Thèses
Thèses
Thèses
2015-2016
Ecole doctorale Droit et Sciences Politiques, Economiques et de Gestion
Laboratoires : GREDEG et UAQUAP
DÉDICACE
A mes parents,
A mes soeurs et mon frère,
A mon mari,...
i
REMERCIEMENT
Une mention particulière à mes collegues et amies de l’ISG pour leur aide pré-
cieuse et surtout leur soutien moral tout au long de ce travail.
Merci pour tous ceux qui, de près ou à distance, récemment ou depuis plus long-
temps, m’ont permis de garder les pieds sur terre. Mes parents et ma famille ont
suscité en moi une curiosité de la vie et une envie d’apprendre qui m’ont été indis-
ii
pensables tout au long de ce parcours. Leur encouragements sans faille jour après
jour m’ont été très précieux.
Enfin, mes tendres remerciements à mon mari pour sa patience et son assistance
morale malgrés la longue distance qui nous a séparé la plupart du temps.
iii
TABLE DES MATIÈRES
1
2.2 Les politiques Européenne et Française en matière d’innovation . . . . 32
2.2.1 Initiatives Européennes en recherche et innovation . . . . . . . 32
2.2.2 La recherche et l’innovation en France . . . . . . . . . . . . . 37
2.3 Définition et typologie des innovations . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
2.4 Evolution des enquêtes et des études sur l’innovation . . . . . . . . . 43
2.5 Conclusions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
2
3.4 Conclusions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
3
5.3 Etude de la persistance de l’activité d’innovation des entreprises fran-
çaises . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110
5.3.1 Données . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 110
5.3.1.1 Répartition sectorielle des trois vagues de CIS . . . 111
5.3.1.2 Evolution des inputs et des outputs d’innovation pour
les trois vagues de CIS . . . . . . . . . . . . . . . . . 113
5.3.2 Modèle économétrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 117
5.3.2.1 Dynamique des inputs d’innovation . . . . . . . . . 118
5.3.2.2 Dynamique des outputs d’innovation . . . . . . . . . 128
5.3.2.3 Equation de la productivité . . . . . . . . . . . . . . 135
5.4 Conclusions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 139
Bibliographie 153
4
LISTE DES TABLEAUX
5.1 Liste non exhaustive des travaux sur la persistance de l’innovation . . 108
5.2 Probabilité de transition des inputs d’innovation . . . . . . . . . . . . 115
5.3 Probabilité de transition des outputs d’innovation . . . . . . . . . . . 116
5.4 Estimation des équations de R&D interne . . . . . . . . . . . . . . . 123
5.5 Estimation des équations de R&D externe . . . . . . . . . . . . . . . 125
5.6 Estimation des équations d’achat de machines et logiciels . . . . . . . 127
5.7 Estimation des équations de l’innovation produit et l’innovation procédé130
5.8 Estimation des équations de l’innovation en organisation et l’innova-
tion en marketing . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 133
5.9 Estimation de l’équation de productivité . . . . . . . . . . . . . . . . 137
5
TABLE DES FIGURES
6
INTRODUCTION GÉNÉRALE
Pour cette raison, le conseil européen de Lisbonne tenu en Mars 2000 projetait de
faire de l’UE ”l’économie de la connaissance la plus compétitive et la plus dynamique
du monde”. Le conseil européen de Barcelone tenu en Mars 2002 fixait l’objectif d’at-
teindre un niveau de dépenses en recherche et développement (R&D) représentant
plus de 3% du PIB d’ici 2020. L’identification des conditions de réussite d’une telle
stratégie devient alors une nécessité et appelle une réflexion approfondie pour com-
prendre le mécanisme de création et de diffusion des compétences pour innover.
Vue son importance et afin de proposer des politiques d’innovation plus perti-
nentes, cette question a fait l’objet de plusieurs travaux de recherche. Ces études
7
ont intégré un ensemble de déterminants de l’activité d’innovation ayant trait aux
caractéristiques de l’entreprise (vision schumpetérienne), notamment sa taille, son
d’innovation pouvant être évalué d’une manière précise et accessible par des données
quantitatives (nombre de brevets, part des produits nouveaux dans le chiffre d’af-
faire).
rition de nouvelles enquêtes communautaires sur l’innovation (CIS) qui ont introduit
d’autres inputs (investissement en TIC) et outputs (innovation organisationnelle et
de marketing) de l’innovation. Ainsi, des études récentes ont montré l’importance de
l’effet des pratiques organisationnelles et de la gestion des connaissances (knowledge
management) sur la réussite de l’innovation. Certains d’entre eux ont mis l’accent
sur la nécessité que les innovations technologiques, pour être efficaces, soient accom-
pagnées de changements organisationnels liés à une bonne gestion des connaissances
(Brynjfolsson et Hitt, 2000 ; Bresnahan et al., 2002 ; Greenan et Mairesse, 2004 ; Ga-
Toutefois, très peu de travaux empiriques ont été réalisés pour déterminer l’effet
de l’adoption des nouvelles pratiques organisationnelles sur le renforcement de la ca-
pacité innovatrice des entreprises. Notre étude s’inscrit dans ce champ de recherche
en s’interrogeant plus précisément sur les déterminants de la dynamique d’innovation
tout en mettant en relief l’importance de l’impact des changements organisationnels
sur la gestion des connaissances et l’acquisition et le développement des compétences
8
pour innover. Cette question reste en effet très peu abordée par la littérature malgré
l’abondance des travaux sur le rendement des innovations technologiques.
La plupart des travaux empiriques qui ont analysé l’activité de l’innovation (Mai-
resse et Mohnen, 2003 ; Galia et Legros, 2005 ; Robin et Mairesse, 2008) ont appliqué
ou bien fait quelques extensions du modèle de Crépon, Duguet et Mairesse (1998)
connu par CDM. Selon ce modèle, les attributs internes (taille, secteur d’activité) et
externes (impulsion du marché et dynamique de la technologie) de la firme déter-
minent son activité de R&D. Cette dernière stimule le développement du capital de
connaissances technologiques qui détermine l’intensité d’innovation et par là la pro-
ductivité de la firme. Pour notre étude, on s’intéresse à la modélisation des détermi-
Dans notre étude, nous proposons une extension du modèle CDM consistant
d’abord à considérer les investissements en R&D externe et en achat de machines et
logiciels (M&L) en plus des investissements classiques en R&D interne comme input
9
en considération l’importance du facteur temporel pour l’acquisition et l’accumula-
tion des compétences technologiques et organisationnelles pour innover et pour le
lancement effectif des entreprises dans une activité d’innovation qui soit rentable. En
effet, il y a un décalage entre d’une part l’investissement en R&D, la coopération
inter-firmes et la mise en œuvre des changements organisationnels et d’autre part
l’acquisition et la diffusion des compétences pour innover. En outre, les innovations
passées génèrent des profits et des compétences qui peuvent stimuler le lancement
des activités d’innovation courantes (Griffith et Harvey, 2001 ; Duguet and Monjon,
2002). Dès lors, nous proposons de mettre l’accent sur l’aspect dynamique de l’ac-
tivité d’innovation (Griffith et Harvey, 2001 ; Peri, 2005) et ce à travers la prise en
considération de la composante temporelle par l’introduction de variables endogènes
Ce travail de thèse a donc pour finalité de procurer grâce à une étude économé-
trique sur des données d’entreprises françaises les éléments de réponse aux questions
fondamentales suivantes :
Quel est le rôle joué par l’adoption des innovations organisationnelles et plus pré-
cisément des pratiques de management des connaissances sur l’innovation en produit
quelle mesure les compétences pour innover s’accumulent avec le temps et comment
expliquer la dynamique de l’innovation ?
Pour répondre à ces questions de recherche, nous avons organisé notre travail de
10
la manière suivante :
11
la fonction d’innovation et pour montrer la complémentarité entre les innovations
technologiques et non technologiques.
évidence la richesse de cet axe de recherche malgré la rareté des travaux empiriques
s’interrogeant sur le rôle de l’adoption des nouvelles pratiques organisationnelles sur
la création et la diffusion des connaissances. A la lumière de ces études, nous posons
nos hypothèses de recherche sur les déterminants de l’activité d’innovation.
Après avoir fait un survol sur la littérature économique des capacités cognitives,
nous présentons le contexte de la recherche et de l’innovation en Europe et plus
particulièrement en France (étant donné que nous travaillerons sur des données d’en-
treprises françaises) ainsi que les différentes façades de l’innovation dans le deuxième
chapitre.
Notre deuxième Chapitre jette une lumière sur l’innovation en France et décrit
son contexte, sa typologie ainsi que l’évolution des enquêtes sur l’innovation.
différentes mesures prises par l’Union Européenne pour réduire cet écart et qui se
sont répercutées directement sur les initiatives de recherche et d’innovation de chaque
pays membre et notamment de la France. Notre étude comparative descriptive sera
basée sur les indicateurs d’innovation synthétiques disponibles dans les rapports et
12
les tableaux de bord annuels de l’Union Européenne.
Tous ces concepts et avancés théoriques appellent une validation empirique qui
fera l’objet des chapitres suivants et qui nous permettra de tester nos hypothèses de
recherche et de répondre à notre problématique.
13
complémentaires qui appellent leur adoption simultanée plutôt que leur adoption
isolée.
Le modèle que nous utiliserons est composé de trois blocs d’équations structu-
relles. Le premier bloc est consacré à l’input de l’innovation. Il considère trois types
d’investissements : en R&D interne, en R&D externe et en machines & logiciels. La
fonction d’investissement est estimée par un modèle Tobit généralisé type II composé
de deux équations (la première analyse les déterminants de la décision d’investir et
la deuxième analyse ceux du montant d’investissement) tout en corrigeant le pro-
blème de biais de sélection. Les valeurs prédites des investissements seront par la
suite introduites dans le deuxième bloc relatif à l’output de l’innovation qui permet-
tra d’approximer les probabilités d’innover en produit, en procédé, en organisation
et en marketing par un modèle Probit multivarié.
14
Ce deuxième modèle sera estimé par la méthode de maximum de vraisemblance
simulé en utilisant le simulateur GHK (Train, 2003). Les probabilités prédites de
chaque type d’innovation seront par la suite introduites dans le troisième bloc com-
posé de l’équation linéaire de productivité mesurée par le rapport du chiffre d’affaire
par le nombre d’employés.
Nous allons nous baser sur un panel de données non cylindrés de trois vagues de
d’innovation actuelle et sur la productivité. Pour estimer les équations des inputs
d’innovation, nous utiliserons un modèle Tobit type II dynamique tenant compte de
l’hétérogénéité inobservée, du problème de la condition initiale (par la méthode de
Wooldridge, 2005) et du problème de sélection (par la méthode de Heckman, 1979).
15
Les équations des outputs d’innovation seront estimées par des modèles Probit dy-
namiques tenant compte de la même manière de l’hétérogénéité inobservée.
aussi en intégrants les nouveaux inputs (R&D externe et NTIC) et outputs (innova-
tion organisationnelle et en marketing) de l’innovation. Nous souhaitons, en outre,
proposer des politiques d’innovation tenant compte de la complémentarité entre les
compétences technologiques et organisationnelles pour innover d’une part et du pro-
cessus d’accumulation de ces compétences dans le temps d’autre part.
16
CHAPITRE 1
CADRE D’ANALYSE : ECONOMIE DES
CONNAISSANCES ET SUPERMODULARITÉ DE
L’INNOVATION
1.1 Introduction
Des avancées importantes ont été réalisées par les théories économiques pour la
compréhension des mécanismes de l’innovation. Ces études ont montré d’une part,
que l’innovation doit être envisagée en tant que processus dynamique plutôt que
d’être considérée comme un changement à un instant précis, celui de la mise sur le
marché d’un produit nouveau. D’autre part, l’innovation ne peut être portée par un
individu isolé, l’entrepreneur schumpetérien, mais doit être vue comme le résultat
d’un travail collectif favorisant l’implication de tous les partenaires internes et ex-
ternes de l’entreprise.
17
par les compétences. Enfin, nous exploitons les théories de complémentarités et de
supermodularité traditionnelemt utilsées en mathématiques et en optimisation com-
binatoire et montrons leur apport pour mieux comprendre les stratégies d’innovation
et pour étudier la complémentarité entre les innovations technologiques et non tech-
nologiques.
Les théories de la firme n’abordent pas de la même manière les questions des ca-
pacités cognitives et celles du processus d’apprentissage (Fransman, 1994, Cohendet
et Llerena 1999). Cette diversification de conceptions refère à des visions différentes
de la raison d’existence de la firme, du contexte d’analyse, des hypothèses, etc. . .
mation
L’approche basée sur l’information est représentée essentiellement par les théories
contractuelles de la firme telle que la théorie des coûts de transaction (Coase, 1937 ;
Williamson, 1985, 1991), la théorie de l’agence (Jensen et Meckling, 1976) et la théo-
18
Ainsi, le centre d’analyse de cette approche est l’échange de l’information. La
prise en compte des contraintes cognitives des agents est matérialisée par le principe
de leur rationalité limitée. Mais, l’introduction de ces dimensions cognitives est très
réduite et les processus d’apprentissage ne sont pas au centre de l’analyse (Cohendet
& Llerena, 1999). En effet, selon cette vision, les connaissances et les capacités cog-
nitives sont figées et totalement déterminées par les flux informationnels. Autrement
dit, un même flux d’informations génère exactement le même flux de connaissances
chez tous les individus. Les compétences de la firme sont donc statiques et n’évoluent
pas dans le temps.
sances
Les approches de la firme fondées sur les connaissances appartiennent à deux prin-
sances comme centre d’analyse. Elle est focalisée sur les caractéristiques internes de
19
l’organisation [Nelson et Winter (1982), Teece (1988) et Prahalad et Hamel (1990)] et
accorde une attention particulière aux compétences-clés (Penrose, 1959) de la firme,
A cet égard, les évolutionnistes utilisent la notion de routines pour montrer que
les activités de la firme à un moment donné résultent de ses activités antérieures et
qu’elle s’adapte aux mutations et à la complexité de son environnement grâce à ses
compétences et ses capacités d’apprentissage. En effet, cette approche envisage les
modifier et innover ses routines : c’est le rôle des routines particulières que Nelson
et Winter (1982) appellent activités de recherche. Les compétences de l’organisa-
tion (les routines) ne sont donc pas figées, mais elles résultent d’un apprentissage et
d’un développement au cours du temps, et le changement organisationnel permet la
20
substitution d’une ou plusieurs routines par une autre afin de retrouver la situation
d’équilibre.
prentissage organisationnel
Une attention particulière est accordée par ces études aux compétences internes
à la firme, à ses aptitudes à faire des innovations en produits et en processus et à
entrer sur de nouveaux marchés. Les compétences-clés distinguent une firme d’une
autre et sont la source de l’avantage concurrentiel (Barney, 1991 ; Leonard-Barton,
1992 ; Amit et Schoemaker, 1993). Ces compétences-clés sont difficiles à imiter par
les concurrents parce qu’elles sont spécifiques, tacites, intangibles, accumulées dans
le temps, durables et rares.
tences n’a pas encore été analysé de manière assez approfondie par la théorie basée
sur les compétences.
21
sances opérationnelles engendrées par l’apprentissage. Ces compétences reflètent la
capacité de l’entreprise à déployer les ressources pour atteindre un objectif voulu,
tion sociale [Lundvall 1997 ; Lundvall et Johnson 1994 ; Cohen 1995 ; Lamari et al.,
2001 ; Galia et Legros, 2005].
Ces travaux ont mentionné plusieurs stratégies d’apprentissage dont les plus ana-
22
lysées sont celles qui ont trait à l’apprentissage par la recherche (learning by sear-
ching), à l’apprentissage par la pratique (learning by doing), à l’apprentissage par
(ex : marketing) et un niveau supérieur, où résident les compétences impliquant une
large intégration intra- ou inter- fonctionnelle (ex : gestion de la qualité, service
client) et les compétences générales qui influencent la totalité de l’organisation (ex :
processus de coordination, de décision).
23
1.4 Les concepts de supermodularité et de com-
tégies d’innovation
La théorie de base était développée par Topkis (1968, 1978) puis appliquée à
tégiques est la théorie des statiques comparatives monotones et des jeux supermo-
dulaires (Vives, 2005). Ainsi, le centre d’analyse de cette approche consiste à étudier
les conditions sous lesquelles les solutions optimales des problèmes d’optimisation
changent d’une façon monotone avec les paramètres. Elle se base sur les jeux de
complémentarité stratégique où l’utilité marginale que retire chaque joueur de sa
propre stratégie croı̂t avec le niveau des stratégies adoptées par les autres joueurs.
24
Deux ou plusieurs variables sont appelées complémentaire à la Edgeworth si une
valeur supérieure de n’importe quelle variable augmente les rendements marginaux
engendrés par l’augmentation des valeurs des autres variables. Autrement dit : l’effet
marginale d’une action ou d’une variable augmente avec le niveau d’une autre action
ou variable (Vives, 2005).
En language mathématique, deux éléments sont complémentaires dans la fonc-
pour toutes les valeurs de (x1 , ..., xn ) avec une inégalité stricte pour au moins une
valeur.
et seulement si :
25
pour toutes les valeurs de (x1 , ..., xn ) avec une inégalité stricte pour au moins une
valeur.
Preuve : Les différences croissantes impliquent que pour tout b > a, F (., b)−F (., a)
est une fonction croissante.
valeur.
Dans le cas où toutes les combinaisons bilatérales des pratiques satisfont les
conditions de complémentarité, la fonction objectif est appelée strictement super-
modulaire.
Définition 4 : Soit une fonction objectif f à valeurs réelles définit sur un treillis
X, f est dite supermodulaire et ses arguments sont complémentaires si et seulement
si pour tout x, y dans X,
Cette définition implique qu’une fontion est supermodulaire dans le cas où la somme
26
des changements dans la fonction quand quelques éléments augmentent séparament
est inférieure au changement résultant d’une augmentation des éléments conjointe-
ment (Milgrom et Roberts, 1990). Pour l’étude des fonctions de productivité, cela
implique que l’augmentation d’un ou de plusieurs inputs renforce le rendement mar-
ginal d’autres variables.
Cette relation doit être vérifiée pour chaque couple de stratégies ou de variables.
En effet, la supermodularité d’une fonction à n variables revient à vérifier que la fonc-
tion présente des différences croissantes ou qu’elle est supermodulaire pour chaque
paire de variables (Amir, 2005). Cette condition revient à vérifier la complémenta-
rité pour toutes les combinaisons possibles de stratégies indépendament des autres
stratégies ou variables.
En effet, Selon Samuelson (1974) :“the time is ripe for a fresh modern look at the
concept of complementarity,. . ., the last word has not yet been said on this ancient
preoccupation of literary and mathematical economists“. Dans le cadre de ce travail
27
de la fonction d’innovation et pour montrer la complémentarité entre les innovations
technologiques et non technologiques.
Leurs résultats ont engendré une importante littérature exploitant les conditions de
complémentarité sur les différentes branches de l’économie.
A titre d’exemples ces recherches se sont interressés à l’étude des relations de
complémentarité entre les pratiques de gestion des ressources humaines et la straté-
a été soutenue aussi par Whttington et al (1999) qui ont fait une étude européenne
sur l’innovation dans laquelle ils ont montré que le changement radical génère un
bénéfice plus grand qu’un petit changement incrémental qui manque de coordina-
tion. D’autres travaux ont examiné le paradoxe de la productivité des technologies
d’information. Ils ont montré que l’implémentation des nouvelles technologies aug-
28
mente la productivité mais la structure organisationnelle détermine la taille de ce
rendement. Ce n’est pas le montant investis en technologie qui détermine son succés
mais c’est l’adéquation avec les autres politiques stratégiques qui importe. L’accent
est mis désormais sur la nécessité que les innovations technologiques soient accom-
pagnées de changements organisationnels liés à une bonne gestion des connaissances
pour qu’elles soient efficaces (Brynjfolsson et Hitt, 2000 ; Bresnahan, Brynjolfsson et
1.5 Conclusions
Tout au long de ce chapitre nous avons présenté un panorama des études faites
sur l’économie d’innovation. Cette revue de littérature a montré la richesse de cet axe
de recherche ainsi que la rareté des travaux s’interrogeant sur le rôle de l’adoption des
innovations organisationnelles sur la création et la diffusion des connaissances.Elle
nous a permis également de souligner l’évolution de la conception de la firme comme
Dans une deuxieme étape, nous avons exploré les théories de complémentarité
29
et de supermodularité (Topkis (1978), Vives (1990) et Milgrom et Roberts (1995))
traditionnellement utilisées en mathématiques et en optimisation combinatoire. En-
suite, nous avons montré l’apport de ces theories pour étudier la complémentarité
entre les différentes stratégies d’innovation.
Dés lors, nous avons traité d’une part la complémentarité des compétences tech-
Mais avant de passer à la validation empirique et après avoir fait un survol sur
la littérature économique des capacités cognitives, il convient d’étudier le contexte
de la recherche et de l’innovation en Europe et plus particulièrement en France ainsi
que les différentes façades de l’innovation.
30
CHAPITRE 2
L’INNOVATION EN FRANCE : CONTEXTE,
TYPOLOGIE ET ÉVOLUTION DES ENQUÊTES SUR
L’INNOVATION
2.1 Introduction
31
pays membre et notamment de la France. Notre étude comparative descriptive sera
basée sur les indicateurs d’innovation synthétiques disponibles dans les rapports et
tière d’innovation
Depuis les années 40, de plus en plus d’attention a été attribuée à l’économie de
l’innovation et aux dispositifs devant être implantés par les pouvoir publics en vu de
renforcer la capacité d’innovation des entreprises.
Pour atteindre ces objectifs ambitieux, la politique européenne est focalisée sur
32
procédé à la création d’un espace européen de la recherche unique dont la principale
mission est le renforcement de la coopération transfrontalière en matière de recherche.
33
Le programme de financement de la recherche et de l’innovation de l’UE pour
la période 2014-2020 s’appelle Horizon 2020. Les fonds (80,2 milliards d’euros pour
blesses de chaque pays membre est basée sur un ensemble de 25 indicateurs reflétant
les performances des systèmes nationaux de recherche et d’innovation 2 .
2. Ressources humaines (Nouveaux titulaires de doctorats par tranche de mille habitants
âgés de 25 à 34 ans ; Pourcentage de la population âgée de 30 à 34 ans ayant achevé un cursus
universitaire ; Pourcentage de jeunes âgés de 20 à 24 ans ayant achevé au minimum un cursus de
l’enseignement secondaire supérieur).
Systèmes de recherche ouverts, excellents et attractifs (Copublications scientifiques inter-
nationales par million d’habitants ; Publications scientifiques figurant parmi les 10% de publications
les plus citées au niveau mondial, en pourcentage du total de publications scientifiques du pays ;
Titulaires de doctorats issus de pays tiers32 par million d’habitants)
Financements et aides (Dépenses publiques de R&D en pourcentage du PIB ; Investissements de
capital-risque en pourcentage du PIB) Investissements des entreprises (Dépenses privées de R&D
en pourcentage du PIB ; Dépenses d’innovation autres que de R&D en pourcentage du chiffre d’af-
faires)
Collaborations et entrepreneuriat (SME faisant de l’innovation en interne en pourcentage du
total des PME ; PME novatrices collaborant avec d’autres en pourcentage du total des PME ; Co-
publications public-privé par million d’habitants)
Actifs intellectuels (Demandes de brevets PCT par milliard d’EUR de PIB ; Demandes de bre-
vets PCT concernant des défis sociétaux ; Marques communautaires par milliard d’EUR de PIB ;
Dessins ou modèles communautaires par milliard d’euros de PIB)
Résultats (% de PME introduisant des innovations de produits et procédés ; % de PME introdui-
sant des innovations de commercialisation ou d’organisation ; % d’Entreprises à forte croissance ;
34
Selon ce tableau de bord en 2011, tous les États membres ont enregistré une
35
l’indicateur synthétique d’innovation est donnée par le graphique suivant :
Selon ce classement, la Suède vient en tête, suivie de près par le Danemark, l’Al-
lemagne et la Finlande. Ainsi, le tableau de bord de l’Union de l’innovation 2011
36
Lettonie, dont les résultats sont nettement inférieurs à la moyenne de l’UE-27.
La France occupe la 11ème place de ce classement. Ses points forts en matière d’in-
identifier les causes de son retard par rapport aux pays étrangers et à mettre en
œuvre des mesures pour le rattraper (fonctions, mécanisme, réorganisation, R&D,
décentralisation géographique. . .).
37
Figure 2.3 – Comparaison des performances d’innovation
Source : graphique effectué par les auteurs sur la base des données disponibles dans le tableau de
bord d’innovation 2011
Dés lors pour rattraper ce retard, la France a procédé à une redéfinition des ob-
faible par rapport à celui de ses concurrents. Cette faiblesse n’est cependant pas liée
à l’insuffisance de la R&D au sein de chaque entreprise. Elle tient à la trop grande
spécialisation industrielle de la France dans des secteurs de faible technologie, qui
sont davantage soumis aux nouvelles concurrences internationales ».
38
De ce fait, le dispositif français de recherche et d’innovation a connu des réformes
Il est difficile de proposer une définition de l’innovation qui couvre tous les aspects
présents dans la littérature. Le regroupement de plusieurs typologies et approches
nition : “the mean of changes in the production fonction” (1939, p 84). Il considère
l’innovation comme l’origine de la dynamique de changement dans l’économie fondée
sur les connaissances. Elle se présente comme un déséquilibre perturbant un équilibre
antérieur. Il parle ainsi de destruction créatrice. En effet, l’activité d’innovation fait
39
intervenir la majorité des fonctions de l’entreprise : service de production, départe-
ment de R&D, de marketing, commercial, financier et de ressources humaines.
des processus innovants internes de l’entreprise ou boite noire qui résultent des pro-
cessus innovants.
Cette conception large englobe aussi bien les innovations techniques qu’organi-
Ainsi, nous pouvons distinguer plusieurs types d’innovations : selon leur nature
(produit ou procédé) et leur importance (radicale ou imitative). Une innovation en
produit peut concerner soit la production d’un produit entièrement nouveau soit
40
l’amélioration significative de la qualité d’un produit existant. Quant à l’innovation
en procédé, elle consiste à l’innovation ou l’amélioration des méthodes de produc-
ratoire. Aujourd’hui, elle est plutôt considérée comme le résultat d’un processus dont
le succès dépend de l’interaction et de l’échange de savoir entre une grande diver-
sité d’acteurs largement interdépendants (Edquist et Hommen, 1997 ; Landry et al,
1999). En effet, surtout avec l’émergence du secteur des services, l’innovation ne se
41
La gestion des connaissances est définie comme tous les processus ou pratiques
Elle peut être mise en œuvre pour obtenir une certification de la production (ISO
ou autres normes), pour tirer partie de coopérations (scientifiques, commerciales. . .)
ou de contacts avec les clients ou fournisseurs (faire parvenir les remarques, oppor-
tunités. . .). Cette pratique est généralement accompagnée de l’utilisation d’outils
spécifiques de gestion de l’information.
Dernièrement, les études sur l’innovation ont introduit également les innovations
en marketing. Ce type correspond à la mise en œuvre de concepts, de méthodes
ou de stratégies de vente nouveaux ou modifiés de manière significative afin d’amé-
liorer les qualités présentation des produits ou pour entrer des nouveaux marchés.
Les changements d’emballage (packaging, présentation) ou de design, lorsqu’ils ont
un impact significatif, constituent en eux-mêmes des innovations de marketing. Ce
type d’innovation englobe aussi les opérations de fidélisation de la clientèle par une
42
2.4 Evolution des enquêtes et des études sur l’in-
novation
CIS) en vue d’étudier le processus d’innovation des entreprises. Ces enquêtes conçues
initialement selon les instructions du manuel de Frascati qui restreint l’étude de l’ac-
tivité d’innovation à l’analyse de la relation entre les investissements en R&D et les
brevets. Ainsi, de plus en plus d’informations qualitatives sont intégrées dans ces
tique et économétrique. Ainsi, les travaux récents se sont focalisés sur l’utilisation de
nouvelles techniques économétriques permettant de pallier aux problèmes adjacents
à la nature de ces données (problème de sélection, d’endogeneité, dynamique,. . ..
De plus en plus d’études sont orientées vers l’analyse approfondie des mécanismes
microéconomiques des fonctions de production de l’innovation et des connaissances
la coopération technologique.etc.
43
Dans le cadre de ce travail de thèse, nous allons exploiter la quatrième vague de
2.5 Conclusions
devant être pris en considération lors de l’étude des déterminants et des implications
de l’activité d’innovation.
Tous ces concepts et avancés théoriques appellent une validation empirique qui
va faire l’objet des chapitres suivants et nous permettant de tester nos hypothèses
44
de recherche et de répondre à notre problématique.
En effet, Ces contributions empiriques ont pour finalité de procurer grâce à une
étude économétrique sur des données d’entreprises françaises les réponses aux ques-
tions suivantes :
Quel est le rôle joué par l’adoption des innovations organisationnelles et plus pré-
cisément des pratiques de management des connaissances sur l’innovation en produit
45
CHAPITRE 3
LA COMPLÉMENTARITÉ ENTRE LES
CHANGEMENTS ORGANISATIONNELS, L’ACTIVITÉ
DE R&D ET LA COOPÉRATION TECHNOLOGIQUE
DANS L’INDUSTRIE FRANÇAISE
3.1 Introduction
La phrase célèbre de Solow “We see computers everywhere but in the productivity
statistics” a engendré de nombreux travaux de recherche liés à l’effet qu’exerce le pro-
grès technologique sur la productivité et la performance des entreprises en général.
Certains d’entre eux ont mis l’accent sur la nécessité que les innovations techno-
logiques, pour être efficaces, soient accompagnées de changements organisationnels
(Brynjfolsson et Hitt, 2000 ; Bresnahan, Brynjolfsson et Hitt, 2002 ; Greenan et Mai-
resse, 2004 ; Galia et Legros, 2005 ; Mohnen et Roller, 2005). Ces travaux mettent en
évidence la complémentarité entre les compétences technologiques et l’architecture
46
Toutefois, très peu de travaux empiriques ont été réalisés pour déterminer l’effet
Quoique la littérature portant sur l’innovation soit très abondante, l’étude des
47
3.2.1 Effets des caractéristiques internes et externes de l’en-
treprise
2000). Selon ces études, les caractéristiques de l’entreprise telles que sa taille, son ap-
partenance à un groupe ou son secteur d’activité déterminent son intensité d’innova-
tion. A ces déterminants, s’ajoutent d’autres déterminants propres à l’environnement
de l’entreprise. Crépon, Duguet et Mairesse (1998, 2000) ont repris la distinction entre
Plusieurs auteurs ont montré que le facteur de motivation le plus cité par les
firmes lors de l’engagement dans une relation de coopération est l’acquisition ou la
création des ressources nouvelles (Hamel, 1991 ; Quélin, 1996). D’autres travaux ont
précisé que l’engagement des entreprises dans une relation de coopération est lié à
48
trois attributs : la combinaison et la complémentarité des compétences tacites (Se-
gretin, 2003), leur acquisition et leur échange sans engagement irréversible (Karray,
Malgré l’abondance des études faites sur les coopérations inter-firmes, la littéra-
ture analysant l’interaction entre les compétences spécifiques de chacun des parte-
naires et les changements organisationnels opérés afin de créer de nouvelles ressources
et compétences reste encore très restreinte. Cependant, la réussite et la fructification
des relations de coopération surtout en R&D sont conditionnées par l’identifica-
tion des types de compétences crées en commun et des formes organisationnelles les
pour innover.
49
3.2.3 Effet des activités de recherche et développement
De leur côté, Amara, Lamari & Landry (2001) ont montré que les entreprises
pratiquant une activité de R&D ont plus de chance que les autres entreprises d’in-
nover en produit et en procédé. Ainsi, ils concluent que l’apprentissage par la R&D
intra-muros a un considérable impact sur l’innovation. En effet, l’effort interne en-
trepris par les équipes de R&D a pour objectif de traiter et d’aboutir à des réactions
50
L’effort des équipes consiste alors à trouver des remèdes à ces problèmes et ces so-
lutions sont de nature à engendrer l’innovation en produit et en procédé. De ce fait,
action entre tous les partenaires internes et externes de l’organisation. Dés lors, les
51
changements organisationnels peuvent s’appliquer à toutes les phases d’un proces-
sus ou du cycle de vie d’un produit ou service et s’étendre à toutes les parties d’un
’organisme’. L’adoption de ces pratiques par une organisation stimule la créativité in-
dividuelle en lui fournissant le contexte pour créer et échanger des connaissances. Or,
le savoir organisationnel est envisagé comme une amplification du savoir individuel,
la mise en place d’un tel système est présentée alors comme un facteur accélérant
2005). Ce concept regroupe une variété d’éléments tels que la gestion de la propriété
intellectuelle, les supports à la formation, la gestion du changement et surtout la
gestion des connaissances (Knowledge management). D’où l’importance de l’effet de
l’adoption des nouvelles pratiques organisationnelles et des systèmes de gestion des
Ainsi, en nous basant sur les travaux empiriques antérieurs, nous avons pu construire
nos hypothèses de recherche concernant les différents facteurs contribuant à la créa-
52
3.2.5 Complémentarité entre les compétences technologiques
Partant du fait que les phases d’invention, d’innovation et de diffusion sont for-
tement inter-reliées et doivent être analysées dans leurs dynamiques, les auteurs
évolutionnistes considèrent l’innovation comme un processus complexe exigeant l’in-
Considérée comme processus, l’innovation ne peut alors pas être portée par le seul
entrepreneur schumpetérien (Mustar, 1994). Elle est davantage produite par des col-
lectifs qui capitalisent le travail d’une myriade d’autres collectifs (Callon, 1994). Ces
travaux ont, en outre, démontré que les activités d’innovation se développent pro-
53
Giessel et Boekholt (2005), à leur tour, estiment que dans une économie de la
connaissance et des compétences techniques, les qualifications et les réseaux sont des
facteurs importants pour le développement de la capacité innovatrice des sociétés et
la favorisation de l’avantage concurrentiel. Les capitaux physiques traditionnels tels
que les usines et les machines ne sont plus les capitaux clés. L’accent est mis sur la
création et la sauvegarde des droits de propriété intellectuelle comme les droits d’au-
teur, les brevets, les marques déposées, les droits de conception et d’autres facteurs
aussi déterminants tels que les compétences, les qualifications, la gestion d’innova-
tion, le savoir-faire, et la constitution de réseaux.
L’accent est mis désormais sur le fait que les innovations technologiques, pour
être efficaces, doivent être accompagnées de changements organisationnels liés à une
bonne gestion des connaissances (Brynjfolsson et Hitt, 2000 ; Bresnahan, Brynjolf-
sson et Hitt, 2002 ; Greenan et Mairesse, 2004). Ces travaux ont montré la nécessité
nous présentons dans ce qui suit une étude économétrique faite sur un échantillon
d’entreprises françaises dans la perspective de tester nos hypothèses de recherche 1 .
1. Dans une étude portant sur des entreprises tunisiennes nous avons obtenu des résultats simi-
laires bien que moins nets (Hajjem, Ayadi et Garrouste, , 2011).
54
3.3 Etude empirique
salariés et plus. Nous commençons par l’identification des variables qui agissent sur
la probabilité d’innover en produit et en procédé puis analysons les relations de com-
plémentarité potentielles entre les changements technologiques et organisationnels.
En nous basant sur la littérature, nous avons utilisé les caractéristiques internes
et externes de l’entreprise suivantes comme variables explicatives des deux types de
55
Mohnen, 2010).
années.
56
différents services de l’entreprise, etc. . .).
Nous allons utiliser ces variables pour déterminer lesquelles influencent la probabilité
d’innover en produit et en procédé et étudier l’interdépendance entre les compétences
technologiques et organisationnelles.
entreprises françaises
à des modèles probit pour expliquer la probabilité d’apparition de chaque type d’in-
novation. Mais avant de procéder à l’estimation, nous avons jugé nécessaire de tester
l’exogénéite de la variable changements organisationnels. En effet, d’un point de vue
conceptuel, l’adoption de ces pratiques par une organisation a été présentée comme
et le terme d’erreur (Greene, 2000), nous l’avons instrumentée par les variables ap-
partenance à un groupe et obstacles au changement sous l’hypothèse que ces deux
facteurs déterminent la décision de la firme à moderniser son architecture organisa-
tionnelle. Dans le tableau suivant, nous présentons pour chaque type d’innovation, le
résultat de l’estimation du modèle probit à variables instrumentales en deux étapes,
du test d’exogéniété de Wald ainsi que du test de validité des instruments de Sargan
(Greene, 2000) .
57
Table 3.1 – Estimation des modèles probit à variables instrumentales en deux étapes
Dans la mesure où les deux statistiques de Wald sont non significatives, on ne peut
pas rejeter l’hypothèse d’exogéniété de la variable chg org dans les deux modèles.
Par ailleurs, nos variables instrumentales (appartenance à un groupe et obstacles au
changement) sont valides puisque les statistiques du test de sur-identification des ins-
truments de Sargan sont non significatives. Ces résultats nous assurent de l’absence
de problème d’endogéniété de cette variable dans les deux équations. Nous adoptons
alors des modèles probit simples pour expliquer la probabilité d’adoption de chaque
type d’innovation. Les résultats de ces estimations sont présentés dans le tableau
suivant :
58
Table 3.2 – Estimation des modèles Probit simples
Les pseudo R2 de nos deux modèles expliquant les probabilités d’innover en pro-
duit, en procédé sont moyens avec des niveaux respectifs de 0.53 et 0.40. En outre,
les modèles sont globalement significatifs à un niveau de 1%. Ces résultats montrent
que les modèles choisis répondent d’une manière acceptable aux données utilisées
dans cette étude. Les régressions ont révélé que les deux types d’innovation ne sont
pas expliqués de la même manière :
59
d’innover en produit et en procédés afin de profiter des économies d’échelle et main-
tenir sa part de marché. D’où, l’hypothèse de l’effet positif de la taille de l’entreprise
les deux équations. Nous pouvons donc corroborer l’hypothèse selon laquelle ce fac-
teur stimule l’innovation en produit et en procédé. De fait, les mutations de l’en-
vironnement engendrent des changements permanents des conditions de marché et
des besoins de la clientèle et, afin de conserver leurs positions concurrentielles et
conquérir de nouveaux marchés, les entreprises se voient dans l’obligation d’étendre
tion. Les industries de moyenne-faible technologie sont les plus disposées à innover en
produit. Par contre l’appartenance aux industries de faible technologie a un impact
significativement négatif sur la probabilité d’innover en produit. En résumé, cette
étude suggère que la poussé technologique affecte plus l’innovation en produit que
l’innovation en procédé mais ne nous permet pas de conclure quand au signe de cet
effet.
Nous avons donc pu montrer que les probabilités d’innover en produit ou pro-
cédé sont influencées par les caractéristiques internes et externes de l’entreprise no-
tamment sa taille et l’impulsion de la demande. Il nous reste à analyser l’effet des
pratiques technologiques et organisationnelles.
60
3.3.2.2 Rôle des pratiques technologiques et des changements organisa-
tionnels
Dans cette section, nous allons nous intéresser à examiner l’effet des activités de
R&D, de la coopération technologique et des changements organisationnels sur la
probabilité d’innover en produit et en procédé. Nous constatons l’importance de l’ef-
61
d’un processus d’apprentissage lié à leur capacité d’absorption. Ainsi, l’engagement
de l’entreprise dans une relation de coopération augmente significativement sa pro-
babilité d’innover.
62
3.3.3 Etude de la complémentarité entre les pratiques orga-
nisationnelles et technologiques
1995 ; Holmstrom and Roberts, 1998). Le rendement marginal d’une activité est une
fonction croissante du niveau des autres activités.
f (x1 +1, x2 +1, ..., xn )+f (x1 , x2 , ..., xn ) ≥ f (x1 +1, x2 , ..., xn )+f (x1 , x2 +1, ..., xn ) (2)
avec une inégalité stricte pour au moins une des valeurs de x1 , x2 , ..., xn .
63
E = {000, 100, 010, 001, 110, 101, 011, 111}
P (y = 1 \ x1 + 1, x2 + 1, ..., xn ) + P (y = 1 \ x1 , x2 , ..., xn ) ≥
suite à l’adoption simultanée de deux stratégies est supérieure à la somme des deux
probabilités obtenues lorsque chacune des deux pratiques est adoptée séparément.
Nous définissons un indice de complémentarité (Choi et al, 2008) (IC) pour déter-
P (y = 1 \ x1 + 1, x2 + 1, ..., xn ) + P (y = 1 \ x1 , x2 , ..., xn )
IC = (4)
P (y = 1 \ x1 + 1, x2 , ..., xn ) + P (y = 1 \ x1 , x2 + 1, ..., xn )
64
Le test de complémentarité consiste à comparer l’IC par rapport à 1. Pour que
les deux stratégies x1 et x2 soient complémentaires il faut en premier lieu que P (Y =
Nous allons tout d’abord comparer l’effet marginal de l’adoption de chacune des
stratégies mises en œuvre séparément avec l’effet marginal de leur adoption simul-
tanée avec les autres stratégies. Pour cela, nous avons calculé en premier lieu, la
probabilité prédite de chaque type d’innovation (P (Y = 1 \ X = X)) pour une firme
médiane (Fontana & Nesta, 2009). Cette probabilité est obtenue en utilisant les va-
que définis dans (4). A titre d’exemple l’IC entre x1 et x2 est donné par :
P (y = 1 \ x1 = 1, x2 = 1, x3 , z) + P (y = 1 \ x1 = 0, x2 = 0, x3 , z)
IC =
P (y = 1 \ x1 = 1, x2 = 0, x3 , z) + P (y = 1 \ x1 = 0, x2 = 0, x3 , z)
2. Tous les changements sont calculés par rapport à la situation de référence dans laquelle aucune
des trois stratégies n’est adoptée (000) et les autres variables sont maintenues à leur valeur moyenne
ou médiane.
65
Avec x3 = {1, 2} et z le vecteur des variables explicatives maintenues à leurs
valeurs moyennes ou médianes autre que x1 , x2 etx3 . Ainsi, pour chaque couple de
variable, nous aurons deux IC : un indice pour chaque valeur de la troisième pratique
(pour le couple x1 \x2 , nous aurons IC1 pour x3 = 0 et IC2 pour x3 = 1). Les résultats
66
Table 3.3 – Tests de complémentarité entre activité de R&D, partenariat technolo-
gique et changements organisationnels
67
D’après ce tableau des effets marginaux, la probabilité qu’une entreprise médiane
innove en produit est de 29% et celle en procédé est de 28%. Ces probabilités di-
Une entreprise qui n’adopte aucune de ces trois stratégies a une faible chance d’in-
nover en produit ou en procédé.
0.45 point et celle en procédé de 0.17 point. En ce qui concerne la coopération tech-
nologique, son adoption seule augmente la probabilité d’innover en produit de 0.06
point et en procédé de 0.04 point. De même, le rendement marginal sur la probabilité
d’innover d’un changement organisationnel par rapport à la situation de référence
est de 0.01 point pour l’innovation en produit et 0.17 point pour celle en procédé.
Tous ces changements tendent à prouver l’effet positif qu’exerce chacune de ces trois
stratégies sur la capacité innovatrice des entreprises françaises.
que le rendement marginal d’un couplage entre ces deux stratégies est beaucoup plus
important que l’adoption de chaque pratique à part. De plus, les indices de complé-
mentarité entre ces deux stratégies (IC1 et IC2 ) sont supérieurs à 1. Nous pouvons
donc en déduire que ces deux stratégies ont des effets complémentaires sur l’inno-
68
vation en produit et en procédé puisque l’adoption de l’une augmente le rendement
marginal de l’adoption de l’autre. Ainsi, l’exploitation de nouvelles compétences tech-
tion est davantage favorisée par l’adoption simultanée de ces deux stratégies que par
l’adoption de chacune de ces stratégies séparément. Ce résultat est synonyme d’une
complémentarité ou d’une interaction positive entre l’effort de R&D et les change-
ments organisationnels pour les deux types d’innovation. Il est clair que l’intégration
69
cette politique et une stratégie d’innovation organisationnelle. Ainsi, le lancement
dans une relation de partenariat favorisera davantage la probabilité d’innover s’il est
accompagné par une souplesse de production, par une implication des partenaires
internes et externes dans les objectifs de l’entreprise et par une flexibilité organisa-
tionnelle qui facilite l’adaptation au changement. De même, l’adoption de ces bonnes
pratiques organisationnelles stimule plus l’innovation si elle est accompagnée par une
3.4 Conclusions
L’objectif de ce chapitre était en premier lieu de déterminer les facteurs qui favo-
risent la probabilité d’innovation pour les entreprises françaises. Après avoir construit
nos variables et fait les tests d’endogèniété nécessaires, nos résultats issus des régres-
sions probit suggèrent que la probabilité d’innover en produit ou en procédé est
déterminée par les caractéristiques intrinsèques de l’entreprise et celles de son envi-
70
production.
Nos résultats suggèrent également que les relations de partenariat technologiques
que définies par Topkis (1978) et Milgrom & Roberts (1990, 1995). Cette étude des
rendements marginaux des trois stratégies sur la probabilité d’innover nous a per-
mis de montrer qu’elles sont inter-reliées et qu’elles ont des effets complémentaires
qui appellent leur adoption simultanée plutôt que leur adoption séparée. Ainsi, pour
71
CHAPITRE 4
EFFETS DES INNOVATIONS TECHNOLOGIQUES ET
ORGANISATIONNELLES SUR LA PRODUCTIVITÉ :
UNE EXTENSION DU MODÈLE CDM
Introduction
dement des différents types d’innovation. En effet, un intérêt croissant est attribué
au rôle de l’innovation, considérée comme un déterminant de la compétitivité et de
la flexibilité des entreprises dans un contexte de mutation rapide de l’environnement
économique. Plusieurs études ont montré que l’innovation technologique contribue
72
Griliches (1979) qui, à l’aide d’une fonction de production Cobb-Douglas augmentée
de la R&D, a pu montrer que le flux de connaissances qui en découle exerce un effet
novation. Selon leur étude connue sous le nom de modèle CDM, les caractéristiques
internes et externes de la firme déterminent son activité de R&D. Cette dernière
stimule le développement du capital de connaissances technologiques et l’intensité
d’innovation qui favorisent la productivité de la firme. Leur apport principal a été
de distinguer les inputs et les outputs de l’innovation. Sont considérés comme inputs
d’innovation tous les facteurs internes et externes qui favorisent l’engagement d’une
entreprise dans une activité d’innovation. Leur étude montre que ces stimulateurs de
l’innovation sont composés principalement de la R&D interne, de l’impulsion de la
demande et de la poussée technologique. Ils mesurent les outputs d’innovation d’une
Plusieurs études ont par la suite corroboré l’impact positif de l’innovation sur
la productivité en utilisant le modèle CDM (Loof and Heshmati, 2002, Griffith et
al, 2006, Robin et Mairesse, 2008). La majorité de ces travaux se sont focalisés sur
l’innovation technologique en produit étant donné que c’est le seul type d’innovation
pouvant être évalué d’une manière précise et accessible par des données quantitatives
(nombre de brevets, part des produits nouveaux dans le chiffre d’affaire).
73
rition de nouvelles enquêtes communautaires sur l’innovation (CIS) qui ont introduit
d’autres inputs (investissement en TIC) et outputs (innovation organisationnelle et
ment sur les facteurs internes et externes favorisant les différents types de l’innovation
et la complémentarité des innovations technologiques et organisationnelles en termes
de productivité. Cette question reste en effet très peu abordée par la littérature mal-
gré l’abondance des travaux sur le rendement des innovations technologiques.
L’originalité de notre étude est de faire une extension du modèle CDM consistant
d’abord à considérer les investissements en R&D externe et en achat de machines et
logiciels (M&L) en plus des investissements classiques en R&D interne comme input
74
nous présentons notre modèle économétrique et la méthode d’estimation puis, dans
une troisième section nous interprétons les résultats et concluons.
CDM
suivante :
Part de marché/
Diversification
Activité de R&D,
Investissement en
R&D
Impulsion du marché,
Capital de connaissances Taille, Secteur
Dynamique de la
technologique d’activité
technologie
Innovation/ Brevets
Productivité
Source : Crépon,
Source: Crépon,Duguet
Duguet etetMairesse
Mairesse (1998,2000)
(1998,2000)
75
Ainsi, selon le modèle CDM, les attributs internes (taille, secteur d’activité) et
externes (impulsion du marché et dynamique de la technologie) de la firme déter-
En fait, les données sur l’innovation sont censurées. Seuls les entreprises qui ont
des innovations réalisées, en cours ou abandonnées sont appelées à fournir des données
sur leurs inputs d’innovation (activité de R&D, coopération, sources d’information et
de financement. . .). Cette censure doit être corrigée pour éviter le biais de sélection
qui en découle. En outre, les décisions relatives aux activités d’innovation sont prises
d’une manière simultanée et sont déterminées conjointement par d’autres facteurs.
D’où, pour remédier à ce risque d’endogénieté, une bonne analyse des relations de
La plupart des papiers utilisent le ratio de Mills pour corriger le biais de sélection
(Robin et Mairesse, 2008 ; Polder et al., 2010) et les procédures en deux étapes
pour corriger la simultanéité (Lööf et Heshmati, 2002 ; Griffith et al.,2006). Nous
présentons dans le tableau suivant un panorama qui est loin d’être exhaustif de
travaux faits sur la relation entre les inputs et les outputs de l’innovation et leurs
effets sur la productivité des firmes.
76
Table 4.1 – Liste non exhaustive des travaux sur le rendement de l’innovation
Etude Base de données Variables endogènes Méthode d’estimation Commentaires
Crépon, Duguet et CIS France 1986-1990 R&D, brevets (ou part des pro- Tobit généralisé pour la R&D, Données tronquées pour la
Mairesse (1998, 2000) duits nouveaux dans le chiffre Moindres Carrés asympto- R&D
d’affaire), productivité du tra- tiques pour l’innovation et la
vail productivité
Lööf et Heshmati Suède Dépenses d’innovation \em- systèmes d’équations, Données tronquées pour la
(2002) ployé, ventes des produits nou- Moindres Carrés asympto- R&D et la formation, données
veaux\employé, valeur ajoutée tiques dichotomiques pour la qualité,
\employé mesure de l’effet de retour
Galia et Legros (2003) France 1994-1996 R&D, innovation, formation, Tobit généralisé pour l’innova- Effet de retour de la producti-
qualité, profitabilité tion, les dépenses, 2SLS avec vité sur l’output d’innovation
correction pour le biais de sé-
lection
77
Griffith, Huergo, Mai- France, Allemagne, Espagne et R&D, Innovation en produit et 2 modèles probit séparés pour Les probabilités prédites d’in-
resse et Peters (2006) UK en processus, fonction de pro- chaque type d’innovation, novation en produit et en
duction augmentée contrôle d’endogéniété dans procédé sont introduites dans
l’équation de productivité l’équation de production
Robin et Mairesse France CIS3 (1998-2002) et R&D, Innovation en produit et Modèle Tobit généralisé pour Comparer les probabilités d’in-
(2008) CIS4 (2002-2004) en processus, productivité de la R&D, Modèle probit biva- nover en produit et en pro-
travail rié pour l’innovation, Modèle cédés simultanément et sépa-
linéaire pour la productivité rément. Effet positif des deux
types d’innovation sur la pro-
ductivité pour les deux cas
Polder, Leeuwen, Moh- CIS Pays-Bas (2002, 2004, TIC, R&D, innovation en pro- Modèle Tobit généralisé pour Introduction de TIC et des
nen et Raymond (2010) 2006) duit en procédé et organisa- les TIC et la R&D, probit innovations organisationnelles,
tionnelle, productivité multivarié pour l’innovation, li- comparaison du secteur manu-
néaire pour la productivité facturier et de services, Etude
de la complémentarité entre les
différents types d’innovation.
Le modèle de base (Crépon, Duguet et Mairesse, 2000) est composé de trois
étapes. La première étape a la forme d’un modèle Tobit servant à expliquer l’acti-
vité de R&D (composé de deux sous équations : une pour sélectionner ceux qui ont
fait la R&D et l’autre pour expliquer l’investissement en R&D). La deuxième étape
relie l’output d’innovation (mesuré par le nombre de brevet et la part des ventes
de produits nouveaux dans le chiffre d’affaire) à la R&D. La troisième étape relie
et Mohnen, 2003). L’estimation des trois équations du modèle CDM est faite sur les
données de la CIS française (1986 -1990).
D’autres travaux ont été appliqués sur des données individuelles d’innovation is-
sues d’autre pays (Suède, Allemagne, Royaumes unis,. . .). La majorité de ces études
se basent sur le modèle CDM mais diffèrent dans le choix des variables endogènes
et explicatives et dans le choix de la méthode d’estimation. Ainsi, Lööf et Heshmati
(2002) ont utilisé la somme des dépenses d’innovation par employé au lieu des in-
vestissements en R&D comme input de l’innovation. Ils ont utilisé la même méthode
d’estimation que CDM mais ils ont en plus mesuré l’effet de retour de la producti-
vité sur l’innovation. Cet effet de retour a été également mesuré par Galia et Legros
(2003) qui en plus de l’effet de l’innovation ont introduit les effets de la qualité et de
78
la formation sur la profitabilité. En outre, ils ont corrigé l’endogeneité en utilisant
la méthode de double moindre carré qui est beaucoup plus simple à mener numé-
riquement que la méthode des moindres carrés asymptotiques et donne en plus des
estimateurs plus robustes.
Ces études ont recouru au nombre de brevet et à la part de vente des produits
nouveaux pour mesurer l’output d’innovation. Cependant, ces mesures ont été large-
ment critiqués (Mairesse et Mohnen, 2010). En effet, les brevets concernent seulement
les innovations radicales et il est possible qu’ils ne peuvent jamais être introduits en
marché. En outre, la part de vente des produits nouveaux ne peut pas être détermi-
née d’une manière précise. Les études récentes utilisent de plus en plus des données
fait ils ont utilisé deux modèles Probit séparés (un pour chaque type d’innovation).
Pour contrôler l’endogèneité ils ont introduit les probabilités prédites d’innovation
en produit et en procédé dans l’équation de production.
pu ainsi faire une comparaison entre les effets d’innover en produit et en procédé si-
multanément et séparément sur la productivité. Et ils ont souligné des effets positifs
dans les deux cas.
79
Avec l’évolution des enquêtes communautaires sur l’innovation, d’autres sources
et d’autres types d’innovation ont été ajouté aux innovations en produit et en pro-
cédé, notamment les innovations organisationnelles. Ainsi, Polder et al. (2010) ont
introduit ce troisième type et de ce fait ils ont utilisé un modèle Probit multivarié
pour estimer l’output d’innovation. Ils ont introduit également l’investissement en
NTIC comme input d’innovation qui s’ajoute à l’investissement en R&D. Ce modèle
leur a permis aussi d’étudier la complémentarité entre les différents types d’inno-
vation et de montrer que les innovations en produit et en procédé n’ont des effets
positifs sur la productivité que si elles sont accompagnées par une innovation orga-
nisationnelle.
siques en R&D interne comme input d’innovation, puis à introduire les innovations
organisationnelles et de marketing comme outputs complémentaires aux innovations
technologiques en produit et en procédé.
Nous nous basons sur le modèle CDM pour l’estimation du rendement de l’activité
d’innovation des entreprises françaises. Nous avons utilisé les données de l’enquête
communautaire sur l’innovation menée en 2006 sur un échantillon de 5179 entreprises
industrielles françaises de 20 salariés et plus. Notre modèle est composé de trois blocs
80
et d’endogèneité. Le premier bloc est consacré à l’input de l’innovation.
prédites des investissements sont par la suite introduites dans le deuxième bloc relatif
à l’output de l’innovation qui permet d’approximer les probabilités d’innover en pro-
duit, en procédé, en organisation et en marketing par un modèle Probit multivarié. Ce
deuxième modèle est estimé par la méthode de maximum de vraisemblance simulé
en utilisant le simulateur GHK (Train, 2003). Les probabilités prédites de chaque
type d’innovation sont par la suite introduites dans le troisième bloc composé de
l’équation linéaire de productivité mesurée par le chiffre d’affaire par employé.
4.2.2.1 Equations
La première étape de notre modèle estime les activités de R&D interne et externe
81
′
1 si Dij∗ = Wij α + εij > 0,
Dij = (1a)
0 si D ∗ = W ′ α + εij ≤ 0.
ij ij
′
RDIij∗ = Zij β + eij si DIij = 1,
Iij = (1b)
0 si DIij = 1.
En nous basant sur la littérature (Griffith et al, 2006 ; Robin et Mairesse, 2008 ;
′ ′
Polder et al, 2010), nous avons choisis les variables explicatives (Zi et Wi ) suivantes :
82
gique (prot stra) = 1 si l’entreprise utilise le secret industriel, la complexité de
conception, l’avance technologique sur les concurrents.
Les entreprises sont plus motivées à s’engager dans des dépenses d’innovation si
elles possèdent des moyens pour protéger leurs inventions (Robin et Mairesse,
2008).
partager les flux de connaissances avec leurs partenaires. Ces deux facteurs
permettent donc aux firmes d’améliorer leur capacité d’innovation.
83
L’impulsion du marché (demand pull) et la poussée de la technologie (tech-
nology push) sont considérées par Crépon, Duguet et Mairesse (1998, 2000)
– Soutien financier public (fin pub) = 1 si l’entreprise a reçu au moins une forme
de soutien financier public.
En fait cette subvention de l’Etat aide la firme à financer une partie ou la to-
– Sources d’information (sce infoent, sce infofrs, sce infoclt, sce infocon, sce infouniv) :
84
– Taille : logarithme du chiffre d’affaire en 2006.
Les équations de chaque type d’input ont la forme d’un modèle Tobit généralisé
type II. Nous adoptons alors la méthode d’estimation d’Heckman en deux étapes
qui consiste à estimer d’abord la première équation de décision (de selection) par un
Probit dichotomique ensuite à construire le ratio de Mills à partir de l’estimateur
de la première étape et l’introduire dans la régression linéaire du montant investis
85
Table 4.2 – Estimation des équations des inputs de l’innovation
86
4.2.2.4 Interprétaion des résultats
En ce qui concerne les sources d’information pour les activités d’innovation, nous
constatons d’après le tableau 2 d’estimation que lorsque les entreprises se basent sur
leurs propres sources d’informations ou celles de leurs groupes, elles dépensent plus
en R&D interne (effet marginal positif significatif de 29%). Par contre, lorsqu’elles
se basent sur leurs fournisseurs comme source d’information elles investissent plus
en achat de M&L (effet marginal positif significatif de 32%) pour faciliter la commu-
nication avec eux et répondre à leurs exigences en termes d’automatisation et d’in-
formatisation. Nous soulignons également que les firmes utilisant des informations
issues des universités allouent plus de ressources pour les activités de R&D interne
(effet marginal positif significatif de 38%) que pour le R&D externe et l’achat de
M&L.
87
Nos résultats suggèrent aussi que la motivation des firmes françaises à faire du
R&D interne et externe augmente si elles sont confrontées à la concurrence inter-
que les firmes conditionnent leur décision et leur investissement en activités d’inno-
vation par leur capacité à protéger leurs inventions (Robin et Mairesse, 2008).
Le financement public à son tour exerce un effet significativement positif sur les
montants investis en R&D interne et externe et en acquisition de machines et de lo-
giciels. Ce soutien de l’Etat représente une incitation importante pour les entreprises
ayant des difficultés à financer leurs activités d’innovation.
les différentes activités d’innovation pour atteindre ses objectifs. Mais malgré son
effet positif sur les décisions, nous remarquons que l’impulsion de la demande exerce
un effet négatif sur les montants investis en R&D externe et en automatisation. Il
s’avère alors que les entreprises françaises investissent plus en R&D interne que les
88
tif sur l’investissement en R&D interne. De même, l’appartenance à une industrie de
moyenne-faible technologie, a un effet significativement négatif sur la décision d’achat
de M&L. Ainsi, plus la poussée technologique est faible, moins les firmes sont moti-
vées à se lancer dans des activités d’innovation. Nos résultats confirment également
l’hypothèse schumpetérienne puisque les effets de la variable taille de l’entreprise
sont significatifs et positifs sur les décisions de faire du R&D externe et d’acquérir
des M&L.
1 si I pdt∗i > 0,
I pdti =
0 sinon.
89
1 si I pcd∗i > 0,
I pcdi =
0 sinon.
1 si I orgi∗ > 0,
I orgi =
0 sinon.
1 si I mkgi∗ > 0,
I mkgi =
0 sinon.
∗
Ipdt [ 1 + RDEθ
= RDIγ \ 1 + MLτ
d 1 + X ′ δ1 + u1i
1i
I∗ [ 2 + RDEθ
\ 2 + MLτ
d 2 + X ′ δ2 + u2i
pcd = RDIγ 2i
∗
Iorg [ 3 + RDEθ
= RDIγ \ 3 + MLτ
d 3 + X ′ δ3 + u3i
3i
I∗ [ \ d ′
mkg = RDIγ4 + RDEθ4 + MLτ4 + X4i δ4 + u4i
premier lieu le fait que les différents types d’innovation peuvent être déterminés
simultanément. En deuxième lieu l’introduction des dépenses prévisionnelles d’inno-
vation permet d’utiliser les données de toutes les firmes et non pas seulement de celles
qui ont déclaré leurs dépenses. En troisième lieu, elle permet par l’instrumentation
des inputs d’innovation la correction du problème d’endogénieté (Robin et Mairesse,
90
2008 ; Polder et al, 2010).
91
Table 4.3 – Estimation des outputs d’innovation
Variables I pdt I pcd I org I mkg
coef coef coef Coef
[
RDI 0.42 0.47 0. 21 0.11
(0.04)*** (0.03)*** (0.03)*** (0.03)***
\
RDE -0.02 -0.20 -0.04 -0.11
(0.04) (0.03)*** (0.03) (0.02)***
d
M L -0. 23 0.24 0.08 0.08
(0.04)*** (0.04)*** (0.03)*** (0.03)**
prot strat -0.12 -0.41 0.008 -0.13
(0.07)* (0.06)*** (0.05) (0.05)**
prot form -0. 13 -1.02 -0.14 0.31
(0.09) (0.08)*** (0.07)** (0.07)***
taille -0. 03 -0.02 0.05 0.01
(0.02) (0.02) (0.01)*** (0.01)
Gpe -0.47 -0.33 -0.21 -0.34
(0.08)*** (0.08)*** (0.07)*** (0.07)***
Coop 0.11 0.05 0.10 0.04
(0.07) (0.06) (0.06)* (0.05)
agri alim -0.16 -0.24 0.15 0.13
(0.34) (0.28) (0.22) (0.22)
-0.006 -0.18 0.24 -0.0008
biens de consom (0.34) (0.27) (0.22) (0.22)
0.05 -0.32 0.09 -0.68
Automobile (0.35)*** (0.28) (0.23) (0.24)***
0. 14 -0.48 0.23 -0.32
Equipement (0.34) (0.28)* (0.22) (0.22)
-0.04 -0.23 -0.18 -0.36
Biens Interméd (0.34) (0.27) (0.21) (0.22)*
-0.35 0.26 0.41 -0.36
Energie (0.38) (0.30) (0.24)* (0.25)
0.71 1.02 -0.53 0.55
Cons (0.62) 0.53** (0.47) (0.45)
rho21 0.01
(0.03)
rho31 0.03
(0.02)
rho41 0.14
(0.02)***
rho32 0.33
(0.02)***
rho42 0.09
(0.02)***
rho43 0.30
(0.02)***
376.865***
Test de LR ´ H0 : rhoij = 0 ˇ
N 5173
Nos résultats suggèrent que les différents types d’innovation ne sont pas déter-
92
présenté dans la littérature comme le déterminant le plus traditionnel de la capacité
innovatrice des entreprises. En effet, les investissements en R&D constituent le prin-
Cependant, nos résultats suggèrent que l’investissement en R&D externe n’a au-
cun effet significatif sur les innovations en produit et organisationnelles et qu’il a
un effet significatif négatif sur les probabilités d’innover en procédés et en marke-
ting. Ce résultat est un peu contre intuitif mais il peut être expliqué par le fait que
l’externalisation des activités de R&D implique des coûts élevés qui se répercutent
négativement sur la capacité d’innovation surtout en organisation et en marketing.
En outre, nous soulignons que l’achat de machines et logiciel a un effet positif et
significatif sur les innovations en procédés, organisationnelles et en marketing mais
négatif sur les innovations en produit. Il s’avère alors que les entreprises françaises
exploitent leurs investissements en automatisation et en informatisation plus pour
ces trois types d’innovation que pour l’innovation en produit.
Nous constatons également que les effets directs de l’adoption des moyens de
protection de la propriété sur les probabilités des différents types d’innovation sont
négatifs. Nous remarquons la même chose pour la variable appartenance à un groupe.
Donc nous pouvons dire que ces deux facteurs ne favorisent l’innovation qu’indirec-
Nos résultats suggèrent en plus que la taille a un effet direct significatif et posi-
tif sur l’innovation organisationnelle. Ainsi, plus la taille de l’entreprise est grande,
93
plus la probabilité d’améliorer et de moderniser son architecture organisationnelle
est importante. De même, la coopération technologique, n’agit positivement et si-
Nos résultats montrent aussi que la majorité 1 des coefficients de corrélation entre
les quatre équations (rhoij ) sont significativement différents de zéro ce qui témoigne
de l’interdépendance et de la simultanéité des innovations technologiques et non tech-
nologiques (Brynjfolsson and Hitt, 2000 ; Bresnahan, Brynjolfsson and Hitt, 2002 ;
Greenan and Mairesse, 2004). Cette constatation justifie également le recours au
modèle Probit multivarié (Mairesse et Robin, 2008 ; Polder et al, 2010) au lieu de
l’utilisation de modèles Probit indépendants tel était le cas dans le travail de Griffith
et al. (2006).
1100, 0101, 1010, 0110, 0011, 1001, 1011, 1101, 0111, 1110, 1111). Nous présentons
dans les tableaux suivants les résultats d’estimation pour chaque combinaison :
1. Seuls deux, sur les six coefficients de corrélation sont non significatifs (innovation produit-
procédé et innovation produit-organisation) ce qui implique que l’innovation produit ne parvient
pas simultanément et d’une manière significative avec l’innovation en procédé et l’innovation organi-
sationnelle. Cette constatation de change pas notre résultat sur l’interdépendance et la simultanéité
des innovations technologiques (produit, procédé) et non technologique (organisation, marketing)
puisque tous les autres coefficients sont significatifs.
94
Table 4.4 – Estimation de chaque combinaison possible d’innovations
Variables 0000 1000 0100 0010 0001 1100 0101 1010
[
RDI -0.28*** 0.09* 0.18** -0.05 -0.29*** 0.09 0.001 -0.02
\
RDE 0.14*** -0.02 -0.10 0.03 -0.14** -0.06 -0.29*** -0.01
d
M L 0.001 -0.19 0.21*** 0.24** 0.26*** -0.06 0. 31** -0.24***
prot strat 0.18** -0.42 -0.65*** 0.28*** 0.03 -0.12 -0.57*** -0.06
prot form 0.24*** -0.23* -0.90*** 0.05 0.63*** -0.44*** -0.37 -0.12
taille -0.03 -0.10*** -0.07** 0.09*** -0.02 -0.03 -0.04 -0.09***
Gpe -0.05 -0.33** 0.26 -0.17 -0.31 -0.06 -0.02 0.11
Coop -0.35*** -0.16* -0.20 -0.34** 0.12 0.05 -0.04 0.12
agri alim -0.55*** 3.54*** 3.43*** 0.64 3.81*** -0.45 -0.57 -0.63*
consom -0.59*** 3.81*** 3.21*** 0.74* 3.67*** -0.38 -0.36 -0.50
AUTO -0.37 4.05*** 3.36*** 0.82* 3.52*** 0.009 -0.47
EQUIP -0.48** 4.04*** 3.20*** 0.87* 3.44*** -0.30 -0.89* -0.19
INTERM -0.44** 3.94 3.52*** 0.85* 3.48*** -0.26 -0.84* -0.42
ENERG -0.64** 4.32 3.70*** 0.91** 3.35*** -0.84 -1.00*
cons -2.16*** -3.51 -4.90*** -4.93*** -4.58*** -0.21 1.11 0.63
Test de Wald de « H0 : 750.89*** 2319.93*** 1099.64*** 390.09*** 1127.28*** 149.45*** 56.12*** 177.11***
β=0»
[
RDI 0.24*** 0. 006 0.01 0.07 0.04 0.19*** 0.19*** 0.29***
\
RDE -0.09** 0.01 -0.21*** -0. 02 -0.14** -0.25*** -0.12*** -0.14***
d
M L 0.23*** 0.27*** -0.002 -0.21*** -0.03 0.38*** -0.02 0.05
prot strat -0. 42*** 0.11 -0.05*** -0. 21** -0.17 -0.50*** -0.14* -0.19***
prot form -0.95*** 0.62*** -0.10** 0.24* -0.35** -0.65*** -0.67*** -0.13
taille -0.14*** 0.05* -0.30* -0.08*** -0.06 -0.08** -.0007 -0.05**
Groupe 0. 26** -0.01 -0.07 -0.35*** -0.16 -0.27* -0.37*** -0.61***
Coop -0.15*** -0.50*** 0.008 -0.12 -0.18 -0.01 0.04 0.12*
agri alim 0.22*** 0.43 0.01 0.27 -0. 04 -0.38 0.008 -0.28
consom 0.41 0.27 -0.11 0.27 -0.14 -0.40 0.13 -0.28***
AUTO 0.19 0.10 -0.38 -0. 07 -0.95*** 0.68*** -0.76**
EQUIP 0.15 0.27 -0.53 0.26 -0.35 -0.85*** 0.25 -0.45
INTERM 0.32 0.18 -0.65 0.04 -0.22 -0.80*** 0.32* -0.43
ENERG 1.01** -0.16 -0.34 -0.09 -0.21 -0.22
Cons -1.57** -4.73 1.99** -0.24 0.90 0.52 0.07 0.03
Test de Wald de « H0 : 250.66*** 172.43*** 193.38*** 185.87*** 114.62*** 151.15*** 567.19*** 801.58***
β=0»
0.09
95
Nous allons utiliser les valeurs prédites de ces estimations pour déterminer l’effet
de chaque combinaison possible d’innovations sur la productivité et comparer l’effet
Dans cette étape, nous mesurons l’impact de l’adoption séparée et conjointe des
différents types d’innovation sur la productivité. Nous utilisons les moindres carrés
ordinaires pour estimer la productivité du travail (log du chiffre d’affaire par employé)
par les probabilités prédites de chaque type d’innovation dans un premier modèle
(M1) ensuite les probabilités prédites de chaque combinaison d’innovations dans un
deuxième modèle (M2) :
96
Table 4.5 – Estimation de la productivité
Variables Productivité (M1) Productivité (M2)
R2 0.15 0.16
N 5172 5172
97
4.2.4.2 Interprétation des résultats
Les résultats issus de l’estimation du premier modèle (M1) montrent que les in-
novations en procédés, organisationnelle et en marketing ont des effets significatifs
positifs sur la productivité des entreprises françaises. En fait, nos résultats suggèrent
que les changements des méthodes de production, de l’architecture organisationnelle
En effet, les effets positifs sur la productivité, les plus importants dans notre esti-
mation sont associés à un couplage entre une innovation en procédé et une innovation
en marketing (coefficient de 7.51) ensuite à un assemblage entre une innovation en
produit, une innovation organisationnelle et une innovation en marketing (coefficient
de 3.60) alors que leurs adoptions séparées n’ont pas des effets positifs significatifs.
Nous remarquons également que l’accompagnement d’une innovation organisation-
98
nelle par une innovation en produit ou une innovation en procédé génère des gains
significatifs et importants en terme de productivité du travail (coefficients respectifs
calage entre les coûts de mise en œuvre de ces innovations et les ventes des produits
nouveaux.
Enfin, nos résultats suggèrent que l’hypothèse classique de l’impact positif des
économies d’échelles sur la rentabilité est corroborée vu le coefficient significative-
ment positif de la variable taille de l’entreprise dans les deux modèles. La productivité
dépend aussi du secteur d’activité de la firme. Les industries françaises les plus ren-
tables, selon cette étude, sont l’industrie agro-alimentaire et l’industrie énergétique.
4.3 Conclusions
et Mairesse (1998, 2000) qui consiste d’abord à introduire les investissements en R&D
externe et en machines et logiciels en plus des investissements classiques en R&D in-
terne comme input d’innovation, puis à introduire les innovations organisationnelles
et de marketing comme outputs complémentaires aux innovations technologiques en
99
Le premier bloc est consacré à l’input de l’innovation. Il considère trois types d’in-
vestissements : en R&D interne, en R&D externe et en machines & logiciels. Nous
avons estimé la fonction d’investissement par un modèle Tobit généralisé type II com-
posé de deux équations (une pour la décision d’investir et l’autre pour le montant
d’investissement) et permettant de corriger le problème de sélection. Nos résultats
suggèrent que les décisions de faire de la R&D et d’acquérir des machines et des logi-
Les valeurs prédites des investissements ont été par la suite introduites dans le
deuxième bloc relatif à l’output de l’innovation qui permet d’approximer les pro-
babilités d’innover en produit, en procédé, en organisation et en marketing par un
modèle probit multivarié à quatre équations simultanées (une équation pour chaque
type d’innovation). Ce deuxième modèle est estimé par la méthode de maximum de
vraisemblance simulé en utilisant le simulateur GHK. Nos résultats suggèrent que les
différents types d’innovation ne sont pas déterminés de la même manière.
100
d’innover en marketing est favorisée en plus des investissements en R&D interne et
en achat de M&L par l’adoption des moyens de protection formelle (brevets, dessins,
Ainsi, notre étude montre que plusieurs politiques propres à l’entreprise (investis-
sement en R&D et en informatisation, coopération technologique, recours aux moyens
La majorité des coefficients de corrélation entre les quatre équations sont signi-
ficatifs ce qui témoigne de l’interdépendance et de la simultanéité des innovations
Enfin, dans la troisième étape, nous avons mesuré l’impact de l’adoption séparée
et conjointe des différents types d’innovation sur la productivité. Nous avons utilisé
nelles et en marketing et vice versa. Toutefois, nous devons souligner la non prise
en compte de la composante temporelle nécessaire pour la bonne compréhension du
processus d’accumulation des compétences pour innover.Ceci fera l’objet du chapitre
suivant.
101
CHAPITRE 5
L’ASPECT DYNAMIQUE DE L’ACTIVITÉ
D’INNOVATION
5.1 Introduction
Les modèles statiques de l’activité d’innovation tel que celui que nous avons dé-
veloppé dans le chapitre précédent et qui était une extension d’une large littérature
sur le rendement de l’innovation (Crépon, Duguet et Mairesse, 2000 ; Mairesse et
Mohnen, 2003 ; Galia et Legros, 2004 ; Giessel et Boekholt, 2005) ne permettent pas
de prendre en considération l’importance du facteur temporel pour l’acquisition et
diffusion des compétences pour innover. En outre, les innovations passées génèrent
des profits et des compétences qui peuvent stimuler le lancement des activités d’inno-
102
vation courantes (Griffith et Harvey, 2001 ; Duguet et Monjon, 2002). Ainsi, il serait
plus pertinent d’utiliser des données de panels dynamiques et d’introduire des va-
tion qui consiste à voir si les innovations proviennent des mêmes entreprises sur les
trois périodes d’analyse.
Nous nous interrogeons sur l’effet des activités de R&D et d’innovations passées
sur les activités de R&D et d’innovations présentes. En d’autres termes si le succès
engendre le succès (“success breeds success”) en innovation. Est-ce que le succès dans
les innovations passées accroı̂t la probabilité de succès des innovations présentes ?
Nous voulons savoir si les innovations proviennent des mêmes entreprises (Romer,
1990 ; Aghion et al, 1997) ou s’il y a un phénomène de destruction créatrice (Aghion
Plusieurs études théoriques et empiriques ont été menées pour analyser le méca-
nisme de la dynamique de l’innovation.
103
5.2.1 Arguments économiques de la persistance d’innovation
La première explication est donnée par l’hypothèse célèbre stipulant que le succès
engendre le succès (success breeds success). Cette approche est fondée sur des argu-
ments différents dans la littérature. A titre d’exemple, Mansfield (1968) et Stoneman
(1983) ont souligné que le succès de l’innovation d’une entreprise élargit ses possi-
bilités technologiques qui rendent le succès de l’innovation ultérieure plus probable.
L’explication donnée par Phillips (1971) est que les innovations réussies affectent po-
104
5.2.1.2 L’accumulation des connaissances dans le temps
La deuxième explication est fondée sur l’hypothèse selon laquelle les connais-
sances s’accumulent au fil du temps et forment des répertoires de routines organi-
sationnelles et dynamiques (Nelson et Winter, 1982). En plus du capital humain, la
théorie évolutionniste affirme que les capacités technologiques sont un facteur décisif
D’un autre côté, la capacité d’absorption d’une entreprise est déterminée par le
niveau de son stock de connaissances internes et sa capacité à assimiler et intégrer
le flux de connaissances externes. Dans ce cas la capacité d’absorption dans une pé-
riode va permettre une accumulation plus efficace de connaissances externes dans les
périodes suivantes (Cohen et Levinthal, 1990). Ainsi, l’aspect cumulatif des connais-
sances implique un état de dépendance au fil du temps et une persistance dans le
comportement de l’innovation (Malerba et Orsenigo, 1993).
105
Castillejo et al. 2004). En effet, la décision de lancer une activité de R&D est une
décision stratégique à long terme. Cette activité appelle des coûts de démarrage im-
Ces dépenses fixes, une fois investies, ne sont généralement pas recouvrables et
elles représentent une barrière à la fois d’entrée et de sortie des activités de R&D.
Les coûts élevés irrécupérables peuvent empêcher les non-exécutants de R&D d’en-
treprendre ce genre d’activités. En même temps les exécutants de R&D sont incités
à rentabiliser ces coûts en innovant. Ils représentent ainsi un obstacle à la sortie pour
eux, car ils ne sont pas récupérés dans le cas où l’entreprise cesse de faire de la R&D
et l’entreprise doit les dépenser à nouveau, si elle décide de lancer de nouveau une
activité de R&D dans les périodes futures. Dans ce cas, l’innovation n’est persistante
que si la R&D l’est (Cohen et Klepper, 1996).
rairement d’innover. D’une manière générale, lorsque les conditions de marché sont
défavorables, la motivation de la firme à innover sera inhibée. La persistance de l’in-
novation peut être défavorisée également dans le cas où l’introduction de nouveaux
produits ou procédés par un innovateur en place risque de neutraliser le rendement
106
de ses innovations précédentes (Schumpeter, 1942).
tion
1997 ; Geroski et al, 1997). Une troisième orientation consiste à faire une étude com-
parative entre les industries ou encore les pays en ce qui concerne la persistance de
l’innovation (Malerba et Orsenigo, 1999).
Nous présentons dans le tableau suivant une liste loin d’être exhaustive d’études
empiriques récentes sur la persistance de l’innovation :
107
Table 5.1 – Liste non exhaustive des travaux sur la persistance de l’innovation
Etude Base de données Variables et mesure de la Méthode d’estimation Résultats
persistance
Malerba et Orsenigo France, Allemagne, Italie, Ja- Demandes de brevets déposées Analyse descriptive de la durée faible persistance
(1999) pon, Etats Unis et UK 1978- à l’Office Européen de Brevets, du brevetage après l’entrée
1991 effet des brevets retardés
Cefis et Orsenigo(2001) France, Allemagne, Italie, Ja- Demandes de brevets déposées Matrice de probabilité de tran- Bi-modalité et faible persis-
pon, Etats Unis et UK 1978- à l’Office Européen de Brevets, sition utilisée dans des chaı̂nes tance
1993 probabilité de rester dans le de Markov de 1er et 2nd ordre
même état de brevetage
Duguet et Mon- CIS France 1986-1996 Innovation produit ou\et pro- Estimation par Maximum de Persistance élevée
jon(2002) cédé, innovation retardée Vraisemblance d’un modèle
108
Peters (2009) CIS Allemagne (1994, 2002) Engagement dans les activités Estimateur de Woldridge d’un Persistance élevée
d’innovation, activités d’inno- modèle Probit dynamique à ef-
vation retardées fet aléatoire
Musolesi (2007) CIS France 1994-2000 (secteur Innovation en prduit et\ou Modèle statique Logit, estima- Persistance élevée, l’effet de
des services) procédé, technologique et\non tion par les méthodes en 2 l’innovation sur la producti-
technologique, innovations étapes et des moments généra- vité s’estompe assez rapide-
passées lisés du modèle dynamique ment dans le temps
Raymond, Mohnen, CIS Allemagne (1994, 2002) Introduction d’innovation en Estimation par Maximum de véritable persistance dans les
Palm et Loeff (2010) produit et en procédé, intensité Vraisemblance d’un modèle industries à haute technologie
d’innovation, innovations pas- Tobit dynamique et persistance factice dans la
sées catégorie faible technologie.
La plupart des études empiriques antérieures sur la persistance de l’innovation
sont basées sur des données de brevets (Malerba et Orsenigo, 1999 ; Cefis et Orsenigo,
2001). Ces travaux n’ont pas trouvé une forte persistance des activités d’innovation.
Les études basées sur les innovations radicales ont aboutit à des résultats similaires :
absence d’une forte persistance de l’innovation (Geroski et al, 1997). En effet la géné-
ration d’un brevet ou d’une innovation radicale ne se fait pas souvent et elle engendre
des gains exceptionnels qui ont peu de chance à persister sur une longue période.
Par contre la majorité des études plus récentes sont basées plutôt sur des données
qualitatives de l’innovation notamment le fait d’innover ou non (Duguet et Monjon,
2002), de s’engager ou non dans une activité de R&D (Peters, 2009) ou encore sur la
part de la vente des produits ou procédés nouveau dans le chiffre d’affaire (Raymond,
Mohnen, Palm & Loeff, 2010). Les résultats de tous ces derniers travaux suggèrent
que les innovations passées favorisent significativement les innovations actuelles, et
ce quelle que soit la méthodologie utilisée. Les études qui ont été faites sur l’effet de
retour dynamique de la part des ventes des produits nouveaux sur l’investissement
en R&D ou les dépenses totales d’innovation sont très rares. A notre connaissance,
seulement l’étude de Raymond et al. (2009) a examiné cet effet. Ces auteurs ont
trouvé un effet de retour significatif des ventes passées des produits nouveaux sur la
Raymond, Mohnen, Palm & Loeff (2010) ont fait leur étude de la persistance
de l’innovation des entreprises industrielles allemandes en utilisant les données de
panels non cylindrés de quatre vagues de la CIS (94-96, 96-98, 98-2000, 2000-2002).
Ils ont utilisé un modèle Tobit type II dynamique tenant compte de l’hétérogénéité
inobservée. Ils ont mesuré conjointement l’output d’innovation par l’incidence et
l’intensité d’innovation. Leurs principaux résultats sont : une vraie persistance pour
109
l’incidence et l’intensité de l’innovation relative aux industries de hautes technologies
et une fausse persistance pour les industries de faibles technologies. Ils ont trouvé
également que le coefficient de la variable retardée est surestimé quand les effets
individuels et les conditions initiales ne sont pas correctement pris en compte.
Nous allons nous inspirer de cette littérature pour étudier la dynamique de l’ac-
5.3.1 Données
Nous nous basons sur un panel de données non cylindré de trois vagues de CIS
françaises (1998-2000 ; 2002-2004 ; 2004-2006) pour étudier la persistance de la rela-
tion dynamique entre R&D-innovation-productivité. Nous restreignons l’analyse aux
entreprises qui ont été interrogées au moins deux fois et aux variables qui on été
Chaque enquête correspond à une période. Nous disposons des données de 7016
entreprises françaises ayant participé à la CIS 3 (1998-2000), de 20672 entreprises
110
ayant participé à la CIS4 (2002-2004) et de 5179 entreprises françaises ayant participé
à la CIS 2006 (2004-2006). Nous retenons un panel non cylindré de 4360 observations
La couverture sectorielle est différente d’une vague de CIS à l’autre. Nous pré-
sentons dans le schéma suivant les pourcentages de la répartition sectorielle (à deux
niveaux) correspondant aux données de chaque enquête de notre base :
secteur le plus couvert par la CIS4 c’est le secteur des services pour l’entreprise
111
(19,94%) suivi de prés par le secteur de commerce (19,5%).
Ainsi, l’évolution de la couverture sectorielle pour ces trois CIS françaises a été
marquée par la faible participation des entreprises de services à la CIS 2006 par
rapport aux deux vagues précédentes. Cette évolution est plus remarquable dans le
schéma suivant présentant la répartition selon l’intensité technologique du secteur
Nous constatons que 40.15% des entreprises ayant participé à la CIS3 et 69,14%
de celles ayant participé à la CIS4 sont des entreprises de services contre seulement
15,58% pour la CIS2006.
du secteur d’activité telle que donnée par le tableau de bord de l’OCDE, que les
industries à faible technologie sont les plus représentées dans les trois vagues (31,2%
pour la CIS3, 15,54% pour la CIS4 et 39,18% pour la CIS5). Les industries à hautes
112
technologies sont les moins représentées dans les trois enquêtes. Ainsi, il n’y a pas
globalement une grande différence dans la répartition selon l’intensité technologique
entre les trois vagues. Cette répartition est cohérente aussi avec celle du tissu indus-
triel français.
5.3.1.2 Evolution des inputs et des outputs d’innovation pour les trois
vagues de CIS
Nous présentons maintenant dans le schéma suivant une comparaison entre les
trois vagues de CIS en ce qui conserne les pourcentages d’entreprises ayant lancé une
Nous constatons que les plus hauts taux d’inputs d’innovation correspondent à la
113
et logiciels. Ces pourcentages pour la période (1998-2000) relative à la CIS3 sont
respectivement de : 41.84%, 17.56% et de 26.12%.
Nous nous intéressons maintenant à l’étude des probabilités de transition des in-
puts et des outputs d’innovation.
114
Table 5.2 – Probabilité de transition des inputs d’innovation
Statut à t
R&D externe
Achat de M&L
Le tableau des probabilités de transition montre qu’il existe bien une persistance
en matière des inputs d’innovation. En effet, les entreprises qui ont entrepris une
qui n’ont pas changé de statut (oui-oui /non-non) sont tous largement supérieurs
aux pourcentages des entreprises qui ont changé de statut (oui-non /non-oui).
transition des outputs d’innovation mesurés par les probabilités d’innover en produit,
en procédé, en organisation ou en marketing.
115
Table 5.3 – Probabilité de transition des outputs d’innovation
Statut à t
Innpcd
Innorg
Innmkg
65% (respectivement de 69%) des firmes qui ont adopté une innovation organisation-
nelle (respectivement de marketing) en t-1 ont innové également en t. Plus de 66%
(respectivement de 62%) de celles qui n’ont pas adopté ces deux types d’innovation,
ont choisis de ne pas innover dans les deux périodes. La différence entre le panel non
cylindré et le panel cylindré en ce qui concerne ces pourcentages est non significative.
116
Ces résultats préliminaires sont donc en faveur d’une forte persistance aussi bien
des inputs que des outputs d’innovation pour les entreprises françaises au cours de la
période 1998-2006. Cependant, ils nécessitent une validation économétrique qui fera
l’objet de la section suivante.
Notre apport relativement aux autres travaux faits sur la dynamique de l’activité
d’innovation consiste à l’étude de la persistance des inputs et des outputs de l’inno-
vation à la fois. A notre connaissance, Moreno et Huergo (2010) sont les seuls qui
ont fait ça mais ils n’ont pas considéré la dynamique de l’intensité des inputs d’in-
novation (investissements en R&D). En plus, ils n’ont considéré que les innovations
en produit et en procédé alors que notre étude considère également les innovations
organisationnelles et en marketing.
Ainsi, pour estimer les équations des inputs d’innovation, nous utilisons un modèle
Tobit type II dynamique tenant compte de l’hétérogénéité inobservée, du problème de
la condition initiale (par la méthode de Wooldridge, 2005) et du problème de sélection
(par la méthode de Heckman, 1979). Les équations des outputs d’innovation sont
estimées par des modèles Probit dynamiques tenant compte de la même manière de
l’hétérogénéité inobservée et du traitement de la condition initiale. Enfin, l’équation
de la productivité est estimée par un modèle linéaire de panel.
117
5.3.2.1 Dynamique des inputs d’innovation
type II composé de deux équations (une pour la décision de lancer l’activité et l’autre
pour le montant investis) et permettant de corriger le biais de sélection. En effet,
dans les trois vagues de CIS, le montant investis est observé seulement si l’entreprise
déclare avoir fait une activité de R&D ou acquis des M&L. Pour remédier à ce pro-
Ainsi nous aurons deux équations dynamiques pour chacun de nos trois inputs
d’innovation (R&D interne, R&D externe, achat de machines et logiciels) sous cette
forme :
1 si Dit∗ = α1 Di,t−1
∗ ′
+ α2 wit + µi + εit > 0,
Dit = (1a)
0 si D ∗ = α1 D ∗ + α2 w ′ + µi + εit ≤ 0.
it i,t−1 it
′
Iit∗ = β1 Ii,t−1
∗
+ β2 Zit + ϑi + eit si Dit = 1,
Iit = (1b)
0 si Dit = 0.
118
période t.
Iit : logarithme du montant investi par l’entreprise i à la période t.
∗ ∗
Dit−1 et Iit−1 : respectivement la décision et l’investissement retardés de la période
précédente. Avec i = 1 à N, t = 1, . . . Ti (chaque période correspond à une vague de
CIS).
∗ ∗
Nous supposons que les εit (respectivement eit ) sont indépendants de Di0 , . . . , Di,t−1 , wit , µi
∗ ∗
(respectivement de Ii0 , . . . , Ii,t−1 , Zit , ϑi ) et qu’ils sont iid N(0,1).
En nous basant sur la littérature (Robin et Mairesse, 2008 ; Raymond et al., 2010 ;
Moreno et Huergo, 2010), nous avons choisis en plus des variables retardées, les va-
′ ′
riables explicatives (Zit et wit ) suivantes :
119
tient à un groupe.
– Soutien financier public (fin pub) = 1 si l’entreprise a reçu au moins une forme
– Sources d’information (sce infoent, sce infofrs, sce infoclt, sce infocon, sce infouniv) :
variables binaires = 1 si l’entreprise utilise des sources internes de l’entreprise
120
riques majeurs : le traitement de l’hétérogeneité inobservée (µi ) et le traitement des
∗
conditions initiales (Di0 ).
Le premier problème peut être résolu par le recours à un modèle Probit de panel
à effet fixe ou à effet aléatoire. Cependant, il n’y a pas encore une transformation
connue permettant d’éliminer µi pour les modèles dynamiques non linéaires à effet
fixe. Même pour les équations dynamiques linéaires d’investissements, les méthodes
différentielles permettant d’éliminer les effets fixes ne peuvent pas être appliquées
à nos données car la majorité de nos variables sont qualitatives et même celles qui
sont quantitatives varient faiblement dans le temps. Donc, si nous appliquons les
premières différences, la quasitotalité de ces variables explicatives va être éliminée.
Ainsi, étant donné la nature de nos variables, nous adoptons à l’instar de Raymond,
Mohnen, Palm et Loeff (2010) une approche à erreurs composés pour traiter les ef-
fets individuels. Nous utilisons alors des modèles dynamiques à effets aléatoires (EA)
pour contrôler l’hétérogeneité inobservée.
121
∗
µi = a0 + a1 Di0 + a2 wi + τi (2a)
∗
ϑi = b0 + b1 Ii0 + b2 Z i + γi (2b)
PT PT
Avec : wi = T −1 t=1 wit et Zi = T −1 t=1 Zit indiquant les moyennes tempo-
relles des variables explicatives.
στ2 στ γ στ2 σγ2
στ γ στ2 σγ2 σγ2
′
1 si Dit∗ = α1 Di,t−1
∗ ∗
+ α2 wit + a0 + a1 Di0 + a2 wi + τi + εit > 0,
Dit = (3a)
0 si D ∗ = α1 D ∗ + α2 w ′ + µi + εit ≤ 0.
it i,t−1 it
Iit∗ = β1 Ii,t−1
∗ ′ ∗
+ β2 Zit + b0 + b1 Ii0 + b2 Z i + γi + eit si Dit = 1,
Iit = (3b)
0 si Dit = 0.
Résultats et interprétations
Nous présentons dans les tableaux suivants les résultats de ces méthodes d’estimation
pour chacun des trois inputs d’innovation (R&D interne, R&D externe et achat de
122
machines et logiciels) :
L’estimation des équations relatives à la R&D interne a donné lieu aux résultats
suivants :
123
Ainsi, nos résultats suggèrent que la décision actuelle de se lancer dans une acti-
vité de R&D interne ne dépend pas d’une manière significative de la décision prise
veur d’une persistance de l’investissement en R&D interne. Les entreprises qui ont
investis à l’année t-1 sont plus suspectibles de dépenser plus à l’année t. A ce niveau,
l’hypothèse des coûts irrécupérables de R&D comme barrières à l’entrée et à la sortie
(Manez Castillejo et al, 2004) est bien validée pour l’investissement en R&D interne.
Nous remarquons également que la majorité des coefficients sont surestimés dans
124
Table 5.5 – Estimation des équations de R&D externe
Décision Investissement
de R&D externe en R&D externe
Nous soulignons d’après le tableau d’estimation que l’activité des firmes françaises
en matière de R&D externe à l’année t dépend significativement et positivement de
leur activité à la l’année t-1. En effet, les coefficients des variables retardées sont
125
positifs et significatifs aussi bien pour l’équation de la décision que celle de l’investis-
sement (respectivement de 0.36 et 0.13 significatifs à 1%). Ainsi, nos résultats sont
126
Table 5.6 – Estimation des équations d’achat de machines et logiciels
Décision Investissement
d’achat de machines et logiciels en machines et logiciels
ont déjà procédé à un achat à l’année t-1 (coefficient de 0.36 significatif à 1%). Par
127
contre le montant investis à l’année précédente (correspondant à la vague précédente
de CIS pour notre cas) n’a pas d’effet significatif sur le montant investis en achat de
machines et logiciels pendant la période actuelle.Ce dernier est favorisé par contre
par le montant investis lors de la période initiale ( coefficient de 0.07 significatif à
5%).
Après avoir étudié la dynamique des inputs d’innovation et souligné leurs persis-
tance dans le temps, nous passons maintenant à l’étude de la dynamique des outputs
d’innovation.
Nous nous intérressons dans cette étape à l’étude de la persistance des outputs
d’innovation. Nous mesurons cet output par quatres variables binaires indiquant res-
pectivement si l’entreprise a lancé ou non une innovation en produit, une innovation
en procédé, une innovation organisationnelle et une innovation marketing aucours de
cédente a une influence positive sur son comportement d’innovation actuel. Nous
introduisons également en plus des variables d’investissement en inputs d’innovation
prédites de la première étape, les dépenses d’innovation retardées pour voir si les
inputs d’innovation nécessitent du temps pour être traduits en output d’innovation
concrets.En effet, si nous supposons que les outputs d’innovation sont partiellement
déterminés par les inputs d’innovation (comme nous l’avons démontré dans le cha-
pitre précédent), la persistance des inputs va vraisemblablement être translatée par-
tiellement en persistance d’output.
Ainsi, pour chaque type d’innovation, nous utilisons un modèle Probit dynamique à
128
effet aléatoire. Nous adoptons la méthode de Wooldirdge (2005) pour corriger les pro-
blèmes d’hétérogéneité inobservée et de conditions initiales. L’endogéneité des inputs
d’innovation est corrigée par l’introduction des valeurs prédites des investissements
en R&D interne, R&D externe et en acquisition de machines et logiciels.
L’équation explicative de chaque type d’innovation (innovation en produit, innova-
tion en procédé, innovation organisationnelle et innovation en marketing) est donc
de la forme suivante :
[ it + α3 RDE
1 si Inn∗it = α1 Inn∗i,t−1 + α2 RDI \it + α4 ML
d it +
′
α5 RDIi,t−1 + α6 RDEi,t−1 + α7 MLi,t−1 + α8 Xit + µi + εit > 0,
Innit = (4)
0 sinon.
L’effet individuel µi est traité de la même manière que la première étape (Wool-
dridge, 2005) :
µi = c0 + c1 Inn∗i0 + c2 X i + τi (5)
[ it + α3 RDE
Inn∗it = α1 Inn∗i,t−1 + α2 RDI \it + α4 ML
d it +
′
α5 RDIi,t−1 + α6 RDEi,t−1 + α7 MLi,t−1 + α8 Xit + (6)
c0 + c1 Inn∗i0 + c2 X i + τi + εit ,
Résultats et interprétations
Nous présentons dans le tableau suivant les résultats d’estimation des équations
129
Table 5.7 – Estimation des équations de l’innovation produit et l’innovation procédé
Innovation en produit Innovation en procédé
ficient associé à l’innovation produit en t-1 est positif et fortement significatif (0,82
significatif à 1%).
Nous constatons également que les trois inputs d’innovation agissent d’une manière
différente sur l’innovation en produit aussi bien en termes de signe que de temps. En
effet, nos résultats montrent que l’investissement en R&D interne favorise bien l’inno-
vation en produit (coefficient positif et significatif aussi bien pour l’équation statique
que dynamique) mais que cet effet s’estompe assez rapidement dans le temps puisque
le coefficient de l’investissement intérieur en R&D interne à t-1 devient négatif. Donc
les dépenses en R&D interne à l’année t ont un effet immédiat sur l’innovation à l’an-
née t. Autrement dit, le rendement de l’investissement en R&D interne se concrétise
130
assez rapidement en termes d’innovation en produit.
Par contre l’investissement en R&D externe nécessite du temps pour favoriser l’in-
l’année t.
Nous soulignons la même chose pour l’investissement en machines et logiciels. En
effet, quoique son effet immédiat (à l’année t) sur l’innovation produit soit signifi-
cativement positif dans le modèle statique, il devient non significatif dans le modèle
dynamique. Cependant l’investissement antérieur (à l’année t-1) favorise significati-
qui en découlent soient absorbés et internalisés au sein de l’entreprise pour être en-
suite traduites en innovation produit. Pour les coefficients des autres variables, nous
constatons qu’ils sont globalement de même signe que le modèle statique (interprété
dans le chapitre précédent) sauf qu’ils sont globalement surestimés (plus élevés) dans
le modèle dynamique.
131
d’entrée pour les entreprises non innovantes.
Nos résultats montrent également un effet positif et significatif immédiat des inves-
Nous constatons également que les coefficients des autres variables sont globalement
surestimés pour le modèle statique par rapport au modèle dynamique.
Nous observons maintenant les résultats d’estimation des équations relatives aux
132
Table 5.8 – Estimation des équations de l’innovation en organisation et l’innovation
en marketing
Innovation en organisation Innovation en marketing
133
achat de machines et logiciels (TIC) qui favorisent le plus l’innovation organisation-
nelle (coefficients significatifs et positifs mais plus élevé pour le modèle statique par
Nos résultats suggèrent aussi que l’innovation organisationnelle est favorisée si-
gnificativement par l’adoption des moyens de protection aussi bien formelle que stra-
tégiques (coefficients positifs significatifs dans les modèles statique et dynamique)
ainsi que l’augmentation de la taille de la firme (coefficient devient positif de 0.29 et
significatif à 5% dans le modèle dynamique). En effet, l’adoption des moyens de pro-
tection quelle que soit leur nature (brevets, licence, secret professionnel,. . .) constitue
un avantage compétitif pour l’entreprise par rapport à ses concurrents et un facteur
de motivation pour moderniser la structure organisationnelle afin de maintenir et
bénéficier de cet avantage le plus longtemps possible.
134
s’avère alors que ces effets étaient surestimés dans le modèle statique.
Nos résultats montrent également que ce type d’innovation est favorisé par la
coopération technologique (son coefficient augmente de 0.07 dans le modèle statique
à 0.27 dans le modèle dynamique, les deux significatifs à 1%). Par contre, l’effet de
l’appartenance à un groupe était surestimé dans le modèle statique.
nant à l’étude de leurs rendements. Nous cherchons à savoir l’effet des innovations
courantes et passées sur la productivité.
Méthode d’estimation
Dans cette dernièrre étape de l’étude de la relation R&D-innovation-productivité,
nous comparons l’effet de l’innovation sur la productivité dans le cas de la prise en
compte de l’accumulation des compétences pour innover dans le temps (prévisions
135
des outputs d’innovation issues des modèles dynamiques (M2)) avec son effet en cas
de négligence de la composante temporelle (prévisions des outputs d’innovation issues
des modèles statiques (M1)). Nous introduisons également les décisions d’innovation
ultérieures pour voir si l’effet de l’innovation sur la productivité s’estompe rapidement
dans le temps ou non. Nous mesurons la productivité du travail par le logarithme
du chiffre d’affaire par employé. Nous utilisons alors une équation linéaire de la
\ it + α2 Inpcd
P rodit = α1 Inpdt \ it + α3 Inorg \ it +
\ it + α4 Inmkg
méthode d’estimation.
Résultats et interprétations
L’estimation de cette équation de productivité sur notre panel non cylindré a donné
lieu aux résultats suivants :
136
Table 5.9 – Estimation de l’équation de productivité
Productivité de travail
Test de Wald-dummies
sectorielles 1.09 0.57 2673.89*** 260.11***
Nous constatons d’après le tableau d’estimation que les quatres modèles sont
globalement significatifs (les quatres statistiques de Wald de test de significativité
globale sont significatives à 1%).
137
tives. Ce résultat implique le rejet de l’hypothèse H0 du test selon laquelle les effets
individuels sont des effets aléatoires et ce pour les deux modèles M1 et M2. Ainsi,
nous retenons pour l’interprétation les résultats issus des estimations par la méthode
des effets fixes.
Selon cette méthode, nous constatons qu’il existe une différence remarquable entre
les coefficients des valeurs prédites d’innovation issues des modèles statiques et celles
issues des modèles dynamiques.
En effet, nos résultats suggèrent que les innovations actuelles (introduites à l’an-
née t) en procédé et en marketing issues des modèles statiques ont des effets posi-
tifs significatifs avec des coefficients respectifs de 0.04 (significatif à 1%) et de 0.05
(significatif à 5%). Nous remarquons également que l’effet de la valeur prédite de
l’innovation produit issue du modèle statique est significativement négatif (coeffi-
cient de -0.05 significatif a 1%). Ce résultat est cohérent avec nos estimations de
Cependant, les coefficients des valeurs prédites d’innovation issues des modèles
dynamiques deviennent tous non significatifs. Nous constatons que seule l’innovation
138
formée ou traduite sous forme de gain de productivité).
5.4 Conclusions
Ce chapitre a été dédié à l’étude de la persistance des inputs et des outputs de l’in-
novation et à l’analyse de la relation dynamique entre R&D-innovation-productivité.
Pour cela, nous avons utilisé un panel de données non cylindré de trois vagues de
/non-non) sont tous largement supérieurs aux pourcentages des entreprises qui ont
changé de statut (oui-non /non-oui). Ainsi, les entreprises qui ont lancé une activité
de R&D ou d’achat de machines et logiciels au cours de la période passée ont plus de
chance à le faire au cours de la période présente. De même, le statut d’innovation à
t est positivement corrélé avec le statut d’innovation à t-1. Cette analyse descriptive
préliminaire a révélé qu’il existe bien une forte persistance en matière des inputs et
des outputs d’innovation.
139
namique tenant compte de l’hétérogénéité inobservée, du problème de la condition
initiale (par la méthode de Wooldridge, 2005) et du problème de sélection (par la
Nos estimations nous ont permis de souligner que les décisions de lancer une
activité de R&D externe et d’acheter des machines et logiciels à l’année t pour les
entreprises enquêtées sont significativement favorisées pour les entreprises qui ont
déjà procédé à ces mêmes décisions à l’année t-1. Nous avons trouvé également que
les montants investis en R&D interne et externe à l’année t-1 sont significativement
et positivement liés aux montants investis à l’année t. Ces résultats sont en faveur
d’une persistance élevée de ces investissements en inputs d’innovation (Peters, 2009).
Ainsi, l’hypothèse des coûts irrécupérables des activités de R&D comme barrières à
l’entrée et à la sortie (Manez Castillejo et al, 2004) a été bien corroborée.
Ensuite, nous avons estimé les équations des outputs d’innovation par des modèles
(à l’instar des résultats de Peters (2009), Musolesi (2007), Raymond et al.(2010)). En
effet, les coefficients associés aux quatre types d’innovation en t-1 sont tous positifs et
fortement significatifs. Le fait d’innover à la période antérieure favorise l’innovation
à la période actuelle. Ainsi, l’introduction de produits nouveaux et le changement
des méthodes de production constituent à la fois une barrière de sortie pour les en-
treprises innovantes qui les incite à innover plus les années futures et s’approprier
pleinement de l’avantage concurrentiel qui en découle et une barrière d’entrée pour les
entreprises non innovantes. De même, les entreprises qui ont déjà effectué des change-
140
ments réussis de leur architecture organisationnelle et des innovations en marketing
sont plus susceptibles d’améliorer et de moderniser encore leur structure organisa-
Nous avons constaté également que l’investissement en R&D interne favorise bien
tous les types d’innovation mais que cet effet s’estompe assez rapidement dans le
temps puisque le coefficient de l’investissement antérieur en R&D interne à l’année
t-1 devient négatif. Donc le rendement de l’investissement en R&D interne se concré-
tise assez rapidement en termes d’innovations (ne favorise que l’innovation actuelle).
Par contre, nous avons observé que seuls les montants antérieurs investis en R&D
externe (à l’année t-1) agissent d’une manière significativement positive sur l’innova-
tion en produit actuelle. En effet, ces investissements requièrent du temps pour que
les nouvelles compétences et flux d’information qui en découlent soient absorbés et
internalisés au sein de l’entreprise pour être ensuite traduites en innovation produit.
Nous avons souligné aussi que les investissements actuels en machines et logi-
ciels favorisent significativement les innovations en procédé, en organisation et en
marketing actuelles. En effet, les dépenses en NTIC stimulent assez rapidement l’au-
tomatisation des méthodes de production, la communication au sein de l’organisation
141
que les coefficients des autres variables sont globalement surestimés pour le modèle
statique par rapport au modèle dynamique.
Cependant, les coefficients des valeurs prédites d’innovation issues des modèles
dynamiques deviennent tous non significatifs. Nous constatons que seule l’innovation
marketing à l’année précédente a un effet fortement positif sur la productivité de
l’année actuelle. Ainsi la prise en considération de la composante temporelle suggère
que l’effet de l’innovation sur la productivité des entreprises industrielles françaises
n’est pas immédiat : il nécessite du temps pour être traduit sous forme de gain de
productivité. Néanmoins, l’utilisation de seulement trois vague de CIS ne nous a
pas permis de déterminer exactement au bout de combien de périodes l’innovation
devient rentable. En outre, une étude similaire et comparative avec le secteur des
142
CONCLUSION GÉNÉRALE
La réflexion développée dans cette thèse a porté sur la modélisation des détermi-
nants et des implications de la dynamique de l’innovation tout en mettant en exergue
l’importance de l’impact des changements organisationnels sur la gestion des connais-
sances et l’acquisition et le développement des compétences pour innover. En effet,
nous nous sommes interrogés sur le rôle joué par l’adoption des innovations orga-
nisationnelles et plus précisément des pratiques de management des connaissances
sur l’innovation en produit et en procédé. Ensuite, nous avons étendu l’analyse vers
la proposition d’un modèle assez complet qui permet d’étudier les déterminants et
le rendement des différents types d’innovation tout en tenant compte de cette in-
terdépendance qui les relie. Nous avons cherché à étudier la complémentarité entre
les innovations technologiques et organisationnelles en terme de productivité. Cette
question reste en fait très peu abordée par la littérature malgré l’abondance des
travaux sur le rendement des innovations technologiques. En dernière étape de ce
travail de thèse, nous avons mis l’accent sur l’importance de la prise en compte de
la composante temporelle pour mieux comprendre l’accumulation des compétences
pour innover dans le temps et le processus dynamique de l’activité d’innovation.
143
de ce travail de thèse peuvent être classées selon trois volets : théorique, méthodolo-
gique et empirique. Sur le volet théorique, l’apport de notre étude était d’exploiter
En troisième lieu, nous avons montré les limites des modèles statiques pour l’étude de
l’activité d’innovation et proposé un modèle dynamique permettant de mieux com-
prendre le processus d’accumulation des compétences pour innover dans le temps
(chapitre 5).
Sur le volet empirique, notre apport consiste à utiliser tout au long de notre
étude des méthodes d’estimation originales permettant de surmonter les difficultés
majeures adjacentes aux données sur l’innovation, notamment les problèmes de sélec-
144
tion et d’endogénéité (Mairesse et Mohnen, 2010). Ainsi, nous avons utilisé un modèle
composé de trois blocs d’équations structurelles permettant de tenir compte du biais
d’endogénéité. En outre, nous avons estimé les équations d’inputs d’innovation par
des modèles Tobit généralisé type II permettant de corriger le biais de sélection par
la méthode d’Heckman. Nous avons également utilisé un modèle Probit multivarié
pour estimer le modèle à quatre équations simultanées (une équation pour chaque
vation a été orientée vers la mise en cohérence des dispositifs de recherche existants,
le renforcement des partenariats publics et privés et l’optimisation de l’utilisation des
ressources en se focalisant sur les secteurs à forte valeur ajoutée. Nous avons souligné
également l’évolution de la conception de l’innovation et l’apparition de nouveaux
145
inputs et outputs devant être pris en considération lors de l’étude des déterminants
et des implications de l’activité d’innovation.
En deuxième lieu, notre étude des rendements marginaux nous a permis de mon-
trer que pour pouvoir bénéficier pleinement de l’effet positif du partenariat et des
efforts de R&D sur l’innovation, ceux-ci doivent être accompagnés par certaines pra-
146
En tenant compte de ces relations de complémentarité entre les compétences tech-
nologiques et organisationnelles pour innover, nous avons proposé un modèle pour
mesurer le rendement des différents types d’innovation (chapitre 4). Dans une pre-
mière étape, nos résultats ont suggéré que les décisions de faire de la R&D interne et
externe et d’acquérir des machines et des logiciels dépendent de la confrontation de
l’entreprise à la concurrence internationale, de son recours aux moyens de protection
Dans une deuxième étape de ce modèle, nous avons pu constater que l’investisse-
ment en R&D interne est le facteur le plus favorable aux quatre types d’innovation
pour les entreprises françaises. La probabilité d’innover en procédés est favorisée en
plus par l’achat de machines et logiciels. En ce qui concerne la probabilité de faire
une innovation organisationnelle, elle est affectée positivement en plus des investisse-
ments en R&D interne et en achat de M&L, par la taille de l’entreprise. Plus la taille
de la firme est élargie, plus elle est incitée à moderniser son architecture organisation-
nelle. Nos résultats ont suggéré également que la probabilité d’innover en marketing
est favorisée en plus des investissements en R&D interne et en achat de M&L par
l’adoption des moyens de protection formelle (brevets, dessins, modèles, marques . . .).
Enfin, dans la troisième étape, nous avons souligné que les innovations en pro-
cédés, organisationnelles et en marketing ont des effets significatifs positifs sur la
productivité des entreprises françaises. Il est avéré également que les innovations en
produit et en procédé favorisent mieux la productivité si elles sont accompagnées par
des innovations organisationnelles et en marketing et vice versa (Mohnen et Roller,
2005 ; Polder et al, 2010).
147
Par la suite, nous avons affiné notre analyse vers l’étude de la persistance des
décisions à l’année t-1. Ces résultats sont en faveur d’une persistance élevée de ces
dépenses en inputs d’innovation (Peters, 2009). Ainsi, l’hypothèse des coûts irré-
cupérables des activités de R&D comme barrières à l’entrée et à la sortie (Manez
Castillejo et al, 2004) a été bien corroborée.
De même, nos résultats ont suggéré que les quatre types d’output d’innovation
se caractérisent par une forte persistance (Peters (2009), Musolesi (2007), Raymond
et al.(2010)). Ainsi, l’innovation constitue à la fois une barrière de sortie pour les
entreprises innovantes qui les incite à innover plus les années futures et s’approprier
antérieurs investis en R&D externe (à l’année t-1) agissent d’une manière significa-
tivement positive sur l’innovation en produit actuelle. En effet, ces investissements
requièrent du temps pour que les nouvelles compétences et flux d’information qui
en découlent soient absorbés et internalisés au sein de l’entreprise pour être ensuite
traduits en innovation produit. Nous avons souligné aussi que les investissements ac-
tuels en machines et logiciels favorisent significativement les innovations en procédé,
en organisation et en marketing actuelles. En effet, les dépenses en NTIC stimulent
assez rapidement l’automatisation des méthodes de production, la communication au
148
sein de l’organisation et le lancement de nouvelles méthodes de commercialisation et
de distribution. Cet effet est immédiat sur ces trois types d’innovation mais requière
vation sur la productivité des entreprises françaises n’est pas immédiat. Il nécessite
du temps pour qu’il soit traduit sous forme de gain de productivité. Néanmoins,
l’utilisation de seulement trois vague de CIS ne nous a pas permis de déterminer
exactement au bout de combien de périodes l’innovation devient rentable.
149
– Tous les types d’innovations ont des effets significatifs positifs sur la produc-
tivité. Toutefois, leurs effets sont complémentaires : les innovations en produit
une barrière à la sortie pour les entreprises innovantes et une barrière à l’en-
trée pour les entreprises non innovantes. Ce résultat est très intéressant dans
la mesure où il implique que les politiques axées sur les mêmes dispositifs d’in-
citation pour les entreprises ayant déjà une expérience passée en innovation et
les entreprises non innovantes apparaissent insuffisantes voire inefficaces. A cet
s’estompent assez rapidement dans le temps. Ces résultats impliquent que les
entreprises qui souhaitent accélérer la mise en place aussi bien de leurs inno-
vations technologiques que organisationnelles sont appelées a intérioriser leurs
activités de R&D plutôt que de les externaliser.
150
– Contrairement à ce que bon nombre de travaux laissent penser, l’effet de l’in-
novation sur la productivité des entreprises n’est pas immédiat. Les projets
innovants nécessitent du temps pour générer des gains de productivité. Dés
lors, les nouvelles entreprises innovantes sont appelées à prendre en considéra-
tion ce décalage de rendement de leurs innovations lors de l’instauration des
Néanmoins, notre travail de thèse présente certaines limites qui constituent au-
tant de perspectives de recherches futures. En effet, l’utilisation de seulement trois
vagues d’enquêtes communautaires sur l’innovation ne nous a pas permis de déter-
En outre, les données dont nous disposons ne nous ont pas permis de voir s’il
existe une différence au niveau de nos résultats entre les entreprises industrielles et
les entreprises de services. Dans ce sens, une étude similaire et comparative entre les
secteurs basée sur d’autres données d’innovation couvrant d’une manière équitable
aussi bien le secteur industriel que celui des services, serait très intéressante.
Enfin, nous envisageons également de faire des études comparatives de nos ré-
sultats entre pays. En particulier, nous voulons bien comparer les résultats de notre
étude menée auprès des entreprises françaises avec les résultats issus des études si-
milaires faites auprès des entreprises des leaders européens en innovation telle que
la Suède, le Danemark ou l’Allemagne. Nous souhaitons savoir également si les po-
151
litiques en matière de stimulation de l’activité d’innovation proposées à l’issu de ce
travail de thèse sont applicables et valables aussi pour le cas des entreprises d’un
152
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166
ANNEXE A
ANNEXES DU CHAPITRE 3
------------------------------------------------------------------------------
| Coef. Std. Err. z P>|z| [95% Conf. Interval]
-------------+----------------------------------------------------------------
innorg | .1956577 .7268266 0.27 0.788 -1.228896 1.620212
dde_pull | .1868889 .0290326 6.44 0.000 .1299861 .2437918
taille | .0733887 .0299932 2.45 0.014 .0146031 .1321743
hautech | .2054615 .5103031 0.40 0.687 -.7947141 1.205637
moyhotech | .2419142 .2675654 0.90 0.366 -.2825044 .7663327
moyfaibtech | -.1666904 .2441385 -0.68 0.495 -.6451931 .3118123
faibtech | -.2488107 .2627234 -0.95 0.344 -.7637391 .2661177
rrdin | .7999349 .1015285 7.88 0.000 .6009427 .998927
co | .2770777 .0740591 3.74 0.000 .1319246 .4222309
_cons | -1.861935 .1836569 -10.14 0.000 -2.221896 -1.501974
------------------------------------------------------------------------------
Instrumented: innorg
Instruments: dde_pull taille hautech moyhotech moyfaibtech faibtech rrdin
co gp frein_con
------------------------------------------------------------------------------
Wald test of exogeneity: chi2(1) = 0.52 Prob > chi2 = 0.4703
. overid
167
. ivprobit innpdt dde_pull taille hautech moyhotech moyfaibtech faibtech rrdin
co (innorg =gp frein_con), twostep
Checking reduced-form model...
------------------------------------------------------------------------------
| Coef. Std. Err. z P>|z| [95% Conf. Interval]
-------------+----------------------------------------------------------------
innorg | 1.094947 .8109718 1.35 0.177 -.494528 2.684423
dde_pull | .1355775 .0322308 4.21 0.000 .0724064 .1987487
taille | .0744445 .0334022 2.23 0.026 .0089774 .1399117
hautech | -.4776229 .5557958 -0.86 0.390 -1.566963 .6117169
moyhotech | .1392501 .2985741 0.47 0.641 -.4459444 .7244446
moyfaibtech | .6194925 .3002083 2.06 0.039 .031095 1.20789
faibtech | -.515241 .3097801 -1.66 0.096 -1.122399 .0919168
rrdin | 1.365723 .1110604 12.30 0.000 1.148048 1.583397
co | .2844335 .0822454 3.46 0.001 .1232355 .4456314
_cons | -2.429336 .2072362 -11.72 0.000 -2.835512 -2.023161
------------------------------------------------------------------------------
Instrumented: innorg
Instruments: dde_pull taille hautech moyhotech moyfaibtech faibtech rrdin
co gp frein_con
------------------------------------------------------------------------------
Wald test of exogeneity: chi2(1) = 1.55 Prob > chi2 = 0.2125
. overid
------------------------------------------------------------------------------
innpdt | Coef. Std. Err. z P>|z| [95% Conf. Interval]
-------------+----------------------------------------------------------------
dde_pull | .1727718 .0095073 18.17 0.000 .1541379 .1914057
taille | .105199 .0210188 5.00 0.000 .0640029 .1463951
hautech | -.3858526 .5294766 -0.73 0.466 -1.423608 .6519024
moyhotech | .1169966 .2869597 0.41 0.683 -.4454341 .6794273
moyfaibtech | .5617988 .2874001 1.95 0.051 -.0014951 1.125093
faibtech | -.5643072 .300649 -1.88 0.061 -1.153568 .024954
rrdin | 1.47958 .0570421 25.94 0.000 1.36778 1.591381
co | .3512549 .0584878 6.01 0.000 .236621 .4658888
innorg | .1170093 .0532766 2.20 0.028 .0125891 .2214294
_cons | -2.216842 .1049343 -21.13 0.000 -2.422509 -2.011174
------------------------------------------------------------------------------
168
. probit innpcd dde_pull taille hautech moyhotech moyfaibtech faibtech rrdin
co innorg
------------------------------------------------------------------------------
innpcd | Coef. Std. Err. z P>|z| [95% Conf. Interval]
-------------+----------------------------------------------------------------
dde_pull | .1671688 .0088601 18.87 0.000 .1498033 .1845343
taille | .0570266 .0191599 2.98 0.003 .0194739 .0945792
hautech | .1588561 .5014477 0.32 0.751 -.8239633 1.141675
moyhotech | .2524101 .264059 0.96 0.339 -.265136 .7699562
moyfaibtech | -.1375118 .2374687 -0.58 0.563 -.602942 .3279184
faibtech | -.2244526 .2579765 -0.87 0.384 -.7300772 .281172
rrdin | .7395133 .0552565 13.38 0.000 .6312125 .8478141
co | .2412879 .0537832 4.49 0.000 .1358747 .3467011
innorg | .7141871 .0468998 15.23 0.000 .6222652 .8061091
_cons | -1.974239 .0946127 -20.87 0.000 -2.159676 -1.788801
------------------------------------------------------------------------------
rrdin co innorg
x= .46800696 .27218249 .55615697
rrdin co innorg
x= 0 0 0
169
. prvalue, x(rrdin=1 co=0 innorg=0 dde_pull=median taille=median) rest(mean)
probit: Predictions for innpcd
170
. prvalue, x(rrdin=0 co=1 innorg=1 dde_pull=median taille=median) rest(mean)
probit: Predictions for innpcd
Confidence intervals by delta method
rrdin co innorg
x= 0 1 1
rrdin co innorg
x= 1 1 1
rrdin co innorg
x= .46800696 .27218249 .55615697
rrdin co innorg
x= 0 0 0
171
Confidence intervals by delta method
rrdin co innorg
x= 1 0 0
rrdin co innorg
x= 0 0 1
rrdin co innorg
x= 1 1 0
rrdin co innorg
x= 1 0 1
172
. prvalue, x(rrdin=0 co=1 innorg=1 dde_pull=median taille=median) rest(mean)
rrdin co innorg
x= 0 1 1
rrdin co innorg
x= 1 1 1
173
ANNEXE B
ANNEXES DU CHAPITRE 4
. heckman lnrdin gp co sentg ssup scli scom suni con_inter prot_strat prot_form
dde_pull fin_pub hautech moyhotech moyfaibtech faibtech, twostep select (rrdin
= gp con_inter prot_strat prot_form dde_pull hautech moyhotech moyfaibtech
faibtech taille) rhosigma
------------------------------------------------------------------------------
| Coef. Std. Err. z P>|z| [95% Conf. Interval]
-------------+----------------------------------------------------------------
lnrdin |
gp | 1.467456 .1643402 8.93 0.000 1.145356 1.789557
co | .5113394 .0870997 5.87 0.000 .3406272 .6820517
sentg | .2923315 .0579748 5.04 0.000 .178703 .40596
ssup | -.0604927 .0432081 -1.40 0.162 -.145179 .0241936
scli | .0259821 .0446503 0.58 0.561 -.061531 .1134951
scom | .0364839 .0497849 0.73 0.464 -.0610927 .1340605
suni | .3896225 .0517726 7.53 0.000 .2881502 .4910949
con_inter | .8993058 .156863 5.73 0.000 .59186 1.206752
prot_strat | .8186804 .1385202 5.91 0.000 .5471859 1.090175
prot_form | .9887053 .1224336 8.08 0.000 .7487398 1.228671
dde_pull | 1.884815 .5305712 3.55 0.000 .8449151 2.924716
fin_pub | .6209241 .1065494 5.83 0.000 .4120912 .8297571
hautech | .1808895 .9933644 0.18 0.856 -1.766069 2.127848
moyhotech | .5741366 .5120215 1.12 0.262 -.4294072 1.57768
moyfaibtech | -.6466861 .4472471 -1.45 0.148 -1.523274 .2299021
faibtech | -2.03213 .5883035 -3.45 0.001 -3.185184 -.8790762
_cons | -.8140017 .9335609 -0.87 0.383 -2.643747 1.015744
-------------+----------------------------------------------------------------
174
Iteration 3: log pseudolikelihood = -578.23849
Iteration 4: log pseudolikelihood = -578.23849
Probit regression Number of obs = 5173
Wald chi2(14) = 151.15
Prob > chi2 = 0.0000
Log pseudolikelihood = -578.23849 Pseudo R2 = 0.0963
------------------------------------------------------------------------------
| Robust
st_0111 | Coef. Std. Err. z P>|z| [95% Conf. Interval]
-------------+----------------------------------------------------------------
pr_lnrdi | .199415 .0702087 2.84 0.005 .0618084 .3370215
pr_lnrdex | -.2572361 .0578468 -4.45 0.000 -.3706137 -.1438584
pr_lrmacx | .3839978 .0727644 5.28 0.000 .2413823 .5266134
prot_strat | -.5053527 .1211395 -4.17 0.000 -.7427818 -.2679236
prot_form | -.6578775 .1454642 -4.52 0.000 -.942982 -.3727729
taille | -.0821918 .0377864 -2.18 0.030 -.1562517 -.0081318
gp | -.2709132 .1656268 -1.64 0.102 -.5955358 .0537095
co | -.0176728 .1263451 -0.14 0.889 -.2653047 .2299591
agri_alim | -.3868444 .3224553 -1.20 0.230 -1.018845 .2451564
consommation | -.4005839 .3197294 -1.25 0.210 -1.027242 .2260742
AUTOMOBILE | -.9548052 .3744848 -2.55 0.011 -1.688782 -.2208285
EQUIPEMENT | -.8586624 .3301765 -2.60 0.009 -1.505797 -.2115283
INTERMEDIA~S | -.809021 .3208611 -2.52 0.012 -1.437897 -.1801448
ENERGIE | -.2183159 .3615524 -0.60 0.546 -.9269456 .4903138
_cons | .5242476 .8874156 0.59 0.555 -1.215055 2.26355
------------------------------------------------------------------------------
. predict prb0111
(option pr assumed; Pr(st_0111))
(6 missing values generated)
175
Heckman selection model -- two-step estimates Number of obs = 4804
(regression model with sample selection) Censored obs = 3955
Uncensored obs = 849
------------------------------------------------------------------------------
| Coef. Std. Err. z P>|z| [95% Conf. Interval]
-------------+----------------------------------------------------------------
lnrdex |
gp | -2.282377 .7621223 -2.99 0.003 -3.776109 -.7886444
co | .2924306 .3000289 0.97 0.330 -.2956151 .8804764
sentg | .2420248 .1890934 1.28 0.201 -.1285915 .6126412
ssup | -.0787459 .1445222 -0.54 0.586 -.3620042 .2045123
scli | .0860952 .1517395 0.57 0.570 -.2113089 .3834992
scom | -.1974338 .1680908 -1.17 0.240 -.5268857 .1320182
suni | .1789609 .1498065 1.19 0.232 -.1146545 .4725762
con_inter | -.8088569 .5938939 -1.36 0.173 -1.972868 .3551538
prot_strat | -1.462302 .5071802 -2.88 0.004 -2.456357 -.4682474
prot_form | -2.152204 .7170913 -3.00 0.003 -3.557677 -.7467311
dde_pull | -5.23379 1.101287 -4.75 0.000 -7.392272 -3.075308
fin_pub | .3064282 .3247563 0.94 0.345 -.3300825 .9429388
hautech | 3.873573 4.982656 0.78 0.437 -5.892253 13.6394
moyhotech | -1.464014 2.262046 -0.65 0.517 -5.897543 2.969514
moyfaibtech | -.0455282 1.958326 -0.02 0.981 -3.883776 3.79272
faibtech | -.2069138 2.083116 -0.10 0.921 -4.289745 3.875918
_cons | 20.67719 3.662034 5.65 0.000 13.49974 27.85464
-------------+----------------------------------------------------------------
rrdex |
gp | .4642806 .067198 6.91 0.000 .3325749 .5959863
con_inter | .2035271 .0764541 2.66 0.008 .0536799 .3533744
prot_strat | .3369908 .0562945 5.99 0.000 .2266556 .447326
prot_form | .5381218 .0601978 8.94 0.000 .4201362 .6561074
dde_pull | .9576518 .0769149 12.45 0.000 .8069014 1.108402
hautech | -.3139053 .7219325 -0.43 0.664 -1.728867 1.101056
moyhotech | -.0123376 .3340335 -0.04 0.971 -.6670312 .6423561
moyfaibtech | -.1581621 .2966442 -0.53 0.594 -.739574 .4232498
faibtech | .2883514 .295613 0.98 0.329 -.2910394 .8677421
taille | .1823278 .0236968 7.69 0.000 .1358829 .2287728
_cons | -3.388175 .132894 -25.50 0.000 -3.648643 -3.127708
-------------+----------------------------------------------------------------
mills |
lambda | -6.585302 1.257786 -5.24 0.000 -9.050517 -4.120087
-------------+----------------------------------------------------------------
rho | -1.00000
sigma | 6.5853021
lambda | -6.5853021 1.257786
------------------------------------------------------------------------------
. mfx
Marginal effects after heckman
y = Linear prediction (predict)
= 15.82054
------------------------------------------------------------------------------
variable | dy/dx Std. Err. z P>|z| [ 95% C.I. ] X
---------+--------------------------------------------------------------------
gp*| -2.282377 .76212 -2.99 0.003 -3.77611 -.788644 .372814
co*| .2924306 .30003 0.97 0.330 -.295615 .880476 .245629
176
sentg | .2420248 .18909 1.28 0.201 -.128591 .612641 1.31765
ssup | -.0787459 .14452 -0.54 0.586 -.362004 .204512 .832015
scli | .0860952 .15174 0.57 0.570 -.211309 .383499 .91174
scom | -.1974338 .16809 -1.17 0.240 -.526885 .132018 .630933
suni | .1789609 .14981 1.19 0.232 -.114654 .472576 .350749
con_in~r*| -.8088569 .59389 -1.36 0.173 -1.97287 .355154 .691091
prot_s~t*| -1.462302 .50718 -2.88 0.004 -2.45636 -.468247 .313489
prot_f~m*| -2.152204 .71709 -3.00 0.003 -3.55768 -.746731 .430058
dde_pull*| -5.23379 1.10129 -4.75 0.000 -7.39227 -3.07531 .46378
fin_pub*| .3064282 .32476 0.94 0.345 -.330083 .942939 .08826
hautech*| 3.873573 4.98266 0.78 0.437 -5.89225 13.6394 .001873
moyhot~h*| -1.464014 2.26205 -0.65 0.517 -5.89754 2.96951 .006453
moyfai~h*| -.0455282 1.95833 -0.02 0.981 -3.88378 3.79272 .006869
faibtech*| -.2069138 2.08312 -0.10 0.921 -4.28975 3.87592 .009159
taille | 0 0 . . 0 0 4.76715
------------------------------------------------------------------------------
(*) dy/dx is for discrete change of dummy variable from 0 to 1
. predict pr_lnrdex
(option xb assumed; fitted values)
------------------------------------------------------------------------------
| Coef. Std. Err. z P>|z| [95% Conf. Interval]
-------------+----------------------------------------------------------------
lrmacx |
gp | -1.064233 .4453534 -2.39 0.017 -1.93711 -.1913562
co | .0902973 .1323319 0.68 0.495 -.1690686 .3496631
sentg | .0316987 .0768733 0.41 0.680 -.1189702 .1823676
ssup | .3263562 .06314 5.17 0.000 .2026042 .4501083
scli | -.1576855 .0666207 -2.37 0.018 -.2882597 -.0271112
scom | .0498947 .074106 0.67 0.501 -.0953505 .1951399
suni | -.3124921 .0810165 -3.86 0.000 -.4712816 -.1537026
con_inter | .0758075 .1981661 0.38 0.702 -.312591 .4642059
prot_strat | -.3599663 .2178758 -1.65 0.099 -.786995 .0670625
prot_form | -.1764052 .1764054 -1.00 0.317 -.5221535 .1693431
dde_pull | -3.865506 1.093733 -3.53 0.000 -6.009184 -1.721829
fin_pub | .6981663 .1622798 4.30 0.000 .3801037 1.016229
hautech | 2.312151 1.844075 1.25 0.210 -1.30217 5.926473
moyhotech | .3424849 .8790711 0.39 0.697 -1.380463 2.065432
moyfaibtech | 1.350872 .9197721 1.47 0.142 -.4518485 3.153592
faibtech | .227126 .9704196 0.23 0.815 -1.674861 2.129113
_cons | 8.647719 1.958251 4.42 0.000 4.809618 12.48582
-------------+----------------------------------------------------------------
177
-------------+----------------------------------------------------------------
rmac |
gp | .6801467 .0546993 12.43 0.000 .5729381 .7873553
con_inter | .0199018 .0553101 0.36 0.719 -.088504 .1283076
prot_strat | .2936447 .0505502 5.81 0.000 .194568 .3927214
prot_form | .0841123 .0503183 1.67 0.095 -.0145097 .1827344
dde_pull | 1.572939 .0540569 29.10 0.000 1.466989 1.678889
hautech | -.1676991 .5000127 -0.34 0.737 -1.147706 .8123077
moyhotech | -.0209385 .2641468 -0.08 0.937 -.5386566 .4967797
moyfaibtech | -.4762419 .2509148 -1.90 0.058 -.9680259 .0155422
faibtech | -.1964459 .2581424 -0.76 0.447 -.7023957 .3095039
taille | .0521373 .0210553 2.48 0.013 .0108696 .0934049
_cons | -1.775706 .0976783 -18.18 0.000 -1.967152 -1.58426
-------------+----------------------------------------------------------------
mills |
lambda | -3.856758 1.048536 -3.68 0.000 -5.911851 -1.801664
-------------+----------------------------------------------------------------
rho | -0.99472
sigma | 3.8772401
lambda | -3.8567576 1.048536
------------------------------------------------------------------------------
. mfx
. predict pr_lrmacx
(option xb assumed; fitted values)
178
B.2 Estimation des équations des outputs
d’innovation
. mvprobit (innpdt= pr_lnrdi pr_lnrdex pr_lrmacx prot_strat prot_form taille gp
co agri_alim consommation AUTOMOBILE EQUIPEMENT INTERMEDIAIRES ENERGIE) (innpcd=
pr_lnrdi pr_lnrdex pr_lrmacx prot_strat prot_form taille gp co agri_alim
consommation AUTOMOBILE EQUIPEMENT INTERMEDIAIRES ENERGIE) (innorg= pr_lnrdi
pr_lnrdex pr_lrmacx prot_strat prot_form taille gp co agri_alim consommation
AUTOMOBILE EQUIPEMENT INTERMEDIAIRES ENERGIE) (innmkg= pr_lnrdi pr_lnrdex pr_lrmacx
prot_strat prot_form taille gp co agri_alim consommation AUTOMOBILE EQUIPEMENT
INTERMEDIAIRES ENERGIE), robust
------------------------------------------------------------------------------
| Robust
| Coef. Std. Err. z P>|z| [95% Conf. Interval]
-------------+----------------------------------------------------------------
innpdt |
pr_lnrdi | .4258558 .0441359 9.65 0.000 .3393511 .5123604
pr_lnrdex | -.0243904 .041088 -0.59 0.553 -.1049214 .0561406
pr_lrmacx | -.233371 .0506576 -4.61 0.000 -.3326581 -.1340839
prot_strat | -.124179 .073474 -1.69 0.091 -.2681853 .0198273
prot_form | -.1383885 .0924077 -1.50 0.134 -.3195043 .0427273
taille | -.0397695 .0262738 -1.51 0.130 -.0912652 .0117262
gp | -.4710729 .0899724 -5.24 0.000 -.6474156 -.2947303
co | .115948 .0753098 1.54 0.124 -.0316566 .2635526
agri_alim | -.1604436 .3462514 -0.46 0.643 -.8390839 .5181966
consommation | -.0061747 .3439112 -0.02 0.986 -.6802283 .6678788
AUTOMOBILE | .0522823 .3558482 0.15 0.883 -.6451675 .749732
EQUIPEMENT | .1418039 .3447255 0.41 0.681 -.5338458 .8174535
INTERMEDIA~S | -.046799 .3417315 -0.14 0.891 -.7165805 .6229825
ENERGIE | -.3512463 .3896458 -0.90 0.367 -1.114938 .4124455
_cons | .710258 .6258859 1.13 0.256 -.5164558 1.936972
-------------+----------------------------------------------------------------
innpcd |
pr_lnrdi | .4756824 .0381942 12.45 0.000 .4008231 .5505418
pr_lnrdex | -.2071489 .0353627 -5.86 0.000 -.2764586 -.1378393
pr_lrmacx | .2431502 .0433784 5.61 0.000 .1581301 .3281704
prot_strat | -.4121665 .0644935 -6.39 0.000 -.5385715 -.2857616
prot_form | -1.028704 .085346 -12.05 0.000 -1.195979 -.861429
taille | -.0277765 .020666 -1.34 0.179 -.0682811 .0127281
gp | -.3342197 .0803268 -4.16 0.000 -.4916573 -.1767821
co | .0528612 .0670505 0.79 0.430 -.0785554 .1842778
agri_alim | -.2457318 .2811096 -0.87 0.382 -.7966965 .3052329
consommation | -.1894375 .2792028 -0.68 0.497 -.736665 .35779
AUTOMOBILE | -.3248773 .2894604 -1.12 0.262 -.8922093 .2424546
EQUIPEMENT | -.4828032 .2810209 -1.72 0.086 -1.033594 .0679876
INTERMEDIA~S | -.2319737 .2777038 -0.84 0.404 -.7762631 .3123157
ENERGIE | .2675749 .301502 0.89 0.375 -.3233582 .858508
_cons | 1.023157 .5369029 1.91 0.057 -.0291531 2.075467
-------------+----------------------------------------------------------------
innorg |
pr_lnrdi | .219643 .0338585 6.49 0.000 .1532815 .2860044
pr_lnrdex | -.0492492 .0309787 -1.59 0.112 -.1099663 .011468
pr_lrmacx | .0823447 .0373593 2.20 0.028 .0091219 .1555675
prot_strat | .0086534 .057595 0.15 0.881 -.1042308 .1215376
179
prot_form | -.1413641 .0714662 -1.98 0.048 -.2814353 -.0012928
taille | .0515828 .0182813 2.82 0.005 .0157521 .0874134
gp | -.2124517 .0730181 -2.91 0.004 -.3555646 -.0693389
co | .1056377 .0623194 1.70 0.090 -.016506 .2277813
agri_alim | .1594833 .2222593 0.72 0.473 -.2761369 .5951035
consommation | .249824 .2205357 1.13 0.257 -.1824181 .682066
AUTOMOBILE | .0903177 .2308342 0.39 0.696 -.362109 .5427444
EQUIPEMENT | .2364605 .2214823 1.07 0.286 -.1976369 .6705579
INTERMEDIA~S | .1861796 .2190548 0.85 0.395 -.2431599 .615519
ENERGIE | .413512 .24098 1.72 0.086 -.0588002 .8858242
_cons | -.5351061 .470814 -1.14 0.256 -1.457885 .3876724
-------------+----------------------------------------------------------------
innmkg |
pr_lnrdi | .1186311 .0332757 3.57 0.000 .0534119 .1838504
pr_lnrdex | -.1126899 .0298096 -3.78 0.000 -.1711157 -.0542641
pr_lrmacx | .0889595 .0370929 2.40 0.016 .0162587 .1616602
prot_strat | -.1339573 .0579118 -2.31 0.021 -.2474623 -.0204523
prot_form | .3126933 .0710608 4.40 0.000 .1734167 .4519699
taille | .0144904 .0183 0.79 0.428 -.021377 .0503578
gp | -.3446295 .0733745 -4.70 0.000 -.4884409 -.2008181
co | .0425342 .0598507 0.71 0.477 -.074771 .1598394
agri_alim | .1325322 .2251867 0.59 0.556 -.3088256 .5738899
consommation | -.0008421 .2236895 -0.00 0.997 -.4392655 .4375813
AUTOMOBILE | -.6854462 .2402138 -2.85 0.004 -1.156256 -.2146359
EQUIPEMENT | -.320235 .2256863 -1.42 0.156 -.7625721 .1221021
INTERMEDIA~S | -.3647267 .2228992 -1.64 0.102 -.8016012 .0721478
ENERGIE | -.3695518 .2504134 -1.48 0.140 -.860353 .1212493
_cons | .5530293 .4533445 1.22 0.223 -.3355096 1.441568
-------------+----------------------------------------------------------------
/atrho21 | .0107028 .0302925 0.35 0.724 -.0486695 .0700752
-------------+----------------------------------------------------------------
/atrho31 | .0333782 .0294495 1.13 0.257 -.0243416 .0910981
-------------+----------------------------------------------------------------
/atrho41 | .150906 .0293309 5.14 0.000 .0934185 .2083935
-------------+----------------------------------------------------------------
/atrho32 | .3529513 .027683 12.75 0.000 .2986935 .4072091
-------------+----------------------------------------------------------------
/atrho42 | .0916672 .0264764 3.46 0.001 .0397745 .14356
-------------+----------------------------------------------------------------
/atrho43 | .3167303 .0252596 12.54 0.000 .2672224 .3662382
-------------+----------------------------------------------------------------
rho21 | .0107024 .0302891 0.35 0.724 -.0486311 .0699607
-------------+----------------------------------------------------------------
rho31 | .0333658 .0294167 1.13 0.257 -.0243368 .0908469
-------------+----------------------------------------------------------------
rho41 | .1497708 .028673 5.22 0.000 .0931477 .2054283
-------------+----------------------------------------------------------------
rho32 | .3389903 .0245019 13.84 0.000 .2901166 .3861004
-------------+----------------------------------------------------------------
rho42 | .0914113 .0262551 3.48 0.000 .0397535 .1425818
-------------+----------------------------------------------------------------
rho43 | .3065475 .0228859 13.39 0.000 .2610384 .3506969
------------------------------------------------------------------------------
Likelihood ratio test of rho21 = rho31 = rho41 = rho32 = rho42 = rho43 = 0:
chi2(6) = 376.865 Prob > chi2 = 0.0000
180
B.3 Estimation de chaque combinaison pos-
sible d’innovation
. probit st_0000 pr_lnrdi pr_lnrdex pr_lrmacx prot_strat prot_form taille gp co
agri_alim consommation AUTOMOBILE EQUIPEMENT INTERMEDIAIRES ENERGIE, robust
Iteration 0: log pseudolikelihood = -3035.226
Iteration 1: log pseudolikelihood = -1901.0489
Iteration 2: log pseudolikelihood = -1794.2789
Iteration 3: log pseudolikelihood = -1786.4488
Iteration 4: log pseudolikelihood = -1786.381
Iteration 5: log pseudolikelihood = -1786.381
Probit regression Number of obs = 5173
Wald chi2(14) = 750.89
Prob > chi2 = 0.0000
Log pseudolikelihood = -1786.381 Pseudo R2 = 0.4115
------------------------------------------------------------------------------
| Robust
st_0000 | Coef. Std. Err. z P>|z| [95% Conf. Interval]
-------------+----------------------------------------------------------------
pr_lnrdi | -.2876928 .0535655 -5.37 0.000 -.3926793 -.1827064
pr_lnrdex | .1478787 .0547838 2.70 0.007 .0405044 .255253
pr_lrmacx | .0016494 .0603043 0.03 0.978 -.1165449 .1198438
prot_strat | .1834167 .0933312 1.97 0.049 .0004909 .3663425
prot_form | .2452241 .1045877 2.34 0.019 .0402359 .4502122
taille | -.0369318 .0240907 -1.53 0.125 -.0841487 .0102851
gp | -.0587846 .1119323 -0.53 0.599 -.2781679 .1605986
co | -.3572388 .1508472 -2.37 0.018 -.6528939 -.0615838
agri_alim | -.5576504 .2256646 -2.47 0.013 -.999945 -.1153559
consommation | -.5904952 .222833 -2.65 0.008 -1.02724 -.1537506
AUTOMOBILE | -.3775035 .2390172 -1.58 0.114 -.8459685 .0909615
EQUIPEMENT | -.4811123 .2263864 -2.13 0.034 -.9248215 -.0374032
INTERMEDIA~S | -.4410934 .2212289 -1.99 0.046 -.874694 -.0074928
ENERGIE | -.6411129 .2516311 -2.55 0.011 -1.134301 -.1479251
_cons | -2.169357 .7602972 -2.85 0.004 -3.659512 -.6792019
------------------------------------------------------------------------------
. predict prb0000
(option pr assumed; Pr(st_0000))
(6 missing values generated)
181
taille | -.1042912 .0318888 -3.27 0.001 -.1667921 -.0417904
gp | -.3302416 .1339117 -2.47 0.014 -.5927036 -.0677795
co | -.1690072 .1035122 -1.63 0.103 -.3718874 .033873
agri_alim | 3.542097 .1453154 24.38 0.000 3.257284 3.82691
consommation | 3.816084 .1194804 31.94 0.000 3.581907 4.050261
AUTOMOBILE | 4.057076 .1547791 26.21 0.000 3.753715 4.360438
EQUIPEMENT | 4.045402 .1174977 34.43 0.000 3.815111 4.275693
INTERMEDIA~S | 3.942301 .1058534 37.24 0.000 3.734832 4.14977
ENERGIE | 4.32492 .2043748 21.16 0.000 3.924352 4.725487
_cons | -3.519111 .7996422 -4.40 0.000 -5.086381 -1.951842
------------------------------------------------------------------------------
Note: 20 failures and 0 successes completely determined.
. predict prb1000
(option pr assumed; Pr(st_1000))
(6 missing values generated)
. predict prb0100
(option pr assumed; Pr(st_0100))
(6 missing values generated)
182
Iteration 0: log pseudolikelihood = -1752.3759
Iteration 1: log pseudolikelihood = -1432.0005
Iteration 2: log pseudolikelihood = -1392.4698
Iteration 3: log pseudolikelihood = -1390.9994
Iteration 4: log pseudolikelihood = -1390.993
Iteration 5: log pseudolikelihood = -1390.993
Probit regression Number of obs = 5173
Wald chi2(14) = 390.09
Prob > chi2 = 0.0000
Log pseudolikelihood = -1390.993 Pseudo R2 = 0.2062
------------------------------------------------------------------------------
| Robust
st_0010 | Coef. Std. Err. z P>|z| [95% Conf. Interval]
-------------+----------------------------------------------------------------
pr_lnrdi | -.0579539 .0564595 -1.03 0.305 -.1686124 .0527047
pr_lnrdex | .0371484 .0589061 0.63 0.528 -.0783055 .1526024
pr_lrmacx | .2483165 .0634512 3.91 0.000 .1239545 .3726785
prot_strat | .2844615 .1015025 2.80 0.005 .0855203 .4834027
prot_form | .0511061 .122125 0.42 0.676 -.1882546 .2904667
taille | .0974708 .0252749 3.86 0.000 .0479329 .1470087
gp | -.1792729 .1238339 -1.45 0.148 -.4219828 .063437
co | -.3463935 .1490847 -2.32 0.020 -.6385942 -.0541929
agri_alim | .6467861 .4679249 1.38 0.167 -.2703298 1.563902
consommation | .7475538 .4652844 1.61 0.108 -.1643869 1.659494
AUTOMOBILE | .8291365 .4754019 1.74 0.081 -.1026341 1.760907
EQUIPEMENT | .8779871 .4660978 1.88 0.060 -.0355478 1.791522
INTERMEDIA~S | .8543536 .4638578 1.84 0.065 -.0547909 1.763498
ENERGIE | .9131866 .4800138 1.90 0.057 -.0276231 1.853996
_cons | -4.936266 .952742 -5.18 0.000 -6.803606 -3.068926
------------------------------------------------------------------------------
. predict prb0010
(option pr assumed; Pr(st_0010))
(6 missing values generated)
183
agri_alim | 3.810707 .1501867 25.37 0.000 3.516347 4.105068
consommation | 3.67479 .1437993 25.55 0.000 3.392949 3.956632
AUTOMOBILE | 3.529887 .2176843 16.22 0.000 3.103234 3.956541
EQUIPEMENT | 3.440083 .1696822 20.27 0.000 3.107512 3.772654
INTERMEDIA~S | 3.483201 .1482014 23.50 0.000 3.192731 3.77367
ENERGIE | 3.350462 .2629777 12.74 0.000 2.835035 3.865889
_cons | -4.581376 1.058696 -4.33 0.000 -6.656381 -2.506371
------------------------------------------------------------------------------
Note: 8 failures and 0 successes completely determined.
. predict prb0001
(option pr assumed; Pr(st_0001))
(6 missing values generated)
. predict prb1100
(option pr assumed; Pr(st_0001))
(6 missing values generated)
184
Probit regression Number of obs = 4706
Wald chi2(12) = 56.12
Prob > chi2 = 0.0000
Log pseudolikelihood = -129.38126 Pseudo R2 = 0.1097
------------------------------------------------------------------------------
| Robust
st_0101 | Coef. Std. Err. z P>|z| [95% Conf. Interval]
-------------+----------------------------------------------------------------
pr_lnrdi | .0018152 .1159913 0.02 0.988 -.2255236 .229154
pr_lnrdex | -.2960946 .0976913 -3.03 0.002 -.4875661 -.1046231
pr_lrmacx | .3134845 .1567417 2.00 0.045 .0062764 .6206926
prot_strat | -.5761807 .2029174 -2.84 0.005 -.9738915 -.1784699
prot_form | -.3752931 .2626453 -1.43 0.153 -.8900683 .1394822
taille | -.0486316 .0643928 -0.76 0.450 -.1748391 .0775759
gp | -.0261622 .3213372 -0.08 0.935 -.6559716 .6036471
co | -.0472213 .2092009 -0.23 0.821 -.4572475 .362805
agri_alim | -.5735774 .4529381 -1.27 0.205 -1.46132 .3141649
consommation | -.3660259 .4422483 -0.83 0.408 -1.232817 .5007648
AUTOMOBILE | (omitted)
EQUIPEMENT | -.8955531 .4904693 -1.83 0.068 -1.856855 .0657489
INTERMEDIA~S | -.8448901 .4517824 -1.87 0.061 -1.730367 .0405871
ENERGIE | (omitted)
_cons | 1.111341 1.466362 0.76 0.449 -1.762676 3.985357
------------------------------------------------------------------------------
. predict prb0101
(option pr assumed; Pr(st_0001))
(473 missing values generated)
185
. probit st_0110 pr_lnrdi pr_lnrdex pr_lrmacx prot_strat prot_form taille gp co
agri_alim consommation AUTOMOBILE EQUIPEMENT INTERMEDIAIRES ENERGIE, robust
Iteration 0: log pseudolikelihood = -1074.5275
Iteration 1: log pseudolikelihood = -971.62024
Iteration 2: log pseudolikelihood = -967.32785
Iteration 3: log pseudolikelihood = -967.31671
Iteration 4: log pseudolikelihood = -967.31671
Probit regression Number of obs = 5173
Wald chi2(14) = 250.66
Prob > chi2 = 0.0000
Log pseudolikelihood = -967.31671 Pseudo R2 = 0.0998
------------------------------------------------------------------------------
| Robust
st_0110 | Coef. Std. Err. z P>|z| [95% Conf. Interval]
-------------+----------------------------------------------------------------
pr_lnrdi | .2493699 .0536104 4.65 0.000 .1442955 .3544442
pr_lnrdex | -.0949537 .0498682 -1.90 0.057 -.1926936 .0027863
pr_lrmacx | .234757 .063238 3.71 0.000 .1108128 .3587012
prot_strat | -.4253404 .0987886 -4.31 0.000 -.6189625 -.2317182
prot_form | -.9523525 .1209514 -7.87 0.000 -1.189413 -.7152921
taille | -.1467477 .030921 -4.75 0.000 -.2073517 -.0861436
gp | .2641382 .134607 1.96 0.050 .0003134 .5279629
co | -.1587964 .101954 -1.56 0.119 -.3586225 .0410298
agri_alim | .2201335 .4265725 0.52 0.606 -.6159332 1.0562
consommation | .41087 .4214284 0.97 0.330 -.4151145 1.236855
AUTOMOBILE | .191971 .4377702 0.44 0.661 -.6660429 1.049985
EQUIPEMENT | .1509749 .4254514 0.35 0.723 -.6828945 .9848443
INTERMEDIA~S | .3212726 .4204483 0.76 0.445 -.5027909 1.145336
ENERGIE | 1.012316 .4358563 2.32 0.020 .1580538 1.866579
_cons | -1.575536 .824697 -1.91 0.056 -3.191912 .0408406
------------------------------------------------------------------------------
. predict prb0110
(option pr assumed; Pr(st_0110))
(6 missing values generated)
186
INTERMEDIA~S | .1810673 .4626818 0.39 0.696 -.7257724 1.087907
ENERGIE | -.1645353 .5124177 -0.32 0.748 -1.168856 .8397849
_cons | -4.737687 1.035113 -4.58 0.000 -6.766471 -2.708904
------------------------------------------------------------------------------
. predict prb0011
(option pr assumed; Pr(st_0011))
(6 missing values generated)
. predict prb1001
(option pr assumed; Pr(st_1001))
(6 missing values generated)
187
pr_lrmacx | -.2147337 .0683814 -3.14 0.002 -.3487588 -.0807087
prot_strat | -.2155531 .1031646 -2.09 0.037 -.417752 -.0133543
prot_form | .2418997 .1361832 1.78 0.076 -.0250144 .5088138
taille | -.085336 .0331566 -2.57 0.010 -.1503218 -.0203503
gp | -.3521893 .1396757 -2.52 0.012 -.6259486 -.0784299
co | -.1230919 .0996183 -1.24 0.217 -.3183402 .0721565
agri_alim | .2706735 .4750632 0.57 0.569 -.6604333 1.20178
consommation | .2714406 .4732443 0.57 0.566 -.6561012 1.198982
AUTOMOBILE | -.0738817 .5011501 -0.15 0.883 -1.056118 .9083545
EQUIPEMENT | .2643746 .4751871 0.56 0.578 -.666975 1.195724
INTERMEDIA~S | .0475675 .4734499 0.10 0.920 -.8803773 .9755123
ENERGIE | -.096493 .5503506 -0.18 0.861 -1.17516 .9821743
_cons | -.2498181 .8639391 -0.29 0.772 -1.943108 1.443471
------------------------------------------------------------------------------
. predict prb1011
(option pr assumed; Pr(st_1011))
(6 missing values generated)
. predict prb1101
(option pr assumed; Pr(st_1101))
(473 missing values generated)
188
Iteration 3: log pseudolikelihood = -578.23849
Iteration 4: log pseudolikelihood = -578.23849
Probit regression Number of obs = 5173
Wald chi2(14) = 151.15
Prob > chi2 = 0.0000
Log pseudolikelihood = -578.23849 Pseudo R2 = 0.0963
------------------------------------------------------------------------------
| Robust
st_0111 | Coef. Std. Err. z P>|z| [95% Conf. Interval]
-------------+----------------------------------------------------------------
pr_lnrdi | .199415 .0702087 2.84 0.005 .0618084 .3370215
pr_lnrdex | -.2572361 .0578468 -4.45 0.000 -.3706137 -.1438584
pr_lrmacx | .3839978 .0727644 5.28 0.000 .2413823 .5266134
prot_strat | -.5053527 .1211395 -4.17 0.000 -.7427818 -.2679236
prot_form | -.6578775 .1454642 -4.52 0.000 -.942982 -.3727729
taille | -.0821918 .0377864 -2.18 0.030 -.1562517 -.0081318
gp | -.2709132 .1656268 -1.64 0.102 -.5955358 .0537095
co | -.0176728 .1263451 -0.14 0.889 -.2653047 .2299591
agri_alim | -.3868444 .3224553 -1.20 0.230 -1.018845 .2451564
consommation | -.4005839 .3197294 -1.25 0.210 -1.027242 .2260742
AUTOMOBILE | -.9548052 .3744848 -2.55 0.011 -1.688782 -.2208285
EQUIPEMENT | -.8586624 .3301765 -2.60 0.009 -1.505797 -.2115283
INTERMEDIA~S | -.809021 .3208611 -2.52 0.012 -1.437897 -.1801448
ENERGIE | -.2183159 .3615524 -0.60 0.546 -.9269456 .4903138
_cons | .5242476 .8874156 0.59 0.555 -1.215055 2.26355
------------------------------------------------------------------------------
. predict prb0111
(option pr assumed; Pr(st_0111))
(6 missing values generated)
189
. probit st_1110 pr_lnrdi pr_lnrdex pr_lrmacx prot_strat prot_form taille gp co
agri_alim consommation AUTOMOBILE EQUIPEMENT INTERMEDIAIRES, robust
------------------------------------------------------------------------------
| Robust
st_1110 | Coef. Std. Err. z P>|z| [95% Conf. Interval]
-------------+----------------------------------------------------------------
pr_lnrdi | .1961826 .0445353 4.41 0.000 .1088951 .2834701
pr_lnrdex | -.1222005 .0401033 -3.05 0.002 -.2008015 -.0435996
pr_lrmacx | -.0233871 .0512341 -0.46 0.648 -.1238041 .0770298
prot_strat | -.146555 .0778656 -1.88 0.060 -.2991687 .0060587
prot_form | -.6779846 .1051746 -6.45 0.000 -.884123 -.4718461
taille | -.0007953 .0252337 -0.03 0.975 -.0502524 .0486618
gp | -.3738653 .11169 -3.35 0.001 -.5927738 -.1549569
co | .0476634 .0748834 0.64 0.524 -.0991054 .1944323
agri_alim | .0086694 .2056876 0.04 0.966 -.3944708 .4118097
consommation | .1364622 .2011935 0.68 0.498 -.2578698 .5307942
AUTOMOBILE | .6829539 .2092884 3.26 0.001 .2727563 1.093152
EQUIPEMENT | .2522593 .1978651 1.27 0.202 -.1355491 .6400676
INTERMEDIA~S | .3219617 .1928101 1.67 0.095 -.0559391 .6998625
_cons | .0798756 .6231075 0.13 0.898 -1.141393 1.301144
------------------------------------------------------------------------------
. predict prb1110
(option pr assumed; Pr(st_1110))
(6 missing values generated)
. predict prb1111
(option pr assumed; Pr(st_1111))
(6 missing values generated)
190
B.4 Estimation de la productivité
. reg prod prb0000 - prb1111 prb1110 prb1001 taille agri_alim consommation
AUTOMOBILE EQUIPEMENT INTERMEDIAIRES ENERGIE, robust
Linear regression Number of obs = 5172
F( 23, 5148) = 45.71
Prob > F = 0.0000
R-squared = 0.1664
Root MSE = .68314
------------------------------------------------------------------------------
| Robust
prod | Coef. Std. Err. t P>|t| [95% Conf. Interval]
-------------+----------------------------------------------------------------
prb0000 | -.0704882 .1718383 -0.41 0.682 -.4073643 .2663879
prb1000 | -2.971125 .7131633 -4.17 0.000 -4.369228 -1.573022
prb0100 | .354775 1.305014 0.27 0.786 -2.203606 2.913156
prb0010 | -.3200199 .4782932 -0.67 0.503 -1.257678 .6176381
prb0001 | -.3076599 .709898 -0.43 0.665 -1.699362 1.084042
prb1100 | 2.803152 3.483822 0.80 0.421 -4.02662 9.632924
prb0101 | 7.519663 3.361031 2.24 0.025 .9306142 14.10871
prb1010 | 2.157133 1.152598 1.87 0.061 -.1024482 4.416714
prb0110 | 2.093376 .9439136 2.22 0.027 .2429041 3.943848
prb0011 | 1.589507 .6700899 2.37 0.018 .2758464 2.903168
prb1011 | 3.60573 1.074888 3.35 0.001 1.498494 5.712967
prb1101 | -3.528247 1.044911 -3.38 0.001 -5.576716 -1.479779
prb0111 | -1.707226 1.184756 -1.44 0.150 -4.029851 .6153985
prb1111 | .6184055 .2564508 2.41 0.016 .115653 1.121158
prb1110 | -1.128719 .968792 -1.17 0.244 -3.027963 .7705245
prb1001 | -1.550866 1.244759 -1.25 0.213 -3.991123 .8893896
taille | .0951497 .017116 5.56 0.000 .061595 .1287044
agri_alim | .6279137 .2412495 2.60 0.009 .1549621 1.100865
consommation | .0697456 .2411782 0.29 0.772 -.4030661 .5425573
AUTOMOBILE | .5327458 .245382 2.17 0.030 .0516929 1.013799
EQUIPEMENT | .1210525 .2488368 0.49 0.627 -.3667735 .6088784
INTERMEDIA~S | .2738907 .2443739 1.12 0.262 -.2051859 .7529673
ENERGIE | 1.018131 .2649486 3.84 0.000 .4987194 1.537543
_cons | 4.263698 .2716503 15.70 0.000 3.731148 4.796248
------------------------------------------------------------------------------
. reg prod prbinpdt prbinpcd prbinorg prbinmkg taille agri_alim consommation
AUTOMOBILE EQUIPEMENT INTERMEDIAIRES ENERGIE, robust
Linear regression Number of obs = 5172
F( 11, 5160) = 83.91
Prob > F = 0.0000
R-squared = 0.1540
Root MSE = .68739
------------------------------------------------------------------------------
| Robust
prod | Coef. Std. Err. t P>|t| [95% Conf. Interval]
-------------+----------------------------------------------------------------
prbinpdt | -.4075196 .1166799 -3.49 0.000 -.6362617 -.1787775
prbinpcd | .2753339 .1487473 1.85 0.064 -.0162739 .5669417
prbinorg | .5715207 .2550466 2.24 0.025 .0715213 1.07152
prbinmkg | .4202304 .1403004 3.00 0.003 .1451821 .6952787
taille | .0746957 .0116947 6.39 0.000 .0517691 .0976222
agri_alim | .418574 .2215598 1.89 0.059 -.0157771 .852925
consommation | -.0934312 .2215452 -0.42 0.673 -.5277537 .3408913
AUTOMOBILE | .2544714 .2211438 1.15 0.250 -.1790642 .6880069
EQUIPEMENT | -.0003922 .2213127 -0.00 0.999 -.4342589 .4334745
INTERMEDIA~S | .0723752 .2196858 0.33 0.742 -.3583021 .5030525
ENERGIE | .7337257 .2330055 3.15 0.002 .2769361 1.190515
_cons | 4.319643 .225916 19.12 0.000 3.876752 4.762534
------------------------------------------------------------------------------
191
ANNEXE C
ANNEXES DU CHAPITRE 5
192
moyfaibtech | .4503415 .0379159 11.88 0.000 .3760277 .5246552
faibtech | .2740655 .0297706 9.21 0.000 .2157161 .3324149
services | (omitted)
_cons | -2.086659 .0892905 -23.37 0.000 -2.261665 -1.911652
-------------+----------------------------------------------------------------
/lnsig2u | -.1649525 .0830697 -.3277661 -.0021389
-------------+----------------------------------------------------------------
sigma_u | .9208333 .0382467 .8488413 .9989311
rho | .4588551 .0206268 .4187843 .4994653
------------------------------------------------------------------------------
Likelihood-ratio test of rho=0: chibar2(01) = 394.81 Prob >= chibar2 = 0.000
. mfx
Marginal effects after xtprobit
y = Linear prediction (predict)
= -.64153119
------------------------------------------------------------------------------
variable | dy/dx Std. Err. z P>|z| [ 95% C.I. ] X
---------+--------------------------------------------------------------------
gp*| .3702576 .02687 13.78 0.000 .317601 .422914 .550195
prot_s~a*| 1.370829 .03416 40.13 0.000 1.30388 1.43777 .249087
prot_f~m*| .9373003 .02901 32.31 0.000 .880448 .994152 .371197
dde_pull*| -.8414188 .04793 -17.56 0.000 -.935354 -.747484 .948884
taille | .1219226 .00802 15.20 0.000 .106203 .137642 9.40585
hautech*| .9772444 .06758 14.46 0.000 .844798 1.10969 .035419
moyhot~h*| .7210886 .04826 14.94 0.000 .626496 .815681 .074739
moyfai~h*| .4503415 .03792 11.88 0.000 .376028 .524655 .120768
faibtech*| .2740655 .02977 9.21 0.000 .215716 .332415 .221719
------------------------------------------------------------------------------
(*) dy/dx is for discrete change of dummy variable from 0 to 1
. predict sta2xtrdin, xb
(196 missing values generated)
. gen M_sta2xtrdin=normalden( sta2xtrdin)/normal( sta2xtrdin)
(196 missing values generated)
. xtreg lrdinx gp co sentg ssup scli scom suni prot_stra prot_form dde_pull fin_pub
hautech moyhotech moyfaibtech faibtech sta2xtrdin M_sta2xtrdin, re
Random-effects GLS regression Number of obs = 31321
Group variable: siren Number of groups = 26409
193
. xtprobit rrdin rrdin_1 gp prot_stra prot_form dde_pull taille hautech moyhotech
moyfaibtech faibtech rdin0 m_gp m_pstra m_pform m_ddepull m_taille, re
Fitting comparison model:
Iteration 0: log likelihood = -3515.7022
Iteration 1: log likelihood = -2306.1443
Iteration 2: log likelihood = -2297.4267
Iteration 3: log likelihood = -2297.4188
Iteration 4: log likelihood = -2297.4188
Fitting full model:
rho = 0.0 log likelihood = -2297.4188
rho = 0.1 log likelihood = -2297.3013
rho = 0.2 log likelihood = -2303.6531
Iteration 0: log likelihood = -2297.3013
Iteration 1: log likelihood = -2291.235
Iteration 2: log likelihood = -2290.8842
Iteration 3: log likelihood = -2290.8813
Iteration 4: log likelihood = -2290.8813
Random-effects probit regression Number of obs = 5132
Group variable: siren Number of groups = 4098
Random effects u_i ~ Gaussian Obs per group: min = 1
avg = 1.3
max = 2
Wald chi2(16) = 386.85
Log likelihood = -2290.8813 Prob > chi2 = 0.0000
------------------------------------------------------------------------------
rrdin | Coef. Std. Err. z P>|z| [95% Conf. Interval]
-------------+----------------------------------------------------------------
rrdin_1 | .2032081 .1641101 1.24 0.216 -.1184418 .5248579
gp | .1526586 .1257029 1.21 0.225 -.0937145 .3990317
prot_stra | .6932765 .0932755 7.43 0.000 .5104598 .8760932
prot_form | .6620004 .0958639 6.91 0.000 .4741105 .8498902
dde_pull | -.6993249 .1575758 -4.44 0.000 -1.008168 -.390482
taille | .1762235 .1111885 1.58 0.113 -.0417019 .394149
hautech | .5322833 .1422476 3.74 0.000 .2534832 .8110835
moyhotech | .1330239 .0909535 1.46 0.144 -.0452417 .3112896
moyfaibtech | .1339737 .0859913 1.56 0.119 -.0345661 .3025135
faibtech | -.0309616 .0720546 -0.43 0.667 -.172186 .1102628
rdin0 | .9527409 .218347 4.36 0.000 .5247886 1.380693
m_gp | -.1643164 .1538103 -1.07 0.285 -.4657791 .1371463
m_pstra | .5788619 .141225 4.10 0.000 .3020661 .8556578
m_pform | .2900227 .1277816 2.27 0.023 .0395753 .5404701
m_ddepull | .1198065 .2404301 0.50 0.618 -.3514279 .5910409
m_taille | -.0941927 .114508 -0.82 0.411 -.3186242 .1302389
_cons | -1.816337 .2925761 -6.21 0.000 -2.389776 -1.242898
-------------+----------------------------------------------------------------
/lnsig2u | -.4970663 .3864803 -1.254554 .2604211
-------------+----------------------------------------------------------------
sigma_u | .779944 .1507165 .5340441 1.139068
rho | .3782303 .0908894 .2219129 .5647398
------------------------------------------------------------------------------
Likelihood-ratio test of rho=0: chibar2(01) = 13.08 Prob >= chibar2 = 0.000
. predict dynendwolredin,xb
(27735 missing values generated)
. mfx
Marginal effects after xtprobit
y = Linear prediction (predict)
= .30194784
------------------------------------------------------------------------------
variable | dy/dx Std. Err. z P>|z| [ 95% C.I. ] X
---------+--------------------------------------------------------------------
rrdin_1*| .2032081 .16411 1.24 0.216 -.118442 .524858 .570538
gp*| .1526586 .1257 1.21 0.225 -.093714 .399032 .752338
prot_s~a*| .6932765 .09328 7.43 0.000 .51046 .876093 .425175
194
prot_f~m*| .6620004 .09586 6.91 0.000 .474111 .84989 .568589
dde_pull*| -.6993249 .15758 -4.44 0.000 -1.00817 -.390482 .942712
taille | .1762235 .11119 1.58 0.113 -.041702 .394149 10.6514
hautech*| .5322833 .14225 3.74 0.000 .253483 .811083 .064692
moyhot~h*| .1330239 .09095 1.46 0.144 -.045242 .31129 .154716
moyfai~h*| .1339737 .08599 1.56 0.119 -.034566 .302513 .191154
faibtech*| -.0309616 .07205 -0.43 0.667 -.172186 .110263 .342751
rdin0*| .9527409 .21835 4.36 0.000 .524789 1.38069 .56138
m_gp | -.1643164 .15381 -1.07 0.285 -.465779 .137146 .721389
m_pstra | .5788619 .14122 4.10 0.000 .302066 .855658 .404845
m_pform | .2900227 .12778 2.27 0.023 .039575 .54047 .56466
m_ddep~l | .1198065 .24043 0.50 0.618 -.351428 .591041 .947584
m_taille | -.0941927 .11451 -0.82 0.411 -.318624 .130239 10.6103
------------------------------------------------------------------------------
(*) dy/dx is for discrete change of dummy variable from 0 to 1
. gen M_dynendwolredin=normalden(dynendwolredin)/normal(dynendwolredin)
(27735 missing values generated)
. xtreg lrdinx lrdinx_1 gp co sentg ssup scli scom suni prot_stra prot_form dde_pull
fin_pub hautech moyhotech moyfaibtech faibtech lrdinx0 m_gp m_co m_sentg m_ssup m_scli
m_scom m_suni m_pstra m_pform m_ddepull m_finpub dynendwolredin M_dynendwolredin, re
Random-effects GLS regression Number of obs = 5128
Group variable: siren Number of groups = 4094
R-sq: within = 0.2874 Obs per group: min = 1
between = 0.7013 avg = 1.3
overall = 0.6927 max = 2
Wald chi2(30) = 10335.73
corr(u_i, X) = 0 (assumed) Prob > chi2 = 0.0000
------------------------------------------------------------------------------
lrdinx | Coef. Std. Err. z P>|z| [95% Conf. Interval]
-------------+----------------------------------------------------------------
lrdinx_1 | .0393871 .0202771 1.94 0.052 -.0003553 .0791295
gp | .3157385 .1358353 2.32 0.020 .0495062 .5819708
co | .4983649 .1041933 4.78 0.000 .2941498 .7025801
sentg | .9150455 .0442665 20.67 0.000 .8282848 1.001806
ssup | .1662508 .0495373 3.36 0.001 .0691594 .2633421
scli | .1769791 .0515159 3.44 0.001 .0760099 .2779483
scom | .0414626 .0562347 0.74 0.461 -.0687554 .1516806
suni | .3254147 .0648197 5.02 0.000 .1983705 .4524589
prot_stra | .4849013 .1304556 3.72 0.000 .2292129 .7405896
prot_form | .322155 .1288258 2.50 0.012 .069661 .574649
dde_pull | .3587446 .1875519 1.91 0.056 -.0088504 .7263396
fin_pub | .4461396 .096317 4.63 0.000 .2573619 .6349174
hautech | .3578622 .1484254 2.41 0.016 .0669537 .6487707
moyhotech | .1469721 .0984158 1.49 0.135 -.0459193 .3398634
moyfaibtech | -.0757133 .0947765 -0.80 0.424 -.261472 .1100453
faibtech | -.1580787 .0808055 -1.96 0.050 -.3164546 .0002972
lrdinx0 | .2370391 .0260511 9.10 0.000 .1859799 .2880983
m_gp | -.0652098 .1665422 -0.39 0.695 -.3916265 .2612068
m_co | .0190599 .1538685 0.12 0.901 -.2825169 .3206366
m_sentg | -.1857486 .0620857 -2.99 0.003 -.3074344 -.0640628
m_ssup | -.159426 .0707877 -2.25 0.024 -.2981674 -.0206846
m_scli | .1143241 .0740368 1.54 0.123 -.0307853 .2594336
m_scom | -.0699006 .0830757 -0.84 0.400 -.2327261 .0929249
m_suni | .0588872 .0923963 0.64 0.524 -.1222062 .2399807
m_pstra | .2529406 .1608323 1.57 0.116 -.0622849 .5681662
m_pform | .6081824 .1442273 4.22 0.000 .325502 .8908628
m_ddepull | .2876632 .2724501 1.06 0.291 -.2463292 .8216557
m_finpub | .7089706 .1580486 4.49 0.000 .399201 1.01874
dynendwolr~n | .8832948 .1863128 4.74 0.000 .5181285 1.248461
M_dynendwo~n | 1.993103 .2018396 9.87 0.000 1.597504 2.388701
_cons | -3.414875 .2839706 -12.03 0.000 -3.971447 -2.858302
-------------+----------------------------------------------------------------
sigma_u | 1.0429128
sigma_e | 1.587432
rho | .30149264 (fraction of variance due to u_i)
------------------------------------------------------------------------------
. predict prdynwo2lnrdin,xb
(27739 missing values generated)
195
C.2 Estimation des équations de R&D
externe
196
faibtech*| .0659755 .03004 2.20 0.028 .007104 .124847 .221709
------------------------------------------------------------------------------
(*) dy/dx is for discrete change of dummy variable from 0 to 1
. predict sta2xtrdex, xb
(196 missing values generated)
. gen M_sta2xtrdex=normalden( sta2xtrdex)/normal( sta2xtrdex)
(196 missing values generated)
. xtreg lrdexx gp co sentg ssup scli scom suni prot_stra prot_form dde_pull fin_pub
hautech moyhotech moyfaibtech faibtech sta2xtrdex M_sta2xtrdex, re
Random-effects GLS regression Number of obs = 31325
Group variable: siren Number of groups = 26415
R-sq: within = 0.0626 Obs per group: min = 1
between = 0.3394 avg = 1.2
overall = 0.3410 max = 3
Wald chi2(17) = 16200.38
corr(u_i, X) = 0 (assumed) Prob > chi2 = 0.0000
------------------------------------------------------------------------------
lrdexx | Coef. Std. Err. z P>|z| [95% Conf. Interval]
-------------+----------------------------------------------------------------
gp | -.1605751 .0244421 -6.57 0.000 -.2084807 -.1126695
co | .7631468 .0262386 29.08 0.000 .71172 .8145735
sentg | -.049919 .0084995 -5.87 0.000 -.0665777 -.0332602
ssup | .0086107 .0112248 0.77 0.443 -.0133895 .0306109
scli | .0126871 .0119886 1.06 0.290 -.0108101 .0361843
scom | .1495265 .0141921 10.54 0.000 .1217105 .1773424
suni | .431773 .0164782 26.20 0.000 .3994763 .4640697
prot_stra | -.8491532 .0370318 -22.93 0.000 -.9217341 -.7765723
prot_form | -.4602999 .0354484 -12.99 0.000 -.5297775 -.3908224
dde_pull | .505684 .040927 12.36 0.000 .4254686 .5858995
fin_pub | .5407708 .0282978 19.11 0.000 .4853082 .5962335
hautech | -.5281971 .0516963 -10.22 0.000 -.62952 -.4268742
moyhotech | -.3539239 .0375232 -9.43 0.000 -.427468 -.2803798
moyfaibtech | -.2310234 .0286079 -8.08 0.000 -.2870939 -.1749529
faibtech | -.1610364 .021574 -7.46 0.000 -.2033206 -.1187522
sta2xtrdex | 7.927837 .1740144 45.56 0.000 7.586775 8.268899
M_sta2xtrdex | 8.414202 .2119839 39.69 0.000 7.998721 8.829683
_cons | -4.426861 .1840341 -24.05 0.000 -4.787561 -4.066161
-------------+----------------------------------------------------------------
sigma_u | 0
sigma_e | 1.9412774
rho | 0 (fraction of variance due to u_i)
------------------------------------------------------------------------------
197
hautech | .3602431 .1125158 3.20 0.001 .1397161 .58077
moyhotech | -.0058746 .0785665 -0.07 0.940 -.1598622 .1481129
moyfaibtech | .1071537 .0755768 1.42 0.156 -.0409742 .2552816
faibtech | -.1122032 .0672873 -1.67 0.095 -.2440838 .0196775
rdex0 | .1524905 .1392277 1.10 0.273 -.1203909 .4253718
m_gp | .0719388 .147485 0.49 0.626 -.2171265 .361004
m_pstra | .5553934 .1173838 4.73 0.000 .3253254 .7854615
m_pform | .4290117 .1212692 3.54 0.000 .1913285 .6666949
m_ddepull | -.1256904 .226234 -0.56 0.579 -.5691009 .3177202
m_taille | -.0000894 .1071501 -0.00 0.999 -.2100998 .209921
_cons | -3.342652 .3258516 -10.26 0.000 -3.98131 -2.703995
-------------+----------------------------------------------------------------
/lnsig2u | -1.058018 .4942517 -2.026733 -.0893021
-------------+----------------------------------------------------------------
sigma_u | .5891887 .1456037 .3629949 .9563312
rho | .2576885 .094543 .1164246 .4776893
------------------------------------------------------------------------------
Likelihood-ratio test of rho=0: chibar2(01) = 6.54 Prob >= chibar2 = 0.005
. predict dynendwolrdex,xb
(27735 missing values generated)
. mfx
Marginal effects after xtprobit
y = Linear prediction (predict)
= -.73492626
------------------------------------------------------------------------------
variable | dy/dx Std. Err. z P>|z| [ 95% C.I. ] X
---------+--------------------------------------------------------------------
rrdex_1*| .3613292 .12749 2.83 0.005 .111459 .6112 .291115
gp*| -.0015815 .1224 -0.01 0.990 -.241471 .238309 .752338
prot_s~a*| .3927957 .07916 4.96 0.000 .237646 .547945 .425175
prot_f~m*| .4601725 .09021 5.10 0.000 .283369 .636976 .568589
dde_pull*| -.178076 .14608 -1.22 0.223 -.46439 .108238 .942712
taille | .1689277 .10523 1.61 0.108 -.037312 .375167 10.6514
hautech*| .3602431 .11252 3.20 0.001 .139716 .58077 .064692
moyhot~h*| -.0058746 .07857 -0.07 0.940 -.159862 .148113 .154716
moyfai~h*| .1071537 .07558 1.42 0.156 -.040974 .255282 .191154
faibtech*| -.1122032 .06729 -1.67 0.095 -.244084 .019678 .342751
rdex0*| .1524905 .13923 1.10 0.273 -.120391 .425372 .26403
m_gp | .0719388 .14748 0.49 0.626 -.217126 .361004 .721389
m_pstra | .5553934 .11738 4.73 0.000 .325325 .785462 .404845
m_pform | .4290117 .12127 3.54 0.000 .191329 .666695 .56466
m_ddep~l | -.1256904 .22623 -0.56 0.579 -.569101 .31772 .947584
m_taille | -.0000894 .10715 -0.00 0.999 -.2101 .209921 10.6103
------------------------------------------------------------------------------
(*) dy/dx is for discrete change of dummy variable from 0 to 1
. xtreg lrdexx lrdexx_1 gp co sentg ssup scli scom suni prot_stra prot_form dde_pull
fin_pub hautech moyhotech moyfaibtech faibtech lrdexx0 m_gp m_co m_sentg m_ssup m_scli
m_scom m_suni m_pstra m_pform m_ddepull m_finpub dynendwolrdex M_dynendwolrdex, re
198
------------------------------------------------------------------------------
lrdexx | Coef. Std. Err. z P>|z| [95% Conf. Interval]
-------------+----------------------------------------------------------------
lrdexx_1 | .1306437 .0211097 6.19 0.000 .0892694 .1720179
gp | .3054188 .1342445 2.28 0.023 .0423045 .5685331
co | .787211 .1072556 7.34 0.000 .5769939 .9974282
sentg | .2421648 .0448259 5.40 0.000 .1543076 .330022
ssup | -.0426468 .05055 -0.84 0.399 -.1417231 .0564294
scli | -.0137127 .0522617 -0.26 0.793 -.1161437 .0887183
scom | .1009477 .057981 1.74 0.082 -.0126931 .2145884
suni | .3295808 .0678186 4.86 0.000 .1966587 .4625029
prot_stra | -.0883829 .1091477 -0.81 0.418 -.3023085 .1255426
prot_form | -.115252 .1198796 -0.96 0.336 -.3502116 .1197076
dde_pull | .3546292 .1757788 2.02 0.044 .0101091 .6991494
fin_pub | -.1534875 .1025589 -1.50 0.135 -.3544992 .0475242
hautech | -.1463774 .1314576 -1.11 0.265 -.4040296 .1112747
moyhotech | -.1139527 .0907642 -1.26 0.209 -.2918473 .0639419
moyfaibtech | -.1877464 .086904 -2.16 0.031 -.3580752 -.0174176
faibtech | -.1694971 .0765392 -2.21 0.027 -.3195111 -.0194831
lrdexx0 | -.0535913 .019584 -2.74 0.006 -.0919751 -.0152074
m_gp | -.2009821 .1650065 -1.22 0.223 -.524389 .1224248
m_co | .1940963 .1518286 1.28 0.201 -.1034824 .491675
m_sentg | -.2216618 .0601944 -3.68 0.000 -.3396407 -.103683
m_ssup | -.0320712 .0689269 -0.47 0.642 -.1671655 .1030231
m_scli | .060969 .0703731 0.87 0.386 -.0769597 .1988978
m_scom | -.1515714 .08086 -1.87 0.061 -.3100542 .0069113
m_suni | .2358957 .0914689 2.58 0.010 .0566199 .4151714
m_pstra | -.4491824 .1569344 -2.86 0.004 -.7567682 -.1415966
m_pform | .3054453 .1514234 2.02 0.044 .0086609 .6022297
m_ddepull | -.1449407 .266409 -0.54 0.586 -.6670928 .3772114
m_finpub | .723122 .1554628 4.65 0.000 .4184205 1.027823
dynendwolr~x | 5.340815 .3257611 16.39 0.000 4.702335 5.979295
M_dynendwo~x | 6.40451 .4136882 15.48 0.000 5.593696 7.215324
_cons | -4.687258 .4677022 -10.02 0.000 -5.603938 -3.770579
-------------+----------------------------------------------------------------
sigma_u | 0
sigma_e | 1.8692717
rho | 0 (fraction of variance due to u_i)
------------------------------------------------------------------------------
. predict prdynwo2lnrdex,xb
(27742 missing values generated)
199
Wald chi2(9) = 2935.88
Log likelihood = -15500.213 Prob > chi2 = 0.0000
------------------------------------------------------------------------------
rmac | Coef. Std. Err. z P>|z| [95% Conf. Interval]
-------------+----------------------------------------------------------------
gp | .1967174 .0219759 8.95 0.000 .1536456 .2397893
prot_stra | .8794911 .0242763 36.23 0.000 .8319104 .9270718
prot_form | .5110907 .0219646 23.27 0.000 .4680409 .5541405
dde_pull | -1.068099 .0404785 -26.39 0.000 -1.147436 -.9887628
taille | .1016116 .0063899 15.90 0.000 .0890877 .1141355
hautech | .5296474 .0498805 10.62 0.000 .4318835 .6274113
moyhotech | .3238224 .0364068 8.89 0.000 .2524664 .3951785
moyfaibtech | .2447124 .030087 8.13 0.000 .1857431 .3036818
faibtech | .186381 .0241698 7.71 0.000 .139009 .2337529
_cons | -1.349727 .0678261 -19.90 0.000 -1.482664 -1.21679
-------------+----------------------------------------------------------------
/lnsig2u | -1.182219 .1256645 -1.428517 -.9359214
-------------+----------------------------------------------------------------
sigma_u | .5537125 .034791 .489555 .6262781
rho | .2346534 .0225682 .1933298 .2817249
------------------------------------------------------------------------------
Likelihood-ratio test of rho=0: chibar2(01) = 107.41 Prob >= chibar2 = 0.000
. mfx
Marginal effects after xtprobit
y = Linear prediction (predict)
= -.77662041
------------------------------------------------------------------------------
variable | dy/dx Std. Err. z P>|z| [ 95% C.I. ] X
---------+--------------------------------------------------------------------
gp*| .1967174 .02198 8.95 0.000 .153646 .239789 .550212
prot_s~a*| .8794911 .02428 36.23 0.000 .83191 .927072 .249095
prot_f~m*| .5110907 .02196 23.27 0.000 .468041 .55414 .371177
dde_pull*| -1.068099 .04048 -26.39 0.000 -1.14744 -.988763 .948883
taille | .1016116 .00639 15.90 0.000 .089088 .114136 9.40594
hautech*| .5296474 .04988 10.62 0.000 .431884 .627411 .03542
moyhot~h*| .3238224 .03641 8.89 0.000 .252466 .395178 .074741
moyfai~h*| .2447124 .03009 8.13 0.000 .185743 .303682 .120771
faibtech*| .186381 .02417 7.71 0.000 .139009 .233753 .221695
------------------------------------------------------------------------------
(*) dy/dx is for discrete change of dummy variable from 0 to 1
. predict sta2xtrmac, xb
(196 missing values generated)
. gen M_sta2xtrmac=normalden( sta2xtrmac)/normal( sta2xtrmac)
(196 missing values generated)
. xtreg lrmacx gp co sentg ssup scli scom suni prot_stra prot_form dde_pull fin_pub
hautech moyhotech moyfaibtech faibtech sta2xtrmac M_sta2xtrmac, re
Random-effects GLS regression Number of obs = 29740
Group variable: siren Number of groups = 25674
R-sq: within = 0.1471 Obs per group: min = 1
between = 0.2895 avg = 1.2
overall = 0.2672 max = 3
Wald chi2(17) = 10839.52
corr(u_i, X) = 0 (assumed) Prob > chi2 = 0.0000
------------------------------------------------------------------------------
lrmacx | Coef. Std. Err. z P>|z| [95% Conf. Interval]
-------------+----------------------------------------------------------------
gp | -.2879641 .0291951 -9.86 0.000 -.3451855 -.2307427
co | .4228682 .0309923 13.64 0.000 .3621243 .483612
sentg | .3227938 .0107555 30.01 0.000 .3017135 .3438741
ssup | .494247 .0133481 37.03 0.000 .4680853 .5204088
scli | -.1164577 .0144175 -8.08 0.000 -.1447156 -.0881999
scom | .0867991 .0169746 5.11 0.000 .0535295 .1200686
200
M_sta2xtrmac | 1.085099 .1948841 5.57 0.000 .7031334 1.467065
_cons | -.1474842 .1839796 -0.80 0.423 -.5080775 .2131092
-------------+----------------------------------------------------------------
sigma_u | 0
sigma_e | 1.9597488
rho | 0 (fraction of variance due to u_i)
------------------------------------------------------------------------------
. predict prsta2xtrmac, xb
(910 missing values generated)
. predict dynendwolrmac,xb
. mfx
Marginal effects after xtprobit
y = Linear prediction (predict)
= -.07230921
------------------------------------------------------------------------------
variable | dy/dx Std. Err. z P>|z| [ 95% C.I. ] X
---------+--------------------------------------------------------------------
rmac_1*| .3602966 .10883 3.31 0.001 .146999 .573594 .401988
gp*| -.1708496 .09812 -1.74 0.082 -.36316 .021461 .752338
prot_s~a*| .4802435 .07148 6.72 0.000 .340148 .620339 .425175
prot_f~m*| .5109471 .07651 6.68 0.000 .360994 .6609 .568589
dde_pull*| -.8192661 .13024 -6.29 0.000 -1.07453 -.564007 .942712
201
taille | .3544416 .09175 3.86 0.000 .174618 .534265 10.6514
hautech*| .3946068 .09693 4.07 0.000 .204631 .584582 .064692
moyhot~h*| .0507198 .06666 0.76 0.447 -.079925 .181364 .154716
moyfai~h*| -.0034089 .063 -0.05 0.957 -.126895 .120078 .191154
faibtech*| -.0399141 .05467 -0.73 0.465 -.14706 .067232 .342751
rmac0*| .1166198 .11544 1.01 0.312 -.109634 .342873 .381333
m_gp | .250652 .11853 2.11 0.034 .018343 .482961 .721389
m_pstra | .3315276 .09842 3.37 0.001 .138629 .524426 .404845
m_pform | .0800624 .09631 0.83 0.406 -.108695 .268819 .56466
m_ddep~l | .153777 .18861 0.82 0.415 -.215889 .523443 .947584
m_taille | -.2516252 .09295 -2.71 0.007 -.433797 -.069454 10.6103
------------------------------------------------------------------------------
(*) dy/dx is for discrete change of dummy variable from 0 to 1
. xtreg lrmacx lrmacx_1 gp co sentg ssup scli scom suni prot_stra prot_form dde_pull
fin_pub hautech moyhotech moyfaibtech faibtech lrmacx0 m_gp m_co m_sentg m_ssup m_scli
m_scom m_suni m_pstra m_pform m_ddepull m_finpub dynendwolrmac M_dynendwolrmac, re
Random-effects GLS regression Number of obs = 3781
Group variable: siren Number of groups = 3203
R-sq: within = 0.0741 Obs per group: min = 1
between = 0.2440 avg = 1.2
overall = 0.2266 max = 2
Wald chi2(30) = 1054.48
corr(u_i, X) = 0 (assumed) Prob > chi2 = 0.0000
------------------------------------------------------------------------------
lrmacx | Coef. Std. Err. z P>|z| [95% Conf. Interval]
-------------+----------------------------------------------------------------
lrmacx_1 | .0242288 .0311391 0.78 0.437 -.0368027 .0852603
gp | .0405157 .1598029 0.25 0.800 -.2726922 .3537237
co | .3293966 .1418447 2.32 0.020 .0513862 .6074071
sentg | .4141795 .0575042 7.20 0.000 .3014734 .5268857
ssup | .4740957 .066541 7.12 0.000 .3436777 .6045136
scli | .0137316 .0687191 0.20 0.842 -.1209553 .1484185
scom | .203226 .0767126 2.65 0.008 .0528721 .3535799
suni | -.2331506 .0920512 -2.53 0.011 -.4135675 -.0527336
prot_stra | -.2610891 .1515587 -1.72 0.085 -.5581387 .0359605
prot_form | -.3062233 .1589853 -1.93 0.054 -.6178287 .0053822
dde_pull | .4203914 .258468 1.63 0.104 -.0861965 .9269793
fin_pub | -.2516667 .1452266 -1.73 0.083 -.5363055 .0329722
hautech | -.1895723 .1778279 -1.07 0.286 -.5381087 .158964
moyhotech | .0346972 .1200012 0.29 0.772 -.2005009 .2698953
moyfaibtech | .0384594 .1111077 0.35 0.729 -.1793076 .2562264
faibtech | .0469565 .0968486 0.48 0.628 -.1428634 .2367763
lrmacx0 | .0724151 .0339506 2.13 0.033 .0058731 .138957
m_gp | -.1039045 .2015895 -0.52 0.606 -.4990126 .2912036
m_co | -.0548558 .202509 -0.27 0.786 -.4517661 .3420546
m_sentg | -.2816834 .0778711 -3.62 0.000 -.4343081 -.1290588
m_ssup | -.0680963 .0945479 -0.72 0.471 -.2534069 .1172142
m_scli | -.0600567 .0954825 -0.63 0.529 -.2471989 .1270856
m_scom | -.0890552 .1101543 -0.81 0.419 -.3049537 .1268432
m_suni | .1486553 .1244259 1.19 0.232 -.095215 .3925255
m_pstra | -.3050631 .1936826 -1.58 0.115 -.6846741 .0745478
m_pform | -.137346 .1722728 -0.80 0.425 -.4749945 .2003024
m_ddepull | -.2555455 .3414033 -0.75 0.454 -.9246836 .4135926
m_finpub | .4641722 .2247521 2.07 0.039 .0236661 .9046782
dynendwolr~c | 2.267131 .4432007 5.12 0.000 1.398474 3.135789
M_dynendwo~c | 2.027619 .6512482 3.11 0.002 .7511955 3.304042
_cons | -.8618089 .6381057 -1.35 0.177 -2.112473 .3888552
-------------+----------------------------------------------------------------
sigma_u | .78584423
sigma_e | 1.7939083
rho | .16100266 (fraction of variance due to u_i)
------------------------------------------------------------------------------
. predict prdynwo2lnrmac,xb
(29086 missing values generated)
202
C.4 Estimation des modèles statiques et
dynamiques d’innovation
. xtprobit innpdt prsta2xtrdin prsta2xtrdex prsta2xtrmac prot_stra prot_form taille gp
co Energie Intermediaires agri_alim consommation Automobile Equipement Construction
Commerce Transport Finance Immobilier Sces_Eses Sce_Particuliers Edu_Santé
Administration,re
Fitting comparison model:
Iteration 0: log likelihood = -20262.33
Iteration 1: log likelihood = -9831.5646
Iteration 2: log likelihood = -9692.1104
Iteration 3: log likelihood = -9691.6021
Iteration 4: log likelihood = -9691.5999
Iteration 5: log likelihood = -9691.5998
Iteration 6: log likelihood = -9691.5998
Fitting full model:
rho = 0.0 log likelihood = -9691.5998
rho = 0.1 log likelihood = -9695.2198
Iteration 0: log likelihood = -9695.2198
Iteration 1: log likelihood = -9676.5538
Iteration 2: log likelihood = -9674.538
Iteration 3: log likelihood = -9674.2666
Iteration 4: log likelihood = -9674.2636
Iteration 5: log likelihood = -9674.2636
Random-effects probit regression Number of obs = 31957
Group variable: siren Number of groups = 26797
Random effects u_i ~ Gaussian Obs per group: min = 1
avg = 1.2
max = 3
Wald chi2(23) = 2292.70
Log likelihood = -9674.2636 Prob > chi2 = 0.0000
------------------------------------------------------------------------------
innpdt | Coef. Std. Err. z P>|z| [95% Conf. Interval]
-------------+----------------------------------------------------------------
prsta2xtrdin | .9236382 .0238971 38.65 0.000 .8768008 .9704756
prsta2xtrdex | -1.00695 .036845 -27.33 0.000 -1.079165 -.934735
prsta2xtrmac | .1457168 .0176281 8.27 0.000 .1111664 .1802672
prot_stra | -.1579164 .0286592 -5.51 0.000 -.2140875 -.1017453
prot_form | .2256113 .0259922 8.68 0.000 .1746676 .276555
taille | -.0277599 .0093679 -2.96 0.003 -.0461207 -.0093991
gp | .1586358 .0267725 5.93 0.000 .1061626 .211109
co | .4527807 .0382702 11.83 0.000 .3777726 .5277888
Energie | -.6741771 .1077174 -6.26 0.000 -.8852994 -.4630548
Intermedia~s | -.2829018 .0483594 -5.85 0.000 -.3776845 -.1881192
agri_alim | -.2865433 .0578374 -4.95 0.000 -.3999025 -.173184
consommation | -.2986402 .0563146 -5.30 0.000 -.4090148 -.1882656
Automobile | -.4903709 .0806833 -6.08 0.000 -.6485073 -.3322344
Equipement | -.0737268 .0530424 -1.39 0.165 -.1776881 .0302345
Construction | -.6300733 .0794728 -7.93 0.000 -.7858372 -.4743095
Commerce | -.9172288 .0599062 -15.31 0.000 -1.034643 -.7998148
Transport | -.4556224 .0720113 -6.33 0.000 -.596762 -.3144828
Finance | .174625 .0732496 2.38 0.017 .0310583 .3181916
Immobilier | -.6871367 .1354304 -5.07 0.000 -.9525753 -.4216981
Sces_Eses | -.2382446 .0527595 -4.52 0.000 -.3416513 -.1348379
Sce_Partic~s | -.5225377 .0856344 -6.10 0.000 -.6903781 -.3546973
Edu_Santé | .7297081 .7453822 0.98 0.328 -.7312141 2.19063
Administra~n | -6.189535 699.8873 -0.01 0.993 -1377.943 1365.564
_cons | -1.574248 .097047 -16.22 0.000 -1.764457 -1.38404
-------------+----------------------------------------------------------------
/lnsig2u | -1.450157 .2077328 -1.857305 -1.043008
-------------+----------------------------------------------------------------
sigma_u | .4842867 .0503011 .3950857 .5936271
rho | .1899775 .0319672 .1350174 .2605701
------------------------------------------------------------------------------
Likelihood-ratio test of rho=0: chibar2(01) = 34.67 Prob >= chibar2 = 0.000
203
. mfx
Marginal effects after xtprobit
y = Linear prediction (predict)
= -.80861727
------------------------------------------------------------------------------
variable | dy/dx Std. Err. z P>|z| [ 95% C.I. ] X
---------+--------------------------------------------------------------------
prsta2~n | .9236382 .0239 38.65 0.000 .876801 .970476 1.80509
prsta2~x | -1.00695 .03685 -27.33 0.000 -1.07916 -.934735 .611306
prsta2~c | .1457168 .01763 8.27 0.000 .111166 .180267 .77312
prot_s~a*| -.1579164 .02866 -5.51 0.000 -.214087 -.101745 .251682
prot_f~m*| .2256113 .02599 8.68 0.000 .174668 .276555 .372407
taille | -.0277599 .00937 -2.96 0.003 -.046121 -.009399 9.40958
gp*| .1586358 .02677 5.93 0.000 .106163 .211109 .550177
co*| .4527807 .03827 11.83 0.000 .377773 .527789 .213662
Energie*| -.6741771 .10772 -6.26 0.000 -.885299 -.463055 .014332
Interm~s*| -.2829018 .04836 -5.85 0.000 -.377684 -.188119 .199174
agri_a~m*| -.2865433 .05784 -4.95 0.000 -.399903 -.173184 .081297
consom~n*| -.2986402 .05631 -5.30 0.000 -.409015 -.188266 .086992
Automo~e*| -.4903709 .08068 -6.08 0.000 -.648507 -.332234 .025816
Equipe~t*| -.0737268 .05304 -1.39 0.165 -.177688 .030234 .097068
Constr~n*| -.6300733 .07947 -7.93 0.000 -.785837 -.474309 .043559
Commerce*| -.9172288 .05991 -15.31 0.000 -1.03464 -.799815 .138905
Transp~t*| -.4556224 .07201 -6.33 0.000 -.596762 -.314483 .05013
Finance*| .174625 .07325 2.38 0.017 .031058 .318192 .028351
Immobi~r*| -.6871367 .13543 -5.07 0.000 -.952575 -.421698 .010577
Sces_E~s*| -.2382446 .05276 -4.52 0.000 -.341651 -.134838 .146603
Sce_Pa~s*| -.5225377 .08563 -6.10 0.000 -.690378 -.354697 .029978
Edu_Sa~é*| .7297081 .74538 0.98 0.328 -.731214 2.19063 .000125
Admini~n*| -6.189535 699.89 -0.01 0.993 -1377.94 1365.56 .000031
------------------------------------------------------------------------------
(*) dy/dx is for discrete change of dummy variable from 0 to 1
. predict statinnpdt,xb
(910 missing values generated)
204
------------------------------------------------------------------------------
innpcd | Coef. Std. Err. z P>|z| [95% Conf. Interval]
-------------+----------------------------------------------------------------
prsta2xtrdin | .3991754 .0164118 24.32 0.000 .3670089 .4313419
prsta2xtrdex | -.533316 .0299772 -17.79 0.000 -.5920702 -.4745617
prsta2xtrmac | 1.068682 .0232367 45.99 0.000 1.023139 1.114225
prot_stra | -.1800079 .0287726 -6.26 0.000 -.2364012 -.1236146
prot_form | -.0192303 .0258098 -0.75 0.456 -.0698166 .0313559
taille | -.0822539 .0088339 -9.31 0.000 -.0995679 -.0649399
gp | .2171032 .0253252 8.57 0.000 .1674666 .2667398
co | .0437362 .0355828 1.23 0.219 -.0260048 .1134771
Energie | -.0008385 .1007518 -0.01 0.993 -.1983085 .1966315
Intermedia~s | .048944 .045627 1.07 0.283 -.0404832 .1383713
agri_alim | -.0527423 .0557121 -0.95 0.344 -.1619361 .0564515
consommation | .0202809 .0543474 0.37 0.709 -.0862381 .1267998
Automobile | -.1881557 .0779345 -2.41 0.016 -.3409045 -.0354069
Equipement | -.2996261 .0504657 -5.94 0.000 -.3985371 -.2007151
Construction | .216857 .0688307 3.15 0.002 .0819514 .3517627
Commerce | .0074435 .0518083 0.14 0.886 -.0940989 .1089859
Transport | .1501067 .0659803 2.28 0.023 .0207878 .2794257
Finance | .5376636 .0724983 7.42 0.000 .3955695 .6797577
Immobilier | .1193342 .1159909 1.03 0.304 -.1080038 .3466723
Sces_Eses | .1362695 .050118 2.72 0.007 .0380401 .2344989
Sce_Partic~s | .0625675 .0791163 0.79 0.429 -.0924977 .2176327
Edu_Santé | .8526286 .7737447 1.10 0.270 -.6638832 2.36914
Administra~n | 6.314335 682.0197 0.01 0.993 -1330.42 1343.048
_cons | -1.221837 .0883538 -13.83 0.000 -1.395007 -1.048666
-------------+----------------------------------------------------------------
/lnsig2u | -1.489424 .165307 -1.81342 -1.165428
-------------+----------------------------------------------------------------
sigma_u | .474871 .0392498 .4038507 .5583808
rho | .1840082 .0248207 .1402253 .2376823
------------------------------------------------------------------------------
Likelihood-ratio test of rho=0: chibar2(01) = 55.11 Prob >= chibar2 = 0.000
. mfx
Marginal effects after xtprobit
y = Linear prediction (predict)
= -.66873461
------------------------------------------------------------------------------
variable | dy/dx Std. Err. z P>|z| [ 95% C.I. ] X
---------+--------------------------------------------------------------------
prsta2~n | .3991754 .01641 24.32 0.000 .367009 .431342 1.8052
prsta2~x | -.533316 .02998 -17.79 0.000 -.59207 -.474562 .611341
prsta2~c | 1.068682 .02324 45.99 0.000 1.02314 1.11423 .773168
prot_s~a*| -.1800079 .02877 -6.26 0.000 -.236401 -.123615 .251698
prot_f~m*| -.0192303 .02581 -0.75 0.456 -.069817 .031356 .37243
taille | -.0822539 .00883 -9.31 0.000 -.099568 -.06494 9.40963
gp*| .2171032 .02533 8.57 0.000 .167467 .26674 .55018
co*| .0437362 .03558 1.23 0.219 -.026005 .113477 .213675
Energie*| -.0008385 .10075 -0.01 0.993 -.198308 .196631 .014333
Interm~s*| .048944 .04563 1.07 0.283 -.040483 .138371 .199186
agri_a~m*| -.0527423 .05571 -0.95 0.344 -.161936 .056451 .081302
consom~n*| .0202809 .05435 0.37 0.709 -.086238 .1268 .086997
Automo~e*| -.1881557 .07793 -2.41 0.016 -.340905 -.035407 .025818
Equipe~t*| -.2996261 .05047 -5.94 0.000 -.398537 -.200715 .097074
Constr~n*| .216857 .06883 3.15 0.002 .081951 .351763 .043561
Commerce*| .0074435 .05181 0.14 0.886 -.094099 .108986 .138914
Transp~t*| .1501067 .06598 2.28 0.023 .020788 .279426 .050133
Finance*| .5376636 .0725 7.42 0.000 .395569 .679758 .028352
Immobi~r*| .1193342 .11599 1.03 0.304 -.108004 .346672 .010577
Sces_E~s*| .1362695 .05012 2.72 0.007 .03804 .234499 .146581
Sce_Pa~s*| .0625675 .07912 0.79 0.429 -.092498 .217633 .02998
Edu_Sa~é*| .8526286 .77374 1.10 0.270 -.663883 2.36914 .000125
Admini~n*| 6.314335 682.02 0.01 0.993 -1330.42 1343.05 .000031
------------------------------------------------------------------------------
205
. xtprobit innorg prsta2xtrdin prsta2xtrdex prsta2xtrmac prot_stra prot_form taille gp
co Energie Intermediaires agri_alim consommation Automobile Equipement Construction
Commerce Transport Finance Immobilier Sces_Eses Sce_Particuliers Edu_Santé
Administration,re
206
. mfx
Marginal effects after xtprobit
y = Linear prediction (predict)
= -.2277856
------------------------------------------------------------------------------
variable | dy/dx Std. Err. z P>|z| [ 95% C.I. ] X
---------+--------------------------------------------------------------------
prsta2~n | .2488951 .01398 17.80 0.000 .221494 .276296 1.80509
prsta2~x | -.316441 .02564 -12.34 0.000 -.366697 -.266185 .611306
prsta2~c | .3256655 .01574 20.69 0.000 .294812 .356519 .77312
prot_s~a*| .1099682 .02461 4.47 0.000 .061725 .158212 .251682
prot_f~m*| .2064015 .0212 9.74 0.000 .164854 .247949 .372407
taille | -.0201384 .00695 -2.90 0.004 -.033762 -.006514 9.40958
gp*| .2548884 .01974 12.91 0.000 .216192 .293585 .550177
co*| .1957629 .03248 6.03 0.000 .132105 .259421 .213662
Energie*| .3044202 .07944 3.83 0.000 .14873 .46011 .014332
Interm~s*| -.0502173 .03825 -1.31 0.189 -.125184 .024749 .199174
agri_a~m*| -.1013598 .04576 -2.22 0.027 -.191039 -.011681 .081297
consom~n*| .0003718 .04478 0.01 0.993 -.087403 .088147 .086992
Automo~e*| -.0662122 .06336 -1.05 0.296 -.190394 .057969 .025816
Equipe~t*| .0669914 .04192 1.60 0.110 -.015179 .149162 .097068
Constr~n*| .3956547 .05286 7.48 0.000 .292045 .499264 .043559
Commerce*| .0026026 .04157 0.06 0.950 -.078871 .084076 .138905
Transp~t*| .2887321 .05099 5.66 0.000 .188791 .388673 .05013
Finance*| .5355324 .06162 8.69 0.000 .41475 .656315 .028351
Immobi~r*| .4281979 .08644 4.95 0.000 .258781 .597614 .010577
Sces_E~s*| .2304654 .04117 5.60 0.000 .14977 .311161 .146603
Sce_Pa~s*| .0626128 .06052 1.03 0.301 -.055999 .181224 .029978
Edu_Sa~é*| .4338989 .6877 0.63 0.528 -.913977 1.78178 .000125
Admini~n*| 5.900682 627.48 0.01 0.992 -1223.94 1235.74 .000031
------------------------------------------------------------------------------
(*) dy/dx is for discrete change of dummy variable from 0 to 1
. predict statinnorg,xb
(910 missing values generated)
207
------------------------------------------------------------------------------
innmkg | Coef. Std. Err. z P>|z| [95% Conf. Interval]
-------------+----------------------------------------------------------------
prsta2xtrdin | .2651868 .0150871 17.58 0.000 .2356165 .294757
prsta2xtrdex | -.5064899 .0279004 -18.15 0.000 -.5611738 -.451806
prsta2xtrmac | .3537866 .0174653 20.26 0.000 .3195553 .3880179
prot_stra | -.0623684 .0265499 -2.35 0.019 -.1144052 -.0103316
prot_form | .5033253 .0240682 20.91 0.000 .4561525 .5504981
taille | .0223309 .0078408 2.85 0.004 .0069632 .0376986
gp | .0708028 .0225629 3.14 0.002 .0265804 .1150252
co | .0728515 .0336774 2.16 0.031 .0068451 .1388579
Energie | .0176582 .0975258 0.18 0.856 -.1734887 .2088052
Intermedia~s | -.1097848 .0454912 -2.41 0.016 -.198946 -.0206236
agri_alim | .5214527 .0529436 9.85 0.000 .4176851 .6252203
consommation | .2880882 .0521345 5.53 0.000 .1859065 .3902699
Automobile | -.1947418 .0755338 -2.58 0.010 -.3427854 -.0466982
Equipement | -.1197713 .0498941 -2.40 0.016 -.217562 -.0219805
Construction | .1787437 .0663309 2.69 0.007 .0487374 .30875
Commerce | .571487 .0496421 11.51 0.000 .4741903 .6687837
Transport | .4406036 .0615508 7.16 0.000 .3199662 .561241
Finance | .6589079 .0677109 9.73 0.000 .526197 .7916188
Immobilier | .7368536 .0966663 7.62 0.000 .5473912 .9263161
Sces_Eses | .4826287 .0490676 9.84 0.000 .3864579 .5787995
Sce_Partic~s | .7683863 .0686455 11.19 0.000 .6338437 .9029289
Edu_Santé | 1.322056 .747273 1.77 0.077 -.1425721 2.786684
Administra~n | -4.222417 586.5306 -0.01 0.994 -1153.801 1145.356
_cons | -2.13246 .0884597 -24.11 0.000 -2.305838 -1.959082
-------------+----------------------------------------------------------------
/lnsig2u | -1.393054 .1710478 -1.728301 -1.057806
-------------+----------------------------------------------------------------
sigma_u | .498313 .0426177 .4214094 .589251
rho | .1989207 .0272567 .150805 .2577289
------------------------------------------------------------------------------
Likelihood-ratio test of rho=0: chibar2(01) = 53.60 Prob >= chibar2 = 0.000
. mfx
Marginal effects after xtprobit
y = Linear prediction (predict)
= -.99474727
------------------------------------------------------------------------------
variable | dy/dx Std. Err. z P>|z| [ 95% C.I. ] X
---------+--------------------------------------------------------------------
prsta2~n | .2651868 .01509 17.58 0.000 .235617 .294757 1.80509
prsta2~x | -.5064899 .0279 -18.15 0.000 -.561174 -.451806 .611306
prsta2~c | .3537866 .01747 20.26 0.000 .319555 .388018 .77312
prot_s~a*| -.0623684 .02655 -2.35 0.019 -.114405 -.010332 .251682
prot_f~m*| .5033253 .02407 20.91 0.000 .456152 .550498 .372407
taille | .0223309 .00784 2.85 0.004 .006963 .037699 9.40958
gp*| .0708028 .02256 3.14 0.002 .02658 .115025 .550177
co*| .0728515 .03368 2.16 0.031 .006845 .138858 .213662
Energie*| .0176582 .09753 0.18 0.856 -.173489 .208805 .014332
Interm~s*| -.1097848 .04549 -2.41 0.016 -.198946 -.020624 .199174
agri_a~m*| .5214527 .05294 9.85 0.000 .417685 .62522 .081297
consom~n*| .2880882 .05213 5.53 0.000 .185907 .39027 .086992
Automo~e*| -.1947418 .07553 -2.58 0.010 -.342785 -.046698 .025816
Equipe~t*| -.1197713 .04989 -2.40 0.016 -.217562 -.021981 .097068
Constr~n*| .1787437 .06633 2.69 0.007 .048737 .30875 .043559
Commerce*| .571487 .04964 11.51 0.000 .47419 .668784 .138905
Transp~t*| .4406036 .06155 7.16 0.000 .319966 .561241 .05013
Finance*| .6589079 .06771 9.73 0.000 .526197 .791619 .028351
Immobi~r*| .7368536 .09667 7.62 0.000 .547391 .926316 .010577
Sces_E~s*| .4826287 .04907 9.84 0.000 .386458 .5788 .146603
Sce_Pa~s*| .7683863 .06865 11.19 0.000 .633844 .902929 .029978
Edu_Sa~é*| 1.322056 .74727 1.77 0.077 -.142572 2.78668 .000125
Admini~n*| -4.222417 586.53 -0.01 0.994 -1153.8 1145.36 .000031
------------------------------------------------------------------------------
(*) dy/dx is for discrete change of dummy variable from 0 to 1
208
. predict statinnmkg,xb
(910 missing values generated)
209
innpdt0 | -.3731422 .1665713 -2.24 0.025 -.6996159 -.0466686
m_pform | .0628513 .1481507 0.42 0.671 -.2275188 .3532213
m_pstra | -.3216505 .1600572 -2.01 0.044 -.6353568 -.0079442
m_taille | -.1518853 .1437462 -1.06 0.291 -.4336227 .1298521
m_gp | -.0272172 .177323 -0.15 0.878 -.3747639 .3203296
m_co | -.1923929 .1671359 -1.15 0.250 -.5199732 .1351874
_cons | -2.390311 .317816 -7.52 0.000 -3.013219 -1.767403
-------------+----------------------------------------------------------------
/lnsig2u | -2.738997 2.196317 -7.0437 1.565705
-------------+----------------------------------------------------------------
sigma_u | .2542344 .2791897 .0295447 2.187704
rho | .060711 .1252455 .0008721 .8271705
------------------------------------------------------------------------------
Likelihood-ratio test of rho=0: chibar2(01) = 0.23 Prob >= chibar2 = 0.315
. mfx
Marginal effects after xtprobit
y = Linear prediction (predict)
= -.25686045
------------------------------------------------------------------------------
variable | dy/dx Std. Err. z P>|z| [ 95% C.I. ] X
---------+--------------------------------------------------------------------
innpdt_1*| .8277708 .16167 5.12 0.000 .5109 1.14464 .416138
~2lnrdin | .7794003 .06271 12.43 0.000 .656482 .902319 2.82001
~2lnrdex | -.4574118 .0705 -6.49 0.000 -.595591 -.319233 1.02586
prdynw~c | .0304576 .0575 0.53 0.596 -.082246 .143161 1.20609
lrdinx_1 | -.1516721 .01829 -8.29 0.000 -.187527 -.115817 2.77746
lrdexx_1 | .0221961 .02199 1.01 0.313 -.020911 .065304 1.05012
lrmacx_1 | .0398887 .01839 2.17 0.030 .003837 .075941 .83821
prot_s~a*| -.0080335 .10796 -0.07 0.941 -.219639 .203572 .369577
prot_f~m*| .1402757 .11008 1.27 0.203 -.075477 .356029 .510053
taille | .1921061 .14084 1.36 0.173 -.083941 .468153 10.3961
gp*| -.121014 .14648 -0.83 0.409 -.408111 .166083 .710317
co*| .5240498 .13047 4.02 0.000 .26834 .77976 .32037
Energie*| -.3550772 .1959 -1.81 0.070 -.739032 .028878 .048148
Interm~s*| .1766453 .12877 1.37 0.170 -.075737 .429027 .310847
agri_a~m*| .2186478 .14534 1.50 0.132 -.06622 .503516 .133598
consom~n*| .138401 .14134 0.98 0.327 -.13862 .415422 .151323
Automo~e*| .2160116 .17755 1.22 0.224 -.131971 .563994 .058466
Equipe~t*| .1369498 .13946 0.98 0.326 -.13639 .410289 .147354
Constr~n*| -6.258175 830.13 -0.01 0.994 -1633.28 1620.77 .000265
Commerce*| -.4365067 .31079 -1.40 0.160 -1.04564 .172626 .016402
Finance*| .1385497 .19836 0.70 0.485 -.250236 .527335 .034392
Sces_E~s*| .0316049 .19808 0.16 0.873 -.356616 .419826 .041799
innpdt0*| -.3731422 .16657 -2.24 0.025 -.699616 -.046669 .400529
m_pform | .0628513 .14815 0.42 0.671 -.227519 .353221 .502249
m_pstra | -.3216505 .16006 -2.01 0.044 -.635357 -.007944 .342901
m_taille | -.1518853 .14375 -1.06 0.291 -.433623 .129852 10.3576
m_gp | -.0272172 .17732 -0.15 0.878 -.374764 .32033 .664506
m_co | -.1923929 .16714 -1.15 0.250 -.519973 .135187 .302381
------------------------------------------------------------------------------
(*) dy/dx is for discrete change of dummy variable from 0 to 1
. predict dyninnpdt,xb
(29087 missing values generated)
210
Fitting comparison model:
Iteration 0: log likelihood = -2587.196
Iteration 1: log likelihood = -1463.7373
Iteration 2: log likelihood = -1452.8578
Iteration 3: log likelihood = -1452.8362
Iteration 4: log likelihood = -1452.8334
Iteration 5: log likelihood = -1452.833
Iteration 6: log likelihood = -1452.833
Iteration 7: log likelihood = -1452.8329
Fitting full model:
rho = 0.0 log likelihood = -1452.8329
rho = 0.1 log likelihood = -1454.8405
Iteration 0: log likelihood = -1454.8405
Iteration 1: log likelihood = -1452.6759
Iteration 2: log likelihood = -1452.6654
Iteration 3: log likelihood = -1452.6652
Iteration 4: log likelihood = -1452.6652
211
rho | .0758428 .1303977 .0021362 .7588029
------------------------------------------------------------------------------
Likelihood-ratio test of rho=0: chibar2(01) = 0.34 Prob >= chibar2 = 0.281
. mfx
Marginal effects after xtprobit
y = Linear prediction (predict)
= -.3343063
------------------------------------------------------------------------------
variable | dy/dx Std. Err. z P>|z| [ 95% C.I. ] X
---------+--------------------------------------------------------------------
innpcd_1*| .3169366 .14718 2.15 0.031 .028463 .60541 .365608
~2lnrdin | .2638478 .03845 6.86 0.000 .18849 .339206 2.82001
~2lnrdex | -.136149 .05937 -2.29 0.022 -.252514 -.019784 1.02586
prdynw~c | .8615189 .08233 10.46 0.000 .70015 1.02289 1.20609
lrdinx_1 | -.0692787 .01569 -4.42 0.000 -.100026 -.038532 2.77746
lrdexx_1 | -.0251242 .01921 -1.31 0.191 -.062779 .012531 1.05012
lrmacx_1 | -.0867944 .01692 -5.13 0.000 -.119953 -.053636 .83821
prot_s~a*| .0050477 .09751 0.05 0.959 -.186059 .196155 .369577
prot_f~m*| -.075084 .1033 -0.73 0.467 -.277539 .127371 .510053
taille | -.0967251 .124 -0.78 0.435 -.339768 .146318 10.3961
gp*| .298198 .13398 2.23 0.026 .0356 .560796 .710317
co*| .0135384 .10927 0.12 0.901 -.200637 .227713 .32037
Energie*| .0761075 .17198 0.44 0.658 -.26096 .413175 .048148
Interm~s*| .2026952 .11133 1.82 0.069 -.015504 .420894 .310847
agri_a~m*| .2237443 .12999 1.72 0.085 -.031026 .478515 .133598
consom~n*| .1531034 .12518 1.22 0.221 -.092254 .398461 .151323
Automo~e*| -.0616064 .15709 -0.39 0.695 -.369497 .246284 .058466
Equipe~t*| -.0289754 .11828 -0.24 0.806 -.2608 .202849 .147354
Constr~n*| 3.790472 712.26 0.01 0.996 -1392.22 1399.8 .000265
Commerce*| .421222 .26095 1.61 0.106 -.090239 .932684 .016402
Finance*| .1642146 .18665 0.88 0.379 -.201611 .53004 .034392
Sces_E~s*| .0713833 .17054 0.42 0.676 -.262862 .405629 .041799
innpcd0*| .2275512 .16089 1.41 0.157 -.087796 .542898 .32381
m_pform | -.1688692 .13625 -1.24 0.215 -.435908 .098169 .502249
m_pstra | -.1301506 .13989 -0.93 0.352 -.404321 .14402 .342901
m_taille | .1073724 .12721 0.84 0.399 -.141958 .356703 10.3576
m_gp | -.2825518 .16096 -1.76 0.079 -.598031 .032927 .664506
m_co | -.1679429 .14705 -1.14 0.253 -.456153 .120267 .302381
------------------------------------------------------------------------------
(*) dy/dx is for discrete change of dummy variable from 0 to 1
. predict dyninnpcd,xb
(29087 missing values generated)
212
Fitting comparison model:
213
m_co | .0324106 .1274553 0.25 0.799 -.2173972 .2822183
_cons | -.8564228 .1946953 -4.40 0.000 -1.238018 -.4748271
-------------+----------------------------------------------------------------
/lnsig2u | -11.12055 14.92683 -40.37659 18.1355
-------------+----------------------------------------------------------------
sigma_u | .0038477 .0287172 1.71e-09 8671.075
rho | .0000148 .000221 2.92e-18 1
------------------------------------------------------------------------------
Likelihood-ratio test of rho=0: chibar2(01) = 2.4e-04 Prob >= chibar2 = 0.494
. mfx
Marginal effects after xtprobit
y = Linear prediction (predict)
= .15372617
------------------------------------------------------------------------------
variable | dy/dx Std. Err. z P>|z| [ 95% C.I. ] X
---------+--------------------------------------------------------------------
innorg_1*| .27051 .05052 5.35 0.000 .171496 .369524 .450265
~2lnrdin | .0995849 .03022 3.30 0.001 .040357 .158813 2.82001
~2lnrdex | -.0763933 .04999 -1.53 0.127 -.174381 .021594 1.02586
prdynw~c | .2768659 .04623 5.99 0.000 .186251 .367481 1.20609
lrdinx_1 | -.023795 .01289 -1.85 0.065 -.049052 .001462 2.77746
lrdexx_1 | .0056318 .01649 0.34 0.733 -.026681 .037944 1.05012
lrmacx_1 | .0020128 .01392 0.14 0.885 -.025273 .029298 .83821
prot_s~a*| .0695864 .08207 0.85 0.397 -.091273 .230445 .369577
prot_f~m*| .2091467 .0828 2.53 0.012 .046858 .371435 .510053
taille | .2915495 .10151 2.87 0.004 .092593 .490506 10.3961
gp*| -.00327 .10193 -0.03 0.974 -.20305 .19651 .710317
co*| .0727898 .09914 0.73 0.463 -.121528 .267108 .32037
Energie*| .13841 .13131 1.05 0.292 -.118947 .395767 .048148
Interm~s*| -.0631059 .08633 -0.73 0.465 -.2323 .106088 .310847
agri_a~m*| -.1127828 .09989 -1.13 0.259 -.308563 .082998 .133598
consom~n*| .0269904 .09642 0.28 0.780 -.161987 .215968 .151323
Automo~e*| .0191517 .12171 0.16 0.875 -.219386 .257689 .058466
Equipe~t*| .0522737 .09413 0.56 0.579 -.132216 .236763 .147354
Constr~n*| 5.332592 22530 0.00 1.000 -44153.1 44163.8 .000265
Commerce*| -.005632 .1943 -0.03 0.977 -.386451 .375187 .016402
Finance*| -.0053878 .15288 -0.04 0.972 -.305031 .294256 .034392
Sces_E~s*| -.0579492 .1367 -0.42 0.672 -.32587 .209972 .041799
innpcd0*| .1704166 .05925 2.88 0.004 .054286 .286547 .32381
m_pform | -.2006892 .10922 -1.84 0.066 -.414755 .013376 .502249
m_pstra | .1566372 .11631 1.35 0.178 -.071328 .384603 .342901
m_taille | -.271727 .104 -2.61 0.009 -.475571 -.067883 10.3576
m_gp | .0587433 .12477 0.47 0.638 -.185803 .30329 .664506
m_co | .0324106 .12746 0.25 0.799 -.217397 .282218 .302381
------------------------------------------------------------------------------
(*) dy/dx is for discrete change of dummy variable from 0 to 1
. predict dyninnorg,xb
(29087 missing values generated)
214
Iteration 5: log likelihood = -1957.9307
Iteration 6: log likelihood = -1957.9306
Iteration 7: log likelihood = -1957.9306
Fitting full model:
rho = 0.0 log likelihood = -1957.9306
rho = 0.1 log likelihood = -1960.7315
Iteration 0: log likelihood = -1960.7315
Iteration 1: log likelihood = -1958.7449
Iteration 2: log likelihood = -1958.2971
Iteration 3: log likelihood = -1958.04
Iteration 4: log likelihood = -1957.9572
Iteration 5: log likelihood = -1957.9371
Iteration 6: log likelihood = -1957.9319
Iteration 7: log likelihood = -1957.9308
Iteration 8: log likelihood = -1957.9308
Iteration 9: log likelihood = -1957.9308
Iteration 10: log likelihood = -1957.9308
------------------------------------------------------------------------------
innmkg | Coef. Std. Err. z P>|z| [95% Conf. Interval]
-------------+----------------------------------------------------------------
innmkg_1 | .6850401 .1058319 6.47 0.000 .4776134 .8924667
prdynwo2ln~n | .1306838 .030078 4.34 0.000 .071732 .1896356
prdynwo2ln~x | -.1755623 .0472869 -3.71 0.000 -.2682428 -.0828818
prdynwo2ln~c | .1407326 .0454027 3.10 0.002 .051745 .2297203
lrdinx_1 | -.0344832 .0130422 -2.64 0.008 -.0600455 -.0089209
lrdexx_1 | .0175937 .0157963 1.11 0.265 -.0133664 .0485538
lrmacx_1 | -.0217589 .0130786 -1.66 0.096 -.0473925 .0038747
prot_stra | .0334265 .083949 0.40 0.691 -.1311106 .1979636
prot_form | .2980783 .0851894 3.50 0.000 .1311102 .4650464
taille | .142717 .1033906 1.38 0.167 -.0599249 .3453589
gp | -.1763726 .1094095 -1.61 0.107 -.3908114 .0380661
co | .2783443 .0962855 2.89 0.004 .0896282 .4670604
Energie | -.5444282 .1468921 -3.71 0.000 -.8323315 -.256525
Intermedia~s | -.3751365 .0907065 -4.14 0.000 -.552918 -.197355
agri_alim | -.0371568 .1035802 -0.36 0.720 -.2401701 .1658566
consommation | -.0632955 .099877 -0.63 0.526 -.2590508 .1324598
Automobile | -.5112317 .129211 -3.96 0.000 -.7644806 -.2579827
Equipement | -.3761269 .099446 -3.78 0.000 -.5710376 -.1812163
Construction | -7.319846 19940.08 -0.00 1.000 -39089.15 39074.51
Commerce | -.0385051 .2054584 -0.19 0.851 -.4411961 .364186
Transport | (omitted)
Finance | .5388852 .1529549 3.52 0.000 .2390991 .8386714
Immobilier | (omitted)
Sces_Eses | -.0641595 .141007 -0.46 0.649 -.3405281 .2122091
Sce_Partic~s | (omitted)
Edu_Santé | (omitted)
Administra~n | (omitted)
innmkg0 | .0076539 .1147717 0.07 0.947 -.2172944 .2326022
m_pform | .3508886 .1134086 3.09 0.002 .1286118 .5731655
m_pstra | -.0661217 .1174152 -0.56 0.573 -.2962511 .1640078
m_taille | -.0526414 .1056701 -0.50 0.618 -.2597509 .1544681
m_gp | .0191457 .1331056 0.14 0.886 -.2417365 .2800279
m_co | -.1176751 .1245393 -0.94 0.345 -.3617677 .1264174
_cons | -1.86941 .2097459 -8.91 0.000 -2.280505 -1.458316
-------------+----------------------------------------------------------------
215
/lnsig2u | -11.17748 13.86736 -38.357 16.00204
-------------+----------------------------------------------------------------
sigma_u | .0037397 .0259302 4.69e-09 2984.006
rho | .000014 .0001939 2.20e-17 .9999999
------------------------------------------------------------------------------
Likelihood-ratio test of rho=0: chibar2(01) = 2.7e-04 Prob >= chibar2 = 0.493
. mfx
. predict dyninnmkg,xb
(29087 missing values generated)
216
Wald chi2(19) = 2572.73
corr(u_i, X) = 0 (assumed) Prob > chi2 = 0.0000
------------------------------------------------------------------------------
prod | Coef. Std. Err. z P>|z| [95% Conf. Interval]
-------------+----------------------------------------------------------------
dyninnpdt | -.0120731 .0139228 -0.87 0.386 -.0393613 .0152152
dyninnpcd | -.0368871 .0169239 -2.18 0.029 -.0700573 -.0037168
dyninnmkg | -.0368628 .0378784 -0.97 0.330 -.111103 .0373775
dyninnorg | .1119344 .0458906 2.44 0.015 .0219905 .2018783
innpdt_1 | -.0316713 .0174447 -1.82 0.069 -.0658622 .0025197
innpcd_1 | .0037231 .0136189 0.27 0.785 -.0229694 .0304157
innorg_1 | -.058207 .0174112 -3.34 0.001 -.0923324 -.0240816
innmkg_1 | .1079324 .0290268 3.72 0.000 .051041 .1648238
taille | .3237512 .0084414 38.35 0.000 .3072063 .3402961
Energie | .1733271 .0720172 2.41 0.016 .032176 .3144783
Intermedia~s | -.2392526 .0452413 -5.29 0.000 -.3279239 -.1505812
agri_alim | .1017161 .0505549 2.01 0.044 .0026303 .2008019
consommation | -.1931708 .0459369 -4.21 0.000 -.2832055 -.103136
Automobile | -.0618017 .0630008 -0.98 0.327 -.1852809 .0616776
Equipement | -.2715298 .0489988 -5.54 0.000 -.3675657 -.1754938
Construction | -1.169612 .7591987 -1.54 0.123 -2.657614 .3183904
Commerce | .3972577 .0907269 4.38 0.000 .2194361 .5750792
Transport | (omitted)
Finance | -.4498695 .0721119 -6.24 0.000 -.5912061 -.3085328
Immobilier | (omitted)
Sces_Eses | -.4227833 .0642696 -6.58 0.000 -.5487494 -.2968172
Sce_Partic~s | (omitted)
Edu_Santé | (omitted)
Administra~n | (omitted)
_cons | 2.017546 .0929982 21.69 0.000 1.835273 2.199819
-------------+----------------------------------------------------------------
sigma_u | .61838691
sigma_e | .13684767
rho | .95331363 (fraction of variance due to u_i)
------------------------------------------------------------------------------
217
Finance | -.208165 .0334645 -6.22 0.000 -.2737542 -.1425757
Immobilier | .0233417 .0474648 0.49 0.623 -.0696875 .1163709
Sces_Eses | -.4992871 .0213849 -23.35 0.000 -.5412008 -.4573734
Sce_Partic~s | -.3750585 .0325864 -11.51 0.000 -.4389267 -.3111902
Edu_Santé | -.6310572 .3768782 -1.67 0.094 -1.369725 .1076104
Administra~n | .3851293 .7860462 0.49 0.624 -1.155493 1.925751
_cons | 1.923099 .0377893 50.89 0.000 1.849033 1.997164
-------------+----------------------------------------------------------------
sigma_u | .69629743
sigma_e | .26379732
rho | .874483 (fraction of variance due to u_i)
------------------------------------------------------------------------------
218
. estimates store statfe
. hausman statfe statre
chi2(15) = (b-B)'[(V_b-V_B)^(-1)](b-B)
= 762.23
Prob>chi2 = 0.0000
. xtreg prod dyninnpdt dyninnpcd dyninnmkg dyninnorg innpdt_1 innpcd_1 innorg_1 innmkg_1
taille Energie Intermediaires agri_alim consommation Automobile Equipement Construction
Commerce Transport Finance Immobilier Sces_Eses Sce_Particuliers Edu_Santé
Administration,fe
note: Energie omitted because of collinearity
note: agri_alim omitted because of collinearity
note: Construction omitted because of collinearity
note: Commerce omitted because of collinearity
note: Transport omitted because of collinearity
note: Finance omitted because of collinearity
note: Immobilier omitted because of collinearity
note: Sces_Eses omitted because of collinearity
note: Sce_Particuliers omitted because of collinearity
note: Edu_Santé omitted because of collinearity
note: Administration omitted because of collinearity
F(13,565) = 28.93
corr(u_i, Xb) = -0.5196 Prob > F = 0.0000
------------------------------------------------------------------------------
prod | Coef. Std. Err. t P>|t| [95% Conf. Interval]
-------------+----------------------------------------------------------------
dyninnpdt | .0127615 .0160569 0.79 0.427 -.0187769 .0443
dyninnpcd | -.002629 .0209572 -0.13 0.900 -.0437926 .0385345
dyninnmkg | -.0693789 .0582399 -1.19 0.234 -.1837721 .0450143
dyninnorg | .0141196 .0679128 0.21 0.835 -.1192727 .1475119
innpdt_1 | -.0220169 .0201594 -1.09 0.275 -.0616135 .0175798
219
innpcd_1 | .0127967 .0153816 0.83 0.406 -.0174154 .0430087
innorg_1 | -.0311503 .0226341 -1.38 0.169 -.0756076 .0133071
innmkg_1 | .1235051 .040906 3.02 0.003 .0431586 .2038515
taille | .5504652 .0376564 14.62 0.000 .4765016 .6244288
Energie | (omitted)
Intermedia~s | -.0370367 .1944156 -0.19 0.849 -.4189022 .3448289
agri_alim | (omitted)
consommation | -.0387407 .1372763 -0.28 0.778 -.3083749 .2308936
Automobile | -.1261871 .2772334 -0.46 0.649 -.6707211 .4183469
Equipement | -.2592856 .1976446 -1.31 0.190 -.6474934 .1289222
Construction | (omitted)
Commerce | (omitted)
Transport | (omitted)
Finance | (omitted)
Immobilier | (omitted)
Sces_Eses | (omitted)
Sce_Partic~s | (omitted)
Edu_Santé | (omitted)
Administra~n | (omitted)
_cons | -.4695965 .3944217 -1.19 0.234 -1.244308 .3051153
-------------+----------------------------------------------------------------
sigma_u | .75950141
sigma_e | .13684767
rho | .96855568 (fraction of variance due to u_i)
------------------------------------------------------------------------------
F test that all u_i=0: F(3201, 565) = 24.05 Prob > F = 0.0000
chi2(13) = (b-B)'[(V_b-V_B)^(-1)](b-B)
= 78.91
Prob>chi2 = 0.0000
220