Géochimie

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GEOCHIMIE
Par
TANOH YAO PARFAIT
Ingénieur des Mines
Co-Fondateur ONG JIDD-AFRIQUE
parfaityao69@gmail.com
www.jiddafrique.blogspot.com

Sommaire
CHAPITRE I : GENERALITES

CHAPITRE II : REPARTITION DES ELEMENTS GEOCHIMIQUES DANS


LES ROCHES

CHAPITRE III : COMPORTEMENTS DES ELEMENTS GEOCHIMIQUES

CHAPITRE IV : PREPARATION D’ECHANTILLONS ET TECHNIQUES


D’ANALYSE
CHAPITRE I : GENERALITES

I. INTRODUCTON GENERALE

La géochimie désigne l’étude de la composition chimique des matériaux géologiques comme


les roches, les minéraux, l’eau, le socle, l’air, le gaz. Elle met en œuvre les outils et concept de
la chimie pour réaliser une étude scientifique exhaustive (pas de limite) de la Terre. Elle étudie
la composition chimique et isotopique des matériaux géologiques ; et plus spécifiquement le
comportement et e caractère des différents éléments dans l’écorce terrestre, leur migration,
dispersion et leur concentration ou abondance. Elle se donne pour objectif de décrire les cycles
par lesquels la plupart des éléments chimiques sont conduits de la surface vers la profondeur et
vis versa et d’établir le bilan de transfert des matières. Elle permet une classification et une
compréhension de plus en plus fine de la genèse et de la dynamique des systèmes géologiques
et des cycles. La connaissance de ces cycles offre la possibilité de reconstituer l’histoire de la
Terre, de comprendre les phénomènes et de mieux gérer les ressources et matériaux terrestres.

II. HISTORIQUE DE LA GEOCHIMIE

Le mot « géochimie » fut créé en 1838 par SHONSTEIN qui découvrit l’ozone (O3). Déjà les
premiers chimistes comme LAVOISIER tentaient de comprendre l’histoire. Mais ce sont les
minéralogistes qui furent à la source des grands progrès dans le domaine où nous sommes. C’est
par exemple le cas de l’américain CLARKE qui publia en 1800 les premières études de la
composition moyenne de l’écorce terrestre. Le russe VERNADSKI proposa en 1917 une
classification géochimique des éléments qui fut très tôt écartée car fondée sur plusieurs critères.
La classification géochimique moderne retenue est celle de GOLDSCHMINT qui s’appuie sur
les affinités existant entre les différents éléments.
La recherche de minerais fut l’un des moteurs du développement de la géochimie. Aujourd’hui
la géochimie est devenue une science complète, applicable à tous les domaines des sciences de
la TERRE. Un géochimiste est à la fois un géologue et un chimiste. Les méthodes utilisées sont
donc celles liées à ces 2 disciplines.

III. QUELQUES TERMINOLOGIES



- Géochimie : c’est la science qui établit l’abondance, la distribution et la migration des
éléments chimiques dans la Terre (lithosphère, atmosphère, biosphère, hydrosphère). - Clarke :
c’est la teneur moyenne d’un élément chimique dans l’écorce terrestre.

- Fond géochimique ou back ground : aussi appelé teneur de fond c’est l’abondance normal
d’un élément dans un environnement étudié en dehors de tout apport extérieur. On parle de fond
local ou de local back ground lorsque cette teneur se limite à une zone bien délimitée
(prospection tactique) et de fond régional lorsque cette zone couvre une grande étendue et ayant
une certaine unité géochimique.

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- Teneur : c’est le contenu exact déterminé d’un élément ou d’une substance donnée dans un
corps.

- Teneur limite ou teneur de coupure : c’est la teneur en dessous de laquelle une mine ne peut
être exploitée économiquement.

- Anomalie géochimique : c’est la teneur le plus élevée (anomalie positive) ou la plus basse
(anomalie négative) par rapport au fond géochimique.

- Anomalie allogène ou de surimposition : c’est une variation de la teneur de fond causée par
un apport extérieur d’origine chimique ou mécanique.

- Anomalie authigène ou de répartition : c’est une variation de la teneur de fond causée par
une modification de la répartition des éléments chimiques dans un milieu en dehors de tout
apport extérieur de ces éléments.

- Anomalie de fuite : c’est une variation de la teneur de fond liée aux circulations des éléments
dans les accidents tectoniques.

- Anomalie formationelle : c’est une variation de la teneur de fond provoquée par un élément
lié de façon tout à fait préférentielle à une formation géologique déterminée mais sous une
forme minéralogique mais non récupérable économiquement.

- Fausse anomalie : c’est une variation accidentelle de la teneur ; elle peut être causée par une
pollution, une contamination par les déblais d’une exploitation minière ancienne ou récente.

- Seuil géochimique : coupure à partir de laquelle toutes les valeurs seront considérées comme
anomales.

- Train de dispersion : distribution le long de cours d’eau de teneurs anomales organisée de


telle manière que les valeurs diminuent au fur et à mesure que l’on s’éloigne de la source.

- Indice ou indicateur : c’est un élément ou un groupe d’éléments étroitement associé à


l’élément recherché dont la détermination est plus facile.

- Mobilité : c’est la tendance d’un élément à se déplacer dans un environnement géochimique.

- Dispersion géochimique : c’est le fait de la séparation en une phase immobile et une phase
mobile qui se déposera en un autre lieu.

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CHAPITRE II : REPARTITION DES ELEMENTS GEOCHIMIQUES
DANS LES ROCHES

Le cycle géologique est l’ensemble des processus ou phénomènes dont l’aboutissement est la
répartition et l’accumulation des éléments chimiques dans l’écorce terrestre. Il permet de
distinguer 2 types de dispersions : la dispersion primaire et le dispersion secondaire.

I. NOTION DE DISPERSION
1. Dispersions primaires

Ce sont les dispersions géochimiques des éléments par des processus endogènes. Elles sont
localisées en profondeur et sont contemporaines aux processus magmatiques et
métamorphiques ; elles sont qualifiées de syngénétiques. Les dispersions primaires donnent des
auréoles dans les roches saines.

2. Dispersions secondaires

Ce sont les dispersions géochimiques par les processus exogènes. Elles dépendent des
phénomènes superficiels tels que l’altération superficielle et météorique, l’érosion-
sédimentation, ... Les dispersions secondaires donnent des auréoles secondaires qui couvrent
une grande surface.

La prospection géochimique cherche à mettre en évidence les auréoles secondaires par les
analyses chimiques des prélèvements de sol, de sédiments de ruisseaux (Stream sediments) ou
de roches plus ou moins désagrégées.

Cette dispersion secondaire est à la fois mécanique et chimique à partir d’un stock métallique
déstabilisé dans une zone d’oxydation.

II. NOTION DE CLARKE

La répartition des éléments chimiques dans l’écorce terrestre n’est pas homogène. Des études
dont celle de l’américain Clarke publié en 1800 donne pour chaque élément une composition
moyenne dans l’écorce terrestre. Le Clarke définit donc la teneur moyenne d’un élément
chimique donné dans l’écorce terrestre. Il est exprimé en %, g/t, ppm.

-4 4 3
1ppm=10 %=1g/t=1000ppb et 1%=10 g/cm

Notons quelques Clarke. Les teneurs moyennes sont l’œuvre de Clarke et Washington et ont
été déterminés à une profondeur de 16 km à partir de la surface.

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III. ELEMENTS MAJEURS

On appelle éléments majeurs tous les éléments dont la teneur dans l’écorce terrestre est
supérieure à 0,1%. Dans une analyse chimique, ils sont exprimés en pourcentage pondéral. Ils
sont prépondérants dan l’écorce terrestre et représentent 98,5% du volume de l’écorce terrestre.

En géochimie, l’intérêt des éléments chimiques révèle 2 aspects : normatif et génétique.

L’aspect normatif aboutit à l’établissement des normes c'est-à-dire une composition normative,
virtuelle et théorique de la roche. Cet aspect vient en appui aux études pétrographiques et
pétrologiques et permet la comparaison des faciès par la composition chimique.

L’aspect génétique fait appel à des diagrammes dit géochimiques ou chimiques qui permettent
d’établir dans la mesure du possible les tendances évolutives avec parfois des implications
génétiques et géotectoniques et aboutissent aussi à l’établissement de typologie (classification
chimique). Les études que l’on veut faire découlent des types de diagrammes à établir.

IV. ELEMENTS EN TRACE

C’est un élément chimique dont la teneur dans les échantillons analysés ne dépasse pas 0,1%.
Ces ions vont obéir dans les minéraux et liquides à un certain nombre de lois simples qui
découlent de l’hypothèse thermodynamique des solutions idéales. On suppose que les éléments
en trace se substituent aux ions majeurs dans leur site pour former une solution continue. Leur
très faible abondance élimine les problèmes liés aux interactions traces-traces ou à la distorsion
des réseaux silicatés par l’introduction de nombreux ions étrangers à ceux- ci.

GOLDSCHMINT a pu définir 3 types de disposition des éléments en trace dès les phénomènes
de substitution :

- Camouflage : l’élément en trace remplace l’élément majeur banal de même valence

4+ 4+ 2+
EX : le germanium Ge remplace la silice Si ; le nickel Ni remplace le magnésium

2+
Mg dans les ferromagnésiens.

- Capture : ici l’élément en trace remplace l’élément majeur de charge plus faible. Il s’en suit
que sur le plan énergétique la nouvelle structure est plus sable d’où le nm de capture.

2+ 2+ +
EX: Pb ouBa àlaplacedeK 
 - Admission : l’élément en trace a une charge inférieure au
majeur qu’il remplace, la structure obtenue est moins énergétique.

2+ 2+
EX : Li remplace Mg 


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1. Comportement des éléments en trace au cours des processus magmatiques

L’interprétation de la répartition des éléments en trace entre les phases d’un système naturel est
liée à des considérations structurales (isomorphisme), thermodynamique et cinétique. Pour cela
quelques notions de thermodynamique doivent être précisées à savoir système, phase, équilibre
chimique, coefficient de distribution, potentiel chimique, ...

Du point de vue thermodynamique, une roche peut être considérée comme un système
(assemblages des phases) et chaque phase est définie comme l’ensemble des sous-systèmes de
la roche qui possède les mêmes propriétés physiques et chimiques ; ce sont les minéraux.

Pour le basalte on aura une phase non cristallisée, le verre. Par extension, on peut avoir dans un
système une phase liquide et une phase gazeuse. L’important, c’est l’existence d’équilibre entre
les différentes phases au moment de la cristallisation.

 Notion de potentiel chimique

Considérons un magma de composition granitique (c'est-à-dire le magma donnera du granite).


Il cristallise à parte de ce magma 3 phases : quartz, feldspath et mica qui sont en équilibre.
Toute transformation infinitésimale entrainera une variation si petite soit-elle de la proportion
molaire d’un des constituants du système. Car à chacun des éléments d’une phase est attribuable
une part d’énergie libre globale de la phase et à cette part on donne le nom de potentiel chimique
(μ).

Le potentiel chimique est donc la part d’énergie libre globale attribuable à un élément d’une
phase lors de la cristallisation. Il détermine le sens des échanges d’un élément entre les
différentes phases d’un système.

α
Considérons un élément i reparti entre 2 phases α et β d’un système et μ et μβ qui désignent
α
respectivement le potentiel chimique des 2 phases. Si μ > μβ, alors l’élément i va migrer vers
α
β de façon à réaliser l’équilibre μ =μβ. Ainsi, du point de vue thermodynamique la répartition
d’un élément entre différentes phases s’effectue de sorte à tendre vers l’égalité des potentiels
chimiques de cet élément dans les différentes phases.

α
Le rapport i /iβ = Kd qui est une constante à une température donnée est appelée coefficient
de partage ou de distribution thermodynamique. Le coefficient de partage est l’aptitude d’un
élément à aller où il veut.

 Quelques model de comportements des éléments en trace


Pour décrire et formaliser certains évènements géologiques comme la fusion des roches, la
cristallisation des magmas, l’altération, il sera important d’utiliser les éléments en trace et la
notion de coefficient de partage comme marqueur de ces éléments. Plusieurs model ont été
proposés dont la cristallisation fractionnée, la fusion partielle et le mélange entre deux systèmes

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de concentration différente.

Dans la cristallisation fractionnée par exemple, on imagine un cristal qui précipite à partir d’un
magma. Ici seule la dernière portion du solide qui cristallise est en équilibre avec tout le liquide
parent que l’on suppose homogénéisé. On peut envisager ce processus de 2 façons :

2. Comportement géochimique de quelques familles d’éléments en trace

Le comportement géochimique des éléments en trace est gouverné à la fois par les paramètres
physiques (charge électronique, rayon ionique) de ces éléments et l’état ionique et par ceux
(forme et dimension des sites hôtes, charge électrique et magnétique produite par la charpente
silicatée) du milieu récepteur. D’une manière générale l’utilisation des traces pour un groupe
de roche se fait en deux temps. Le premier consiste à déterminer les paramètres géophysiques
qui distinguent ou rapprochent ces éléments en trace à d’autres groupes connus de roches et le
second consiste à chercher les liens génétiques qui rattachent les roches étudiées à d’autres
groupes de roches.

a. Eléments alcalins et alcalino-terreux

Ce sont les éléments des colonnes I et II du tableau de classification périodique de Mendeleïev


à l’exception du Na et du Mg qui sont des éléments majeurs des roches silicatées. Les minéraux
accepteurs de ces éléments sont essentiellement les feldspaths et de façon plus variable les
micas, les autres minéraux (pyroxène, olivine, amphibole) les acceptent moins bien. On peut
donc prévoir que lors des échanges de phase dans les magmas basiques dépourvus de feldspath,
ces éléments marqueront une forte préférence pour le liquide silicaté. On qualifie de tels
éléments d’éléments incompatibles (du fait qu’ils ne rentrent pas dans la cristallisation).

Lors de la fusion partielle des roches ultrabasiques du manteau, les alcalins et alcalino-terreux
passent immédiatement dans le liquide basaltique résultant. Un faible degré de fusion partielle
produit donc des liquides très enrichis en ces éléments par rapport au solide résiduel. Si
d’avantage le solide fond, le liquide additionnel n’a plus qu’un effet diluant et les concentrations
en potassium, baryum et rubidium diminuent. Ainsi, a-t-on proposé que les basaltes des fonds
marins ou tholéïtes (0,2% de K, 0,5-5% de Rb) résultent d’un degré important de fusion partielle
du manteau, environ 20% du matériau initial. Par contre les basaltes continentaux et de certaines
îles océaniques dits alcalins (1-2% de K, 20-50 ppm de Rb) ne nécessiteraient qu’un degré
beaucoup plus faible de fusion partielle (3 à 5% du manteau initial). Si l’on reporte les valeurs
du rapport K/Rb en fonction des teneurs en K, les deux familles s’individualisent très nettement.
A l’aide de model géochimiques quantitatifs, il est possible de discuter non seulement le
mécanisme qui est à l’origine des basaltes, la fusion partielle, mais également la nature et les
proportions des minéraux dans le système soumis à cette fusion.

b. Terres rares ou lanthanides

Ce groupe est composé de 15 éléments du numéro atomique 57 à 71 c'est-à-dire du Lanthane


au Lutécium et sont caractérisés par une couche électronique externe identique et ne diffèrent
que par le remplissage de la couche sous-jacente (4f). Ils ont des propriétés physiques et

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chimiques très voisines, ils sont assez rependus mais avec des concentrations faibles dans les
roches magmatiques. C’est un groupe géochimique cohérent c'est-à-dire qu’au cours des
processus magmatiques ils ont les mêmes comportements. Les terres rares sont toutes
trivalentes à l’exception du cérium et l’europium qui peuvent respectivement par oxydation et
réduction devenir tétravalent et divalent.

Dans tous les magmas, toutes les terres rares sont trivalentes, seul l’europium est divalent car
sa réduction se fait dans ceux-ci. Les terres rares sont peu solubles dans l’eau constituant ainsi
des traceurs résistant à l’altération des roches ainsi qu’a des phénomènes secondaires comme
le métamorphisme. Elles gardent donc en mémoire les processus magmatiques ou sédimentaires
primaires qui ont donnés naissance aux roches. De ce fait, elles ont une préférence marquée
pour la phase liquide au cours des processus magmatiques (cristallisation, fusion). Toutefois, il
est possible de rechercher avec ces éléments des liens entre roches magmatiques si l’on connait
le coefficient de partage des terres rares entre différentes phases silicatées. Ainsi, les deux
familles de basalte peuvent être aisément distinguées car leurs courbes de distribution sont
nettement différentes.

Les conditions magmatiques naturelles sont généralement réductrices, ce qui provoque un


2+
déplacement très fort de l’équilibre redox vers la forme Eu . Le rayon ionique de l’europium
bivalent est alors différent de celui des terres rares tels que les plagioclases l’acceptent beaucoup
plus facilement dans les sites du calcium que les autres terres rares. Lors de la cristallisation
des plagioclases à partir des basaltes, ce minéral absorbe préférentiellement l’europium créant
ainsi dans le liquide résiduel une anomalie négative en europium.

Par contre, un précipité en plagioclase (cumulât) présentera une anomalie positive en europium.

NB :

Cristallisation fractionnée

Dans une cristallisation fractionnée, on admet que le minéral formé n’est plus en mesure
d’échanger avec le liquide résiduel. Tout se passe comme si le minéral était soutiré du magma.
Mais en fait, les équilibres partiels solide-liquide existent. Au cours de cette cristallisation, la
concentration d’un élément quelconque dans le liquide est donnée par la loi de Rayleigh :

(Di-1)
C = Ci×f 


f mesure le rapport de la masse du liquide résiduel et la masse totale du liquide primaire.

Quand le liquide n’a pas encore commencé à cristalliser f=1 et le taux de cristallisation x=0. A
la fin de la cristallisation x=1 g et f=0.

Cette équation permet de démontrer qu’une roche provient d’une cristallisation fractionnée. La
cristallisation fractionnée peut se faire de façon étager en fonction de la minéralogie. Si on
considère par exemple une série volcanique avec succession de basalte-andésite-dacite-

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rhyolite, on a les valeurs de f suivantes : f=1, f=0, f=0, f=0.

Fusion partielle

Dans le processus de fusion partielle on distingue 2 cas :

- Fusion partielle à équilibre

Dans le cas de la fusion partielle à équilibre, on admet que le liquide formé reste en équilibre
avec le solide. La variation de la concentration d’un élément quelconque se traduira par la
relation suivante :

(1-D)
C = Co×1/D+f 


Avec

Co: la concentration initiale de l’élément dans le solide

C : la concentration dans le liquide qui se forme


D : le coefficient de répartition global solide-liquide de l’élément

f : le taux de fusion


- Fusion partielle fractionnée

Ici le liquide du système est soustrait en permanence de ses conditions d’équilibre avec le solide
au fur et à mesure qu’il se forme. Dans ce cas à chaque instant les conditions d’équilibre ne
peuvent être satisfaites qu’entre le solide résiduel et la fraction de liquide qui vient de se former,
et la concentration d’un élément quelconque est donnée par la relation suivante :

(1/D-1)
C=Co×1/D(1-f)

Il existe encore d’autres types de fusion partielle, fusion partielle successive et fusion partielle
par zone.

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CHAPITRE III : COMPORTEMENTS DES ELEMENTS
GEOCHIMIQUES

Introduction

Pour comprendre le comportement des éléments géochimiques, il faut remonter aux éléments
de base de la chimie. En chimie, il est admis que l’atome constitue l’élément de base.
L’assemblage des atomes donne la molécule. La structure électronique ainsi que les liaisons
établies, également leur comportement en solution sont autant de facteurs qui vont conditionner
le comportement des éléments chimiques.

Un atome est constitué d’un noyau et d’un cortège électronique. Le noyau est composé de
nucléons c’est à dire un ensemble constitué de protons, porteurs de charges positives avec une
-27 -27
masse Mp=1,672.10 kg et de neutrons, sans charge de masse Mn=1,674.10 kg. Le noyau,
plus spécifiquement le proton est porteur de la quasi-totalité de la masse et d’une charge
-19
électrique (e=1,6.10 C). La masse du proton étant très proche d celle du neutron, il est
recommandé de caractériser le noyau par son nombre de nucléons appelé nombre de masse.
-31
L’électron a une charge négative (-e) et une masse très faible (Me=9,1.10 kg). Dans l’atome,
il y a autant de charge positive que de charge négative engendrant la neutralité ce celui-ci.
L’atome est caractérisé par un numéro atomique Z correspondant à la position de l’atome
considéré dans le tableau de classification périodique de Mendeleïev. Les électrons sont
toujours en mouvement autour du noyau décrivant des orbitales elliptiques (selon Sommerfeld)
qui sont groupés en courbes concentriques. L’état dans lequel se trouve un électron et en
particulier son énergie ne peut varier continuellement et n’importe comment c'est-à-dire celui-
ci à une stabilité élevée. Ce sont les nombres quantiques qui vont définir l’état de stabilité des
électrons.

I. NOMBRES QUANTIQUES

Les nombres quantiques sont des paramètres qui définissent une fonction d’onde biélectrique
particulière. Ils sont au nombre de 4 :

n : nombre quantique principal,


l : nombre quantique azimutal,


m : nombre quantique magnétique,

s : spin

1. Nombre quantique principal (n)

Les électrons se répartissent d’après leur énergie sur des couches concentriques. Le nombre
quantique principal précise la couche électronique à laquelle appartient l’électron. Pour
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n=1, on a la couche K

n=2, on a la couche L

n=3, on a la couche M

n=4, on a la couche N

n=5, on a la couche O

n=6, on a la couche P

2. Nombre quantique azimutal (l)

Dans chaque couche, les électrons ont le même nombre quantique principal, mais se répartissent
en sous-couches ayant des nombres quantiques azimutaux différents. Il définit la forme de
l’orbitale c'est-à-dire la forme de la trajectoire. l peut prendre toutes les valeurs entières de 0 à
n-1. Pour :

l=0, on a la sous-couche s

l=1, on a la sous-couche p

l=2, on a la sous-couche d

l=3, on a la sous-couche f

l=4, on a la sous-couche g

l=5, on a la sous-couche h

3. Nombre quantique magnétique (m)

A l’intérieur d’une sous-couche, les électrons se répartissent sur les orbitales dont l’orientation
est définie par les nombres quantiques m. il y a 2l+1 orbitales dans la sous-couche l.

4. Le spin (s)

C’est une propriété intrinsèque associé à chaque particule caractérisant de la nature de la


particule au même titre que sa masse et sa charge électrique. En 1925, Victor Goldschmidt émit
l’idée d’un mouvement de rotation de l’électron sur lui-même : c’est le spin de l’électron.
Sachant que chaque orbitale ne peut contenir que 2 électrons, le mouvement des électrons doit
se faire en sous inverse ; on dit d’eux qu’ils ont des spins parallèles ou opposés. Le spin ne
prend que 2 valeurs (s=1/2 ou -1/2).

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II. PRINCIPE DE REMPLISSAGE DES ORBITALES

La structure électronique d’un atome correspond à l’agencement des électrons dans les
différentes orbitales atomiques. 2 principes fondamentaux régissent le remplissage :

 Principe de stabilité


Les électrons se placent le plus proche possible du noyau dans les orbitales da plu basse énergie
; l’atome sera dit dans son état de stabilité maximale ou état fondamental.

 Principe d’exclusion de Pauli

Dans un atome, chaque électron doit posséder un jeu de 4 nombres quantiques différents. En
conséquence, une orbitale définie par les nombres quantiques n, l et m ne peut que contenir au
maximum 2 électrons qui diffèrent par le 4e nombre quantique s avec s=1/2 ou s=-1/2.

1. Principe d’énergie croissante ou règle du moindre effort

Les orbitales à niveau d’énergie le plus bas sont remplies les 1eres, ensuite les électrons se
placent sur les orbitales d’énergie croissante.

2. Règle de Hund

Lors du remplissage d’orbitales équivalentes du point de vue énergétique, les électrons ont
tendance à rester isolés dans chaque orbitale tant que cela est possible ; on parle dans ce cas
d’électron célibataire.

III. LIAISON CHIMIQUES ET FORMATION DES MOLECULES

Les électrons périphériques appelés électron de valence sont ceux par lesquels les atomes
s’associent pour donner les molécules et cristaux. La cohésion nait des forces appelées forces
de liaison ou liaisons chimiques.

1. Liaison ionique ou hétéropolaire

Cette liaison met en jeu deux atomes de charges contraires. La perte engendre des charges
positives pour donner des cations tandis que les gains donnent des anions.

Les ions de charges opposées s’attirent alors que ceux de même charge se repoussent.
L’attraction est toutefois soumise aux effets répulsifs du nuage électronique entourant les ions
qui la stabilise à une position moyenne. Cela définit nécessairement une distance moyenne
conduisant à la notion de dimension ionique fondamentale en chimie et en géochimie. En
chimie minérale, cette liaison est la plus habituelle et elle régit les édifices minéraux
composantes fondamentales des roches de l’écorce terrestre.

2. Liaison covalente ou homopolaire

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Deux atomes qui ont une couche externe non saturée mettent en commun 2 électrons
périphériques pour saturer leurs dernières couches. C’est la liaison covalente qui exprime la
formation de molécules à partir d’atomes de même nature. Les édifices covalents sont des
cristaux où les atomes sont associés à leurs voisins par des paires d’électrons. Dans le diamant
chaque atome de carbone est relié à 4 voisins immédiats au sommet d’un tétraèdre. La couche
externe de chaque atome est ainsi saturée de 8 électrons. Cette liaison de forte énergie est celle
des corps très durs et indéformables comme le carbone, le diamant et le graphite.

Remarque : selon Pauling, pour 2 éléments donnés il existe une relation entre la différence de
leur électronégativité et la nature de leur liaison. Lorsque différence est faible, les liaisons sont
préférentiellement covalentes et ioniques forts dans le cas contraire.

Le silicium et l’oxygène si largement représentés dans la nature ont pour valence 1,7 ; ce qui
donne une liaison à moitié covalente et à moitié ionique.

3. Liaison métallique

Elle est rencontrée dans les métaux à l’état pur et à l’état d’alliage. Les cristaux métalliques
sont caractérisés par un ensemble d’ions positifs plongés dans une mer d’électrons libres non
liés à un atome particulier. Ce sont des atomes dont la dernière couche non saturée est dispersée.
Les électrons ainsi libérés constituent un nuage de charges négatives qui stabilise et cimente les
atomes électronégatifs. Les ions métalliques positifs s’agencent entre eux pour constituer un
assemblage par empilement compact qui explique la qualité métallique des métaux et alliages.

En outre, le gaz électronique est favorable aux échanges thermiques et transferts de charges
d’où la propriété conductrice des métaux et alliages de métaux. Cette liaison est très rare dans
l’écorce terrestre.

4. Liaison de Van Der Waals ou liaison résiduelle

Ces liaisons unissent les grosses molécules généralement dipolaires. Ces molécules
globalement neutres présentent des charges négatives et positives. Elles peuvent donc mettre
en jeu des forces de liaison entre molécules donnant des chaines ou anneaux. Ces liaisons de
faible énergie ne jouent énergie ne jouent qu’un rôle secondaire dans l’écorce terrestre et donc
négligeable en première vue dans une étude géochimique. L’intérêt géochimique réside dans la
construction ou destruction de tel ou tel composé minéral en vue de savoir où rechercher. Il doit
donc aller au-delà des liaisons pour comprendre pourquoi un élément donné se combine avec
un ou plusieurs autres éléments. Au-delà du potentiel d’ionisation et des affinités électroniques
qui traduisent mieux l’existence des molécules, c’est l’électronégativité, demi- somme de ces
énergies qui rend exactement compte des forces liaisons ioniques.

IV. LIAISONS ET CRISTAUX

Lorsqu’on passe de l’échelle atomique à l’échelle macroscopique, on distingue 3 états de la


matière : solide, liquide et gazeux. Dans l’écorce terrestre, c’est l’état solide qui mobilise la
plus grande quantité de matière. Dans cet état on distingue l’état cristallin (solide-solide) et

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l’état colloïdal (solution-solide) mais qui va évoluer à un état solide cristallisé.

L’état liquide comporte les pseudo-liquides qui sont des liquides tellement visqueux qu’à
l’observation on penserait à des solides : ce sont les verres.

Le géochimiste privilégie cet état qui mobilise une grande quantité de matières. Notons que les
cristaux deviennent instables par suite d’apport d’énergie thermique 1500°C environ où la
fusion est inévitable. Il est donc improbable d’admettre en profondeur dans l’écorce terrestre
l’existence de substance solide eu égard à la température sans cesse croissante à laquelle
s’ajoute la présence d’autres solvants.

V. CLASSIFICATION GEOCHIMIQUE DES ELEMENTS

Dans la nature certains éléments se trouvent toujours associés, c’est le cas de le Hafnium-
Zircon (Hf-Zr) et Arsenic-Argon (As-Ar). Ces associations sont due le plus souvent à un
ensemble de propriétés chimiques qui sont voisines ou identiques. Cependant dans le tableau
de classification périodique de Mendeleïev, ces éléments sont parfois très éloignés les uns des
autres. En d’autres termes, les éléments à propriétés chimiques voisines ne se regroupent pas
simultanément. Les études ont montré que les associations ont une conséquence sur la structure
électronique des atomes.

1. Classification selon Goldschmidt

Diverses classifications rendent compte des propriétés relatives de ces éléments. La


classification proposée par Goldschmidt basée sur la structure électronique ainsi que la
répartition dans les météorites sont considérée comme l’une des plus classiques et admises en
géochimie. Il a ainsi reparti les éléments chimiques en 4 principaux groupes géochimiques.

a. Les lithophiles

Ce sont les éléments qui ont une affinité dominante pour l’oxygène. Mais dans l’esprit de
Goldschmidt cela signifiait précisément qui a une affinité pour les silicates en ce sens que «
lithos » veut dire en grec ancien « roche » constituée essentiellement de silicates.

Exemples : Li, Na, K, Rb, Cs, Be, Mg, Ca, Sr, Ba, F, Cl, Br, I, O, B, Al, Si, Sc, V, Cr, Mn, Y,
Zr, Nb, Hf, Ta, Th, U, Ga, In

b. Les sidérophiles

Ce sont les éléments qui ont une affinité dominante pour le fer et se présentent
préférentiellement à l’état métallique.

Exemples : Ru, Rh, Pd, Os, Ir, Pt, Au, Re, Fe, Co, Ni, Mo, Ge, Sn, P, C c. Les chalcophiles

Ce sont les éléments qui ont une affinité dominante pour le soufre quand bien même
 « «
chalcophile » signifiant « cuivre ». ces éléments se trouvent préférentiellement à l’état de

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sulfure.

Exemples : Cu, Ag, Zn, Cd, Hg, Te, Pb, As, Sb, Bi, Si, Se d. Les atmophiles

Ce sont les éléments qui ont une affinité dominante pour les phases vapeur ou fluide en grec
ancien.

Exemples : H, N, He, Ne, Ar, Kr, Xe, Rn
 NB : cette classification n’est pas normative en ce
sens que certains éléments peuvent appartenir à plusieurs groupes en même temps.

Exemple : l’oxygène est un atmophile et un lithophile ; Fe,Ge et Sn sont des chalcophile,


lithophile et sidérophile.

2. Autres classification

Plusieurs autres classifications ont été proposées. Certaines modifient simplement celle de
Goldschmidt en y introduisant des diviseurs supplémentaires ou contraire en regroupant des
divisions de Goldschmidt. Ainsi, Jaeger les subdivise en 10 familles alors que Rankama et
Sahama regroupent les chalcophiles et sidérophiles en sulfophiles et regroupant les lithophiles
sous l’appellation oxyphile.

D’autre classification vont se faire. Ainsi on a :

a. En fonction de la température de condensation

On a les éléments à haute température de condensation qui sont réfractaires (Ca, Al, O, Th ;
TR) et les éléments à basse température de condensation qui sont volatiles (Pb, Alcalins).

b. En fonction du rayon ionique

On distingue les éléments à fort rayon ionique qui sont dits incompatibles (K, Rb, Ca, Ba, Sr,
Zr, U, Th, TR) car concentrés dans les liquides résiduels lors de la cristallisation des minéraux
du fait de la structure trop compacte pour s’y engager ou simplement préférentiellement
mobilisés ; et les éléments à faible rayon ionique dits compatibles (Ni, Cr).

c. En fonction de la solubilité dans les fluides

Ce paramètre prévoit le comportement des éléments dans l’hydrosphère depuis l’altération


jusqu’à la sédimentation et la diagenèse en les classant en fonction de leur rayon hydraté. Les
éléments à fort potentiel ionique sont ceux qui entourent le plus de dipôle d’eau et qui ont donc
le plus grand rayon hydraté. Il y a donc globalement une relation inverse entre le rayon ionique
non hydraté et le rayon ionique hydraté. Ceci explique par exemple la teneur de l’eau de mer
en Na qui au contraire du K s’engage avec difficulté dans les minéraux marins néoformés.

d. Série chimique

Les propriétés des éléments varient globalement et généralement le long d’une période. Ils

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peuvent être aussi localement en fonction des propriétés assez similaires et constituées des
séries chimiques complètes. On a dans le CNTP : les métaux alcalins, les métaux alcalino-
terreux, les lanthanides, les actinides, les métaux de transition, les métaux pauvres, les
métalloïdes (les non-métaux), les halogènes et les gaz nobles.

e. Classification périodique des éléments (Mendeleïev 1869)

Cette classification est l’une des plus anciennes et prend comme critère le numéro atomique de
l’élément et sa structure électronique. Ainsi, si l’on examine la structure électronique des
atomes dans ce tableau en partant des plus simples aux plus complexes, on remarque que H
autour duquel gravite un électron se trouve dans le groupe (colonne) 1 et la période (ligne) 1
alors que l’He a sa couche K saturée et se trouve à la période 1 mais dans le groupe 18. Le Li a
la couche K saturée mais a un électron célibataire donc appartient à la colonne 1 mais à la
seconde période. Ainsi de suite jusqu’au Néon Ne pour lequel Z=10 pour revenir au Na avec
Z=11.

VI. PROPRIETES DES ELEMENTS GEOCHIMIQUES

Les éléments géochimiques se caractérisent par leurs propriétés physiques et chimiques. Mais
nous nous intéresserons aux propriétés chimiques découlant de l’action de l’eau sur ces
éléments. En effet, la plupart des éléments sont contenus dans les formations géologiques, objet
d’incessantes intempéries (variation, perturbation du climat), l’eau essentiellement sous toutes
ses formes. Ces processus naturels en milieu aqueux peuvent être abordés avec les lois
classiques de la chimie des solutions diluées ou au moyen de modèles plus affinés, de transfert
d’éléments et de la cinétique chimique.

La géochimie des eaux étudie le comportement des éléments chimiques dans les océans, les
lacs, les rivières, les marigots, les eaux souterraines et ce au cours de phénomènes complexes
comme l’altération, la diagenèse et la sédimentation, etc..

1. Action de l’eau sur les roches (altération)

L’altération est une transformation lente des minéraux d’un stade instable à un stade stable. Elle
a lieu dans un environnement de surface où abondent l’eau et les gaz atmosphériques (H2O,
- +
CO2, O2). L’eau est le facteur le plus important en agissant sous forme de dipôle
 (OH , H ).
L’action de l’eau peut se décliner en 4 axes : hydrolyse, dissolution, hydratation et oxydation.

Par ailleurs, l’action de l’eau est fonction de certains paramètres physico-chimiques tels que la
température, le pH, le potentiel ionique et le potentiel d’oxydation.

a. Le potentiel ionique

L’attraction des cations par les dipôles de l’eau est sensiblement proportionnel au rapport V/ri
appelé potentiel ionique (V : la valence de l’ion et ri : le rayon ionique). La mise en solution ou
l’hydrolyse des charpentes silicatées est fonction du potentiel ionique des cations et de leur

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solubilité dans les conditions naturelles.

+ 2+ 2+ +
 V/ri <3 : on a les cations solubles (Na , Ca , Mg , K ). Ces ions se déplacent avec
l’eau sous forme d’ions hydratés et vont participer à la formation des roches comme les
calcaires (carbonates) dans les milieux de sédimentation.
 3≤V/ri≤9,5 : on a les hydrolysats (Al3+, Fe2+, Ti4+). Ils sont peu solubles et précipitent
sous forme d’hydroxydes dans les milieux de pH naturel. Ce processus de concentration
par précipitation conduit parfois à des gîtes métallifères appelés gîtes résiduels.
 V/ri≥9,5 : on a les oxydations (SO 2-, CO 2- , PO 3- ). Ils sont généralement acides
4 3 4
et très solubles. Ils accompagnent les cations solubles en phase aqueuse et précipitent
sous forme de carbonates ou de sulfates. Le transport dans l’eau des ions dépend de leur
solubilité. Laquelle solubilité est une fonction complexe de divers paramètres physico-
chimique dont le pH, la température, la pression et la cinétique.

b. Le potentiel d’oxydation

Le potentiel d’oxydation rend compte des possibilités d’oxydation ou de réduction des divers
éléments métalliques présents dans la solution en fonction de leur concentration. Il permet de
comprendre que dans les solutions aqueuses certains éléments métalliques tendent à s’ioniser
et à déplacer d’autres éléments de la solution. Chaque élément métallique est caractérisé par un
la grandeur E appelée potentiel d’électrode entre cet élément et la solution de l’un de ses sels :

E = Eo + (RT / nF) lna : Equation de Nernst

R: la constante des gaz parfait

F: le faraday


Eo: le potentiel d’électrode normal correspondant à une concentration ionique unitaire

T: la température en °K


a : la concentration des ions en solution


n : la valence de l’ion

Chaque milieu aqueux naturel est caractérisé par un certain pH et par voie de conséquence un
certain Eh.

L’électronégativité est une grandeur qui caractérise la capacité d’un élément à attirer des
électrons lors de la formation d’une liaison avec un autre élément.

Le potentiel d’ionisation est l’énergie nécessaire pour arracher un électron à un élément.

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2. L’hydrolyse

+
C’est un phénomène d’échange de base entre les cations des minéraux et les ions H de l’eau.
+
Un renouvellement rapide et constant des ions H et donc une bonne circulation d’eau permet
une réaction rapide.

3. La dissolution

C’est le phénomène par lequel un produit se dissout dans l’eau et disparait. L’eau est le solvant
universel capable de dissoudre certaines substances. La dissolution d’un minéral donne des ions
ou des colloïdes dans l’eau. La dissolution est limitée par un très grand nombre de minéraux et
par ordre décroissant on a le NaCl (halite) – CaCO3 (calcite) – CaMg(CO3)2 (dolomite) –
(CaSO4, 2H2O) (gypse). L’eau restée longtemps au contact avec l’atmosphère s’enrichit en
CO2 et devient légèrement acide (H2CO3). Ainsi son action sur la calcite :

4. L’oxydation

C’est le phénomène par lequel les eaux d’infiltration entrainent l’oxygène dans le sous-sol où
il va oxyder les sulfures métalliques et les silicates par l’intermédiaire des bactéries aérobies.
Elle agit principalement sur les oxydes de fer (FeO). Ainsi, l’oxydation du fer ferreux donne le
fer ferrique qui précipite sous forme d’oxyde u d’hydroxyde.

5. L’hydratation

C’est l’adjonction d’une molécule d’eau à un minéral. Ce phénomène a pour conséquence


d’augmenter le volume du minéral. Ce qui a pour conséquence d’altérer les minéraux.

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Remarque:
 Action de l’altération sur les roches

 Hydrolyse des silicates

Considérons un granite dans lequel l’on a de l’albite composé de plusieurs éléments tels que
+
Na, Si, Al, etc. en présence d’eau, les ions H qui ont une charge unique et un petit rayon
ionique vont repartir cette charge sur une petite surface et il va se développer un champ
considérable. Ce champ va exercer une certaine attraction sur les anions de l’albite, lesquels
vont se libérer des cations du Na qui a aussi une charge unique mais repartit sur une surface
+ + +
beaucoup plus grande que celle du H . Les cations Na qui se débarrassent de leur H vont
+
être évacués. Le départ de ces cations Na va provoquer une certaine distorsion dans la structure
+
de l’albite ; ce qui va faciliter les échanges avec l’extérieur. Après que les cations Na soient
partit, la structure de l’albite demeure car il existe toujours certaines liaisons telles que Si-O-Al
et Si-O-Si. La plus fragile Si-O-Al sera beaucoup plus fragilisée et va se détruire à son tour. A
la fin du processus, la plus résistante des liaisons Si-O-Si finira par se rompre. C’est cet ordre
de rupture des liaisons qui explique pourquoi les éléments qui contiennent les liaisons Si-O-Al
vont s’altérer plus rapidement que ceux qui contiennent les liaisons Si-O-Si. Ceci explique aussi
pourquoi les roches qui contiennent beaucoup plus de quartz sont beaucoup plus résistant à
3+
l’altération. Dans cette destruction les cations Al libérés demeurent sur place et précipitent
car insolubles, ils forment les cuirasses alumineuses (bauxite).

 Résultats de l’altération


L’altération avec la brisure de toutes les liaisons va permettre en solution à des tétraèdres de
silicates de se recombiner à l’aluminium non évacué pour donner des argiles néoformées.

L’orthose peut aussi par lessivage important du potassium donner l’illite :

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CHAPITRE IV : PREPARATION D’ECHANTILLONS ET
TECHNIQUES D’ANALYSE

I. PREPARATION ET EXPEDITION DES ECHANTILLONS

Les différentes étapes dans le traitement des échantillons sont :

 Le contrôle

Il consiste à vérifier les différents numéros sur la fiche d’inscription et les sacs
d’échantillonnages venus du terrain. Ceci dans le but de maîtriser si le nombre total
d’échantillons prélevés sur le terrain est effectivement celui enregistré.

 Le séchage


Il se fait à l’air libre ou dans un four bien adapté. Le séchage à l’air libre se fait dans les sacs en
plastique.

 Le démottage


On écrase les mottes dans un mortier avec un pilon en bois ou en céramique. Quant aux granites
ils sont soumis au concassage et au broyage.

 Le tamisage

Il permet de séparer la partie fine de la partie grossière. La partie fine est divisée deux dont une
partie est expédiée au labo pour les analyses et l’autre conservée comme témoin. Il faut éviter
le port d’objet métallique susceptible de contaminer l’échantillon.

II. DETERMINATION DES TENEURS

La technique la plus adaptée est la spectrométrie qui consiste en la mesure de longueurs d’ondes
émises ou absorbées. Les principales méthodes utilisées sont les suivantes :

 L’ultraviolet
 - AAS : Spectrométrie d’Absorption Atomique

Cette méthode est utilisée en prospection minière surtout pour la recherche de l’or et des métaux
de base comme le Ca, le Pb, l’Ag, etc.

 XRF : XRay Fluorescence Spectrométrie

Cette méthode consiste au bombardement de l’échantillon par les rayons X. l’intensité de rayon
réfracté est proportionnelle à la quantité d’atome présent. Cette méthode convient pour
l’analyse des éléments majeurs des roches.

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III. EVALUATION DE METHODE ANALYTIQUE

Le géologue de terrain doit faire une évaluation minérale pour déterminer les minéraux en
présence et choisir également la méthode d’analyse chimique appropriée. Pour cela une séance
de travail avec les responsables de laboratoire s’impose fin de s’accorder sur les méthodes et
techniques analytiques à mettre en œuvre, sinon un choix arbitraire biaiserait les résultats. Les
facteurs d’évaluation de méthode d’analyse sont :

- La précision : le labo doit fournir la marge d’erreur en %. 


- La qualité : le labo doit mettre en place une procédure pour s’assurer que le
niveau de qualité est maintenu. 


- La sensibilité et la limite de détermination : symbolisée par DL, c’est le


minimum 
 de concentration ou teneur qui puisse être mesuré avec un degré de
spécificité.

Exemple : AZDL=10 ppb et XZDL=5 ppb 


La seconde méthode est plus sensible que la première et les éléments dont la teneur est
inférieure à 5ppb ne sont pas détectés par les 2 méthodes. 


 L’objectif : chaque phase de la prospection a un objectif bien précis que la technique


d’analyse se doit d’atteindre.

 La rapidité, la crédibilité et le coût d’analyse du labo : sont autant de considération à
intégrer dans les critères ou éléments d’évaluation de la méthode analytique.

IV. TRAITEMENT DES DONNES GEOCHIMIQUES

Les données géochimiques sont considérées comme étant des données géologiques ; par
conséquent elles doivent être interprétées en relation avec leur environnement de dépôt. Les
données géophysiques doivent être d’un apport d’amélioration des interprétations la
prospection géochimique stratégique avec analyse multiéléments ou multicritères implique, vu
le nombre important d’informations ou de données un traitement automatisé de ces
informations. La présentation de ces résultats doit se faire ou mérite d’être faite sous forme de
cartographie automatique à l’ordinateur (carte de report des valeurs brutes, carte de report des
valeurs anomales avec figurés spéciaux, carte de représentation de fond géochimique). Es
documents doivent permettent m’établissement d’une carte de synthèse sur laquelle seront
définies les zones méritant un complément d’étude ou d’analyse.

V. NOTION SUR LA RADIOMETRIE

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La stabilité du noyau d’un atome est liée au rapport du nombre de neutron sur le nombre de
proton. Ce rapport ≤ 1 pour les éléments dits légers et pour les éléments lourds il doit être ≤ 1,5
pour que la stabilité du noyau soit assurée. Les noyaux qui ne respectent pas ces conditions sont
dits instables. On remarque que les noyaux instables ont la faculté ou propriété d’émettre de
façon spontanée c'est-à-dire sans influence du milieu extérieur des particules en rayonnement
par décomposition naturelle du noyau : c’est la radioactivité. Les éléments concernés sont dits
radioactifs. La radioactivité est donc la transmutation d’un isotope père radioactif à un isotope
fils dit radiogénique. On distingue la radioactivité naturelle et artificielle. Deux atomes sont dits
isotopes si leurs noyaux ont un nombre de protons identique mais des nombres de neutrons
différents.

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