Methodologie Environnementale

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METHODOLOGIE ENVIRONNEMENTALE, SOCIALE, DE SECURITE ET

D’HYGIENE (ESSH)

a) Conception technique et méthodologie


a.1). Compréhension de la de la mission
Le secteur éducation - formation constitue un enjeu majeur pour le processus de développement de la
Côte d'Ivoire où 53% de la population de plus de 15 ans est analphabète. Environ 70% d’une classe d’âge
est inscrite au primaire (mais seulement 46% achève le cycle), 34% au collège et 15% au lycée.
L’enseignement technique et professionnel, sous-équipé, n’offre que 78.000 places et ne constitue pas une
alternative porteuse. Les universités publiques, saturées après le quintuplement des effectifs en 20 ans
souffrent encore d’importantes dégradations. Les écoles d’ingénieurs regroupées à l’INP-HB sont sous-
équipées et fortement déficitaires.
La Côte-d’Ivoire a réalisé en 2009 une analyse approfondie du secteur éducation-formation. Les principaux
résultats de ce diagnostic ont permis de produire une stratégie sectorielle en réponse aux défis structurels
et conjoncturels.
Aujourd’hui, au niveau des perspectives, la Côte d’Ivoire ambitionne de devenir un pays émergent à
l’horizon 2020. Elle souhaite pour ce faire, s’appuyer sur son système éducatif et plus particulièrement le
sous-secteur l'enseignement technique et la formation professionnelle qui est l'un des maillons essentiels
comme moteur dans son programme de relance et de développement socio-économique, vu le rôle qu'ils
jouent dans l'insertion des jeunes dans le tissu socio-professionnel.
Ainsi, depuis la sortie de crise, ce secteur a reçu une grande attention du gouvernement ivoirien qui a
adopté récemment un plan stratégique de réforme de son système d’enseignement technique et de
formation professionnelle sur la période 2016-2020. Dans le cadre de ce Programme, il est prévu les
travaux de construction au sein du lycée professionnel de Yopougon. A travers ce plan de réforme, le
gouvernement ivoirien entend, entre autres, renforcer les équipements techniques et pédagogiques des
lycées techniques. Il prévoit également la construction de huit (8) nouveaux lycées techniques et le
recrutement de 153 enseignants. Parmi les huit (8) nouveaux lycées techniques à construire, celui de
Yopougon qui retient notre attention.
Aussi, conscient des impacts que ce projet peut avoir sur l’Environnement et sur les populations riveraines,
l’Unité de Coordination du Projet C2D Education Formation (UCP-EF) a-t-il institué la prise en compte
d’une Etude Environnementale, Sociale, de Sécurité et d’Hygiène (ESSH).
C’est donc pour analyser et établir les enjeux Environnementaux et Sociaux du projet afin d’identifier et
d’évaluer les impacts potentiels du projet sur l’Environnement naturel et humain et de proposer des
mesures d’atténuation ou de compensation efficaces des impacts négatifs et des mesures de maximisation
des impacts positifs que la présente étude à été commanditée.
Spécifiquement, il s’agit de :
 décrire le cadre institutionnel et juridique de mise en œuvre ;
 décrire les principales composantes du projet ;
 Décrire l’état initial ;
 Identifier, analyser et évaluer les impacts Environnementaux et Socio-économiques qui pourraient
être générés par le projet;
 Proposer des mesures d’atténuation des impacts appropriées et réalisables pour atténuer les
impacts négatifs des activités sur l’Environnement et le cadre socio économique de la zone d’influence
du projet ;
 Elaborer un Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) contenant :
- Description du programme de suivi,
- Description des Responsabilités,
- Elaboration du calendrier de mise en œuvre,
- Estimation des coûts et sources de financement.

a.2). Démarche méthodologique de travail

a.2.1 Cadre institutionnel et juridique


a.2.1.1 Cadre institutionnel
Le cadre institutionnel concerne les institutions publiques nationales, privées et autres dont les types
d’interventions seront diverses à tous les stades de mise en œuvre du projet.
Il s’agira de faire un inventaire des différents départements ministériels, des administrations locales qui
abriteront le projet. Leurs missions spécifiques seront décrites de manière succincte en insistant sur leur
intérêt et leur rôle dans la mise en œuvre du projet.
Les organismes impliqués directement ou indirectement dans le projet sont à titre indicatif :
- le Ministère de l’Environnement, et du Développement Durable ;
- la Direction Générale de l’Environnement (DGE);
- la Direction Générale du Développement Durable (DGDD) ;
- l'Agence Nationale de l'Environnement (ANDE) ;
- le Centre Ivoirien Anti-pollution (CIAPOL) ;
- les ONG et Coopératives.
Dans le domaine de l'Environnement, il existe une centaine d'ONG en grande partie organisée en réseaux.
Environ 80 ONG constituent la Fédération des Réseaux des ONG et Associations de l'Environnement
(FEREAD) et 40 autres sont en train de créer une Union des associations partenaires d'un programme
initié par le PNUD, qui finance les microprojets environnementaux des ONG locales.
L’UICN est l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature, crée en 1948. L’UICN est le plus vaste
réseau mondial de protection de l’Environnement avec plus de 1 000 gouvernements et ONG, près de 11
000 scientifiques et experts bénévoles dans environ 160 pays. Les objectifs de l’UICN sont de trouver des
solutions aux défis de l’Environnement et du développement, d’appuyer la recherche scientifique, gérer des
projets sur le terrain partout dans le monde, etc.

a.2.1.2 Cadre législatif et réglementaire


Le cadre législatif et réglementaire concerne la règlementation ivoirienne relative à la qualité de
l’environnement, à la santé et la sécurité et à la protection des milieux sensibles.
A ces textes Règlementaires, s’ajouteront les conventions internationales et sous régionales ratifiées par la
Côte d’Ivoire et les normes internationales traitant des aspects environnementaux et sociaux du projet.
Au niveau des textes législatifs et règlementaires nationaux, plusieurs textes régissent le présent projet. Il
s’agit entre autres :
- de la constitution ivoirienne de 2016 ;
- de la loi portant Code de l'Environnement;
- de la loi portant Code de l’eau ;
- de la loi portant Code Minier ;
- de la loi portant Code du Travail ;
- de la loi relative au domaine foncier rural ;
- de la loi portant protection de la Santé Publique et de l’Environnement contre les effets des
déchets industriels, toxiques, nucléaires et des substances toxiques nocives ;
- de la loi portant Code de la prévoyance sociale ;
- de la loi portant transfert et répartition des compétences de l’Etat aux collectivités territoriales ;
- de la loi n°65-425 du 20 décembre 1965 portant code forestier modifié en 2014,
- de la loi 79-643 du 8 août 1979 ; portant organisation du plan de secours à l’échelon national en
cas de catastrophe ;
- de la loi 2014-390 du 20 juin 2014 d’orientation sur le développement durable,
- de l’ordonnance 2013-662 du 20 septembre 2013 relative à la concurrence,
- de l’ordonnance n°2012-487 du 7 juin 2012 portant code des Investissements,
- du décret n°2013-327 du 22 mai 2013 portant interdiction de la production, de l’importation, de la
commercialisation, de la détention et de l’utilisation des sachets plastiques,
- du décret relatif au comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail ;
- du décret déterminant les règles et procédures applicable aux études relatives à l'impact
environnemental des projets de développement ;
- du décret relatif aux installations classées pour la protection de l’environnement.
- du décret fixant les règles d’indemnisation pour destruction de cultures ;
- du décret relatif aux procédures domaniales et foncières;
- du décret relatif à la purge des droits coutumiers sur le sol pour intérêt général ;
- du décret portant Audit Environnemental ;
- de l’arrêté portant fixation du barème d’indemnisation des cultures.
Les textes législatifs et règlementaires seront récapitulés dans le tableau ci-dessous:
Intitulé de la législation ou de la réglementation Articles ou dispositions se rapportant aux activités du
projet

Les Conventions ou accords internationaux ratifiés par la Côte d’Ivoire seront également prises en compte.
En effet, plusieurs conventions ou accords ont été signés par la Côte d’Ivoire dans le domaine de la
protection de l’environnement. On citera notamment :
- Convention de vienne pour la protection de la couche d’ozone ;
- Convention de BÂLE sur le contrôle des mouvements transfrontaliers des déchets dangereux et
de leur élimination;
- Convention cadre des Nations Unies sur la diversité biologique ;
- la Convention de BAMAKO sur l’interdiction d’importer en Afrique des déchets dangereux ;
- conventions et Protocoles des nations unies sur le changement climatique ;
- Convention de Stockholm sur les Polluants Organiques persistants (20 janvier 2004) ;
- Convention sur la désertification ;
- Convention de Bâle (ratifié le 9 juin 1994).
Les conventions et accords seront récapitulés dans la matrice ci-dessous:
Intitulé de la convention Date de ratification Objectif visé par la Aspects liés aux activités du
ou accord par la Côte d’Ivoire convention projet

a.3) Description du projet


Il s’agit de faire la description des composantes du projet pendant les différentes phases (la phase de
préparation, la phase de construction, la phase d’exploitation et la phase de fermeture). Cette description
portera sur :
- Le contexte du projet ;
- La localisation géographique des sites du projet sur une carte avec une mise en évidence des
éléments sensibles et/ou vulnérables situés dans le milieu environnant et ses distances entre les
localités ;
- description des activités de construction (dégagement du terrain, décapage, terrassement) ;
- description des caractéristiques techniques du projet  (l’emplacement des infrastructures à mettre
en place, les équipements, etc.) ;
- organisation des travaux de construction (plan de réalisation des travaux : durée, horaire de travail,
effectif, main d’œuvre requise, engins mis en œuvre, origine et itinéraire de l'apport des matériaux
utilisés, etc) ;
- source et nature des rejets (liquides, solides, bruits, …) et leur mode de gestion ;
- milieu récepteur des rejets (éventuels) ;
- les moyens matériels et humains nécessaires à la réalisation du projet.

.a.4) Analyse de l’état initial de l’Environnement


En se basant sur les données existantes et les prospections des lieux, on procèdera à la caractérisation
générale des principales composantes du milieu qui sera focalisée sur trois axes :
- le milieu physique ;
- le milieu biologique ;
- le milieu socio-économique.

a.4.1) Milieu physique


Le milieu physique sera décrit sous les aspects suivants :
a) Climat et conditions météorologiques : les données climatiques (précipitation, températures, etc.)
seront collectées auprès des services compétents de la zone du projet. Ces paramètres, une fois
analysées, permettront de mieux apprécier le régime climatique de la zone du projet et de
comprendre son influence sur le régime pluviométrique. Des graphes et des analyses statistiques
seront réalisés à cet effet ;
b) Données topographiques et morphologiques : Des cartes topographiques de grande précision
seront collectées et exploitées. En ce qui concerne les données sur les caractéristiques du sol, les
cartes élaborées par l’ORSTOM seront complétées par les observations de terrain ;
c) Géologie et pédologie : Cette phase vise à définir la stabilité du sol de la zone du projet et faire des
propositions de types de travaux adaptés au site. Les cartes géologiques et hydrogéologiques de
la zone du projet seront collectées auprès des services techniques de la zone du projet. Aussi, les
études géologiques de terrain viendront-elles compléter celles déjà disponibles dans les services
spécialisés ;
d) Données hydrologiques et hydrogéologiques : les données hydrologiques et hydrographiques,
seront collectées auprès des services techniques de la gestion des eaux.
e) Sites et paysages : une étude paysagère se réalisée afin de mettre en évidence l’organisation et
l’articulation des espaces, la perception des sites depuis leur environnement proche ou lointain.

a.4.2) Milieu biologique


Une présentation des caractéristiques des écosystèmes et leur fonctionnement sera faite. Les stress
éventuels qui y existent, ainsi que la vulnérabilité des milieux naturels rencontrés seront précisés. Seront
également précisées et dûment commentées les zones sensibles et vulnérables. Il s’agira donc de :
a. Identifier les écosystèmes;
b. Décrire la faune et la flore.

a.4.3) Milieu humain


A ce niveau seront décrites les composantes de l’environnement socio-économique et les installations
voisines susceptibles d’être affectées par le projet. En particulier, l’étude décrira:
a. l’occupation actuelle du sol : Types d'activité (agriculture, industrie, habitat, etc.), zones de
loisir et de tourisme, infrastructures existantes  etc. ;
b. la situation socio-économique et socioculturelle
- Population, profil démographique et conditions d'habitation ;
- Activités économiques et ressources de la population ;
- Qualité et mode de vie, stabilité des relations, organisations et pratiques sociales et
culturelles, ethnies, etc. 
c. Le patrimoine culturel
- Sites archéologiques majeurs à éviter ;
- Monuments classés ou inscrits ;
d. Les sites classés ou inscrits pour leur intérêt esthétique ainsi que les autres sites
remarquables ne faisant pas actuellement l'objet d'une protection ;
e. Les circonscriptions dans les zones d’influence du projet. Faire l’état des lieux sur
d’éventuels conflits et problèmes sociaux latents et relever le mode de règlement de ces
conflits s’il en existe.
a.5) Identification et analyse des impacts potentiels du projet
a.5.1) Identification et analyse des impacts
Les impacts positifs et négatifs du projet sont identifiés et analysés en détail.
L’étude déterminera les impacts les plus significatifs. Tout d’abord, l’environnementaliste énumèrera toutes
les composantes pertinentes du milieu, susceptibles de recevoir une répercussion. Puis, il élaborera une
matrice d’identification d’impacts et des listes de contrôle. Ces impacts concernent :
- la dégradation du cadre et des conditions de vie de la population de la zone des travaux ;
- la dégradation de la végétation et la pression croissante sur les ressources naturelles, les
infrastructures sociales et l’Environnement biophysique et socioéconomique ;
- la dégradation de l’écosystème et la modification de l’hydrodynamisme du milieu ;
- l’amélioration de la qualité de vie des populations riveraines ;
- etc.

a.5.2) Méthode de caractérisation des impacts


La caractérisation d’un impact est un indicateur de synthèse des critères d’évaluation comme la qualité,
l’intensité, la portée, la durée de l’effet, etc.
- La qualité d’un effet traduit la nature ou l’orientation de la perturbation du milieu. Elle est positive
ou négative.
- L’intensité de l’impact traduit le degré ou le niveau des perturbations ; elle sert à évaluer l’ampleur
des modifications apportées à une composante Environnementale par les travaux. Elle peut être
faible, moyenne ou forte.
- La portée de l’effet est une estimation de la dimension spatiale (surface, longueur) touchée de
l’effet. Elle peut être ponctuelle, locale ou régionale.
- La durée de l’effet est le temps pendant lequel les perturbations apportées à une composante
Environnementale sont ressenties. Elle traduit l’aspect temporel et le caractère réversible ou
irréversible de l’incidence. Elle peut être courte, moyenne ou longue.

Les impacts significatifs seront décrits pendant les différents phases du projet :
- Aménagement des sites du projet,
- Construction des ouvrages et mise en place des équipements,
- Exploitation des universités et autres infrastructures et ouvrages.

Nous récapitulons dans un tableau (tableau ci-dessous), les impacts directs et indirects, positifs et négatifs
du projet durant la phase chantier et la phase de l’exploitation.
Phase du Zone Activités/source Composante du Nature de l’impact
projet concernée d’impact milieu affectée

a.5.3) Evaluation de l’importance des impacts


L’évaluation des impacts sur l’Environnement s’appuie essentiellement sur les sources d’impacts
potentielles inhérentes aux deux phases qualifiant la vie d’un projet, soit :
- la phase de travaux
- la phase d’exploitation.
L’évaluation de l’impact consiste à déterminer :
- L'importance de l'impact et sa durée: C'est un indicateur de synthèse permettant de porter un
jugement global sur l’impact que pourrait subir un élément Environnemental suite aux différentes
activités d’un projet ;
- la durée de l’impact qui peut être longue moyenne ou courte ;
- l’impact résiduel : cette variable est déterminée par un classement de l’impact selon sa capacité
d’être atténué complètement, en majeure partie ou partiellement par une mesure d’atténuation.
Tableau 1 : Critères d’évaluation des impacts

Intensité de l’impact Portée de l’impact Durée de l’impact Importance absolue de l’impact


Longue Majeure
Régionale Moyenne Majeure
Courte Majeure
Longue Majeure
Forte Locale Moyenne Moyenne
Courte Moyenne
Longue Majeure
Ponctuelle Moyenne Moyenne
Courte Mineure
Longue Majeure
Régionale Moyenne Moyenne
Courte Moyenne
Longue Moyenne
Moyenne Locale Moyenne Moyenne
Courte mineure
Longue Moyenne
Ponctuelle Moyenne Moyenne
Courte Mineure
Longue Majeure
Régionale Moyenne Moyenne
Courte Mineure
Longue Moyenne
Faible Locale Moyenne Moyenne
Courte Mineure
Longue Mineure
Ponctuelle Moyenne Mineure
Courte Mineure

Aux critères ci-dessus, il faut ajouter la qualité des impacts du projet sur l’Environnement ; l’impact peut
être jugé :
- positif quand il est bénéfique à la composante environnementale qu’il affecte ;
- négatif quand il affecte de façon défavorable le milieu récepteur ;
- neutre quand il n’a pas d’effet sur le milieu récepteur ;
Le consultant peut estimer également que l’impact nécessite une étude approfondie pour être classée dans
l’une des catégories ci-dessus identifiée.
a.5.4) Importance des impacts
L’importance de l’impact est déterminée par trois variables, à savoir:
- la résistance de l’élément environnemental: La résistance de l’élément environnemental exprime
les difficultés posées à la réalisation du projet en fonction des inconvénients que le projet cause à
cet élément ;
- sa perturbation : La perturbation de l’élément est un qualificatif qui permet d’évaluer l’intensité de
l’impact. Cette intensité est évaluée sur la base du degré de perturbation de l’élément touché par le
projet ;
- et l’étendue de l’impact: il permet d’évaluer la proportion de la population ou le domaine touché par
l’impact.

Tableau 1: Critères d'évaluation des impacts

Critères Niveau Description


Positif effet bénéfique sur l’Environnement
Négatif perturbation défavorable sur le milieu.
Qualité Neutre Pas d’effet
Nécessité d’études
Le consultant ne peut se prononcer dans l’état actuel des connaissances
approfondies
grande perturbation de l’Environnement et/ou retombées bénéfiques très
Forte
importantes.
Intensité
Moyenne perturbation moyenne sur le milieu et/ ou retombées assez importantes
Faible Absence de perturbation notoire du milieu et/ou très peu de retombées bénéfiques
Ponctuelle Environnement immédiat du tronçon
Portée Locale La zone d’influence directe
Régionale La zone d’influence indirecte
Courte l’effet est perceptible seulement pendant une phase des travaux
Durée Moyenne L’effet est perceptible durant toute la période des travaux
Longue L’effet reste perceptible même après les travaux

Cette évaluation des impacts se fait en se basant sur les critères utilisés dans la matrice d’identification
présentée ci-dessous tout en respectant la méthode de caractérisation des impacts.
La matrice ci-dessous mettra en évidence la présentation générale et concernera chaque phase du projet.
Phase du Zone Activités/ Composante du Nature Evaluation de l’importance de l’impact
projet concernée source milieu affectée de
d’impact l’impact Intensité Portée Durée Importance de
l’impact

a.5.5) Les sources possibles d’impacts


Elles seront étudiées comme citées en -dessous et ce pour ces différents impacts :
1. Impacts sur le milieu Physique
- Impacts sur l’air : pendant les travaux, les impacts sur la qualité de l’air sont relatifs à l’envol de la
poussière et de la pollution sonore des engins utilisés dans les chantiers or pendant l’exploitation
des infrastructures, les risques de maladies seront dus aux émissions de champs
électromagnétiques ;
- Impacts sur le sol : les principaux impacts du projet sur le sol sont la consommation des
ressources du sol, la consommation de l’espace, les risques de pollution des sols  et les incidences
sur les zones d’emprunt ;
- Impacts sur les eaux de surface : les risques d’impact sur les eaux de surface sont relatifs : à la
manipulation du carburant et des lubrifiants, l’entretien des véhicules et engins, etc. ;
- Impacts sur les eaux souterraines : sont dus : à la manipulation du carburant et des lubrifiants,
l’entretien des véhicules et engins, etc. ;
- Impacts sur le paysage.
2. Impacts sur le milieu biologique
- Impacts sur la végétation : le principal impact du projet sur la végétation est : l’exploitation des
zones d’emprunts. ;
- Impacts sur la faune : les principales sources sont : l’abattage des arbres, la manipulation du
carburant et des lubrifiants, l’entretien des véhicules et engins, etc.
3. Impacts sur le milieu humain 
Ces impacts sur le milieu humain seront analysés à travers le revenu et l’emploi, le patrimoine culturel, le
trafic et la mobilité. Il sera également, pris en compte, l’analyse participative des avantages et
inconvénients du projet.
- Création de revenu et emploi : la phase d’exécution des travaux constitue une source de revenus
avec le recrutement de main-d’œuvre locale ;
- Patrimoine culturel et habitat : pour les sites culturels, les monuments historiques, etc. ;
- Mobilité des personnes ;
- Impacts sur la santé : par une analyse des risques d’accidents surtout professionnelles, l’accès
aux services de santé existant et la possibilité de bénéficier de nouvelles infrastructures ;
- Impact sur la propagation des IST/VIH/SIDA Les conditions socio-économiques dans la zone du
projet peuvent être favorables à la propagation des IST ;
- Impact sur la sécurité au travail : pendant la phase des travaux, une augmentation des risques
d’accidents au travail peut avoir lieu.
- Amélioration de la qualité de vie par le recrutement de la main d’œuvre locale.
a.6) Mesures de protection de l’Environnement
C’est la synthèse des mesures environnementales proposées pour les différents impacts détectés. Ces
mesures ont pour but d’éliminer ou réduire les impacts négatifs du projet d’une part, et de proposer les
mesures envisagées pour favoriser ou optimiser les impacts positifs d’autre part.
Les mesures proposées sont des mesures d’atténuation ou de compensation des impacts négatifs, des
mesures de maximisation ou de renforcement des impacts positifs, en indiquant leur coût respectif.
Au titre des mesures générales on peut citer par exemple ce qui suit :
- Prévoir un mécanisme de concertation avec les autorités et les populations locales pour favoriser
l’insertion harmonieuse du projet dans l’environnement social et économique ;
- Préserver les atouts exceptionnels d’intérêt local ou national ;
- Proposer un système de gestion de la totalité des déchets liquide et solide, produits par les
activités sur le site du projet ;
- Former / sensibiliser, tout le personnel et les exploitants des ouvrages à réaliser, sur les
comportements ayant le minimum d’impact sur l’environnement ;
- Former / sensibiliser, tout le personnel et les exploitants des ouvrages à construire, sur les risques
et dangers liés aux activités et équipements utilisés pendant la phase d’exploitation des
universités ;
- Concevoir et appliquer des mesures de sécurité (limitations d’accès, installations de sécurité,
programme de gestion des risques, programme de révision des mesures de sécurité établie au
besoin etc.) et un plan d’urgence pour éviter tous risques et dangers ;
- Etablir des calendriers et horaires de travaux.

Un tableau récapitulatif sera établi pour les mesures spécifiques aux impacts identifiés :
Les mesures spécifiques aux impacts identifiés seront récapitulées à partir de la matrice ci-dessous.

Phase du Zone Activités/source Composante du Nature de Mesures d’atténuation


projet concernée d’impact milieu affectée l’impact préconisées

a.7) Gestion des risques et accidents


L’étude des risques et accidents est le fondement même d’une démarche de gestion des accidents
majeurs. Elle permet, à partir de l’identification et de la caractérisation des dangers potentiels de
déterminer :
- les aspects liés à l’utilisation des engins de chargement, d’excavation, d’évacuation des déchets
de décapage et de curage,
- les aspects liés à l’exploitation des infrastructures.
Le consultant est amené à :
a) analyser les risques : Dans cette étape, il s’agira d’analyser les risques à partir de la consultation
des études antérieures, du retour d’expérience sur les accidents passés ;
b) analyser la politique du promoteur en matière de sécurité, santé et environnement, mettant en
exergue le code de bonnes pratiques environnementales et sécuritaires ;
c) estimer le niveau de risque : Une estimation quantitative du niveau de risque sera faite en
présentant un programme de gestion de risque notamment les mesures de sécurité et de
protection prévues ainsi qu’un plan des mesures d’urgence avec scénarios du temps
d’intervention ;
d) élaborer des mesures de sécurité et d’hygiène (limitation d’accès au site du projet, programme
d’entretien et de suivi de l’intégrité du site, liste des règles ou codes de pratiques comme
référence) ;
e) Justifier les mesures de maîtrise des risques visant à diminuer la probabilité d’occurrence
d’accident et/ou réduire leurs conséquences sur l’Environnement ;
f) élaborer un Plan d’Urgence (PU) sommaire. Ce plan doit identifier les situations d’urgence.

a.8) Proposition du Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES)


Le Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) est un instrument qui décrit les mesures à
prendre durant l'exécution et l'exploitation d'un projet pour éliminer ou compenser ses effets négatifs sur
l’Environnement, ou les ramener à des niveaux acceptables 1.

Le Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) décrit les dispositions nécessaires à la mise en
œuvre des mesures de protection de l’environnement. Il constitue le but même de l’évaluation
environnementale en ce sens qu’il met en relation les éléments suivants :
 les activités source d’impact du projet ;
 les impacts potentiels générés ;
 les mesures de protection de l’environnement ;
 les indicateurs de suivi ;
 les sources de vérification ;
 les organismes de suivi.

1
Séance d’information sur la mise en œuvre du plan de gestion environnementale et sociale
Le Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) sert donc de guide aux utilisateurs à :
 identifier des impacts potentiels en rapport avec les activités du projet et des mesures
d’atténuation appropriées ;
 disposer d’un plan de responsabilisation des acteurs dans la mise en œuvre et le suivi de mise
en œuvre des mesures d’atténuation ;
 effectuer le suivi et la surveillance environnementale des activités du projet.
Afin d’être effectif, le PGES doit être pleinement intégré à la gestion globale du projet pendant toutes les
phases du projet.
Le cadre opérationnel du PGES se résume dans les activités de surveillance et de suivi environnemental.

a.8.1) Plan de Gestion des Déchets (PGD)


La gestion des déchets représente une composante importante du projet, et ce que ce soit durant la phase
de travaux ou la phase d’exploitation.
Le scénario de gestion que nous proposerons fera face aux nuisances générées par les déchets et
facilitera leurs manipulations, en ce qui concerne la production, la collecte, le transport, l’élimination et le
traitement.
Les principaux objectifs de notre mission sont :
- la prévention et la réduction de la production des déchets et leur nocivité ;
- la valorisation des déchets par la réutilisation, le recyclage et toute action visant la récupération
des matériaux réutilisables ;
- le stockage et le traitement des déchets dans des installations appropriées (exemple  : décharge
publique).

a.8.2) Besoins institutionnels pour la mise en œuvre du PGES


L’environnementaliste examinera les mandats et les institutions au niveau local, national et international et
prescrira les étapes requises pour renforcer ou étendre ses capacités pour permettre la mise en œuvre des
plans de gestion et de suivi.

a.8.3) Programme de mise en œuvre des mesures 


La garantie de la réussite dans la mise en œuvre des mesures contenues dans ce PGES nécessite
que tous les acteurs concernés par ce projet maîtrisent parfaitement les contours du rôle qui leur
incombe. De même, les actions doivent être programmées de manière à optimiser les moyens
disponibles et éviter les pertes du temps. Ainsi, l’environnementaliste proposera un programme
de mise en œuvre des mesures. A cet effet, il procédera à une classification des mesures
élaborées par ordre de priorité. Une Priorité sera accordée aux mesures se rapportant aux impacts
directs et à court terme. Il identifiera ou caractérisera les acteurs et les institutions capables de
mettre en œuvre les actions proposées. Il définira, si besoin, les phases nécessaires pour les
renforcer ou les élargir.
Activité/ Composante Nature Mesures Responsable Responsable
Phase du Zone Indicateurs de suivi Source de Source de
source du milieu de d’atténuation d’exécution ou de suivi coût
projet concernée environnementaux vérification financement
d’impact affectée l’impact préconisées de surveillance
                   
                   
                   

Le PGES sera présenté comme suit :

a.8.4) Programme de suivi et surveillance


 Plan de Participation du Public
La participation du public se fera notamment à travers les consultations et les audiences publiques et qui
devra se poursuivre pendant la phase de mise en œuvre du PGES. La participation des diverses
administrations publiques, des ONG et des populations constitue une composante importante de la
présente étude. Le PGES sera obligatoirement discuté avec toutes les parties concernées.

 Plan de Suivi et de Surveillance Environnemental et Social


La surveillance environnementale est l’opération qui consiste à s’assurer de la bonne exécution des
mesures environnementales prévues dans le Plan de Gestion de l’Environnemental et Social, exemple de
l’équipe de surveillance pour ce projet : l’Agence d’exécution, le bureau de contrôle, la collectivité locale,
l’entreprise et les ONG2.
Le suivi est une opération à caractère analytique et scientifique. C’est l’examen et l’observation continue ou
périodique du projet. Ce suivi se réalise à deux niveaux : pendant la réalisation du projet (suivi
d’exploitation) et après le projet (suivi post projet). Le suivi de ce projet sera assuré par l’ANDE.
Ainsi, l’étude indiquera les paramètres de surveillance à mener par les organismes ou acteurs chargés du
contrôle et le coût de l’opération. L’étude précisera aussi les autres intrants requis (formation, matériel et
renforcement institutionnel) permettant la mise en œuvre du plan. Le programme de suivi proposé devra
intégrer les populations, les institutions locales et les ONG au besoin.

a.8.5.) Programme de surveillance de l’environnement 


Les mesures d'atténuation environnementale et sociale proposées feront l’objet d’une surveillance afin de
s’assurer qu’elles sont bien mises en place et respectées pendant la mise en œuvre du projet suivant un
calendrier adéquat. La surveillance environnementale a ainsi pour objectif premier de contrôler la bonne

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Séance d’information sur la mise en œuvre du plan de gestion environnementale et sociale
exécution des activités et des travaux pendant toute la durée du projet et ce, en regard du respect des
engagements environnementaux pris par le consultant et, de façon plus générale, du respect et de la
protection de l’environnement. L’expression " engagement " se réfère principalement aux mesures
environnementales qui sont proposées, aux Lois, règlements, certificats d’autorisation délivrés par les
autorités gouvernementales ainsi qu’à tous les autres engagements pris par l’entreprise au regard du
projet. Cette surveillance permettra également, le cas échéant, d’identifier les impacts imprévus, et, si
requis, d’ajuster les mesures pour les éliminer ou les atténuer.
Les indicateurs et paramètres qui serviront au programme de suivi, devront se conformer aux normes
nationales en vigueur et se référer aux normes internationales généralement acceptées.
La surveillance des travaux s’effectuera durant toute la période de réalisation du projet et avec davantage
d’emphase à partir de la conception des plans et devis jusqu’à la fin de l’exploitation, la réhabilitation de la
dernière zone exploitée et la fermeture des sites utilisés. Il va sans dire que la surveillance des travaux
aura une très grande importance pendant la construction des infrastructures nécessaires au projet.
Les activités de gestion environnementale et sociale seront mises en place en cours de la mise en œuvre
du projet. Les phases de mise en œuvre du projet comprennent la construction, l’exploitation et la
fermeture du chantier.

Une surveillance environnementale sera exercée pendant toutes les phases du projet, depuis la
mobilisation du chantier jusqu’à la restauration des aires de travail.
Elle consistera à assurer le respect des engagements et des obligations du promoteur du projet en matière
de protection de l’environnement.
Elle visera également à mettre en œuvre les mesures d’atténuation et à veiller au respect des lois et des
règlements en vigueur, des conditions fixées dans les décrets gouvernementaux ainsi que les prescriptions
environnementales spécifiées dans le plan de gestion.
Une réunion de chantier aura lieu au début des travaux. Celle-ci aura notamment pour but d’informer et de
sensibiliser le personnel affecté au chantier, des dispositions environnementales et de sécurité qui seront à
observer durant toute la période des travaux et, du fonctionnement général des activités de surveillance.
Le rôle de l’autorité du surveillant environnemental, de même que les canaux de communication seront
aussi précisés lors de cette réunion. De façon générale, au moyen de fiches de surveillance
environnementale préalablement élaborées, le responsable de cette surveillance effectuera des visites
régulières des aires de travail, prendra note du respect rigoureux par les intervenants des divers
engagements, obligations, mesures et autres prescriptions, évaluera la qualité et l’efficacité des mesures
appliquées et notera toute non-conformité, qu’il aura observée. Il devra ensuite faire part de ses
observations au responsable de chantier afin que des mesures correctives appropriées soient convenues
et adoptées dans les meilleurs délais, le cas échéant. S’il y a lieu, les observations du responsable
permettront de réorienter les travaux, et même d’améliorer le déroulement du projet et la mise en place de
ses diverses composantes. Enfin, outre les comptes-rendus verbaux après chaque visite de chantier, des
rapports de surveillance seront produits et remis régulièrement au responsable de chantier, de même qu’à
l’initiateur du projet responsable de chaque section d’intervention (rapport hebdomadaire ou mensuel,
selon l’intensité des travaux).

a.8.6) Programme de suivi de l’environnement 


Le suivi environnemental consiste à observer l’évolution des composantes des milieux naturel et humain
potentiellement affectées par le projet, afin de vérifier que les mesures environnementales prises (mesures
de surveillance) sont effectivement efficaces. Le suivi environnemental permettra de suivre l’évolution de
l’état de l’environnement, notamment les éléments environnementaux sensibles et les activités
d’exploitation significatives, à partir d’indicateurs environnementaux et ce, pendant la durée du projet. Ce
dernier constitue une démarche scientifique qui permet de suivre l’évolution de certaines composantes des
milieux naturel et humain affectées par la réalisation du projet. Ainsi, les éléments du suivi identifiés sont
mesurables par des méthodes reconnues et les résultats du suivi reflèteront les changements survenus.
Le programme de suivi spécifique au projet doit viser les objectifs suivants :
 La vérification de la justesse des prévisions et des évaluations de certains impacts,
particulièrement ceux, pour lesquels subsistent des incertitudes dans l’étude d’impact ;
 L’identification d’impacts qui n’auraient pas été anticipés et, le cas échéant, la mise en place des
mesures environnementales appropriées ;
 L’évaluation de l’efficacité des mesures environnementales mises en œuvre ; et
 L’obtention d’informations et/ou d’enseignements permettant d’améliorer les méthodes de prévision
des impacts de projets similaires.
L’approche retenue pour l’élaboration du programme de suivi tient compte des divers milieux qui seront
touchés et des différents enjeux identifiés. La présentation du programme de suivi des éléments du milieu
suit l’ordre de présentation des éléments dans le rapport d’impact.
Il sera soumis au contrôle des autorités compétentes suivant la réglementation en vigueur pour leur
permettre de vérifier que les mesures proposées sont correctement mises en œuvre.

 Alimentation électrique
L'installation électrique sera exécutée par des spécialistes tenant compte des prescriptions du Ministère
chargé de l'inspection des installations classées.
L’ensemble des installations électriques présentes sur le site doivent être conformes aux réglementations
en vigueur auxquelles elles sont soumises en raison de leurs spécificités techniques (puissance, modèle).
Les installations électriques devront être munies de dispositifs de sécurité en rapport avec la plus grande
tension de régime existant entre les conducteurs et la terre.
Ces dispositifs doivent être en accord avec les réglementations qui régissent les catégories d’installations
électriques auxquelles appartiennent ces équipements.
Les installations électriques doivent garantir la sécurité du personnel en minimisant les risques décrits
précédemment.
La protection des travailleurs contre les risques de contact avec des conducteurs actifs ou des pièces
conductrices habituellement sous tension, sera réalisée par les mesures suivantes :
• mise hors de portée en éloignement ;
• mise hors de portée au moyen d’obstacles ;
• mise hors de portée par isolation.
Ces installations seront vérifiées régulièrement par un organisme agréé.
Les batteries d’engin doivent être adaptées aux engins et conformes aux réglementations en vigueur.
Elles seront changées dans des ateliers d’entretien en dehors du centre emplisseur, par un personnel
qualifié.

Les interventions sur les installations électriques


Le personnel intervenant sur les installations électriques doit disposer d’une habilitation délivrée par
l’employeur suite à une formation dans le domaine de la sécurité électrique.
Sur ce document, doivent figurer les informations suivantes :
• le niveau d’habilitation ;
• le domaine de tension ;
• les ouvrages concernés ;
• les autorisations ou interdictions particulières

 Incendie
Les précautions prises (pictogrammes, extincteurs) permettront de lutter contre un incendie éventuel
jusqu'à l'arrivée des renforts des sapeurs pompiers.
Pour éviter tout incendie, seront mises en place les mesure suivantes :
Les installations électriques :
• les postes de commande et de contrôle ainsi que tous les circuits seront installés
conformément à la réglementation des installations électriques ;
• les installations électriques seront visitées régulièrement par un organisme agréé ;
• les personnels de l’entreprise suivront des stages de formation sur les risques électriques ;
seuls ceux qui ont une habilitation spécifique seront autorisés à travailler sur les installations.
Les engins seront régulièrement entretenus, ce qui limitera les risques de fuite d’hydrocarbures pouvant
entraîner des incendies.
Le personnel sera sensibilisé à l’importance de maintenir le matériel mobile en bon état.
• les consignes de sécurité seront régulièrement renouvelées auprès du personnel.

Moyens d’intervention
Le chantier disposera d’extincteurs repérables sur le lieu de travail, dans les locaux et sur chaque engin.
Une personne sera nommée responsable de la maintenance des appareils par des visites périodiques de
façon à contrôler :
• la facilité d’accès ;
• le maintien du repérage et du bon emplacement des extincteurs ;
• la mise en place et le suivi du contrat d’entretien et de vérification avec un organisme agréé.
Des extincteurs seront également disposés dans les engins. De manière générale, le personnel sera formé
à l’utilisation des extincteurs lors de stages réalisés en collaboration avec l’organisme agréé procédant à la
vérification des matériels de lutte contre le feu.
Les moyens d’alarme externes seront constitués par des émetteur-récepteurs radios mobiles
accessibles à tout moment.
Une trousse de 1ere urgence sera disponible sur le site. Elle sera à disposition des secouristes du travail.
Un registre de soin sera disposé à proximité de la trousse et permettra l’enregistrement de tous les soins.

Mesures de prévention des risques d’accidents de circulation


Mise en place d’un plan de circulation :
o séparation des flux de circulation entre piétons et véhicules par des cheminements dédiés
pour les différents moyens de transport, passages piétons spécialement aménagés et
protégés
o réglementation de la vitesse des engins et la surveillance de son respect ;
o Mise en place des pictogrammes de signalisation ou panneaux permettent d'aménager
des cheminements sécurisés en attirant l'attention ou en signalant un danger spécifique à
certains endroits (poste de chargement / déchargement...).

Mesures de prévention des accidents de travail  


- Dispositifs de sécurité des machines
Les éléments de travail seront disposés, protégés, commandés ou équipés de façon telle que les
opérateurs ne puissent atteindre les zones dangereuses.
Les panneaux de signalisation seront choisis et disposés de façon à être perçus et compris facilement
sans ambiguïté.
Chaque machine sera munie d'un ou plusieurs dispositifs d'arrêt d'urgence clairement identifiables, (câble
ou barre frontale de protection...) accessibles et en nombre suffisant, permettant d'éviter les situations
dangereuses.
- Prévention des chutes
o réalisation des échelles, plates-formes, passerelles et coursives nécessaires à l'entretien
et à la surveillance de l’installation antidérapante. Elles seront dotées de plinthes, garde-
corps et rambardes de sécurité,
o réglementation, aménagement et protection par des panneaux, barrières de l'accès des
piétons aux sites et à certains espaces (zone circulation des engins, ...).

Mesures liées au personnel


Afin d’éviter tout risque lié à l’imprudence, à la méconnaissance, à la négligence du personnel,
préalablement à la prise de son poste puis régulièrement par la suite, il sera informé des risques et formé
à l’application des procédures et consignes de sécurité et à l’utilisation des moyens correspondants.

Sécurité du personnel
Le port d’équipement de protection Individuelle (EPI) sera obligatoire pour toute personne appelée à
pénétrer dans les zones à risque du site signalées au moyen de panneaux, même pour un séjour de
courte durée.
Ces équipements seront fournis par l’exploitant, à charge pour l’utilisateur de les maintenir en bon état de
conservation.
Il sera d’autre part formellement interdit :
• à toute personne étrangère à l’entreprise de pénétrer les zones signalées au moyen de panneaux
comme à risque, à moins qu’elle n’y soit appelée par ses fonctions ;
• de se tenir à moins de 5 mètres de la zone d’action d’un engin en mouvement ;
• de stationner sur les marchepieds des camions;
• de se mettre derrière un véhicule lorsqu’il est en mouvement.

Sécurité des entreprises intervenant sur le site


De part son activité, le consultant peut être amenée à faire appel à des entreprises extérieures pour
réaliser diverses opérations de contrôle et d’entretien.
Afin de préserver le personnel extérieur qui intervient sur le site, celui-ci doit être informé, avant d’avoir
accès au site, des consignes de sécurité en vigueur.
Ces entreprises ne seront autorisées au site qu’une fois munies de tous les équipements de protection
individuelle nécessaires pour assurer leur sécurité (casque, protections acoustiques, etc.).
En vue de prévenir les éventuels risques pouvant résulter de l’interférence entre les activités, les
installations et matériels, les employeurs arrêteront d’un commun accord, avant le début des travaux, le
plan de prévention définissant les mesures qui doivent être prises par chaque entreprise.

Mesures de prévention des risques d’incendies


- interdiction de tout brûlage sur le site,
Les moyens de secours et de lutte contre l'incendie seront particulièrement adaptés et régulièrement
contrôlés, avec des plans d'évacuation et des exercices d'application fréquents.

Hygiène
Des lavabos, postes de rinçage oculaire et des douches de sécurité seront disposés à proximité des
postes de travail. Celles-ci permettront l’application des mesures d'hygiène générale : lavage des mains
fréquent avec moyens adaptés, douche en fin de poste.
Le personnel aura à sa disposition des vestiaires et des sanitaires correctement équipés et en nombre
suffisant par genre. Des vestiaires doubles seront mis à la disposition des travailleurs : l'entreposage des
tenues de travail aura lieu à l'abri de la poussière (le rangement des tenues de ville et des tenues de travail
sera séparé).

Port d'équipements de protection individuelle adéquat


Les équipements de protection individuelle sont nécessaires pour réduire le risque d'exposition non
totalement éliminé par les mesures de protection collectives précédentes de sécurité, (casque, chaussure
de sécurité, un gilet de haute visibilité).
Une mesure de prévention comme le port d'une ceinture de maintien lombaire, peut permettre d'éviter ou
de limiter l'apparition des lombalgies chez les conducteurs d'engins (qui sont reconnues comme maladies
professionnelles).
En cas d'urgence ou pour des travaux exceptionnels d'entretien de courte durée, si les systèmes de
ventilation ou d'aspiration ne suffisent pas à empêcher l'accumulation de poussières, un appareil de
protection respiratoire adéquat sera fourni pour éviter l'exposition à une concentration élevée : masque
anti-poussière avec un filtre adapté selon le niveau de l'empoussièrement.
De même, des protections auditives seront utilisées pour compléter les mesures collectives qui
s'avéreraient insuffisamment efficaces. Des postes de rinçage oculaire et les douches de sécurité seront à
proximité des postes de travail pour ôter les projections de corps étrangers dans les yeux.

Formation et sensibilisation du personnel


Le personnel sera formé par un organisme agréé sur les risques du travail et sur les moyens de se
protéger: par exemple, informer sur les risques potentiels et sur les moyens de les prévenir, savoir utiliser
les E.P.I adéquats, formation aux premiers secours et incendie, formation PRAP (Prévention des Risques
liés à l'Activité Physique)
Plus particulièrement,
o Pour la conduite d'engins :
o Pour le personnel de la sous-traitance :
La formation immédiate et la sensibilisation rapide à la sécurité spécifique du site est fondamentale pour un
salarié de la sous-traitance afin qu'il adapte tout de suite son comportement, ses modes opératoires et sa
protection individuelle face aux risques de l'entreprise et aux risques du poste de travail. Cette formation
sera dispensée de manière systématique aux salariés mis à disposition par une entreprise sous-traitante,
lors de leur accueil sur le chantier.

Le personnel doit être sensibilisé sur les différents risques encourus pendant toutes les phases du projet.
Aussi, doit-il être formé pour intervenir lors de la survenue d’un risque avant l’arrivée des forces
d’intervention extérieures. Les travailleurs doivent bénéficier de formations suivantes :
- formation générale à la sécurité (zones dangereuses du site, règles d’évacuation, conduite à tenir
en cas d’accident, etc.)
- formation à l’utilisation des moyens de lutte contre l’incendie ;
- formation à la sécurité au poste de travail ;
- habilitation aux travaux sur les installations électriques ;
- habilitation à la conduite d’engins lourds ;
- formation aux premiers secours ;
- formation à la manutention manuelle de charges lourdes le cas échéant.
Ces formations seront renouvelées aussi souvent qu’il sera nécessaire, et notamment en cas de
changement de poste, de changement des méthodes de travail, de modification des équipements.

Les formations et sensibilisations peuvent porter sur les thèmes mentionnés dans le tableau suivant.
Cependant d’autres thèmes pourront être ajoutés à ceux-ci.
Tableau 2 : Thèmes de formation et sensibilisation

Thèmes Public cible


Sensibilisation en Protection de l'environnement Ensemble du personnel

Sensibilisation sur la nécessité de porter les Equipements


Ensemble du personnel
de Protection Individuelle
Formation générale à la sécurité Ensemble du personnel
Formation à l’utilisation des moyens de lutte contre
Ensemble du personnel
l’incendie
Formation à la sécurité au poste de travail Ensemble du personnel
Habilitation à la conduite d’engins de manutention Ensemble du personnel
Formation aux premiers secours Personnel d’intervention
Formation habilitation électrique Personnel électricien
Formation à la conduite d’engins lourds Chauffeurs
Personnel du service maintenance et
Maintenance et entretien du matériel
entretien
Sensibilisation sur les Méthodes de lutte contre les IST et le
Ensemble du personnel
SIDA

Plan de prévention pour la sous-traitance


Les modes opératoires en commun, le plan de prévention avec une analyse partagée des risques, et des
mesures de prévention dont le chef de chantier assure la coordination générale seront mises en place. Le
but est de prévenir les risques liés à l'interférence entre les activités.
Un « protocole de sécurité » écrit entre le consultant et les sous-traitants sera obligatoire.
Le protocole de sécurité comprend toutes les indications et informations utiles à l'évaluation des risques
générés par l'opération et les mesures de prévention et de sécurité qui seront mises en place et qui
devront être observées par les sous-traitants.
Ergonomie des engins
- la sécurisation de l'accès et de la cabine : marchepied antidérapant et échelle d'accès complétée
par des poignées ou des mains courantes ;
- l’insonorisation de la cabine des engins ;
- l’entretien régulier de l'engin : les engins feront l'objet de vérifications annuelles consignées sur le
registre de sécurité. Les équipements de sécurité (éclairage, avertisseur sonore et/ou lumineux de
recul, freins, pneumatiques, direction, moyens de calage, rétroviseur des véhicules et engins)
seront présents et fonctionnels.
Dispositifs antibruit
Les machines bruyantes seront munies de capots insonorisant. Des bardages à l'aide d'isolants
acoustiques pourront confiner l'appareil bruyant.

Programme de surveillance des travaux de réhabilitation des sites de carrière et d’emprunt.


A la fin des travaux, il est envisagé un remblayage des sites de carrière et d’emprunt pour favoriser la
recolonisation par des espèces végétales et animales. Ce programme de réhabilitation des sites de
carrière et d’emprunt doit être suivi par :
- le Ministère de l'Environnement, et du Développement Durable ;
- le Ministère des Eaux et Forêts ;
- le Ministère de l’industrie et des Mines.

a.8.7) Mise en place d’un Comité d’Hygiène, Sécurité et Environnement (HSE)


Le consultant mettra vivement en place un Comité d’Hygiène, Sécurité et Environnement (HSE). Ce comité
sera constitué des membres du personnel en charge de la construction de l’école. Le Comité sera
responsable de l’inspection des installations, de la formulation de recommandations concernant les
améliorations à apporter en matière d’hygiène et de sécurité, de l’analyse des causes des accidents et de
la formulation de recommandations relatives aux changements nécessaires. Le Comité pourra par
conséquent émettre de nombreuses idées précieuses et pratiques concernant les améliorations à apporter
à la gestion de l’hygiène et de la sécurité sur le site.
Le responsable HSE désigné sera chargé de procéder au suivi des activités dès le démarrage du projet.
Ce dernier procèdera à des vérifications intermittentes pour confirmer la bonne application des activités et
des mesures du PGES. Il devra fournir les moyens et les conseils nécessaires au Comité de telle sorte qu’il
ait les outils et connaissances requis pour son bon fonctionnement.
Les documents suivants seront à gérer et à conserver :
- rapport HSE ;
- rapports d’incidents et documents relatifs aux actions correctives ;
- justificatifs de l’élimination en toute sécurité des déchets sur un site agréé ou dans une station de
transfert ;
- supports de formation et justificatifs de présence aux briefings ; et
- comptes rendus des principales réunions avec les entrepreneurs, sous-traitants et membres de
l’équipe de Projet.

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