Cours D'introduction À L'étude de Droit Intégral Final
Cours D'introduction À L'étude de Droit Intégral Final
Cours D'introduction À L'étude de Droit Intégral Final
A L’ETUDE DE DROIT
1
Pour les non juristes, le droit est la peur du gendarme et le recours
au juge. Cette idée n’est pas totalement fausse parce que le gendarme
constate et prépare la sanction d’une règle de droit pénal violée.
Toutefois, on ne pourra réduire le droit à la répression. Le phénomène
juridique est beaucoup plus large. Par exemple, pour prouver la
propriété d’un bien ou pour créer une société, on n’a pas besoin des
règles de droit pénal mais plutôt d’autres branches de droit touchant le
domaine civil ou encore commercial. Quant au recours au juge, il est
vrai que l’idée la plus courante quand un individu entre en litige avec
quelqu’un c’est d’avoir recours à un juge étatique devant un tribunal qui
va prononcer un jugement. Toutefois, ce que la plupart des non juristes
ne savent pas c’est qu’il existe des modes de justice alternatifs à la justice
étatique dans le cadre d’une justice privée. L’on peut parler dans ce
cadre de l’arbitrage ou encore d’un autre mode transactionnel entre les
parties connu sous le nom de la médiation conventionnelle.
2
formulées de manière générale et impersonnelle, concernent chacun et
ne désignent personne en particulier.
Le droit subjectif peut être défini quant à lui par l’ensemble des
prérogatives reconnues aux sujets de droit par le droit objectif (c’est-à-dire
par les règles de droit) et sanctionnées par lui. Ils peuvent être classés
entre droits patrimoniaux et droits extrapatrimoniaux.
La nuance entre ces deux conceptions est plus marquée en langue
arabe et en langue anglaise utilisant deux notions différentes à savoir
القانونet Law pour le droit objectif ainsi que الحقet Rights pour le droit
subjectif.
" Quand au « droit positif » par opposition au « droit naturel » il est
défini comme l’ensemble des règles en vigueur dans un État à un
moment déterminé.
3
Notons que les finalités du Droit et de la Morale tendent à
s’opposer. La règle morale se préoccupe des devoirs de l'homme à
l'égard des autres hommes et de lui-même et a pour but le
perfectionnement de la personne et l'épanouissement de la conscience
tandis que le Droit consiste à préserver un ordre social satisfaisant
englobant certaines règles de morales.
Le droit prévoit des règles qui sont inspirées de la morale comme
l’enrichissement sans cause qui oblige celui qui s’enrichit injustement ou
sans raison à restituer à autrui le montant de son enrichissement. Enfin,
la nature des sanctions de la règle de droit et de la règle morale n'est pas
la même. Alors que le Droit comporte des sanctions concrètes,
prévisibles et organisées par l’Etat, la morale n’est sanctionnée que par la
conscience ou la pression sociale.
4
plusieurs textes comme le Dahir des obligations et contrats ou encore le
droit de la famille qui est largement par la tradition malékite.
L’on peut dire que la finalité du droit n’est pas celle de la morale ni
celle de la religion, chose qui n’empêche pas que le droit puisse
reprendre des principes de la morale ou de la religion.
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PREMIERE PARTIE : LE DROIT OBJECTIF : La règle de droit
CHAPITRE 1- LES CARACTERES DE LA REGLE DE DROIT
Section I : La règle de droit est générale, impersonnelle et permanente
Section II : La règle de droit est obligatoire et sanctionnée
§ 1- Règle obligatoire
a- Lois impératives
b- Lois supplétives
§2- Règle sanctionnée
a- Sanctions civiles
b- Sanctions pénales
CHAPITRE 2 –Les sources de la règle de droit
SECTION 1- LES SOURCES PRINCIPALES
§ 1- La constitution
§2- Les traités
§ 2- La loi
a- Définition de la loi
b- La force obligatoire de la loi
c- L’application de la loi
§ 3- Les règlements
§ 4- La coutume
SECTION 2- LES SOURCES AUXILIAIRES
§1- La jurisprudence
§ 2- La doctrine
CHAPITRE 3- LES DISCIPLINES JURIDIQUES
SECTION 1 : DISTICNTION ENTRE DROIT PUBLIC ET DROIT PRIVE
SECTION 2- LES BRANCHES DU DROIT PRIVE
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§ 1- Le droit civil
§2- Le droit commercial
§ 3- Le droit social
§ 4- La procédure civile
§ 5- Le droit pénal
§ 6- Le droit international privé
SECTION 2- LES BRANCHES DU DROIT PUBLIC
§ 1- Le droit constitutionnel
§ 2- Le droit administratif
§ 3- Le droit des finances publiques
§ 4- Le droit fiscal
§ 5- Le droit international public
7
§3- Les actes sous seing prive et les actes authentiques
SECTION 2 - LES FAITS JURIDIQUES
§1- Les faits volontaires
§2- Les faits involontaires
CHAPITRE 3 - LA CLASSIFICATION DES DROITS SUBJECTIFS
SECTION 1- LES DROITS EXTRAPATRIMONIAUX
§1- Les catégories des droits extrapatrimoniaux
§2- Le régime des droits extrapatrimoniaux
SECTION 2- LES DROITS PATRIMONIAUX
§1- Les catégories de choses
§2- Les droits portant sur les choses
8
CHAPITRE 2 - LES JURIDICTIONS DE COMMERCE
SECTION 1- ORGANISATION DES TRIBUNAUX DE COMMERCE
SECTION 2- ATTRIBUTIONS DES TRIBUNAUX DE COMMERCE
CHAPITRE 3- LES JURIDICTIONS ADMINISTRATIVES
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PREMIERE PARTIE : LE DROIT OBJECTIF : LA REGLE DE DROIT
A ce niveau, vu que le droit objectif constitue un ensemble de
règles de conduite, il est important de définir la règle de droit et ses
caractères (Chapitre 1), les sources de la règle de droit (Chapitre 2) ainsi
que les disciplines juridiques (Chapitre 3).
§ 2- Le caractère impersonnel
1
Dahir n° 1-11-91 du 27 chaabane 1432 (29 juillet 2011) portant promulgation du texte de la Constitution,
Bulletin officiel n° 5964 bis du 28 chaabane 1432 (30/07/2011).
10
§ 3- Le caractère permanent
§ 1- Règle obligatoire
a- Les lois impératives :
Une loi est dite impérative lorsque tout individu auquel elle
s'applique est obligé de s'y soumettre sans pouvoir opter pour une autre
règle.
11
Egalement appelées, loi interprétative, la loi supplétive laisse donc
aux personnes la possibilité d'effectuer un autre choix (pourvu que ce
choix soit lui-même conforme au droit en vigueur: respect de l'ordre
public et des bonnes mœurs ...) et, en l'absence de choix de leur part, on
leur applique une solution que la loi prévoit.
1- La nullité
Il est à noter que l’action en nullité relative ne peut être exercée que
par la partie que la règle violée entend protégée) (Art. 313 du D.O.C.),
(l’incapable s’il s’agit d’une nullité pour incapacité, la victime d’un vice
2
Dahir (9 ramadan 1331) formant Code des obligations et des contrats (B.O. 12 septembre. 1913)
12
du consentement s’il s’agit d’une nullité pour vice du consentement, le
contractant lésé si la rescision se fonde sur la lésion, le malade et les
personnes assimilés si la rescision est demandé en vertu de l’article 54 du
D.O.C).
2- Les dommages-intérêts
13
occupe un local sans pouvoir justifier d’un contrat écrit ou verbal de
location risque de faire l’objet d’une mesure d’expulsion.
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- DELITS DE POLICE
Le délit de police est une infraction que la loi punit d'une peine
d'emprisonnement dont elle fixe le maximum à deux ans ou moins de
deux ans, ou d'une amende de plus de 200 dirhams.
- Sanctions pénales pour contravention
§ 2- La loi
a- Définition de la loi
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Le mot loi est un terme générique « au sens strict (parfois dit « formel
»), règle de droit écrite, générale et permanente, adoptée par le Parlement selon
la procédure législative et dans le domaine de compétence établis par la
Constitution »3.
La loi constitue l’œuvre du pouvoir législatif qui est le Parlement,
composé au Maroc de la chambre des représentants et de la chambre des
conseillers. Ce pouvoir peut être délégué au pouvoir exécutif aux termes
de l’article 70 de la Constitution marocaine par une loi d'habilitation qui
peut autoriser le gouvernement, pendant un délai limité et en vue d'un
objectif déterminé, à prendre par décret des mesures qui sont
normalement du domaine de la loi4 ainsi qu’à travers des décrets- lois5.
b- L’application de la loi
1. Entrée en vigueur de la loi
L’entrée en vigueur de la loi suppose que soient remplies deux
formalités : la promulgation ainsi que la publication de la loi.
- La promulgation
3 Serge Guinchard et Thierry Debard, Lexique des termes juridiques, 25ème éd., 2017/2018, Dalloz, Paris, p. 1150.
4
Ces décrets doivent être soumis, au terme du délai fixé par la loi d'habilitation, à la ratification du Parlement.
(Art. 70 de la Constitution marocaine).
5
Le gouvernement peut prendre, dans l'intervalle des sessions, avec l'accord des commissions concernées des
deux Chambres, il s’agit des décrets-lois qui doivent être, au cours de la session ordinaire suivante du Parlement,
soumis à ratification de celui-ci (Art. 81 de la Constitution).
17
constitution) Une disposition déclarée inconstitutionnelle sur le
fondement de l'article 133 est abrogée à compter de la date fixée par la
Cour dans sa décision.
- La publication
Une loi cesse ses effets soit par abrogation expresse (une loi
nouvelle abroge expressément une loi ancienne), soit par abrogation
tacite (une disposition d'une loi nouvelle est manifestement
incompatible avec une loi ancienne et l'emporte de facto pour l'avenir sur
cette dernière).
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Il y a aussi l’abrogation par désuétude, il s’agit d’une loi qui a cessé
de s’appliquer ou qui n’est plus respectée par les particuliers. Le droit
marocain interdit purement et simplement le procédé de l’abrogation par
désuétude.
6
Dahir (9 ramadan 1331) sur la condition civile des Français et des étrangers dans le Protectorat français du
Maroc (B.O. 12 septembre 1913).
19
L’article 6 de la constitution dispose que « la loi ne peut avoir d’effet
rétroactif ». Une loi nouvelle a, en principe, dès sa publication, un effet
immédiat et ne s'applique que pour l'avenir. La loi nouvelle régit donc
toutes les situations nées à dater de son entrée en vigueur mais elle ne
s'applique pas à des situations nées avant.
Exceptions :
La loi nouvelle n’a pas d’effet rétroactif mais elle n’a pas davantage
d’effet immédiat :
Ceci vise les contrats en cours d'exécution car leurs effets continuent
à être régis par la loi ancienne sous l'empire de laquelle ils ont été
conclus: bien que les effets d'un contrat en cours d'exécution perdurent
après l'entrée en vigueur d'une loi nouvelle, celle-ci n'aura sur ce contrat
aucune incidence et la loi nouvelle ne régira que les contrats formés à
dater de son entrée en vigueur.
§ 3- Les règlements
Les règlements sont les actes émanant du pouvoir exécutif dans
des domaines qui lui sont réservés. Toutes les autres matières autres que
celles qui sont du domaine de la loi appartiennent au domaine
réglementaire. (art.72 de la constitution). Les règlements englobent
l'ensemble des décisions du pouvoir exécutif et des autorités
administratives.
On distingue :
21
- Les règlements d'application: ce sont des destinées à assurer
l'exécution d'une loi (ex. : Décrets précisant le montant du salaire
minimum que loi oblige à verser à un salarié) ;
§ 4- La coutume
C'est un usage suivi de façon générale et prolongée qui finit par
avoir un caractère obligatoire selon l'opinion commune. La règle
coutumière, qui est en principe une règle de droit non écrite, résulte
donc de deux éléments: une pratique répétée dans le temps et la
croyance que cette pratique est obligatoire
22
§ 2- La doctrine
Elle constitue une source auxiliaire de la règle de droit en donnant
une analyse méthodique de la matière aussi rationnelle que possible.
La critique du droit et la suggestion des réformes visant à
l’améliorer.
Elle ne constitue pas une source ayant une valeur obligatoire mais
une simple autorité se faisant respecter par les tribunaux et entendu
également par le législateur en raison de la pertinence de ses
raisonnements et la qualité de ses suggestions7.
7
Yves Guyon, Droit des affaires, 12ème éd., Economica, Paris, 2003, p. 23.
23
(filiation, mariage, divorce, biens, succession, contrats, responsabilité
civile ... ).
Le droit civil est la branche dite de « droit commun» car elle
s'applique, en outre, à toutes matières en l'absence d'autres dispositions
spécifiques.
Le Dahir des obligations et contrats constitue une œuvre original qui
s’est inspiré de trois sources:
- Le droit musulman comme source légère du D.O.C. par référence
au « fikh » notamment l’école « malékite ».
- Le Droit français (code civil de 1804 ) : source directe et principale
du DOC marocain.
§ Autres sources d’inspirations du DOC: Code civil allemand et le
Code civil suisse
§ 3- Le droit social
C'est l'ensemble des règles juridiques régissant les relations de travail
existant entre employeurs et salariés, sur le plan individuel (embauche,
rémunération, formation, congés payés, licenciements individuels...) et
24
sur le plan collectif (conventions collectives, représentation du personnel,
licenciements collectifs ... ).
§ 4- La procédure civile
La procédure civile est l'ensemble des règles relatives à
l'organisation d'une action en justice devant une juridiction civile. Elle
s'entend aussi de toutes les démarches à entreprendre pour saisir une
juridiction civile.
§ 5- Le droit pénal
Le droit pénal peut être défini comme l'ensemble des règles ayant
pour objet de déterminer les actes antisociaux les qualifiant d’infractions
( )الجرائم, de désigner les personnes pouvant être déclarées responsables et
de fixer les peines ) )العقوباتqui leur sont applicables.
§ 2- Le droit administratif
C'est l'ensemble des règles juridiques réglementant l'organisation de
l'Administration, des collectivités territoriales (communes, provinces,
préfectures et régions ...), des services publics (ONE, ONEP. ) et leurs
rapports avec les particuliers.
§ 3- Le droit fiscal
C'est l'ensemble des règles juridiques qui déterminent les sortes et
modalités d'impositions (types de prélèvements, assiettes, taux ...).
Le droit public n'a pas seulement un rayonnement national...
26
la personne physique acquiert la personnalité juridique dès la naissance
et la perd à la mort. Ainsi, la personnalité en soit veut dire l'aptitude à
être titulaire de droits et d’obligations et de pouvoir en jouir librement.
§2- L'identification de la personne physique
- Le nom de famille
Toute personne doit avoir un nom de famille qu'elle choisi lors de
la première
inscription à l'état civil. L’état civil est régi par la loi n°37-998. Il est à
noter aux termes de l’article 20 de cette loi le choix du nom de famille ne
doit pas être différent de celui du père ni porter atteinte aux bonnes
mœurs ou à l'ordre public ni être un nom ridicule, un prénom on un nom
étranger ne présentant pas un caractère marocain, un nom d'une ville, de
village ou de tribu, ni un nom composé sauf s'il s'agit d'un nom composé
déjà porté notoirement par la famille paternelle de l'intéressé. Aussi, si le
nom de famille choisi est un nom de chérif, il en sera justifié par une
attestation du Naquib des chorfas correspondant ou, à défaut de Naquib,
par un acte adoulaire (Lafif).
- Le prénom
Le prénom choisi par la personne faisant la déclaration de
naissance en vue de l'inscription sur les registres de l'état civil doit
présenter un caractère marocain et ne doit être ni un nom de famille ni
un nom composé de plus de deux prénoms, ni un nom de ville, de
village ou de tribu, comme il ne doit pas être de nature à porter atteinte
aux bonnes mœurs ou à l'ordre public.
- Le domicile
8
Dahir n° 1-02-239 du 25 rejeb 1423 portant promulgation de la loi n° 37-99 relative à l'état civil (B O du 7
novembre 2002).
27
Le domicile représente le lieu où elle a son habitation habituelle et
le centre de ses affaires et de ses intérêts. Il est important de distinguer le
domicile réel, légal et élu.
Le domicile réel de toute personne physique et au lieu où elle a sa
résidence
et le centre de ses affaires et de ses intérêts. Le code de procédure civile
marocain précise que « la résidence est le lieu où la personne se trouve
effectivement à un
moment déterminé ».
Le domicile légal qui est celui assigné d’office par la loi, pour
certaines personnes : ainsi, Le domicile légal d'un incapable est au lieu
du domicile de son tuteur ou encore le fonctionnaire public est assigné
au lieu où il exerce ses fonctions.
Le domicile élu représente le Lieu, autre que le domicile réel, choisi
par les parties à un acte juridique pour l’exécution de cet acte.
- La nationalité
La nationalité constitue le lien de droit rattachant un individu à un
Etat. La nationalité marocaine est encadrée au Maroc par le code de la
nationalité9 traitant l’acquisition et l’attribution de la nationalité ou
encore la perte de la nationalité.
§3- Le régime de la capacité juridique
La capacité consiste en l’aptitude à acquérir et à exercer un droit. En
droit marocain, l’âge de la majorité légale est fixé à 18 années
grégoriennes révolues aux termes de l’article 209 du code de la famille.
L’article 206 du même code précise qu’il existe deux sortes de capacité:
9
Dahir du 6 septembre 1958 portant code de la nationalité marocaine tel qu'il a été modifié et complété par le
dahir du 23 mars 2007.
28
la capacité de jouissance et de capacité d’exercice. L’article 207 du
même code définit la capacité de jouissance comme étant la faculté qu’a
la personne d’acquérir des droits et d’assumer des devoirs tels que fixés
par la loi. Cette capacité est attachée à la personne durant toute sa vie et
ne peut lui être enlevée. Quant à la définition de la capacité d’exercice,
l’article 208 du même code la définit comme étant la faculté qu’a une
personne d’exercer ses droits personnels et patrimoniaux et qui rend ses
actes valides. La loi fixe les conditions d’acquisition de la capacité
d’exercice et les motifs déterminant la limitation de cette capacité ou sa
perte.
10
S. CHATILLON, op. cit., p. 66.
29
Dans ce cadre, notons que ans tous les systèmes juridiques, la
personnalité morale résulte de l’accomplissement de la formalité de
l’immatriculation au Registre de commerce tel qu’il est nommé au
Maroc11. Il est à noter qu’en droit marocain, les sociétés civiles et les
sociétés commerciales ont la personnalité morale. A ce titre, il faut dire
que les sociétés en participation régies par la loi 5-96 ne jouissent pas de
la personnalité morale (article 88 de la loi 5-96)12.
11
Article 7 de la loi sur la S.A. et l’article 2 de la loi sur les autres types des sociétés.
12
L’article 88 de la loi n°5-96 sur la Société en nom collectif, la Société en commandite simple, la Société en
commandite par actions, la Société à responsabilité limitée et la société en participation dispose que « La société
en participation n’existe que dans les rapports entre associés et n’est pas destinée à être connue des tiers.Elle
n’a pas la personnalité morale. Elle n’est soumise ni à l’immatriculation, ni à aucune formalité de publicité et
son existence peut être prouvée par tous les moyens.Elle peut être créé de fait».
30
c’est-à-dire à toute personne à laquelle il a été transmis. Par conséquent,
le débiteur qui paiera à l’échéance peut être considéré ayant pris un acte
unilatéral
§2- Les actes à titre gratuit et les actes à titre onéreux
L’acte à titre onéreux est l’accord par lequel chacune des parties
s’engage à donner ou à faire quelque chose et recevra une contrepartie.
Toutefois, l’acte à titre gratuit est l’accord par lequel seulement une des
parties procure un avantage à l’autre sans contrepartie.
31
Les quasi-contrats constituent des faits licites et volontaires d’où
découlent des obligations soumises à un régime s’appartenant à celui des
contrats à la charge de son auteur et d’un tiers, non lien entre eux par
une convention. Ex : la gestion d’affaires.
Les délits civils quant é eux constituent tout fait illicite de l’homme
engageant sa responsabilité civile en raison du dommage causé à autrui
résultant d’une faute intentionnelle.
32
saisissables par les créanciers, et prescriptibles. L’on peut faire entrer
dans ce cadre : la vente, l’hypothèque, l’emprunt …. A ce titre, il est
important de parler des droits réels qui sont divisés en deux catégories :
les droits réels principaux et les droits réels accessoires.
Pour les droits réels principaux, ils concernent le droit de propriété et ses
démembrements: Le droit de propriété, le droit d’usufruit, le droit des
Habous, les droits d’usage et d’habitation, le droit de l’emphytéose, le
droit de superficie, le droit de servitude.
Quant aux droits réels accessoires, ils sont liés à l’existence d’une
créance dont ils garantissent le recouvrement. C’est le cas
essentiellement de l’hypothèque et du gage.
Il est également important de parler des droits personnels ou de
créance dans le cadre des droits patrimoniaux, le droit personnel ou de
créance lie deux personnes. Il peut être défini comme étant le droit
subjectif qu'a une personne, appelée créancier, d'exiger d'une autre
personne, le débiteur, une certaine prestation.
Dans le cadre de l’étude des droits patrimoniaux, il est important
de parler des droits de la propriété intellectuelle qui sont divisés en
droits de propriété industrielle ou commerciale ainsi que les droits de
propriété littéraire et artistique (droits d'auteur).
- Les droits de propriété industrielle ou commerciale qui regroupent
d'une part les droits sur les signes distinctifs (en particulier les marques),
d'autre part les droits sur les créations (brevets d'invention, dessins et
modèles…).
33
- Les droits de propriété littéraire et artistique ou encore les droits
d'auteur sont appliqués également aux logiciels, aux bases de données et
aux oeuvres " numériques " ou " multimédias ".
13
Art. 10 du dahir n° 1-11-151 du 16 ramadan 1432 (17 août 2011) portant promulgation de la loi n° 42-10
portant organisation des juridictions de proximité et fixant leur compétence; Bulletin Officiel n° 5978 du 16
chaoual 1432 (15 septembre 2011), p. 2080. Tel qu’il a été modifié et complété).
14
L’expression « au nom du Roi et en vertu de la loi» a remplacé l’expression « au nom de sa Majesté le Roi »
dans les jugements rendus en vertu de l’article 124 du dahir n° 1-11-91 du 27 chaabane 1432 (29 juillet 2011)
portant promulgation du texte de la Constitution ; Bulletin Officiel n° 5964 bis du 28 chaabane 1432 (30 juillet
2011), p. 1902.
34
délivrée aux intéressés, dans un délai de 10 jours à compter de la date du
prononcé15.
De plus, les voies de recours ne sont pas ouvertes contre les
jugements émanant de ces juridictions sauf le recours en annulation.
15
Art. 7 de la loi sur les juridictions de proximité.
35
En matière criminelle, la cour d’appel est habilitée à juger en 1er et
dernier ressort les infractions les plus graves : Les crimes.
Le nombre des magistrats est de cinq.
36
Le tribunal de commerce peut être divisé en chambres suivant la nature des
affaires dont il est saisi. Toutefois, chaque chambre peut instruire les affaires
soumises au tribunal et y statuer.
Le président du tribunal de commerce désigne, sur proposition de l’assemblée
générale, un magistrat chargé du suivi des procédures d’exécution ».
16
V. Article 306 du Code de procédure civile qui dispose que « L’arbitrage a pour objet de faire trancher un
litige par un tribunal arbitral qui reçoit des parties la mission de juger en vertu d’une convention d’arbitrage ».
37
L’article 18 de la loi n°53-95 instituant les tribunaux de commerce
précise que « 15 jours à compter de la notification La cour d'appel de commerce
comprend :
- un premier président, des présidents de chambres et des conseillers.
- un ministère public composé d'un procureur général du Roi et de ses
substituts.
- un greffe et un secrétariat du ministère public.
La cour d'appel de commerce peut être divisée en chambres suivant la nature
des affaires dont elle est saisie. Toutefois, chaque chambre peut instruire les
affaires soumises à la cour et y statuer ».
CHAPITRE 3- LES JURIDICTIONS ADMINISTRATIVES
Les tribunaux administratifs sont régis par la loi n°41-9018. Les
juridictions administratives comprennent d’une part les tribunaux
administratifs, et d’autre part les cours d’appels administratives.
17
Art. 6 de la loi n°53-95 instituant les tribunaux de commerce.
18
Dahir n° 1-91-225 (22 rebia I 1414) portant promulgation de la loi n° 41-90 instituant des tribunaux
administratifs (B.O. 3 novembre 1993).
38
- Les litiges nés à l'occasion de l'application de la législation et de la
réglementation des pensions et du capital-décès des agents de l'Etat, des
collectivités locales, des établissements publics et du personnel de
l'administration de la Chambre des représentants et de la Chambre des
conseillers, de la législation et de la réglementation en matière
électorale ;
- Le contentieux fiscal ;
- Le droit de l'expropriation pour cause d'utilité publique ;
- Les actions contentieuses relatives aux recouvrements des créances du
Trésor,
- Les litiges relatifs à la situation individuelle des fonctionnaires et agents
de l'Etat, des collectivités locales et des établissements publics.
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