Marlene Dietrich
Marlene Dietrich
Marlene Dietrich
ET LES PANTINS
Magdalena, une petite Allemande boulotte, s'escrime sur son violon.
dus me concernant », et s'attarde sur sa
conduite hérorque pendant la guerre, elle
s'insurge contre ce culte abusif voué à ses
jambes : « A la ledure du scénario de Dé-
siré d 'Ernst Lubitsch, ie Fut horrifiée : le film
Joseph Von Sternberg en fait une femme fatale: Marlène Dietrich est commençait par un gros plon sur mes
née. Les jambes les plus sublimes du cinéma vont enfin se montrer. iambes, touiours mes iambes ! Mois elles
n'ont iomois eu qu'une fondion utilitaire
'est Cocteau qui avait tout deux profils : celui de la complaisante nou- pour moi : elles me permettent de mor-
C
compris. « Votre nom, disait- nou mitonnant le goulash aux amis, et celui cher.»
il, débute por une caresse et de l'impossible tigresse dansant le charles- La ménagère popotte feint d'avoir oublié
s'achève par un coup de cra- ton à demi nue dans un bouge. A u moins que dans les « o ne waman show » qu'elle
vache. Vous portez des une fois, tout de même. Son producteur, un mit elle-même en scène sur les scènes les
plumes et des fourrures qui certain comte Sascha Kolowrat, était plus chics du monde, elle n'envoûtait pas
semblent appartenir à votre corps comme tombé si gravement amoureux d'elle qu'il seulement a vec sa voix rauque et son
les Fourrures des fauves et les plumes des sombra dans une dépression profonde phrasé troublant. Ses robes moulantes ou
oiseaux. » Marlène est une généreuse · quand il fut éconduit. Le malheureux était si fendues jusqu'à la hanche n'étaient-elles
dame de cœur et Dietrich une insolente atteint qu'il en chopa un cancer. Il maigrit conçues q ue pour lui permettre de marcher
femme fatale. de cent trente kilos en six mois. Et exprima droit?
Rarement la star, cette vamp-Joconde, sur son lit de mort le désir de contempler Le phénomène est bien connu. Combien
cet ange vénéneux, aura juxtaposé ses une dernière fois les jambes de sa vedette d'anciennes danseuses se drapent dans