contrôle consistait à vérifier si toutes les activités étaient conduites
selon le programme adopté, les ordres donnés et les principes acceptés. Il s’appliquait aussi
bien aux personnes et activités qu’aux bien matériel. Il reste encore de cette notion classique
l’idée de contrôle assortie de sanctions.
On va citer les différentes définitions de contrôle interne, à partir de définitions à
caractère historique jusqu’aux nouvelles définitions, citées dans l’ordre chronologique, les
premières elles sont élaborées par :
1
NGUYEN, (H.T) : Le contrôle interne : Mettre hors risques entreprise ,Op.cit, p.90.
2
Ibid, p.91.
3
IFACI : « La conduite d’une mission d’audit interne », Méthodologie élaborée par un groupe de recherche sous
la direction d’Olivier Lemant, édition DUNOD, 2e édition, Paris,1999. p.27.
4
CANDAU, (P) : Audit social, Edition Vuibert gestion, Paris, 1985, p.44.
Chapitre I : Le contrôle interne 4
(IFACI) en 1988 :
1
BECOUR, (J .C) et BOUQUIN (H) : audit opérationnel, Edition Economica, Paris, 1991.p.53.
2
GRAND, (B) et Verdalle (B): Audit Comptable et Financier. Paris, Economica,1999, p63.
3
NGUYEN, (H.T) : Le contrôle interne : Mettre hors risques entreprise, Op.cit, p.97.
Chapitre I : Le contrôle interne 5
1
NGUYEN, (H.T) : Le contrôle interne : Mettre hors risques entreprise, Op.cit, p.97.
2
RENARD, (Jacques) : Théorie et pratique de l’audit interne, 7eme édition, édition d’Organisation, Paris, 2010,
p.136.
3
COOPERS et LYBRAND : La nouvelle pratique du contrôle interne, éditions d’Organisation, Paris, 1994,p.24.
4
SCHICK,(Pierre) :Mémento d’audit interne, édition DUNOD, Paris,2007, p.19.
5
RENARD, (Jacques) : Théorie et pratique de l’audit interne, Op.cit, p.138.
Chapitre I : Le contrôle interne 6
D’après la présentation de ces différentes définitions, on peut constater et dire que les
définitions sont variées, mais elles ne sont pas contradictoires, elles ne font que préciser le
concept. Les définitions à caractère historique mettaient l’accent sur les objectifs généraux de
contrôle interne.
Alors que le COSO mettait l’accent sur les acteurs, le COCO met l’accent sur les
moyens mis en œuvre.
Concernant la définition donnée par le COSO elle repose sur certains concepts
fondamentaux à savoir deux concepts 1 :
-Le contrôle interne est mis en œuvre par des personnes. Ce n’est pas simplement un
ensemble de manuels de procédures et de documents ; il est assuré par des personnes à tous
les niveaux de la hiérarchie.
-Le management et le Conseil d’administration ne peuvent attendre du contrôle interne qu’une
assurance raisonnable, et non une assurance absolue.
Alors que la définition donnée par le « COSO »II est large, elle mettait l’accent sur le
management des risque (gestion des risques) que l’on va traiter dans la section 2 sous le titre
une évaluation des risques, et recommande de prendre en compte la stratégie de
l’organisation.
On voit bien que les deux dé finitions du contrôle interne données par COSO
insistent que le contrôle interne est un pr ocessus. Et p our la bonne compréhension du
concept, on va citer les explications données par Jacques RENARD dans son livre : « Audit
interne : ce qui fait débat »2 sur le processus du contrôle interne :
« Le contrôle interne est-il un processus ? Oui sans doute, mais qui n’est pas sans
intérêt pour la bonne compréhension du concept. Dire que l’on a à faire avec un processus
c’est affirmer que l’on est en présence d’une chaîne continue de production, de fabrication,
élaborant de façon permanente les moyens de réaliser un certain nombre d’objectifs. C’est
aussi situer le contrôle interne sur la même ligne que tous les autres processus, laissant
croire qu’il en est indépendant alors qu’il est la substance même de chacun d’entre eux. Il
n’est pas une fonction dynamique et créatrice permettant à ses acteurs d’élaborer un produit,
il est un ensemble de dispositifs afin de maitriser (« to control ») son activité et d’atteindre
ses objectifs. C’est un moyen pour améliorer l’efficacité des différentes fonctions et processus
quelle que soit l’organisation.
1
COOPERS et LYBRAND : La nouvelle pratique du contrôle interne, Op.cit, p.24.
2
RENARD, (Jacques) : Audit interne : ce qui fait débat, édition Maxima, Paris, 2003.p.139.
Chapitre I : Le contrôle interne 7
D’où parvient cette confusion de langage avec le vocable processus. Il semble bien
que l’on soit en présence d’une erreur de traduction, ou plus précisément d’un problème
d’interprétation. Lorsqu’on examine les attendus et explications du texte anglo-saxon les
auteurs précisent bien qu’ils entendent signifier par « processus » que le contrôle interne
n’est pas une fin en soi, que ce n’est qu’une méthode, qu’un procédé. Il n’est donc pas une
continuité logique d’opérations à réaliser.
Le vocable processus ne doit cependant pas être éliminé totalement ; il peut en effet
s’appliquer à notre sujet dans deux cas bien précis.
1-On pourrait dire en effet que le contrôle interne est un processus si on entend par la
qu’il n’est jamais fixé « ne varietur » .Il doit être modifié, rectifié, ajusté en fonction de
l’environnement qui bouge et évolue mais il ne s’adapte pas tout seul ; il faut un agent
extérieur pour faire évoluer les dispositifs. Cette variabilité n’est donc pas intrinsèque, c’est
dire la relativité de cette interprétation. Il en est de même de la seconde.
2-Le terme processus peut se rencontrer appliqué à la mise en place du contrôle
interne .Cette-ci ne peut se faire que de façon progressive, pas à pas, par élaboration
successive et selon une logique rigoureuse. En ce sens on peut donc parler du processus de
mise en place du contrôle interne. »
Et enfin, JORAS Michel 1 résumait le contrôle interne comme suit : Il n’est ni une
fonction, ni un service, ni une opération ponctuelle, mais un état interne à atteindre, dont tout
responsable doit se préoccuper en permanence en mettant en place des dispositifs selon des
processus et procédures fiables, pertinents.
Toutes ces définitions institutionnelles données au Contrôle Interne, nous ont servis de
base pour l'élaboration d'une définition propre a nous:
1
JORAS, (Michel) : Les fondements de l’audit, Edition Préventique, deuxième édition, Bordeaux, 2000, p.90.
Chapitre I : Le contrôle interne 8
1
LIONEL, (C) et GERARD, (V) : Audit et Control interne, Op.cit, p.7.
2
RENARD, (Jacques) : Théorie et pratique de l’audit interne, Op.cit, p.145.
Chapitre I : Le contrôle interne 9
- Fiables et vérifiables :
Il ne suffit pas qu’une information soit bonne, encore faut-il que le système permettre de
vérifier son exactitude. Le contrôle interne doit comporter un système de preuve sans lequel
n’existe ni garantie ni justification possible.
- Exhaustives :
Il ne sert à r ien d’avoir des informations exactes si elles ne sont pas complètes. Ce qui
veut dire que le système de contrôle interne doit garantir la qualité des enregistrements à la
source des données de base et faire en sorte que tous les éléments soient pris en comptes dans
la chaîne des traitements.
- Pertinentes :
L’information doit être adaptée au but poursuivi, sinon elle est superflue. «Le système
d’information doit regrouper des informations par catégories homogènes à chaque étapes de
traitement ou conversion.» 1
- Disponible :
Le contrôle interne adapté par l’entreprise il doit éviter la situation, où les informations
arrivent trop tard ou ne sont pas aisément accessibles. « Le système d’information doit diffuser
l’information aux personnes censés entreprendre une action ou contrôler sa validité dans les
délais minimums.» 2
I-1-3-3-Le respect des directives :
« Les instructions de la direction sont communiquées sous diverses formes écrites ou
verbales ; elles peuvent revêtir un caractère permanent, temporaire ou ponctuel, et sont
souvent filtrées plusieurs fois avant d’arriver à la personne pour laquelle elles doivent avoir
une signification immédiate. En fait, il arrive, parfois, que des instructions données dans une
entreprise n’aient aucune signification ni à court terme, ni à long terme pour ceux qui les
reçoivent ou qu’elles soient très ambiguës .Il convient donc de s’assurer, dans un premier
stade, par un contrôle a priori, d’une part, que l’objectif des instructions est bien défini et que
les instructions même sont claires, appropriées et compréhensibles, et, d’autre part, qu’elles
sont claires adressées spécifiquement aux personnes habilitées et formées pour les
interpréter correctement.
En second lieu, par un contrôle a posteriori, le rédacteur de l’instruction doit s’assurer de
son application.
1
LIONEL, (C) et GERARD, (V) : Op.cit, p.29.
2
Ibid, p.29.
Chapitre I : Le contrôle interne 10
Il devient donc nécessaire d’envisager une troisième étape de contrôle, qui consiste à faire
comparer par un tiers les instructions données et les actions qui en figurent l’exécution sur la
base d’un échantillonnage, afin de donner des garanties sur l’application effective
d’instructions valables à tous les niveaux de l’entreprise.» 1
Les directives englobent naturellement les dispositions législatives et réglementaires, mais
elles ne se limitent pas aux lois, règlements et contrats (il peut y avoir des dispositions
individuelles ou conjoncturelles).
I-1-3-4- L’optimisation des ressources :
Ce que l’IIA (The Institute of Internal Auditors) énonce en parlant de «l’utilisation
économique et efficace des ressources ».C’est le quatrième objectif permanent du c ontrôle
interne. L’efficacité est un élément important que le contrôle interne doive prendre en compte
pour permettre aux activités de l’entreprise de croître et de prospérer. «Quant à l’efficacité,
c’est la mesure dans laquelle un programme atteint les buts visés ou les autres effets
recherchés.» 2
Réaliser ces 4 objectifs c’est prendre une option sérieuse sur la bonne maitrise des
activités. Les quatre objectifs du contrôle interne donnent à la définition du concept sa
dimension opérationnelle. Pour avoir une assurance raisonnable d’atteindre ses objectifs, il est
nécessaire pour chacun des responsables de mettre en place des « activités de contrôle »
En d’autres termes l’organisation d’un dispositif de contrôle interne doit se concevoir et
s’organiser d’un double point de vue 3 :
-Le contrôle interne de l’entité : c’est le cadre de maitrise de l’entité.
-Le cadre de maitrise du contrôle interne de chaque activité.
I-2-Le contrôle interne d’une entité :
Le contrôle interne d’une entité composé de cinq éléments essentiels, le COSO le
représente symboliquement par une pyramide :
1
LIONEL, (C) et GERARD, (V) : Op.cit, p.31.
2
BECOUR, (J .C) et BOUQUIN, (H) : audit opérationnel, Op.cit.p.47.
3
RENARD, (Jacques) : Théorie et pratique de l’audit interne, Op.cit, p.147.
Chapitre I : Le contrôle interne 11
Le schéma n°1 présente les cinq éléments de contrôle interne qui sont :
- Un environnement de contrôle,
- Une évaluation des risques,
- Des activités de contrôle,
- Une information et une communication,
- Un pilotage.
1
COOPERS et LYBRAND : La nouvelle pratique du contrôle interne, Op.cit, p.29.
Chapitre I : Le contrôle interne 12
1
COOPERS et LYBRAND : La nouvelle pratique du contrôle interne, Op.cit, p.35.
2
RENARD, (Jacques) : Théorie et pratique de l’audit interne, Op.cit, p. 151.
3
COOPERS et LYBRAND : Op.cit, p. 36.
Chapitre I : Le contrôle interne 13
ressources humaines transparente et connue de tous. Tous ces éléments vont constituer le
socle sur lequel va se construire le contrôle interne.
I-2-1-3- Une organisation :
L’organisation elle-même doit exprimer cette politique. Le conseil d’administration doit
jouer pleinement son rôle, ainsi que le comité d’audit, s’il en existe un. Le contrôle interne ne
peut exister s’il n’y a que des administrateurs dormants, ou si les délégations de pouvoir ne
sont ni clairement définies, ni respectées, ou si l’organisation elle-même n’est adaptée aux
1
objectifs fixés.
Mais à supposer que le socle d’environnement de contrôle est solide, sur lequel une autre
préoccupation doit construire pour trouver des solutions satisfaisantes : c’est la sensibilisation
aux risques.
I-2-2- Une évaluation des risques :
«Toute entreprise est confrontée à un ensemble de risques externe et interne qui doivent
être évalués .Avant de procéder à une telle évaluation, il est nécessaire de définir des objectifs
compatibles et répondant à des règlent de cohérence interne. L’évaluation des risques
consiste en l’identification et l’analyse des facteurs susceptibles d’affecter la réalisation des
objectifs ; il s’agit d’un processus qui permet de déterminer comment ces risques devraient
être gérés. Compte tenu de l’évolution permanente de l’environnement micro et macro-
économique, du contexte réglementaire et des conditions d’exploitation, il est nécessaire de
disposer de méthodes permettant d’identifier et de maitriser les risques spécifiques liés au
changement. » 2
Maitriser ses activités, atteindre ses objectifs, c’est avant tout gérer ses risques. En effet
toute entité est soumise à d es risques : des risques propres au fonctionnement de
l’organisation elle-même et des risques spécifiques à c haque activité. C’est pour faire échec
aux risques inacceptables que l’entreprise, organisation, met en place des dispositifs de
contrôle interne, dispositifs calculés si possible « au plus juste », laissant passer les risques
acceptables.
Or l’entité dont les responsables ne se préoccuperaient que de loin de l’identification et de
l’évaluation des risques encourus, tant externes qu’internes, tant au niveau global qu’au
niveau de chaque activité, celle là ne pourrait espérer construire un contrôle interne de qualité.
1
RENARD, (Jacques) : Théorie et pratique de l’audit interne, Op.cit, p.152.
2
COOPERS et LYBRAND : La nouvelle pratique du contrôle interne, Op.cit, p.49.
Chapitre I : Le contrôle interne 14
1
Larousse, Dictionnaire de français ,édition 2005,P.375.
2
RENARD, (Jacques) : Théorie et pratique de l’audit interne, Op.cit, p.155.
3
Ibid, p.155.
4
Ibid, p.155.
5
BARBIER, (Etienne) : Mieux piloter et mieux utiliser l’audit- L’apport de l’audit aux entreprises et aux
organisations, édition MAXIMA, Paris, 1999.p.24.
Chapitre I : Le contrôle interne 15
- Le management opérationnel applique cette politique et met en place les moyens pour
maitriser les risques inacceptables et limiter les risques acceptables (contrôle interne).
- L’ auditeur interne apprécié la qualité de la cartographie des risques (la démarche de l’Audit
Interne est une approche par les risques) et des moyens mis en place ; il en détecte les lacunes
et les insuffisances et formule des recommandations pour y mettre fin.
D’après sa fonction, le préalable idéal sur lequel l’auditeur interne pourra s’appuyer est la
cartographie des risques.
Mais qu’est ce qu’une cartographie des risques ?
I-2-2-2-La cartographie des risques :
La cartographie est un véritable inventaire des risques de l’organisation, permet
d’atteindre trois objectifs 1:
- inventorier, évaluer, classer les risques de l’organisation,
- informer les responsables afin que chacun soit en mesure d’y adapter le management
de ses activités.
- permettre à la direction générale, et avec l’assistance du Risk Manager, d’élaborer une
politique de risque qui va s’imposer à tous :
aux responsables opérationnels dans la mise en place de leur système de contrôle
interne.
aux auditeurs internes pour élaborer leur plan, c'est-à-dire fixer les priorités.
Comment élaborer une cartographie des risques ?
L’élaboration d’une cartographie des risques se déroule en cinq étapes successives :
Première étape : Elaboration d’une nomenclature de risque:
Inscription dans une liste toutes les natures de risques susceptibles d’être rencontrées dans
l’organisation. Cette liste sera plus ou moins détaillée selon le sommaire de la cartographie.
Exemple d’une nomenclature élémentaire :
-risques sociaux
-risques financiers
-risques informatiques
-risques technologiques
-risques de transports
1
RENARD, (Jacques) : Théorie et pratique de l’audit interne, Op.cit, p.157.
Chapitre I : Le contrôle interne 16
Pour cette double évaluation l’auditeur interne se contente en général d’une échelle à
trois positions :
1) Faible
2) Moyen
3) Elevé
Quatrième étape : Appréciation globale de chaque risque dans chaque activité:
Elle sera le résultat du produit de deux appréciations spécifiques.
Cinquième étape : Calcul du risque spécifique de chaque activité/fonction:
L’appréciation sera égale au cumul de tous les coefficients identifiés pour chaque
risque et concernant cette activité. Il est bien entendu que tous les risques figurant dans la
nomenclature n’existent pas pour toutes les activités.
Chapitre I : Le contrôle interne 17
possible
probabilité
Risque élevé. Dispositions
nécessaires pour le réduire
Très rare
improbable
impact
Source :http:// www.altairconseil.fr
1
COOPERS et LYBRAND : La nouvelle pratique du contrôle interne, Op.cit, p.71.
Chapitre I : Le contrôle interne 18
Mais ce qui est clairement exprimé ici c’est qu’il ne saurait y avoir un contrôle interne
dans une entité s’il n’y a pas, à chaque échelon, des activités de contrôle pour faire échec aux
risques.
I-2-4-L’information et la communication :
« L’information pertinente doit être identifiée, recueillie et diffusée sous une forme et dans
des délais qui permettent à chacun d’assumer ses responsabilités. Les systèmes d’information
produisent, entre autres, des données opérationnelles, financières, ou encore liées au respect
des obligations légales et réglementaires, qui permettent de gérer et contrôler l’activité. Ces
systèmes traitent non seulement les données produites par l’entreprise mais également celle
qui, liées à son environnement externe (faits marquants, marche de l’activité, contexte
général), sont nécessairement à la prise de décision pertinentes comme au reporting externe.
Il existe également un besoin plus large de communications efficaces, impliquant une
circulation multidirectionnelle des informations c'est-à-dire ascendante, descendante, et
transversale. Le management doit transmettre un message très clair à l’ensemble du
personnel sur l’importance des responsabilités de chacun en matière de contrôle. Les
employés doivent comprendre le rôle qu’ils sont appelés à jouer dans le système de contrôle
interne, ainsi que la relation existant entre leurs propres activités et celles des autres
membres du personnel. Ils doivent être en mesure de faire remonter les informations
importantes. Par ailleurs, une communication efficace avec les tiers, tels que clients,
1
fournisseurs, autorités de tutelle ou actionnaires, est également nécessaire.»
Les éléments disparates du contrôle interne doivent pouvoir jouer leur rôle avec
souplesse et pour ce faire être connus de tous ceux qui directement ou indirectement auront à
les mettre en œuvre ou à les rencontrer.
La transparence doit donc être la règle : pas de rétention d’information, pas de circuits
de communication excessivement complexes, pas d’informations superflues, pas de repli sur
sa propre activité, tous éléments qui nuisent à la bonne maitrise de l’ensemble. Pour pouvoir
espérer concevoir un dispositif de contrôle interne efficace.
I-2-5-Le pilotage :
« Le système de contrôle interne doivent eux- même être contrôlés, afin qu’en soient
évaluées dans le temps les performances qualitatives. Pour cela, il convient de mettre en
place un système de pilotage permanent, de procéder à des évaluations périodiques ou encore
de combiner les deux méthodes. Le pilotage permanent s’inscrit dans le cadre des activités
1
COOPERS et LYBRAND : La nouvelle pratique du contrôle interne, Op.cit, p.83.
Chapitre I : Le contrôle interne 19
1
COOPERS et LYBRAND : La nouvelle pratique du contrôle interne, Op.cit, p.95.
2
RENARD, (Jacques) : Théorie et pratique de l’audit interne, Op.cit, p.162.
3
Ibid, p.164.
Chapitre I : Le contrôle interne 20
Pilotage
Identification Atteinte
Activité Information Environnement (Satisfaction)
des objectifs du
de des objectifs
de contrôle contrôle de contrôle
interne contrôle
Communication Interne
Evaluation
des risques
1
RENARD, (Jacques) : Théorie et pratique de l’audit interne, Op.cit, p.165.
Chapitre I : Le contrôle interne 21
1
RENARD, (Jacques) : Théorie et pratique de l’audit interne, Op.cit, p.166.
Chapitre I : Le contrôle interne 22
Ces dispositions tracent un cadre en dehors duquel l’action ne saurait se situer : le contrôle
interne doit prendre cet aspect en considération.
- Seconde limite : ce sont les frontières « techniques » au sens le plus large du terme. Là
également il faut faire l’inventaire de ces dispositions, qui créent pour le responsable autant de
contraintes dont il doit tenir compte.
Ces disposition, dont le responsable doit avoir connaissance, ne sont pas sous sa
dépendance ni sous son influence. Ce sont des contraintes, des règles extérieures, qui
s’imposent à lui, dont il doit tenir compte.
Ces trois préalables étant définies, les dispositifs vont pouvoir être mis en œuvre de façon
ordonnée étant entendu que ce qui suit constitue les dispositifs généraux du contrôle interne,
sous lesquels s’ordonneront les dispositifs spécifiques propres à chaque activité.
I-3-2-Les dispositifs de contrôle interne :
L’ensemble des dispositifs de contrôle interne que chaque manager doit s’attacher à
mettre en place peuvent être regroupés sous six rubriques.
A l’occasion de chaque mission d’audit, les faiblesses, insuffisances,
dysfonctionnements ou erreurs relevés par l’auditeur trouveront toujours leur cause première
dans la défaillance d’un des dispositifs de contrôle interne mis en place par le responsable.
Il est donc indispensable que les managers en aient une connaissance précise, tout
comme les auditeurs internes qui auront à les apprécier.
Ces objectifs peuvent être regroupés sous les rubriques suivantes 1 :
- les objectifs,
- les moyens,
- le système d’information,
- l’organisations,
- les procédures,
- la supervision
I-3-2-1-Les objectifs :
« Celui qui n’a pas d’objectif ne risque pas de les atteindre 2» dit la sagesse populaire,
laquelle cite également volontiers la parole de Sénèque « il n’y a point de vent favorable pour
celui qui ne sait où il va »
Le premier devoir du r esponsable est de définir les cibles à atteindre, pour remplir la
tâche assignée.
1
RENARD, (Jacques) : Théorie et pratique de l’audit interne, Op.cit, p.170.
2
Ibid, p.170.
Chapitre I : Le contrôle interne 23
Ces objectifs doivent naturellement s’insérer dans le cadre des objectifs généraux du
contrôle interne, déjà analysés et qu’il suffit de les rappeler :
- Sécurité des actifs,
- Qualité des informations,
- Respect des directives,
- Optimisation des ressources.
A partir de ces objectifs généraux, et en veillant à ce qu’ils soient respectés, chaque
responsable définit les objectifs spécifiques de sa mission, lesquels sont apprécies par
l’auditeur interne en fonction des critères ci-après :
- ils doivent concourir à la réalisation de la mission assignée au responsable : l’adéquation
entre objectif et mission.
- ils doivent être déclinés à l’intérieur du service : chaque objectif spécifique se réalise par la
réalisation cumulée de sous-objectifs assignés aux responsables opérationnels de service. En
bonne organisation, il doit donc y avoir :
• Une construction pyramide des objectifs dont la totalité concourt à la réalisation de
l’objectif général.
• Des performances assignées à c hacun en termes d’objectifs afin que ceux-ci soient
traduits dans la réalité opérationnelle.
- ils doivent être mesurable, c’est-a-dire exprimés en termes numériques : valeurs objectives à
atteindre ou à dépasser, ratios, indicateurs d’activité ou de qualité.
- ils doivent pouvoir être suivis par le système d’information à disposition du management,
lequel doit être construit en fonction de la nature des objectifs assignés à chacun.
- ils doivent se situer dans le temps.
- ils doivent être ambitieux.
Tout manquement à ces principes va constituer une faiblesse du système de contrôle
interne de l’activité considéré, tout comme l’absence d’objectif de l’entité est une faiblesse de
l’organisation toute entière.
Et c’est pourquoi COSO II recommande de prendre en compte les objectifs
stratégiques.
I-3-2-2-Les moyens :
Ils permettent la réalisation des objectifs : sont-ils adaptés aux objectifs fixés ?
Traditionnellement, vérifier l’adaptation des moyens c’est regarder1 :
1
RENARD, (Jacques) : Théorie et pratique de l’audit interne, Op.cit, p.171.
Chapitre I : Le contrôle interne 24
1
RENARD, (Jacques) : Théorie et pratique de l’audit interne, Op.cit, p.172.
Chapitre I : Le contrôle interne 25
1
RENARD, (Jacques) : Théorie et pratique de l’audit interne, Op.cit, p.173.
2
Ibid, p.173.
Chapitre I : Le contrôle interne 26
1
LIONEL, (C) et GERARD, (V) : Audit et Control interne, Op.cit, p.29.
2
COOPERS et LYBRAND : La nouvelle pratique du contrôle interne, Op.cit, p.88.
3
RENARD, (Jacques) : Théorie et pratique de l’audit interne, Op.cit, p.173.
4
Ibid, p.175.
Chapitre I : Le contrôle interne 27
important dans la panoplie des dispositifs de contrôle interne. Une organisation de qualité doit
respecter trois principes généraux, elle se compose de quatre éléments constitutifs.
Les trois principes à respecter :
- L’adaptation :
Le principe essentiel est que l’organisation doit être « adaptée » à la culture, à
l’environnement, à l ’activité, etc. Dans cette adaptation que devront réaliser les managers,
trois écueils sont à éviter :
- L’organisation anarchique : c’est celle dans laquelle les responsabilités ne sont pas
définies, et l’entité vit au jour le jour, au gré des événements jusqu'à l’inévitable
naufrage.
- L’organisation excessive : Ici la cohérence est totale, mais la minutie de
l’organisation, le pointillisme des règles sont tels que rien ne bouge .Et cette situation
est encore aggravée si des sanctions menacent les contrevenant.
- L’organisation immobile : Une organisation adaptée, c’est aussi organisation qui
s’adapte.
L’auditeur interne va contribuer par ses recommandations, à cet te nécessaire et
permanente adaptation d e l’organisation à u ne entité dont les composantes ne cessent
d’évoluer et de se transformer.
Ce principe d’adaptation doit se conjuguer avec le second principe : l’objectivité.
L’objectivité :
Une organisation objective est une organisation qui n’est pas construite en fonction des
hommes. Ce principe équilibre le précédent : adaptabilité certes, mais aussi permanence
relative dans la mesure où une mutation, un départ ne doivent pas à chaque fois remettre en
cause l’organisation existante.
Après l’objectivité contrevient également le troisième principe que doit respecter une
bonne organisation : la sécurité.
La séparation des tâches 1 :
Elle suppose que la structure organisationnelle soit clairement définie et que les
différentes étapes des transactions soient correctement appréhendées.
- La description de la structure organisationnelle :
La structure organisationnelle, les responsabilités et les tâches de chacun doivent être
clairement définies.
1
PIGE,(Benoît) :Audit et contrôle interne, édition Management et Société,2e édition , Paris,2001.p.38.
Chapitre I : Le contrôle interne 28
1
RENARD, (Jacques) : Théorie et pratique de l’audit interne, Op.cit, p. 177.
Chapitre I : Le contrôle interne 29
- La rotation du personnel :
L’entreprise doit favoriser la rotation interne de son personnel, afin d’éviter qu’une personne
ne soit affectée pendant un laps de temps trop important à u ne même tâches. Les absences
d’un employé, pour maladie ou congés, peuvent être mises à p rofit pour faire assurer la
réalisation provisoire des tâches par un autre salarié.
Les quatres éléments constitutifs de l’organisation :
Ce sont 1 :
- l’organigramme, hiérarchique pour savoir qui commande à qui,
- l’analyse de poste pour savoir qui fait quoi,
- le recueil des pouvoirs et latitudes pour connaitre les limites des pouvoirs de chacun,
- l’élément matériel qui organise l’environnement.
a- L’organigramme hiérarchique :
Chacun doit connaitre avec précision ce qu’il doit faire, et chacun doit savoir également
dans quelles limites se situent ces délégations de pouvoirs.
1
RENARD, (Jacques) : Théorie et pratique de l’audit interne, Op.cit, p. 180.
Chapitre I : Le contrôle interne 30
d- L’élément matériel :
1
RENARD, (Jacques) : Théorie et pratique de l’audit interne, Op.cit,p.182.
2
Ibid, p.183.
Chapitre I : Le contrôle interne 31
modernes, ces documents ils faut qu’ils soient informatisés et chacun peut consulter sur son
écran ceux qui se rapportent à son activité.
Il ne suffit pas d’avoir une bonne procédure, encore faut-il qu’elle soit connue et bien
appliquée.
Et pour ce faire une bonne supervision est indispensable.
I-3-2-6-la supervision :
C’est le sixième et dernier dispositif de regroupement des éléments du c ontrôle interne
dont les auditeurs examineront la qualité. C’est un dispositif souvent oublié, singulièrement
dans les échelons supérieurs de la hiérarchie qui procèdent souvent par incantation « je fais
confiance », oubliant super viser n’est pas contradictoire avec « faire confiance ».
La supervision ce n’est pas 1 :
- ce n’est pas refaire le travail de ses subordonnées,
- ce n’est pas tendre des pièges pour déceler les erreurs,
- ce n’est pas pratiquer en permanence l’examen attentif de ce qui se fait, comme le
surveillant dans la classe.
Mais superviser c’est :
- D’abord un acte d’assistance : aider le collaborateur dans les tâches nouvelles et difficiles,
lui montrer le chemin, régler les conflits et ce faisant détecter ses points forts et ses points
faibles.
- Ensuite un acte gratifiant : ici le dirigeant montre aux autres qu’il s’intéresse à leur travail,
que leurs efforts ou leurs difficultés ou leurs performances ne sont pas ignorées.
- C’est enfin un acte de vérification : montrer que de temps à autre selon une périodicité tout
à fait aléatoire, quelqu’un vient regarder et vérifier comment les choses se passent.
I-3-3- Hiérarchie et cohérence des dispositifs :
I-3-3-1-La hiérarchie :
La liste des objectifs s’établit en fait selon une certaine hiérarchie depuis la supervision en
bas jusqu’aux objectifs situés au sommet. Cette hiérarchie coïncide. En effet, avec la
hiérarchie de l’entreprise dont les échelons supérieurs sont davantage concernés par les
dispositifs en haut de liste, alors que les cadres moyens sont plus concernés par les dispositifs
en bas de liste.
Ces dispositifs peuvent ségréger en deux familles 2 :
1
RENARD, (Jacques) : Théorie et pratique de l’audit interne, Op.cit, p.185.
2
Ibid, p.188.
Chapitre I : Le contrôle interne 32
Mission
3-préalable
au CI Facteurs Règles
de à
réussite respecter
Objectifs
Moyens
Pilotage
6-Dispositifs
de CI
Organisation
Procédures
Supervision
La cohérence et l’indépendance sont donc très fortes : ce s ont ces qualités que
l’auditeur interne va contribuer à améliorer sans cesse.
Le système du contrôle interne et comme tous les autres systèmes de management,
ayant quelques limites qui sont 2 :
Le contrôle interne ne peut fournir de garantie absolue concernant l’une quelconque
des catégories d’objectifs.
Un responsable peut être en mesure d’ « outrepasser » le système de contrôle interne.
La collusion entre deux ou plusieurs personnes peut déjouer le système de contrôle
interne.
Enfin, une autre limite réside dans la nécessité de tenir compte de coût des contrôles et
de le comparer aux avantages attendus.
1
RENARD, (Jacques) : Théorie et pratique de l’audit interne, Op.cit, p.189.
2
COOPERS et LYBRAND : La nouvelle pratique du contrôle interne, Op.cit, p.109.
Chapitre I : Le contrôle interne 34
Conclusion :
On constate que le contrôle interne est un ensemble de dispositifs mis en œuvre par
l’ensemble des dirigeants de l’entreprise et ce n’est pas une fonction spécifique.
Pour que l’entreprise atteigne ses objectifs, il faut qu’elle adopte un dispositif de contrôle
interne performant en se basant sur les cinq éléments de contrôle interne définis par le COSO
tels que :
- un environnement de contrôle,
- une évaluation des risques,
- des activités de contrôle,
- une information et une communication,
- un pilotage.
Aussi, on constate que les acteurs de contrôle interne ne font que la supervision pour
assurer un minimum de cohérence entre les d ispositifs de contrôle interne, mais pour
identifier leurs faiblesses et détecter leurs insuffisances pour les améliorer, il ne leur suffit pas
de faire la supervision, mais ils font appel à une fonction chargée d’évaluer et d’apprécier le
contrôle interne en proposant des recommandations pour l’améliorer, qui est : l’audit interne.
Chapitre II: L’audit interne
Chapitre II : L’audit interne 36
Toutes les entreprises cherchent à atteindre leurs objectifs avec un maximum d’efficacité
et de performance. Pour cela, e lles mettent en place un système de contrôle interne, pour
posséder une assurance raisonnable quant à la réalisation de ces objectifs .Mais pour évaluer
et apprécier et améliorer la qualité de ce s ystème, les dirigeants font appel à la fonction de
l’audit interne.
Pour donner plus de détails sur cette fonction, on va diviser ce chapitre en trois sections
comme suit :
II-1-1-Histoire de l’audit :
U
En latin classique, le verbe audire (audio, auditum) avait pour sens : entendre, entendre
par Ouï-dire, écouter, être élève, disciple, suivre les vues de quelqu’un. Le verbe
classique « auscultare », devenu en bas-latin « ascolter », « écouter » et « ausculter », est venu
nourrir le sens d’auditer, d’une par le sème écouter, d’autre part par le sème ausculter.
Pour comprendre le rôle de l’écoute, de l’audition, il faut se rappeler que, dans les temps
anciens, peu de gens savaient lire et écrire et que, les contrôles, les dépositions se faisaient
oralement (rôles anciens des greffiers, des avoués).
« Historiquement la notion de l’audit remonte 3IIIe siècle avant J.C. En fait les gouverneurs
P P
romains avaient pris l’habitude de désigner les questeurs sui contrôlaient la comptabilité de
toutes les provinces et rendaient compte verbalement devant une assemblée composée
d’auditeurs pour découvrir les fraudes et les détournements de fonds éventuels.
1
IFACI/IAS : «Les mots pour l’audit », édition liaison, paris, 1995, p.3.
Chapitre II : L’audit interne 37
législation américaine sur les opérations boursières, que l’audit prit pleinement son essor
exigeait que les comptes des entreprises introduites en bourse soient vérifiés et authentifiés
par les auditeurs externes. Comme l’entreprise ne pouvaient se reposer entièrement sur ces
derniers, car elles avaient besoins d’analyses approfondies que ces vérificateurs n’étaient pas
toujours en mesure de leur donner, elles embauchèrent des auditeurs internes pour les aider à
vérifier les comptes et voir si ceux-ci étaient conformes aux règles légales. A cette époque, les
auditeurs internes dépendaient totalement des auditeurs externes, et ne jouissaient pas, de ce
fait, d’un grand prestige dans les entreprises.
Peu à peu cependant, les auditeurs internes se sont différenciés des vérificateurs ou des
auditeurs externes : ces derniers comptables indépendants, individuels ou organisés en
cabinet, se sont surtout cantonnés dans l’examen des documents comptables officiels afin
d’examiner s’ils représentaient correctement la position et les résultats annuels financiers de
l’entreprise , et vérifier si ces documents étaient en conformité avec les principes généraux ,
légaux et conventionnels , et comptables avec les résultats de l’année précédente. Les
1
CANDAU, (P) : Audit social, Edition Vuibert gestion, Paris, 1985, p.40.
2
RENARD, (Jacques) : Théorie et pratique de l’audit interne, Op.cit, p.35.
Chapitre II : L’audit interne 38
auditeurs internes étendirent progressivement le domaine de leur action, et virent leur statut
s’améliore, notamment avec la création, en 1941, de l’Institut international de l’Audit (IIA).
(AACIA) dans le but d’aider les entreprises dans la mise en place de structures d’audit interne
par l’ animation des séminaires, des conférences et des formations.
25 septembre 1995 4 : l’ordonnance 95-25 s’intéresse à la gestion des capitaux marchands de
P6F P
chaque Entreprise publique économique (EPE) d’une structure d’audit et de contrôle interne.
1
CANDAU, (P) : Audit social, Op.cit, p.41.
2
Le journal officiel : Loi 88/01, N°2,12 janvier 1988, p.22.
3
http://www.ufai.org/index.php?option=com_content&task=view&id=41&Itemid=82 . (19/05/2012 à 16h00).
4
http://www.algerie-dz.com/article12213.html. (23/05/2012 à 21:18 h).
5
http://www.droit-afrique.com/images/textes/Algerie/Banque.(23/05/2012 à 21h18).
6
http://www.algerie-dz.com/article12213.html. (23/05/2012 à 21:18 h).
Chapitre II : L’audit interne 39
Avant d’aborder les définitions de l’audit interne, il n’est pas inutile de commencer par la
définition de l’audit en général.
Selon le Dictionnaire des finances, des affaires et de management 2 l’audit : « C’est une
P10F P
La définition de l’audit interne, telle qu’elle est promulguée par l’ « Institut of Internal
Auditors », a subi plusieurs révisions en 1947, 1957 e t 1971 .Partant d’un point de vue
strictement comptable , et axé sur la recherche des fraudes , l’audit interne a progressivement
étendu son champ d’action à t outes les activités de l’entreprise , a o rienté son activité vers
l’amélioration des procédures de l’entreprise .La déclaration de responsabilité de l’auditeur
interne de 1971 comprenait la nature , objectifs et champ d’action de l’audit interne dans les
textes suivants :
« Nature : L’audit interne est, à l’intérieure d’une entreprise ou d’un organisme, une
activité indépendante d’appréciation du contrôle des opérations. Il est au service de la
direction.
C’est un contrôle directorial qui a pour fonction d’estimer et d’évaluer l’efficacité des
autres contrôles.
L’objectif de l’audit interne est d’assister les membres de la direction dans l’exercice
efficace de leurs responsabilités en leur fournissant des analyses, des applications, des
recommandations et des commentaires pertinents concernant les activités examinées.
L’auditeur interne est concerné par toutes les phases de l’activité de l’entreprise où il peut
être utile à la direction. Ceci implique d’aller au-delà de rapports comptables et financier
pour atteindre une pleine compréhension des opérations examinées.
1
Le quotidien El Watan, N°5226, jeudi17janvier 2008.
2
BOUHADIDA, (Mohama) : Dictionnaire des finances, des affaires et de management, édition CASBAH, Alger, P.25.
Chapitre II : L’audit interne 40
La nouvelle définition de l’audit interne donnée par l’institut international d’audit (IIA),
traduit en 21 mars 2002 p ar le conseil d’administration de l’IFACI (L’IFACI communique
depuis juin 1997 sous un nouveau nom de marque : Institut de l’Audit Interne. L’ancien sigle
IFACI demeure, mais sa signification change et devient « Institut français de l’audit interne et
du contrôle interne. ») :
« L’Audit Interne est une activité indépendante et objective qui donne à une organisation
une assurance sur le degré de maitrise de ses opérations, lui apporte ses conseils pour les
améliorer et contribue à créer de la valeur ajoutée.
Il aide cette organisation à atteindre ses objectifs en évaluant, par une approche
systématique et méthodique, ses processus de management des risques, de contrôle, et de
gouvernement d’entreprise, et en faisant des propositions pour renforcer leur efficacité. » 2 P 12F
Pour Louis VAURS, délégué général de L’IFACI, connu pour faire partie de ces acteurs
qui ont énormément œuvré au développement de l’audit interne à travers le monde :
« L’audit interne est une fonction de l’organisation qui doit être exercée en son sein par
une équipe dédiée. En effet, pour être efficace, l’audit interne doit vivre l’organisation, être
imprégné dans sa culture, se sentir concerné par tout ce qui la touche, ses succès comme ses
difficultés ou ses échecs, et disposer, cela va de soi d’une équipe pluridisciplinaire de haut
niveau.
L’audit interne est une fonction indépendante tout en faisant intégralement partie d’une
organisation, mais c’est une fonction très spécifique qui a les caractéristiques d’une
1
LIONEL, (C) et GERARD, (V) : Audit et Control interne, Op.cit, p.106.
2
SCHICK, (Pierre) : Mémento d’audit interne, Op.cit, p.05.
Chapitre II : L’audit interne 41
profession et, qui plus est, d’une profession normée à l’échelle mondiale : même définition,
mêmes standards professionnels, même code de déontologie ; un examen mondialement
reconnu, le CIA (Certified Internal Auditor) auquel est venu s’ajouter pour les pays
francophones, le D.P.A.I(Diplôme professionnel de l’audit interne) et une évaluation
régulière de son bon fonctionnement par des organismes indépendants. » 1 P13F P
On voit bien que les deux premières définitions de l’audit interne considèrent l’audit
interne comme une activité, alors que Louis VAURS dans sa définition la considère comme
une fonction. La question qui se pose : Les deux mots sont des synonymes ?
On va répondre à cette question par les explications données par Jacques RENARD dans
son livre : « Audit interne : ce qui fait débat. » 2 P14F P
« Cette substitution n’est pas sans incidence car les deux mots n’ont pas le même contenu
et ne sont pas-tant s’en faut-des synonymes. Ils diffèrent sur deux aspects au moins :
- Premier aspect : Dire que l’audit interne est une fonction, c’est exprimer clairement qu’il
est partie intégrante de l’organisation, de l’entreprise .Changer de mot et dire que c’est une
activité est une façon de signifier que l’audit interne peut sans dommage et sans altération
ne plus être interne. Mais peut-être est-ce le but poursuivi…L’ennui est que ce faisant on
insiste également sur le second point.
- Second aspect : Une fonction fait partie de ce qui est nécessaire pour que fonctionne
l’entreprise, l’organisation. Dire que l’audit interne est une fonction, c’est donc également
affirmer qu’il est un rouage indispensable à la bonne marche de l’ensemble, c’est souligner
son importance.
Omettre ces deux points et oublier que les deux mots ne sont pas synonymes, c’est induire
des conséquences pratiques qui peuvent tout changer.
1
Le quotidien El Watan Economie, N°154, Du lundi 02 au dimanche 08 juin2008.
2
RENARD, (Jacques) : Audit interne : ce qui fait débat, Op.cit, p.197.
Chapitre II : L’audit interne 42
Selon Pierre Schick et Olivier Lemant 1 , Les définitions les plus sérieuses disent que
P15F P
l’Audit est l’outil de la maitrise des risques et le garant de la sécurité des biens et des
personnes. C’est à la fois beaucoup trop ambitieux et un peu trop limité.
• L’audit ne saurait pas tout faire, il ne traite pas tous les risques. Il laisse les risques
« purs » ou aléatoires, au Risk Manager, et les risques « spéculatifs » ou volontaires, à
la Direction. L’audit s’occupe des risques de dysfonctionnement : oubli de la rigueur
nécessaire, désordres et inefficacités.
n’est ni un juge, ni un coupeur de têtes ni un censeur chargé de « taper sur les doigts » des
audités.
1
SCHICK, (Pierre) et LEMANT, (Olivier) : Guide de self-audit, Edition d’Organisation, 2e édition, Paris,2001, p.195.
2
AACIA :L’auditeur interne et les exigences de la professionnalisation, Alger, 03Mars 2008.
Chapitre II : L’audit interne 43
Démarche d’audit dans laquelle on compare la règle et la réalité, ce qui devrait être et ce
qui est : l’auditeur dispose alors d’un référentiel préexistant (règle d’organisation, méthodes
de travail, réglementation, normes,…etc.)
II-1-4-2-L’audit d’efficacité 2 :
P18F P
Ce type d’audit a pour objectif de vérifier si les moyens de management retenus par la
direction sont convenablement mis en œuvre et adéquats par rapport aux objectifs déclinés.
L’auditeur est appelé à observer les choix et les décisions, les comparer, les mesurer et attirer
l’attention sur les risques éventuels ou leurs incohérences.
1
IFACI/IAS : «Les mots pour l’audit », Op.cit, p.10.
2
BELAID Khayarallah : L’audit interne et l’approche de la dynamique de groupes, Centre de Publication Universitaire,
Tunis, 2005, p.24.
3
Ibid, p.24.
Chapitre II : L’audit interne 44
«L’auditeur va regarder dans quelle mesure cette politique est en ligne avec la stratégie
de l’entreprise.» 1
P 20F
On va voir le positionnement de la fonction d’audit interne par apport aux trois fonctions
voisines telles que :
- L’audit externe,
- Inspection,
- Contrôle de gestion.
II-1-5-1-L’audit interne et l’audit externe :
Avant d’entamer les différences entres ces deux fonctions, on va préciser ce que il faut
comprendre par l’audit externe 3 : P2F P
-L’audit contractuel : comprend toutes les prestations fournies par des cabernets d’audit
extérieurs à l’entreprise telles que des missions d’audit et de certification des comptes, des
activités de conseil et d’assistance.
• Quant au statut :
-L’auditeur interne apparie au personnel de l’entreprise.
1
RENARD, (Jacques) : Théorie et pratique de l’audit interne , Op.cit, p.51.
2
Ibid, p.54.
3
YALA, (Nassim) :L’audit interne : Evaluation du contrôle interne du processus des ventes Spot GPL à l’exportation,
mémoire de licence en management commercial, p.08.
4
RENARD, (Jacques) : Op.cit, p.80.
Chapitre II : L’audit interne 45
-L’auditeur externe est dans la situation d’un prestataire de service juridiquement indépendant
(cabinet international ou commissaire aux comptes).
• Quant aux bénéficiaires de l’audit :
L’auditeur interne, travail pour le bénéfice des responsables de l’entreprise.
-L’auditeur externe : certifie les comptes à l’intention de tous ceux qui ont besoin ;
actionnaires, banques, autorité de tutelle, clients et fournisseurs…etc.
• Quant aux objectifs de l’audit :
- Alors que l’objectif de l’audit interne est d’apprécie la bonne maitrise des activités de
l’entreprise (dispositifs de contrôle interne) et de recommande les actions pour les améliorer.
- L’objectif de l’audit externe est de certifier : la régularité, la sincérité, l’image fidèle. Des
comptes, résultats et états financiers.
• Quant au champ d’application de l’audit :
- Le champ d’application de l’audit externe englobe tout ce qui concourt à la détermination
des résultats, à l’élaboration des états financiers.et rien que cela ; mais dans toutes les
fonctions de l’entreprise, mais également dans toutes leurs dimensions.
- Le champ d’application de l’audit externe est beaucoup plus vaste puisqu’il inclut non
seulement toutes leurs dimensions.
• Quant à la prévention de la fraude :
- L’audit externe est intéressé par toute fraude susceptible d’avoir, une incidence sur les
résultats.
- L’audit interne est intéressé par toute forme de fraude.
• Quant à la périodicité des audits :
- Les auditeurs externes réalisent en général leurs missions de façon intermittente : fin de
trimestre, fin d’année.
- L’ auditeur interne travaille en permanence dans son entreprise.
• Quant à l’indépendance :
-L’indépendance de l’auditeur externe est celle de titulaire d’une profession libérale.
-L’indépendance de l’auditeur interne est le rattachement hiérarchique de la fonction d’audit
interne au niveau le plus élevé.
• Quant à la méthode :
- Les auditeurs externes réalisent leurs travaux selon des méthodes qui ont fait leurs preuves, à
base de rapprochement, analyse, inventaire.
Chapitre II : L’audit interne 46
- La méthode des auditeurs internes est spécifique et originale, elle sera décrite dans la
deuxième section de ce chapitre.
b- Les complémentarités 1 : P24F P
- L’audit interne est un complément de l’audit externe puisque là où ex iste une fonction
d’audit interne, l’auditeur externe est tout naturellement conduit à apprécier différemment les
qualités de régularité, sincérité et image fidèle des comptes qui lui sont présentés. Il peut
même être amené à se prévaloir de certains travaux de l’audit interne pour asseoir son
jugement ou étayer sa démonstration.
L’audit interne et l’audit externe, ils se complètent car, comme l’a écrit avec à-propos
Michel Cahier 2 dans La Tribune de l’Economie du 31 mai 1985 : « L’auditeur externe est une
P25F P
garantie de bonne foi, l’auditeur interne est une garantie de bonne fin ».
II-1-5-2-L’audit interne et L’inspection :
L’auditeur interne et l’inspecteur font partie de personnel de l’entreprise 3. P26F P
1
RENARD, (Jacques) : Théorie et pratique de l’audit interne, Op.cit, p.83.
2
BARBIER,(Etienne) :L’audit interne permanence et actualité, édition d’organisation,3eme édition ,Paris,1996,
p.69.
3
RENARD, (Jacques) : Op.cit, p.91.
Chapitre II : L’audit interne 47
- L’une et l’autre fonction s’intéressent à t outes les activités de l’entreprise et ont donc un
caractère universel.
- Les deux fonctions sont relativement récentes et encore en pleine période d’évolution d’où
la multiplication des interrogations et des incertitudes.
1
RENARD, (Jacques) : Théorie et pratique de l’audit interne, Op.cit, p.84.
2
Ibid, p.94.
Chapitre II : L’audit interne 48
Mais les différences sont suffisamment importantes pour permettre de les identifier et les
distinguer.
-L’audit interne v ise à mieux maitriser les activités pour un diagnostic des dispositifs de
contrôle interne.
-L’auditeur interne va aller au-delà de cette dimension et cela est particulièrement, la qualité,
les relations sociales, l’environnement.
-L’auditeur effectue des missions diverses tout au long de l’année selon une périodicité
définie en fonction de risque.
-Le contrôleur de gestion a une activité largement dépendante des résultats de l’entreprise et
de la périodicité du reporting.
• Différances quant aux méthodes de travail :
spécifique à la fonction.
- Les méthodes de travail du contrôleur de gestion sont, elle aussi, originales, elles s’appuient
1
RENARD, (Jacques) : Théorie et pratique de l’audit interne, Op.cit, p.94.
Chapitre II : L’audit interne 49
sur les informations des opérationnels (prévision et réalisation) et sont largement analytique et
déductives.
- Le contrôle de gestion est d’autant plus efficace qu’il reçoit des informations élaborées et
transmises dans un système de contrôle interne fiable et validé par l’auditeur interne.
- De même façon et inversement l’audit interne va trouver auprès du contrôleur du gestion des
informations qui vont être autant de clignotant susceptible d’attirer l’attention des auditeurs
sur des points de faiblesse à prendre en compte dans les missions d’audit.
« Par ailleurs, ces deux types de service doivent garder leur indépendance dans toute la
mesure du possible. Ils exercent, en effet, l’un sur l’autre des contrôles réciproques.
Le contrôle de gestion examinera pour l’audit interne, comme pour tout autre service de
l’entreprise la validité de ses budgets et la comparaison avec ses réalisations. Cette
comparaison se fera normalement dans l’ordre d’un contrôle budgétaire annuel, mais elle
peut être rattachée à une évaluation du progrès dans un plan à moyen terme. Par ailleurs,
l’audit interne vérifiera l’exactitude des informations fournies par le contrôle de gestion à la
direction générale (tableau de bord, documents de synthèse, etc.).
• Ils ne sont pas employés de façon systématique. L’auditeur choisit avec discernement
l’outil le mieux approprié à l’objectif.
• Ils ne sont pas spécifiques à l’audit interne et sont utilisés à d e nombreuses fins par
d’autres professionnels : auditeurs externes, organisateurs, consultants,
informaticiens…
1
RENARD, (Jacques) : Théorie et pratique de l’audit interne, Op.cit, p.95.
2
LIONEL, (C) et GERARD, (V) : Audit et Control interne, Op.cit, p.110.
3
RENARD, (Jacques) : Op.cit, p.329.
Chapitre II : L’audit interne 50
• Au cours d’une même recherche, deux outils peuvent être utilisés pour le même
objectifs aux fins de validation, les résultats de l’un validant les résultats de l’autres.
Dans cette section, on va citer les outils et les techniques traités par Jaques RENARD, et
les outils qui sont élaborés par un groupe de recherche sous la direction d’Olivier Lemant 1. P3F P
- l’observation physique,
- la narration,
- la grille d’analyse des tâches,
- le diagramme de circulation,
- les interviews,
- les vérifications et rapprochement divers
- les questionnaires de contrôle interne.
II-2-1-L’observation physique 2 :
U UP34F PU
L’auditeur interne ce n’est pas quelqu’un qui reste dans son bureau : il s aisit toutes les
occasions pour aller sur le terrain et pratiquer l’observation physique.
• L’observation ne doit pas être clandestine. L’auditeur prévient donc les responsables
concernés pour les informer de sa visite et de ses intentions.
• L’observation ne doit pas être ponctuelle, elle sera toujours suffisamment complète
pour saisir le phénomène dans sa réalité.
• L’observation doit toujours être validée car elle est incertaine, sauf le cas où elle est
elle-même une validation.
L’observation physique s’applique à tout processus, bien, produit, support matériel d’une
donnée quantifiée. La liste ci-dessous n’est pas limitative 3 : P35F P
1
IFACI : La conduite d’une mission d’audit interne , Méthodologie élaborée par un groupe de recherche sous la
direction d’Olivier Lemant, Op.cit, p.147.
2
RENARD, (Jacques) : Théorie et pratique de l’audit interne ,Op.cit, p. 351.
3
IFACI : Op.cit, p.201.
Chapitre II : L’audit interne 51
• Les valeurs d’exploitation ou stocks sous tous leurs aspects : matières, produit finis ou
en cours de fabrication, travaux, chantiers et contrats en cours d’exécutions.
II-2-2- La narration 1 :
U UP36F PU
Il existe deux sortes de narration, toutes les deux utilisées en audit interne : la narration
par l’audité et la narration par l’auditeur. La première est orale, la seconde est écrite.
C’est l’outil le plus élémentaire qui soit mais qui n’est pas à négliger pour autant. Dans
son utilisation l’auditeur est passif, il se contente d’écouter et de noter le récit de son
interlocuteur. A la différence de l’interview qui est préparée et réalisée dans un but précis, la
narration n’a d’autre objet que de faire décrire un cadre général.
1
RENARD, (Jacques) : Théorie et pratique de l’audit interne, Op.cit, p. 354.
Chapitre II : L’audit interne 52
Le premier des avantages est que la narration va créer d’entrée de jeu un bon climat entre
auditeur et audité : laisser parler les gens est encore le meilleur moyen d’obtenir leur
adhésion.
Le second avantage, également important, est dans la richesse des informations obtenues.
La transcription narrative d’une narration orale est déjà une narration d’auditeur. Mais on
trouve des transcriptions narratives d’auditeurs à partir d’observations physique, de constats,
de conclusions de tests, etc. des l’instant que l’auditeur se limite à « raconter » le phénomène
ou le résultat ou le processus constaté.
II-2-3-1-Structure de la grille :
La grille peut être conçue pour chaque grande fonction ou chaque processus
élémentaire : chaque grille va comporter le découpage unitaire de toutes les opérations
relatives à la fonction ou au processus concerné .La qualité de la grille est dans ce découpage
initial au cours duquel il ne faut rien omettre dans le suivi séquentiel des opérations.
Les colonnes suivantes de la grille sont destinées à indiquer les personnes concernées.
1
RENARD, (Jacques) : Théorie et pratique de l’audit interne, Op.cit, p. 357.
Chapitre II : L’audit interne 53
II-2-3-2-Mode d’emploi :
Le tableau ci-après donne une illustration de la grille d’analyse des taches de processus
de paiement des factures fournisseurs :
Tâches Nature
1-Réception Ex X
2-Transcription Ex X
3-Rapprochement C X
fact/BC
4-Vérification Fact/BR C X
5-Vérification facture C X
6-Comptabilisation EN X
7-Ordonnancement A X
8-Etablissement du FN X
chèque
9-Signature du chèque A X
10-Envoi du chèque Ex X
II-2-4-1-Avantages et inconvénients :
a- Avantages :
- C’est un document figuratif, donc facile à lire et à comprendre. Chaque opération est
matérialisée par un symbole différent : création de document, duplication,
comparaison, archivage… ; la circulation des documents est indiquée par des flèches
qui traversent les entités concernée.
- C’est un document logique qui amène à se poser des questions types à propos de
chaque document :
- combien d’exemplaire ?
- qui les envoie ?
- où arrivent-ils ?
- qu’en fait-on ?
1
RENARD, (Jacques) : Théorie et pratique de l’audit interne, Op.cit, p.361.
2
IFACI : La conduite d’une mission d’audit interne, Méthodologie élaborée par un groupe de recherche sous la
direction d’Olivier Lemant, Op.cit, p.174.
Chapitre II : L’audit interne 55
b- Inconvénients :
- L’inconvénient majeur est qu’il s’agit d’une technique difficile et qu’il faut participer
souvent pour bien la maitriser.
II-2-4-2-Mise en œuvre :
Mais pour que le document joue bien son rôle il est nécessaire de respecter un certain
nombre de règle 1. P40F P
• L’auditeur ayant définit les symboles qu’il utilise, adopte une approche séquentielle du
processus. Chaque apparition de document, chaque apparition de service, va donner
lieu à la création d’un symbole et d’une colonne identifiée.
• Les informations recueillies pour dessiner le diagramme le sont auprès de toutes les
sources possibles : documentations, narration, interviews, organigrammes, etc., elles
sont validées dès que possible.
1
RENARD, (Jacques) : Théorie et pratique de l’audit interne, Op.cit, p.363.
Chapitre II : L’audit interne 56
- éviter les détails excessifs qui risquent de générer un diagramme trop complexe et des
confusions.
- éviter les diagonales : ne dessiner que des lignes de circulation horizontales ou verticales,
• Les symboles utilisés peuvent être extrêmement variés : les informaticiens, les
analystes, les organisateurs utilisent les mêmes.
Symbole de circulation
Opération manuelle
Traitement informatique
Archivage définitif
Archivage provisoire
Oui
Non
Procédure alternative
II-2-5-Les interviews 1 :
U UP41F PU
L’interview est un outil que l’auditeur interne utilise fréquemment, mais une mission
d’audit qui ne serait opérée qu’avec des interviews ne pourrait entre considérée comme une
mission d’audit interne. De surcroît, l’interview d’audit interne ne saurait être confondue avec
des techniques d’apparence similaire :
L’interview d’audit interne n’est pas un entretien : L’auditeur interne n’est pas dans
la position du journaliste qui interview un homme politique, sur sa demande. Ici, c’est
celui qui écoute (l’auditeur) qui est demandeur de l’entretien. Ce ne saurait pas
d’avantage être une conversation car l’interview d’audit est organisée et centrée sur les
objectifs à attendre qui sont l’obtention d’un certain nombre d’informations.
L’interview n’est pas un interrogatoire : Dans le quel le rapport serait celui d’un
accusé face à son accusateur. Tout au contraire l’atmosphère d’une interview d’audit
interne doit être une atmosphère de collaboration. C’est la raison pour la quelle il faut
vivement déconseiller l’usage du magnétophone, lequel ne crée pas les conditions
d’une bonne interview et la ressembler à un interrogatoire de police. En audit interne
l’interview est coopérative.
Elles s’inspirent du nécessaire esprit de collaboration qui doit s’instaurer entre audité et
auditeur, interviewé et intervieweur.
1re règle : Il faut respecter la voie hiérarchique. Sauf urgence exceptionnelle l’auditeur ne doit
P P
pas procéder à une interview sans que le supérieur hiérarchique de son interlocuteur ne soit
informé.
1
RENARD, (Jacques) : Théorie et pratique de l’audit interne, Op.cit, p.335.
2
Ibid, p.336.
Chapitre II : L’audit interne 59
3e règle : Les difficultés, les points faibles, les anomalies rencontrées (le résultat de dernières
P P
résumées avec l’interlocuteur, doivent recueillir son adhésion avant d’être communiquées
sous quelque forme que ce soit à sa hiérarchie.
6erègle : Savoir écouter et chacun sait que ce n’est pas facile. L’auditeur doit éviter d’être
P P
celui qui parle qu’il n’écoute ; or le premier exercice est plus facile-et plus agréable-que le
second.
7erègle : L’auditeur qui procède à une interview doit considérer son interlocuteur comme un
P P
égal. Non pas un égal au sens hiérarchique du terme, mais un égal dans la conduite du
dialogue.
Préparation de l’interview :
C’est une règle absolue : une interview ne s’improvise pas, elle se prépare. Ce n’est pas
un entretien mondain. Préparer une interview c’est :
- Préparer l’interview c’est aussi connaitre son sujet et cela recouvre deux éléments
importants :
- connaitre la personne que l’on va rencontrer : quelles sont ses activités, ses responsabilités,
sa place dans la hiérarchie…
1
RENARD, (Jacques) : Théorie et pratique de l’audit interne, Op.cit, p.338.
Chapitre II : L’audit interne 60
- mais connaitre son sujet c’est aussi connaitre l’objet de l’entretien, disposer d’informations
quantitatives sur l’activité concernée, apparaitre comme quelqu’un qui est concerné par cette
activité.
- Préparer l’interview c’est ensuite élaborer les questions. Il ne s’agit pas cette fois, de
rédiger un questionnaire de contrôle interne. C’est d’ailleurs souvent pour répondre à
ce dernier que l’interview est pratiquée. Il s’agit, compte tenu de la personnalité de
l’interlocuteur et du contexte, de poser les bonnes questions pour obtenir la réponse.
Pour ce faire, les questions seront toujours ouvertes, non fermées.
Début de l’interview :
- Il faut commencer par se présenter : l’auditeur rappelle qui il est, quel est l’objet de la
mission et ce qu’il vient faire. D’entrée de jeu, il précise la technique qu’il compte
utiliser : questions préétablies, prise de notes, en expliquant que c’est là la façon normale de
procéder en interview d’audit interne.
- Dès les premières questions l’auditeur doit s’adapter à son interlocuteur, trouver le ton
juste, éviter la plaisanterie avec celui qui ne plaisante pas.
Les questions:
Si les questeurs ont été bien élaborées, et si elles sont posées à quelqu’un qui est en état
de réceptivité, l’auditeur va obtenir l’information de ne pas omettre deux précautions :
-Toujours vérifier que l’on a bien compris la réponse de l’interlocuteur en répétant la réponse
enregistrée pour recueillir son assentiment.
Les réponses sont notées par écrit, mais cela doit être fait sans casser le rythme de
l’interview.
Lorsque toutes les questions sont épuisées, tout n’est pas encore achevé.
Chapitre II : L’audit interne 61
La conclusion de l’interview :
- Enfin, et lorsque tout est dit, conclure c’est remercier l’audité pour le temps qu’il a
bien voulu consacrer à l’interview.
II-2-6-1-Les vérifications :
Elles sont extrêmement diverses : les plus nombreuses sont les vérifications arithmétiques.
Signalons à ce propos les erreurs croissantes dues à la pratique des tableurs : il suffit qu’une
erreur initiale se soit glissée dans la logique de construction du t ableur pour que celle-ci se
répète indéfiniment. C’est pourquoi les auditeurs avisés utilisent des logiciels permettant de
vérifier la logique des tableurs.
II-2-6-2-Les rapprochements :
On confirme l’identité d’une information dès l’instant qu’elle provient de deux sources
différentes.
Le questionnaire de contrôle interne est une grille d’analyse dont la finalité est de
permettre à l ’auditeur d’apprécier le niveau et d’apporter un diagnostic sur le dispositif de
contrôle interne de l’entité ou de la fonction audité. Il est composé d’une liste de questions
1
RENARD, (Jacques) : Théorie et pratique de l’audit interne, Op.cit, p.346.
2
IFACI : La conduite d’une mission d’audit interne, Méthodologie élaborée par un groupe de recherche sous la
direction d’Olivier Lemant, Op.cit, p.205 .
3
Ibid, p.195.
Chapitre II : L’audit interne 62
n’admettant en principe que les réponses « oui » ou « non », qui servent à recenser les moyens
en place pour atteindre les objectifs du contrôle interne.
Le questionnaire est bâti pour que les réponses négatives désignent les points faibles du
dispositif de contrôle interne, et que les positives signales les points en théorie forts.
L ‘exploitation du QCI consiste pour l’auditeur à évaluer l’impact des « non » et de vérifier la
réalité des « oui ».
On utilise le questionnaire de contrôle interne pour les domaines familiers. Les QCI sont
adoptés pour atteindre les 4 objectifs traditionnels du contrôle interne.
On utilise les questionnaires de contrôle interne au cours des interviews ou après les
interviews. On emploi des QCI pendant la phase d’étude et parfois pendant la phase de
vérification.
Qui ? Questions relatives à l’opérateur, qu’il s’agit d’identifier avec précision et par là même
de voir s’il existe, quels sont ses pouvoirs et dans quelle mesure il y a identité entre la réalité
et le référentiel. Pour répondre à ces questions, l’auditeur utilise largement organigrammes
hiérarchique et fonctionnel, analyse de poste, grille d’analyse de tâches…
Quoi ? Permet de regrouper toutes les questions permettant de savoir de quoi il s’agit, quel est
Quand ? Permet de regrouper les questions relatives au temps: début, fin, durée, saisonnalité..
1
RENARD, (Jacques) : Théorie et pratique de l’audit interne, Op.cit, p.258.
Chapitre II : L’audit interne 63
-Phase de préparation,
-Phase de réalisation,
-Phase de conclusion.
-Phase d’étude,
-Phase de vérification,
-Phase de conclusion.
Lors de cette phase préliminaire, l’auditeur ne cherche pas à fonder son opinion mais à
collecter un maximum d’information sur l’entreprise et son environnement.
L’ordre de mission est le mandat, donné par la direction générale à l’audit interne, qui
informe les principaux responsables concernés de l’intervention imminente des auditeurs
1
RENARD, (Jacques) : Théorie et pratique de l’audit interne, Op.cit, p.214.
2
Séminaire sur la démarche, techniques et outils de l’audit interne ‘‘Financier et comptable’’, Ecole de
formation Work Schol ,Hotel Sofitel Alger, 20 et 21 Avril 1999, p.13.
3
IFACI : La conduite d’une mission d’audit interne, Méthodologie élaborée par un groupe de recherche sous la
direction d’Olivier Lemant, Op.cit, p.35 .
4
Ibid, p .39.
Chapitre II : L’audit interne 64
La prise de connaissance :
- Avoir dès le départ une bonne vision d’ensemble des contrôles internes spécifiques de
la fonction ou de processus audité.
- Eviter d’omettre des questions importantes et qui sont pour le management des
préoccupations d’actualité.
- Ne pas tomber dans le piège des considérations abstraites, qui peuvent être
intellectuellement séduisantes, voire amusantes, mais doivent être hors du champ des
préoccupations de l’auditeur.
1
RENARD, (Jacques) : Théorie et pratique de l’audit interne, Op.cit, p.224.
Chapitre II : L’audit interne 65
Si l’auditeur est capable de réaliser ce d écoupage c’est qu’il a acquis une bonne
connaissance de son sujet. Sinon il doit à coup sûr revoir sa copie. Mais observons que dans
la plupart des cas- et pour les missions récurrentes- l’auditeur trouvera ce découpage dans les
dossiers : il lui restera à le mettre à jour et à l’améliorer. Cette décomposition en tâches
élémentaires est d’autant plus importante qu’elle est nécessaire pour 4 opérations déjà vues ou
à voir 2 :P54F P
1
RENARD, (Jacques) : Théorie et pratique de l’audit interne, Op.cit, p.227 .
2
Ibid, p.236.
Chapitre II : L’audit interne 66
C’est donc à partir de ce tableau l’auditeur interne va préciser les objectifs de sa mission.
- C’est un contrat passé avec l’audité et qui va préciser objectifs et champ d’action de la
mission d’audit. A ce stade, le contenu du contrat est élaboré par l’audit interne.
1
IFACI : La conduite d’une mission d’audit interne, Méthodologie élaborée par un groupe de recherche sous la
direction d’Olivier Lemant, Op.cit, p.72.
2
RENARD, (Jacques) : Théorie et pratique de l’audit interne, Op.cit, p.240.
Chapitre II : L’audit interne 67
- objectifs généraux,
- objectifs spécifiques,
- champ d’action.
Le rappel en est fait systématiquement dans chaque document définissant les objectifs
d’une mission d’audit interne : ce sont les objectifs permanents du contrôle interne dont doit
s’assurer qu’ils sont pris en compte et appliqués de façon efficace et pertinente :
Ils précisent de façon concrète les différents dispositifs de contrôle qui vont être testés par
les auditeurs, qui tous contribuent à la réalisation des objectifs généraux et qui tous s e
rapportent aux zones à risque antérieurement identifiées.
• Le champ d’action :
Pour atteindre ces différents objectifs les auditeurs vont proposer dans le rapport
d’orientation un champ d’action à leurs investigations, ce t erme étant utilisé dans un double
sens :
- champ d’action fonctionnel : quels services, quelles divisions vont être audités à l’occasion
de cette mission.
1
RENARD, (Jacques) : Théorie et pratique de l’audit interne, Op.cit, p.241.
Chapitre II : L’audit interne 68
Cet aspect de la mission d’audit va s’accentuer de plus en plus dans les phases ultérieures.
L’auditeur interne va, cette fois-ci « sortir de son bureau », non plus de façon
épisodique mais pour des travaux qui vont le maintenir durablement au sein de l’unité auditée.
Tout commence par une réunion relativement solennelle et nommée ici « réunion
d’ouverture » 1. P 58F P
Cette réunion marque non plus le début d e la mission mais le commencement des
opérations de réalisations.
Comment est-elle organisée et quels sont les points qui sont abordés au cours de cette
rencontre ?
Cette réunion doit nécessairement et symboliquement se tenir chez l’audité, sur les lieux
mêmes où la mission d’audit doit se dérouler : le service, l’usine…C’est toujours l’auditeur
qui va chez l’audité et non pas l’inverse.
Ordre du jour :
Six points, et pas un de plus, sont à ab order au cours de cette réunion : ils ont été
indiqués dans l’ordre du jour envoyé avec la convocation aux participants et accompagné du
rapport d’orientation. Quels sont les 6 points à aborder 2? P59F P
- rendez-vous et contacts,
- logistique de la mission,
- rappel sur la procédure de l’audit.
II-3-2-2-Le programme de vérifications 1(programme d’audit) :
P60F P
a- Définition :
Il définit les travaux que l’auditeur va effectuer pour vérifier, d’où son nom, la réalité
des forces et des faiblesses apparentes-confirmer l’existence des forces et évaluer l’incidence
des faiblesses. Ces travaux p euvent être des observations, des rapprochements, des
interviews…Les diverses techniques que l’auditeur peut mettre en œuvre au cours du travail
terrain, comme pour la phase d’étude (phase de préparation) , sont décrites dans la section
« les outils et les techniques de l’audit interne ».
1
IFACI : La conduite d’une mission d’audit interne, Méthodologie élaborée par un groupe de recherche sous la
direction d’Olivier Lemant, Op.cit, p.77.
Chapitre II : L’audit interne 70
La feuille de couverture est le document qui, établit en deux temps, décrit les modalités
de mise en œuvre d’une tâche définie dans le programme de vérification, puis met en
évidence les conclusions qui en ont été tirées. Elle est le document d’articulation entre le
programme de vérifications et le travail terrain d’une section (ou d’une partie de section) avec
ses conclusions, ainsi qu’entre le dossier analytique et le dossier synthétique.
Toute action d’audit doit comporter un but, des modalités d’exécution du travail décrites
d’une manière compréhensible et vérifiable, et une conclusion.
« Tout test peut faire l’objet d’une ‘‘Feuille de couverture de test’’, annonciatrice de la
FRAP dans le cas où le test révèle un dysfonctionnement, une erreur ou une insuffisance
(mais ce ne peut ne pas être le cas).Cette feuille doit comporter trois éléments :
Il faut savoir choisir avec discernement l’outil à utiliser, ou mieux encore, les outils qui
vont permettre de compléter et valider l’un par l’autre les informations obtenues.
- Définition de la FRAP :
1
IFACI : La conduite d’une mission d’audit interne, Méthodologie élaborée par un groupe de recherche sous la
direction d’Olivier Lemant, Op.cit, p.89.
2
RENARD, (Jacques) : Théorie et pratique de l’audit interne, Op.cit, p.265.
Chapitre II : L’audit interne 71
section du Travail Terrain et communique avec l’audité concerné. L’ensemble des FRAP,
après reclassement et le titrage, peut constituer le corps du rapport. » 1 P 63F P P P
- La forme de la FRAP :
Tout dysfonctionnement digne d’être signalé sera formulé sous forme de FRAP 2 : P64F P
L’auditeur « ouvrira » une FRAP dès qu’il apercevra un problème à cr euser, afin de ne
rien laisser échapper. En poussant ses investigations il verra s’il a lieu de compléter la
FRAP ou de l’annuler.
L’auditeur commencera toujours par les Faits. Ensuite il complétera la Trouvaille : les
Causes du dysfonctionnement observé et ses Conséquences. Puis il résumera la
Trouvaille en un Problème (énoncé synthétique, autonome et percutant).Noter que le
rédacteur termine par le problème alors que le lecture commence par le problème, ce qui
lui donne une clé de lecture. Un dysfonctionnement se manifeste par un ou des Faits et se
caractérise par ses Causes et Conséquences.
- Une Cause est une condition non remplie, facteur de non-qualité ou de risque. Elle
explique la survenance du F ait : elle est logique ou historique ; elle observée ou
déduite. La Cause est souvent le « négatif » de la recommandation, mais elle peut
manquer (cause anodine).
1
IFACI : La conduite d’une mission d’audit interne, Méthodologie élaborée par un groupe de recherche sous la
direction d’Olivier Lemant, Op.cit, p.95.
2
Ibid, p.96.
3
Ibid, p.100.
Chapitre II : L’audit interne 72
La réussite d’une telle réunion, dont le tenue peut nécessiter jusqu’à une journée, est
conditionnée par l’instauration d’un climat de convivialité propice que quelques précautions
et une bonne préparation permettent d’atteindre. Le choix des participants en particulier est
déterminant. La présence du directeur de l’entité est indispensable. Ses collaborateurs directs
en charge de l’administration, de la finance, de la gestion, de l’informatique sont presque
toujours concernés. Solon la nature des problèmes posés et selon aussi le style de management
que le patron imprime à son organisation, les autres membres du comité de direction seront
présents.
Bien sûr, une telle réunion ne s’improvise pas, elle doit être minutieusement préparée
et positionnée au niveau de préoccupation et de responsabilité des interlocuteurs. Les
auditeurs internes sélectionneront les points qui méritent information ou discutions, ils
souligneront leurs formulations pour éviter les malentendus, ils structureront la présentation,
ils utiliseront en s’assurant de leur lisibilité à distance les supports visuels, rétroprojecteur.
Cette présentation structurée devra aussi laisser une place un débat ouvert et à
l’improvisation.
« On n’a jamais rien fait tant que l’on n’a pas vendu quelque chose » disait Lawrence
SAWAYER 2, le père de l’audit interne. Cette conception très américaine prend ici une valeur
P67F P
singulière, elle correspond au premier des principes ayant trait au rapport d’audit interne.
1
BECOUR, (J) et BOUQUIN, (H) : Audit opérationnel, Op.cit, p,99.
2
RENARD, (Jacques) : Théorie et pratique de l’audit interne, Op.cit, p.296.
Chapitre II : L’audit interne 73
a- Définition 1 :P68F P
Selon les règles de l’entreprise et sa culture le rapport est-ou non- accompagné d’une
brève lettre d’envoi .Très souvent la lettre d’envoi est absente et l’auditeur, il fait figurer sur
la page de garde l’essentiel des montions à ne pas omettre :
- Les noms des auditeurs ayant participé au travail sont motionnés avec celui des chefs de
mission,
- Les des destinataires du rapport d’audit.
Sommaire-introduction et synthèse :
Ce sommaire est particulièrement indispensable pour les rapports un tant soit peu
volumineux ou comportant de nombreuses annexes.
L’introduction est en général assez brève. Elle doit obligatoirement comporter deux
informations :
- Elle doit être brève : pas plus d’une page et demie au maximum.
1
IFACI : La conduite d’une mission d’audit interne, Méthodologie élaborée par un groupe de recherche sous la
direction d’Olivier Lemant, Op.cit, p.119.
2
RENARD, (Jacques) : Théorie et pratique de l’audit interne, Op.cit, p.298.
Chapitre II : L’audit interne 74
- Elle doit être précise et permettre au lecteur d’avoir une opinion à la fin de sa lecture.
C’est dans cette synthèse que l’auditeur apprécie la qualité du contrôle interne.
C’est le document intégral destiné en premier lieu à l’audité et qui comporte : constats,
recommandations et réponses aux recommandations, le tout présenté dans l’ordre logique et
cohérent du sommaire. Il suffit de classer l’ensemble des FRAP conformément à l’ordre
annoncé dans le sommaire et le corps du rapport est achevé en sa forme définitive.
Conclusion-plan d’action-annexes :
La véritable conclusion d’un rapport d’audit est la note de synthèse en tête du document.
La plan d’action c’est un simple formulaire dessiné par l’audit interne, et qui permet à
l’audité d’indiquer pour chaque recommandation, qui fera quoi et quand.
La plupart des rapports comportent également des annexes, tels que tous les tableaux,
graphiques, textes officiels, règles et procédures, schémas…etc.
a- Définition 1 :
P70F P
Le suivi des recommandations, qui plus que toute autre est une collaboration entre
auditeurs et audités, commence avec la formulation des recommandations. Il se caractérise par
la mise en place des actions de progrès agrées entre auditeur et audité lors de la revue des
réponses. Il se manifeste par la diffusion périodique de l’état d’avancement des actions de
progrès. Il se termine avec une évaluation des résultats obtenus.
1
IFACI : La conduite d’une mission d’audit interne, Méthodologie élaborée par un groupe de recherche sous la
direction d’Olivier Lemant, Op.cit, p.128
Chapitre II : L’audit interne 75
En effet, un rapport sans suivi des recommandations et sans bilan est une mission
inachevée et probablement sans grand effet, conduisant à l’inefficacité et à l’inutilité de
l’audit : à l’audit de faire en sorte que les mêmes problèmes ne réapparaissent pas.
Les modalités de suivi sont parfois différentes selon les entreprise, il est un principe
sur lequel tout le monde s’accorde : « L’auditeur interne ne participe pas à la mise en œuvre
de ses propre recommandations. Principe qui part de la définition même de la fonction :
l’auditeur interne n’est pas quelqu’un qui fait les choses, c’est quelqu’un qui regarde
comment les choses sont faites. »1 P71F P
1
RENARD, (Jacques) : Théorie et pratique de l’audit interne, Op.cit, p.309.
2
IFACI : La conduite d’une mission d’audit interne, Méthodologie élaborée par un groupe de recherche sous la direction
d’Olivier Lemant, Op.cit, p.134
Chapitre II : L’audit interne 76
Schéma N° II.01 :
Les phases de la mission d'audit
L’AUDIT INTERNE
Réunion d'ouverture
Détermination du référentiel de
contrôle interne
Validation du référentiel de
Référentiel de contrôle interne contrôle interne
Référentiel validée
Objectifs d'audit
Programme de travail
Conclusion :
On a constaté que l’auditeur utilise un ensemble d’outil et techniques très variant dans
la réalisation d’une mission d’audit interne, et suit une démarche méthodologique bien
organisée , ce qu’on peut résumer en quelques lignes : l’auditeur, dans la phase de préparation
, il va essayer de familiariser avec la fonction ou l’activité à auditer en utilisant quelques
techniques telles que, le questionnaire de prise de connaissance, la grille de séparation des
tâches, les entretiens préliminaires, puis il va découper l’activité ou le système à au diter en
tâches élémentaires dans le but d’établir le tableau des risques.
Celles-ci consistent en :
La production d’électricité.
Le transport de l’électricité.
La distribution de l’électricité.
Le transport du gaz.
La distribution du gaz.
III.1.2. L’historique de l’électricité et du gaz en Algérie :
U
1969, la Société Nationale de l’Electricité et du Gaz est créée en substitution à EGA (1947-
1969) dissout par ce même décret, l’ordonnance lui assigne pour mission générale de
s’intégrer de façon harmonieuse dans la politique énergétique intérieure du pays, le monopole
de la production, le transport, la distribution, l’importation et de l’exportation de l’énergie
électrique attribuée à l’entreprise SONELGAZ , De même, elle s’est vue attribuer le
monopole de la commercialisation du gaz naturel à l’intérieur du pays, et ce pour tous les
types de clients (industries, centrales de production de l’énergie électrique et clients
domestiques) pour ce faire, elle réalise et gère des canalisations de transport et un réseau de
distribution.
2002 : SONELGAZ/SPA.
Le décret présidentiel N°02-195 du 1juin2002 fixe les statuts de la société algérienne de
l’électricité et du gaz SONELGAZ/SPA, ayant pour missions :
Chapitre III : L’audit interne des stocks 81
de sa coordination.
Elle doit assurer la prévention à court et moyen terme de la demande d’électricité en vue
de sa satisfaction complète.
Pour réaliser ses missions et mettre à disposition des consommateurs les énergies
électrique et gazière, la SONELGAZ a trois fonctions principales :
Président Directeur
Général
Conseil
d’administration
Administrateurs
Secrétaire général
délégués
Filiales et
participations
Directions
Directions
générales de la Filiales du groupe
centrales
distribution
Production de
D.G.D : Ouest
Direction de l’audit l’électricité
S.D.O
S.P.E
Direction générale
du système
d’information
Ce type d’organigramme est le plus ancien et le plus répandu car, il permet de regrouper
l’ensemble des activités.
l’Electricité:
Créée en Janvier 2004, elle dispose d’un parc de production d’une capacité qui totalise
une puissance installée de 6740MW, composé de quatre filières de types et de paliers de
puissance différents. Celui-ci se décompose comme suit :
Ses principales attributions sont l’élaboration des stratégies et doctrines dans les
domaines, techniques (exploitation et maintenance) et de gestion (approvisionnement,
investissement) et l’audit des niveaux décentralisés (pôles et unités).
A ce titre, tous les actes opérationnels seront domicilies au niveau des pôles et unités.
* veiller à la gestion, la maintenance et l’exploitation des centrales électriques qui lui sont
rattachées dans les meilleures conditions, de façon à satisfaire les programmes de marche
établis par l’opérateur système pour le réseau interconnecté.
* Assurer les interventions de la maintenance 3 « gros entretiens » pour les compte des
unités.
* La commercialisation de l’électricité produite par les centrales qui lui sont rattachées.
* toutes les fonctions du siège sont déployées au niveau des pôles. Leurs missions principales
sont la déclinaison des stratégies et doctrines arrêtées par le siège SPE.
Niveau unité :
La mission de l’unité est de :
Elle définit, dans un cadre d’orientation générale, les méthodes et moyens nécessaires à
l’accomplissement de sa mission.
Chapitre III : L’audit interne des stocks 87
POLE DIESEL
Directeur Général
Secréterait
d'Electricité:
La définition des stocks: les stocks sont les biens qui constituent la propriété de
U U
l’entreprise et qui :
- Sont destinés à être vendus dans le cadre normal des activités de l’entreprise (cas des
produits finis, marchandises, …..) .
Les types des stocks: le pole TV-TG centre contient 04 types de stock :
U U
Les pièces de sécurité: elles sont considérés comme stocks de sécurité pour assurer le
fonctionnement durable des machines, elles sont consacrées pour remplacer les pièces
afin d'assurer le fonctionnement durable du complexe.
Les combustibles: ce sont tous les matières qui sont brulées pour produire la chaleur à
l'intérieur des turbines pour faire fonctionner les machines.
Les produits chimiques: ce sont des acides chimiques.
Les carburants: ce sont des produits qui sont utilisés dans les voitures de l'entreprise
(mazout, essence…).
III.3.2. l'enregistrement comptable des stocks :
U
L'entrée en stock :
L'entrée en stock :
L'entrée en stock :
remises .
A la production: Les stocks sont évalués au cout de production, il se constitue de toute
les charges directes et indirectes qui sont incorporées dans la production des produits.
Le cout de production = le cout d'achat des matières utilisées + main d'œuvre de
production + les amortissement + les taxes + l'assurance.
Chapitre III : L’audit interne des stocks 93
III.3.3.2. L'évaluation des sorties: SONELGAZ utilise la méthode du coût moyen pondéré
calculé après chaque entrée (CUMP) pour calculer la valeur des sorties de stock, Cette
méthode consiste, dans son principe, à calculer un coût moyen unitaire pondéré en divisant le
coût total des entrées successives par leur quantité totale.
III-4-1-1-L’ordre de mission :
Alger le : 28/04/2012
SONELGAZ
ORDRE DE MISSION
La mission sera réalisée par BAID EL KOUL MOUSSA auditeur stagiaire, HADJ
SADOK MOHAMED auditeur stagiaire et supervisée par monsieur HASSANI, chef de
mission.
Le Directeur AUDIT
Chapitre III : L’audit interne des stocks 95
Tâches effectuées par le service magasinage: S’assurer que les articles - Erreur de comptage - Des inventaires
- Réception de la marchandise. sont correctement -Erreur de valorisation physiques sont faits
- Matérialiser tous les mouvements entrées, identifiés et le matériel - Non contrôle Important par des personnes
sorties par les bons de mouvements et les bien rangé. - l'irrégularité dans la autre que les Non
transmettre à la division finances transmission des bons magasiniers ou par
les magasiniers sous
comptabilité. de mouvements de
une supervision
- Mettre à jour des fiches de casier. stock appropriée
- Faire des inventaires des stocks.
Tâches effectuées par la division finances S’assurer - Non concordance - Rapprochement
comptabilité : d’enregistrement les facture d'achat/ facture d'achat/état
- Préparation des chèques. opérations des stocks enregistrement Moyen comptable.
- Envoi des chèques. dans les meilleurs délais. comptable. - Définition des Non
- Enregistrement au journal effets à payer - Non respect des responsabilités
- Enregistrer et traduire les opérations délais de paiement.
relatives aux stocks.
Document réalisé par : les étudiants
Chapitre III : L’audit interne des stocks 96
• Objectifs généraux :
• Objectifs spécifiques :
- S'assurer que toutes les réceptions de matières et fournitures doivent-elles passer par un
service central de réception .
- S'assurer que tous les employés chargés de la réception des marchandises sont
indépendants du service achat .
- S'assurer l' établissement des bons de réception pour toutes les entrées .
- S'assurer que La vérification des quantités portées sur la facture au bon de réception doit
effectué par une personne indépendante à la service réception .
- S'assurer que les stocks sont physiquement protégés des risques naturelles, des vols, ou
détérioration .
- S'assurer que tous les magasins des sites ont fait l'objet de recensement au moins une fois
par an .
• Champ d’application :
- service d'approvisionnement,
- Service magasinage,
- Service comptabilité.
Chapitre III : L’audit interne des stocks 97
Ordre de jour
Les auditeurs :
H. D : Superviseur de la mission
Rapport d’orientation :
Rendez-vous et contacts :
a) Les détériorations !
b) L’accès par des personnes non autorisées! X
Date : 01/05/2012.
Référence. /A1
Objectif de test :
- S'assurer que les procédures permettent d'obtenir les meilleurs offres (prix).
Résultat :
Conclusion :
-Test satisfaisant.
Date : 02/05/2012.
Référence. /A2
Objectif de test :
- Vérification que toutes les réceptions de matières et fournitures doivent-elles passer par un
service central de réception.
Résultat :
Conclusion :
Date : 03/05/2012.
Référence. /A3
Objectif de test :
- S'assurer que tous les employés chargés de la réception sont indépendants du service achat
Résultat :
- Tous les employés chargés de la réception des marchandises sont indépendants des
personnes qui décident des achats, de sorte que personne ne soit dans une position telle qu'il
puisse commander la marchandise pour la société .
Conclusion :
-Test satisfaisant.
Tâches
Date : 06/05/2012.
Référence. /A4
Objectif de test :
- Vérifier que les quantités reçues correspondent bien aux quantités facturées.
Résultat :
- Des bons de réceptions sont établis par un réceptionniste qu'il compte la marchandise reçue
de façon indépendante, en inspecte l'état et inscrive ses conclusions sur un bon de commande.
Conclusion :
-Test satisfaisant.
Date : 08/05/2012.
Problème :
Fait :
- La vérification des quantités portées sur la facture au bon de réception se fait seulement par
les agents du service réception.
Cause :
- Absence de procédures .
Conséquences :
- Risque d’erreurs,
Recommandation :
- Mettre en place une procédure régissant la vérification des quantités portées sur la facture au
bon de réception.
- La vérification des quantités portées sur la facture au bon de réception doit effectué par une
personne indépendante au service réception.
Date : 09/05/2012.
Référence. /A5
Objectif de test :
- S'assurer que les stocks sont physiquement protégés des risques naturelles, des vols, ou
détérioration.
Résultat :
- Les conditions de stockage sont optimaux. Ce qui permet d'éviter tous les risques liées aux
stockages.
Conclusion :
-Test satisfaisant.
III-4-2-10-Feuille de couverture de test : « S'assurer que tous les magasins des sites ont fait
l'objet de recensement au moins une fois par an »
Date : 10/05/2012.
Référence. /A6
Objectif de test :
- S'assurer que tous les magasins des sites ont fait l'objet de recensement au moins une fois
par an .
Résultat :
- Des inventaires physique des stocks doivent être effectuée au moins une seule fois par an.
Conclusion :
-Test satisfaisant.
Date : 13/05/2012.
Référence. /A7
Objectif de test :
Résultat :
Conclusion :
-Test satisfaisant.
Date : 13/05/2012.
Problème :
- La société ne réalise pas un inventaire permanent de ses stocks ( les marchandises, les
produits semi-ouvrés )
Fait :
Cause :
Conséquences :
- La société ne peut pas faire des rapprochements avec les données comptables.
Recommandation :
- Mettre en place un système de suivi des stocks permanent pour tous les types de stocks.
Date : 14/05/2012.
Problème :
- Le système de suivi des stocks ne permet pas d'identifier les stocks à rotation lente et
les stocks périmés.
Fait :
- Le système de suivi des stocks permet seulement d'identifier les stocks détériorés.
Cause :
Conséquences :
- Les stocks à rotation lente et les stocks périmés engendrent des couts supplémentaires pour
la société.
Recommandation :
III-4-2-14-Feuille de couverture de test : « S'assurer que tous Les stocks de fin d’exercice
sont évalués en fonction des règles du SCF »
Date : 15/05/2012.
Référence. /A8
Objectif de test :
- S'assurer que tous Les stocks de fin d’exercice sont évalués en fonction des règles du
SCF .
Résultat :
- Tous les stocks de fin d'exercice sont évalués en fonction des règles du SCF.
Conclusion :
-Test satisfaisant.
• le rapport d'audit :
Réf/AB1
Problèmes révélés:
- L’absence de la vérification des quantités portées sur la facture au bon de réception.
- La société ne réalise pas un inventaire permanent de ses stocks ( les marchandises, les
produits semi-ouvrés ).
- Le système de suivi des stocks ne permet pas d'identifier les stocks à r otation lente et les
stocks périmés.
Solution proposées :
- Mettre en place une procédure régissant la vérification des quantités portées sur la facture au
bon de réception.
- La vérification des quantités portées sur la facture au bon de réception doit effectué par une
personne indépendante au service réception.
- Mettre en place un système de suivi des stocks permanent pour tous les types de stocks.
- Compléter la procédure de suivi des stocks.
Points de satisfaction :
- Les appels d'offres sont exigés pour les achats.
- Les conditions de stockage sont optimaux. Ce qui permet d'éviter tous les risques liées aux
stockages.
- Des inventaires physique des stocks doivent être effectuée au moins une seule fois par an.
- La division finance comptabilité procédera au rapprochement du stock comptable au stock
physique dés la réception des inventaires physiques valorisés.
- Tous les stocks de fin d'exercice sont évalués en fonction des règles du SCF.
Conclusion :
On peut dire que l’audit interne joue un rôle important dans l’amélioration du
management de l’entreprise, en améliorant l ’ensemble des systèmes ou des processus de
gestion de l’entreprise.
Enfin, on peut dire que l'auditeur interne dans l'entreprise est un acteur important.
Conclusion générale
Conclusion générale 115
L’audit interne c’est une fonction dont le but essentiel est d’évaluer le dispositif de
contrôle interne, s’assurer de sa cohérence et de proposer toutes recommandations pour mieux
sécuriser l’entreprise, la rendre plus performante et par là, plus compétitive.
L’auditeur interne est donc créateur de valeur, à travers les économies qu’il génère, les
opportunités qu’il permet et les pertes qu’il fait éviter.
l’auditeur interne aura souvent pour résultat de permettre une amélioration. Et beaucoup va
dépendre de la formulation de sa recommandation surtout celle qu’elle va éviter au
phénomène (dysfonctionnement, failles du dispositif de contrôle interne…) de se produire
dans l’avenir, ce qui nous a permis de confirmer la deuxième hypothèse : L’audit interne
améliore le niveau du contrôle interne du cycle de stock de l'entreprise SONELGAZ par la
formulation des recommandations efficaces.
Les recommandations que nous avons proposées dans l’ossature du rapport d’audit
interne pour améliorer le niveau du di spositif du cycle de stock en réalité, n e sont qu’un
moyen de communication, s’il n’ ya pas un suivi des actions de progrès ou des actions
correctives par l’auditeur interne, ce qui nous a amené à confirmer la troisième et la dernière
hypothèse : L’amélioration du dispositif de contrôle interne du cycle de stock de l'entreprise
SONELGAZ dépend de suivi des actions correctives.
Et enfin, nous avons traité le sujet de l’audit interne d’un processus qui est le cycle de
stock de l’entreprise SONELGAZ, Voir que la fonction d’audit interne est une fonction assez
large, évalue et apprécie tous les processus et toutes les fonctions , services.
Nous espérons que les autres processus et fonction de l’entreprises tels que : le
processus achat/ fournisseur, processus de recrutement, processus de commercialisation,
processus encaissement, décaissement…etc., seront traiter d ans l’avenir par les autres
étudiants comme des thèmes de recherche.
Bibliographie
Bibliographie
BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages :
U
BARBIER, (Etienne) : Mieux piloter et mieux utiliser l’audit- L’apport de l’audit aux
entreprises et aux organisations, édition MAXIMA, Paris, 1999.
BECOUR, (J .C) et BOUQUIN, (H) : Audit opérationnel, Edition Economica, Paris,
1991.
BELAID Khayarallah : L’audit interne et l’approche de la dynamique de groupes,
Centre de Publication Universitaire, Tunis, 2005.
BOUHADIDA, (Mohama) : Dictionnaire des finances, des affaires et de management,
édition CASBAH, Alger, P.25.
CANDAU, (P) : Audit social, Edition Vuibert gestion, Paris 1985.
COOPERS et LYBRAND : La nouvelle pratique du contrôle interne, éditions
d’Organisation, Paris, 1994.
IFACI : « La conduite d’une mission d’audit interne », Méthodologie élaborée par un
groupe de recherche sous la direction d’Olivier Lemant, édition DUNOD, 2e édition, P P
Paris,1999.
IFACI/IAS : «Les mots pour l’audit », édition liaison, paris, 1995.
JORAS, (Michel) : Les fondements de l’audit, Edition Préventique, 2e édition, P P
Bordeaux, 2000.
LIONEL, (C) et GERARD, (V) : Audit et Control interne, Dalloz Gestion, 1974.
NGUYEN, (H.T) : Le contrôle interne : Mettre hors risques entreprise, Edition
l’Harmattan , Paris, 1999.
PIGE,(Benoît) :Audit et contrôle interne, édition Management et Société,2e édition , P P
Paris,2001.
RENARD,(Jacques) :Audit interne : ce qui fait débat, édition Maxima, Paris,2003.
RENARD, (Jacques) : Théorie et pratique de l’audit interne, 7eme édition, édition
P P
Travaux universitaires :
Texte réglementaire :
Sites web :
www.ufai.org/index.php?option=com_content&task=view&id=41&Itemid=82
(19/05/2009 à 16h00).
www.algerie-dz.com/article12213.html. (23/05/2012 à 21h18 ).
www.droit-afrique.com/images/textes/Algerie/Banque.(23/05/2012 à 21h18).
Journaux :
L’audit interne est une activité indépendante et objective qui donne à une organisation
une assurance sur le degré de maîtrise de ses opérations, lui apporte ses conseils pour les
améliorer, et contribue à créer de la valeur ajoutée. Il aide cette organisation à atteindre ses
objectifs en évaluant, par une approche systématique et méthodique, ses processus de
management des risques, de contrôle, et de gouvernement d’entreprise, et en faisant des
propositions pour renforcer leur efficacité.
Compte tenu de la confiance placée en l’audit interne pour donner une assurance
objective sur les processus de gouvernement d’entreprise, de management des risques, et de
contrôle, il était nécessaire que la profession se dote d’un tel code.
2. Des règles de conduite décrivant les normes de comportement attendues des auditeurs
internes. Ces règles sont une aide à la mise en œuvre pratique des principes fondamentaux et
ont pour but de guider la conduite éthique des auditeurs internes.
On désigne par «Auditeurs Internes» les membres de l’Institut, les titulaires de certification
professionnelles de l’IIA ou les candidats à ce lles-ci, ainsi que les personnes proposant des
services entrant dans le cadre de la Définition de l’Audit Interne.
Le code de déontologie s’applique aux personnes et aux entités qui fournissent des
services d’audit interne. Toute violation du Code de Déontologie par des membres de
l’Institut, des titulaires de certifications professionnelles de l’IIA ou des candidats à celles-ci,
fera l’objet d’une évaluation et sera traitée en accord avec les Statuts de l’Institut et ses
Directives Administratives. Le fait qu’un comportement donné ne figure pas dans les Règles
de Conduite ne l’empêche pas d’être inacceptable ou déshonorant et peut donc entraîner une
action disciplinaire à l’encontre de la personne qui s’en est rendu coupable.
Principes fondamentaux :
Il est attendu des auditeurs internes qu’ils respectent et appliquent les principes
fondamentaux Suivants :
1. Intégrité :
2. Objectivité :
3. Confidentialité :
4. Compétence :
Règles de conduite :
1. Intégrité
1.2. Doivent respecter la loi et faire les révélations requises par les lois et les règles de la
profession.
1.3. Ne doivent pas sciemment prendre part à des activités illégales ou s’engager dans des
actes déshonorants pour la profession d’audit interne ou leur organisation.
1.4. Doivent respecter et contribuer aux objectifs éthiques et légitimes de leur organisation.
2. Objectivité
2.1. Ne doivent pas prendre part à des activités ou établir des relations qui pourraient
compromettre ou risquer de compromettre le caractère impartial de leur jugement. Ce principe
vaut également pour les activités ou relations d’affaires qui pourraient entrer en conflit avec
les intérêts de leur organisation.
2.2. Ne doivent rien accepter qui pourrait compromettre ou risquer de compromettre leur
jugement professionnel.
2.3. Doivent révéler tous les faits matériels dont ils ont connaissance et qui, s’ils n’étaient pas
révélés, auraient pour conséquence de fausser le rapport sur les activités examinées.
3. Confidentialité
3.1. Doivent utiliser avec prudence et protéger les informations recueillies dans le cadre de
leurs activités.
3.2. Ne doivent pas utiliser ces informations pour en retirer un bénéfice personnel, ou d’une
manière qui contreviendrait aux dispositions légales ou porterait préjudice aux objectifs
éthiques et légitimes de leur organisation.
4. Compétence
4.1. Ne doivent s’engager que dans des travaux pour lesquels ils ont les connaissances, le
savoir faire et l’expérience nécessaires.
4.2. Doivent réaliser leurs travaux d’audit interne dans le respect des Normes Internationales
pour la Pratique Professionnelle de l’Audit Interne (Standards for the Professional Practice of
Internal Auditing).
4.3. Doivent toujours s’efforcer d’améliorer leur compétence, l’efficacité et la qualité de leurs
travaux.
ANNEXE 02
Table des matières
TABLE DES MATIERES
Dédicaces
Remerciements
Liste des tableaux
Liste des schémas
Liste des abréviations
Sommaire
Introduction générale............................................................................................................ I